Habiter - Conseil Général de l`Aude
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Habiter - Conseil Général de l`Aude
p Le magazine du conseil général de l’Aude Janvier/février 2015 erspectives #233 dossier Habiter mieux “ ” Le froid ? Dehors seulement ! Trois des grandes éoliennes du parc de Pradelles-Cabardès. Au loin les Pyrénées, monts Pérics et Roc Blanc Voyage inédit, au cœur de l’hiver audois P.15 2 Perspectives n° 233 éd ito Meilleurs voeux Perspectives Le magazine du conseil général de l’Aude Tirage : 50 000 exemplaires ISSN : 0985-2247 Directeur de la publication : André Viola Directeur de la communication : Yvon Le Gall Rédaction : Yvon Le Gall, Anick Noé, Estelle Tabeaud, Pauline Lignon avec l’aide des services du Conseil général Maquette et mise en page : Guy de Guglielmi Impression : Imprimerie de Bourg Crédits photos : services du Conseil général, Paul Palau, Héli11, SDIS, Division territoriale des routes de Narbonne. Imprimé sur du papier provenant de forêts gérées durablement 2015 L’année nouvelle est pour chacun le temps des vœux et des bonnes résolutions. Pour un élu local, il est aussi le moment de faire le bilan de l’année écoulée et de tracer les lignes directrices de l’année à venir pour sa collectivité. Président du Conseil général de l’Aude depuis avril 2011, je me suis plié à cet exercice en 2012, 2013 et 2014. Pour 2015, vous me voyez contraint, eu égard à la période préélectorale et aux règles qui régissent la communication publique dans cette période, de ne pas pouvoir le faire. Je souhaite donc profiter de la nouvelle année pour émettre un vœu. L’Assemblée nationale vient de voter définitivement la nouvelle carte des régions, fusionnant pour ce qui nous concerne LanguedocRoussillon et Midi-Pyrénées. J’espère que nous saurons tirer tous les bénéfices de cette nouvelle entité qui sera créée le 1er janvier 2016 et que nous profiterons de l’année 2015 pour la préparer au mieux. L’enjeu est fondamental pour l’avenir de notre territoire régional et départemental. Chacun en est bien conscient et chacun, à la place qui est le sienne, doit contribuer à cette ambition. A tous les lecteurs de Perspectives, à toutes les Audoises et à tous les Audois, j’adresse mes meilleurs vœux de bonheur, de santé, de joie et de réussite dans vos vies personnelle et professionnelle. Le Président du Conseil général de l’Aude janvier/février 2015 3 som ma ire p Le magazine du conseil général de l’Aude Janvier/février 2015 erspectives #233 dossier Habiter mieux “ ” Le froid ? Dehors seulement ! P.16 P.21 portrait Rémy Casti Retour au pays tourisme L’ancien et le nouveau monde P.5 portfolio P.6-7 En chiffres En bref P.20 Tourisme Nouvelles tendances 4 Perspectives n° 233 P.23 P.12 Tribunes L’Aude d’hiver P.20 P.8 dossier Habiter mieux “le froid ? dehors seulement ! Routes Des patrouilleurs sur la route non stop en chif fres NUMéros utiles Carcassonne Acti City-information jeunesse 04 68 25 12 25 Agence de développement touristique (ADT) 04 68 11 66 00 Archives départementales 04 68 11 31 54 Arts Vivants 11 - 04 68 11 74 37/35 Bibliothèque départementale 04 68 11 66 77 CAUE - Maison de l’Architecture 04 68 11 56 20 Conseil général 04 68 11 68 11 Laboratoire vétérinaire départemental 04 68 11 67 54 Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) n° vert 0 800 777 732 Maison des Mémoires 04 68 72 45 55 Maison des sports 04 68 11 69 89 Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) 04 68 79 59 00 Structure Accueil Enfance 04 68 25 61 00 Carcassonne Centre Local d’Information et de Coordination Carcassonnais 04 68 11 35 40 Centre Médico-Social Carcassonne Centre 04 68 11 52 70 Centre Médico-Social Carcassonne Ouest 04 68 71 11 30 Centre Médico-Social Carcassonne Est 04 68 11 27 00 Castelnaudary Centre Local d’Information et de Coordination Lauragais 04 68 23 71 90 Centre Médico-Social Castelnaudary 04 68 23 55 82 Maison du Département 04 68 23 46 56 Coursan Centre Médico-Social 04 68 33 21 10 Lézignan-Corbières Centre Local d’Information et de Coordination Corbières-Minervois 04 68 27 89 80 Centre Médico-Social Lézignan-Corbières 04 68 27 22 60 Limoux Bibliothèque départementale 04 68 69 78 10 Centre Local d’Information et de Coordination Moyenne et haute vallée de l’Aude 04 68 69 79 60 Centre Médico-Social Limoux-Quillan 04 68 69 79 64 Maison du Département en Haute-Vallée 04 68 69 78 00 Narbonne Bibliothèque départementale 04 68 41 00 50 Centre Local d’Information et de Coordination Littoral 04 68 90 27 60 Centre Médico-Social Narbonne littoral 04 68 90 66 43 Centre Médico-Social Narbonne ouest 04 68 32 48 49 Maison du Département 04 68 90 66 40 Structure Accueil Enfance 04 68 90 43 34 2.3 millions d’euros c’est le montant évalué des dégâts causés sur les routes départementales par les inondations du 30 novembre. La réfection des rivières ainsi que la réparation de la brèche sur Du 4 août au 19 septembre dernier, l’ancienne digue de CuxacKarin Viard, Isabelle Carré, d’Aude devraient coûter André Dussolier, Sergi Lopez 240 000 euros. Voir le et Denis Lavant ont séjourné à bilan des inondations sur Castans , au nord de Carcassonne. aude.fr Ces acteurs vedettes étaient sur le tournage de 21 nuits avec Pattie Près de de la des frères Larrieu. L’équipe du film nourriture mangée par a injecté 230 000 € dans l’économie les collégiens audois est locale. « made in 11 ». Le 25 novembre dernier, En soutenant les tournages de quatre collèges de la Haute films et de téléfilms de qualité, le Vallée – Quillan, Couiza, Conseil général fait la promotion Limoux et Chalabre – des paysages et des décors audois. Il ont participé à l’opération estime que les retombées indirectes « L’assiette audoise ». en séjours touristiques sont bien A cette occasion, un peu plus importantes que les dépenses plus de 1 500 collégiens directes. ont pu déguster des produits 100 % audois, et notamment la vache gasconne acquise par le Conseil général à la foire d’Espezel. 20% La vidéo sur aude.fr 158 000 € , c’est ce que le Conseil général a versé aux équipes de tournage de films venues dans l’Aude ces deux dernières années. Ces équipes généralement nombreuses restent sur place plusieurs jours voire plusieurs semaines. Elles ont dépensé 1,1 millions d’euros dans le département. Serveur vocal transports scolaires en cas d’intempéries n° vert 0 800 16 16 08 www.inforoute11.fr janvier/février 2015 5 en bref Un cartable aussi lourd qu’une clé USB Evadez-vous le temps d’un cirque Quoi de mieux que de commencer cette nouvelle année dans le rire et le partage ? Temps de cirque revient arpenter les scènes audoises du 15 janvier au 07 février 2015. Du cirque de création et de très, très grande qualité jusque dans les plus petits villages, c’est le principe de cette manifestation désormais traditionnelle après le 1er de l’An et qui est une référence au plan national. Entre les jeux d’équilibre, les numéros inspirés et parfois étranges, les 11 spectacles, 42 représentations et 37 artistes, vous ne saurez plus où donner de la tête. Temps de cirque, l’événement culturel à la portée de tous s’installe pour 3 semaines envoûtantes dans 17 communes du département. Dépêchez-vous de réserver vos places car les spectacles font rapidement salle comble. Toute la programmation sur www.polecirqueverrerie.com ou sur www.aude.fr 6 Perspectives n° 233 Voilà qui va faire du bien aux vertèbres de nos collégiens. Alors que le poids moyen d’un cartable s’élève à 8 kg (environ 20 % du poids d’un ado), le département a souhaité expérimenter les manuels numériques. Lors de la rentrée scolaire 2014, tous les élèves du collège Marcelin-Albert de Saint-Nazaire ont été équipés d’une clé USB, qui ne pèse que quelques grammes mais contient bien plus qu’un cartable. Un support qui leur permet d’accéder à des livres numériques, des animations et des liens concernant diverses disciplines. Cette opération à laquelle s’associent la Direction des Services de l’Education Nationale, l’équipe pédagogique et Canopé (réseau de création et d’accompagnement pédagogiques), représente pour la collectivité un coût global de 4 700 €. Le CG11 a financé l’acquisition de 290 clés en 2013 et 350 en 2014. La nouvelle appli d’Acti city connecte les jeunes à l’info Ils en avaient fait la demande lors des assises de la jeunesse en avril 2013. Les 11-25 ans sont servis avec la nouvelle appli acti city/infosjeunes connect. Depuis leur téléphone portable, ils peuvent désormais accéder gratuitement aux dernières news audoises 100 % jeunes. Bons plans, agenda culturel et sportif, alertes personnalisées, vie pratique, concours, banque de stages et jobs d’été, rien n’est laissé au hasard. Pour télécharger l’application acti city/infojeunes connect, rendez-vous sur l’Apple store et Google play Store. Terri toire L’an novèl es un brave òme : promet tot çò qu’òm vòl ! Tout ira bien en 2015 ! APRENE LA LENGA Tot lo monde a pas l’astre de conéisser la lenga nòstra de naissença o de l’aver apresa a l’escòla. Le milieu associatif propose plusieurs solutions pour ceux qui veulent s’initier à la langue occitane : - des ateliers proposés par les structures locales de l’IEO : les Cercles occitans à Carcassonne, Chalabre, Gruissan, Narbonne, ... - la formula originala de l’Estanquet, rescontre mesadièr en occitan sus un tèma, mesa sus pè per Fasètz la Lenga en Cabardés - des ateliers et réunions régulières dans de nombreuses communes : Esperasan, Fabresan, La Redòrta, Limós, Nebiàs, Portèl, Sant-Andriu-deRòcalonga, Salas-d’Aude, St-Marcèl, Traussan... - Los Centres de Formacion Professionala Occitana de Besièrs e de Tolosa prepausan d’estagis de corta durada mas tanben formacions mai amplas - L’Escòla Occitana d’Estiu de Vilanòva d’Òlt organiza dempuèi 40 ans un rendètz-vos immersiu l’estiu, mas tanben una Escòla Occitana d’Ivèrn. A cadun e caduna de causir segon sas possibilitats lo bon mejan per se melhorar en occitan ! • Per d’informacions mai precisas, contactar : ieo11@ ieo-oc.org L’œuvre de Joë Bousquet, une ouverture sur le monde Lieu d’un dialogue ininterrompu entre poètes, peintres et philosophes, la chambre de Joë Bousquet a été le réceptacle de la modernité du XXe siècle. Les écrits du poète, ouvrages, revues, correspondances, ont véhiculé au loin l’écho de ces échanges. S’inspirant de l’esprit de rencontre qui a régné dans ce lieu, le Centre Joë Bousquet propose une approche de la création d’aujourd’hui. Propriété du département, la maison des mémoires a donc imaginé un prolongement de son travail en direction des Pays de l’Aude à l’image de l’exposition temporaire consacrée au poète Paul Pugnaud qui vivait à Lézignan. Cette exposition présentée depuis le 12 décembre se terminera le 14 mars 2015. Pour tout contact : Centre Joë Bousquet et son Temps - Maison des Mémoires – Maison Joë Bousquet - 53, rue de Verdun – 11000 Carcassonne - Tél./ Fax : 04 68 72 50 83 – 09 60 48 77 99 Expositions ouvertes au public : du mardi au samedi, de 9h à 12h et de 14h à 18h (sauf jour férié) Le détecteur de fumée bientôt obligatoire chez vous ! Il est petit, discret et ne coûte pas plus d’une dizaine d’euros. Mais surtout, le détecteur de fumée peut sauver votre vie et celle de votre famille. A compter du 8 mars 2015, tous les lieux d’habitation devront être équipés de cet appareil en privilégiant une installation en partie haute dans le ou les couloirs à proximité des chambres. S’équiper d’un détecteur de fumée est plus qu’indispensable selon le Commandant Jean-Marie Dubois, chef du Service prévention du SDIS11 : «Il ne faut pas oublier que ce sont les fumées qui tuent par asphyxie et que durant le sommeil, il est impossible de réagir». Chaque année en France, plus de 600 personnes sont tuées dans l’incendie de leur domicile. janvier/février 2015 7 Dos sier Habiter mieux le froid ? DEHORS SEULEMENT 8 Perspectives n° 233 Cette année, le Conseil général a versé un million d’euros pour aider les 3500 ménages qui ont sollicité le Fond unique logement parce qu’ils n’arrivaient pas à payer l’électricité et le chauffage. Les maisons grandes et anciennes du département coûtent aux petits revenus audois 3 fois plus cher à chauffer qu’un appartement parisien. Le département a donc décidé d’expérimenter le SLIME (Service local d’intervention pour la maîtrise de l’énergie), un service gratuit pour économiser l’eau et l’énergie. janvier/février 2015 9 Dos sier Un nouveau dispositif pour réaliser des économies d’énergie chez soi Depuis un an, le Conseil général teste le SLIME en Corbières-Minervois. Ce dispositif offre aux habitants une expertise et des conseils pour dépenser moins. Une mission confiée à Pôle Energies 11, l’agence Locale de l’Energie et du Climat de l’Aude. Marjory Salvo est ambassadrice efficacité énergétique à Pôle Energies 11. En quoi consiste l’aide apportée par Pôle Énergies 11, dans le cadre du dispositif SLIME ? A travers mes missions d’ambassadrice de l’efficacité énergétique, je réalise des visites gratuites à domicile, j’apporte des conseils pour économiser l’eau et l’énergie. Je remets également du petit matériel économe comme des ampoules LEDS, des mousseurs, des économiseurs d’eau…. Mon rôle est de faire du repérage et d’aiguiller les gens vers des dispositifs existants pour les inciter à réaliser des travaux de rénovation (Espace Info Energie, programme «Habiter Mieux» avec l’ANAH). Qui peut en bénéficier et comment ? Le dispositif SLIME s’adresse à tous les locataires et propriétaires qui résident sur l’une des communes du Pays Corbières & Minervois. En 2015, le secteur pourra être légèrement modifié. Les personnes intéressées peuvent prendre rendez-vous directement avec Pôle Energies 11 au 04 68 44 04 49 ou [email protected] A partir de quel moment parle-t-on de précarité énergétique ? Un ménage qui ne parvient pas à se chauffer ou qui consacre 10 % de ses ressources au paiement des factures d’énergie est consi- déré en situation de précarité énergétique. Pourquoi l’Aude est-elle particulièrement touchée par la précarité énergétique ? La précarité énergétique est un phénomène qui concerne tous les Français. Mais l’Aude est en première ligne car les revenus moyens de la population sont parmi les plus bas. Nous avons beaucoup plus de maisons de mauvaise qualité qu’ailleurs : l’administration a dénombré 19 000 logements indignes sur le département, davantage que le Gard ou les PyrénéesOrientales qui ont pourtant une population plus importante. Une facture divisée par deux, grâce au SLIME Plus d’une centaine de foyers de Corbières-Minervois ont bénéficié du programme SLIME. Bilan : 404 000 kWh et 5 000m3 d’eau économisés. Nadine Ferrères bénéficie de cet accompagnement depuis avril dernier. Une simple aide qui lui a changé la vie. Blottie dans sa polaire bleue pastel, Nadine Ferrères vous accueille avec un « j’espère que les chiens ne vous dérangent pas ? ». Cette ancienne toiletteuse pour animaux, accueille au profit de la SPA près d’une dizaine de toutous. De fidèles compagnons qui mettent un peu de chaleur dans le parcours de vie cabossé de cette Lézignanaise. Veuve depuis peu, Nadine Ferrères est au RSA, la perspective d’un nouvel emploi à 59 ans serait illusoire. « Je touche 448 euros par mois. Ce qui compte pour moi, c’est de payer mon gaz, mon électricité et mon eau. Le reste passe après. » Nadine fait partie des 3500 ménages qui ont 10 Perspectives n° 233 recours au Fonds Unique Logement pour payer leur dette énergétique. Et comme 73 % d’entre eux, elle vit sous le seuil de pauvreté. Parc immobilier ancien et souvent vétuste, une grande proportion de maisons individuelles dans un département où le revenu annuel est 20 % en-dessous de la moyenne nationale : l’Aude compte 27 400 ménages victimes de précarité énergétique. L’hiver dernier, Nadine est « tombée de haut » en recevant une facture de 800 euros pour sa consommation énergétique. « Je suis allée voir l’assistante sociale pour trouver une aide financière. » C’est ainsi que cette Audoise a pu intégrer le projet SLIME (voir interview) et assister à une première réunion d’information. Mandatée par le Conseil général, l’Agence Locale de l’Energie et du Climat de l’Aude, Pôle Energie 11 est ensuite venu à son domicile pour une expertise gratuite de sa consommation d’énergie. « J’ai appris à régler mon thermostat, à plutôt étendre mon linge dehors qu’à le sécher à l’intérieur. J’ai installé des économiseurs d’eau et je mets petit à petit des ampoules à basse consommation. » Le résultat est sans conteste pour cette Audoise qui a vu sa facture divisée par deux. « Je vous dis pas comment cela m’a fait du bien de gagner 50 euros. Ça en fait des courses ! » Habiter mieux le froid ? dehors seulement Fioul, gaz, électrique ou bois ? L’électricité arrive en tête des combustibles. L’électricité est utilisée par plus de 45% des ménages (69 000) dont 1/4 de propriétaires et 15% de locataires. Elle est utilisée dans les centres urbains et également en zone rurale. Le gaz de ville arrive en 2 e position. Il concerne près de 22% des ménages (34 000) dont 13% de propriétaires, 4% de locataires du parc privé et 4% du parc social. Le chauffage au fioul concerne 14,5% des ménages dont 12% de propriétaires vivant en maison individuelle. Il s’agit souvent de maisons construites avant 1975 situées en milieu rural. 22 000 ménages se chauffent au fioul. Les cheminées, poêles, cuisinières sont utilisés par 14% des foyers, soit 21 000 ménages. Essentiellement des retraités 40% et des ouvriers 18%. Le chauffage au bois concerne particulièrement la haute vallée de l’Aude, le Lauragais, la Montagne Noire et les Corbières. Les bons gestes Les gestes à éviter • • Chauffer les pièces à vivre à 19° et 16°C dans les chambres. • Baisser la température de 1°C, c’est 7% de consommation en moins. • Régler la température de l’eau chaude sanitaire à 55°C. Cela permet de baisser sa consommation et supprime le risque de brûlure. • Eteindre les veilles des appareils électriques,TV, Hi-fi, ordinateur, avec une multiprise munie d’un interrupteur. • Isoler au mieux votre logement et aller chercher le conseil plus technique d’un Espace Info Energie : - isoler le toit en priorité avec des matériaux efficaces pour le confort d’été comme d’hiver (ex : la ouate de cellulose ou la laine de bois) ; • Installer du double vitrage et penser à la ventilation www.cler.org/-Les-SLIME- • • • Le poêle à pétrole est interdit d’utilisation par le règlement sanitaire départemental que chaque maire est chargé de faire appliquer. Outre le risque d’intoxication, ce type chauffage sature l’air et créé de l’humidité. Cela peut causer des problèmes respiratoires et dégrader le bâti. Ne pas couper systématiquement les radiateurs, surtout dans une maison ancienne avec des murs épais. Réchauffer coûte très cher. Il est préférable de baisser le chauffage en cas d’absence ou la nuit. Utiliser les appareils ménagers à une moindre puissance : 25 % d’électricité économisée avec un lavage à 40°C. Eviter le sèche-linge, profitez du beau temps pour faire sécher le linge dehors. Un sèche-linge consomme deux fois plus, c’est 100€ d’économies annuelles. Le Département de l’Aude fait partie des 13 collectivités françaises qui expérimentent SLIME sur leur territoire. Pôle Energies 11 a aidé à la mise en place d’un SLIME sur la Communauté de communes de la Montagne Noire (contact sur ce territoire : 04 68 11 60 30). port folio L’Aude d’hiver Pourquoi partir loin, quand on peut voyager si près ? Alors que le froid frappe à nos portes et qu’il nous donne envie d’ailleurs, notre portfolio vous propose cette fois une escapade hivernale en compagnie de Paul Palau. Ce photographe catalan installé dans l’Aude n’a de cesse de sillonner notre département, en quête de ces rares instants, où l’aube, la brume et la neige perdraient le plus Audois des Audois. 12 Perspectives n° 233 Montagne de Bugarach port folio Col de Salette dans le Haut- MinervoisLespinassière à la limite de l’Aude et de l’Hérault, au loin les Pyrénées ariégeoises Congères sur le plateau de Sault près La Benague à Roquefeuil Château de Puilaurens et la Serre des Aiguilles Tour isme Tourisme : l’ancien et le nouveau Premier secteur économique et premier employeur du département, le tourisme est l’un des privilèges de l’Aude. Le soleil, la mer, la nature et l’histoire se retrouvent rarement ensemble ailleurs. L’Agence de développement touristique (ADT) s’est donné 4 priorités pour que ces atouts profitent à tout le territoire. Canal du Midi gelé en février, à l’écluse d’Herminis près de Carcassonne 16 Perspectives n° 233 Les chiffres clés du tourisme 900 Millions € monde 1. S’adapter à un monde qui change - la préparation et la réservation des vacances se fait surtout sur Internet ; - les nouvelles classes moyennes mettent désormais en concurrence les vacances en France avec des voyages dans les pays étrangers où la vie quotidienne coûte moins cher ; - la saison touristique s’allonge de mars à novembre. - les structures de réservation et d’accueil doivent s’aligner sur ces nouvelles demandes. 2. Créer une image identifiable partout L’Aude est diverse : mer et montagne, cathares et romains, culture et sport mais la signature Aude pays cathare qui rassemble ses atouts n’est qu’ici et nulle part ailleurs. 3. Privilégier la qualité Qualité de l’accueil et des prestations (la numérisation en particulier des réservations et des visites), qualité de l’environnement préservé : les sites du patrimoine attirent une clientèle française et étrangère à fort pouvoir d’achat et qui exige un niveau de service élevé. 4. Favoriser la mise en réseau Des moyens de promotion et de marketing mis en commun gagnent en impact et permettent de répartir les flux touristiques sur l’ensemble du territoire. de chiffre d’affaires annuel. Première activité économique du département : 10% du PIB. 5 800 emplois salariés en moyenne annuelle et 9 500 emplois salariés en haute saison (soit respectivement 8 % et 13 % de l’emploi salarié du département). 17,5 millions de nuitées en 2011 : record de fréquentation. 260 000 touristes pour la seule journée du 15 août 2013. 25ème rang des destinations touristiques françaises. tement de l’Aude, chiffre supérieur à la moyenne régionale de 45,60 €. Cette différence s’explique d’une part par l’importance des clientèles des sites culturels et patrimoniaux, souvent au fort pouvoir d’achat (62,80€/jour à Carcassonne), et d’autre part par une capacité d’accueil en campings inférieure à la moyenne régionale : cette clientèle reste certes plus longtemps mais en dépensant moins (35,90€/jour sur la côte). 2 territoires prédominants… et différents Les Anglais, les Espagnols et les… Américains sont dans cet ordre les premiers visiteurs de l’Aude. Les Anglais privilégient septembre, les Espagnols mars, novembre et décembre, les Américains visitent Carcassonne et c’est tout. Les Belges sont surreprésentés en juillet et les Italiens ne viennent qu’en août. Les Suisses ne vont qu’à l’hôtel et les Néerlandais qu’au camping sans mettre les pieds ailleurs qu’à la plage. Les Japonais ne descendent jamais dans un hôtel qui n’aurait pas au moins 3 étoiles. Les Allemands sont les plus nombreux dans les sites du pays cathare hors saison. 70% de ceux qui font du bateau sur le canal du Midi sont étrangers ! La Cité médiévale de Carcassonne et les stations du littoral méditerranéen rassemblent 80 % de l’hébergement en hôtellerie et hôtellerie de plein air. 71% des 309 268 lits en résidence secondaire et 62% des 31 020 places en camping se trouvent sur le littoral ; 50% des 7300 lits d’hôtel et 40% des 988 chambres d’hôte sont à Carcassonne. 2 681 000 En 2013, sur les en hôtels et campings, le Narbonnais en a accueilli 1,4M ; Carcassonne 760 000 ; la Haute Vallée 222 000 ; Corbières-Minervois 191 000 ; le Lauragais : 108 000. nuitées Les touristes étrangers Le défi 59% Les sites les plus visités 500 000 Carcassonne visiteurs payants, 2 057 000 au total. Réserve africaine de Sigean 330 000. Fontfroide 100 000. Peyrepertuse et l’espace balnéo-ludique de Gruissan 86 000. Gouffre de Cabrespine et Queribus 69 000. Les dépenses Un touriste dépense en moyenne chaque jour 49,60 € sur le dépar- des touristes viennent l’été. Le défi majeur du tourisme audois est donc de développer l’avant et l’après-saison. Ces dernières années, l’automne a beaucoup progressé (+18%), le printemps un peu moins (+6%). En hiver, plus il y a de neige, moins il y a de gens dans l’Aude, les touristes privilégiant la haute montagne. Développer les « ailes de saison » pour s’adapter aux nouveaux modes de consommation signifie souvent simplement… ouvrir, rester ouvert et le faire savoir. janvier/février 2015 17 Tour isme Nouvelles tendances « On associe la 2000 ans d’histoire à nouvelle technologie » Depuis cet été, les Terroirs du Vertige proposent un concept ultra moderne et tendance : les vins qui parlent. Nouveau décor, nouveau packaging, nouvelle gamme de vins : plus qu’une opération com’ pour 120 vignerons des hautes Corbières qui ont choisi de préserver un savoir-faire ancestral. Assailli par les touristes à la belle saison, le village de Cucugnan semble bien gris en ce début d’hiver avec ses vignes plongées dans la brume. Même la cave bâtie au pied de Quéribus n’invite pas à la dégustation. Et pourtant. Lorsque l’on pénètre dans ce grand bâtiment des années 1930, le regard est saisi par l’effet de contraste. Ici, le classique, le désuet des décors d’avant-guerre ont été remplacés par du rose flashy aux murs et des dorés, baignant de lumière les tous nouveaux présentoirs à vin. De grands tableaux, des tablettes numériques et un écran géant invitent à la découverte bien au-delà des simples dégustations que proposent d’habitude les caves. « On a voulu associer 2 000 ans d’histoire à la nouvelle technologie », explique Michel Larrégola, vice-président de la cave. Car avant de renouveler l’habillage de leur production, les 120 viticulteurs des Terroirs du Vertige ont travaillé dur pour proposer une collection de 6 cuvées. Où trouver les vins qui parlent www.Terroirsduvertige.com Caveau de Cucugnan : 31 Rue Alphonse Daudet 11350 Cucugnan Tél/Fax. 04 68 45 41 61 Caveau de Taleyran : 2 chemin des Vignerons, 11220 Talairan Tél. 04 68 44 02 17 18 Perspectives n° 233 Sur chaque bouteille, une étiquette avec un QR code renvoie à une vidéo sur le territoire, le patrimoine des hautes-Corbières ou la dégustation d’un vin. Quand la crise pousse à l’innovation Mais avant de prendre ce tournant radical, la crise est malheureusement passée par là. « En 2005, l’hectolitre est tombé à 55 €. Certains crevaient de faim en travaillant, se souvient Michel Larrégola. On s’est dit que l’on ne pouvait pas rester sur ce schéma, il fallait chercher de la valeur ajoutée. » En 2008, Cucugnan rejoint les Terroirs du Vertige, aujourd’hui l’une des caves coopératives les plus reconnues du Languedoc-Roussillon par la qualité de ses vins. Le concept des « vins qui parlent » a été créé grâce à l’accompagnement de France conseil tourisme, un cabinet mandaté par l’Agence de développement touristique de l’Aude. Et ça marche. Mi-novembre 2014, le caveau de Cucugnan avait déjà réalisé le chiffre d’affaires de l’année 2013. Sur un arbre perché C’est tout nouveau et tout en mélèze. Les cabanes dans les bois ont ouvert leurs portes il y a huit mois, à deux pas de Carcassonne. Une escale aérienne où se pressent déjà les touristes en quête de paix et d’insolite. Depuis la route de Villalier, impossible de deviner que 23 cabanes se cachent entre les arbres. Ces abris sur pilotis et en bois brut sont en fait des chambres d’hôtel haut de gamme, où le repas est livré à la demande dans un petit panier. Ce type d’hébergement insolite est rare en Languedoc Roussillon, on en compte une soixantaine en France. « Nous attirons 30% de clientèle locale, souvent le temps d’un week-end, précise le porteur du projet Eric Péchadre. Certains viennent de Bordeaux voire d’Italie, pour vivre quelque chose de différent ». Une clientèle qui n’est pas seulement familiale. Certaines grosses entreprises dans l’aéronautique ou les autoroutes ont d’ailleurs réservé le site entièrement pour leurs séminaires internes. Preuve que le concept marche, « notre objectif de remplis- sage va bientôt être dépassé », dit Eric Péchadre. Pourtant il a fallu batailler 4 ans pour que les cabanes dans les bois émergent de terre dans le magnifique domaine de Fourtou, dont la tour du 12e siècle domine la cité, située à quelques kilomètres. « C’était à l’abandon depuis de très nombreuses années », explique Valérie Geynes, l’une des initiatrices du projet. Avec le soutien du Conseil général et de l’Agence de développement touristique, les travaux ont enfin pu commencer en octobre 2013. En à peine sept mois, les cabanes étaient construites, « c’est dire si nous étions prêts ! », s’exclame Valérie Geynes. Et ce n’est pas terminé. 7 autres cabanes seront bâties en 2015. janvier/février 2015 19 rou tes Des patrouilleurs sur la route non stop On l’appelle le PIPA, un service qui n’existe presque nulle part ailleurs. Le plan d’intervention de patrouille active, c’est une dizaine d’hommes. Qu’il gèle, qu’il vente ou qu’il neige, les patrouilleurs sillonnent le département. Au volant de leur camion orange muni d’un ordinateur de bord, ils sont à la recherche du moindre défaut sur l’asphalte : nid de poule, glissière endommagée, marquage au sol qui s’efface… « S’ils le peuvent, ces agents réparent directement sur place ou signalent un éventuel danger aux automobilistes, explique Loïc Pierrot, responsable de l’unité de production à la division territoriale des routes de Narbonne. Si la réparation n’est pas possible, le problème est signalé via l’ordinateur. Une équipe spécialisée est alors chargée d’intervenir ». En cette période hivernale, les agents du PIPA sont d’autant plus précieux qu’ils jouent le rôle d’alerte. Ils sont chargés de parcourir et surveiller le réseau durant la nuit. Dès qu’ils constatent un problème de circulation, ils en informent l’une des cinq divisions territoriales. L’information est ensuite transmise sur inforoute11.fr, le site internet qui renseigne tous les automobilistes sur les conditions de circulation. Pour plus de facilité, vous pouvez recevoir ces mêmes informations directement sur votre téléphone portable en vous abonnant à Text’aude, un service gratuit qui permet de recevoir toutes les inforoutes par texto en temps réel. Service continu Routes départementales 1e catégorie : Une fois par semaine, les patrouilleurs font l’itinéraire dans les deux sens. Routes départementales 2e catégorie : Une fois par quinzaine les patrouilleurs font l’itinéraire dans un seul sens, en alternance une fois sur deux. Routes départementales 3e catégorie : une fois toutes les six semaines. 20 Perspectives n° 233 port rait Retour aux sources pour le Dragon Catalan Le 24 janvier Rémi Casty emmènera les Dragons Catalans au stade Albert-Domec de Carcassonne pour affronter les Chevaliers Cathares. Le coup d’envoi sera donné à 16h30 en clôture du trophée Aude Pays Cathare, un évènement soutenu par le Conseil général. Rencontre ave cet enfant du pays devenu une pointure du rugby à XIII. Comment est-ce que vous appréhendez cette rencontre plutôt particulière? Je suis très excité. Certains Chevaliers Cathares sont mes amis, ce sera donc un peu spécial de les affronter. Mais ça reste un match de préparation, une mise en route avant le coup d’envoi de la Super ligue, le 6 février à St-Helens en Angleterre. Que peut apporter le trophée Aude Pays Cathare au rugby à XIII dans l’Aude ? Ce genre de rencontre c’est important pour développer le rugby à XIII. Le 24 janvier sera une belle fête audoise et l’occasion de véhiculer une belle image de notre sport. Quand deux départements s’affrontent, cela créé un petit challenge. Ce genre d’émulation permet de fidéliser un public et de promouvoir notre discipline auprès des jeunes. Vous avez joué chez les Roosters à Sydney en Australie, qu’avezvous appris de cette expérience ? L’intensité qui tourne autour du rugby à XIII. On sent que ce sport est le plus populaire. Il est d’ailleurs le plus médiatisé, cinq à six émissions passent chaque semaine à la télévision. Chaque fait et geste des joueurs est suivi de près par les paparazzis. Et puis les entraînements sportifs australiens sont de très haute qualité. Pourquoi avez-vous interrompu votre contrat vous rejoindre les Dragons Catalans ? Quand les Dragons m’ont proposé 4 ans de contrat, j’ai accepté. J’approche les 30 ans et pour un sportif de haut niveau à mon âge, un contrat d’une telle durée est une grande opportunité. Les Dragons voulaient également un leader. Je suis co-capitaine avec Grégory Mounis, c’est stimulant. Comment êtes-vous tombé dans le rugby à XIII? Je suis originaire d’Ornaisons et il s’agit du seul sport pratiqué en club, ça allait de soi. Quand j’étais petit, mon père et mon frère jouaient. J’allais voir les matchs, j’imitais les grands sur le côté du stade avec des copains. Quels conseils donnez-vous aux jeunes qui veulent se lancer ? Ne jamais perdre de vue ses rêves, comme moi. J’ai tout donné pour devenir joueur professionnel. Le rugby demande beaucoup de travail, et, malgré les critiques, il faut persévérer. Au final ce sport est une leçon de vie. On y apprend à vivre ensemble, être solidaire quelles que soient nos différences. Le rugby à XIII m’a permis d’avancer. 8 000 spectateurs sont attendus @ Prat ique en ligne Retrouvez Aude tv é t i l a u t c a ’ e l ut To e d u A de l’ https://www.youtube.com/user/CGAude en imag es su rl a to ile Comment s’abonner au nouveau Perspectives ? Mensuel jusqu’à décembre 2013, Perspectives est devenu bimestriel avec des parutions en janvier, mars, mai, juillet, septembre, novembre 2014. Le magazine du Conseil général sera désormais envoyé par courrier à ses abonnés et 50 000 exemplaires seront mis à la disposition de tous les Audois sur des présentoirs spéciaux dans les endroits recevant du public. Le tout gratuitement. Pour vous abonner, deux possibilités : > soit directement à l’adresse : www.aude.fr/perspectives > soit en renvoyant le coupon ci-dessous à : Conseil général de l’Aude, service communication, 11855 Carcassonne cedex 9 Je souhaite recevoir gratuitement le magazine Perspectives à cette adresse : Nom : Prénom : Adresse : Code Postal : Ville : trib unes Hervé BARO, Président du groupe majorité départementale Vice-président du Conseil général Le mot d’ordre après les inondations meurtrières de 1999 était « plus jamais ça ! ». Le Conseil général avait alors créé le SMMAR (syndicat mixte des milieux aquatiques et des rivières) qui rassemble toutes les communes audoises : c’est une organisation unique en France. Son but était de gérer l’eau sur tout le parcours des rivières, d’amont en aval. Ce syndicat a mis au point un premier plan de prévention des inondations pour décider ce que nous allions faire et où. 450 dossiers ont été programmés en 7 ans, contre… 2 auparavant. Un peu plus de 80 millions d’euros ont été investis au total, notamment pour construire des digues (40 km construits ou confortés). 2000 km de rives ont été entretenus, des petits barrages et des canaux d’écoulement ont été restaurés dans les terres agricoles. 200 plans communaux de sauvegarde ont habitué les populations à la gestion des crises. Dans l’épisode que nous venons de connaître, nous n’avons pas subi de perte humaine. Et c’est bien là l’essentiel. Cela montre l’efficacité du travail accompli. Oui, il y a eu des dégâts, oui la peur de l’eau a ressurgi, oui il reste encore à faire. Voilà pourquoi, fin décembre, l’assemblée départementale a voté un 2e plan de 50 millions d’euros pour lutter contre les inondations et gérer les rivières. Protection et prévention : rien n’a jamais donné de meilleurs résultats depuis… 840 ans ; 1174 est en effet l’année des premières inondations dans l’Aude dont nous ayons une trace écrite. Restons humbles : rien de ce qu’ont pu ou que peuvent bâtir les hommes n’a jamais arrêté ni n’arrêtera toute l’eau. Mais soyons fiers : notre dispositif vient de prouver qu’il préservait les Audois. Jean-Jacques AULOMBARD, Conseiller général du canton de Chalabre Membre du groupe U.M.P. et non-inscrit Aujourd’hui, le doute s’empare des citoyens. Ceux-ci sentent confusément que quelque chose a changé : L’évolution des esprits, la complexité des problèmes rendent inopérants les schémas politico-idéologiques traditionnels : le Pragmatisme doit désormais supplanter l’idéologie. En effet, qu’ils sont dépassés et dérisoires les discours de nos Hommes politiques pressant les idéologies pour recueillir la solution miracle. Face à cette nouvelle génération qui aspire au pragmatisme, nos représentants apparaissent trop souvent comme des bédouins faisant tourner le chameau autour du puits de l’Histoire pour y puiser la vérité. La vérité est qu’il est temps d’avoir un regard nouveau sur le monde de demain, et les responsables politiques doivent tenir un discours responsable et courageux rompant avec le langage dogmatique suranné. Les idéologies ont éclairé l’Histoire de lumières différentes : elles font désormais partie de notre Histoire. Aujourd‘hui, La réalité est que la dette publique ne cesse de se creuser, atteignant 2000 milliards d’euros. Les 40 milliards des intérêts de la dette à payer chaque année, c’est 40 milliards de moins pour construire des crèches, des hôpitaux, etc . Par ailleurs l’augmentation des impôts pour les classes moyennes, aboutit à confisquer en fait le fruit du travail de millions de Français pour combler l’abime sans fonds de l’Etat dépensier. La réalité d’aujourd’hui, ce sont des millions de chômeurs confrontés à de grandes difficultés. Dans notre Département, un des plus pauvres de France, des milliers de chômeurs, des retraités issus de l’agriculture et des services touchant des retraites minables, des jeunes sans emploi, n’ont plus les moyens de vivre convenablement, de se soigner correctement : ils survivent tout simplement. Et en face, une classe politique qui manque d’imagination, de courage et de lucidité. La brouillonne réforme territoriale est leur seule réponse : Au demeurant, il aurait peut-être été judicieux de commencer par regrouper nos 36479 Communes qui représentent à elles seules 40 % des Communes Européennes pour leur donner une légitimité : les dotations en baisse condamnent en effet les petites communes à végéter La France du 21ème siècle a besoin de Femmes et d’Hommes d’action confrontés à la réalité du terrain, qui ne soient pas des professionnels de la politique à vie, ce qui suppose de penser enfin au non cumul des mandats dans le temps. Les citoyens veulent désormais des représentants responsables et rassembleurs, et non plus des idéologues qui divisent… Ils veulent des élus libres ayant une vision du futur, et non des élus enchainés aux dogmes des idéologies ….. Bref des Femmes et des Hommes du vingt et unième siècle. décry ptage L’aide aux communes Qu’est-ce que c’est ? Chaque année, le Conseil général accorde des aides financières aux communes et aux intercommunalités audoises pour qu’elles puissent mener à bien leurs projets les plus importants : ceux qui facilitent et améliorent la vie quotidienne des Audois dans leurs villes et villages, ceux qui soutiennent le développement économique, mettent en valeur et entretiennent les sites patrimoniaux emblématiques et préservent les ressources naturelles du département. Quelles sont les sommes engagées ? Malgré les tensions sur son propre budget, le Conseil général maintient un même niveau d’aides chaque année. Pour 2014, c’est une enveloppe de 38,5 M€ qui a été votée pour l’ensemble des subventions d’investissement. Et sur cette somme, les subventions allouées aux communes et aux communautés de communes représentent environ 25 M€. Comment les aides sont-elles attribuées ? Ça concerne quels domaines ? L’entretien ou la rénovation des réseaux d’eau potable et d’assainissement, la voirie, les bâtiments publics, la réhabilitation des cœurs de village, la construction, la rénovation et l’entretien des équipements scolaires, culturels, sportifs, sociaux et médico-sociaux (crèches, maisons de retraite, logements sociaux…), économiques et touristiques, les espaces naturels, les sites pôles du Pays cathare et l’aménagement des rivières. Quelques exemples PUIVERT et TOUROUZELLE: réhabilitation de la station d’épuration, 75 600 € FONTCOUVERTE: renouvellement du réseau d’eau potable, 172 826 € Trausse-Minervois: création d’une salle d’activités et salle à manger dans l’ancien préau, 42728 € Villegly: réalisation d’un centre de loisirs périscolaire, 50 000 € Rieux-Minervois: aménagement du cœur de village, 75 000 € SAINT-POLYCARPE: réalisation d’un espace associatif et culturel, 75 300 € PORTEL DES CORBIERES: aménagement d’une traverse d’agglomération, 75 000 € RUSTIQUES: rénovation énergétique de l’école et accessibilité, 27 734 € Sigean: requalification entrée avenue de Portel (RD 6009), 36461€ Saint-Michel-de-Lanès: travaux d’urbanisation (RD 625), 75000€ VILLEPINTE: construction d’une médiathèque et salle d’exposition culturelle, 75 000 € CABRESPINE: création d’un point multi-services , 25 000 € PARAZA: création d’un commerce de détail alimentaire, 25 000 € PROCHAIN NUMERO : MARS/AVRIL 2015 La première condition est bien entendu qu’elles aient été demandées dans les temps par les maires (avant début septembre pour l’eau, avant fin octobre pour les autres domaines) et avec un dossier complet comprenant au minimum un devis et un calendrier des travaux. Lors de l’arbitrage entre les dossiers, la primeur est donnée aux opérations qui correspondent aux priorités départementales : l’accès aux services publics et aux services de santé, le soutien à l’économie de proximité, la mise en valeur du patrimoine et des espaces naturels, la gestion durable de l’eau. Les dossiers qui améliorent l’accessibilité des personnes handicapées aux espaces publics et ceux qui respectent les normes environnementales sont également favorisés. Y a-t-il d’autres aides ? Oui. Le Conseil général a initié en 2013 la création de l’Agence technique départementale. Son travail consiste à accompagner les communes, grandes ou petites, dans l’élaboration et le suivi des travaux. Ses conseils juridiques, financiers et administratifs bénéficient gratuitement à 296 communes et 6 communautés de communes. L’assistance pour la réalisation de ces travaux est, elle, payante : entre 0,30€ et 1€/habitant, selon la taille de la commune, avec un plafond de 5000€.