Gros problèmes au RÉÉCSH Changements au

Transcription

Gros problèmes au RÉÉCSH Changements au
Journal étudiant du Cégep de Saint-Hyacinthe
Édition 1, no 1, septembre 2003
Changements Gros problèmes au RÉÉCSH
au Réflexion
BENOIT BERGERON
[email protected]
BENOIT BERGERON
[email protected]
L
e Réflexion s’est refait un look,
comme, nous l’espérons,
vous l’avez constaté. Votre
journal étudiant préféré est
également sur Internet (on vous en
reparle un peu plus loin) et,
finalement, Le Réflexion veut votre
opinion (on vous en reparle aussi
plus loin).
Ainsi, il nous fait plaisir de compter
sur un nouvel imprimeur :
Imprimerie Gilbert. Fini le petit
papier blanc : Le Réflexion se met à
l’heure des vrais journaux. Ce
changement est plus agréable pour
les yeux, mais un tant soit peu
salissant pour les mains (juste un
petit peu, promis). Quoi qu’il en
soit, il n’y a pas que l’apparence
qui a changé. L’équipe
a
Voir RÉFLEXION en page IV
WWW.REFLEXION.QC.CA
Voici, pour le lancement de notre
site, ce que vous pourrez trouver
sur celui-ci :
- Poèmes, par Xuan-Mai Lê-Aimé
- Jardin Daniel A. Séguin, par un
élève du cours de Recherche et
écriture journalistique
- D’autres textes s’ajouteront en
cours de route
- Participez à notre concours
(détails en page XVI).
B
chose pour les autres organismes
étudiants).
PROBLÈMES DE TOUTES
PARTS
on, bon, bon. Fini les
rumeurs : nous allons dire Ainsi, le RÉÉCSH est en
la vérité. Non, il n’y aura reconstruction totale, tel que vous
pas d’agenda cette année. Oui, il y avez dû le voir sur l’affiche
aura des cartes étudiantes. Oui, suspendue devant leur porte
elles seront en carton et vous (D-1404).
seront acheminées par la poste très Avant d’aller plus loin, faisons le
bientôt. Oui, le RÉÉCSH éprouve point sur l’état actuel de notre
de sérieuses difficultés et est en association.
reconstruction totale. Mais il n’a Le RÉÉCSH est vivant, mais il est
pas dit son dernier mot. Le branché sur le respirateur artificiel;
ses problèmes ont
Réflexion
s’est
toujours existé et sont
entretenu avec René
tout sauf latents.
Bougie, vice-président
Il
existe
depuis
du RÉÉCSH, qui a déjà
seulement
1995
et a
un projet visant le
toujours
été
constitué
retour en force d’une
d’une ossature très
association étudiante (à
faible.
L’année
lire dès la troisième
dernière,
les
partie du texte).
problèmes
ont
surgi
de
Avis à ceux qui ne le
toutes
parts
et
l’été
lui
sauraient
pas
a été fatal.
(seulement
les
En raison d’une sacronouveaux, on l’espère),
le Regroupement des Notre association sainte loi, il nous est
étudiantes et étudiants étudiante a besoin interdit de nommer
q u i c o n q u e.
du Cégep de Saint- d’aide...
Contentons-nous
de dire que la
Hyacinthe
(RÉÉCSH)
(ou
conception
de
l’agenda
avait été
association étudiante), est notre
confié
à
monsieur
«
V
»
et
que
syndicat étudiant, donc notre seule
ce
même
monsieur
«
V
»
ne
s’est
arme de défense efficace contre les
instances
bureaucratiques pas acquitté de cette tâche.
technocratisées du Cégep. Qui plus Résultat : pas d’agenda cette
est, n’oublions pas que ce ne sont année. Cependant, les autres
que des étudiants qui font partie membres du RÉÉCSH n’ont pas
du RÉÉCSH, et qu’ils ne sont
Voir RÉÉCSH en page III
aucunement rémunérés (même
ÉDITORIAL
C’est le temps de s’impliquer!
moins de vous être
enfermé
dans
un
quelconque recoin du
Cégep ou d’être complètement
déconnecté de la vie étudiante
(habituellement, ce genre de
personne ne lit pas l’éditorial d’un
journal étudiant), vous êtes au
courant des déboires du RÉÉCSH
et de sa reconstruction totale (à ce
sujet, lire l’article en page 1).
Le choc a été immense pour les
nouveaux étudiants lorsqu’ils ont
constaté
que
l’association
étudiante, qui devait leur fournir
leur agenda, a failli à sa tâche.
Bien qu’elle devrait être déjà très
basse , la perception qu’avaient ces
étudiants du RÉÉCSH n’a pas dû
s’en voir améliorée.
Quant à eux, les anciens étudiants,
qui, par le biais des pénibles
assemblées générales (AG),
suivaient plus ou moins de loin les
activités du RÉÉCSH, se sont
seulement fait confirmer ce qu’ils
pensaient : l’association étudiante
ne fait rien de bon et ne sert à rien.
Cette réalité ne peut plus
continuer, elle doit changer.
Une implication dramatiquement
faible ne laissait présager rien de
bon pour le RÉÉCSH cette année.
Une réforme totale, de fond en
comble, s’imposait.
Cette réforme a lieu, aura lieu et
c’est le temps de s’impliquer, de
contribuer à faire de ce nouveau
syndicat étudiant un être humain
avec des os, de la chair et tous ses
membres. On ne pouvait pas en
dire autant de notre association
moribonde.
Le temps est donc venu de cesser
de déblatérer contre l’association
étudiante. Il faut repartir à neuf et
oublier ce cauchemar qu’était le
RÉÉCSH et son ancien mode de
fonctionnement. Il faut se rallier à
elle et s’impliquer concrètement
afin de prendre en main nos droits
et nos devoirs. Et cessons de croire
que ce pouvoir est la responsabilité
des autres, qu’il appartient aux
autres.
Certains pensent que le RÉÉCSH
ne servait à rien. C’est absolument
faux! C’est tout simplement
qu’aucun média ne faisait la
promotion (la propagande, plutôt)
de
ses
activités
et
accomplissements. Cela rejoint ce
que disait René Bougie concernant
le manque de communication au
Cégep. Personne n’était au courant
parce que la communication était
déficiente.
Un exemple assez évident de cela
est le dossier des vignettes de
stationnement.
L’an dernier, à une AG du
RÉÉCSH, un étudiant avait
proposé à l’association de
demander à l’administration du
Cégep d’éliminer complètement le
coût
des
vignettes
de
stationnement. Demande utopique,
mais le RÉÉCSH s’était plié à cette
demande.
Toutefois, le Cégep avait d’autres
plans : il avait décidé d’augmenter
le coût des vignettes de
stationnement.
Donc,
la
proposition du RÉÉCSH est allée
directement à la poubelle.
L’« asso » a finalement dû batailler
vigoureusement afin que les coûts
n’augmentent pas.
Bref, sans le RÉÉCSH, les vignettes
seraient plus coûteuses et tout le
monde « chialerait ». Encore.
Tout cela pour dire que c’est notre
argent, notre Cégep, nos droits et
notre vie étudiante qui sont en jeu
avec la reconstruction d’une
association étudiante et que nous
devons nous impliquer afin de ne
pas créer un RÉÉCSH numéro 2.
Le Réflexion
Journal étudiant du
Cégep de Saint-Hyacinthe
3000, avenue Boullé,
Saint-Hyacinthe (Québec), J2S 1H9
Salle: D-1414
Téléphone : 773-6800, poste 549
ou (514) 875-4445, poste 549
Télécopieur : 773-9971
Site Internet :
http://www.reflexion.qc.ca/
Courriel :
[email protected]
Tirage par publication :
1000 exemplaires
Imprimeur : Imprimerie Gilbert
Dépôt : Bibliothèque Nationale du Québec.
Toute reproduction complète ou partielle
doit comporter la mention de la source et de
l’auteur du texte. Les articles sont sous la
responsabilité de leurs auteurs. Pour
renseignements, invitations ou autres,
envoyez le tout au journal. Pour la publicité,
appelez nous et nous vous renseignerons au
sujet des prix.
Supervision
Service socioculturel
Rédacteur en chef
Benoit Bergeron
Rédacteur-adjoint
Jan-Philippe Barbeau
Responsables du montage
Jan-Philippe Barbeau
Benoit Bergeron
Directeur de la publicité
Jan-Philippe Barbeau
Webmestre
Jan-Philippe Barbeau
Correcteur
Centre d’aide en français (CAF)
Bédéiste
Jérôme Marchand, alias Joker
Journalistes dans cette parution
Jan-Philippe Barbeau
Judith Bélair-Kyle
Benoit Bergeron
David Boulay
Dominique Cadieux
Jérome Calomne-Heine
Anouk Charbonneau
Guillaume Durou
Noémie Lemire
Isabelle Mailhiot
Jérôme Marchand
David St-Amand
BENOIT BERGERON
[email protected]
À
II
Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca
SUITE DE LA UNE
RÉÉCSH, suite da la page I
travaillé tellement fort cet été sur
leurs nombreux dossiers. En fait,
rien (ou presque) n’a été fait cet
été du côté de l’« asso ». Notons
également que le trésorier du
RÉÉCSH, monsieur « A », a levé
les pattes avant la fin du trimestre
dernier, ce qui a laissé le peu de
membres du syndicat dans la
dèche totale.
De plus, ce même monsieur « A »
a laissé les finances dans un piteux
état, criblées de dettes et
d’engagements financiers non
tenus.
Voilà d’autres causes de la
fermeture temporaire de notre
syndicat étudiant.
Maintenant, il n’y a que trois
membres qui s’impliquent
vraiment. Normalement, ils
devraient être environ vingt!
PROBLÈME DE
COMMUNICATION
La participation nettement
insuffisante, principal obstacle du
RÉÉCSH, n’est pas sans inquiéter
les membres.
« Le problème, explique René
Bougie au Réflexion, c’est qu’il y a
quelques nouveaux étudiants qui
semblent vouloir s’impliquer, mais
ils ne participent pas concrètement
et on se retrouve trois ou quatre
personnes à faire le travail de vingt
personnes. Selon moi, il y a aussi
un problème de communication
N
entre le RÉÉCSH et les étudiants
et entre tous les Services du Cégep,
ce qui complique notre tâche. »
M. Bougie avoue également que
l’épisode des agendas fut la goutte
qui fit déborder le tonneau.
« Ça nous a ouvert les yeux. On a
vu qu’on ne pouvait pas continuer
ainsi. Il faut régler nos problèmes
et repartir à zéro avec un nouveau
fonctionnement et une nouvelle
dynamique. Et notre crédibilité est
très basse présentement. »
La crédibilité : voilà un autre
problème sur lequel le RÉÉCSH ne
pouvait plus se contenter, comme
auparavant, de seulement mettre
un sparadrap en laissant la plaie
s’infecter.
« Des étudiants arrivent au Cégep,
raconte Bougie, ils ne connaissent
même pas le RÉÉCSH, mais le
haïssent déjà. Je ne pense pas que
ce soit normal. »
SOLUTIONS CONCRÈTES
Heureusement, notre Cégep ne
sera pas très longtemps sans
association étudiante active afin de
défendre les droits de ses
étudiants. En effet, Bougie et ses
complices travaillent présentement
à mettre sur pied une nouvelle
association
étudiante,
possiblement avec un nouveau
nom, le nom « RÉÉCSH » étant
passablement écorché et sans
crédibilité. Cela devrait être
terminé, si tout se déroule bien,
otre bédéiste, Jérôme Marchand, alias Joker, fera, dans tous les
numéros du Réflexion, bon nombre de bandes déssinées mettant
en scène un crâne, nommé Skull, qui ne manque pas d’action
dans sa vie éternelle, vous le remarquerez.
vers le début du mois d’octobre.
« Nous essayons de fonder une
association plus représentative que
ce que nous avions avant,
expliqueBougie. Ainsi, nous
recruterions un étudiant dans
chacun des 21 programmes. Un
étudiant qui a du leadership, de la
crédibilité, qui représente bien les
étudiants et qui transmet les
demandes des étudiants de son
programme respectif. Donc, au lieu
d’avoir une association qui ne
représente pas tellement la masse
étudiante, nous aurions un
syndicat
qui
serait
plus
représentatif. »
Mais après le flop total (pour rester
poli) du RÉÉCSH, croyez-vous
réellement que ce système
fonctionnera?
« C’est sûr qu’on y croit, répondil. En partant avec des bases
solides, une équipe suffisamment
nombreuse et des étudiants
motivés, c’est sûr que c’est
possible. »
AGENDAS
Ne nous inquiétons pas : les
15 000 $ prévus pour l’achat
d’agendas sera réutilisé en cours
d’année. L’utilisation exacte reste
toutefois à déterminer.
Attendons-nous donc à revoir une
nouvelle association étudiante au
Cégep sous peu. Nouvelle et
améliorée : d’habitude, les gens
aiment cela…
Ligue
d’improvisation
C
amp d’entraînement de la
Ligue d’improvisation du
Cégep de Saint-Hyacinthe
le mercredi 24 septembre à 18 h 30
à la La Cafière. Tous les étudiants
intéressés doivent s’y présenter.
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III
VIE ÉTUDIANTE
Le Petit Répertoire
JÉRÔME MARCHAND
[email protected]
A
eu lieu le mercredi 10
septembre
à
la
bibliothèque du Cégep de
Saint-Hyacinthe
l’ouverture
officielle du Petit Répertoire, un
club vidéo déjà établi, mais souvent
déménagé. Plusieurs changements
ont été annoncés lors de
l’ouverture, tels que la fusion du
répertoire de l’audiovisuel et celui
de la bibliothèque. Il sera donc plus
facile de trouver le film désiré car
RÉFLEXION, suite de la page I
quintuplé : nous
sommes
maintenant 20 membres, alors que,
l’an dernier, nous n’étions que
quatre à faire fonctionner le journal
étudiant du Cégep de SaintHyacinthe. Par conséquent, nous
publierons un numéro de plus par
trimestre, soit trois. Pour ce
trimestre, nos deux prochaines
publications seront sur les
présentoirs le 27 octobre et le
22 novembre. Donc, cette année,
nous serons plus dynamiques et en
mesure de vous fournir un journal
digne de notre Cégep et des
étudiants qui l’animent. Vous offrir
un journal de qualité avec des
articles tout aussi de qualité et,
comme il se doit, un propos
étudiant : tels sont nos objectifs.
Après tout, c’est VOTRE journal
que vous lisez présentement, celui
que vous financez avec une partie
de votre inscription. En effet,
chaque élève possède 0,038 % du
journal. Vous avez donc votre mot
à dire et votre opinion à exprimer.
Soyez-en conscient.
WWW.REFLEXION.QC.CA
Eh oui, Le Réflexion est sur Internet.
Allez y faire un tour, le site est
magnifique. Il a été édifié de main
de maître par notre webmestre,
IV
dorénavant, ils seront tous
disponibles à la bibliothèque. De
plus, la bibliothèque, l’audio visuel
et un laboratoire d’ordinateurs
seront jumelés à titre de Centre des
L’ouverture officelle a eu lieu le 10
septembre dernier.
médias. Malheureusement, nous
ne pouvons vous donner tous les
détails de cette procédure; c’est
Jan-Philippe Barbeau. Teinté d’un
bleu québécois, le site contient les
toutes dernières parutions que
vous pouvez télécharger en un
tournemain. De plus, vous pouvez
y trouver des articles qui, faute
d’espace ou de quelconques
imprévus, ne sont pas parus dans
la version papier du journal. Des
créations littéraires et des poèmes
seront accessibles sur le site. Afin
de tenir les lecteurs au courant de
ce qui sera sur notre site, une
rubrique présentant les textes et
concours sera publiée en page
frontispice. Les liens de nos
collaborateurs et complices sont
présents sur notre site. D’autre
part, dans l’onglet « L’équipe », du
menu de gauche, vous trouverez
tous les noms de nos journalistes
et collaborateurs, ainsi que leur
fonction à l’intérieur du journal. Si
vous voulez en connaître plus sur
chacun des membres (étudiants) du
journal, cliquez sur son nom et
vous pourrez en voir une photo
ainsi qu’un texte de son cru
retraçant les grandes lignes de sa
personnalité, de ses intérêts et de
ses ambitions.
Finalement (on vous le gardait pour
le dessert), un concours est en
vigueur dès maintenant sur notre
site. Vous n’avez qu’à cliquer sur
donc une histoire à suivre au cours
des prochains mois. Le Petit
Répertoire, compte présentement
plus de trois cent films et bénéficie
d’un budget considérable destiné
à l’achat de films de répertoire, de
films québécois et d’autres
classiques. De plus, c’est un
excellent moyen pour les étudiants
en cinéma de se faire connaître, car
tous les films sélectionnés au
Vidéostock (ce concours a lieu
deux fois par année) se retrouvent
au Petit Répertoire, ce qui signifie
annuellement environ seize films
d’étudiant.
l’onglet « Concours » pour
participer (seulement les étudiants
du Cégep peuvent participer).
Trois petites questions et vous
pouvez gagner un des prix offerts
par nos généreux commanditaires.
Vous ne pouvez participer qu’à
partir de notre site. Encore une
fois : www.reflexion.qc.ca. Bonne
chance à toutes et à tous.
LETTRES OUVERTES
Autre nouveauté (c’est la mode, ou
quoi?) : Le Réflexion publiera des
lettres ouvertes. Provenant des
étudiants du Cégep, ces courts
textes seront soit une réplique à un
texte publié dans notre journal ou
sur notre site Internet, soit un
commentaire sur tout ce qui a lieu
au Cégep ou sur notre belle planète
Terre. Nous favoriserons les textes
courts (50 à 125 mots, de
préférence). L’auteur n’a qu’à nous
envoyer son texte par courriel, à
l’adresse
suivante
:
[email protected].
Seulement le nom de l’auteur du
texte sera révélé. En moyenne, de
deux à quatre lettres seront
publiées dans nos prochains
numéros. Participez et faites savoir
votre opinion.
Sur ce, bon trimestre et bonne
lecture.
Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca
CINÉMA
JAN-PHILIPPE BARBEAU
[email protected]
Le Confort et
l’indifférence
Réalisation: Denys
Arcand, 1981
Production: Jean
Dansereau et Roger
Frappier
Édition: ONF
(Office National du
Film du Canada)
Durée: 1 h 48 min 52 s
Disponibilité
:
Bibliothèque
municipale T.-A. Saint-Germain, Club
vidéo Le Petit Répertoire.
D
enys Arcand, qui a fait
figure de proue des
primés à Cannes, cette
année, réalise depuis maintenant
plus de quarante ans des films
engagés, tant en politique nationale
qu’en philosophie sociale, et
toujours revendicateurs ou
dénonciateurs.
Même si la majorité de son œuvre
est constituée de fictions
dramatiques, ses documentaires
sont néanmoins très rafraîchissants
et souvent l’actualité présentée en
JÉRÔME C. HEINE
[email protected]
U
Uranus
Réalisation: Claude
Berry, 1990
Durée: 1 h 40 min
Disponibilité: Club
Vidéo Vision,
Bibliothèque T.-A.Saint-Germain
ranus, tiré du livre de
Marcel Aymé, est de ce
genre (style, comme) qui
traverse les époques. Sans mettre
de cote sur dix, je n’hésiterai pas à
dire que c’est une petite merveille.
est une historique. Elle reste à
des enjeux personnels et sociaux
souligner, et son essence, à de la proposition politique du Parti
perpétuer (Québec : Duplessis et québécois entre 1976 et 1980.
après..., 1972; On est au coton, Machiavel servira de guide au long
1976).
métrage par de brèves lectures
Arcand demeure probablement le actées, extraits tirés de son livre Le
réalisateur québécois le plus connu Prince, paru en 1513, qui demeure
à l’extérieur de la province et du un des essais les plus classiques sur
pays; il est aussi le plus la
politique.
Un
appui
représentatif de notre société philosophique et une analyse
québécoise contemporaine.
politique renchérissent l’apport
Le Confort et l’indifférence dépeint sociohistorique qu’entraîna cette
la campagne référendaire du douloureuse démarche québécoise
printemps 1980 conclue au 20 mai au sein de l’unité canadienne.
de la même année. Arcand nous Le «confort» et l’«indifférence»
refait vivre, grâce à un montage selon Arcand, et même si la
efficacement chronologique et narration n’a pas de parti pris mais
soutenu d’une série de séquences utilise plutôt un aiguillage subtil,
parallèles présentant le second sont dénoncés ici dans un
secrétaire de la Seigneurie à la matérialisme et un capitalisme à
Chancellerie florentine, Niccolò outrance ou toute volupté et désirs
Machiavelli (Nicolas Machiavel), de statu quo sont de mise. Arcand
les déchirements d’une patrie au manie de façon exemplaire un
zénith d’une réflexion importante. interrogatoire stratégique des alliés
Il laisse s’exprimer une portion fédéraux
pour
tenter
de
éclectique, mais désemparée ou comprendre et de s’expliquer la
confiante, de la population raison du choix final, du choix
québécoise. Des agriculteurs de crucial. La conviction la plus
Sainte-Rosalie, des travailleuses élémentaire est rigoureusement
syndiquées, des ouvriers, des gens mise à l’épreuve et son talent de
âgés, des politiciens, des Québécois narrateur en images rend la lecture
et des néo-Québécois, et bien du film une joie et un intérêt sans
d’autres encore... Tous débattent cesse renouvelés.
Traitant d’un amalgame de sujets, contraints d’accueillir les Gagneux
tels que la conscience politique et et monsieur Valtrain, un
l’implication sociale, la confiance, professeur, chez eux. Les endroits
la trahison et la justice, Uranus vaut filmés sont souvent sombres,
largement son quatre et quelque comme si on avait voulu exacerber
chose, en location.
les côtés obscurs de l’âme. Lorsque
Nous sommes au printemps 1945, l’ingénieur Archambault est
dans une petite ville française, où, victime
d’une
arrestation
visiblement, les traces de la guerre injustifiée (les hommes cherchaient
perdurent. D’ailleurs, le film Maxime Louin), les rues sont
commence dans un petit bois, particulièrement sombres, faisant
paysage magnifique donc, où ressortir le regard d’un ingénieur
Marianne Archambault et le fils profondément convaincu de son
Monglas viennent de finir de faire innocence. Le fugitif se trouve à
l’amour. On sort ensuite du être un ancien milicien qui était le
« rêve » pour découvrir une ville directeur d’un journal pendant la
Léopold
(Gérard
défigurée par les bombes. Paradoxe guerre.
simple
mais
intéressant. Depardieu), un tenancier de bar
Archambault, un ingénieur, sa heureux de vivre et ayant un léger
femme et leurs deux enfants sont SUITE À LA PAGE SUIVANTE
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V
penchant pour la bouteille, est
accusé d’avoir recueilli le « traître
» (les « corps morts » à côté du lit
nous le confirme). Dénoncé par
Rochard du temps de l’occupation,
Léopold verra sa vie complètement
bouleversées. Alors, convictions
politiques et manipulations entrent
en ligne de compte. Rien ne va
plus. Les prises de vues, elles
aussi, accentuent l’expression des
visages, et parfois de façon
remarquable. Ma scène favorite du
film est celle où Valtrain raconte la
nuit qui lui fut presque fatidique.
Le tonnerre, en particulier, parce
qu’il y a peu de musique dans le
film, combiné au récit du
professeur et aux éclairs, apportent
un aspect encore plus dramatique
à l’histoire. Puis, le Soleil, le retour
à la vie : merveilleux. Valtrain, qui
enseigne la poésie à Léopold, tirant
même des larmes que l’éclairage
fait briller, est celui qui, à mon avis,
nous ramène à la source. Cette
source inépuisable, qui donne le
sourire aux gens dans la misère,
même après d’atroces moments,
nous pousse à la vie. Comme note
finale, l’enterrement de soldats
morts au combat sans civils dans
l’indifférence. La mémoire peut
avoir des difficultés, parfois on
oublie.
MUSIQUE
| LES COWBOYS FRINGANTS À SAINT-LIBOIRE |
TOUTE UNE SOIRÉE!
ANOUK CHARBONNEAU
[email protected]
S
amedi 30 août 21 h, SaintLiboire. L’équivalent de la
population totale du petit
village est rassemblée dans l’aréna
Martin-Brodeur. Après des heures
d’attente interminables au son
d’une musique allant totalement à
l’encontre du style du spectacle, les
Cowboys Fringants entrent sur
scène, plus en forme que jamais
pour nous interpréter « La
Manifestation ».
L’avant de la scène, plus le
spectacle avance, plus le thrash
grossit et plus le body-surfing est
présent. Par contre, un peu plus
loin ou encore dans les estrades, on
peut apprécier la musique sans
craindre de ressortir avec des
ecchymoses. Justement, le fait
d’avoir des places assises a permis
de rendre cet événement une sortie
familiale. Il était très fréquent de
VI
voir
de
jeunes
enfants
accompagnés de leurs parents,
chose plutôt rare dans un spectacle
normal des Cowboys Fringants.
Une fois de plus, le groupe a su
nous démontrer que rien n’était
impossible en invitant Lindy, un
Ontarien,
chanter avec lui
« Québécois de souche ». Malgré
Les Cowboys fringants étaient à
Saint-Liboire le 30 août dernier.
quelques erreurs des musiciens et
du chanteur, que la plupart des
spectateurs n’ont probablement
pas remarquées, le spectacle était
excellent. Par contre, après plus
d’un an à faire le même spectacle,
il serait grand temps que le groupe
compose de nouvelles chansons
afin d’offrir du nouveau matériel
à leurs fans. Les meilleurs moments
du spectacle étaient sans aucun
doute les vieux classiques :
« Impala blues », « Robert Bob
Bourgouin », « Banlieue » ou
encore
l’incontournable
« Awikatchikaën », avant laquelle
Karl nous a raconté une histoire
tout
aussi
hilarante
qu’invraisemblable. Une note
spéciale pour le chanteur, qui a
chanté seul en s’accompagnant à la
guitare la chanson « Ruelle
Laurier » : c’était un moment très
touchant.
Passant des rythmes endiablés aux
chansons tranquilles, le groupe a
su en rendre plus d’un heureux de
sa soirée et a certainement gagné
de nouveaux fans. Bref, ce passage
dans le village natal de Jérôme, le
bassiste, restera longuement
marqué dans la mémoire de tous
ceux qui ont pu y assister!
Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca
SEXUALITÉ
Le massage...
ISABELLE MAILHIOT
[email protected]
ET
NOÉMIE LEMIRE
[email protected]
h oui! La rentrée est enfin
arrivée et déjà près d’un
mois est écoulé dans une
nouvelle école pour certains, et un
mois de moins pour les habitués.
Quoi qu’il en soit, nous avons tous
besoin de nous détendre un peu
avec le stress que nous accumulons
dans une journée, car ces dernières
sont toujours bien remplies et ne
comptent pas trop de 24 heures.
C’est pourquoi nous vous
proposons une activité toute en
douceur pour vous détendre : le
massage.
Vous savez, le massage est un
véritable art et avec un peu de
pratique, on peut faire de petits
E
miracles. Il existe des revues sur les
techniques de massages que l’on
peut se procurer dans les sex shops
ou encore dans les librairies et ce,
à prix très abordable. Je vous
suggère aussi d’aller faire un tour
http://
sur
le
site
www.aufeminin.com/couple/
massagesorientaux/
massagesorientaux0.asp. Vous y
C’est bien beau d’avoir de la
technique, mais, pour ajouter de la
diversité au massage, les
accessoires sont de mise! Certains
préféreront les produits 100 %
naturels, tels que l’huile d’olive ou
l’huile d’amande douce, tandis que
d’autres opteront plutôt pour les
huiles à fragrances multiples. Les
huiles Shunga de la gamme «
Massage érotique », en vente dans
tous les bons sex shops pour une
bonne vingtaine de dollars, vous
raviront. D’une odeur des plus
aphrodisiaques et d’un toucher
exceptionnel (non gras, qui ne
tache pas et qui ne colle pas), cette
huile réchauffée quelques secondes
au micro-ondes ou appliquée
Les produits Shunga, disponibles dans
directement sur le corps de votre
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Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca
VII
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autres choix peuvent être très flacons d’huile à calligraphie,
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en abuser, car la plupart de ces bien plus encore...
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matière de massage est de vous
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pourquoi
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[email protected]
passer?
Bien
d’ a u t r e s
N. B. - Si vous voulez que l’on
aborde un sujet en particulier dans
un prochain numéro, n’hésitez pas
à nous faire parvenir vos idées par
courriel ou au local du journal.
SPORT ÉTUDIANT
Faites place aux Lauréats
DAVID BOULAY
[email protected]
A
près un été de repos, les
athlètes sont de retour au
gymnase ou sur le terrain.
Frais et dispos, ils sont affamés de
victoires. Lorsque vous lirez ces
quelques lignes, les camps
d’entraînements seront déjà en
branle et certaines équipes auront
même déjà commencé leur
calendrier. Tout est fin prêt pour
le début d’une saison haute en
couleur et en rebondissement. Je
vous invite à consulter le Décibel
pour savoir quand vous pourrez
aller encourager ces talents bien de
chez nous. Comme je n’ai pas
encore pu couvrir aucun match, je
vais vous faire part de ce que
contiendront mes prochains
articles sur le sport collégial. Vous
VIII
y trouverez des affrontements à ne
pas manquer, des statistiques
intéressantes ainsi que les plus
belles victoires survenues au cours
du dernier mois. Je vous ferai aussi
connaître certains joueurs et
joueuses s’étant le plus illustrés
dans leur sport. Au cours de cette
année, j’espère vous donner la
piqûre du sport, car c’est pour tout
le monde contrairement à certaines
croyances. En tant que sportif et
mordu de sport, je vous invite à
aller faire un tour aux parties de
l’une ou de l’autre des équipes, car
la beauté du sport collégial est un
art encore inégalé (en plus d’être
gratuit). À tous les membres des
Lauréats, j’aimerais adresser
quelques mots : « Dans les
prochains jours ou les prochaines
semaines débutera votre saison.
Peut- être que certains la
trouveront trop courte et d’autres
trop longue, mais sachez tous qu’il
n’importe pas seulement d’être
gagnant mais bien de s’être
surpassé. N’ont que trop peu de
temps pour se faire valoir ceux qui
souhaiteraient poursuivre sur le
circuit universitaire. Savourez les
moments heureux, passez pardessus les obstacles et rendez-vous
au sommet de la montagne de la
gloire. Vous en avez tous la
capacité. »
Pour
conclure,
j’aimerais vous mentionner que les
Expos ne participeront pas aux
séries, le Canadien ne s’est pas
amélioré cet été, l’Impact vient
d’être éliminé et il ne reste plus de
billets pour les matchs des
Alouettes. Finalement, nous avons
à proximité le meilleur niveau de
compétition, alors pourquoi ne pas
en profiter? Bonne saison à tous
nos représentants et à toutes nos
représentantes!
Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca
THÉÂTRE
Kamouraska au Théâtre Denise-Pelletier
JUDITH BÉLAIR-KYLE
[email protected]
Kamouraska
(pièce de théâtre présentée au
théâtre Denise-Pelletier du 23
septembre au 18 octobre 2003)
Résumé officiel de la pièce
ans un dix-neuvième siècle
de fureur et de neige,
Élisabeth, âgée de seize
ans, épouse Antoine Tassy,
seigneur de Kamouraska. La
violence de son mari et ses
habitudes de débauché l’obligeront
à fuir avec ses deux enfants, pour
aller trouver refuge chez sa mère
et ses trois tantes. Soignée avec
compassion par le docteur George
Nelson, elle deviendra sa maîtresse
et se retrouve bientôt enceinte de
lui. Pour préserver leur amour, les
deux
amants
cherchent
désespérément un moyen de se
débarrasser de l’encombrant mari.
D
Interview avec Guy Beausoleil,
le metteur en scène de la pièce
Q : Quels sont les grands thèmes de la
pièce?
R : En fait, la pièce tourne autour
d’un grand thème, la passion
amoureuse dans son sens
meurtrier et autour de ses extrêmes
conséquences possibles.
Pourquoi avoir choisi de monter
Kamouraska?
J’ai lu le roman dès son édition
alors que j’étais encore à l’école.
J’avais fait un travail scolaire sur
l’œuvre. C’est un livre qui m’a
toujours marqué. En décembre
1999, j’ai proposé à l’école de
théâtre de Saint-Hyacinthe
d’adapter le roman à la scène et un
mois et demi plus tard, Anne
Hébert est morte d’un cancer.
Aviez-vous déjà rencontré l’auteure?
Non, malheureusement. À
l’annonce de sa mort, nous avons
tous été étonnés car nous ignorions
qu’elle était à l’hôpital, souffrante.
Nous avons donc décidé
d’attendre un peu avant de
produire la pièce, pour ne pas
profiter de sa mort.
Que pensez-vous d’Anne Hébert?
Beaucoup de bien, évidemment !
J’ai lu tout ce qu’elle a publié
plusieurs fois, je relis sans cesse ses
poèmes et j’ai lu Kamouraska une
vingtaine de fois. J’ai aussi
parcouru bien des études
universitaires à son sujet.
Est-ce que ces études vous ont inspiré
à garder certains éléments de la pièce?
Rien de ce que j’ai lu sur l’auteure
ne m’a influencé dans mon
adaptation. Par contre, Robert
Harvey¹ a publié une étude sur
l’œuvre exploitée qui se nomme
“Kamouraska” d’Anne Hébert : Une
écriture de la passion et qui explique
bien les styles narratifs employés
pour faire transpirer l’ambiance à
travers les pages du livre.
Ce sera la première adaptation scénique
professionnelle de cette œuvre parue en
1970. Combien de temps cela vous a-
t-il pris pour en préparer la version
scénique?
Sa préparation prit deux temps :
une première en 2000 qui me prit
deux mois et l’été dernier, j’ai
révisé ma version. La pièce qui sera
présentée à partir du 23 septembre
2003 nous satisfait totalement.
Comment avez-vous fait pour adapter
un livre dont l’action se produit au 19e
siècle pour le grand public?
Le roman d’Anne Hébert, même si
l’action est plus lointaine, est tout
de même un roman contemporain.
Elle a utilisé des techniques
modernes pour son élaboration.
Tout au long du livre, nous suivons
Elizabeth à travers les méandres de
ses souvenirs et de sa conscience.
Nous avons essayé de traduire cela
sur scène, tâche ardue d’ailleurs.
Les décors sont aussi bien décrits
et situés. Nous avons évidemment
utilisé des décors neutres, pour ne
pas avoir à créer deux cents décors.
Qu’est-ce qui a été le plus dur à
transposer sur scène?
L’espace, sans aucun doute.
L’histoire en est une d’aventure et
de retours en arrière capricieux.
Nous avons dû travailler beaucoup
avec l’imagination du spectateur
pour qu’il se représente lui-même
dans l’esprit d’Élizabeth.
Quelles sont les grandes différences
entre le livre et la pièce?
Le roman en soi est un chefd’œuvre qui n’a pas besoin
SUITE À LA PAGE SUIVANTE
Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca
IX
d’adaptation pour vivre. Il est
comme un fleuve qui charrie sa
propre pensée. Il a bien sûr fallu
utiliser des décors réels. Il nous a
fallu inventer des surprises, autant
pour Élizabeth que pour le
spectateur.
Nous
voulons
impliquer le spectateur en
l’identifiant à Elizabeth.
Est-ce que le succès de la pièce sur les
comédiens, les décors ou sur les
éléments sonores?
C’est plutôt une combinaison
dynamique des trois. Bien sûr,
nous avons utilisé des décors
neutres, mais nous employons
d’autres moyens techniques pour
créer justement la sensation de
retours en arrière dont nous avons
besoin. Les personnages d’Anne
Hébert sont des personnages forts
qui ont donc besoin de bons
interprètes pour les faire vivre,
c’est donc en grande partie grâce
aux comédiens que l’âme du
roman atteindra les spectateurs.
Quelles qualités recherchiez vous chez
les comédiens lors des auditions?
Nous n’avons passé des auditions
que pour le rôle d’Élizabeth. Elles
étaient une douzaine. Nous leur
demandions de parler de leur
carrière, mais succinctement.
Durant la majeure partie des
entrevues, nous leur donnions une
scène à lire ains que des poèmes
Kamouraska, d’Anne Hébert, sera
en salle du 23 septembre au 18
octobre.
d’Anne Hébert. Finalement, elles
devaient nous jouer un passage de
la pièce. Lorsque Éveline Gélinas
est entrée dans la pièce en parlant
de Kamouraska, elle nous a fait un
grand effet. Je crois que nous
recherchions quelqu’un qui,
comme Éveline, contenait à la fois
une innocence et une certaine
concentration diabolique. Nous
avons trouvé cela en elle. Pour les
autres personnages, je les ai tous
personnellement choisis.
Qu’attendez-vous des réactions du
public et de la presse ?
De l’attention, tout simplement.
Nous souhaitons qu’il se laisse
prendre par la main et se laisse
envelopper par l’histoire. Pour la
presse, je n’ai aucun contrôle sur
son opinion, alors je n’y pense tout
simplement pas.
Merci beaucoup, monsieur
Beausoleil, d’avoir été si généreux
de votre temps.
Kamouraska sera présentée du 23
septembre au 18 octobre 2003 au
théâtre Denise-Pelletier. Pour plus
d’informations, vous pouvez
appeler directement au théâtre au
(514) 253-9095 ou au (514) 253-8974
pour faire des réservations. Un
grand merci à Roxanne qui m’a
aidée à connaître le théâtre !
¹ professeur de littérature au
Collège de Maisonneuve
VIE ÉTUDIANTE
L
Bureau-voyage La Poudre d’escampette
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X
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Il y aura un voyage à New York
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de l’Action de grâce. Vous serez
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Faites vite, vous avez jusqu’au 28
septembre pour vous inscrire.
Le bureau-voyage La Poudre
d’escampette organise un voyage à
New York du 10 au 13 octobre.
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POLITIQUE
QUÉBÉCOISE
À hauteur d’hommes, le pouvoir diffère
GUILLAUME DUROU
[email protected]
P
lusieurs partis québécois ont
fait leur campagne durant les
élections 2003, certains ont
eux du succès d’autre pas. Voici un
résumé global de leur champ
d’action, ainsi que mes critiques.
PLQ
Maintenant qu’un nouveau
gouvernement, libéral, s’empare de
la « tête » du pouvoir, on ne peut
s’empêcher de se remémorer les
fastidieuses et élégantes promesses
que monsieur Charest et ses
candidats ont pu lancer durant la
campagne
électorale
2003.
Réinventer le Québec, c’est aussi
tenir ses promesses. Alors qu’on
promet de diminuer les impôts et
Des promesses et des promesses...
taxes de 15 milliards de dollars en
cinq ans, qu’on propose l’abolition
des taxes sur le capital, une
« impasse » budgétaire de 4,4
milliards laissés par les péquistes
est malencontreusement venue
intimider les prévisions de M.
Charest. Lui qui désirait geler des
montants importants spécialement
pour l’éducation et la santé,
ministères hautement considérés
par le PLQ, est résolu à réétudier
le dossier. De plus, on en sent déjà
l’effet le plus récent, le souhait
d’augmenter
la
cotisation
parentale pour les garderies à 5 $.
Croyant diminuer la dette
publique, M. Charest oublie aussi
que défusionner des municipalités
à l’aide de référendums est aussi
une dépense de plus pour les villes
visées. Comment voit-il diminuer
nos taxes et impôts en si peu de
temps, alors ?
PQ
Du côté de l’ex-premier ministre
du Québec, Bernard Landry, on
découvre un parti fatigué, mal
vieilli et usé par le pouvoir. Durant
les semaines d’élection, la
propagande type du PQ était de
donner une nouvelle version de la
souveraineté en proposant un
référendum en 2005, vieux rêve
qu’on a cru un mythe pendant ses
dernières années au pouvoir. On a
bien vu alors que ce rêve
d’indépendance québécoise a été
mis de coté par les électeurs
exténués de la monotonie des lois
ministérielles et de cette
démocratie entendue par qui le
veut bien. Certes, le parti a peutêtre décliné et j’imagine dédaigné
sa place d’opposition dans un
milieu de reproches ou certains des
ex-ministres désirent la place de
chef du parti. C’est sûrement en
pleine controverse que se décidera
le sort du parti en tant
qu’opposition officielle.
ADQ
« Tiens, prends un bon d’études »
C’est ce que je dirais a M. Dumont,
celui qui vote avec son « cœur »,
Mario Dumont en pleine réflexion...
après avoir eu son siège à
l’assemblé. Ce jeune parti qui tend
vers la droite a vraisemblablement
beaucoup d’expérience à amasser,
enfin jusqu’à maintenant. Aussi, les
idées de M. Dumont, soit aider la
classe moyenne surtaxée, par
exemple, n’ont aucun sens quand
il prétend implanter un système
d’impôt à taux unique. Les
contribuables ayant un revenu de
plus de 52 000 $ profiteraient
amplement de son régime quand
on pense qu’eux-mêmes sont le
quart de la population, une
minorité « visible ». Entre autres,
dans la santé, il ne faut pas oublier
l’instauration d’un système à deux
vitesses que les adéquistes désirent
mettre sur pied. La motivation de
payer pour passer avant les autres
serait proportionnelle à la longueur
de la liste d’attente mais réduirait
l’engorgement actuel dans nos
hôpitaux. Bref, l’ADQ a bien des
croûtes à manger avant d’être au
pouvoir.
UFP
C’est un jeune parti né en 2002 qui
s’est fait connaître durant les
élections 2003. L’Union des Forces
progressistes du Québec, dirigée
par François Cyr, a fait bonne figure
durant leur première campagne
électorale. Sa tendance gauchiste en
fait un parti socialiste lié
étroitement avec le PCQ. Les
partisans de l’UFP sont contre la
mondialisation mais pour la
solidarité internationale. L’UFP
appuie, dans le domaine de la
santé, un système universel et
gratuit.
Il
désire
un
réinvestissement massif d’environ
10 milliards de dollars pour
affaiblir le déficit social. En
éducation, l’UFP axe son intérêt sur
un système totalement gratuit. Pour
aider la petite enfance, le parti vise
une conciliation travail/famille
efficace. Il faut souligner par contre
que le parti désire des
implantations progressives de
système privé, tant sur le plan de
la santé que de l’éducation, mais
encadré dans le respect et les droits
des salariés.
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XI
POLITIQUE
INTERNATIONALE
Tout va pour le mieux au pays de Saddam
TROUVER LES ARMES DE
DESTRUCTION MASSIVE
DAVID ST-AMAND
[email protected]
I
l y a plusieurs raisons qui
motivent une guerre. Certaines
officielles, d’autres officieuses
mais non moins évidentes. Je sais
que dans ce monde de
communication de masse, nous
sommes habitués aux choses qui
ont un impact considérable mais on
s’en lasse vite et on passe à un
autre. Les guerres et autres conflits
ne font pas exception et nous
oublions bien souvent de
demander des comptes aux
personnes concernées. On dit de
ces guerres qu’elles sont des
conflits oubliés. C’est le cas de
l’Éthiopie, du Soudan, de la Bosnie
et de plusieurs autres. L’Irak ne
deviendra certainement pas un
conflit oublié. Cependant, nous
vous proposons de faire un survol
des raisons qui ont poussé la
Maison-Blanche à déclencher la
deuxième guerre du Golfe ainsi que
des conséquences qui vont
s’ensuivre.
LIBÉRER LE PEUPLE
IRAKIEN
L’armée américaine a fait preuve
de beaucoup plus d’efforts
lorsqu’est venu le temps de
retrouver le dictateur et son petit
paquet de cartes (les 55 plus hauts
responsables irakiens avaient été
mis sur des cartes à jouer qui
avaient été ensuite distribuées aux
soldats
américains).
Par
comparaison, après plus de 4 mois
d’occupation américaine en sol
irakien, l’électricité manque encore
à plusieurs endroits, l’eau courante
n’est souvent disponible que 2
heures par jour (pour ceux qui
l’ont) et le téléphone est toujours
hors-service.
XII
La raison que les Américains ont
criée sur tous les toits sans toutefois
montrer ces preuves évidentes
(Evidences) qu’ils ont dit détenir
pendant plusieurs mois. En fait,
oui, ils ont montré ces preuves au
Conseil de sécurité de l’ONU et
vous connaissez la suite. Et après
plusieurs mois d’occupation
durant lesquels la totalité des sites
susceptibles de détenir des armes
de destruction massive ont été
ratissés, rien n’a encore été trouvé.
L’Irak est peut-être grand mais il y
a tout de même des limites à se
moquer de l’opinion publique
mondiale.
AMENER LA DÉMOCRATIE
EN IRAK
Nous en avons moins entendu
parler, mais c’est l’une des raisons
principales et officielles de
l’invasion de l’Irak (lire libération).
Amener la démocratie, occidentale
bien sûr, dans un pays qui a connu
plusieurs décennies de dictature
n’est certes pas une opération facile
et peut prendre, vous en
conviendrez, quelques années
encore. Cependant, après un peu
moins de 4 mois d’occupation, les
progrès réels sont inexistants. Pour
l’instant, à part la mise en place
d’un conseil digne d’une véritable
démocratie fantôme, rien n’a
vraiment été fait.
SAUVER LE PÉTROLE
IRAKIEN
Lutte au terrorisme et toutes les
autres, soit. Mais c’est avant tout
pour le pétrole, l’Irak pouvant
facilement devenir le premier
exportateur d’or noir si sa capacité
totale devait être exploitée. C’est
que depuis la fin de la première
guerre du Golfe, les compagnies
pétrolières
aimeraient
bien
posséder de nouveau ce marché
qu’elles possédaient autrefois mais
que les compagnies européennes se
sont appropriées. Et comme l’a si
bien indiqué George W. Bush : «
Nous ferons tout ce qui est en notre
pouvoir pour protéger les puits
irakiens du sabotage ».
LUTTE AU TERRORISME
L’Irak, sous Saddam, abrite des
terroristes, qu’ils disaient. Il y a un
lien direct entre Al-Qaïda et l’Irak,
qu’ils disaient. Ce lien n’a jamais
été prouvé. La propagande
américaine (lire les médias) a
ouvertement clamé que la plupart
des terroristes du 11 septembre
2001 venaient d’Irak, ce qui est on
ne peut plus faux. Quinze des dixneuf terroristes (hijackers) étaient
des ressortissants saoudiens et
seulement un venait d’Irak. Il est
certain que lorsque Saddam a
décidé d’appuyer les terroristes
ouvertement en donnant sa
bénédiction à cet attentat terroriste,
il s’est attiré les foudres de
Washington. Cependant, en
continuant l’occupation du sol
irakien malgré les vœux évidents
de la population irakienne et
mondiale, Washington a lui-même
créé ce terrorisme qu’il condamne
tant. Avec une moyenne de douze
attaques par jour, l’Irak est devenu
une mine à terroristes, et même un
gigantesque camp d’entraînement
et de recrutement.
INTIMIDATION
Il s’agit ici véritablement d’une
campagne d’intimidation envers
les autres nations rebelles dites
Rogue Nations dans le jargon de
l’administration américaine. Leur
montrer que la superpuissance
mondiale n’a rien perdu de sa
superbe et qu’elle ne s’en laissera
pas imposer par des nations dites
SUITE À LA PAGE SUIVANTE
Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca
plus faibles. Leur montrer aussi que
ces actes terroristes ne l’intimident
pas.. Cependant, ce comportement
agressif envers ces mêmes nations
pourrait tout aussi bien se retourner
contre elle et déclencher une vague
d’attentats un peu partout. Et c’est
la tendance qui semble se dessiner.
L’attentat au Maroc, en Algérie,
plusieurs
aux
Philippines,
quelques-uns au Kenya, la défiance
dont fait preuve la Corée du Nord
ainsi que l’Iran et la Syrie. Tout cela
semble annoncer un horizon plutôt
noir pour les intérêts extérieurs
américains.
Pour conclure, il est évident que
l’administration américaine a
commis des erreurs lors de son
attaque en Irak et qu’elle continue
à en commettre tous les jours. Mais
avec, comme conseillers, des
anciens membres de cabinets
Nixon-Reagan-Bush Père, Bush ne
fait que poursuivre dans la même
lignée sinon dans les mêmes idées
que ces prédécesseurs républicains
qui semblent croire qu’une guerre
est une bonne chose pour une
économie. Pour l’instant, l’opinion
américaine semble donner son
appui à Bush mais rien n’est moins
sûr pour les élections. Si Bush en
venait à perdre ses élections en
2004, une nouvelle tendance
diplomatique pourrait apparaître,
mais l’image des États-Unis ne sera
plus jamais la même.
OPINIONS
Est-ce que le civisme existe encore?
DOMINIQUE CADIEUX
[email protected]
N
ous sommes depuis
quelques années entrés
dans
un
nouveau
millénaire où le progrès
technologique est supposé
améliorer considérablement notre
façon de vivre. Or, la technologie
ne peut à elle seule régler tous les
problèmes, notamment dans le cas
de
l’apprentissage
des
comportements à adopter dans
notre milieu social. Certaines
personnes souffrent d’ailleurs de
carences dans ce domaine et le
démontrent particulièrement bien
en agissant de façon peu civilisée.
Plusieurs de ces comportements,
que l’on peut qualifier de pures
« stupidités »,
surviennent
malheureusement fréquemment. À
partir de mon expérience
personnelle, j’ai pu m’amuser
follement à établir un palmarès
original « d’idioties » à ne jamais
répéter. Le voici donc en primeur.
- Lorsque vous êtes au volant de
votre auto et que vous voyez un
piéton sur la chaussée, laissez-le
donc traverser. La courtoisie n’a
jamais tué personne, mais le
contraire, oui. Il m’est même arrivé
de voir un cinglé, joyeux cow-boy
de la route, « Gino », ne pas se
soucier d’un étudiant aveugle
accompagné de son chien qui était
sur le point de traverser la rue. Le
compagnon canin de ce dernier a
tout juste eu le temps de retenir son
maître afin d’éviter la collision.
« Gino » était sûrement trop pressé
de montrer son nouveau
« joujou ».
- Tout le monde sait à quel point la
cigarette crée la dépendance du
consommateur régulier, mais il y
a tout de même des limites!
Lorsqu’un étudiant en pause vient
interrompre un cours de français
pour demander une cigarette à un
ami, il y a un tout de même un
sérieux problème. Il est sûrement
temps pour lui de se désintoxiquer.
- L’autobus est un magnifique
moyen de transport parce qu’il
permet d’observer les gens et de
noter l’attitude de ceux-ci à
différents moments de leur voyage.
Avant l’arrivée de l’autobus, tout
le monde est dispersé oups,
lorsqu’il arrive, un troupeau de
bisons s’y masse et tente par tous
les moyens d’y monter. Pendant le
trajet, nombre de personnes
écoutent leur musique à un volume
décent alors que d’autres nous
imposent
leur
musique
tonitruante… Alors, savez-vous ce
que je leur dis? PÉTEZ-VOUS-LES,
VOS TYMPANS, ET SACREZNOUS LA PAIX!
- Les cellulaires pullulent de plus
en plus et gagnent même les salles
de cours. Je n’ai rien contre le fait
d’en posséder un, mais encore une
fois, une minorité vient assombrir
le portrait de la situation. Veuillez
SVP les fermer, on s’en contrefout
de vos appels!
Les exemples d’attitudes aussi
navrantes sont malheureusement
innombrables et c’est pour cette
raison qu’il est important de réagir
lorsque nous sommes témoins. Il
est de notre devoir de citoyen de
dénoncer et d’empêcher la
propagation de ce phénomène.
Pourquoi ne décrèterions-nous pas
la journée du civisme à tous les
jours!
À la suite de la parution de cet
article, nous vous demandons
votre opinion sur la question
suivante :
Le civisme est-elle une valeur
encore à la mode ou est-ce une
histoire de grands-parents?
Pour me joindre, veuillez envoyer
vos articles et vos commentaires à
mon adresse de courriel. Soyez sûr
que vos commentaires seront lus
et que votre parole sera entendue.
Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca
XIII
CULTURE
| CALENDRIER CULTUREL |
À ne pas manquer
JAN-PHILIPPE BARBEAU
[email protected]
Le Mois de la photo à Montréal
Du 4 septembre au 28 octobre 2003
Montréal
Maintenant : images du temps présent est la 8e
biennale présentée par Le Mois de la photo à
Montréal.
http://www.moisdelaphoto.com/
Hamlet
Du 9 septembre au 5 octobre 2003
Théâtre du Nouveau Monde
Montréal
Quand le mal fait irruption, il s’étend de
l’homme au royaume, du royaume à l’univers.
http://secure.neomedia.com/tnm/index.htm
Méphisto, le roman d’une carrière
Du 16 septembre au 4 octobre 2003
Salle Fred-Barry
Montréal
En Allemagne, dans les années vingt, des
artistes s’affrontent dans un théâtre avec pour
toile de fond la montée de l’idéologie nazie et
la crise économique qui sévit.
http://www.denise-pelletier.qc.ca/fr/
contenu_fred.html
Elder Carvalho, Peintures
Du 5 octobre au 16 novembre 2003
Musée d’art de Mont-Saint-Hilaire
Mont-Saint-Hilaire
Modeleur de rêves, inventeur d’images, ouvrier
de l’art, Carvalho élabore et domestique sa
peinture abstraite par la raison et la réflexion.
http://www.mamsh.qc.ca/infos.html
Festival international nouveau cinéma,
nouveaux médias (FCMM)
Du 9 au 19 octobre 2003
Montréal
Rendez-vous automnal offrant une
programmation audacieuse dédiée aux
nouvelles tendances dans le domaine du cinéma
et de la culture numérique.
http://www.fcmm.com/
XIV
Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca
LITTÉRATURE
Staline et Hitler démasqués
BENOIT BERGERON
[email protected]
E
mbourbons-nous dans le
terrain des deux plus
« grands » dictateurs du
XXe siècle : Hitler et Staline. Voici
deux
biographies
très
intéressantes : Staline, agent du tsar
et La Face cachée d’Adolf Hitler.
« Des biographies sur Hitler et sur
Staline, il y en a des centaines! »,
nous direz-vous. On vous
l’accorde, mais, selon les auteurs
(et chercheurs!) de ces biographies,
elles sont uniques (c’est là que cela
devient intéressant).
(En passant, avez-vous déjà
remarqué que chaque écrivain qui
écrit sur un sujet ressassé affirme
détenir les renseignements qui
manquaient afin d’élucider le
mystère?)
STALINE, AGENT DU TSAR
Ce livre est le fruit de 30 ans de
recherches et d’investigations par
une des trop nombreuses victimes
de l’inhumain goulag du « grand »
Staline, Roman Brackman. En 1950,
à l’âge de seulement 19 ans,
Brackman est déporté dans un
camp de travail forcé en Sibérie
pour « activités antisoviétiques ».
Brackman se rappelle ces défilés
sur la place Rouge où Staline,
debout sur le mausolée de Lénine,
agitait le bras par moments. Il se
souvient également de ces fois où
son grand-père marmonnait dans
sa barbe grise, en parlant de
Staline : « Ce bandit! »
Tout cela a piqué la curiosité de
l’auteur, qui a voulu démasquer ce
despote : mission réussie. Dans ce
livre, il n’est mention que très
rarement
des
politiques
destructrices et barbares de Staline,
de son rapport avec le Peuple,
« son » Peuple.
De sa naissance à sa mort, en
passant par le meurtre de son père,
celui de Lénine, de Dzerjinski, la
déportation et le meurtre de
Trotski et le « complot des blouses
blanches », rien n’est oublié de ses
paranoïas meurtrières (le mot est
faible) et de ses « procèsspectacles ».
La vie intime de Staline est scrutée
à la loupe : sa relation avec Lénine,
avec ses deux femmes, avec ses
nombreux hommes de main et avec
Hitler.
Basée sur un nombre incalculable
d’entretiens, de lectures et de
dossiers
d’archives,
cette
biographie
explique
ces
condamnations injustifiées. Staline
croyait que ses collaborateurs
avaient mis la main sur son dossier
de l’Okhrana (la police secrète du
tsar) qui attestait qu’il avait été
agent provocateur de 1903 à 1912.
Voilà la pièce qui manquait au
casse-tête du mythe Staline.
Staline, agent du tsar, Roman
Brackman, traduit par Gerald
Messadié, L’Archipel, 524 pages.
LA FACE CACHÉE D’ADOLF
HITLER
Pas facile, concrètement et
socialement, de prouver qu’Hitler
est homosexuel. C’est toutefois la
tâche que Lothar Machtan s’est
décidé de mener à terme. Bien que
le führer ait déjà été bafoué à
maintes reprises depuis son
« suicide » (certains prétendent
qu’il ne s’est pas suicidé le 30 avril
1945, mais qu’il se serait plutôt
échappé en avion…), prétendre
une telle chose ne peut rester sous
silence, surtout quand on connaît
tous les calvaires qu’Hitler a luimême
fait
endurer
aux
homosexuels.
Ce livre s’est donc donné comme
mission
de
prouver
l’homosexualité d’Hitler. Pour ce
faire, il remonte aussi loin que son
adolescence, où sa relation avec
August Kubizek avait un petit
quelque chose d’« anormal ».
Toutes ses relations avec ses
meilleurs amis sont décortiquées,
la plupart étant « suspectes », selon
l’auteur.
Toujours selon l’auteur, le fait le
plus patent d’un malaise chez
Hitler survint le 30 juin 1934, alors
que la Nuit des longs couteaux
étouffa les dernières critiques.
Ernst Röhm, le chef des SA et
homosexuel avoué, ainsi que
quelque cinquante haut placés
nazis (tous soupçonnés d’être
homosexuels) furent abattus. Et les
répressions devinrent sanglantes.
Le führer voulait sauver sa peau.
À l’aide d’archives, d’entrevues et
d’une
argumentation
très
approfondie, l’auteur rend
crédibles ses affirmations.
Toutefois, il est difficile de faire un
portrait global et chronologique
des relations d’Hitler et des
difficultés dans celles-là, puisque
chaque relation est expliquée et
détaillée au complet. Et l’une après
l’autre. L’auteur n’établit pas de
liens entre chaque événement, bien
qu’ils se soient déroulés presque
simultanément. De plus, peut-être
afin de ne pas se discréditer, il ne
parle pas beaucoup des femmes
avec qui Hitler avait des
« relations », bien que celles-ci
paraissaient pathologiques.
Mais dans l’ensemble, ce livre nous
en apprend beaucoup sur une
facette du dictateur peu explorée
jusqu’ici, d’où le titre de l’œuvre.
La Face cachée d’Adolf Hitler, Lothar
Machtan, traduit par Gerald
Messadié, L’Archipel, 418 pages.
Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca
XV
INTERNET
Des heures et des heures de plaisir...
JUDITH BÉLAIR-KYLE
[email protected]
C
ombien d’heures pouvonsnous passer devant notre
ordinateur, cherchant sans
répit un site intéressant parmi tous
ces autres qui ne captivent pas
notre attention? Voici quelques
sites, parfois amusants et parfois
troublants, pour nous évader
pendant plusieurs heures.
Kochonland
(http://www.kochonland.com/)
Vous avez toujours rêvé de devenir
éleveur de cochons ? Comme ça
tombe bien, voici un site où vous
pouvez élever un cochon virtuel
dans une ferme virtuelle! Un jeu
pas très complexe demandant
quelques minutes de votre temps
à chaque jour, mais qui reste
toujours amusant.
Lapin (http://www.lapin.org)
Comme le monde serait triste sans
rire… Phiip l’a compris depuis
longtemps (il est peut-être tout à
fait cinglé, il faut l’admettre) en
nous offrant cinq jours par semaine
une petite bande dessinée en
quatre cases qui raconte les
aventures de Lapin et de ses amis.
Tout simplement hilarant! (Je vous
suggère de commencer les
épisodes par les premiers, vous
comprendrez mieux la suite.)
Donjon de Naheulbeuk (http://
www.penofchaos.com/donjon/)
Amateurs de jeu de rôle ou pas, ce
site est tout simplement un must.
Le Donjon de Naheulbeuk est en
fait l’épopée sonore d’un groupe
d’aventuriers pas très doués qui
tentent d’aller récupérer un trésor
dans le Donjon de Naheulbeuk.
Totalement absurde, la saga est
divisée en plusieurs épisodes tous
plus bidonnant les uns que les
autres.
Société protectrice des humains
(http://www.virtualsined.com/
sph/)
Enfin, quelqu’un qui réalise à quel
point nous sommes en voie
d’extinction! Les animaux nous
maltraitent tant, il est décidément
temps de les sensibiliser à notre
cause. Un site ou l’ironie côtoie le
sarcasme subtil, des heures de
sourires en coin garanties!
Crime Library (anglais)
(http://www.crimelibrary.com/)
Un peu plus macabre, mais tout de
même très intéressant, Crime
Library présente des centaines de
crimes à travers le monde, en
passant par ceux des tueurs en
série. C’est d’ailleurs pour ces
dossiers extrêmement bien
construits que ce site mérite d’être
visité.
Concours pour le lancement du site Internet
V
oilà
nos
quatre
commanditaires pour
ce concours, qui est
accessible dès maintenant sur
notre site Internet. Trois petites
questions et vous courez la
chance de gagner un des dix
prix ou le principal, un Petit
Robert, édition 2004, offert par
Le Réflexion. Encore une fois :
www.reflexion.qc.ca. Merci à
nos commanditaires et à tous
ceux qui participeront.
XVI
Concours du trimestre dernier
A
u dernier trimestre,
nous vous offrions,
par le biais d’un concours,
un lecteur de disque portatif. Vous
n’aviez qu’à remplir un petit
coupon et à nous indiquer un ou
plusieurs sujets dont vous aimeriez
que nous parlions. La gagnante du
concours est Chrystelle B. Pineault.
Merci à ceux et à celles qui ont
participé.
Voici la gagnante du concours,
Chrystelle B. Pineault, en
compagnie de notre rédacteur en
chef, Benoit Bergeron.
Journal étudiant Le Réflexion - Édition 1, no 1, septembre 2003 - www.reflexion.qc.ca