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Ministère des Affaires sociales, de la Santé et Droits des femmes Direction générale de la cohésion sociale Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes Synthèse de l’actualité Du 14 au 21 février 2015 Action institutionnelle Pascale Boistard reçue par la Délégation aux Droits des femmes de l’Assemblée nationale Pascale BOISTARD, secrétaire d’Etat chargée des Droits des femmes, était auditionnée le 17 Février par la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes de l’Assemblée nationale. A cette occasion, elle a fait le bilan de près de trois ans d’action pour l’égalité entre les femmes et les hommes et a évoqué ses priorités pour l’année 2015 : mobilisation contre les violences faites aux femmes, mesures pour l’égalité professionnelles, application de la loi du 4 août 2014, accès à l’IVG amélioré et facilité, sport féminin soutenu et encouragé, etc. Retrouver la vidéo de l’audition sur notre site Le ministère des droits des femmes lance sa lettre d’information Le ministère et le secrétariat en charge des droits des femmes ont lancé une lettre d’information électronique hebdomadaire : L’Actu des Droits des femmes, dont le troisième numéro vient d’être diffusé. Visites sur le terrain, rencontres, évènements, actualité législative, etc. L’Actu des Droits des femmes, qui peut être relayée sur les réseaux sociaux, fait le point chaque semaine sur l’actualité de Marisol TOURAINE et de Pascale BOISTARD et l’action du gouvernement en matière de droits des femmes et d’égalité. Pour s’inscrire à la lettre d’information du ministère Les droits des femmes dans le projet de loi relatif à la santé Un rapport d'information a été déposé par la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes sur le projet de loi relatif à la santé le 18 février 2015 par Catherine QUERE et Catherine COUTELLE. Santé des femmes, libre accès à la contraception et « parachèvement » de l'accès pour toutes à l'IVG : la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale a présenté « un rapport d'information relatif au projet de loi sur la santé qui décline 21 recommandations pour faire avancer ces trois sujets majeurs pour les droits des femmes », annoncent les Actualités sociales hebdomadaires du 19 février. Nous y reviendrons dans notre prochaine synthèse. Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/02/2015 - 1 Lutte contre les incivilités, les violences et les discriminations dans le sport Le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports vient de publier l’édition 2015 de son Guide juridique sur la prévention et la lutte contre les incivilités, les violences et les discriminations dans le sport. Ce guide est un outil de sensibilisation et d'information à destination de l'ensemble des actrices et acteurs du sport (notamment sporti-ves-fs, arbitres, supporter-e-s, mais aussi dirigeant-e-s ou encore les victimes de violences). Il est le fruit d'un étroit partenariat avec de nombreuses structures institutionnelles, sportives et associatives. La version 2015 est articulée en dix fiches et cinq focus. Elle fournit à chaque actrice et acteur du sport une information juridique facile d’accès, complète (insertion de nouvelles thématiques comme le bizutage dans le sport, les conséquences pénales du racisme dans le sport), lisible et actualisée (insertion des dernières législations et jurisprudences). Télécharger le Guide juridique sur le site du ministère en charge des sports Marine DARNAULT, nouvelle cheffe du bureau de l’égalité dans la vie professionnelle Marine DARNAULT, administratrice civile, a pris ses fonctions de cheffe du bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie professionnelle du Service des droits des femmes et de l’égalité (SDFE) de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) le 10 février, en remplacement de Catherine LARET-BEDEL, que nous saluons au passage ! Marine DARNAULT est diplômée de l’Ecole nationale d’administration (ENA, Promotion Jean de la Fontaine), de l’ESSEC, de Sciences-Po Paris (filière communication et ressources humaines) et de la Fondation nationale des sciences politiques (DEA de pensée politique). Marine DARNAULT a débuté sa carrière comme chargée de mission à la Direction des affaires sanitaires et sociales (DDASS) de Paris, puis comme cheffe de projet au sein d’EM Services, une filiale de la RATP. Elle a ensuite été nommée directrice d’EHPAD au sein de la Fondation des caisses d’épargne pour la solidarité (FCES), puis directrice du service social et médico-social à la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à domicile (FEHAP) représentant les structures d’accueil privées non lucratives. Elle a été recrutée comme chargée de mission « Objectif national des dépenses d'assurance maladie » (ONDAM) à la Direction générale de la cohésion sociale, avant de passer l’ENA, puis de rejoindre le SDFE. Marie-France MOULUCOU nommée DDDFE du Lot-et-Garonne Marie-France MOULUCOU a pris ses fonctions de déléguée départementale aux droits des femmes et à l'égalité du Lot-et-Garonne le 5 janvier. En 1980, cette autodidacte a rejoint le ministère chargé de l’industrie après deux années passées dans le privé. Durant sa carrière au sein des services de l’Etat, MarieFrance MOULUCOU a passé plusieurs concours de la Fonction publique et est maintenant attachée principale d’administration de l’Etat. Elle a exercé des missions souvent « transversales » et très liées avec la gestion des ressources humaines dans différentes structures (Direction générale de la stratégie industrielle, cabinet de ministre, Autorité de sûreté Nucléaire, etc.). Elle a également travaillé pour une collectivité territoriale comme directrice des ressources humaines d’un établissement public constitué de 1 400 agent-e-s (sapeurs-pompiers et personnel administratif et technique). Toujours attirée par la dimension « humaine », elle rejoint le SDFE « avec une grande motivation pour concourir à donner une vraie place aux femmes dans notre société et apporter des réponses aux victimes de violences ». Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/02/2015 - 2 Stratégie du Conseil de l’Europe pour l’égalité entre les femmes et les hommes Le Conseil de l’Europe a lancé son programme transversal sur l’égalité entre les femmes et les hommes en 2012. Le résultat le plus tangible est la première Stratégie du Conseil de l’Europe sur l’égalité entre les femmes et les hommes (2014-2017), adoptée à l’unanimité par le Comité des ministres en novembre 2013. La stratégie a pour objectif global d’assurer la promotion et l’autonomisation des femmes et l’égalité réelle entre les sexes dans les Etats membres. A cette fin, la stratégie encourage ces derniers à adopter une approche globale et intégrée de l’égalité entre les sexes, leur apporte un soutien et des orientations, et met à leur disposition des organismes institutionnels et des mécanismes internes pour faire face aux enjeux de la mise en œuvre de l’égalité entre les femmes et les hommes. La Stratégie établit cinq domaines prioritaires : combattre les stéréotypes de genre et le sexisme ; prévenir et combattre la violence à l’égard des femmes ; garantir l’égalité d’accès à la justice ; assurer une participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision politique et publique ; intégrer dans toutes les politiques et dispositions une démarche soucieuse d’égalité entre les femmes et les hommes. Afin d’évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la stratégie, la Commission pour l’égalité entre les femmes et les hommes est chargée de faire régulièrement le bilan des résultats obtenus et d’élaborer un rapport annuel à l’attention du Comité des Ministres. Le premier rapport annuel a été rendu public le 12 février. Retrouver la version abrégée du rapport sur le site du Conseil de l’Europe Les droits des femmes et l’égalité des sexes en images ! A l’occasion du vingtième anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, vingt après son adoption lors de la Quatrième conférence mondiale sur les femmes, quatre partenaires (ONU Femmes, la Commission européenne, le département de coopération belge au développement, et le Centre régional d'information des Nations Unies pour l'Europe occidentale) organisent un concours de bandes dessinées ou de dessins animés sur les droits des femmes et l’égalité des sexes. Les projets doivent parvenir à ONU Femmes avant le lundi 20 avril. Dans les territoires « Femmes de l’Ain, faiseuses d’histoire, passeuses d’espoir » A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la directrice départementale de la cohésion sociale et la déléguée départementale aux droits des femmes et de l’égalité de l’Ain organisent une présentation de l’ouvrage réalisé en partenariat avec Regards de Femmes, l’ONAC et la Section de la Légion d’Honneur de l’Ain « 1914-2014 : femmes de l’Ain, faiseuses d’Histoire, passeuses d’espoir », le vendredi 6 mars à Bourg en Bresse. « Les documents des Archives départementales et locales montrent comment les femmes de l’Ain ont remplacé les hommes mobilisés, leur rôle de faiseuses d’Histoire. En miroir, des portraits de femmes d’aujourd’hui mettent en lumière le chemin, ouvert par les femmes pendant la guerre de 14-18, pour les générations futures, leur rôle de passeuses d’espoir », souligne le résumé. En introduction, Michèle VIANES, fondatrice de Regards de femmes, analysera la situation des femmes pendant la Première Guerre mondiale : « Femmes retranchées ou reconnues par la guerre de 14-18 ? ». Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/02/2015 - 3 Midi-Pyrénées : le préfet de région s’engage pour l’égalité professionnelle Le 16 février, le préfet de la région Midi-Pyrénées, a réuni, sur proposition de la déléguée régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE), une douzaine de femmes de toutes origines, de tous milieux socioprofessionnels des huit départements de la région, dans le cadre de l’opération « le 8 mars, c’est toute l’année », mise en place en 2013 par le ministère des droits des femmes. Après un débat organisé par la DRDFE sur le thème de l’égalité professionnelle, le préfet a souhaité réunir certaines d’entre elles : salariées, créatrices, responsables d’entreprises, membres d’organisations ou de réseaux professionnels, investies au service de l’économie locale. Il a évoqué avec elles leurs préoccupations concrètes concernant la vie de l’entreprise et leur action en faveur de l’égalité professionnelle dans leur domaine respectif. Plusieurs thèmes ont été abordés lors de cette rencontre comme par exemple la présence des femmes au sein de leur profession ou l’enjeu de l’engagement du monde professionnel, public ou privé, en faveur d’une meilleure articulation des temps de vie. Cette réunion d’échanges a notamment contribué à rendre visibles dans l’espace public leur engagement et leur réussite. Moselle : un colloque sur les places des femmes dans l’univers sportif En partenariat avec la délégation départementale aux droits des femmes et à l’égalité et le service « développement et promotion du sport » de la Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) de la Moselle, le Comité départemental olympique et sportif de la Moselle (CDOS 57) et le laboratoire lorrain de sciences sociales (2L2S) de l’Université de Lorraine, organisent un colloque intitulé « PlaceS des femmes dans l'univers sportif : réalitéS et perspectiveS » vendredi 13 et samedi 14 mars sur le site de l'IRTS de Lorraine. Prévu à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, ce colloque a pour objectifs de penser les places des femmes dans le monde du sport, d'interroger notamment les leviers et les freins à la pratique sportive féminine, mais aussi à l'accès aux responsabilités, à leur visibilité sociale, etc. Pratique amatrice ou professionnelle, pratique de loisir, de sport-santé, de compétition et d'excellence, toutes seront envisagées à l'occasion des nombreux débats et conférences prévus. Pour en savoir et retrouver le programme complet Egalité, non discrimination, féminisme Deux manifestations parisiennes à l’occasion du 8 mars Le dimanche 8 mars à Paris se tiendra la traditionnelle manifestation unitaire des associations, syndicats et partis, qui partiront de République à 14 h 30 pour soutenir les revendications et les luttes des femmes. Cette année, le slogan retenu est « Marchons contre les inégalités au travail ! ». Les participantes demanderont en particulier « l’abandon de la loi Macron ». Cinq thèmes seront visibles dans le défilé : « Solidarité internationale contre les violences faites aux femmes », « Égalité au travail, pour l'autonomie financières de toutes ! », « Souveraineté alimentaire et justice climatique », « Montée des extrêmes » et « Droits des migrantes ». Plusieurs collectifs, comme celui du « 8 mars pour touTEs » appellent à une autre manifestation le même jour à Belleville dénonçant un « féminisme excluant ». Le débat autour de l’abolition de la prostitution est bien sûr à l’origine de cette double manifestation. Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/02/2015 - 4 Le genre, l’égalité des sexes et le sexisme, grands absents des débats sur l’école Sous le titre « Ministère de l'Éducation Nationale : Où t'es, genre, où t'es ? », 50/50, le magazine de l’égalité femmes-hommes, annonce un « branle-bas de combat ! » En effet, le ministère de l'Éducation nationale a lancé, le 9 février, les « Assises de l'École et de ses partenaires pour les valeurs de la République ». Cette « grande mobilisation » qui « sollicitera tous les partenaires de l'École » fait suite aux mesures annoncées le 22 janvier dernier par la ministre de l'éducation et le Premier ministre, rappelle 50/50. Le même jour, une circulaire sur l'application du plan « égalité entre les filles et les garçons à l'école » avait été envoyée aux personnels de l'Éducation nationale (synthèse du 31 janvier). Ces Assises se dérouleront sur l'ensemble du territoire jusqu'au 24 avril et feront l'objet mi-mai d'une conclusion nationale. Mais pour 50/50, le compte n’y est pas : en effet dans le document présentant le dispositif des Assises, « pas une seule fois ne sont évoqués les termes de « genre », de « sexe », de « fille », de « femme », de « garçon » ou « d’homme » » , relève 50/50, qui déplore également que le terme de « mixité » n’est utilisé que dans le sens de mixité sociale, et que le sexisme est également absent, alors que le racisme et l’antisémitisme sont spécifiquement évoqués dans le document. « Le terme d’égalité est aussi absent », constate aussi le magazine de l’égalité femmes-hommes. Retrouver l’article sur le site de 50/50 Le collectif Georgette Sand s’attaque à la « tampon taxe ». « Faut-il vraiment s’appeler George pour être prise au sérieux ? » Il y a quelques mois, le collectif Georgette Sand a fait réagir les médias et le gouvernement sur la question de la « taxe rose », ces produits plus chers pour les femmes que pour les hommes (synthèses des 19 septembre et 15 novembre 2014). « A l’instar d’autres pays qui se sont déjà saisis de la question, la France ne fait pas exception : la TVA applicable sur les protections périodiques est la plus élevée existante », constatent sur leur site les Georgette Sand le 20 février. « Un article britannique a calculé que les femmes payées au SMIC consacrent au cours de leur vie l’équivalent de 38 jours de travail à temps plein à l’achat de tampons et serviettes ». Georgette Sand demande donc que la TVA sur ces produits, tampons, serviettes, coupe menstruelle, passe a minima de 20 à 5,5 % comme d’autres produits « de première nécessité » tels que l’eau, les denrées alimentaires ou les préservatifs, voire à 2,1 % comme c’est le cas pour les médicaments remboursables par la sécurité sociale. « Car avoir ses règles pour une femme, ce n’est pas optionnel… ». Hasard du calendrier, Libération du 20 février publie un reportage sur les suédoises qui attaquent le tabou des règles et demandent même à se faire rembourser leurs tampons. Le 20 février, Les Inrocks consacrent également un sujet sur leur site au « tabou ultime » et soulignent que, « en Angleterre, en Suède et au Canada des collectifs féministes demandent la détaxation des protections hygiéniques, toujours pas considérées comme des biens de première nécessité ». Le sexe de la ville, question politique Depuis plus de cinq ans, Les Nouvelles News traitent l’information à travers le prisme de l’égalité des sexes en éclairant la face cachée de la politique, de l'économie, du sport. Le journal en ligne organise également des colloques qui veulent mettre au cœur du débat public des sujets qui ont des conséquences sur l’égalité entre les femmes et les hommes (« le sexe des médias », puis « le sexe de l’économie »). En posant la question du « sexe de la ville » le samedi 7 mars à l'Hôtel de ville de Paris, Les Nouvelles News veulent faire un état des lieux : « les politiques publiques se soucient-elles d'égalité entre hommes et femmes ? ». Pour en savoir plus sur le site des Nouvelles News Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/02/2015 - 5 « Les deux corps des Femen » Michaël GHNASSIA, avocat à la cour, avocat des Femen, signe une tribune dans Libération du 19 février sur les procédures judicaires contre les actions du collectif féministe. « Pourquoi une telle exception pour les Femen ? », se demande-t-il avant d’expliquer : « les Femen ont sorti le corps féminin de sa dimension victimaire pour en faire une « arme politique » au service de ce qu’elles ont ironiquement dénommé le « sextrémisme », sorte de syncrétisme entre le féminisme, le militantisme politique et la pop culture. Elles n’ont dès lors pas hésité à se confronter directement à des mouvements réactionnaires comme les antimariages pour tous, l’extrême droite, l’islamisme radical ou certains dirigeants autoritaires, dans des actions qui étaient à la fois provocatrices et spectaculaires, mais surtout non violentes ». Et l’avocat de souligner que « évidemment, c’est le « corps physique » des Femen que l’on a condamné, là où au contraire mis en scène, détourné de sa fonction et recouvert de slogans, il s’était transfiguré en un « corps politique » ». « Au jeune BAUDELAIRE, qui venait d’être condamné pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs en raison de ses « fleurs du mal » », poursuit le défenseur des Femen, « Victor HUGO avait écrit : « Je crie bravo de toutes mes forces à votre vigoureux esprit. Vous venez de recevoir une des plus rares décorations que le régime actuel puisse accorder. Ce qu’il a appelé "sa justice" vient de vous condamner au nom de ce qu’il appelle "sa morale". C’est une couronne de plus. Je vous serre la main, poète ».» « Il aura fallu attendre près d’un siècle pour qu’un arrêt de révision de la Cour de cassation décharge la mémoire du poète de sa peine », rappelle Michaël GHNASSIA avant de conclure : « A l’heure où notre pays s’interroge sur sa capacité à résister à toutes formes d’intégrisme, d’intolérance et de fanatisme, la place des Femen n’est certainement pas dans un tribunal pour être jugé au nom d’un excès de pudibonderie, mais d’être présentes, avec leurs couronnes de fleurs, partout où nos libertés menacées le commandent ». Signalons ici, qu’à l'occasion de la sortie de son livre « Confession d'une exFemen » (Du Moment), Eloïse BOUTON s’est confié au micro de l'Humanité.fr (19 février) sur les raisons de son départ de l’organisation féministe. Ne reniant absolument pas son engagement au sein de Femen, la journaliste, toujours engagée dans le combat pour les droits des femmes, réagit à l’acquittement annoncé de DSK, regrettant que son procès n'ait pas permis de mettre au cœur des débats la « culture du viol », qui hante une société dans laquelle le pouvoir et l'argent permettent impunément de disposer du corps d'une femme (prostituée ou pas) sans son consentement. Les lents progrès de la féminisation par l’Académie française Après une interruption (synthèse du 24 octobre 2014), Les Désobéissantes reviennent enfin ! Dans une de leur dernière « livraison », elles nous signalent le texte d’Eliane VIENNOT sur son blog Féministes en tout genre : « Assia DJEBAR était un homme » ! Suite au décès de l’écrivaine (synthèse du 13 février), le carnet nécrologique du Monde publiait en effet le texte suivant : « Le secrétaire perpétuel, et les membres de l'Académie française, ont la tristesse de faire part de la disparition de leur confrère Assia DJEBAR, chevalier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres, décédé le… ». La professeure de littérature souligne que « le pot-aux-roses a été révélé hier par l’un de ses semblables en travestissement, Hélène CARRERE D'ENCAUSSE, « secrétaire perpétuel » ». « Quelle imposture ! », s’exclame la féministe. « Aux frais des contribuables ! Que fait donc la Manif pour tous ? ». Et de suggérer l’emploi de « consœur » dont elle trouve la définition dans… la dernière édition du Dictionnaire de l’Académie. « Les Académicien-nes devraient consulter plus souvent leur Dictionnaire », s’amuse Eliane VIENNOT. Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/02/2015 - 6 Egalité dans la vie professionnelle « L’orientation professionnelle des filles et des garçons, juste une question d’éducation ? » Le Conseil régional d’Île-de-France organise, en partenariat avec le Laboratoire de l’égalité, une conférence-débat sur le thème « L’orientation professionnelle des filles et des garçons, juste une question d’éducation ? » à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le lundi 9 mars au Conseil régional d’Île-de-France. A suivre sur le site du Laboratoire de l’égalité Dix ans d’égalité professionnelle en pratique Le Label égalité, créé en 2004, a fêté ses dix ans ! A l'occasion de cet anniversaire, les entreprises ou organismes publics détenteurs de ce label et membres du Club du Label égalité, dont Cristina LUNGHI, présidente d’Arborus, est la porte-parole, ont souhaité apporter leurs témoignages et leur éclairage sur l'impact des processus mis en œuvre. Le Label égalité apparaît ainsi comme un outil concret de changement culturel vers plus d'égalité. C’est ainsi qu’est né le livre « 10 ans d’égalité professionnelle en pratique. Libérer les énergies créatrices des entreprises avec le Label égalité » aux éditions L’Harmattan. Ce guide préfacé par Pascale BOISTARD, secrétaire d’Etat chargée des Droits des Femmes, avait été présenté à l’occasion de la remise des trophées du label, le 1er décembre 2014. La lutte des coiffeuses de Château d‘Eau n’est pas achevée Tout n’est pas terminé pour Aminata la coiffeuse et ses consœurs dont nous avions suivi la lutte l’année dernière (synthèses des 19 septembre, 3 et 10 octobre 2014). « Un an après une grève sans précédent, les employés d’un salon essaient toujours d’obtenir justice », Libération du 10 février publie une enquête sur « les pratiques obscures d’un quartier parisien où gérants et hommes de paille s’entendent pour échapper au fisc et exploiter des sans-papiers ». « Huit mois après le début de leur combat », raconte « Libé », « les employés du « 57 » vivent chichement de la solidarité, ne peuvent ni trouver du travail dans le quartier ni mettre le pied dans les salons voisins, dont les employés ne viennent d’ailleurs pas les voir. Autour de la bouche de métro, la surveillance et les intimidations sont quotidiennes, même si les anciens gérants se font discrets »… Lire l’enquête sur le site de Libération « Travail, care et politiques sociales. Débat Brésil-France » Le réseau de recherche international et pluridisciplinaire Mage - Marché du travail et genre a publié les actes du colloque international qui s’est tenu au Brésil en août 2014 : « Travail, care et politiques sociales. Débat Brésil-France » (Document de travail du Mage n° 18 - Décembre 2014). Les actes seront mis en ligne prochainement sur le site du Mage. Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/02/2015 - 7 Lutte contre les violences Après un nouveau viol, Osez le féminisme ! organise un happening dans le métro Dans la nuit du 4 au 5 février, une jeune femme a été violée dans un train de banlieue par un homme qui a été identifié grâce aux caméras de vidéosurveillance et écroué, selon des sources judicaires le 17 février. Dans un communiqué du 19 février, Osez le Féminisme! réagit suite à ce viol, en particulier parce qu’aucun des voyageurs présents ne s’est porté au secours de la jeune femme. Les militantes ont organisé le jour même un happening dans le métro en lien avec leur campagne (synthèses des 31 octobre et 23 décembre 2014). Le Parisien du 20 février relate cette action photos à l’appui « Elles se battent contre les violences sexistes dans les transport ». Procès du Carlton : une pièce au débat sur l’abolition de la prostitution Aucun des avocats des parties civiles n'ayant réclamé de condamnation à l'encontre de Dominique STRAUSS KHAN, lors de l'audience consacrée à leurs plaidoiries, on s’achemine vers une relaxe de l’ancien directeur du FMI. Le 20 février, le jugement de l'affaire de proxénétisme aggravé en réunion, dit procès du Carlton, a été mis en délibéré au vendredi 12 juin. Dans les très nombreuses pages consacrées à l’affaire, plusieurs journaux (comme Le Parisien du 18 février) publient des encadrés évoquant « le retour de la loi prostitution au Sénat » (synthèse du 13 février). De fait, beaucoup s’accordent à voir « la prostitution en lumière » à l’occasion de ce « procès surmédiatisé », « confrontation sans précédent entre deux mondes » (Libération du 21 février). L’Humanité Dimanche du 19 février titre : « DSK, La prostitution… Et une loi enfin ! ». Force est de constater que ce procès a fait bouger les lignes. Dès le 12 février, Libération consacrait sa une et cinq pages au « procès d’une prostitution ordinaire », soulignant que les témoignages ont mis « en lumière le sordide de pratiques qu’on se refuse à voir ». Le 13 février, L’Humanité dénonçait « la réalité abjecte de la prostitution » et voyait dans le procès de Lille « une plaidoirie pour l’abolition ». « Les préjugés sur le système prostitueur » ont été brisés par le face à face entre les prévenus et les parties civiles, estime le quotidien. Libération titre le même jour sur une citation de Bernard LEMETTRE du Mouvement du Nid, venu témoigner à la barre de la réalité de la prostitution : « La prostitution ne fait pas partie du progrès des sociétés ». « L'abolition de la prostitution passe-t-elle seulement par la loi ? », L’Humanité prolonge le débat en donnant la parole le 19 février à Claudine LEGARDINIER, journaliste et auteure (« Un nécessaire palier à franchir pour l’égalité femmes-hommes »), Franceline LEPANY, présidente de l'association des Amis du bus des femmes (« Contre la pénalisation des clients, pour des mesures de protection »), Jacques HAMON, président du Mouvement du nid France (« Une loi avec de véritables moyens de réinsertion »), et Patric JEAN, cinéaste porte-parole de Zéromacho (« Un interdit qui peut radicalement faire reculer la prostitution »). Claudine LEGARDINIER avait signé dans Libération du 9 février une tribune titrée « Proxénètes, pas sûr, clients, certainement ! ». L’analyse du Times de Londres est en tout point intéressante (Courrier International du 19 février). Sous le titre « Justice : la fin d’une certaine idée de la débauche », le quotidien britannique souligne que « la France libertine des puissants pensait avoir de beaux jours devant elle ». « C’était compter sans le procès de DSK, qui défait une idée historique bien française du sexe et de ses usages », indique le journal de référence. Enfin, à l’exemple du Point du 19 février (« Cinquante nuances de DSK »), plusieurs observatrices et observateurs évoquent dans leurs commentaires sur le procès de Lille la sortie du film « Cinquante nuances de Grey » tiré du livre homonyme (synthèses des 24 et 31 août 2012 et 6 septembre 2014). Hasard des calendriers cinématographique et judiciaire, le film « Cinquante nuances de Grey » est en effet sorti dans les salles (et triomphe au box office) juste après le début du procès dit du Carlton. « Dans les deux cas, il est question d'hommes puissants dont le fantasme est d'imposer leur volonté à d'autres... », relève par exemple le site Atlantico le 12 février. Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/02/2015 - 8 « Combattre toutes les violences faites aux femmes, des plus visibles aux plus insidieuses » Présenté par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le rapport « Combattre toutes les violences faites aux femmes, des plus visibles aux plus insidieuses » de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité du CESE, vient d’être annoncé aux éditions du Journal officiel (18 février). La rapporteure, Pascale VION, dresse un panorama de l’ensemble des violences auxquelles les femmes peuvent être confrontées, en métropole et Outre-mer. Le CESE montre l’ampleur du phénomène et alerte sur une question fondamentale de société qui doit amener chaque citoyen à s’interroger. Sensibiliser, informer et former constituent le triptyque impératif pour briser l’engrenage des violences. Voilà quelles sont les préconisations du CESE sur le sujet. Retrouver le rapport sur le site du CESE Des touchers vaginaux sur des patientes endormies Après l’affaire de la fresque de Clermont-Ferrand, « expression caricaturale du sexisme du monde hospitalier », d’autres pratiques ont été dénoncées montrant « comment le sexisme s'est solidement ancré dans la médecine française » (slate.fr le 5 février). En effet, le 4 février, l’agence Reuters indiquait qu’un document de l’université de médecine de Lyon-Sud « préconise d’apprendre aux internes à pratiquer des touchers vaginaux sur des patientes endormies au bloc opératoire. Alors qu’il a été prestement retiré, la doyenne de l’université, Carole Burillon, ne nie pas catégoriquement l’existence d’une telle pratique », ajoute l’agence de presse. Les Désobéissantes font le point sur le dossier le 19 février et annoncent qu’un tumblr (« Je n’ai pas consenti ») répertorie les actes médicaux, et en particulier les touchers vaginaux, non consentis. Sur son blog, l’urgentiste Patrick PELLOUX dénonce « Le silence du sexisme » et estime que « s’il fallait retenir une profession où le sexisme est patent, c’est sans nul doute la formation et l’exercice de la médecine ». La Turquie révoltée par le viol et le meurtre d’une jeune femme Son nom est devenu le symbole de la colère en Turquie dans un contexte de moralisation islamique. Ozgecan ASLAN, étudiante, a été retrouvée morte le 13 février, dans une rivière de sa ville natale dans le Sud du pays. Selon le récit de la presse locale, la jeune femme a été violée puis tuée à coups de barre de fer. « Un viol, un assassinat de trop ! », s’exclament le 20 février plusieurs associations comme la Marche mondiale des femmes, « indignées face à la politique de domination masculine prônée et alimentée par le gouvernement Turc ». Elles appelaient à un rassemblement « contre la Violence masculine » le 21 février à Paris. Le même jour, les manifestations continuaient en Turquie, vêtus de jupes, un groupe d’une vingtaine d’hommes a même dénoncé à Istanbul le viol et le meurtre de Ozgecan ASLAN. Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/02/2015 - 9 Culture, communication Douze lauréates pour le concours « Femmes en vue » Le 12 février, le jury de la 1ère session du concours « Femmes en vue », une initiative soutenue par le ministère en charge des droits des femmes, s’est réuni et a désigné les lauréates qui bénéficieront d’une formation à la prise de parole organisée avec l’Académie France médias monde (synthèse du 23 décembre 2014). Cette première édition du concours, permettant d’identifier des femmes ayant vocation à s’exprimer comme experte dans les médias, a rencontré un vif succès. Lancé en octobre 2014 par l’association Voxfemina, ce concours répond à l’objection trop souvent avancée qu’il n’y a pas assez de femmes expertes à interviewer. Le concours invite les candidates à réaliser un selfie (une vidéo de 1 minute 30 maximum) dans lequel elles présentent leur expertise. Parmi les nombreux petits films envoyés, les douze lauréates ont été choisies tant pour la qualité de leur expertise que pour celle de leur selfie. Les douze gagnantes bénéficieront d’une journée de formation le vendredi 6 mars prochain. Pour en savoir plus sur le site de Femmes en vue « Les hommes n’ont pas d’autre place que celle d’être en trop » On a bien aimé le titre de Libération du 21 février : « Les hommes n’ont pas d’autre place que celle d’être en trop ». Il s’agit d’une citation du cinéaste Benoît JACQUOT, qui « construit son œuvre autour des actrices », et auquel le journal consacre quatre pages. « Dites le nom de Benoît Jacquot, on vous répondra portraits de femmes », raconte Libération. « D’Isabelle HUPPERT à Isild LE BESCO (photo à droite), de Catherine DENEUVE à Virginie LEDOYEN, d’Isabelle ADJANI à Léa SEYDOUX, de Judith GODRECHE à Charlotte GAINSBOURG ou Chiara MASTROIANNI, peu de cinéastes semblent avoir à ce point l’obsession de faire œuvre avec des actrices ». Benoît JACQUOT explique ainsi qu’il ne peut pas s’identifier à un personnage central masculin. « Depuis longtemps, les hommes n’ont, dans mon cinéma, plus eu d’autre place que celle d’être de trop, ou de constituer une compagnie bienveillante. J’ai beau mettre un homme au centre, très vite, insensiblement, une femme prend le pas », explique-t-il. Signalons, sous le titre de « La voix du Nord », le portrait de Louane EMERA (photo à gauche) publié dans Libération du 20 février : « la jeune actrice et chanteuse, enthousiaste et pas trop sérieuse, est nominée au césar du meilleur espoir féminin » (qu’elle remporte le lendemain). « Sadomaso rime-t-il avec bricolo ? » On ne reviendra pas dans cette synthèse sur la sortie du film « Cinquante nuances de Grey » (déjà évoqué page 8). Mais on ne résiste pas à citer Télérama du 18 février, qui titre « Sadomaso rime-t-il avec bricolo ? » pour évoquer les consignes données par une chaine de bricolage anglaise à ses 20 000 employé-e-s, bien décidée, selon l’hebdomadaire, « de forcer la nature de ses vendeurs au nom du commerce ». La direction a en effet « subodoré que cordes, câbles et rubans adhésifs allaient se vendre comme des petits pains », et elle n’a pas hésité à inciter son personnel « à lire ce pensum incontournable de la littérature érotique ou à aller voir le film au cinéma », afin de pouvoir répondre ensuite de façon « délicate, polie, respectueuse et utile » aux questions des clients concernant l’usage de certains produites à but érotique. « La satisfaction de nos clients est notre priorité numéro un », explique la chaîne. « Et le ridicule, le prix à payer », ajoute Télérama. Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/02/2015 - 10 Bousculer les stéréotypes de genre au cinéma L’association Le Deuxième Regard, association de professionnel-le-s du cinéma, qui fait de la lutte contre les stéréotypes et de la place des femmes le cœur de son action (synthèse du 22 octobre 2013) vient de lancer une nouvelle version de son site Internet. On y découvrira les habituelles critiques et portraits, mais aussi deux nouveaux rendez-vous : « Le 2ème Regard Présente », les coups de cœur en avant-première, et « Toutes en Shorts », une sélection de courts-métrages sur mesure. Mais c’est surtout « L’Observatoire » qui retiendra notre attention. Chaque mois, Le Deuxième Regard s’intéressera à la présence des réalisatrices dans les différents festivals de cinéma, en France comme à l’international, et à la présence des réalisatrices de longs-métrages dans les salles françaises, hors reprises. Par exemple, « sur 58 films longs ou moyens métrages sortis en salles ce mois-ci, 13 ont été réalisés ou co-réalisés par des femmes. 22 % des films sortis en janvier 2015 ont été réalisés ou co réalisés par des femmes ». La poète iranienne Sepideh JODEYRI menacée par les conservateurs religieux La parution en persan (chez un éditeur parisien) de l’extraordinaire bande dessinée de Julie MAROH « Le bleu est une couleur chaude » (Glénat, 2010, synthèses des 22 juillet 2010, 3 février 2011 et 8 novembre 2013), adaptée au cinéma par Abdellatif KECHICHE sous le titre « La Vie d'Adèle » (synthèses des 27 mai, 24 juin et 7 octobre 2013), a provoqué la colère de certains conservateurs iraniens. La poète iranienne Sepideh JODEYRI (photo à gauche), qui a traduit la bande dessinée pour les éditions Naakojaa, est la cible de plusieurs médias religieux, et victime d’une campagne de dénigrement et d’intimidation. L'auteure de la BD, Julie MAROH (à droite) a exprimé sa colère sur son blog, et l’information a été reprise par plusieurs médias. Pour information, cette synthèse est réalisée à partir d’alertes d’actualité internet, de la surveillance des sites institutionnels français, ainsi que d’une sélection de sites associatifs francophones, des informations et documents reçus par le bureau de l'animation et de la veille et d’une sélection de la presse quotidienne et hebdomadaire nationale. - Photos © DR Direction générale de la cohésion sociale – Service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes Bureau de l'animation et de la veille - [email protected] - http://www.femmes-egalite.gouv.fr/ Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 21/02/2015 - 11