Les thérapies physiques - Institut Upsa de la Douleur
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Partie 3 Les thérapies physiques 11. LA PHYSIOTHÉRAPIE La physiothérapie peut être définie comme l’utilisation d’agents physiques dans la pratique kinésithérapique. Les deux termes, bien qu’indissociables, peuvent être confondus. En Europe, le terme de physiothérapie correspond à l’activité de prise en charge du patient par des soins de thérapie manuelle alors qu’en France, même si la tendance se modifie, la physiothérapie correspond à l’utilisation des agents physiques considérés par beaucoup comme des adjuvants thérapeutiques. Leur utilisation doit passer par une approche raisonnée s’appuyant sur un bilan précis afin de leur donner la place exacte de leur action. Il est, en effet, regrettable de retrouver des patients suivis depuis de nombreuses séances et pour lesquels le bilan n’a pas été repensé. Nous envisagerons donc les différents agents physiques avec leur domaine d’application, leurs limites et leurs contre-indications. Nous verrons ensuite les applications cliniques possibles à partir de quelques exemples. PHYSIOTHÉRAPIE Gilles Barette 189 LES DIFFÉRENTS TYPES D’AGENTS PHYSIQUES ◗ L’électrothérapie L’utilisation du courant électrique peut se faire sur un mode continu, c’est-à-dire utilisant un courant passant en permanence entre le moment où il a été établi et celui où il est interrompu, ou un courant impulsionnel caractérisé par une fréquence. Le courant continu est dit unidirectionnel, c’est-à-dire allant toujours dans le même sens. Le courant d’impulsion peut être soit unidirectionnel, soit bidirectionnel. Dans le premier cas, leurs propriétés sont proches du courant continu ; dans le second cas, il permet de travailler sur des pathologies présentant des pièces métalliques endotissulaires. Le courant continu (4, 9, 18, 26) C’est le mode d’utilisation le plus ancien. Ce type de courant est utilisé pour son action antalgique et anti-inflammatoire. Son action antalgique est expliquée par son effet d’hyperpolarisation membranaire bloquant la conduction du message douloureux. Son action anti-inflammatoire s’explique par un « lavage » des substances algogènes au niveau de la zone lésionnelle et donc une diminution de l’action des bradykinines. Ce type de courant a néanmoins un inconvénient qui est de brûler la peau du sujet, lorsqu’il est mal utilisé. La présence de pièces métalliques est une contre-indication à la pratique de ce courant. Il est possible d’utiliser des produits médicamenteux avec ce type de courant. Néanmoins, Minaire (18) a montré que la quantité de produit passant la barrière cutanée est peu importante. PHYSIOTHÉRAPIE Les courants de basse fréquence Les courants de basse fréquence sont définis entre des valeurs de 0 à 1000 Hz. Les formes de courant sont utilisées dans un but antalgique. 190 Courants de basse fréquence utilisant le principe de la priorisation de la voie rapide (gate control) (3, 4, 8). Dans leur application pratique, ces courants sont appelés courants TENS. Il faut organiser les paramètres de stimulation antalgique dans le contexte de l’excitabilité des structures nerveuses sensitives que Les autres types de courant de basse fréquence (24, 25,26) Dans cette catégorie rentrent les courants diadynamiques et les courants de Traebert. • Les courants diadynamiques (26) : mis au point par le Dr Bernard (26), ces courants utilisent une fréquence de 50 et 100 Hz. La largeur de l’impulsion est de 10 ms donc peu en rapport avec les connaissances des modes de contrôle de la douleur. Le seul intérêt que l’on puisse leur reconnaître est d’utiliser des fréquences antalgiques et d’être unidirectionnel, donc d’avoir les effets polaires antalgiques. Néanmoins, bien qu’utilisés encore par certains praticiens, ils sont aujourd’hui dépassés. En effet, leurs caractéristiques ne sont plus en adéquation avec les connaissances physiologiques de contrôle du message douloureux. • Les courants de Traebert : ces courants sont intéressants car ils utilisent des fréquences antalgiques de 143 Hz utiles sur les douleurs aiguës. Bien qu’ayant des largeurs d’impulsion importantes, ces dernières peuvent être réglées pour s’adapter à la stimulation des fibres de gros diamètres comme pour la priorisation de la voie rapide. PHYSIOTHÉRAPIE nous souhaitons mettre en œuvre. Dans le cas qui nous intéresse, c’est la stimulation des fibres de gros diamètre (Aα et Aβ) qui doit être réalisée. Cette stimulation, bien que se faisant au niveau cutané et non directement, doit se traduire par un réglage des plus fins des différents paramètres électriques de stimulation. Le placement des électrodes doit se faire au plus près du trajet du nerf et des racines nerveuses. La fixation est réalisée une fois obtenu le site qui optimalise les sensations paresthésiques dans le territoire nerveux relatif à la douleur. La durée des impulsions est calculée en fonction du calibre des fibres myélinisées, variable et compris entre 1 et 20 mm. Ce dernier est en relation avec l’excitabilité des fibres et nous permet d’opter pour des durées comprises entre quelques µs et 200 µs. En affinant, le diamètre des fibres des nerfs sensitifs articulaires étant compris entre 15 et 1 mm (les plus nombreuses ont de 6 à 3 mm), nous optons pour des durées comprises entre 100 et 200 µs. Les fréquences utilisées sont comprises entre 60 et 100 Hz dans la première partie du traitement (10 minutes) et entre 25 et 60 Hz dans la deuxième partie. Le traitement a une durée de 30 minutes. Le placement des électrodes est très important car garant de la réussite du traitement. Il se fait sur le trajet du nerf tronculaire. 191 En électrothérapie moderne, il semble essentiel de pouvoir créer le courant le mieux adapté à la stimulation des systèmes de contrôle de la douleur. Outre leur action sur les algies, les courants de basse fréquence sont aussi utilisés dans le cadre de la stimulation musculaire. Il faut aussi noter que la stimulation des muscles dénervés est possible mais en utilisant essentiellement des impulsions isolées avec ou sans pente. PHYSIOTHÉRAPIE Les courants de très basse fréquence (3,8) Ces courants sont utilisés pour permettre la stimulation des sites à enképhaline et entraîner une compétition neurochimique au niveau de la transmission du message douloureux. Pour ce faire, on réalise plusieurs types de montages qui vont permettre d’effectuer : - soit la stimulation massive des branches postérieures des nerfs rachidiens ; - soit la contre-stimulation. La stimulation des branches postérieures des nerfs rachidiens, par l’étendue de la stimulation au niveau des plans cutanés du dos et par diffusion sur les cordons dorsaux, vise à influencer les systèmes descendants enképhalinergiques. Ce système bien que périphérique semblerait, ajouté à la stimulation présynaptique, prendre le relais dans l’inhibition douloureuse. Elle se pratique par l’intermédiaire de deux larges électrodes disposées l’une au niveau du rachis cervical, l’autre au niveau de T12. Ce type de courant bien que similaire au précédent, utilise des impulsions de 150 à 250 µs avec des fréquences de 2 à 8 Hz modulées en fréquence pendant 10 secondes. 192 Les courants de moyenne fréquence (24,25, 26) La gamme thérapeutique généralement utilisée des courants de moyenne fréquence va de 3 000 à 8 000 Hz (800 Hz à 5 000 Hz pour de Bisschop (21)). L’impulsion élémentaire utilisée médicalement est souvent de type sinusoïdal alternatif. Cette gamme de fréquence a pour particularité : - de parvenir au seuil d’excitation motrice avant celui de la sensibilité, ce qui donne une tétanisation indolore du muscle sain. Les intensités élevées sont mieux supportées qu’en Basse Fréquence (B.F.). - d’obtenir un effet antalgique mais inférieur à celui de la basse fréquence. - de procurer une vasodilatation plus importante qu’en B.F. Indications - Contractions musculaires passives : quelle que soit la forme du courant (pur, modulé ou interférentiel), on obtient une contraction d’un ou plusieurs muscles, non désagréable donc bien supportée. Mais il n’est possible d’obtenir que la contraction des muscles sains non dénervés (atonie, atrophie par inaction). - Affections douloureuses rhumatismales et articulaires : à l’effet excito-moteur, on ajoute un effet antalgique soit par une modulation en B.F, soit par application interférentielle. À ce sujet, Hurley (28) montre que les courants interférentiels, la thérapie manuelle ou la combinaison des deux ont un impact sur les douleurs lombaires aiguës. À court terme, les trois interventions ont un effet similaire. À long terme, la combinaison de modalités (courants interférentiels et thérapie manuelle) semble supérieure. ◗ Les vibrations mécaniques Les ultra-sons (19, 23, 24, 25,26) Leur pénétration varie avec la fréquence utilisée, l’action en profondeur reste plus superficielle avec une fréquence élevée (3 MHz) tandis qu’elle s’accroît avec une fréquence basse (1 MHz). Le passage d’ultra-sons dans les tissus provoque : - une vasodilatation et accélération de la circulation locale ; - une augmentation de chaleur en profondeur par frottement des molécules en vibration ; - une augmentation des échanges cellulaires ; De ces propriétés découlent deux effets principaux : PHYSIOTHÉRAPIE La vibrothérapie peut être utilisée en complément de ces techniques soit sur le mode pulsé ou sur le mode continu. De cette thérapeutique qui soumet le corps humain à des vibrations mécaniques entretenues, on distingue deux types d’agents physiques : - les vibrations de haute fréquence au-delà la fréquence auditive s’étendant au-dessus de 20 000 Hz, appelées ultra-sons (US). - les vibrations de basse fréquence en deçà des ondes sonores, dont la plage vibratoire s’étend de 1 à 16 Hz, appelées infra-sons. De ces deux types d’agents physiques vibratoires, seuls les ultra-sons qui sont les plus utilisés nous paraissent devoir faire l’objet d’un développement plus important (19, 31). 193 PHYSIOTHÉRAPIE - un effet fibrolytique qui trouve ses indications dans les adhérences tissulaires, les cicatrices ; - un effet antalgique intéressant dans toute sorte d’algies post-traumatiques, névralgiques, articulaires… Les travaux récents portant sur leur utilisation semblent confirmer leur action antalgique par effet thermique. Les ultra-sons combinés à d’autres interventions ne présentent pas d’efficacité prouvée malgré la diminution de la douleur et l’augmentation de l’amplitude articulaire selon Kurtais (29). Néanmoins, pour Alméida (2), la combinaison ultra-sons et courants interférentiels est efficace dans le traitement de la fibromyalgie pour diminuer les manifestations de douleur et améliorer le sommeil. Zambito (34) met en évidence que les courants interférentiels et courants interférentiels en application stéréodynamique sont efficaces pour soulager la douleur et améliorer la fonction. 194 Techniques d’application La transmission et l’absorption s’effectuent selon plusieurs modalités : - soit par contact direct sur la zone à traiter en évitant toute interposition d’air entre le projecteur et la peau, et donc interposer un gel ou de l’huile (paraffine ou vaseline). Le projecteur doit être totalement appliqué, perpendiculairement à la zone afin d’assurer un contact parfait. - soit par application en milieu liquide (eau dégazée). Dans ce cas, le projecteur est placé à environ 2 cm du foyer à traiter qui est immergé. Cette technique s’applique surtout pour les régions irrégulières des extrémités. Dans ces conditions, plusieurs émissions sont proposées : - statique à point fixe et continu (surtout en milieu liquide) si un effet calorifique est recherché. - statique à point fixe et pulsé pour obtenir un effet antalgique et sur des lésions profondes. - dynamique continu ou pulsé en massant lentement la zone à traiter avec le projecteur. La puissance utilisée s’exprime en watts par cm2 de surface du projecteur. On utilise généralement une puissance de 1,5 à 3 watts/cm2. Les séances durent 5 à 10 minutes selon les cas, à un rythme quotidien. Les infra-sons ou vibrations de basse fréquence (31) Élaborée dans les années 80-90 avec le concours actif d’Henri Neiger (31), la méthode de Rééducation Proprioceptive par Vibration Tendineuse s’est considérablement développée ces dernières années en raison : d’abord, des avancées de la recherche fondamentale qui a révélé ses fondements physiologiques ; puis de la validation clinique de ses applications dans la Rééducation du Mouvement et l’Antalgie ; enfin de progrès technologiques et méthodologiques décisifs facilitant sa mise en œuvre par le praticien de rééducation. Le référent dans cette approche technique est aujourd’hui Jean-Pierre Roll (31). Les ondes de choc (1, 22,27) Depuis une bonne dizaine d’années, la thérapie par onde de choc fait partie des « outils » de la prise en charge des tendinites chroniques. Si elle est connue depuis longtemps en Allemagne et en Suisse, cette technique commence à s’installer chez nous. La technique, appelée RSWT (radial shock wave therapy) est utilisée. L’onde de choc est créée par une masse propulsée par air comprimé. Dans ce cas, l’augmentation de pression est maximale au niveau de la peau (1 à 10 bars) et diffuse de façon conique en profondeur en perdant progressivement de son intensité. Si l’intensité est plus faible, la durée de l’onde est beaucoup plus grande, environ 5 millisecondes. Étant moins douloureuse, elle ne nécessite pas d’anesthésie locale. Par ailleurs, son champ d’action étant plus large, une assistance échographique n’est pas nécessaire. Par contre, cette dernière technique nécessite six à dix séances pour avoir une amélioration satisfaisante. Les indications actuellement privilégiées sont des tendinites chroniques avec ou sans calcification, par exemple les épaules, les genoux et aussi l’aponévrose plantaire. (23, 24, 25, 26,30) Ces différentes thérapeutiques, bien qu’encore présentes, ont perdu de leur attractivité auprès des praticiens. Elles ont été supplantées un moment par la thérapeutique par laser, puis abandonnées au profit d’autres agents lors de la fin de l’effet de mode de ce dernier. Le laser en kinésithérapie n’a jamais donné de résultats essentiels. Les études menées à ce sujet et, en particulier, celle de Revel (33) donne des résultats peu significatifs au regard du coût représenté par l’appareil. Nous définissons ces courants de la manière suivante. Ce sont des courants dont la limite inférieure de fréquence est de 1 000 000 Hz. Ils sont en fait classés en fonction des ondes électromagnétiques PHYSIOTHÉRAPIE ◗ Les courants de haute fréquence 195 qu’ils peuvent produire : des grandes ondes, des ondes moyennes, des ondes courtes et des ondes ultra-courtes. Ces ondes se caractérisent par leur puissance d’émission et leur longueur d’onde. L’importance de la première va conditionner l’augmentation de la température tissulaire et l’absorption mais n’aura aucune incidence sur la profondeur de pénétration. La longueur d’onde quant à elle est liée avec la profondeur de pénétration, en effet plus elle est courte, plus le rayon est énergétique et donc absorbé rapidement. Il est donc peu pénétrant. Leur propriété fondamentale est un dégagement de chaleur, d’où un échauffement lorsqu’ils traversent l’organisme (effet Joule) par contre ils sont absolument inactifs sur l’excitabilité neuromusculaire. Un certain nombre de facteurs vont influencer l’action des ondes électromagnétiques. Ces rayons, transporteurs d’énergie, se propagent en ligne droite, se réfléchissent, se réfractent, et sont absorbés par les tissus jusqu’à une certaine profondeur qui va varier selon le type de rayonnement. Cette absorption correspond à la déperdition d’énergie incidente dispensée au tissu. Elle se poursuit jusqu’à absorption complète et est transformée en différentes formes d’énergie. La température dans les tissus va augmenter de façon hétérogène jusqu’à la profondeur maximale. Les tissus avoisinants sont touchés par conduction. PHYSIOTHÉRAPIE Sur le plan médical, on distingue trois bandes d’utilisation : - les ondes centimétriques : ondes ultra-courtes de 12,5 cm de longueur d’onde ou encore ondes radar ; - les ondes courtes de 11,06 m de longueur ; - les courants de HF à ondes longues, 300 m de longueur d’onde.* 196 Les ondes centimétriques La pénétration de ces ondes provoque une élévation thermique jusqu’à 4 - 5 cm de profondeur. Il s’en suit une vasodilatation des vaisseaux périphériques avec accélération du flux sanguin. Les ondes centimétriques sont projetées sur la région à traiter à l’aide d’un localisateur plus ou moins focalisé et relié à un générateur. Le sujet dévêtu sera débarrassé de toute pièce métallique (bijoux, etc.) dans le champ de l’onde. Pour les traitements à proximité des yeux, on les protégera avec des lunettes spéciales formant une cage * La convention d'Atlantic-City 1949 a défini une fois pour toutes les longueurs d'ondes utilisables médicalement. Les ondes courtes Ces ondes pénètrent davantage en profondeur (10 cm) provoquant un échauffement électif des tissus ostéoarticulaires. En fait, la pénétration dépend de la technique d’application. Différents modes sont possibles en fonction du type d’électrodes utilisées. - Électrodes condensatrices ou électrodes à air : formées de plaques métalliques isolées et coulissantes à l’intérieur d’enveloppes en plexiglas ou en bakélite. Cette boîte isolante est placée sur la peau, la plaque métallique interne pouvant être plus ou moins rapprochée de la zone à traiter. Ces électrodes sont placées transversalement de part et d’autre de la région. - Électrodes selfiques : un conducteur en forme de tube, enroulé en spirale à l’intérieur d’un boîtier isolant, est placé à distance de la région. La puissance variant selon l’inverse du carré de la distance, il convient de bien calculer les distances d’application. L’action obtenue est plus superficielle. - Méthode par câble d’induction (solénoïde) : le membre à traiter est entouré par un câble isolé. On obtient ainsi une chaleur homogène longitudinale sur tout le membre. Les précautions d’utilisation et les contre-indications sont les mêmes que pour les ondes centimétriques. La surveillance doit être rigoureuse car il y a risque de brûlure. La durée d’une séance est d’environ une demi-heure. Au niveau des indications, nous retrouvons les différents troubles pouvant bénéficier de la thermothérapie : douleurs diverses, tendinites, myalgies, etc. PHYSIOTHÉRAPIE de Faraday (risque de cataracte). L’émetteur est placé à 10 cm environ de la peau. Le patient ressent une chaleur agréable sans sensation de brûlure. La durée de passage est de l’ordre de 15 minutes. L’application est contre-indiquée dans les cas suivants : - processus inflammatoire aigu ; - proliférations tumorales ; - troubles vasculaires ; - les diminutions de la sensibilité thermique ; - chez les porteurs de stimulateurs cardiaques ; - en cas de pièces d’ostéosynthèses sous-jacentes ; - au niveau des épiphyses fertiles de l’enfant. Les indications restent celles de la thermothérapie en général : les douleurs arthrosiques et les douleurs post-traumatiques. 197 ◗ Le biofeedback (10) PHYSIOTHÉRAPIE La rééducation peut être aussi aidée par l’utilisation du biofeedback. Nous en rappelons dans ces quelques lignes le principe. Le feed-back peut-être défini dans une première approche comme le phénomène par lequel un système est susceptible de se modifier selon les informations qui lui parviennent. Ce même principe appliqué au vivant porte le nom de Bio-Feed-Back ou Retro-action-biologique. Sous sa forme la plus simple et appliquée à l’activité gestuelle, trois fonctions principales peuvent être distinguées : - une entrée, dite encore input, qui capte et transmet l’information au centre ; - une commande assurée par les centres nerveux ; - une sortie ou output qui correspond à la réponse motrice et par là à la réalisation de la tâche. La sortie est bouclée sur l’entrée, ainsi la commande est informée sur la nature de la réponse et peut la corriger si elle n’est pas conforme au but recherché. En biologie, les analyseurs sont de plusieurs types : ceux qui analysent à distance (vue et ouïe), la peau ou analyseur cutané séparant l’organisme du milieu extérieur, l’appareil vestibulaire et les récepteurs kinesthésiques constituant les analyseurs internes. Le fonctionnement de chacun de ces systèmes peut être assimilé à une boucle feed-back. Le but étant d’utiliser une information pour contrôler la bonne réalisation du geste, les appareils qui vont répondre à ce type d’idée seront basés sur l’enregistrement des activités électriques au niveau musculaire lors de la réalisation d’un mouvement (E-M-G de surface ou intégré) ou sur l’enregistrement d’une augmentation de la température cutanée lors du même mouvement (thermo-réaction) ou sur la modification de la tension cutanée avec des capteurs de surface. 198 Principes de fonctionnement Le signal myoélectrique est capté par deux électrodes cutanées, disposées à proximité l’une de l’autre (2 cm) permettant d’enregistrer sur une vaste zone. Le signal arrive sur l’électrode 1 puis sur l’électrode 2. L’appareil enregistre la différence de potentiel entre 1 et 2 et l’électrode neutre et traite la différence, c’est-à-dire procède à l’amplification différentielle. Pour pouvoir interpréter le signal mesuré, celui-ci est tout d’abord filtré puis redressé et enfin intégré. On peut observer l’ampleur de l’activité soit visuellement par l’intermédiaire d’une échelle lumineuse permettant au patient soit d’augmenter sa participation ou de la diminuer selon le type d’exercice prévu (renforcement musculaire ou relaxation), soit auditivement donnant selon le type du mouvement un bruit fort d’explosion pour une activité minimale ou un bruit d’orage en cas de contraction intense. Si le muscle se fatigue, le bruit va prendre la forme d’un tapotement sur du contreplaqué. En pratique courante, on peut fixer trois objectifs : - la diminution de l’activité myoélectrique avant pendant et après le mouvement, - l’augmentation de l’activité myoélectrique pendant le mouvement ou pendant la tentative de mouvement, - le maintien de l’activité myoélectrique à un niveau donné. Cette approche thérapeutique nous semble primordiale en massokinésithérapie. Les différentes possibilités à la fois dans le contrôle de la douleur ou dans la stimulation musculaire ne nous semblent pas assez utilisées. L’approche thérapeutique de cet agent est plus importante en Allemagne ou aux USA dans le cadre de la prise en charge des pathologies neurologiques de l’adulte et de l’enfant. La thermothérapie représente la thérapeutique par la chaleur quelle que soit sa source. Son action entraîne une vasodilatation, une diminution du tonus, une diminution des douleurs. On utilise la chaleur sous différentes formes : - par conduction : bain chaud, enveloppement avec serviettes chaudes, fangos et parafangos. La paraffine est utilisée dans des cuves où peut être plongée la partie douloureuse du corps ; - par rayonnement : utilisation des infra-rouges ; - par convection : utilisation d’air chaud ; - par conversion d’énergie : sources issues de la physiothérapie. Les différentes indications sont les lésions inflammatoires en période subaiguës et les lésions dégénératives. Les contre-indications sont les troubles vasculaires importants et les troubles de la sensibilité. ◗ Les applications de froid C’est l’utilisation du froid à des températures proches ou inférieures à zéro degré Celsius, pendant une courte période sur une zone cutanée PHYSIOTHÉRAPIE ◗ Les applications de chaleur 199 limitée. Le froid est utilisé pour ses propriétés antalgiques, antiseptiques et anti-inflammatoires. Son action entraîne une vasoconstriction, une diminution de l’inflammation et donc de l’œdème. Il a une action sur la vitesse de conduction nerveuse et, donc, sur la conduction de message douloureux. Les sources de froid - par convection : air froid rarement utilisé ; - par conduction : immersion dans l’eau froide répétée et pas plus d’une minute à chaque fois. Enveloppements dans des serviettes glacées ou utilisation de glaçons ou bien de coldpack réutilisables ; - par évaporation : utilisation de chlorure d’éthyle. En rhumatologie, le froid est utile dans le cadre des bursites et dans les douleurs péri-articulaires subaiguës hyperalgiques. Les contre-indications sont les mêmes que pour la chaleur avec, en plus, la notion de durée d’exposition qui se doit d’être brève pas plus de dix minutes. Le froid a connu ces dernières années une évolution tout à fait intéressante. L’ouverture du mur de Berlin nous a permis de découvrir l’usage de la cryothérapie du corps entier qui consiste à faire passer le patient par trois stades de refroidissement allant de -10° à -110° en trois minutes. Les effets sur la douleur, les contractures musculaires ainsi que certaines inflammations sont importants. De même, des travaux allemands prouvent leur efficacité sur le sommeil et la récupération chez le sportif (16). PHYSIOTHÉRAPIE ◗ L’hydrothérapie 200 C’est l’utilisation de l’eau comme agent thérapeutique qui ici est recherché. Les effets de l’eau en fonction de l’immersion (bassine, baignoire ou bassin) sont dus à la température, la poussée hydrostatique, la pression hydrostatique, la force et la résistance hydrodynamique ainsi que certains éléments contenus dans l’eau. Il est possible d’utiliser des cuves remplies d’eau associées à de l’air pulsé (Whirlpool). Les cuves sont utilisées aussi pour réaliser des bains alternés chaud / froid qui permettent d’associer les effets des deux agents physiques précédemment étudiés. En physiothérapie, les agents physiques, comme nous l’avons vu plus haut, sont nombreux. Si certains sont faciles d’emploi, d’autres sont moins maniables et certains sont rarement utilisés. Agents couramment utilisés : courant électrique continu dans le cadre de la galvanisation. Cette technique très utile, comme nous l’avons vu plus haut, nécessite néanmoins des précautions d’utilisation, tant au niveau de l’état cutané du patient dans les zones à traiter que dans la pose des électrodes. Les électrodes classiques utilisant des éponges nécessitent une fixation optimale. Nous leur préférons des électrodes autocollantes supportant ce type de courant. Dans certains cas, vu la taille des électrodes, ce type de courant n’est pas utilisable ou est remplacé par des bains galvaniques. L’ionisation de substances simples est aussi utilisable vu le peu de profondeur des tissus traités. Les courants de basse fréquence positionnés sur les trajets nerveux sont aussi utilisables avec de petites électrodes (basse et très basse fréquences). Leur action antalgique est rapide et efficace. Les ultra-sons sont aussi utilisés le plus souvent dans l’eau vu la taille des articulations sur lesquelles nous travaillons. Les agents physiques utilisant la chaleur sont effectués dans des cuves avec de l’eau car plus simples et plus confortables pour le patient. Le froid utilise des appareils allant du simple enveloppement (ou compresse froide) à la chambre de très grand froid. Les ondes radar sont aussi utilisables mais moins souvent car le matériel est relativement lourd d’utilisation. La moyenne fréquence est utilisée aussi à un moindre degré car ses effets antalgiques sont moins intéressants que ceux de la basse fréquence. Nous n’utilisons pas les ondes courtes, de pénétration trop importante et avons cessé l’utilisation des courants diadynamiques à part dans certaines pathologies ligamentaires traumatiques. En résumé, nous pouvons dire que les agents dont nous nous servons pour la physiothérapie utilisent des montages simples demandant peu de surface d’application (électrothérapie) ou des systèmes d’immersion (ultra-sons, chaleur et froid). Les précautions d’utilisation relatives à ces agents sont les mêmes. Il PHYSIOTHÉRAPIE PARTICULARITÉS TECHNIQUES ET PRÉCAUTIONS DE LA PHYSIOTHÉRAPIE (3) 201 faut s’assurer que le patient ne présente pas de troubles sensitifs importants entraînant des accidents parfois graves (brûlure). LES PRINCIPALES INDICATIONS DE LA PHYSIOTHÉRAPIE (4, 5, 6, 7, 11) Nous avons vu que la physiothérapie avait une action antalgique, à la fois par son action sur la conduction de la douleur et par son action anti-inflammatoire donc trophique. De plus, le courant électrique de basse fréquence ou les impulsions isolées permettent l’excitation de la fibre nerveuse ou musculaire et, donc, là aussi l’entretien de la trophicité. Nous allons donc voir comment utiliser cette physiothérapie dans les pathologies du pied. ◗ Applications pratiques (d’après Barette, Berthelin, Joly (16)) Pathologies inflammatoires Dans le cadre de ces pathologies, l’action de la physiothérapie ne peut être qu’un adjuvant. PHYSIOTHÉRAPIE Dans la SPA Le rôle de la physiothérapie est relativement limité. La chaleur en dehors des phases inflammatoires peut être utilisée pour son action antalgique et décontracturante. Les courants de basse fréquence antalgique (type enképhalines) sont utilisables dans le cadre de douleur diffuse. Les agents physiques utilisant l’eau sous ses formes variées peuvent être d’un apport intéressant. 202 Dans la PR Le rôle de la physiothérapie est aussi limité dans ce cadre. On peut envisager l’électrothérapie antalgique (enképhalines), le courant galvanique et les courants de Traebert pour leur rôle antalgique et anti-inflammatoire. Il est aussi possible d’utiliser des courants de stimulation afin d’entretenir la trophicité musculaire lors des phases d’immobilisation. Pour illustrer les approches thérapeutiques, nous avons pris l’exemple du pied et de la cheville. L’entorse de la cheville est une affection qui parle à beaucoup et qui est simple à se représenter soit pour l’avoir vécue, soit pour l’avoir soignée. Nous propo- sons donc une association de traitements permettant de mettre en évidence l’intérêt des combinaisons d’agents garant d’un résultat. Pathologies non inflammatoires et douloureuses DOULEURS DE LA CHEVILLE Localisation Traitement Face interne de l’arrièrepied : - Atteintes inflammatoires des tendons et des gaines synoviales - galvanique et ionisation - courants de basse fréquence (gate control) - ultra-sons sur la zone musculaire correspondante en continu et en pulsé - radar sur la zone douloureuse en pulsé idem Altération du système calcanéo-plantaire: - Talalgie plantaire commune : douleurs face plantaire - ultra-sons - radar - basse fréquence - Talalgie inflammatoire - voir PR Talalgie postérieure - Maladie de Sever : - rien à faire et surtout pas d’ultra-sons - Achilléo-bursite - la glace peut être utilisée - l’électrothérapie : l’utilisation de courant galvanique avec ou sans ions médicamenteux permet de soulager le patient >>> PHYSIOTHÉRAPIE Face externe de la cheville : - Ténosynovite des péroniers 203 Localisation Traitement Tendinite * - galvanique et ionisation - courants de basse fréquence (gate control) - ultra-sons sur la zone musculaire correspondante en continu et en pulsé - radar sur la zone douloureuse en pulsé - utilisation de la thérapie combinée. - Bursite talonnière - essentiellement du courant galvanique associé à des produits médicamenteux. - ultra-sons en pulsé - utilisation de courant diadynamique avec composante galvanique. - la physiothérapie ne donne pas de résultats Syndrome douloureux probants. L’association courant continu et ultrarégional complexe (exemple algodystrophie) sons semble intéressante pour lutter contre les phénomènes douloureux. Nous utilisons dans ce cas des courants continus pour ioniser des produits médicamenteux à action antalgique. L’utilisation de courants de moyenne fréquence ou de basse fréquence durant la phase chaude va permettre de faire contracter la musculature para-osseuse. Durant la phase de raideur, l’utilisation des agents physiques rejoint celle d'une articulation raide en général. PHYSIOTHÉRAPIE * Le tendon peut être atteint au niveau de son insertion haute (ténomyosite associée ou non à des micro-ruptures), soit au milieu (tendinose ou tendinosynovite), soit à la partie inférieure (ténobursite ou tenopériostite). La tendinopathie va donc associer encore une fois des phénomènes inflammatoires et douloureux qu’il est important de combattre afin d’éviter les phénomènes de rupture. 204 Les atteintes neurologiques en rhumatologie (32) Les paralysies périphériques : certaines atteintes neurologiques se retrouvent dans les pathologies rhumatismales. Ces processus de dénervation sont susceptibles d’être améliorés par la physiothérapie. On utilise des impulsions isolées, avec ou sans pente, selon le type d’atteinte. Les avis divergent sur l’utilité de ce type de courant puisque certains en sont de chauds partisans tandis que d’autres les réfutent. Néanmoins, leur utilisation correcte permet un certain entretien de la trophicité. Le protocole suivi pour la stimulation du muscle dénervé est celui établi par de Bischopp (26). La différence notable entre la stimulation d’un muscle dénervé totalement et un muscle dénervé partiellement est l’utilisation d’une impulsion à front raide pour le premier cas et d’une impulsion à pente dans le second. Le placement des électrodes se fait au niveau des jonctions myo-tendineuses. ◗ Contre-indications de l’électrothérapie Pacemaker cardiaque, stimulateur vésical, grossesse, arythmie cardiaque, application sur le sinus carotidien. CONCLUSION PHYSIOTHÉRAPIE La physiothérapie a une place importante au sein des traitements kinésithérapiques. Lorsqu’elle est bien prescrite, bien identifiée, elle peut apporter dans son action une aide intéressante au thérapeute. Néanmoins, son utilisation sans discernement, sans bilan préétabli peut faire douter de son efficacité. Cette thérapeutique demande aussi de s’appuyer sur des travaux et études. Un travail important reste à faire surtout en France mais la littérature anglo-saxonne participe à combler les vides. 205 Bibliographie 1. 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Une place plus importante doit être donnée au biofeedback agent peu reconnu en dehors de la rééducation en uro-gynécologie mais à l’utilité confirmée par les travaux scientifiques. • C’est par un traitement raisonné à l’aide d’un bilan permettant le choix précis de l’agent que les meilleurs résultats sont à attendre. La physiothérapie ne peut que s’améliorer au travers des travaux scientifiques à venir car elle manque parfois de preuves de son efficacité. 208