Paradis Artificiels 2015 Miguel Chevalier

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Paradis Artificiels 2015 Miguel Chevalier
Dossier de presse
Domaine départemental de la Roche Jagu
Côtes d'Armor (Bretagne)
EXPOSITION
DU 8 MAI AU 27 SEPTEMBRE 2015
Paradis Artificiels 2015
Miguel Chevalier
Miguel Chevalier, logiciel Claude Micheli
Contact Presse
Claudine Roblez
02 96 62 50 74
[email protected]
Domaine départemental de la Roche Jagu
22 260 Ploëzal
Tél. 02 96 95 62 35
[email protected]
wwww.larochejagu.fr
1
Sommaire
1 - Communiqué de presse.............................................................................................................................3
2 - Art contemporain : installation numérique de Miguel Chevalier ..........................................................4
Paradis Artificiels 2015............................................................................................................................................................. 4
Le dispositif d'installation.......................................................................................................................................................... 5
« Miguel Chevalier, œuvres 2013-2015 » : un film documentaire de Claude Mossessian.......................................................5
3 - Miguel Chevalier..........................................................................................................................................5
Liens vers les films présentant les projets de Miguel Chevalier...............................................................................................6
Autres expositions de Miguel Chevalier en 2015...................................................................................................................... 6
4 - Extraits d'entretiens....................................................................................................................................7
Entretien entre Suzette Venturelli et Miguel Chevalier, mai 2009............................................................................................7
Entretien entre David Rosenberg et Miguel Chevalier, juillet 2013..........................................................................................8
7 – Partenaires .................................................................................................................................................9
8 – Visuels disponibles pour la presse .......................................................................................................10
9 – Une installation numérique en écho à l'exposition Des Hommes et des Plantes qui soignent.......11
10 – Le Domaine départemental de la Roche Jagu.....................................................................................12
11 – Informations pratiques..........................................................................................................................13
2
© L. Cadiou, Panoramic Bretagne
1 - Communiqué de presse
Exposition
Paradis Artificiels 2015
Miguel Chevalier, art contemporain
Domaine départemental de La Roche Jagu
Ploëzal, Côtes d’Armor (Bretagne)
DU 8 MAI AU 27 SEPTEMBRE 2015
L’exposition de l'artiste Miguel Chevalier, « Paradis Artificiels 2015 », fait écho à
l'exposition « Des Hommes et des Plantes qui soignent » proposée au Domaine
départemental de la Roche Jagu. Présentée au 3ème niveau du château dans la partie des
combles, l’œuvre créée pour le Domaine de la Roche Jagu, explore à travers la
présentation de jardins virtuels, le lien entre la nature et l'artifice qui aujourd’hui
coexistent et s’enrichissent mutuellement. Ces fleurs, plantes et jardins virtuels
s’inscrivent dans une démarche initiée par l'artiste à la fin des années 1990 qui s'appuie
sur l’observation du règne végétal, et sa transposition imaginaire et poétique dans
l’univers numérique. La présentation d'un film documentaire de Claude Mossessian sur le
travail de l'artiste Miguel Chevalier complète l'installation (durée 40 minutes).
La première installation, « Arborescences digitales 2015 », est un jardin virtuel génératif et
interactif projeté sur un écran de fils blancs. Cette nature numérique, rappelant celle d'un sousbois, mêle différentes espèces d'arbres, d'arbustes, de feuillages et de brindilles. Certaines de
ces plantes sont présentées dans le parcours de l'exposition « Des Hommes et des Plantes qui
soignent ». Le développement de cette nature artificielle s’inspire des arborescences et des
systèmes d'organisation de données informatiques, utilisant le principe de racines et de branches.
Cette nature aux formes parfois réalistes, parfois abstraites, naît aléatoirement, s’épanouit et
meurt en fonction de différents « codes morphogénétiques ». Le jardin se renouvelle en
permanence, tout en réagissant à la présence des visiteurs.
Comme Alice passant de l’autre côté du miroir, les visiteurs sont invités à traverser l'écran pour
découvrir la seconde installation projetée au sol, « Trans-Natures 2015 ». Les visiteurs traversent
ce parterre de plantes numériques qui se développe en temps réel. Cette création est également
interactive : au passage des visiteurs, les plantes grossissent, s'écartent et disparaissent sous
leurs pieds. Il se crée un étrange dialogue avec cette nature virtuelle plus vivante que jamais.
Ces deux installations nous transportent dans un univers végétal très intriguant, au sein d’une
nature virtuelle démesurée et luxuriante toujours plus surprenante.
Contact Presse
Claudine Roblez
02 96 62 50 74
[email protected]
Paradis Artificiels 2015, Miguel
Chevalier, Domaine départemental de
la Roche Jagu, Logiciel : Claude Micheli
Paradis Artificiels 2015, Miguel Chevalier,
Domaine départemental de la Roche
Jagu, logiciel : Claude Micheli
Contact Expositions
Nolwenn Herry
02 96 95 39 82
[email protected]
Renseignements et réservations
Domaine départemental de la Roche Jagu
22260 Ploëzal
Tél : 02 96 95 62 35
mél : [email protected]
Site internet : www.larochejagu.fr
8 Mai - Juin : 10h - 12h / 14h – 18h
Juillet - Août : 10h - 13h / 14h – 19h
Septembre : 10h - 12h / 14h – 18h
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2 - Art contemporain : installation numérique de
Miguel Chevalier
Paradis Artificiels 2015
L’exposition de l'artiste Miguel Chevalier, « Paradis Artificiels 2015 », fait écho à
l'exposition « Des Hommes et des Plantes qui soignent ». Présentée au 3ème niveau du
château dans la partie des combles, l’œuvre créée pour le domaine de la Roche Jagu,
explore à travers la présentation de jardins virtuels, le lien entre la nature et l'artifice qui
aujourd’hui coexistent et s’enrichissent mutuellement. Ces fleurs, plantes et jardins
virtuels s’inscrivent dans une démarche initiée par l'artiste à la fin des années 1990 qui
s'appuie sur l’observation du règne végétal, et sa transposition imaginaire et poétique
dans l’univers numérique.
La présentation d'un film documentaire de Claude Mossessian sur le travail de l'artiste
Miguel Chevalier, complète l'installation.
La première installation, « Arborescences digitales 2015 », est un jardin virtuel génératif et
interactif projeté sur un écran de fils blancs. Cette nature numérique, rappelant celle d'un sousbois, mêle différentes espèces d'arbres, d'arbustes, de feuillages et de brindilles. Certaines de
ces plantes sont présentées dans le parcours de l'exposition « Des Hommes et des Plantes qui
soignent ». Le développement de cette nature artificielle s’inspire des arborescences et des
systèmes d'organisation de données informatiques, utilisant le principe de racines et de branches.
Cette nature aux formes parfois réalistes, parfois abstraites, naît aléatoirement, s’épanouit et
meurt en fonction de différents « codes morphogénétiques ». Le jardin se renouvelle en
permanence, tout en réagissant à la présence des visiteurs.
Comme Alice passant de l’autre côté du miroir, les visiteurs sont invités à traverser l'écran pour
découvrir la seconde installation projetée au sol, « Trans-Natures 2015 ». Les visiteurs traversent
ce parterre de plantes numériques qui se développe en temps réel. Cette création est également
interactive : au passage des visiteurs, les plantes grossissent, s'écartent et disparaissent sous
leurs pieds. Il se crée un étrange dialogue avec cette nature virtuelle plus vivante que jamais.
Ces deux installations nous transportent dans un univers végétal très intriguant, au sein d’une
nature virtuelle démesurée et luxuriante toujours plus surprenante.
Paradis Artificiels 2015, Miguel Chevalier, Domaine départemental de la Roche Jagu
logiciel : Claude Micheli
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Arborescences digitales 2015, Miguel
Chevalier, simulation pour le château
de la Roche Jagu, logiciel : Claude
Micheli
Le dispositif d'installation
En prolongement de l'exposition « Des Hommes et des Plantes qui soignent », l'espace
accueillant l’installation de Miguel Chevalier a également été conçu de manière polysensorielle :
le visiteur, en immersion complète, est d'abord invité à traverser une projection de plantes
virtuelles sur un rideau de fils tout en percevant des senteurs fraîches et florales. Le parfum
diffusé, Grenn Addict, a été créé par Jean-Charles Sommerard, parfumeur et créateur d'univers
pour Sevessence. Ce parfum 100% naturel et biologique, entre dans un dialogue très subtil avec
l'œuvre de Miguel Chevalier et rend le dispositif d'autant plus sensible et immersif. Il participe à
faire de cet espace, situé en fin de parcours de l'exposition « Des Hommes et des Plantes qui
soignent », une sorte d'apothéose éclatante à la beauté captivante.
Les diffuseurs du parfum ont été mis à disposition par Smell Marketing, société spécialisée dans
la diffusion de parfums. http://smell-marketing.fr/
Trans-Natures 2015, Miguel Chevalier,
Domaine départemental de la Roche
Jagu, logiciel : Claude Micheli
Le parfum Green Addict signature olfactive
L'artiste parfumeur Jean-Charles Sommerard est le créateur du parfum biologique aux notes vertes
et chyprées : « Une fragrance riche, fraîche et florale, qui nous plonge dans la naturalité sauvage »
Patchouli d'Indonésie, Bergamote de Calabre, Galbanum d'Iran, Ciste de Corse...
http://www.sevessence.com
« Miguel Chevalier, œuvres 2013-2015 » : un film
documentaire de Claude Mossessian
Claude Mossessian, auteur-réalisateur indépendant, suit depuis plusieurs années l'artiste Miguel
Chevalier : il capte des instants de son travail, de la conception à la présentation de ses œuvres
au public. Conçu comme un portrait d'artiste, ce film complète l'installation et permet d'entrer dans
l'univers de l'artiste.
Diffusé en continu dans une salle proche de l'installation « Paradis Artificiels 2015 », le film de
Claude Mossesian dure environ 45 minutes.
http://www.claudemossessian.com
version courte : https://vimeo.com/128000943
version avec interview de l'artiste : https://vimeo.com/127954246
Trans-Natures 2015, Miguel Chevalier,
Domaine départemental de la Roche
Jagu, logiciel : Claude Micheli
3 - Miguel Chevalier
Depuis 1978, Miguel Chevalier utilise exclusivement pour langage plastique les nouveaux
moyens que la machine informatique lui autorise. Il s'inscrit dès lors dans une avant-garde
internationale, comme un pionnier de l'art virtuel et du numérique : défricheur de
territoires nouveaux, il s'est peu à peu imposé comme l'un des artistes les plus marquants
de la scène artistique contemporaine.
L'œuvre de Miguel Chevalier se révèle expérimentale et pluridisciplinaire, prenant ses sources
dans l'histoire de l'art et s'articulant autour de thématiques récurrentes comme la nature et
l'artifice, les flux et les réseaux. Son travail aborde la question de l'immatérialité dans l'art, ainsi
que les logiques induites par l'ordinateur, tels que l'hybridation, la générativité, l'interactivité, la
mise en réseau. Miguel Chevalier réalise de nombreuses expositions dans des musées, centres
d'art et galeries dans le monde entier. Il réalise également des projets dans l'espace public et
architectural.
http://www.miguel-chevalier.com/
https://vimeo.com/121159979
« Miguel Chevalier est un des artistes les plus importants aujourd’hui, en raison de ce qu’il
appelle ses « re-créations de nature » . Comme beaucoup de ses illustres prédécesseurs,
Chevalier met en place le temps et la lumière comme matières premières de ses
expérimentations et développements artistiques – comme des outils qui fassent écho à
nos propres références. Néanmoins, Chevalier pousse ces bases au-delà, dans une
nouvelle direction à travers des programmes informatiques utilisés comme processus
créatif.
Le développement du numérique a sa propre histoire, initiée par l’artiste, mais dont il n’essaye pas
de dissimuler de façon trop directe ses origines et ses mécanismes technologiques.
Conceptuellement, Chevalier crée une œuvre qui fonctionne comme un simulacre de la nature :
rien n’est préconçu mais c’est une œuvre qui erre telle une apparition imprévisible d’un paysage
numérique.
Ses œuvres traitent de la vie, de la mutation, de la transition et du mouvement perpétuel, qui
dans ses installations architecturales incluent, incorporent et engloutissent même le spectateur à
travers des dialogues interactifs. »Nature et Artifice, Gunnar B. Kvaran, 2008 Publié dans Miguel
Chevalier, 2000 - 2008, Editions Monografik, Blou, 2008
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Miguel Chevalier
© Antoine Schneck
Liens vers les films présentant les projets de Miguel Chevalier
•
Une video résumée des différentes installations en France et à l'étranger :
https://vimeo.com/121159979
•
« Fractal Constellations » installation permanente réalisée chez le collectionneur Samir
Sabet d'acre à Bruxelles. Cette œuvre est projetée sur le plafond de son loft à Bruxelles
sur 16 m de long https://vimeo.com/121154063
•
http://thecreatorsproject.vice.com/en_au/blog/projected-arabesque-textiles-adorn-amiddle-eastern-waterfront
•
http://www.designboom.com/art/digital-arabesques-2015-miguel-chevalier-03-17-2015/
Autres expositions de Miguel Chevalier en 2015
- Archi-sculpture
Exposition de groupe
Villa Datris, Isle-sur-la Sorgue
Du 13 mai au 1er novembre 2015
- Présentation des œuvres génératives et interactives « Fractal Flowers » et « Liquid Pixels » à
Heart à Ibiza, nouveau concept d'espace créé par le Cirque du soleil et les frères Adrià, mêlant
cuisine, design et art.
Courtesy Ventana Contemporary
De juillet à septembre
- Pixels Wave 2015 – Miguel Chevalier
Installation de réalité virtuelle générative et interactive
Malta Arts Festival, Malte
Du 10 au 26 juillet 2015
- French Contemporary Art
Exposition collective
Seongnam Arts Center, Seongnam City, Corée du Sud
Du 28 juillet au 11 octobre
- Complex Meshes 2015 – Miguel Chevalier
Installation de réalité virtuelle générative et interactive
National Design Center, Singapore Night Festival, Singapore
Festival du 21 au 29 août 2015
- Power Pixels 2015
Exposition personnelle
Galerie Lélia Mordoch, Paris
septembre 2015
- Méta-cités
Exposition personnelle
Galerie Fernand Léger, Ivry-sur-Seine
Exposition du 2 octobre au 19 décembre
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Paradis Artificiels 2015, Miguel Chevalier, Domaine
départemental de la Roche Jagu, logiciel : Claude Micheli
4 - Extraits d'entretiens
Entretien entre Suzette Venturelli et Miguel Chevalier, mai 2009
S.V : Vous êtes entré à l'École de Beaux Arts de Paris à la fin des années 1970,
l'enseignement reposait alors sur la tradition des arts plastiques. Comment dans ce
contexte est apparu votre intérêt d’explorer les possibilités du numérique et quelles
difficultés avez-vous rencontré ?
M.C : Lorsque je suis entré à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1978, mon père a attiré mon
attention sur le fait qu’à chaque époque les artistes ont toujours utilisé les moyens de leur temps.
Au début des années 1980, l’informatique était de plus en plus présente dans les médias et l’on
commençait à parler de la société de l’information. C’est ce territoire encore vierge, non exploré
par la création artistique contemporaine, que j’ai souhaité approfondir. C’est alors posé le
problème de l’accès à l’outil informatique qui n’existait pas à l’Ecole des Beaux-Arts, école
tournée vers un enseignement plus traditionnel, notamment le dessin, la peinture à l’huile ou la
sculpture en taille direct. Cet enseignement était en total décalage avec la scène artistique des
années 1970. Suite à mon diplôme, j’ai décidé d’intégrer l’Ecole Nationale Supérieure des Arts
Décoratifs, qui disposait enfin d’un atelier de sérigraphie, de photographie, de vidéo mais pas
encore d’atelier numérique…En 1980, seuls les laboratoires scientifiques ou les chaînes de
télévision avaient accès à ces outils informatiques. Déterminé dans ma démarche de créer des
œuvres purement numériques, j’ai réussi peu à peu à gagner la confiance d’ingénieurs au CNRS
(Centre National de Recherche Scientifique). Grâce à eux j’ai eu accès au Centre d’Optique, de
minuit à six heures du matin, à des gros calculateurs, avec lesquels j’ai pu développer mes
premières œuvres numériques sur le thème de la nature et de l’artifice avec les serres
botaniques. […]
S.V : Vous travaillez et réfléchissez dans ces œuvres, sur la question de la nature et de
l’artifice. Sommes-nous d’après vous, entrés dans une ère où l’existence de la vie
artificielle est possible ? Une ère de l’après-nature ou d’une transnature, où nature et
artifice peuvent coexister ?
M.C : Oui nous sommes en effet dans une ère où l’existence de la vie artificielle est possible, mes
jardins virtuels en sont un bon exemple. Ces œuvres, dont la générativité est issue de processus
de vie artificielle, questionnent ce rapport entre nature et artifice. Ces jardins sont bien le reflet de
notre monde actuel où la nature est de plus en plus conditionnée. Nombreux aujourd’hui sont les
aliments que nous mangeons comme les légumes qui poussent dans des serres, espaces
totalement artificiels. De même, certains animaux comme les volailles ou les bovins sont élevés
en batterie et conditionnés pour la production de leur viande. Nous sommes bien dans une ère de
l’après-nature ou d’une transnature, où nature et artifice coexistent et s’enrichissent mutuellement
[..]
S.V : Vos œuvres exposées dans de nombreux pays, intègrent l’interactivité. Quelles
relations constatez-vous entre le public et votre œuvre ?
M.C : Je m’efforce le plus possible de développer des formes d’interactivité intuitives et
rapidement compréhensibles par l’ensemble du public. J’exclus dans mes œuvres toutes formes
d’interactivités dont le spectateur-acteur ne perçoit pas le résultat de ces gestes et n’en saisit pas
le dispositif. Cette interactivité cherche à établir un rapport spontané entre l’interacteur et
l’ordinateur. L’interacteur doit avoir l’impression qu’il maîtrise son geste, qu’il en suit les effets sur
l’image, éventuellement sur le texte et le son. Ce rapport intuitif ne signifie pas non plus que
l’interacteur n’ait pas un effort à fournir pour comprendre son geste, ne tente pas des expériences
limites, ne fasse pas preuve d’intelligence, de sensibilité, bref d’un certain talent.
L’interactivité que je propose s’affranchit des rapports intimes qu’autorisent le clavier et la souris
avec l’écran pour utiliser exclusivement des capteurs qui engagent le corps physiquement et sa
mobilité dans l’espace. L’interactivité conduit le spectateur à ressentir le libre jeu du plaisir
spontané, et le désir plus intellectuel d’explorer les potentialités de l’œuvre pour en saisir la
signification et la resituer dans le champ de l’art. Ces œuvres ont une dimension pédagogique et
ludique. Pédagogique, car elles font redécouvrir à l’interacteur sa propre corporéité face à l’image
en le plaçant dans des postures inhabituelles. Ludique, car cette interactivité peut être vécue à
titre personnel ou partagée à plusieurs, dans les deux cas les effets n’étant pas les mêmes et les
résultats toujours aussi surprenants. La compréhension — et l’appréciation — des œuvres d’art
met toujours en branle, au-delà de l’émotion, des acquis culturels profonds, une éducation. Et de
même que l’amateur de peinture apprend à mieux aimer la peinture en dépassant ses
impressions premières, l’interacteur doit s’initier à ces pratiques nouvelles qui commencent à
constituer une authentique culture. e me rends compte que le public est de plus en plus
familiarisé avec toutes ces formes d’interactivités, qui se sont considérablement enrichies ces
dernières années avec l’utilisation par exemple des téléphones et des jeux vidéos pour les
enfants.
7
Digital Arabesques 2014, Miguel
Chevalier, Al Majaz waterfront, Islamic
Art Festival, Sharjah (E.A.U)
Installation de réalité virtuelle
générative et interactive, logiciels :
Cyrille Henry et Antoine Villeret
https://vimeo.com/115559399
Entretien entre David Rosenberg et Miguel Chevalier, juillet
2013
M. C. : En 1982, il était quasiment impossible d’avoir accès à des ordinateurs puissants pour
créer des œuvres artistiques. Toutes ces machines étaient essentiellement monopolisées par des
laboratoires scientifiques ou des chaînes de télévision. L’informatique grand public n’existait tout
simplement pas. Je ne pouvais réaliser que des œuvres fixes ou animées en 2D sur des supports
photographiques, ou enregistrer mon travail sur des bandes magnétiques. L’apparition de la
micro-informatique à la fin des années 1980 m’a permis petit à petit de disposer chez moi de mon
propre matériel et, ainsi, de créer de manière autonome des programmes simples. En dépit de ce
caractère artisanal et rudimentaire, les possibilités me semblaient illimitées. Les logiciels
fournissaient déjà un fabuleux catalogue de formes et de couleurs, à partir duquel je pouvais
travailler des images qui se renouvelaient déjà sans cesse.
D. R. : Renouvellement incessant, variation, transformation et mutation : on sent déjà en
germe ce qui va nourrir et orienter tes recherches jusqu’à aujourd’hui… Au-delà des
possibilités de modélisation et de simulation, ce qui m’a toujours frappé dans ton travail,
c’est cette quête d’une « matière picturale » vivante et évolutive.
M. C. : L’outil informatique m’incitait à générer des variations perpétuelles et un télescopage
constant de différentes images entre elles. C’était aussi une manière, paradoxalement, de me
rapprocher de la nature en m’inspirant des processus vitaux de croissance et de transformation.
D.R. : Ces processus très complexes à restituer devaient nécessiter des puissances de
calcul phénoménales…
M. C. : Effectivement, c’est venu très progressivement, puis cela s’est accéléré brutalement. À la
fin des années 1990 et au début des années 2000 s’est ouvert une nouvelle ère avec l’apparition
des premières cartes graphiques capables de calculer des milliers de polygones pour les jeux
vidéo. Cela m’a alors permis de créer des œuvres génératives totalement numériques, c’est-àdire capables de se modifier à l’infini – telles mes Sur-Natures, ces jardins virtuels se
transformant au fur et à mesure avec le temps. À partir de 2005, la puissance croissante des
programmes en open source (en accès libre et modifiable) et les moteurs informatiques 3D
(comme Pure Data ou Unity) m’ont permis de créer des logiciels génératifs et interactifs de réalité
virtuelle.
D. R. : Cette complexité croissante t’a amené à travailler en équipe et à collaborer avec
différents informaticiens et électroniciens.
M. C. : Oui. J’ai réalisé que je ne pouvais plus continuer à travailler seul. C’est à ce moment-là
que j’ai découvert certaines communautés de programmeurs très actifs qui utilisaient des
systèmes comme Linux ou d’autres encore. J’ai commencé à collaborer avec Cyrille Henry,
Claude Micheli ou Nicolas Gaudelet qui m’aident désormais pour toute la mise en œuvre
technique de mes installations. C’est comme cela que sont nés les logiciels « Fractal Flowers »,
« Pixels Liquides » « L’Origine du Monde », « Nuage Factal », « Méta-cités », « Terra incognita »,
etc. On est passé de trois à vingt-cinq images seconde et plus encore ! Cette puissance de calcul
a ouvert un espace inouï pour la création.
[...]
D. R. : Clonage, nanotechnologies, robotique, réalité virtuelle, réalité augmentée… C’est
tout cela à la fois qui semble constituer le « biotope » de ta création et de ta réflexion.
M. C. : Oui, indiscutablement. Nous sommes entrés dans une ère où la vie artificielle est non plus
seulement possible mais bien réelle. Mes jardins virtuels constituent un bon exemple de ce que
nous sommes en train d’évoquer. Aujourd’hui, on modélise et on simule de plus en plus dans les
laboratoires les conditions de vie du vivant, animal ou végétal. Je me suis inspiré de ces
recherches pour les appliquer à des végétaux imaginaires. Les processus de vie de chacune de
ces œuvres sont calqués sur des modèles scientifiques développés par l’INRA (Institut National
de la Recherche Agronomique), par exemple. Aujourd’hui, on peut parler de « post-nature » ou
de « trans-nature ». L’art contemporain qui m’intéresse et auquel je travaille reflète, réfléchit,
thématise ce monde où réel et virtuel, nature et artifices s’interpénètrent de plus en plus.
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Trans-Natures 2014, Miguel Chevalier
Manège des écuries, Domaine de
Chaumont-sur-Loire. Installation de
réalité virtuelle générative,
logiciel : Claude Micheli © Éric Sander
7 – Partenaires
auparfum, le magazine du parfum www.auparfum.com
auparfum est le premier magazine indépendant entièrement consacré au parfum. Il apporte une
vision différente sur les parfums, les classiques comme les derniers lancements, en donnant un
avis certes subjectif, mais étayé, pertinent et critique. auparfum permet de décrypter et de mieux
comprendre le langage et le vocabulaire complexe et volontairement confus de la parfumerie, et
permet ainsi aux internautes de tous horizons de s’informer, de se faire conseiller, de donner euxmêmes leur opinion, et de débattre librement. Créé en 2007, auparfum est aujourd'hui animé par
8 rédacteurs et compte 100 000 visiteurs uniques chaque mois. Notre magazine propose aussi
bien des critiques de parfums, que des actualités sur le monde de la parfumerie, des dossiers
thématiques et des interventions de professionnels désireux d'apporter une vision de l'intérieur de
leur métier. Depuis 2015, auparfum organise également des événements liés au parfum (ateliers
thématiques, ventes privées, visites d'exposition...).
Sevessence www.sevessence.com
« Sevessence crée des signatures sensorielles 100% naturelles et biologiques, à l’image des
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et eaux florales naturelles et biologiques : parfums d’ambiance, bougies parfumées, crèmes,
savons, sirops, friandises… Et bien d’autres créations à la carte. Sevessence, c’est la promesse
d’un marketing sensoriel écologique et responsable, pour le bien-être de vos clients et
collaborateurs. »
Jean-Charles Sommerard, l'artiste de Sevessence
Jean-Charles Sommerard est directeur (et parfumeur) de Sevessence, spécialiste en huiles
essentielles écologiques haut de gamme. Virtuose des huiles essentielles et eaux florales
naturelles depuis plus de 25 ans, Jean-Charles Sommerard est l’artiste parfumeur de
Sevessence, son compositeur de signatures sensorielles. Créateur, entre autres, des
Floradrink’s® (eaux florales cosmétobio pour la peau) et des Aromacooks® (huiles aromatiques
culinaires 100% bio et solidaires), ce dandy du bien-être dédie sa vie aux mondes des senteurs,
des saveurs et de l’aromathérapie. Formateur et conférencier, Jean-Charles Sommerard est
également l’auteur de nombreux ouvrages disponibles sur www. sevessence.com et en librairie.
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9
8 – Visuels disponibles pour la presse
Trans-Natures 2015, Miguel Chevalier, Domaine
départemental de la Roche Jagu, logiciel : Claude
Micheli
Trans-natures 2015, Miguel Chevalier, Domaine
départemental de la Roche Jagu
Arborescences
digitales
2015,
Miguel
Chevalier, simulation pour le château de la
Roche Jagu, logiciel : Claude Micheli
Paradis Artificiels 2015, Domaine départemental de la
Roche Jagu, logiciel : Claude Micheli
Paradis Artificiels 2015,
Miguel Chevalier, Domaine départemental de
la Roche Jagu, Logiciel : Claude Micheli
Trans-Natures 2015, Miguel Chevalier,
Domaine départemental de la Roche Jagu,
logiciel : Claude Micheli
Trans-Natures 2015, Miguel Chevalier,
Domaine départemental de la Roche
Jagu, logiciel : Claude Micheli
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9 – Paradis artificiels 2015 : une installation
numérique en écho à l'exposition Des Hommes et
des Plantes qui soignent
Depuis les plus anciennes civilisations, les sociétés ont puisé dans la nature des
ressources pour se soigner. Raconter cette histoire passionnante des plantes
médicinales, telle est l'ambition de la nouvelle exposition conçue par le Domaine
départemental de la Roche Jagu. Une occasion d'envisager le rapport de l'Homme à la
Nature mais aussi d'évoquer les stratégies mises en œuvre pour identifier les plantes et
les utiliser à des fins médicales. Science, religion, médecine, botanique et magie se
mêlent parfois, tout au long de cette longue odyssée. Un savoir immémorial s'est
transmis de génération en génération, sur tous les continents, et la médecine moderne
s'appuie encore très largement sur les traditions les plus anciennes. Aujourd'hui, la
recherche scientifique autour des plantes laisse espérer, avec beaucoup d'espoir, le
traitement de certaines maladies.
Cette exposition polysensorielle est une immersion dans le monde des plantes
médicinales : des dispositifs sonores, olfactifs ou interactifs jalonnent le parcours et
interpellent les visiteurs, petits et grands. Elle se prolonge naturellement au cœur des
jardins remarquables, sous la forme de créations paysagères éphémères, qui servent
d'écrin au château de la Roche Jagu.
Une exposition tout public conçue par le Domaine départemental de la Roche Jagu
Durée moyenne de visite : 1h15
Dates et horaires d'ouverture
8 mai – 30 juin : 10h - 12h / 14h – 18h
juillet - août : 10h - 13h / 14h – 19h
1er sept - 27 septembre : 10h - 12h / 14h – 18h
Tarifs
plein tarif 5€ / tarif réduit 3€ / tarif famille (2 adultes et 2 enfants) : 12€ / gratuité : enfants de 0 à
6 ans /
tarif groupe : 3€ (sur demande et sur réservation)
Contact Presse
Claudine Roblez
02 96 62 50 74
[email protected]
Contact Expositions
Nolwenn Herry
02 96 95 39 82
[email protected]
Renseignements et réservations
Domaine départemental de la Roche Jagu
22260 Ploëzal
Tél : 02 96 95 62 35
mél : [email protected]
Site internet : www.larochejagu.fr
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10 – Le Domaine départemental de la Roche Jagu
Un site unique au cœur du Trégor : château & jardin
remarquable
En Bretagne, dans les Côtes d'Armor, entre Paimpol et Pontrieux, le Domaine départemental de
la Roche Jagu possède un patrimoine culturel, végétal et paysager qu’il s’attache à valoriser tout
au long de l’année à l’occasion d’expositions, d’animations et de manifestations grand public.
Propriété du Département des Côtes d’Armor, le Domaine de la Roche Jagu est situé dans le
Trégor. Au bord de l'estuaire du Trieux, le château du XVème siècle, classé Monument historique,
et ses jardins, reconnus au titre de « jardin remarquable », s’ouvrent à toutes les pratiques
culturelles et à toutes les flâneries.
Jardins clos, Domaine départemental
de la Roche Jagu © Cédric Bossard
Imaginé et conçu par l’architecte-paysagiste Bertrand Paulet à la suite de l’ouragan qui dévasta
une bonne partie de la Bretagne en octobre 1987, le parc en accès libre et gratuit tout au long de
l’année s’étend sur plus de soixante-dix hectares et se compose d’une grande diversité de milieux
et de paysages dont la préservation revêt un intérêt majeur. Végétaux ornementaux ou flore
indigène, palmeraie, jardin des simples, potager médiéval, jardin d’agrément, landes littorales et
espaces boisés sont les éléments constitutifs d’une biodiversité favorisée par des pratiques
d’écogestion.
Domaine
départemental de la
Roche Jagu © Thierry Jeandot
Château de la Roche Jagu, vue sur le Trieux
© Panoramic Bretagne
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11 – Informations pratiques
Domaine départemental de la Roche-Jagu
22 260 PLOËZAL
Tél : 02 96 95 62 35
Courriel : [email protected]
Web : www.larochejagu.fr/
Visite de l'exposition
Horaires d'ouverture de l'exposition
8 mai - 27 septembre 2015
Mai-juin : 10 h - 12 h / 14 h - 18 h
Juillet et août : 10 h - 13 h / 14 h - 19 h
Septembre : 10 h - 12 h / 14 h - 18 h
Tarifs
Plein tarif : 5 € (période exposition 8 mai – 27 sept)
Tarif réduit : 3 € (toute période)
Tarif famille : 12 € (2 adultes et 2 enfants)
Tarif groupe : 3 € (sur demande et sur réservation)
Gratuité : enfants de 0 à 6 ans (hors groupes scolaires), associations en charge de personnes en difficulté (sur demande)
Carte annuelle (accès permanent château et exposition) : Plein tarif : 10 € | Tarif réduit : 5 €
Visite du parc et des jardins
L’accès au parc est libre et gratuit toute l’année.
Visite accompagnée du parc (réservation obligatoire) : Tarif groupes adultes : 2 €
Animations pédagogiques : Tarif groupes enfants : 2 €
Ateliers nature / conférences (réservation obligatoire) : Plein tarif : 4 € | Tarif réduit : 1 € | sauf ateliers du 12/09 et du 3/10 :
plein tarif : 8 €
Autres services
Boutique-librairie avec un large choix de livres sur les thématiques suivantes : châteaux, Moyen Age, patrimoine, Bretagne,
parcs et jardins, jardinage, écologie.
Restaurant et salon de thé « Le Petit Jagu » : A l'occasion de l'exposition 2015, le restaurant « Le Petit Jagu » fera
découvrir une cuisine "fait maison" donnant la part belle aux plantes aromatiques et aux légumes de saison.
Paddock pour cavaliers : s'adresser à l'accueil du château.
Accueil des camping-cars à Pontrieux et Tréguier.
Contacts
Direction & spectacle vivant
Yvon Pellerin, responsable du Domaine, chef du service du Patrimoine Historique et Contemporain | [email protected]
Expositions
Nolwenn Herry, chargée des expositions | Ligne directe : 02 96 95 39 82 – [email protected]
Médiation
Solenne Le Du, animatrice chargée des ateliers pédagogiques Nature | [email protected]
Laurence Rigaut, chargée de la médiation culturelle et des ateliers pédagogiques Patrimoine | [email protected]
Parc et Jardins
Philippe Rivoallan, chargé de l'encadrement de l'équipe du parc et des jardins | [email protected]
Equipe des jardiniers : Fabien Dumortier, Anthony Foezon, Jean-Christophe Hamon, Christian Huon, Marie-Christine Milliot
Mona Charlou (apprentie), Pierre Drouin (apprenti), Jérémy Le Gall (apprenti), Cyril Montfort (apprenti)
Assistance au montage et à la régie technique : Hubert Mallo | [email protected]
Boutique accueil
Anne Huet | [email protected] et Fanny Renault | [email protected]
Comptabilité et régie boutique
Laurence Stricot | [email protected]
Entretien
Josiane Gélard | [email protected]
Communication
Claudine Roblez, chargée de valorisation du patrimoine | Ligne directe : 02 96 62 50 74 – [email protected]
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Service du Patrimoine Historique et Contemporain
Domaine départemental de la Roche Jagu
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