centre social chico mendes
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CENTRE SOCIAL CHICO MENDES PROJET SOCIAL 2013/2016 CENTRE SOCIAL CHICO MENDES PROJET SOCIAL 2013/2016 En 1968, Beaurains ne compte encore que 2000 habitants. Jouxtant au nord Arras et au sud bordée par la campagne, la commune est concentrée dans ce que l’on appelle encore aujourd’hui « le vieux Beaurains ». A la fin des années 70, de nouveaux quartiers virent le jour augmentant largement la population pour passer la barre des 5000 habitants en 2008. Les différents maires qui menèrent cette progression eurent à cœur de ne pas se limiter à promouvoir l’habitat et développèrent une politique volontariste d’actions soutenant la vie locale. Ainsi virent le jour un centre social non labellisé, un centre multisports, un complexe sportif ou encore un groupe scolaire. Favorisant également l’implantation de commerces de proximité et encourageant la venue d’entreprises, Beaurains ne devint pas une banale commune dortoir en périphérie d’une ville centre mais développa un véritable esprit communal, actif et tourné vers le bien-être de ses habitants. Dès 1982 et la construction du bâtiment centre social, des activités pour la jeunesse, un accompagnement des associations sportives et la création d’évènements tels que la grande ducasse permirent aux habitants de jouirent d’activités liées à leurs besoins. Encore aujourd’hui, la commune est reconnue pour cette vitalité et la demande de logement reste forte. La municipalité en place tente d’harmoniser cette demande en développant l’offre de la manière la plus harmonieuse possible. C’est d’ailleurs là l’autre atout de la commune dont le mérite revient aux différentes équipes municipales qui souhaitèrent ce développement : chaque nouveau quartier propose une mixité de logement, du logement social à la parcelle libre de constructeur. De sorte qu’aujourd’hui, la part de logements sociaux dépassent les 20% mais disséminés sur l’ensemble du territoire. Cette volonté caractérise un souci important des élus de faire de Beaurains une ville agréable à vivre avec des quartiers INTRODUCTION Naissance d’un centre social ouverts à toute population et des activités et infrastructures en nombre. Le bâtiment centre social abrite depuis 1982 les activités jeunesse. Il est implanté au cœur du quartier des 4As, quartier en zone prioritaire. Au fil des années, les actions évoluèrent des simples accueils de loisirs pour enfants de 3 à 11 ans à la création d’un CAJ, aux développements d’actions sportives, la création d’une école de danse ou d’une bibliothèque. Ces activités sont plébiscitées par les habitants et les différentes municipalités accompagnèrent les besoins grandissant de la population en outillant toujours plus la structure. D’un simple animateur en 1982, l’équipe est composée en 2007 d’une dizaine d’agents, accueille la restauration scolaire, un centre de loisirs permanent et une multitude d’activités qui laissent le centre ouvert 51 semaines sur 52 dans l’année. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Les politiques des institutions comme la CAF ou le conseil général et l’intégration d’un quartier en zone prioritaire permirent de mener à bien ce développement en partageant les coûts d’une part et en professionnalisant les équipes d’autre part. Au regard de ce développement urbain constant, du niveau d’activité important, la municipalité en 2006 souhaite passer un nouveau cap avec trois ambitions : intégrer les habitants dans le processus d’animation et de décision, structurer ses activités dans une entité professionnelle et ouvrir le centre à d’autres publics que la jeunesse. C’est l’ambition d’un développement social fort, dans la proximité et tourné vers la population. Naturellement, le concept du centre social émerge et après réflexion, la commune engage le processus de labellisation avec le soutien de la CAF d’Arras. Pour mener le projet à son terme, la fédération des centres sociaux du Pas de Calais, les Francas, et l’agence de développement social urbain de la communauté urbaine d’Arras (ADSU) sont sollicités afin de réaliser l’étude de territoire, le diagnostic de la structure et l’écriture du projet social. La commune recrute fin 2007 un chargé de mission qui deviendra le directeur du centre labellisé et le projet est déposé et validé en 2008 pour un an. Outre la jeunesse, les compétences du centre social sont étendues à l’insertion des publics fragiles, les actions de prévention et la promotion du bien-être, le soutien à la famille et à la parentalité. L’ensemble de ces thématiques sont traitées avec le souci d’intégrer les habitants du niveau stratégique à opérationnel. 2 Si c’est bien le choix d’une gestion municipale qui fut adoptée en 2008, la municipalité opta pour l’ouverture du niveau stratégique aux habitants. Dans ce mode de gestion, c’est le bureau municipal souvent qui valide les propositions d’un groupe d’usagers. A Beaurains, un conseil participatif fut créé de 12 personnes, pour moitié composé d’élus de la municipalité et pour l’autre de 4 habitants et 2 représentants des associations. Ces représentants de la « société civile » ont été élus par les Beaurinois au cours d’une assemblée élective et le président de ce conseil est obligatoirement un membre du collège habitant. Ce conseil a vocation à débattre et valider les propositions émanant d’usagers ou des techniciens en lien avec le projet social. C’est la chambre de validation finale et c’est là la nouveauté pour un centre municipal : partager les clés du choix avec les habitants. Pour autant, même si l’ouverture aux habitants est effective au centre social Chico Mendès, certaines caractéristiques d’un mode de gestion public sont prégnantes : la « culture d’entreprise » différente d’un salarié associatif et d’un agent d’un service public, voir des élus, l’accompagnement, la promotion et la valorisation des salariés du public, les cultures financières et comptables entre la gestion publique et celle des partenaires souvent calquées sur la comptabilité privée et enfin les possibilités de cofinancement restreints. En tenant compte de ces constats et renforcé par la volonté locale de créer un centre social participatif, les premiers résultats du centre démontrent que la mue du service jeunesse au centre social a réussi, la greffe a pris ! Nous détaillerons plus longuement les résultats de l’évaluation de notre premier projet social mais il est clair que les « incontournables » d’un centre social sont aujourd’hui présents dans nos actions : l’inter-générationnalité, la mixité, l’accueil, le travail partagé et la participation des habitants. Les équipes ont été mobilisées très activement et leur implication fut sans faille au cours de cette première aventure. Bien entendu, tout n’a pas été parfait et certaines dimensions devront être approfondies. Le développement important du centre au cours de ces dernières années a quelques peu déséquilibré l’organigramme en place qui devra être clarifié et mieux ordonné. Le 31 décembre 2012 sera donc la fin de notre premier projet social. Nous ne comptabilisons pas le premier contrat qui courut en 2008, posant les fondations structurelles du futur centre social. La commune souhaitant poursuivre dans la voie tracée par le premier projet social, le renouvellement du projet social fut rapidement acté et la démarche pu être lancée fin 2011. S’il faut quasiment une année pour réaliser cette opération, c’est que la contrainte est forte : tout en poursuivant notre activité quotidienne, il nous faut nous interroger sur : nos réalisations sur 3 ans, réinterroger la structure et son organisation face aux réalités du dernier projet et celles du prochain, réinterroger le territoire et son évolution, et proposer des solutions aux problématiques relevées le tout de manière partagée, avec les professionnels et les habitants. Mettons à part les grandes structures qui disposent de contrôle de gestion interne, de service qualité ou de service d’audit, peu d’organismes aujourd’hui se prêtent à cet exercice contraignant et mobilisateur tous les 3 ans (la quatrième année du contrat étant celle du renouvellement). Nous aurons l’occasion de revenir sur les « coûts » de cette mobilisation pro-renouvellement. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES La commande spécifiée requiert alors pour l’équipe, pour les élus, pour les partenaires de concrètement définir les étapes et les méthodes d’animation choisie pour réussir ce projet. Nous sommes donc face à un problème « complexe » qui requiert une réflexion ardue en amont. D’abord afin de définir l’ensemble des étapes qui jalonneront ce renouvellement, ne pas en oublier. Ce sont les bases d’une méthodologie d’un projet complexe, s’étendant sur une période longue, requérant la participation des habitants et celle des partenaires. Ensuite si l’on souhaite réussir la dimension partagée, il faut donner du sens à celle-ci en adaptant nos interventions à leurs connaissances et leurs pratiques. Enfin parce qu’en attendant, le centre n’est pas fermé ! L’ensemble des activités, les sollicitations des usagers, les initiatives sont à poursuivre et qu’elles demandent déjà dans un temps normal une mobilisation conséquente. Nous sommes donc heureux aujourd’hui de pouvoir à travers ce document vous présenter ce travail partagé d’une année qui reprend l’ensemble des éléments d’un renouvellement. Nous vous présenterons donc dans une première partie l’approche méthodologique choisie générale, et spécifique selon les points incontournables que sont le projet 2009/2012, l’étude de territoire et l’organisation de la structure. La deuxième partie est consacrée à la présentation et l’analyse croisée de l’évaluation du projet social et des nouvelles données du territoire selon trois grandes thématiques : Vivre à Beaurains, Grandir à Beaurains et vivre Beaurains. Cela nous permettra de vous présenter les résultats de cette analyse dans l’arborescence stratégique et nos propositions de projets dans une troisième partie. Enfin nous vous présenterons l’évaluation interne et les objectifs de développement dans une quatrième partie. Vous trouverez les fiches actions et le budget à la suite du document. Nous vous souhaitons une agréable lecture en espérant que notre travail, celui des usagers et des partenaires qui ont concouru à sa réalisation sauront vous séduire. 4 SOMMAIRE : INTRODUCTION Partie 1 : Une méthodologie participative et dé-complexifiée 1. Les points d’évaluation, leurs objectifs et les méthodes a. Le projet 2009/2012 b. Le territoire c. L’organisation interne 2. La mobilisation des partenaires et les instances de pilotage et de production 3. Les moyens mobilisés et les échéances a. Le prix d’un projet partagé b. Un projet d’octobre 2011 à janvier 2012 Partie 2 : Vivre à Beaurains, Grandir à Beaurains, Vivre Beaurains 1. Vivre à Beaurains a. Introduction au territoire b. Les axes de recherche des diagnostics intuitifs c. Les données du territoire d. Les résultats des actions du centre social e. Conclusion : ce qui est acquis et ce qu’il reste à faire 2. Grandir à Beaurains a. Introduction à la thématique éducative sur Beaurains b. Les axes de recherche des diagnostics intuitifs c. Les données du territoire d. Les résultats des actions du centre social e. Conclusion : ce qui est acquis et ce qu’il reste à faire 3. Vivre Beaurains a. Introduction à la thématique de l’insertion sur Beaurains b. Les axes de recherche des diagnostics intuitifs c. Les données du territoire d. Les résultats des actions du centre social e. Conclusion : ce qui est acquis et ce qu’il reste à faire Partie 3 : L’arborescence stratégique 1. La municipalité conforte les compétences du centre social a. Le centre social au cœur du PDSL b. La réorganisation des compétences municipales et les nouvelles attributions du centre social 2. Les valeurs de la commune et l’attachement fédéral a. La participation des habitants à l’œuvre collective : une volonté municipale, de la gouvernance aux actions, dans la proximité b. L’attachement fédéral pour faire vivre des valeurs communes 3. Les défis du projet social 2013/2016 a. Les orientations b. Les objectifs et les projets d’action par orientations CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Partie 4 : Le diagnostic et les objectifs de l’organisation interne 2013/2016 6 1. La naissance d’une équipe et d’une organisation a. Organiser, réguler : une structure au service du projet b. Valoriser, promouvoir : une équipe au service du projet c. La création d’une structure en pilotage « partagé » au sein d’une commune et ses limites d. Les objectifs 2013/2016 : pour une structure efficace et des Hommes épanouis CONCLUSION CAHIER TECHNIQUE : Onglet 1 : La méthodologie Onglet 2 : L’étude de territoire Onglet 3 : L’arborescence stratégique et le diagnostic et les objectifs de l’organisation interne Onglet 4 : Les fiches actions Onglet 5 : Le budget prévisionnel Partie 1 : Une méthodologie participative et dé-complexifiée L’évaluation d’une structure tel qu’un centre social est, naturellement, complexe. Le centre social a vocation d’être en phase avec son environnement. Il se doit d’orienter son action avec les problématiques de son territoire et en respectant les forces existantes. Le parti pris d’un centre social est d’intégrer les habitants à la résolution de ces freins au développement, dans un souci de mixité et d’échange et en favorisant les solidarités. On comprend déjà là que le défi est grand. Nous devons agir sur plusieurs dimensions (territoire, partenaires, ressources internes) et à plusieurs niveaux (stratégique, techniques et usagers). La réussite d’un projet de renouvellement consiste donc au croisement entre les différentes dimensions d’un projet, et selon chacun de ces niveaux. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES La difficulté supplémentaire et commune à tous les centres est que les débats sont cadrés dans les compétences gouvernées par la structure. Forts de ces constats ressortis de notre première expérience du projet social 2009/2012, nous avons souhaité travailler la méthodologie avec l’équipe et de garder la maîtrise sur celle-ci. Nous avons pensé qu’il n’était pas nécessaire de faire appel à une aide extérieure pour l’évaluation du centre ou pour l’étude du territoire. Nous avons priorisé pour ce renouvellement des apports très techniques en soutien à nos étapes méthodologiques. 1. Les points d’évaluation et leurs objectifs a. Le projet 2009/2012 Le projet social 2009/2012 est le premier du centre social Chico Mendès. Construit sur la base d’un service jeunesse municipal, les objectifs étaient nombreux et variés. Le développement a donc été important et soutenus tout au long de ce projet social. Nous avons dans le même temps « construit » l’équipe en recrutant des postes clés, intégré de nouvelles compétences et donc ouvert le centre à de nouveaux publics. L’évaluation de cet ensemble se destinait donc à être complexe. Nous avons modélisé1 ce qui pour nous nous permettait de définir les points que nous souhaitions voir apparaître dans cette évaluation : La qualité de la gouvernance et du pilotage La cohérence du projet entre les objectifs définis et les actions misent en place, les moyens prévus La pertinence des actions au regard du territoire et de ses problématiques L’avancement du projet, la réalité des actions menées L’efficience entre la réalité des actions menées et les résultats constatés La qualité des actions menées et la satisfaction des usagers 8 1 Cf. Cahier technique onglet 1 : modélisation de l’évaluation du projet social Nous cherchions également à produire cette évaluation en amont de l’étude de territoire afin que les résultats de celle-ci influent sur les pistes de recherche du diagnostic externe. Nous avons donc soumis aux techniciens une grille d’évaluation2 des actions avec pour objectif une production la plus exhaustive possible par secteur d’intervention de leurs activités pendant ce projet social. Enfin, un travail important de synthèse et d’analyse fut produit afin de revenir devant les élus et partenaires avec des éléments clairs et simplifiés pour qu’ils puissent s’exprimer sur notre action et se positionner sur le développement à suivre pour le projet social 2. Les différentes étapes qui ont jalonnées cette évaluation : L’écriture des grilles d’évaluation par mission La synthèse avec la direction des grilles, l’analyse Le recoupement des différentes fiches analytiques L’organisation d’une soirée d’évaluation avec les élus et les partenaires L’organisation d’un comité de pilotage validant l’évaluation du projet social 2009/2012 Le choix d’un travail très technique en amont pour une production sur l’essentiel mais nourrit de nombreuses données permit à chacune des entités du projet (techniciens, partenaires et élus) de se retrouver dans le processus et de pouvoir s’exprimer. Le travail technique méticuleux permit aux techniciens de prendre la mesure du travail accompli mais aussi des difficultés rencontrées et des manques que laissait notre projet. Les élus et les partenaires à qui nous soumettions la synthèse de notre travail se sont exprimés sur celui-ci, introduisant de fait une dimension plus stratégique. b. Le territoire L’étude d’un territoire prend généralement sa forme dans une étude documentaire précise et partagée. Ensuite vient le temps de l’analyse et de la synthèse. C’est généralement à ce moment que l’on interpelle les habitants afin qu’ils donnent leur avis sur ces données et que l’on procède à la priorisation des enjeux qui paraissent à tous les plus importants à relever. Nous n’avons pas choisi cette méthode que nous avions suivi en 2007. Nous pensons d’abord qu’une recherche documentée est importante, la plus exhaustive possible. Elle permet de connaître son territoire. Mais les habitants ne sont pas tous statisticiens et n’ont pas forcément le goût de l’analyse froide de données chiffrées. Par contre ils vivent sur leur territoire, utilisent les services de la 2 Cf. Cahier technique onglet 1 : grille d’évaluation des techniciens commune, du centre social et sont confrontés aux problématique de transport, de logement ou d’éducation. Donc notre choix s’est porté sur la tenue de diagnostics intuitifs auprès de plusieurs catégories de population, en utilisant des méthodes adaptées. Cette technique nous permettait de diriger notre étude de territoire en fonction des ressentis des habitants, des usagers, des élus,… et non de les confronter à une synthèse. Différentes catégories furent donc identifiées afin d’organiser ces diagnostics intuitifs : CENTRE SOCIAL CHICO MENDES o o o o o Le panel des usagers des activités du centre Les élus L’équipe Les partenaires La population de Beaurains en général Cinq groupes donc identifiés mais deux approches. En effet, il nous fallait distinguer les groupes définit (l’équipe, les élus, les partenaires et les usagers) de la population en générale. La méthode choisit pour les quatre premiers groupes fut l’organisation de réunions animées de manière à répondre à trois questions : Pour vous quels sont les forces, les atouts, ce qui va bien à Beaurains ? Pour vous quels sont les points de vigilance, ce qui mérite des améliorations ? Pour vous quels sont les points noirs, ce qui ne va pas à Beaurains ? La démarche : Mobilisation du public : invitation personnalisée Animation des séances : technique de la météo Ce qui va bien : soleil Ce qui est nuancé : nuageux Ce qui pose problème : orageux 10 1er temps : travail individuel. Ecrire sur des Post-It les idées et les placer sur les paperboards adéquats (soleil/nuage/orage) 2ème temps : après la nomination de secrétaires de séances, lecture des post-it et explication de la personne qui l’a rédigé. Programmation des réunions : Salariés : le 22/10/2011 14h/16h 25 participants Elus : le 08/02/2012 18h30/20h30 18 participants Partenaires : le 04/04/2012 10h/12h 17 participants Usagers : 18 participants le 09/05/2012 18h/20h Nombre de participants total : 78 personnes. Nous pensons qu’à travers cette méthode nous avons pu réunir des pistes de recherche qui ont orienté l’étude de territoire, en connexion directe avec les remarques de ces groupes. Il restait néanmoins la population que nous souhaitions interroger de même et intégrer dans le processus. Nous avons cherché le meilleur moyen pour répondre à nos exigences : rencontrer le maximum d’habitants avec un outil innovant et participatif. C’est pourquoi nous avons choisi la réalisation par deux journalistes professionnels d’un film intitulé « Vivre à Beaurains, Vivre Beaurains ». Grâce à ce support innovant, nous avons pu rencontrer de nombreux habitants et intégrer leurs réflexions à l’étude de territoire. Un premier contact avec les journalistes a permis de poser les jalons de la commande, de spécifier les particularités d’une structure comme un centre social. A l’issu de cette rencontre, la trame du film a été posé et les étapes organisées : Une première rencontre des journalistes avec une partie de l’équipe, des partenaires, des élus et quelques usagers afin de prendre contact avec le territoire Un temps de préparation avec les journalistes et l’équipe pour déterminer les lieux, activités et populations cibles3 Le tournage du film Le mixage par thématiques : cadre de vie, les populations fragiles et l’éducation Le retour aux élus Le mixage définitif La projection en soirée familiale Afin de toucher un maximum de monde et surtout de diversifier les interventions selon les thématiques choisies, nous avons déterminé plusieurs approches : 3 CF. Cahier technique onglet 1 : trame des questions pour le tournage Les micros trottoirs sur des lieux sensibles : moyens aléatoires qui permettent de brasser une population diverses et de recenser différents thèmes Les entretiens avec de grands témoins4 : 6 habitants identifiés sur une thématique précise Les animations dans les écoles : grâce à des supports d’animation, permettre aux enfants de s’exprimer sur la vie dans leur ville Les présences dans les activités du centre ou d’autres services de la commune pour rencontrer des usagers La présence sur des évènements organisés pendant le tournage (fête du jeu notamment) CENTRE SOCIAL CHICO MENDES L’ensemble de ces approches a permis la rencontre de plus de 300 personnes. C’est significativement plus important que la mobilisation sur des temps de réunions. C’est une manière accessible et simple de recueillir l’avis des habitants, plus ludique aussi. Les axes de recherche issus de ces différentes animations ont été compilés par thématique afin de définir les points de recherche sur l’étude du territoire. Notre recherche documentaire pouvait alors débuter. Selon la thématique et l’axe de recherche, il nous fallait distinguer les données micro-locales des données socioéconomiques afin de pouvoir préparer des commandes de données statistiques aux partenaires et collègues du territoire. 18 tableaux furent dressés5 et 20 commandes6 passées auprès de partenaires, d’institutions ou d’organismes. La plupart ont répondu. Cela signifie d’abord la capacité du centre à mobiliser des acteurs au-delà même de ses compétences spécifiques et la qualité de ces liens. Les thèmes des différents tableaux de recherche selon 4 grandes orientations (plus une divers) : 12 4 CF. Cahier technique onglet 1 : liste des grands témoins par thématique CF. Cahier technique onglet 1 : exemple de tableau de recherche de données 6 CF. Cahier technique onglet 1 : exemple de commande de données 5 Cadre de lien social vie, Insertion, populations fragiles Education La citoyenneté Les modes gardes Les commerces L’offre culturelle Santé de L’offre de service, L’offre locale et d’activités les données du territoire L’accessibilité et le handicap L’environnement L’offre municipale et les espaces verts Les professionnels de l’insertion Le lien social Les revenus, niveau de vie L’offre sportive Le logement le Les séniors La restauration Le tissu associatif Les transports Selon ces tableaux, nous avons procédé aux commandes de données. Les partenaires sollicités : ARTIS CAF du Pas de Calais CARSAT CG62 Club de prévention CPAM ARTOIS CUA FILOCOM HABITAT 59/62 INSEE Inspection académique Logement Rural LTO Mission locale Pas de Calais Habitat PMI Pôle emploi ARS SPIP Trésor Public Les données réceptionnées nous ont permis de faire valoir ou non les ressentis des habitants. Suite à la compilation de l’ensemble des éléments, nous sommes retournés vers les partenaires et leur avons demandé un positionnement selon la problématique relevée et les données recueillies. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Quatre commissions ont ainsi été menées autour des quatre orientations choisies. Ces commissions se sont déroulées mi-novembre et ont mobilisé de nombreux partenaires. La synthèse de ces rencontres nous a permis de définir les priorités à présenter aux élus. 14 Nous avons pu en nous appuyant sur ces différentes méthodes mobiliser au-delà de nos espérances et capitaliser les ressentis des habitants, des usagers, des élus, des partenaires et de l’équipe en priorités concrètes pour le projet social 2013/2016 selon le tableau suivant : Phase 1.1 Phase 1.2 Phase 1.3 Phase 1.4 Evaluer : l’impact, la pertinence, l’efficacité, l’effectivité et la Vérifier les effets qualité des actions produits, voulus menées. et non voulus Evaluer l’efficience du processus et la cohérence des moyens mobilisés Définir les Confronter aux nouvelles nouvelles données priorités du projet du territoire social L’ensemble des données furent enfin intégrées dans un outil de synthèse par compétence des diagnostics, définition des problématiques, des enjeux, des objectifs afin de produire une arborescence stratégique : Thèmes, valeurs, priorités politiques, objectifs, projets, questions essentielles Compétence concernée : Thèmes concernés par la compétence : Projets en cours et projets souhaités : - Valeurs portées par les élus, priorités politiques et objectifs déjà proposés : Points importants à clarifier, questions essentielles : - Publics concernés et évolutions, partenaires, prestations et évaluation externe Publics concernés, besoins et évolution Prestations actuelles : (prospective) : - Liste des prestations sur le territoire - Chiffres clés - Evolution des usages, fréquentation CENTRE SOCIAL CHICO MENDES - Caractéristiques sociodémographiques - Evolutions probables - Couverture des besoins, demande non satisfaite - Evolutions et mutations en cours - Contexte réglementaire - Besoins sociétaux prévisibles - Volonté politique locales ou idées proposées - Diagnostics intuitifs (équipe, élus, habitants et partenaires) - Nouvelles solutions proposées ici ou ailleurs - Etc - Résultat d’évaluation interne - Etc Partenaires potentiels : et acteurs - Associations - Expert du domaine - Bénévolat - Etc actuels et Informations concernant l’opinion des publics, la perception des prestations, évaluation externe : - Remontées faites à l’accueil ou dans les lieux d’échange - Informations remontées aux élus - Résultats d’enquêtes ou de mesure de qualité - Résultat d’évaluation externe - Etc 16 Grille de synthèse stratégique Objectif : déterminer les actions à maintenir, éviter les faiblesses ou les menaces tout en s’appuyant sur les forces et les opportunités Forces et faiblesses (interne et Forces (internes) Faiblesses (internes) dans l’action : Points forts et points faibles constatés de Beaurains en interne, dans son action Opportunités ou occasions (externes) Menaces ou risques et contraintes (externes) Déclinaison des orientations, des objectifs finalisés (résultats ou effets attendus), des projets et actions CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Ce qui est acquis 18 Ce qui reste à faire Orientations, objectifs et projets associés (encours et prévus, pour ajustement) Arborescence stratégique (orientations, objectifs, projets ou actions) c. L’organisation interne Outre les journalistes intervenant pour la réalisation du film, c’est dans ce domaine que l’apport externe est primordial. On ne peut être juge et partie, définir une organisation et l’évaluer. Dans le contexte du centre social Chico Mendès, les modifications importantes de cultures internes, de procédures, il apparaissait nécessaire de confronter ces évolutions à l’équipe via un intermédiaire externe. Nous avons choisi de travailler avec Mr Jean-Michel Boqué, consultant indépendant, qui avait déjà accompagné le centre en 2008 lors du premier agrément. La conception de cette autoévaluation se voulait la plus participative possible. Ainsi, l’ensemble de l’équipe fut mobilisé dans la réflexion sur l’approche la plus intelligente possible et dans l’animation des temps de concertation. Les éléments à diagnostiquer furent repris dans un schéma7 identique à celui de l’évaluation du projet social afin de confronter notre organisation aux objectifs du projet et de l’adapter aux enjeux du futur projet social. Les phases d’évaluation : Phase 2.1 Phase 2.2 Phase 2.3 Phase 2.4 Confronter aux nouvelles priorités du territoire Adapter l’organisation interne du centre social Evaluer : la pertinence, l’efficacité, l’effectivité et la qualité de l’organisation. Evaluer l’efficience du processus et la cohérence des moyens mobilisés Vérifier les effets produits, voulus et non voulus L’objectif était bien de déterminer la pertinence de l’organisation interne au regard des nouvelles priorités d’intervention du projet social 2013/2016 et de ne pas se contenter de faire la critique de l’organisation actuelle. Plusieurs temps ont donc été nécessaires à la mise en œuvre de cette évaluation : Un premier séminaire de lancement La préparation avec l’équipe de direction des animations et des priorités du séminaire d’évaluation Un séminaire d’évaluation La synthèse de ce dernier temps fort Des entretiens en face à face par métier 7 CF. Cahier technique onglet 1 : Schéma d’autoévaluation Une synthèse avec l’équipe de direction et une proposition d’organisation Par ailleurs, le centre social étant communal, les interactions avec l’organisation générale de la commune sont importantes. Les choix et les propositions d’organisation dans ce contexte ne sont pas anodins. D’autant plus que cette démarche est venue s’imbriquer dans une demande de Mr Pierre Ansart, maire, d’apporter une réflexion sur l’organisation des compétences dans la commune, les projets de services et d’anticiper les nombreux départs en retraite que prévoyait l’année 2013. La commande était bien de redéfinir complètement l’organisation municipale. Cette démarche a eu des répercussions fortes sur notre projet qui seront explicitées dans la partie quatre de ce projet. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES 2. La mobilisation des partenaires et les instances de pilotage et de production La circulaire CNAF qui définit les modalités d’écriture du projet social en précise le caractère partagé demandé. Si la procédure permet sur un temps donné de juger de la « santé partenariale » du centre et le cas échéant de mobiliser de nouvelles forces, cela ne se décrète pas. Il faut une volonté de l’ensemble de l’équipe pour mobiliser, chacun dans son domaine de compétence, les partenaires qui chaque jour construisent avec nous les actions du projet social. Nous avons réussi au cours de ce renouvellement à élargir notre cercle de partenaires et à renforcer les relations avec nos partenaires historiques. Certains nous ont précisé au cours de nos rencontres que cette culture de partage n’existait pas dans leur structure, dans leur institution, et reconnaissait pourtant la plus-value de celle-ci. Cette exigence est donc bien le fait des centres sociaux et c’est aussi dans ce cadre qu’on leur reconnait une compétence spécifique. Mais être ouvert, aller au-devant perpétuellement de nouveaux partenaires n’est pas chose aisée et cala fait partie d’une culture interne de travail qu’il faut régulièrement interroger. La création d’instance de pilotage et de production a ainsi permis cette large mobilisation et c’est également dans la pertinence de ces instances que la fidélisation se noue. Si les partenaires trouvent un intérêt à participer, pour les publics ou pour leurs actions, ils seront d’autant plus concernés par la démarche. 20 CHEF DE PROJET : Les instances de pilotage : DIRECTEUR DU CENTRE SOCIAL GROUPE PROJET : CUA, fédération des CSX, CAF, CG COMITE DE PILOTAGE : INSTANCE DECISIONNELLE PROPOSE, ORGANISE, AJUSTE LA METHODOLOGIE ET LES ACTIONS A MENER COMITE TECHNIQUE : INSTANCE DE SYNTHESE ET DE PROPOSITION ELUS ET PARTENAIRES VALIDE LA METHODOLOGIE ET SON OPERATIONNALISATION, ET LE PROJET SOCIAL FINAL PRODUIT LES SYNTHESES ET LES ANALYSES ISSUES DE CES SYNTHESES, ET PROPOSE LES ORIENTATIONS EXTERNES NOUVELLES (PAS DE PRODUCTION SUR L’EVALUATION INTERNE) Le comité de pilotage s’est réuni quatre fois au cours de la période de renouvellement : Présentation de la démarche, de la méthodologie Validation de l’évaluation du projet social 2009/2012 Validation des enjeux et des objectifs Validation du programme d’action et de l’organisation interne Nous notons ici la difficulté d’animation du groupe projet et du comité de pilotage qui reposaient sur des partenaires forts et qui, hasard du calendrier, ont tous quitté leur fonction au cours de l’année et remplacés au cours de l’année : Mr Voulminost, CAF Mr Penin, CG62 Mme Joffres, CUA Le comité technique s’est réuni une fois en instance plénière et quatre fois par thématiques. C’est dans ces comités que la participation fut la plus forte et lors desquels nous avons rencontrés de nouveaux partenaires. Ces comités techniques furent alimentés par différents groupes de productions : EQUIPE DU CENTRE SOCIAL CENTRE SOCIAL CHICO MENDES INTERVENANTS EXTERIEURS : CUA, JOURNALISTES COMITE TECHNIQUE : INSTANCE DE SYNTHESE ET DE PROPOSITION LES HABITANTS LES USAGERS : PARTICIPANTS AUX ATELIERS, AUX COMMISSIONS D’HABITANTS,… 22 ELUS : BUREAU MUNICIPAL ET CONSEIL PARTICIPATIF 3. Les moyens mobilisés et les échéances a. Le prix d’un projet partagé Le coût d’une évaluation n’est pas anodin. Il est important en temps, il est donc important financièrement. Nous avons évalué la démarche globale : le coût du projet revient à plus de 68000€, à plus 84000€ si on inclut les valorisations externes (participations des partenaires aux instances de pilotage, techniques ou de production). Les charges se répartissent comme suit : COMPTES € ACHATS 1000€ SERVICES EXTERIEURS 14400€ CHARGES DE PERSONNEL 52902.16€ TOTAL 68302.16€ Les charges de personnel8, qui plus est dans un centre social d’importance et lorsque l’on souhaite intégrer l’ensemble de l’équipe dans le projet, représentent le poste de dépense le plus important. Bien sûr elles ne s’ajoutent pas, nous ne recrutons pas spécifiquement pour renouveler notre projet mais le centre ne stoppe pas son fonctionnement au cours de cette période. Les usagers ne comprendraient pas qu’il faille fermer des activités ou ne pas organiser telle sortie afin de mieux nous concentrer sur le renouvellement du projet. C’est donc une charge ponctuelle certes mais importante qui, dans un contexte d’évaluation, ne doit pas être négligée. b. Un projet d’octobre 2011 à janvier 2013 Les différentes étapes se sont déroulées d’octobre 2011 pour un dépôt de projet en janvier 2013. Le détail des quatre temps fort que sont l’évaluation du projet social 2009/2012, l’étude de territoire et la définition des orientations, de leurs objectifs et des actions, l’évaluation interne et la rédaction du projet social se retrouve dans le rapport Gantt Project du cahier technique9. 8 CF. Cahier technique onglet 1 : répartition des charges de personnel renouvellement du projet social 9 CF. Cahier technique onglet 1 : rapport Gantt Project CENTRE SOCIAL CHICO MENDES 24 Partie 2 : Vivre à Beaurains, Grandir à Beaurains, Vivre Beaurains 1. Vivre à Beaurains a. Introduction au territoire Beaurains est située au sud du département du Pas de Calais. Son positionnement stratégique au croisement de nombreux axes de communication autoroutiers et ferroviaires (A1, A26, RN 17, TGV,…) lui permettent de maintenir un développement constant depuis les années 60. La commune passe en effet la barre des 5000 habitants en 2008 et reste encore aujourd’hui une des seules commune de l’Artois à obtenir un solde global positif en population (solde naturel et migratoire). Malgré ce développement important, plus de la moitié du plateau des 599ha n’est pas urbanisé, conférant ainsi un caractère rural au sud de la commune. C’est aussi le choix affirmé de la municipalité qui en a fait son slogan : « une ville adossée à la campagne ». Beaurains subît les affres de la première guerre mondiale et son architecture s’en ressent. La plupart des bâtiments datent du XXème siècle et sont concentrés dans le centre historique. C’est autour de ce centre que se sont développés différents quartiers mais sans véritables connexions entre eux, privant quelque peu la commune d’un véritable centre. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Outre le centre, 7 quartiers sont ainsi identifiés : 26 Les 4AS (quartier du centre social, en zone prioritaire) Le petit Val La Roseraie Bergognon Bérégovoy/Poperen Les Moulins Neuville (le long de l’avenue François Mitterrand) b. Les axes de recherche des diagnostics intuitifs Différentes thématiques se sont dégagées lors des diagnostics intuitifs concernant le cadre de vie : Thématiques La vie associative Les commerces proximité Axes de recherche La participation des associations aux évènements locaux Développer la communication entre les associations Développer la coordination entre les associations La répartition des locaux : beaucoup d’activités et manque de salles de Le manque de petits commerces (boucherie) Beaurains développe ses constructions au dépend des espaces verts qui sont quasiment inexistants Le logement Le manque de grands logements familiaux à loyer modéré (PLAI : petit logement) Le manque de fleurissement Il n’y a pas d’aménagement qui favorise la convivialité et les rencontres entre générations dans les espaces verts La non fermeture des parcs la nuit et de fait la fréquentation de ces parcs par des personnes mal Environnement/Espaces intentionnée qui laisse des détritus suspects verts (préservatifs,…) La propreté dans la commune : il devrait y avoir plus de poubelles, notamment aux abords de bâtiments fréquentés (écoles, …) L’entretien des espaces verts trop soutenu qui ne laisse pas la nature s’épanouir Le manque de moyens solidaires de déplacement (covoiturage, pédibus,…) L’accessibilité de la zone commerciale pour les piétons Les modifications des horaires transports scolaires ont impacté négativement les habitudes des collégiens Les transports, la (Collège Mitterrand) circulation, la sécurité La dégradation du réseau de bus Le manque de financement pour les chemins de transport doux : Pas de pédibus, chemin de randonnée, pistes cyclables...), chemins, piétons non entretenus, insécurité routière, des routes oubliées, vitesse excessive (comportement usagers). Le manque de places de stationnement Les structures non adaptées, problème d’accès à la circulation ou aux bâtiments pour es personnes e situation de handicap La manque de sécurité sur les voies communales (présence de poids lourds comportement d’usagers) Incivilité de certains citoyens Le manque de civisme et les relations entre voisins Vivre ensemble complexes Nous avons dirigé l’étude de territoire afin de répondre à ces remarques. c. Les données du territoire CENTRE SOCIAL CHICO MENDES LA VIE ASSOCIATIVE : Le nombre d’associations sur la commune (source interne étude 2010 pôle associatif) est important et diverses : - Actives, avec un projet et en recherche de croissance : 42 Actives, sans recherche d’accroissement : 17 Classement par genre (site internet de la commune) Sports 10% 3% Santé, action sociale 8% 34% Culture Loisirs 28% 7% 10% Caritatives Education Suite à une étude portée par le centre social, la plupart des présidents des associations Beaurinoises se sont positionnés pour plus de contact et de coordination de leur association, de leur activité. Les attentes des associations sur différents thèmes (source interne étude 2010 pôle associatif) : 28 35 30 25 20 15 10 5 0 Administrative et juridique Formations Informatique (créneau au cyber centre) Communication inter présidents (mailing) Malgré tout, la participation aux évènements locaux, peut-être dû au manque de coordination et de communication municipale, reste faible. Moins de 17% d’entre elles participent par exemple au carnaval en 2012. Les associations sont là aussi globalement d’accord pour reconnaître l’accompagnement de qualité et la mise à disposition de moyens importants soutenant leurs actions. Le potentiel de salles sur la commune (source interne 2012) est de 25 salles, parfois pour des usages exclusifs (sports, réunions). La gestion des occupations est réalisée par les différents services en charge des bâtiments10. LES COMMERCES : La diversité des commerces locaux sédentaires est importante (source interne : site internet 2012) : 40 commerces différents sont présents sur le territoire. Le développement économique est tourné vers le tertiaire qui, dans un contexte de baisse du nombre d’entreprises globale 11prend une importance non relative. 63.1% des entreprises locales relèvent d’une activité tertiaire en 2010. En 2010 toujours, sur 32 établissements crées, 90.6% relevaient du tertiaire. On remarque également que le plus grand nombre d’entreprises sont implantées depuis 10 ans ou plus sur le territoire, signe de vitalité économique locale. 10 CF. Cahier technique onglet 2 : Carte des salles à disposition des associations et tableau explicatif Données 2010 ne prenant pas en compte le développement de la zone Boréal Parc débuté à cette période. 11 Ages des entreprises tout type en 2010 (source Insee, REE): 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% Beaurains CUA CENTRE SOCIAL CHICO MENDES moins 1 ans 2 ans 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans à 10 ans de 1 9 ans ou ans plus Cette vitalité devrait être encore accentuée puisque la municipalité souhaite poursuivre l’accroissement de la zone Boréal Parc avec une augmentation de la surface commerciale de 9ha supplémentaires. Un développement de la zone Angel Richard est également prévu avec deux bâtiments commerciaux supplémentaires. LE LOGEMENT : Depuis les années 70, Beaurains développe le logement fortement. Aujourd’hui encore de nombreuses opérations immobilières sont en cours ou achevées (données locales 2012) 12: Opérations immobilière achevées : Groupe Hainaut Immobilier : 43 logements collectifs (Rue Jean Jaurès) COOPARTOIS : 6 maisons en accession à la propriété (Voie de l’Iseran) Pas de Calais Habitat : 27 logements locatifs en 2 bâtiments (Rue Jean Jaurès) 2 maisons à destination locative (résidence Ringo) Opérations immobilières en cours : SOFIM aménagement : 22 maisons en accession, 8 logements destinés à la vente (permis groupé), 25 lots libres (Rue Léon Blum, accès rue François Mitterrand) EIFFAGE immobilier : 78 logements collectifs et 7 logements individuels (friche Delahay rue Pierre Curie) 4 logements sur deux niveaux (rue Pierre Bolle) Pas de Calais Habitat : 12 logements collectifs (voie de l’Iseran) 30 12 CF. Cahier technique onglet 2 : Carte des opérations immobilières en cours (zones bleues) ou achevées (zones jaunes) C’est donc en moins de 5 ans plus de 230 logements supplémentaires qui verront le jour sur la commune. Ce nouvel apport de population aura inévitablement des conséquences sur l’accueil des publics et les activités portées par les services. Evolution du nombre de logements (Insee 2008) : 2500 Ensemble 2000 1500 Résidences principales 1000 Résidences secondaires et logements occasionnels 500 0 1968 1975 1982 1990 1999 2008 Logements vacants La typologie des logements de la commune reste sensiblement sur la même tendance en 2008 qu’en 1999 avec un grand nombre d’habitations de 5 pièces ou plus. Malgré tout, et bien que le nombre global de logement sociaux soit supérieur à 20%, il est plus compliqué de trouver un logement familial à loyer modéré. En effet la part des T4 ou plus en PLAI représente 2.74%. Evolution du type de logement en %(Insee 2008): 60 50 40 30 20 10 0 2008 1999 1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces ou plus L’ENVIRONNEMENT/ESPACES VERTS : La commune dispose de plusieurs parcs à destination des habitants : l’espace vert Chico Mendès, l’Etrier, le parc Jules Verne pour les principaux. Il existe également au cœur des quartiers (4As, Bérégovoy/Poperen) des zones vertes qui permettent notamment aux enfants de trouver à proximité de leur habitation une zone de jeux sécurisée. Des aires de jeux pour enfants ont d’ailleurs étaient développées dans les parcs principaux et un projet d’aménagement de l’espace vert Chico Mendès est à l’étude. La commune va également produire un effort en 2013 sur le fleurissement avec un budget doublé. La gestion des ouvertures et fermetures des parcs auparavant confiée à la CUA vient d’être de nouveau intégrée aux compétences des services de la commune. La commune a également favorisé la pose de poubelles et de canibox dans divers quartiers. Ce résultat s’est également développé grâce à la création en 2010 d’un FTU permettant aux habitants de s’investir pour l’amélioration de leur cadre de vie en créant des microprojets d’aménagement. La politique environnementale de la commune s’appuie globalement sur la trame verte et bleue13 pilotée à l’échelle de la CUA. Ainsi, des protocoles sont adoptés pour les parcs urbains favorisant les essences locales et la fauche plutôt que la tonte. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES LES TRANSPORTS/STATIONNEMENT/SECURITE : Les ménages Beaurinois disposant d’au moins une place de parking (source Insee) représentent 84.6% en 2008 (84.5% en 1999). Soit une stabilité globale maintenue si l’on tient compte du développement important de logement sur cette période. Dans le même temps le nombre de véhicules par ménages a augmenté : Véhicules par ménages (source Insee) Au moins une voiture : 88.3% en 2008 (86.6% en 1999) Une voiture : 50.9% (54.3% en 1999) 2 voitures ou plus : 37.4% (32.4% en 1999) Dans ce contexte où chacun dispose d’au moins un véhicule, il est difficile de modifier les habitudes ; prendre sa voiture même pour un trajet très court reste un reflex. Pourtant, des initiatives fleurissent notamment avec le service culturel qui développe un service de covoiturage sur les évènements ou ARTIS qui a développé son propre service. Le centre social s’est lui doté de vélos pour le personnel et un pédibus est à l’étude. Un effort sur la sécurisation des voies spécifiques et de leur entretien est à produire : la commune compte 44 kms de voirie et …une seule piste cyclable officielle la parcourt le long du CD60 32 Dans le même temps les travaux facilitant les déplacements piétonniers et notamment pour les personnes en situation de handicap sont en cours. La loi sur l’accessibilité des bâtiments publics pour 2015 accélérant le processus. 13 Cf. cahier technique onglet 2 : Carte de la trame verte et bleue CUA d. Les résultats des actions du centre social Le bilan par enjeu Promouvoir la citoyenneté, l’autonomie et la participation à une œuvre collective pour l’amélioration du vivre ensemble Points positifs • Les nombreuses expérimentations et initiatives en matière d’emploi • Le partenariat/engagement local : le social et l’économique • La capacité du centre à fédérer • Le Centre Social permet bien d’identifier les besoins des habitants • Le centre social peut s’appuyer sur le dynamisme associatif • La méthodologie partagée à tous les niveaux du projet social est bénéfique pour les partenaires : plus de cohérence et d’efficience. Points à travailler • La loi sur l’accessibilité aura des conséquences sur l’accueil du public et la répartition des actions dans les locaux de la commune • L’espace accueil du centre doit être repensé • La valorisation des initiatives doit être récurrente. La visibilité des actions n’est pas suffisante • L’organisation du centre social pourra être repensé en associant des thématiques (famille/parentalité par exemple), dans la limite des ressources internes • Créer un SEL après 1 projet social était ambitieux. Il faut laisser aux habitants le temps d’intégrer le concept centre social, vérifier leur réceptivité et développer les solidarités pour finalement formaliser les réseaux. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Points de vigilance • Le centre social a beaucoup développé eut égard au projet social n°1. Il lui faudra s’interroger sur le niveau d’activité souhaité pour le second projet social ainsi que les moyens adéquats • Le partenariat est un des vecteurs de développement et de soutien aux actions du centre social. Ainsi, il devrait être pérenne et bilatéral mais le contexte politique et économique instable ne le facilite pas • Le lien entre le local et le communautaire sur les compétences CUA n’est pas forcement avéré. De plus, l’absence de pilotage communautaire sur certaines politiques a des conséquences sur le développement des projets locaux, les relations partenariales • Le Centre social doit-il être le pilote de la compétence emploi au niveau local? • Le manque de coordination des associations locales défavorise un partenariat cohérent et efficace Elaborer, coordonner et mettre en œuvre un programme d’actions de prévention primaires thématiques : Points positifs 34 • L’implication et la mobilisation des habitants sur les projets • Le nombre d’actions mises en place • La mixité des publics • La dimension intergénérationnelle • La montée en compétences des habitants bénévoles • Le centre social se mobilise pour les publics dépendants Points à travailler • • • • • Il faut envisager la formation des bénévoles, et en mobiliser d’autres, sur les actions où ils sont en intervention seuls La mobilisation des habitants du béguinage est faible. Au-delà, comment arriver à mobiliser davantage les séniors dépendants ? La participation des séniors est importante. Demain, comment utiliser leurs compétences et leur disponibilité pour faire en sorte qu’ils ne soient pas uniquement consommateurs Le centre social doit davantage travailler les temps de ruptures : retraite, veuvage Il faut développer une meilleure lisibilité du résultat des actions sur l’environnement Points de vigilance • • Communiquer davantage sur les actions séniors Le développement durable doit-il être au cœur du projet du CS ? e. Conclusion : ce qui est acquis et ce qu’il reste à faire Ce qui est acquis - La reconnaissance du centre social comme lieu de participation L’attractivité et le dynamisme de la commune Le dynamisme associatif La reconnaissance du centre social comme lieu d’accueil de toute la population Ce qui reste à faire - La cohérence de la gouvernance centre social/mairie La coordination des associations locales Le développement des solidarités et la rencontre des publics La relation interquartiers et le lien social dans les quartiers La qualification des bénévoles 2. Grandir à Beaurains a. Introduction à la thématique éducative sur Beaurains CENTRE SOCIAL CHICO MENDES L’éducation est depuis très longtemps le fer de lance de la politique Beaurinoise. Des investissements et des moyens importants ont façonné au gré des années une offre de service pléthorique dans des domaines variés de la culture au sport en passant par les loisirs. Dès 1982 et la construction du bâtiment centre social, à l’époque non labellisé, des efforts sont consentis pour construire un plan d’actions répondant aux besoins des habitants. Des professionnels sont recrutés en lien avec les projets et constituent en 2007 lors de l’étude de préfiguration du centre social labellisé une équipe de 15 personnes dans ce qui était le service jeunesse. Cette volonté ne s’est pas tarie depuis le premier agrément et c’est bien sur cette base, et en maintenant la philosophie première, que le centre a continué d’évoluer. En parallèle de l’action des services municipaux, le soutien à la vie associative a permis d’élargir encore le panel des possibilités pour les Beaurinois. L’offre de service est portée aujourd’hui, en interne, par le service culturel, le service des sports et le centre social. Les ambitions de la première labellisation concernant la thématique de l’éducation portaient sur trois objectifs. D’abord de faciliter les convergences entre les ressources de la commune dans le cadre d’un projet éducatif commun et partagé afin de rationaliser d’abord le plan d’action existant, puis de le développer conformément aux enjeux définis dans le projet social. Cela en créant des instances de production et de pilotage globalisantes, facilitant les mises en œuvre et les participations des partenaires. Ensuite de réussir le rapprochement entre les acteurs de l’éducation nationale et populaire. L’enjeu se retrouvait bien sur les enfants, au centre des problématiques éducatives et pour qui finalement l’ensemble de ces acteurs œuvrent au quotidien. Enfin, il apparaissait que, même si des moyens importants étaient mobilisés au service des enfants et des jeunes, les parents devaient être eux aussi intégrés dans la réflexion générale. L’enjeu ici était de développer, en intégrant les actions déjà existantes, un projet ambitieux de soutien à la parentalité partagé au cœur du projet social du centre. Ces ambitions démontraient une fois de plus que les élus et les techniciens en charge de ces questions d’abord maintenaient l’éducation globale comme priorité, et que, ensuite, dans ce cadre, se maintenaient également une volonté d’aller toujours plus loin dans la recherche de qualité et d’efficacité. 36 Devant l’ampleur de ces différents objectifs, il serait prétentieux de dire que tout fut parfait. Nous avons certes avancé dans certains domaines (la convergence interne, l’efficience, l’écriture d’un projet commun) mais il nous reste des enjeux (la mobilisation des partenaires, l’écriture d’un projet « parentalité ») en suspens qui devront être intégrés en priorité dans ce nouveau projet social. b. Les axes de recherche des diagnostics intuitifs Thématiques Axes de recherche La difficulté d’adapter des activités de loisirs pour les ouvertures périscolaires et l’aide aux devoirs pendant les temps d’accueil le soir La formation et la qualité de l’encadrement La nouvelle politique tarifaire qui fait craindre des participations plus élevées pour les familles (passage Les loisirs en 2012 aux quotients familiaux) Le choix de l’inscription forfaitaire et non à la journée « obligeant » les familles à payer plus que ce qui est parfois « consommé » L’arrivée de nouveaux habitants et les craintes d’une perte de qualité générale dut aux sureffectifs L’absence de modes de garde collectif sur la La petite enfance commune Le manque de valorisation, de communication des différentes possibilités culturelles sur le territoire L’absence de lieu culturel spécifique que pourrait L’éducation culturelle s’approprier les habitants pour des spectacles ou des pratiques La programmation culturelle limitée faute de moyens suffisant Des habitants souhaitent développer de nouvelles Le soutien aux initiatives activités (cours de dessin pour débutants, cours locales d’anglais,…). Comment faire ? c. Les données du territoire LES LOISIRS : Beaurains intègre dans son projet jeunesse un centre de loisirs permanent. Les accueils dans les écoles le matin, le temps de la restauration et le soir sont déclarés en accueil de loisirs. Les vacances durant l’année scolaire et l’été ainsi que les mercredis loisirs sont eux aussi déclarés en accueil collectif de mineur. Certaines règles de fonctionnement sont équivalentes (animateurs diplômés, locaux adéquats) mais une modification apparaît concernant les taux d’encadrement : Un animateur pour 14 enfants de + de 6 ans (12 en vacances) CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Un animateur pour 10 enfants de – de 6 ans (8 en vacances) Si, selon les directives de la DDCS, un projet éducatif doit être écrit et communiqué et un projet pédagogique écrit pour l’ensemble des ouvertures, leur opérationnalisation est clairement différente. L’accueil des enfants pendant les vacances, les mercredis se réalise sur un temps donné pendant lequel ils sont tous présents. Les animateurs peuvent développer les activités prévues, sans se soucier de modifications perpétuelles du groupe. Une difficulté accrue pour la mise en place d’activités les matins et soirs : les enfants arrivent le matin au compte-goutte et le soir repartent progressivement. Il n’existait pas jusqu’en 2011 de projet pédagogique type pour ces temps d’accueils. Aujourd’hui, un responsable a été nommé qui a pour mission d’organiser des activités adaptées à la particularité de ces temps d’accueils. Le midi, le service des sports nous met à disposition la salle polyvalente et des ateliers mais les éducateurs sportifs ne sont pas présents. La commune a fait le choix de n’offrir la possibilité d’inscription des enfants que par forfait sur une période complète. Ce choix est guidé par la volonté politique de valoriser les apports éducatifs plutôt que la consommation. Autrefois appliqué, le tarif à la journée voyait une affluence importante les jours de sorties au parc d’attraction et moins lorsqu’il s’agissait d’un grand jeu se déroulant sur la base. Le respect du travail du directeur à qui l’on demandait de construire un planning respectant des objectifs éducatifs clairs et cette volonté de ne pas faciliter les présences de « consommation » a prévalu dans ce débat. La réforme des tarifs appliquée au 1er septembre 2012 a maintenu également ces volontés. Cette réforme était inévitable car chaque activité disposait de son propre fonctionnement concernant les règles de dégressivité. Aujourd’hui, les grilles sont simplifiées et c’est le quotient familial qui prévaut pour l’ensemble des activités portées par le centre social. Les accueils périscolaires du soir ne sont effectivement pas un temps pendant lequel les enfants sont accompagnés pour faire leur devoir. La commune n’a pas souhaité mettre en place cette disposition eût égard aux modifications actuelles et à venir de l’éducation nationale. C’est un élément de contexte important qui doit être intégré dans notre réflexion sur cette thématique : la réforme des rythmes scolaires. Le calendrier de la réforme : jusqu’à fin octobre : préparation du projet de loi d’orientation et de 38 programmation Mi-décembre : présentation du projet de loi en conseil des ministres Janvier 2013 : début du débat parlementaire Extrait du rapport de la concertation remis au ministre (p43) La journée, la semaine, l’année En primaire, le nombre d’heures de cours ne doit pas excéder 5h par jour. La journée doit obligatoirement prévoir une pause méridienne d’1h30 minimum. Au collège, le nombre d’heures de cours par jour doit être limité à 5h en 6e et en 5e, puis à 6h en 4e et en 3e. En primaire et durant les deux premières années du collège, tous les enfants doivent être accueillis au moins jusqu’à 16h30, voire 17h. Au-delà des horaires d’enseignement, la journée doit comprendre, d’une part, une aide au travail personnel et, d’autre part, des activités culturelles, artistiques et sportives. Augmenter à l’école primaire le nombre de jours de classe, par la mise en place d’une semaine de quatre jours et demi. La demi-journée supplémentaire serait le mercredi, avec possibilité de dérogations au niveau des communes. Peut être également envisagé d’allonger d’une à deux semaines la durée de l’année scolaire. Il conviendrait également, pour respecter l’alternance sept semaines de cours / deux semaines de vacances, d’envisager soit la suppression du zonage de certaines petites vacances soit le zonage de toutes les vacances. Au collège et au lycée, reconquérir le mois de juin, en réformant les procédures d’orientation et de passage des examens de manière à pouvoir retarder les conseils de classe à la fin du mois de juin. La mise en œuvre Inscrire dans la loi les projets éducatifs locaux (PEL) et impliquer les ministères concernés dans leur mise en œuvre. Définir un cahier des charges national sur la base des expérimentations menées par de nombreuses collectivités. Accompagner financièrement les collectivités dans la mise en œuvre de la réforme par la mise en place d’un fonds de compensation destiné à assurer l’égalité territoriale, dans le cadre d’une approche interministérielle. L’AUGMENTATION DE LA POPULATION ET SON IMPACT SUR L’OFFRE DE SERVICE : 1968 1975 1982 1990 1999 2008 Population 2012 3982 3922 4379 4711 5 068 Densité moyenne (hab/km2) 335,9 664,8 654,8 731,1 786,5 846,1 6000 Densité moyenne (hab/km2) 4000 2000 Population 0 CENTRE SOCIAL CHICO MENDES La population croît depuis 1968 de manière régulière, parfois spectaculaire (1975 !) et dépasse aujourd’hui les 5000 habitants. Comme nous l’avons vu plus haut, la politique de logement se maintenant à un développement soutenu, les prévisions démographiques sont à la hausse pour encore quelques années. Même si la population vieillit comme sur l’ensemble du territoire, l’arrivée de nouvelles populations maintien la part des 0/19 ans en bonne position puisqu’ils représentent plus d’un quart des Beaurinois hommes et femmes confondus. 13% 18% 24% Femmes 0/19 ans 20/64 ans 65 ans et + 58% 27% 60% Hommes 0/19 ans 20/64 ans 65 ans et + 16% 25% 59% Total 0/19 ans 20/64 ans 25,00% 20,00% 15,00% 1999 10,00% 2008 5,00% 0,00% 0/14 ans 15/29 ans 30/44 ans 45/59 ans 60/74 ans 75/89 ans Même si cette progression n’est plus aussi soutenue que par le passé, elle reste identique depuis les années 1990. 40 Variation annuelle moyenne de la population en % - due au solde naturel - due au solde apparent des entrées sorties en % 1968 à 1975 à 1982 à 1990 1975 1982 1990 1999 +10,3 -0,2 +1,4 +0,8 +1,1 +0,5 +0,6 +0,6 +9,1 -0,7 +0,7 +0,2 à 1999 à 2008 +0,8 +0,5 +0,3 Aujourd’hui, l’impact sur les activités de loisirs est ressenti le plus clairement sur l’accueil du midi pour la restauration scolaire. Ci-dessous on constate sur le graphique que la courbe de présence dépasse largement la capacité maximum des locaux. L’extension du centre social et l’ouverture d’une nouvelle salle en 2012 a permis de réduire l’écart mais cette activité reste quand même en tension. 160 140 120 Présences 2011 Octobre Septembre Juillet Juin Mai Avril Mars Février Janvier Décembre Novembre Octobre Septembre 100 Capacité Max 2012 La problématique est identique pour les accueils sportifs périscolaires ou certaines activités culturelles. La modification des critères d’inscriptions et l’adaptation des services permettent aujourd’hui de faire face mais cette problématique demeurera importante ces prochaines années. LA PETITE ENFANCE/LES MODES DE GARDE : Le taux de natalité de la commune s’approche plutôt de celui de la France que de celui de la région. 1968 à 1975 à 1982 à 1990 à 1999 1975 1982 1990 1999 2008 Taux de natalité en ‰ 17,8 11,0 12,4 11,4 12,1 France : 12.77 ‰ (Insee 2011) Région NPDC : 13.98‰ Département PDC : 13.49‰ Le Pas de Calais représente 35% des naissances régionales (pour 36% de la population régionale) et 2.4% des naissances françaises (pour 2.27% de la population française) La région Nord Pas de Calais représente 6.86% des naissances françaises (pour 6.27% de la population française) La commune a intégré le RAM intercommunal d’Achicourt en 2006 puis a développé son propre RAM en intercommunalité avec les communes de Wancourt, Monchy le Preux, Tilloy Les moflaines et Neuville Vitasse. 56 assistantes maternelles ainsi que les futurs ou jeunes parents peuvent aujourd’hui profiter d’activités diverses chaque matin : la lecture à voix haute, l’atelier à moteur, et les activités manuelles et de loisirs. Même si la participation est importante, les parents souhaiteraient pouvoir choisir entre ce mode de garde et une crèche collective. L’EDUCATION CULTURELLE : CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Même si des activités sont menées depuis de nombreuses années, le service culturel ne date lui que de 2004. Sa mission de réunir des activités jusqu’ici autonomes (école de musique, de danse, Bibliothèque,…) en était la première étape, qui s’achève aujourd’hui. Une programmation culturelle commune, des outils de communication partagés et des interactions entre les différentes disciplines existent dorénavant. La création d’un espace culturel dédié n’est pas aujourd’hui programmée mais la commune met à disposition des artistes professionnels et amateurs des espaces de création. Des lieux de répétitions pour les groupes de musique ont été ouverts au centre social et à la Maison Coluche. LE SOUTIEN AUX INITIATIVES LOCALES : Les volontés locales des habitants de développer encore l’offre d’activités se heurte à des difficultés importantes : Les limites naturelles d’une politique publique en termes de moyen Le manque de coordination des associations qui permettraient un soutien externe plus important, qui élargirait le champ des possibles La volonté politique de développer les solidarités locales et la valorisation des compétences en facilitant les échanges de services entre habitants plutôt que la création d’activités consommables d. Les résultats des actions du centre social Le bilan par enjeu Elaborer, coordonner et mettre en œuvre une politique éducative locale concertée 42 Points positifs • Le Centre Social a des actions parentalité qui fonctionnent et qui permettent d’accompagner les parents et/ou les enfants. • La parentalité reste un besoin, une demande du territoire et un thème sur lequel le Centre Social a la volonté de travailler • Le passage du service jeunesse au Centre Social dans les contraintes imposées • L’existence de la « bonne relation » entre les écoles et le Centre Social sur les points pour lesquels ils peuvent interagir Points à travailler • Profiter de la réflexion sur le développement des actions de soutien à la parentalité pour développer un plan stratégique interne permanent et transversal • Le partenariat est encore à développer et à renforcer sur certaines thématiques, au niveau technique et stratégique Points de vigilance • • • • • Développer une culture interne sur des thématiques précises avec des apports de professionnels externes Le Centre Social ne peut pas agir sur tous les domaines mais doit cibler ceux qui correspondent à ses missions Le projet éducatif local doit-il encore être l’outil de la politique jeunesse sur le territoire ? La coopération avec les écoles, pour évoluer, devra se réaliser autour de la place de l’enfant Ne pas faire du partenariat « un idéal » e. Conclusion : ce qui est acquis et ce qu’il reste à faire Ce qui est acquis - Le plan d’actions communal La qualification des ressources internes L’implication des partenaires existants L’implication des habitants Ce qui reste à faire - La cohérence éducative locale Le développement du partenariat Un plan stratégique sur la parentalité La valorisation des actions 3. Vivre Beaurains a. Introduction à la thématique de l’insertion sur Beaurains CENTRE SOCIAL CHICO MENDES La création du service d’insertion et de prévention date bien de la mise en place du centre social, en 2008. Confrontés à des cas de jeunes en grandes difficultés, conjuguant parfois plusieurs problématiques et les données des niveaux de qualification particulièrement bas des jeunes Beaurinois amenèrent les élus à se positionner plus spécifiquement sur l’accompagnement, la détection et l’orientation de ces cas marginaux mais complexes. Une dynamique qui se formalisait grâce à de nombreuses expérimentations les années précédant la première labellisation du centre social sur la mobilisation des techniciens en charge de la jeunesse, soutenus par les élus. La qualification d’un quartier en zone prioritaire permit également au territoire de profiter d’une expertise nouvelle sur les questions de l’inclusion et de poursuivre un développement bien engagé en mobilisant de nouvelles ressources. Aujourd’hui et en s’appuyant sur l’ouverture du centre à de nouveaux publics, l’insertion concerne une partie plus large de la population et notamment les séniors puisque le centre est partenaire de la CARSAT depuis 2010. Un travail a été également mené pour l’accompagnement des familles les plus fragiles. L’organisation interne de la commune ainsi que les difficultés rencontrées dans la pérennisation des partenariats stables n’étant pas en accord avec les objectifs d’accompagnement des publics, nous avons limité nos actions spécifiques pour orienter prioritairement les publics vers nos actions déjà engagées. Les expériences, et notamment selon la fédération des centres sociaux, démontrent qu’il est plus difficile dans le Pas de Calais d’investir localement, et de lever des soutiens, au profit de l’insertion notamment des jeunes. Les centres sociaux ne disposent pas, et particulièrement s’ils ne travaillent pas dans une zone prioritaire, de possibilités d’accompagnements financiers sur le long terme. Seule la CARSAT et la CAF s’implique de manière pluriannuelle pour défendre l’idée d’une insertion globale, locale et partagée. La dimension des moyens n’interroge pas que la santé financière des organisations qui portent les actions favorisant l’inclusion des plus fragiles. Les seules possibilités de lever des fonds en dehors des partenaires cités plus haut se réalisent par appel à projet. Ces différentes lignes ne s’ouvrent que dans la contrainte de s’adresser prioritairement au public cible de l’institution : les publics relevant de telle allocation solidarité, ceux résidant dans telle zone prioritaire,… 44 C’est tout le paradoxe des centres sociaux. Pour la majorité des français le mot « social » est largement adossé aux problématiques des plus pauvres, des plus démunis et de la précarité. La majorité de nos partenaires nous pousse à une attention particulière envers ces publics fragiles. Ce que nous faisons. Pour cette majorité de français, nous sommes donc un centre « pour les pauvres ». Ces possibilités de ne financer que les actions pour les publics prioritaires et spécifiques encouragent cette vision car, si un centre social est désireux de poursuivre son action, il ne peut le faire sans mobiliser ces fonds. Pourtant, lorsque l’on aborde les valeurs qui doivent être portées par les centres sociaux, ou plutôt dans le vocabulaire d’aujourd’hui « sociétaux », la mixité et l’ouverture à tous sont bien des leviers fortement repérés comme créateur de solidarités, d’échanges entre habitants et finalement de plus-value pour le territoire. Nous nous confrontons donc chaque jour, et les effets de la crise économique et la baisse des fonds institutionnels ont renforcé ces constats, à ce paradoxe nous invitant d’une part à nous mobiliser autour des valeurs de mixité et de solidarité, et dans le même temps financer nos actions sur des crédits spécifiques. Pour autant le contexte local rend plus facile les actions dans ce sens. L’implication communautaire et les moyens mis à notre disposition nous accompagnent dans la prise en compte des éléments locaux afin d’influer sur l’organisation des compétences communautaires. Les partenaires sont nombreux et mobilisés, nous pouvons compter sur eux pour développer des approches spécifiques dans notre structure qui se veut principalement généraliste. Les dernières limites que l’on peut signaler sur cette thématique sont d’ordre historique et structurel. En effet, si l’insertion a pour objectif de permettre à tous la réalisation d’un parcours personnel et professionnel en accord avec ses compétences, ses potentiels, l’approche sectorisée bien ancrée en France ne facilite pas la globalisation des problématiques de manière générique. L’éducation nationale, le secteur économique et les acteurs de l’insertion n’ont pas d’espace formalisé de rencontre qui pourrait rendre plus efficient les parcours et notamment des plus fragiles. Ce contexte, général en France, produit a contrario une accumulation de dispositifs qui peinent à s’imbriquer générant à terme une multiplication des dépenses pour parfois des objectifs et des actions équivalents. b. Les axes de recherche des diagnostics intuitifs CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Thématiques 46 Axes de recherche Le manque d’activité sur des périodes adaptés pour les Les adultes adultes (30/50 ans) Le manque de public féminin Le suivi des chantiers jeunes : comment mettre en place un relai qui permette de ne pas laisser tomber un chantier à la fin de l’intervention des jeunes ? Les jeunes sont difficiles à mobiliser sur des projets à moyen et long terme Peu de jeunes vont au bout de leurs démarches d’insertion, malgré les possibilités existantes sur le territoire Les jeunes Les difficultés d’insertion pour les 16/25 ans : beaucoup de jeunes qui quittent le système scolaire sans diplôme, difficulté après une période de latence importante de les remobiliser sur un projet d’insertion durable. Les mauvaises relations entre les jeunes et les séniors Les actions dans lesquelles on retrouve des jeunes qui s’investissent doivent être valorisées, à la fois pour eux mais aussi pour les autres publics (adultes, séniors) Les actions de parrainage : l’offre ne rencontre pas la demande La concertation partenariale à développer pour un Le partenariat/la meilleur suivi des familles (CCAS/CAF/CG/CS) coordination locale Le partenariat avec les référents emploi est à repenser, travailler en amont de manière stratégique La difficulté d’identifier les besoins des plus fragiles dans un contexte de territoire plutôt privilégié et qui favorise Le contexte local la mixité de logement La relation inter quartiers : population sur 40 ans qui a doublé : développement, identité propre ? Besoin des jeunes séniors : amorce de réponses mais insuffisante La difficulté de toucher la population séniore. On retrouve moins de bénévolat qu’auparavant dans cette Les séniors catégorie Vieillissement de la population : améliorer les services ; pas trop de choses faites pour les personnes en difficulté Détresse des personnes âgées, personnes isolées : rapprochement inexistant, perte du lien social c. Les données du territoire LES ACTIVITES ADULTES : La proportion du public adulte par rapport à la population global de la commune représente en moyenne homme femmes confondus 40.42%. Hommes % Femmes % Ensemble 2 440 100,0 2 628 100,0 30 à 44 ans 462 18.93 485 18.46 45 à 59 ans 534 21.88 567 21.57 TOTAL 996 40.81 1052 40.03 Un grand nombre d’entre eux sont actifs : 38.89% (1992 personnes) de la population totale ont entre 25 et 54 ans 91.7% sont actifs (ensemble de la population active : 64.6%) : taux d’activités des hommes : 95.5% taux d’activités des femmes : 88.1% Les temps partiels : Hommes : 4.3% (toutes tranches d’âges : 5.8%) Femmes : 29.6% (toutes tranches d’âges : 32.5%) L’offre semble satisfaisante dans l’ensemble mais les activités du centre social notamment se déroulent principalement en journée ne facilitant pas la présence des habitants en situation d’emploi. Elle se décompose avec l’offre des associations et l’offre des services de la commune : L’offre associative : S’investir : Beaurains Sang pour Sang, Beaurains Animation, Restos du cœur, Secours catholique, FPH Activités culturelles : Chant, musique, peinture Activités manuelles : Tricot, couture Activités sportives : Football, badminton, cyclotourisme, boxe, danse, basket, judo, musculation/remise en forme, full contact, volley, jiu-jitsu, javelot, tennis de table, tir à l’arc, pétanque, randonnée pédestre, tennis, équitation, billard L’offre municipale : Centre social : Atelier culinaire, atelier créatif, sortie familiale, atelier familiaux, commissions d’habitants et conseil participatif Service culturel : Atelier des musiques actuelles, école de danse, école de musique, les différents spectacles dans l’année Service des sports : Le sport ça me dit, les rencontres inter familles, les boucles du cœur, la semaine sportive parents/enfants. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES LES JEUNES : La tranche 0/29 ans représente à Beaurains 37.5% de la population totale avec un écart significatif entre la part des jeunes hommes (39.8%) et des jeunes femmes (35.2%) par rapport à leur population respective. Hommes % Femmes % Ensemble 2 440 100,0 2 628 100,0 0 à 14 ans 489 20,0 469 17,8 15 à 29 ans 484 19,8 457 17,4 0 à 19 ans 663 27,2 625 23,8 Le taux de chômage les concernant est largement au-dessus du taux global et notamment pour les 15/24 ans : Hommes : 31% (86% niveau IV et V) Femmes : 18%(66% niveau IV et V) Le taux de scolarisation est lui aussi relativement faible pour les plus de 18 ans, hommes et femmes confondus : moins de 40% de cette tranche d’âge est encore scolarisé : 100,00% 80,00% 60,00% 40,00% 20,00% 0,00% Hommes Femmes 2/5 ans 6/14 ans 48 15/17 ans 18/24 ans 25/29 ans 30 et + C’est cette problématique qui reste déterminante dans notre analyse à savoir la formation des jeunes et notamment leur déscolarisation précoce. On voit également le lien entre une formation de base déficiente et les risques de chômage avéré. La plus grande majorité des jeunes de 15/24 ans au chômage ont un niveau de formation initiale V ou IV. Concernant la formation des 15 ans et plus et en tenant compte qu’une partie de la population (la plus âgée) présentait globalement un niveau de diplôme plus bas que les générations suivantes, il devait apparaître pour Beaurains la même inversion de tendance que sur l’ensemble du territoire national : une baisse significative des bas niveaux de formation et une augmentation des fort niveaux de qualification. Si cette dernière tendance se confirme, le fait que la part des plus bas niveaux de qualification reste si proche entre 1999 et 2008 malgré une légère baisse, démontre tout le travail qui devra être réalisé sur cette population. Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée de 15 ans et + selon le sexe Sup bac +2 Bac+2 Bac CAP/BEP BEPC Certificat d'études primaires Aucun diplôme 0,00% Femmes Hommes 5,00% 10,00% 15,00% 20,00% 25,00% 30,00% 35,00% Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée de 15 ans et plus : Sup bac +2 Bac+2 Bac CAP/BEP 2008 BEPC 1999 Certificat d'études primaires Aucun diplôme 0,00% 5,00% 10,00% 15,00% 20,00% 25,00% 30,00% On constate de fait une légère précarisation des moins de 25 ans mais dans une proportion restreinte. L’ancrage local et les solidarités intrafamiliales permettent de maintenir une situation qui, sans entourage, pourrait mener vers des extrêmes peu souhaitables. On dénombre malgré tout un recours au RSA pour 25 jeunes de la commune, socle et activité confondu en juillet 2012. Ces jeunes sont particulièrement suivi par les partenaires qui, lorsque l’on analyse leurs données, corroborent les constats cités plus haut : Les jeunes Beaurinois suivis par la mission locale en 2011 étaient au nombre de 78 : 47.4% de filles, 85.9% ont entre 18 et 25 ans, 96.15% avec un niveau IV ou infra et 55.12% sont suivis depuis plus d’un an. Mêmes constats pour le club de CENTRE SOCIAL CHICO MENDES prévention et les 23 jeunes suivis sur les 6 premiers mois de 2012 (un changement d’intervenant n’a pas permis de mobiliser plus de ressources statistiques) : 91.30% avec un niveau V ou infra, 65.22% des accompagnements concernent l’emploi et la formation, 71 jeunes identifiés en travail de rue dont 73.24% ont entre 16 et 25 ans. Nous le spécifiions en introduction, la commune a mis en place un programme d’actions afin de répondre à ces problématiques et sait pouvoir compter sur la mobilisation des partenaires pour, ensemble, travailler à l’amélioration des parcours d’insertion des jeunes. En autre action menée et qui symbolise l’engagement et la philosophie des acteurs locaux et du centre social, les chantiers jeunes bénévoles permettent à des jeunes de 14 à 18 ans et de 18 à 25 ans de s’investir localement dans l’amélioration du cadre de vie ou pour aménager des espaces pour les associations locales ou communautaires. Ces projets se déroulent sur 9 mois et permettent à chacun de trouver une place dans le centre social. La communication sur ces divers projets doit permettre aux jeunes de modifier l’image négative qu’ils véhiculent parfois et aux adultes de reconnaître leur engagement citoyen. C’est un point qu’il ne faut pas négliger et pour lequel des moyens concrets devront être apportés. Cette problématique générationnelle devait également trouver une piste de résolution dans l’intégration du système de parrainage communautaire. La complexité et l’angle d’action des séniors recrutés dans ce cadre ne facilitent pas les mises en relation. C’est un axe qu’il serait intéressant d’analyser concernant l‘existant et les manques. Ce dernier constat s’inscrit plus généralement dans la partie la moins efficace de cette thématique et de notre territoire. Les multiples dispositifs, intervenants, institutions ne s’agrègent pas. Les données locales ne sont pas traitées au niveau communautaire et inversement, les ressources communautaires ne sont pas toutes mobilisées dans le local. C’est les jeunes qui pâtissent le plus de cette désorganisation car ils pourraient mieux bénéficier de l’ensemble des ressources et, avec une coordination de l’ensemble, les politiques pourraient mieux influer sur les dispositifs locaux aux bénéfices de situations concrètes. Si nous avons pallié au niveau de la commune à ce déficit en créant une plate-forme jeunes qui rassemble toutes les six semaines les professionnels de l’insertion intervenant à Beaurains, c’est au prix de charges importantes et pour lesquelles il nous est difficile de trouver des ressources pérennes, malgré la plus-value importante démontrée par ce dispositif. Ce constat n’est pas le seul du public jeune mais pourrait être généralisé pour les adultes, les familles ou les séniors. 50 En 2011 la CUA a commandité une étude portée par le cabinet ORGECO et qui devait établir le bilan des instances existantes et reconnues sur le territoire communautaire et celles plus informelles, qu’elle que soit la thématique et le mode de fonctionnement afin de proposer une organisation qui faciliterait les flux d’informations ascendants ou descendants et bénéficierait au final aux publics les plus fragiles. Les conclusions ne sont pas encore données et nous comptons sur cette étude pour redéfinir ensemble les modes d’intervention. L’exemple de l’emploi est lui aussi significatif car nous avons fait le lien à Beaurains et profité de l’implantation d’une zone commerciale de plus de 20ha entre les acteurs de l’emploi (pôle emploi, Arras Emploi Entreprise et Mission locale) et les entreprises qui allaient s’implanter pour faciliter l’embauche et la formation des populations locales. Cette dynamique nommé Cellule d’Action Economique (CAE) bénéficie non seulement aux Beaurinois mais également aux habitants de la CUA et reste ouverte à toute personne répondant aux critères de sélections. Mais l’inverse n’est pas vrai et les implantations du territoire communautaire ne bénéficient pas aux Beaurinois même si notre organisation a été « copiée ». LE CONTEXTE LOCAL Nous avons pu déterminer plus haut les problématiques urbanistiques de Beaurains : la difficulté d’identifier un centre-ville, un ensemble de quartiers agrégés, des liaisons entre ces différents espaces de vie complexes, dû notamment au plan de circulation et la traversée de routes nationales et départementales en son sein. On a noté également une mixité dans les différents programmes de logement qui favorisait la présence de tout types d’habitations sur un seul programme, du loyer modéré aux parcelles libres de constructeur. La conséquence de cette forme d’urbanisation est l’absence de « centralisation » des problématiques sociales sur un même site. Le quartier des 4As se trouve pourtant en zone prioritaire de la politique de la ville mais intégré dans un calcul global du quartier des 4AS, incluant la zone d’Achicourt dont les données sociales sont plus densément alarmantes. Ainsi, il est plus difficile pour les professionnels de l’insertion individuelle ou collective de recenser les publics les plus fragiles et cela renforce l’idée d’un partage plus régulier entre ces différents intervenants. Car globalement Beaurains présente des données socio-économiques se détachant du contexte départemental et régional complexe et se rapprochant d’avantage de données nationales. Le revenu net déclaré par foyer fiscal est de 22297€ (CUA : 21786€, PDC : 18297€) Le nombre de foyers fiscaux imposables sur l’ensemble est de 55.3% (CUA : 51.7%, PDC : 43.8%). Le revenu des familles Beaurinoises dépendant à plus de 50% des prestations CAF est de 11.8% (CUA : 19%). Beaurains fait partie des 3 communes en dessous de la moyenne de l’agglomération. Le revenu des familles Beaurinoises dépendant à 100% des prestations CAF est de 6.2% (CUA : 14.2%). Beaurains fait partie des 4 communes en dessous de la moyenne de l’agglomération. Les indices de précarité sont eux aussi maintenus : 76 personnes bénéficiaires du RSA socle, 2% des Beaurinois bénéficiaires de la CMU complémentaire. Le nombre de familles monoparentales, bien que gardant le même niveau qu’en 1999 malgré l’augmentation de la population est de 12% contre 16.8% sur l’ensemble de la CUA Dans ce cadre, il est important de noté qu’entre 1999 et 2006 une augmentation importante du parc de logements sociaux est advenue (+30.4% contre 2.3% sur la CUA) et que s’il on se réfère au tableau ci-dessous, les logements sociaux intègrent dans leur population la plupart des problématiques citées plus haut : Indices des populations en résidence principale HLM (2010) : NOMBRE DE RESIDENCES PRINCIPALES TOTAL AB 35 31.43% 80.00% AC 45 51.11% 82.22% AD 30 AE 47 38.30% 65.96% 29.79% 36.17% AH 65 41.54% 80.00% 49.23% 21.54% AI 42 38.10% 71.43% AM 16 AN 153 CENTRE SOCIAL CHICO MENDES ZONES CADASTRE14 PART DES PART DES PART DES PART DES MENAGES MENAGES MENAGES FAMILLES SOUS LE NON COMPOSES MONOPARENTALES SEUIL DE IMPOSABLES D’UNE PAUVRETE PERSONNE SEULE 37.14% 42.22% 60.00% 68.75% 32.03% 78.43% 35.29% LES SENIORS : 52 On assiste à Beaurains comme sur l’ensemble du territoire national à un vieillissement de la population. Même si les effets de ce processus sont contenus à Beaurains grâce au développement urbain visant principalement des habitations 14 CF. Cahier technique Onglet 2 : carte des zones cadastrales collectives de petites à moyennes surfaces, la part des plus de 60 ans a largement augmenté depuis 1999. 25,00% 20,00% 15,00% 1999 10,00% 2008 5,00% 0,00% 0/14 ans 15/29 ans 30/44 ans 45/59 ans 60/74 ans 75/89 ans La part des retraités est donc également en augmentation significative avec 32.71% de hausse en 2008 par rapport à 1999. On note que quasiment les trois quart des 55 ans et plus sont en retraite (73%). Cette population représente en 2008 1082 personnes dont 43% d’hommes et 57% de femmes alors qu’en 1999 ils étaient 728. C’est 23% de la population totale masculine et 28% de la population totale féminine. Outre les activités génériques qui vous ont été présentées plus haut dans l’offre associative et municipale, des aides spécialistes existent et notamment un club des aînés, un club de détente féminine et une association d’aide à domicile (ASSOA). Grâce notamment au partenariat avec la CARSAT en 2010, le centre social et la municipalité propose aujourd’hui de nombreuses actions ouvertes aux séniors : L’atelier culinaire, l’atelier créatif, les sorties séniors, l’atelier mémoire, la gym douce, la sophrologie, les cinés débat, ainsi que les instances des commissions d’habitants ou du conseil participatif. D’autres services proposent également des activités : l’atelier des musiques actuelles, l’école de musique, les différents spectacles dans l’année, le cyber centre. L’ensemble de ce programme d’action est plutôt jeune et s’il est déjà bien suivi, il reste encore des progrès en sensibilisant notamment les personnes seules et isolées. Les seniors sont également touché, et peut-être plus que d’autre, par la précarisation générale de la population. Basée sur une population historiquement ouvrière, le niveau des retraites reste bas malgré l’augmentation des prix à la consommation. Pour ceux qui ne se sont pas mis à l’abri grâce à un bien immobilier ou des retraites complémentaires, il est difficile de maintenir un niveau de vie correct. Les 50 ans et plus représentent par exemple 13.11% des chômeurs, ils sont 6% bénéficiaires de l’APA en juillet 2012, la quasi majorité à domicile et ils représentent plus de 20% du total des bénéficiaires du RSA de la commune. Plus inquiétant, ils sont de plus en plus nombreux à bénéficier d’un logement social et représentent par exemple près d’un quart des locataires Pas de Calais Habitat sur Beaurains. La difficulté pour ce public est que, contrairement à d’autres tranches de la population, ils n’ont que peu d’espoir de voir leurs situations s’améliorer. En effet, la culture française exclue le travail des séniors et avec des ressources minimes il n’est pas possible de faire des investissements gagnants. C’est pour cette population particulièrement que le lien social et les actions de solidarités doivent être développés mais aussi que les contours de notre société évoluent afin de redonner une place significative aux séniors en valorisant leurs savoirs et leurs compétences au service de tous. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES LA SANTE Il est un point pour lequel nous ne dérogeons pas à la règle régionale et départementale et il concerne les données sanitaires. Nous ne pouvons définir concrètement les problématiques des Beaurinois car cet échelon ne bénéficie pas d’études spécifiques. Mais si l’on se penche sur les données communautaires, on ne peut qu’être dubitatif et s’interroger sur les causes même de cette problématique même s’il est vrai que l’écart entre les données nationales et locales est moins important sur l’Arrageois. Le rapport de l’observatoire des données de santé sur le territoire concernant le Contrat Local de Santé (CLS) d’Arras est explicite. Nous nous sommes particulièrement penchés sur les données de la zone de proximité de l’Arrageois qui pouvait mieux nous correspondre et les conclusions sont sans appel15 : Mortalité prématurée très élevée globalement avec quelques points notables : • Chez les hommes : alcoolisme • Chez les femmes : tumeur colorectale, maladie cardio-cérébrovasculaire, maladie respiratoire • Pour l'ensemble : diabète sucré Les actions de prévention santé initiées préalablement au centre social et renforcées au cours du précédent projet social ont pu concrètement atteindre leur public mais nous avons noté que pour cette thématique, l’ancrage des nouveaux modes de vie était difficile à évaluer. 54 La question de l’évaluation des actions de santé reste entière et l’impact de cellesci également. La commune est pourvu en professionnels de santé et notamment en médecins généralistes et en professionnels paramédicaux (kinésithérapeutes, infirmiers), très peu en médecins spécialistes. Ce sont bien ces professionnels qui 15 CF Cahier technique Onglet 2 : Tableaux et graphiques santé détiennent la clé du soin et de la détection des problèmes, voir même de l’identification des causes. Or il n’existe pas d’instance favorisant les rencontres entre les domaines du soin et de la prévention. Malheureusement encore, culturellement, les français et d’autant plus les résidents de notre région, n’ont des recours aux soins que trop tardifs et sont assez peu sensibles aux actions de prévention. C’est un changement de paradigme qu’il faut opérer pour avancer dans la lutte contre ces taux de mortalité précoce effrayants. Les partenaires de santé et même des professionnels du soin avec qui nous avons pu collaborer reconnaissent qu’un centre social, sans identité forte comme un hôpital, une maison de soins, peut s’avérer un atout indéniable dans cette lutte. Son attachement dans la proximité, ses méthodes d’animation et de contact et le sens des valeurs et de la solidarité sont autant de points qui favorisent les visites des habitants. Ainsi nous avons pu mobiliser en 2012 plus de deux cent habitants sur une rencontre forum concernant les risques de santé et la promotion des actions de prévention. C’est sans conteste par ce genre d’actions, avec le soutien des partenaires et par une meilleure connexion et reconnaissance mutuelle des responsables du soin que ces données pourront reculer. d. Les résultats des actions du centre social Bilan par enjeu Elaborer, coordonner et mettre en œuvre une politique d’insertion sociale et professionnelle partagée pour les publics fragiles : Points positifs • Les nombreuses expérimentations et initiatives en matière d’emploi • Le partenariat/engagement local : le social et l’économique • La capacité du centre à fédérer • Le Centre Social permet bien d’identifier les besoins des habitants • La méthodologie partagée à tous les niveaux du projet social est bénéfique pour les partenaires : plus de cohérence et d’efficience Points à travailler • La loi sur l’accessibilité aura des conséquences sur l’accueil du public et la répartition des actions dans les locaux de la commune • L’espace accueil du centre doit être repensé • La valorisation des initiatives doit être récurrente. La visibilité des actions n’est pas suffisante • L’organisation du centre social pourra être repensée en associant des thématiques (famille/parentalité par exemple), dans la limite des ressources internes • Créer un SEL après 1 projet social était ambitieux. Il faut laisser aux habitants le temps d’intégrer le concept centre social, vérifier leur réceptivité et développer les solidarités pour finalement formaliser les réseaux CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Points de vigilance Le centre social a beaucoup développé eut égard au projet social n°1. Il lui faudra s’interroger sur le niveau d’activité souhaité pour le second projet social ainsi que les moyens adéquats Le partenariat est un des vecteurs de développement et de soutien aux actions du centre social. Ainsi, il devrait être pérenne et bilatéral mais le contexte politique et économique instable ne le facilite pas Le lien entre le local et le communautaire sur les compétences CUA n’est pas forcement avéré. De plus, l’absence de pilotage communautaire sur certaines politiques a des conséquences sur le développement des projets locaux, les relations partenariales Le Centre social doit-il être le pilote de la compétence emploi au niveau local? Le manque de coordination des associations locales défavorise un partenariat cohérent et efficace Développer un centre social qui intègre, de l’élaboration à l’animation, la participation des habitants Points positifs 56 • La dimension intergénérationnelle du centre est acquise, grâce au démarrage positif des actions favorisant les échanges (adultes, familles, séniors, carnaval,…) • La participation des habitants est effective au Centre Social Points de vigilance • Dans un contexte de tensions financières, les institutions se concentrent sur leur public cible. Les difficultés de pérennisation des partenariats financiers sont réelles ; La rencontre des publics moins évidente. • Si la participation des habitants à différents niveaux du projet est un succès, nous devons vérifier chez eux l’intégration du « concept » centre social pour que demain, de participer, ils agissent. e. Conclusion : ce qui est acquis et ce qu’il reste à faire Ce qui est acquis - Le déploiement du centre social sur la compétence La qualification des ressources internes au centre La mobilisation des partenaires L’implication des habitants Ce qui reste à faire - - Définir les contours de l’action du centre en fonction des ressources externes locales et communautaires L’intégration des publics relevant des dispositifs de solidarité dans les actions du centre Le développement des solidarités en soutien aux plus fragiles La valorisation des actions CENTRE SOCIAL CHICO MENDES 58 Partie 3 : L’arborescence stratégique 1. La municipalité conforte les compétences du centre social a. Le centre social au cœur du PDSL Le centre social a développé de nombreuses actions au cours de son premier agrément durant la période 2009/2012. Ces actions concernaient plusieurs compétences directement rattachées à la structure : L’élaboration, la coordination et l’évaluation d’une politique éducative partagée La consolidation de la cellule familiale et le renforcement des liens parents/enfants L’élaboration, la coordination et la mise en œuvre d’une politique d’insertion sociale et professionnelle partagée pour les publics fragiles L’élaboration, la coordination et la mise en œuvre d’actions de prévention primaire selon des thématiques définies : la santé/le bien-être, l’environnement, la tolérance La promotion de la citoyenneté, de l’autonomie et de la participation à une œuvre collective pour l’amélioration du vivre ensemble D’autres services de la commune portaient également des compétences rattachées au PDSL : Les services généraux La politique de logement Le développement urbain Les services techniques L’amélioration du cadre de vie Le service des sports La politique éducative sportive Le service culturel La politique éducative culturelle L’animation populaire L’ensemble de ces services concourraient de manière commune à l’amélioration des conditions de vie des Beaurinois en tenant compte notamment des publics les plus en marge. L’animation du PDSL était sous la responsabilité de la commission politique de la ville qui était alimentée par les différentes commissions thématiques d’élus pour les compétences non dévolues au centre social et par le conseil participatif pour les compétences du centre social. Cette organisation relativement lourde et complexe nous a néanmoins permis de voir émerger des actions spécifiques qui favorisèrent le territoire. L’émergence d’un fond de travaux urbains porté conjointement par les services généraux, les services techniques et le centre social, l’organisation des scènes estivales portées conjointement par le service culturel, le service des sports et le centre social ou encore le dispositif pass’sports jeunes avec les associations locales, le service des sports et le centre social. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES C’est une des difficultés d’animer un tel projet reposant sur un ensemble de services et qui demande un pilotage politique et technique clair et intégré par tous, ainsi qu’une volonté de travail en commun et un recours à la transversalité systématique. Dans cette organisation, les élus et la direction technique avait souhaité laisser au centre social toute sa place. La délégation de nombreuses compétences « historiques » pour Beaurains comme l’éducation partagée renforçait son positionnement envers les autres services plus anciennement créé et favorisait donc son émergence en tant qu’entité incontournable. C’était aussi un outil important dans la consultation des habitants puisque dogmatique pour une telle structure, ce qui ne pouvait être le cas naturellement pour un service publique. Ce changement de mode d’intervention en intégrant la parole de l’usager a été rendu possible par le soutien politique et technique interne mais aussi par la reconnaissance, au travers d’actions concrètes, de la plus-value apportée au territoire. Aujourd’hui, le centre social a su répondre à ces attentes et démontrer qu’un changement dans l’approche des résolutions des problématiques de territoire était possible. Plus que jamais, la municipalité compte sur cette structure pour encore demain faciliter la proximité entre les volontés politiques des élus et les besoins des habitants. b. La réorganisation des compétences municipales et les nouvelles attributions du centre social 60 La création d’un centre social au sein d’une commune bouleverse les fonctionnements techniques et politiques d’une structure. De l’organisation comptable aux choix politiques, les modalités d’une conduite de projet telles que stipulés dans les directives CNAF modifie les schémas décisionnels internes techniques et stratégiques. Après une première expérience de 4 ans, le choix peut se porter sur une réduction des compétences gérées par le centre social ou tout au contraire confier, dans la limite de la pertinence d’un projet social, de nouvelles prérogatives à une structure à qui l’on reconnait des qualités d’organisation et de méthodes. L’évaluation du projet social 2009/2012 et l’écriture du projet social 2013/2016 s’est déroulée dans le même temps qu’une commande émanant directement de Mr Pierre Ansart, maire, à Mr Christian Cabaret, Directeur Général des Services : • Vu le développement des services depuis plusieurs années, l’importance de faire le point sur les méthodes d’animation de chaque services et de définir des projets d’animation communs • En fonction des nombreux départs de responsables de secteurs, de services ou d’activités en 2012/2013, revoir le déploiement des compétences municipales dans l’arborescence des services en cohérence avec les projets politiques de la mandature C’est également le fait d’un développement important de la commune en peu d’années et sur des compétences nouvelles (la culture, l’accompagnement des jeunes et des séniors, l’appui aux familles,…) qui a profondément impacté l’organisation interne et qui a pu déstabiliser à la fois l’équipe technique et les élus. Cette évaluation/prospection fut animée par le DGS avec l’équipe d’encadrement de la mairie (directeurs de services) avec la présence de Mr le maire en plusieurs temps : Evaluation du fonctionnement interne avec les cadres Evaluation des postes à pourvoir suites aux nombreux départs Evaluation des ressources internes Proposition d’organisation Les conclusions sur les points d’amélioration et les points d’appuis des services : STRUCTURES Mairie ATOUTS POINTS D’AMELIORATION La gestion du personnel L’organisation générale La relation élus/cadres Le processus d’animation des services Les moyens à disposition des services La mobilisation des compétences internes et le recrutement La place du stratégique et du technique dans les instances de production, de décisions La politique d’évaluation et d’objectifs Ces constats synthétisés nous permirent de redéfinir des règles de fonctionnement internes et globales. Mais ils nous interrogèrent également sur la capacité des services à travailler en commun de l’opérationnel au stratégique. Si les consensus existaient dans les strates hiérarchiques des responsables, des difficultés étaient relevées parmi les collègues en charge des actions. Les conséquences sur les publics ou les ambitions d’un projet pouvaient être importantes et cela ne correspondait pas à la philosophie de départ. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Des éléments de contexte guidèrent également nos propositions et notamment la réforme des rythmes scolaires. Nous l’avons constaté plus haut, l’éducation est une priorité pour la commune depuis déjà bien longtemps. Elle mobilise des moyens conséquents en interne au service des enfants, des jeunes et des partenaires qui avancent avec la commune dans un projet éducatif commun. 62 Mr le Maire a vu dans cette réforme la possibilité d’aller encore plus loin dans ses ambitions pour l’éducation des enfants Beaurinois : puisque d’une part le PEL deviendrait un outil central éducatif et puisque d’autre part l’éducation nationale devrait se rapprocher des ressources locales pour aménager des temps d’éducation sur des thématiques complémentaires aux savoirs de base (le sport, l’art, la citoyenneté,...), nous devions proposer une organisation des acteurs de l’éducation municipale qui répondrait à ces nouveaux enjeux. La proposition qui fut faite au groupe municipale et validée le 06 décembre 2012 était de regrouper les différents acteurs de l’éducation au sein du centre social, portant déjà la compétence de l’éducation partagée et la conduite du PEL. La traduction de cette nouvelle organisation est donc l’intégration des services culture et sports au sein du centre social. Concernant le sport, il ne s’agit pas de la gestion des équipements sportifs mais bien des actions ou évènements portés par le service des sports au service des enfants : les activités périscolaires, les interventions dans les accueils de loisirs ou encore les semaines de sport en famille. Les relations aux associations sportives et les évènements qu’elles peuvent organiser le sont dorénavant sous la responsabilité d’un service aux associations intégré à la direction des services publics et des populations. Le nouvel organigramme des directions municipales : Dans cette nouvelle organisation, le centre social a lui aussi revu la répartition des compétences qui lui sont dévolues en fonction : CONSEIL PARTICIPATIF DIRECTION POLE ADMINISTRATIF, TECHNIQUE ET FINANCIER POLE EDUCATION PARTAGEE POLE FAMILLE/ PARENTALITE POLE INSERTION JEUNESSE/ SANTE/SENIORS Le détail par pôle est le suivant : POLE ADMINISTRATIF, TECHNIQUE ET FINANCIER POLE EDUCATION PARTAGEE ACCUEIL/ REGIES EDUCATION SPORTIVE CENTRE SOCIAL CHICO MENDES SECRETARIAT STOCKS/ ACHATS/ INTENDANCE LOISIRS 3/11 ANS TRANSPORTS GESTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE 64 EDUCATION CULTURELLE RELATIONS ECOLES POLE FAMILLE/ POLE INSERTION/ PARENTALITE JEUNESSE/SANTE/ SENIORS ACTIVITES FAMILLE INSERTION DES JEUNES ACTIONS INTERGENERATIONS SANTE/SENIORS SOUTIEN A LA PARENTALITE LOISIRS 11/25 ANS Dans cette nouvelle configuration, le centre social se dote de moyens d’action puissants pour le territoire et permettra à terme une meilleure efficience des moyens générés par les différentes politiques qu’il porte. C’est enfin la concrétisation d’une volonté politique forte de s’appuyer sur les methodes d’un centre social pour les développer sur de nouvelles compétences. 2. Les valeurs de la commune et l’attachement fédéral a. La participation des habitants à l’œuvre collective : une volonté municipale, de la gouvernance aux actions, dans la proximité Le choix de faire d’un service jeunesse un centre social labellisé en 2006 émanait du projet politique de la commune porté vers les besoins des habitants et le souhait d’adapter les modalités d’action en lien avec ceux-ci. Déjà, le maire développait des actions favorisant la proximité : des réunions publiques par quartier régulières, des réunions des nouveaux habitants trois fois dans l’année ou encore l’encouragement à la création de comité de quartiers comme à Bérégovoy/Poperen en 2007. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES C’est dans cette dynamique qu’intervint la première labellisation et sur laquelle portait des espoirs de passer un cap non négligeable : de la concertation à la participation. La première décision qui suivit la labellisation fut la création d’un conseil participatif, véritable organe pilote du projet social et qui intégrait pour moitié des habitants et des responsables d’associations d’une part, et des élus de la municipalité d’autre part. Le choix de nommer un président obligatoirement issu du collège habitants concrétisait cette volonté. Il est important de noter ici que ce mode de fonctionnement, déjà à l’époque et toujours aujourd’hui, est exceptionnel. Les centres sociaux municipaux se voient souvent doté d’un comité d’usager ou d’habitants qui se chargent de proposer des évolutions à la conduite des actions du projet social et que l’on consulte lors des périodes de reconduction. Ce n’est pas une instance de décision. Pour le centre social Chico Mendès et en dehors de la gestion du personnel, les décisions du conseil participatif sont entérinées. Et si d’aventure une décision devait faire l’objet d’une délibération, celle-ci est bien proposée au bureau municipal qui l’intègre dans un projet de délibération sans modifications16. Ce premier pas fut primordial et accompagna un second qui fut la création de commissions d’habitants en lien avec le projet. Chaque pôle et donc chaque coordonnateur a comme objectif de mobiliser des habitants autour des enjeux portés par son service et d’aider à l’émergence de solutions de la part des habitants. Le travail consiste ensuite en la mobilisation de moyens internes ou externes pour permettre aux projets de voir le jour. 66 16 CF. Cahier technique onglet 3 : schéma décisionnel du CP Les outils de la participation au centre social : L’HABITANT Orienter le projet Faire des Propositions, donner son avis "Donner un coup de main" Venir à l'action Ex : Participer à la commission d’habitants Prendre des décisions Ex : Participer au conseil participatif Ex : Partager son savoir lors d’un atelier en le Co- animant Ex : Participer à un atelier Au cours de ce premier projet social, c’est donc plusieurs instances ou actions qui favorisèrent la participation des habitants et qui sont utilisées et reconnues aujourd’hui. Nous avons la volonté au cours de ce projet social de renforcer ces différentes instances en les adaptant à la nouvelle organisation. Cela fera l’objet début 2013 d’un accompagnement spécifique. De plus il apparaît incontournable de créer un véritable plan d’accompagnement des bénévoles quel que soit leur niveau d’implication dans le projet en leur proposant des formations adaptées. b. L’attachement fédéral pour faire vivre des valeurs communes Dès 2006, la commune fit appel à la fédération des centres sociaux du Pas de Calais afin d’accompagner la mise en place du projet. L’affiliation à la fédération est concrètement basée sur le partage des valeurs fédérales nationales (la solidarité, la démocratie et le respect de la dignité humaine) ainsi que la volonté de renforcer un réseau qui se doit d’être actif et reconnu par tous. C’est donc CENTRE SOCIAL CHICO MENDES autant la force des valeurs que celle du réseau qui est soutenue et cela prend une forme toute particulière dans la période que nous vivons. Les débats, études, certains intellectuels ou élus nous expliquent depuis maintenant quelques années que c’est l’individualise qui prime, que la société capitaliste a engendré un repli sur soi, une peur de l’autre et une volonté pour chacun de toujours plus de profits en faisant fit du bien commun. La crise financière a bien sûr renforcé ces sentiments et on nous prédit un avenir incertain. C’est un point de vue, une façon de percevoir le présent. La fédération a le pouvoir de mobiliser l’ensemble de ses forces vives pour démontrer le contraire. Si l’on additionnait les actions de solidarité, de rapprochement entre les usagers, d’implication désintéressée d’un seul jour des centres sociaux du territoire national, la vision d’une partie de nos concitoyens s’en verrait bouleversée. C’est la politique du verre à moitié vide contre celle du verre à moitié plein. Car loin de nier l’évidence de difficultés notamment pour les plus fragiles d’entre nous, il est plus facile, notamment pour les générations futures, de s’investir demain dans un pays où des initiatives solidaires voient le jour plutôt que dans une carte postale apocalyptique. Les centres sociaux ne sont pas assez connus en France. Certains pensent que ce n’est que pour les « pauvres », d’autres pour les enfants… C’est la mission difficile de la fédération que de nous faire reconnaître comme des outils indispensables de l’action publique envers tous les habitants d’un territoire. De faire reconnaître que les modalités d’action des centres en prônant la participation et la responsabilisation de tous comme levier de développement locale génèrent de fait une amélioration des conditions de vie de chacun. Nous soutenons et continuerons de soutenir la fédération des centres sociaux pour qu’elle porte haut les couleurs des centres sociaux, au côté des CAF, partenaires historiques. 3. Les défis du projet social 2013/2016 a. Les orientations en lien avec les missions CNAF La direction des politiques familiales et sociales de la Caisse Nationale d’Allocations Familiales a revu la circulaire relative à l’animation de la vie sociale. Celle-ci confirme l’engagement des CAF dans la politique d’animation de la vie sociale, portée par la branche famille, renforce la place des centres sociaux et des espaces de vie sociale comme acteurs privilégiés de cette politique et redéfinit enfin les moyens développés et l’articulation entre les différents niveaux locaux et départementaux. 68 Ainsi, même si l’on passe de quatre à deux missions générales, le fondement des missions reste identique : Mission 1 : • un lieu de proximité à vocation globale, familiale et intergénérationnelle, qui accueille toute la population en veillant à la mixité sociale. Il est ouvert à l’ensemble de la population à qui il offre un accueil, des activités et des services ; par là même il est en capacité de déceler les besoins et les attentes des usagers et des habitants. C’est un lieu de rencontre et d’échange entre les générations, il favorise le développement des liens familiaux et sociaux. Mission 2 : • un lieu d’animation de la vie sociale permettant aux habitants d’exprimer, de concevoir et de réaliser leurs projets. Il prend en compte l’expression des demandes et des initiatives des usagers et des habitants, et favorise la vie sociale et la vie associative. Il propose des activités ou des services à finalité sociale, éducative, culturelle ou de loisirs, ainsi que des actions spécifiques pour répondre aux problématiques sociales du territoire. Il favorise le développement des initiatives des usagers en mettant des moyens humains et logistiques à leur disposition. La Caf définit donc ainsi les centres sociaux : « Animés par une équipe de professionnels et de bénévoles, l’objectif global des centres sociaux est de rompre l’isolement des habitants d’un territoire, de prévenir et réduire les exclusions, de renforcer les solidarités entre les personnes en les « intégrant » dans des projets collectifs, leur permettant d’être acteurs et d’assumer un rôle social au sein d’un collectif ou sur le territoire. » Fort de ces principes, la CAF propose cinq missions complémentaires aux missions générales pour les centres sociaux : Organiser une fonction d’accueil et d’écoute des habitants-usagers, des familles et des groupes informels ou des associations L’accueil, basé sur une écoute attentive, s’étend à la capacité à proposer une offre globale d’information et d’orientation, surtout il doit être organisé de manière à recueillir les besoins des habitants et leurs idées de projets collectifs. Assuré à titre principal par une – des personnes qualifiée(s), l’accueil doit être appréhendé comme une fonction portée collectivement par l’ensemble de l’équipe d’animation du centre social. Cette fonction doit être reconnue et repérée sur le territoire d’intervention, et l’accueil doit être considéré comme une action à part entière. Assurer une attention particulière aux familles et aux publics fragilisés, et le cas échéant leur proposer un accompagnement adapté Développer des actions d’intervention sociale adaptées aux besoins de la population et du territoire ; en raison des problématiques sociales auxquels ils sont confrontés, ils peuvent développer des actions collectives avec une dimension d’accompagnement social. Ces actions collectives, parfois expérimentales, sont réalisées en concertation avec les partenaires opérationnels Mettre en œuvre une organisation et/ou un plan d’actions visant à développer la participation et la prise de responsabilités par les usagers et les bénévoles CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Organiser la concertation et la coordination avec les professionnels et les acteurs impliqués dans les problématiques sociales du territoire et / ou sur leurs axes d’intervention prioritaires. Selon la CNAF toujours : « Les centres sociaux, acteurs de l'amélioration de la vie personnelle et sociale des différents membres des familles, sont fortement invités à développer un projet « familles » visant à répondre aux problématiques familiales du territoire, et à soutenir tout particulièrement les parents dans leur rôle éducatif » Dans la perspective d’un agrément spécifique « familles », le projet familles, intégré au projet d’animation globale du centre social, doit présenter les caractéristiques suivantes : Répondre aux problématiques familiales repérées sur le territoire Développer des actions collectives contribuant à l’épanouissement des parents et des enfants, au renforcement de la cohésion intrafamiliale et aux relations et solidarités inter familiales Coordonner les actions et services de soutien à la parentalité développés au sein du centre social Faciliter l’articulation des actions Familles du centre social avec celles conduites par les partenaires du territoire Par leur position d’acteurs du développement social local, les centres sociaux peuvent également contribuer à la mise en cohérence des actions parentalité sur leur territoire et constituer des relais efficaces des dispositifs de soutien à la parentalité, en particulier, les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents et les contrats locaux d’accompagnement à la scolarité. Le projet familles s’appuie sur la capacité d'écoute des besoins et des attentes des parents et des enfants des centres sociaux, ainsi que sur les relations privilégiées que les centres sociaux tissent avec les familles. Il permet la transformation de demandes individuelles informelles en actions collectives qui ont également vocation à inscrire les familles dans la vie sociale de leur territoire de vie / ou à favoriser la vie sociale des familles. 70 Par cette nouvelle directive nous constatons l’appui renforcé de la CAF vers nos structures et dans un contexte de tensions financières, nous sommes heureux de souligner cette confiance renouvelée. La philosophie générale est bien présente même si l’intégration d’un projet famille semble primordiale. La CAF conforte également le champ des valeurs à travers lequel le centre social doit évoluer. Celles-ci sont conformes à la charte fédérale évoquée plus haut : Le respect de la dignité humaine La laïcité, la neutralité et la mixité La solidarité La participation et le partenariat Les compétences portées par le centre social Chico Mendès pour la commune de Beaurains se traduise dans quatre politiques qui déterminent pour le centre des sous-politiques : L’éducation Cette politique traduit d’une part la volonté de la commune de promouvoir une éducation pour tous et en y travaillant de manière partagée, et d’autre part la reconnaissance de la famille, quel que soit sa forme, comme le socle éducatif de tout être humain et ainsi de tout mettre en œuvre pour la renforcer et accompagner les parents dans leur rôle éducatif. L’insertion des plus fragiles La volonté municipale est de favoriser l’inclusion de tous, d’éviter tout isolement. Un regard particulier eut égard aux résultats de l’étude de territoire se portera sur les jeunes et les séniors. Les plus jeunes présentant un niveau de formation anormalement bas et décrochant plus rapidement de la formation, les séniors car leur part de la population globale augmente et que les constats permettent de démontrer que l’isolement n’est pas une situation exceptionnelle et qu’un lien existe entre une socialisation réussie et le bien-être des personnes Le cadre de vie, l’implication des habitants Cette politique relève le défi de faire « avec » plutôt que de faire « pour ». Persuadé que les liens sociaux et le vivre ensemble s’en trouveront renforcés, les élus locaux souhaitent multiplier pour les habitants les espaces d’expression, d’implication et de rencontres La santé et le bien-être Parce que la santé est la base du bonheur de chacun, qu’on ne peut rien faire sans et que les données statistiques déterminant notre région sont plus qu’alarmants, la commune a souhaité mettre des moyens au profit des actions de promotion de la santé, avec l’ambition qu’un jour le lien entre le soin et la prévention existe concrètement pour le bien de tous A partir des missions générales CNAF, des enjeux politiques locaux et des compétences confiées au centre social, neuf orientations se sont dégagées pour le projet social 2013/2016 : Pour la politique EDUCATION: Le soutien à la parentalité et à la famille Le soutien à une éducation partagée et globalisée Pour la politique INSERTION DES PLUS FRAGILES : L’insertion sociale et professionnelle des jeunes La lutte contre l’isolement des séniors Le soutien à l’emploi local via Boréal Parc Le développement de l’accueil, de l’écoute et de l’orientation des publics CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Pour la politique CADRE DE VIE ET IMPLICATION DES HABITANTS : Le soutien à la participation des habitants Le lien et social et le vivre ensemble Pour la politique SANTE ET BIEN-ÊTRE : La promotion de la santé Ces orientations définissent pour le projet social 2013/2016 la base de l’arborescence stratégique en lien avec les politiques confiées au centre social b. Les objectifs et les projets d’action par orientation Les objectifs et actions proposées pour chaque orientation le sont ici priorisés. Nous aurons donc un programme d’action pour les quatre ans de l’agrément. L’engagement du centre est bien d’entamer chaque action qui figure sur le programme présenté ci-dessous. Le contexte économique, social, politique peut avoir une influence particulière sur le développement de telle ou telle thématique durant ces quatre prochaines années. Il appartiendra alors au comité stratégique de suivi du projet social se réunissant chaque année d’orienter en fonction les actions du projet social. Pour la lecture des tableaux ci-dessous, les actions en italiques sont les nouvelles actions présentées dans le cadre de ce nouveau projet social. Elles sont au nombre de 20 sur l’ensemble des orientations. 41 actions sont reconduites pour un total de 22 objectifs. 72 Le soutien à la parentalité et à la famille : OBJECTIFS ACTIONS ECHEANCE Soutenir les modes de gardes • RAM intercommunal • Immédiat Développer une stratégie de soutien à la parentalité • Animation de la permanence PMI • Immédiat • Atelier moteur Parents/enfants • Immédiat • Récré familiale • 1 à 2 ans • Café des parents • 1 à 2 ans • Temps d’information et d’échanges • Dans l’année • Instance technique de coordination • 1 à 2 ans • Vacances en famille • Immédiat • Sorties en famille • Immédiat • Repas familiaux • Immédiat Maintenir les actions de soutien à la famille Le soutien à une éducation partagée et globalisée : OBJECTIFS CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Favoriser l’accessibilité des usagers aux activités Développer une stratégie générale de l’éducation incluante et efficiente Promouvoir les actions éducatives dans la proximité 74 ACTIONS • Politique tarifaire commune et cohérente • Guide des loisirs enfance/jeunesse • Forum des loisirs • ECHEANCE • 1 à 2 ans • 1 à 2 ans • Plus de 2 ans Loisirs 3/17 ans • Immédiat • Intervention des associations locales sur les temps de loisirs • 1 à 2 ans • Diversification des activités périscolaires en valorisant la culture et le sport • 1 à 2 ans • Programme de détection • Plus de 2 ans • Les activités culturelles favorisant l’expression (Théâtre, chant choral) • 1 à 2 ans • Instances techniques et stratégiques du PEL • Immédiat • Scènes estivales et show case • Immédiat • Programmation culturelle, sportive et de loisirs partagée avec les acteurs éducatifs • 1 à 2 ans L’insertion sociale et professionnelle des jeunes : OBJECTIFS ACTIONS ECHEANCE Appui aux initiatives locales en matière de décochage et de prévention de la délinquance • Intégration des dispositifs communautaires (CEMPR, CEP, Prévention spécialisée, CISPD) • Immédiat • Intégration de la plateforme de l’éducation nationale • Dans l’année Maintenir une coordination locale des partenaires • Plateforme jeunes • Immédiat • Accompagnement des contrats précaires • Immédiat Maintenir un plan d’actions incluant et solidaires pour les jeunes décrocheurs ou décrochés • Accueil des 18/25 ans • Immédiat • Ateliers d’insertion • Immédiat • Chantiers jeunes bénévoles 18/25 ans • Immédiat • Chantiers jeunes bénévoles 14/17 ans • 1 à 2 ans • Pass’sport jeunes • Dans l’année • Animation de rue • Immédiat • Bourse aux permis • Immédiat La lutte contre l’isolement des séniors : CENTRE SOCIAL CHICO MENDES OBJECTIFS Maintenir un plan d’actions incluant et solidaires pour les séniors • • Les cinés débats Améliorer la connaissance des publics fragiles et faciliter les interventions auprès d’eux • Plateforme séniors Les sorties séniors ECHEANCE • Immédiat • Immédiat • 1 à 2 ans Le soutien à l’emploi local via Boréal Parc : OBJECTIFS Maintenir les instances locales de coordination 76 ACTIONS ACTIONS • La cellule d’action économique ECHEANCE • Immédiat Le développement de l’accueil, de l’écoute et de l’orientation des publics : OBJECTIFS ACTIONS ECHEANCE Développer les compétences de l’accueil et améliorer l’orientation des publics • Intégration des outils des partenaires facilitant l’information et l’orientation des publics • 1 à 2 ans Promouvoir les actions du centre • Maintien des outils de communication existants (Facebook, plaquette, site internet,…) • Dans l’année • Maintien du niveau d’activité de l’accueil physique • Immédiat • Aménagement des locaux pour favoriser la confidentialité de l’accueil • 1 à 2 ans Le soutien à la participation des habitants : OBJECTIFS CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Développer une stratégie générale de participation et d’implication des habitants (niveaux stratégique et technique) 78 Accompagner la qualification des bénévoles ACTIONS ECHEANCE • Confirmation du conseil participatif dans l’organigramme décisionnel de la commune • Immédiat • Adaptation du fonctionnement du CP au PS2 • Dans l’année • Maintien des commissions d’habitants en les adaptant au PS2 • 1 à 2 ans • Intégration des habitants dans le processus d’animation • 1 à 2 ans • Accompagnement des membres du CP dans leur rôle d’administrateur • 1 à 2 ans • Accompagnement des bénévoles des commissions et les animateurs d’ateliers dans leur fonction • 1 à 2 ans Le lien social et le vivre ensemble : OBJECTIFS ACTIONS ECHEANCE • Atelier culinaire • Immédiat • Atelier créatif • Immédiat • Participation au carnaval • Immédiat • Organisation de la fête du jeu • Immédiat Développer le lien social dans la proximité • Organisation et promotion de la fête des voisins • Immédiat Développer des actions de soutien aux initiatives solidaires • Atelier solidaire « Les petites mains » • Dans l’année Favoriser les rencontres entre les générations La promotion de la santé : OBJECTIFS CENTRE SOCIAL CHICO MENDES ECHEANCE • Atelier Sophrologie • Immédiat • Atelier mémoire • Immédiat • Soirées débats • Immédiat • Atelier hypertension • Immédiat • Atelier diabète • 1 à 2 ans • Jardins potagers partagés • Immédiat • Atelier gym douce • Immédiat Maintenir le niveau de partenariat et l’ouvrir selon les thématiques • Instance technique de coordination • 1 à 2 ans Etre acteur du réseau communautaire et favoriser les coopérations avec les centres sociaux du territoire • Intégration des différents groupes communautaires en lien avec nos actions • 1 à 2 ans Maintenir et développer le projet de santé local 80 ACTIONS Partie 4 : Le diagnostic et les objectifs de l’organisation interne 2013/2016 Nous avons fait le choix pour ce projet social de scinder la partie projet d’action pour le développement du territoire et les objectifs d’amélioration de l’équipe. Bien que la gestion structurelle du centre social soit directement liée à la mise en œuvre de l’arborescence stratégique du projet social par les moyens ou les méthodes d’organisation déployés, il est important de dissocier ces deux entrées afin d’être, pour tous (partenaires, usagers, élus, collègues), le plus clair possible. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Cette volonté s’explique également de par l’importance moindre des enjeux organisationnels de ce projet social ci. Ils nous restent certes de grands défis à relever, notamment pour l’intégration des nouveaux services, mais le chantier de 2008 et 2009/2012 était bien plus conséquent. Nous avions en effet relevé lors du diagnostic interne de 2008 des points d’amélioration possible sur quasiment tous les leviers d’une gestion organisationnelle : la gestion du personnel, sa qualification, sa valorisation, l’organisation administrative et financière, la communication interne et externe, la gouvernance ou encore la définition de projet de service. 82 Le travail effectué par l’équipe depuis quatre ans a permis cette transition réussie d’un service public efficace à une structure de développement social local participative. 1. La naissance d’une équipe et d’une organisation a. Organiser, réguler : une structure au service du projet L’enjeu : Développer une organisation répondant aux compétences requises, aux obligations de gouvernance partagées et permettant une évolution interne et un esprit de structure. L’objectif : Professionnaliser la structure Actions prévues Mettre en place une politique de communication externe Développer des outils de gestion et de statistiques Actions réalisées et cibles effectives Indicateurs de contexte et source d’information Participation aux comités de rédactions municipaux La création du service communication/culture a grandement facilité l’augmentation qualitative des parutions municipales Le comité de rédaction facilite la communication transversale entre les services de la mairie mais l’absence d’une ligne éditoriale forte se concrétise par un manque de cohérence dans les interventions par service. Création d’un logo Un logo adapté au service qui le porte favorise la captation par le public de l’image de la structure. Elle sera alors identifiée. L’intérêt de faire jouer ses propres réseaux pour en faire profiter la structure Le logo du centre est partout reconnu comme beau et adapté à l’image du centre. Communication d’un agenda mensuel au Bureau Municipal présenté par le président du CP, au service communication pour mobilisation des parutions locales (VDN, ADA, OA) Après quelques difficultés à faire exister le centre en dehors de ses missions historiques, le président s’est personnellement investi afin de rendre plus visible l’ensemble de nos activités. Le service communication a été créé en 2007 et ses outils avec lui. La réflexion sur la stratégie de communication des services et le fait de rattacher le service communication à un service Site internet de la commune Le site internet de la commune s’est modernisé. C’est un site passif mais qui pourrait évoluait en actif, notamment en y intégrant C’est un site passif mais qui pourrait évoluait en actif, notamment en y intégrant une interface famille afin de régler leur facture par CB. Communication spécifique selon l’action en plus (affiches, tracts, flyers) La capacité d’une structure à communiquer par ses propres moyens en intégrant dans chaque dossier de subvention le coût de la communication. On ne peut savoir avec nos outils si tel ou tel canal de communication est efficace ou non. Mais la multiplication de ceux-ci entraîne forcement une meilleure visibilité des actions : Tracts, Fly, Affiche, Communication municipale, Site internet, Facebook Ouverture de la page Facebook du CS L’ouverture importante des réseaux sociaux et sa prolifération rapide a encourager les élus et l’équipe à développer une page. L’interactivité de ce canal de communication, gratuit, est performant au regard de son coût investissement/retours Création de l’organigramme comptable et des fiches de suivi budgétaire En 2007, le travail s’effectuer sur les fiches comptables communales qui reprenaient le fonctionnement de chaque action en fonctionnement, sans les charges de personnel. La problématique comptable démontre l’adaptation nécessaire d’un service municipal vers une structure pour laquelle la comptabilité analytique et d’abord un outil de gestion mais surtout un outil de levé de subvention par Remarques Le coût direct lié aux activités. CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Avec la labellisation, il a fallu constituer une organisation comptable qui réponde aux besoins des partenaires : valoriser l’ensemble des charges directes et indirectes liées aux compétences du centre social 84 action. La culture municipale ne correspond pas aux demandent des financeurs et il a fallu que nous travaillions de concert avec les services comptables pour trouver une organisation qui nous satisfasse tout deux. Le centre social et l’exigence des financeurs viennent heurter les organisations de la structure et demande des adaptations importantes Tableau de bord des dossiers de subvention pour amélioration des suivis administratif et financier. L’augmentation des subventions et des dossiers a demandé une organisation précise afin de suivre les exigences des financeurs et ne pas omettre la remise de dossiers éventuels Cet outil se génère de par le nombre d’obligations des financeurs et le besoin croissant du centre de rechercher des financements externes Participation de plusieurs salariés à la formation CNFPT : tableaux de bords Les modifications statutaires des agents de la fonction publique ont développé l’accès à la formation pour tous, et notamment la mise en place du plan de formation individuel. La construction d’un plan de formation individualisé va de pair avec l’évolution de l’évaluation du personnel et devient un outil de management important Création de tableaux de bords de suivi par activité et par pôle Suivi de l’action aux fins de l’évaluation Nous avons essentiellement pendant ces quatre années essayé d’évaluer quantitativement nos actions, afin d’adapter au plus juste l’organisation interne du centre. Il conviendra demain de réaliser des tableaux de bords qui permettent de distinguer l’analyse quantitative et qualitative L’objectif : Développer la gouvernance Actions prévues Actions réalisées et cibles effectives Indicateurs de contexte et source d’information Créer la convention d’objectifs et de moyens Création de la convention d’objectifs et de moyens La création du centre social, du conseil participatif a modifié la gouvernance des compétences allouées au centre social. Après quelques mois de fonctionnement, il a paru important au CP de borner l’action demandée par le bureau municipal au CP (objectifs/moyens/organisatio n de la gouvernance) La volonté affichée au départ d’ouvrir la gouvernance aux habitants a déstabilisé les élus, voir les techniciens, en charge des compétences du centre. La COM a facilité la mise en place du CP mais des difficultés ont perdurées au cours des quatre années du PS. Il sera important de remettre en question le positionnement des élus sur le CP et de définir son action, en marge des organes de gouvernance municipaux. Valider le règlement intérieur Ecriture et validation du règlement intérieur Suite à la mise en place du CP, divers points ont pu être mis en débat. L’importance de ce règlement intérieur vaut à la fois pour le CP et pour le Bureau Municipal Le règlement intérieur définit depuis les compétences du CP, son fonctionnement interne. Il est communiqué à chaque nouveau membre du CP. Remarques b. Valoriser, promouvoir : une équipe au service du projet L’enjeu : Développer une organisation répondant aux compétences requises, aux obligations de gouvernance partagées et permettant une évolution interne et un esprit de structure. L’objectif : Développer la qualification des salariés et des bénévoles CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Actions prévues Actions réalisées et cibles effectives Indicateurs de contexte et source d’information Remarques Bilans individuels de l’ensemble du parcours (fin de scolarité à aujourd’hui pour production d’une fiche de parcours et de compétence/salarié Salariés gérés en direct par l’ancien responsable du service jeunesse et sport sans lien hiérarchique et sans projet de service (processus d’animation) Cette démarche a permis de procéder a un état de lieu des forces en présence, de communiquer sur la future organisation et d’adapter l’organigramme en tenant compte des choix d’accepter, ou non, les profils de poste. Création d’un organigramme répondant aux enjeux du PS Sans projet de service, sans organigramme Création de fiches de postes/postes Pas de fiches de postes existantes dans le service et dans la municipalité. Besoin des salariés de se positionner sur des objectifs précis dans le cadre du PS et pour le directeur de s’appuyer sur ces objectifs pour vérifier leur évolution, construire les plans de formation et le cas échéant modifier l’organisation ou les objectifs. Création de fiches de poste/niveau de responsabilité (fiches métiers) La mairie, suite a la réforme sur les plans de formation indiv de la fonction publique, besoin pour la mairie de créer des fiches métiers et des fiches agents Définir pour les salariés les plans de formation individuels Création de fiches agent liant les missions et les compétences requises afin de mettre en place un plan de formation individuel répondant aux exigences du poste. 86 Adaptation de la répartition des charges horaires en fonction des niveaux d’activités selon la période (Annualisation) Antérieurement : les agents comptabilisaient les heures effectives sans adaptation selon l’activité : toute l’année à 35h et les périodes de vacances sur les conventions internes ; générant des HS importantes, et difficilement contrôlable, voir récupérables Création de l’organigramme des réunions (réunions de coordination, réunion de pole, réunion d’équipe, séminaire de rentrée) Compte rendu de réunion Les conclusions du diagnostic interne faisaient apparaître un manque de liaison entre les différents services du centre et une communication tronquée entre le centre et les services externes et élus. S’appuyait sur une organisation interne fiable permet de fluidifier les canaux d’information ascendants ou descendants Le rythme des réunions et le sens des rencontres est aujourd’hui assimilé par l’ensemble de l’équipe. Elles ont permis de faire avancer le groupe collectivement sur les objectifs du centre et de faciliter la transition entre le service jeunesse et le centre social. La réunion d’équipe est à développer, tant sur le fond que sur la forme (irrégularité des réunions et thèmes disparates) En fonction des nouveaux objectifs du centre, il sera important d’adapter notre communication interne afin que tous les salariés du centre soient pleinement investis du nouveau projet social Adresse mail pour chaque agent Auparavant une seule adresse professionnelle, celle du centre. Les agents communiquaient avec les partenaires via une adresse personnelle. Créer une adresse professionnelle permet d’identifier le centre et la personne Organisation de moments conviviaux en équipe Pas de moments conviviaux auparavant. L’organisation de ce moment annuel est symbolique et permet de se retrouver dans un contexte différent. A maintenir fortement Centralisation des informations à l’accueil du CS Auparavant l’accueil était assuré par le responsable de l’activité mais le bâtiment ne disposait pas « d’espace accueil » La professionnalisation de la fonction accueil a facilité la communication avec les usagers et les partenaires. La définition de l’espace Chico Mendès comme siège du centre social avec des horaires d’ouvertures importants (52 semaines sur 52, amplitude entre 35h pendant les vacances jusqu’à 48h30 pendant les périodes d’inscription) est ressentie comme une évolution notable du service à la population. Développer les outils de communication internes L’accueil est la pierre centrale d’un centre afin d’informer, d’orienter et d’accueillir au mieux les usagers, partenaires, élus CENTRE SOCIAL CHICO MENDES 2 bilans individuels annuels pour les salariés permanents Ces entretiens réguliers sont des outils du manager au service du projet et du salarié. Ces évaluations ont permis de sortir de la traditionnelle rencontre de fin d’année des agents de la fonction publique avec l’attribution de la note et qui se passait de manière rapide. Ces rencontres facilite la communication avec des salariés qui n’ont pas de liens directs avec la direction. L’écoute de la direction et du maire sur ces évaluations est importante et permet de motiver les salariés. Négociation financière sur la base des objectifs et des responsabilités Le régime indemnitaire de a fonction publique évolue vers une rémunération par objectifs et résultats. C’est un outil supplémentaire du manager qui correspond mieux à ses attentes et à celles des agents qui se voient récompenser d’un travail fourni La difficulté du passage d’un service jeunesse au centre social réside dans le fait que l’action des salariés est dorénavant cadrée dans un projet, avec des objectifs précis. Mais, si ce n’est la fibre militante indéniable de l’équipe, l’aspect motivationnel doit aussi se trouver dans la valorisation individuelle et particulièrement salariale. La politique de la commune de Beaurains sur ce point est plutôt en phase avec cette nouvelle dynamique, même s’il est indéniable que les salaires publics seront toujours inférieurs à ceux du privé. Participation des élus aux évènements du centre Le diagnostic interne de 2007 avait fait apparaître un manque de présence et d’information des élus municipaux sur les activités misent en place ou lors des évènements du service jeunesse La présence et l’information des élus sur le projet, les actions menées et la reconnaissance des salariés sont primordiales dans le maintien de la motivation des salariés. Le renforcement de leur connaissance par la formation est un outil qui doit perdurer pour faciliter la communication entre les attentes des élus et l’action des salariés Contexte d’une modification de gouvernance entre un service jeunesse et un centre social municipal avec la création d’un conseil participatif composé d’élus de la commune et d’habitants. Le choix d’adhérer à la fédération des centres sociaux facilite cet accompagnement L’importance de pouvoir être accompagné par la fédération des centres sociaux sur ce type de sujet pour lesquels une intervention externes est requise qui facilite le débat. Amplifier la politique d’évaluation et de reconnaissance des salariés Stage formation N° Fédé sur le rôle de l’administrateur d’un centre social Organisation de plusieurs temps de formation au cours du PS Mettre en place un plan de formation collectif pour le CP 88 2. La synthèse du diagnostic interne L’évaluation des objectifs du projet social 2009/2012 concernant l’organisation et le management fut complétée par la procédure d’évaluation interne partagée dont la méthodologie est reprise plus haut (Partie 1, 2.). L’ensemble du processus fut accompagné par Jean-Michel Boqué, consultant pour la société Théseus. Lors du séminaire de lancement, une animation fut proposée qu’il est intéressant de reprendre ici : à partir d’un photo-langage, exprimer pour chacun sa vision du centre social en 2016 et des exemples d’actions pour y arriver. Cette animation permit à l’équipe de se projeter dans la démarche d’écriture du projet social sur le plan des valeurs, des intentions, si utopistes soient-elles. Les conclusions : Un centre social plus mixte : renforcement des échanges, s’ouvrir aux personnes porteuses de handicaps, aux cultures différentes,… Un centre social plus proche des personnes isolées Un centre social visible aux yeux de la population Un centre social facilitant l’expression de tous et la transmission entre habitants Une équipe du centre social qui a plaisir de travailler ensemble, de créer ensemble Un centre social carrefour de tout, à tout moment Un centre social persévérant même contre la morosité ambiante : porter haut les valeurs de solidarité, bonheur, tolérance, dignité, réussir à avancer ensemble (malgré une baisse des finances) La grille proposée pour la démarche d’évaluation de l’organisation, se devait d’être le support d’animation de la journée de séminaire réunissant toute l’équipe. Cette grille présentait plusieurs items à évaluer ainsi que des sousitems17 : • • • • • • • Les conditions de travail L’organisation du travail La communication, la coordination et la concertation La gestion du temps La formation adaptée à l’emploi La gestion du personnel et mode de management Le projet social Sur l’ensemble de ces items et sous-items, chaque salarié devait choisir 7 atouts et 7 freins. 17 CF. Cahier technique onglet 3 : grille méthodologique du séminaire interne Les résultats de cette étude (participation de 24 salariés) SUFFRAGES ATOUTS CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Votes positifs/Votes négatifs Ambiance de travail 17/7 Matériel et fournitures 10/1 Autonomie dans le travail 9/0 Dispositifs de formation 9/2 Répartitions des taches 7/0 Aménagement des locaux 9/3 Nuisances 8/3 Communication au sein des pôles 7/3 SUFFRAGES POINTS D’AMELIORATION Votes négatifs /Votes positifs Relation avec la commune 12/2 Transmission des informations 10/0 Gestion du personnel 8/5 Ambiance de travail 7/17 Charge de travail 8/0 Le temps de synthèse qui suivi cette animation auquel participait l’équipe de direction du centre et Jean-Michel Boqué nous amenât à travailler sur l’organisation interne afin de proposer un nouvel organigramme fonctionnel et hiérarchique ainsi que d’explorer plus en avant la fonction d’animateurs référents qui semblait poser problème lors du séminaire. 90 Mr Boqué rencontra donc les animateurs référents d’une part ainsi que les référents d’accueil d’autre part. Ils sont tous au même niveau hiérarchique et sont tous sous la responsabilité d’un coordonnateur. Même s’ils apportent un certain nombre de solutions, nous nous focaliserons sur les problématiques soulevées afin de créer une prise de conscience permettant au centre social de passer de son équilibre organisationnel actuel à un nouvel équilibre, mieux adapté au changement : Le besoin de réactualisation de leur fiche de poste en fonction de l’évolution de leur tâche Le degré de responsabilité envers les animateurs d’activités, lorsqu’advient une situation imprévue Le manque de clarification du circuit d’information et de décision Le caractère trop bureaucratique des processus Ces conclusions nous permettent de souligner l’importance du poste de coordonnateur dans l’organigramme décisionnel du centre. Il est à la fois le pilote, le formateur, l’accompagnant et l’expert pour les animateurs référents. Cette situation s’en trouvait renforcée au regard du déficit du niveau de qualification dont le centre disposait en 2007. L’équipe était alors essentiellement composée d’animateurs BAFA et/ou BAFD stagiaires, statut fonctionnaire, aucun professionnel de l’animation socioculturelle. Le besoin d’être guidé était alors prépondérant. Le développement de l’équipe a permis d’évoluer positivement soit par le plan de formation interne soit par des recrutements externes. Statuts publics en 2007 0% 8% Catégorie A 33% Catégorie B 59% Catégorie C Contrats aidés Statuts publics en 2012 Catégorie A 5% 0% 20% CENTRE SOCIAL CHICO MENDES 45% Catégorie B 30% Catégorie C Contrats aidés Formations professionnelles en 2007 DESJEPS 8% 9% DEJEPS BPJEPS BESAPT 83% BAPAAT BAFD Formations professionnelles en 2012 DESJEPS 25% DEJEPS 50% BPJEPS 15% 5% 5% BESAPT BAPAAT BAFD 92 Ces données concernent l’équipe du centre social retirée de l’équipe administrative, technique et de direction. Bien que l’équipe soit plus importante en nombre, les niveaux de qualification se sont équilibrés et le centre peut s’appuyer aujourd’hui sur des professionnels en capacité de développer selon leur niveau de ressources et leurs responsabilités des projets à dimension plus large et selon une méthodologie adaptée. Concernant les personnels d’accueil, ils ont conscience de l’importance de leur fonction et de l’investissement important en personnes et en matériels pour professionnaliser la fonction d’accueil depuis quatre ans. Malgré tout, elles ressentent le besoin d’être plus impliquées et mieux considérées que ce soit par les collègues, les usagers ou les membres du conseil participatif. Elles souhaitent également pouvoir améliorer la confidentialité des échanges avec les usagers en adaptant leur outil de travail. 3. Les objectifs 2013/2016 : pour une structure efficace et des Hommes épanouis Les objectifs organisationnels du projet 2013/2016 devraient logiquement s’appuyer sur les atouts de la structure recensés afin de faire avancer les points d’amélioration. Nous conforterons dans l’immédiat ces atouts et la nouvelle organisation devrait permettre de mieux travailler la communication interne. Les efforts concernant l’accompagnement des salariés, en s’appuyant notamment sur la réforme de l’évaluation individuelle dans la fonction publique ainsi que la mise en place des plans de formation, va également se poursuivre. Le défi le plus important et qui impactera fortement notre organisation sera donc bien de permettre l’émergence d’une culture commune en intégrant les nouveaux services cultures et sports. Cela interrogera chaque niveau de production, du politique à l’opérationnel, ainsi que les processus interne et les valeurs de la structure. Pour cela nous prévus un accompagnement spécifique qui tiendra en plusieurs phases : Phase 1 : présentation par le maire de la réorganisation des services et de ses motifs Cette étape nous semble totalement indispensable, car il est essentiel que les agents perçoivent que la réorganisation des services s'inscrit dans une volonté et un projet portés par la municipalité. La communication des motifs de la réorganisation et de ses modalités par le maire et le directeur général des services nous semble sur un plan symbolique tout à fait déterminant. Phase 2 : accueil par le président du conseil participatif et le directeur des agents qui rejoignent le centre social Objectif Il nous semble symboliquement important que les nouveaux membres soient accueillis par les acteurs responsables de la gouvernance du centre social afin de pouvoir entendre et réagir à ce qui porte les acteurs du centre social c'est-à-dire son projet. Contenus • présentation du projet social • présentation de la méthode d’accompagnement par l’intervenant extérieur CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Phase 3 : Le diagnostic du pôle éducation partagée Un diagnostic exhaustif du mode de fonctionnement des services qui rejoignent le centre social et des secteurs est crucial pour la réussite à long terme de la rénovation organisationnelle du centre social Chico Mendes. Il cherchera à mettre en évidence les atouts et les problèmes que la réorganisation des secteurs pourrait créer pour ces services. En matière de diagnostic il est toujours de mettre en relation un référent et un référé. En l'occurrence, le référent sera le projet éducatif local de la commune de Beaurains et le référé le mode de fonctionnement actuel de chacun des services dont il est question ci-dessous. On cherchera à mesurer l’écart entre le mode de fonctionnement actuel des services et celui qui est souhaité pour dégager les atouts et problèmes que cette réorganisation entraîne. Ce diagnostic devra permettre d’orienter toutes les énergies vers un traitement des causes profondes de ces problèmes. Objectifs du diagnostic - Analyser les causes profondes des atouts et problèmes repérés - Dégager les défis à relever - Mettre en place une stratégie détaillée pour relever les défis Méthode 94 - Interview des responsables des services qui se joignent au centre social - Un travail avec l’équipe de direction - coordonnateurs Cette phase se découpera en deux temps de travail : Temps 1 : Interviews des : – directeur de l'école de musique – de la directrice de l'école de danse – de la responsable de la bibliothèque – du responsable du cybercentre – du responsable de l'atelier éveil musical et événementiel – du responsable du service des sports et des Atsem Temps 2 : présentation de la synthèse des diagnostics et traitement des données Une synthèse de l'ensemble des diagnostics sera présentée à l'équipe composée du directeur du centre social et des coordinateurs. Le traitement de ces informations sera conduit avec la participation active du directeur et des coordonnateurs. Phase 4 : précision des missions et réorganisation Objectifs - Construire un plan d’action pour l’avenir soutenu par l’engagement sans réserve du conseil participatif, des coordonnateurs et du directeur Après le diagnostic, il s’agit maintenant pour le centre de répondre à la question : « où allons-nous compte tenu d’une part de notre projet social auquel tous n’ont pas collaboré et d’autre part de l’agrandissement de l’organisation et de l’ajout de certaines missions? » Ou autrement dit que veut faire le centre et à quoi veut-il apporter son soutien, car il sait qu’il peut y parvenir.» Le « nous » est important. Cette phase implique l’analyse : - Des besoins actuels et nouveaux auxquels répond le centre et/ou entend répondre - Du nouveau potentiel du centre par rapport à ses partenaires - De l’environnement futur et de ses répercussions éventuelles sur le centre Cette phase se découpera en quatre temps de travail : Temps 1 : Redéfinition des missions avec le conseil participatif Temps 2 : Redéfinition des missions avec l’équipe de direction Chacun des groupes répondra aux questions suivantes : Que voulez-vous faire du centre social dont les missions ont été élargies ? Quelle est votre perception de l’avenir du centre social ? Que voulez-vous concrètement accomplir dans les 5 années à venir? Si vous pouviez exactement développer le genre de centre social que vous désirez, comment serait-il ? CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Temps 3 : Traitement des différentes définitions de mission par l’intervenant extérieur Temps 4 : Confrontation des définitions de missions réalisées par l’équipe de direction et le conseil participatif pour aboutir à un document commun Cette phase doit déboucher sur un résumé d’une page qui doit être une déclaration claire et concise que le conseil participatif et les coordonnateurs comprennent et font leur. Ce document unificateur orientera leurs réflexions et facilitera sa communication. Il vise à tirer le centre d’un certain état et à la pousser vers un nouvel état. Temps 5 : Structuration du centre (définition des rôles et des fonctions de chacun, amélioration des circuits d'information) Il faut savoir où va le centre avant de décider de la structure qui permettra d’y parvenir. La définition des missions précède la réorganisation des structures. Une analyse complète des postes et fonctions présents au sein du centre et des circuits d'information permettra de déterminer s’ils sont adaptés aux nouvelles missions. La structure sera alors aménagée pour mieux délimiter les attributions et les responsabilités de chacun. On agira notamment sur des questions telles que : - Qui rend compte à qui (responsabilité) - De quoi (travail) - Comment (circuits d'information) ? 96 - Et pourquoi (sens) Pour modifier sa structure, une organisation doit équilibrer ces quatre sousensembles (R, T, S, I) Phase 5 : organisation d'un temps fort avec l'ensemble des salariés Objectif - Communiquer et échanger avec les différents salariés sur les missions du centre social, le projet du centre social et la structure du centre social - Améliorer, grâce aux réactions des différents personnels, les propositions de structuration et de communication des informations pour garantir une plus grande efficacité aux actions du centre social au service des habitants - Créer une plus grande cohésion de l'équipe. En effet, ce sera la première fois que l'ensemble de l'équipe sera réuni pour réaliser un travail commun. Ce temps sera donc particulièrement important pour garantir un travail cohérent et au service de la population de la part de l’équipe élargie. Phase 6 : la cascade des diagnostics en grappes par pôles Objectif - Repérer et analyser les principaux points à améliorer dans tous les secteurs reconfigurés suite à l’adjonction de nouveaux services, missions, personnes et modes de fonctionnement - Mettre en évidence les questions organisationnelles propres à chacun des pôles suscités par la mise en œuvre du projet social, la redéfinition des missions, la nouvelle structure organisationnelle et les circuits d'information mis en place - Dégager les problèmes – questions que le pôle est en mesure de résoudre et ceux qu'il ne peut pas résoudre - Mettre en place une stratégie de résolution des problèmes relevés Méthode - Le diagnostic de chacun des secteurs avec les salariés du secteur et leur coordinateur. Le diagnostic établit la liste des problèmes qui seront résolus par le pôle ainsi que le calendrier de leur résolution - Transmission du diagnostic à l’équipe de direction et traitement par cette équipe des problèmes pour lesquels les membres du pôle n’ont pas l’autorité. L’équipe de direction prend en compte les problèmes pour lesquels les membres du pôle n’ont pas l’autorité suffisante. Le nouvel organigramme hiérarchique du centre : Le niveau direction : Directeur : Charles Cailliau Coordonnatrice du pole adminitratif, Technique et financier : Coordonnateur du pôle éducation partagée : Coordonnatrice du pôle Famille/parentalité : Cédric Deroy Mélanie Millon CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Sabine Klimzac 98 Coordonnateur du pôle Insertion/Jeunesse et Santé/Séniors : Jean-Marc Cachot Le pôle administratif, technique et financier : Coordonnatrice : Sabine Klimzac Accueil/Secrétariat : Intendance/Achat/ Transport/ Véronique Frammery Stoks : Parc véhicules : Nora Zeroulou André Isambourg Pascal Gayot Le pôle éducation partagée : Coordonnateur : Cédric Déroy SecteurLoisirs 3/11 ans Référents des accueils extrascolaires : Kevin Hutin Secteur culturel Ecole de danse : référents des accueils périscolaire : Ingrid Cottigny Nicolas Duhem Ecole de Animateurs vacataires Animateurts CUI : Animateurs sportifs : Jean-Yves varlet Maxime Copin musique : Dominique Lewandowski Secteur sportif Francis Moncomble Secteur NTIC Secteur scolaire Cyber Centre : ATSEM : Karine Roger Murielle Gaci Sylvie Mercier Andrée-Ange Hequet Sylviane Mathieu Pascale Devost Nadine Soulis Pascale Danel Pauline Cardon Bibliothèque : Murielle Potier Justine Pronnier Emmanuel Buono Emmanuelle Detoeuf Laura Moully Elodie Petit Stéphanie Gabé Camille Vaquette Animateurs vacataires Atelier Musiques actuelles et eveil musical : Dimitri Deblock Passerelle musicale : Elodie Moncomble Atelier Arts plastiques : Virginie Sarrault Danielle Huvet Le pôle Famille/Parentalité : Coordonnatrice Mélanie Millon Responsable du RAM : CENTRE SOCIAL CHICO MENDES Adeline Dupent Valérie Delestré Chargée de mission Parentalité : Ingrid Févin Le pôle Insertion/Jeunesse et Santé/Séniors : Coordonnateur Jean-Marc Cachot Référente 11/17 ans : Christine Choquet 100 Animatrice Référent 18/25 ans : Maxime Pot Chargée de mission Santé/Séniors : Poste à pourvoir CONCLUSION Nous avions comme ambition avec l’équipe, au départ du processus, de consolider notre action plutôt que de la développer. Cette volonté s’est confrontée d’une part à l’étude de territoire qui nous a orienté vers de nouveaux objectifs, et à la volonté municipal d’autre part de faire grandir le centre au travers de nouvelles compétences. Le développement de la thématique parentalité, le renforcement des projets d’insertion, la professionnalisation de l’accueil et plus encore le formidable défi lancé sur l’éducation en sont les principaux exemples. C’est donc bien un centre social nouveau qui reprend certes une partie du fonctionnement de 2009/2012 mais dans une configuration modifiée et des projets innovants et ambitieux. Les moyens qui sont mis à notre disposition sont à la hauteur de ces ambitions. Ce sera donc à nous, l’équipe du centre social, accompagnée par les membres du conseil participatif de relever ce nouveau défi et répondre aux besoins des Beaurinois. Nous savons pouvoir compter sur nos partenaires. Nous avons constaté leur mobilisation tout au long de l’écriture du projet et avons reçu avec joie la présence de nouvelles structures à nos côté. Car si nous avons pointé les difficultés pour un centre social de s’interroger tous les quatre ans sur son action, son territoire, son organisation, la démarche de renouvellement permet également de remobiliser l’ensemble du système centre social, incluant également nos ressources externes. La démarche de dé-complexification est également engagée. Nous savons qu’il nous faudra, afin de mobiliser un maximum d’habitants, simplifier l’approche technique du projet. Être complexe en interne et simple dans l’approche nous paraît être la meilleure des clés de réussite. Enfin, le centre social s’inscrira dans la démarche nationale de la fédération des centres sociaux et au côté de la CAF afin de faire vivre plus encore les valeurs que nous portons. Nous participerons le cas échéant à toute volonté de mieux faire connaître les centres sociaux et à modifier dans l’esprit des non-initiés les images ancrées d’une structure « sociale ». 102 CENTRE SOCIAL CHICO MENDES