santé mentale - Institut Upsa de la Douleur
Transcription
santé mentale - Institut Upsa de la Douleur
Douleur 07 NOVEMBRE 2014 n° & santé mentale LETTRE DESTINÉE AUX PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ Édito Repérer une douleur neuropathique est important en médecine quotidienne. Ce diagnostic d’un mécanisme douloureux particulier débouche en effet sur une thérapeutique spécifique différente du traitement des douleurs classiques par excès de nociception. À cette préoccupation commune, la psychiatrie ajoute des interrogations spécifiques. La clinique de la douleur neuropathique faisait passer jadis les patients qui en souffraient pour des patients dépressifs ou hystériques. Cela était d’autant plus troublant que toute douleur chronique peut s’accompagner de conséquences psychologiques sous forme d’anxiété ou de dépression. Or il s’avérait que traiter par antidépresseur pouvait améliorer la symptomatologie. Depuis, la médecine a progressé et reconnaît l’existence du mécanisme douloureux neuropathique. Des questions demeurent. Qu’en est-il précisément du diagnostic ? Peut-on dépister précocement la douleur neuropathique ? Faut-il pratiquer des examens paracliniques ? Quelle en est la physiopathologie ? Quels sont les traitements de la douleur neuropathique ? Quelle est la place des psychotropes ? La Lettre Douleur et Santé Mentale ne pouvait trouver de professionnelle plus compétente pour répondre à toutes ces questions que Nadine Attal. Le Professeur Nadine Attal est une spécialiste internationalement reconnue en matière de douleur neuropathique. Elle pourra donc nous éclairer sur l’ensemble des questions posées. Et plus encore, elle sera capable de nous faire part des avancées médicales les plus récentes dans le domaine de la douleur neuropathique. Eric Serra Centre d’Étude et de Traitement de la Douleur CETD, Amiens Douleurs neuropathiques et santé mentale Nadine Attal Neurologue, membre de l’Unité de recherche U987 de l’INSERM, responsable du Centre d’Évaluation et de la Douleur à l’Hôpital Ambroise Paré - Boulogne (voir biographie détaillée en page 3) Les douleurs neuropathiques ont une prévalence estimée à 7 % de la population française, et celle-ci augmente avec l’âge. Ces douleurs sont donc probablement fréquentes mais souvent méconnues dans des populations de patients souffrant de troubles mentaux. Or la méconnaissance et l’absence de prise en charge de ces douleurs dans ces populations fragiles conduit au risque de dégradation supplémentaire, physique et mentale. Cette interview fait le point sur les douleurs neuropathiques, leur diagnostic, leur évaluation, les thérapeutiques actuelles ainsi que les perspectives cliniques et thérapeutiques quel est le rÔle d’une Consultation de la douleur et plus partiCuliÈrement d’un Centre d’évaluation et de traitement de la douleur (Cetd) ? À mon sens, un centre doit fournir une expertise clinique dans l’évaluation et la prise en charge de la douleur chronique, mais aussi participer à l’organisation de l’enseignement sur la douleur et participer ou contribuer à des travaux de recherche. Ce Centre devrait être doté de médecins * Diplôme d’études spécialisées complémentaires Lettre disponible en téléchargement sur le site : www.institut-upsa-douleur.org parfaitement formés à la douleur par le biais de capacités et de DESC*. quelle est la Clinique des douleurs neuropathiques ? quelles en sont les Causes ? quels en sont les prinCipaux méCanismes ? On désigne par douleurs neuropathiques l’ensemble des douleurs résultant d’une lésion ou d’une maladie du système somatosensoriel. Un grand nombre d’affections du système nerveux périphérique (neuropathies doulou>>> Dossier douleur et santé mentale • n°7 • novembre 2014 reuses, zona, mononeuropathies traumati Comment repérer la ques ou postchirurgicales, radiculopathies clinique des douleurs chroniques) ou central (douleurs après neuropathiques un AVC**, douleurs de la sclérose en au quotidien ? plaques, douleurs des lésions médullaires) peuvent être en cause dans ces En pratique, le diagnostic du caractère douleurs. Malgré cette diversité étioloneuropathique d’une douleur est exclusivegique, les douleurs neuropathiques ont ment clinique. Les examens complémenen commun un ensemble de symptômes taires sont en revanche nécessaires pour le et de signes variés qui permettent de les diagnostic lésionnel. Sur la base de cette distinguer des autres types de douleurs constatation ont été développés ces derchroniques, notamment des douleurs nières années plusieurs outils de dépistage inflammatoires. Cette similitude sympdes douleurs neuropathiques, qui présentent tomatique qui traduit des mécanismes de nombreux items communs. En France, pathophysiologiques communs, quelle l’outil recommandé est le questionnaire DN4 que soit l’étiologie, conduit désormais (« douleur neuropathique en 4 questions »). à considérer les douL’étude de validation a leurs neuropathiques permis d’établir qu’un comme une entité cliscore d’au moins 4 sur Les douleurs neuropanique à part entière. thiques ont en commun 10 permettait d’orienLes douleurs neuroter vers le diagnostic de un ensemble de pathiques se caractédouleur neuropathique symptômes et de risent par leur grande avec une excellente spésignes qui permettent richesse d’expression cificité (89,9 %) et sende les distinguer des sémiologique et assosibilité (82,9 %), mais la cient généralement partie « interrogatoire » autres types de des douleurs continues de cet outil a égaledouleurs chroniques. (brûlures, sensations ment une bonne valeur de froid douloureux…) diagnostique. Cet outil ou paroxystiques (décharges électriques, présente l’avantage d’une grande simplicité coups de couteau…), ainsi que des doud’utilisation, permettant son emploi rapide leurs provoquées par des stimulations en pratique clinique quotidienne par un mécaniques (frottement, pression) ou médecin, mais aussi par un non-médecin, thermiques (surtout froides) réalisant une par exemple une infirmière. En outre la partie « allodynie » (douleur évoquée par des sti« interrogatoire » de l’outil peut être utilisée mulations normalement non douloureuses) comme auto questionnaire à remplir par les ou une « hyperalgésie » (augmentation de patients eux-mêmes. la douleur évoquée par des stimulations Les outils de dépistage ont l’avantage de normalement faiblement douloureuses). pouvoir être utilisés par le non spécialiste Ces symptômes qui différencient les doupour reconnaître rapidement la composante leurs neuropathiques des autres douleurs neuropathique d’une douleur et mettre en sont communs à l’ensemble des douleurs route, le cas échéant, un traitement adapté. neuropathiques. Ils ont aussi permis la réalisation d’études Les principaux mécanismes en jeu dans épidémiologiques dans le domaine des les douleurs neuropathiques incluent des douleurs neuropathiques, qui manquaient modifications périphériques pour les lésions totalement jusqu’à ces dernières années. nerveuses périphériques (décharges d’acCes outils ne remplacent cependant pas tivité neuronale aberrantes dites ectole jugement clinique et il existe des faux piques, modifications phénotypiques) qui positifs et négatifs. Ainsi ces outils n’ont elles-mêmes induisent secondairement de de valeur que chez un patient douloureux, nombreuses modifications centrales (senet non dysesthésique, et les items d’insibilisation centrale, altération des systèmes terrogatoire et d’examen clinique, le cas de modulation). échéant, doivent se rapporter à la même zone douloureuse (si possible en cas de ** Accident vasculaire cérébral 2 plusieurs zones douloureuses, la zone de douleur maximale) ; ainsi ils ne peuvent être appliqués que pour caractériser une seule douleur à la fois. L’évaluation clinique des douleurs neuropathiques constitue également une étape indispensable à la mise en route d’un traitement. Ces douleurs comportant une grande diversité de symptômes, il est utile de les évaluer séparément. Plusieurs questionnaires spécifiques d’évaluation des symptômes ont été développés et validés, notamment le Neuropathic Pain Symptom Inventory (NPSI), validé en français. Un des objectifs de ces questionnaires est, grâce à une évaluation plus fine des différents symptômes et dimensions de ces douleurs, d’identifier des sous-groupes de patients répondeurs aux traitements, dans le but de réduire les échecs thérapeutiques. En outre, les symptômes neuropathiques peuvent être corrélés à des marqueurs objectifs morphologiques ou fonctionnels (potentiels évoqués laser, imagerie…), permettant ainsi d’en préciser les bases physiopathologiques. Quelles sont les méthodes d’évaluation complémentaire ? Les méthodes d’évaluation complémentaire des douleurs neuropathiques incluent notamment des techniques dérivées de la psychophysique (évaluation quantitative des troubles de la sensibilité et de la douleur), électrophysiologiques (potentiels évoqués laser pour l’étude des voies nociceptives, microneurographie), de neuro-imagerie fonctionnelle (IRM fonctionnelle, TEP), et neuroanatomiques. Certaines de ces méthodes peuvent être utilisées en clinique, comme l’évaluation quantitative des troubles sensitifs. Ce type d’approche permet une quantification des déficits et des douleurs provoquées (allodynie, hyperalgésie). Il existe des valeurs normatives publiées sur de larges cohortes. Son plus grand intérêt en clinique est le dépistage des déficits thermiques non détectables par un examen neurologique standardisé, ce qui permet, par exemple, une détection précoce des neuropathies douloureuses à petites fibres. Un autre avantage réside dans Dossier la possibilité de mieux évaluer les phénomènes d’allodynie notamment au chaud ou au froid, mais l’interprétation des résultats à l’échelon individuel pour un malade reste difficile, compte tenu de la grande variabilité des valeurs normatives chez un sujet sain. L’utilisation d’autres techniques, telles que les potentiels évoqués induits par stimulation laser, tend actuellement à dépasser le cadre des études scientifiques expérimentales pour une application plus large dans le contexte clinique. Cependant, les potentiels évoqués laser apparaissent comme un excellent reflet de la fonction des voies nociceptives et, donc, de la lésion elle-même mais n’ont pas d’intérêt pour évaluer les phénomènes d’allodynie ou d’hyperalgésie. D’autres techniques, telles que la microneurographie et l’imagerie cérébrale fonctionnelle, relèvent encore du domaine de la recherche. Elles peuvent être combinées entre elles pour une exploration directe de certains mécanismes physiopathologiques chez le patient. quand faut-il traiter et Comment ? quels sont les médiCaments reCommandés ? La prise en charge d’un patient souffrant de douleur neuropathique est difficile. Cette difficulté est probablement liée à l’hétérogénéité des mécanismes des douleurs neuropathiques et au fait que ces douleurs ne répondent pas aux antalgiques usuels (AINS***, paracétamol, salicylés). Les traitements de référence reposent sur certains antidépresseurs (tricycliques, duloxétine, venlafaxine) et antiépileptiques (prégabaline, gabapentine). Ces traitements entraînent un certain nombre d’effets indésirables centraux, y compris les plus récents tels que la prégabaline (impression vertigineuse, prise de poids, somnolence, fatigue) conduisant à un arrêt des traitements dans 20 % des cas dans les études contrôlées. Les emplâtres de lidocaïne sont mieux tolérés que les traitements systémiques, mais leur efficacité reste modeste et inconstante. Récemment, les patchs de haute concentration de capsaïcine sont devenus disponibles en France en dispensation hospitalière et ont une AMM**** N adine Attal est professeur associée des Universités. Spécia- lisée en neurologie et algologie, ses recherches portent particulièrement sur les douleurs neuropathiques. Membre de l’Unité de recherche U987 de l’INSERM, elle est responsable du Centre d’Evaluation et de la Douleur à l’Hôpital Ambroise Paré (Boulogne). Elle a par ailleurs publié plus de 100 articles dans des revues internationales à comité de lecture, plus de 50 chapitres de livres, et coordonné plusieurs ouvrages sur les douleurs neuropathiques. Elle coordonne - ou a coordonné - plusieurs recommandations sur le traitement pharmacologique des douleurs neuropathiques (recommandations européennes, recommandations internationales du Neuropathic Pain Special Interest group of the IASP, NeuPSIG) et a été impliquée dans les recommandations européennes et internationales sur l’évaluation de la douleur neuropathique. Elle est membre de la Société des Neurosciences, de l’Association Internationale pour l’Etude de la Douleur, de la Société Française d’Etude et de Traitement de la Douleur (SFETD) et de la Société Française de Neurologie. Le Professeur Attal a fait partie des comités scientifiques de plusieurs congrès du IASP, de l’EFIC et du NeuPSIG et préside actuellement le conseil scientifique du prochain congrès du NeuPsig. Elle siège au comité exécutif du NeuPSIG. européenne pour le traitement des douleurs neuropathiques périphériques à l’exclusion du diabète. Ils peuvent être appliqués pendant 30 minutes sur les pieds et 60 minutes sur le reste du corps (à l’exception du visage), et peuvent couvrir jusqu’à 1 100 cm2 de surface cutanée. Sur la base des recommandations nationales et internationales (en cours de mise à jour) les antidépresseurs tricycliques, la duloxétine, et les antiépileptiques gabapentine et prégabaline sont proposés en première intention pour le traitement des douleurs neuropathiques périphériques ou centrales. Ces traitements peuvent secondairement être associés entre eux en cas d’efficacité partielle (environ 30 à 50 % de soulagement) et de tolérance acceptable. Les emplâtres de lidocaïne et les patchs de haute concentration de capsaïcine sont recommandés en seconde intention dans les douleurs neuropathiques périphériques, lorsque l’aire douloureuse est limitée, seuls ou en association avec les autres traitements. Les emplâtres de lidocaïne peuvent être proposés en première intention en cas de risque ou de contre-in- dication des traitements systémiques. Les autres traitements de seconde intention incluent le tramadol et les associations thérapeutiques. Les traitements de recours, réservés aux spécialistes, incluent les opiacés forts, seuls ou en association avec l’un des traitements précédents. Le clonazépam, antiépileptique aux propriétés sédatives et myorelaxantes, n’a pas fait l’objet d’études contrôlées dans les douleurs neuropathiques et n’a pas d’AMM dans la douleur. Il n’est donc pas recommandé actuellement dans le traitement des douleurs neuropathiques. En outre, ce traitement a fait l’objet de modifications des conditions de prescription et de délivrance (communiqué de presse de l’Afssaps*****, 18 octobre 2011) en raison du risque potentiel d’abus, de dépendance et d’usage détourné. Il doit être prescrit initialement par un neurologue ou un pédiatre pour une durée limitée à trois mois, et son renouvellement doit avoir lieu une fois par an par l’un de ces spécialistes. En revanche, le renouvellement tous les trois mois peut être fait par un autre médecin. *** Anti-inflammatoires non stéroïdiens ; **** Autorisation de mise sur le marché ; ***** L’Afssaps, Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, est devenue l’Agence nationale de Sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) le 29 décembre 2011. 3 douleur et santé mentale • n°7 • novembre 2014 Les autres antiépileptiques ont une efficacité nulle (levetiracetam) ou discordante dans les études multicentriques des douleurs neuropathiques (topiramate, oxcarbazépine, lacosamide, zonisamide, valproate de sodium), ce qui n’exclut pas leur efficacité sur des sous-groupes de patients. Pour les douleurs réfractaires, l’administration intrathécale d’analgésiques tels que le ziconotide, bloqueur des canaux calciques spécifiques, peut aussi être proposée. Les neuroleptiques n’ont aucune place dans le traitement de ces douleurs : ils ont fait la preuve de leur inefficacité dans des études déjà anciennes, et ne sont pas dénués d’effets indésirables. Quels sont les traitements non médicamenteux utiles en cas de douleur neuropathique ? La stimulation électrique transcutanée a surtout fait ses preuves dans le traitement des douleurs neuropathiques du diabétique et dans la radiculalgie chronique. La stimulation magnétique transcrânienne répétitive, qui est désormais utilisée en routine dans certains centres, a fait la preuve de son efficacité, tout au moins à court terme, dans le traitement des douleurs neuropathiques. Certaines techniques plus invasives peuvent être proposées en cas d’échec des traitements pharmacologiques ; c’est le cas des stimulations médullaires chroniques notamment validées dans les lomboradiculalgies chroniques postopératoires, ou de la stimulation du cortex moteur dont les indications sont désormais élargies aux douleurs périphériques ou centrales réfractaires. La DREZtomie, lésion effectuée au niveau de la zone d’entrée de la racine postérieure de la moelle (Dorsal Root Entry Zone) impliquant un ou plusieurs segments médullaires, a sa place dans de rares indications (douleurs associées aux avulsions plexiques notamment). Dans tous les cas, les techniques dites complémentaires telles que la relaxation, l’hypnose et l’acupuncture peuvent être proposées notamment en complément des traitements pharmacologiques ou chez les patients intolérants ou réfractaires à ces traitements. Avez-vous des éléments cliniques ou thérapeutiques à rapporter à partir d’une expérience avec des patients souffrant de troubles psychiatriques ? Le dépistage des douleurs neuropathiques reposant essentiellement sur la clinique peut être malaisé chez des patients souffrant de troubles psychotiques. Le DN4 n’a pas été validé dans des populations psychiatriques. C’est probablement alors la conjonction d’une histoire de lésion nerveuse, d’un territoire douloureux concordant et de signes d’examen tels qu’une allodynie qui permettra, davantage que la description symptomatique des douleurs, d’aboutir à un diagnostic de douleur neuropathique. Comment voyez-vous l’avenir dans le domaine du traitement des douleurs neuropathiques ? Les avancées cliniques dans le domaine des douleurs neuropathiques depuis ces dernières années ont comporté le développement et la validation de nouveaux outils diagnostiques et d’évaluation de ces douleurs, permettant de réaliser des études épidémiologiques en population générale et de mieux évaluer la réponse thérapeutique. La mise à jour en cours de recommandations thérapeutiques internationales devrait permettre d’aboutir à une prise en charge plus standardisée de ces douleurs. Pour l’avenir, de nombreuses molécules sont en développement dans le traitement de ces douleurs dont certaines, comme les antagonistes du NGF et les inhibiteurs de l’angiotensine 2, semblent prometteuses. Les techniques complémentaires telles que l’hypnose font aussi désormais l’objet d’études contrôles randomisées dans le traitement de ces douleurs, permettant de mieux définir leur intérêt et leur place dans ces douleurs. L’étude des liens complexes entre ces douleurs et les troubles affectifs et cognitifs devrait aussi permettre de mieux comprendre les mécanismes cérébraux de ces douleurs et aider à la mise en place de thérapeutiques psycho-com- 4 portementales appropriées. Enfin, de très nombreuses études en cours actuellement visent à connaître les facteurs prédictifs psychologiques, somatiques et génétiques de ces douleurs : ces études devraient aussi aboutir à une meilleure prévention. Dans certaines douleurs, comme les douleurs post-zostériennes, la mise au point récente d’un vaccin à virus vivant atténué, qui devrait être disponible prochainement en France, serait également très utile pour prévenir le risque de zona et de douleur post-zostérienne. Bibliographie Dossier • Bouhassira D, Attal N. Douleurs neuropathiques. 2nde édition. In: Brasseur L, Bouhassira D, Chauvin M, editors. Référence en douleur et analgésie. Paris: Editions Arnette 2011. • Haanpää M, Attal N, Backonja M, Baron R, Bennett M, Bouhassira D, Cruccu G, Hansson P, Haythornthwaite J, Ianetti G, Jensen TS, Kauppila T, Nurmikko TJ, Rice ASC, Rowbotham M, Serra M, Sommer C, Smith BH, Treede RD. NeuPsig guidelines on neuropathic pain assessment. Pain. 2011 Jan;152(1):14-27. • Martinez V, Attal N, Bouhassira D, Lantéri-Minet M (2010). Les douleurs neuropathiques chroniques: diagnostic, évaluation et traitement en médecine ambulatoire. Recommandations pour la pratique clinique de la Société française d’étude et de traitement de la douleur. Douleurs : EvaluationDiagnostic-Traitement, 11(1), 3-21. Synthèse du Topical Workshop de l’IASP à Buenos Aires, octobre 2014 « Mental Health and Pain : Understanding Pain in Psychiatric Disorders »* Serge Marchand, Ph.D. * Santé mentale et douleur : comprendre la douleur dans les troubles psychiatriques L’organisation de ce workshop dans le cadre du congrès de l’Association internationale pour le traitement de la douleur (IASP) qui s’est tenu à Buenos Aires en octobre 2014 avait pour objectif de mieux faire comprendre l’importance du traitement de la douleur en santé mentale. Le Dr Saravane organise depuis plus de dix ans un congrès national sur la douleur en santé mentale en France sous l’égide de l’Association Nationale Pour les Soins Somatiques en Santé Mentale (ANP3SM) dont il est le président fondateur. En collaboration avec la Dr Isabelle Gaumond, biologiste médicale spécialisée en douleur, nous avons publié un livre en français : « Santé mentale et douleur » (Springer 2013) et en anglais, « Mental Health and Pain » (Springer 2014) qui couvre ce sujet. L’organisation de ce workshop était la continuité naturelle de nos intérêts communs pour la prise en charge de la douleur en santé mentale. Deux collègues de réputation internationale au niveau de la recherche dans ce domaine ont accepté de se joindre à nous pour ce workshop. obJeCtifs éduCationnels 1- Mieux comprendre les mécanismes endogènes excitateurs et inhibiteurs de la douleur en relation avec la santé mentale. 2- Se familiariser avec les approches psychophysiques, électrophysiologiques et d’imagerie cérébrale pour étudier les mécanismes neurophysiologiques impliqués dans les désordres de l’humeur, la schizophrénie, l’anorexie ainsi que dans la douleur. 3- Acquérir des connaissances sur l’importance de ces mécanismes dans le traitement de la douleur et les autres symptômes dans les troubles psychiatriques. 4- Développer des connaissances pratiques sur l’importance de reconnaître et de traiter la douleur chez les patients qui souffrent de troubles mentaux. sommaire du WorKshop L’hyperalgésie ou l’hypoalgésie sont souvent présentes dans les troubles psychiatriques tels que la dépression, l’anorexie et la schizophrénie. Toutefois, les évaluations de la douleur sont souvent négligées chez les patients souffrant de problèmes de santé mentale. Pourtant, l’apparente hyper- ou hypo-sensibilité rapportée chez certains patients souffrant de problèmes de santé mentale peut masquer certaines conditions cliniques qui nécessiteraient un traitement. De plus, la forte prévalence de dépression et d’anxiété dans certaines conditions de douleur chronique est bien connue, mais l’importance de la douleur chez les patients souffrant de troubles psychiatriques est encore négligée. L’objectif de ce workshop était d’examiner l’importance de comprendre les mécanismes et l’évaluation de la douleur chez ces patients afin de mieux comprendre comment le traitement des symptômes de la douleur a un impact majeur sur la santé mentale. Au cours de ce workshop, nous avons présenté des données sur les mécanismes physiopathologiques communs aux problèmes de santé mentale et de douleur. Nous avons mis l’emphase sur l’interaction avec les mécanismes excitateurs et inhibiteurs endogènes. résumé des présentations PRÉSENTATION DE L’ANP3SM ET DE LA CLINIQUE DE LA DOULEUR EN SANTÉ MENTALE ET AUTISME Djéa Saravane : Établissement public de santé (EPS) Barthélémy-Durand à Etampes, France Au cours de cette présentation, le Dr Saravane nous a fait part de l’évolution du projet de soins somatiques en santé mentale et du développement de la première clinique du traitement de la douleur totalement dédiée à la santé mentale et autisme. La clinique Barthélémy-Durand à Etampes est un l’établissement public de santé (EPS) et elle est devenue un centre de référence national pour le traitement de la douleur en santé mentale et autisme. 5 SANTÉ MENTALE ET DOULEUR : DE L’HYPO- À L’HYPERALGÉSIE Serge Marchand, Service de neurochirurgie, Université de Sherbrooke, Québec, Canada L’interaction entre la douleur et certains problèmes de santé mentale est fréquemment rapportée, mais les mécanismes restent encore à être expliqués. Comprendre le rôle des mécanismes de modulation endogène de la douleur chez des sujets sains et des patients souffrant de douleur chronique, avec ou sans problème de santé mentale, permettra de mieux caractériser la spécificité de leurs réponses à la douleur. Elle permettra aussi de mieux saisir l’influence potentielle de ces interactions dans le développement, la persistance et la réponse aux traitements des maladies chroniques. Au cours de cet exposé, nous avons passé en revue des données sur les facteurs neurophysiologiques et psychologiques qui caractérisent le rôle de la douleur en santé mentale dans le but d’élaborer des stratégies pratiques pour maintenir et améliorer la fonction chez les patients souffrant de dépression et d’autres problèmes de santé mentale. Le rôle des mécanismes excitateurs et inhibiteurs impliqués dans l’interaction entre la douleur et la santé mentale, ainsi que leurs implications dans le traitement des problèmes de santé mentale, ont été abordés. >>> DÉPRESSION : UNE INTERRELATION COMPLEXE ENTRE LA SENSIBILITÉ À LA DOULEUR ET LA DOULEUR CLINIQUE Stefan Lautenbacher, département de psychologie de l’université de Bamberg, Allemagne Les patients souffrant de dépression semblent moins sensibles à la douleur dans les paradigmes psychophysiques habituels utilisant des stimuli douloureux de courte durée. Pourtant, les réponses sont complètement différentes quand des stimulations de plus longue durée sont utilisées. Dans les quelques études qui utilisent ce paradigme, les patients sont plus sensibles à la douleur. Une explication possible est que les processus excitateurs sont recrutés par les paradigmes de stimuli de courte durée, alors que ce sont les mécanismes d’inhibition qui sont recrutés dans les stimulations de plus longue durée. L’augmentation de la douleur pendant les stimulations de longue durée pourrait donc s’expliquer par un déficit des mécanismes inhibiteurs. La corrélation entre l’insensibilité à la douleur (stimuli de courte durée) et la douleur clinique semble être presque inexistante ; l’utilité de ce paramètre de la douleur expérimentale pourrait alors être remise en question. Toutefois, les stimulations de plus longue durée sont corrélées à des dysfonctionnements sérotoninergiques et les effets de la privation de sommeil peuvent servir de biomarqueurs de certains aspects de la physiopathologie de la dépression. ÉVIDENCES STRUCTURELLES ET FONCTIONNELLES DE DÉFICITS DE LA PERCEPTION DU CORPS DANS L’ANOREXIE (ANOREXIA NERVOSA) - UNE ÉTUDE MULTIMODALE Karl-Jürgen Bär, département de psychiatrie et psychothérapie de centre hospitalier universitaire de Jena, Allemagne Au cours de cet exposé, le Dr Baer a présenté une approche d’imagerie multimodale pour identifier des régions du cerveau impliquées dans les déficits de la perception de son corps dans l’anorexie. Des images de l’activité cérébrale à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) ont été obtenues chez 26 patients souffrant d’anorexie et des témoins appariés pendant des stimulations thermiques nociceptives. La morphométrie (Voxel Based Morphometry) a permis d’identifier une diminution significative de matière grise (MG) dans le cortex cingulé postérieur droit (CCP), le precuneus droit ainsi que le cortex cingulé médian (CCM) bilatéral. Une activité plus importante a été détectée suite à stimuli nociceptifs dans la jonction entre CCM et la région postérieure du CCP dorsale, ainsi qu’une réduction de MG. La diminution de MG dans le CCM et le CCP gauche sont corrélés négativement avec le seuil de douleur, la durée de la maladie, ainsi que positivement avec des régions du réseau de la douleur comme l’insula antérieure ou le cortex préfrontal dorsolatéral droit. La réduction de MG se retrouve dans des régions impliquées dans la distorsion de la représentation du corps dans l’anorexie. L’utilisation de la douleur expérimentale thermique semble être une bonne approche pour identifier les bases neuronales de la représentation du corps dans l’anorexie. en bref JoUrNÉe MoNDiALe La Journée Mondiale de la Douleur initiée par le IASP (International Association for the Study of Pain) a eu lieu le 20 octobre 2014 et était consacrée aux « douleurs orofaciales ». L’Institut UPSA de la Douleur a soutenu cette journée en présentant sur son site internet (www.institut-upsa-douleur.org) une rubrique dédiée aux actualités sur les douleurs orofaciales, des zooms sur différentes thématiques, des quiz et a offert aux professionnels de santé la possibilité d’accéder à de la documentation et de la mettre ainsi à disposition de leurs pairs et/ou de patients dans des salles d’attente. quelques chiffres • 50 % de la population générale souffrent de céphalées au cours d’une année donnée, et plus de 90 % signalent des antécédents de céphalées 1. • 7 à 10 % de la population sont touchés par des douleurs myofasciales (douleur diffuse, localisée au niveau des muscles masticateurs) 2. • L’algie vasculaire de la face a une prévalence de 0,1 % avec 6 hommes pour 1 femme 3. La première crise survient généralement entre 15 et 40 ans. • Les odonto-stomatologistes sont spécifiquement confrontés à la prise en charge des douleurs orofaciales qui concernent environ 25 % de la population générale et se répartissent entre douleurs dentaires et péridentaires, musculo-articulaires et douleurs neuropathiques ou idiopathiques 4. 6 la Journée mondiale de la douleur en ligne Se connecter sur www.institut-upsa-douleur.org 1 2 3 4 IASP, 2013 LeResche : Epidemiology of Orofacial Pain in Orofacial Pain. From basic science to clinical management. Lund et al. 2001 ; p. 15-25 Demarosi 2007 Huang 96 AOS 2011 ; 256 :377-387 – DOI : 10.1051/aon/2011 409 - EDP Sciences enquête de satisfaction l’institut upsa de la douleur réalise une enquête pour recueillir l’opinion de ses internautes sur son site internet. Remplir ce questionnaire (anonyme) ne vous prendra pas plus de trois minutes et vos réponses serviront à mieux adapter le site de l’institut upsa de la douleur à vos besoins. rendez-vous sur : www.institut-upsa-douleur.org reCHerCHe WeB un nouveau visage pour le site internet de l’institut upsa de la douleur élaboration d’un nouvel outil d’évaluation de la douleur chez le patient schizophrène le site internet de l’institut upsa de la douleur se renouvelle complètement avec un contenu qui s’adapte à toutes les tailles d’écran, que vous surfiez sur pC ou maC, tablette ou smartphone. Si notre site internet www.institut-upsa-douleur.org conserve ses trois espaces (Institut UPSA de la Douleur, Professionnels de santé et Patients) afin que chacun de nos internautes s’y retrouve facilement, ce nouveau site innove avec de nouvelles rubriques telles que l’IUDthèque, une vidéothèque, des actualités douleur, notre aide à la recherche… Toute l’information sur la douleur est disponible pour tous et l’ensemble des documents sont en libre téléchargement : nos ouvrages (disponibles également sous format e-books, pouvant être facilement visionnés sur les tablettes et les smartphones), nos publications, nos brochures pour les patients, les outils d’évaluation de la douleur, les affiches… un plus pour les professionnels de santé : l’abonnement à titre gracieux à nos publications et la possibilité de commander gracieusement de la documentation en créant un compte personnalisé. 7 L’Institut UPSA de la Douleur et l’Association Nationale pour la Promotion des Soins Somatiques en Santé Mentale, sous l’égide d’un comité d’experts, s’associent pour une recherche destinée à élaborer un nouvel outil d’évaluation de la douleur spécifique au patient schizophrène. Cette recherche débute sous la forme d’une enquête auprès des services cliniques de Psychiatrie. En effet, le plan Douleur 2006-2010 stipule que « cette démarche illustre la nécessaire évolution des pratiques médicales du XXIe siècle afin de mieux répondre à cette exigence légitime de toute personne malade ». Par ailleurs, les résultats publiés de la première enquête d’envergure nationale initiée par l’Institut UPSA de la Douleur sur la prise en charge de la douleur en psychiatrie ont démontré que la douleur n’était pas suffisamment prise en compte, notamment chez les patients schizophrènes (1) . Enfin, l’association Nationale pour la Promotion des Soins Somatiques en Santé Mentale qui favorise les échanges, la production et la diffusion d’expériences, soutient et participe à cette initiative. Cette enquête est basée sur un recueil de données à partir d’échelles existantes et en construction. L’objectif de cette enquête est de recueillir un maximum de données qui permettront d’obtenir, à terme, une proposition d’échelle d’évaluation de la douleur qui soit la mieux adaptée pour le patient schizophrène. pour participer à cette étude contacter l’Institut UPSA de la Douleur par courriel ([email protected]) ou télécharger directement le formulaire de participation sur le site internet de l’Institut : www.institut-upsa-douleur.org Congrès « douleur » Directeur de la Publication : Dr Yvan Krakowski Rédacteur en Chef : Dr Djéa Saravane Coordonnateur/Rédacteur Adjoint : Françoise Beroud - Comité de Rédaction : Nadine Attal, Françoise Beroud, Jean-Marie Besson, Serge Blond, Éric Boccard, Bernard Calvino, Alain Eschalier, Dominique Fletcher, Ivan Krakowski, Bernard Laurent, Nadine Memran, Gisèle Pickering, Agnès Ricard-Hibon, Éric Serra, Richard Trèves, Chantal Wood, Jacques Wrobel Conception-réalisation : A Conseil Paris - Tél. : 01 42 40 23 00 N° ISSN : 1962-4263 - Dépôt légal : 4e trim. 2014 • 9e Journée douleur du Centre national de ressources de lutte contre la douleur (Cnrd)« la douleur provoquée par les soins » Le 16 octobre, Centre Universitaire des Saints-Pères, Paris • 6e Congrès de l’association francophone pour les soins oncologiques de support (afsos) Du 15 au 17 octobre, Espace Cardin, Paris • 14e Congrès national de la société française d’etude et de traitement de la douleur (sfetd) Du 20 au 22 novembre, Toulouse • 21es Journées pédiadol « la douleur de l’enfant, quelles réponses ? » Les 10, 11 et 12 décembre, Paris institut upsa de la douleur Association loi 1901 à but non lucratif en 2015, le congrès de l’ANP3SM (Association Nationale pour la Promotion des Soins Somatiques en Santé Mentale) se tiendra du 24 au 26 juin à la Cité Universitaire, Paris 3 rue Joseph Monier - BP325 92506 Rueil-Malmaison Cedex Tél. : 01 58 83 89 94 - Fax : 01 58 83 89 01 E-mail : [email protected] www.institut-upsa-douleur.org Pour consulter les programmes, rendez-vous sur la rubrique congrès du site internet de l’Institut : www.institut-upsa-douleur.org 27914006 À vos agendas • 5e Congrès mondial de l’international association for the study of pain (iasp) Du 6 au 11 octobre, Buenos Aires L’abonnement à nos publications est réservé aux professionnels de santé. Ainsi, pour être abonné à nos publications, il faut vous inscrire sur notre site internet www.institut-upsa-douleur.org, ou bien retourner ce coupon lisiblement et intégralement rempli à : Institut UPSA de la Douleur - 3 rue Joseph Monier, BP325, 92506 Rueil-Malmaison Cedex Coupon d’abonnement ❏ Je souhaite créer un compte sur le site www.institut-upsa-douleur.org et recevoir gratuitement une version électronique de LA LETTRE DOULEUR & SANTÉ MENTALE par courriel. ❏ Je déclare sur l’honneur être un professionnel de santé ou un étudiant dans le domaine de la santé Merci de remplir ce formulaire en écrivant en LETTRES CAPITALES et en ne mettant qu’une lettre par case. Pour que votre inscription soit prise en compte, merci de remplir tous les champs demandés. Civilité : ❏ Mme ❏ M. ❏ Dr ❏ Pr Nom : | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Prénom : | | | | | | | | | | | | | | | Mail : | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Téléphone : | | | | | | | | | | | | | | | | Profession : ❏ Aide soignant ❏ Étudiant ❏ Interne en médecine ❏ Infirmier(e), Cadre santé en établis. ❏ Infirmier(e), Cadre de santé libérale ❏ Médecin Généraliste en établis. ❏ Médecin Généraliste en ville ❏ Médecin Spécialiste en ville ❏ Médecin Spécialiste en établis. ❏ Pharmacien ❏ Préparateur en pharmacie ❏ Autre, précisez : | Type d’établissement : ❏ Centre Hospitalier ❏ Centre Hosp. Universitaire ❏ Centre Hosp. Régional Universitaire ❏ Centre Hospitalier Intercommunal ❏ Centre Hospitalier Spécialisé | | | | | | | ❏ Pharmacie (Officine de ville) ❏ IFSI ❏ Centre de formation ❏ EHPAD ❏ SSIAD ❏ Hôpital de Jour ❏ Hôpital Privé ❏ Clinique ❏ Polyclinique ❏ Laboratoire d’Analyse Médicale ❏ Établissement Public de Santé ❏ École / Faculté ❏ Centre Médical ❏ Cabinet de ville ❏ Hôpital | Nom de l’établissement : | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Service : | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Adresse : | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Code postal : | | | | | | Pays : | | | | | | | | Ville : | | L’Institut UPSA de la Douleur collecte vos coordonnées afin de vous permettre d’accéder à son site Internet et de recevoir la « LETTRE DOULEUR & SANTÉ MENTALE » par courriel. Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 (art. 34 et s.) modifiée par la loi du 6 août 2004, vous disposez d’un droit d’accès, de rectification et de suppression des données qui vous concernent. Pour ce faire, vous pouvez vous adresser à : [email protected]