Nanterre
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sportmag.fr L e m a g a z i n e m e n s u e l d e s s p o r t s N° 76 - 6,50 € avril 2015 Nanterre MAM JAITEH destination NBA Football :Caen Rugby : Toulouse Basket : Nanterre Volley : Lyon Handball : Tremblay Découverte :Canoë-kayak Mécanique : Julien Da Costa Au féminin : Kristell Massiotta FFSU : Reims Médias : Bruno Salomon BUSINESS : SNCF Réseau Zone Mixte :Yohan Blondel par Pascal Rioche Edito Adieu belles personnes Ils nous ont quittés heureux, joyeux et radieux. Ils étaient partis là-bas, pour nous divertir via le petit écran, pour nous montrer une nouvelle facette de leur personnalité à travers les paysages magnifiques de la Cordillère des Andes. Ils nous avaient marqués par leurs performances sportives et leur sensibilité. Ils nous avaient tous les trois, au moins un jour, rendus fiers d’être Français à travers leurs exploits. Elles étaient deux princesses des eaux, Florence l’aventurière du grand large et la petite Camille, la sirène des bassins. Alexis était le rebelle maudit au parcours miné d’injustices. Ils sont partis mais resteront toujours un exemple de courage. Deux femmes et un homme d’exception volatilisés bien trop tôt de notre monde sportif, mais qui nous laissent une trace indélébile. En janvier, lors du cross national de l’UNSS aux Mureaux, Camille, alors ambassadrice de l’UNSS, m’avait exprimé, autour d’un sandwich, sa volonté de profiter de la vie pour découvrir de nouvelles aventures et de redonner à la jeunesse ce que le sport lui avait apporté. Accompagnée de Muriel Hurtis, elle était venue soutenir le lancement des 24 heures du sport féminin au côté de Christine Kelly. Nous ne vous oublierons jamais. SPORTMAG - @sportmagfr Directeur de la Publication Pascal Rioche - [email protected] Rédacteur : Olivier Navarranne - [email protected] Maquette : Dora David - [email protected] Marie Dorin-Habert 6Publi-rédactionnel Secrétaire de rédaction : Nathalie Hénebé Secrétariat comptabilité : [email protected] 10Sport d’attache Service abonnement : Nathalie Manet - [email protected] Rédaction Y. Blondel, A. Lapointe, S. Lartaud, L. Leenhardt, C. Renard et O. Phil. Webmaster : Olivier Navarranne - [email protected] Photos de couverture : © Icon Sport, Odile Phil, www.juliendacosta.fr Impression : Bialec 95, boulevard d'Austrasie - B.P. 10423 54001 Nancy Cedex http://www.bialec.fr Diffusion : Abonnement et numérique SPORTMAG est une publication de la Société Even’dia - SARL avec associé unique au capital de 8 000 euros Toute reproduction, ou toute adaptation même partielle quels que soient le support et le destinataire est interdite. Une autorisation écrite préalable devra être demandée. Dans le cas contraire toute fraude sera poursuivie Art.19 de la loi du 11 mars 1957. Selon source initiale les textes, dessins, ou cartes, mises en pages et photos de ce document demeurent la propriété de l’éditeur. Prochaine parution le 1 mai 2015 er Samir Benzema Bruno Salomon 24caen Emiliano Sala Du 18 au 24 avril, Limoges accueille les Championnats du monde scolaires de basket. Durant une semaine, soixante équipes venues du monde entier vont s’affronter au cours d’une compétition extrêmement relevée, qui est également un formidable moment d’échanges et de partage. RUGBY 28toulouse Guy Novès BASKET 32Nanterre Mouhammadou Jaiteh 50Découverte VOLLEY Canoë-kayak 36Ligue A 54Sport Universitaire Lyon HANDBALL RCS : 450 263 785 Montpellier Commission paritaire : 00219 K 89740 ISSN : 1960 - 7857 - Dépôt Légal : à parution Prix : 6,50 euros Limoges accueille le monde FOOTBALL Gérant : Pascal Rioche Siège social : SARL EVEN’DIA - Parc Jean Mermoz 199 rue Hélène Boucher - 34170 Castelnau Montpellier Métropole Le Languedoc-Roussillon, roi du kite 14DOSSIER 12Sport médias Photos : Agence Icon Sport Publicité : [email protected] Sommaire 4FOCUS 58Sport Business 38Tremblay 42Sports mécaniques Julien Da Costa 46Au féminin Kristell Massiotta SNCF Réseau 62 Fan Zone Arnaud Bingo SPORTS DIVERS 3 Nations Cup Coupe internationale de Printemps 64Shopping Tous à vélo ! 66 Zone mixte n°76 - avril 2015 Le « pourquoi du comment » d’une candidature olympique française 3 Sport d’attache par Arnaud Lapointe Candidat de télé-réalité, Samir Benzema est aujourd’hui un mannequin émérite. © MARC AUREL Samir Benzema « On ne vit pas d’amour et d’eau fraîche » 10 Dans la famille Benzema, demandez Samir ! Le cousin du footballeur Karim s’est révélé au grand public grâce à plusieurs programmes de télé-réalité. Rencontre avec cet entrepreneur, pour qui le sport est un véritable mode de vie. Dans votre jeunesse, vous êtes passé par une section sport-études... Effectivement, de la 4ème à la 1ère, je me trouvais au Lycée Tézenas du Montcel, à Saint-Étienne. Dans cet établissement, j’ai côtoyé plusieurs futurs footballeurs professionnels de l’ASSE. Le plus connu doit être Bafé Gomis. Yohan Benalouane et Faouzi Ghoulam sont également issus de cet établissement. À l’époque, je faisais de l’athlétisme. Mes distances de prédilection étaient le 800 et le 1 500 mètres sur piste. En parallèle, j’ai pratiqué le kung-fu entre 6 et 18 ans. Depuis tout jeune j’étais fan de Bruce Lee. Cet art-martial, que mon père m’a fait pratiquer, m’a beaucoup appris concernant la maîtrise de l’esprit et des émotions. Ses valeurs me servent encore beaucoup dans la vie de tous les jours. Aujourd’hui, je fais du « sport fitness », du n°76 - avril 2015 CrossFit et de la course à pied. Je suis également un entraînement similaire aux pratiquants de free-fight afin de garder une silhouette svelte. Je fais du sport quasiment tous les jours, c’est vital ! C’est mon échappatoire, je me retrouve seul avec moi-même lorsque j’en pratique. Je peux en faire le matin avant le petit déjeuner, si je dois maigrir par exemple. Le soir, j’opterais plus pour une séance de musculation. Souvent, je me sers du sport pour découvrir des endroits que je ne connais pas. Lorsque je suis en déplacement et que je vais faire mon footing, cela me permet de faire des repérages. Auriez-vous pu devenir sportif professionnel ? Oui. Le problème de l’athlétisme, c’est que c’est un sport qui demande énormément de sacrifices et que la Sports médias par Arnaud Lapointe Avec Pierre Ducrocq (au centre), Bruno Salomon (à droite) forme un duo très apprécié des supporters parisiens. © DR Bruno Salomon « Il faut un gilet pare-balles au PSG » 12 Parmi les journalistes spécialistes du PSG, Bruno Salomon figure en bonne place. Sur les ondes de France Bleu 107.1, cet homme de 38 ans commente tous les matches du club de la capitale au côté de l’ancien joueur Pierre Ducrocq. Entretien. Votre parcours radiophonique est atypique. Comment le résumeriezvous ? Je suis un autodidacte qui ne possède pas de diplôme de journalisme. J’ai commencé comme standardiste à Radio France Isère en 1998. J’ai ensuite suivi le GF 38 (Grenoble) pour la radio, comme pigiste. Après, j’ai intégré France Bleu Picardie avec une place de titulaire et j’ai couvert le National et la Ligue 2. Puis, j’ai arrêté de commenter le sport à France Bleu Périgord pour me consacrer à de l’actualité traditionnelle. Finalement, je suis arrivé dans la capitale en octobre 2007 pour installer le PSG sur France Bleu Île-deFrance. À Paris, la station cherchait un commentateur pour mettre le PSG à l’antenne. Le 5 janvier 2008, j’ai commenté mon premier match : c’était un 32ème de finale de Coupe de France, n°76 - avril 2015 face à Épinal, sur un terrain à la limite du praticable (victoire 0-2 du PSG). Vous n’êtes pas originaire d’Îlede-France. Pourquoi les dirigeants de France Bleu 107.1 se sont-ils intéressés à votre profil ? Ils voulaient quelqu’un qui « monte la baraque » avec des moyens minimes, ce que je savais faire. La personne recherchée ne devait pas avoir de préjugés sur le PSG. Généralement, en France, on aime ou on déteste ce club. Ce qui n’était pas mon cas à l’époque. Pour moi, Paris se résumait essentiellement à Youri Djorkaeff, joueur formé dans ma ville natale de Grenoble, et George Weah, mon footballeur préféré lorsque j’étais enfant. Je n’avais aucun a priori concernant le PSG, et c’est même comme ça que j’ai appris à l’aimer ! Dossier par Olivier Navarranne Limoges accueille le monde Plus d’une trentaine de nations se donnent rendez-vous à Limoges. © J.Presņikovs / FIBA 14 n°76 - avril 2015 Championnats du monde scolaires de basket Du 18 au 24 avril, Limoges accueille les Championnats du monde scolaires de basket. Durant une semaine, soixante équipes venues du monde entier vont s’affronter au cours d’une compétition extrêmement relevée, qui est également un formidable moment d’échanges et de partage. n°76 - avril 2015 15 Football par Lawrence Leenhardt Buteur face à l’OM, Emiliano Sala a rapidement trouvé une place de titulaire à Caen. © Gaston Petrelli / Icon Sport Emiliano Sala Sala a toujours été patient 24 Emilano Sala, le Bordelais prêté à Caen, n’a jamais été un attaquant précoce. Il a franchi les étapes une à une, du CFA à la Ligue 1, en marquant cependant beaucoup de buts. Son – relatif – échec aux Girondins confirme qu’il lui faut du temps. Est-ce pour revenir meilleur ? Il lui a fallu deux matches pour enclencher la machine. Arrivé à Caen sous forme de prêt (sans option d’achat) le 28 janvier, en toute fin de mercato hivernal, Emiliano Sala a observé ses nouveaux partenaires battre Saint-Étienne et Toulouse. Puis Patrice Garande l’a inclus dans son onze titulaire et le Stade Malherbe est devenu le tube de 2015 ! Un but contre le PSG pour un match nul arraché magnifiquement au Parc, un doublé en suivant contre Lens et, en apothéose, un but à Marseille pour le succès de l’année ; l’Argentin de 24 ans a fait couler de l’encre. Si la France entière a alors découvert le grand Emi, cela fait longtemps que les supporters bordelais le connaissent. Et les louanges – même Bielsa y est n°76 - avril 2015 allé de son couplet sur ce « joueur de référence, opportuniste et intuitif, avec une grosse présence physique » - ont appuyé là où ça fait mal. L’entraîneur argentin de l’OM ne connaissait assurément pas son compatriote, que les Girondins ont dégoté dans une modeste école de formation, Proyecto Crecer, qu’ils financent depuis une décennie à Cordoba. S’il l’a découvert, c’est comme tout le monde, sous le maillot caennais. Sala était bien du match contre l’OM, en phase aller, mais il n’est pas entré en jeu… Arrivé à 20 ans, en octobre 2010 aux Girondins, il a été le premier joueur issu de la filiale du club, Proyecto Crecer, à être conservé en Gironde. Mal dégrossi, il a su passer outre ses carences dans le jeu pour imposer sa puissance et sa Rugby par Olivier Navarranne Le natif de Toulouse, épaulé par William Servat (à droite), fête ses quarante ans de présence au club. © Manuel Blondeau / Icon Sport Guy Novès « Le Stade toulousain n’est pas en déclin » 28 Éliminé dès la phase de poules en Coupe d’Europe et pas certain de disputer les phases finales du Top 14, Toulouse s’apprête à vivre une fin de saison tendue. Mais Guy Novès, manager depuis 1993, estime que son club, qui doit faire face à une concurrence de plus en plus forte, n’est pas pour autant sur la pente descendante. Toulouse est à la lutte pour la qualification en phases finales. Qu’est-ce qui vous rend optimiste pour la fin de saison ? Je suis surtout pragmatique, et conscient de tout le chemin qu’il nous reste à faire pour pouvoir atteindre les phases finales pour la 22ème année consécutive. Il faut y croire, c’est la base d’une forme de réussite. Il faut avoir confiance en son travail, en ses joueurs, en son staff et en son club. Je sais que j’ai des joueurs capables de choses merveilleuses, et j’essaye de m’appuyer sur ce qu’ils peuvent faire pour entretenir l’espoir d’y arriver. Pour moi, le constat n’est pas différent des autres années ; c’est le même parcours en termes de difficulté. Comment expliquez-vous cette saison délicate du Stade toulousain ? n°76 - avril 2015 Cette année, nous avons connu énormément de blessures en début de saison, nous avons aussi été sous la contrainte du nombre de matches pour les internationaux... Chaque année, il y a des astreintes supplémentaires. Les semaines de doublons sont également difficiles pour les clubs pourvoyeurs de joueurs internationaux. C’est un véritable problème dans notre championnat à l’heure actuelle. Mais évidemment, je ne peux pas me satisfaire du jeu que nous produisons à l’heure actuelle, et ce quelles que soient les conditions et les absences. Votre expérience en tant que club peut-elle faire la différence face à des formations comme Grenoble, Bordeaux-Bègles ou Oyonnax ? Il y a de la qualité partout, avec des Basket Mouhammadou Jaiteh ne s’en cache pas : il vise le titre avec Nanterre. © Johnny Fidelin / Icon Sport Mouhammadou Jaiteh par Olivier Navarranne 32 Jaiteh, destination NBA ? Brillant avec Nanterre cette saison, Mouhammadou Jaiteh a franchi un nouveau palier. Pour le pivot de 20 ans, une progression fulgurante qui pourrait le mener à fouler les parquets américains la saison prochaine. Un Français de plus sur les parquets de NBA : voilà ce qu’espère ardemment Mouhammadou Jaiteh. À 20 ans à peine, ce surdoué du basket qu’il a commencé très tard, à l’âge de treize ans, se sent prêt à franchir l’Atlantique. Son objectif : participer à la traditionnelle draft NBA, et ainsi rejoindre les rangs d’une formation digne du plus grand championnat de basket au monde. Et si le jeune francilien est conscient que cette année peut être la bonne, c’est aussi parce qu’il a déjà tenté sa chance à deux reprises, et sans succès. « Après ces deux dernières années, j’ai toujours su me remotiver en me disant que renoncer à la draft NBA était aussi l’occasion de faire une meilleure saison ici. Pour moi, il était n°76 - avril 2015 d’abord important d’être bon en Pro A. Il fallait que je franchisse les paliers progressivement. Aujourd’hui ça se passe bien en Pro A ; il est donc normal que j’y croie plus que jamais ». Après avoir manqué la draft en fin de saison dernière, Mouhammadou Jaiteh est donc revenu à Nanterre, un club où il restait sur une première saison mitigée dans l’élite. Mais cette année, le pivot a pris une nouvelle dimension au sein de l’effectif nanterrien. Régulièrement titulaire, il a enchaîné les matches et les performances de haute volée, que ce soit en championnat ou sur la scène européenne, ce qui a valu au pivot une deuxième participation au All Star Game début janvier. « Mam’ » regrette cependant l’élimination précoce en Leaders Cup au mois Volley Adam Simac fait partie des hommes forts d’une équipe de Lyon surprise de Ligue A. par Sylvain Lartaud © Jean Paul Thomas / Icon Sport L’Asul volley veut rester en haut de l’élite française Après avoir sauvé sa place en Ligue A lors de la dernière journée la saison dernière, le club lyonnais occupe le haut du classement et pourrait jouer une Coupe d’Europe. À condition de réunir le budget nécessaire. 36 2500 spectateurs contre Montpellier le 28 février, plus de 4000 face à Paris le 14 mars. Cette saison, l’Asul a bien aimé déserter le petit palais des sports de Gerland pour se produire chez le grand frère de celui-ci. Les Lyonnais ont réussi une belle sensation en se qualifiant pour les play-offs. Dans le public, quelques anciens ont vu resurgir de savoureux souvenirs des années 80 durant lesquelles l’Asul présentait une formation prestigieuse composée de nombreux internationaux : les frères Bouvier, les frères Fabiani ou encore Olivier Rossard. Une équipe qui n’a pourtant jamais décroché le titre de champion de France. Cette ambition, n°76 - avril 2015 Krassimir Todorov l’affiche sans ambages. Ce Franco-Bulgare atteint sa dixième saison à la présidence du club dans lequel il a tout connu. Mais pas la troisième place du classement de Ligue A, à trois journées du terme de la phase régulière. Il annonce que l’objectif, c’est « de se stabiliser en haut de l’élite et d’être sacré champion un jour ». Pourtant, à la question de savoir ce que ça lui faisait de voir son équipe dans cette situation, Todorov venait de répondre du tac au tac, mais dans un grand éclat de rire : « un peu plus de soucis ! On se demande maintenant comment faire pour rester à ce niveau, car le but c’est de ne pas Handball par Olivier Navarranne L’ailier de 27 ans fait partie des cadres de l’équipe de Tremblay. © Andre Ferreira / Icon Sport Arnaud Bingo Bingo pour Tremblay 38 Tremblay-en-France revit. Après trois saisons à lutter pour le maintien, le club francilien a trouvé sa place en milieu de terrain. Un véritablement soulagement pour l’ailier gauche Arnaud Bingo, présent depuis 2007 et très attaché au club. « Disputer une saison sans avoir la boule au ventre à chaque match et la peur de descendre, ça fait plaisir ! ». La voix d’Arnaud Bingo laisse transparaître un certain soulagement à l’heure d’évoquer la saison en cours. Il faut dire qu’après trois saisons difficiles et autant de maintiens obtenus de justesse, Tremblay-en-France a trouvé une position plus confortable cette année, en milieu de classement, loin des premières places, mais aussi de la zone rouge. Cette saison, Tremblay joue en équipe. Et pour Arnaud Bingo, cela change tout. « On connaît le travail exceptionnel réalisé par David Christmann (entraîneur arrivé à Tremblay-en-France l’été dernier, voir encadré, ndlr) à Cesson-Rennes. Avec un budget limité, il était arrivé n°76 - avril 2015 à bâtir une équipe performante avec des joueurs du centre de formation et à obtenir de bons résultats. Cette année, il nous a apporté son savoirfaire, nous commençons à jouer en équipe et à avoir cette culture de la gagne essentielle à ce niveau-là. Nous n’avons pas de pseudo-star dans l’équipe, c’est vraiment tous pour un chez nous », assure l’ailier gauche qui sait mieux que personne que tout peut aller très vite dans le handball. « On sait d’où on vient et ce que nous avons vécu ces dernières saisons. Nous savons très bien que nous ne sommes pas devenus la meilleure équipe du championnat en quelques mois. Nous essayons simplement de gagner les matches qui peuvent l’être, ce qui nous permet de ramener de plus en plus de Sports mécaniques par Olivier Navarranne Julien Da Costa a rejoint le Team Honda Racing l’année dernière. © Pascal BLEJEAN / Esprit Racing - ACO Julien Da Costa Julien Da Costa a Le Mans dans la peau 42 Les 18 et 19 avril, les 24 Heures Motos ouvrent le Championnat du monde d’endurance sur le circuit Bugatti du Mans. Une épreuve mythique pour l’ensemble des pilotes, dont Julien Da Costa, triple vainqueur qui vise un quatrième succès. « On vise clairement le titre ». Julien Da Costa n’y va pas par quatre chemins au moment d’évoquer ses ambitions à l’aube de la nouvelle saison. L’Héraultais a en effet la rage de vaincre, après une saison dernière contrastée au sein du Championnat du monde d’endurance. « D’entrée de saison, en 2014, la moto s’était avérée très performante. Cela s’était confirmé au Bol d’Or où nous avions obtenu la pôle position. Nous étions très satisfaits et très surpris par la machine. Nous avons seulement été trahis par des ennuis mécaniques ». Des problèmes et des abandons à répétition qui n’ont pas pour autant dissuadé le pilote de poursuivre l’aventure avec Honda, dans un projet qu’il avait rejoint en début de saison dernière. n°76 - avril 2015 « Comme chez Kawasaki, je veux arriver à gagner chez Honda. Nous avons les bases, nous avons installé une stratégie d’équipe et je me plais beaucoup à travailler avec l’équipe technique de chez Honda. L’an dernier, la fiabilité n’a pas été au rendez-vous, mais le team a travaillé d’arrache-pied pour régler ce problème. Cette année, nous allons ainsi pouvoir profiter de nombreuses améliorations sur la moto, et nous sommes donc vraiment confiants pour jouer les premiers rôles tout au long de la saison », assure le pilote, dont les deux coéquipiers n’ont pas changé : Freddy Foray et Sébastien Gimbert. Avec eux, Julien Da Costa devra faire preuve d’une importante régularité pour espérer soulever le précieux trophée au terme des six Découverte par Olivier Navarranne L’activité séduit cinq millions de personnes chaque année en France. © DR Embarquez pour le canoë Kayak de mer, canoë ou kayak de randonnée : des pratiques de loisirs qui séduisent cinq millions de personnes au moins une fois dans l’année. Focus sur le développement de ces pratiques avec Philippe Graille, DTN de la Fédération française de canoë-kayak. 50 « Plus de cinq millions de personnes montent au moins une fois par an dans un canoë ou un kayak ». Directeur technique national de la Fédération française de canoë-kayak (FFCK), Philippe Graille livre un chiffre saisissant. « Ce sont les chiffres de la dernière enquête TNS-Sofres. Environ 600 000 personnes passent dans nos clubs, 350 000 y obtiennent un titre fédéral et 40 000 sont licenciées à la fédération, dont 10 000 pratiquent la compétition. Le ratio est donc largement en faveur de la pratique de loisir », poursuit le DTN. « 70% de l’activité de la fédération est de la randonnée au calme, c’est-à-dire une pratique de loisir. La fédération est bien sûr connue pour ses résultats lors des compétitions. Pour autant, l’essentiel de notre activité se pratique en club et en loisir. C’est une pratique qui se développe dans les clubs. La fédération travaille sur n°76 - avril 2015 ce développement, et principalement pour limiter les freins d’accès à l’eau. Pour arriver à préserver ce terrain de jeu naturel, il faut dépenser beaucoup d’énergie ». Et quel terrain de jeu ! La France dispose de pas moins de 25 000 kilomètres de terres navigables. « Pour le kayak de mer, la Méditerranée se développe de plus en plus, car c’est une mer assez sécurisante. C’est en tout cas la perception que peut en avoir le public par rapport à l’Atlantique ! La Bretagne bénéficie aussi d’un fort développement, que ce soit sur la façade maritime ou à l’intérieur des terres, tout comme La Manche. Après, pour la pratique en randonnée, on en trouve vraiment partout ». Un cadre privilégié qui permet donc de séduire un nombre croissant de curieux. « En France, nous avons la chance d’avoir une réglementation plutôt favorable, ce qui n’est pas nécessairement le cas d’autres pays. Tout cela est le fruit d’un Sport Business SNCF Réseau mise sur les valeurs de performance et d’engagement de l’escrime. par Arnaud Lapointe © Aurelien Meunier / Icon Sport FFE et SNCF Réseau, un partenariat avec des valeurs communes Depuis 2010 et les championnats du monde à Paris, le partenariat entre la fédération française d’escrime et SNCF Réseau est fondé sur des valeurs d’excellence, de découverte commune et de solidarité. 58 En France, l’escrime est le sport ayant rapporté le plus de médailles aux Jeux olympiques (41 médailles d’or, 40 d’argent et 34 de bronze). Ces succès engrangés placent les Tricolores dans des conditions favorables au moment d’aborder les qualifications olympiques et de préparer les JO de Rio qui se dérouleront en 2016 au Brésil. SNCF Réseau a donc décidé de poursuivre son partenariat avec la FFE jusqu’à cette échéance, afin d’accompagner la fédération dans cette nouvelle grande aventure aussi bien sportive qu’humaine. « Le partenariat a été initié par Réseau Ferré de France, l’entreprise publique gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire », rappelle Christophe Piednoël, le Directeur de la communication de SNCF Réseau. Depuis le 1er janvier 2015, SNCF n°76 - avril 2015 Infra, la Direction de la Circulation Ferroviaire et Réseau Ferré de France se sont rassemblés pour former SNCF Réseau. L’escrime permet notamment le développement de l’agilité et de la concentration de ses pratiquants, quel que soit leur âge. Ce sport, qui compte plus de 60 000 licenciés dans l’Hexagone, est fondé sur le respect des règles et des rapports humains. La FFE et SNCF Réseau partagent des valeurs communes, telles que la performance, l’engagement et l’esprit d’équipe. « Nous sommes très attachés à ce partenariat. D’une part, il permet à notre entreprise d’obtenir de la visibilité sur les événements que nous organisons et, d’autre part, il crée des liens entre nos directions territoriales et les clubs d’escrime en région ».