Savon Noir

Transcription

Savon Noir
Spectacle de théâtre-danse, à partir de 5 ans
Cie Eudaimon
SAVON NOIR ?
SOMMAIRE
p. 2
POURQUOI ?
p. 6
QUI ?
p. 9
1. La Compagnie EUDAIMON - Théâtre-Danse-Musique
2. L’équipe artistique
Mise en scène, écriture & interprétation : Heidi Ostrowski │ Assistanat mise en scène & écriture : Lydie Pire │
Interprétation & écriture : Naïma Ostrowski │ Interprétation : Dominique Pattuelli │ Interprétation : Genoveva Santiago │ Création musicale et sonore:
Frédéric Lepaffe │ Costumes : Daniele Bossi │Création lumière : Mike Bridoux │ Maquillage & accessoires : Marielle Ostrowski
3. Démarche envers le jeune public
4. Quelques échos du spectacle « Le Rêve d’un Homme ridicule »…
p. 9
p. 10
L’HISTOIRE DE SAVON NOIR
p. 18
COMMENT ?
p. 28
Introduction
1. Mise en scène │ 2. Maquillage │ 3. Costumes
p. 14
p. 16
│ 4. Lumière │ 5. Création sonore
OÙ, QUAND & AVEC QUI ?
p. 38
1. Confirmations de création et diffusion │ 2. Perspectives de diffusion│ 3. Autres démarches de création et de diffusion
ATELIERS PEDAGOGIQUES
p. 41
1. Ateliers artistiques
Ateliers de Théâtre-Danse│ Ateliers de création de costumes et d’objets avec des matériaux de récupération
2. Ateliers complémentaires
Transformation du langage : la Communication non violente │ Transformation du regard social : « Déchets humains » ,
l’intégration sociale│Transformation de l’espace public : le développement durable, la Propreté Publique et l’Environnement
3. Tableau thématique pour les ateliers pédagogiques
FICHE TECHNIQUE
p. 50
FINANCEMENTS
p. 52
MERCI à…
p. 53
SAVON NOIR
Spectacle de théâtre - danse
à partir de 5 ans
Cie EUDAIMON
Théâtre-Danse-Musique
Mise en scène : Heidi OSTROWSKI
Assistanat à la mise en scène : Lydie PIRE
avec en alternance Heidi OSTROWSKI , Naïma OSTROWSKI,
Dominique PATTUELLI & Genoveva SANTIAGO
Ecriture : Heidi OSTROWSKI, Naïma OSTROWSKI & Lydie PIRE
Création sonore & musicale : Frédéric LEPAFFE
Création lumière : Mike BRIDOUX
Costumes : Daniele BOSSI
Maquillage & accessoires : Marielle OSTROWSKI
Visuels : Marie COLLARD & Vincent LEHON
Enregistrements et mixage : Jean-Marc Cabaret
Partenaires de création : C.C.d’Etterbeek
Espace Senghor | Espace Columban-Wavre|
La Roseraie- Uccle
Photo couverture - modèle : Marielle Ostrowski
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1
SAVON NOIR ?
*
Savon noir, c'est l'histoire de Pue & Belle.
Belle, c’est la plus belle du monde.
Elle se tient bien droite sur son torchon blanc pour éviter de salir sa robe d'or.
Pue, c’est la poubelle.
Elle traîne sa carcasse dégoulinante dehors et emporte avec elle la crasse du monde.
Pue est venue communiquer avec sa propriétaire... Rencontre en terrain glissant ! Que veut dire Pue à Belle ?
Ces deux personnages aussi extrêmes vont-ils pouvoir aller l’un vers l’autre? Comment se comprendre et trouver un
langage commun quand on est si différent ? Comment prendre soin du monde ensemble et transformer le plomb en or ?
Quand rencontrer rime avec s’élever… Entre théâtre burlesque, danse & jeux sonores, Savon noir fait s'enclencher un drôle
d’Imachinaire à laver …
*
Savon noir, c’est… Comment dire…
Comment fait-on quand on ne sait pas comment dire ? Comment faire sortir les mots quand ce qu’on vit c’est « énorme » et qu’on a la gorge
serrée ? Comment se faire bien comprendre par l’autre ?
« J’ai pas les mots pour dire »
« C’est pas ce que j’ai voulu dire »
« Je veux dire… »
Concrètement, le spectacle Savon noir part d'un geste quotidien anodin, peu glorieux, mais nécessaire : sortir sa poubelle. Au crépuscule, Belle,
une magnifique personne toujours de bonne humeur, gentille et souriante sort donc son énormissime sac poubelle qui pue vraiment fort et le
rejette loin de chez elle au beau milieu de la rue ... Et là, à cet endroit, la nuit venant, quelque chose d'étrange a lieu : la poubelle prend vie tout à
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coup et se met à se déplacer pour revenir chez Belle et sonner à la porte... La poubelle veut faire face à sa propriétaire. Elle veut communiquer…
Mais qu’y a –t-il dans cette poubelle ? C'est Pue, une curieuse chose née des déchets de Belle, les 5 sens en alerte, un regard neuf sur le monde...
Que veut dire Pue à Belle ?
Savon noir désire éclairer ce qui brouille la communication entre nous dans nos regards,, nos paroles et nos gestes. Dans la rue, le bus, la voiture,
la cour de récré, au bureau, sur le chantier ou à la maison, nous communiquons tous les jours ensemble et nous tentons de nous comprendre. Le
spectacle traite de la relation humaine, de la façon d’aller l’un vers l’autre, parfois maladroitement... Les messes basses, coups en douce, mauvaises
langues, prises de bec, disputes, insultes, grimaces, moqueries scènes de ménage, bagarres ou guerre déclarée sont autant de tentatives d’entrer en
interaction.
Comment parler ensemble de ces choses qui viennent se mettre entre nous et qu’on n’a jamais voulues ? Comment nettoyer et sortir les
poubelles ensemble en se respectant ? Sortir des sales mots... L'idéal serait de pouvoir « faire le tri » en soi avant de les dire… En pratique, on fait ce
qu'on peut...
Comment aller vers nos semblables qui sont si différents sans les blesser ? Et comment aller « à la rencontre de soi– même ». ? Comment
aborder ce qui est peu connu en soi et qu'on a souvent pas envie de connaître : sa noirceur, sa mauvaise humeur, ses failles, blocages ,
résistances, blessures., « faiblesses », « défauts »...
Des fois, il y a des gestes lourds qui arrêtent le mouvement, des regards si sombres qu’ils coupent la respiration, des paroles plombées qui nous
font tomber par terre …
Ensemble, on peut transformer tout ça en souffles légers … Tous alchimistes !
Un autre regard....
Formuler…
Reformuler
Eviter de s’arrêter aux mots
…
…
Le silence est d'or
Respirer…
S'estimer...
S'exprimer.
Essayer encore
S'écouter...
Voir clair...
…
Ecouter...
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Entretenir nos relations
…
Le spectacle Savon Noir a été écrit principalement avec les langages du théâtre gestuel et de la danse pour se rapprocher le plus possible de
l’essentiel de la relation humaine : le langage non verbal ou langage du corps, qui représente plus de 70% de la communication entre êtres
humains (et les « charges émotionnelles » qui y sont associées ), via nos comportements, nos gestes et nos regards, en plus des mots que nous
prononçons. Essentialisé par le langage non verbal, ce spectacle a été rendu le plus possible accessible à tous. Savon Noir pourra être vu par un
public multilingue et multiculturel et donc joué autant en Belgique qu'à l'étranger.
« C’est limpide ! »
« Vas-y, Vide ton sac ! »
« C’est clair comme de l’eau de roche ! »
Savon Noir, c' est donc l'envie de transformer le lourd en léger. C’est l’envie de comprendre et l’envie d’être compris. Parce que quand nous nous
comprenons, des liens invisibles puissants se créent. Et grâce à ça, nous pouvons construire des projets à long terme en prenant soin du monde et
de l’environnement.
De soi à l’autre … De l’intérieur à l’extérieur… De l’invisible au visible… De nous au monde… Le titre « Savon noir » unit d’ailleurs cette thématique
double puisque ce produit 100% naturel sert autant à nettoyer le corps humain, que les murs et le sol de notre environnement.
Un monde de déchets ? Un monde imparfait ? 1
Savon noir, c’est Le monde est à nous !
1
Par rapport au monde-poubelle, voir à ce propos le court métrage brésilien de 12 minutes « L'île aux fleurs » à montrer aux enfants. Datant de 1989, Ilha das Flores raconte le
temps durant lequel nous suivons le parcours d'une tomate, depuis sa production dans la plantation de M. Suzuki, jusqu'à son point d'arrivée à la décharge publique de l'île aux
Fleurs. Humoristique, poétique et sans concession,
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« Il y a des millions d'années, les êtres humains vivaient comme des animaux.
Puis quelque chose s'est passé qui a déclenché la puissance de notre imagination.
Nous avons appris à parler … » 1
Voix de Stephen Hawking, physicien britannique in « Keep Talking » - Pink Floyd
1- « For millions of years mankind lived just like the animals. Then something happened which unleashed the power of our imagination. We learned to talk …»
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POURQUOI ?
Il est parfois difficile d’élever un enfant et de le laisser grandir dans un monde où « être quelqu’un », c’est , pour certains, être une star de la téléréalité, avoir 10000 amis sur facebook ou avoir le gadget multimédia dernier cri.
Il est parfois difficile d'être un enfant et de grandir pour devenir soi ...
« On est sur la même longueur d'onde ... »
Et d'abord, comment fait-on pour s’élever ? Comment se mettre debout pour avancer dans la vie ? Comment aller de la terre au ciel, de Pue à
Belle, pour bondir comme un enfant, tomber et se relever, rebondir et garder sa joie de vivre sur notre chemin ?
Dans l’absolu, nos vrais rêves d'enfants sont autre chose que polluer le monde ou blesser nos semblables ; et la plupart d'entre nous désirent si
possible développer des relations durables avec les autres.
En pratique, on se met en mouvement dans le monde comme on peut ! Chercher…Découvrir… Evoluer… Être libre ! Oui mais comment prendre
sa place dans le monde sans faire de dégâts, tout en étant et en restant en liens avec les autres ? Ou lala…
« Lorsque l'on rit, cela fait moins de saletés à nettoyer.»
Kurt Vonnegut
Aujourd’hui, nous vivons dans une société hyper médiatisée où les moyens de communication se sont démultipliés. Nous sommes stimulés sans
cesse et tout va de plus en plus vite. Avec le web, grande toile du monde, des liens se tissent encore et encore, entre nous et avec notre
environnement de façon proche et éloignée.
Et puis, les liens humains qui se créent et s’entretiennent virtuellement le font parfois au détriment des liens physiques : il peut être apparemment
plus « sécurisant » de parler par l’intermédiaire des touches d’un clavier que d’être face à quelqu’un et de risquer de « mal » entrer en interaction.
Nous avons besoin de dépasser les peurs de la rencontre humaine physique, du fait d’être en présence de l’autre, un être vivant qui ressent, parle,
agit et réagit et qui a le pouvoir de nous déstabiliser. Un être humain comme nous. Un être qui semble pourtant parfois si différent.
Alors comment fait-on pour gérer tous ces liens et les renforcer ? Comment faire le tri ? Comment démêler les nœuds à l’intérieur de nous pour y
voir clair et mieux respirer ? Comment faire de la place aux liens bénéfiques et aux nouveaux liens à tisser ensemble ?
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« All we need to do is make sure we keep talking »
« Tout ce que nous avons à faire est d’être sûr que nous continuons de parler »
Voix de Stephen Hawking,, in « Keep Talking » - Pink Floyd
Parler pourquoi ?
Peut-être pour mieux balancer entre se faire happer par l’extérieur et se figer dans des comportements de défense.
Ou pour trouver le juste milieu entre s’abandonner aux autres les mains molles et diriger de main de fer.
Ou encore pour établir l’équilibre entre « Pousse-toi de là que je m’y mette ! » et « Excusez-moi de vous demander pardon… »
Avec Savon Noir , nous désirons tout d’abord partager un spectacle de théâtre-danse et des outils artistiques avec les enfants, les adolescents et les
adultes dans un espace commun ouvert pour se rencontrer, parler ensemble, transformer le plomb en or et échanger nos richesses.
En parallèle, nous sommes en train de rencontrer d’autres partenaires potentiels dans les domaines connexes par rapport aux thématiques du
spectacle, pour leur proposer de nous rejoindre , afin de créer une dynamique autour de lui . EN effet, le projet Savon noir est né de l’envie de
créer des liens à travers l’Art, l’Education, le Social et l’Environnement dans une vision globale et durable.
En partant du visionnement du spectacle « Savon Noir », la Compagnie Eudaimon proposera donc différents ateliers pédagogiques aux enfants,
adolescents et enseignants. Le but en est d’éclairer le spectacle selon plusieurs points de vue complémentaires, pour développer ensemble une
réflexion sur le bien commun à long terme : « agir local, penser global ».
Cette réflexion commune pourrait permettre concrètement de développer sa propre créativité, transformer son langage, transformer son regard
social et transformer son environnement.
En quelques mots voici les ateliers pédagogiques telles qu’ils pourraient être développés (voir page 41 ) :
Ateliers artistiques : développer sa créativité et son empathie
- Ateliers de Théâtre– Danse : Comment créer avec l’autre à partir de soi ?
- Ateliers de création de costumes et d’objets avec des matériaux de récupération
- Ateliers musicaux : construire des instruments avec des matériaux de récupération & réveiller la musique et nos mêmes longueurs d'onde en
chacun de nous.
Ateliers complémentaires avec d’autres éclairages
- Transformation du langage : la communication non violente (CNV)
- Transformation du regard social : « Déchets humains » : l’intégration sociale (Extrême pauvreté, Sans Abris, « Clochards », « Monsieur et Madame
Poubelles », « Déchets de l’humanité », …)
-Transformation de l’Espace public : le développement durable, la propreté publique et l’environnement
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« Les contraires s’attirent… »
Maxime populaire
« Qui se ressemblent s’assemblent ! »
Maxime populaire
« Mes origines ont influencé la création du projet Savon noir. Je viens en effet de la région de Mons-Borinage, fortement touchée par le chômage.
Une partie de la population de cette région souffre de la honte de soi et de l’apitoiement qui sont présents souvent de façon sourde et inconsciente.
On a honte de « ce qu’on est », on a peur de découvrir le monde et sa beauté, et surtout, de se découvrir au monde. Alors, on reste chez soi en
sécurité devant la télé et on sort un peu pour faire les courses au cora. Dans la partie visible de l’iceberg, la population véhicule en son sein par le
langage des expressions telles que fââtes (= mou, fainéant en patois), « basse classe », « saletés », « pourritures », « lavettes », « déchets de
l’humanité », etc. Les générations de chômeurs se succédant les unes aux autres, ils restent baignés dans cette ambiance pesante et pensent qu’ils
ont peu de perspectives d’avenir. La communication, autant entre les adultes, que chez les enfants à l’école, en ressort parfois très violente,
insultante et peu gratifiante. De plus, quand on ne trouve pas les mots, la seule façon de s’exprimer pour se soulager et rester vivant est encore d’en
venir aux mains, cette violence s’autoalimentant en un cycle qui semble sans fin, qui entraîne vers le fond, fragilise les liens et esseule encore et
encore la personne victime d’elle-même. Le personnage de Pue qui naît d’une poubelle et se traîne par terre sans savoir comment parler avec Belle
s’est nourri de ce cliché. »
Heidi Ostrowski
« Cœur de pierre ! »
« J'ai les idées noires...»
« Elle a une idée lumineuse ! »
« Il a un cœur d’or… »
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QUI ?
1, La Cie EUDAIMON
Théâtre-Danse-Musique
La Compagnie Eudaïmon2 s’est créée à Mons en 2002, sous l’impulsion de Heidi Ostrowski.
Eudaïmon rassemble des artistes qui s’expriment via plusieurs arts : le théâtre, la danse, la musique, le conte, l’écriture, la création sonore live, la
vidéo, les arts numériques, les arts de la rue, les arts graphiques et les arts martiaux. Ils ont été formés dans ces disciplines à Bruxelles, à Mons et à
Paris, entre autres parmi les écoles suivantes : INSAS, ULB, Université Paris VIII (programme Erasmus), Cours Florent (Paris), Actor’s Studio Jack
Waltzer (Paris), Ecole Alice Donna (Paris), Centre des Ecritures Contemporaines et Numériques (CECN), Technocité Images & Son numériques,
Direction générale des affaires culturelles du Hainaut et à Artez Hogeschool voor de kunsten (Pays-Bas) .
Le but de la Compagnie est de décloisonner les domaines, faire des liens entre les générations, les cultures et les « couches sociales », mettre en
pratique la théorie et partager des outils artistiques et de réflexion que chacun puisse se réapproprier dans sa vie quotidienne, enfants, adolescents
et adultes.
Depuis 2002, la Compagnie Eudaïmon crée des spectacles de théâtre-danse avec des enfants de 5 à 12 ans lors d’ateliers de théâtre durant les
vacances scolaires. La compagnie crée également des spectacles tout public en salle et en théâtre de rue.
« Je vais lui passer un savon ! »
Expression populaire
« Lave ton cœur comme on lave un vêtement. »
Proverbe arabe
2
Eudaïmon (en grec) : Eu=Bien, Bon & Daîmon=Génie protecteur d’une communauté. Par ext. =« Né sous une bonne étoile »
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2, L'équipe artistique
Mise en scène: Heidi Ostrowski │Assistanat à la mise en scène : Lydie Pire │ Ecriture : H. Ostrowski, Naïma Ostrowski & L. Pire│
Avec en alternance : H. Ostrowski, N. Ostrowski, Dominique Pattuelli & Genoveva Santiago │ Création musicale & sonore :
Frédéric Lepaffe │ Costumes : Daniele Bossi │ Créateur lumière : Mike Bridoux │ Maquillage et accessoires : Marielle Ostrowski
Mise en scène, écriture & interprétation - Heidi Ostrowski
Heidi Ostrowski est metteur en scène et comédienne. A la base, elle est licenciée en journalisme et en écriture de scénario (cinéma) en 1999 et en
2000 à l’ULB (Université Libre de Bruxelles), et part ensuite à Paris pour un master en Arts du Spectacle vivant européen en 2001. Elle y assiste
Claude Buchvald pour la mise en scène de Tête d’Or de Paul Claudel et rencontre par ce biais l’auteur et metteur en scène Valère Novarina, dont la
démarche influence profondément son travail du texte lié au souffle ample et au corps libre de l’acteur. En 2002, elle crée sa compagnie de théâtredanse en Belgique : la Compagnie Eudaimon. Depuis, elle crée en son sein des spectacles en théâtre adulte et dans les arts de la rue. Elle organise
aussi des ateliers-spectacles de théâtre-danse pour enfants. Revenue à Paris en 2003, elle est l’assistante de Serge Poncelet - ancien comédien du
Théâtre du Soleil d’A. Mnouchkine - dans la mise en scène de Crime et Châtiment, une adaptation burlesque et tragi-comique du roman de
Dostoïevski ( Paris 2003- Avignon 2004). A Paris, elle se forme également au jeu d’acteur à l’Actors studio avec Jack Waltzer ( New York) et elle se
familiarise avec les technologies numériques des arts de la scène en Belgique (Centre des Ecritures Contemporaines et Numériques (CECN) et
Technocité- Image et Son numériques - ISN à Mons). En 2006, elle réalise avec Ludovic Romain, un environnement sonore et visuel pour
l’exposition de peinture de Martine Dessy, et en 2007, participe à la création vidéo de Khoom, spectacle de théâtre-danse de la Compagnie
Mossoux-Bonté. En parallèle, elle continue à se former en danse (classique, contemporaine, Jazz, danses latino-américaines, africaines et orientales),
elle pratique le Karaté Shotokaï et le chant (classique et chanson française), ce qui va influencer grandement son travail de mise en scène. C’est en
2008 qu’elle met en scène Le Rêve d’un Homme ridicule de Dostoïevski, un spectacle onirique sans décor, créé par l’expression corporelle, le son
traité en direct et la lumière, création qui tourne jusqu’en 2010. En 2011, elle contacte Stefan Liberski , artiste autodidacte multi-talentueux, autant
en cinéma qu’en littérature, Elle va l’assister dans un stage de direction d’acteurs sur l’univers de l’auteur et réalisateur français Bertrand Blier. Elle y
découvre l’excellente pièce de l’auteur «Désolée pour la Moquette » qu’elle désire mettre en scène depuis 2012 (projet toujours en cours) , ce qui
lui permet de rencontrer l’auteur Bertrand Blier à Paris, dont l’écriture influence grandement son univers. En 2012, elle est coordinatrice artistique,
en compagnie de Lydie Pire, d’une équipe de 80 personnes pour la Zinneke Parade 2012, parade biennale de Bruxelles, grand projet social et
artistique développé dans tous les quartiers de la ville. Elle dispense également des ateliers sur la voix, le corps et la présence scénique à des
adolescents demandeurs d’asile, ainsi qu’à des comédiens et des orateurs. Enfin, elle continue actuellement à se former en jeu burlesque et
commedia dell' Arte (Flavio Mangolini- Italie), en arts du cirque ( Fil à Cirqu-conflex Bxl), en arts martiaux (Karaté -Guy Delhaye et Aiki & Ken Masato Matsuura) et en chant , avec Ismini Giannakis. Elle chante dans le choeur de femmes Art&Melody dirigé par Ismini Giannakis et dans le
choeur féminin Ottavina dirigé par Tatiana Donets.
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Assistanat à la mise en scène & écriture - Lydie Pire
Après avoir terminé des humanités artistiques (Danse) à Louvain-la-Neuve, Lydie Pire décide de continuer sa formation de danseuse aux Pays-Bas
(Arnhem). Elle est diplômée en chorégraphie à la Artez Hogeschool voor de kunsten en 2007. Durant ses études, elle a eu l’occasion de présenter
son travail dans différents lieux aux Pays-Bas, mais aussi en Allemagne et en Espagne. De retour en Belgique, elle continue son activité de danseusechorégraphe et participe à divers évènements tels que des parcours d’artistes ou des festivals. Parallèlement à son travail de création, l’envie de
transmettre sa passion pour le mouvement se fait de plus en plus grande. Elle commence par donner des ateliers de danse/ mouvement dans le
cadre de la Zinneke Parade (projet multiculturel et social fédérateur de tous les quartiers de Bruxelles) en 2008. Elle renouvelle l’expérience en 2010
et 2012, édition pour laquelle elle assume, en compagnie de Heidi Ostrowski, la coordination artistique d’une équipe de 80 personnes dans un
projet de création collective. A côté de cela, elle enseigne la danse contemporaine dans différentes écoles à Bruxelles (Accordanse), dans le Brabant
Wallon, notamment aux Humanités Danse de Louvain-la-Neuve (Académie de Court-St-Etienne). En 2010, elle suit une formation en régie générale
à l’EFMPE (Bruxelles) qui lui permet d’assurer plusieurs créations lumières pour divers spectacles de danse. En 2011, elle rejoint le collectif Osa Mayor
et participe avec eux à plusieurs spectacles présentés entre autres dans le cadre des Nuits Blanches, de la Museum Night Fever ou encore du DFestival (Théâtre Marni). Avec l’envie de se confronter à des publics toujours différents, elle a l’occasion de travailler avec des jeunes à l’Athénée
Victor Horta (Bruxelles) au sein d’un atelier qui rassemble la danse et le théâtre ; de même qu’avec des enfants lors d’ateliers alliant la danse et les
arts plastiques au Musée Rops (Namur). Au fur et à mesure de son parcours qui allie le travail de création et la transmission, son intérêt pour les
projets transdisciplinaires devient évident. Soucieuse de poursuivre sa formation de danseuse et d’approfondir ses connaissances du corps, elle
entame en 2013 un travail en Technique Alexander et suit également des stages de Body Mind Centering et autres techniques d’anatomie par le
mouvement avec l’envie de développer une approche plus thérapeutique dans son travail. Depuis, elle partage son temps entre la création,
l’enseignement et la suite de sa formation avec comme objectif de rassembler, partager et éveiller…
Interprétation & écriture– Naïma Ostrowski
Naïma Ostrowski est issue d’une famille de quatre filles, se destinant toutes à un métier artistique. Depuis sa plus tendre enfance, elle se tient sur les
planches où elle fait feu de tout bois. Le théâtre, la danse et la musique sont au menu de son quotidien. Sortie en 2003 de l’Institut National
Supérieur des Arts du Spectacle.(I.N.S.A.S.) , elle a été formée par Martine Wijkaert, Michel Dezoteux, Lorent Wanson, Anne Marie Loop, Dominique
Grojean, Annette Sachs, Estelle Marion, Armel Roussel et bien d’autres. Elle continue à suivre des stages notamment avec Thierry de Perreti, André
Markovitch, Pico Berkovitch, Olivier Massart et récemment avec Isabella Soupart. Bien consciente du fait que la pluridisciplinarité permet de pousser
plus loin son travail de comédienne, elle poursuit sa formation d’escrime de scène auprès du Maître d'arme Jacques Cappelle. Elle deviendra vite
chorégraphe de combats. (Pour la compagnie de la sonnette, le Théâtre de nulle part…) Pour le théâtre, son premier amour, elle relève le défi d’un
seul en scène dans une pièce de Dostoïevski, «Le Rêve d’un homme ridicule », traduit par André Markovitch, dans une mise en scène osée et
pertinente de Heïdi Ostrowski. Lors de ces 8 dernières années, elle tiendra le rôle de la reine d’Espagne dans Ruy Blas de V. Hugo, elle sera Hélèna
dans Le songe d’une nuit d’été, incarnera Wendy dans Peter Pan, mis en scène par Philippe Vincent, elle travaille avec Layla Nabulsi, Michel
Kacenelenbogen, la cie des Mutants, la cie Eudaïmon. Elle travaillera à Paris , avec Gilles Martin mettant en scène un texte de Jean-Gabriel
Nordman, « Murs » puis dans « Future/No future » (prix tournesol Avignon 2011) puis au Luxembourg « les Errances d'Ulysse » m. En sc. De Charles
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Muller, « Un Garçon Impossible », m.en sc. Jules Werner & Myriam Muller. Actuellement elle est en train de co-fonder la Cie des Bretteurs à Gages,
comédiens alliant l'art du jeu d'acteur à celui du combat de scène. Enfin, en 2005, elle découvre l'improvisation et rejoint la ligue d’improvisation
professionnelle belge (LIB) où elle joutera pendant 6 ans. Entre 2007 et 2013, elle représentera la Belgique à diverses occasions en France et au
Luxembourg et jouera différents spectacles d'improvisation « Tu ne 3 petits points », « ce soir on improvise », etc... Elle fait partie de l'équipe de
« Appel au Public » depuis la création du spectacle en 2010. En 2012, elle sera co-fondatrice de la Ligue d'Improvisation Professionnelle WallonieBruxelles (LIP). Naïma y fait vibrer toutes les cordes de son arc, tendu vers une sensibilité, tant exacerbée que contrôlée…
Interprétation – Dominique Pattuelli
Dominique Pattuelli est née à Parthenay, en France, le 13 décembre 1975, d’une mère française et d’un père italien. Après une maîtrise d’Etude
théâtrales à Lyon elle vient s’installer à Bruxelles pour fréquenter l’INSAS en 1998, elle en sort en 2001. Depuis elle travaille en France avec Pierre
Hoden et Katell Borvon et en Belgique notamment avec Martine Wijckeart, Herber Rolland, Isabelle Pousseur, Michaël Delaunoy, Gildas Bourdet et
Christian Leblicq. En Italie, suite à l’Ecole des maîtres, où elle rencontre entre autres Alessandro Genovesi, elle travaille à plusieurs reprises avec
Antonio Latella (metteur en scène de la formation) et avec L’Egumteatro au Festival de Naples. Plus récemment elle a joué dans Les Trois Sœurs
d’Anton Tchekhov mis en scène par Michel Dezoteux au Théâtre Varia et dans Une Antigone mise en scène par Christian Leblicq. Elle a mis en
scène plusieurs spectacles dont Gestion Stratégique du ridicule, Une frite dans le Sucre d’Alan Bennett et plus récemment Happy Family d’Alessandro
Genovesi créé au Théâtre Jardin Passion à Namur en 2010 et repris au festival de Spa, au Théâtre Varia et dans plusieurs centre culturels belges
durant la saison 2011-2012. Elle se consacre au jeu, à la mise en scène, à la traduction et l’adaptation de textes et veut continuer à toucher un peu à
tout et si possible en voyageant. Comme la diversité est une chose qui lui plaît, elle travaille aussi occasionnellement au Théâtre Varia en tant
qu’attachée aux relations publiques et donne des cours d’improvisation théâtrale. Dernièrement elle à joué dans Donc on mettra nos masques
spectacle co-écrit et co-réalisé avec Marcha Van Boven. Elle participe, par ailleurs, à différents spectacles d’improvisation théâtrale avec la
compagnie Tadam et dans Appel au Public.
Interprétation– Genoveva Santiago
Genoveva Santiago a étudié le théâtre à l’École Royale supérieure d’Art Dramatique de Madrid où elle a terminé sa Licence (BA) en Interprétation
Théâtrale en 2011. Elle a travaillé avec des maîtres comme Thomas Leabhart (mime corporel dramatique) et Lilo Baur (Théâtre de la Complicité). A
Londres, elle a étudié au Rose Bruford College of Speech and Drama, où elle a obtenu sa licence en théâtre Européen (2008) et à l’Ange Fou
International School of Corporeal Mime, où elle a obtenu une licence en Mime Corporel Dramatique (technique Decroux) en 2009 . Son expérience
professionnelle inclut diverses représentations avec la compagnie Bemfica Sentado en France et au Royaume Uni, finalistes du concours des
nouveaux talents du Old Vic Theatre de Londres. Elle a aussi joué au Piccolo Teatro di Milano, et au Festival MFST Itself de Varsovie. En 2012 elle a
été engagée par le Centre Dramatique National espagnol, et elle a présenté une pièce de J.L. Alonso de Santos dirigée par Hernán Gené au Teatro
Español de Madrid. En 2009, elle fonde sa compagnie, Amanece Teatro, où elle travaille comme auteure et comédienne. Sa dernière pièce, une
adaptation de la nouvelle de Cervantes « Le colloque des chiens » pour enfants, est actuellement en tournée en Espagne. Parfaite trilingue
( Espagnol, Français, Anglais), elle s'est installée depuis peu en Belgique où elle a décidé d' y développer son travail artistique.
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Création musicale & sonore – Frédéric Lepaffe
Frédéric Lepaffe est guitariste, percussionniste, chanteur, compositeur et interprète. Autodidacte, il fait ses premiers pas dans la chanson à texte
comme guitariste chanteur avec l'Arche Essentielle où il met en musique les poésies de son père. Il se produira avec ce groupe au Jazz Marathon
de Bruxelles en 2008. Au fil de son évolution musicale, il développera un intérêt croissant pour le rythme et les percussions, acoustiques et
électroniques. Il fonde ainsi le duo Electro Chocolat avec lequel il explore la transformation de l'acoustique par des moyens électroniques. Il se
produit une seconde fois au Jazz Marathon en 2011 avec le groupe Frhaka Loop, au sein duquel il est aux commandes d'une loop station et
enregistre en live des boucles musicales. Il se définit lui-même comme un multi-chipoteur et aime se servir de petits instruments divers pour
enrichir ses compositions d'une texture et d'une personnalité propre. Influencé par le jazz fusion et le jazz moderne, notamment en mesures
composées, il s'inspire aussi de la musique du monde pour construire à travers ses créations un folklore personnel, alimenté par les possibilités
qu'offre la musique électronique en matière de création de son. Il aime ainsi allier la richesse du timbre de l'acoustique l'univers sonore
électronique infiniment explorable. Composant par intuition, il est à la recherche d'une musique à la fois cohérente et polymorphe, qui vienne
stimuler la sensibilité de chacun tout en mettant en question les repères formels de la musique. Il affectionne également le travail musical de la
langue française et compose plusieurs textes destinés au slam. Son travail de musicien passe donc essentiellement par la recherche et
l'expérimentation, d'une part à travers des séquenceurs MIDI, des pads électroniques, et par la transformation du son acoustique, d'autre part par la
construction d'instruments à partir de matériaux de récupération. Par ailleurs, il anime des ateliers musicaux pour les enfants aux Jeunesses
Musicales de Bruxelles, ce qui lui permet de mettre en œuvre sa conception intuitive de la musique comme présence latente en chacun de nous,
qu'il s'agit de réveiller et de travailler depuis sa sensibilité propre.
Costumes – Daniele Bossi - www.danielebossi.com
Daniele Bossi se présente comme un Ecofashion designer d’origine italienne. Formé à la Haute couture, il obtient son diplôme de "Fashion
Designer" à l’ Institut Supérieur d'Art et de Mode "Ilda Bianciotto" à Turin (Italie), et à l'Académie Internationale de la Haute Couture et de l'Art du
Costume "Koefia" en 1997 à Rome (Italie). Il a tout d’abord collaboré en free-lance avec les Maisons de Haute Couture : Thierry Mugler et Paco
Rabanne à Paris de 1998 à 1999, ainsi que R. Capucci et Haim Ricci à Rome de 1999 à 2000. Très vite, Daniele Bossi développe une démarche
toute particulière avec sa philosophie de travail « Haute ordure, haute couture / le détournement de la matière. ». Il crée ses œuvres dans un esprit
de recyclage et de récupération totale. Il oriente sa création vers des robes-sculptures en matériaux de récupération (bouteilles en PET, capsules,
canettes, gobelets, flacons ...). Il a notamment exposé ses créations à l’Espace Wallonie- de Charleroi. En outre, il développe de la scénographie
publicitaire : création sur mesure et mise en scène "promotionnelle" d'une marque (Il a créé la fée Redbull pour la publicité de la boisson,
uniquement à partir de canette redbull,) , d'une entreprise (I.C.D.I., Maison de l'Economie Sociale), d'un évènement ( Salon Bois&Habitat, Salon Best).
Il conçoit une " robe-témoin", un défilé ou un aménagement d'intérieur personnalisé. Il a participé à de nombreuses manifestations, telles que le
Carnaval de Venise - Premier Prix – 1996, la Biennale des Jeunes Créateurs de l'Europe et de la Méditerranée à Turin (Italie) en 1997, le concours
national "5 Chefs d'oeuvre pour l'Economie Sociale" au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 2004, l’ expo à la Galerie du Beffroi de Namur en
2006, l’ expo à la Providence Art Industry à Charleroi en 2007. Il a entre autres travaillé pour le Happening d'inauguration du Pôle Environnement
de Charleroi en 2004, avec l’Intercommunale I.C.D.I. / Fost Plus , et pour le Happening d'ouverture de la Journée Mondiale de l'Environnement
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Bruxelles en 2005 , en collaboration avec l’IBGE-BIM / Cabinet d'Evelyne Huytebroeck. Actuellement il travaille sur la conception et la
commercialisation d'une ligne d'accessoires de mode et de luminaires, inspirés de sa collection "Haute Ordure, Autre Couture".
Création lumière – Mike Bridoux
Michaël Bridoux est le créateur lumière de la Compagnie Eudaïmon depuis 2006, pour laquelle il a fait plusieurs créations lumières ( « Le Rêve d’un
Homme ridicule », spectacle de théâtre en rue, …). Tel un scénographe, il utilise la lumière pour sculpter l’espace et mettre en valeur la présence
des personnages, tantôt inondés de lumière, tantôt finement éclairés dans l’obscurité. Mike Bridoux s’était d’abord dirigé vers les Arts Graphiques. Il
est aujourd’hui créateur lumière et régisseur au Centre Culturel Le Manège.Mons-Maubeuge depuis 2004 et régisseur général du CECN (Centre
d’Ecritures Contemporaines et Numériques). Il a notamment assuré la création lumière de « Projet Palestine » de B. Bua, de « Bergen Station », de «
l’Hommage à Dalida » de F. Dussenne, de « Agamemnon ». Au niveau musical, il s’est occupé de la régie de divers concerts (Romane Serda, Daniel
Darc, Saint-André, …). Actuellement, il est créateur lumière des groupes pop rock Starving, Blutch, Driving Dead Girl, Milk, Larko et Goons Quad.
Maquillage & accessoires – Marielle Ostrowski
Marielle Ostrowski est une artiste pluridisciplinaire, (Théâtre, musique et danse). Elle commence à se former en arts de la scène dès son
adolescence (Humanités en Arts de la parole à Mons). Elle part ensuite à Paris pour parfaire sa formation en tant que comédienne au Cours
Florent et à l’ Actor's Studio (Jack Waltzer - New York). A Paris, elle se forme aussi au Studio Alice Donna, aux professions de la musique telles que
les métiers d’auteur, compositeur et interprète. Son parcours en arts de la scène l’a également menée vers différentes approches et formations
concernant le maquillage de scène. Nous avons aussi l'occasion d'entendre régulièrement sa voix dans divers films, séries, dessins animés, etc.,
puisqu'elle s'adonne à la post synchronisation audio-visuelle en tant que comédienne ; elle est également directrice artistique dans ce domaine.
« Un cœur pur ? »
« L'art lave notre âme de la poussière du quotidien. » - Pablo Picasso
« Il a le cœur noir… »
3. Démarche envers le jeune public
Depuis 2002, l’équipe de la Compagnie Eudaïmon développe une démarche artistique en compagnie des enfants et des adolescents. Elle a
organisé entre autres plusieurs stages de théâtre pour enfants de 5 à 13 ans et créé des spectacles avec eux.
A partir de 2010, la compagnie a travaillé en collaboration avec le théâtre Marni à Ixelles dans un projet d’atelier « corps et voix » avec des jeunes
hommes primo-arrivants de 13 à 17 ans, pour la plupart orphelins et ne parlant pas le français. Le but : leur donner des outils immédiats de
communication pour pouvoir se sentir un minimum en sécurité dans leur corps et s’exprimer du mieux qu’ils peuvent, même en langage nonCie Eudaïmon • [email protected] • www.eudaimon.be • Contact : Heïdi Ostrowski : 0032(0)497-991380
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verbal. Tous privés de la parole à cette époque puisque ne parlant pas encore le français, mais les langues des pays d’Afrique et d’Orient, il était
nécessaire au sein de ces ateliers de développer une écoute mutuelle et une solidarité naturelle et d’aller très vite à l’essentiel de la communication
humaine : le regard et le non-verbal corporel.
Lors de la tournée du spectacle « Le Rêve d’un Homme ridicule » , la compagnie a travaillé avec un public d’adolescents entre 14 et 17 ans, via les
Comités de Jeunes Spectateurs (relais dans les écoles de jeunes motivés venant voir le spectacle en avant-première, plus efficace car avec leur
langage propre). Ces comités ont été créés sur base d’une réflexion menée par le Centre culturel régional de Charleroi (PBA+Eden) et le CDWEJ
(Centre Dramatique de Wallonie pour l'Enfance et la Jeunesse) autour d'une question (im)pertinente : « Théâtre et école : un grand malentendu ? ».
En 2008 et 2012, la Compagnie s’est également associée à l’asbl Zinneke et à l’Espace Senghor pour la parade bruxelloise multiculturelle « Zinneke
Parade », grand projet social et artistique rassemblant des enfants et des adultes d’horizons divers, développé dans tous les quartiers de la ville de
Bruxelles. Lydie Pire et Heidi Ostrowski y ont assuré en 2012 la coordination artistique de la Zinnode d’Etterbeek. Elles ont coordonné une équipe
de 80 personnes très différentes, à mettre ensemble : enfants à partir de 5 ans, ados en difficultés, dont certains avec un léger handicap, personnes
âgées, public en situation d’extrême pauvreté, public de la Communauté Européenne, public d’un hôpital psychiatrique de jour, nationalités
diverses et tous âges confondus. Les différences de langage au niveau culturel, générationnel et social étaient énormes ; mais avec toute l’équipe
artistique, le défi a été relevé : une communication claire a circulé au sein de l’équipe et un langage de zinnode commun et respectueux de
chacun est né…
Zinneke parade 2012 – photos de David Gysclinck, Fernand Nandrin et Christopher, adultes d’e l’asbl Pivot, photographes officiels de la Zinnode d’Etterbeek :
« Le macadam craque et nous apparaissons. Nous, les « Zot herbe fol », êtres sauvages de lumière, d’air, d’eau et de chaleur, nous semons notre Nature Humaine
dans tous les sens. Ainsi, nous calmons notre tumulte intérieur. Nos pieds enracinés au sol, nos cages thoraciques libres pleines d’air, nos têtes légères dans le ciel,
tous reliés, nous avançons vers un avenir incertain, mais plein de vie… »
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4, Quelques échos du spectacle « Le Rêve d’un Homme ridicule »…
Echos de presse
« Délicieusement dérangeant... Une scène plongée dans le clair-obscur, une chaise et Naïma Ostrowski, excellente. Pendant plus d'une heure, la
comédienne vous transporte. Où? Ailleurs. Quelque part, entre l'Espace et le Cosmos. Le jeu de Naïma Ostrowski est juste, l'expression corporelle
remarquablement surprenante. Inévitablement, l'actrice vous emporte dans un voyage, un aller-retour entre rêve et réalité. »
M.H. (St.), La Libre Belgique, 26.09.2008
« La mise en scène de Heidi Ostrowski tisse une ambiance obscure et onirique propice à cette pièce métaphysique, rêve illuminé d’un doux dingue.
Elle donne une résonance déroutante, presque futuriste, à ce rêve délirant. Le visage blafard peint en geisha et le corps épaulé d’une cape d’ange noir,
Naïma Ostrowski se débat sur un plateau nu, avec une chaise pour seul accessoire, littéralement possédée par les élans de son personnage, de l’anxiété à la
démence et à la rédemption. Mais c’est surtout le travail sur le son qui fait palpiter ce cauchemar bavard. Modulant la voix de la comédienne en direct, par le biais
d’un micro, Ludovic Romain lui donne un écho tantôt glacial tandis que les mots se perdent dans le vide, prêchant à des sourds, tantôt rebondissant quand l’homme
se débat avec son ombre, tantôt ouaté quand le bonheur d’un monde épanoui se chuchote. Hypnotisante, la création sonore dit aussi
bien que les mots l’esseulement d’un homme qui a tourné le dos à la fatalité. »
Catherine Makereel, Le Soir,
12.02.2010
« Naïma Ostrowski est ce qu'on peut appeler une merveilleuse actrice complète : douée d'une forte présence, elle joue de sa voix, de
tout son corps, elle rend accessible à tous un texte qui ne l'est pas de prime abord. Sans qu'il soit fait appel à un déploiement
impressionnant de technologie visuelle, sur un plateau nu, avec une chaise pour seul accessoire, elle captive sans désemparer
pendant une bonne heure, qui passe...comme un rêve. (…) Tout cela constitue un magnifique travail d'équipe, au plus près de l'actrice,
qui semble nous chuchoter à l'oreille des vérités premières et d'autres plus dérangeantes. (…) Certains diamants littéraires sont
éternels.»
Suzane Vanena, www.ruedutheatre.eu , 24.02.2010
Echos de professionnels
« La mise en scène sensible et raffinée, le jeu excellent de la comédienne, le travail sonore extrêmement précis et puissant font de ce
spectacle une vraie réussite qui a séduit un large public et a été commenté très positivement par les professionnels. »
Bernadette Van Gameren, directrice de l’Espace Senghor - Etterbeek, 9.07.2008
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« J’ai pu voir à Bruxelles le spectacle Le Rêve d’un Homme ridicule (…) La modernité de l’adaptation, la
qualité de jeu de la comédienne et le climat instauré par les paysages sonore et visuel attestent d’un réel
talent de metteur en scène. »
Serge Poncelet, ancien comédien Théâtre du Soleil - metteur en scène (Paris),
10.07.2008
« De ce ‘rêve d’un homme ridicule’, je me souviens de la simplicité d’entrée de jeu : un plateau vide et
une comédienne. Rien d’autre. A côté de cette simplicité apparente, le spectacle se développe grâce à un
remarquable travail d’éclairages, qui modifie à chaque moment le regard, et surtout, surtout, par le biais
d’un travail tout à fait singulier et surprenant sur le son. Ce texte a été travaillé comme s’il s’agissait d’une
partition musicale, d’un opéra de chambre pour voix seule, une voix ici sans cesse modulée et
transformée en direct. Le résultat est étonnant ; toutes les conditions sont réunies pour nous mettre dans
un tel état d’écoute qui fait que cette histoire nous parvient comme si on était le spectateur unique de
cette représentation. (…) elle nous emmène là où on ne s’attendait pas aller. Le plateau devient vite notre
espace intime et aux mots de Dostoïevski chuchotés à notre oreille se mêlent vite nos propres voix –anges ou démons- intérieures. Il s’agit donc bien de notre
histoire et c’est en quoi ce spectacle est résolument contemporain. Christian Machiels, directeur de la Balsamine, 07.11. 2008
Echos de spectateurs
@CharlotteSampermans
« Le noir, le silence, on devine une présence, ensuite la lumière... une silhouette apparaît, de grand
yeux nous dévisagent, longuement. Une voix, toute douce, nous chuchote... "Je suis un homme
ridicule". Et pendant une heure, peut-être plus, ou moins ? Je n'en sais rien le temps s'était immobilisé,
cette voix, cette silhouette nous ont gratifié d'un magnifique spectacle. Jeu remarquable de la
comédienne, Mise en scène superbe, Costume et décors sobres et intelligents… Les trois sœurs ont
œuvré comme un seul homme, qui était loin d'être ridicule. »
Michel Bamps, spectateur, 27.11.2007
« Un vrai bonheur ! (…) Rien n'a été laissé au hasard. Voilà un travail bien abouti dès la "première" : mise
en scène, direction d'acteur, chorégraphie, jeux … sont réglés ici avec intelligence et précision pour
mettre en valeur la performance exceptionnelle d'une comédienne de très grand talent. Un excellent
"seule en scène" qui mérite beaucoup plus que les 4 soirées programmées au Senghor. Je donnerais 5
étoiles et même 6 : ce soir une étoile brillait sur scène. » N. Fandelini, spectatrice, 28.11. 2007
@CharlotteSampermans
© Thomas Delvaux
« Le spectacle était un enchantement, du début à la fin : l'interprétation excellente, la mise en scène très originale qui font qu'à aucun moment l'attention ne faiblit,
sans oublier le maquillage qui transforme la comédienne en un être humain qui pourrait être n'importe lequel d'entre nous dans sa singularité... »
Josiane Hubert, écrivain et artiste peintre, 25.09. 2008
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L' histoire de Savon Noir
ACTE 1 – BELLE & SA POUBELLE
Scène 1 : Sortie de poubelle burlesque
C’est le crépuscule. Nous sommes dans la rue. Le sol est recouvert d’une brume légère qu'un réverbère clignotant éclaire faiblement. Au loin, on entend les
rumeurs grouillantes de la ville, qui forme comme une musique étrange, donnant à cet instant une ambiance mystérieuse entre chien et loup. Soudain, à Cour,
une porte s’ouvre et une lumière chaleureuse jaillit, révélant un beau visage qui apparaît doucement. Puis il disparaît. Il
réapparaît à l’envers… Disparu ! Puis une jambe... Disparue ! Le visage revient, suivi de son torse. Disparus ! Et enfin, un
être élégant et magnifique, apparaît. Belle… Belle porte une robe d’or et de grands gants blancs… et est en fait en train
de sortir péniblement de chez elle un énormissime sac poubelle ! Oulala… Elle la dépose devant chez elle et Brrr ! Elle
se secoue l’échine de haut en bas, de bas en haut, parcourue de frissons ; elle s'agite dans tous les sens. Quelle horreur,
cette poubelle ! Ha ! Belle fait son petit rituel « anti-crasse» vers la poubelle, telle une chasseuse de vampire, et fait
mine de rentrer chez elle, soulagée.
Tout à coup, Belle se met à éternuer très fort encore et encore. Belle brandit un beau mouchoir d'or, se mouche ,
renifle et est ramenée sur ses pas par son nez qui se dirige vers la poubelle. Belle renifle encore. Oh lala, elle pue...
Vraiment fort ! C'est atroce.... Belle éternue encore et fouette l'air énergiquement. Que faire ? Une idée ! Belle regarde à
gauche, Belle regarde à droite. Personne. Elle va la mettre loin là-bas... Plus loin dans la rue.... Oui ! Bonne idée...
C'est parti. ! Belle retrousse ses gants et se met à tirer sa poubelle avec cœur, mais c'est pas gagné... Entre l’air
dégoûté qui déforme son beau visage, les relents qui lui soulèvent le cœur, les éternuements, les grattages allergiques, le poids énorme du sac et le plastique qui
lui glisse des mains , Belle a vraiment du mal à se débarrasser de sa poubelle. Elle fait tout ce qu'elle peut pour vite et bien faire les choses, elle tire, elle tire, elle
s’applique, mais rien à faire, elle est trop lourde, cette poubelle ! Elle pue trop, elle... Belle lâche le sac, découragée... Oh... Belle pleure... Elle pleure encore... Oh...
Non. Ça suffit ! Belle lance un regard noir vers sa poubelle... Non ! Cette poubelle ne l'aura pas ! Malgré les pièges et les embûches tendus par ce satané
monceau d'ordures, Belle se reprend avec ardeur et dignité et tire encore, encore et encore la poubelle de toutes ses forces pour finir enfin par l'abandonner
plus loin, réussissant ainsi haut-la-main cette incroyable épreuve. Brrr ! Belle se secoue l’échine de haut en bas, de bas en haut, parcourue de frissons ; elle s'agite
dans tous les sens. Quelle horreur, cette poubelle ! Ha ! Elle dégaine le torchon blanc de sa ceinture dorée, le brandit devant son visage et, cachée derrière son
torchon, elle contourne la poubelle en la surveillant prudemment par intermittence. Dès fois qu’elle tomberait et s’éventrerait. Ça va. Elle a l’air de tenir debout.
Vite ! Elle pose son torchon en un parfait carré au sol, se met dessus droite comme un I, fait son petit rituel « anti-crasse» vers la poubelle, telle une chasseuse de
vampire, avant de se mettre en route vers chez elle, soulagée, en prenant soin de nettoyer ses traces. Elle semble flotter au dessus du sol sur son torchon blanc...
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Scène 2 : Belle
Et là, tout à coup, alors qu'elle rentrait chez elle toute soulagée, Belle se retrouve nez à nez avec des gens ! C'est le public … Ha !
Hi ! Prise en flagrant délit ! Belle se met devant la poubelle pour la cacher, l'air honteux. Elle semble perdue... On entend son
cœur battre tellement il cogne fort ! Grand moment de solitude... Qu'est ce que je fais maintenant ? Un instant paniquée, Belle se
raidit instantanément et s'arme de son sourire ravageur et de ses bras de femme-à-tout-faire venant à la rescousse lui encadrer
le cœur. Comme ça, Belle ressemble à un jouet playmobile. Les battements de coeur de Belle se transforment en une musique
disco teintée de sons de boîtes à musique, de rouages bien huilés, d’engrenages, de ressort et
de sons mécaniques, sur laquelle Belle se met à danser ! Des spots light et une boule à facette
se mettent à miroiter autour d'elle. Avec ses bras multitâches, Belle fait diversion en se mettant
en valeur pour attirer le regard du public vers elle à coup de poses en rafales bien calculées, de
clins d’œil entendus, de tours maîtrisés et de salutations multiples. Elle fait tout son possible
pour faire copain-copain avec le public tout en se sauvant vers chez elle sur son torchon à
petits pas d’automate. Belle tente de cacher son air coupable sous son plus beau sourire
jusqu’au bout. Après un dernier salut et le plein de bisous, elle rentre chez elle rapidement et ferme la porte.
Scène 3 : Eveil de la poubelle
La poubelle est là, abandonnée, seule au milieu de la rue. Silence. Tout à coup, une sorte de vrombissement grave semble naître des profondeurs du sol et
s’accroît lentement, comme une voix caverneuse et ouateuse qui vient du fin fond des âges... Oh ! La poubelle a bougé ! Mais non… Le son se fait entendre de
plus belle, comme un magma de voix ressemblant à la Terre qui gronde, à l’eau qui bouillonne, au vent qui souffle et au feu qui crépite… Si ! La poubelle a
bougé ! Elle respire… Et petit à petit, elle s’éveille. Elle
se met à s’étirer dans tous les sens, lentement, puis
par à-coups, par saccades. Des petites antennes
poussent de la poubelle et sondent l’environnement
à la recherche d’informations… Puis, la poubelle se
met nonchalamment en route pour se déplacer vers la maison de Belle en glissant lentement sur le sol, à coup de remous et de vagues, tel un magma
tumultueux. Arrivée devant chez Belle, la poubelle s’arrête. Elle sort une antenne et sonne à la porte. Une sonnette retentit : « Ding Dong ! Bienvenue chez Belle,
Welkom bij Belle ! … en allemand, en anglais, en espagnol, en arabe, en russe, en chinois »
Scène 4 : 123 piano…
Belle sort la tête, le nez en l’air, regarde à gauche, regarde à droite… Personne ! Elle a rêvé ? Ou c'est une blague… Elle hausse les épaules et rentre. Un temps.
La poubelle sonne à nouveau. « Ding Dong ! Bienvenue chez Belle, Welkom bij Belle ! , etc. » Belle sort une nouvelle fois et se cogne les pieds dans la poubelle.
C'est le drame !!! Elle constate avec horreur que ce sac énorme qu’elle avait réussi à mettre péniblement bien loin de chez elle quelques instants plus tôt est
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revenu là, à ses pieds ! C’est une blague ou quoi ? Elle regarde partout, perdue… « Hahaha ! » Contrariée, Belle saisit la poubelle énergiquement, la traîne une
nouvelle fois méthodiquement bien loin dans la rue, encore plus loin même.
Arrivée à bon port, elle la lâche! Brrr ! Belle se secoue l’échine de haut en bas, de bas en haut, parcourue de frissons ; elle s'agite dans tous les sens. Quelle horreur,
cette poubelle ! Ha ! Elle dégaine le torchon blanc de sa ceinture dorée, le brandit devant son visage et, cachée derrière, contourne la poubelle prudemment en la
surveillant. Elle pose ensuite son torchon en un parfait carré au sol, se met dessus, fait son petit rituel « anti-crasse » vers la poubelle, avant de reprendre
rapidement le chemin vers chez elle, soulagée...
Mais elle sent quelque chose de bizarre qui se passe dans son dos… L'air inquiet, elle se retourne pour jeter un œil derrière elle. Rien. Bon... Belle reprend son
chemin. La poubelle la suit doucement et engage un jeu de 123…piano. A chaque fois que Belle se retourne, la poubelle s’arrête. Belle accélère le pas vers chez
elle, la poubelle aussi… Oouu, elle se rapproche de Belle
et sort lentement une antenne pour toucher sa jambe ,
avant de s'immobiliser à ses pieds ! Belle se retourne
tout à coup, glacée d’effroi, pour faire face à sa
poubelle. Cette fois c’est sûr, Belle a senti quelque
chose ! Belle a peur. On sent de l’électricité dans l'air.
Elle s’approche avec crainte de sa poubelle... Elle la
touche du bout du doigt... AH ! ÇA BOUGE ! Belle hurle
et s'enfuit vers chez elle. Un temps.
Belle sort la tête et fixe la poubelle avec inquiétude.
Mais qu’est-ce qu’il se passe ici ? Sa poubelle a bougé !? Elle hallucine ou quoi ? Ooohh.... Mon dieu, quelle horreur ! Déchirée entre la peur et la curiosité, Belle
prend finalement son courage à deux mains et se décide à aller voir... Elle s'approche à nouveau prudemment et tape du pied. Des rats, peut-être ? Aucune
réaction de la poubelle... « Qui ? ». Qui fait des blagues ? On la ridiculise ? On joue avec elle ? Par l'action du vent, la porte de la maison de Belle se referme...
« NON ! », crie Belle qui se retrouve seule, face à sa poubelle... Houou ? Psst ! Hé ! Allez ? Pouille pouille ! Va là-bas ! Mon dieu, elle est en train de parler à sa
poubelle... Si on la voyait... On la prendrait pour une folle... Impossible. Elle a dû rêver.
ACTE 2 – PETITS MONSTRES
Belle s'approche à nouveau de sa poubelle à pas de loup... Elle tend la main avec prévenance vers le sac et avant
même qu’elle ne le touche, il crache une sorte de main-araignée nonchalante, ce qui déclenche une musique
pachydermique, grave et mystérieuse. Belle recule, apeurée. La main-araignée de la poubelle et la main de
Belle apparaissent tout à coup sous un puits de lumière, comme deux animaux dans une mini-arène de cirque.
Ces deux petits monstres entrent en interaction, comme des marionnettes. Belle va voir cette curieuse chose en
face d'elle. A l'approche de Belle-main, l’araignée se réveille et la regarde. Belle recule. L'araignée la scanne avec
ses 5 antennes, et la main de Belle se raidit. Puis l'araignée se rapproche., faisant trembler la main de Belle… Elles
se mettent à communiquer.
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- Belle-main (effrayée) : Stop ! Ne t'approche pas ! L'araignée recule en se refermant sur elle-même.
- L'Araignée (comme un chef indien) : Hug ! Je viens en paix ! L'araignée s’avance à nouveau pour la toucher. Belle-main recule, tremblant encore.
- L'Araignée : Coucou ! Viens... Viens... Approche toi.
- Belle-main( mal assurée) : Va-t-en... s'il te plaît ...
Mais l'araignée continue à scanner Belle-main avec ses antennes frémissantes et s'approche à nouveau pour la toucher et la touche presque. Terrorisée, Bellemain gifle tout à coup l'araignée qu'elle envoie valdinguer sur la poubelle. Oula ! Réflexe... C'était plus fort qu'elle , zut... Elle lui a fait mal on dirait... Elle se rapproche
pour voir … L'araignée est toute racrapotée et assommée ! Belle-main est embêtée...
HA ! L'araignée se réveille en se secouant l'échine pour reprendre ses esprits. Belle-main recule ! L'araignée se déplace à l'aide de ses pattes-doigts sur la
poubelle. Elle se dirige ensuite vers Belle-main et lui fait face .
- L'Araignée ( observant Belle sous tous ses angles : Eh!, Calmos ... Tout doux, belle - main hein !?
- Belle-main (montrant du doigt) Toi ! Attention, hein … ! Sinon, tu t'en reprends une ! Toi ! Va-là bas ! (Belle-main montre l'endroit où elle a déposé le sac).
L'araignée se retourne pour regarder, puis revient de face sans broncher.
- Belle-main (énervée ) : VA ! LA ! BAS !
- L'Araignée : Non !
Eh là, désespérée, Belle-main se met à pleurer....
- L'Araignée : Oh ben non... Oooohhh.... Pleure pas... L'Araignée lui tend la main...
- Belle-main (prise d'une rage soudaine, en patte de lion ) : GRRRRRRRRR ! Surprise, l'araignée recule, électrifiée quelques instants, pour revenir aussitôt et attrape
tout à coup le doigt de Belle-main, qui tente de s'en débarrasser encore et encore : derrière, en bas, à gauche, à droite, en l’air, mais rien n’y fait ! Cette araignée
est gluante-collante à souhait comme une véritable crasse et ne la lâche pas, beurk ! Belle finit par la balancer, mais l'araignée revient encore, décidément...
Belle-main se transforme alors en serpent à sonnette pour foncer sur l’araignée qui prend peur et recule ! Instantanément, la main de Belle se change alors en
bec de poule et charge à nouveau pour piquer l'araignée qui rentre directement de là où elle vient, dans
le sac.
- Belle-main : OUIII ! Na ! Bien fait ! Tu restes là ! Que je ne te vois
plus ! Belle-main lui tourne le dos et se remet en chemin, mais
l'Araignée ressort de la poubelle...
- L'Araignée : Coucou ! Viens... Viens... Approche-toi...
- Belle-main (énervée plus que jamais) : Elle se fiche de moi ! Oouu... Belle-main fonce avec vigueur sur l’araignée qui l'évite
de justesse. La prise de bec reprend de plus belle. Belle picore vigoureusement pour attraper ce petit monstre crasseux. Zut !
Rapide, la bête ! Belle prend son élan et attaque vigoureusement l’araignée, qui esquive le coup en profite pour lui saisir le
bras.
- Belle-Main : AU SECOURS ! Belle-main est coincée, prise en otage par sa poubelle ! Belle-Main se débat et finit par se libérer
de l'emprise de l'araignée qui rentre à l’intérieur de la poubelle. Jeux de mains, jeux de vilain…
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ACTE 3 – NAISSANCE DE PUE & BUG DE BELLE
C'est là que la sac poubelle se met à se secouer brutalement dans tous les sens comme s'il allait exploser, libérant des
bruits gazeux, visqueux et tonitruants à coup de prcchh, blop, slurp, bling, blang , et aussi apparemment une odeur
insupportable, vu les haut-le-cœur dont Belle est prise.
Dans un effort désespéré, Belle tente de pratiquer son rituel anti-crasse vers la poubelle. Mais c'est pire ! Bientôt deux
bras jaillissent de ce magma noir en furie ! Une sorte d'être vivant bizarre naît de la poubelle, tel un papillon qui se
secoue pour se libérer de sa chrysalide... L'être est tiré vers le ciel, comme une marionnette accrochée aux étoiles,
puis tout à coup, il s'affaisse, immobile. Silence... On distingue mal parmi les déchets, cette « chose » étrange... C'est
quoi ? Un buste ? Une tête ? Des torchons, des loques ? Belle est médusée, bouche béante, incrédule. C’est quoi,
ça… ???? Ayant du mal à affronter ce qu'elle découvre là, sous ses yeux, elle cherche du regard quelque chose à quoi
se raccrocher… Mais rien. Elle est là, hébétée, abêtie, seule avec cette espèce de truc grouillant fraîchement sorti de
sa poubelle. AAAAHHH !, dit Belle. Tout à coup, le truc se relève, la tête et les bras pendant comme une poupée de
chiffon. AH ! AH ! Ça bouge encore, ça bouge ! Oh non, c’est au-dessus de ses forces : Belle bug et se pétrifie de
peur, telle une statue de sel.
Dans la poubelle éventrée, en fait, c’est Pue… Sous les sons de petits oiseaux venus gazouiller par ici pour l'accueillir, Pue reprend profondément sa respiration
après ce grand effort et découvre ce nouvel environnement autour d'elle. Elle a du mal a tenir assise,
perd l'équilibre et tombe comme une poupée sans fil. Pue découvre tout à coup qu'elle a des bras,
une tête, un nez, des cheveux bizarres, faits de morceaux de torchons , de vieux rubans et de cordes
abimées. Ses mouvements sont maladroits et spontanés, tantôt brusques, tantôt mous, un peu
comme un jeune enfant. Pue se gratte la tête, l'oreille... Elle semble tout découvrir pour la première
fois, bouche grande ouverte, yeux écarquillés, l'air béat.
Bientôt, Pue se libère du placenta de déchets et découvre ses 2 jambes et s es pieds nus crasseux. Elle
est vêtue de noir, avec des loques trop
grandes, et elle porte sur le dos une sorte
de gros manteau de fourrure grisâtre, aux
manches trop longues.
Tout à coup, Pue se met à renifler avec
insistance. On dirait qu'elle a pisté quelque chose... Le nez dans la poubelle, elle se met à déployer
gauchement les pans du sac déchiré, révélant les déchets de la poubelle. C'est la fête ! Festival des sens !
Dedans, c’est mouillé, visqueux, odorant et coloré. Des flacons de gel douche, des boites à chats ou
gants de nettoyages, nombreuses éponges, pads de café et boites de biscuits vides,... Pue frotte les de
bouts de torchons sur la joue, elle cogne les bidons et les secouent comme des hochets ... Pue est
émerveillée et découvre cette énorme poubelle éventrée qui devient son doudou et son terrain de jeu.
Le nez dans la poubelle, elle continue à chercher quelque chose comme un chien fou et impatient,
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déversant ainsi le reste de la Poubelle de plus en plus vite, le sac prenant de plus en plus de place, s'étalant bientôt sur la moitié de la scène...
Ça y est ! Pue a trouvé ! Heureuse, elle brandit une sorte de poupée déglinguée venant de la poubelle qu’elle renifle délicieusement. Puis, elle la sert contre son
cœur. La poupée a l'air lamentable, la tête, les bras et une jambes cassée ne tenant plus qu'à un fil.
La poupée en main, Pue part à l’aventure au-delà de son nid-poubelle. Elle observe l’environnement,
aperçoit le sol et le touche du bout du doigt… Ouh, c’est froid ! Découvrant des nouvelles sensations, Pue
pose l'autre main, puis les pieds et se retrouve sur ses quatre membres comme une grosse grenouille. Pue
se met à se déplacer, traînant avec elle la poupée cassé et derrière elle toute la poubelle et ses détritus
colorés accrochés à son manteau,
Pendant ce temps, Belle se remet péniblement en marche, telle une poupée mécanique déréglée, après un
gros bug. Ses mouvements tout à l'heure réglés comme du papier à musique apparaissent de façon
désordonnée. Belle tourne sur elle-même comme une poupée de boîte à musique ou un automate fou et
se cache alternativement les yeux, les oreilles, la bouche et agite ses bras de poupée dans tous les sens de
façon anarchique et répétitive. On dirait même que de la fumée lui sort par les oreilles ! Elle tourne, tourne,
tourne...
Pue, elle, s'étale tranquillement de tout son long sur le sol en souriant aux anges et se gratte l’omoplate
vigoureusement. Elle semble prendre beaucoup de plaisir et elle rit. Essayant de reprendre ses esprits, Belle revient à la réalité, voyant tout à coup Pue sur le sol.
pousse un cri soudain. Pue se retourne et voit Belle. Prise d'un enthousiasme soudain , elle abandonne d'un coup la poupée cassé et roule en cumulet pour
atterrir aux pieds de Belle et lui serrer les chevilles. Effet électrochoc ! Belle se réveille et, dans un élan de survie, saute comme une marionnette en hurlant hors
de portée de Pue pour atterrir plus loin, abandonnant son torchon blanc. Pue l’aperçoit, le saisit pour le renifler et le serre contre elle. Ah NON, pas son torchon !
Belle fonce sur Pue, lui arrache le torchon des mains et le fait claquer devant elle. Pue recule, surprise et décontenancée.
Pue et Belle se regardent pour la première fois, rivées sur place. Un instant, le temps s’arrête. Coup de foudre... Pue est hypnotisée devant tant de beauté. Belle est
figée d’horreur devant tant de saleté… Irrésistiblement attirée, Pue se relève très lentement et se met en forme comme un sculpture vivante là devant nos yeux
Elle se dresse devant Belle jusqu'à lui faire face en miroir, avec la même attitude en la fixant intensément. Belle est médusée sur place, les yeux écarquillés de peur.
Pue approche alors tout doucement la main vers le visage de Belle, que Belle suit des yeux avec horreur, le nez lui picotant de plus en plus. Tout à coup, Belle
éternue ce qui fait perdre à Pue instantanément sa forme en se liquéfianqui se liquéfiet sur place et retombe en une flaque de déchets. Affolée, Belle ne sais pas
où aller... Elle regarde à gauche, à droite... C'est quoi ce truc !!? Belle se remet sur son torchon blanc. Pue l'observe. Ah ! Elle me regarde !!! Belle recule en vacillant,
horrifiée et se dirige maladroitement à cour vers la porte de sa maison... Pue la suit en se traînant par terre et rattrape bientôt Belle , qui brandit tout à coup son
pchut de nettoyage pour menacer Pue. Pue recule, apeurée ce qui la fait tomber à la renverse. Un peu sonnée, Pue se secoue l’échine, mâchoire bringuebalante,
se remet sur pied et s'immobilise face à Belle.
ACTE 4 – DUELS
Scène 1 : Western
Oéoéo… Wowowo… Un vent hurlant s’est tout à coup mis à balayer l’espace. Belle et Pue se font face,
immobiles. Personne ne bouge, la tension est à son comble. Belle approche imperceptiblement les
doigts de son ceinturon. Pue l’observe intensément. Elles se jaugent et se mettent bientôt à se tourner
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autour lentement… A droite, à gauche… L’une patauge dans sa poubelle, l’autre glisse sur son torchon…
Belle brandit tout à coup son mouchoir comme un tissu de torero. Et là s'engage un duel à coup de pas en avant, de pas en arrière, de mouchoir qui claque et de
pchut qui pchute...
Belle tente petit à petit de rejoindre sa maison. A un moment d'inattention, Pue en profite pour s’approcher
d'elle. Paniquée, elle balance son mouchoir en l’air et s'enfuit à toutes jambes. Pue saisit le bout de tissu au
vol et le renifle, l'air de dire . « Mmh... ça sent bon... »
Scène 2 : Grimaces
Alors qu’elle est en train de s’enfuir, Belle est tout
à coup surprise par sa musique disco qui revient
soudainement. Belle aperçoit le public qui la
regarde, éclairée par les spots light qui dansent autour d’elle. Tout en s'enfuyant, Belle se met
irrésistiblement à refaire sa danse, armée de son sourire « ravageur » crispé au plus haut point, de ses
clins d'oeil gauches et de ses bras de femme-à-tout-faire qui tentent des poses en rafales maintenant
maladroites et ridicules. La musique se déglingue peu à peu. Belle fait tout son possible pour faire
oublier au public qu’elle est poursuivie par sa poubelle à qui elle tente d’échapper, mais qui finit par la
rattraper. Elles s'arrêtent. Belle tremble. Soudain, Pue lui tend la poupée déglinguée, dont le visage et les
bras pendent lamentablement, ne tenant plus qu'à un mince fil, l'air de lui dire « Regarde ce que j'ai
trouvé dans la poubelle ! » Belle semble reconnaître l'objet... Elle prend la poupée du bout des doigts et
la balance dans les déchets derrière Pue, puis s'asperge les doigts à coup de Pchut pour bien les
désinfecter... Alors là, Pue semble perdue. Elle
fonce vers son nid-poubelle. Pue reprend la poupée cassée en la serrant contre son cœur, puis
commence à jouer et parler avec elle gentiment, comme avec une marionnette. Tout à coup, la
poupée constate sa tête et ses mains cassées et elle se met à pleurer... Pue est touchée , console la
poupée et se met à la réparer. Elle remet, la tête, le bras gauche, le bras droit. Belle observe du coin de
l'oeil. Réparée, dans les bras de Pue la poupée bondit de joie et se jette dans les bras de Pue pour la
serrer fort. Belle semble touchée. Réparée, la poupée apparaît maintenant plus clairement... Elle a des
cheveux blonds-dorés ramassé en chignon au dessus de la tête et porte une robe dorée, comme Belle.
Pue en prend conscience et se retourne vers Belle et compare Belle et la poupée. Oh ! C'est elle ! Belle
se retourne vers le public, d'un air détaché. Pssst ! Pue appelle Belle ! Eh ! Elle lui montre la poupée
qu'elle dresse devant elle face public, comme Belle. Belle semble mal à l'aise et change de position en
pose playmobile. Pue actionne la poupée dans la même position, tourne la tête de la poupée en
direction de Belle. Elle se regardent toutes les trois un bref instant. Mais Belle nie l'affaire, décidément fermée.
Ça suffit ! Pue est agacée. Comment communiquer avec quelqu'un de si fermé ? Alors Pue pose la poupée, l'air de lui dire « Regarde ! », en lui faisant un clin d'oeil.
Pue se met à faire tout ce que Belle fait. Mimétisme. Belle sourit, elle sourit. Belle lève les mains, elle lève les mains. Belle croise les bras, balance la tête, se gratte
le nez. Pue pareil. Un vrai perroquet. Mais Belle finit par se fâcher fort se met à se moquer de Pue et de sa forme flasque et molle. Oh ! Pue est blessée. Du tac
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au tac, Pue fait la même chose : elle se moque de Belle à son tour , de son sourire
ravageur et de ses poses public en rafales. Elles se moquent l’une de l’autre en même
temps, l’une allant vers le sol, l’autre s’élevant vers le ciel… Petit à petit, sans s’en rendre
compte, elles échangent de forme et se retrouvent finalement dans la forme de l’autre,
Pue devenant Belle et Belle devenant Pue ! Prise de conscience, panique soudaine et
retour instantané à leur forme initiale : Pue au sol, Belle au ciel ! Oh ! Belle est
honteuse de s’être oubliée devant le public, elle fonce vers chez elle pour se cacher, tout
en voulant réussir sa sortie vers chez elle sous son plus beau sourire en saluant
dignement son public. Pue est fachée : Belle s'est moquée d'elle !
Scène 3 : Pluie d’insultes
Belle est presque rentrée chez elle. Elle est en train abandonner Pue fâchée, là, seule avec la poupée. Poupée ! Oh ! Pue vient de parler ! Elle insulte Belle avant
qu'elle ne parte, puis se retourne et serre la poupée contre son cœur... Belle s'arrête, interloquée que Pue vienne de
lui parler pour la première fois. Elle se retourne lentement et la regarde en lui disant Pouilleuse !, avant de reprendre
son chemin. Précieuse !, rétorque Pue du coin
des yeux , en chipotant dans sa poubelle, l'air
de plus en plus en colère. Ordure !, répond
Belle en revenant, avant de repartir... « Grande
bringue ! », lui dit Pue . Cette fois, Belle
s'avance vers Pue, menaçante... « pot d’colle ,
lavette ! »
« Maniaque
Playmobile ! »
« Raclure ! » « preière de classe ! », « coicée du
luc ! ». Là, Belle en a assez, elle décide de faire
face et le duel se lance... Cocotte, pet
sec, pourriture, , ta mère ! , ton père !, , grosse brute nauséabonde, bling, éponge, pauv'
tache, déchet , stéréotype, coincée , paillasson, … Pue se déplace autour de Belle et finit par
l'entourer avec sa traîne couverte de déchets qui l'enserre comme une toile d'araignée, l'obligeant à lui faire face. Belle se retrouve bientôt complètement concée,
dégoutée et paniquée. Pue et Belle s’insultent, s’insultent et s’insultent encore, les mots fusant dans l’espace dans tous les sens, résonnant et s’évanouissant les
uns après les autres... « Pue, Pue, Pue ! » ! et « Belle, Belle, Belle !» résonnent en point final, laissant Pue et Belle face à face, bouche bée et haletantes en train
de se fusiller d'un regard noir... Tout à coup, un éclair et le tonnerre retentissent, figeant Belle et Pue sur place, médusées. Un lourd silence s’installe... On entend
peu à peu le grondement du tonnerre qui approche et s'épaissit. Belle est au beau milieu de la traîne- déchets de Pue, qui est donc elle-même arrimée par son
manteau à Belle. Elles sont coincées toutes les deux.
Tout à coup, Un mot jaillit dans l'espace, telle une flèche empoisonnée de sarbacane : « Poupée ! » Le mot sort de nulle part et revient soudain comme en
boomerang, faisant chavirer Pue qui semble se l'être pris en plein cœur, Pouilleuse ! Encore un mot boomerang qui vient frapper Belle , cette fois. Belle et Pue se
regardent, inquiètes. Oh non, ça pue… Elles observent tout autour d’elles… Le tonnerre continue à gronder... Précieuse ! dans le cœur de Pue Ordure ! dans le
cœur de Belle.... Oh non, ça continue ! Pue et Belle tente de s'enfuir dans des sens opposées, mais impossible : reliées par la poubelle, elles sont clouées sur place,
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emberlificotées dans les déchets. Après un premier regard complice l'une vers l'autre, elles décident de faire face ensemble et commencent à parer les insultes qui
arrivent de toutes part et de plus en plus vite. On dirait deux samouraïs qui se défendent contre des fantômes. Mais bientôt c’en est trop : cocotte ! pet sec ! pot
d’colle ! lavette ! pourriture ! première de classe ! ta mère ! , ton père ! déchet ! coincée ! Paillasson ! , etc. Les mots s’accumulent et forme bientôt une pluie
déferlante d’insultes … Toutes les insultes qu’elles se sont envoyées leurs reviennent comme des flèches empoisonnées et des gouttes se faufilant partout dans
l’espace de gauche à droite, de droite à gauche, d’avant en arrière, les touchant partout : tête,
cœur, ventre, jambes, … Les mots percent leurs corps qui se déforment : Belle devient molle
comme une limace, tandis que Pue se fige comme un bâton. Elles sont complètement
submergées et finissent par perdre l’équilibre et tomber. La tempête grossit… Vite ! Pue s’abrite
sous la poubelle et propose un abri à Belle, qui refuse tout d’abord, dégoûtée à l'idée de
s'abriter sous
une poubelle.
Mais vu la
violence de la tempête, elle finit par accepter. Après une profonde inspiration,
elle plonge toute tremblante dans cette mare de déchets avant de disparaître.
ACTE 5 –
METAMORPHOSE
Il fait sombre. Il n'y plus personne. Pue & Belle ont disparu sous la poubelle. Seuls quelques éclairs viennent
illuminer la poubelle qu’on devine dans la lumière évanescente. Des coups de tonnerre en rythme haletant se
font entendre, mêlés au son de la pluie déferlante et à quelques injures qui semblent se désagréger et se
délaver sous l’action des gouttes. La poubelle commence à s’agiter en rythme comme de petites vagues dans
la mer. Sous l’effet des éclairs, la poubelle se fige dans des formes bizarroïdes et colorées. Bientôt, les vagues
grandissent et se transforment en une sorte de grand serpent géant, puis en grosse méduse. La mer de
déchets devient de plus en plus grande et déchaînée, le rythme s’accélère à coup de percussions tribales,
comme plein de cœurs qui battent fort, et les coups de tonnerre se rapprochent… La tempête fait rage, la
poubelle est secouée, déformée, malmenée dans tous les sens. Elle grandit, grandit grandit telle une énorme
chrysalide, dans laquelle quelque chose s’agite par saccades puissantes, encore, encore et encore... On dirait qe
la chrysalide se transforme en un énorme cœur qui bat... La tempête commence à se calmer.
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ACTE 6 – PUE & BELLE
Scène 1 : Shiva
Petit à petit, la mer de déchets se met à grouiller doucement au sol, et bientôt,
on voit émerger d’elle une sorte d’être-déchets qui pousse vers le ciel. Les
déchets bouillonnent et glissent de lui jusqu'au sol, le libérant et révélant
bientôt la silhouette d’un être humain debout, tendu vers le ciel. Pendant ce
temps, l’orage s’est calmé et s'est transformé
en une chute d’eau
rafraîchissante et cristalline.
Tout en respirant profondément, l’être déploie ses bras frêles comme un
nouveau-né,… puis étend deux autres bras ! Ses quatre membres, flottent
librement dans l’air, telles quatre ailes dans le vent... Un être à quatre bras...
Bientôt, cet être révèle aussi deux têtes, puis deux bustes et finit par se séparer
en deux, dévoilant deux silhouettes, l’une à côté de l’autre.
Scène 2 : Miroir
Les deux silhouettes prennent conscience de leur présence et se tournent l'une vers l'autre. Immobiles, elles se
regardent et s'observent, face à face dans la pénombre. Le son de la chute d’eau s’est transformé en eau claire et
limpide coulant librement et se faufilant à travers des galets en sons scintillants et cristallins. Très délicatement,Oh !
Une tête se tourne, l’autre la suit. Puis, les deux silhouettes tendent la main l'une vers l'autre... Puis, elles s'abaissent
dans la forme de Pue se redressent ensemblee en playmobile dans la forme de Belle. Leurs épaules se lèvent en
même temps à la façon de Belle, à la façon de Pue. Puis, sans être identiques, tous leurs mouvements se
synchronisent : elles inclinent leur tête, élèvent leurs bras, courbent leurs jambes, articulent leurs pieds en même
temps, comme si elles découvraient devant un miroir leur apparence pour la première fois. Pue et Belle se
ressemblent, tout en étant différentes. On reconnaît bien leurs façons d’être, mais petit à petit, elles se mélangent en
mouvements vifs et fluides, lents et rapides, arrêtés et continus… Elles semblent libres…
Scène 3 : Libres entre terre & ciel
Un vent léger se lève et souffle sur elles, les déstabilisant et les amenant à bouger dans l’espace…. Belle et Pue valsent ensemble comme deux libellules, libres
d’aller partout. Elles bondissent comme des enfants entre le ciel et la terre. Elles tournoient, tombent et se relèvent autour de la poubelle, comme deux planètes
autour du soleil, comme deux danseurs autour d'un feu de joie. Dans sa danse, Pue retrouve la pouépe qu'elle ramasse au vol et cache derrière elle... Elle ralentit,
face à Belle . Elles sont de part et d'autre des déchets... En même temps, elles se rejoignent en traversant les déchets au sol. Pue tend la Poupée réparée à Belle, qui
la serre contre elle. Belle semble touchée, et avec pudeur, elle cogne légèrement l'épaule de Pue, l'air de dire « M... Merci » Elles se sourient timidement. Noir.
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Introduction
COMMENT ?
Les écritures dramaturgique et scénique de Savon noir sont intimement liées. Tout d’abord, le spectacle a été écrit principalement avec les
langages du théâtre gestuel (burlesque, commedia dell arte, mime) et de la danse pour se rapprocher le plus possible de l’essentiel de la relation
humaine : le langage non verbal ou langage du corps, qui représente plus de 70% de la communication entre êtres humains, via nos
comportements, nos gestes et nos regards. Savon noir s’est inspiré également du monde de Tim Burton, des cartoons, du cinéma muet et de
l’univers de Charlie Chaplin. Nous avons aussi développé un travail précis sur les yeux et le regard, venant du cinéma muet et de l' expressionnisme
allemand. La pratique et la philosophie des arts martiaux ont aussi influencé l’écriture du spectacle.
Savon noir se veut léger, aérien et amusant. Les personnages apparaissent comme deux curieux spécimens un peu « BD » aux traits soulignés.
Toute la chorégraphie et la mise en scène sont écrites sur base d'un objet scénique surprenant, puisque normalement dénué d'intérêt et dont on
se débarrasse généralement le plus vite possible : une poubelle . Cette poubelle fait le lien entre les deux personnages principaux : Pue & Belle 1.
La transformation de la poubelle rythme l’avancée de l’histoire. Au départ, le sac est bien fermé. Il finit par s’éventrer et commence à se déverser,
sous l'action d'une créature étrange et mystérieuse nommée Pue . Les déchets prennent de plus en plus de place jusqu'à remplir tout l’espace
scénique au fur et à mesure du récit. La transformation de la poubelle et sa mise en lumière constitue l'unique scénographie du spectacle. La
poubelle évolue au fur et à mesure de l’intrigue en créant successivement des images scéniques et graphiques qui font évoluer l'univers du
spectacle en cohérence avec le propos et le fil rouge de Savon noir .
(1)
Vous aurez sans doute remarqué le jeu de mot entre Poubelle, lien entre les deux personnages, et Pue & Belle…
1. Mise en scène
1.1 - LES PERSONNAGES
Pue et Belle , les deux personnages de l’histoire sont, au départ, à l’extrême opposé l’un de l’autre.
Belle
Belle est dressée vers le Ciel droite comme un I. Son chignon
parfaitement tiré à quatre épingle vient y mettre un point final. Belle est
rigide, tendue , tout en verticalité ; elle est « bien élevée ».
Belle est belle, visible, montrée et regardée, exposée et façonnée par les
Pue
Pue se traîne par Terre, détendue, tout en horizontalité.
elle n’est pas encore « élevée » ou est « mal élevée »
Pue est invisible au départ, cachée dans son sac poubelle. Elle rase le sol,
indifférente aux regards des autres.
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regards des autres en une parfaite poupée mécanique dorée et raffinée,
un automate bien réglé tout le temps souriante, gentille et avenante.
Belle a de long cils et un maquillage parfaitement dessiné pour mettre
en valeur son merveilleux sourire. Elle porte une magnifique robe de
soirée droite en or, bouclier étincelant lui recouvrant tout son corps de
déesse. A sa ceinture, des mouchoirs dorés et un pchut de nettoyage au
mystérieux contenu nettoie-tout qu'elle actionne réfguli§èrement envers
sa poubelle.
Belle se déplace sur son torchon blanc à petits pas, en flottant au ras du
sol comme sur un socle qui la surélève de la terre d’en bas, de la saleté
du monde. Elle dessine des lignes droites bien précises et carrées. Belle
est rapide et habile, dirigée par sa tête et ses bras. Ses mouvements sont
contrôlés, saccadés, voire répétitifs.
Allergique à la crasse, Belle éternue tout le temps et se mouche avec des
mouchoirs dorés,.
Belle est une sorte de Déesse guerrière du Propre, dévouée au combat
contre la saleté.
Pue est un personnage organique qui naît des déchets de Belle. C'est une
créature enjouée, curieuse, et spontanée, voire un peu sauvage, à la force
brute et maladroite qui se comporte comme un jeune enfant.
Elle a de grands yeux ouverts sur le monde qu'elle découvre à chaque
instant, émerveillée.
C'est une créature hyper sensible, au 5 sens en éveil : elle sent, goûte,
observe, entend, frissonne… Pue porte un manteau qui se prolonge
derrière elle en une longue traîne-poubelle pleine de déchets, un joyeux
désordre noir et coloré lui donnant un air de pieuvre-papillon aux ailes
engluées.
Pue se déplace en spirale, à l’aide de ses quatre membres comme une
bête curieuse, mi- singe , mi- araignée.
Pue se gratte et renifle, tel un chien foufou.
Photo@ Frédéric Lepaffe
La poubelle fait le lien entre Pue et Belle, apparaissant presque comme un 3e
personnage. Les déchets sont le terrain de la rencontre. Le but du personnage de
Pue est d'aller vers Belle, de la rejoindre : d'obliger Belle à lui faire face. Belle, elle,
veut tout simplement se débarasser de sa grosse poubelle pleine de choses qu'elle a
rejeté loin de sa maison, loin d'elle.
Au fur et à mesure que Pue et Belle se côtoient, leur tonus, leur rythme, leur forme
et leurs mouvements vont être mutuellement influencés et vont évoluer entre les
extrêmes du ciel et du sol. La rencontre est tout d'abord orageuse, c'est le clash.
Quand Pue apparaît des déchets, Belle est pétrifiée sur place dans sa forme. Choc de
la rencontre. Elles entrent ensuite en interaction. Quand Pue s’approche, Belle est
destabilisée et perd sa contenance, donc sa rigidité. Chez Pue, la présence de Belle
entraîne l’effet inverse : Pue se tend vers le ciel en voulant aller vers elle.
Pue et Belle vont même finir par inverser leurs places un instant en se moquant
mutuellement l' une de l'autre , Pue devenant Belle et Belle devenant Pue. Au plus
fort de leur conflit, Belle tombe, tandis que Pue est électrifié et pétrifié sur place,
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debout. Elles finissent par s’effondrer sous la tempête des insultes qu'elles se sont envoyées qui sont revenues en boomerang et se retrouvent
toutes les deux à se réfugier sous la poubelle., sorte de mer de déchet se transformant en cocon-chrysalide de laquelle Pue et Belle vont renaitre,
transformées debout, ensemble, formant un être unique à 4 membres. L ’union fait la force… L’être se divise ensuite : Belle fait réellement face à
Pue, qu'elle voit en miroir. Harmonisées, elles ont développé un langage commun : leurs « façons d’être » se mélangent et elles voyagent autant
au ciel qu’au sol, bondissant comme des enfants entre le ciel et la terre. Tomber, se relever, avancer… Réconcilées, elles sont libres de pouvoir
aller partout dans l'espace, sans problème de « territoire », en confiance avec l'autre.
« Vos mots à vous descendent: ils vont plus vite, les miens montent, Madame: il leur faut plus de temps ! Et vous me tueriez si de cette hauteur, vous me laissiez
tomber un mot dur sur le cœur ! »
Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand
1.2 - L’ESPACE SCENIQUE : MISE EN IMAGES
La poubelle loin de Belle …
Au départ, Belle sort sa grosse poubelle bien fermée et pleine de déchets de chez elle pour la placer loin dans la rue. Ouf. Tout est sous contrôle,
Chaque chose à sa place. Belle chez elle, la poubelle dehors.
La poubelle vers Belle…
La poubelle prend vie, revient devant chez Belle etsonne à la porte Belle reprend sa poubelle et l'éloigne encore un peu plus . Mais très vite, les
choses commencent à puer... Belle est suivie par sa poubelle qui lui colle aux basques.
Belle face à sa poubelle
Belle va finir par se retrouver nez à nez avec sa poubelle, duquel sort une espèce de petite main
monstrueuse, avec qui, hallucinée, elle finit par se battre. En terme d’image scénique, les deux mains
figées dans l’instant peuvent faire référence à la célèbre peinture La création d’Adam de Michel Ange,
peinte sur la voûte de la Chapelle Sixtine à Rome. La Création d'Adam est une illustration du texte
biblique du livre de la Genèse: 1, 26-27 : « Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le
créa», et l’œuvre est célèbre pour le détail dans lequel l'index de Dieu, rejoignant celui d'Adam sans le toucher, donne vie à l'Homme. En affrontant
sa poubelle malgré ses peurs, en allant voir ce qu’il se passe et en la touchant du bout des doigts, Belle poserait-elle un acte de Création ? De la
poubelle va naître Pue… D’ailleurs, la poubelle aussi touche Belle juste avant du bout de son sac… Finalement qui a créé qui ?
La grosse masse informe de la poubelle avec cette excroissance humaine de la main peut aussi faire référence à la légende du Golem ( en hébreu :
« embryon », « informe » ou « inachevé ») qui est, dans la mystique puis la mythologie juive et dans certains contes chrétiens, un être artificiel,
généralement humanoïde, fait d’argile, incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre, façonné afin d’assister ou défendre son créateur. D’après la
légende, le Golem naît de la terre glaise après que quatre sages, figurant les quatre éléments, ont pourvu sa matière informe de leurs attributs ; Il
est parfois vu comme un embryon dont les membres n’ont pas encore été formé ou comme une personne dont les dons intellectuels et sociaux
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sont demeurés à l’état brut. Sur son front figure le mot emet (« vérité ») qui devient, lorsque sa première lettre est effacée, met (« mort »), faisant
retourner l’homme artificiel à la poussière. Les légendes du Golem auraient inspiré nombre de figures de l’imaginaire moderne dont le monstre de
Frankenstein ou Superman. Dieu, créant Adam, le fit d’abord golem, l’élevant du sol au firmament avant de lui insuffler son âme (Wikipédia).
Dessins initiaux de Marie Collard
Pue face à Belle
Quand la poubelle s’éventre, un être vivant apparaît donc au sein des déchets de Belle.
Pue traîne les déchets derrière elle, les déversant partout, et se répand à travers tout en
prenant toute la place dans la rue devant chez Belle. Un duel s’engage entre elles, un
face à face de western à coup de pchut dégainé, de torchon claqué, de grimaces et
d’insultes. Fuir, s’approcher, attaquer, chasser, … Leurs espaces sont tiraillés et malmenés.
Pue se retrouve finalement à enrouler les déchets autour de Belle, lui rétrécissant son
espace et l'obligeant à lui faire face. Elles finissent toutes les deux par faire des dégâts :
elles provoquent une énorme tempête d’insultes, se retrouvent complètement coincées
dans la poubelle déversée et sont obligées de s’aider et de se protéger en dessous.
Pue et Belle sous la poubelle
Pue et belle disparaissent donc sous la poubelle pour se protéger de la tempête qui fait
rage. La mer de déchets est secouée, déformée, malmenée dans tous les sens et se met à
grandir, grandir, grandir comme un raz de marée noire. Heureusement, l’orage passe et la
tempête finit par se calmer.
Pue et Belle sortent de la poubelle
Une chute d'eau se fait entendre... Le marécage obstrué de la mer de déchets s’est transformé en eau qui coule. Un être réunifié émerge de la
(1)
mer de déchets avec quatre bras, telle Shiva
aux multiples membres. Shiva peut tout d’abord faire référence au fait que l’union fait la force ! A
deux, on est plus forts et on s’en sort mieux… On pourrait aussi voir sous nos yeux deux parties d’un même être réunies ensemble : Pue est née de
la poubelle de Belle, elle peut faire référence à une part cachée de Belle dont elle a voulu se séparer. C e bout de force brute rejetée a voulu rallier
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l’ensemble envers et contre tout en collant Belle aux talons comme son ombre et en se dressant devant elle, l’empêchant d’avancer tant qu’elle
n’était pas reconnue, écoutée et intégrée. Une fois réunies, ces deux forces ont rendu cet être humain plus puissant avec un potentiel d’action
double ! On pourrait en faire des choses avec quatre bras ! La vie circule à nouveau entre Pue et Belle, à l’intérieur, comme à l’extérieur. Enfin, l’être
unique se sépare en deux, comme la division cellulaire : Pue et Belle réapparaissent saines et sauves, transformées et libérées de leur forme figée,
révélant l’Altérité : là, devant elle, il y a l’Autre. Face à face, elles se voient en miroir : elles se ressemblent, tout en étant différentes. Elles peuvent
maintenant « réfléchir » et évoluer dans leur environnement, libres et à l’écoute. Le lien au monde est rétabli : c’est l’aventure et elles se mettent à
danser parmi les déchets, libres et confiantes.
(1) Shiva (transcrit parfois par Çiva, « le bon, celui qui porte bonheur »). C’ est un dieu hindou, personnage complexe. Il est
représenté par un yogi doté d’un grand pouvoir, qui possède la connaissance universelle, suprême et absolue, voire dans un état
"au delà de la connaissance" . Symbole de sagesse, Shiva est le dieu de la destruction ayant pour but la création d'un monde
nouveau, au-delà des formes, des illusions et de l'ignorance. L’amorce d’un nouveau cycle. Shiva est représenté sous différentes
formes, entre autres l'ascète & le mendiant. L’ascète, par sa droiture et sa discipline volontaire du corps et de l'esprit, cherche à
tendre vers une perfection, et peut faire référence à Belle ; Le mendiant peut faire référence à Pue. Shiva possède en fait , d'après
les textes, 1008 noms distincts. L'une de ses manifestations les plus célèbres est Shiva Naṭarāja, le danseur cosmique (seigneur de
la danse, de naṭa, danse et rāja, roi). Il rythme la destruction et la création du monde. Il est alors représenté avec 4 bras. Dans
cette forme, il possède quatre bras tels que la main supérieure droite porte un tambour (ḍamaru) symbolisant la pulsion
rythmique de l'univers, la main inférieure droite fait le geste de protection (abhayamudrā), la main supérieure gauche tient la
flamme de la connaissance, l'inférieure gauche montre le sol. La danse est, pour un hindou, la part la plus noble et la plus créative
de son être: « Danser accomplit toute inspiration et la voie de la délivrance s'ouvre à celui qui danse », dit un texte ancien. Shiva
dansant représente l'énergie universelle et éternelle, notamment par le symbole du feu destructeur et créateur. Cette danse
continue engendre la succession des jours et des nuits, le cycle des saisons et celui de la vie et de la mort. Cette danse de
création du monde symbolise le processus éternel de conservation et de destruction. Shiva Nataraja est, sous cette forme, vénéré
par les artistes scéniques (musiciens, danseurs, comédiens) indiens.
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2. Maquillage
Belle
Belle est un personnage qui répond aux caractéristiques empiriques, aux canons, de la beauté. Belle a un teint de
porcelaine, ce qui met en valeur sa fragilité et la perfection lisse de son apparence. Ses joues sont roses et fraîches. Ses
longs cils recourbés battent sur un regard précieux et souligné, mettant en évidence ses œillades de biche. Sur sa bouche
est immortalisé un sourire large et constant. Le maquillage de la bouche est important car il permet à la comédienne de
construire son jeu, de faire évoluer son personnage, de jouer toutes les expressions, sans que son visage ne quitte ce
sourire d'apparat que le personnage a « collé » à son visage de poupée intemporelle. Sa bouche dit « i ! » ou « Cheese ! »
pour s’ouvrir tout en horizontalité, équilibrant ainsi la ligne verticale de son parfait maintien. Son maquillage lissé et
construit permet de ne pas inscrire d'âge sur le personnage.
Pue
Pue est une créature qui vient de naître. Elle est construite de « riens qui font tout. »
Le maquillage tend à mettre en valeur le côté naïf et curieux du personnage, tout en tentant de gommer certaines
caractéristiques humaines. Son teint est pâle, ses sourcils sont gommés afin que les expressions de la comédienne soient
perçues par le biais d'autres éléments du visage. Les yeux de la comédienne ne sont pas soulignés, ses cils non plus, au
contraire, ils sont « avalés » par de grands yeux ronds et bleus redessinés, qui remontent jusqu'aux sourcils de la
comédienne et descendent jusqu'aux cernes. Ainsi, le regard du personnage, apparait sur scène comme étant composé de
deux énormes fenêtres bleues ouvertes sur tout ce qu'elles découvrent dans le monde. Les bords des lèvres de la
comédienne sont également gommés, pour laisser apparaître une bouche ronde et pleine en forme de O, qui ajoute de la
candeur au personnage et lui donne l’air d’être perpétuellement ébahie par ce qu’elle voit.
Cette bouche fait penser à un bouchon de bouteille d'eau rouge, dont la créature aurait hérité, puisqu'elle est construite
sur base des éléments trouvés dans la poubelle de Belle.
Le maquillage tend à décaler d'un rien les traits humains afin de rencontrer les caractéristiques de chacun de ces deux personnages, en mettant en
valeur leur côté burlesque.
Petite anecdote sur le visuel du dossier, en cohérence avec le propos du spectacle : Il s’agit des deux moitiés de visage d’une seule et même personne :
Marielle Ostrowski, créatrice du maquillage, qui incarne là Pue et Belle ( et leur maquillage respectif) . Sœur de Naïma et de Heidi Ostrowski comédiennes du
spectacle, Marielle apparaissant dans le visuel ajoute à la cohérence du récit : ce jeu d’interchangeabilité dans cette sororité se veut en accord avec la volonté
d’universalité du propos : Pue et Belle pourraient sans doute être n’importe lequel d’entre nous, « frères et sœurs » humains…
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3. Costumes
Dans son travail, Daniele Bossi élabore ses créations exactement dans l’esprit de Savon noir. Il se présente comme un Ecofashion designer
d’origine italienne. Sa philosophie de travail se développe autour des mots « Haute ordure, haute couture / le détournement de la matière ». En
partant de son expérience dans le monde de la Haute Couture, il crée des "robes-sculptures" à partir de matériaux récupérés, tels que bouteilles,
cuillères et gobelets en plastique; canettes; capsules et couvercles métalliques; cartons à boissons; flacons, etc. Il utilise ces matériaux de déchets
ménagers dans la création des costumes de Pue et de Belle.
Le costume de Belle
Belle est la Déesse du Propre, dévouée au combat contre saleté. Elle porte une robe de soirée en or « bling bling », son armure contre le laisseraller, dessine sa silhouette en I toute en verticalité, parfaitement droite, net, propre. Ses cheveux sont tirés à quatre épingles en chignon au
sommet du crâne sans rien qui dépasse, mettant le point final et lui donnant un air de guerrière samouraï.
Pour être toujours au top, Belle fait donc son nettoyage et sort ses poubelles en robe de soirée dorée. Mais attention ! Une robe de soirée superéquipée pour mener au mieux sa bataille contre les ordures : une grande fente dessinée à l’avant lui donne de l’aisance dans les jambes et deux
sangles en simili cuir croisées sur sa poitrine harnachent son apparat de guerrière. Elle porte des gants « double-face » blancs sur le dessus et cuir
doré en dessous pour pouvoir allier élégance et protection contre la crasse en toutes circonstances, même quand on sort sa poubelle… Surtout
quand on sort sa poubelle. Sa taille est soulignée par un ceinturon doré, avec accessoires assortis : son mouchoir, son chiffon et son pchut
magique nettoyant superpuissant qu’elle peut dégainer à la moindre poussière. Tout est à portée de mains, pour assurer son efficacité redoutable
d’héroïne implacable, infaillible et invulnérable, mobile sur son torchon flottant au-dessus du monde.
Le costume de Pue
Pue est affublée d’un étrange mocho sur la tête , des sortes de rastas faites de bouts de torchons salis ressemblants à celui que Belle à sous les
pieds, de tissus, de vieux rubans de paquet de chocolat, morceaux de laine et bouts de torchons. Elle a les mains et les pieds nus, salis par la crasse.
Pue porte le décor du spectacle. Une longue traîne de reine-poubelle. Elle est vêtue plus précisément d'un manteau en fourrure grise qui se
prolonge en une énorme traîne luisante, remplies de déchets gluants traînant loin derrière elle.
La matière vinyle noire et les déchets sont travaillés sur la traîne pour donner l’ idée d’ un magma en fusion, de coulées multi-matières et
multicolores bouillonnantes, qui remontent et redescendent, animant cette étrange créature, qui a pris vie dans la poubelle, sans doute façonnée
par magie avec la matière organique qui s’y trouvait. Pue a l’air d’un drôle d’oiseau simiesque aux ailes mazoutées avec quatre pattes d’araignée.
Tous les déchets apparaissant dans cette poubelle en forme de longue traîne sont donc évidemment ceux de Belle, liés à sa façon frénétique et
obsessionnelle de consommer au quotidien, avec un manteau de fourrure et un pantalon noir presque neufs, des dizaines d’éponges à peine
utilisées et déjà balancées, des multiples bouteilles de gels douche, savons et autres nettoyants pour le soin du corps, des torchons blancs usagés,
des lavettes, des bouts de mocho, des mouchoirs dorés, de nombreux filets de fruits et légumes pour ses jus vitaminés, une horde de pads de café
qui lui donne le peps’, des plastiques bulles provenant de ses commandes multiples sur internet, des boîtes à chat pour son amour des félins, etc.
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Quelques exemples des créations de Daniel Bossi, inspirantes pour Belle & Pue.
Embouteillage
Avec Des bouteilles d’eau
Mosaïque gastronomique
des bouchons de bière
Le couturier du chantier
des boîtes pr chats
des bidons
de soupline
Filets du Défilé
Fée Redbulette
des filets d’orange
Pelliculi Pellicula
des canettes….
L’Allure de l’alu
Avec des couvercles de bocaux
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Articles sur son projet « Everything is Bossible »
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4. Lumière
La scénographie du spectacle est entièrement portée par les costumes, et la mise en lumière précise des corps et de l’espace. Belle sort sa
poubelle dans la rue au crépuscule, baignée dans un brouillard qui monte du sol, faiblement éclairé par un réverbère clignotant. La lumière révèle
ensuite l’espace de la rue de manière à lui donner une ambiance mystérieuse et étrange, vu ce qui va s’y passer : une poubelle y prend vie et se
met à poursuivre sa jolie propriétaire. Belle va d’abord nous apparaître sous son meilleur jour en dessous des spots lights, sa robe dorée et ses
gants blancs flamboyant aux yeux du monde, ce qui va contraster avec les déchets englués dans la sombre poubelle dégoulinante, dont le vinyle
luisant ressemble à une marée noire gluante. La lumière permettra également de faire varier l’espace qui apparaît comme « hors du temps » et
élastique, puisque la rue va d’abord se transformer en plaine de western où les personnages s’affrontent en face-à-face, puis en lieu de tempête
de mer (de déchets) , où le ciel va s’assombrir , en nous plongeant dans la pénombre d’un monde en gestation frappé d’éclairs.
Quand les deux personnages s’en sortent, l’espace s’illumine à nouveau et s’ouvre harmonieusement, habité par les deux personnages qui se
déploient ensemble dans une relation naissante au sein d’un espace commun réapprovoisé.
5. Création sonore
Ambiance sonore mystérieuse à la Tim Burton, Musique disco de Belle teintée de sons mécaniques de poupée, de rouages et d’engrenages, voix
caverneuse du fin fond des âges, magma de voix ressemblant à la Terre qui tremble, à l’eau qui bouillonne, au vent qui souffle, au feu qui crépite (1),
sons de Poubelle qui se déverse, dégoulinante,… La création sonore est inédite, alliant percussions, acoustiques et électroniques, rythmes lents et
rapides, bruits quotidiens de nettoyage, sons salis et triturés, matières organiques et sonorités mécaniques. La création sonore apparaît donc
comme un joyeux désordre cohérent, à l’image du chaos de la poubelle.
Elle est influencée par le jazz la musique du monde et la musique électronique. La création sonore polymorphe de Savon noir allie ainsi la richesse
du timbre de l'acoustique avec l'univers sonore électronique infiniment explorable. En effet, le créateur sonore Frédéric Lepaffe étant un « multichipoteur », il crée la bande-son autant à partir de sons purement électroniques, qu’avec des instruments acoustiques ou qu’ils construit lui-même
à partir de matériaux de récupération, pour enrichir ses compositions d'une texture et d'une personnalité propre. Dans Savon Noir, les personnages
s’expriment, non avec des mots, mais uniquement à coup d’onomatopées, d’inspiration, d’expiration, d’exclamations, de cris et de rires. Aaah ! Hi !
Hahaa… IIIIII….. Oooh… Pcht… Ts… Pff… Mmm… Certaines lettres de l’alphabet, que l’on retrouve dans plusieurs langues, apparaissent donc
comme si le langage germait entre elles spontanément, naturellement, par nécessité de par l’effet de leur rencontre. La musique fait apparaître les
lettres : Aammm.. ZZZ, prcchh, blop, slurp, bling, blang , etc… Les seuls mots qui vont être entendus sont les insultes avec lesquelles les deux
personnages s’attaquent. (2).
(1) en référence au Golem naissant de la terre glaise après que quatre sages, figurant les quatre éléments, ont pourvu sa matière informe de leurs attributs.
(2) Les insultes sont actuellement en français. (La bande sonore des insultes pourrait éventuellement être adaptées dans une autre langue par la suite)
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Ou, QUAND, AVEC QUI ?
1. Confirmations de création et diffusion
- Création du spectacle au Centre Culturel Espace Senghor à Etterbeek en octobre 2014 + Reprogrammation saison 2015-2016.
- Programmation à l’Espace Columban à Wavre en janvier 2015.
- Programmation à l’Eden- Centre Culturel de Charleroi - saison 2015-2016.
2. Perspectives de diffusion
Lieux et Festivals en Communauté Wallonie-Bruxelles :
Contacts avec plusieurs lieux en Communauté Wallonie Bruxelles ( entre autres Bruxelles / Charleroi/ Namur/ Tournai/ Mons)
Inscription à la présélection du Festival Jeune Pulbic de Huy 2015
Inscription prochaine au Festival Jeune Public Noël au Théâtre.
Lieux en Communauté Flamande :
Comme nous l’avons vu, ce spectacle a été rendu le plus possible accessible à tous par le langage non verbal. Savon Noir pourra être vu par un
public multilingue et multiculturel. , entre autres dans des lieux en Communauté Flamande.
Lieux en Francophonie et ailleurs à l’étranger :
- Inscription prochaine au Festival d' Avignon 2016 ( Théâtre des Doms)
- Contacts avec des artistes soutenant la compagnie et des lieux artistiques situés à Maubeuge, à Valenciennes, à Lille et à Paris.
- Contacts au Canada avec des artistes soutenant la compagnie (+ lieux et festivals).
- Contacts en Espagne (lieux et festivals)
- Spectacle accessible à tous par le langage non verbal : Savon Noir pourra être vu par un public multilingue et multiculturel dans des festivals et
des lieux à l'étranger.
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3. Autres démarches de création & de diffusion
Nos démarches pour ce spectacle transversal s’articulent autour de 4 axes :
- La culture
- L’éducation et la jeunesse
- La cohésion sociale
- Le développement durable, la propreté publique et l’environnement
Réseau artistique
Contacts avec de nombreux artistes belges ( comédiens(ennes), metteurs en scène, scénographes, musiciens(ennes) , chanteurs(euses) , Ligue
d'Improvisation Professionnelle W-Bxl (LIP) , etc.)
Contacts pris dans les communes Bruxelloises.
Nous avons contacté la plupart des échevins bruxellois chargés des compétences qui concernent les 5 axes ci-dessus. Quelques uns d’entre eux
nous ont recontactés. Nous les avons rencontrés ; ils sont de près ou de loin intéressés par le projet.
( Etterbeek, Schaerbeek, Forest., Woluwe-St-Lambert, Bruxelles, Molenbeek., Jette )
+ conctacts à prendre avec les services de la Communauité Wallonie-Bruxelles et de la Région de Bruxelles capitale chargés des compétences qui
concernent les 4 axes ci-dessus.,
Autres contacts pris ou à prendre à Bruxelles autour des 4 axes ci-dessus
- La Communication non violente : contact pris avec Thomas d’Ansembourg – Auteur de plusieurs ouvrages sur la Communication Non violente
- L'exclusion sociale : ATD Quart Monde , Infirmiers de rue, Samu social, la Strada ( Centre d'appui pour les Sans Abris, au service des acteurs
sociaux et politiques) , maisons de quartier, maisons de jeunes, ...
- la gestion des déchets et de l'environnement : Bruxelles propreté, asbl Fost Plus (collecte des sacs bleus et jaunes : Tri / emballages), l’ asbl IEB
(Inter-environnement Bruxelles) + Festival de Développement durable, journée pour la gestion des déchets , fêtes de l'environnement,...
- Réseau social à Bruxelles : l’Asbl Zinneke / l’asbl le pivot à Etterbeek, aide aux enfants, ados et adultes en situation d’extrême pauvreté/ Le
bataclan à Etterbeek / L’école des devoirs du C.C. Espace Senghor d’Etterbeek / Associations d’Etterbeek avec les rencontres de la cohésion sociale.
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Contacts en Wallonie
- contact à prendre avec l'Univesité de Paix (communication non violente)
-Contacts existants avec des artistes et des enseignants basés à Mons et également parmi le réseau social montois.
-Contacts existants avec des artistes et des enseignants basés à Liège et à Namur.
-Contacts à prendre avec une série d’acteurs susceptibles d’être intéressés par le projet : Ministère de l’Environnement à la Région Wallonne, Asbl
Inter environnement Wallonie, Intercommunales de gestion des déchets en Wallonie ( BEP Namur , IBW Brabant wallon , ICDI Charleroi , HYGEA
Mons-Borinage- Centre , AIVE Luxembourg , INTRADEL Liège , IPALLE Hainaut occidental , La Copidec.), échevins dans les communes wallonnes,
maisons de quartiers, maisons de jeunes, …
Contacts dans le milieu artistique pour l’enfance et la jeunesse
- La Compagnie fait partie de la CTEJ (Chambre des Théâtres pour l'Enfance et la Jeunesse)
- Aude Droessaert et Yann-Gaël Monfort - Cie Le chien qui Tousse
- Stéphanie Mangez - Cie La Tête à l’envers
- Didier De Neck e – Théâtre de la Galafronie
- Jérôme Poncin et Anaïs Petry- Cie Théâtre des 4 mains
- Muriel Clairembourg & Perrine Ledent – Cie Alula
- Jeannine Gretler – Cie Orange Sanguine
- Gwennaëlle La Rosa – comédienne Cie Théâtre de la Guimbarde
- Geneviève Damas- Cie Albertine
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ATELIERS PEDAGOGIQUES
Introduction
Avec le spectacle Savon Noir , nous désirons donc partager des outils avec les enfants et les adolescents à travers le théâtre et la danse dans un
espace commun ouvert pour se rencontrer, parler ensemble, transformer le plomb entre nous et échanger nos richesses, que ce soit par gestes,
par regards ou par mots. En partant du visionnement de Savon Noir, la Compagnie Eudaimon pourra donc proposer différents ateliers
pédagogiques. Le but en est d’éclairer le spectacle selon plusieurs points de vue complémentaires, pour développer une réflexion sur le bien
commun ensemble et dans une approche à long terme : « agir local, penser global ». Le projet Savon noir est donc né de l’envie de partager à
travers l’Art, l’Education, le Social et l’Environnement dans une vision globale et durable.
Nous proposerons tout d’abord un espace de rencontre après le spectacle pour un échange entre les enfants et les enseignants et l’équipe du
spectacle. Ensuite, plusieurs formules d’ateliers sont possibles, à la durée et à la finalité adaptables, selon les besoins du public et l’éclairage du point
de vue choisi. Ces ateliers sont construits à partir de trois axes :
RELATION A SOI
L’espace de chacun : ma place
Mes besoins : « un esprit sain dans un corps sain »
RELATION A L’AUTRE
L’espace de l’autre : sa place
L’écoute des besoins de l’autre.
RELATION A L’ENVIRONNEMENT
L’espace collectif : le monde
Les besoins de notre espace commun, en quoi
nous sommes responsables de façon individuelle et collective.
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Nous pouvons développer ces trois axes de relation à soi, à l’autre et à l’environnement:
A travers des Ateliers artistiques
- Ateliers de Théâtre– Danse : Comment créer avec l’autre à partir de soi ?
- Ateliers de création de costumes et d’objets avec des matériaux de récupération
Sous forme d’Ateliers complémentaires
- Transformation du langage : la Communication non violente (CNV)
- Transformation du regard social : « Déchets humains » : l’intégration sociale (Extrême pauvreté, Sans Abris, « Clochards », « Monsieur et Madame Poubelles »,
« Déchets de l’humanité », … )
-Transformation de l’espace public : le développement durable, la Propreté Publique et l’Environnement
__________________________________________________
1. Ateliers artistiques
Objectifs pédagogiques
-
-
Développer ses capacités d’observation et d’attention
Développer les qualités d’écoute de ses besoins et des besoins de l’autre
Développer l’estime de soi et l’autonomie
Déployer sa liberté d’expression et s’ouvrir aux autres
Prendre sa place, rien que sa place, toute sa place
Respecter et faire respecter son espace, celui de l’autre et son environnement.
Accueillir le langage verbal et non verbal propre à chacun, pour créer et transformer à partir de lui, y compris les gestes lourds; les regards
sombres et les paroles plombantes.
Découvrir son propre langage artistique nourri de son histoire.
Percevoir la ressemblance, comme la différence et échanger les richesses.
Gérer le stress et la concentration pour un accès plus aisé aux apprentissages et un meilleur « vivre ensemble ».
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Deux types d’ Ateliers
Ateliers de Théâtre– Danse
Comment créer avec l’autre à partir de soi ?
Plusieurs formules seraient possibles ( à adapter) , par exemple :
Formule « Initiation aux outils artistiques » ( 6 ateliers de 2h00 par classe)
Formule « développement d’un processus » ( 10-12 ateliers par classe sur un semestre, avec création d’un spectacle au sein de l’école en fin de
processus)
Ateliers de création de costumes et d’objets avec des matériaux de récupération
Développer une philosophie artistique du recyclage des déchets et de leur transformation. Récupérer les déchets, les détourner, les transformer
pour en faire des œuvres d’art.
Les costumes et accessoires pourraient par exemple servir au spectacle de théâtre-danse
A partir des personnages stéréotype de Pue et Belle , deux personnages extrêmes enfermés dans les mots de la « saleté » et de la « propreté », de
la « mal élevée » et de la « bien élevée », nous pourrons également nous interroger sur la question des habitudes vestimentaires et échanger sur la
question de la « bien fringuée » et la « mal fringuée » et sur ses implications dans la relation à soi et à l'autre:
Comment je me vois? Comment je me montre ? Comment l'autre me voit-il ?
Comment l’autre se voit-il ? Comment l’autre se montre-t-il ? Comment je vois l’autre ?
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2. Ateliers complémentaires
Trois types d’ ateliers possibles à développer avec des partenaires existants qui se joindraient à nous
Transformation du langage : la Communication non violente
Comment communiquer dans le respect et l’écoute de soi et de l’autre ?
(Observer - écouter en moi & autour de moi / Exprimer ce que je sens / Clarifier mes besoins/ Faire une demande claire)
Contacts à développer avec l’Université de Paix http://www.universitedepaix.org/
La Compagnie a aussi rencontré Thomas d’Ansembourg, ayant été formé à la CNV avec Marshall Rosenberg.
Transformation du regard social : « Déchets humains » : l’intégration sociale
A travers le personnage de Pue dans le spectacle, nous pouvons nous interroger sur la question sociale des sans-abris, « Clochards », « Monsieur et
Madame Poubelles comme on les appelle parfois ou toutes autres personnes victimes d’exclusion sociale, en situation d’extrême pauvreté et/ou, à
l'extrême, comme des « Déchets de l’humanité ».
Quel est le quotidien de ces personnes ? Comment peut-on aider ?
Rencontres possibles avec des intervenants de :
- L’asbl Le pivot à Etterbeek, développement communautaire dans les quartiers du Bas-Etterbeek et du Bas-Ixelles. « Découvrir ensemble ce qui
reste de forces et de volonté « à s’en sortir » après que la misère semble avoir tout détruit et Recréer cette nouvelle histoire où chacun est partenaire
et tente de se remettre debout ! »
- ATD Quart Monde en Belgique
- « Infirmiers de rue » (www.infirmiersderue.org),
- le Samu social,
- la Strada ( Centre d'appui pour les Sans Abris, au service des acteurs sociaux et politiques), …
Contacts en cours, à développer…
Transformation de l’espace public : le développement durable,
l’Environnement
la Propreté Publique
et
Partenariat à développer avec des professionnels du milieu, prise de contact avec Bruxelles Propreté , ASBL Fost Plus, ou Intercommunales
wallonnes pour une intervention dans les classes, et avec les échevinats du développement durable, de la propreté publique et de
l’environnement à Bruxelles et en Wallonie, sur comment gérer nos déchets dans l'espace commun, dans ce monde -village.
Cie Eudaïmon • [email protected] • www.eudaimon.be • Contact : Heïdi Ostrowski : 0032(0)497-991380
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Plusieurs éléments pourraient être mis à disposition :
- Matériel didactique
- Visite de la déchetterie
- Visionnement d’un film sur les déchets à travers le monde.
- Accompagnement d’un animateur de Bruxelles-Propreté et proposition d’échanger à partir des outils qu’il dispense : (récolte, tri et recyclage
des déchets, exemple : les canettes en vélo, les bouteilles en pull polaire)
- rencontres avec les éboueurs et les balayeurs de la commune sur leur quotidien
- impact de notre façon de vivre à l’échelle locale et à l’échelle planétaire avec Bruxelles environnement /…
Contacts en cours, à développer…
Ballets d’enfants…
Animation environnement et propreté dans la commune de Schaerbeek, école primaire n° 17, oct. 2013
« Un simple balayeur peut être qualifié 'd'artiste' . J'en ai rencontré un.
De sa façon créative de frotter, il se comportait avec son outil comme un peintre avec sa brosse,
donnant à voir au spectateur non plus une opération de nettoyage, mais un acteur réalisant une fresque sur l'asphalte.
Ses coups de balai cadencés sur le sol feuillu faisaient entendre comme les percussions d'un orchestre en fond.
Contrastant avec l'ingratitude réputée de son activité, il transpirait la joie de vivre.»
Jean-Jaccques Ghnassia, Mime & poète
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Action de sensibilisation à la Propreté et la protection de l’ environnement dans la commune de Jette, école Dieleghem, mai 2014.
Conditions du projet.
- Le soutien et l’adhésion au projet de la part de la direction de l’établissement.
- Les enseignants présents, impliqués et intégrés au processus d’ateliers avec leur classe.
- Un espace approprié en fonction de l’atelier et du nombre de participants (lieu chauffé / spacieux / propre / permettant un travail de corps au sol
pour les ateliers de théâtre-danse/ isolé du passage et du bruit/ avec chaises et tables à disposition).
Nettoyer la terre, nettoyer le ciel…
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3. Tableau thématique pour les ateliers pédagogiques
Dans la tableau ci-dessous, vous retrouvez les thèmes principaux abordés lors du spectacle. Nous vous proposons des pistes de réflexions sous formes de
questionnements dans le but de nourrir les échanges entre les enseignants, les enfants et les adolescents. Nous pourrons également partir de ces pistes
de réflexions lors des rencontres et des ateliers.
Etapes du
spectacle
ACTE 1
Belle & sa poubelle
ACTE 2
Petits monstres
Questionnements
thématiques à partir du
spectacle
-Qu’est-ce que Belle rejette et a
mis dans sa poubelle ?
-Pourquoi la poubelle revient
vers Belle ?
-Pourquoi Belle et Pue sortentelles leurs monstres ?
-Comment
se
comportent
-elles ?
Questionnement thématiques à partir
du quotidien des élèves
Qu’est-ce que je jette à la poubelle ?
Y a-t-il des choses que je jette et que je
pourrais
réparer,
donner,
recycler
ou
transformer en autre chose ?
Si je récupère certains déchets, que pourraisje (re)créer avec ?
Qu’est-ce que je déteste de moi et que
j’aimerais jeter à la poubelle ?
 Pourquoi il y a des choses dont on veut se
débarrasser et qui nous reviennent ?
Quand, pourquoi, comment mes monstres
sortent-ils ?
Qu’est-ce qui me rend triste,
me met en
colère, me fait peur, me fait douter ?
Comment sont mes gestes, mes paroles, mon
regard ?
Quelles conséquences ont mes monstres sur
moi ? Sur les autres ? Sur l’environnement ?
Que faire quand tout ça est là ?
Qu’est-ce que l’autre semble ressentir ?
Qu’est-ce qui semble le rendre triste ou le
mettre en colère ?
Comment aider l’autre à faire avec cet état ?
MATERIAUX A
TRANSFORMER
DANS LA
RELATION
OUTILS
DE
TRANSFORMATION
DANS LA RELATION
RESPONSABILITE
ESTIME DE SOI
LES SENTIMENTS
LOURDS
COLERE
TRISTESSE
DOUTE
PEUR
ECOUTE DE SOI
CONSCIENCE DE SOI , DE
SES LIMITES & de SES
ACTES
ECOUTE DE L’AUTRE
CONSCIENCE DE L’AUTRE
& DES LIMITES DE
L’AUTRE
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- Qu’est-ce qui empêche Pue et
Belle de se rencontrer ?
-A quelle hauteur l’une regarde
l’autre ? Regard par au-dessus,
par en dessous, d’égal à égal ?
Comment sont le regard, les gestes et les
paroles de l’autre ?
Quelles conséquences ont les monstres de
l’autre sur moi ?
Qu’est-ce qui nous empêche de nous
rencontrer ?
Comment je me vois ?
Comment je vois l’autre ?
A quelle hauteur je regarde les autres ?
A quelle hauteur les autres me regardent-ils ?
 Est-ce que ça change selon les gens ?
LES PREJUGES
REGARD
L’ETOUFFEMENT
RESPECT DES ESPACES
PRENDRE SA PLACE
RIEN QUE SA PLACE
TOUTE SA PLACE
ACTE 3
-Quels sont les espaces de Pue Quel est mon espace à moi ? celui de l’autre ?
Naissance de Pue & et Belle ?
celui qui appartient à tout le monde ? (ici, en
Bug de Belle
-Respectent-elles leur espace, et classe, dans la cour, dans la rue, à la maison ?)
le font-elles respecter ?
-Respectent-elles l’espace
l’autre ?
Est-ce que je prends soin de ces espaces ?
de
ACTE 4
Duels
Western
-Pourquoi Pue et Belle en
arrivent-elles à se faire face ?
Grimaces
-Pourquoi Pue récupère-telle la
poupée cassée de Belle ?
- Pourquoi Belle sourit-elle au
public tout le temps ?
- Quand Pue imite-t-elle Belle?
- Pourquoi Pue et Belle se
moquent-elles l’une de l’autre ?
Comment soigner ses bleus au cœur ?
 Comment peut-on aider l’autre à soigner son
cœur ?
Qu’est-ce qui peut nous aider à transformer
les grosses blessures et à guérir ?
Qu’est-ce qui me dérange chez l’autre ?
Qu’est-ce qui crée une dispute ?
Y a-t-il moyen de faire autrement ?
Y
a-t-il
moyen
de
réparer une
relation abimée ?
Y a-t-il moyen de réparer l'image abimée
qu'on a de soi -même ?
 Pourquoi je me moque de l’autre?
Que faire quand l’autre se moque de moi ?
 Y a -til une différence entre imiter et se
moquer ?
LES BLEUS
LES BLESSURES
AU CŒUR
OUVERTURE
DISPUTES
TOLERANCE
HUMOUR
MOQUERIES
INSULTES
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Pluies d’insultes
ACTE 5
Métamorphose
-Pourquoi
Pue
et
Belle
s’insultent-elles ?
-Pourquoi les insultes leur
reviennent-elle en Boomerang ?
-Pourquoi Pue et Belle vont-elles
se réfugier ensemble sous la
poubelle ?
-Que se passe-t-il sous la
poubelle ?
Quelles sont les insultes qui existent et sont
véhiculées dans ma cour de récré ?
Que se passe-t-il en moi quand on m’insulte
Que faire quand on m’insulte ?
Que se passe-t-il en moi quand j’ insulte
l’autre ?
Mes mots et mes actions peuvent-ils avoir
des répercussions sur mon environnement aussi
grave qu’une tempête ou une pluie acide ?
Comment réagir ensemble face à une
épreuve ?
Comment je me sens quand je traverse une
épreuve seul(e) ? avec l’autre ?
Comment échanger avec l’autre et unir nos
forces ?
SOLIDARITE
LES EPREUVES DE LA
VIE
REPARATION
TRANSFORMATION
ACTE 6
Pue & Belle
Shiva
- Comment Pue et Belle sortentelles de cette épreuve ?
- Qu'est-ce qui s'es transformé ?
Comment je me sens quand j’ai traversé une
épreuve ?
Comment est ma relation à l’autre après une
épreuve commune ?
Miroir
-Quelles sont les ressemblances
entre Pue et belle ?
- Quelles sont les différences de
Pue et Belle ?
Quelles sont les ressemblances entre moi et
l’autre, les autres ?
Quelles sont les différences entre moi et
l’autre, les autres ?
Qu’est ce qui m’attire chez l’autre ?
Avez-vous déjà remarqué que, quand vous
êtes bien avec quelqu’un, vous avez tendance à
vous
« synchroniser » spontanément
(physiquement et verbalement) ?
Libre entre terre &
ciel
-Qu’est-ce qui a changé entre
Pue et Belle ?
- Pourquoi Pue et Belle sontelles devenues « amies » ?
Quand quelqu’un devient-il ton ami ?
Comment entretenir les relations aux autres ?
FRATERNITE
FORCES
RESSOURCES
ATTENTION
CONFIANCE
AMITIE
CONSTRUCTION
PROJETS D’AVENIR
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FICHE TECHNIQUE
Cette fiche technique est provisoire, spectacle toujours en création.
Public à partir de 5 ans – jauge 150 spectateurs │ Durée du spectacle : 45 minutes │ Accueil : 1 personne pour aider au chargement et
déchargement │ Loges : prévoir pour 4 personnes avec un point d’eau, chaises et miroir.
Montage et démontage :
Montage, réglage et raccords en 2 services ( 2 x 4h) │ Démontage en 2h à l’issue de la dernière représentation.
Espace scénique :
Profondeur minimal bord plateau : 8m
│ Ouverture minimale du cadre de scène 8m │ Hauteur minimal sous grill : 6m
parfaitement plat, tapis de danse noir. │ Salle : Occultée et équipée en son et lumière
│ Plateau
Habillage de scène :
Pendrillonage à l’allemande + un plan de pendrillons au lointain à l’italienne, à Cour uniquement │ Frises souhaitées
Matériels :
Lumière :
12 PC 1kw │ 10 Pars CP64 CP62 │ 8 Découpe 1kW (avec couteaux) │ 24 circuits dimmables │ Les portes filtres pour chaque sources │
Gélatines : …
Son :
Console de mixage analogique ou numérique, à minimum huit entrées lignes (pour deux lecteurs CD et des périphériques informatiques) │
Enceintes convenant à la diffusion pour une salle de 150-200 personnes │ Une table d'environ 1m de large juste à côté de la console de
mixage, avec vue dégagée sur la scène │ Deux lecteurs CD.
Contacts :
Responsable Cie Eudaimon : Heidi Ostrowski │ 0497-991380 │ [email protected]
Régie Lumière/Régie Générale : Mike Bridoux │ 0498/97.32.31 │ [email protected]
Pour tous renseignements techniques, contacter Mike Bridoux
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FINANCEMENTS
Actuellement, nous sommes à la recherche de partenaires de financements pour la création-même du spectacle, l’outil de base de ce
projet destiné à se développer. Financements publics, sponsoring, mécénats, dons,…)
Si vous avez des idées pour nous, elles sont les bienvenues ! N’hésitez pas à nous contacter… Nous vous remercions d’avance de l’intérêt que
vous portez au projet Savon Noir.
Cie Eudaïmon
Contact : Heidi Ostrowski
[email protected] / www.eudaimon.be
0032(0)497-991380
BELFIUS - BE52 0682 3697 8909
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Merci A…
-Les membres de l’équipe de la Cie Eudaimon pour leur fidélité et leur ténacité.
-Marianne Bougard et Daniele Bossi pour la relecture du dossier.
-Jean-Marc Cabaret pour son aide technique et ses conseils sur le son.
-Marie Collard pour les croquis du dossier.
-Catherine Commermans (Espace Columban de Wavre) pour son accueil, sa confiance et son soutien constant dans l'adversité.
-Mélanie Delva, pour ses conseils en manipulation de marionnettes.
-Didier De Neck (Théâtre de la Galafronie) pour la rencontre en juillet 2013 et ses conseils sur la constitution du dossier.
-Aude Droessaert et Gaël Monfort (Cie Le Chien qui Tousse), pour leurs conseils administratifs et leur soutien.
-Michel Fabing pour la gestion du site internet de la Compagnie Eudaïmon.
-Nicolas Grigorakis, Chantal Faidherbe et Philippe Latinis pour la captation vidéo du spectacle.
-Samuel Laenen, pour son aide dans la construction de la poupée désarticulée
-Vincent Lehon pour les visuels du dossier.
-Stéphanie Mangez (Cie la tête à l’envers) pour son exemple de dossier.
-Pierre Noël (L’Eden de Charleroi) pour son soutien et ses conseils sur le titre et le dossier.
-Leïla Ostrowski pour la relecture attentive du dossier.
-Marielle Ostrowski pour son aide dans l’entretien des costumes, sa note sur le maquillage et son aide précieuse en tant qu’œil extérieur.
-L’équipe de l’Espace Senghor d’Etterbeek pour son accueil chaleureux, le café, l’installation technique dans les salles de travail & le nettoyage du lieu.
-Les ministres, échevin(e)s et leurs collaborateurs(trices) qui nous ont accueillis.
-L’équipe de la Roseraie pour son accueil et son soutien en vue de finaliser la création.
-Les éboueurs, les recycleurs, les femmes de ménage et les balayeurs de rue qui nous ouvrent la voie.
-Les personnes bienveillantes qui ont aidé et aident encore à faire vivre et avancer le projet d'une façon ou d'une autre.
-
Le 1er jour : Un homme (à son amie): Dis, regarde. Le linge du voisin est sale ! Beurk …
- Le 2 jour : L’homme (à son amie): Dis, regarde. Le linge du voisin est encore sale, répugnant !
Le 3e jour : L’homme (à son amie): Dis, regarde. Le linge du voisin est vraiment crasseux, c’est une honte.
- Le 4 e jour : L’homme (à son amie): Dis, le linge du voisin est propre ! Incroyable !
- L’amie : Ah, dis, j’ai nettoyé les fenêtres… »
- Blague populaire
e
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