Nanterre

Transcription

Nanterre
sportmag.fr
L e
m a g a z i n e
m e n s u e l
d e s
s p o r t s
N° 76 - 6,50 €
avril 2015
Nanterre
MAM JAITEH
destination NBA
Football :Caen
Rugby : Toulouse
Basket : Nanterre
Volley : Lyon
Handball : Tremblay
Découverte :Canoë-kayak
Mécanique : Julien Da Costa
Au féminin : Kristell Massiotta
FFSU :
Reims
Médias :
Bruno Salomon
BUSINESS : SNCF Réseau
Zone Mixte :Yohan Blondel
par Pascal Rioche
Edito
Adieu belles personnes
Ils nous ont quittés heureux, joyeux et radieux. Ils étaient partis
là-bas, pour nous divertir via le petit écran, pour nous montrer
une nouvelle facette de leur personnalité à travers les paysages
magnifiques de la Cordillère des Andes. Ils nous avaient marqués par
leurs performances sportives et leur sensibilité. Ils nous avaient tous
les trois, au moins un jour, rendus fiers d’être Français à travers leurs
exploits. Elles étaient deux princesses des eaux, Florence l’aventurière
du grand large et la petite Camille, la sirène des bassins. Alexis était
le rebelle maudit au parcours miné d’injustices. Ils sont partis mais
resteront toujours un exemple de courage. Deux femmes et un
homme d’exception volatilisés bien trop tôt de notre monde sportif,
mais qui nous laissent une trace indélébile.
En janvier, lors du cross national de l’UNSS aux Mureaux, Camille,
alors ambassadrice de l’UNSS, m’avait exprimé, autour d’un
sandwich, sa volonté de profiter de la vie pour découvrir de nouvelles
aventures et de redonner à la jeunesse ce que le sport lui avait
apporté. Accompagnée de Muriel Hurtis, elle était venue soutenir le
lancement des 24 heures du sport féminin au côté de Christine Kelly.
Nous ne vous oublierons jamais.
SPORTMAG -
@sportmagfr
Directeur de la Publication
Pascal Rioche - [email protected]
Rédacteur :
Olivier Navarranne - [email protected]
Maquette : Dora David - [email protected]
Marie Dorin-Habert
6Publi-rédactionnel
Secrétaire de rédaction : Nathalie Hénebé
Secrétariat comptabilité : [email protected]
10Sport d’attache
Service abonnement :
Nathalie Manet - [email protected]
Rédaction
Y. Blondel, A. Lapointe, S. Lartaud, L. Leenhardt,
C. Renard et O. Phil.
Webmaster :
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54001 Nancy Cedex
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Diffusion : Abonnement et numérique
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la loi du 11 mars 1957. Selon source initiale les textes, dessins, ou cartes, mises en pages et photos de ce document
demeurent la propriété de l’éditeur.
Prochaine parution le 1 mai 2015
er
Samir Benzema
Bruno Salomon
24caen
Emiliano Sala
Du 18 au 24 avril, Limoges accueille les
Championnats du monde scolaires de basket.
Durant une semaine, soixante équipes
venues du monde entier vont s’affronter
au cours d’une compétition extrêmement
relevée, qui est également un formidable
moment d’échanges et de partage.
RUGBY
28toulouse
Guy Novès
BASKET
32Nanterre
Mouhammadou Jaiteh
50Découverte
VOLLEY
Canoë-kayak
36Ligue A
54Sport Universitaire
Lyon
HANDBALL
RCS : 450 263 785 Montpellier
Commission paritaire : 00219 K 89740
ISSN : 1960 - 7857 - Dépôt Légal : à parution
Prix : 6,50 euros
Limoges accueille le monde
FOOTBALL
Gérant : Pascal Rioche
Siège social : SARL EVEN’DIA - Parc Jean Mermoz
199 rue Hélène Boucher - 34170 Castelnau
Montpellier Métropole
Le Languedoc-Roussillon, roi du kite
14DOSSIER
12Sport médias
Photos : Agence Icon Sport
Publicité : [email protected]
Sommaire
4FOCUS
58Sport Business
38Tremblay
42Sports mécaniques
Julien Da Costa
46Au féminin
Kristell Massiotta
SNCF Réseau
62 Fan Zone
Arnaud Bingo
SPORTS DIVERS
3 Nations Cup
Coupe internationale de Printemps
64Shopping
Tous à vélo !
66 Zone mixte
n°76 - avril 2015
Le « pourquoi du comment » d’une
candidature olympique française
3
Sport d’attache
par Arnaud Lapointe
Candidat de télé-réalité,
Samir Benzema est aujourd’hui
un mannequin émérite.
© MARC AUREL
Samir Benzema
« On ne vit pas d’amour
et d’eau fraîche »
10
Dans la famille
Benzema,
demandez Samir !
Le cousin du
footballeur Karim
s’est révélé au
grand public
grâce à plusieurs
programmes
de télé-réalité.
Rencontre avec
cet entrepreneur,
pour qui le sport
est un véritable
mode de vie.
Dans votre jeunesse, vous êtes passé par une section sport-études...
Effectivement, de la 4ème à la 1ère, je me
trouvais au Lycée Tézenas du Montcel,
à Saint-Étienne. Dans cet établissement,
j’ai côtoyé plusieurs futurs footballeurs
professionnels de l’ASSE. Le plus
connu doit être Bafé Gomis. Yohan
Benalouane et Faouzi Ghoulam sont
également issus de cet établissement.
À l’époque, je faisais de l’athlétisme.
Mes distances de prédilection étaient
le 800 et le 1 500 mètres sur piste. En
parallèle, j’ai pratiqué le kung-fu entre
6 et 18 ans. Depuis tout jeune j’étais
fan de Bruce Lee. Cet art-martial,
que mon père m’a fait pratiquer, m’a
beaucoup appris concernant la maîtrise
de l’esprit et des émotions. Ses valeurs
me servent encore beaucoup dans
la vie de tous les jours. Aujourd’hui,
je fais du « sport fitness », du
n°76 - avril 2015
CrossFit et de la course à pied. Je suis
également un entraînement similaire
aux pratiquants de free-fight afin de
garder une silhouette svelte. Je fais du
sport quasiment tous les jours, c’est
vital ! C’est mon échappatoire, je me
retrouve seul avec moi-même lorsque
j’en pratique. Je peux en faire le matin
avant le petit déjeuner, si je dois maigrir
par exemple. Le soir, j’opterais plus pour
une séance de musculation. Souvent, je
me sers du sport pour découvrir des
endroits que je ne connais pas. Lorsque
je suis en déplacement et que je vais
faire mon footing, cela me permet de
faire des repérages.
Auriez-vous pu devenir sportif
professionnel ?
Oui. Le problème de l’athlétisme,
c’est que c’est un sport qui demande
énormément de sacrifices et que la
Sports médias
par Arnaud Lapointe
Avec Pierre Ducrocq (au centre), Bruno
Salomon (à droite) forme un duo très
apprécié des supporters parisiens.
© DR
Bruno Salomon
« Il faut un gilet
pare-balles au PSG »
12
Parmi les
journalistes
spécialistes
du PSG, Bruno
Salomon figure en
bonne place. Sur
les ondes de France
Bleu 107.1, cet
homme de 38 ans
commente tous les
matches du club de
la capitale au côté
de l’ancien joueur
Pierre Ducrocq.
Entretien.
Votre parcours radiophonique est
atypique. Comment le résumeriezvous ?
Je suis un autodidacte qui ne possède
pas de diplôme de journalisme. J’ai
commencé comme standardiste à
Radio France Isère en 1998. J’ai ensuite
suivi le GF 38 (Grenoble) pour la radio,
comme pigiste. Après, j’ai intégré
France Bleu Picardie avec une place de
titulaire et j’ai couvert le National et la
Ligue 2. Puis, j’ai arrêté de commenter
le sport à France Bleu Périgord
pour me consacrer à de l’actualité
traditionnelle. Finalement, je suis arrivé
dans la capitale en octobre 2007 pour
installer le PSG sur France Bleu Île-deFrance. À Paris, la station cherchait
un commentateur pour mettre le PSG
à l’antenne. Le 5 janvier 2008, j’ai
commenté mon premier match : c’était
un 32ème de finale de Coupe de France,
n°76 - avril 2015
face à Épinal, sur un terrain à la limite
du praticable (victoire 0-2 du PSG).
Vous n’êtes pas originaire d’Îlede-France. Pourquoi les dirigeants
de France Bleu 107.1 se sont-ils
intéressés à votre profil ?
Ils voulaient quelqu’un qui « monte la
baraque » avec des moyens minimes,
ce que je savais faire. La personne
recherchée ne devait pas avoir de
préjugés sur le PSG. Généralement,
en France, on aime ou on déteste ce
club. Ce qui n’était pas mon cas à
l’époque. Pour moi, Paris se résumait
essentiellement à Youri Djorkaeff,
joueur formé dans ma ville natale
de Grenoble, et George Weah, mon
footballeur préféré lorsque j’étais
enfant. Je n’avais aucun a priori
concernant le PSG, et c’est même
comme ça que j’ai appris à l’aimer !
Dossier
par Olivier Navarranne
Limoges
accueille
le monde
Plus d’une trentaine de nations se
donnent rendez-vous à Limoges.
© J.Presņikovs / FIBA
14
n°76 - avril 2015
Championnats du monde scolaires de basket
Du 18 au 24 avril, Limoges accueille les
Championnats du monde scolaires de basket.
Durant une semaine, soixante équipes
venues du monde entier vont s’affronter
au cours d’une compétition extrêmement
relevée, qui est également un formidable
moment d’échanges et de partage.
n°76 - avril 2015
15
Football
par Lawrence Leenhardt
Buteur face à
l’OM, Emiliano
Sala a rapidement
trouvé une place de
titulaire à Caen.
© Gaston Petrelli / Icon Sport
Emiliano Sala
Sala a toujours
été patient
24
Emilano Sala, le
Bordelais prêté à
Caen, n’a jamais été
un attaquant précoce.
Il a franchi les étapes
une à une, du CFA à la
Ligue 1, en marquant
cependant beaucoup
de buts. Son – relatif
– échec aux Girondins
confirme qu’il lui faut
du temps. Est-ce pour
revenir meilleur ?
Il lui a fallu deux matches pour
enclencher la machine. Arrivé à Caen
sous forme de prêt (sans option
d’achat) le 28 janvier, en toute fin
de mercato hivernal, Emiliano Sala
a observé ses nouveaux partenaires
battre Saint-Étienne et Toulouse. Puis
Patrice Garande l’a inclus dans son
onze titulaire et le Stade Malherbe
est devenu le tube de 2015 ! Un but
contre le PSG pour un match nul
arraché magnifiquement au Parc, un
doublé en suivant contre Lens et, en
apothéose, un but à Marseille pour
le succès de l’année ; l’Argentin de
24 ans a fait couler de l’encre. Si la
France entière a alors découvert le
grand Emi, cela fait longtemps que les
supporters bordelais le connaissent.
Et les louanges – même Bielsa y est
n°76 - avril 2015
allé de son couplet sur ce « joueur de
référence, opportuniste et intuitif, avec
une grosse présence physique » - ont
appuyé là où ça fait mal. L’entraîneur
argentin de l’OM ne connaissait
assurément pas son compatriote, que
les Girondins ont dégoté dans une
modeste école de formation, Proyecto
Crecer, qu’ils financent depuis une
décennie à Cordoba. S’il l’a découvert,
c’est comme tout le monde, sous le
maillot caennais. Sala était bien du
match contre l’OM, en phase aller,
mais il n’est pas entré en jeu… Arrivé à
20 ans, en octobre 2010 aux Girondins,
il a été le premier joueur issu de la
filiale du club, Proyecto Crecer, à être
conservé en Gironde. Mal dégrossi, il
a su passer outre ses carences dans le
jeu pour imposer sa puissance et sa
Rugby
par Olivier Navarranne
Le natif de Toulouse, épaulé par
William Servat (à droite), fête ses
quarante ans de présence au club.
© Manuel Blondeau / Icon Sport
Guy Novès
« Le Stade toulousain
n’est pas en déclin »
28
Éliminé dès la phase
de poules en Coupe
d’Europe et pas certain
de disputer les phases
finales du Top 14,
Toulouse s’apprête
à vivre une fin de
saison tendue. Mais
Guy Novès, manager
depuis 1993, estime
que son club, qui
doit faire face à une
concurrence de plus
en plus forte, n’est
pas pour autant sur la
pente descendante.
Toulouse est à la lutte pour la
qualification en phases finales.
Qu’est-ce qui vous rend optimiste
pour la fin de saison ?
Je suis surtout pragmatique, et
conscient de tout le chemin qu’il nous
reste à faire pour pouvoir atteindre les
phases finales pour la 22ème année
consécutive. Il faut y croire, c’est la
base d’une forme de réussite. Il faut
avoir confiance en son travail, en ses
joueurs, en son staff et en son club.
Je sais que j’ai des joueurs capables
de choses merveilleuses, et j’essaye de
m’appuyer sur ce qu’ils peuvent faire
pour entretenir l’espoir d’y arriver.
Pour moi, le constat n’est pas différent
des autres années ; c’est le même
parcours en termes de difficulté.
Comment expliquez-vous cette saison délicate du Stade toulousain ?
n°76 - avril 2015
Cette année, nous avons connu
énormément de blessures en début
de saison, nous avons aussi été
sous la contrainte du nombre de
matches pour les internationaux...
Chaque année, il y a des astreintes
supplémentaires. Les semaines de
doublons sont également difficiles
pour les clubs pourvoyeurs de joueurs
internationaux. C’est un véritable
problème dans notre championnat à
l’heure actuelle. Mais évidemment, je
ne peux pas me satisfaire du jeu que
nous produisons à l’heure actuelle, et
ce quelles que soient les conditions et
les absences.
Votre expérience en tant que club
peut-elle faire la différence face à
des formations comme Grenoble,
Bordeaux-Bègles ou Oyonnax ?
Il y a de la qualité partout, avec des
Basket
Mouhammadou Jaiteh ne s’en cache
pas : il vise le titre avec Nanterre.
© Johnny Fidelin / Icon Sport
Mouhammadou Jaiteh
par Olivier Navarranne
32
Jaiteh,
destination NBA ?
Brillant avec
Nanterre
cette saison,
Mouhammadou
Jaiteh a franchi
un nouveau
palier. Pour le
pivot de 20 ans,
une progression
fulgurante qui
pourrait le mener à
fouler les parquets
américains la
saison prochaine.
Un Français de plus sur les parquets de
NBA : voilà ce qu’espère ardemment
Mouhammadou Jaiteh. À 20 ans à
peine, ce surdoué du basket qu’il
a commencé très tard, à l’âge de
treize ans, se sent prêt à franchir
l’Atlantique. Son objectif : participer
à la traditionnelle draft NBA, et ainsi
rejoindre les rangs d’une formation
digne du plus grand championnat
de basket au monde. Et si le jeune
francilien est conscient que cette
année peut être la bonne, c’est aussi
parce qu’il a déjà tenté sa chance
à deux reprises, et sans succès.
« Après ces deux dernières années,
j’ai toujours su me remotiver en me
disant que renoncer à la draft NBA
était aussi l’occasion de faire une
meilleure saison ici. Pour moi, il était
n°76 - avril 2015
d’abord important d’être bon en Pro
A. Il fallait que je franchisse les paliers
progressivement. Aujourd’hui ça se
passe bien en Pro A ; il est donc normal
que j’y croie plus que jamais ». Après
avoir manqué la draft en fin de saison
dernière, Mouhammadou Jaiteh est
donc revenu à Nanterre, un club où il
restait sur une première saison mitigée
dans l’élite. Mais cette année, le pivot
a pris une nouvelle dimension au sein
de l’effectif nanterrien. Régulièrement
titulaire, il a enchaîné les matches et
les performances de haute volée, que
ce soit en championnat ou sur la scène
européenne, ce qui a valu au pivot
une deuxième participation au All
Star Game début janvier. « Mam’ »
regrette
cependant
l’élimination
précoce en Leaders Cup au mois
Volley
Adam Simac fait partie des
hommes forts d’une équipe
de Lyon surprise de Ligue A.
par Sylvain Lartaud
© Jean Paul Thomas / Icon Sport
L’Asul volley veut
rester en haut de
l’élite française
Après avoir sauvé sa
place en Ligue A lors
de la dernière journée
la saison dernière, le
club lyonnais occupe
le haut du classement
et pourrait jouer une
Coupe d’Europe. À
condition de réunir le
budget nécessaire.
36
2500 spectateurs contre Montpellier le
28 février, plus de 4000 face à Paris
le 14 mars. Cette saison, l’Asul a bien
aimé déserter le petit palais des sports
de Gerland pour se produire chez le
grand frère de celui-ci. Les Lyonnais
ont réussi une belle sensation en se
qualifiant pour les play-offs. Dans le
public, quelques anciens ont vu resurgir
de savoureux souvenirs des années 80
durant lesquelles l’Asul présentait une
formation prestigieuse composée de
nombreux internationaux : les frères
Bouvier, les frères Fabiani ou encore
Olivier Rossard. Une équipe qui n’a
pourtant jamais décroché le titre de
champion de France. Cette ambition,
n°76 - avril 2015
Krassimir Todorov l’affiche sans
ambages. Ce Franco-Bulgare atteint
sa dixième saison à la présidence du
club dans lequel il a tout connu. Mais
pas la troisième place du classement
de Ligue A, à trois journées du terme
de la phase régulière. Il annonce que
l’objectif, c’est « de se stabiliser en
haut de l’élite et d’être sacré champion
un jour ». Pourtant, à la question de
savoir ce que ça lui faisait de voir son
équipe dans cette situation, Todorov
venait de répondre du tac au tac,
mais dans un grand éclat de rire : « un
peu plus de soucis ! On se demande
maintenant comment faire pour rester
à ce niveau, car le but c’est de ne pas
Handball
par Olivier Navarranne
L’ailier de 27 ans fait partie des
cadres de l’équipe de Tremblay.
© Andre Ferreira / Icon Sport
Arnaud Bingo
Bingo
pour Tremblay
38
Tremblay-en-France
revit. Après trois
saisons à lutter
pour le maintien,
le club francilien a
trouvé sa place en
milieu de terrain.
Un véritablement
soulagement pour
l’ailier gauche
Arnaud Bingo,
présent depuis
2007 et très attaché
au club.
« Disputer une saison sans avoir la
boule au ventre à chaque match et la
peur de descendre, ça fait plaisir ! ».
La voix d’Arnaud Bingo laisse
transparaître un certain soulagement à
l’heure d’évoquer la saison en cours. Il
faut dire qu’après trois saisons difficiles
et autant de maintiens obtenus de
justesse, Tremblay-en-France a trouvé
une position plus confortable cette
année, en milieu de classement, loin
des premières places, mais aussi de
la zone rouge. Cette saison, Tremblay
joue en équipe. Et pour Arnaud
Bingo, cela change tout. « On connaît
le travail exceptionnel réalisé par
David Christmann (entraîneur arrivé
à Tremblay-en-France l’été dernier,
voir encadré, ndlr) à Cesson-Rennes.
Avec un budget limité, il était arrivé
n°76 - avril 2015
à bâtir une équipe performante avec
des joueurs du centre de formation
et à obtenir de bons résultats. Cette
année, il nous a apporté son savoirfaire, nous commençons à jouer en
équipe et à avoir cette culture de la
gagne essentielle à ce niveau-là. Nous
n’avons pas de pseudo-star dans
l’équipe, c’est vraiment tous pour un
chez nous », assure l’ailier gauche
qui sait mieux que personne que tout
peut aller très vite dans le handball.
« On sait d’où on vient et ce que nous
avons vécu ces dernières saisons. Nous
savons très bien que nous ne sommes
pas devenus la meilleure équipe du
championnat en quelques mois. Nous
essayons simplement de gagner les
matches qui peuvent l’être, ce qui nous
permet de ramener de plus en plus de
Sports mécaniques
par Olivier Navarranne
Julien Da Costa a rejoint le Team
Honda Racing l’année dernière.
© Pascal BLEJEAN / Esprit Racing - ACO
Julien Da Costa
Julien Da Costa a
Le Mans dans la peau
42
Les 18 et 19 avril,
les 24 Heures
Motos ouvrent le
Championnat du
monde d’endurance
sur le circuit Bugatti
du Mans. Une
épreuve mythique
pour l’ensemble des
pilotes, dont Julien
Da Costa, triple
vainqueur qui vise un
quatrième succès.
« On vise clairement le titre ». Julien
Da Costa n’y va pas par quatre
chemins au moment d’évoquer ses
ambitions à l’aube de la nouvelle
saison. L’Héraultais a en effet la rage
de vaincre, après une saison dernière
contrastée au sein du Championnat
du monde d’endurance. « D’entrée de
saison, en 2014, la moto s’était avérée
très performante. Cela s’était confirmé
au Bol d’Or où nous avions obtenu la
pôle position. Nous étions très satisfaits
et très surpris par la machine. Nous
avons seulement été trahis par des
ennuis mécaniques ». Des problèmes
et des abandons à répétition qui
n’ont pas pour autant dissuadé le
pilote de poursuivre l’aventure avec
Honda, dans un projet qu’il avait
rejoint en début de saison dernière.
n°76 - avril 2015
« Comme chez Kawasaki, je veux
arriver à gagner chez Honda. Nous
avons les bases, nous avons installé
une stratégie d’équipe et je me plais
beaucoup à travailler avec l’équipe
technique de chez Honda. L’an dernier,
la fiabilité n’a pas été au rendez-vous,
mais le team a travaillé d’arrache-pied
pour régler ce problème. Cette année,
nous allons ainsi pouvoir profiter
de nombreuses améliorations sur la
moto, et nous sommes donc vraiment
confiants pour jouer les premiers rôles
tout au long de la saison », assure le
pilote, dont les deux coéquipiers n’ont
pas changé : Freddy Foray et Sébastien
Gimbert. Avec eux, Julien Da Costa
devra faire preuve d’une importante
régularité pour espérer soulever le
précieux trophée au terme des six
Découverte
par Olivier Navarranne
L’activité séduit cinq
millions de personnes
chaque année en France.
© DR
Embarquez
pour le canoë
Kayak de mer,
canoë ou kayak
de randonnée :
des pratiques de
loisirs qui séduisent
cinq millions de
personnes au
moins une fois dans
l’année. Focus sur
le développement
de ces pratiques
avec Philippe
Graille, DTN de la
Fédération française
de canoë-kayak.
50
« Plus de cinq millions de personnes
montent au moins une fois par
an dans un canoë ou un kayak ».
Directeur technique national de la
Fédération française de canoë-kayak
(FFCK), Philippe Graille livre un chiffre
saisissant. « Ce sont les chiffres de la
dernière enquête TNS-Sofres. Environ
600 000 personnes passent dans nos
clubs, 350 000 y obtiennent un titre
fédéral et 40 000 sont licenciées à la
fédération, dont 10 000 pratiquent
la compétition. Le ratio est donc
largement en faveur de la pratique
de loisir », poursuit le DTN. « 70%
de l’activité de la fédération est de
la randonnée au calme, c’est-à-dire
une pratique de loisir. La fédération
est bien sûr connue pour ses
résultats lors des compétitions. Pour
autant, l’essentiel de notre activité
se pratique en club et en loisir. C’est
une pratique qui se développe dans
les clubs. La fédération travaille sur
n°76 - avril 2015
ce développement, et principalement
pour limiter les freins d’accès à l’eau.
Pour arriver à préserver ce terrain de
jeu naturel, il faut dépenser beaucoup
d’énergie ». Et quel terrain de jeu ! La
France dispose de pas moins de 25 000
kilomètres de terres navigables. « Pour
le kayak de mer, la Méditerranée se
développe de plus en plus, car c’est
une mer assez sécurisante. C’est en
tout cas la perception que peut en avoir
le public par rapport à l’Atlantique !
La Bretagne bénéficie aussi d’un fort
développement, que ce soit sur la
façade maritime ou à l’intérieur des
terres, tout comme La Manche. Après,
pour la pratique en randonnée, on en
trouve vraiment partout ». Un cadre
privilégié qui permet donc de séduire
un nombre croissant de curieux. « En
France, nous avons la chance d’avoir
une réglementation plutôt favorable,
ce qui n’est pas nécessairement le cas
d’autres pays. Tout cela est le fruit d’un
Sport Business
SNCF Réseau mise sur les
valeurs de performance et
d’engagement de l’escrime.
par Arnaud Lapointe
© Aurelien Meunier / Icon Sport
FFE et SNCF Réseau,
un partenariat avec
des valeurs communes
Depuis 2010 et les
championnats du
monde à Paris, le
partenariat entre
la fédération
française
d’escrime et SNCF
Réseau est fondé
sur des valeurs
d’excellence,
de découverte
commune et de
solidarité.
58
En France, l’escrime est le sport ayant
rapporté le plus de médailles aux Jeux
olympiques (41 médailles d’or, 40
d’argent et 34 de bronze). Ces succès
engrangés placent les Tricolores dans
des conditions favorables au moment
d’aborder les qualifications olympiques
et de préparer les JO de Rio qui se
dérouleront en 2016 au Brésil. SNCF
Réseau a donc décidé de poursuivre
son partenariat avec la FFE jusqu’à
cette échéance, afin d’accompagner
la fédération dans cette nouvelle
grande aventure aussi bien sportive
qu’humaine. « Le partenariat a été
initié par Réseau Ferré de France,
l’entreprise publique gestionnaire de
l’infrastructure ferroviaire », rappelle
Christophe Piednoël, le Directeur de
la communication de SNCF Réseau.
Depuis le 1er janvier 2015, SNCF
n°76 - avril 2015
Infra, la Direction de la Circulation
Ferroviaire et Réseau Ferré de France
se sont rassemblés pour former SNCF
Réseau. L’escrime permet notamment
le développement de l’agilité et de
la concentration de ses pratiquants,
quel que soit leur âge. Ce sport, qui
compte plus de 60 000 licenciés dans
l’Hexagone, est fondé sur le respect
des règles et des rapports humains.
La FFE et SNCF Réseau partagent
des valeurs communes, telles que la
performance, l’engagement et l’esprit
d’équipe. « Nous sommes très attachés
à ce partenariat. D’une part, il permet
à notre entreprise d’obtenir de la
visibilité sur les événements que nous
organisons et, d’autre part, il crée des
liens entre nos directions territoriales
et les clubs d’escrime en région ».