Guide - Biodiversité en Rhône-Alpes - Région Rhône
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Guide - Biodiversité en Rhône-Alpes - Région Rhône
Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes Pourquoi et comment décliner localement la cartographie régionale ? Guide à l’attention des porteurs de projet Région Rhône-Alpes. 2009. Pourquoi et comment décliner localement la cartographie régionale ? Guide à l’attention des porteurs de projet. Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes. 122 pages. Préambule En 2006, la Région Rhône-Alpes a voté sa politique cadre relative au patrimoine naturel et aux Réserves Naturelles Régionales. Dans cette délibération, la Région affirme sa volonté de construire un réseau régional des espaces naturels préservés, qui s’appuie sur les Réserves Naturelles Régionales, les sites à forte biodiversité et les corridors biologiques. Cette volonté résulte de la prise de conscience que, pour être efficace, une stratégie en faveur de la biodiversité doit prendre en compte non seulement les sites naturels remarquables mais également les espaces de nature plus « ordinaire » qui les relient et jouent un rôle majeur dans la circulation des espèces. Pour atteindre cet objectif, la Région a lancé début 2007 une étude visant à identifier et cartographier les réseaux écologiques de Rhône-Alpes. Cette étude a été conduite par les bureaux d’étude Asconit consultants et Biotope. Aujourd’hui achevé, ce travail a donné naissance à l’Atlas des réseaux écologiques de Rhône-Alpes. Il cartographie au 1/100 000e les réseaux écologiques du territoire et les corridors biologiques. Il répertorie les ouvrages de franchissement des infrastructures ainsi qu’un grand nombre de points de conflit limitant le déplacement des espèces. Il offre également un regard synthétique sur les enjeux rhônalpins en identifiant les principales connexions à préserver ou restaurer à l’échelle de la région. Atlas des réseaux écologiques de Rhône-Alpes rendus de lí étud e Les x écolog i qu eau C Guide « Pourquoi et comment décliner localement la cartographie régionale ? » Contenu • Présentation du dispositif Contrat de territoire « corridors biologiques » en Rhône-Alpes • Cahier des charges pour mener une étude préalable à un contrat corridors • Réseaux écologiques : définition et lien avec l’aménagement du territoire • Repères méthodologiques (concertation, cartographie, inventaires, plan d’action) • Fiches « Retours d’expérience » • Liste des acteurs et des données connues • Bibliographie • Glossaire de Rhône-Alp raphie des tog r ar és es Aller plus loin pour • Une appropriation par les élus locaux • La déclinaison locale de la cartographie régionale • Le montage de projets opérationnels de restauration des réseaux écologiques Présentation synthétique de líétude et du dispositif Contrat de territoire « corridors biologiques » en Rhône-Alpes es Contenu • Cartes de synthèse des enjeux des réseaux écologiques en Rhône-Alpes • Planches cartographiques au 1/100 000e + commentaires • Avertissements et limites d’utilisation • Présentation de la méthode • Liste des données utilisées et des contributeurs Brochure 4 pages Public averti Tout public Outils techniques • Base de données cartographiques sous SIG • Base de données points de conflit et commentaires des planches au 1/100 000e • Métadonnées et structuration des données SIG • Méthodologie d’élaboration de la trame écologique potentielle sous SIG Vous pouvez vous procurer le CD contenant l’ensemble des rendus de l’étude en contactant : Direction de l’Environnement et de l’Énergie Site web : http://biodiversite.rhonealpes.fr Téléphone : 04 72 59 51 17 C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 1 1 De la cartographie aux projets opérationnels La Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes est un document stratégique de diagnostic et d’orientation. Mais elle constitue également une base de travail précieuse pour tous les acteurs locaux souhaitant s’engager dans des projets opérationnels de préservation et de restauration des continuités écologiques de leur territoire. En effet, les collectivités locales ont désormais un rôle déterminant à jouer pour une prise en compte effective des réseaux écologiques. Leurs compétences relatives à l’aménagement du territoire leur confèrent un positionnement privilégié pour adopter une approche globale et combiner de manière harmonieuse la préservation des espaces naturels et le développement du territoire. Les collectivités locales sont donc les structures les plus pertinentes pour initier et faire vivre des actions qui permettront de préserver et de restaurer de manière pérenne la connectivité écologique d’un territoire. S’inscrire dans l’action est une priorité partagée par la Région. C’est pourquoi la délibération régionale de 2006 a également prévu un dispositif destiné à accompagner la mise en œuvre de ces projets opérationnels, intitulé Contrat de territoire « corridors biologiques » en Rhône-Alpes. 2 PRÉAMBULE 2 Objectifs et contenu du guide Ce guide est destiné à accompagner les acteurs locaux de Rhône-Alpes dans le montage de Contrats de territoire « corridors biologiques ». Il présente de manière détaillée cet outil : ses objectifs, les possibilités de financement et les conditions de sa mise en œuvre. Parallèlement, ce guide capitalise les réflexions méthodologiques et les ressources accumulées au cours de l’étude « Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes ». Le chapitre Repères méthodologiques fournit ainsi un recueil d’informations et d’exemples sur la manière de prendre en compte les réseaux écologiques dans les documents d’urbanismes, le type d’actions à entreprendre pour restaurer les connectivités écologiques, les méthodes de cartographie, etc. Il ne s’agit pas d’une information exhaustive mais plutôt de repères et de pistes de réflexion que chacun peut approfondir, notamment en puisant dans les références de la bibliographie. Au cours de la réalisation de la Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes, plusieurs réunions territoriales ont été organisées. Elles ont permis d’identifier un grand nombre d’acteurs et de données pertinents sur la thématique de la connectivité écologique. De plus, les réflexions et discussions qui ont eu lieu dans ce cadre ont initié une dynamique d’acteurs autour de ces questions. Pour que les projets locaux puissent bénéficier de cette dynamique, ce guide fournit également en annexe la liste des structures qui ont contribué à l’étude régionale, ainsi que les données inventoriées dans les différents départements. Nous espérons que ce guide vous accompagnera utilement dans le montage de projets ambitieux et novateurs. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 3 Sommaire De l’érosion de la biodiversité à l’évolution des stratégies de gestion de l’espace Mettre en place un Contrat de territoire « corridors biologiques » 29 Repères méthodologiques Retours d’expérience Annexes 17 49 79 7 De l’érosion de la biodiversité à l’évolution des stratégies de gestion de l’espace 1 2 3 4 Une accélération des processus d’érosion de la biodiversité Une nécessaire adaptation des stratégies de conservation de la biodiversité Les évolutions des pratiques en aménagement du territoire Réseaux écologiques : de la réalité à la carte De l’érosion de la biodiversité à l’évolution des stratégies de gestion de l’espace 1 Une accélération des processus d’érosion de la biodiversité La biodiversité est une dimension essentielle du vivant. Elle s’exprime par la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité des écosystèmes. Le maintien de la biodiversité nécessite que les êtres vivants disposent de conditions favorables aux différentes étapes de leur cycle de vie, notamment l’existence d’habitats naturels adéquats. Le paysage est composé d’une mosaïque d’habitats naturels variés (forêts, prairies, marais, cours d’eau et ripisylve associée, zones rocheuses, etc.). Les espèces utilisent ces différents habitats au cours de leur cycle de vie (migration, reproduction, abri, zones de chasse…). Par exemple, les batraciens vivent en milieu terrestre et se reproduisent en milieu aquatique. 8 La circulation d’ongulés entre massifs forestiers permet le brassage génétique des populations. D E L’ É R O S I O N D E L A B I O D I V E R S I T É À L’ É V O L U T I O N D E S S T R AT É G I E S D E G E S T I O N L’ E S PAC E Les oiseaux empruntent les axes fluviaux au cours de leurs migrations annuelles. Le cours d’eau et ses milieux annexes (bras morts, ripisylves, roselières…) constituent des zones de repos et de nourrissage au cours de leur périple. La manière dont les différents milieux sont reliés entre eux est donc essentielle pour la biodiversité. C’est ce que l’on appelle la connectivité écologique. La structure du paysage dépend bien sûr des processus écologiques, mais également des activités de l’homme qui, depuis des milliers d’années, interagit avec la nature qui l’entoure. Mais depuis la révolution industrielle, on assiste à une modification accélérée et approfondie de notre environnement. L’essor des technologies, l’explosion démographique, les mutations des modes de vie ont entraîné le développement des infrastructures et l’intensification du trafic routier et ferroviaire, la déprise agricole ou l’intensification de l’agriculture et le mitage des territoires par l’urbanisation. La plupart des cours d’eau ont été maîtrisés, chenalisés et équipés de barrages ou de seuils pour la production d’électricité. Toutes ces modifications ont entraîné la raréfaction ou la disparition des habitats naturels, leur fragmentation et leur isolement, phénomènes aujourd’hui reconnus comme la principale cause de la perte de biodiversité à l’échelle mondiale. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 9 2 Une nécessaire adaptation des stratégies de conservation de la biodiversité Ce constat reliant érosion de la biodiversité et fragmentation des milieux naturels a entraîné une évolution majeure des stratégies de conservation de la nature. Jusqu’alors, les mesures de conservation de la nature étaient traditionnellement orientées vers la protection de sites isolés abritant des espèces ou des milieux vulnérables, rares ou menacés. Ces sites sont souvent qualifiés de « remarquables ». Mais aujourd’hui, l’urgence est de préserver ou de rétablir le lien entre ces milieux naturels. Il est donc nécessaire de mieux prendre en compte les espaces qui relient les sites naturels remarquables. Abritant des espèces plus communes, ils sont désignés par le terme « nature ordinaire » par opposition à « nature remarquable ». Cette terminologie « par défaut » ne doit cependant pas masquer le rôle essentiel de ces espaces pour le maintien de la biodiversité. Les stratégies de conservation de la biodiversité basées sur une logique de protection de sites sont insuffisantes pour faire face aux effets de la disparition et de la fragmentation des habitats naturels. Une nouvelle stratégie de gestion de la nature émerge. Réfléchie à l’échelle paysagère, elle s’appuie sur l’identification de réseaux écologiques qui tiennent compte à la fois des espaces naturels remarquables et de la nature dite « ordinaire ». Ces réseaux écologiques sont aussi appelés « infrastructures vertes et bleues » ou « trame verte et bleue », le vert se rapportant aux continuités terrestres et le bleu aux continuités aquatiques. 3 Les évolutions des pratiques en aménagement du territoire Cette nécessité d’appréhender la préservation de la biodiversité à une échelle globale rejoint les préoccupations de l’aménagement du territoire dont les pratiques ont également connu des modifications profondes au cours des 20 dernières années. En effet, la prise de conscience qu’un développement équilibré devait intégrer les différents enjeux du territoire a abouti à des modalités de gestion décentralisées, concertées et globales, s’appuyant sur la coopération intercommunale. La planification des aménagements indispensables aux activités humaines et la nécessité de préserver l’environnement sont désormais associées dans un même cadre de réflexion. 10 D E L’ É R O S I O N D E L A B I O D I V E R S I T É À L’ É V O L U T I O N D E S S T R AT É G I E S D E G E S T I O N L’ E S PAC E De nouveaux outils législatifs traduisent ces évolutions de la société. En 2000, la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain (Loi SRU) vient renforcer la prise en compte des problématiques environnementales dans les documents d’urbanisme, avec comme objectif notable de limiter les phénomènes d’urbanisation en dehors des agglomérations. Les SCOT (Schémas de cohérence territoriale) et les PLU (Plans locaux d’urbanisme) permettent notamment de définir et de zoner les enjeux relatifs à la protection des espaces naturels et agricoles. Plus récemment, le 21 octobre 2008, l’assemblée nationale a approuvé en première lecture le projet de loi de programme relatif à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement. Le texte adopté affiche clairement la volonté de combiner les mesures de protection des milieux et des espèces à la « constitution d’une trame verte et bleue, outil d’aménagement du territoire qui permettra de créer des continuités territoriales ». Ce projet de loi qui doit désormais être examiné par le sénat, devrait être suivi au printemps 2009 par l’examen du projet de loi dit « Grenelle 2 » qui précisera les mesures à mettre en œuvre pour concrétiser les orientations définies dans la loi Grenelle 1. Extrait du projet de loi de programme « Grenelle 1 » (adopté en 1re lecture par l’Assemblée nationale le 21 octobre 2008) Article 21 L’élaboration de la trame verte et bleue associera l’État, les collectivités territoriales et les parties concernées sur une base contractuelle. Cette élaboration se fera en cohérence avec les travaux menés par les commissions locales de l’eau. La trame verte est constituée, sur la base de données scientifiques, des espaces protégés en vertu du droit de l’environnement, auxquels s’ajoutent les territoires nécessaires pour assurer leur connexion ainsi que le fonctionnement harmonieux et global de la biodiversité. Elle sera élaborée d’ici à 2012 et pilotée dans chaque région en association avec les collectivités territoriales et en concertation avec les acteurs de terrain dans un cadre cohérent garanti par l’État. La trame verte sera complétée par la trame bleue, son équivalent pour les eaux de surface continentales et leurs écosystèmes associés. À l’issue d’un audit général qui aboutira en 2009, les modalités de prise en compte de la trame verte et bleue dans les documents d’urbanisme et les schémas d’infrastructures, ainsi que les conditions de sa prise en compte par la fiscalité locale et par la dotation globale de fonctionnement seront précisées. Les objectifs de la prise en compte des réseaux écologiques convergent avec des préoccupations humaines importantes… Par exemple, maintenir ou restaurer les continuités naturelles, c’est aussi préserver la qualité paysagère et le cadre de vie, notamment en zone péri-urbaine. Si les haies favorisent la circulation des espèces, elles participent également à la lutte contre les inondations en limitant le ruissellement et l’érosion des sols. Sécuriser le franchissement des routes pour les animaux améliore simultanément la sécurité des automobilistes. Adopter une gestion adaptée des bords de route ou favoriser l’agriculture extensive contribue à réduire l’utilisation de pesticides nocifs pour la santé. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 11 4 Réseaux écologiques : de la réalité à la carte Il est relativement aisé de comprendre la réalité écologique que recouvre le concept de « réseaux écologiques » : maintenir la continuité écologique entre les milieux naturels pour permettre le déplacement des espèces. Mais prendre en compte cette réalité dans l’aménagement du territoire demande de disposer de documents permettant de cartographier ces réseaux écologiques : quelles sont les continuités naturelles à maintenir ou à restaurer, où se situent les obstacles, quelle est leur nature ? Lorsque l’on cherche à cartographier les réseaux écologiques, on se heurte à la difficulté de représenter une réalité complexe. En effet, les espèces n’utilisent pas toutes les mêmes milieux. Ainsi, une prairie favorable au déplacement d’une espèce de milieu ouvert peut constituer un obstacle au déplacement d’une espèce forestière. De plus, les différentes espèces n’ont pas toutes les mêmes modalités ni capacités de déplacement. Pour faire face à cette complexité et réaliser sa cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes, la Région s’est appuyée sur une méthode qui décompose le paysage en continuums écopaysagers. Un continuum écopaysager est constitué d’un ensemble de milieux contigus et favorables qui représentent l’aire potentielle de déplacement d’un groupe d’espèces caractéristiques de ce type de milieux. Au sein de ces milieux contigus et favorables, on distingue deux zones : • les zones nodales : elles sont constituées d’un habitat ou d’un ensemble d’habitats dont la superficie et les ressources permettent l’accomplissement du cycle biologique d’un individu (alimentation, reproduction, survie). Elles ont déjà un statut de conservation élevé ou méritent d’avoir ce statut pour assurer la préservation de leur valeur écologique ; Les éléments constitutifs du réseau écologique : l’exemple du continuum forestier 12 D E L’ É R O S I O N D E L A B I O D I V E R S I T É À L’ É V O L U T I O N D E S S T R AT É G I E S D E G E S T I O N L’ E S PAC E • les zones d’extension ou zones de développement, zones tampon… Elles regroupent les espaces de déplacement des espèces en dehors des zones nodales. Elles sont composées de milieux plus ou moins dégradés et plus ou moins facilement franchissables, mais qui peuvent accueillir différentes espèces. Ces zones d’extension préservent également les cœurs de biodiversité et les corridors des influences extérieures, d’où le nom de « zone tampon » qui leur est aussi attribué. À ces éléments constitutifs du continuum viennent s’ajouter : • les zones relais : elles correspondent à des zones d’extension non contiguës à une zone nodale. De taille restreinte, elles présentent néanmoins des potentialités de repos ou de refuge lors de déplacement hors d’un continuum ; • les corridors qui sont des structures paysagères linéaires, continues ou non, minoritaires au sein d’un paysage, qui autorisent la connectivité entre les zones nodales ou les zones d’extension (exemple : haies bocagères, réseau de mares, bandes enherbées des bords de routes, cours d’eau…). Ils jouent un rôle de premier plan dans la préservation des espèces et des habitats naturels, en favorisant les échanges. Pourtant, comme ils se trouvent souvent dans des zones de « nature ordinaire », ils sont rarement pris en considération dans la gestion quotidienne des espaces. L’ensemble de ces éléments forme un réseau écologique*. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 13 • La Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes Dans l’étude régionale, sept continuums ont ainsi été identifiés : continuum forestier de basse altitude, continuum des forêts et pâturages d’altitude, continuum des zones aquatiques et humides, continuum des zones thermophiles sèches, continuum des zones agricoles extensives et des lisières, continuum des zones rocheuses d’altitude, continuum des landes subalpines. Leur construction s’est appuyée sur une modélisation prenant en compte : – les types d’occupation du sol et leur perméabilité au regard de différents groupes d’espèces, – les modalités de déplacement des espèces dans ces différents milieux, – les obstacles et les points de franchissement connus (réseau routier, réseau ferré, passages à faune, autres ouvrages de génie civil, barrage…). La trame des potentialités des réseaux écologiques de Rhône-Alpes (trame en dégradé de brun) résulte du cumul de ces continuums. Elle traduit la potentialité de déplacement des espèces. La seconde étape a consisté à confronter cette potentialité à la réalité du terrain en consultant des experts possédant une connaissance du déplacement des espèces (possibilité ou obstacles) sur leur territoire de compétence. La consultation des experts, complétée par une analyse cartographique et la prise en compte d’études antérieures, a permis d’enrichir la trame écologique potentielle en faisant figurer des corridors biologiques et des points de conflit pour aboutir à la cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes. 14 D E L’ É R O S I O N D E L A B I O D I V E R S I T É À L’ É V O L U T I O N D E S S T R AT É G I E S D E G E S T I O N L’ E S PAC E Extrait de l’Atlas des réseaux écologiques de Rhône-Alpes Fond de carte Fond de plan au 1/100 000e GEN C03 Numéro de planche cartographique Limite départementale Trame écologique potentielle : capacité potentielle d’accueil des milieux pour une majorité des espèces faunistiques Milieux les plus accueillants Espace Naturel Remarquable (ZNIEFF 1 et Natura 2000) Zone nodale Cours d’eau et lac Zone d’extension Zone agricole de monocultures Obstacles au déplacement des espèces Réseau routier Autoroute ou nationale 2x2 voies Zone bâtie Milieux les moins accueillants Route de plus de 5000 veh/j Route entre 2000 et 5000 veh/j Route de moins de 2000 veh/j Déplacement des espèces Réseau ferré Ligne à grande vitesse Corridor biologique avéré et délimité Voie électrifiée de forte fréquentation Corridor biologique avéré Voie électrifiée de faible fréquentation Corridor biologique potentiel Voie non électrifiée de faible fréquentation Projet d’infrastructure ou d’aménagement Autres infrastructures Barrage ou seuil non ou difficilement franchissable Barrage ou seuil franchissable Axe potentiel de déplacement de la faune Point de conflit (écrasement) Obstacle linéaire 001 Commentaire Remontée mécanique Aménagement de franchissement Ouvrage de génie civil sur infrastructures linéaires imperméables s Passage à faune Passe à poisson C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 15 Mettre en place un Contrat de territoire « corridors biologiques » 1 2 3 Le Contrat de territoire « corridors biologiques » en Rhône-Alpes L’étude préalable, objectif et modalités de mise en œuvre Le cahier des charges pour conduire une étude préalable Mettre en place un Contrat de territoire « corridors biologiques » La délibération régionale en faveur du patrimoine naturel et des Réserves Naturelles Régionales votée en 2006 a prévu un dispositif destiné à accompagner la mise en œuvre de projets opérationnels de préservation ou de restauration de la connectivité écologique du territoire : le Contrat de territoire « corridors biologiques » en Rhône-Alpes. La mise en œuvre de ce contrat nécessite la réalisation d’une étude préalable pour diagnostiquer l’état de la connectivité du territoire, identifier les enjeux et élaborer le plan d’actions correspondant. Vous trouverez dans les chapitres suivants toutes les informations nécessaires à la mise en place d’un contrat de ce type. 18 METTRE EN PLACE UN CONTRAT DE TERRITOIRE « CORRIDORS BIOLOGIQUES » Les différentes étapes de la mise en place d’un Contrat de territoire « corridors biologiques » C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 19 1 Le Contrat de territoire « corridors biologiques » en Rhône-Alpes • Objectifs Le Contrat de territoire « corridors biologiques » en Rhône-Alpes est destiné à soutenir des acteurs locaux dans la conduite de projets opérationnels visant à préserver ou restaurer la connectivité écologique d’un territoire. Ces projets devront intégrer dans une approche globale à la fois les espaces naturels remarquables et les étendues de « nature ordinaire » permettant de faire le lien entre ces espaces. Ils concerneront des territoires correspondant à une échelle intercommunale. Les actions soutenues dans le cadre des Contrats de territoire « corridors biologiques » seront celles contribuant à la préservation et à la restauration de la connectivité écologique selon les quatre volets suivants : – intégration des enjeux « connectivité écologique » dans des documents de portée réglementaire ; – réalisation de travaux ou de mesures de préservation ou de restauration de la connectivité ; – conduite d’études complémentaires et de programmes de suivi des actions ; – communication, pédagogie et animation du projet. • Gouvernance Structure porteuse Les actions soutenues dans le cadre des Contrats de territoire « corridors biologiques » peuvent être de nature très différentes et donc nécessiter l’intervention de maîtres d’ouvrage variés. Par souci de cohérence, la Région souhaite donc qu’une structure de gestion unique soit identifiée comme porteuse du projet. Il devra s’agir d’une collectivité territoriale, d’un EPCI ou d’un établissement public de protection du patrimoine naturel. Le rôle de cette structure sera d’assurer le suivi administratif et financier du projet, de coordonner les actions qu’elle porte ellemême ou qui sont portées par d’autres maîtres d’ouvrage, d’animer le comité de pilotage et de faire le lien entre les services de la Région et les acteurs locaux pour le traitement des dossiers de subventions. Comité de pilotage Composition Le comité de pilotage du contrat devra regrouper les acteurs représentatifs du territoire ayant un rôle majeur dans la conduite du contrat ou une compétence spécifique relative à l’objet du contrat. Avant la signature du contrat, la structure porteuse soumettra à la Région, pour validation, une proposition de composition de cette instance. Le comité de pilotage du contrat peut être similaire à celui mis en place lors de l’étude préalable. Le comité de pilotage sera présidé par le président de la structure porteuse du Contrat de territoire « corridors biologiques » ou l’un de ses représentants. Ce comité de pilotage peut s’appuyer sur une instance de consulta- 20 METTRE EN PLACE UN CONTRAT DE TERRITOIRE « CORRIDORS BIOLOGIQUES » tion déjà existante sur le territoire (par exemple, la commission environnement de la structure porteuse). La Région Rhône-Alpes sera membre de droit de ce comité de pilotage. À titre indicatif et de manière non exhaustive, une liste des structures susceptibles d’être intégrées dans ce comité de pilotage est présentée en annexe dans la rubrique Étude préalable. Rôle – constituer un lieu d’échange et de concertation ; – apprécier l’état d’avancement du contrat, valider la déclinaison annuelle du programme d’actions ; – contrôler la bonne exécution du contrat et veiller à l’atteinte des objectifs; – promouvoir et valoriser les opérations du Contrat de territoire « corridors biologiques » ; – se coordonner avec les autres procédures d’aménagement et de gestion du territoire hors Contrat de territoire « corridors biologiques » (SCOT, PLU, CDRA, PSADER…). • Modalités et financement Le Contrat de territoire « corridors biologiques » est conclu sur la base d’un programme d’actions détaillé, planifié sur une période de 5 ans et identifiant pour chaque action un maître d’ouvrage et un plan de financement prévisionnel. L’élaboration de ce plan d’actions fait l’objet d’une étude préalable au contrat dont les modalités sont décrites dans les deux chapitres suivants. Le Contrat de territoire « corridors biologiques » se traduit par un document contractuel précisant les engagements techniques et financiers réciproques de la Région, de la structure porteuse du contrat, des maîtres d’ouvrage des actions et des autres financeurs qui le souhaiteront. Dans le cadre du Contrat de territoire « corridors biologiques », la Région fixe, de manière contractuelle et pour 5 ans, sa participation financière globale et la répartition de ce financement au titre de chaque volet du contrat (intégration dans des documents de portée réglementaire/réalisation de travaux ou de mesures de restauration de la connectivité/conduite d’études complémentaires/communication, pédagogie et animation du projet). L’attribution effective des subventions se fait annuellement. Au titre de sa politique en faveur du patrimoine naturel, la Région accompagne financièrement au taux moyen de 50 %, les actions correspondant à ses critères d’intervention. Ce taux peut être majoré ou minoré selon la nature du maître d’ouvrage (voir les dispositions spécifiques prévues dans le cadre de la délibération régionale en faveur du patrimoine naturel et des Réserves Naturelles Régionales votée le 20 juillet 2006). La subvention totale accordée par la Région ne pourra excéder 1 000 000 € par contrat. La structure porteuse pourra également solliciter une aide complémentaire de la Région pour les missions relatives à l’animation du contrat, dans la limite d’un plafond de subvention de 24 000 € par poste et par an, pendant toute la durée du contrat. D’autres partenaires institutionnels sont susceptibles de contribuer au financement des actions qui entreraient dans le cadre de leurs politiques respectives (exemple : Agence de l’eau, Europe…). Dans tous les cas, l’ensemble des partenaires financiers pressentis doit être associé au projet dès la phase d’étude préalable. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 21 2 L’étude préalable, objectif et modalités de mise en œuvre • Objectif et contenu L’objectif de l’étude préalable est d’élaborer un plan d’actions concerté entre les acteurs et répondant aux enjeux repérés pour améliorer la connectivité écologique du territoire. Cette étude comprendra: – un diagnostic du territoire incluant l’élaboration sous SIG d’une cartographie du réseau écologique du territoire a minima au 1/25 000e ; – une analyse des enjeux du territoire et l’énoncé des objectifs à atteindre dans le cadre du contrat ; – un plan d’actions quinquennal. Le contenu attendu par la Région sur ces trois volets de l’étude préalable est détaillé dans le cahier des charges qui fait l’objet du chapitre suivant. À l’issue de l’étude, le maître d’ouvrage devra remettre à la Région un rapport détaillant chacun de ces points (diagnostic/cartographie + descriptif de la méthode employée pour réaliser la cartographie – description des enjeux du territoire – énoncé des objectifs et plan d’actions) ainsi que la base de données SIG associée. • Gouvernance Maîtrise d’ouvrage Dans cette phase d’étude préalable, le maître d’ouvrage devra porter les études nécessaires à la réalisation de la cartographie et du diagnostic du territoire, coordonner l’élaboration du plan d’actions et animer la concertation avec les acteurs locaux. La maîtrise d’ouvrage peut être portée par une collectivité territoriale, un EPCI ou un établissement public de protection du patrimoine naturel. Une association de protection de la nature peut également remplir ce rôle, à la condition expresse qu’elle fournisse une délibération d’une des structures précédemment citées indiquant son accord pour la conduite d’une étude préalable sur son territoire et son engagement à étudier les résultats de cette étude. Comité de pilotage Une attention particulière devra être accordée à la concertation de la population et des acteurs locaux (associations naturalistes, chasseurs, pêcheurs, forestiers, représentants du monde agricole, acteurs du tourisme, élus et aménageurs locaux) pour qu’ils participent concrètement à la constitution de ce réseau écologique local (voir chapitre Repères méthodologiques – Concertation). Les aides régionales seront subordonnées à la mise en place d’un comité de pilotage de l’étude représentatif des acteurs locaux, et associant également les partenaires institutionnels susceptibles de cofinancer les actions du futur contrat. Vous trouverez en annexe dans la rubrique Étude préalable, une liste indicative et non exhaustive des types de structures à associer à cette phase de concertation et/ou suscep- 22 METTRE EN PLACE UN CONTRAT DE TERRITOIRE « CORRIDORS BIOLOGIQUES » tibles d’être intégrées dans ce comité de pilotage. De plus, la liste des contributeurs (figurant également en annexe) répertorie les structures qui ont directement contribué à l’étude Cartographie régionale des réseaux écologiques. Elles sont de ce fait particulièrement pertinentes pour cette phase de concertation. Rôle de la Région La Région Rhône-Alpes devra être associée étroitement à la phase d’étude préalable. Elle sera membre de droit du comité de pilotage et pourra apporter une assistance technique au maître d’ouvrage, notamment sur l’utilisation de la Cartographie régionale des réseaux écologiques de Rhône-Alpes qui constituera une base de réflexion utile pour appréhender le territoire. • Articulation avec le Contrat de territoire « corridor biologique » À l’issue de la phase d’étude préalable et sur la base du dossier remis par le maître d’ouvrage, débutera une phase de négociation qui associera : – la Région Rhône-Alpes – la structure porteuse du futur contrat – les maîtres d’ouvrages pressentis – les autres financeurs potentiels Cette discussion permettra d’arrêter les actions qui seront finalement inscrites au contrat ainsi que leurs modalités de financement. • Financement de l’étude préalable La Région accompagnera la réalisation de l’étude préalable par une subvention plafonnée à 60 000 € au taux moyen de 50 % du coût de l’étude. La durée de l’étude ne pourra excéder 2 ans. La structure souhaitant engager une étude préalable à un Contrat de territoire « corridors biologiques » en Rhône-Alpes doit adresser au président de la Région Rhône-Alpes un dossier de demande de subvention constitué selon le descriptif figurant en annexe dans la rubrique Étude préalable. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 23 3 Le cahier des charges pour conduire une étude préalable • Cartographie et diagnostic La cartographie doit être réalisée a minima à une échelle 1/25 000e. Elle devra couvrir l’ensemble du périmètre d’étude et veillera à faire le lien avec les territoires voisins quand des cartographies des continuités écologiques existent déjà sur ces derniers (voir chapitre Repères méthodologiques – Méthodes cartographiques). Elle devra mettre en évidence les réservoirs de biodiversité, les corridors biologiques, les points de conflit entre les infrastructures humaines et la faune (obstacles, seuils et barrages, lieux d’écrasement ou d’accident) ainsi que les futurs projets d’aménagement du territoire susceptibles d’avoir un impact sur la connectivité des espaces (urbanisation, infrastructures). La cartographie devra être réalisée sous SIG (dans un format compatible avec le SIG de la Région) de manière à faciliter l’utilisation, le partage et la mise à jour des données. Les méthodes utilisées et les résultats obtenus devront être cohérents avec la cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes et les cartographies de réseaux écologiques déjà existantes sur le territoire (exemple : en Isère, Réseau écologique du département de l’Isère). La structuration des données devra respecter les indications figurant dans l’annexe Étude préalable. L’ensemble des données produites dans le cadre de l’étude préalable devra être transmis à la Région pour servir à la mise à jour de la cartographie régionale. Un soin particulier devra être apporté à la validation terrain des informations cartographiées (voir chapitre Repères méthodologiques – Inventaires et validation terrain). Les réservoirs de biodiversité pourront être identifiés sur la base de leur statut juridique (site Natura 2000, Réserve naturelle nationale ou régionale, Espace naturel sensible, arrêté préfectoral de protection de biotope), de leur inscription dans des inventaires (ZNIEFF, inventaire « zones humides ») ou en fonction des dires d’expert pour les zones non protégées ou gérées mais connues pour leur intérêt sur le plan de la biodiversité. Dans ce sens, l’état des lieux de la préservation des espaces naturels remarquables de Rhône-Alpes constitue une source de données pertinentes (CREN, 2007). La cartographie devra être accompagnée d’un commentaire diagnostiquant les caractéristiques du territoire en matière d’occupation du sol (milieux naturels patrimoniaux ou « ordinaires », types d’agriculture, degré d’urbanisation…), d’infrastructures (routes, autoroutes, barrages, domaines skiables, réseau ferré…), de connexions écologiques (état de préservation et degré de fragmentation des milieux naturels, existence de corridors biologiques et description de leur degré de fonctionnalité). Le rapport de rendu de l’étude préalable devra comporter une description détaillée de la méthode suivie pour obtenir cette cartographie. Vous trouverez en annexe la liste des données inventoriées dans le cadre de la Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes. 24 METTRE EN PLACE UN CONTRAT DE TERRITOIRE « CORRIDORS BIOLOGIQUES » • Analyse des enjeux À partir des éléments du diagnostic, de la cartographie des corridors et de la concertation avec les acteurs locaux, l’analyse devra mettre en lumière les problématiques suivantes : Espèces et milieux Décrire les menaces pesant sur les espèces et les milieux du territoire et hiérarchiser les enjeux. • Quelles sont les espèces patrimoniales et ordinaires menacées par une altération connue ou potentielle de la connectivité des espaces sur le territoire ? Exemples : route coupant l’axe de vol d’une population de chiroptères et entraînant une mortalité importante ; population de chevreuils en régression par manque de connectivité des espaces de vie ou surfaces forestières insuffisantes… • Quels sont les milieux rares et/ou menacés du territoire ? Exemples : réseau de prairies trop fragmenté ; zones humides en régression ; absence de ripisylve… Connectivité des espaces naturels • Sur la base des éléments figurant sur la cartographie, décrire et hiérarchiser les enjeux sur les points suivants : – réservoirs de biodiversité à préserver et/ou restaurer ; – corridors à préserver, restaurer ou recréer ; – points de conflit à résoudre. Exemples : zone humide sans statut de protection abritant une biodiversité importante et menacée de comblement, corridor biologique entre deux zones forestières menacé par l’extension de l’urbanisation. Enjeux prospectifs • Quels sont les futurs projets d’aménagement du territoire, connus et spatialisés, susceptibles d’avoir un impact sur la connectivité des espaces : échéance, description du projet et des impacts estimés. Exemples : construction d’une liaison ferroviaire coupant un corridor biologique, ouverture de zones à l’urbanisation dans un PLU… • Quelles sont les tendances d’évolution de l’occupation du sol du territoire susceptibles d’altérer la connectivité des espaces ? Exemples : déprise agricole, intensification de l’urbanisation… Au-delà de la description textuelle, si les enjeux identifiés concernent des zones géographiques précises, celles-ci devront figurer sur la cartographie. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 25 • Définition des objectifs et élaboration du plan d’actions En réponse aux enjeux repérés dans l’analyse, cette partie de l’étude préalable doit définir les objectifs à long terme pour le territoire, les objectifs à atteindre dans le cadre du contrat et l’identification d’actions opérationnelles à entreprendre pour atteindre ces objectifs. Ces actions devront s’inscrire dans les quatre volets suivants : Volets Objectifs généraux Exemples d’actions Intégration des enjeux « connectivité écologique » dans des documents de portée réglementaire. Préserver à long terme des espaces, remarquables ou ordinaires, identifiés comme essentiels au bon fonctionnement du réseau écologique du territoire. • Mise en place de mesures de protection (APPB, PAEN…). • Inscription dans les documents d’urbanisme (SCOT, PLU) Réalisation de travaux ou de mesures de préservation ou de restauration de la connectivité. • Restaurer ou préserver la fonctionnalité des corridors biologiques permettant la circulation des espèces sur le territoire. • Préserver ou restaurer les noyaux de biodiversité*. • Réalisation Études complémentaires • Comprendre plus finement les modalités du fonctionnement écologique du territoire. • Préparer la réalisation de travaux. • Évaluer l’efficacité des actions conduites dans le cadre du contrat. • Identification Communication Pédagogie Animation du projet • Permettre • Réalisation d’un programme pédagogique pour les scolaires. • Programmation d’évènements destinés à la sensibilisation aux habitants du territoire de s’approprier le projet. • Assurer la coordination technique, administrative et financière du projet. avec rédaction de préconisations spécifiques. ou aménagement d’ouvrages facilitant le franchissement des infrastructures linéaires existantes ou en projet (routes, voies ferrées…). • Plantation de haies. • Suppression de seuil. • Gestion adaptée des espaces agricoles. • Acquisition foncière. des modalités de déplacement d’une espèce spécifique. • Cartographie à la parcelle d’une zone identifiée comme corridor biologique. • Intégration de dispositifs spécifiques au franchissement dans un projet de nouvelle infrastructure. du grand public. d’un chargé de mission pour le suivi du projet. • Recrutement *Dans le cadre des Contrats de territoire « corridors biologiques », le financement d’actions de gestion des milieux naturels remarquables sera étudié au cas par cas et ne pourra concerner que des opérations ponctuelles ou des sites peu étendus. Si l’étude préalable révélait la présence de sites naturels importants, en termes d’étendue, d’enjeux et de biodiversité, et ne faisant pas l’objet d’une gestion adaptée, l’opportunité serait étudiée d’adosser au Contrat de territoire « corridors biologiques » un autre dispositif régional plus adapté comme le Contrat « Biodiversité ». 26 METTRE EN PLACE UN CONTRAT DE TERRITOIRE « CORRIDORS BIOLOGIQUES » Le plan d’actions devra comprendre les éléments suivants : – un tableau synthétique des objectifs et des actions envisagés pour le territoire (chaque action correspond à une nature d’intervention différente et/ou à un maître d’ouvrage différent) ; – des fiches descriptives par action ; – un tableau de financement synthétique. Des modèles de fiches sont disponibles dans l’annexe Étude préalable. Chaque année, un rapport d’activités incluant les aspects techniques et financiers devra être produit. La dernière année du contrat, le plan d’action devra systématiquement prévoir les deux actions suivantes : • rédaction du bilan technique et financier du contrat ; • actualisation de la cartographie réalisée dans le cadre de l’étude préalable. • Évaluation Le maître d’ouvrage devra proposer des indicateurs permettant de suivre la réalisation des actions et leur efficacité au regard des objectifs fixés. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 27 Repères méthodologiques 1 2 3 4 Concertation des acteurs Méthodes cartographiques des réseaux écologiques Inventaires et validation de terrain Plan d’actions : exemples de mesures à intégrer Repères méthodologiques 1 Concertation des acteurs Parce que l’approche « Réseaux écologiques » croise les préoccupations relatives au patrimoine naturel et celles liées à l’aménagement du territoire, elle rassemble des acteurs qui n’ont pas forcément l’habitude de travailler ensemble. Cette multiplicité d’acteurs combinée à la difficulté d’appréhender une thématique nouvelle et complexe renforce particulièrement la nécessité de concertation et de sensibilisation. L’initiation d’un projet de type Contrat de territoire « corridors biologiques » doit donc prévoir la construction d’une véritable stratégie dans ce domaine. Cette stratégie doit être réfléchie à l’avance et couvrir toutes les phases du projet (phase amont, phase d’étude préalable, déroulé du contrat). Elle doit également être souple et pouvoir s’adapter en fonction des attentes et des demandes des participants. Le processus de concertation joue un rôle décisif au regard des points suivants : – compréhension de la thématique et des enjeux associés ; – développement d’une culture commune et d’un vocabulaire partagé entre des acteurs variés ; – appropriation du projet ; – repérage des compétences et des interlocuteurs pertinents ; – repérage et partage des données ; – repérage d’initiatives individuelles pouvant être mise en synergie et en cohérence dans un même projet global ; – préparation des actions opérationnelles (émergence de maîtrise d’ouvrage, de partenariats techniques et/ou financiers) ; choix méthodologiques. 30 REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES Dans le cadre d’un tel projet, la concertation concerne deux catégories de personnes : – les acteurs techniques et financiers qui seront associés étroitement à l’élaboration et à la réalisation des actions ; – le grand public. Informer les citoyens est essentiel pour permettre à tous de comprendre les enjeux liés à la connectivité écologique et favoriser l’acceptation sociale des mesures qui seront entreprises dans le cadre du contrat. • En amont du projet : faire connaître le projet et mobiliser les acteurs L’initiateur du projet, qu’il soit une collectivité ou une association, détient un rôle important en termes de communication et d’information. Dès le début du projet et dans l’objectif de préparer l’étude préalable, une phase d’animation est nécessaire. Elle doit s’appuyer sur la préparation d’un argumentaire solide et détaillé qui servira de base pour la discussion avec les structures pressenties pour être partenaires du futur contrat. Préparer un argumentaire Cet argumentaire a pour but de rassembler, structurer et synthétiser les connaissances et les questions relatives à la mise en place d’un Contrat « corridors biologiques » sur le territoire. Il permettra de discuter avec les acteurs du territoire sur la base d’une information réfléchie, claire et identique pour tous. À titre indicatif, il peut comporter les points suivants : – explication de la notion de réseaux écologiques ; – synthèse des connaissances et des enjeux connus sur le territoire (information issue de la Cartographie régionale des réseaux écologiques ou d’autres études existant sur le territoire) ; – présentation du projet envisagé : objectifs poursuivis, présentation de l’outil régional Contrat de territoire « corridors biologiques ». Contacter les partenaires envisagés Il faut ensuite établir une liste répertoriant les acteurs paraissant essentiels à associer (collectivités, associations, acteurs socio-professionnels, partenaires financiers…) puis les rencontrer pour leur exposer le projet, recueillir leur avis et connaître leur volonté d’implication et d’intervention dans le futur contrat. Au cours de ces rencontres, l’animateur doit également recueillir des informations sur les points suivants : – données existantes et conditions d’utilisation ; – initiatives existantes relatives aux réseaux écologiques pouvant être mises en cohérence dans le projet global ; – autres acteurs à contacter (pour leurs compétences techniques et/ou leur capacité à être moteur dans la dynamique de projet) ; – financements mobilisables pour l’étude préalable et pour le contrat ultérieur ; – repérage d’une collectivité compétente et intéressée pour porter le contrat ; – repérage de maîtres d’ouvrage potentiels pour les actions du contrat. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 31 • En phase d’étude préalable : construire un projet partagé Cette étape est primordiale, car elle permet aux acteurs de construire leur vision commune des réseaux écologiques du territoire et d’élaborer ensemble le plan d’actions qu’ils mettront en œuvre pour répondre aux enjeux repérés. Trois groupes jouent un rôle majeur dans le déroulé de l’étude préalable : le maître d’ouvrage, le comité de pilotage et les acteurs du territoire qui seront associés à la concertation. Le maître d’ouvrage Collectivité ou association, il peut s’adjoindre les services d’un prestataire. Son rôle sera de préparer et de réaliser les différents volets de l’étude préalable, d’animer le travail du comité de pilotage et d’animer la concertation avec les acteurs du territoire. À retenir : – En tant qu’animateur de la concertation, le maître d’ouvrage doit être légitime auprès des acteurs du territoire, particulièrement s’il s’agit d’une association ; – Un prestataire externe peut être chargé d’organiser la concertation. Mais il reste fondamental que le maître d’ouvrage participe directement au processus. Sa présence permet une meilleure réception du message et rassure les acteurs sur le fait que leur avis est entendu et pris en compte. Comité de pilotage Le comité de pilotage est le lieu d’arbitrage et de validation. Il sera notamment amené à se prononcer sur : – les choix méthodologiques à mettre en œuvre dans le cadre de l’étude, notamment sur les aspects cartographiques ; – les enjeux à retenir et leur hiérarchisation ; – les objectifs à retenir en réponse à ces enjeux et les actions à mettre en œuvre. À retenir : – Certains points débattus peuvent être très techniques. Il peut donc être pertinent de compléter le travail du comité de pilotage par des groupes de travail plus spécifiques. – Le rôle de ce comité est essentiel car c’est lui qui va synthétiser et arbitrer les discussions et le travail menés par l’ensemble des acteurs du projet. Il faut donc prévoir un nombre suffisant de rencontres et bien les planifier dans le calendrier global de l’étude. Les acteurs du territoire Ils participent au projet en apportant leur expertise technique et leur connaissance du territoire. Par leur diversité, ils permettent de construire une vision du territoire intégrant les différentes thématiques qui impactent la connectivité écologique. Ils contribuent ainsi à inscrire l’étude dans la réalité du terrain, tant sur les aspects écologiques que socio-économiques. Ils doivent être associés à toutes les phases de l’étude préalable. Au-delà du bénéfice apporté par leurs compétences, ce processus de concertation élargie participe très concrètement à la construction d’une dynamique d’acteurs qui sera primordiale pour la mise en œuvre concrète des actions dans le cadre du contrat. 32 REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES À retenir : – La concertation avec les acteurs peut se faire de manière individuelle ou au cours de réunions collectives. La rencontre individuelle permet de s’affranchir d’éventuels jeux d’acteurs et autorise ainsi une parole plus libre. Les réunions collectives permettent de confronter les avis, de partager une vision, de bâtir une dynamique d’acteurs. Les deux modalités de consultation peuvent être bien sûr combinées en fonction de la phase d’étude et de l’objectif poursuivi. – Réaliser une cartographie-diagnostic des réseaux écologiques est un travail difficile, notamment dans le choix de modes de représentation pertinents qui permettront une lecture aisée de la carte. Il peut donc être intéressant de soumettre d’abord une première version de la carte à un groupe restreint, disposant de compétences techniques spécifiques dans le domaine des réseaux écologiques. Après avoir fait évoluer la carte en fonction de leurs remarques, on pourra ensuite organiser une consultation plus large. En conclusion – Mettre en place un processus de consultation large, sur une thématique aussi nouvelle et complexe que les réseaux écologiques, c’est s’exposer à la possibilité de nombreuses critiques. Il est essentiel que le maître d’ouvrage qui anime la consultation accueille avec humilité et ouverture les remarques qui lui seront faites. Il doit être prêt à remettre en question et à adapter ses choix. – La bonne articulation entre ces trois groupes est essentielle pour la construction d’un projet réellement partagé et sa mise en œuvre ultérieure. Les évolutions ou modifications du projet issues de la consultation des acteurs doivent être proposées au comité de pilotage pour arbitrage. En retour, les décisions du comité de pilotage doivent être exposées aux acteurs lors des étapes de consultations suivantes. Il est particulièrement important d’expliquer les raisons qui ont conduit à ne pas retenir certaines des modifications demandées. – Au cours de l’étude préalable, il faut veiller à formaliser par écrit les décisions communes afin de construire un cadre de référence qui peut regrouper par exemple des outils de sensibilisation, des protocoles méthodologiques, des bases de données communes. Et le grand public ? La sensibilisation du grand public ne doit pas être négligée lors de cette phase d’étude préalable. Il peut être intéressant de confier ce rôle à une association locale compétente et de voir comment articuler l’information du grand public et la concertation des acteurs plus techniques. • En phase de Contrat : mettre en œuvre les actions La concertation initiée lors des phases précédentes doit se poursuivre dans le cadre du contrat, tant en direction des partenaires du projet que du grand public. Elle doit être pensée dans le cadre de l’étude préalable et faire l’objet de fiches actions spécifiques. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 33 2 Méthodes cartographiques des réseaux écologiques L’objectif premier de l’identification d’un réseau écologique est sa reconnaissance et sa prise en compte, afin de garantir les capacités de déplacement des espèces et ainsi maintenir la biodiversité. Cette identification nécessite entre autres de cartographier les réseaux écologiques. Dans le cadre des Contrats de territoire « corridors biologiques », la cartographie des éléments des réseaux écologiques est un élément obligatoire. Elle doit être réalisée à l’échelle intercommunale, si possible entre le 1/5 000e et le 1/25 000e. Elle doit s’appuyer sur la Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes. Il est cependant indispensable de la décliner et la vérifier en particulier par des études de terrain. En raison du changement d’échelle, il est possible que les informations issues du terrain viennent en contradiction avec la cartographie régionale. Elle sera alors actualisée et mise à jour grâce aux données produites à l’échelle locale. Il est donc essentiel de produire, dans le cadre des Contrats de territoire « corridors biologiques », des données cartographiques géoréférencées et compatibles, voire même directement intégrables dans les bases de données régionales. S’il n’y a pas de méthode imposée, la formalisation des résultats devra respecter quelques règles exposées dans l’annexe Étude préalable rubrique Structuration des données SIG. 34 REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES • Que cartographier ? Ou « de la complexité de représenter les réseaux écologiques » Cartographier, représenter spatialement des corridors biologiques implique de connaître l’objet que l’on souhaite dessiner. Un « corridor » peut être compris comme une voie de déplacement, une liaison entre des espaces de vie (zones nodales et zones d’extension). C’est un lieu de passage, de franchissement d’obstacle, qui permet le déplacement de la faune et de la flore. Un corridor est un « objet » à la fois simple à appréhender et complexe à définir, qui fait appel à des notions d’écologie (dans le sens science des habitats), d’écologie du paysage, de théorie de la dispersion, d’aménagement du territoire… C’est un concept complexe, dynamique, car il varie dans le temps et dans l’espace ; c’est un objet qui couvre des réalités multifonctionnelles et pluridimensionnelles. Schéma d’un réseau écologique Zone relais Zone nodale : milieu naturel de bonne qualité et source de population terrestre (boisement) Zones d'extension: espaces hiérarchisés du plus favorable (haie, ripisylve, prairie…) au moins favorable (culture extensive) permettant la présence et le déplacement d'espèces Zone relais : zones a priori non accessibles pour la faune mais potentiellement intéressantes Corridors biologiques C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 35 Comment donc cartographier un corridor ? Plusieurs entrées cartographiques peuvent être envisagées, de manière séparée ou mieux, complémentaire : – entrée espèce (localisation de zone de présence, de déplacement, de capacité de dispersion) et entrée habitat (localisation et hiérarchisation des milieux selon leur capacité d’accueil et leur perméabilité au déplacement d’une espèce ou d’un groupe d’espèces) ; – entrée observation (cartographie de réalités terrain) et entrée modélisation (interpolation voire extrapolation d’informations à partir de points connus, traitement spatial traduisant un postulat scientifique sur la présence et le déplacement des espèces…). Le choix de ces entrées et des méthodes de cartographie des corridors biologiques va dépendre de plusieurs éléments : - les caractéristiques du territoire analysé, - les données disponibles, - l’échelle de travail, - les espèces ciblées, - les objectifs de la cartographie. • Quelles données utiliser ? Un corridor naît de la contrainte : dans les zones de continuité écologique, il n’y a pas besoin de corridors. Pour cartographier les corridors, il faut tout d’abord identifier le point de départ du déplacement, ces zones nodales où les espèces vivent la plupart du temps. Il faut ensuite tracer ce qui fait du lien, ce qui crée et guide le passage entre les zones nodales. Et enfin identifier ce qui freine, gêne le déplacement, fait obstacle et contraint le corridor. La liste des données en annexe présente l’ensemble des informations utilisées pour la Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes, ainsi que les données et études citées par les acteurs et experts rencontrés. Il est donc essentiel de la consulter au démarrage d’une étude locale. Zones nodales et espaces supports de corridors Dans le cas d’une cartographie fondée sur la modélisation et principalement pour l’entrée habitat, deux grands types de données sont utilisés pour la localisation des zones nodales et le dessin des continuums : – les espaces naturels remarquables ; – la « nature ordinaire ». Cette dernière est cartographiée en classes dans des bases de données spatiales. La plus étendue et exhaustive de ces bases à l’échelle européenne, Corine Land Cover (données IFEN, 44 classes, échelle d’utilisation : 1/100 000e) est la source qui a été utilisée pour la Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes. Son mode de création et sa définition spatiale sont peu, voire pas adaptés à des usages à l’échelle locale. 36 REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES Des bases locales ou régionales peuvent être réalisées par des collectivités (Régions, Parcs naturels, Départements). On peut citer par exemple la base de données d’occupation du sol au 1/5 000e produite en 2008 par la Régie générale des données Savoie/Haute-Savoie ou par des producteurs de données privés à des fins commerciales (Spot Thema, 25 classes, 1/25 000e) ou pour les besoins d’une étude. Ces bases de données peuvent être enrichies à l’aide de données numériques plus précises, comme par exemple : – le réseau hydrographique (BD Carthage de l’IGN) ; – des données relatives à l’altitude (modèles numériques de terrain) ; – des inventaires naturalistes (cf. chapitre Inventaires et validation terrain), inventaires de zones humides, de haies, cartographies d’habitats naturels… Passages et obstacles De nombreux éléments naturels et du paysage sont intéressants à prendre en compte pour localiser les corridors ou les obstacles aux passages : boisements linéaires, lisières, talus, berges, falaises… Les sites d’écrasement de la faune sur les routes, autoroutes et voies ferrées, ou de noyade dans les canaux, sont des preuves de passage qu’il est essentiel de collecter et de cartographier. Les données publiques et bases de données de l’IGN (BD Carto, BD Topo…) permettent une bonne cartographie des obstacles créés par l’aménagement du territoire : routes, autoroutes, voies ferrées, canaux, zones urbanisées et artificialisées, etc. Mais il est nécessaire de compléter ces données par des informations sur le trafic et l’aménagement des infrastructures : clôtures, glissières, passages supérieurs et inférieurs… Une reconnaissance de terrain peut être utile pour mettre à jour les données obstacles récupérées auprès de différentes structures. Cette vérification de terrain est particulièrement pertinente pour actualiser la délimitation des zones urbaines en extension rapide. Les obstacles présents sur les corridors aquatiques sont un point à ne pas négliger. Enfin, un travail fin pourra se pencher sur les obstacles immatériels : lumière, bruit, odeurs, rejets polluants dans l’air ou dans l’eau… Autant de manifestations qui peuvent être répulsives pour certaines espèces. • À quelle échelle faire nos représentations ? L’échelle d’une cartographie des réseaux écologiques peut être très variable. Elle va dépendre de plusieurs facteurs : – la taille du territoire analysé ; – les objectifs visés ; – les données disponibles ; – le temps et les moyens alloués… En lien avec les travaux de cartographie qui nous intéresse ici, on peut distinguer deux grandes catégories de travaux selon le territoire étudié et l’échelle de travail : – échelle communale ou intercommunale : du 1/5 000e au 1/25 000e ; – échelle intercommunale à départementale : du 1/50 000e au 1/100 000e. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 37 • Quelles méthodes utiliser ? L’un des principaux enjeux de la cartographie des réseaux écologiques est de cartographier les déplacements, donc de traduire un phénomène dynamique. En effet, la cartographie des réseaux écologiques n’est pas une simple traduction de l’occupation du sol. Quelle que soit la méthode, des principes communs guident la démarche : – détermination de zones nodales/lieux de vie qui sont les points de départ d’une dispersion (habitats, présence d’espèces cibles) ; – localisation des milieux préférentiellement utilisés pour les déplacements et des obstacles ; – traduction du déplacement pour lequel on peut utiliser soit une donnée théorique (supposée a priori, distance de dispersion par exemple), soit des observations terrain (suivi en temps réel ou capacité de migration déduite a posteriori). Les méthodes utilisées pour la cartographie des réseaux écologiques peuvent se répartir en deux grands types : les méthodes « manuelles » et les méthodes « automatiques », faisant appel aux capacités d’analyse spatiale des systèmes d’information géographique. Une description détaillée de ces différentes méthodes figure en annexe dans la rubrique Méthodes cartographiques. • Quelques retours d’expérience de cartographie de réseaux écologiques De la carte constat/état des lieux à la carte au second degré présentant une nouvelle image du territoire issue d’un traitement, il existe une vision différente des corridors et de la fonctionnalité écologique de l’espace selon l’échelle de travail et de représentation. Un retour d’expérience sur des cartes de réseaux écologiques déjà produites permet de retenir les points suivants : – l’effort de collecte de données et la précision de la représentation dépendent étroitement des objectifs fixés au départ de l’étude ; – cartographier les réseaux écologiques cherche à traduire une dynamique spatiale mais la dynamique temporelle est également importante à prendre en compte ; – cartographier les réseaux écologiques requiert d’adopter une vision plus large que le territoire étudié, surtout s’il est peu étendu. Les limites administratives ne sont pas pertinentes pour l’étude des réseaux ; – cartographier les réseaux écologiques peut se faire en plusieurs étapes, dans une démarche itérative qui permet d’affiner les résultats au fur et à mesure tout en identifiant les urgences rapidement ; – l’ensemble des milieux naturels et même certains milieux artificialisés participent aux réseaux écologiques d’un territoire ; – le recoupement de données de sources différentes, l’usage de méthodes et d’outils divers mais complémentaires sont utiles pour affiner l’analyse d’un grand territoire et déterminer les principaux secteurs à enjeux. Les observations de terrain sont cependant indispensables à une échelle locale pour préciser la fonctionnalité des corridors et déterminer les actions à engager; – produire une cartographie des réseaux écologiques, si schématique soit-elle, doit faire l’objet d’un travail poussé de représentation et de sémiologie graphique. Pour cela, les outils SIG ne sont pas toujours les plus adaptés. L’utilisation complémentaire de logiciels DAO pour la finalisation des cartes peut s’avérer pertinente. 38 REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES • Cartographie des réseaux écologiques : limites, avantages et utilité Limites La diversité des représentations des réseaux écologiques ne doit pas cacher les limites d’une telle cartographie. Il y a tout d’abord les limites inhérentes à la lecture des cartes. En effet, une carte n’a pas, de manière visible, de sens de lecture. Elle a des difficultés à représenter les différentes dimensions spatiales (sans parler du temps) et donc les réalités terrain. Elle fait subir à la réalité des déformations liées à la réduction d’échelle, à la sémiologie de représentation graphique… La carte est donc une image moins fiable que d’autres documents iconographiques car elle nécessite une interprétation et ne se suffit pas à elle-même : une légende est en effet indispensable à sa compréhension. La carte est de plus un document figé, qui peut être pris pour une vérité s’il est détaillé, ou mis en doute s’il est généralisé ou schématisé. C’est un document interprété, qui peut présenter une image nouvelle d’un territoire pourtant connu, image donc difficile à reconnaître et à s’approprier. C’est dans tous les cas une vision partielle de la réalité. La cartographie des réseaux écologiques peut ensuite être un travail long à mettre en œuvre, alors que le contexte peut évoluer rapidement en raison de l’urbanisation. Il peut être difficile de concilier les échelles temporelles de la cartographie d’une part, et des projets d’aménagement d’autre part. Pourtant, il devient de plus en plus indispensable que ces derniers prennent en compte la fonctionnalité écologique du territoire qu’ils investissent. Enfin, une carte des réseaux écologiques n’est pas un document forcément facile à comprendre, à interpréter et à utiliser. En plus du travail cartographique, des efforts particuliers sont à faire en terme de sémiologie graphique, de commentaires, d’avertissements au regard des objectifs de la carte. Avantages et utilité De manière synthétique, on peut affirmer qu’une telle cartographie apporte : – une vision globale et homogène du territoire ; – des enjeux de connaissance et reconnaissance des milieux et de leurs fonctionnalités ; – c’est un support de travail, d’interactions et de concertation fort avec les acteurs locaux ; – c’est un support de projets d’actions, un document « noir sur blanc » indispensable dans la planification du territoire… C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 39 3 Inventaires et validation de terrain • Les inventaires de terrain : une étape indispensable La cartographie d’une trame écologique potentielle à partir des données directement accessibles consiste à simuler les déplacements de la faune afin de pouvoir identifier les réseaux biologiques à prendre en compte dans les enjeux du territoire. – Afin de corroborer les résultats de la cartographie et de les confronter à la réalité, des compléments issus d’inventaires de terrain demeurent indispensables. – Ils concourent également à l’approfondissement et à l’actualisation des connaissances scientifiques disponibles sur la zone d’étude. – Ils doivent être conduits selon des protocoles d’étude adaptés aux enjeux de déplacements des espèces et à la nature du territoire. • Comprendre les logiques de déplacements des espèces animales au sein d’un paysage D’une manière générale, les déplacements de la faune sont conditionnés par : • Les caractéristiques écologiques des espèces : les distances parcourues, la taille du domaine vital nécessaire et les types de milieu fréquentés au cours du cycle de vie dépendent bien sûr des espèces considérées. On conçoit aisément que les capacités et les modalités de déplacement d’un grand mammifère diffèrent grandement de celles d’un insecte. • La topographie et l’occupation du sol : tous les milieux possèdent des caractéristiques propres qui les rendent plus ou moins favorables aux déplacements des espèces. Certains, en fonction des espèces étudiées, sont franchissables (prairie ou forêt par exemple) et d’autres sont infranchissables sans aménagement spécifique (autoroute, barrages). • Les capacités cognitives des espèces et leur manière d’appréhender le paysage qu’elles rencontrent. Un animal évitera dans la mesure du possible les secteurs où l’occupation du sol induit un risque important pour sa survie. La règle du déplacement qui s’applique le plus souvent est la loi du moindre « coût » ou du moindre « effort » (la distance parcourue sera réduite dans les secteurs peu favorables). • La mise en œuvre des investigations de terrain En se basant sur une double approche habitats naturels/espèces, les données de terrain doivent permettre une vérification, par des écologues, des connectivités écologiques préidentifiées : – étude et description des zones nodales (valeur patrimoniale, enjeux, état de conservation, menaces, dynamiques, etc.) ; – étude des zones d’extension autour de ces zones nodales (enjeux, état de conservation, menaces, dynamiques, restauration à envisager, etc.) ; – vérification de l’existence des corridors biologiques cartographiés et caractérisation de leur fonctionnalité (état de conservation et évolution – la fonctionnalité du corridor estelle pérenne ?) ; – étude des discontinuités qui peuvent présenter des enjeux pour le déplacement de faune ; 40 REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES – étude des obstacles et des zones infranchissables, recherche de passage à l’intersection des infrastructures peu perméables ; – identification des secteurs sur lesquels il serait nécessaire de restaurer des corridors. • Quels protocoles d’étude sont à mettre en place ? Au préalable, il est essentiel de répertorier et de récupérer toutes les données déjà disponibles, d’analyser si elles permettent de répondre aux questions posées et de déterminer quels sont les compléments d’étude nécessaires à entreprendre. Les données naturalistes de terrain concernent souvent des espaces naturels remarquables. Or, l’identification des réseaux écologiques nécessite de prendre en compte également la « nature ordinaire ». Il peut donc être nécessaire de recueillir des données complémentaires sur des secteurs peu couverts par les inventaires déjà existants. Il existe une vaste gamme de protocoles de suivi de la faune. Les quelques exemples présentés ci-dessous concernent principalement des protocoles assez lourds et techniques pour le suivi d’espèces précises. Ils ne sont pas adaptés à toutes les situations. Dans tous les cas, les protocoles de suivi terrain doivent être décidés en réponse à des objectifs clairement définis et également en fonction des moyens humains et financiers disponibles. Il est fortement conseillé de s’appuyer sur les experts locaux et les associations naturalistes qui connaissent bien le terrain. Ils peuvent favoriser une approche mieux intégrée et plus globale des inventaires de terrain et aider à déterminer le choix de protocoles d’étude pertinents au regard des enjeux du territoire. Quelques exemples de protocoles Les pièges à traces Habituellement, le passage d’animaux peut être repéré par certains indices : coulées, empreintes, marquages territoriaux… Des pièges à traces peuvent ainsi être installés sciemment sur des zones fréquentées. Ils sont d’ordinaire composés d’un cadre en bois dans lequel une couche d’argile très humide est déposée. Installés de préférence en soirée, le relevé des empreintes sur les pièges peut être effectué dès le lendemain. Les pièges photographiques et vidéo La mise en place de ces dispositifs se base généralement sur la définition préalable de corridors avérés ou potentiels. Installés de manière stratégique, ils permettent de confirmer par leur identification visuelle la présence de certaines espèces animales. Méthode CMR (capture-marquage-recapture) Cette méthode, communément utilisée dans le cadre d’études de populations animales, consiste à marquer des individus, à les relâcher, puis à les recapturer, pour aboutir à une évaluation des populations en place et à l’analyse des échanges au sein de ces populations. Elle est surtout à employer dans l’objectif de restauration de corridors. Elle doit donc comprendre un état initial (avant travaux) permettant de confronter les résultats après réalisation des travaux. Elle s’applique à plusieurs groupes faunistiques : insectes, reptiles, amphibiens, poissons et mammifères. L’application d’une telle méthode peut nécessiter une autorisation préfectorale de capture, si elle concerne des espèces protégées. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 41 Le radiotracking Les progrès techniques autorisent aujourd’hui la pose d’émetteurs radio fiables et peu traumatisants sur des espèces de plus en plus petites, y compris des papillons ! Cette méthode permet de suivre les déplacements d’espèces discrètes ou très sensibles aux dérangements. Tout comme la méthode CMR, l’application d’une telle méthode peut nécessiter une autorisation préfectorale de capture, si elle concerne des espèces protégées. Les appareils de mesure ultrasonore Parfaitement adaptés à l’étude des chauves-souris, ces appareils servent à mesurer l’importance des corridors. Ils permettent de réaliser des relevés de fréquentation pendant toute une nuit sur une période définie (une nuit, une semaine, un mois). Les émissions sonores des chauves-souris sont alors enregistrées dans un fichier numérique, nommé par la date et l’heure. Cette technique permet ainsi une approche quantitative et exhaustive de l’activité des chauves-souris sur un site. Les données ainsi récoltées donnent une image très fidèle des peuplements étudiés. Les outils et méthodes présentés ci-dessus ne sont pas restrictifs et sont donnés à titre d’exemples. D’autres protocoles peuvent être mis en place en fonction du site et des espèces étudiés. Le caractère novateur de la prise en compte des réseaux écologiques se doit cependant de faire évoluer ces protocoles afin de les adapter spécifiquement à l’étude des corridors biologiques. Les progrès technologiques favorisent notamment la mise en place d’outils de plus en plus performants permettant la détection de certains groupes d’espèces qui par leurs modalités de déplacements étaient jusqu’à maintenant difficilement repérables. Les radars sont de plus en plus utilisés pour l’étude des axes de déplacement des oiseaux et des chauves-souris… Ces systèmes offrent des avantages certains en matière de résultats, en accroissant la pression de recherche et d’observation. Ils permettent, suivant les conditions topographiques, de capter le passage d’un oiseau à plus de 10 kilomètres. • Quelles suites à donner ? Une analyse des zones avérées ou potentielles de déplacement ainsi obtenues permet ensuite d’identifier et de hiérarchiser : – les corridors biologiques à conserver, en fonction des espèces-cibles ; – les obstacles et les zones infranchissables ; – les corridors à restaurer ; – les secteurs sur lesquels il est nécessaire de réaliser des approfondissements sur le terrain. Cette analyse permet donc d’affiner considérablement le diagnostic cartographique préalablement réalisé. Elle oriente ainsi le plan d’actions à mettre en place pour préserver et restaurer la connectivité écologique des territoires étudiés. 42 REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES 4 Plan d’actions : exemples de mesures à intégrer Agir en faveur de la connectivité écologique d’un territoire demande de préserver et de restaurer les éléments constitutifs des réseaux écologiques. Cet aspect constitue l’un des volets du plan d’actions à mettre en place dans le cadre d’un Contrat de territoire « corridors biologiques » (réalisation de travaux ou de mesures de préservation ou de restauration de la connectivité). Mais les efforts entrepris dans ce sens restent vains si l’aménagement global du territoire ne prévoit pas les mesures nécessaires pour pérenniser ces réseaux écologiques. C’est l’objet d’un autre volet du plan d’actions : intégrer les enjeux « connectivité écologique » dans des documents de portée réglementaire, notamment les documents de planification que sont les SCOT et les PLU. Nous vous proposons ci-dessous quelques exemples d’actions correspondant à ces deux volets. • Prendre en compte les réseaux écologiques dans les documents d’urbanisme La prise en compte des réseaux écologiques dans les documents d’urbanisme (SCOT et PLU) est essentielle car ces documents permettent d’intégrer dans une approche globale et à long terme les espaces naturels remarquables, la « nature ordinaire » et le développement des activités humaines. Cependant, l’approche « réseaux écologiques » étant récente, le traitement de cette thématique est encore inégal. Les espaces naturels n’apparaissent souvent que dans le diagnostic initial et uniquement sous l’angle des outils de protection réglementaire ou des inventaires des milieux naturels remarquables et du paysage. Les autres espaces naturels, notamment la nature « ordinaire », ne sont que rarement ou partiellement intégrés alors qu’ils jouent un rôle majeur dans la définition du cadre de vie. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 43 De quoi sont constitués les SCOT et les PLU ? Un SCOT est composé de trois documents juridiquement distincts : • Le rapport de présentation (diagnostic + état initial de l’environnement). Il s’agit d’un document qui explique et justifie les choix politiques et techniques qui conduisent aux orientations des PADD et DOG. • Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD). Considéré comme le document «politique» du SCOT, il exprime le projet des élus pour le territoire sur les vingt prochaines années sous la forme d’orientations stratégiques et d’objectifs. • Le Document d’Orientations Générales (DOG). Il découle directement du PADD dont il précise et traduit les objectifs et orientations en terme de préconisations opposables au tiers. Il a valeur règlementaire et peut être assorti de documents graphiques. Un PLU est constitué également d’un rapport de présentation et d’un PADD auxquels vient s’ajouter le plan de zonage. Couvrant l’ensemble de la commune, ce plan détermine quatre types de zones (urbaine, à urbaniser, agricole, naturelle et forestière). Le plan de zonage est complété par le règlement du PLU qui fixe les règles applicables à chaque zone. Depuis juillet 2005 certains PLU et tous les SCOT sont soumis à une évaluation environnementale spécifique de leurs incidences sur l’environnement. Ce chapitre propose quelques repères pour une prise en compte appropriée des réseaux écologiques. Il est basé sur un rapport d’étude intitulé « SCOT et corridors biologiques : exemples d’intégration dans quelques schémas de cohérence territoriale » (DIREN Rhône-Alpes – juillet 2008 – Rapport complet téléchargeable sur le site de la DIREN Rhône-Alpes). L’identification des réseaux écologiques du territoire Cette identification est essentielle. Elle doit avoir lieu dès l’état initial de l’environnement et doit se retrouver dans le PADD et dans le volet prescriptif. Une identification des principaux corridors est indispensable notamment à l’échelle des SCOT pour disposer d’une vision du fonctionnement écologique à une échelle supraterritoriale. Le PLU doit affiner l’identification des réseaux de manière à mettre en place un zonage et un règlement appropriés. L’identification des réseaux écologiques peut et doit s’appuyer sur les inventaires déjà existants, notamment la Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes. Néanmoins, en raison des limites liées à la méthode et à l’échelle de travail (voir le chapitre Avertissement dans l’Atlas des réseaux écologiques de Rhône-Alpes), il est nécessaire de conduire des études spécifiques pour vérifier et préciser les informations de la cartographie régionale à une échelle fine, adaptée à la taille du territoire étudié. L’étude spécifique doit aussi servir à estimer la fonctionnalité des corridors, actuelle (maintien ou besoin de restauration des corridors) et à venir (quelles évolutions des pressions et de la trame) afin de proposer des prescriptions appropriées. 44 REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES Prise en compte dans la conception du projet et démarche d’évaluation environnementale L’évaluation environnementale s’intéresse à l’intégration des enjeux environnementaux dans le projet de plan (SCOT et certains PLU). Réalisée tout au long de l’élaboration du projet, et de manière itérative, elle comprend un état initial, qui inventorie et hiérarchise les corridors, puis elle permet l’amélioration du projet grâce à l’examen des risques d’incidences sur les corridors et propose des mesures d’évitement, de réduction ou éventuellement de compensation pour maintenir ou rétablir les connexions biologiques menacées. Enfin, le suivi des effets du plan sur l’environnement permettra de vérifier l’efficacité de ces dispositions et de surveiller l’apparition éventuelle de dysfonctionnements imprévus. Lors de la conception du projet de territoire, les réseaux écologiques doivent servir de support à l’exercice de planification. Le positionnement des projets d’extension urbaine, des parcs d’activités ou des projets d’infrastructures doit être adapté au réseau écologique en place. Lorsque des points de conflits apparaissent, des mesures de correction doivent donc être recherchées (il s’agit avant tout de faire évoluer le projet : variantes basées sur la modification du positionnement, intégration de mesures d’atténuation modifiant la conception du projet). À l’issue de ces analyses, si le projet retenu génère encore des incidences non réductibles (suppression de corridors d’intérêt supra-communal), des mesures de compensation devront être envisagées (rétablissement des continuités, re-création de milieux…). Les prescriptions La prise en compte des réseaux écologiques ne doit pas se limiter aux phases de diagnostic et à l’affichage de leur prise en compte dans le PADD, ou encore aux recommandations de l’évaluation environnementale. Les corridors doivent être identifiés (grâce à une cartographie prescriptive aux échelles adaptées) et les orientations du DOG doivent prévoir leur préservation dans les PLU (diagnostic plus précis, zonage et règlement protégeant les corridors prioritaires et préservant les fonctionnalités plus locales). L’analyse des SCOT réalisée dans le cadre de l’étude SOBERCO/DIREN révèle 3 grands types de prescriptions : – des éléments permettant d’assurer la durabilité et la pérennité des corridors par des mesures d’inconstructibilité (classement en zone naturelle inconstructible dans les PLU) ainsi que leur viabilité en fixant des largeurs minimales à respecter et en protégeant les éléments constitutifs de ces corridors (haies, boisements) ; – des éléments prescriptifs concernant l’obligation de rétablissement des corridors actuellement dégradés ou qui seront susceptibles de l’être dans un aménagement futur ; – des éléments complémentaires peuvent venir renforcer les premières prescriptions. Ils sont d’ordre paysager et permettent indirectement de préserver des espaces libres de construction autorisant des échanges écologiques. Toutefois, ces éléments (coupures vertes, axes verts) ne permettent pas d’assurer l’intégralité de la liaison entre deux zones réservoirs, mais seulement la partie correspondant au franchissement de la voirie. Ce type de prescription repéré pour les SCOT peut servir de base pour la rédaction des règlements des PLU s’adossant aux zonages. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 45 • Préserver et restaurer la connectivité écologique du territoire Préserver et restaurer la connectivité écologique globale du territoire, c’est agir à la fois en faveur des milieux naturels remarquables qui constituent les zones nodales des réseaux écologiques, et en faveur de la « nature ordinaire ». Le tableau ci-dessous liste des exemples d’outils ou d’actions qui peuvent être mis en œuvre. Il est volontairement synthétique. Dans le cadre d’un Contrat de territoire « corridors biologiques », le soutien ira préférentiellement aux actions en faveur de la nature « ordinaire ». En ce qui concerne les sites remarquables, seules des actions ponctuelles ou concernant des sites de faible superficie pourront être retenues. Dans le cadre d’opérations ou de sites plus importants, la Région dispose d’autres outils contractuels plus adaptés. Type d’objectif Type d’espace Objectif Exemples d’outils ou d’actions Mise en place d’un statut de protection (Réserve, APPB) Espace Naturel Remarquable Protéger à long terme Acquisition foncière des sites abritant Inscription dans les documents d’urbanisme une biodiversité et préconisations appropriées remarquable Intégration au réseau Natura 2000 Protéger l’espace Nature ordinaire Espace Naturel Remarquable « Réserver » des espaces destinés à assurer le rôle de corridor Restaurer les milieux naturels (milieux ouverts, ripisylves, zones humides…) Mettre en place des « Périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains» (PAEN) Acquisition foncière Inscription dans les documents d’urbanisme et préconisations appropriées Elaboration de plans de gestions Mesures Agri-environnementales Territorialisées Gérer l’espace Nature ordinaire Préserver ou restaurer Gestion différenciée des bords de routes et des espaces verts la connectivité Constitution de réseau par type de milieu (plantations de haies, réseau de mares, réseau de pelouses sèches…) • Permettre le franchissement des infrastructures imperméables • Résoudre les points de conflits avec la faune Franchir les obstacles 46 Passages à faune Dispositifs anti-collision Gestion des clôtures (permettre le franchissement et/ou utiliser comme dispositif de canalisation) Passes à poissons Vous avez parcouru ce guide. Le Contrat de territoire « corridors biologiques » en Rhône-Alpes vous semble un outil adapté à votre projet . Vous souhaitez conduire une étude préalable ? Parce que chaque projet est différent, nous vous invitons à : • prendre contact dès à présent avec nos services pour construire ensemble une vraie démarche partenariale ; • vous inspirer des projets présentés dans le chapitre suivant Retour d’expériences. Région Rhône-Alpes Direction de l’Environnement et de l’Énergie 78, route de Paris – BP19 69 751 CHARBONNIÈRES-LES-BAINS Formulaire de contact disponible sur http://biodiversite.rhonealpes.fr Téléphone : 04 72 59 51 17 C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 47 Retours d’expérience 1 2 3 4 5 6 7 Les corridors écologiques de la vallée du Grésivaudan Intégration des corridors biologiques dans le règlement d’un PLU Les corridors biologiques du Pays de Bièvre-Valloire Les corridors écologiques du Schéma de cohérence territoriale Sud-Loire Réseau écologique national suisse et Plan Vert-Bleu Étude préalable à la mise en place d’un contrat de territoire « corridors biologiques » Le réseau des tourbières du plateau de Montselgues Retours d’expérience Ce chapitre présente sept exemples de projets menés autour de la thématique des réseaux écologiques, six sur le territoire de Rhône-Alpes et le septième, dans la région de Genève. Qu’il s’agisse de l’identification des réseaux écologiques, de leur prise en compte dans un PLU ou de l’élaboration de plan d’actions, ils illustrent concrètement plusieurs des aspects développés dans ce guide. Association, commune, agence d’urbanisme, syndicat mixte, parc naturel régional… Chaque porteur de projet retrace l’historique, les objectifs et les résultats de son travail et donne des repères utiles sur les délais, le coût et les financements mobilisés. La rubrique Acquis de l’expérience met en relief un ou deux points essentiels à garder en tête pour l’élaboration de projets similaires. 50 RETOURS D’EXPÉRIENCE Bresse Jura Haut bugey Revermont Chablais Réseau écologique suisse et Plan vert-bleu Beaujolais Salève Monts de la Madeleine Dombes Valromey Bornes Mont Blanc Albanais Bois Noirs Aravis Bas Bugey Plaine du Forez Monts du Lyonnais Isle Crémieu Beaufortin Bauges Balmes viennoises Mont du Forez SCOT Métropole Savoie Bonnevaux Pilat Vanoise Chartreuse SCOT Sud Loire Belledonne Pays Bièvre-Valloire Grésivaudan Chambaran Oisans St-Martin-d’Uriage Valbonnais Vercors Ecrins Vivarais Plateau ardéchois Trièves Marsanne Diois Montselgues Ardèche méridionale Baronnies Localisation des sites de retours d’expérience C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 51 1 Les corridors écologiques de la vallée du Grésivaudan De l’identification technique des corridors à la mise en place d’un projet européen multithématique fédérant une dynamique d’acteurs Réalisation de l’étude AURG (Agence d’Urbanisme de la Région Grenobloise) Projet Assister le Conseil général de l’Isère dans le but : – d’identifier les principaux corridors biologiques entre les massifs de Belledonne et de Chartreuse; – de cartographier précisément ces corridors ; – d’organiser et animer les réunions de concertation avec les communes et les différents partenaires ; – d’identifier les problèmes (aménagements, maîtrise foncière…) ; – d’établir un plan d’actions opérationnel et chiffré. Objectifs • Urgence d’intervention pour désenclaver le massif de la Chartreuse pour faciliter les échanges de faune entre massifs et plaine du Grésivaudan au regard du phénomène croissant de conurbation dans la plaine. • Avoir une vision prospective d’aménagement du territoire préservant la biodiversité : – éviter des atteintes irréversibles par isolement, voire destruction d’habitats ; – donner un rôle de corridor biologique aux coupures vertes entre espaces urbains. • Assurer une meilleure sécurité routière. • Avoir une appréhension globale des enjeux environnementaux, y compris liés à la qualité de l’eau et des sols. Historique Dix sites prioritaires ont été identifiés, en 2002, par le Conseil général de l’Isère sur le territoire départemental dans le cadre du REDI (Réseau Écologique Départemental de l’Isère) dont la vallée du Grésivaudan. La problématique des corridors biologiques a également été abordée dans le cadre de la révision du Schéma Directeur de la Région Urbaine de Grenoble approuvé en 2000 : – étude préalable sur les continuités écologiques autour de la notion d’infrastructure naturelle ; – espaces remarquables préservés ; – trame hydrographique du réseau écologique valorisée à travers l’inscription de « corridors écologiques et inondables » assortis de prescriptions ; – coupures vertes identifiées mais pour des visées paysagères. 52 RETOURS D’EXPÉRIENCE Contexte géographique Située au nord de l’agglomération grenobloise, la vallée du Grésivaudan, dans laquelle s’écoule la rivière Isère, est entourée des massifs de Belledonne à l’Est et de la Chartreuse à l’Ouest. La forte topographie des contreforts des massifs favorise une juxtaposition des contextes naturels et urbains. La vallée s’étend sur 34 kilomètres de Montbonnot à Poncharra, et 18 communes sont concernées. Contexte naturel La vallée du Grésivaudan se caractérise par une plaine alluviale étroite entourée de deux massifs alpins marqués par une forte déclivité. L’importance des aménagements dans la plaine tend à artificialiser la plaine (forêt alluviale en régression, divagation du lit contenue par des aménagements hydrauliques). Le site est essentiellement composé d’une « nature ordinaire ». Certaines espèces possèdent cependant des enjeux de conservation forts comme le Triton crêté. Activités humaines Cette partie de la plaine est soumise à une augmentation notable de la démographie qui engendre la création d’habitations individuelles le long des axes de communication. Les activités humaines sont liées à l’agriculture (céréales et maraîchage principalement) qui se maintient en plaine et régresse sur les coteaux. La populiculture est en développement sur les terrasses alluviales. La proximité de l’agglomération grenobloise favorise l’implantation de nombreuses entreprises. Méthodologie employée Un diagnostic réalisé par Econat à partir d’un travail de relevés de terrain, de recherche bibliographique, et de rencontres avec les personnes ressources locales et départementales Définition des corridors à réhabiliter (cartographiés en tenant compte des continuums issus du traitement des images SPOT Théma et validés par des études de terrain) et des types de mesures à prendre basés sur : – une compréhension des principes du réseau (quel type de déplacements pour quel type de faune) ; – une analyse du niveau de fragmentation des milieux (obstacles physiques, mais aussi zones inhospitalières) ; – un inventaire de l’ensemble des moyens de connexions potentiels. Principes de concertation Une place importante donnée à la concertation avec les acteurs locaux : – 2 comités de pilotage larges (CP) : moyen et haut Grésivaudan avec 5 réunions chacun pour le suivi et la validation des avancées ; – 2 élus maires/conseillers généraux président ces CP ; – Des groupes de travail thématiques : cours d’eau, agriculture, intégration dans les PLU, articulation avec le projet Isère amont… – Une coordination réalisée par le Conseil général de l’Isère assisté par l’AURG – Les acteurs concernés: Conseil Général de l’Isère (service Environnement, Direction des routes, C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 53 Direction de l’agriculture), ministère de l’Équipement, ministère de l’Environnement, Région Rhône-Alpes, Agence de l’eau, DDE, DDAF, DRAF, Conseil général de la Savoie, Métropole Savoie, communes du territoire, AD, AS, ADAYG, AREA, Avenir, chambre d’Agriculture, CORA (LPO), FRAPNA, fédération des Chasseurs 38, fédération de Pêche 38, RFF, SYMBHI, Granulats Rhône-Alpes, ACCA locales… – Un groupe technique constitué essentiellement du Conseil général de l’Isère, de l’AURG et d’Econat. Résultats de l’étude Un réseau de corridors écologiques sur toute la vallée qui se complètent et qui assurent les connexions massifs/Isère. Il prend place essentiellement sur les coupures vertes ou zones agricoles et naturelles entre les zones urbanisées. Une urgence de la situation car un risque de conurbation important et une pression faunistique forte. Les résultats du diagnostic montrent que les actions à mener touchent de multiples partenaires. La restitution de l’étude sur les corridors d’intérêt majeur a été réalisée à l’échelle cadastrale. Des exemples d’actions préconisées : – intégration des corridors dans les PLU et charte du PNR de Chartreuse ; – gérer l’espace de manière appropriée (maintien et renforcement des haies sur la plaine) ; – agir sur les infrastructures (détecteurs de faune et modération de la vitesse, aménagement de passage à petite faune…) ; – aménager les ouvrages (regroupement des tuyaux, banquettes enherbées, abords végétalisés, réglementation d’accès…). Intégration dans un programme opérationnel Afin de rendre opérationnelles les préconisations du diagnostic, un projet FEDER de préservation et de restauration des corridors biologiques de la vallée du Grésivaudan (sur plus de 70 kilomètres entre le Haut Grésivaudan et la cluse de Voreppe) a été initié dans l’optique : – de fédérer des acteurs intervenant sur un même territoire mais étant de « mondes » différents (publics, privés, associatifs) et ayant des intérêts divergents ; – de faire émerger des maîtres d’ouvrage ; – de solliciter et convaincre les financeurs ; – de partager des objectifs communs. Ce projet s’articule autour de trois objectifs déclinés en treize mesures, subdivisées elles-mêmes en une cinquantaine d’actions : – coordonner, valoriser et évaluer le projet : coordination, mise en valeur de son caractère expérimental, évaluation précise et complète (afin qu’il puisse être transposable sur d’autres territoires. – Résorption des points de conflits : travaux de résorption et études préalables nécessaires à ces travaux sur l’A41, l’A48 et les routes départementales. – Gérer l’espace corridor biologique : pérenniser l’impact de ce projet en prenant en compte les différents types d’espaces visés et leurs usages. 54 RETOURS D’EXPÉRIENCE Financements Pas de budget spécifique eu égard au fonctionnement des agences d’urbanisme. Temps passé : 2004 : 20 jours 2005 : 150 jours 2006 : 120 jours 2007 : 100 jours En 2005-2006 : emploi d’une naturaliste. Délais de réalisation – De septembre 2004 à mars 2006 : diagnostic, création du CP, réunions de terrain et de sensibilisation. – Fin 2006 à décembre 2007 : montage et dépôt du projet multipartenaires FEDER. – Avril 2008 : accord pour le projet FEDER. – 2008 : accord de la Région Rhône-Alpes pour un financement dans le cadre d’un Contrat de territoire « corridors biologiques ». Acquis de l’expérience – Étudier précisément les conventions entre les différents acteurs. – Tenir compte des calendriers électoraux. Contact Agence d’urbanisme de la région grenobloise 21, rue Lesdiguières 38 000 Grenoble Tél. : 04 76 28 86 00 - Fax : 04 76 28 86 12 Madame Murielle PEZET-KUHN Courriel : [email protected] C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 55 2 Intégration des corridors biologiques dans le règlement d’un PLU L’expérience de la commune de Saint-Martin d’Uriage Réalisation de l’étude Commune de Saint-Martin-d’Uriage (département de l’Isère). Le projet Intégrer concrètement les enjeux de préservation des corridors biologiques dans le PLU de la commune. Les objectifs Trois objectifs principaux : – définir et hiérarchiser les corridors biologiques ; – traduire les différentes données à l’échelle parcellaire ; – faire évoluer la réglementation du PLU (graphique et écrite) en fonction des spécificités du territoire communal. Historique Le dernier POS avait été validé en 2001. Il contenait peu de données environnementales. Il a fait l’objet de nombreux contentieux qui ont incité la commune à réviser son PLU en 2003. Les élus locaux avaient par ailleurs constaté un mitage urbain de plus en plus important qui avait modifié sensiblement le paysage et la diversité écologique de la commune (disparition d’espèces, des haies, élargissement des voieries…). Ce mitage provenait notamment de l’application du premier POS de 1989 même si le phénomène était plus ancien. Agir sur les corridors biologiques permettait donc aussi de contenir l’expansion urbaine en favorisant le maintien du tissu agricole qui contribue à rendre le cadre de vie conforme aux attentes locales. Le contexte géographique La commune couvre une superficie de 3 650 hectares entre 320 mètres et 2 200 mètres d’altitude à 15 km de Grenoble, dans le massif de Belledonne. Le contexte naturel Avec une superficie de 3 650 hectares, dont un tiers environ de forêt, Saint Martin d’Uriage est une commune complexe divisée à quatre espaces principaux : – un grand massif correspondant à la forêt communal s’étendant à l’Est jusqu’au sommet ; – une zone périurbaine (avec le parc d’Uriage) ; – une zone de piémont correspondant aux coteaux de Belledonne ; – l’envers du piémont. Le réseau de ruisseaux est important. La commune gère un Espace Naturel Sensible correspondant à 56 RETOURS D’EXPÉRIENCE des tourbières riches en faune et en flore. La commune est surtout un lieu de passage pour la grande faune. La petite faune se répartit sur l’est de la commune à la naturalité plus affirmée. Les activités humaines La commune compte 5 200 habitants répartis sur une quinzaine de hameaux desservis par 80 kilomètres de routes communales. La population a été multipliée par deux depuis 1982 et contribue à accentuer la pression foncière. L’activité locale est concentrée autour du thermalisme et du casino communal, mais Saint Martin d’Uriage reste une commune de tradition rurale et forestière. Ainsi la forêt représente une manne financière importante (près de 200 000 €/an). Le nombre d’exploitations agricoles (élevage bovin, volailles, céréales, centres équestres…) se développe, même si la surface d’exploitation tend à diminuer au profit de l’urbanisation. Les zones urbanisées représentent une surface de 400 hectares environs. La méthodologie employée Des inventaires naturalistes ont été réalisés afin d’établir plus précisément la connaissance du patrimoine naturel et pour mieux localiser les corridors biologiques (Econat-Concept, CORA (LPO), FRAPNA, Gentiana). L’association DRYADES a conduit un inventaire des arbres et des haies remarquables. Ces inventaires ont permis de conclure à une régression de la biodiversité communale. Une cartographie a également été établie dans l’objectif d’identifier les différents continuums (en utilisant comme base des orthophotographies). Cependant, il a été difficile de déduire de l’étude « Réseau écologique et patrimoine naturel communal » une délimitation des espaces pouvant être classés comme corridors biologiques. En effet, tous les espaces non urbanisés présentent des espaces de corridors. Afin de pouvoir être intégrés au PLU, le bureau d’études en charge du document d’urbanisme a dû établir des critères permettant de limiter le nombre de corridors et de les hiérarchiser. Ces critères sont : – la superposition d’au moins deux continuums (critère de polyvalence) ; – l’identification des connexions nécessaires au maintien entre les zones nodales. Pour définir les périmètres des corridors, il a été choisi de s’appuyer le plus possible sur des éléments permanents qui servent de repère de calage : – les limites administratives (limites communales) ; – les éléments topographiques (ruisseaux, crête…) ; – les éléments marquants du territoire (routes, chemins…) ; – les limites de zones existantes, principalement des limites entre les zones agricoles et naturelles qui ont été tracées avec minutie sur la base de l’orthophotoplan et des différentes études comme le diagnostic territorial agricole élaboré par la chambre d’Agriculture. Les documents proposés par le bureau d’études Econat utilisaient les fonds cartographiques IGN (1/25 000e), échelle inadaptée à l’échelle du PLU (1/5 000e) sur fond cadastral). Il a donc été nécessaire de passer d’une échelle globale (IGN) à une échelle locale (parcellaire cadastral) en évitant de multiplier des micro-zonages pouvant résulter de la proximité de plusieurs corridors. Il a ainsi fallu préciser et donc modifier les délimitations initiales des corridors afin de maintenir une cohérence et une lisibilité pour le zonage du PLU. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 57 Les principes de concertation L’intégration des corridors biologiques dans le PLU de Saint-Martin-d’Uriage s’est déroulée en concertation avec les partenaires de la révision du PLU et les associations concernées, à savoir : – les représentants de la commune de Saint-Martin-d’Uriage ainsi que le responsable du service Urbanisme-Environnement, – les représentants du Conseil Général de l’Isère et le Cabinet Econat, – les représentants des associations ADABEL et FRAPNA, – les représentants de la Chambre d’agriculture, l’AURG, la DIREN, la DDE et la DDAF, – le Cabinet « Pierre BELLI-RIZ et partenaires ». Une réunion de restitution publique a été effectuée. Résultats et intégration des corridors dans un programme opérationnel Pour établir le zonage du PLU, le travail sur les corridors a été croisé avec ces autres logiques que sont les risques naturels, l’agriculture, le paysage, la pression de l’urbanisation. La traduction spatiale et réglementaire s’est appuyée a minima sur les principes déjà actés au niveau du département dans le cadre du REDI. En fonction du caractère des zones qu’ils traversent, les corridors ont été pris en compte de manière différente. À titre d’exemples : – les corridors situés en zone naturelle sont identifiés par un zonage Nco ; – en zones agricoles, les corridors biologiques conservent le statut de zones agricoles, mais compte tenu de leur rôle dans les déplacements de la faune, l’utilisation en a été limitée (ces limitations ont fait l’objet d’importantes discussions avec les agriculteurs et les représentants de la Chambre d’agriculture) ; – les espaces de corridors sont également des espaces couverts par des risques naturels qui limitent les autorisations de construire. Les règles spécifiques ne portent que sur la nature des clôtures (perméabilité) devant faire l’objet d’une déclaration et ne concernent pas les clôtures existantes. 40 hectares de zones constructibles ont été déclassés dans le PLU de 2008 (en plus des 100 hectares déclassés en 2001) afin de conserver la continuité écologique communale. Les financements Le coût total de l’étude s’élève à 40 000 € dont 70 % ont été financés par la commune, 20 % par la DIREN et 10 % par le Conseil général de l’Isère. Les délais de réalisation Les études préalables se sont déroulées sur la période 2004-2006. Le PLU a quant à lui été approuvé en 2008. Les réunions de travail se sont déroulées fin 2006-début 2007. Une réunion supplémentaire en mars 2007 a réuni l’ensemble des agriculteurs et le représentant de la Chambre d’agriculture de l’Isère pour une validation générale du projet. 58 RETOURS D’EXPÉRIENCE Acquis de l’expérience Le recueil des informations, la concertation nécessaire à leur intégration, la traduction à l’échelle cadastrale du PLU, ont nécessité une mission autonome qui n’était pas prévue dans la commande initiale de la révision du PLU de Saint-Martin-d’Uriage. Le coût d’une telle étude reste élevé pour une commune rurale. Le territoire de la commune possède les trois types de corridors identifiables par leur fonction (supra communaux, régionaux, locaux) et par leur forme (surfaciques, linéaires ponctuels). Ce cumul induit une certaine complexité dans la traduction réglementaire du PLU tant du point de vue graphique que du point de vue du règlement écrit. Les règles qui sont édictées vont au-delà du minimum accepté de façon consensuelle jusque-là (interdiction totale de construire et perméabilité des clôtures). D’une manière générale, le Code de l’urbanisme ne traduit pas de façon réglementaire la prise en compte des corridors biologiques. La concertation qui a été menée a permis de déboucher sur un consensus partagé par l’ensemble des partenaires et en particulier par la profession agricole qui était la plus exposée à des contraintes réglementaires. Pour être efficace, la préservation et la restauration des corridors biologiques d’une commune nécessitent une concertation avec les communes limitrophes. Contact Mairie de Saint Martin d’Uriage Place de la Mairie, B.P. 1 38410 Saint-Martin-d’Uriage Tél. : 04 76 59 77 10 Fax : 04 76 89 57 56 Monsieur Nicolas MILESI, responsable du service Urbanisme et Environnement Courriel : [email protected] Pierre Belli-Riz et partenaires 1 Place Saint-Bruno 38000 Grenoble Tél. : 04 76 48 54 68 Courriel : [email protected] C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 59 3 Les corridors biologiques du Pays de Bièvre-Valloire Réalisation de l’étude Syndicat mixte du Pays Bièvre-Valloire. Le projet Identifier les corridors biologiques du territoire du Pays Bièvre-Valloire (département de l’Isère). Les objectifs Compléter le volet patrimoine naturel de la charte du Pays et identifier les corridors biologiques en tenant compte des aménagements prévus sur le territoire. Historique Dès 2001, le REDI (Réseau Écologique Départemental de l’Isère) du Conseil général de l’Isère identifiait d’ores et déjà la plaine de la Bièvre comme un site majeur pour le maintien des corridors biologiques pour la faune. Il manquait cependant des données précises. La nécessité de compléter le volet patrimoine naturel de la charte du Pays a permis d’initier une étude permettant de tester la méthodologie d’identification des réseaux écologiques d’Econat sur une grande surface. Le contexte géographique Le Pays Bièvre-Valloire couvre 59 communes sur plus de 850 km2. Centré sur les plaines de Bièvre et du Lières séparé par la colline du Banchet, le Pays est limité au nord par le massif forestier de Bonnevaux et au sud par le plateau de Chambaran. Les altitudes varient entre 300 mètres en plaine et 800 mètres sur les collines alentours. Le contexte naturel Les plaines abritent de nombreuses espèces d’oiseaux, que ce soit en migration ou en nidification. Certaines espèces sont particulièrement bien représentées mais leurs populations demeurent fragiles (Busard cendré, Courlis cendré, Pie-Grièche écorcheur…). La petite faune s’adapte aux vastes zones agricoles (Crapaud calamite) qui sont parcourues par les grands mammifères dans leurs déplacements entre les massifs boisés. Les activités humaines Les plaines sont principalement dédiées à l’agriculture avec une dominance pour les céréales et le maïs. Cependant, toutes les filières agricoles de l’Isère sont représentées ici, allant de la culture du tabac, au maraîchage, à l’arboriculture jusqu’aux polycultures/élevage qui tendent à disparaître peu à peu des contreforts des collines. La sylviculture est également bien représentée sur le plateau de Chambaran et le massif de Bonnevaux. 60 RETOURS D’EXPÉRIENCE L’urbanisation est de plus en plus dense et s’installe principalement le long des axes routiers qui se sont développés dans les plaines (A48 et axe de Bièvre). Elle est surtout le résultat de la construction d’habitations individuelles. La méthodologie employée Quatre approches complémentaires ont été utilisées : – la définition du réseau écologique local (basée sur une cartographie automatique utilisant les couches SPOT Théma identifiant les différents continuums) ; – la synthèse des données naturalistes disponibles ; – les inventaires de sites naturels patrimoniaux ; – la réalisation d’inventaires ciblés (cartographie détaillée de terrain permettant de vérifier la cartographie automatique). Le recoupement des informations a permis une interprétation écosystémique des éléments du paysage, c’est-à-dire une traduction du niveau de fonctionnalité des réseaux écologiques et donc de leur degré de fragmentation au regard des dysfonctionnements constatés. Les inventaires de terrain ont été effectués sur 25 types de milieux retenus. Chaque type a été inventorié sur 10 sites différents afin d’aboutir à des relevés faune et flore complets (réalisés et étayés par la LPO, la FRAPNA, Gentiana, Gère vivante, la Fédération des chasseurs, la Fédération de pêche, AVENIR). Les sites étaient représentatifs de la zone d’étude. Cette étude a permis de préciser les structures fines du REDI et d’en définir le contenu en termes de patrimoine naturel. Les principes de concertation L’étude a nécessité plusieurs réunions et notamment des rendus intermédiaires en direction du comité de pilotage principalement composé d’élus du territoire (conseil de développement du Pays). La DDAF et la chambre d’Agriculture de l’Isère ont été étroitement associées. Les résultats de l’étude L’étude a permis : – une définition des enjeux de la zone d’étude, – d’établir des perspectives de gestion du territoire. En termes de biodiversité et de présence d’espèces patrimoniales, les enjeux se situent principalement dans les espaces cultivés, avant les espaces forestiers et les zones humides. Les réseaux d’habitats dominants et leurs corridors (espaces agricoles et forestiers) sont bien représentés, mais déjà fortement fragmentés par l’urbanisation et les infrastructures de transport. La maîtrise stricte des réseaux secondaires créés par le développement anthropogène est indispensable. Au vu des espèces patrimoniales concernées, les enjeux sont d’importance régionale voire nationale. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 61 Intégration dans un programme opérationnel Une information a été faite en vue de l’intégration des résultats finaux de l’étude dans le Schéma directeur local et dans les documents d’urbanisme des communes. À l’heure actuelle l’étude est encore en cours et n’a pas fait l’objet d’un programme opérationnel validé. Une action test sur le maintien et la restauration des haies est cependant envisagée en partenariat avec la chambre d’Agriculture (et la mise en œuvre de MAET) et l’ONF. Un maître d’ouvrage est recherché. Les financements 66 000 € dont 92 % financés par le Conseil général de l’Isère et 8 % par le Pays Bièvre-Valloire. Les délais de réalisation L’étude a débuté en 2006 et est encore en cours. Acquis de l’expérience La méthodologie employée pour la caractérisation du réseau écologique a donné satisfaction. Cependant l’acquisition très coûteuse des données satellites SPOT Théma à la vue de l’étendue du territoire n’aurait pu se faire sans le concours de l’AURG (Agence d’Urbanisme de la Région Grenobloise). Il est nécessaire d’élaborer un cahier des charges très précis concernant les inventaires de terrain nécessaires à l’évaluation des potentialités écologiques. Ceci afin de répondre efficacement aux attentes des maîtres d’ouvrage. Il est primordial de mettre en place un partenariat fort avec les Départements pour favoriser une bonne intégration des problématiques « corridors biologiques », notamment au niveau des services en charge des routes. Contact Syndicat mixte du Pays Bièvre-Valloire 19 avenue du Docteur Turc 38 980 VIRIVILLE Tél. : 04 74 54 00 91 Fax : 04 74 54 11 75 Monsieur Patrick DENOLLY, chargé de mission Agriculture et Environnement Courriel : [email protected] 62 RETOURS D’EXPÉRIENCE 4 Les corridors écologiques du Schéma de cohérence territoriale Sud-Loire Réalisation de l’étude EPURES (l’Agence d’urbanisme de la région stéphanoise). Le projet Identifier les corridors biologiques à intégrer dans le SCOT et dans les PLU du territoire Les objectifs Fournir un document applicable dans les documents d’urbanisme du territoire afin d’aboutir à une démarche cohérente en matière de préservation des corridors biologiques sur le territoire du SCOT. Historique En 2005, le SCOT Sud Loire a été un « SCOT témoin » pour l’utilisation d’un Système d’Information Géographique pour l’identification des infrastructures vertes et bleues dans le cadre d’un SCOT. Cette étude conduite sous la direction de la DIREN Rhône-Alpes et de la DDE de la Loire a permis d’identifier les enjeux du territoire et a servi de base à EPURES pour l’identification des corridors biologiques. Le contexte géographique Le territoire du SCOT est centré sur l’agglomération de Saint-Étienne. Il englobe la plaine du Forez, ainsi qu’une partie des Monts du Forez et des Monts du Lyonnais qui le surplombent. Il se situe également au pied du massif du Pilat. Il couvre en tout 117 communes sur plus de 1 700 km2. Le contexte naturel Le patrimoine naturel est riche et est très lié à la présence du fleuve Loire et des massifs environnants. Le territoire comprend la RNR des Gorges de la Loire, l’APPB de l’étang de la Ronze, 2 zones de protection spéciale (ZPS), 124 ZNIEFF de type 1… Les activités humaines L’urbanisation se concentre autour des agglomérations de Saint-Étienne et d’AndrézieuxBouthéon ainsi que dans les vallées de l’Ondène et du Gier. Elle favorise le phénomène de coupure des infrastructures vertes et bleues. L’extension urbaine se développe dans le Sud de la Plaine du Forez. C’est sur ces zones que les activités industrielles sont les plus présentes. L’agriculture s’organise autour des pentes des massifs en de petites exploitations (polyculture/élevage) dont le maintien est fortement lié aux évolutions du marché. De plus vastes zones C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 63 agricoles dédiées aux cultures annuelles et à l’élevage s’étalent dans la Plaine du Forez ainsi que sur les contreforts des Monts du Forez où la viticulture bénéficie d’une AOC. La sylviculture est moins structurée et se pratique surtout dans les massifs du Pilat et des Monts du Forez. La méthodologie employée La méthodologie mise en œuvre pour le territoire du SCOT Sud-Loire s’est inspiré des expériences du Conseil général de l’Isère (REDI) et du programme REN (réseau écologique national) de Suisse. Elle a cependant été adaptée aux thématiques SCOT. En se basant sur un codage de Corine Land Cover, l’étude orientée sur l’identification des infrastructures vertes et bleues (IVB) a permis de localiser les continuums écologiques potentiels au 1/100 000e : zones probables de déplacement et de diffusion de la faune sur un grand territoire. D’autre part, ces données ont été superposées aux autres éléments composant les infrastructures vertes et bleues afin d’en définir les enjeux : milieux naturels remarquables (zones réservoirs de faune et de flore), milieux répulsifs et obstacles (générateurs de nuisances, de ruptures et de fragmentation dans les continuums et les paysages), espaces de loisirs et d’aménités (favorisant les déplacements doux et améliorant le cadre de vie des humains). EPURES s’est basé sur l’étude IVB et a appliqué sur SIG différentes informations permettant de faire ressortir les corridors majeurs : fonds ZNIEFF, documents d’urbanisme (zones N ou A des PLU), occupations des sols, voiries, BD Topo… Les corridors et les cœurs de nature ont été cartographiés au 1/25 000e en utilisant SPOT Théma. Les principes de concertation Des groupes de travail technique (DIREN, DDE, Chambre d’Agriculture de la Loire, Région Rhône-Alpes, Conseil général de la Loire, CRENAM, techniciens communaux et intercommunaux…) ont permis d’alimenter la cartographie. Une commission composée d’élus avait la charge de valider les principes d’identification des corridors biologiques du territoire. Cette commission était assistée de deux techniciens d’EPURES. Des réunions de concertation avec les communes et structures intercommunales (Pays de Saint-Galmier, Monts du Pilat, St-Etienne Métropole…) dans le cadre de la mise en œuvre du SCOT ont été initiées, notamment en vue d’aboutir à un diagnostic territorial, un DOG et un PADD partagés. Les résultats de l’étude et leur intégration dans un programme opérationnel L’étude a permis d’intégrer les corridors majeurs au SCOT par l’intermédiaire de prescriptions réglementaires. Celles-ci doivent être prises en compte dans le schéma de secteur et les prochains PLU. Une évaluation de l’efficacité des mesures prises doit être réalisée dans le cadre de la mise en œuvre du SCOT (tableau de bord et indicateurs). Les financements Pas de budget spécifique eu égard au fonctionnement des agences d’urbanisme. 64 RETOURS D’EXPÉRIENCE Les délais de réalisation L’étude sur les infrastructures vertes et bleues a été réalisée par les services de l’État (DIREN et DDE) et le bureau d’étude Asconit consultants en 2004-2005, afin d’exprimer les enjeux de l’État vis-à-vis des corridors biologiques. Les compléments nécessaires à l’identification des corridors biologiques sur le territoire du SCOT ont été réalisés a posteriori. Acquis de l’expérience Il est impératif d’engager une concertation large et d’informer tous les acteurs concernés afin d’aboutir à une acceptation du concept inhérent à la prise en compte des corridors biologiques dans les documents d’urbanisme. Les corridors s’affranchissent des limites administratives, il est donc nécessaire de travailler avec les territoires limitrophes. Afin de bien cerner les potentialités écologiques d’un territoire, la mise en place de groupes de travail doit intégrer un maximum de partenaires techniques. Contacts EPURES (Agence d’urbanisme de la région stéphanoise) 46, rue de la Télématique BP 801 42952 Saint-Étienne Cedex 9 Tél. : 04 77 92 84 00 • Fax : 04 77 92 84 09 Monsieur Christophe RIOCREUX Courriel : [email protected] Enjeux de l’État DDEA de la Loire 10 boulevard Gaston Serpette BP 53606 44036 Nantes Cedex Tél. : 02 40 67 26 26 • Fax : 02 40 67 25 52 Monsieur Christophe BETIN Courriel : [email protected] DIREN Rhône-Alpes 208 bis, rue Garibaldi 69 422 Lyon Cedex 03 Tél. : 04-37-48-36-00 • Fax : 04-37-48-36-01 Madame Martine CHÂTAIN Courriel : [email protected] C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 65 5 Réseau écologique national suisse et Plan vert-bleu Réalisation de l’étude – Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) pour le Réseau écologique national suisse (REN). – Comité régional Franco-Genevois/Conseil du Léman pour le Plan Vert-Bleu. Les projets – Établir le Réseau écologique national suisse. – Réaliser un Plan Vert-Bleu des espaces et réseaux agro-environnementaux. Les objectifs Le « Réseau écologique national (REN) » a pour but de contribuer à : – protéger et restaurer les habitats, pour assurer les échanges génétiques nécessaires ; – la survie des espèces indigènes de la flore et de la faune sauvage ; – renforcer la connectivité des milieux importants pour la biodiversité (« hot spots ») et à les relier par des corridors écologiques efficaces et évolutifs ; – diminuer la fragmentation des écosystèmes par la gestion et la restauration des axes principaux du réseau écologique en assurant leur conservation ; – mettre en réseau les surfaces de compensation écologique dans l’agriculture ; – développer le potentiel écologique des cours d’eau et de leurs abords ; – améliorer la qualité et la diversité du paysage. Le Plan Vert-Bleu doit, quant à lui, aboutir à l’élaboration d’une « carte des corridors biologiques » indiquant les déplacements des bêtes et leur marquage pour une gestion transfrontalière de la grande faune (sanglier, cerf, etc.). Dans le cadre de la charte d’aménagement de l’agglomération transfrontalière franco-valdo-genevoise, l’enjeu général des différents projets ci-dessous est de préserver les atouts de cette région en freinant notamment le mitage de son territoire et en protégeant ses paysages, ses milieux naturels et ses espaces agricoles : – protection et mise en valeur des paysages du Salève ; – préservation de l’espace agricole ; – préservation et reconstruction des couloirs à faune transfrontaliers ; – réalisation d’un réseau de cheminements pédestres transfrontaliers ; – gestion commune de la protection de la nature ; – cartographie de l’ensemble du bassin franco-valdo-genevois. Historique Les progrès des systèmes d’information géoréférencés et de l’interprétation des photos aériennes ont favorisé l’émergence de cette étude en bénéficiant des méthodologies antérieures dé- 66 RETOURS D’EXPÉRIENCE veloppées dans le cadre des études d’impact, de l’identification des corridors grande faune et des continuums biologiques, ainsi que des mesures agro-environnementales. Le Réseau écologique national L’idée d’établir un réseau écologique national a été lancée le 19 décembre 1997 avec l’adoption par le Conseil fédéral de la conception « Paysage suisse » (CPS). La CPS fixe notamment comme objectif général de « valoriser et reconstituer des réseaux de biotopes » et, comme objectif sectoriel, de « créer au cours des dix prochaines années de nouvelles zones de grande valeur écologique et paysagère sur au moins 10 % de la surface en plaine, afin de compléter le réseau des biotopes, ainsi que d’assurer les surfaces de grande valeur écologique dans les paysages qui présentent un réseau de biotopes relativement intact ». Ces buts majeurs ont été repris en 2003 dans les Principes directeurs « Nature et Paysage » de l’OFEFP, « Paysage 2020 », qui encouragent la création d’un « Réseau vert suisse ». Dans ce contexte, l’établissement d’un « Réseau écologique national » (REN), identifiant sur carte les zones importantes pour la nature ainsi que leurs interconnexions existantes, résiduelles et potentielles, constitue un pilier transversal performant pour compléter la stratégie de conservation et de gestion de la diversité biologique et paysagère de la Suisse. Le Plan Vert-Bleu Le projet de Charte d’aménagement de l’agglomération transfrontalière franco-valdo-genevoise a vu le jour en 1995. Le texte définitif a été publié en 1997. En 1998, Berne et Paris ont donné leur feu vert pour mettre en œuvre ce document. La charte décline 10 projets dont l’élaboration d’un Plan Vert-Bleu des espaces et réseaux agro-environnementaux dont un objectif est de préserver et reconstituer des couloirs à faune transfrontaliers. La méthodologie employée Pour obtenir une cartographie cohérente des divers mécanismes fonctionnels existant dans un paysage, l’ensemble des modes de locomotion doit être pris en compte. Cette approche synthétique a été partiellement possible, dans le cadre de l’élaboration du REN, au cours de la phase de validation des cartes provisoires, grâce aux expertises. La cartographie a été affinée jusqu’au 1/25000e. La désignation systématique de continuums organisés en réseaux spécifiques plus ou moins indépendants est une originalité de la démarche d’élaboration du REN. Cinq types de continuums élémentaires ont été distingués, dont la combinaison forme le réseau écologique national. Les zones nodales, les zones d’extension, les zones de développement ainsi que les corridors écologiques ont été identifiés, soit par l’intermédiaire de documents existants, soit par des observations de terrain, soit par analogie. Le processus d’élaboration de cette cartographie a été très complexe et a nécessité de nombreux tests et documents provisoires. D’une manière générale trois voies sont actuellement pratiquées pour aboutir à une cartographie efficace : – Top-down ou Macro – en partant de l’agrégation des zones et sites plus ou moins protégés ou sous convention avec des objectifs « nature » ou « paysage » ; C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 67 – Bottom-up ou Micro – en partant des besoins de chacune des espèces ; – Mix entre les deux ou Méso – en partant des habitats et en vérifiant leur connexion avec un panel d’espèces représentatives. Pour le Plan Vert-Bleu, une cartographie, à l’échelle 1/25 000e, a été établie sur l’ensemble du bassin franco-valdo-genevois représentant les réseaux écologiques et hydrographiques des espaces naturels, et, des surfaces agricoles, de rochers, des paysages et des loisirs. Les principes de concertation La modélisation du REN a été effectuée en trois étapes : – une étape préparatoire comprenant l’établissement de cartes provisoires du REN ainsi que la préparation de documents de travail permettant la vérification des hypothèses initiales ; – la validation de ces documents provisoires par les administrations cantonales concernées, comprenant la vérification des données sur le terrain et la consultation de spécialistes régionaux ; – une étape de synthèse et d’exploitation des données, établissant les bases cartographiques et la hiérarchisation du REN final. La mise en œuvre du Plan Vert-Bleu n’est pas sans rencontrer certains obstacles, liés à la multiplicité des organismes associatifs et institutionnels en présence et à la complexité de leurs interrelations. À côté du CRFG, coexiste le Conseil du Léman. Créé en 1983 dans le contexte de la décentralisation en France, celui-ci associe les conseils généraux de l’Ain et de la Haute-Savoie, ainsi que les cantons de Genève, de Vaud et du Valais. Depuis la signature de la Charte transfrontalière en 1996, les EPCI (Établissements publics de coopération intercommunale) français limitrophes du Canton de Genève sont regroupés sous le sigle « ARC » afin de répondre à l’initiative du Canton de Genève pour réaliser le Projet d’agglomération franco-valdo-genevois, après la signature de la Charte d’engagement le 5 décembre 2007. Les résultats de l’étude La démarche cartographique du REN, associée à un système d’information géographique (SIG), est basée sur l’identification de polygones ayant chacun des attributs qualitatifs et fonctionnels. Il a été cherché à délimiter puis à connecter virtuellement toutes les zones nodales accessibles par voies terrestres, aquatiques et aériennes, pouvant contribuer à l’établissement du réseau. Dans ce contexte, il est aussi important de délimiter des continuums comme ensembles des milieux favorables à un groupe écologique et composés de plusieurs éléments continus (sans interruption physique). La cartographie REN établit à l’échelle nationale un modèle schématique d’un réseau écologique, simplifié mais fiable, permettant l’analyse de l’interconnexion. Le REN contribue ainsi à fournir des solutions contre la perte générale de la biodiversité, due à la fragmentation progressive du paysage, à encourager la revitalisation écologique des régions utilisées de manière intensive et, finalement, à pallier le manque de perméabilité du réseau des infrastructures de transport. Le REN établit une vision cartographique d’un réseau écologique multiple et interconnecté, 68 RETOURS D’EXPÉRIENCE permettant de suivre l’évolution des problèmes de la fonctionnalité écologique globale du territoire. Il est cohérent au niveau international et constitue la contribution de la Suisse aux trois piliers de la Stratégie de la diversité biologique et paysagère au niveau européen : le réseau Natura 2000, le réseau ÉMERAUDE et le Réseau écologique paneuropéen (REP). Le Plan Vert-Bleu a quant à lui fait l’objet dès l’année 2000 d’actions relatives à la gestion transfrontalière de la grande faune, notamment en matière de suivi des déplacements des bêtes, de capture, de marquage pour ce qui concerne le sanglier et de repeuplement du massif du Jura pour ce qui est du cerf. Ces échanges d’informations et de mise en œuvre commune d’actions ont débouché sur l’élaboration d’une carte des corridors de la grande faune sur l’ensemble du bassin genevois. Un projet Interreg IIIA intitulé « corridors biologiques dans le bassin genevois » a également été déposé par trois associations de protection de la nature franco-suisse dans le but de sensibiliser les décideurs et les milieux scolaires en matière d’aménagement du territoire et à la nécessité de conserver lesdits corridors. Intégration dans un programme opérationnel Les cartographies techniques et scientifiques ne sont pas opposables, mais traduites en actions territoriales : – le Réseau écologique national engage la confédération dans le cadre des politiques sectorielles; – les Plans directeurs cantonaux, communaux et quartier (équivalents aux SCOT et PLU) engagent les collectivités ; – les Réseaux agro-environnementaux basés sur une Ordonnance fédérale (OQE) – paiements directs aux agriculteurs mettant leurs SCE en réseau – sont initiés sur la base du volontariat mais sont incitatifs. Acquis de l’expérience Plusieurs réseaux/continuums valent mieux qu’une seule et grande superposition. La banque de données (informatique) vaut mieux que les cartes imprimées – pour autant qu’elle soit mise à jour. Les agrégations doivent être adaptées à l’échelle de la planification concernée. La connaissance naturaliste de terrain reste indispensable pour améliorer les banques de données. Un accompagnement direct des élus et techniciens est indispensable. Une fois les acteurs sensibilisés, quel outil technique pour quelle marge de manœuvre ? La confusion est fréquente dans les concepts et les outils. Les techniciens et scientifiques ne peuvent aller plus vite que l’assimilation par le système et les élus. Les besoins d’une cartographie fine et couvrante des habitats sont importants, mais il manque des données sur la distribution de nombreuses espèces. Les connaissances sont suffisantes sur la logique de déplacement pour une quarantaine d’espèces sur les 2 à 300 utilisables. Contact Monsieur Gilles MULHAUSER, directeur du domaine Nature et Paysage, département du territoire de la République et Canton de Genève Courriel : [email protected] C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 69 6 Étude préalable à la mise en place d’un contrat de territoire « corridors biologiques » L’exemple du SCOT Métropole-Savoie Réalisation de l’étude – CPNS (Conservatoire du patrimoine naturel de Savoie) – FRAPNA Savoie (Fédération Rhône-Alpes de la protection de la nature) Le projet Étudier précisément les corridors pré-identifiés afin de permettre la mise en place d’un contrat de territoire « corridors biologiques » de Rhône-Alpes. Les objectifs Préserver les réservoirs de biodiversité par une qualification des corridors biologiques principalement au sein d’une « nature ordinaire » de qualité. Historique Le SCOT Métropole Savoie a été approuvé en 2005. Il comporte une « trame verte » synthétisant les principales richesses paysagères à protéger, un inventaire des richesses naturelles basé sur l’étude des ZNIEFF, et une prise en compte des PPR. Parallèlement, les PNR des Bauges et de la Chartreuse avaient identifié les principaux corridors sur leurs territoires et en périphérie dans le cadre de la révision de leur charte constitutive. L’urbanisation croissante de l’agglomération chambérienne nécessite cependant une prise en compte urgente de la conservation des continuités écologiques. Le contexte géographique La cluse de Chambéry se situe entre les deux massifs de Chartreuse et des Bauges. Le contexte naturel Le territoire est riche : 1 APPB, 4 sites Natura 2000, 13 ZNIEFF, 29 zones humides. Mais les risques de dépréciation dus à l’urbanisation croissante sont importants. Les zones humides présentent des enjeux forts de conservation avec un cortège d’habitats et d’espèces d’intérêt majeur. Les espaces de « nature ordinaire » accueillent quant à eux une avifaune diversifiée liée aux structures bocagères. 70 RETOURS D’EXPÉRIENCE Les activités humaines Le paysage de la cluse de Chambéry est modelé par une occupation presque totale des zones urbaines et agricoles. L’agriculture, encore en partie extensive, se maintient. L’élevage domine entre les cultures annuelles (maïs, céréales) en proposant une mosaïque de prairies de fauche et de pâtures. L’ensilage est de plus en plus pratiqué. Les vignes s’installent sur l’adret des Bauges et l’Ubac de Chartreuse. En plaine et sur les piémonts, l’urbanisation est croissante et tend à se développer le long des axes de communication, que ce soit à travers le tissu industriel ou la construction d’habitations individuelles. L’agglomération chambérienne regroupait environ 200 000 habitants en 1999. L’accroissement démographique est de 2 000 habitants supplémentaires par an. La méthodologie employée L’élaboration de la cartographie s’est basée sur une méthode adaptée d’Econat, en tenant compte de trois continuums principaux : – Continuum forestier – Continuum agricole extensif – Continuum aquatique – zones humides Elle a abouti à la détermination des : – Zones nodales – Zones d’extension – Zones relais – Corridors Ceux-ci ont été définis après un choix des espèces représentatives des continuums étudiés. Les données utilisées provenaient essentiellement de : Corine Land Cover-2000, BD Ortho2006, BD Topo, BD Route IGN, Scan25, APPB, PNR, ZNIEFF, SCOT, Données de terrain (FRAPNA, CPNS, CORA), inventaires de la Directive Habitats, inventaires Zones humides, zones inondables, données collisions de la Fédération des chasseurs. La cartographie d’habitats naturels au 1/5 000e de la Régie de gestion des données Savoie/Haute-Savoie reste à intégrer, tout comme certaines données (zones agricoles protégées, véloroutes…) du SCOT et des PLU. Une cartographie des obstacles a été produite en tenant compte : – de l’urbanisation – des infrastructures de transport – des points de franchissement Une cartographie des résistances aux déplacements a été établie (plus les milieux sont artificialisés et plus la résistance au déplacement des espèces est importante). C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 71 Les principes de concertation En 2006, une concertation informelle auprès des maires, des ACCA et de la Chambre d’Agriculture a été initiée afin de présenter l’état des lieux et d’envisager d’éventuelles interventions. En 2007, une présentation du projet et de son avancement a été faite auprès des 7 communes principalement concernées par ce corridor. Les communes alentours ont été informées de la démarche. À l’été 2008, la transmission des cartographies a été faite auprès des communes. Parallèlement, RFF, AREA, AP2R, le Conseil général de la Savoie et les EPCI du territoire (Chambéry Métropole, Métropole Savoie) ont également été consultés. AREA et AP2R ont assuré la réalisation d’un audit sur les passages intégrables dans un contrat corridors. Le montage du projet de contrat corridors est en cours intégrant notamment la recherche d’une collectivité susceptible de porter le projet. Un comité de validation du projet est en voie de structuration. Les résultats de l’étude L’étude a permis de pointer les grands enjeux biologiques de la zone d’étude : – restauration et préservation de haies – préservation et reconnexion des zones humides – préservation des arbres à cavités – une connexion des zones nodales par des aménagements de franchissement d’obstacles Sur la zone d’étude, les cartographies ont été réalisées à l’échelle du 1/20 000e mais des focus ont été effectués en se calant à l’échelle du 1/5 000e tenant compte du parcellaire. Une hiérarchisation des enjeux est envisagée mais nécessite une sensibilisation et une approbation des partenaires. Intégration dans un programme opérationnel Un plan d’action est en cours de définition dans le cadre d’un projet de mise en œuvre d’un contrat de territoire « corridors biologiques » de Rhône-Alpes, sur 5 années. Au-delà des actions prévues pour conserver et restaurer la connectivité biologique du site, il prévoit la nécessaire implication de nombreux partenaires : – Région Rhône-Alpes (contrat corridors notamment) – État (urbanisme, APPB, ZAP, trames vertes et bleues, péril technologique…) – Conseil général (soutien politique, transparence et sécurités des voiries, P.A.E.N.) – PNR des Bauges et de Chartreuse (charte, plan de parc, soutien sur certaines actions) – Fédération départementale des chasseurs (données, suivis, maîtrise foncière, gestion des abords routiers, jachères, relation avec le monde agricole…) – Intercollectivités (SCOT, évaluation environnementale du SCOT, portage du contrat corridors) – Fédération départementale des pêcheurs (renaturation de cours d’eau) – Chambre d’Agriculture (soutien politique, dossiers ZAP, P.A.E.N., promotion et accompagnement agro-environnemental) 72 RETOURS D’EXPÉRIENCE – RFF (poteaux réfléchissants, clôtures) – AREA/AP2R (mise à disposition de la DISI, données, suivis, maîtrise d’ouvrage de travaux et maintenance, mise à disposition de foncier) – CPNS, FRAPNA, CORA, Société mycologique (sensibilisation du public, données, suivis, gestion de milieux remarquables, conseil, animation) D’ores et déjà, des actions pédagogiques orientées vers un public scolaire ont été réalisées par la FRAPNA depuis début 2008. Le CPNS est engagé dans la restauration d’un marais. Les financements 2006 : 35 000 € (30 % Région, 70 % autofinancement) 2007 : 35 000 € (40 % Région, 27 % communes, 33 % autofinancement) Les délais de réalisation Cette étude préalable s’est faite sur deux années entre 2006 et 2007. Acquis de l’expérience D’un point de vue cartographique, des précautions sont à prendre vis-à-vis : – des échelles des données pertinentes – de la prise en compte des aménagements à venir – de la superposition des couches d’information qui rend l’analyse délicate – des moyens techniques lourds à mettre en œuvre pour des associations – de la nécessité d’avoir une bonne connaissance naturaliste du territoire D’une manière générale, il est indispensable de ne pas sous-estimer l’ampleur de la concertation locale afin de faire valoir la synergie entre acteurs. Celle-ci doit s’accompagner d’actions de sensibilisation et de valorisation pédagogique importantes. La préservation des corridors biologiques contribue à l’objectif de préserver le cadre de vie. Afin de pérenniser le réseau écologique, la maîtrise du foncier et la cohérence des PLU demeurent incontournables. Contacts Conservatoire du patrimoine naturel de Savoie Le Prieuré - BP 51 – 73 372 LE-BOURGET-DU-LAC Cedex Tél. : 04 79 25 20 32 – Fax : 04 79 25 32 26 Monsieur André MIQUET, courriel : [email protected] FRAPNA Savoie 26, passage Sébastien Charléty – 73 000 CHAMBERY Tél. : 04 79 85 31 79 – Fax : 04 79 85 20 03 Mademoiselle Agnès BIAU, courriel : [email protected] C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 73 7 Le réseau des tourbières du plateau de Montselgues Réalisation de l’étude – Parc naturel régional des Monts d’Ardèche (PNR) – Communauté de Communes des Cévennes vivaroises (CDC) – Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels (CREN) Le projet Restaurer les connexions biologiques entre les tourbières du plateau de Montselgues (département de l’Ardèche). Les objectifs – Limiter le développement des plantations de pins qui tendent à isoler les zones tourbeuses les unes des autres. – Restaurer les fonctionnalités hydrauliques des tourbières. Historique En 1997, un plan de gestion de la tourbière des Narcettes avait été initié par le CREN en partenariat étroit avec la commune de Montselgues. Il était relayé par des actions inscrites au programme LIFE « Tourbières de France ». Il identifiait déjà le phénomène croissant de fermeture des milieux consécutif à la baisse de la pression pastorale et à la dynamique des plantations de pins arrivées à pleine maturité. Des actions expérimentales d’ouverture des milieux avaient été engagées, puis reprises, en 2002, dans le document d’objectifs du site Natura 2000 « Pelouses, Landes, Tourbières et Forêts du Plateau de Montselgues ». En 2005, un programme LIFE Nature de « Préservation des landes, tourbières et chauves-souris du plateau de Montselgues » est venu compléter le dispositif. Il est mené conjointement par le Conservatoire Rhône-Alpes des espaces naturels, le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche, le Conseil général au titre des espaces naturels sensibles, la Chambre d’Agriculture et la Communauté de Communes des Cévennes vivaroises. Ce programme prévoit notamment l’achat de 30 hectares et des travaux de déboisement pour permettre la réouverture des milieux dans l’objectif d’assurer la pérennité du réseau de tourbières et des cortèges d’espèces qui leur sont associées. Le contexte géographique Le plateau de Montselgues se situe dans les Cévennes ardéchoises, à l’extrême sud-ouest de la région Rhône-Alpes. Il est à l’interface des influences méditerranéennes et montagnardes du Massif central. Évoluant aux alentours de 1 000 mètres d’altitude, il surplombe les gorges du Chassezac et fait face au Mont Lozère. 74 RETOURS D’EXPÉRIENCE Le contexte naturel Le plateau de Montselgues abrite des milieux naturels rares à l’échelle européenne : les tourbières s’intègrent au milieu d’une mosaïque de landes à genêts, à bruyères, de prairies montagnardes, mais fragmentée par des plantations de résineux. De nombreuses espèces animales et végétales à forte valeur patrimoniale s’y développent. Certaines comme l’Azuré des mouillères (papillon), la Leucorrhine douteuse ou la Cordulie arctique (libellules) sont inféodées aux zones tourbeuses. Elles sont donc particulièrement vulnérables. Les activités humaines La sylviculture domine largement le plateau au niveau des zones tourbeuses. Les plantations réalisées grâce au Fonds Forestier National après la deuxième guerre mondiale ont progressivement pris le dessus sur l’activité agricole qui n’est plus représentée que de manière fragmentaire par le pâturage. Les autres activités sont principalement liées aux loisirs : chasse, randonnée pédestre, équestre et cycliste. La méthodologie employée Le programme de restauration des connexions biologiques entre les tourbières a été établi de façon continue, en se basant sur les résultats des études menées depuis 1997. Elles contenaient de nombreuses informations (cartographie de la végétation, inventaires et suivis d’espèces et d’habitats, diagnostic socio-économique…). De nouvelles tourbières ont été progressivement découvertes et ont été intégrées au programme. Des suivis entomologiques complémentaires ont été mis en œuvre en 2007 par un spécialiste, une étudiante de l’Université Claude Bernard de Lyon et la FRAPNA. Ils ont été conduits selon la méthode CMR (Capture-Marquage-Recapture) sur quatre espèces d’insectes (1 papillon et 3 libellules). Cette méthode a permis de mettre en évidence les déplacements des individus entre les zones tourbeuses. Les résultats sont éloquents et viennent conforter les hypothèses de départ : les échanges entre les différentes tourbières sont quasi-inexistants du fait de la présence des plantations résineuses. Une cartographie au 1/10 000e a été élaborée. Elle localise les individus et leurs sites de capture. Elle définit également les secteurs sur lesquels des corridors sont à restaurer en tenant compte de la nature de la végétation, de l’éloignement des sites, des possibilités de maîtrise foncière et de l’entretien de la végétation réalisé par RTE sous les lignes électriques. Les principes de concertation La concertation est réalisée essentiellement à travers le comité de pilotage (COPIL) du site Natura 2000. Celui-ci comprend la CDC, l’État, le PNR, le CREN, le Conseil général de l’Ardèche (CG 07), l’Agence de l’eau RM&C, la chambre d’Agriculture de l’Ardèche qui sont les principaux partenaires du LIFE. Il est élargi à tous les acteurs concernés (associations, particuliers…). Un groupe de travail spécifique a été constitué afin de traiter du cas précis du réseau de tourbières. Il permet de faciliter l’animation foncière conduite par le CG 07 en regroupant l’ensemble C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 75 des propriétaires fonciers (tourbières et boisements). Des documents d’information complètent la sensibilisation du public : lettre du PNR, site internet… Les résultats de l’étude Les études ont montré que les échanges biologiques entre les tourbières sont anecdotiques. Sur 1500 libellules marquées, 900 ont été recapturées et seulement 10 échanges ont été constatés. Pour l’Azuré des mouillères, 63 individus ont été marqués, 20 ont été recapturés dont 1 seulement en dehors de sa tourbière d’origine. La structure et la densité des plantations de résineux en sont les principaux facteurs limitants. La restauration de corridors est conditionnée par la maîtrise foncière de parcelles forestières qui oriente les priorités d’intervention. Les programmes opérationnels et leur financement Le programme LIFE 2005-2010 s’élève à un montant total de 465 000 €. Les financeurs sont l’Europe, le CG O7, le PNR (ligne PNR de la Région Rhône-Alpes), l’Agence de l’eau RM&C, la CDC et la chambre d’Agriculture. Il a pour objectif d’assurer la préservation des richesses naturelles du plateau, reconnues d’intérêt européen (tourbières, landes et chauve-souris), en associant un large public (http://www.life-montselgues.eu/). Le plan de gestion du réseau de tourbières réactualisé s’élève à près de 70 000 €, sur 5 ans, au total : – 14 300 € consacrés à l’analyse de l’alimentation hydrique du réseau de tourbières, à l’état des lieux des usages, à la cartographie des sphaignes, et à la définition des objectifs ; – 16 500 € pour l’étude des échanges biologiques ; – 9 000 € pour l’animation foncière ; – 18 300 € pour l’acquisition foncière ; – 8 500 € pour les actions de restauration de connexions de tourbières (coupes manuelles sélectives de boisements) ; – 3 200 € pour le suivi de l’alimentation hydrique du réseau. Une évaluation de l’efficacité des mesures est prévue dans le cadre du programme LIFE. Les délais de réalisation L’étude concernant les échanges biologiques a été réalisée entre 2006 et 2007. Cependant le programme global de restauration des connexions biologiques des tourbières a été initié depuis plus de 10 ans et est en cours de réalisation. 76 RETOURS D’EXPÉRIENCE Acquis de l’expérience D’une manière globale, la réussite de la mise en œuvre du programme sur le plateau de Montselgues est étroitement liée à une implication optimale des acteurs locaux dans sa réalisation, que ce soit de la CDC, de la commune de Montselgues et de ses habitants, qui se sont approprié la démarche. La maîtrise foncière est au cœur de la problématique. L’acquisition de parcelles reste délicate et est particulièrement longue. La méthode CMR (Capture Marquage Recapture) employée pour caractériser les échanges biologiques a porté ses fruits. Elle est due à une forte pression d’observation sur le terrain. Cependant celle-ci aurait mérité d’être reconduite une année supplémentaire, eu égard aux conditions météorologiques défavorables en 2007. L’application d’une méthode permettant de définir les coefficients de résistance des structures de la végétation en fonction des espèces-cibles aurait cependant permis de préciser la qualité des échanges biologiques. La définition des actions du plan de gestion aurait ainsi pu être affinée. Contacts Parc naturel régional des Monts d’Ardèche La Prade – BP 3 07560 Montpezat sous Bauzon Tél. : 04 75 94 35 20 Monsieur Nicolas DUPIEUX Courriel : [email protected] CREN Rhône-Alpes – Antenne Ardèche-Drôme Domaine Olivier de Serre Le Pradel 07170 Mirabel Tél. : 04 75 36 30 59 Monsieur Benoît PASCAULT Courriel : [email protected] C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 77 Annexes 1 2 3 4 5 6 7 Étude préalable Méthodes cartographiques Liste des contributeurs Liste des données inventoriées Bibliographie Glossaire Acronymes A1 • Étude préalable • Gouvernance Vous trouverez ci-dessous une liste indicative et non exhaustive des structures à associer au processus de concertation organisée dans le cadre de la mise en place d’un Contrat de territoire « corridors biologiques ». Cette liste peut également servir de base pour la composition du comité de pilotage, soit en phase « étude préalable », soit en phase « contrat ». Nous vous invitons également à consulter l’annexe intitulée Liste des contributeurs qui précise par département les structures qui ont participé à l’étude Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes. – Associations locales de protection et de gestion de la nature : conservatoires d’espaces naturels, FRAPNA, CORA/LPO, autres associations locales – Conservatoire du Littoral et des Rivages lacustres – Conservatoires botaniques nationaux – Parcs naturels régionaux, Parcs nationaux – Gestionnaires de Réserves Naturelles Nationales et Régionales, de sites Natura 2000… – ONF – ONCFS – ONEMA – Fédérations départementales des chasseurs + ACCA – Fédérations départementales des pêcheurs + AAPPMA – Syndicats porteurs de contrats de rivières – Syndicats porteurs de SCOT – Syndicats porteurs de CDRA – DDEA – DREAL – Agences d’urbanisme – Communes et intercommunalités concernées par le périmètre du projet – Sociétés autoroutières – Conseils généraux (services environnement et routes) – Chambres d’agriculture – Syndicats agricoles – Agences de l’eau – CRPF – EDF – RTE – CNR – Régies de domaines skiables – Offices et acteurs du tourisme 80 ANNEXES • Structuration des données SIG Le Contrat de territoire « corridors biologiques » a pour objectif, entre autres, d’affiner et de préciser la cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes grâce à des études locales plus fines. Les données produites dans le cadre de ces études devront donc s’intégrer facilement dans les bases de données déjà réalisées à l’échelle de la Région afin de les compléter et de les mettre à jour. Si aucune méthode ou logiciel n’est imposée pour la cartographie demandée dans les études préalables au contrat de territoire, il est par contre exigé de produire : – des données numériques au format shape, tab ou Mif/Mid ; – des données géoréférencées en Lambert 93 ; – des couches qui ne comprendront que des objets de même nature : point, ligne ou polyligne (formes complexes vides) ou polygones (surfaces) ; – des tables représentant a minima les objets suivants (cf. Glossaire) : - corridor, - point de conflit (site d’écrasement), - obstacle terrestre, - obstacle hydrographique (barrage, seuil…). Nous proposons donc ici une structuration et organisation des tables de données en vue de la normalisation et de la mise à jour des données numériques en lien avec l’étude RERA. Dans la mesure du possible les données créées dans le cadre des études locales utiliseront les intitulés et les formats des tables et des champs présentés ci-dessous. Le respect de ces consignes facilitera l’intégration des données locales au SIG de la Région et l’actualisation de la cartographie des réseaux écologiques. La description de toutes les tables créées, des champs et de leur contenu devra être explicitée dans un catalogue des métadonnées rendu à la Région en même temps que les tables SIG. Structures des tables d’information Les données numériques géoréférencées de l’étude RERA ont été produites avec un SIG couplé à une base de données. Il n’est pas obligatoire, dans le cadre de la cartographie des contrats de territoire de créer une base de données ; l’ensemble des données pourra être géré dans les tables attributaires du SIG. Si besoin, des tableaux de données « externes » liés aux informations spatiales peuvent être utilisés. Les modèles de tables fournis ici correspondent aux informations demandées a minima ; la création d’autres champs ou de nouvelles tables, le rajout de valeurs dans les listes de choix sont bien sûr possibles. Il sera alors demandé d’en informer la Région Rhône-Alpes et de lui transmettre au final l’intégralité des données créées. Il est par ailleurs conseillé de consulter la Région avant de se lancer dans la construction d’une base de données plus complexe. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 81 Table Corridor_XXX Description Corridors identifiés et délimités sur le territoire XXX • Donnée vecteur de type polygone Nom des champs Type NUM ID Texte 10 Identifiant unique de l’objet. Celui-ci peut être composite et peut intégrer le numéro de département par exemple NUM DEPT Texte 2 Numéro du département (le format texte permet d’inclure les zéros en début de chaîne) 30 Type de faune concernée : - Aquatique - Avifaune - Grande faune - Petite faune - Terrestre… 254 Commentaires libres sur le corridor (nature, caractéristiques, fonctionnalité, précisions type de faune concernée…) 254 Commentaires libres sur les enjeux de ce corridor (importance locale, menaces, enjeu de restauration ou de préservation…) TYPE COMMENTAIRE ENJEU Largeur Descriptif Liste de choix* Texte Texte SCE_DONNEE Texte 50 Source de la donnée (structure qui a fournit la donnée, nom de l’observateur terrain, titre de l’étude de référence…) DATE_MAJ Date 8 Date de mise à jour des données (format JJMMAAAA) Remarque : une table « Corridor » de type polyligne peut être créée pour représenter les zones de passage qu’on ne peut délimiter précisément. Table Obstacle_XXX Description Localise et décrit les obstacles linéaires observés par les différents acteurs, études… sur le territoire XXX Donnée vecteur de type polyligne Nom des champs Type Largeur NUM ID Texte 10 Identifiant unique de l’objet. Celui-ci peut être composite et peut intégrer le numéro de département par exemple NUM DEPT Texte 2 Numéro du département (le format texte permet d’inclure les zéros en début de chaîne) 40 Obstacle à l’origine du point de conflit : - Barrage - Canal - Cascade - Clôture - Habitation - Ligne haute tension - Muret - Route - Voie ferrée… TYPE Liste de choix* Descriptif ESPÈCE Liste de choix* 40 Espèce considérée par le point de conflit : - Amphibien - Chevreuil - Chiroptère - Grande faune - Petite faune - Poisson - Rapace - Sanglier… COMMENTAIRE Texte 254 Commentaires libres sur l’obstacle SCE_DONNEE Texte 50 Source de la donnée (structure qui a fournit la donnée, nom de l’observateur terrain, titre de l’étude de référence…) DATE_MAJ Date 8 Date de mise à jour des données (format JJMMAAAA) 82 ANNEXES Table Description point_conflit_XXX Décrit les points de conflits observés par les différents acteurs, études… sur le territoire XXX Donnée vecteur de type point Nom des champs Type Largeur Descriptif NUM ID Texte 10 Identifiant unique de l’objet. Celui-ci peut être composite et peut intégrer le numéro de département par exemple NUM DEPT Texte 2 Numéro du département (le format texte permet d’inclure les zéros en début de chaîne) COMMUNE Texte 70 Nom de la commune sur lequel est le point (se référer à la dénomination en majuscule disponible dans le code officiel géographique de l’INSEE) CODE_INSEE Texte 5 Code INSEE de la commune (le format texte permet d’inclure les zéros en début de chaîne) COORD_X Numérique, réel double - Coordonnée X du point de conflit en Lambert 93 COORD_Y Numérique, réel double - Coordonnée Y du point de conflit en Lambert 93 TYPE Liste de choix* NATURE_OBS Liste de choix* 40 50 Obstacle à l’origine du point de conflit : - Barrage - Canal - Cascade - Clôture - Habitation - Ligne haute tension - Muret - Route - Voie ferrée… Précise la nature du point de - Collision ou écrasement - Coupure d’axe de déplacement - Electrocution - Noyade… ESPÈCE Liste de choix* 40 Espèce considérée par le point de conflit : - Amphibien - Chevreuil - Chiroptère - Grande faune - Petite faune - Poisson - Rapace - Sanglier… COMMENTAIRE Texte 254 Commentaires libres sur le point de conflit SCE_DONNEE Texte 50 Source de la donnée (structure qui a fournit la donnée, nom de l’observateur terrain, titre de l’étude de référence…) DATE_MAJ Date - Date de mise à jour des données (format JJMMAAAA) C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 83 Remarque – La cartographie des obstacles peut distinguer les obstacles terrestres (route, voie ferrée, falaise…) des obstacles aquatiques (barrage, seuil, cascade…). Le nom de la table précisera alors cette différence. – Selon l’échelle d’observation et de cartographie des obstacles, une table d’obstacle de type ponctuel peut être créée. Le nom de la table précisera alors cette différence. – Les réseaux routiers et ferrés font l’objet, de préférence, de tables séparées sur le modèle présenté ci-dessous. Elles incluront en particulier des données de trafic permettant de hiérarchiser la voie selon l’importance de l’obstacle engendré. Table Reseau_routier_XXX Description Réseau routier du territoire XXX • Donnée vecteur de type polyligne Nom des champs Type Largeur TYPE Texte 4 Type du tronçon - A : Autoroute - D : Départementale - N : Nationale… NUMERO Texte 10 Numéro du tronçon routier NB_CHAUS Texte 2 Nombre de chaussée NB_VOIES Texte 2 Nombre de voies GESTION Texte 3 Département qui gère le tronçon NB_VEHIC Entier 10 Nombre de véhicules par jour (moyenne annuelle) Descriptif CL_TRAFIC Entier 2 Classes de trafic à coder (codage à titre d’exemple) : - 1 : Autoroutes et tronçons grillagés - 2 : Route de plus de 5000 véhicules/jour - 3 : Route entre 2000 et 5000 véhicules/jour - 4 : Route de moins de 2000 véhicules/jour SCE_DONNEE Texte 50 Source de la donnée (structure qui a fournit la donnée, trafic en particulier, nom de l’observateur terrain, titre de l’étude de référence…) DATE_MAJ Date 8 Date de mise à jour des données (format JJMMAAAA) *Le cas de liste de choix Pour l’intégration de certaines données, il peut être utile de définir des contraintes d’intégrité strictes en créant des listes de choix à respecter. Celles-ci ont pour intérêt de conserver une homogénéisation des informations et d’éviter la prolifération des valeurs afin de faciliter les opérations de tri, de recherche et de sélection. Ces listes peuvent intégrer une valeur « autre » ou rester ouvertes et permettre l’ajout de nouvelles valeurs. Les données produites dans le cadre des études locales devront prioritairement utiliser les listes de choix existant dans la cartographie régionale afin de faciliter son actualisation et un traitement homogène de l’information. 84 ANNEXES Organisation des données Une bonne structuration des données permet de réduire le temps de recherche et de faciliter l’exploitation de la base. Les outils de structuration de données étant différents selon les logiciels, on évoquera seulement la nécessité : – d’organiser les tables par sous-dossier thématique : - milieux naturels remarquables, - obstacles, - occupation du sol, - passages et corridors… – d’enregistrer les données avec des chemins relatifs, faisant référence uniquement au dossier dans lequel elles sont contenues (CORRIDORS_RA\OCCUP_SOL\…) et non pas au volume informatique sur lequel elles sont stockées (C:\DONNEES\SIG\CORRIDORS_RA OCCUP_SOL\…). Pour cela, les fichiers de mise en page ou de projet doivent être placés à la racine du dossier SIG. Consultation Afin de pouvoir consulter les données sur les points de conflit et les commentaires capitalisés dans le cadre de l’étude de Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes, une interface graphique a été mise en place au sein de la base de données. Elle facilite la consultation des fiches points de conflit et des commentaires grâce à des boutons de commande. Elle permet également de sélectionner des fiches par département ou sur d’autres critères. Les états de sortie rassemblent les principales informations de ces tables. Dans le cas où une base de données conséquente serait développée et enrichie dans le cadre d’une étude locale, la Région pourra fournir au maître d’ouvrage la structure et les formulaires de cette base. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 85 • Plan d’actions Les trois tableaux suivants sont des modèles à utiliser pour structurer le plan d’actions élaboré dans le cadre de l’étude préalable. Une version numérique de ces tableaux est disponible dans le CD « Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes ». Tableau synthétique des objectifs et des actions Code Volet REG TRA ETU Volet Code Objectif Contrat Intégration des enjeux REG1 «connectivité écologique » dans les documents de portée réglementaire REG2 Réalisation de travaux ou de mesures de restauration ou de maintien de la connectivité Études complémentaires TRA1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . REG2.1 Restaurer la connexion entre les zones forestières de X et Y TRA1.1 TRA1.2 Densifier le réseau de haies sur le secteur XX ........................ ETU2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ETU2.1 Faire connaître le projet aux habitants du territoire Assurer la coordination du projet ........................ Construire un passage à faune sur la RN XX ETU1 ANI2 Action Intégrer la prise en compte des REG1.1 corridors biologiques dans le REG1.2 PLU de la commune XXX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . TRA2.1 Communication, pédagogie, animation du projet 86 Code action TRA1 ANI1 ANI Objectif à atteindre dans le cadre du contrat ........................ ETU1.1 ETU1.2 ........................ ANI1.1 Organiser une exposition itinérante ANI1.2 Mettre en place des actions spécifiques dans les écoles ANI2.1 Animer le comité de pilotage ANI2.2 Rédiger les bilans annuels ANNEXES Tableau financier synthétique Code Volet Volet REG Code Objectif à Fonctionnement Investissement Objectif atteindre Total Total Contrats dans le Année Année Année Année Année fonc Année Année Année Année Année invest cadre 2 3 1 3 4 5 1 2 4 5 du contrat Intégration des enjeux REG1 connectivité écologique dans des documents de portée REG2 réglementaire Sous-total REG TRA Réalisation de travaux ou TRA1 de mesure de restauration ou de maintien de la connectivité TRA2 Sous-total TRA ETU1 ETU Études complémentaires ETU2 Sous-total ETU ANI Communication, pédagogie, ANI1 animation du projet Sous-total ANI TOTAL C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 87 Fiche descriptive par action Volet code TRA Objectif Contrat Action code TRA1 Intitulé Réalisation de travaux ou de mesures de restauration ou de maintien de la connectivité Intitulé Restaurer la connexion entre les zones forestières de X et Y Intitulé Densifier le réseau de haies sur le secteur XX code TRA1.2 Localisation de l’action (joindre une carte) Descriptif de l’action Indicateur de suivi Durée estimée Calendrier prévisionnel Année 1 X Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 % Invest Coût de l’opération Fonctionnement : Investissement : Total : € € € Maître d’ouvrage Plan de financement envisagé % Fonct Région (contrat corridor) Autres financeurs Autres financeurs Autres financeurs TOTAL Texte en violet : exemples. • Dossier de demande de subvention La structure souhaitant engager une étude préalable à un Contrat de territoire « corridors biologiques » en Rhône-Alpes doit adresser au président de la Région Rhône-Alpes un dossier de demande de subvention comprenant : Une description du territoire – le périmètre de l’étude (cartographié) ; – une description synthétique du territoire : patrimoine naturel, espaces et usages agricoles, urbanisation, infrastructures, enjeux paysagers, projets d’aménagement, recensement des documents de planification existants ; – une synthèse de l’état actuel des connaissances en termes de connectivité écologique, notamment en lien avec les informations figurant dans la Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes. 88 ANNEXES Un descriptif technique – la méthode envisagée pour la réalisation de la cartographie : données utilisées, méthode et traitement cartographique, modalités de la validation terrain ; – un descriptif des actions complémentaires qui seront menées (inventaires naturalistes, études foncières, etc.) accompagné d’un argumentaire justifiant la conduite de ces études au regard de l’objet d’un Contrat de territoire « corridors biologiques » ; – les modalités d’organisation de la concertation (étapes de validation de la cartographie et du diagnostic, des enjeux et des objectifs du projet et du plan d’actions) ; – une proposition de composition pour le comité de pilotage. Le calendrier de l’étude Un descriptif financier – le coût global de l’étude préalable et le plan de financement associé ; – le coût détaillé par action en distinguant investissement/fonctionnement et coût interne (actions réalisées directement par le maître d’ouvrage)/coût externe (actions facturées à un prestataire). Des informations relatives au maître d’ouvrage – identification avec nom, coordonnées postales, n° SIRET, RIB ou RIP ; – attestation relative à l’assujettissement ou non à la TVA. Dans le cas d’une collectivité : délibération sollicitant l’intervention de la Région. Dans le cas d’une association – délibération d’une collectivité territoriale, EPCI ou établissement public de protection du patrimoine naturel, compétent sur le territoire concerné par l’étude préalable, indiquant son accord pour la conduite de cette étude et son engagement d’étudier les résultats produits; – budget prévisionnel de l’association pour l’année en cours. Ce dossier est à adresser à l’adresse suivante : Région Rhône-Alpes Direction de l’Environnement et de l’Énergie 78, route de Paris – BP 19 69 751 CHARBONNIÈRES-LES-BAINS Courriel : [email protected] Téléphone : 04 72 59 51 17 C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 89 A2 • Méthodes cartographiques • Méthodes « manuelles » Méthodes « manuelles » – bases communes De manière générale, la cartographie des réseaux écologiques à l’aide de méthodes « manuelles » concerne de petits territoires, communaux ou intercommunaux, qui sont traités à grande échelle (du 1/5 000e au 1/25 000e). Cela ne veut pas dire que d’autres méthodes (automatiques) ne peuvent pas être appliquées sur ces terrains d’étude. Avoir un fond topographique précis et des données d’occupation du sol détaillées est indispensable. Cela peut nécessiter la création d’une base de données par analyse d’orthophotographies, d’observations terrain, etc. Le déplacement d’espèces cibles ou de groupes d’espèces spécifiques sera cartographié de manière préférentielle. Ces méthodes sont les plus proches d’une réalité terrain, mais une part d’interprétation demeure toujours. Deux démarches sont envisageables : – l’analyse des cartes et des documents conduit à proposer des axes de déplacement et des corridors avant de faire une validation terrain : démarche inductive ; – des observations de présence d’espèces sur le terrain permettent d’en déduire leur déplacement : démarche déductive. De la carte au terrain : démarche inductive Il s’agit principalement d’interprétations cartographiques à partir d’un fond de plan topographique (carte au 1/25 000e), qui peut être enrichi d’une occupation du sol plus ou moins détaillée, centrée sur les espaces naturels. On identifie alors des zones nodales et les zones d’extension potentielles selon le groupe d’espèces ciblé, essentiellement en fonction de l’occupation du sol. On localise voire hiérarchise les principaux obstacles. Puis on trace des axes potentiels de déplacement de la faune et des corridors de manière à relier les zones nodales, en fonction de l’occupation du sol, de la pente et du relief, de la structure paysagère, des obstacles, etc. Une bonne connaissance des exigences biologiques et du fonctionnement de l’espèce concernée (ou groupe d’espèces) est conseillée. La validation des corridors potentiels par des experts locaux ou par des observations de terrain est indispensable. Du terrain à la carte : démarche déductive Le principe de cette méthode est de reporter sur des fonds de plans des observations terrain (géoréférencées ou non) portant sur la présence et le déplacement d’une espèce. Les fonds utilisés sont proches d’une réalité terrain (orthophotographie, carte détaillée de la végétation). Les cartes ainsi produites facilitent la traduction de la présence ponctuelle des espèces en hypothèses de déplacement, de migration… et permettent ainsi une analyse et une interprétation de la connectivité écologique du territoire. 90 ANNEXES • Méthodes automatiques Méthodes automatiques – bases communes Les méthodes de cartographie automatique s’adressent de manière préférentielle à de grands territoires : – d’une part, l’automatisation de certaines tâches permet de traiter facilement et de manière homogène de nombreuses données ; – d’autre part, l’usage, le cas échéant, de la rasterisation (pixellisation) des données entraîne une perte de précision géographique des objets graphiques, perte d’autant plus acceptable qu’on travaille à petite échelle. L’échelle des travaux de cartographie automatique va avant tout dépendre de la précision des données d’occupation du sol. À partir du Corine Land Cover, les échelles courantes pour utiliser les méthodes automatiques vont du 1/50 000e au 1/500 000e, voire au-delà. Elles correspondent à des territoires intercommunaux à régionaux, voire nationaux ou continentaux. Mais des études à plus grande échelle sur des plus petits territoires peuvent être réalisées avec ces outils s’il existe des bases de données plus précises. À ces échelles, il s’agit davantage de cartographier des continuums ou des trames naturelles, supports de déplacement de la faune, et de cibler les zones à enjeux que de délimiter ou de localiser des corridors stricto sensu. Ces méthodes nécessitent l’utilisation de bases de données numériques homogènes. L’emploi de logiciels SIG est donc systématique et obligatoire. Dans tous les cas, une cartographie automatique, qui peut présenter une image qui s’éloigne de la réalité, doit comporter de nombreux éléments de repère et de localisation pour faciliter la lecture : réseaux routier et hydrographique, fonds topographiques, etc. En fonction des besoins de l’étude et des outils SIG disponibles, on distingue les méthodes vecteur (travail à partir d’objets composés de points, de lignes et de surfaces) des méthodes raster (travail à partir d’images échantillonnées composées de pixels, unité de surface de base à laquelle on peut attribuer une information). Méthodes vecteur Dans les méthodes vecteur, l’obtention des continuums est basée sur la création, autour de zones nodales, de zones tampons (buffer) dont la largeur dépend d’une capacité théorique de déplacement du groupe d’espèces. Un guide technique détaillant une méthode de ce type est disponible auprès de la DIREN Rhône-Alpes. Différents continuums sont obtenus à partir de zones noyaux de nature différente : zones boisées, milieux ouverts, milieux aquatiques, etc. L’occupation du sol est interprétée en différentes classes de potentialité de déplacement ou de perméabilité vis-à-vis d’un groupe d’espèces. À partir des zones nodales, on va chercher à étendre un continuum et déterminer ainsi l’espace de déplacement potentiel d’un groupe d’espèces ayant des besoins similaires. Cette carte peut être le support d’un travail avec des acteurs locaux connaissant le terrain afin de tracer des axes de déplacement et de déterminer des zones à enjeux. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 91 De la commune à la région, les méthodes vecteur ont une amplitude de travail large, limitée d’un côté par la précision de la base de données d’occupation du sol, de l’autre par les capacités de traitement des machines. Les méthodes vecteur montrent leurs limites avec le nombre croissant d’objets graphiques à traiter et générés par les opérations SIG. Il faut alors rasteriser les informations pour gagner en capacité de traitement. Méthodes raster Les méthodes raster englobent : – l’utilisation de sources de données raster dans la cartographie (modèle numérique de terrain, occupation du sol obtenue par interprétation d’image satellite…) ; – la rasterisation de données vecteur qui a deux objectifs : • la diminution du poids et de la taille des données utilisées ; • l’augmentation des capacités de modélisation et d’analyses spatiales. L’échelle de travail seuil va être déterminée par la taille du pixel, issue soit des bases existantes, soit de la grille de rasterisation appliquée aux données vecteurs, elle-même dépendante de la précision des données vecteurs. il est illusoire et faux de pixelliser à 25 mètres (pixel correspondant à 0,06 hectares) des données Corine land Cover dont la plus petite unité fait 25 hectares et dont la précision de calage par rapport aux fonds de référence est de 20 mètres par exemple. À partir d’une zone nodale, le chemin de moindre coût (ou plus court chemin pondéré) est calculé pour atteindre la destination. Il est élaboré en fonction de critères comme la distance et l’orientation et dépend d’une grille de valeur (coût) appliquée à l’ensemble des pixels. Exemple de calcul de cheminement utilisant un algorithme distance coût Source : Drielsma, Manion & Ferrier, 2007. « The spatial links tool: Automated mapping of habitat linkages in variegated landscapes ». Ecological modelling 200 pp 403–411. 92 ANNEXES • Quels sont les outils adaptés aux méthodes ? Chacune des méthodes développées précédemment demande des outils différents et adaptés. La cartographie « manuelle », réalisée à une échelle communale à intercommunale, va faire appel aux outils suivants : – cartes, photographies, papier, crayons… – logiciels bureautique, DAO, SIG (avec la limite de la mise en page et de la qualité graphique pour ces derniers). La cartographie automatique, pour un travail à l’échelle intercommunale à continentale, nécessite des logiciels spécifiques (liste non exhaustive !) : – MapInfo (dominante vecteur) + Vertical Mapper (module raster) ; – Gamme ESRI (arcgis) (vecteur et raster) + Spatial Analyst (module d’analyse spatiale) ; – Idrisi (dominante raster, images satellites), ENVI (télédétection)… ; – SIG libre : Grass (raster). Quelle que soit la méthode, il est indispensable de mettre en œuvre : – une validation terrain des cartographies de potentialités ; – une concertation avec des experts locaux (cf. Annexe Liste des contributeurs). • Correspondances données - échelles - méthodes On peut enfin dresser un tableau des associations techniques et méthodologiques les plus pertinentes pour une cartographie des réseaux écologiques. Méthodes manuelles 1/5 000e 1/25 000e Échelle communale à intercommunale (PLU par exemple) Orthophotographie, occupation du sol détaillée cartographie d’habitats, suivi d’espèces… Terrain indispensable 1/50 000e Échelle intercommunale Selon moyens et Correspondances données - échelles - méthodes Méthodes automatiques Vecteur Raster Exploitation de bases de données, occupation du sol précise Éventuellement selon méthode et taille de pixel adaptée Validation terrain indispensable Exploitation de bases Rasterisation plus précises et non homogènes possible avec vecteur On peut dresser un tableau associations techniquesdeetdonnées, méthodologiques les plus perà départementale délais,des travail plus fin occupation de certaines 1/100 000e enfin (SCOT par ex.) après carte du sol homogène, informations Cartographie tinentes pour une cartographiedesdes réseaux écologiques. potentialités des potentialités intégration de données Combinaison C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 93 A3 • Liste des contributeurs Les structures rencontrées au cours de l’élaboration de la Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes sont citées ci-après. Elles sont classées selon l’ampleur de leur territoire de compétence. Les numéros correspondent à l’identifiant de la rencontre. L’absence de numéros en phases 1 et 2 signifie que le compte rendu n’a pas été exploité dans le SIG. Les numéros des réunions sont présentés ci-dessous, mais ne sont pas affichés dans la colonne de phase 3 en raison de la pluralité des réunions auxquelles ont participé les structures. Les numéros de rencontre se retrouvent dans les données attributaires des objets cartographiés sous SIG et indiquent ainsi la source de l’information. Les cases colorées en bleu indiquent les structures membres du comité de suivi technique qui a accompagné le déroulement de l’étude afin d’examiner, de discuter et de valider les différents choix méthodologiques. Organismes régionaux Structure Territoire de compétence Phase 1 Construction méthodologique Données de base CORA Région Rhône-Alpes Phase 2 Rencontre experts terrain Numéro d’entretien Phase 3 Réunions territoriales 37 CRARA Région Rhône-Alpes X CREN Région Rhône-Alpes CRRA Région Rhône-Alpes X DIREN Région Rhône-Alpes X FRAPNA Région Rhône-Alpes 37 ONCFS Région Rhône-Alpes X ONEMA Région Rhône-Alpes 6 X X 8 X X X X 28 ONF Région Rhône-Alpes X RFF Région Rhône-Alpes X X Université Claude Bernard Lyon 1 Région Rhône-Alpes 25 URFEPRA Région Rhône-Alpes X 94 ANNEXES Organismes départementaux et interdépartementaux Structure Territoire de compétence AERMC Bassin RMC Phase 1 Construction méthodologique Données de base X AP2R Réseau AP2R Phase 2 Rencontre experts terrain Numéro d’entretien Phase 3 Réunions territoriales 9 X X AREA Réseau AREA X 33 X ASF Réseau ASF X 17 X ASTERS Haute-Savoie X 27 X AVENIR Isère X Bureau d’études Evinerude Isère X Cemagref Massif alpin X CG 01 Ain X 3 CG 07 Ardèche X 4 CG 26 Drôme X 40 CG 38 Isère X CG 42 Loire X 12 X CG 69 Rhône X 1 X CG 73 Savoie X CG 74 Haute-Savoie X 27 X CNR Linéaire rhodanien X 19 X 40 X CORA 26 Drôme X X CORA 38 Isère X CPNS Savoie X 29 CREN 01 Ain 2 CREN 07-26 Drôme-Ardèche 22 CREN 42-69 39 X DDAF 01 Ain X DDAF 07 Ardèche X DDAF 26 Drôme X DDAF 42 Loire X DDAF 74 Haute-Savoie X DDE 01 Ain X X DDE 07 Ardèche X DDE 26 Drôme X DDE 42 Loire X DDE 74 Haute-Savoie X C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 95 Organismes départementaux et interdépartementaux (suite) Structure Territoire de compétence Phase 1 Construction méthodologique Données de base Phase 2 Rencontre experts terrain Numéro d’entretien EPTB Saône et Doubs Bassin Saône et Doubs Phase 3 Réunions territoriales X FDC 01 Ain 35 FDC 38 Isère 36 FDC 42 Loire 15 X FDC 69 Rhône 31-41 X FDC 74 Haute-Savoie 27 X FDP 01 Ain 32 X FDP 07 Ardèche 5 FDP 26 Drôme 42 X FDP 38 Isère 16 X FDP 42 Loire 26 X FDC 73 Savoie FDP 69 Rhône X FDP 73 Savoie 23 FDP 74 Haute-Savoie 11 X FRAPNA 01 Ain X FRAPNA 26 Drôme X FRAPNA 38 Isère X FRAPNA 69 Rhône X FRAPNA 73 Savoie X FRAPNA 74 Haute-Savoie X LPO Isère et CORA faune sauvage Isère X MRM 44 OGM Massif alpin X 34 X ONCFS 01 Ain X ONCFS 42 Loire X ONCFS 69 Rhône X ONEMA 01 Ain X ONEMA 42 Loire X ONEMA 69 Rhône X ONF Agence Ain/Loire/Rhône X 96 ANNEXES Organismes locaux Structure Territoire de compétence Phase 1 Construction méthodologique Données de base Phase 2 Rencontre experts terrain Numéro d’entretien Phase 3 Réunions territoriales AAPPMA de Vienne Local 38 X ADELAC A41 en cours construction 74 X Agence d’urbanisme de Lyon Région lyonnaise 69 X Association des Amis de l’île de la Platière RNN Île de la Platière 38 14-45 X 30 X Association Gère Vivante Isère X Association Lo Parvi Local 38 46 Association Pic Vert Isère X AURG Région grenobloise 38 X Canton de Genève Canton de Genève CH X X 26 40 CCVD - RNN des Ramières du Val de Drôme Local 10 CONIB Local 69 24 EGIS Projet A89 section Rhône X EPURES Loire X Grand Lyon Région lyonnaise 69 Pays de Bièvre Valloire Plaine de Bièvre Valloire X 43 38 X 21 PNR Chartreuse PNR Chartreuse 38 X PNR Haut-Jura PNR Haut-Jura 39 20 PNR Monts d’Ardèche PNR Monts d’Ardèche 07 18 X PNR Vercors PNR Vercors 38 X 13 PNR Bauges PNR Bauges 73 PNR Pilat PNR Pilat 42 X X 24 X 38 Syndicat mixte des Baronnies provençales Massif des Baronnies 26 X Syndicat mixte du schéma directeur Région grenobloise 38 C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S X 97 Participation aux réunions territoriales CEMAGREF, unité de recherche écosystèmes montagnards CG 38 – Environnement CPNS DIREN Rhône-Alpes FDC 74 FDP 74 FRAPNA 38 FRAPNA 73 ONCFS / OGM ONCFS Délégation régionale ONF – Service Environnement Parc naturel régional de Massif des Bauges PNR Massif des Bauges Syndicat Mixte des Baronnies Provençales (préfiguration PNR) • Axe Loire - 2 juin 2008 Entretien n° 47 ASF CG 42 CREN DDAF 42 DDE 42 DIREN Rhône-Alpes EPURES FDC 42 FDP 42 ONCFS 42 RRA • Nord Isère - 3 juin 2008 Entretien n° 48 AAPPMA de Vienne Agence d’Urbanisme Région Grenobloise Agence de l’eau RMC Association Gère Vivante – FRAPNA 38 CG 38 FDP 38 Pays de Bièvre-Valloire RRA • Vallée du Rhône – 11 juin 2008 Entretien n° 51 Association des amis de l’Île de la Platière CG 38 CG 38 – Environnement CG07-SENU CNR DDAF 07 DDAF 26 DDE 07 DDE 26 FRAPNA 26 (07) Gère Vivante, représentante FRAPNA 38 CONIB PNR Pilat Syndicat Mixte des Baronnies Provençales (préfiguration PNR) • Beaujolais Dombes Bresse 5 juin 2008 – Entretien n° 49 CREN DDAF 01 DDE 01SADP Environnement, Développement durable EPTB Saône et Doubs FDP 01 FRAPNA 69 FRAPNA 01 ONCFS 01 ONCFS 69 ONEMA 01 • Agglomérations de Lyon et St-Étienne 12 juin 2008 – Entretien n° 52 Agence d’urbanisme de la région stéphanoise / EPURES Agence d’urbanisme pour le développement de l’agglomération Lyonnaise CG 42 • Massif alpin – 6 juin 2008 Entretien n° 50 Association le Pic Vert ASTERS AURG Bureau d’étude Evinerude, Vienne CG 69 (ENS et PDIPR) CREN Rhône-Alpes Directeur FDC 69 FRAPNA 69 FRAPNA région ONEMA 42 PNR Pilat Service technique FDC69 • Jura, Bugey, Bauges et Bassin genevois 25 juin 2008 – Entretien n° 53 CNPS CNR DDE 74 DGNP-DT, État de Genève DIREN FDC 74 FRAPNA 74 ONCFS 01 ONEMA 01 RRA • Rattrapage – 9 juillet 2008 Entretien n° 54 AREA Mission Développement Durable CG 74-DVT-SDI CORA Drôme DDAF 74 DIREN RA FDPPMA Drôme FDP 69 FDC 69 FDC 74 LPO Isère et CORA faune sauvage ONEMA SD 42 ONEMA SD 69 ONF Agence Ain/Loire/Rhône RFF Rhône-Alpes RRA RRA - Direction des politiques territoriales - ingénierie territoriale, planification spatiale, connaissances de territoires On trouvera une liste des acronymes avec le glossaire. Synthèse des participations Structures Nombre total de structures Participation Phase 1 Participation Phase 2 Participation Phase 3 Organismes régionaux 12 5 9 6 Organismes départementaux et interdépartementaux 62 15 28 51 Organismes locaux 23 5 16 14 TOTAL 97 25 53 71 98 ANNEXES A4 • Liste des données inventoriées Cette liste récapitule l’ensemble des informations évoquées par les acteurs et experts rencontrés au cours de l’étude RERA, qu’elles aient été utilisées dans l’étude ou non. Bien qu’elle ne soit pas exhaustive, cette liste est en tout cas une référence à consulter dans le cadre de nouvelles études sur les réseaux et corridors biologiques en Rhône-Alpes. • Orientations régionales de gestion et de conservation de la faune sauvage et de ses habitats (ORGFH). • Bases de données des inventaires ZNIEFF. • Fédérations des chasseurs. • Fédérations de pêche. Fond de plan • Cartes au 1/25 000e. Les données citées sont la propriété de leurs détenteurs qui restent libres de leur diffusion et des conditions de cette diffusion. Des informations ajoutées sur les cartes à l’issue des réunions territoriales peuvent ne pas être citées ici, car n’ayant pas de « forme officielle ». On les retrouvera toutefois dans les bases de données de l’étude. La liste comprenant exclusivement les données utilisées dans l’étude figure dans l’atlas avec le traitement appliqué à chaque information. À l’exception d’une première partie « généralités » les données sont organisées par échelon géographique (régional, départemental, local) puis par thème puis par ordre alphabétique du fournisseur de données. Dans chaque partie, les sous-titres thématiques sont conservés même s’il n’y a pas de données, afin de mettre en évidence la nonexhaustivité et la disparité des informations d’un département à l’autre. Généralités Qu’elles soient à l’échelle locale ou régionale, il ne faudra pas oublier, dans le cadre des contrats de territoire corridors biologiques en particulier, de consulter les données ou les structures suivantes : Corridors, axes et passages Faune • Associations locales de protection de la nature – Données faune. • Plan Départemental de Protection des milieux aquatiques et Gestion (PDPG) des ressources piscicoles. • Schéma Départemental des Vocations Piscicoles (SDVP). Général • Études réalisées dans le cadre des documents d’urbanisme PLU, SCOT, DTA. • PNR – Charte des parcs naturels régionaux. Obstacles hydrographiques • Structures porteuses de contrat de rivière et de Schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE). • Schémas Directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) Rhône Méditerranée & Corse et Loire Bretagne. • Fédérations de pêche. Obstacles terrestres • BD Carto, BD Topo. • Conseils généraux (gestion des routes autres que nationales). • Fédérations des chasseurs. • RFF. • Sociétés gestionnaires d’autoroutes. Occupation du sol et milieux • Associations locales de protection de la nature – Données flore. • BD Carthage (réseau hydrographique SIG) sur http://services.sandre.eaufrance. fr/data/zonage/Hydrographie2008/. • Corine land Cover. • Spot Thema. • Bases de données des inventaires ZNIEFF. • Inventaire des zones humides RAMSAR. • Mesures agri-environnementales. • Plans de gestion de milieux naturels (sites Natura 2000 en particulier). • Orientations régionales forestières en Rhône Alpes (ONF) et Schéma régional de Gestion sylvicole des forêts privées (CRPF). Étendue régionale Rhône-Alpes Corridors, axes et passages • AREA – Bornes/ponts/tunnels/viaducs, Bilan loi d’orientation sur les transports intérieurs (onglet vert) : passages à batraciens. • CNR – Passage à faune (pdf), passages mammifères et synthèse castor 1999 (xls), Aménagements et passes à poissons (jpeg), Tableau passe à poissons (doc). • DIREN RA – Corridors de la DTA Alpes du nord, Proposition de réservoirs biologiques juin 2008. • DIREN RA/Préfecture de région RA – DTA Agglomération lyonnaise. • DIREN RA, délégation de bassin – Plan migrateurs. • FRAPNA/CORA – Contribution aux travaux de cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes (texte pdf). • MRM – Plan migrateurs Rhône Méditerranée (coordination technique), Rapport sur les axes de colonisation par l’Alose. • ONEMA – Corridors anguille, alose, apron (SIG et doc). • RFF-TGV Méditerranée : Bilan LOTI – Volet environnemental, Respect des engagements de l’État Faune • CORA – Données faune (déplacements, présence de population) : avifaune, amphibiens… • CREN RA – LIFE Apron II (2004-2008) • FRAPNA – Données faune (déplacements, présence de population). • MRM – Données faune piscicole (population, zones de reproduction, connectivité avec les milieux annexes). • ONCFS – Données faune (répartition d’ongulés sauvages et réseaux d’informations : bouquetin, castor et loutre, cervidés, sanglier, grands prédateurs…), tableaux de chasse, données communales de présence absence de petits carnivores, réseaux des oiseaux d’eau des zones humides, réseau bécasse des bois. • ONEMA – Atlas régional d’inventaire C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 99 des populations d’Écrevisses à pieds blancs. • ONEMA – Limite de répartition des espèces piscicoles. • ONEMA – Plan de gestion national pour la sauvegarde de l’anguille européenne. • Réserves naturelles de France – LIFE Apron I (1998-2001). • URFEPRA – Base de Données Écrevisses à pieds blancs et liste des structures détentrices des données écrevisses intégrées dans leur base. Fond de plan • http://www.cadastre.gouv.fr/scpc/accueil.do – Couches cadastrales • IGN via Région Rhône-Alpes – BD alti (MNT à 50 m), BD Carto (pour les infrastructures routières et ferroviaires), Scan 100. Général Obstacles hydrographiques • AERMC – Inventaire des seuils et barrages, ouvrages de dérivation. • CNR – Seuils sur le Rhône (xls) • MRM – Données seuils et barrages. • DIREN RA – Aménagements hydrauliques (usines hydroélectriques, dérivation…) (SIG). • DIREN RA, délégation de bassin Plan migrateurs. • ONEMA – Inventaire des seuils et barrages sur le territoire régional (travail en cours). Obstacles terrestres • APRR – Projets d’infrastructures. • AREA – Axes d’infrastructures, trafic, Points de conflits (repérage au pk) : collisions recensées sur le réseau entre 2000 et 2006, limites du Domaine Public Autoroutier Concédé. • ASF – Limites du Domaine Public Autoroutier Concédé, ouvrages de franchissement de plus de 2 m. • CNR – Étude franchissement des contre-canaux qui bordent le Rhône par la grande faune. • CORA – Obstacles, points de conflits : avifaune, amphibiens… • DIREN RA/Préfecture de région RA – DTA Agglomération lyonnaise (projets infrastructures routières et ferroviaires). • FRAPNA – Obstacles, points de conflits. 100 • ONF – Carte des routes forestières. • RFF – Données trafic ferré, Grand projets, lignes, mode d’électrification, passages inférieurs et supérieurs. Faune • EDF – Données faune piscicole. • PNR Haut Jura – Carte de présence des Tétras (Programme LIFE tétraonidés, 1992-1996), Carte non diffusées. Occupation du sol et milieux • CRARA – BD des sols Rhône-Alpes (1/100 000e), BD parcellaire agricole (1/5 000e). • CREN – Recensement des pelouses sèches en Natura 2000. • DIREN RA – Typologie des ensembles paysagers (shp), Inventaire des tourbières réalisé par le CREN (1999). (sig) en ligne sur le site de la DIREN. • IFEN – CORINE Land cover 2000. • IFEN – CORINE Land cover 2008 (bientôt disponible). • ONCFS – Inventaire national des roselières. • ONF – Périmètre des forêts gérées sur le territoire régional (mise à jour 2008), carte de la répartition des essences. • Région Rhône-Alpes, AERMC, CREN – État des lieux de la préservation des espaces naturels remarquables de Rhône-Alpes (pdf, SIG). • SPOT – Données SPOT Thema. Fond de plan Étendue départementale Ain Occupation du sol et milieu Corridors, axes et passages • DDE 01 – Rapport + Corridors, étude IVB du SCOT Bourg Bresse Revermont (SIG). • FDC01 – Suivi Cerfs (Ain, Jura, Suisse) • FDP01 – Info sur guide technique concernant la cartographie de la ripisylve dans le cadre des contrats de rivière (corridors ?). • Fondation Pierre Vérot – Données faune (déplacements, présence de population) dans la Dombes. • ONCFS – Données faune (déplacements, présence de population). • Syndicat Mixte du SCOT du Pays de Gex – Coupures vertes et corridors grande faune (d’après données Canton de Genève). • Université Lyon 1, Laboratoire d’écologie des hydrosystèmes fluviaux – Données amphibiens (zones de migration, de présence, de reproduction). Général Obstacles hydrographiques • EDF – Obstacles hydrographiques. • FDP01 – Seuils et barrages SDVP de 1982 (SIG), ne prend pas en compte les petits cours d’eau (importants pour la reproduction des salmonidés). Obstacles terrestres • AP2R – Projets tracé A406 et A432 (jpg). • CG 01 – données collisions et trafic routier. • FDC01 – Carte des zones accidentogènes (2003-2004) et points de conflit. • ONCFS – Points collisions, passages, projets sur le secteur sur le secteur de la Bresse. • PNR Haut Jura – Domaines skiables identifiés à l’échelle de la RN des Hautes Chaînes. • CG 01 – Inventaire des zones humides (en collaboration avec l’AERMC). • DIREN RA/DDA – Docob Natura 2000 (données cartographiées concernant la Dombes). Étendue départementale Ardèche Corridors, axes et passages Faune • FDP07 – Analyses génétiques (pour évaluer le cloisonnement des populations piscicoles), étude sur les populations d’ombres communs (lancée en 2008). • Gilbert Cochet – Données terrain. • ONCFS – État des lieux concernant le castor sur le département. • PNR des Monts d’Ardèche – Atlas reptiles et amphibiens, données sur le triton alpestre en montagne ardéchoise. • Syndicat de Gestion et RN des Gorges de l’Ardèche – Données faune: castor, chiroptères entre autres (SIG). ANNEXES Fond de plan Général • CG 07 – Document de référence sur l’eau. Obstacles hydrographiques • DDAF07 – Recensement des seuils (travail en cours). • MRM – Diagnostic des obstacles via données sur reproduction et frayères sur Rhône et affluents. Obstacles terrestres • CG 07 – Données trafic routier. • FDC07 – Obstacles et points de conflits pour la faune. • Gilbert Cochet – Données terrain. • PNR des Monts d’Ardèche – Enquête sur la mortalité des batraciens (2005-2006). • Préfecture 07 – Schéma éolien de l’Ardèche (autorisation préfectorale ZDE, zones concernées par la proposition nationale…). Occupation du sol et milieu • CG 07 – Périmètres ENS et zones à enjeux (SIG), Schéma directeur ENS 2006 – 2010, Inventaire des zones humides d’Ardèche (en collaboration avec DDAF07, FDP07, CG07, CBNMC, ONF, FRAPNA07 et CREN), Synthèse de l’évaluation des incidences au regard des objectifs de conservation des habitats et des espèces des sites Natura 2000 FR8201666 Loire et ses affluents et FR8201664 Secteur des Sucs. • INRA – Données pin de Salzmann. • PNR des Monts d’Ardèche – Espaces Naturels Remarquables (SIG), Bilan enquête batraciens 2005 (xls). • Syndicat de Gestion et RN des Gorges de l’Ardèche – Plan de gestion. Étendue départementale Drôme Corridors, axes et passages • DDE26 – Recensement des corridors, coulées vertes sur les secteurs : plaine de Valence. • PNR Vercors – Carte des corridors (1/50 000e), Déplacements des bouquetins lâchés (1989-1990 et 2000) (pdf). • Réserve des Ramières – Données en ligne : http://pagesperso-orange.fr/ra- mieres/basededonnees/basefaune.htm l et http://ramieres.val.drome.reservesnaturelles.org/bibliofaton.html. • SYMBORD-SCOT Boucle du Rhône en Dauphiné – carte en ligne des corridors tracés dans le DOG : www.symbord.fr (Cartes élaborées à partir des données du REDI). Général Corridors sur la Plaine de Bièvre Valloire. • CG 38-REDI – Axes faune, Corridors (SIG). • FDP38 – Carte corridors aquatiques (pdf). • LO PARVI – Données faune (radiopistage Cistudes, études amphibiens, étude des corridors de l’Isle Crémieu le long de plusieurs affluents du Rhône…). • PNR Chartreuse – Données en ligne : connexions définies dans le cadre de leur charte http://www.parc-chartreuse.net/accueil.asp. • Syndicat mixte du schéma directeur de Grenoble – Destination générale des sols avec commentaire sur les corridors en page 14 du schéma (Carte papier). Obstacles hydrographiques Faune • FDP26 – PDPG, seuils et barrages du SDVP 2002 (SIG). • MRM – Diagnostic des obstacles via données sur reproduction et frayères sur Rhône et affluents. • LPO Isère – Secteurs à râle des genêts de la plaine de Grisail et de Corniol (SIG). Obstacles terrestres Général Faune • FDP26 – Zones d’intérêt patrimonial et piscicole du département de la Drôme (cartes). • PNR Vercors – Campagne de réintroduction de vautours (installation de volières). Fond de plan Fond de plan • CG 26 – Données trafic routier. Obstacles hydrographiques Occupation du sol et milieu • CG 26 – Schéma directeur ENS, sites ENS départementaux, locaux, potentiels, continuum forestier. • CREN 26 – Limites Mare de St-Pons et Véore (SIG), Rapport d’étude sur les habitats de chasse autour d’un gîte occupé par une colonie de mise bas de chiroptères. • DDAF 26 – Zones humides. Étendue départementale Isère Corridors, axes et passages • AURG – Étude des corridors de la vallée du Grésivaudan (pdf, SIG) : rapport 2007, corridors aquatiques et terrestres, Trajectoire des déplacements de la faune, passages de faune sur des sections routières. Qualification et degré de perméabilité des passages existants sur l’A41, propositions d’actions. • Syndicat mixte du Pays de BièvreValloire – Carte de synthèse, hiérarchisation du réseau écologique, • DDAF38 – Recensement des seuils. • FDP38 – PDPG, Points de conflit (non géoréférencés), liste non exhaustive des sites équipés sur les cours d’eau classés. • LO PARVI – Inventaire seuils et barrages dans le secteur de L’Isle Crémieu. Obstacles terrestres • AURG – Localisation des points de conflits (passage de faune sur des sections routières) (Grésivaudan). • CG 38 - REDI – BD Obstacles, Points de conflits (version 2001 et réactualisation 2007), Données trafic routier. • FDC38 – Données points de conflits. • LO PARVI – Points de conflits. • LPO Isère – Sites d’écrasement d’amphibiens de l’Isère (SIG). Occupation du sol et milieu • Association Gère Vivante – Inventaire des pelouses sèches du pays viennois (2005) (SIG). • AVENIR/CG 38 – Données pelouses sèches, Inventaire des zones humides Isère. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 101 • CG 38 - REDI – Continuums « forêts », « hydro », « zones thermophiles » et total, ENS. • LO PARVI – Recalage des contours des pelouses sèches sur l’Isle Crémieu (sur photo aérienne), 2007. • LPO Isère – Projets de ZPS Bièvre et Matheysine (SIG). Étendue départementale Loire Corridors, axes et passages • CREN 42 – Zones d’échanges locales entre certaines espèces de papillons inféodés aux zones humides. • EPURES – Étude de précision des corridors écologiques de St-Etienne Métropole. • FDP42 – Cartes sur les suivis des rivières et présence de l’ombre (ai). • PNR Pilat – Étude des corridors écologiques à l’échelle du parc. Faune • AELB – Projet du SDAGE du Bassin Loire Bretagne avec aires candidates (zones réservoirs). • FDP42 – Analyses génétiques des populations d’ombres communs sur l’Aix, le Lignon et l’Anse du Nord. Fond de plan • CG 42 – localisation des contrats de rivière. Occupation du sol et milieu Occupation du sol et milieu • CG 42 – ENS, cartographie des forêts. • EPURES – Occupation du sol 2005 (cartes d’après Spot Thema) sur le Scot Sud Loire, Zonage des documents d’urbanisme locaux du SCOT sud Loire (récolement des PLU, 2006). • PNR Pilat – Base de données d’occupation du sol au 1/25 000e, Inventaire des zones humides sur le territoire du parc (1/25 000e). • Agence d’urbanisme de Lyon – Recensement des espaces naturels agricoles périurbains. • CG 69 – Inventaire des zones humides du Rhône, ENS. • PNR Pilat – Base de données d’occupation du sol au 1/25 000e. Étendue départementale Rhône Corridors, axes et passages Corridors, axes et passages • Agence d’urbanisme de Lyon – Inventaire des corridors, liaisons vertes et coupures de l’agglomération lyonnaise (inter-SCOT). • CREN 69 – Zones d’échanges locales entre certaines espèces de papillons inféodés aux zones humides. • DIREN – IVB du SCOT Beaujolais. • EGIS – Projet A89 Passages grande faune (doc) et ouvrages mixtes (pdf). • FDC69 – Axes de déplacement de la grande faune. • Grand Lyon – Trame verte et projets nature (bmp) + trame verte 1997 (jpeg). • Syndicat de l’Ouest lyonnais – Carte des corridors écologiques dans le DOG du SCOT. Étendue départementale Savoie • CPNS – Données corridors disponibles. • FDC73 – Connexions potentielles avec leur commentaire, Liste des cours d’eau classés migrateurs et espèces présentes. • PNR Bauges – Aires de nidification de certaines espèces de rapaces, cartographie des enjeux falaise, schémas de secteurs précisant les corridors. • PNR Vanoise – Suivi de population et de déplacement des bouquetins. Faune • FDP73 – Analyses génétiques (pour évaluer le cloisonnement des populations piscicoles), Recensement des populations d’Écrevisses à pieds blancs (Données intégrées à la BD de l’URFEPRA). • ONCFS – Données bouquetins (zones de présence de populations, SIG). Faune Fond de plan • DIREN RA – Infrastructures vertes et bleues du SCOT Sud Loire. • FDP69 – Analyses génétiques (pour évaluer le cloisonnement des populations piscicoles). Général Obstacles hydrographiques Fond de plan Général Obstacles hydrographiques • Bureau d’étude CESAME – seuils du bassin-versant de l’Aix et de l’Isable (SIG). • CG 42 – Étude lancée sur le recensement des seuils dans le cadre du SAGE Loire. • FDP42 – Données seuils et barrages. Général Obstacles hydrographiques • CONIB – Carte localisation obstacle. • FDP69 – Inventaire des seuils et barrages du département. Obstacles terrestres Obstacles terrestres • ASF – A89, section Loire. • CG 42 – Données trafic routier. • DRE RA – Projet A45. • FDC42 – Sites de collisions et de noyade. • PNR Pilat – Inventaire écrasements d’amphibiens. • CG 69 – Données trafic routier. • DRE RA – Projet A45. • EGIS – Projet A89 section Rhône. • FDC69 – Points de conflits. • Syndicat intercommunal des vallons des Serres et des Planches – Points de conflits. 102 • CG 73 – Données seuils et barrages (étude du bureau d’études SI2E). • FDP73 – Inventaire des seuils et barrages. Obstacles terrestres • CG 73 – Données trafic routier. • FDC73 – Points de conflit. • OGM – Remontées mécaniques, ZPFR Tétras Lyre. Occupation du sol et milieu • CPNS – Données habitats des sites gérés par le CPNS, des sites Natura 2000, des territoires des parcs naturels régionaux et du parc national. Inventaire des zones humides. ANNEXES • FDP73 – Projets de renaturation de tronçons de cours d’eau (amélioration de la qualité des milieux aquatiques et/ou écoulement, régime…). • OGM – Cartographie du tétras et Perdrix bartavelle dans les alpes. • PNR Bauges – Carte d’occupation du sol du PNR (1970-2003). Étendue départementale Haute-Savoie Corridors, axes et passages • ASTERS – Données crapauducs. • Canton de Genève – Plan vert et bleu Genève (4 continuums : vert, bleu, prairial, ouvert) et REN décliné sur Genève. • CG 74 – Étude corridor biologique en cours (Genevois, Chablais). • DDE 74 – Cartographie des Corridors Biologiques : secteurs Arve, Annecy et Genevois (SIG). • DIREN, DDE – IVB du SCOT Fier - Aravis • FDC74 – Passages gibier, corridors régionaux. • PNR Bauges – Aires de nidification de certaines espèces de rapaces, Coupure verte de la vallée du Laudon, schémas de secteurs précisant les corridors. mécaniques meurtrières (CG74 + OGM) et domaines skiables. • DDE 74 – Enveloppe domaines skiables 74. • FDP74 – Inventaire des zones d’assecs naturels et aggravés par des prélèvements, Inventaires des rejets nonconformes. • OGM – Remontées mécaniques, ZPFR tétras Lyre. Occupation du sol et milieu • ASTERS/CG 74 – Inventaire des zones humides 74. • CG 74 – Occupation du sol à grande échelle (étude en cours). • OGM – Cartographie du tétras et Perdrix bartavelle dans les alpes. • PNR Bauges – Carte d’occupation du sol du PNR (1970-2003). Étendue locale Corridors, axes et passages • Canton de Genève, Domaine nature et paysage – Corridors grande faune de la région genevoise, Plan vert et bleu et ses différents continuums (bleu, vert, ouvert, prairial sec). Faune Faune • FDP74 – Analyses génétiques (pour évaluer le cloisonnement des populations piscicoles), présence de l’Écrevisse à pieds blancs, rapport « Plan de conservation des populations d’Écrevisses à pieds blancs » (Atlas réalisé : 2002-2004, Plan mis en place à partir de 2005), zones de reproduction (truite et ombre) cartographiées au 1/25 000e. Construction en cours d’un atlas de la répartition de la faune piscicole. • ONCFS – Données bouquetins (zones de présence de populations, SIG). • CNR – Étude micro-corridors (passage amphibiens). • CONIB – Circulation du castor (données cartographiques). • FDC01 – Suivi Cerfs (Ain, Jura, Suisse). • Étude menée sur les sangliers sur le bassin genevois (Interreg 3). Fond de plan Général Obstacles hydrographiques Général • Canton de Genève, Domaine nature et paysage – Corridors grande faune de la région genevoise, Plan vert et bleu et ses différents continuums (bleu, vert, ouvert, prairial sec). Obstacles hydrographiques Obstacles terrestres • FDP74 – Obstacles. • Canton de Genève, Domaine nature et paysage – Corridors grande faune de la région genevoise, Plan vert et bleu et ses différents continuums (bleu, vert, ouvert, prairial sec). Fond de plan Obstacles terrestres • ADELAC – Autoroute A41 Milieu naturel et humain. • CG 74 – Données trafic routier, zones de préemption, géologie, OGM, remontées Occupation du sol et milieu C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 103 A5 • Bibliographie Réseaux écologiques et corridors FRAPNA Loire. 2006. Les Corridors biologiques. Nature Loire. N° 113 ANDEREGG R. et al. 2001. Les corridors faunistiques en Suisse, bases pour la mise en réseau suprarégionale des habitats. Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP). Société suisse de Biologie de la Faune (SSBF) et Station ornithologique suisse de Sempach. 120 p. ASCONIT Conseil – DIREN Rhône-Alpes. 2005. Infrastructures vertes et bleues – guide méthodologique. DIREN RhôneAlpes. Paris. 46 p. CHAMBODUT I. CAUCHETIER B. et MIGOT P. 2003. Le concept de corridor écologique : outil de conservation de la biodiversité en Ile-de-France. 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Les corridors biologiques: pourquoi et comment les prendre en compte? Guide à l’attention des personnes chargées de l’aménagement du territoire. FRAPNA. 2006. Les Corridors biologiques : pourquoi et comment les prendre en compte Actes des journées de formation franco/suisse à destination des élus et des techniciens 19/10 et 9/11 2006. 104 GIRAUD V. BIRARD C. 2005. Mise en œuvre de corridors écologiques et/ou biologiques sur le territoire des parcs naturels régionaux – définition d’une méthodologie commune et recueils d’expériences. Fédération des parcs naturels régionaux de France. 269 p. HOLZGANG O. PFISTER H.P. HEYNEN D. BLANT M. RIGHETTI A. BERTHOUD G. MARCHESI P. MADDALENA T. MÜRI H. WENDELSPIESS M. DÄNDLIKER G. MOLLET P. et U. BORNHAUSER-SIEBER. 2001. « Les corridors faunistiques en Suisse ». Cahier de l’environnement n° 326, Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP). 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C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 113 Sites internet • Région Rhône-Alpes : Site général : http://www.rhonesalpes.fr Site biodiversité : http://biodiversite.rhonealpes.fr • Agence Européenne pour l’Environnement : http://www.eea.europa.eu/fr • Base bibliographique sur la gestion des milieux naturels : http://www.gemina.fr/Alexphp/ • Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques (CERTU) : http://www.certu.fr/spip.php?page=sommaire&lang=fr • Conseil général de l’Isère Les corridors biologiques en Isère : http://www.isere-environnement.fr/pages/index/id/6435 • DREAL Rhône-Alpes : http://www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr/ • Editions du Conseil de l’Europe : http://book.coe.int/EN/ • Ministère de l’Écologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire : http://www.developpement-durable.gouv.fr/ • Office national de l’Eau et des Milieux aquatiques : http://www.onema.fr/ • Office fédéral de l’Environnement (OFEV- Suisse) – Réseau écologique national (REN) : http://www.bafu.admin.ch/lebensraeume/01580/index.html?lang=fr • ORGFH Rhône- Alpes : http://www.rdbrmctravaux.com/spge/site_v2/article_orgfh.php?titre=index&page=orgfh /orgfh_index.php • Service d’études sur les transports, les routes et leurs aménagements (Sétra) : http://www.setra.equipement.gouv.fr/ • Trame verte et bleue en Nord-Pas De Calais : http://www.sigale.nordpasdecalais.fr/CARTOTHEQUE/ATLAS/TVB/tvb.html 114 ANNEXES A6 • Glossaire Axe potentiel de déplacement de la faune Lieu, passage, ligne directrice de déplacement de faune déterminés par un expert local, qui concernent plus particulièrement la grande faune. Ces axes sont potentiels car ils représentent une liaison supposée entre un lieu et un autre, passant par les milieux intermédiaires les plus favorables. Ils viennent renforcer la trame des réseaux écologiques. Ces données non exhaustives reflètent majoritairement la connaissance des lieux de déplacements d’animaux par un ou plusieurs experts locaux et ce, à une échelle fine. plusieurs zones nodales et des zones d’extension. Il comprend également à sa marge des espaces temporairement ou partiellement utilisés par la faune selon ses capacités à s’éloigner des zones de lisières ou des zones refuges. Cette marge de continuum est très polyvalente et peut servir de corridor pour des espèces lors de leur phase de dispersion. • Continuum aquatique Structure écopaysagère composée d’habitats de type aquatique (rivières, ruisseaux, fleuves, plans d’eau…) ou de zones humides (marais, tourbières, mares…) et utilisée majoritairement par la faune inféodée au milieu aquatique. • Continuum terrestre Biodiversité La biodiversité désigne la richesse du monde vivant (faune, flore). Une zone présentant une forte biodiversité présente un nombre d’espèces notablement plus important que les zones voisines. Biotope et Biocénose Le biotope représente la composante non vivante de l’écosystème (soit les éléments physiques, chimiques, climatiques). C’est un milieu homogène qui contient les ressources suffisantes pour assurer le développement et le maintien de la vie. Un biotope donné héberge une faune et une flore spécifiques. La biocénose désigne l’ensemble des êtres vivants coexistant dans un espace défini (le biotope). Les limites spatiales et temporelles d’une biocénose sont celles des populations homogènes qu’elles décrivent. Un biotope et sa biocénose associée sont en interactions constantes ; ils constituent un écosystème. Biotope + Biocénose + Interactions = Écosystème Cœur de nature Secteur à l’échelle de Rhône-Alpes où la circulation des espèces est globalement bonne même s’il peut exister des problèmes ponctuels. Ce sont des zones peu fragmentées, à dominante naturelle (nature « ordinaire » comme remarquable) où la circulation des espèces est peu contrainte. Les cœurs de nature ne sont pas synonymes de réservoirs de biodiversité. La préservation de la fonctionnalité de ces zones doit être l’objet d’une attention particulière. Structure écopaysagère composée d’habitats terrestres (prairies, forêts, haies, bosquets…) et utilisée majoritairement par la faune inféodée au milieu terrestre. En fonction des groupes d’espèces et des milieux qu’ils fréquentent, on peut distinguer les continuums boisé, agricole extensif, thermophile, rocheux, etc. Corridor biologique Un corridor désigne toute liaison fonctionnelle entre deux écosystèmes ou deux habitats favorables à une espèce permettant sa dispersion et sa migration (pour la reproduction, le nourrissage, le repos, la migration, etc.). C’est un espace de forme linéaire qui facilite le déplacement, le franchissement d’obstacle et met en communication une série de lieux. Il peut être continu ou discontinu, naturel ou artificiel. Le corridor peut également jouer le rôle d’habitat : il est alors une composante fonctionnelle du paysage. Ces espaces assurent ou restaurent les flux d’individus et donc la circulation de gènes (animaux, végétaux) d’une (sous-) population à l’autre ; ils sont donc vitaux pour la survie des espèces et leur évolution adaptative. La terminologie des corridors, fortement variable et parfois contradictoire, est employée dans divers contextes. Synonymes : couloir ou passage de faune, corridor d’habitats, corridor de dispersion, corridor de déplacement, corridor de faune, corridor écologique ou couloir biologique, bio-corridor, liaison paysagère, etc. Le terme corridors peut parfois être employé dans le sens plus large de réseau écologique. Connectivité La connectivité permet de décrire comment l’arrangement spatial et la qualité des éléments du paysage affectent le mouvement des organismes entre des fragments d’habitats. Elle a deux composantes. La première est structurelle et est déterminée par l’arrangement spatial des différents types d’habitats dans le paysage. La deuxième est fonctionnelle, liée à la réponse comportementale des individus et des espèces à la structure physique du paysage. Continuum écologique Ou continuum écopaysager. C’est un ensemble de milieux contigus et favorables qui représente l’aire potentielle de déplacement d’un groupe d’espèces. Il est composé de plusieurs éléments continus (sans interruption physique) incluant une ou Écologie du paysage Cette discipline scientifique étudie les interactions entre l’organisation de l’espace et les processus écologiques. Elle s’intéresse donc aux impacts des activités humaines sur l’évolution du paysage et cherche à identifier les facteurs humains et écologiques qui influencent l’organisation et l’hétérogénéité de l’espace à diverses échelles. Combinant approche spatiale de la géographie et approche fonctionnelle de l’écologie, elle repose sur plusieurs théories qui permettent, entre autre, de décrire les notions de connectivité et de prévoir la biodiversité des espèces en fonction de la mosaïque paysagère, dans un souci d’aider à la conservation voire à la restauration des espaces et des espèces. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 115 Écosystème Unité écologique fonctionnelle constituée par un ensemble d’organismes vivants (biocénose) exploitant un milieu naturel déterminé (biotope). Les éléments constituant un écosystème développent un réseau d’interdépendances permettant le maintien et le développement de la vie. Cette notion intègre les interactions des espèces entre elles et avec leur milieu de vie, que ce soit dans la nature « ordinaire » ou « extraordinaire ». Écotone Un écotone est un espace marquant la transition entre deux écosystèmes dont il se différencie par ses caractéristiques écologiques propres. Il est caractérisé par une diversité et une richesse spécifique souvent plus importantes que celles de chacune des communautés qu’il sépare car on y rencontre des constituants des biocénoses situées de part et d’autre de ce dernier ainsi que des espèces qui lui sont strictement inféodées (exemples : une haie, un fossé, une lisière forestière…). mentation des habitats naturels. L’urbanisation constitue également un mécanisme de fragmentation. Les conséquences de la fragmentation des habitats sont, entre autre : – obstacles au déplacement, isolement des fragments ; – réduction des superficies « continues » d’habitat ; – effet Bordure (augmentation des zones écotonales) ; – érosion de la biodiversité ; – modification des processus écologiques au sein des fragments. Gène, génome, diversité génétique Le génome est constitué de l’ensemble du matériel génétique (les gènes) d’une espèce. La diversité génétique est une caractéristique décrivant le niveau de variabilité des gènes au sein d’une même espèce (diversité intraspécifique). C’est un des aspects essentiels de la biodiversité sur notre planète. Habitat naturel Espace naturel remarquable (ENR) Ensemble de milieux à forte biodiversité connu ou reconnu par des inventaires naturalistes (dans la Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes, les ENR correspondent aux Znieff de type 1 et aux zones « Natura 2000 » selon la Directive Habitats). Ils abritent des espèces et/ou des milieux naturels (habitats) remarquables et/ou protégés à l’échelle régionale, nationale voire internationale. Ces sites peuvent avoir ou pas un statut de protection. À ne pas confondre avec les ENS, espaces naturels sensibles, qui sont un outil de protection des espaces naturels géré par les Conseils généraux. L’habitat correspond au lieu où vit une espèce donnée. Il contient tous les éléments physiques et biologiques du paysage utilisés par une espèce à l’un des stades de son cycle de développement, ou pour tout son cycle (Burel & Baudry, 1999). Hétérogénéité L’hétérogénéité intègre la diversité des éléments du paysage (dans leur forme, leur taille ou leur nature) et leur arrangement spatial (mosaïque d’habitat et écotones) (Burel & Baudry, 1999). Hot spot Voir spot de biodiversité. Espèce Infrastructure/Aménagement du territoire Ensemble des individus appartenant à des populations interfécondes, c’est-à-dire pouvant se reproduire entre elles de manière naturelle et échanger librement leur stock de gènes. Une infrastructure est une construction le plus souvent linéaire (les plus courantes sont les voies de communication routière ou ferroviaire) qui constitue une barrière plus ou moins franchissable selon les espèces (selon si elle est grillagée ou non, selon l’importance du trafic, la largeur de l’emprise, etc.). Leur construction participe à la fragmentation de l’habitat et diminue voire condamne la connectivité de la mosaïque paysagère. Espèce invasive ou espèce envahissante Espèce faunistique ou floristique exotique qui devient un agent de perturbation nuisible à la biodiversité autochtone des écosystèmes naturels parmi lesquels elle s’est établie par introduction volontaire ou non. Les phénomènes d’invasion biologique sont considérés comme une des grandes causes de régression de la biodiversité, avec la pollution, la fragmentation écologique des écosystèmes et la chasse/pêche/surexploitation de certaines espèces. Exemples : Tortue de Floride, Écrevisse de Louisiane en Europe, Caulerpa taxifolia en Méditerranée, Perche du Nil dans le lac Victoria, Renouée du Japon, Ambroisie… Fragmentation écopaysagère Ou morcellement d’habitat. Processus dynamique formé par deux phénomènes : la disparition d’habitats et la séparation en plusieurs fragments résiduels (Bennett, 2003). Il contrarie le déplacement naturel des espèces, des individus et des gènes au sein de leur aire normale de répartition, au point de provoquer leur régression ou disparition. Exemples : de nombreuses infrastructures routières ou ferroviaires constituent des barrières pour certaines espèces. Leur construction peut signifier la frag- 116 Forêt Chemin creux Haie Bois ? Forêt Chemin creux Haie Bois Exemple : schéma illustrant le déplacement d’une espèce stoppée par la construction d’une route (Jean Carsignol, Journées Corridors en Rhône-Alpes, 2008). ANNEXES Infrastructure verte et bleue Trame verte et bleue Ensemble d’espaces (« vert » pour les milieux naturels terrestres ; « bleu » pour les milieux naturels aquatiques) reliés et hiérarchisés comprenant à la fois : – les grands axes de déplacement des animaux ou « continuums écologiques », garants de la survie des populations et reliant les foyers de nature et de biodiversité de grands ensembles naturels ; – les déplacements doux des hommes, espaces d’aménités reliant les lieux de vie et de loisirs du territoire. Insularisation La notion d’insularisation en écologie du paysage décrit l’isolement d’une population ou d’un groupe de populations sur un territoire. Plus une « île écologique » est petite et isolée, moins les espèces qui y vivent ont des chances de survie à long terme. Quand il est naturel, ce phénomène est souvent très lent (sur des siècles, des millénaires) et il peut alors contribuer à la spéciation (apparition de nouvelles espèces). Quand il est lié à l’homme, il est souvent brutal (populations vivant sur des territoires entourés d’éléments paysagers devenus hostiles : déboisement, urbanisation, changement d’occupation du sol, etc.). C’est un facteur de dérive génétique, d’affaiblissement et de disparition de population voire d’espèce. Morcellement des habitats Voir fragmentation écopaysagère Mosaïque d’habitat Assemblage d’éléments de nature différente. La taille moyenne de ces éléments définit le « grain » de la mosaïque (Burel et Baudry, 1999). Nature ordinaire Elle représente les territoires de nature abritant des habitats et des espèces indigènes ni rares ni menacés, l’occupation naturelle banale d’un territoire. Indispensable au bon fonctionnement des réseaux écologiques, elle possède un rôle important de corridor biologique : les milieux naturels qui la composent facilitent les déplacements de la faune et de la flore sur un territoire. Nature remarquable Elle représente des territoires de nature abritant des habitats et des espèces rares et/ou menacés par les activités humaines. Ce sont de véritables réservoirs de biodiversité. L’ensemble de la nature remarquable n’est pas systématiquement référencé par des inventaires naturalistes et n’est donc pas toujours reconnu en tant qu’Espaces Naturels Remarquables. Obstacle Matrice paysagère Élément dominant, le plus étendu et le mieux connecté, d’un paysage homogène. La matrice est réputée défavorable aux flux de biodiversité au sein du paysage (elle est alors exprimée comme « rugueuse » voire « hostile »). Elle peut toutefois être le support d’une biodiversité qui lui est particulière. Métapopulation Une métapopulation est un ensemble de populations d’une même espèce, séparées spatialement et pouvant se connecter de façon transitoire entre elles pour permettre la migration. Elle se caractérise également par des phénomènes d’extinction et de (re)colonisation grâce à la migration des individus (d’après Levins, 1969) entre les habitats favorables. Migration, dispersion, mouvement, colonisation Ces termes désignent le déplacement d’un organisme. Les processus biologiques associés dépendent de la manière dont l’organisme occupe l’espace ou du processus de déplacement au cours de son cycle de vie. Les termes de migration/dispersion sont souvent associés à des mouvements saisonniers de faune (pour l’hivernation, la reproduction, la ponte…) à caractère périodique qui implique un retour régulier dans la région de départ. Les mouvements sans retour, qui conduisent à une extension de l’habitat de l’espèce, correspondent plutôt à un phénomène de colonisation. Les déplacements ou mouvements d’individus peuvent également être journaliers (recherche de nourriture). Ces termes, migration, dispersion, colonisation, s’appliquent également aux espèces végétales, mais sur des échelles temporelles et spatiales très différentes. Ou barrière. Site ou phénomène local bien délimité contraignant totalement ou partiellement le passage des organismes vivants. Il peut être naturel (fleuve, falaise…), ou lié aux activités humaines (infrastructures routières et ferroviaires, barrages et seuils…). Selon l’échelle d’analyse et les espèces concernées, de nombreux autres éléments peuvent former une barrière : pollution, lumière, bruit… Dans ce document, seuls les obstacles anthropiques sont représentés en tant que tels dans l'Atlas commenté de la Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes. En échange, des obstacles naturels, comme des pentes supérieures à 45°, ont été intégrés aux continuums (cf. Présentation de la méthode dans l’Atlas). Passage à faune Ou écoduc. C’est un passage construit par l’homme pour permettre aux espèces animales et végétales de traverser des infrastructures (routes, autoroutes, voies ferrées) ou tout élément qui fragmente le paysage. Ces ouvrages sont des substituts, artificiels et ponctuels mais en théorie fonctionnels, aux corridors biologiques : ils rétablissent la connectivité écologique (mesure de réduction de l’impact). Les passages « petite faune » sont réalisés pour les espèces de petite taille comme les amphibiens, les petits mammifères… Les passages à grande faune s’entendent pour les grands mammifères, ongulés en particulier. Point de conflit Point d’intersection entre un élément du réseau écologique et un obstacle, se traduisant, entre autre, si la connectivité n’est pas complètement rompue, par des écrasements de faune. C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 117 Population Ensemble des individus d’une même espèce qui interagissent et se reproduisent sur un territoire donné. Lorsqu’une population présente un nombre insuffisant d’individus, elle risque de disparaître, soit par sous-effectif soit par consanguinité. Une population peut se réduire pour plusieurs raisons, par exemple, par disparition de son habitat (fragmentation, destruction d’habitat naturel) ou par prédation excessive. Réseau écologique Ou trame (verte et/ou bleue). Concept théorique de l’écologie du paysage, il comprend l’ensemble des éléments naturels ou seminaturels présents dans un paysage pouvant être le support de flux de biodiversité (haies, bosquets, mares, prairies, bandes enherbées, etc.). Il est composé de zones nodales, zones d’extension, de zones relais, de corridors biologiques… Dans la Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes, la trame écologique globale résulte d’un cumul de 7 continuums écopaysagers. Le réseau écologique est donc dans ce cas un ensemble fonctionnel de continuums et de corridors offrant une capacité d’accueil pour une majorité d’espèces. Réservoir de biodiversité Ou zone réservoir, zone nodale, zone à biodiversité élevée. Ce sont des espaces naturels où la biodiversité est particulièrement riche, et où les conditions vitales au maintien et au fonctionnement d’une ou plusieurs espèces sont réunies (une espèce peut y exercer un maximum de son cycle de vie: alimentation, reproduction, repos…). Ces zones assurent le rôle de « réserve » pour la conservation des populations et pour la dispersion vers d’autres espaces vitaux potentiels. Les Espaces Naturels Remarquables sont des réservoirs de biodiversité. Spot de biodiversité Dans le cadre de la Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes, ce terme revêt une définition très spécifique : il s’agit de sites, mentionnés par des experts ou des acteurs locaux, qui accueillent des espèces ou des habitats à préserver pour le maintien de la biodiversité. Trame Voir réseau écologique. Zone d’extension Ou zone de développement, zone tampon… Espace de déplacement des espèces en dehors des zones nodales. Il est composé de milieux plus ou moins dégradés et plus ou moins facilement franchissables, mais qui peuvent accueillir différentes espèces. Espace qui préserve aussi les cœurs de biodiversité et les corridors des influences extérieures. Zone relais (ou milieu relais) Elle correspond à une zone d’extension non contiguë à une zone nodale. De taille restreinte, elle présente des potentialités de repos ou de refuge lors de déplacement hors d’un continuum. 118 Zone relais Zone nodale : milieu naturel de bonne qualité et source de population terrestre (boisement) Zones d'extension: espaces hiérarchisés du plus favorable (haie, ripisylve, prairie…) au moins favorable (culture extensive) permettant la présence et le déplacement d'espèces Zone relais : zones a priori non accessibles pour la faune mais potentiellement intéressantes Corridors biologiques Schéma d’un réseau écologique Zone nodale Ou noyau, zone réservoir. Habitat ou ensemble d’habitats dont la superficie et les ressources permettent l’accomplissement du cycle biologique d’un individu (alimentation, reproduction, survie). Dans ce document, c’est le point de départ des déplacements des individus au sein d’un continuum. ANNEXES A7 • 01 07 26 38 42 69 73 74 AAPPMA Acronymes Ain Ardèche Drôme Isère Loire Rhône Savoie Haute-Savoie Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique ACCA Association Communale de Chasse Agréée ADELAC Concessionnaire du projet d’autoroute A41 Nord AERMC Agence de l’Eau Rhône Méditerranée & Corse APPB Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope AP2R Autoroutes Paris-Rhin-Rhône AREA Société des Autoroutes Rhône-Alpes ASF Autoroutes du Sud de la France ASTERS Agir pour la Sauvegarde des Territoires et des Espèces Remarquables ou Sensibles (Conservatoire des espaces naturels de Haute-Savoie) AURG Agence d’Urbanisme de la Région Grenobloise AVENIR Agence pour la Valorisation des Espaces Naturels Isérois Remarquables (Conservatoire des espaces naturels de l’Isère) BD Base de données CCVD Communauté de Communes du Val de Drôme CEMAGREF Institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement CG Conseil général CNR Compagnie Nationale du Rhône CONIB Centre d’Observation de la Nature de l’Île du Beurre CORA Centre Ornithologique Rhône-Alpes CPNS Conservatoire du Patrimoine Naturel de la Savoie CRARA Chambre Régionale d’Agriculture de Rhône-Alpes CREN Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels CRPF Centre Régional de la Propriété Forestière CRRA Conseil Régional Rhône-Alpes DAO Dessin Assisté par Ordinateur DDAF Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt DDE Direction Départementale de l’Équipement DDEA Direction Départementale de l’Équipement et de l’Agriculture DIREN Direction Régionale de l’Environnement DOG Document d’Orientation Générale (partie prescriptive d’un SCOT) DREAL Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement EDF EGIS Électricité de France Société d’ingénierie des infrastructures de transport ENR Espace Naturel Remarquable EPTB Établissement Public Territorial de Bassin EPCI Etablissement Public de Coopération Intercommunale EPURES Agence d’urbanisme de la région stéphanoise FDC Fédération Départementale des Chasseurs FDP Fédération Départementale de Pêche FRAPNA Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature IFEN Institut Français de l’Environnement IVB Infrastructures Vertes et Bleues LPO Ligue pour la Protection des Oiseaux MAET Mesures Agroenvironnementales Territorialisées MRM Association Migrateurs Rhône Méditerranée OGM Observatoire des Galliformes de Montagne ONCFS Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage ONEMA Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques ONF Office National des Forêts PADD Plan d’Aménagement et de Développement Durable PAEN Périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains PLU Plan Local d’Urbanisme PNR Parc Naturel Régional REDI Réseau Écologique du Département de l’Isère REN Réseau Écologique National Suisse RERA Réseaux Écologiques de Rhône-Alpes RFF Réseau Ferré de France RM Rhône Méditerranée RMC Rhône Méditerranée & Corse RNN ou RN Réserve Naturelle Nationale RNR Réserve Naturelle Régionale RRA Région Rhône-Alpes RTE Réseau de Transport d’Électricité SCOT Schéma de Cohérence Territoriale SDVP Schéma Départemental des Vocations Piscicoles SIG Système d’Information Géographique SYMBORD Syndicat Mixte de la Boucle du Rhône en Dauphiné URFEPRA Union Régionale des Fédérations de Pêche de Rhône-Alpes ZNIEFF Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 119 Table des matières Préambule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Sommaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 De l’érosion de la biodiversité à l’évolution des stratégies de l’espace . . . . . . . . . . 7 1. Une accélération des processus d’érosion de la biodiversité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 2. Une nécessaire adaptation des stratégies de conservation de la biodiversité . . . . . . . . . . . . . . . 10 3. Les évolutions des pratiques en aménagement du territoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 4. Réseaux écologiques : de la réalité à la carte. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Mettre en place un contrat de territoire « corridors biologiques ». . . . . . . . . . . . . 17 1. Le Contrat de territoire « corridors biologiques » en Rhône-Alpes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 • Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 • Gouvernance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 • Modalités et financement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 2. L’étude préalable, objectifs et modalités de mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 • Objectif et contenu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 • Gouvernance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 • Articulation avec le Contrat de territoire « corridor biologique » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 • Financement de l’étude préalable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 3. Le cahier des charges pour conduire une étude préalable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 • Cartographie et diagnostic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 • Analyse des enjeux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 • Définition des objectifs et élaboration du plan d’actions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 • Évaluation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Repères méthodologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 1. Concertation des acteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 • En amont : faire connaître le projet et mobiliser les acteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 • En phase d’étude préalable : construire un projet partagé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 • En phase de Contrat : mettre en œuvre les actions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 2. Méthodes cartographiques des réseaux écologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 • Que cartographier ? Ou « de la complexité de représenter les réseaux écologiques » . . . . . . . . . 35 • Quelles données utiliser ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 • À quelle échelle faire nos représentations ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 • Quelles méthodes utiliser ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 • Quelques retours d’expérience de cartographie de réseaux écologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 • Cartographie des réseaux écologiques : limites, avantages et utilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 120 TA B L E D E S M AT I È R E S 3. Inventaires et validation de terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 • Les inventaires de terrain : une étape indispensable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 • Comprendre les logiques de déplacements des espèces animales au sein d’un paysage . . . . . . . 40 • La mise en œuvre des investigations de terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 • Quels protocoles d’étude sont à mettre en place ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 • Quelles suites à donner ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 4. Plan d’actions : exemples de mesures à intégrer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 • Prendre en compte les réseaux écologiques dans les documents d’urbanisme . . . . . . . . . . . . . . . 43 • Préserver et restaurer la connectivité écologique du territoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Retours d’expérience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 1. Les corridors écologiques de la vallée du Grésivaudan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 2. Intégration des corridors biologiques dans le règlement d’un PLU. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 3. Les corridors biologiques du Pays de Bièvre-Valloire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 4. Les corridors écologiques du Schéma de cohérence territoriale Sud-Loire . . . . . . . . . . . . . . . 63 5. Réseau écologique national suisse et Plan Vert-Bleu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 6. Étude préalable à la mise en place d’un contrat de territoire « corridors biologiques ». . . . . . 70 7. Le réseau des tourbières du plateau de Montselgues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 A1. Étude préalable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 • Gouvernance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 • Structuration des données SIG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 • Plan d’actions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 • Dossier de demande de subvention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 A2. Méthodes cartographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 • Méthodes « manuelles » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 • Méthodes automatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 • Quels sont les outils adaptés aux méthodes ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 • Correspondances données – Échelles – Méthodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 A3. Liste des contributeurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 A4. Liste des données inventoriées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 A5. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 • Sites Internet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 A6. Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 A7. Acronymes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119 C A RTO G R A P H I E D E S R É S E AU X É C O L O G I Q U E S D E R H Ô N E - A L P E S 121 Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes Pourquoi et comment décliner localement la cartographie régionale? Guide à l’attention des porteurs de projet Mars 2009 Ont contribué à la réalisation de ce guide : • Rédaction Hélène Guilloy, Région Rhône-Alpes Frédéric Plana, Biotope Laure Belmont, Nadège Fellot, Céline Thyriot, Cécile Martin, Claire Planchon, Asconit consultants • Cartes Asconit consultants • Suivi éditorial Hélène Guilloy, Région Rhône-Alpes Frédéric Plana, Biotope • Comité de relecture La Région Rhône-Alpes remercie toutes les personnes qui ont participé à la relecture de ce guide: Martine Chatain (DIREN Rhône-Alpes), Rémi Clément (CREN), Alix Duhamel (CG 73), Géraldine Garnier (CREN), Nicolas Guillerme (CG 42), Cédric Heurtebise (ASF), Jean-François Lopez (PNR du massif des Bauges), Cécile Marqueste (Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse), André Miquet (CPNS), Sylvie Thomine (CG 26), Anne-Laure Maréchal et Frédéric Adé (DPT - Région Rhône-Alpes) et toute l’équipe du service « gestion des milieux naturels et aquatiques » (D2E - Région Rhône-Alpes) • Conception-réalisation Maxime Briola, Béatrice Garnier, Nathalie Pruneau, Frédéric Pruneau, Nicolas Sourgens, Biotope • Crédits iconographiques : Dessins: Pierre-Marie Dorménil (BIB) – http://bibsite.free.fr Photos: Benjamin Adam, Anne Baudry, Laure Belmont, Maxime Briola, Gilbert Cochet, Thomas Menut, Jacques-Henri Leprince, Frédéric Plana, Jean-Luc Rigaut, Julien Tranchard Conseil régional Rhône-Alpes 78 route de Paris – BP 19 69751 Charbonnières-les-Bains Cedex Téléphone : 04 72 59 51 17 Télécopie : 04 72 59 42 18 www.rhonealpes.fr Édition mars 2009