Paradis Artificiels 2015 Miguel Chevalier
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Paradis Artificiels 2015 Miguel Chevalier
Dossier de presse Domaine départemental de la Roche Jagu Côtes d'Armor (Bretagne) EXPOSITION DU 8 MAI AU 27 SEPTEMBRE 2015 Paradis Artificiels 2015 Miguel Chevalier Miguel Chevalier, logiciel Claude Micheli Contact Presse Claudine Roblez 02 96 62 50 74 [email protected] Domaine départemental de la Roche Jagu 22 260 Ploëzal Tél. 02 96 95 62 35 [email protected] wwww.larochejagu.fr 1 Sommaire 1 - Communiqué de presse.............................................................................................................................3 2 - Art contemporain : installation numérique de Miguel Chevalier ..........................................................4 Paradis Artificiels 2015............................................................................................................................................................. 4 Le dispositif d'installation.......................................................................................................................................................... 5 « Miguel Chevalier, œuvres 2013-2015 » : un film documentaire de Claude Mossessian.......................................................5 3 - Miguel Chevalier..........................................................................................................................................5 Liens vers les films présentant les projets de Miguel Chevalier...............................................................................................6 Autres expositions de Miguel Chevalier en 2015...................................................................................................................... 6 4 - Extraits d'entretiens....................................................................................................................................7 Entretien entre Suzette Venturelli et Miguel Chevalier, mai 2009............................................................................................7 Entretien entre David Rosenberg et Miguel Chevalier, juillet 2013..........................................................................................8 7 – Partenaires .................................................................................................................................................9 8 – Visuels disponibles pour la presse .......................................................................................................10 9 – Une installation numérique en écho à l'exposition Des Hommes et des Plantes qui soignent.......11 10 – Le Domaine départemental de la Roche Jagu.....................................................................................12 11 – Informations pratiques..........................................................................................................................13 2 © L. Cadiou, Panoramic Bretagne 1 - Communiqué de presse Exposition Paradis Artificiels 2015 Miguel Chevalier, art contemporain Domaine départemental de La Roche Jagu Ploëzal, Côtes d’Armor (Bretagne) DU 8 MAI AU 27 SEPTEMBRE 2015 L’exposition de l'artiste Miguel Chevalier, « Paradis Artificiels 2015 », fait écho à l'exposition « Des Hommes et des Plantes qui soignent » proposée au Domaine départemental de la Roche Jagu. Présentée au 3ème niveau du château dans la partie des combles, l’œuvre créée pour le Domaine de la Roche Jagu, explore à travers la présentation de jardins virtuels, le lien entre la nature et l'artifice qui aujourd’hui coexistent et s’enrichissent mutuellement. Ces fleurs, plantes et jardins virtuels s’inscrivent dans une démarche initiée par l'artiste à la fin des années 1990 qui s'appuie sur l’observation du règne végétal, et sa transposition imaginaire et poétique dans l’univers numérique. La présentation d'un film documentaire de Claude Mossessian sur le travail de l'artiste Miguel Chevalier complète l'installation (durée 40 minutes). La première installation, « Arborescences digitales 2015 », est un jardin virtuel génératif et interactif projeté sur un écran de fils blancs. Cette nature numérique, rappelant celle d'un sousbois, mêle différentes espèces d'arbres, d'arbustes, de feuillages et de brindilles. Certaines de ces plantes sont présentées dans le parcours de l'exposition « Des Hommes et des Plantes qui soignent ». Le développement de cette nature artificielle s’inspire des arborescences et des systèmes d'organisation de données informatiques, utilisant le principe de racines et de branches. Cette nature aux formes parfois réalistes, parfois abstraites, naît aléatoirement, s’épanouit et meurt en fonction de différents « codes morphogénétiques ». Le jardin se renouvelle en permanence, tout en réagissant à la présence des visiteurs. Comme Alice passant de l’autre côté du miroir, les visiteurs sont invités à traverser l'écran pour découvrir la seconde installation projetée au sol, « Trans-Natures 2015 ». Les visiteurs traversent ce parterre de plantes numériques qui se développe en temps réel. Cette création est également interactive : au passage des visiteurs, les plantes grossissent, s'écartent et disparaissent sous leurs pieds. Il se crée un étrange dialogue avec cette nature virtuelle plus vivante que jamais. Ces deux installations nous transportent dans un univers végétal très intriguant, au sein d’une nature virtuelle démesurée et luxuriante toujours plus surprenante. Contact Presse Claudine Roblez 02 96 62 50 74 [email protected] Paradis Artificiels 2015, Miguel Chevalier, Domaine départemental de la Roche Jagu, Logiciel : Claude Micheli Paradis Artificiels 2015, Miguel Chevalier, Domaine départemental de la Roche Jagu, logiciel : Claude Micheli Contact Expositions Nolwenn Herry 02 96 95 39 82 [email protected] Renseignements et réservations Domaine départemental de la Roche Jagu 22260 Ploëzal Tél : 02 96 95 62 35 mél : [email protected] Site internet : www.larochejagu.fr 8 Mai - Juin : 10h - 12h / 14h – 18h Juillet - Août : 10h - 13h / 14h – 19h Septembre : 10h - 12h / 14h – 18h 3 2 - Art contemporain : installation numérique de Miguel Chevalier Paradis Artificiels 2015 L’exposition de l'artiste Miguel Chevalier, « Paradis Artificiels 2015 », fait écho à l'exposition « Des Hommes et des Plantes qui soignent ». Présentée au 3ème niveau du château dans la partie des combles, l’œuvre créée pour le domaine de la Roche Jagu, explore à travers la présentation de jardins virtuels, le lien entre la nature et l'artifice qui aujourd’hui coexistent et s’enrichissent mutuellement. Ces fleurs, plantes et jardins virtuels s’inscrivent dans une démarche initiée par l'artiste à la fin des années 1990 qui s'appuie sur l’observation du règne végétal, et sa transposition imaginaire et poétique dans l’univers numérique. La présentation d'un film documentaire de Claude Mossessian sur le travail de l'artiste Miguel Chevalier, complète l'installation. La première installation, « Arborescences digitales 2015 », est un jardin virtuel génératif et interactif projeté sur un écran de fils blancs. Cette nature numérique, rappelant celle d'un sousbois, mêle différentes espèces d'arbres, d'arbustes, de feuillages et de brindilles. Certaines de ces plantes sont présentées dans le parcours de l'exposition « Des Hommes et des Plantes qui soignent ». Le développement de cette nature artificielle s’inspire des arborescences et des systèmes d'organisation de données informatiques, utilisant le principe de racines et de branches. Cette nature aux formes parfois réalistes, parfois abstraites, naît aléatoirement, s’épanouit et meurt en fonction de différents « codes morphogénétiques ». Le jardin se renouvelle en permanence, tout en réagissant à la présence des visiteurs. Comme Alice passant de l’autre côté du miroir, les visiteurs sont invités à traverser l'écran pour découvrir la seconde installation projetée au sol, « Trans-Natures 2015 ». Les visiteurs traversent ce parterre de plantes numériques qui se développe en temps réel. Cette création est également interactive : au passage des visiteurs, les plantes grossissent, s'écartent et disparaissent sous leurs pieds. Il se crée un étrange dialogue avec cette nature virtuelle plus vivante que jamais. Ces deux installations nous transportent dans un univers végétal très intriguant, au sein d’une nature virtuelle démesurée et luxuriante toujours plus surprenante. Paradis Artificiels 2015, Miguel Chevalier, Domaine départemental de la Roche Jagu logiciel : Claude Micheli 4 Arborescences digitales 2015, Miguel Chevalier, simulation pour le château de la Roche Jagu, logiciel : Claude Micheli Le dispositif d'installation En prolongement de l'exposition « Des Hommes et des Plantes qui soignent », l'espace accueillant l’installation de Miguel Chevalier a également été conçu de manière polysensorielle : le visiteur, en immersion complète, est d'abord invité à traverser une projection de plantes virtuelles sur un rideau de fils tout en percevant des senteurs fraîches et florales. Le parfum diffusé, Grenn Addict, a été créé par Jean-Charles Sommerard, parfumeur et créateur d'univers pour Sevessence. Ce parfum 100% naturel et biologique, entre dans un dialogue très subtil avec l'œuvre de Miguel Chevalier et rend le dispositif d'autant plus sensible et immersif. Il participe à faire de cet espace, situé en fin de parcours de l'exposition « Des Hommes et des Plantes qui soignent », une sorte d'apothéose éclatante à la beauté captivante. Les diffuseurs du parfum ont été mis à disposition par Smell Marketing, société spécialisée dans la diffusion de parfums. http://smell-marketing.fr/ Trans-Natures 2015, Miguel Chevalier, Domaine départemental de la Roche Jagu, logiciel : Claude Micheli Le parfum Green Addict signature olfactive L'artiste parfumeur Jean-Charles Sommerard est le créateur du parfum biologique aux notes vertes et chyprées : « Une fragrance riche, fraîche et florale, qui nous plonge dans la naturalité sauvage » Patchouli d'Indonésie, Bergamote de Calabre, Galbanum d'Iran, Ciste de Corse... http://www.sevessence.com « Miguel Chevalier, œuvres 2013-2015 » : un film documentaire de Claude Mossessian Claude Mossessian, auteur-réalisateur indépendant, suit depuis plusieurs années l'artiste Miguel Chevalier : il capte des instants de son travail, de la conception à la présentation de ses œuvres au public. Conçu comme un portrait d'artiste, ce film complète l'installation et permet d'entrer dans l'univers de l'artiste. Diffusé en continu dans une salle proche de l'installation « Paradis Artificiels 2015 », le film de Claude Mossesian dure environ 45 minutes. http://www.claudemossessian.com version courte : https://vimeo.com/128000943 version avec interview de l'artiste : https://vimeo.com/127954246 Trans-Natures 2015, Miguel Chevalier, Domaine départemental de la Roche Jagu, logiciel : Claude Micheli 3 - Miguel Chevalier Depuis 1978, Miguel Chevalier utilise exclusivement pour langage plastique les nouveaux moyens que la machine informatique lui autorise. Il s'inscrit dès lors dans une avant-garde internationale, comme un pionnier de l'art virtuel et du numérique : défricheur de territoires nouveaux, il s'est peu à peu imposé comme l'un des artistes les plus marquants de la scène artistique contemporaine. L'œuvre de Miguel Chevalier se révèle expérimentale et pluridisciplinaire, prenant ses sources dans l'histoire de l'art et s'articulant autour de thématiques récurrentes comme la nature et l'artifice, les flux et les réseaux. Son travail aborde la question de l'immatérialité dans l'art, ainsi que les logiques induites par l'ordinateur, tels que l'hybridation, la générativité, l'interactivité, la mise en réseau. Miguel Chevalier réalise de nombreuses expositions dans des musées, centres d'art et galeries dans le monde entier. Il réalise également des projets dans l'espace public et architectural. http://www.miguel-chevalier.com/ https://vimeo.com/121159979 « Miguel Chevalier est un des artistes les plus importants aujourd’hui, en raison de ce qu’il appelle ses « re-créations de nature » . Comme beaucoup de ses illustres prédécesseurs, Chevalier met en place le temps et la lumière comme matières premières de ses expérimentations et développements artistiques – comme des outils qui fassent écho à nos propres références. Néanmoins, Chevalier pousse ces bases au-delà, dans une nouvelle direction à travers des programmes informatiques utilisés comme processus créatif. Le développement du numérique a sa propre histoire, initiée par l’artiste, mais dont il n’essaye pas de dissimuler de façon trop directe ses origines et ses mécanismes technologiques. Conceptuellement, Chevalier crée une œuvre qui fonctionne comme un simulacre de la nature : rien n’est préconçu mais c’est une œuvre qui erre telle une apparition imprévisible d’un paysage numérique. Ses œuvres traitent de la vie, de la mutation, de la transition et du mouvement perpétuel, qui dans ses installations architecturales incluent, incorporent et engloutissent même le spectateur à travers des dialogues interactifs. »Nature et Artifice, Gunnar B. Kvaran, 2008 Publié dans Miguel Chevalier, 2000 - 2008, Editions Monografik, Blou, 2008 5 Miguel Chevalier © Antoine Schneck Liens vers les films présentant les projets de Miguel Chevalier • Une video résumée des différentes installations en France et à l'étranger : https://vimeo.com/121159979 • « Fractal Constellations » installation permanente réalisée chez le collectionneur Samir Sabet d'acre à Bruxelles. Cette œuvre est projetée sur le plafond de son loft à Bruxelles sur 16 m de long https://vimeo.com/121154063 • http://thecreatorsproject.vice.com/en_au/blog/projected-arabesque-textiles-adorn-amiddle-eastern-waterfront • http://www.designboom.com/art/digital-arabesques-2015-miguel-chevalier-03-17-2015/ Autres expositions de Miguel Chevalier en 2015 - Archi-sculpture Exposition de groupe Villa Datris, Isle-sur-la Sorgue Du 13 mai au 1er novembre 2015 - Présentation des œuvres génératives et interactives « Fractal Flowers » et « Liquid Pixels » à Heart à Ibiza, nouveau concept d'espace créé par le Cirque du soleil et les frères Adrià, mêlant cuisine, design et art. Courtesy Ventana Contemporary De juillet à septembre - Pixels Wave 2015 – Miguel Chevalier Installation de réalité virtuelle générative et interactive Malta Arts Festival, Malte Du 10 au 26 juillet 2015 - French Contemporary Art Exposition collective Seongnam Arts Center, Seongnam City, Corée du Sud Du 28 juillet au 11 octobre - Complex Meshes 2015 – Miguel Chevalier Installation de réalité virtuelle générative et interactive National Design Center, Singapore Night Festival, Singapore Festival du 21 au 29 août 2015 - Power Pixels 2015 Exposition personnelle Galerie Lélia Mordoch, Paris septembre 2015 - Méta-cités Exposition personnelle Galerie Fernand Léger, Ivry-sur-Seine Exposition du 2 octobre au 19 décembre 6 Paradis Artificiels 2015, Miguel Chevalier, Domaine départemental de la Roche Jagu, logiciel : Claude Micheli 4 - Extraits d'entretiens Entretien entre Suzette Venturelli et Miguel Chevalier, mai 2009 S.V : Vous êtes entré à l'École de Beaux Arts de Paris à la fin des années 1970, l'enseignement reposait alors sur la tradition des arts plastiques. Comment dans ce contexte est apparu votre intérêt d’explorer les possibilités du numérique et quelles difficultés avez-vous rencontré ? M.C : Lorsque je suis entré à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1978, mon père a attiré mon attention sur le fait qu’à chaque époque les artistes ont toujours utilisé les moyens de leur temps. Au début des années 1980, l’informatique était de plus en plus présente dans les médias et l’on commençait à parler de la société de l’information. C’est ce territoire encore vierge, non exploré par la création artistique contemporaine, que j’ai souhaité approfondir. C’est alors posé le problème de l’accès à l’outil informatique qui n’existait pas à l’Ecole des Beaux-Arts, école tournée vers un enseignement plus traditionnel, notamment le dessin, la peinture à l’huile ou la sculpture en taille direct. Cet enseignement était en total décalage avec la scène artistique des années 1970. Suite à mon diplôme, j’ai décidé d’intégrer l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, qui disposait enfin d’un atelier de sérigraphie, de photographie, de vidéo mais pas encore d’atelier numérique…En 1980, seuls les laboratoires scientifiques ou les chaînes de télévision avaient accès à ces outils informatiques. Déterminé dans ma démarche de créer des œuvres purement numériques, j’ai réussi peu à peu à gagner la confiance d’ingénieurs au CNRS (Centre National de Recherche Scientifique). Grâce à eux j’ai eu accès au Centre d’Optique, de minuit à six heures du matin, à des gros calculateurs, avec lesquels j’ai pu développer mes premières œuvres numériques sur le thème de la nature et de l’artifice avec les serres botaniques. […] S.V : Vous travaillez et réfléchissez dans ces œuvres, sur la question de la nature et de l’artifice. Sommes-nous d’après vous, entrés dans une ère où l’existence de la vie artificielle est possible ? Une ère de l’après-nature ou d’une transnature, où nature et artifice peuvent coexister ? M.C : Oui nous sommes en effet dans une ère où l’existence de la vie artificielle est possible, mes jardins virtuels en sont un bon exemple. Ces œuvres, dont la générativité est issue de processus de vie artificielle, questionnent ce rapport entre nature et artifice. Ces jardins sont bien le reflet de notre monde actuel où la nature est de plus en plus conditionnée. Nombreux aujourd’hui sont les aliments que nous mangeons comme les légumes qui poussent dans des serres, espaces totalement artificiels. De même, certains animaux comme les volailles ou les bovins sont élevés en batterie et conditionnés pour la production de leur viande. Nous sommes bien dans une ère de l’après-nature ou d’une transnature, où nature et artifice coexistent et s’enrichissent mutuellement [..] S.V : Vos œuvres exposées dans de nombreux pays, intègrent l’interactivité. Quelles relations constatez-vous entre le public et votre œuvre ? M.C : Je m’efforce le plus possible de développer des formes d’interactivité intuitives et rapidement compréhensibles par l’ensemble du public. J’exclus dans mes œuvres toutes formes d’interactivités dont le spectateur-acteur ne perçoit pas le résultat de ces gestes et n’en saisit pas le dispositif. Cette interactivité cherche à établir un rapport spontané entre l’interacteur et l’ordinateur. L’interacteur doit avoir l’impression qu’il maîtrise son geste, qu’il en suit les effets sur l’image, éventuellement sur le texte et le son. Ce rapport intuitif ne signifie pas non plus que l’interacteur n’ait pas un effort à fournir pour comprendre son geste, ne tente pas des expériences limites, ne fasse pas preuve d’intelligence, de sensibilité, bref d’un certain talent. L’interactivité que je propose s’affranchit des rapports intimes qu’autorisent le clavier et la souris avec l’écran pour utiliser exclusivement des capteurs qui engagent le corps physiquement et sa mobilité dans l’espace. L’interactivité conduit le spectateur à ressentir le libre jeu du plaisir spontané, et le désir plus intellectuel d’explorer les potentialités de l’œuvre pour en saisir la signification et la resituer dans le champ de l’art. Ces œuvres ont une dimension pédagogique et ludique. Pédagogique, car elles font redécouvrir à l’interacteur sa propre corporéité face à l’image en le plaçant dans des postures inhabituelles. Ludique, car cette interactivité peut être vécue à titre personnel ou partagée à plusieurs, dans les deux cas les effets n’étant pas les mêmes et les résultats toujours aussi surprenants. La compréhension — et l’appréciation — des œuvres d’art met toujours en branle, au-delà de l’émotion, des acquis culturels profonds, une éducation. Et de même que l’amateur de peinture apprend à mieux aimer la peinture en dépassant ses impressions premières, l’interacteur doit s’initier à ces pratiques nouvelles qui commencent à constituer une authentique culture. e me rends compte que le public est de plus en plus familiarisé avec toutes ces formes d’interactivités, qui se sont considérablement enrichies ces dernières années avec l’utilisation par exemple des téléphones et des jeux vidéos pour les enfants. 7 Digital Arabesques 2014, Miguel Chevalier, Al Majaz waterfront, Islamic Art Festival, Sharjah (E.A.U) Installation de réalité virtuelle générative et interactive, logiciels : Cyrille Henry et Antoine Villeret https://vimeo.com/115559399 Entretien entre David Rosenberg et Miguel Chevalier, juillet 2013 M. C. : En 1982, il était quasiment impossible d’avoir accès à des ordinateurs puissants pour créer des œuvres artistiques. Toutes ces machines étaient essentiellement monopolisées par des laboratoires scientifiques ou des chaînes de télévision. L’informatique grand public n’existait tout simplement pas. Je ne pouvais réaliser que des œuvres fixes ou animées en 2D sur des supports photographiques, ou enregistrer mon travail sur des bandes magnétiques. L’apparition de la micro-informatique à la fin des années 1980 m’a permis petit à petit de disposer chez moi de mon propre matériel et, ainsi, de créer de manière autonome des programmes simples. En dépit de ce caractère artisanal et rudimentaire, les possibilités me semblaient illimitées. Les logiciels fournissaient déjà un fabuleux catalogue de formes et de couleurs, à partir duquel je pouvais travailler des images qui se renouvelaient déjà sans cesse. D. R. : Renouvellement incessant, variation, transformation et mutation : on sent déjà en germe ce qui va nourrir et orienter tes recherches jusqu’à aujourd’hui… Au-delà des possibilités de modélisation et de simulation, ce qui m’a toujours frappé dans ton travail, c’est cette quête d’une « matière picturale » vivante et évolutive. M. C. : L’outil informatique m’incitait à générer des variations perpétuelles et un télescopage constant de différentes images entre elles. C’était aussi une manière, paradoxalement, de me rapprocher de la nature en m’inspirant des processus vitaux de croissance et de transformation. D.R. : Ces processus très complexes à restituer devaient nécessiter des puissances de calcul phénoménales… M. C. : Effectivement, c’est venu très progressivement, puis cela s’est accéléré brutalement. À la fin des années 1990 et au début des années 2000 s’est ouvert une nouvelle ère avec l’apparition des premières cartes graphiques capables de calculer des milliers de polygones pour les jeux vidéo. Cela m’a alors permis de créer des œuvres génératives totalement numériques, c’est-àdire capables de se modifier à l’infini – telles mes Sur-Natures, ces jardins virtuels se transformant au fur et à mesure avec le temps. À partir de 2005, la puissance croissante des programmes en open source (en accès libre et modifiable) et les moteurs informatiques 3D (comme Pure Data ou Unity) m’ont permis de créer des logiciels génératifs et interactifs de réalité virtuelle. D. R. : Cette complexité croissante t’a amené à travailler en équipe et à collaborer avec différents informaticiens et électroniciens. M. C. : Oui. J’ai réalisé que je ne pouvais plus continuer à travailler seul. C’est à ce moment-là que j’ai découvert certaines communautés de programmeurs très actifs qui utilisaient des systèmes comme Linux ou d’autres encore. J’ai commencé à collaborer avec Cyrille Henry, Claude Micheli ou Nicolas Gaudelet qui m’aident désormais pour toute la mise en œuvre technique de mes installations. C’est comme cela que sont nés les logiciels « Fractal Flowers », « Pixels Liquides » « L’Origine du Monde », « Nuage Factal », « Méta-cités », « Terra incognita », etc. On est passé de trois à vingt-cinq images seconde et plus encore ! Cette puissance de calcul a ouvert un espace inouï pour la création. [...] D. R. : Clonage, nanotechnologies, robotique, réalité virtuelle, réalité augmentée… C’est tout cela à la fois qui semble constituer le « biotope » de ta création et de ta réflexion. M. C. : Oui, indiscutablement. Nous sommes entrés dans une ère où la vie artificielle est non plus seulement possible mais bien réelle. Mes jardins virtuels constituent un bon exemple de ce que nous sommes en train d’évoquer. Aujourd’hui, on modélise et on simule de plus en plus dans les laboratoires les conditions de vie du vivant, animal ou végétal. Je me suis inspiré de ces recherches pour les appliquer à des végétaux imaginaires. Les processus de vie de chacune de ces œuvres sont calqués sur des modèles scientifiques développés par l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), par exemple. Aujourd’hui, on peut parler de « post-nature » ou de « trans-nature ». L’art contemporain qui m’intéresse et auquel je travaille reflète, réfléchit, thématise ce monde où réel et virtuel, nature et artifices s’interpénètrent de plus en plus. 8 Trans-Natures 2014, Miguel Chevalier Manège des écuries, Domaine de Chaumont-sur-Loire. Installation de réalité virtuelle générative, logiciel : Claude Micheli © Éric Sander 7 – Partenaires auparfum, le magazine du parfum www.auparfum.com auparfum est le premier magazine indépendant entièrement consacré au parfum. Il apporte une vision différente sur les parfums, les classiques comme les derniers lancements, en donnant un avis certes subjectif, mais étayé, pertinent et critique. auparfum permet de décrypter et de mieux comprendre le langage et le vocabulaire complexe et volontairement confus de la parfumerie, et permet ainsi aux internautes de tous horizons de s’informer, de se faire conseiller, de donner euxmêmes leur opinion, et de débattre librement. Créé en 2007, auparfum est aujourd'hui animé par 8 rédacteurs et compte 100 000 visiteurs uniques chaque mois. Notre magazine propose aussi bien des critiques de parfums, que des actualités sur le monde de la parfumerie, des dossiers thématiques et des interventions de professionnels désireux d'apporter une vision de l'intérieur de leur métier. Depuis 2015, auparfum organise également des événements liés au parfum (ateliers thématiques, ventes privées, visites d'exposition...). Sevessence www.sevessence.com « Sevessence crée des signatures sensorielles 100% naturelles et biologiques, à l’image des marques et établissements professionnels (hôtels, boutiques, spas, musées, petits commerces, salles d’attente…). Autour de son artiste parfumeur Jean-Charles Sommerard, Sevessence compose votre signature olfactive, cosmétique ou gustative, toujours à base d’huiles essentielles et eaux florales naturelles et biologiques : parfums d’ambiance, bougies parfumées, crèmes, savons, sirops, friandises… Et bien d’autres créations à la carte. Sevessence, c’est la promesse d’un marketing sensoriel écologique et responsable, pour le bien-être de vos clients et collaborateurs. » Jean-Charles Sommerard, l'artiste de Sevessence Jean-Charles Sommerard est directeur (et parfumeur) de Sevessence, spécialiste en huiles essentielles écologiques haut de gamme. Virtuose des huiles essentielles et eaux florales naturelles depuis plus de 25 ans, Jean-Charles Sommerard est l’artiste parfumeur de Sevessence, son compositeur de signatures sensorielles. Créateur, entre autres, des Floradrink’s® (eaux florales cosmétobio pour la peau) et des Aromacooks® (huiles aromatiques culinaires 100% bio et solidaires), ce dandy du bien-être dédie sa vie aux mondes des senteurs, des saveurs et de l’aromathérapie. Formateur et conférencier, Jean-Charles Sommerard est également l’auteur de nombreux ouvrages disponibles sur www. sevessence.com et en librairie. Smell marketing www.smell-marketing.fr Créateur d'ambiances olfactives et expert du marketing olfactif 100 % bio & naturel. « Le marketing olfactif consiste à utiliser les parfums à des fins marketings et commerciales et ce à tout point de vente, de communication ou de réception. L´objectif du marketing olfactif est d´éveiller une attention positive du client, consommateur, visiteur, afin de rendre l’atmosphère subtilement agréable et propice à l´augmentation du temps de présence. Nous optimisons votre notoriété en complétant votre marque par un signe de différenciation qui est l´identité olfactive et améliorons la perception transmise par un sentiment de bien-être. A travers le marketing olfactif nous vous aidons à fidéliser votre clientèle et vos visiteurs par une émotion olfactive vécue qui dépasse la raison. Le marketing olfactif laisse une empreinte positive et durable chez votre client, son passage chez vous lui restera agréablement en mémoire. » 9 8 – Visuels disponibles pour la presse Trans-Natures 2015, Miguel Chevalier, Domaine départemental de la Roche Jagu, logiciel : Claude Micheli Trans-natures 2015, Miguel Chevalier, Domaine départemental de la Roche Jagu Arborescences digitales 2015, Miguel Chevalier, simulation pour le château de la Roche Jagu, logiciel : Claude Micheli Paradis Artificiels 2015, Domaine départemental de la Roche Jagu, logiciel : Claude Micheli Paradis Artificiels 2015, Miguel Chevalier, Domaine départemental de la Roche Jagu, Logiciel : Claude Micheli Trans-Natures 2015, Miguel Chevalier, Domaine départemental de la Roche Jagu, logiciel : Claude Micheli Trans-Natures 2015, Miguel Chevalier, Domaine départemental de la Roche Jagu, logiciel : Claude Micheli 10 9 – Paradis artificiels 2015 : une installation numérique en écho à l'exposition Des Hommes et des Plantes qui soignent Depuis les plus anciennes civilisations, les sociétés ont puisé dans la nature des ressources pour se soigner. Raconter cette histoire passionnante des plantes médicinales, telle est l'ambition de la nouvelle exposition conçue par le Domaine départemental de la Roche Jagu. Une occasion d'envisager le rapport de l'Homme à la Nature mais aussi d'évoquer les stratégies mises en œuvre pour identifier les plantes et les utiliser à des fins médicales. Science, religion, médecine, botanique et magie se mêlent parfois, tout au long de cette longue odyssée. Un savoir immémorial s'est transmis de génération en génération, sur tous les continents, et la médecine moderne s'appuie encore très largement sur les traditions les plus anciennes. Aujourd'hui, la recherche scientifique autour des plantes laisse espérer, avec beaucoup d'espoir, le traitement de certaines maladies. Cette exposition polysensorielle est une immersion dans le monde des plantes médicinales : des dispositifs sonores, olfactifs ou interactifs jalonnent le parcours et interpellent les visiteurs, petits et grands. Elle se prolonge naturellement au cœur des jardins remarquables, sous la forme de créations paysagères éphémères, qui servent d'écrin au château de la Roche Jagu. Une exposition tout public conçue par le Domaine départemental de la Roche Jagu Durée moyenne de visite : 1h15 Dates et horaires d'ouverture 8 mai – 30 juin : 10h - 12h / 14h – 18h juillet - août : 10h - 13h / 14h – 19h 1er sept - 27 septembre : 10h - 12h / 14h – 18h Tarifs plein tarif 5€ / tarif réduit 3€ / tarif famille (2 adultes et 2 enfants) : 12€ / gratuité : enfants de 0 à 6 ans / tarif groupe : 3€ (sur demande et sur réservation) Contact Presse Claudine Roblez 02 96 62 50 74 [email protected] Contact Expositions Nolwenn Herry 02 96 95 39 82 [email protected] Renseignements et réservations Domaine départemental de la Roche Jagu 22260 Ploëzal Tél : 02 96 95 62 35 mél : [email protected] Site internet : www.larochejagu.fr 11 10 – Le Domaine départemental de la Roche Jagu Un site unique au cœur du Trégor : château & jardin remarquable En Bretagne, dans les Côtes d'Armor, entre Paimpol et Pontrieux, le Domaine départemental de la Roche Jagu possède un patrimoine culturel, végétal et paysager qu’il s’attache à valoriser tout au long de l’année à l’occasion d’expositions, d’animations et de manifestations grand public. Propriété du Département des Côtes d’Armor, le Domaine de la Roche Jagu est situé dans le Trégor. Au bord de l'estuaire du Trieux, le château du XVème siècle, classé Monument historique, et ses jardins, reconnus au titre de « jardin remarquable », s’ouvrent à toutes les pratiques culturelles et à toutes les flâneries. Jardins clos, Domaine départemental de la Roche Jagu © Cédric Bossard Imaginé et conçu par l’architecte-paysagiste Bertrand Paulet à la suite de l’ouragan qui dévasta une bonne partie de la Bretagne en octobre 1987, le parc en accès libre et gratuit tout au long de l’année s’étend sur plus de soixante-dix hectares et se compose d’une grande diversité de milieux et de paysages dont la préservation revêt un intérêt majeur. Végétaux ornementaux ou flore indigène, palmeraie, jardin des simples, potager médiéval, jardin d’agrément, landes littorales et espaces boisés sont les éléments constitutifs d’une biodiversité favorisée par des pratiques d’écogestion. Domaine départemental de la Roche Jagu © Thierry Jeandot Château de la Roche Jagu, vue sur le Trieux © Panoramic Bretagne 12 11 – Informations pratiques Domaine départemental de la Roche-Jagu 22 260 PLOËZAL Tél : 02 96 95 62 35 Courriel : [email protected] Web : www.larochejagu.fr/ Visite de l'exposition Horaires d'ouverture de l'exposition 8 mai - 27 septembre 2015 Mai-juin : 10 h - 12 h / 14 h - 18 h Juillet et août : 10 h - 13 h / 14 h - 19 h Septembre : 10 h - 12 h / 14 h - 18 h Tarifs Plein tarif : 5 € (période exposition 8 mai – 27 sept) Tarif réduit : 3 € (toute période) Tarif famille : 12 € (2 adultes et 2 enfants) Tarif groupe : 3 € (sur demande et sur réservation) Gratuité : enfants de 0 à 6 ans (hors groupes scolaires), associations en charge de personnes en difficulté (sur demande) Carte annuelle (accès permanent château et exposition) : Plein tarif : 10 € | Tarif réduit : 5 € Visite du parc et des jardins L’accès au parc est libre et gratuit toute l’année. Visite accompagnée du parc (réservation obligatoire) : Tarif groupes adultes : 2 € Animations pédagogiques : Tarif groupes enfants : 2 € Ateliers nature / conférences (réservation obligatoire) : Plein tarif : 4 € | Tarif réduit : 1 € | sauf ateliers du 12/09 et du 3/10 : plein tarif : 8 € Autres services Boutique-librairie avec un large choix de livres sur les thématiques suivantes : châteaux, Moyen Age, patrimoine, Bretagne, parcs et jardins, jardinage, écologie. Restaurant et salon de thé « Le Petit Jagu » : A l'occasion de l'exposition 2015, le restaurant « Le Petit Jagu » fera découvrir une cuisine "fait maison" donnant la part belle aux plantes aromatiques et aux légumes de saison. Paddock pour cavaliers : s'adresser à l'accueil du château. Accueil des camping-cars à Pontrieux et Tréguier. Contacts Direction & spectacle vivant Yvon Pellerin, responsable du Domaine, chef du service du Patrimoine Historique et Contemporain | [email protected] Expositions Nolwenn Herry, chargée des expositions | Ligne directe : 02 96 95 39 82 – [email protected] Médiation Solenne Le Du, animatrice chargée des ateliers pédagogiques Nature | [email protected] Laurence Rigaut, chargée de la médiation culturelle et des ateliers pédagogiques Patrimoine | [email protected] Parc et Jardins Philippe Rivoallan, chargé de l'encadrement de l'équipe du parc et des jardins | [email protected] Equipe des jardiniers : Fabien Dumortier, Anthony Foezon, Jean-Christophe Hamon, Christian Huon, Marie-Christine Milliot Mona Charlou (apprentie), Pierre Drouin (apprenti), Jérémy Le Gall (apprenti), Cyril Montfort (apprenti) Assistance au montage et à la régie technique : Hubert Mallo | [email protected] Boutique accueil Anne Huet | [email protected] et Fanny Renault | [email protected] Comptabilité et régie boutique Laurence Stricot | [email protected] Entretien Josiane Gélard | [email protected] Communication Claudine Roblez, chargée de valorisation du patrimoine | Ligne directe : 02 96 62 50 74 – [email protected] 13 Tous nos dossiers et communiqués de presse sur www.larochejagu.fr Retrouvons-nous sur : Twitter @rochejagu22 www.facebook.com/larochejagu Direction de la Culture, des Sports et de la Vie Associative Service du Patrimoine Historique et Contemporain Domaine départemental de la Roche Jagu 14 15