Téléchargez l`historique duPrix au Canada, de 1963 à nos jours.

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Historique du Prix au Canada
Le Prix du Duc d’Édimbourg a été créé afin d’aider les jeunes à nourrir un sentiment de responsabilité
envers eux-mêmes et leur collectivité. Il vise à favoriser la découverte de soi, l’épanouissement personnel,
l’autonomie et la persévérance par des activités non compétitives. Fondé en 1956 par Son Altesse Royale le
prince Philip, le Prix, à l’intention des jeunes de 14 à 24 ans, a été officiellement lancé au Canada en 1963.
Des projets pilotes ont vu le jour dans diverses villes de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de la
Saskatchewan, du Manitoba, de l’Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de
Terre-Neuve grâce au concours d’autorités exploitantes, notamment plusieurs organismes au service des
jeunes, établissements secondaires et postsecondaires. Dans plusieurs provinces, la Ligue des cadets de l’air
du Canada et le YMCA ont joué un rôle particulièrement important dans la mise sur pied du programme.
Le programme canadien devait offrir des activités extérieures diversifiées et une flexibilité dans sa mise
en œuvre, avait raisonné le secrétaire général, le commandant George Manson, « en raison de la variété
substantielle de climats et d’environnements au Canada. »
Présenté comme une occasion pour les garçons et les filles de se démarquer, le Prix ouvrait aussi la porte
de la réussite aux jeunes dont les résultats se situaient dans la moyenne, au même titre que ceux dont on
reconnaissait déjà les dons exceptionnels. En effet, pour atteindre leurs objectifs, les participants devaient
se dépasser eux-mêmes et non les autres. Entre mai et novembre 1964, les tout premiers mérites au
Canada ont été attribués à l’occasion de cérémonies à cet effet : globalement, en Ontario, au Québec
et au Nouveau-Brunswick, 48 participants ont reçu un mérite Bronze et 6 un mérite Argent. En 1966,
lors de la première cérémonie des mérites Or, à Ottawa, Son Altesse Royale le prince Philip a honoré 18
participants et mentionné à leurs parents qu’il espérait « que l’expérience avait fait découvrir aux jeunes de
nombreuses activités constructives pour occuper leurs temps libres ».
Le nombre d’inscriptions a crû avec régularité, soutenu par l’enthousiasme ardent des participants. Dès
1967, le programme accueillait déjà cette année-là « un nombre record d’environ 900 garçons et 220 filles,
selon George Kitching, coordonnateur national, et le commandant George Manson, secrétaire général.
Bien que modestes compte tenu du bassin de jeunes, ces chiffres révèlent que de plus en plus de jeunes et
d’adultes connaissent le programme. » En 1969, à sa septième année de présence au Canada, le Prix du Duc
d’Édimbourg comptait 4430 participants.
Sans contredit, le fait saillant du Prix au Canada s’est produit le 13 juillet 1970, à Portage-la-Prairie, quand
Sa Majesté la Reine a remis les mérites aux participants. Au cours des années 1970, le Canada a reçu la
visite de Sa Majesté la Reine Elizabeth la Reine Mère, de Sa Majesté la Reine, et de Son Altesse Royale le
Prince Philip, Duc d’Édimbourg. Cette décennie a par ailleurs été profitable au programme canadien, avec
plus de 17 630 participants. L’expansion du programme s’est accompagnée de l’embauche de personnel de
terrain dans l’ensemble du pays, augmentant du même coup dans plusieurs provinces la dépendance au
soutien financier provenant de dons des secteurs privé et public.
Toujours plus de participants s’inscrivaient au programme et atteignaient leurs objectifs, confirmant ainsi
la valeur du Prix. Selon la Britanno-Colombienne Cara Thomas, récipiendaire du mérite Or en 1975, le
processus de réussite du Prix consistait à « améliorer toutes les facettes de sa personne. Il faut toujours
quantifier le progrès, toujours dans le but de se dépasser… Les progrès personnels authentiques prennent
toujours du temps. » Au cours d’une cérémonie de remise de mérites en 1976, en Nouvelle-Écosse, le
docteur Clarence L. Gosse, lieutenant-gouverneur, a également vanté les mérites du Prix pour la société
canadienne : « Je note avec intérêt et grande satisfaction que le programme du Duc d’Édimbourg progresse
rapidement à une époque où les temps libres ne cessent d’augmenter. Notre semaine de travail est
passée de 50 à 35 heures en un quart de siècle à peine… La manière d’occuper ces temps libres revêt
une importance primordiale, tant du point de vue du plaisir que de la santé physique et mentale. » Bien
qu’il existât depuis moins de vingt ans au Canada, le Prix était reconnu pour favoriser l’épanouissement
personnel et contribuer à l’amélioration de la société canadienne dans son ensemble.
Au début des années 1980, le programme s’était aussi étendu au Québec, au Manitoba, à l’Alberta, à la
Saskatchewan, à Terre-Neuve, à l’Île-du-Prince-Édouard, au Yukon et aux Territoires du Nord-Ouest. Cette
décennie a vu bondir le nombre d’inscriptions au Prix, poursuivant sur sa lancée de la décennie précédente.
En 1985, ce nombre a même dépassé les 44 000, la division de Colombie-Britannique et Yukon et celle
du Québec enregistrant les plus hauts taux de participation au pays. Le Prix du Duc d’Édimbourg était
désormais implanté dans toutes les provinces et tous les territoires canadiens.
La forte croissance du programme en si peu de temps repose largement sur une vaste équipe d’employés
et de bénévoles, dont le président du Prix, Hartland McDougall, a vanté le leadership en 1984. « Il
est réconfortant, a-t-il écrit, de constater la force et le dévouement de nos bénévoles : dirigeants,
évaluateurs de mérite, membres des conseils provinciaux et nationaux. La qualité de leur leadership
est impressionnante et constitue le vrai moteur de l’expansion et du succès continus du programme. »
À propos des participants, M. McDougall a ajouté : « À voir tant de jeunes remarquables poursuivre les
objectifs du programme du Prix du Duc d’Édimbourg, on se dit que l’avenir du pays est entre bonne mains
».
Établie en 1996, la Charter for Business (CFB) est le fruit d’un partenariat avec la communauté des affaires
pour soutenir l’expansion du Prix au Canada. Le but de la CFB est de veiller à ce que tous les jeunes
Canadiens aient accès aux avantages du Prix, indifféremment de leur situation, de leurs capacités ou de
l’endroit où ils vivent. Les fonds de la CFB sont principalement dédiés aux jeunes défavorisés et à risque.
SAR le Comte de Wessex, KG, GCVO et président d’honneur de la Charter for Business, a déclaré à ce sujet
que « le programme doit s’efforcer de rendre le Prix accessible à tous ceux qui veulent y participer. Je crois
que la Charter for Business marque un pas important dans la bonne direction. »
Les participants et les intervenants du programme connaissent depuis longtemps la valeur du Prix du Duc
d’Édimbourg. En 2008, le Prix a étroitement collaboré avec McKinsey et Compagnie pour récolter des
données statistiques sur le Prix auprès des participants. Cette démarche a permis de quantifier la valeur
du Prix et de son incidence sur les jeunes Canadiens qui y participent. Par exemple, 87 % des participants
croient que le Prix a renforcé leur confiance en eux, 86 % souhaitent continuer leur bénévolat et 84 %
considèrent que les compétences acquises dans le cadre du Prix les aideront à atteindre leurs objectifs.
Comme l’a affirmé Son Excellence le très honorable David Johnston, Gouverneur général du Canada : « en
participant au Prix, les jeunes prouvent que tout est possible, qu’ils peuvent se dépasser, voir grand, se fixer
des objectifs élevés et se mobiliser pour les réaliser. Le Prix amène les jeunes à prendre conscience qu’ils
sont prêts à repousser leurs limites et à assumer l’initiative et la responsabilité de leurs réussites, mais
encore qu’ils ont ce qu’il faut pour persévérer malgré les difficultés. »
Présent au Canada depuis plus de 50 ans, le programme a accueilli depuis 1963 quelque 500 000 jeunes
Canadiens qui s’épanouissent et agissent concrètement à l’échelle de leur voisinage et du monde entier.
Il regroupe actuellement environ 37 000 participants. Le Canada compte approximativement 4,5 millions
de jeunes âgés de 14 à 24 ans. Le Prix du Duc d’Édimbourg existe dans 140 pays et, à ce jour, 8 millions de
jeunes ont repoussé leurs limites en y participant. Le programme demeure aussi attrayant pour les jeunes
d’aujourd’hui qu’il l’a été à ses débuts, et nous nous réjouissons à l’avance de tout ce qu’accompliront les
jeunes Canadiens au cours des 50 prochaines années.