DOSSIER PéDAGOGIQUE PROPOSé AUX ENSEIGNANT

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DOSSIER PéDAGOGIQUE PROPOSé AUX ENSEIGNANT
DOSSIER PéDAGOGIQUE
PROPOSé AUX ENSEIGNANT-E-S
DES éCOLES PRIMAIRES
ET DU CYCLE D’ORIENTATION
DE LA VILLE DE VERNIER
Dans le cadre de l’événement
« Vernier Street Art »
du 29 novembre
au 1er décembre 2013
PRéSENTATION DE
L’éVèNEMENT
« VERNIER STREET ART »
Par la mise en en place d’œuvres de Street Art à fort impact visuel et dans des lieux symboliques et emblématiques des différents quartiers de Vernier, 42( prod ) cherche à offrir un nouveau regard sur ces lieux, teinté d’humour et d’extraordinaire.
Cette année, nous avons choisi de travailler avec l’artiste britannique Filthy Luker, originaire de Bristol (Royaume-Uni) dont
les œuvres consistent en des sculptures gonflables particulièrement spectaculaires et visibles. Son travail est en constant
dialogue avec les lieux qu’il investit.
L’art va à la rencontre des habitants de Vernier : dans les rues,
sur les arbres et sur les bâtiments, sept oeuvres gonflables
monumentales de l’artiste vous attendent!
Une présentation de Filthy Luker et de ses travaux est incluse
dans ce guide pédagogique.
INFORMATIONS PRATIQUES
Dates
Les installations seront accessibles du vendredi 29 novembre
2013 au matin, au dimanche 1er décembre 2013 au soir.
Horaires
Elles pourront se visiter en contiu et seront illuminées en soirée.
Lieu
Cheminement piéton entre Balexert et Châtelaine, le long du
chemin De-Maisonneuve. Plus préciséement ntre l’avenue de
Crozets 60 et la bibliothèque de Châtelaine.
LE STREET ART
OU ART URBAIN
« L’œuvre, ce n’est pas l’image elle-même, mais ce qu’elle provoque d’interrogation sur le lieu ».
Ernest Pignon-Ernest
(artiste plasticien né en 1942 à Nice, l'un des initiateurs de l'art
urbain en France).
HISTORIQUE
Les arts de la rue sont un mode d’expression ancien puisque
dès la préhistoire, les murs sont un support privilégié accueillant peintures et gravures. Dans l’antiquité déjà, on peint ou
on grave les façades : publicités, inscriptions revendicatives,
insultes même ! Au 20ème siècle, le même esprit perdure,
comme le montrent des graffiti réalisés en France sous l’occupation allemande ou durant les événements de Mai 1968.
DéFINITION
Le Street Art est un mouvement artistique contemporain qui
regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue ou dans
des endroits publics. En français, on l’appelle « art de rue » ou
« art urbain ».
Le Street Art peut prendre des formes multiples :
— graffiti, avec ou sans pochoirs
— stickers (autocollants)
— installations ou sculptures
— projection vidéo (par exemple du mapping sur les façades)
— installations de lumière (leds, lasers…)
— interventions sur le mobilier urbain (abribus, panneaux,
poubelles)
— illusions d’optique sur le sol et sur façades (trompe-l’œil)
— art sonore (installations jouant avec les postures d’écoute,
« field recording », sculptures et instruments, performances)
Le Street Art peut être discret et occuper de très petits espaces (dessins, stickers ou récemment les mini-nains en céramique cachés dans toute la Ville de Carouge), ou être monumental et très visible, comme, par exemple, les structures
gonflables de Filthy Luker, bientôt visibles à Vernier.
Il s’agit principalement d’un art destiné au grand public, éphémère et en constant renouveau. Cette forme d’art va au-devant
des gens sans qu’ils l’aient forcément souhaité. Elle permet de
toucher des personnes qui n’entreraient pas dans un musée
ou dans une galerie d’art.
Les artistes de rues s’approprient l’espace urbain pour contester, bousculer, déranger, revendiquer, dénoncer, interroger,
soutenir... Ils ont des motivations artistiques (faire connaître
leur art) mais souvent aussi politiques ou sociales (faire passer
un message).
Bien que le Street Art ne soit pas toujours légal, sa valeur
artistique est incontestable. Les artistes de Street Art ne
cherchent pas à vandaliser les espaces publics, mais plutôt à
changer notre regard sur la ville et sur l’art.
Graffiti issu des événements de Mai 68
Sous différentes formes, à travers les époques, l’art s’est imposé dans nos rues. Bien qu’éphémère et souvent illégal, le
graffiti occupe désormais une place à part entière dans l’art
contemporain.
Les graffeurs cherchent à investir tous les espaces vides. Certains se livrent, d’ailleurs, une véritable bataille de l’espace.
UN PEU DE VOCABULAIRE
Les graffiti
Il s'agit là certainement d'une des deux formes les plus
connues parmi les arts de la rue. Apparu à New York dans les
années 60, le graffiti s'impose en France vers 1984, notamment
grâce aux premières œuvres réalisées sur les murs du métro à
Paris. Il représente très souvent des scènes diverses de la vie
actuelle et est réalisé essentiellement avec de la peinture aérosol (grâce à des sprays) et des marqueurs. Plusieurs artistes
peuvent partager le même espace ; cela permet de confronter
des styles différents.
Il existe de nombreux caractères et styles de graffiti, car cette
forme d'art évolue rapidement.
Dans la plupart des pays, apposer un graffiti sur une propriété sans le consentement de son propriétaire est considéré
comme du vandalisme et est punissable par la loi. En raison
de sa dimension clandestine, le graffiti est parfois employé
pour communiquer un message politique et social et porter les
revendications de son auteur.
Il peut toutefois être considéré comme légal, dans le cas où
une administration publique en a fait la commande auprès
d'un ou de plusieurs artistes et a, au préalable, obtenu les autorisations nécessaires.
Le travail des graffeurs se réalise, bien évidemment, de façon
fort différente s'il est exécuté dans l'illégalité (contraintes de
discrétion et de rapidité, en raison du risque d'être pris sur
le fait) ou s'il s'agit d'une commande avec un projet présenté et accepté avant d'être effectué. Le graffiti, en tant qu’art
plastique, fait partie intégrante de la culture hip-hop et est
considéré comme l'une de ses trois disciplines, avec le break
(danse) et le rap (expression musicale).
Même si les graffeurs ont une volonté de transgresser les
valeurs académiques de l'art, il faut insister sur la différence
entre le tag et le graffiti.
3
Les tags
Le « throw up » ou « flop » Le terme tag vient de l'anglais « to tag » ( « étiqueter » ), et prend
le sens de « signature ». De fait, le tag représente la signature
de la personne qui l'a réalisé, non sous son nom officiel mais
sous son pseudonyme, en utilisant une calligraphie très élaborée, à la manière des calligraphies chinoise ou arabe. On
pourrait voir les tags plutôt comme un logo qu'une signature,
logo que le tagueur appose sur son territoire et qui s’adresse
essentiellement à ses pairs.
Forme intermédiaire entre le tag et le « graff » (fresque), il s’agit
comme pour le tag d’un ensemble de lettres reprenant le nom
du graffeur, mais avec un rendu en volume, et à plus grande
échelle.
Les techniques utilisées sont les mêmes que pour le graffiti :
aérosol, marqueur, sticker et pulvérisateur.
Exemple de « throw up »
Source : http://www.le-dessin.fr/dossier-street-art
Les trompe-l’oeil
Signature « tag »
Source : http://iphotosdebrunehilde.over-blog.com/articletag-tag-signatures-52826757.html
Les pièces et/ou fresques
Qui n’a jamais été surpris par une façade d’immeuble représentant, par exemple, la vie qui peut se dérouler à l’intérieur de
ce bâtiment, par un objet qui semble sortir de son cadre, par
une perspective qui nous faire croire que nous avançons dans
une forêt... alors que nous sommes en pleine ville.
Cette technique réalisée grâce à la peinture interpelle celles et
ceux qui la découvrent, notamment grâce à son réalisme et le
travail minutieux des artistes-peintres.
Egalement appelées « graff », elles sont composées de plusieurs graffitis réalisés par différents artistes individuels ou
travaillant en « crew » ( groupe ). Par des couleurs choisies en
commun, les différents graffitis sont harmonisés. Compte tenu
de la grandeur et de la durée de ce travail, il est en général
effectué en plusieurs jours et donc de façon légale
Fresque à Los Angeles, Californie, USA
Source : http://www.fatcap.org/graffiti/92011-pose-losangeles.html
« The Crevasse » de Edgar Mueller, à Dun Laoghaire en
Irlande
Source : http://blog.declic.fr/portfolio-les-plus-incroyablestrompe-loeil-urbains/the_crevasse_003/
Les installations
Ce sont des œuvres réalisées à partir d’objets divers, créées
pour un lieu particulier et presque toujours éphémères. L’espace urbain, la topographie d’un quartier, la beauté d’un bâtiment officiel, l’originalité d’une construction particulière, sont
autant de sources d’inspiration pour les artistes qui réalisent
ces installations. Elles peuvent être faites à partir de matériaux
divers : métal, bois, tissus, lumières, etc.
L’artiste invité pour cette première édition de « Street Art à Vernier » ( voir plus loin ) propose un exemple d’installations poétiques, originales et qui bousculent le quotidien.
La rue de Verneuil : hommage à Gainsbourg
Serge Gainsbourg s’installe en 1969 au 5 bis rue de Verneuil,
dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris. A sa disparition en 1991, les murs extérieurs de la propriété s’ornent d’inscriptions, de messages, de dessins lui rendant hommage. Très
rapidement le voisinage abandonne toute idée de nettoyage…
Installation dans une rue aux USA
Source http://www.theworldsbestever.com/2008/03/20/art-onthe-street/
QUELQUES LIEUX CéLèBRES DE
STREET ART EN EUROPE
Le mur de Berlin
Erigé en 1961 pour séparer la ville de Berlin en deux ( Berlin-Est
et Berlin-Ouest ), « le mur de la honte » fut rapidement couvert, à
l'Ouest, de slogans politiques. En 1989, sa chute reste un moment marquant pour la vie des européennes et européens. Sur
les restes du Mur, 106 peintures murales ont été réalisées par 118
artistes venus du monde entier, en commémoration de cet événement. Bien que classé monument historique, ce mur tombe
en ruine. La ville de Berlin a alloué un montant important pour
permettre aux artistes de restaurer les fresques initiales.
Maison de Serge Gainsbourg à Paris
Source : http://www.routard.com/photos/paris/3597-la_maison_de_serge_gainsbourg.htm
QUELQUES ARTISTES MARQUANTS
AU NIVEAU MONDIAL
Jean-Michel Basquiat
Né à Brooklyn en 1960 et décédé en 1988, Jean-Michel Basquiat
représente, par excellence, le parcours de nombreux autres
artistes qui ont commencé à oeuvrer dans la rue, puis à être
reconnus par les spécialistes d’art et les galeristes, et enfin à
se retrouver en première page du New York Times Magazine.
Sa collaboration étroite avec Andy Warhol atteste de la reconnaissance que le milieu lui a accordée, alors qu’il avait débuté à
16 ans, en graffant dans la rue avec des amis. Peintre d’avantgarde, populaire et underground, son style est spontané, naïf et
original.
www.jean-michel.basquiat.net
Pan de l’East Side Gallery à Berlin (mur de Berlin)
Source : http://www.voyages-photos.fr/themes/img.php?id_
img=16
Source : http://www.feever.be/jean-michel-basquiatKeith Haring
Issu de la même génération et de la même ville que Jean-Michel
Basquiat, Keith Haring se distingue, par contre de ce dernier, par
son style reconnaissable, avec des dessins aux couleurs vives,
aux contours noirs et nets. Son parcours de la rue au musée ne
lui fera plus craindre la police qui le pourchassait au début de
sa carrière, alors qu’il oeuvrait dans le métro. Il sera également
connu dans le monde entier et travaillera également avec Andy
Wharol, Madonna et Grace Jones.
http://www.haring.com/
5
Space invader
Français, né en 1969, Invader ou Space Invader a réalisé des
œuvres souvent faites de petites mosaïques inspirées de jeux
vidéo des années 1970-1980. Il a pratiqué son art dans de grands
centres urbains comme Paris, Los Angeles ou Hong Kong, ainsi que dans des villes plus petites comme Berne ou Grenoble.
Puisqu’il utilise la mosaïque, ses œuvres sont durables et sont
rarement détruites. Il ne se considère pas comme influencé par
les graffeurs, car il a connu ce mouvement après avoir débuté
sa carrière d’artiste. Il se considère plutôt comme un « hacker »
( pirate informatique ) qui propage un virus...
Bien que reconnu par les plus grandes galeries et présent dans
de nombreuses biennales internationales, il se serait fait arrêter,
en 2011 à Little Tokyo à Los Angeles par la police lorsqu’il posait
une mosaïque sur un échafaudage à quelques mètres du Musée
d’Art Contemporain ( MOCA ) où il exposait dans le même temps !
http://www.space-invaders.com
Source : http://www.posca-life-custom.com/fr/article/keith-haring
Banksy
D’origine britannique, Banksy reste résolument attaché à son
pseudonyme et souhaite garder l’anonymat. Il est un artiste
particulièrement engagé, que l’on nomme parfois « artiste terroriste » et milite contre la guerre et pour la révolution. La palette
des différentes techniques qu’il utilise est particulièrement riche,
puisqu’il pratique les graffiti, les pochoirs, des actions minimalistes (une moustache sur le visage d’une jeune fille sur une affiche) mais aussi la création d’installations. C’est donc un artiste
très polyvalent qui mêle poésie, humour et politique.
Bien que célèbre, il travaille encore dans la rue ou dans des lieux
originaux, par exemple en installant, à Disneyland, une poupée
gonflable habillée en orange, comme les prisonniers de Guantanamo !
http://www.banksy-art.com/
Source : http://www.stefdem.com/blog/tag/banksy/
Source : http://www.stencilrevolution.com/profiles/space-invader/
LE STREET ART
à GENèVE
Alexandre Abyla
Né en 1961 à Genève, il a réalisé depuis 1988 un grand nombre
de décors, de fresques et de trompe-l’œil, dans le domaine public et privé. Il a également participé à diverses expositions.
Creative Joule
Creative Joule, fer de lance de la fresque murale genevoise, actif
depuis 1996, a recouvert maintes fois les façades d’un bâtiment
de la rue Sainte-Clotilde ainsi que bon nombre de bâtiments de
Genève et ses environs. Il est l’auteur de la fresque ornant la salle
des Ranches à Vernier.
Source : http://tomavana.wordpress.com/2012/04/13/
the-girl-next-window-in-geneve/
Gérald Poussin
Source : http://wallbuster.blogspot.ch/2013/03/creative-joulejonxion-216-geneva.html
Jazi
Graffiti-artist dont les fresques décorent les villes de Suisse romande depuis 23 ans, il est né à Genève en 1973. Il s’est rapidement démarqué par son style hyper-réaliste et une esthétique
efficace, lui valant d’être régulièrement invité sur des scènes internationales, où il collabore avec d’autres artistes renommés ou
expose et publie dans des revues spécialisées.
Né en 1946 à Carouge, Gérald Poussin est un artiste autodidacte
et touche-à-tout : film d’animation, bande dessinées, créateur de
décors et de costumes pour le théâtre… En 1986, il s’associe à
Geneviève Cuénoud, architecte, afin de réaliser les mandats de
décoration urbaine qui lui sont confiés.
Au nombre de ses réalisations, on compte notamment le plus
grand mobile du monde, composé de 500 hirondelles, installé en
2001 à l’aéroport international de Genève.
Source : http://www.gva.ch/fr/desktopdefault.
aspx/tabid-437/1150_read-9449/
Source : http://www.formatmag.com/art/jazi/
7
Quelques œuvres de Street Art
à Genève
Au niveau des passages sous voie du Pont Sous-Terre
Aux Bains des Pâquis
Dans le quartier Saint-Jean
Près de la jonction de l’Arve et du Rhône
Parc Gourgas
Près de la Salle des Ranches à Vernier
Avenue des Franchises
Œuvre de Carol Hummel, à la Fontaine des Tours de Carouge,
lors du Printemps carougeois 2013.
Décoration d’un abribus à Chêne-Bougeries par Jacqueline
Benz. Son projet pour l’arrêt «Chêne-Bougeries» est une réflexion sur l’attente. Un enchevêtrement de tuyaux soudés, fixés,
arrimés au sommet de l’abribus, est à l’image des circonvolutions cérébrales. A chaque extrémité dépasse un ruban muni
d’une poignée que le piéton peut dérouler afin d’en découvrir le
message nous interrogeant sur l’attente.
Volets en tricot à Carouge.
Suivis par l’artiste plasticienne Carol Hummel, la population a
crocheté les centaines de mètres de maille nécessaires à envelopper le mobilier urbain carougeois.
Des pulls pour les arbres, Bains des Pâquis.
A Chêne-Bourg, un abribus se transforme en œuvre d’art
Apprendre aux jeunes à utiliser une bombe de peinture pour faire
autre chose que taguer. Tel est le challenge que se sont fixés les
travailleurs sociaux hors murs ( TSHM ) des Trois-Chêne. Cette
expérience s’est traduite par la réalisation d’un graffiti sur l’abribus de l’arrêt Petit Bel-Air, à Chêne-Bourg
9
FILTHY LUKER, DU
STREET ART MONUMENTAL
À VERNIER
Artiste invité dans le cadre de l’événement « Vernier Street Art »
en 2013.
http://filthyluker.org/filthy-info
Filthy Luker est un artiste anglais originaire de Bristol qui aime
"attaquer" le regard et l'esprit des passants. Pour cela, il utilise
des oeuvres gonflables géantes, qui prennent possession de
l'espace urbain. Il transforme la rue et étonne le public avec humour et audace, et l'incite à regarder sa ville avec un nouveau
regard.
Avec ses installations grand format, l’artiste britannique Filthy
Luker donne un visage humain à l’espace urbain. Filthy Luker
bricole, coud et colle lui-même ses animaux et personnages surdimensionnés. Une fois lâchés dans l’espace public, ils occupent
le terrain. Leur mission ? Intriguer les braves gens et de les extirper de leur routine quotidienne.
Par exemple :
— Des tentacules verts qui sortent des fenêtres d'un bâtiment,
suggérant qu'une pieuvre géante a pris possession de l'intérieur
— Une peau de banane immense jetée au milieu d’un parc ou
sur un trottoir
— Un fil à linge géant, sur lequel sèchent des vêtements surdimensionnés.
LE STREET ART
ET LA LOI
Selon la loi, lorsque les graffiti ne sont pas faits sur des supports
autorisés, ils constituent, au regard du droit pénal, une « destruction, une dégradation ou une détérioration volontaire d'un bien
appartenant à autrui ».
Ce qu’on peut faire
Oeuvres permanentes
Il faut savoir que le tag/graffiti constitue une dégradation de l'espace public.
La découverte d'un tag donne lieu à un dépôt de plainte et à un
recensement par la brigade des mineurs ; son auteur est recherché. Une fois arrêtée, la personne sera tenue responsable de
l'ensemble des tags répertoriés par les services de police qui
pourront lui être attribués ( même si ceux-ci datent de deux ans
en arrière ).
Les auteurs sont régulièrement confondus pour tag et dans ce
cas, les sanctions sont lourdes :
— Amende pouvant aller jusqu'à 60 000 CHF, couvrant les frais
de nettoyage et de réparation
— Travaux d'intérêt général, pour la remise en état des lieux dégradés
Réalisation de "fresques" : seules les institutions ( écoles, mairies ) ont le droit de lancer un projet de décoration ( d'un mur
d'école par exemple ), à condition d'avoir obtenu une autorisation du Département de l'urbanisme de l'Etat de Genève. Pour
un mur sur le domaine privé, l'autorisation du propriétaire est
nécessaire.
Et à Vernier ?
Par exemple, il existe à Vernier un espace d'expression artistique
géré par un artiste graffeur du nom de David Warner, sur un bâtiment des SIG. L'autorisation a été délivrée au préalable par les
SIG.
Les frais de nettoyage sont endossés par la commune.
Pour information, il faut compter environ 300 CHF pour le nettoyage d'un seul mètre carré souillé.
Il existe une brigade des tags à Vernier, spécialement dédiée au
recensement de ce type de dégradations.
Oeuvres éphémères
Il s’agit d’aménagements de type habillage de l'espace
urbain : pose de tricots sur le mobilier urbain ou sur les statues,
décoration des abribus…
Ces projets éphémères sont autorisés dans une certaine mesure : le service de la sécurité et de l'espace publics de la ville
concernée se charge de recueillir les projets et de transmettre
les demandes d'autorisation aux différents services concernées.
Cela concerne également les artistes de rue qui utilisent une
nappe tendue par terre pour peindre, ou qui dessinent à la craie
sur le trottoir. Dans ce cas, la demande est à déposer au Service
de la sécurité et de l’espace publics ( Ville de Genève ) qui validera ou non la demande, en fonction :
La lutte contre le tag est une des priorités de la police municipale
de Vernier pour l'année 2013. En effet, beaucoup de dégâts par
le tag ( "signatures" ) sont à déplorer : abribus, poteaux du SIG,
murs, etc.
Contacts
Pour des informations générales :
Service de la sécurité de l’espace publics / Ville de Genève ( 022
418 61 00 )
Pour le montage d’un projet de Street Art :
Service de la jeunesse Ville de Genève ( 022 418 45 00 )
Pour des informations détaillées concernant la législation à Vernier :
Police municipale de Vernier ( 022 306 06 55 )
— de la nature de l’oeuvre
— de la taille de l’oeuvre
— du lieu mobilisé
— du temps d’occupation de l’espace public ( réalisation, exposition, rangement/nettoyage )
Ce qui est interdit
Que dit la loi genevoise ?
*Art. 1 Détériorations
1. Il est interdit de salir, maculer ou détériorer d’une manière
quelconque la voie publique, les monuments, les clôtures et les
murs des constructions publiques ou privées, les installations
destinées à l’usage du public ou les objets entreposés sur la voie
publique, dans les cours, allées, passages et chemins privés.
2. Il est interdit de tracer des dessins ou inscriptions à l’intérieur
des édifices publics.
*Source : Législation genevoise sur la salubrité publique :
Règlement sur la propreté, la salubrité et la sécurité publiques
(RPSS)
www.geneve.ch—rsg_f3_15p04.html
Le graffiti ( ou tag ) ainsi que les installations à caractère éphémère ou permanent sont donc strictement interdits dans l'espace public sans autorisation préalable.
Qu’est-ce qu’on risque ?
11
IDéES D'ACTIVITéS
POUR LES CLASSES
1. Street Art virtuel (primaire et CO)
Dans un premier temps, les élèves choisissent différents bâtiments et lieux de Vernier ; ils impriment en noir et blanc les photos de ces choix. Des œuvres virtuelles de Street Art sont imaginées et dessinées, en couleur, par les élèves directement sur les
photos ; ils transforment ainsi leurs espaces urbains quotidiens.
Peintures murales, installations, transformations, tout est virtuellement permis !
Le plan est également accessible en ligne :
http://www.space-invaders.com/mapgeneve.html
4. Donner vie au mobilier urbain (primaire et CO)
Les élèves deviennent des artistes de Street Art sur le mobilier
urbain. Ils préparent, dessinent, téléchargent, découpent des
éléments (yeux, bouches, oreilles, autres, etc) qui leur permettront de transformer temporairement des panneaux, des murs,
des containers, etc) pour créer des visages, des monstres. Une
fois ces tâches réalisées, des photos peuvent être prises. Dans
cette action, il est impératif que les élèves se chargent d’enlever
ces éléments quelques jours après leur réalisation.
Annexe 1 : Dossier de photos de différents lieux de Vernier en
noir et blanc à télécharger et imprimer.
2. Créer avec Bansky (primaire et CO)
Les enseignant-e-s sélectionnent des photos d’œuvres murales
de Bansky ; les élèves doivent les compléter, détourner ou modifier par le dessin, le découpage, le collage pour y apporter leur
proche touche et leur regard.
Annexe 2 : Dossier de photos d’oeuvres de Banksy à télécharger
et imprimer.
3. Safari photo Street Art (CO)
Les élèves se constituent en différents groupes pour rechercher
différentes formes de Street Art dans les rues de la Ville de Genève. Ils remplissent un formulaire sur chaque oeuvre (légal ou
illégal, valeur artistique, message de l’artiste, réaction des passants, etc.) et prennent en photo les œuvres retenues. De retour
en classe, les photos sont imprimées, triées par genre ; une exposition virtuelle est affichée aux murs. Un échange entre les
différents groupes se fait pour partager ce travail.
Par exemple voici un petit plan indiquant l’emplacement des
œuvres « Space Invaders » à Genève :
A
Annexe 3 : Yeux et bouches à télécharger et imprimer.
5. Transformer mon quotidien (primaire et CO)
6. «Walk in my shoes» (primaire)
Durant plusieurs jours, les élèves observent leur environnement
lors de leurs trajets quotidiens (maison-école, école-sport, maison-musique, etc.) et imaginent et imaginent de quelle manière
leur environnement pourrait être transformé, voire mis en scène,
en apportant des éléments de décoration ou de transformation
sur des poteaux, pas-de-porte, fenêtres, barrières, etc.
Les élèves décorent temporairement la cour de l’école avec leurs
traces de pas, dessinées à la craie de couleur.
Les endroits retenus sont pris en photo par les élèves, puis les
photos imprimées et transformées en classe.
Quelques exemples :
Basé sur l’idée de Katie Sokoler, photographe frelance résidant
à Brooklyn : http://colormekatie.blogspot.ch/2010/01/chalkwalk.html
7. «Projet Post-its» (CO)
A l’aide de post-its, les élèves créent des formes inspirées des
jeux vidéo (ou autres) sur les fenêtres de leur classe. Évolution
possible : un «battle» est organisé entre plusieurs classes de
l’établissement.
A Montreuil, les très sérieuses entreprises BNP et Ubisoft se
sont ainsi livré une bataille sans merci durant plus d’un mois, en
décorant les fenêtres de leurs bureaux respectifs :
13
ANNEXE 1
Idée d’activité no 1
1. Street Art virtuel (primaire et CO)
Dans un premier temps, les élèves choisissent différents bâtiments et lieux de Vernier ; ils impriment en noir et blanc les
photos de ces choix. Des œuvres virtuelles de Street Art sont
imaginées et dessinées, en couleur, par les élèves directement
sur les photos ; ils transforment ainsi leurs espaces urbains
quotidiens.
Peintures murales, installations, transformations, tout est virtuellement permis!
ANNEXE 1
Idée d’activité no 1
1. Street Art virtuel (primaire et CO)
Dans un premier temps, les élèves choisissent différents bâtiments et lieux de Vernier ; ils impriment en noir et blanc les
photos de ces choix. Des œuvres virtuelles de Street Art sont
imaginées et dessinées, en couleur, par les élèves directement
sur les photos ; ils transforment ainsi leurs espaces urbains
quotidiens.
Peintures murales, installations, transformations, tout est virtuellement permis!
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ANNEXE 2
Idée d’activité no2
2. Créer avec Bansky (primaire et CO)
Les enseignant-e-s sélectionnent des photos d’œuvres murales de Bansky ; les élèves doivent les compléter, détourner
ou modifier par le dessin, le découpage, le collage pour y apporter leur proche touche et leur regard.
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ANNEXE 3
Idée d’activité no 4
4. Donner vie au mobilier urbain (primaire et CO)
Les élèves deviennent des artistes de Street Art sur le mobilier
urbain. Ils préparent, dessinent, téléchargent, découpent des
éléments (yeux, bouches, oreilles, autres, etc) qui leur permettront de transformer temporairement des panneaux, des murs,
des containers, etc) pour créer des visages, des monstres.
Une fois ces tâches réalisées, des photos peuvent être prises.
Dans cette action, il est impératif que les élèves se chargent
d’enlever ces éléments quelques heures après leur réalisation.
23
25
Conception et rédaction:
Catherine Armand
Aude Nessi
Françoise Dupraz
42(prod)
Rue Rothschild 50
1202 Genève
[email protected]
www.42prod.com
Mise en page :
Loïc Sutter
[email protected]
© Ville de Vernier
Service de la culture
[email protected]
T. 022 306 07 80
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