Gros problèmes au RÉÉCSH Changements au
Transcription
Gros problèmes au RÉÉCSH Changements au
Journal étudiant du Cégep de Saint-Hyacinthe Édition 1, no 1, septembre 2003 Changements Gros problèmes au RÉÉCSH au Réflexion BENOIT BERGERON [email protected] BENOIT BERGERON [email protected] L e Réflexion s’est refait un look, comme, nous l’espérons, vous l’avez constaté. Votre journal étudiant préféré est également sur Internet (on vous en reparle un peu plus loin) et, finalement, Le Réflexion veut votre opinion (on vous en reparle aussi plus loin). Ainsi, il nous fait plaisir de compter sur un nouvel imprimeur : Imprimerie Gilbert. Fini le petit papier blanc : Le Réflexion se met à l’heure des vrais journaux. Ce changement est plus agréable pour les yeux, mais un tant soit peu salissant pour les mains (juste un petit peu, promis). Quoi qu’il en soit, il n’y a pas que l’apparence qui a changé. L’équipe a Voir RÉFLEXION en page IV WWW.REFLEXION.QC.CA Voici, pour le lancement de notre site, ce que vous pourrez trouver sur celui-ci : - Poèmes, par Xuan-Mai Lê-Aimé - Jardin Daniel A. Séguin, par un élève du cours de Recherche et écriture journalistique - D’autres textes s’ajouteront en cours de route - Participez à notre concours (détails en page XVI). B chose pour les autres organismes étudiants). PROBLÈMES DE TOUTES PARTS on, bon, bon. Fini les rumeurs : nous allons dire Ainsi, le RÉÉCSH est en la vérité. Non, il n’y aura reconstruction totale, tel que vous pas d’agenda cette année. Oui, il y avez dû le voir sur l’affiche aura des cartes étudiantes. Oui, suspendue devant leur porte elles seront en carton et vous (D-1404). seront acheminées par la poste très Avant d’aller plus loin, faisons le bientôt. Oui, le RÉÉCSH éprouve point sur l’état actuel de notre de sérieuses difficultés et est en association. reconstruction totale. Mais il n’a Le RÉÉCSH est vivant, mais il est pas dit son dernier mot. Le branché sur le respirateur artificiel; ses problèmes ont Réflexion s’est toujours existé et sont entretenu avec René tout sauf latents. Bougie, vice-président Il existe depuis du RÉÉCSH, qui a déjà seulement 1995 et a un projet visant le toujours été constitué retour en force d’une d’une ossature très association étudiante (à faible. L’année lire dès la troisième dernière, les partie du texte). problèmes ont surgi de Avis à ceux qui ne le toutes parts et l’été lui sauraient pas a été fatal. (seulement les En raison d’une sacronouveaux, on l’espère), le Regroupement des Notre association sainte loi, il nous est étudiantes et étudiants étudiante a besoin interdit de nommer q u i c o n q u e. du Cégep de Saint- d’aide... Contentons-nous de dire que la Hyacinthe (RÉÉCSH) (ou conception de l’agenda avait été association étudiante), est notre confié à monsieur « V » et que syndicat étudiant, donc notre seule ce même monsieur « V » ne s’est arme de défense efficace contre les instances bureaucratiques pas acquitté de cette tâche. technocratisées du Cégep. Qui plus Résultat : pas d’agenda cette est, n’oublions pas que ce ne sont année. Cependant, les autres que des étudiants qui font partie membres du RÉÉCSH n’ont pas du RÉÉCSH, et qu’ils ne sont Voir RÉÉCSH en page III aucunement rémunérés (même ÉDITORIAL C’est le temps de s’impliquer! moins de vous être enfermé dans un quelconque recoin du Cégep ou d’être complètement déconnecté de la vie étudiante (habituellement, ce genre de personne ne lit pas l’éditorial d’un journal étudiant), vous êtes au courant des déboires du RÉÉCSH et de sa reconstruction totale (à ce sujet, lire l’article en page 1). Le choc a été immense pour les nouveaux étudiants lorsqu’ils ont constaté que l’association étudiante, qui devait leur fournir leur agenda, a failli à sa tâche. Bien qu’elle devrait être déjà très basse , la perception qu’avaient ces étudiants du RÉÉCSH n’a pas dû s’en voir améliorée. Quant à eux, les anciens étudiants, qui, par le biais des pénibles assemblées générales (AG), suivaient plus ou moins de loin les activités du RÉÉCSH, se sont seulement fait confirmer ce qu’ils pensaient : l’association étudiante ne fait rien de bon et ne sert à rien. Cette réalité ne peut plus continuer, elle doit changer. Une implication dramatiquement faible ne laissait présager rien de bon pour le RÉÉCSH cette année. Une réforme totale, de fond en comble, s’imposait. Cette réforme a lieu, aura lieu et c’est le temps de s’impliquer, de contribuer à faire de ce nouveau syndicat étudiant un être humain avec des os, de la chair et tous ses membres. On ne pouvait pas en dire autant de notre association moribonde. Le temps est donc venu de cesser de déblatérer contre l’association étudiante. Il faut repartir à neuf et oublier ce cauchemar qu’était le RÉÉCSH et son ancien mode de fonctionnement. Il faut se rallier à elle et s’impliquer concrètement afin de prendre en main nos droits et nos devoirs. Et cessons de croire que ce pouvoir est la responsabilité des autres, qu’il appartient aux autres. Certains pensent que le RÉÉCSH ne servait à rien. C’est absolument faux! C’est tout simplement qu’aucun média ne faisait la promotion (la propagande, plutôt) de ses activités et accomplissements. Cela rejoint ce que disait René Bougie concernant le manque de communication au Cégep. Personne n’était au courant parce que la communication était déficiente. Un exemple assez évident de cela est le dossier des vignettes de stationnement. L’an dernier, à une AG du RÉÉCSH, un étudiant avait proposé à l’association de demander à l’administration du Cégep d’éliminer complètement le coût des vignettes de stationnement. Demande utopique, mais le RÉÉCSH s’était plié à cette demande. Toutefois, le Cégep avait d’autres plans : il avait décidé d’augmenter le coût des vignettes de stationnement. Donc, la proposition du RÉÉCSH est allée directement à la poubelle. L’« asso » a finalement dû batailler vigoureusement afin que les coûts n’augmentent pas. Bref, sans le RÉÉCSH, les vignettes seraient plus coûteuses et tout le monde « chialerait ». Encore. Tout cela pour dire que c’est notre argent, notre Cégep, nos droits et notre vie étudiante qui sont en jeu avec la reconstruction d’une association étudiante et que nous devons nous impliquer afin de ne pas créer un RÉÉCSH numéro 2. Le Réflexion Journal étudiant du Cégep de Saint-Hyacinthe 3000, avenue Boullé, Saint-Hyacinthe (Québec), J2S 1H9 Salle: D-1414 Téléphone : 773-6800, poste 549 ou (514) 875-4445, poste 549 Télécopieur : 773-9971 Site Internet : http://www.reflexion.qc.ca/ Courriel : [email protected] Tirage par publication : 1000 exemplaires Imprimeur : Imprimerie Gilbert Dépôt : Bibliothèque Nationale du Québec. Toute reproduction complète ou partielle doit comporter la mention de la source et de l’auteur du texte. Les articles sont sous la responsabilité de leurs auteurs. Pour renseignements, invitations ou autres, envoyez le tout au journal. Pour la publicité, appelez nous et nous vous renseignerons au sujet des prix. Supervision Service socioculturel Rédacteur en chef Benoit Bergeron Rédacteur-adjoint Jan-Philippe Barbeau Responsables du montage Jan-Philippe Barbeau Benoit Bergeron Directeur de la publicité Jan-Philippe Barbeau Webmestre Jan-Philippe Barbeau Correcteur Centre d’aide en français (CAF) Bédéiste Jérôme Marchand, alias Joker Journalistes dans cette parution Jan-Philippe Barbeau Judith Bélair-Kyle Benoit Bergeron David Boulay Dominique Cadieux Jérome Calomne-Heine Anouk Charbonneau Guillaume Durou Noémie Lemire Isabelle Mailhiot Jérôme Marchand David St-Amand BENOIT BERGERON [email protected] À II Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca SUITE DE LA UNE RÉÉCSH, suite da la page I travaillé tellement fort cet été sur leurs nombreux dossiers. En fait, rien (ou presque) n’a été fait cet été du côté de l’« asso ». Notons également que le trésorier du RÉÉCSH, monsieur « A », a levé les pattes avant la fin du trimestre dernier, ce qui a laissé le peu de membres du syndicat dans la dèche totale. De plus, ce même monsieur « A » a laissé les finances dans un piteux état, criblées de dettes et d’engagements financiers non tenus. Voilà d’autres causes de la fermeture temporaire de notre syndicat étudiant. Maintenant, il n’y a que trois membres qui s’impliquent vraiment. Normalement, ils devraient être environ vingt! PROBLÈME DE COMMUNICATION La participation nettement insuffisante, principal obstacle du RÉÉCSH, n’est pas sans inquiéter les membres. « Le problème, explique René Bougie au Réflexion, c’est qu’il y a quelques nouveaux étudiants qui semblent vouloir s’impliquer, mais ils ne participent pas concrètement et on se retrouve trois ou quatre personnes à faire le travail de vingt personnes. Selon moi, il y a aussi un problème de communication N entre le RÉÉCSH et les étudiants et entre tous les Services du Cégep, ce qui complique notre tâche. » M. Bougie avoue également que l’épisode des agendas fut la goutte qui fit déborder le tonneau. « Ça nous a ouvert les yeux. On a vu qu’on ne pouvait pas continuer ainsi. Il faut régler nos problèmes et repartir à zéro avec un nouveau fonctionnement et une nouvelle dynamique. Et notre crédibilité est très basse présentement. » La crédibilité : voilà un autre problème sur lequel le RÉÉCSH ne pouvait plus se contenter, comme auparavant, de seulement mettre un sparadrap en laissant la plaie s’infecter. « Des étudiants arrivent au Cégep, raconte Bougie, ils ne connaissent même pas le RÉÉCSH, mais le haïssent déjà. Je ne pense pas que ce soit normal. » SOLUTIONS CONCRÈTES Heureusement, notre Cégep ne sera pas très longtemps sans association étudiante active afin de défendre les droits de ses étudiants. En effet, Bougie et ses complices travaillent présentement à mettre sur pied une nouvelle association étudiante, possiblement avec un nouveau nom, le nom « RÉÉCSH » étant passablement écorché et sans crédibilité. Cela devrait être terminé, si tout se déroule bien, otre bédéiste, Jérôme Marchand, alias Joker, fera, dans tous les numéros du Réflexion, bon nombre de bandes déssinées mettant en scène un crâne, nommé Skull, qui ne manque pas d’action dans sa vie éternelle, vous le remarquerez. vers le début du mois d’octobre. « Nous essayons de fonder une association plus représentative que ce que nous avions avant, expliqueBougie. Ainsi, nous recruterions un étudiant dans chacun des 21 programmes. Un étudiant qui a du leadership, de la crédibilité, qui représente bien les étudiants et qui transmet les demandes des étudiants de son programme respectif. Donc, au lieu d’avoir une association qui ne représente pas tellement la masse étudiante, nous aurions un syndicat qui serait plus représentatif. » Mais après le flop total (pour rester poli) du RÉÉCSH, croyez-vous réellement que ce système fonctionnera? « C’est sûr qu’on y croit, répondil. En partant avec des bases solides, une équipe suffisamment nombreuse et des étudiants motivés, c’est sûr que c’est possible. » AGENDAS Ne nous inquiétons pas : les 15 000 $ prévus pour l’achat d’agendas sera réutilisé en cours d’année. L’utilisation exacte reste toutefois à déterminer. Attendons-nous donc à revoir une nouvelle association étudiante au Cégep sous peu. Nouvelle et améliorée : d’habitude, les gens aiment cela… Ligue d’improvisation C amp d’entraînement de la Ligue d’improvisation du Cégep de Saint-Hyacinthe le mercredi 24 septembre à 18 h 30 à la La Cafière. Tous les étudiants intéressés doivent s’y présenter. Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca III VIE ÉTUDIANTE Le Petit Répertoire JÉRÔME MARCHAND [email protected] A eu lieu le mercredi 10 septembre à la bibliothèque du Cégep de Saint-Hyacinthe l’ouverture officielle du Petit Répertoire, un club vidéo déjà établi, mais souvent déménagé. Plusieurs changements ont été annoncés lors de l’ouverture, tels que la fusion du répertoire de l’audiovisuel et celui de la bibliothèque. Il sera donc plus facile de trouver le film désiré car RÉFLEXION, suite de la page I quintuplé : nous sommes maintenant 20 membres, alors que, l’an dernier, nous n’étions que quatre à faire fonctionner le journal étudiant du Cégep de SaintHyacinthe. Par conséquent, nous publierons un numéro de plus par trimestre, soit trois. Pour ce trimestre, nos deux prochaines publications seront sur les présentoirs le 27 octobre et le 22 novembre. Donc, cette année, nous serons plus dynamiques et en mesure de vous fournir un journal digne de notre Cégep et des étudiants qui l’animent. Vous offrir un journal de qualité avec des articles tout aussi de qualité et, comme il se doit, un propos étudiant : tels sont nos objectifs. Après tout, c’est VOTRE journal que vous lisez présentement, celui que vous financez avec une partie de votre inscription. En effet, chaque élève possède 0,038 % du journal. Vous avez donc votre mot à dire et votre opinion à exprimer. Soyez-en conscient. WWW.REFLEXION.QC.CA Eh oui, Le Réflexion est sur Internet. Allez y faire un tour, le site est magnifique. Il a été édifié de main de maître par notre webmestre, IV dorénavant, ils seront tous disponibles à la bibliothèque. De plus, la bibliothèque, l’audio visuel et un laboratoire d’ordinateurs seront jumelés à titre de Centre des L’ouverture officelle a eu lieu le 10 septembre dernier. médias. Malheureusement, nous ne pouvons vous donner tous les détails de cette procédure; c’est Jan-Philippe Barbeau. Teinté d’un bleu québécois, le site contient les toutes dernières parutions que vous pouvez télécharger en un tournemain. De plus, vous pouvez y trouver des articles qui, faute d’espace ou de quelconques imprévus, ne sont pas parus dans la version papier du journal. Des créations littéraires et des poèmes seront accessibles sur le site. Afin de tenir les lecteurs au courant de ce qui sera sur notre site, une rubrique présentant les textes et concours sera publiée en page frontispice. Les liens de nos collaborateurs et complices sont présents sur notre site. D’autre part, dans l’onglet « L’équipe », du menu de gauche, vous trouverez tous les noms de nos journalistes et collaborateurs, ainsi que leur fonction à l’intérieur du journal. Si vous voulez en connaître plus sur chacun des membres (étudiants) du journal, cliquez sur son nom et vous pourrez en voir une photo ainsi qu’un texte de son cru retraçant les grandes lignes de sa personnalité, de ses intérêts et de ses ambitions. Finalement (on vous le gardait pour le dessert), un concours est en vigueur dès maintenant sur notre site. Vous n’avez qu’à cliquer sur donc une histoire à suivre au cours des prochains mois. Le Petit Répertoire, compte présentement plus de trois cent films et bénéficie d’un budget considérable destiné à l’achat de films de répertoire, de films québécois et d’autres classiques. De plus, c’est un excellent moyen pour les étudiants en cinéma de se faire connaître, car tous les films sélectionnés au Vidéostock (ce concours a lieu deux fois par année) se retrouvent au Petit Répertoire, ce qui signifie annuellement environ seize films d’étudiant. l’onglet « Concours » pour participer (seulement les étudiants du Cégep peuvent participer). Trois petites questions et vous pouvez gagner un des prix offerts par nos généreux commanditaires. Vous ne pouvez participer qu’à partir de notre site. Encore une fois : www.reflexion.qc.ca. Bonne chance à toutes et à tous. LETTRES OUVERTES Autre nouveauté (c’est la mode, ou quoi?) : Le Réflexion publiera des lettres ouvertes. Provenant des étudiants du Cégep, ces courts textes seront soit une réplique à un texte publié dans notre journal ou sur notre site Internet, soit un commentaire sur tout ce qui a lieu au Cégep ou sur notre belle planète Terre. Nous favoriserons les textes courts (50 à 125 mots, de préférence). L’auteur n’a qu’à nous envoyer son texte par courriel, à l’adresse suivante : [email protected]. Seulement le nom de l’auteur du texte sera révélé. En moyenne, de deux à quatre lettres seront publiées dans nos prochains numéros. Participez et faites savoir votre opinion. Sur ce, bon trimestre et bonne lecture. Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca CINÉMA JAN-PHILIPPE BARBEAU [email protected] Le Confort et l’indifférence Réalisation: Denys Arcand, 1981 Production: Jean Dansereau et Roger Frappier Édition: ONF (Office National du Film du Canada) Durée: 1 h 48 min 52 s Disponibilité : Bibliothèque municipale T.-A. Saint-Germain, Club vidéo Le Petit Répertoire. D enys Arcand, qui a fait figure de proue des primés à Cannes, cette année, réalise depuis maintenant plus de quarante ans des films engagés, tant en politique nationale qu’en philosophie sociale, et toujours revendicateurs ou dénonciateurs. Même si la majorité de son œuvre est constituée de fictions dramatiques, ses documentaires sont néanmoins très rafraîchissants et souvent l’actualité présentée en JÉRÔME C. HEINE [email protected] U Uranus Réalisation: Claude Berry, 1990 Durée: 1 h 40 min Disponibilité: Club Vidéo Vision, Bibliothèque T.-A.Saint-Germain ranus, tiré du livre de Marcel Aymé, est de ce genre (style, comme) qui traverse les époques. Sans mettre de cote sur dix, je n’hésiterai pas à dire que c’est une petite merveille. est une historique. Elle reste à des enjeux personnels et sociaux souligner, et son essence, à de la proposition politique du Parti perpétuer (Québec : Duplessis et québécois entre 1976 et 1980. après..., 1972; On est au coton, Machiavel servira de guide au long 1976). métrage par de brèves lectures Arcand demeure probablement le actées, extraits tirés de son livre Le réalisateur québécois le plus connu Prince, paru en 1513, qui demeure à l’extérieur de la province et du un des essais les plus classiques sur pays; il est aussi le plus la politique. Un appui représentatif de notre société philosophique et une analyse québécoise contemporaine. politique renchérissent l’apport Le Confort et l’indifférence dépeint sociohistorique qu’entraîna cette la campagne référendaire du douloureuse démarche québécoise printemps 1980 conclue au 20 mai au sein de l’unité canadienne. de la même année. Arcand nous Le «confort» et l’«indifférence» refait vivre, grâce à un montage selon Arcand, et même si la efficacement chronologique et narration n’a pas de parti pris mais soutenu d’une série de séquences utilise plutôt un aiguillage subtil, parallèles présentant le second sont dénoncés ici dans un secrétaire de la Seigneurie à la matérialisme et un capitalisme à Chancellerie florentine, Niccolò outrance ou toute volupté et désirs Machiavelli (Nicolas Machiavel), de statu quo sont de mise. Arcand les déchirements d’une patrie au manie de façon exemplaire un zénith d’une réflexion importante. interrogatoire stratégique des alliés Il laisse s’exprimer une portion fédéraux pour tenter de éclectique, mais désemparée ou comprendre et de s’expliquer la confiante, de la population raison du choix final, du choix québécoise. Des agriculteurs de crucial. La conviction la plus Sainte-Rosalie, des travailleuses élémentaire est rigoureusement syndiquées, des ouvriers, des gens mise à l’épreuve et son talent de âgés, des politiciens, des Québécois narrateur en images rend la lecture et des néo-Québécois, et bien du film une joie et un intérêt sans d’autres encore... Tous débattent cesse renouvelés. Traitant d’un amalgame de sujets, contraints d’accueillir les Gagneux tels que la conscience politique et et monsieur Valtrain, un l’implication sociale, la confiance, professeur, chez eux. Les endroits la trahison et la justice, Uranus vaut filmés sont souvent sombres, largement son quatre et quelque comme si on avait voulu exacerber chose, en location. les côtés obscurs de l’âme. Lorsque Nous sommes au printemps 1945, l’ingénieur Archambault est dans une petite ville française, où, victime d’une arrestation visiblement, les traces de la guerre injustifiée (les hommes cherchaient perdurent. D’ailleurs, le film Maxime Louin), les rues sont commence dans un petit bois, particulièrement sombres, faisant paysage magnifique donc, où ressortir le regard d’un ingénieur Marianne Archambault et le fils profondément convaincu de son Monglas viennent de finir de faire innocence. Le fugitif se trouve à l’amour. On sort ensuite du être un ancien milicien qui était le « rêve » pour découvrir une ville directeur d’un journal pendant la Léopold (Gérard défigurée par les bombes. Paradoxe guerre. simple mais intéressant. Depardieu), un tenancier de bar Archambault, un ingénieur, sa heureux de vivre et ayant un léger femme et leurs deux enfants sont SUITE À LA PAGE SUIVANTE Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca V penchant pour la bouteille, est accusé d’avoir recueilli le « traître » (les « corps morts » à côté du lit nous le confirme). Dénoncé par Rochard du temps de l’occupation, Léopold verra sa vie complètement bouleversées. Alors, convictions politiques et manipulations entrent en ligne de compte. Rien ne va plus. Les prises de vues, elles aussi, accentuent l’expression des visages, et parfois de façon remarquable. Ma scène favorite du film est celle où Valtrain raconte la nuit qui lui fut presque fatidique. Le tonnerre, en particulier, parce qu’il y a peu de musique dans le film, combiné au récit du professeur et aux éclairs, apportent un aspect encore plus dramatique à l’histoire. Puis, le Soleil, le retour à la vie : merveilleux. Valtrain, qui enseigne la poésie à Léopold, tirant même des larmes que l’éclairage fait briller, est celui qui, à mon avis, nous ramène à la source. Cette source inépuisable, qui donne le sourire aux gens dans la misère, même après d’atroces moments, nous pousse à la vie. Comme note finale, l’enterrement de soldats morts au combat sans civils dans l’indifférence. La mémoire peut avoir des difficultés, parfois on oublie. MUSIQUE | LES COWBOYS FRINGANTS À SAINT-LIBOIRE | TOUTE UNE SOIRÉE! ANOUK CHARBONNEAU [email protected] S amedi 30 août 21 h, SaintLiboire. L’équivalent de la population totale du petit village est rassemblée dans l’aréna Martin-Brodeur. Après des heures d’attente interminables au son d’une musique allant totalement à l’encontre du style du spectacle, les Cowboys Fringants entrent sur scène, plus en forme que jamais pour nous interpréter « La Manifestation ». L’avant de la scène, plus le spectacle avance, plus le thrash grossit et plus le body-surfing est présent. Par contre, un peu plus loin ou encore dans les estrades, on peut apprécier la musique sans craindre de ressortir avec des ecchymoses. Justement, le fait d’avoir des places assises a permis de rendre cet événement une sortie familiale. Il était très fréquent de VI voir de jeunes enfants accompagnés de leurs parents, chose plutôt rare dans un spectacle normal des Cowboys Fringants. Une fois de plus, le groupe a su nous démontrer que rien n’était impossible en invitant Lindy, un Ontarien, chanter avec lui « Québécois de souche ». Malgré Les Cowboys fringants étaient à Saint-Liboire le 30 août dernier. quelques erreurs des musiciens et du chanteur, que la plupart des spectateurs n’ont probablement pas remarquées, le spectacle était excellent. Par contre, après plus d’un an à faire le même spectacle, il serait grand temps que le groupe compose de nouvelles chansons afin d’offrir du nouveau matériel à leurs fans. Les meilleurs moments du spectacle étaient sans aucun doute les vieux classiques : « Impala blues », « Robert Bob Bourgouin », « Banlieue » ou encore l’incontournable « Awikatchikaën », avant laquelle Karl nous a raconté une histoire tout aussi hilarante qu’invraisemblable. Une note spéciale pour le chanteur, qui a chanté seul en s’accompagnant à la guitare la chanson « Ruelle Laurier » : c’était un moment très touchant. Passant des rythmes endiablés aux chansons tranquilles, le groupe a su en rendre plus d’un heureux de sa soirée et a certainement gagné de nouveaux fans. Bref, ce passage dans le village natal de Jérôme, le bassiste, restera longuement marqué dans la mémoire de tous ceux qui ont pu y assister! Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca SEXUALITÉ Le massage... ISABELLE MAILHIOT [email protected] ET NOÉMIE LEMIRE [email protected] h oui! La rentrée est enfin arrivée et déjà près d’un mois est écoulé dans une nouvelle école pour certains, et un mois de moins pour les habitués. Quoi qu’il en soit, nous avons tous besoin de nous détendre un peu avec le stress que nous accumulons dans une journée, car ces dernières sont toujours bien remplies et ne comptent pas trop de 24 heures. C’est pourquoi nous vous proposons une activité toute en douceur pour vous détendre : le massage. Vous savez, le massage est un véritable art et avec un peu de pratique, on peut faire de petits E miracles. Il existe des revues sur les techniques de massages que l’on peut se procurer dans les sex shops ou encore dans les librairies et ce, à prix très abordable. Je vous suggère aussi d’aller faire un tour http:// sur le site www.aufeminin.com/couple/ massagesorientaux/ massagesorientaux0.asp. Vous y C’est bien beau d’avoir de la technique, mais, pour ajouter de la diversité au massage, les accessoires sont de mise! Certains préféreront les produits 100 % naturels, tels que l’huile d’olive ou l’huile d’amande douce, tandis que d’autres opteront plutôt pour les huiles à fragrances multiples. Les huiles Shunga de la gamme « Massage érotique », en vente dans tous les bons sex shops pour une bonne vingtaine de dollars, vous raviront. D’une odeur des plus aphrodisiaques et d’un toucher exceptionnel (non gras, qui ne tache pas et qui ne colle pas), cette huile réchauffée quelques secondes au micro-ondes ou appliquée Les produits Shunga, disponibles dans directement sur le corps de votre toutes les bonnes boutiques érotiques. tendre moitié va le/la faire flipper! trouverez de l’information pour Vous préférez vous amuser? Misez faire un excellent massage qui vous alors sur des huiles chauffantes ou ravigotera. lubrifiants comestibles. Le fait que Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca VII ces produits ne sont pas réservés possibilités vous sont offertes pour au massage ne les rend pas moins agrémenter vos massages : le body intéressants ou alléchants. Ces painting pour les artistes, les autres choix peuvent être très flacons d’huile à calligraphie, agréables, mais attention de ne pas souvent aux arômes chocolatés, et en abuser, car la plupart de ces bien plus encore... arômes sont - comment dire - N’oubliez pas que la règle d’or en matière de massage est de vous artificiels?! Pour pousser un peu plus loin, détendre, de mettre vos petits nous vous proposons aussi les complexes de côté et, surtout, de plumeaux faits en plumes laisser libre cours à votre d’autruche. La douceur et la imagination! somptuosité de ces plumes vous Amusez-vous bien! feront frissonner de la tête aux pieds et que dire des poudres comestibles qui p e u v e n t l’accompagner?! Cet objet 566, rue Mondor, correspond même Saint-Hyacinthe, Québec, aux gens les plus chatouilleux, alors J2S 5H5 pourquoi s’en [email protected] passer? Bien d’ a u t r e s N. B. - Si vous voulez que l’on aborde un sujet en particulier dans un prochain numéro, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos idées par courriel ou au local du journal. SPORT ÉTUDIANT Faites place aux Lauréats DAVID BOULAY [email protected] A près un été de repos, les athlètes sont de retour au gymnase ou sur le terrain. Frais et dispos, ils sont affamés de victoires. Lorsque vous lirez ces quelques lignes, les camps d’entraînements seront déjà en branle et certaines équipes auront même déjà commencé leur calendrier. Tout est fin prêt pour le début d’une saison haute en couleur et en rebondissement. Je vous invite à consulter le Décibel pour savoir quand vous pourrez aller encourager ces talents bien de chez nous. Comme je n’ai pas encore pu couvrir aucun match, je vais vous faire part de ce que contiendront mes prochains articles sur le sport collégial. Vous VIII y trouverez des affrontements à ne pas manquer, des statistiques intéressantes ainsi que les plus belles victoires survenues au cours du dernier mois. Je vous ferai aussi connaître certains joueurs et joueuses s’étant le plus illustrés dans leur sport. Au cours de cette année, j’espère vous donner la piqûre du sport, car c’est pour tout le monde contrairement à certaines croyances. En tant que sportif et mordu de sport, je vous invite à aller faire un tour aux parties de l’une ou de l’autre des équipes, car la beauté du sport collégial est un art encore inégalé (en plus d’être gratuit). À tous les membres des Lauréats, j’aimerais adresser quelques mots : « Dans les prochains jours ou les prochaines semaines débutera votre saison. Peut- être que certains la trouveront trop courte et d’autres trop longue, mais sachez tous qu’il n’importe pas seulement d’être gagnant mais bien de s’être surpassé. N’ont que trop peu de temps pour se faire valoir ceux qui souhaiteraient poursuivre sur le circuit universitaire. Savourez les moments heureux, passez pardessus les obstacles et rendez-vous au sommet de la montagne de la gloire. Vous en avez tous la capacité. » Pour conclure, j’aimerais vous mentionner que les Expos ne participeront pas aux séries, le Canadien ne s’est pas amélioré cet été, l’Impact vient d’être éliminé et il ne reste plus de billets pour les matchs des Alouettes. Finalement, nous avons à proximité le meilleur niveau de compétition, alors pourquoi ne pas en profiter? Bonne saison à tous nos représentants et à toutes nos représentantes! Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca THÉÂTRE Kamouraska au Théâtre Denise-Pelletier JUDITH BÉLAIR-KYLE [email protected] Kamouraska (pièce de théâtre présentée au théâtre Denise-Pelletier du 23 septembre au 18 octobre 2003) Résumé officiel de la pièce ans un dix-neuvième siècle de fureur et de neige, Élisabeth, âgée de seize ans, épouse Antoine Tassy, seigneur de Kamouraska. La violence de son mari et ses habitudes de débauché l’obligeront à fuir avec ses deux enfants, pour aller trouver refuge chez sa mère et ses trois tantes. Soignée avec compassion par le docteur George Nelson, elle deviendra sa maîtresse et se retrouve bientôt enceinte de lui. Pour préserver leur amour, les deux amants cherchent désespérément un moyen de se débarrasser de l’encombrant mari. D Interview avec Guy Beausoleil, le metteur en scène de la pièce Q : Quels sont les grands thèmes de la pièce? R : En fait, la pièce tourne autour d’un grand thème, la passion amoureuse dans son sens meurtrier et autour de ses extrêmes conséquences possibles. Pourquoi avoir choisi de monter Kamouraska? J’ai lu le roman dès son édition alors que j’étais encore à l’école. J’avais fait un travail scolaire sur l’œuvre. C’est un livre qui m’a toujours marqué. En décembre 1999, j’ai proposé à l’école de théâtre de Saint-Hyacinthe d’adapter le roman à la scène et un mois et demi plus tard, Anne Hébert est morte d’un cancer. Aviez-vous déjà rencontré l’auteure? Non, malheureusement. À l’annonce de sa mort, nous avons tous été étonnés car nous ignorions qu’elle était à l’hôpital, souffrante. Nous avons donc décidé d’attendre un peu avant de produire la pièce, pour ne pas profiter de sa mort. Que pensez-vous d’Anne Hébert? Beaucoup de bien, évidemment ! J’ai lu tout ce qu’elle a publié plusieurs fois, je relis sans cesse ses poèmes et j’ai lu Kamouraska une vingtaine de fois. J’ai aussi parcouru bien des études universitaires à son sujet. Est-ce que ces études vous ont inspiré à garder certains éléments de la pièce? Rien de ce que j’ai lu sur l’auteure ne m’a influencé dans mon adaptation. Par contre, Robert Harvey¹ a publié une étude sur l’œuvre exploitée qui se nomme “Kamouraska” d’Anne Hébert : Une écriture de la passion et qui explique bien les styles narratifs employés pour faire transpirer l’ambiance à travers les pages du livre. Ce sera la première adaptation scénique professionnelle de cette œuvre parue en 1970. Combien de temps cela vous a- t-il pris pour en préparer la version scénique? Sa préparation prit deux temps : une première en 2000 qui me prit deux mois et l’été dernier, j’ai révisé ma version. La pièce qui sera présentée à partir du 23 septembre 2003 nous satisfait totalement. Comment avez-vous fait pour adapter un livre dont l’action se produit au 19e siècle pour le grand public? Le roman d’Anne Hébert, même si l’action est plus lointaine, est tout de même un roman contemporain. Elle a utilisé des techniques modernes pour son élaboration. Tout au long du livre, nous suivons Elizabeth à travers les méandres de ses souvenirs et de sa conscience. Nous avons essayé de traduire cela sur scène, tâche ardue d’ailleurs. Les décors sont aussi bien décrits et situés. Nous avons évidemment utilisé des décors neutres, pour ne pas avoir à créer deux cents décors. Qu’est-ce qui a été le plus dur à transposer sur scène? L’espace, sans aucun doute. L’histoire en est une d’aventure et de retours en arrière capricieux. Nous avons dû travailler beaucoup avec l’imagination du spectateur pour qu’il se représente lui-même dans l’esprit d’Élizabeth. Quelles sont les grandes différences entre le livre et la pièce? Le roman en soi est un chefd’œuvre qui n’a pas besoin SUITE À LA PAGE SUIVANTE Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca IX d’adaptation pour vivre. Il est comme un fleuve qui charrie sa propre pensée. Il a bien sûr fallu utiliser des décors réels. Il nous a fallu inventer des surprises, autant pour Élizabeth que pour le spectateur. Nous voulons impliquer le spectateur en l’identifiant à Elizabeth. Est-ce que le succès de la pièce sur les comédiens, les décors ou sur les éléments sonores? C’est plutôt une combinaison dynamique des trois. Bien sûr, nous avons utilisé des décors neutres, mais nous employons d’autres moyens techniques pour créer justement la sensation de retours en arrière dont nous avons besoin. Les personnages d’Anne Hébert sont des personnages forts qui ont donc besoin de bons interprètes pour les faire vivre, c’est donc en grande partie grâce aux comédiens que l’âme du roman atteindra les spectateurs. Quelles qualités recherchiez vous chez les comédiens lors des auditions? Nous n’avons passé des auditions que pour le rôle d’Élizabeth. Elles étaient une douzaine. Nous leur demandions de parler de leur carrière, mais succinctement. Durant la majeure partie des entrevues, nous leur donnions une scène à lire ains que des poèmes Kamouraska, d’Anne Hébert, sera en salle du 23 septembre au 18 octobre. d’Anne Hébert. Finalement, elles devaient nous jouer un passage de la pièce. Lorsque Éveline Gélinas est entrée dans la pièce en parlant de Kamouraska, elle nous a fait un grand effet. Je crois que nous recherchions quelqu’un qui, comme Éveline, contenait à la fois une innocence et une certaine concentration diabolique. Nous avons trouvé cela en elle. Pour les autres personnages, je les ai tous personnellement choisis. Qu’attendez-vous des réactions du public et de la presse ? De l’attention, tout simplement. Nous souhaitons qu’il se laisse prendre par la main et se laisse envelopper par l’histoire. Pour la presse, je n’ai aucun contrôle sur son opinion, alors je n’y pense tout simplement pas. Merci beaucoup, monsieur Beausoleil, d’avoir été si généreux de votre temps. Kamouraska sera présentée du 23 septembre au 18 octobre 2003 au théâtre Denise-Pelletier. Pour plus d’informations, vous pouvez appeler directement au théâtre au (514) 253-9095 ou au (514) 253-8974 pour faire des réservations. Un grand merci à Roxanne qui m’a aidée à connaître le théâtre ! ¹ professeur de littérature au Collège de Maisonneuve VIE ÉTUDIANTE L Bureau-voyage La Poudre d’escampette es voyages vous passionnent? Venez nous visiter! Nous avons une multitude de revues sur divers sujets concernant le tourisme. De plus, tenez-vous à l’affût des activités organisées tout au long du trimestre. Informez-vous des voyages offerts, ce sera pour vous X une magnifique occasion de vous amuser entre amis! Au plaisir de vous accueillir, au D-1416. Il y aura un voyage à New York du 10 au 13 octobre pour le congé de l’Action de grâce. Vous serez logés au Marriott Financial Center. Faites vite, vous avez jusqu’au 28 septembre pour vous inscrire. Le bureau-voyage La Poudre d’escampette organise un voyage à New York du 10 au 13 octobre. Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca POLITIQUE QUÉBÉCOISE À hauteur d’hommes, le pouvoir diffère GUILLAUME DUROU [email protected] P lusieurs partis québécois ont fait leur campagne durant les élections 2003, certains ont eux du succès d’autre pas. Voici un résumé global de leur champ d’action, ainsi que mes critiques. PLQ Maintenant qu’un nouveau gouvernement, libéral, s’empare de la « tête » du pouvoir, on ne peut s’empêcher de se remémorer les fastidieuses et élégantes promesses que monsieur Charest et ses candidats ont pu lancer durant la campagne électorale 2003. Réinventer le Québec, c’est aussi tenir ses promesses. Alors qu’on promet de diminuer les impôts et Des promesses et des promesses... taxes de 15 milliards de dollars en cinq ans, qu’on propose l’abolition des taxes sur le capital, une « impasse » budgétaire de 4,4 milliards laissés par les péquistes est malencontreusement venue intimider les prévisions de M. Charest. Lui qui désirait geler des montants importants spécialement pour l’éducation et la santé, ministères hautement considérés par le PLQ, est résolu à réétudier le dossier. De plus, on en sent déjà l’effet le plus récent, le souhait d’augmenter la cotisation parentale pour les garderies à 5 $. Croyant diminuer la dette publique, M. Charest oublie aussi que défusionner des municipalités à l’aide de référendums est aussi une dépense de plus pour les villes visées. Comment voit-il diminuer nos taxes et impôts en si peu de temps, alors ? PQ Du côté de l’ex-premier ministre du Québec, Bernard Landry, on découvre un parti fatigué, mal vieilli et usé par le pouvoir. Durant les semaines d’élection, la propagande type du PQ était de donner une nouvelle version de la souveraineté en proposant un référendum en 2005, vieux rêve qu’on a cru un mythe pendant ses dernières années au pouvoir. On a bien vu alors que ce rêve d’indépendance québécoise a été mis de coté par les électeurs exténués de la monotonie des lois ministérielles et de cette démocratie entendue par qui le veut bien. Certes, le parti a peutêtre décliné et j’imagine dédaigné sa place d’opposition dans un milieu de reproches ou certains des ex-ministres désirent la place de chef du parti. C’est sûrement en pleine controverse que se décidera le sort du parti en tant qu’opposition officielle. ADQ « Tiens, prends un bon d’études » C’est ce que je dirais a M. Dumont, celui qui vote avec son « cœur », Mario Dumont en pleine réflexion... après avoir eu son siège à l’assemblé. Ce jeune parti qui tend vers la droite a vraisemblablement beaucoup d’expérience à amasser, enfin jusqu’à maintenant. Aussi, les idées de M. Dumont, soit aider la classe moyenne surtaxée, par exemple, n’ont aucun sens quand il prétend implanter un système d’impôt à taux unique. Les contribuables ayant un revenu de plus de 52 000 $ profiteraient amplement de son régime quand on pense qu’eux-mêmes sont le quart de la population, une minorité « visible ». Entre autres, dans la santé, il ne faut pas oublier l’instauration d’un système à deux vitesses que les adéquistes désirent mettre sur pied. La motivation de payer pour passer avant les autres serait proportionnelle à la longueur de la liste d’attente mais réduirait l’engorgement actuel dans nos hôpitaux. Bref, l’ADQ a bien des croûtes à manger avant d’être au pouvoir. UFP C’est un jeune parti né en 2002 qui s’est fait connaître durant les élections 2003. L’Union des Forces progressistes du Québec, dirigée par François Cyr, a fait bonne figure durant leur première campagne électorale. Sa tendance gauchiste en fait un parti socialiste lié étroitement avec le PCQ. Les partisans de l’UFP sont contre la mondialisation mais pour la solidarité internationale. L’UFP appuie, dans le domaine de la santé, un système universel et gratuit. Il désire un réinvestissement massif d’environ 10 milliards de dollars pour affaiblir le déficit social. En éducation, l’UFP axe son intérêt sur un système totalement gratuit. Pour aider la petite enfance, le parti vise une conciliation travail/famille efficace. Il faut souligner par contre que le parti désire des implantations progressives de système privé, tant sur le plan de la santé que de l’éducation, mais encadré dans le respect et les droits des salariés. Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca XI POLITIQUE INTERNATIONALE Tout va pour le mieux au pays de Saddam TROUVER LES ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE DAVID ST-AMAND [email protected] I l y a plusieurs raisons qui motivent une guerre. Certaines officielles, d’autres officieuses mais non moins évidentes. Je sais que dans ce monde de communication de masse, nous sommes habitués aux choses qui ont un impact considérable mais on s’en lasse vite et on passe à un autre. Les guerres et autres conflits ne font pas exception et nous oublions bien souvent de demander des comptes aux personnes concernées. On dit de ces guerres qu’elles sont des conflits oubliés. C’est le cas de l’Éthiopie, du Soudan, de la Bosnie et de plusieurs autres. L’Irak ne deviendra certainement pas un conflit oublié. Cependant, nous vous proposons de faire un survol des raisons qui ont poussé la Maison-Blanche à déclencher la deuxième guerre du Golfe ainsi que des conséquences qui vont s’ensuivre. LIBÉRER LE PEUPLE IRAKIEN L’armée américaine a fait preuve de beaucoup plus d’efforts lorsqu’est venu le temps de retrouver le dictateur et son petit paquet de cartes (les 55 plus hauts responsables irakiens avaient été mis sur des cartes à jouer qui avaient été ensuite distribuées aux soldats américains). Par comparaison, après plus de 4 mois d’occupation américaine en sol irakien, l’électricité manque encore à plusieurs endroits, l’eau courante n’est souvent disponible que 2 heures par jour (pour ceux qui l’ont) et le téléphone est toujours hors-service. XII La raison que les Américains ont criée sur tous les toits sans toutefois montrer ces preuves évidentes (Evidences) qu’ils ont dit détenir pendant plusieurs mois. En fait, oui, ils ont montré ces preuves au Conseil de sécurité de l’ONU et vous connaissez la suite. Et après plusieurs mois d’occupation durant lesquels la totalité des sites susceptibles de détenir des armes de destruction massive ont été ratissés, rien n’a encore été trouvé. L’Irak est peut-être grand mais il y a tout de même des limites à se moquer de l’opinion publique mondiale. AMENER LA DÉMOCRATIE EN IRAK Nous en avons moins entendu parler, mais c’est l’une des raisons principales et officielles de l’invasion de l’Irak (lire libération). Amener la démocratie, occidentale bien sûr, dans un pays qui a connu plusieurs décennies de dictature n’est certes pas une opération facile et peut prendre, vous en conviendrez, quelques années encore. Cependant, après un peu moins de 4 mois d’occupation, les progrès réels sont inexistants. Pour l’instant, à part la mise en place d’un conseil digne d’une véritable démocratie fantôme, rien n’a vraiment été fait. SAUVER LE PÉTROLE IRAKIEN Lutte au terrorisme et toutes les autres, soit. Mais c’est avant tout pour le pétrole, l’Irak pouvant facilement devenir le premier exportateur d’or noir si sa capacité totale devait être exploitée. C’est que depuis la fin de la première guerre du Golfe, les compagnies pétrolières aimeraient bien posséder de nouveau ce marché qu’elles possédaient autrefois mais que les compagnies européennes se sont appropriées. Et comme l’a si bien indiqué George W. Bush : « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger les puits irakiens du sabotage ». LUTTE AU TERRORISME L’Irak, sous Saddam, abrite des terroristes, qu’ils disaient. Il y a un lien direct entre Al-Qaïda et l’Irak, qu’ils disaient. Ce lien n’a jamais été prouvé. La propagande américaine (lire les médias) a ouvertement clamé que la plupart des terroristes du 11 septembre 2001 venaient d’Irak, ce qui est on ne peut plus faux. Quinze des dixneuf terroristes (hijackers) étaient des ressortissants saoudiens et seulement un venait d’Irak. Il est certain que lorsque Saddam a décidé d’appuyer les terroristes ouvertement en donnant sa bénédiction à cet attentat terroriste, il s’est attiré les foudres de Washington. Cependant, en continuant l’occupation du sol irakien malgré les vœux évidents de la population irakienne et mondiale, Washington a lui-même créé ce terrorisme qu’il condamne tant. Avec une moyenne de douze attaques par jour, l’Irak est devenu une mine à terroristes, et même un gigantesque camp d’entraînement et de recrutement. INTIMIDATION Il s’agit ici véritablement d’une campagne d’intimidation envers les autres nations rebelles dites Rogue Nations dans le jargon de l’administration américaine. Leur montrer que la superpuissance mondiale n’a rien perdu de sa superbe et qu’elle ne s’en laissera pas imposer par des nations dites SUITE À LA PAGE SUIVANTE Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca plus faibles. Leur montrer aussi que ces actes terroristes ne l’intimident pas.. Cependant, ce comportement agressif envers ces mêmes nations pourrait tout aussi bien se retourner contre elle et déclencher une vague d’attentats un peu partout. Et c’est la tendance qui semble se dessiner. L’attentat au Maroc, en Algérie, plusieurs aux Philippines, quelques-uns au Kenya, la défiance dont fait preuve la Corée du Nord ainsi que l’Iran et la Syrie. Tout cela semble annoncer un horizon plutôt noir pour les intérêts extérieurs américains. Pour conclure, il est évident que l’administration américaine a commis des erreurs lors de son attaque en Irak et qu’elle continue à en commettre tous les jours. Mais avec, comme conseillers, des anciens membres de cabinets Nixon-Reagan-Bush Père, Bush ne fait que poursuivre dans la même lignée sinon dans les mêmes idées que ces prédécesseurs républicains qui semblent croire qu’une guerre est une bonne chose pour une économie. Pour l’instant, l’opinion américaine semble donner son appui à Bush mais rien n’est moins sûr pour les élections. Si Bush en venait à perdre ses élections en 2004, une nouvelle tendance diplomatique pourrait apparaître, mais l’image des États-Unis ne sera plus jamais la même. OPINIONS Est-ce que le civisme existe encore? DOMINIQUE CADIEUX [email protected] N ous sommes depuis quelques années entrés dans un nouveau millénaire où le progrès technologique est supposé améliorer considérablement notre façon de vivre. Or, la technologie ne peut à elle seule régler tous les problèmes, notamment dans le cas de l’apprentissage des comportements à adopter dans notre milieu social. Certaines personnes souffrent d’ailleurs de carences dans ce domaine et le démontrent particulièrement bien en agissant de façon peu civilisée. Plusieurs de ces comportements, que l’on peut qualifier de pures « stupidités », surviennent malheureusement fréquemment. À partir de mon expérience personnelle, j’ai pu m’amuser follement à établir un palmarès original « d’idioties » à ne jamais répéter. Le voici donc en primeur. - Lorsque vous êtes au volant de votre auto et que vous voyez un piéton sur la chaussée, laissez-le donc traverser. La courtoisie n’a jamais tué personne, mais le contraire, oui. Il m’est même arrivé de voir un cinglé, joyeux cow-boy de la route, « Gino », ne pas se soucier d’un étudiant aveugle accompagné de son chien qui était sur le point de traverser la rue. Le compagnon canin de ce dernier a tout juste eu le temps de retenir son maître afin d’éviter la collision. « Gino » était sûrement trop pressé de montrer son nouveau « joujou ». - Tout le monde sait à quel point la cigarette crée la dépendance du consommateur régulier, mais il y a tout de même des limites! Lorsqu’un étudiant en pause vient interrompre un cours de français pour demander une cigarette à un ami, il y a un tout de même un sérieux problème. Il est sûrement temps pour lui de se désintoxiquer. - L’autobus est un magnifique moyen de transport parce qu’il permet d’observer les gens et de noter l’attitude de ceux-ci à différents moments de leur voyage. Avant l’arrivée de l’autobus, tout le monde est dispersé oups, lorsqu’il arrive, un troupeau de bisons s’y masse et tente par tous les moyens d’y monter. Pendant le trajet, nombre de personnes écoutent leur musique à un volume décent alors que d’autres nous imposent leur musique tonitruante… Alors, savez-vous ce que je leur dis? PÉTEZ-VOUS-LES, VOS TYMPANS, ET SACREZNOUS LA PAIX! - Les cellulaires pullulent de plus en plus et gagnent même les salles de cours. Je n’ai rien contre le fait d’en posséder un, mais encore une fois, une minorité vient assombrir le portrait de la situation. Veuillez SVP les fermer, on s’en contrefout de vos appels! Les exemples d’attitudes aussi navrantes sont malheureusement innombrables et c’est pour cette raison qu’il est important de réagir lorsque nous sommes témoins. Il est de notre devoir de citoyen de dénoncer et d’empêcher la propagation de ce phénomène. Pourquoi ne décrèterions-nous pas la journée du civisme à tous les jours! À la suite de la parution de cet article, nous vous demandons votre opinion sur la question suivante : Le civisme est-elle une valeur encore à la mode ou est-ce une histoire de grands-parents? Pour me joindre, veuillez envoyer vos articles et vos commentaires à mon adresse de courriel. Soyez sûr que vos commentaires seront lus et que votre parole sera entendue. Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca XIII CULTURE | CALENDRIER CULTUREL | À ne pas manquer JAN-PHILIPPE BARBEAU [email protected] Le Mois de la photo à Montréal Du 4 septembre au 28 octobre 2003 Montréal Maintenant : images du temps présent est la 8e biennale présentée par Le Mois de la photo à Montréal. http://www.moisdelaphoto.com/ Hamlet Du 9 septembre au 5 octobre 2003 Théâtre du Nouveau Monde Montréal Quand le mal fait irruption, il s’étend de l’homme au royaume, du royaume à l’univers. http://secure.neomedia.com/tnm/index.htm Méphisto, le roman d’une carrière Du 16 septembre au 4 octobre 2003 Salle Fred-Barry Montréal En Allemagne, dans les années vingt, des artistes s’affrontent dans un théâtre avec pour toile de fond la montée de l’idéologie nazie et la crise économique qui sévit. http://www.denise-pelletier.qc.ca/fr/ contenu_fred.html Elder Carvalho, Peintures Du 5 octobre au 16 novembre 2003 Musée d’art de Mont-Saint-Hilaire Mont-Saint-Hilaire Modeleur de rêves, inventeur d’images, ouvrier de l’art, Carvalho élabore et domestique sa peinture abstraite par la raison et la réflexion. http://www.mamsh.qc.ca/infos.html Festival international nouveau cinéma, nouveaux médias (FCMM) Du 9 au 19 octobre 2003 Montréal Rendez-vous automnal offrant une programmation audacieuse dédiée aux nouvelles tendances dans le domaine du cinéma et de la culture numérique. http://www.fcmm.com/ XIV Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca LITTÉRATURE Staline et Hitler démasqués BENOIT BERGERON [email protected] E mbourbons-nous dans le terrain des deux plus « grands » dictateurs du XXe siècle : Hitler et Staline. Voici deux biographies très intéressantes : Staline, agent du tsar et La Face cachée d’Adolf Hitler. « Des biographies sur Hitler et sur Staline, il y en a des centaines! », nous direz-vous. On vous l’accorde, mais, selon les auteurs (et chercheurs!) de ces biographies, elles sont uniques (c’est là que cela devient intéressant). (En passant, avez-vous déjà remarqué que chaque écrivain qui écrit sur un sujet ressassé affirme détenir les renseignements qui manquaient afin d’élucider le mystère?) STALINE, AGENT DU TSAR Ce livre est le fruit de 30 ans de recherches et d’investigations par une des trop nombreuses victimes de l’inhumain goulag du « grand » Staline, Roman Brackman. En 1950, à l’âge de seulement 19 ans, Brackman est déporté dans un camp de travail forcé en Sibérie pour « activités antisoviétiques ». Brackman se rappelle ces défilés sur la place Rouge où Staline, debout sur le mausolée de Lénine, agitait le bras par moments. Il se souvient également de ces fois où son grand-père marmonnait dans sa barbe grise, en parlant de Staline : « Ce bandit! » Tout cela a piqué la curiosité de l’auteur, qui a voulu démasquer ce despote : mission réussie. Dans ce livre, il n’est mention que très rarement des politiques destructrices et barbares de Staline, de son rapport avec le Peuple, « son » Peuple. De sa naissance à sa mort, en passant par le meurtre de son père, celui de Lénine, de Dzerjinski, la déportation et le meurtre de Trotski et le « complot des blouses blanches », rien n’est oublié de ses paranoïas meurtrières (le mot est faible) et de ses « procèsspectacles ». La vie intime de Staline est scrutée à la loupe : sa relation avec Lénine, avec ses deux femmes, avec ses nombreux hommes de main et avec Hitler. Basée sur un nombre incalculable d’entretiens, de lectures et de dossiers d’archives, cette biographie explique ces condamnations injustifiées. Staline croyait que ses collaborateurs avaient mis la main sur son dossier de l’Okhrana (la police secrète du tsar) qui attestait qu’il avait été agent provocateur de 1903 à 1912. Voilà la pièce qui manquait au casse-tête du mythe Staline. Staline, agent du tsar, Roman Brackman, traduit par Gerald Messadié, L’Archipel, 524 pages. LA FACE CACHÉE D’ADOLF HITLER Pas facile, concrètement et socialement, de prouver qu’Hitler est homosexuel. C’est toutefois la tâche que Lothar Machtan s’est décidé de mener à terme. Bien que le führer ait déjà été bafoué à maintes reprises depuis son « suicide » (certains prétendent qu’il ne s’est pas suicidé le 30 avril 1945, mais qu’il se serait plutôt échappé en avion…), prétendre une telle chose ne peut rester sous silence, surtout quand on connaît tous les calvaires qu’Hitler a luimême fait endurer aux homosexuels. Ce livre s’est donc donné comme mission de prouver l’homosexualité d’Hitler. Pour ce faire, il remonte aussi loin que son adolescence, où sa relation avec August Kubizek avait un petit quelque chose d’« anormal ». Toutes ses relations avec ses meilleurs amis sont décortiquées, la plupart étant « suspectes », selon l’auteur. Toujours selon l’auteur, le fait le plus patent d’un malaise chez Hitler survint le 30 juin 1934, alors que la Nuit des longs couteaux étouffa les dernières critiques. Ernst Röhm, le chef des SA et homosexuel avoué, ainsi que quelque cinquante haut placés nazis (tous soupçonnés d’être homosexuels) furent abattus. Et les répressions devinrent sanglantes. Le führer voulait sauver sa peau. À l’aide d’archives, d’entrevues et d’une argumentation très approfondie, l’auteur rend crédibles ses affirmations. Toutefois, il est difficile de faire un portrait global et chronologique des relations d’Hitler et des difficultés dans celles-là, puisque chaque relation est expliquée et détaillée au complet. Et l’une après l’autre. L’auteur n’établit pas de liens entre chaque événement, bien qu’ils se soient déroulés presque simultanément. De plus, peut-être afin de ne pas se discréditer, il ne parle pas beaucoup des femmes avec qui Hitler avait des « relations », bien que celles-ci paraissaient pathologiques. Mais dans l’ensemble, ce livre nous en apprend beaucoup sur une facette du dictateur peu explorée jusqu’ici, d’où le titre de l’œuvre. La Face cachée d’Adolf Hitler, Lothar Machtan, traduit par Gerald Messadié, L’Archipel, 418 pages. Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca XV INTERNET Des heures et des heures de plaisir... JUDITH BÉLAIR-KYLE [email protected] C ombien d’heures pouvonsnous passer devant notre ordinateur, cherchant sans répit un site intéressant parmi tous ces autres qui ne captivent pas notre attention? Voici quelques sites, parfois amusants et parfois troublants, pour nous évader pendant plusieurs heures. Kochonland (http://www.kochonland.com/) Vous avez toujours rêvé de devenir éleveur de cochons ? Comme ça tombe bien, voici un site où vous pouvez élever un cochon virtuel dans une ferme virtuelle! Un jeu pas très complexe demandant quelques minutes de votre temps à chaque jour, mais qui reste toujours amusant. Lapin (http://www.lapin.org) Comme le monde serait triste sans rire… Phiip l’a compris depuis longtemps (il est peut-être tout à fait cinglé, il faut l’admettre) en nous offrant cinq jours par semaine une petite bande dessinée en quatre cases qui raconte les aventures de Lapin et de ses amis. Tout simplement hilarant! (Je vous suggère de commencer les épisodes par les premiers, vous comprendrez mieux la suite.) Donjon de Naheulbeuk (http:// www.penofchaos.com/donjon/) Amateurs de jeu de rôle ou pas, ce site est tout simplement un must. Le Donjon de Naheulbeuk est en fait l’épopée sonore d’un groupe d’aventuriers pas très doués qui tentent d’aller récupérer un trésor dans le Donjon de Naheulbeuk. Totalement absurde, la saga est divisée en plusieurs épisodes tous plus bidonnant les uns que les autres. Société protectrice des humains (http://www.virtualsined.com/ sph/) Enfin, quelqu’un qui réalise à quel point nous sommes en voie d’extinction! Les animaux nous maltraitent tant, il est décidément temps de les sensibiliser à notre cause. Un site ou l’ironie côtoie le sarcasme subtil, des heures de sourires en coin garanties! Crime Library (anglais) (http://www.crimelibrary.com/) Un peu plus macabre, mais tout de même très intéressant, Crime Library présente des centaines de crimes à travers le monde, en passant par ceux des tueurs en série. C’est d’ailleurs pour ces dossiers extrêmement bien construits que ce site mérite d’être visité. Concours pour le lancement du site Internet V oilà nos quatre commanditaires pour ce concours, qui est accessible dès maintenant sur notre site Internet. Trois petites questions et vous courez la chance de gagner un des dix prix ou le principal, un Petit Robert, édition 2004, offert par Le Réflexion. Encore une fois : www.reflexion.qc.ca. Merci à nos commanditaires et à tous ceux qui participeront. XVI Concours du trimestre dernier A u dernier trimestre, nous vous offrions, par le biais d’un concours, un lecteur de disque portatif. Vous n’aviez qu’à remplir un petit coupon et à nous indiquer un ou plusieurs sujets dont vous aimeriez que nous parlions. La gagnante du concours est Chrystelle B. Pineault. Merci à ceux et à celles qui ont participé. Voici la gagnante du concours, Chrystelle B. Pineault, en compagnie de notre rédacteur en chef, Benoit Bergeron. Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca