Untitled - Office de la Mer
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Untitled - Office de la Mer
Marseille édito Fanny, Antoine, La Bonne Mère, Girelle, Pagre, Gabian, Mistrao, la barquette fait partie intégrante de l’histoire de Marseille. Originellement utilisée pour la pêche, elle est devenue au fil du temps une embarcation de plaisance. Barquette, gozzo ou felouque, qu’elle vogue à Gênes, Tunis ou au large de l’Estaque, sa présence dans nos ports ravive notre mémoire personnelle et collective. Trait d’union de ce mélange de cultures, la barquette s’impose dans le patrimoine maritime euro-méditerranéen comme un emblème. Sa préservation et la transmission de ses techniques de construction se révèlent complexes et exigent une attention particulière. C’est pourquoi la Ville de Marseille s’est engagée dans un projet européen, « Comenius Regio », pour travailler sur ce sujet en partenariat avec la Ville de Gênes, depuis longtemps impliquée dans d’autres actions de coopération avec la cité phocéenne. Grâce au soutien financier de l’Union européenne et à l’appui sans faille de nombreux partenaires, le projet « Med Patrimoine » constitue un véritable succès, tant dans sa mise en œuvre que dans ses résultats. Outre l’histoire de ces embarcations, ce livret à vocation pédagogique illustre ainsi avec pertinence les spécificités techniques nées d’un savoir-faire ancestral, tout en apportant un éclairage linguistique grâce à la comparaison de termes marins français, italiens, provençaux et génois. De la valorisation du métier de charpentier de marine à la mise en lumière des différents aspects de cette embarcation traditionnelle, deux années d’un travail aussi acharné que minutieux ont été nécessaires à la réalisation du projet. Je félicite tous les acteurs, à Marseille comme à Gênes, pour leur engagement exemplaire. Jean-Claude GAUDIN Maire de Marseille Vice-Président du Sénat Genova editoriale Il Mediterraneo, per Genova, è una vocazione naturale e insieme storica. In questa prospettiva, assume particolare importanza il gemellaggio con Marsiglia, che risale al 10 luglio 1958 e rafforza un rapporto naturale fra due metropoli che hanno una dichiarata e antica vocazione internazionale di grandi città portuali. Negli ultimi anni i rapporti fra le nostre due città si sono sviluppati ulteriormente, si sono moltiplicati gli scambi istituzionali e si è allargata la partecipazione a progetti comuni per affermare un’area euro-mediterranea caratterizzata da sviluppo, pace e prosperità. Le nostre due grandi città portuali possono competere cooperando fra loro. Il progetto Med Patrimoine ( finanziato nell’ambito di Comenius Regio ) valorizza le relazioni fra le comunità di giovani e fra le nostre scuole, gemellando due istituti scolastici di Genova e Marsiglia attorno ai temi della nautica, del mare e degli antichi mestieri, eccellenze e tipicità dei nostri territori. L’istruzione, la formazione ed anche l’apprendimento informale dei giovani sono fattori chiave per migliorare la competitività dell’Europa e per creare occasioni di lavoro: i percorsi di scambio internazionale nel settore della formazione e dell’educazione alimentano e sostengono lo sviluppo delle relazioni internazionali. Ma, più di ogni altra cosa, gli scambi internazionali fra giovani rappresentano la base da cui far ripartire la costruzione di una vera Unione Europea, oggi segnata da crisi e incertezze: sono proprio le nuove generazioni ad averne colto, prima di tutti, lo spirito e le potenzialità ed è da loro che occorre ripartire, i primi veri cittadini europei. Marco DORIA Sindaco di Genova Sommario Sommaire P8 Barquette et gozzo : une histoire commune Barquette e gozzo : una storia comune P10 Projet « Med Patrimoine » Progetto « Med Patrimoine » P12 Histoire de la barquette Storia della barquette P13 Histoire du gozzo Storia del gozzo P14 Qu’est-ce qu’une barquette ? Che cosa è una barquette ? P16 Qu’est-ce qu’un gozzo ? Che cosa è un gozzo ? P18 Dessin coque barquette et gozzo Disegno carena barquette e scafo gozzo P19 Vocabulaire coque barquette et gozzo Vocabolario carena barquette e scafo gozzo P20 Dessin voile barquette et gozzo Disegno vela barquette e gozzo P21 Vocabulaire gréement barquette et gozzo Vocabolario vela barquette e gozzo P22 Comparatif vocabulaire en langue provençale, genoise, italienne, française Vocabolario comparativo in lingua provenzale, genovese, italiana, francese P24 Quelques termes et expressions utiles en français et en italien Alcuni termini e frasi utili in francese e italiano P26 Bibliographie en français et en italien Bibliografia in francese e italiano Barquette et gozzo : une histoire commune Barquette e gozzo : una storia comune Une petite barque en bois est un objet complexe, difficile à construire, un système de bouts de bois savamment façonnés qui forment un ensemble capable de flotter, de bouger grâce à l’impulsion des rames et de la voile, de transporter des marchandises, des personnes et de résister au temps. Ces ouvrages d’une grande beauté sont l’expression d’un métier, d’un art de longue tradition bien établi sur toutes les côtes de la Méditerranée. De petits chantiers navals à gestion familiale étaient présents quasiment dans tous les villages de la riviera dotés de plages ou situés dans des baies ou boucles de la côte. Les barques en bois et le métier de charpentier naval traditionnel sont en train de disparaître, en faveur d’embarcations réalisées avec des matériaux modernes, et parallèlement les charpentiers navals, n’ont pas pu ou su transmettre leur art. L’âge moyen de ces embarcations se rapproche des 40/50 ans, ce qui implique la détérioration des coques, tandis que la difficulté de trouver du bois tordu, apte à remplacer les parties usées, en a rendu la restauration encore plus compliquée. La barque est l’expression même d’une culture locale et d’une diversité qui se perdent si elles ne sont pas perpétuées: les particularités qui différencient les barquettes de pêche, leur forme, le coup d’œil, la « busca », pour emprunter un terme génois, permettaient à un œil expert de reconnaître la main des différents charpentiers qui travaillaient, même sur un tout petit bout de côte. On peut tout aussi raisonnablement affirmer que les barques en bois sont l’expression d’une culture beaucoup plus vaste : celle des peuples de Méditerranée qui naviguaient, qui faisaient du commerce et des échanges. Une circulation de marchandises, de personnes et d’idées qui produisait de la richesse ; une mer Méditerranée qui doit être comprise et interprétée comme le témoignage important non pas d’une seule civilisation, mais de plusieurs civilisations qui s’entremêlent ; une impregnation continuelle dont la construction des barques en bois, selon une tradition millénaire, représente un héritage historique important Una piccola barca in legno è un oggetto complesso, difficile da costruire, un sistema di legni sapientemente sagomati che vanno a formare un insieme capace di galleggiare, muoversi sotto la spinta dei remi e della vela, trasportare merci e persone, durare nel tempo. Questi manufatti di grandissima bellezza sono l’espressione di un mestiere, di un’arte di lunga tradizione presente su tutte le coste del Mediterraneo. Piccoli cantieri navali anche a conduzione familiare erano ben insediati in quasi tutti i paesi della riviera dotati di spiagge o situati in baie o anse della costa. Le barche in legno e il mestiere del 8 carpentiere navale stanno scomparendo. Le barche sono state sempre più costruite in materiali sintetici, i carpentieri navali, parallelamente ad un calo della domanda, non hanno potuto o saputo trasmettere e tramandare la loro arte. L’età media delle imbarcazioni è oggi tra i 40 e 50 anni, con un conseguente deterioramento degli scafi, e la difficoltà a reperire i legnami storti idonei a sostituire le parti usurate ne ha reso ancor più complesso il restauro. Tuttavia la barca è l’espressione di una cultura locale e di una diversità che se persa non torna: le particolarità che differenziano i gozzi da pesca, la forma, il colpo d’occhio, la “busca” usando un termine genovese, permettevano ad un occhio esperto di riconoscere la mano dei vari carpentieri che lavoravano anche in un breve tratto di costa. Eppure possiamo dire altrettanto ragionevolmente che le barche in legno sono un’espressione di una cultura molto più vasta; quella dei popoli del Mediterraneo che navigavano, commerciavano, scambiavano. Una circolazione di merci, persone ed idee che produceva ricchezza, un mar Mediterraneo che va inteso come grande testimonianza non di una sola civiltà ma di una serie di civiltà accavallate le une sulle altre, una contaminazione continua di cui la costruzione delle barche in legno di millenaria tradizione costituisce un’eredità storica importante 9 Projet «Med Patrimoine» Marseille – Gênes, des liens anciens et profonds La ville de Marseille et la ville de Gênes entretiennent des liens d’amitié et de coopération très solides, formalisés par la signature dès 1958 d’un serment de jumelage, puis confortés le 9 juillet 1998 par la signature d’une Charte d’Alliance Barcelone-Gênes-Lyon-Marseille. Par ailleurs, l’Académie Aix Marseille a initié en mars 2012 dans le cadre d’une rencontre officielle avec l’Ufficio Scolastico de Ligurie un accord réciproque concernant l’enseignement général et professionnel et engageant notamment le développement de projets relatifs aux métiers de la mer. Le projet « Med Patrimoine » 2013-2015 La ville de Marseille a obtenu un financement de l’Union Européenne pour conduire avec la ville de Gênes un projet Comenius Regio dont l’objectif principal est la mise en commun des techniques de construction et l’étude comparative de l’évolution des embarcations traditionnelles de pêche, la barquette marseillaise et le gozzo génois. Ce projet réunit différents partenaires à Marseille et à Gênes : • la Direction des Relations Internationales et Européennes et la Délégation Générale Valorisation des Equipements de la Ville de Marseille, • la Délégation Académique aux Relations Européennes, Internationales et à la Coopération - Rectorat de l’Académie d’Aix-Marseille, • l’Office de la Mer Marseille Provence • le Lycée Professionnel Germaine Poinso-Chapuis, • la Direction des Ecoles, du Sport, des Politiques Jeunesse de la Ville de Gênes, • l’Office scolaire régional de Ligurie, • l’Institut Technique des Transports et de la Logistique « Nautico San Giorgio », • l’Association de promotion des 10 musées de la mer et de la navigation, • l’Association Culturelle Histoire de barques. Au cours des 2 années de projet, les enseignants et les élèves du lycée professionnel Poinso-Chapuis et de l’Institut Technique « Nautico San Giorgio » ont échangé sur l’histoire et les méthodes de construction, les particularités et les ressemblances des embarcations traditionnelles de pêche. Ce travail a abouti à la construction de deux maquettes de barquettes réalisées par les élèves de chacun des établissements et à la réalisation de ce livret pédagogique élaboré à l’initiative de l’Office de la mer Marseille Provence et l’association de promotion des musées de la mer et de la navigation du Musée de Gênes. Tous les acteurs du projet ont également participé à une conférence dédiée à cette thématique au Musée d’Histoire de Marseille et offert ainsi à un large public la possibilité de découvrir le projet et différents aspects de ce patrimoine commun aux deux villes Progetto «Med Patrimoine» Marsiglia – Genova, un legame che ha radici antiche e profonde Le città di Marsiglia e Genova intrattengono relazioni di amicizia e cooperazione molto solide, ufficializzate dalla firma di un accordo di gemellaggio a partire dal 1958, poi consolidato il 9 luglio 1998 con la firma della Carta d’Alleanza Barcellona-Genova-Lione-Marsiglia. Inoltre, a marzo 2012, nel quadro di un incontro ufficiale con l’Ufficio Scolastico della Liguria, l’Académie Aix Marseille ha promosso un accordo reciproco riguardante l’istruzione generale e la formazione professionale particolarmente mirato allo sviluppo di progetti inerenti le professioni del mare. Il progetto « Med Patrimoine » 2013-2015 Il Comune di Marsiglia ha ottenuto un finanziamento da parte dell’Unione Europea per portare avanti, insieme alla città di Genova, un progetto di partenariato Comenius Regio il cui obiettivo principale è la condivisione di tecniche di costruzione di imbarcazioni da pesca tradizionali e lo studio comparativo della loro evoluzione Si tratta di un progetto che riunisce diversi partner : • Direction des Relations Internationales et Européennes e Délégation Générale Valorisation des Equipements de la Ville de Marseille, • Liceo professionale Germaine Poinso-Chapuis, • Office de la Mer Marseille Provence, • Délégation Académique aux Relations Européennes, Internationales et à la Coopération - Rectorat de l’académie d’Aix-Marseille, • Direzione scuola, sport e politiche giovanili del Comune di Genova, • Istituto Tecnico dei Trasporti e della Logistica San Giorgio « ITTL Nautico San Giorgio », • Associazione Promotori Musei del Mare e della Navigazione ( ONLUS ), • Ufficio scolastico regionale della Liguria, • Associazione culturale Storie di barche. Nel corso dei due anni di durata del progetto gli insegnanti e gli studenti del Lycée Poinso Chapuis e dell’Istituto Tecnico dei Trasporti e della Logistica « Nautico San Giorgio » hanno scambiato saperi sulla storia ed i metodi di costruzione, le particolarità e le somiglianze delle imbarcazioni da pesca tradizionali. Questo lavoro ha portato alla costruzione di due modelli di gozzo realizzati dagli studenti delle due scuole e alla realizzazione di questo libretto pedagogico elaborato su iniziativa dell’Office de la Mer, Marseille Provence e dell’Associazione Promotori dei Musei del Mare e della Navigazione ONLUS 11 Histoire de la barquette Storia della barquette À la fin du XIXe siècle, avec l’arrivée à Marseille d’une première vague d’émigrés italiens dont de nombreux charpentiers de marine venus de Naples ou de Procida : les Ruoppolo, père et fils, Battiféro, Noguéra, puis Gay, Naddéi, Trapani, etc, la barquette prend vite la place des bateaux traditionnels provençaux comme le Mourre de Pouarc (museau de cochon). D’un coût de fabrication bien moindre, la barquette roule et tangue depuis prés de 150 ans avec souplesse sur les flots et fait partie du paysage marseillais. Pointu aux deux extrémités, ventru et à l’étrave prolongée par une pièce de bois très saillante plus ou moins joufflue appelée capian, c’est un bateau particulièrement bien adapté à une mer courte et cassante telle qu’on la connaît en méditerranée. De faible tirant d’eau, capable de se faufiler le long de notre littoral aux côtes escarpées et facilement hissée à l’abri, elle fait preuve d’une grande stabilité face aux soudaines sautes de vent propres à notre baie. D’abord gréée avec une voile latine bien adaptée au cabotage, elle se dote petit à petit d’un moteur à l’accent si caractéristique. Aujourd’hui, au-delà de quelques pêcheurs professionnels qui l’utilisent encore quotidiennement, la barquette est devenue un bateau de loisirs dépositaire d’un certain art de vivre à la marseillaise et constitue un patrimoine vivant à protéger. Le recensement des barquettes réalisé par l’Office de la Mer en 2005 en a dénombré 502 dans les 14 ports de Marseille dont la plus ancienne est La Marie-Louise, construite en 1899 et classée monument historique 12 Alla fine del XIX secolo, con l’arrivo a Marsiglia di una prima ondata d’immigranti italiani che comprendeva nume rosi maestri d’ascia di Napoli o di Procida, i Ruoppolo, padre e figlio, Battiferro, Noguera, e poi Gay, Naddei, Trapani, ecc., la barquette prende rapidamente posto tra le imbarcazioni tradizionali provenzali come il mourre de pouarc (muso di porco). Con il suo costo di costruzione notevolmente inferiore e una migliore tenuta del mare, sono circa 150 anni che la barquette rolla e beccheggia agilmente sulle onde, tanto che è ormai entrata a far parte del paesaggio marsigliese. Appuntita alle due estremità, panciuta e dal dritto di prua prolungato da un pezzo di legno sporgente verso l’alto, più o meno paffuto detto capian, è una barca particolarmente adatta ad un mare dalle onde corte e dure come il Mediterraneo. Di scarso pescaggio, capace di sfilare lungo il nostro litorale di coste scoscese e facilmente alabile al riparo, essa dà prova di una grande stabilità di fronte agli improvvisi salti di vento che sono propri della nostra baia. Inizialmente attrezzata con una vela latina ben adatta al cabotaggio, col tempo essa si dota di un motore dalla sonorità così caratteristica. Oggi, al di là di alcuni pescatori professionisti che ancora lo usano tutti i giorni, la barquette è diventata una barca per il tempo libero, custode di una certa arte di vivere marsigliese, ed è un patrimonio vivente da proteggere. Il censimento delle barquettes svolto dall’Office de la Mer nel 2005 ne elencava 502, in 14 porti dell’area di Marsiglia. La più antica è Marie -Louise, costruita nel 1899 e classificata come monumento storico Histoire du gozzo Storia del gozzo L’histoire de la Ligurie est marquée par l’indépendance politique de la République de Gênes, dont les anciennes frontières correspondent aux limites actuelles de la région. Entre le XIIIe et le XVIIe siècle, Gênes devient l’une des plus grandes puissances maritimes de la Méditerranée et restera autonome jusqu’en 1797. La région est constituée d’une étroite bande côtière longue de 200 kilomètres coincée entre les montagnes et la mer, interrompue par des promontoires élévés qui rendent la construction des routes côtières très difficile. C’est pourquoi, jusqu’à la construction d’une ligne de chemin de fer à la fin du XIXe siècle, le transport de personnes et de marchandises s’est longtemps effectué presque exclusivement par mer. Nous avons peu d’éléments sur l’origine des gozzi, bateaux qui sont apparus sur les côtes ligures entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. Cette période est marquée par une diminution des incursions de corsaires barbaresques et par une forte reprise des activités de pêche côtière et de petit cabotage. L’ancêtre du gozzo est probablement la gondola, un bateau qui n’a rien de commun avec celle de Venise : longue de 9 à 13 mètres, sa charpente est plus forte que celle du gozzo, avec l’étrave et l’étambot verticaux. Les rares informations dont on dispose sur ce type de bateau proviennent de représentations anciennes et d’un beau modèle de gondola du milieu du XIXe, conservé au Museo Civico de Finale Ligure. Le gozzo constitue probablement une adaptation des plus petites gondoles La storia della Liguria è segnata dall’indipendenza politica della Repubblica di Genova, le cui antiche frontiere corrispondono ai limiti attuali della regione. Tra il XIIIe e il XVII secolo, Genova divenne una delle maggiori potenze marittime del Mediterraneo e manterrà l’autonomia politica fino al 1797. La regione è costituita da un’esile striscia costiera 13 di 200 chilometri stretta tra la montagna e il mare, interrotta da alti promontori, che ostacolano la costruzione di strade costiere. Ciò spiega perché, fino alla realizzazione della ferrovia litoranea della fine del XIX secolo, il trasporto di persone e di mercanzie si è effettuato quasi esclusivamente via mare. Abbiamo scarsi elementi sull’origine dei gozzi, imbarcazioni che sono apparse sulle coste liguri tra il XVIIe e il XVIII secolo, periodo caratterizzato dalla diminuzione delle incursioni dei corsari barbareschi e dalla ripresa delle attività di pesca costiera e di piccolo cabotaggio. L’antenato del gozzo è probabilmente la gondola, un’imbarcazione che non ha nulla in comune con quella di Venezia : lunga da 9 a 13 metri, la sua struttura è più robusta di quella del gozzo e presenta le ruote di prua e di poppa verticali. Le rare informazioni di cui disponiamo su queste imbarcazioni provengono da antiche rappresentazioni e da un bel modello della metà del XIX secolo, conservato nel Museo Civico di Finale Ligure. Il gozzo costituisce probabilmente un’evoluzione delle gondole di minori dimensioni Qu’est-ce qu’une barquette ? Che cosa é una barquette ? Appelée gozzo en Italie, felouque en Tunisie, caïque en Turquie, gourse à Nice ou pointu à Toulon, la barquette marseillaise fait partie de la grande famille des bateaux de travail en bois toujours bien présente tout autour du bassin méditerranéen. Bateau traditionnel conçu à l’origine pour la petite pêche côtière : la pêche dite « au petit métier », la barquette de dimension modeste (entre 4 et 9 mètres) fait partie du patrimoine maritime emblématique de Marseille. Frédéric Mistral dans son « Trésor du félibrige(1) » en donne la définition suivante : « barqueto : petite embarcation des côtes méditerranéennes ». La barquette marseillaise mérite mieux que cette définition un peu courte et vague. Jules Vence dans son ouvrage : « construction et manœuvre des bateaux et embarcations à voilure latine » écrit en 1897 est plus explicite concernant la construction des bateaux provençaux et aborde notamment la technique de construction simple, primitive et de fait à l’époque bon marché qui passe par l’utilisation du célèbre et unique gabarit de St Joseph (St Joseph étant le saint patron des charpentiers) qui permet au charpentier d’éviter de faire un tracé complet et de confectionner un gabarit pour l’exécution de chaque couple de la membrure (1) école littéraire constituée en Provence au milieu du 19e siècle pour le maintien et l’épuration de la langue provençale et des autres dialectes de langue d’oc et pour la renaissance d’une littérature du midi de la France, le plus célèbre Felibre est Frédéric Mistral. Detta gozzo in Italia, feluca in Tunisia, caicco in Turchia, gourse a Nizza o pointu a Tolone, la barquette marsigliese fa parte della grande famiglia delle imbarcazioni da lavoro di legno che rimangono ben presenti attorno al bacino mediterraneo. Imbarcazione 14 tradizionale, concepita in origine per la piccola pesca costiera, la barquette con le sue dimensioni modeste (tra 4 e 9 metri) fa parte del patrimonio marittimo emblematico di Marsiglia. Frédéric Mistral, nel suo “Trésor du félibrige” (1) ne dà la seguente definizione: “Barquette: piccola imbarcazione delle coste mediterranee”. La barquette marsigliese merita qualcosa di più di questa definizione un po’ breve e vaga. Jules Vence nella sua opera “Costruzione e manovra dei battelli e delle imbarcazioni a vela latina” scritto nel 1897 è più esplicito, ed affronta in particolare la tecnica di costruzione semplice, primitiva e all’epoca economica che passava per l’utilizzazione del celebre e unico mezzo garbo, (detto in Francia gabarit de St Joseph in onore di San Giuseppe, il santo patrono dei carpentieri), che permette al maestro d’ascia di evitare di realizzare un tracciato completo e di realizzare un garbo, o sesta, per l’esecuzione di ogni coppia di ordinate (1) scuola letteraria fondata nel 1854 allo scopo di ridare dignità letteraria al provenzale. 15 Qu’est-ce qu’un gozzo ? Cosa è un gozzo ? C’est une embarcation non pontée, pourvue de planchers à l’avant et à l’arrière et des bancs pour la vogue, pouvant mesurer entre quatre et dix mètres de longueur. Elle présente un franc bord plutôt élévé, une tonture marquée, des étambots avant et arrière fortement arrondis dans le bas, un arrière pointu, avec un safran fixé sur l’étambot. La rode de proue se termine avec un capian plus ou moins élevé, qui est toujours réalisé d’une façon élégante. Autrefois, il y en avait beaucoup avec l’étrave rentrante à l’arrière, appelés « cornigiotti ». Le cornigiotto doit son nom au village de Cornigliano, où la plage était étroite et la mer immédiatement profonde. On a longtemps spéculé sur les avantages de cette forme d’avant, censée offrir une plus grande flottabililité quand le bateau est mis à l’eau depuis la plage. De surcroît, une étrave inversée augmentait, dit-on, la longueur de la flottaison et par conséquent la vitesse de carène. Enfin, sa forme aérodynamique permettait aux bateaux de rentrer à la rame contre le violent vent du Nord, la Tramontana, pour rentrer à la plage. Mais le gozzo cornigiotto se fait de plus en plus rare : sa forme d’avant le rend en effet peu apte à naviguer au moteur, le bateau tendant à enfourner dans la vague à bonne vitesse. Les gozzi du port de Gênes avaient généralement une étrave verticale ; pendant le XXe siècle l’étrave inclinée vers l’avant, dite « à la catalane » a eu une remarquable diffusion. Comme en Ligurie les ports étaient pauvres, la plupart des gozzi étaient remontés sur les plages. Etant appelés à être mis à l’eau chaque jour, leur structure devait rester relativement légère, et leur quille peu profonde. En certains lieux où les plages sont minuscules, les gozzi sont forcément de dimensions réduites ; en cas de forte houle il faut en effet les abriter dans les moindres renfoncements disponibles au pied des premières maisons. Dans la région rocheuse et abrupte des Cinque Terre, les villages dépourvus de plage sont équipés d’une rampe de mise à l’eau, les gozzi étant remontés le plus haut possible chaque soir 16 Il gozzo è una barca non pontata, dotata di carabottini a prua e a poppa e di banchi destinati alla voga, le cui dimensioni possono variare da 4 a 9 metri di lunghezza. Alta di bordo, presenta un notevole cavallino, ruote di prua e di poppa arrotondate in basso, poppa a punta su cui è fissato il timone. La prua termina con una pernaccia più o meno alta, sempre rastremata in modo elegante. Un tempo, molti avevano il dritto di prua volto all’indietro. Detti “cornigiotti”, prendevano nome dal paese di Cornigliano, dove la spiaggia era particolarmente stretta e il mare era subito profondo. Si è discusso a lungo sui vantaggi di quella forma, che si suppone offra una riserva di galleggiamento addizionale quando la barca scende in mare. In più, si diceva che la prua all’indietro, incrementando la lunghezza dell’opera viva, aumentava la velocità. Infine, la sua forma aerodinamica permetteva ai gozzi di reggere l’impeto del vento di Tramontana, nel loro rientro a remi verso la spiaggia. Oggi il cornigiotto si fa sempre più raro: la sua prua lo rende poco adatto alla navigazione a motore perché in velocità tende a infilarsi nell’onda. I gozzi portuali presentavano in genere una prua rettilinea, mentre nel Novecento molti adottarono una prua inclinata in avanti, detta: “alla catalana”. Visto che un tempo in Liguria i porti erano pochi, la maggior parte dei gozzi era sistemata sulla spiaggia : dovevano quindi esser messi in mare tutti giorni e avevano una struttura dello scafo leggera, una chiglia poco profonda e delle alette di alaggio. In diverse località, dove le spiagge sono minuscole, i gozzi sono di dimensioni ridotte perché, quando il mare s’ingrossa, scarseggia lo spazio dove alarli e devono quindi essere sistemati a ridosso delle prime case. Nella regione rocciosa e scoscesa delle Cinque Terre, i villaggi che non dispongono di spiaggia sono provvisti di rampe d’alaggio, utilizzate ogni sera per sistemare i gozzi il più in alto possibile 17 FONFON II - CHARPENTIER RUOPPOLO -ANNÉE 1968 BARQUETTE MARSEILLAISE NOMENCLATURE EN PROVENÇAL SCAFO GOZZO VOCABOLARIO 18 Vocabulaire coque barquette Vocabolario scafo barquette Vocabulaire coque gozzo Vocabolario scafo gozzo in genovese e italiano AMADIÈRES, nf : mailles, espace au fond du bateau entre les varangues ( madiers ) à savoir la partie inférieure du squelette du bateau. AMURADES, nf : parties de la coque vers le milieu du bateau. ARJAOU, nf : barre franche. AUTARELLE OU ESCAUMIÈRE , nf : toletière, pièce d’usure fixée sur le platbord ( barganéou ), traversée par le tolet ( escaoumé ). BANC D’ARBOURA, nm : banc du mât. Bataiolle, nf : pavois, partie de la coque au-dessus du pont qu’on appelle aussi la faouque par glissement de sens. BATAIOLLES, nf : jambettes, sur les bateaux anciens elles étaient constituées par les allonges ( estamanaïres ) des varangues ( madiers ). BITTE, nf : bitte d’amarrage. BARGANÉOU OU BRÉGANÉOU, nm : platbord, pourtour supérieur du bateau. CADENOTS OU FOURCATS, nm : fortes pièces de bois à la poupe et à la proue au niveau du plat-bord ( barganéou ) et permettant d’amarrer le bateau. CAPIAN OU CARPIAN, nm : prolongement de l’étrave ( rode d’à-poué ) au-dessus du plat-bord ( barganéou ). CAVILLON, nm : cabillot, élément amovible permettant de tourner un cordage. CUBERTE, nf : pont. ESCAOUMÉ, nm : tolet, pièces de métal ou de bois pour fixer les rames. ESCOUET, nm : serre, élément longitudinal permettant de soutenir le plancher amovible ( paillol ). ESTAMANAÏRE, nf : allonge de varangues ( madiers ). FAOUQUES, nf : falques, planches fixées sur le plat-bord ( barganéou ) pour rehausser le pavois ( bataiolle ) ; les faouques levadisses -amovibles- s’enlèvent pour ramer. GALOCHES OU CASTAGNOLES, nf : taquets d’amarrage. GUINÇOUNÉOU, nm : pièce en bois tourné permettant d’assembler rapidement deux cordages. MADIERS, nm : varangues, partie inférieure des membrures c’est-à-dire le squelette du bateau. MOISSONNIÈRES, nf : anguillers, trous percés dans les varangues ( madiers ) pour évacuer l’eau vers la maille ( amadière ) la plus basse. MOUISSELAS, nm : surbaux, bordures des écoutilles empêchant l’entrée de l’eau dans le bateau. PAILLOL , nm : plancher amovible de l’embarcation. QUARTIERS, nm : panneaux d’écoutille. QUILLE, nf : quille, colonne vertébrale du bateau. RAGEOLES, nf : dalots, passage entre la bataiolle ( pavois ) et la cuberte ( pont ) pour évacuer l’eau. REDON, nm : cordon, renfort en bois qui protège en ceinturant le bateau. RODES, nf : parties inférieures de l’étrave ( rode d’à-poué ) et de l’étambot ( rode d’à-poupe ). SANTENNE OU ESTIVE, nf : chambre des filets. SARRETTE, nf : serre bauquière, renfort de bois intérieur cloué sur les membrures où s’appuieront les barreaux du pont. TIMON, nm : gouvernail ( le safran ne sert que pour la cuisine ) ; le mot safran, employé abusivement désigne la partie du timon où agissent les filets d’eau et se nomme coué ( queue ). TRAIT DE JUPITER, nm : technique d’assemblage de deux pièces de bois, utilisée par les charpentiers de marine. TRINQUERIN, nm : gouttière, partie du pont la plus extérieure traversée par les jambettes ( bataiolles ). TROU D’À-POUPE OU TROU D’HOMME, nm : compartiment où se met le barreur. AGUGIOTU, sm: agugliotto, ferratura maschio dei cardini del timone. ASTAMANÊ, sf: staminale, pezzo curvo delle ossature trasversali delle imbarcazioni, intermedio tra madiere e scalmo. BANCU, sm: tavola posta di traverso poco di sotto la falchetta delle imbarcazioni perché vi possano sedere i rematori. BÌSCIUA, sf: ombrinale di stiva. BORDU, sm: bordo o capo di banda. CARABUTÌN, sm: carabottino o palchetto. Nelle piccole imbarcazioni è una coperta limitata alle estremità di prua e di poppa. CARCAGNÖ; sm: calcagnolo, estremità della chiglia dove s’innesta la ruota di poppa. CADÉINA: catenella o archetto di legno posto a prua, sopra al bordo, che si eleva di traverso. CHÌGIA, sf: principale pezzo della costruzione navale, dove sono impiantate tutte le 19 coste e l’ossatura. FARCHÈTA , sf: scalmiere, tavola dove sono collocati gli scalmi. FEMÉLA, sf: femminella, elemento metallico fissato alla ruota di poppa nel quale si inserisce l’agugliotto del timone. GUSU, sm: Gozzo. INPALATÜA, sf: palella o giunzione tra due elementi in legno, ottenuta con un taglio fortemente obliquo delle due estremità da collegare. LÊSU, sm: aleggio, foro circolare che serve a scaricare l’acqua quando la barca è tirata in secco. MAJÖ, sm: madiere, elemento dell’ossatura trasversale dello scafo, che costituisce la parte inferiore dell’ordinata, collegata alle staminali. MASCÙN, sm: Parte prodiera della fiancata, dove il fasciame si collega al dritto di prua. PAGIÖ, sm: pagliolo PERNÀCIA, SPERNÀSA, sf: estensione della ruota di prua delle imbarcazioni. RÖA DE PRÛA, sf: elemento della struttura della prua che collega l’estremità anteriore della chiglia con il dritto di prua. La ruota di poppa svolge la stessa funzione. SCARMOTU, sm: nelle piccole imbarcazioni indica la caviglia ( di legno o di metallo ) infissa sul bordo con la quale i remi sono per mezzo di un legamento ( detto stroppo ) trattenuti nella posizione utile alla voga. SCAFA, sf: scassa, struttura nella quale s’incastra la base dell’albero. SCUÉTE, sf: alette di rollio, utilizzate anche per l’alaggio. SERÉTE, sf: serrette, rinforzi longitudinali posti all’interno dell’ossatura. STRÉPU, sm: anello che fissa il remo allo scalmo. TIMÙN, sm: timone. TRINCHÉN, sm: trincarino, bordo esterno della coperta. UNBRINÂ, sm: ombrinali, fori per lo scarico fuoribordo dell’acqua. BARQUETTE MARSEILLAISE AVEC LE GRÉEMENT DIT LATIN TERMES PRINCIPAUX UTILISÉS EN LANGUE PROVENÇALE GOZZO CON ATTREZZATURA LATINA TERMINI IN ITALIANO 20 Vocabulaire gréement barquette Vocabolario sartiame barquette Vocabulaire voile gozzo Vocabolario vela gozzo in genovese e italiano POULACRE OU POULAQUE, nf : foc. SÀRTI, nf : hauban. SOUSTE OU MANTILLE, nf : balancine, ACIMER, v : apiquer, incliner la vergue ( antenne ) dans sa position de navigation. ANTENNAL, nm : ralingue d’envergure où sont fixés les garcettes ( matafians ). AMAN, nm : drisse de la vergue ( antenne ). ANTENNE, nf : vergue des bateaux latins composée de deux espars ( le car et la penne ). ARBRE, nm : mât des bateaux latins. ASTE, nf : hampe du pavillon. BARTALOT, nm : bout-dehors fixe d’un bateau latin. BASTARDIN, nm : fausse drosse, anneau de cordage parfois garni de boules de bois maintenant la vergue ( antenne ) contre le mât ( arbre ) quand la drosse ( trosse ) est larguée. BRAGOT, nm : erseau ou petit anneau de cordage enserrant la vergue ( antenne ) et muni d’un guinçounéou sur lequel on frappe l’aman. CASSE-ESCOTE, nm : entaille en haut de l’étambot ( rode d’à-poupe ) pour passer l’écoute. CAR, nm : espar inférieur de la vergue ( antenne ). DEVANT, nm : cordage simple ou à palan qui permet d’orienter la vergue ( antenne ). EMBROUILLE, nf : cordage permettant de carguer la voile. ENGINADURE, nf : croisement de la penne et du car. ENGINES, nf : roustures ( fortes ligatures ) qui lient le car et la penne. ESCOTES, nf : écoutes, cordage servant à régler les voiles. GRATIÉOU, nm : bordure de la voile. MATAFIANS, nm : garcettes, petits cordages pour enverguer ( fixer ) la voile sur la vergue ( antenne ). MÈSTRE, nf : grand-voile. ORSE-POUPE, nf : cordage simple ou à palan qui permet d’apiquer ( acimer ) la vergue ( antenne ). OSTE, nf : cordage fixé vers le haut de la vergue ( antenne ) pour l’assurer aux allures portantes, au moteur ou au mouillage. PAOU, PENON, BIGUON, nm, ANTENOLLE, nf : bout-dehors amovible fixé au mât ( arbre ) et au capian. PENNE, nf : espar supérieur de la vergue ( antenne ). cordage soutenant l’extrémité supérieure de la vergue ( antenne ). TIERCEROLS, nm : garcettes de ris. TOMBANT, NM OU BALUME, nf : chute de la voile. TROSSE, nf : drosse, cordage simple ou à palan pour serrer la vergue ( antenne ) contre le mât ( arbre ). AMANTE, sm: paranco per sollevare l’antenna, costituito da una cima fissa e da un’altra passata in un bozzello mobile a una sola via. ANTÉNA , sf: lunga asta ( semplice o composta in due parti ), sulla quale viene inferita la vela latina, che è sorretta dall’albero. SPIGÙN, sm: spigone o bompresso. Asta orizzontale che fuoriesce dalla prua. BRILA, sf: briglia, manovra dormiente che trattiene inferiormente un’asta o il bompresso. BUTTAFÉA O ROCANBÒ, sm: buttafuori costituito da un anello metallico che scorre lungo il bompresso per mezzo di una drizza. All’anello è saldato un gancio al quale si fissa il punto di mura del fiocco. CÀ, sm: carro o orza avanti. La parte inferiore dell’antenna, ma anche la manovra che ne controlla la rotazione. CSÉISE, sm: calcese, albero tipico delle vele latine, nella cui parte superiore è ricavato l’alloggiamento della puleggia che consente il passaggio dell’amante di drizza dell’antenna. CAVIGIÒTO, sm: coccinello, piccolo cavicchio con una scanalatura intorno alla parte mediana, dov’è fissata la cima che si fa poi passare in una gassa. ERBU, sm: albero. FERSI, sm: strisce di tessuto di cui è costituita una vela. FRÒ, sm: fiocco, vela triangolare disposta tra la prua e l’albero. INCIUNGIÖTA, sf: impiombatura, unione 21 di due cime tramite l’allacciamento dei loro legnoli. MATAFJUÌN, sm: matafione, cima con cui si lega la parte di vela sottratta al vento quando si prendono i terzaroli. ORSA DE PRA, sm: cavo assicurato all’estremità inferiore dell’antenna, che serve a murarlo. OSTIN-A , sf: Manovra corrente che scende dalla varea o penna dell’antenna e serve a orientarla. PÉNA , sf: penna, parte superiore dell’antenna. PULACÙN, sm: polaccone, grande fiocco. RALINGA, sf: gratile, fune disposta di rinforzo su ogni lato della vela. SARTJE, sf: sartie. Cavi che partono dalla testa di ogni albero. SCOTA, sf: scotta, manovra corrente con la quale si tende verso poppa ogni angolo inferiore ( o bugna ) di qualsiasi vela. STRALU, sm: straglio, cavo che sostiene l’albero verso prua. TROSA, sf: trozza, cappio scorsoio che mantiene unita strettamente l’antenna all’albero. TERSAJÖ, sm: terzaruolo, porzioni di vela che si tolgono al vento troppo forte, ripiegandoli. VÉJA LATIN-A, sf: vela triangolare inferita superiormente su un’antenna, che è connessa all’albero. VÉJA DE MEISTRA, sf: maestra, la vela maggiore di ogni veliero. Comparatif vocabulaire en langue provencale, genoise, italienne et française Vocabolario comparativo in lingua provenzale, genovese, italiana, francese Que pensez-vous de rouvrir Che ne pensate di riaprire lo la malle du trésor maritime scrigno del tesoro marittimo linguistique méditerranéen linguistico mediterraneo, afin de retrouver les termes per ritrovare i termini de nos prédécesseurs ? dei nostri predecessori ? 22 PROUVENÇAU ZENEISE ITALIANA FRANÇAIS AMAN MANTE AMANTE ITAGUE DE GRAND VOILE ANTENAU ANTENAME ANTENNALE ENVERGURE, GUINDANT ARJAU, BARRO AGIÀIXU BARRA, ADDIACCIO BARRE FRANCHE ASTE ASTA ASTA HAMPE DE PAVILLON AUBRE ÈRBU ALBERO MÂT LA BATAIOLO FARCHÈTE FALCHETTE LE PAVOIS LEI BATAIOLO SCARMOTI SCALMOTTI LES JAMBETTES BOUSSÈU BUSÉLU BOZZELLO POULIE CAPIEN PERNÀCIA PERNACCIA HAUT DE L'ÉTRAVE CAR CÀ CARRO CAR CASTAGNOLO, GALOCHO CASTAGNÖA CASTAGNOLA, GALLOCCIA TAQUET DAVANS ORSA DE PRÛA CARRO, ORZA DAVANTI PALAN DE DEVANT EMBROI IMBRÖGI IMBROGLI CARGUE EMPLOUMBADURO INCIUNGIÖTA IMPIOMBATURA EPISSURE ESCASSO SCAFA SCASSA EMPLANTURE DU MÂT ESCAUME SCARMO SCALMO TOLET ESCOTO SCOTA SCOTTA ECOUTE FERIDOU DEI TRACEIRÒU BUGNA DE TERSAJÖ BUGNA DI TERZAROLO BOSSE DE RIS GANSO D'AMAN GASA D’AMANTE GASSA D’AMANTE NŒUD DE CHAISE GRATIÉU GRATÌ GRATILE, RALINGA BORDURE GUINÇOUNÈU CAVIGIÒTI COCCINELLI CABILLOT MADIÉ MAJÖ MADIERE VARANGUE MATAFIEN MATAFJUÌN MATAFIONE GARCETTE MEISSOUNIERO BÌSCIUA BISCIA ANGUILLIER MÈSTRO MÈISTRA MAESTRA GRAND VOILE MOUISSELAS MASTRA MASTRA HILOIRE ORSO-POUPO ORSA PUPA ORZA DI POPPA ORSE À POUPE OSTO OSTÌN OSTA, OSTINA HOSTE,BRAS PAIÒU PAGIÖ PAGLIOLO PLANCHER AMOVIBLE PAU, ANTENOLO SPIGÙN SPIGONE BOUT-DEHORS PENO PÉNA PENNA PENNE POULACO FRÔ, PULACÙN POLACCONE, FIOCCO FOC RAJOLO, EMBOURNAU UNBRINÂ OMBRINALI DALOT RÈM RÉMU REMO AVIRON RODO DE POUE RÖA DE PRÛA RUOTA DI PRUA ETRAVE RODO DE POUPO RÖA DE PUPA RUOTA DI POPPA ETAMBOT SARRETO SERÉTA SERRETTA SERRE SÀRTI SARTJE SARTIA HAUBAN SAURRO SÀURA ZAVORRA LEST TIMOUN TIMÙN TIMONE GOUVERNAIL TOUMBANT, BALUMO BALUMINA BALUMINA CHUTE DE LA VOILE TRACEIRÒU TERSAJÖ TERZAROLI RIS TROSSO TROSA TROZZA DROSSE TRINCARIN TRINCHÉN TRINCARINO GOUTTIÈRE VELO VÉJA VELA VOILE CASSA CASÂ CAZZARE BORDER DOUNA VÒUTO DÂ VOTA DAR VOLTA TOURNER UNE MANŒUVRE FERI INFEÎ INFERIRE ENVERGUER POUJA PUGIÂ POGGIARE ABATTRE ORSA ORSÂ ORZARE LOFFER SARPA SARPÂ U FŒRU SALPARE L’ANCORA LEVER L'ANCRE VOUGA VOGÂ VOGARE NAGER ( AVIRON ) Quelques termes et expressions utiles en provençal françisé CHOUNER MOLLER v : couler. CIME nf : extrémité d’un cordage ou bout ( boutt ), cordage sans emploi défini. CUL DE POULE nm : cul de porc, nœud effectué au bout d’un cordage. APOUNCHADURE nf : surliure ( ligature ) en bout d’un cordage pour éviter qu’il se décommette. BARBETTE nf : amarre de proue, appelée aussi « cap d’à poué » ( câble de proue ). BERCER v : rouler. DONNER VOLTE tourner une manœuvre. EMBANDE ORSER v : loffer, remonter dans le lit du vent. PAN nm : 25 cm ( un bateau de 28 pans mesure 7 mètres ). POUGER v : abattre, s’écarter du lit du vent. S’AMOURRER nf : mou. EMBROUILLER v : carguer la voile. EMPLOMBADURE nf : épissure. FAIRE CHABAOU chavirer. FAIRE LA QUEUE DE SARTAN BRANDER réduire momentanément la voile en carguant l’embrouille du haut. BRASSE FAIRE LES TIERCEROLS v : tanguer. v : choquer, donner du mou par saccade. v : échouer volontairement l’avant du bateau sur une plage. SARPER v : remonter l’ancre. SÀRTI nf : câblot de mouillage, cordage entre le bateau et la chaîne de l’encre ou hauban. SAURRE nm : lest. SCIER nf : à Marseille la brasse vaut 7 pans soit 1,75 m. prendre un ris, diminuer la surface de la voile. BRIME nm : grappin et même ancre. v : empanner, changer d’amure par vent arrière. GANSE DE MAIN TRAVERSIER OU VA-ET-VIENT nf : tout cordage d’environ une dizaine de mm de diamètre. CABESSAILLE nf : corps mort ; bateau en cabessaille : mouiller dehors sur un corps mort. CARGUER LE DEVANT raidir le palan de devant. CARRÉGER v : louvoyer, tirer des bords. CASSER L’ESCOTE border. FER nf : nœud de chaise. v : appuyer sur la rame, culer. TRALOUCHER GAVITÉOU nm : pendille, cordage reliant la panne à l’amarre du corps mort. LAVOILLER virer vent debout. nm : bouée, balise. v : raidir un cordage, « lavouelle le cap d’à poué » : « raidis l’amarre de proue ». LEVER VOLTE larguer une manœuvre. MANTENENT nm : poignée de la rame. 24 VIRER VENT D’À-POUÉ VIRER VENT D’À-POUPE virer lof pour lof. VOGUER v : nager, ramer. VOGUER À LA SIÉ ramer debout, tourné vers la proue. Alcuni termini ed espressioni utili in genovese e italiano ALÂ v: alare, tirare una fune, una cima o una catena. Riferito ad un’imbarcazione significa: tirarla a secco. ALASCÂ v: allentare, rendere meno teso. AMAINÂ v: ammainare, far discendere. ARMÂ A BARCA v: attrezzare la barca. ARPÙN sm: mezzo marinaio. BOSÙN sm: bolzone, arcuatura della coperta o dei banchi sul piano trasversale. BUSÉLU sm: bozzello. CADRÂJU sm: Gozzo usato nel porto di Genova come osteria ambulante. CAGNÂRU sm: cerata per coprire il gozzo sulla spiaggia. CASÂ v: cazzare, tirare a sé un cavo. CAVALÌN sm: cavallino, in genere le estremità di un’imbarcazione sono più alte che nella parte mediana. Dâ vota allacciare un cavo. DESFERÎ v: staccare la vela dall’invergatura. ÊSE IN SÒURA v: essere in zavorra. FILÀ v: filare, far scorrere liberamente un cavo. FŒRU sm: ancora piccola. GREGÂ sm: grecale. INFEÎ v: inferire, fissare a una parte dell’alberatura la vela che deve corrispondervi. INSUNCÂ v: manovra con cui si sostituiscono i gerli della vela con legature di giunco. Alzata l’antenna, tesando di colpo la scotta i giunchi si rompono e la vela si apre al vento. LEBÉCIU sm: libeccio. MAISTRÂLE sm: maestrale. MÂRA sf: patta dell’ancora. ÓPEA VIVA sf: opera viva, parte dello scafo che sta sotto l’acqua. ORSÂ v: avvicinare la prua dalla direzione da cui spira il vento. PÂBORDI sm: parabordi. PARANCU sm: paranco, è un sistema formato da due bozzelli, uno fisso e uno mobile e da un cavo inferito in essi. PARATO sm: trave cosparsa di sego, utilizzata per alare le imbarcazioni. PARMU sm: il palmo genovese è 24,776 cm. 25 PERNACÌN sm: grande gozzo portuale. PUÊSA sf: puleggia. PUGIÀ v: poggiare, allontanare la prua dalla direzione da cui spira il vento. Punénte sm: ponente. Regatà v: fare gara per raggiungere la zona di pesca. Sciòcu sm: scirocco. UNA MÀN DE TERSAJÖ sf: una mano di terzaroli. VARÂ v: partire dalla spiaggia. VÉNTU A GRAN LASCU sm: gran lasco. VÉNTU A TRAVERSCÎA sm: al traverso. VÉNTU IN FÀCIA, VÉNTU DE BUÉN-A sm: bolina. VÉNTU IN PUPA vento in poppa. VIRÂ v: virare. VOGÂ v: vogare. Bibliographie Bibliografia AA.VV. Atti del Convegno Nazionale La vela latina, dalle remote origini alle regate veliche odierne Carloforte, 2005. Construction et manœuvre des bateaux et embarcations à voilure latine J. Vence 1897 De la nave au pointu glossaire nautique de la langue d’oc Fourquin et Rigaud Bellabarba Sergio, Guerreri Edoardo Vele italiane della costa occidentale, dal Mediœvo all’Ottocento Hœpli, Milano, 2002. Berti Pietro Atlante delle barche liguri in “Il Mare” n. 46, Roma, ottobre 2002. Corsico Mario La barche d’Italia. Disegno e costruzione, La Stampa Genova, 1938. Enquêtes orales B. Remuzat. Lou tresor dou Felibrige F. 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Crédits photos, illustrations Diritti fotografici, illustrazioni OFFICE DE LA MER http://officedelamer.com/contact/ LYCÉE POINSO CHAPUIS www.lyc-poinsochapuis.ac-aix-marseille.fr COMUNE DI GENOVA Direzione scuola, sport e politiche giovanili [email protected] UFFICIO SCOLASTICO REGIONALE PER LA LIGURIA-MIUR http://www.istruzioneliguria.it/ ISTITUTO TECNICO PER I TRASPORTI E LA LOGISTICA “NAUTICO” SAN GIORGIO http://www.itnautico.gov.it/ ASSOCIAZIONE PROMOTORI DEI MUSEI DEL MARE E DELLA NAVIGAZIONE www.promotorimuseimare.org ASSOCIAZIONE STORIE DI BARCHE [email protected] Edité avec le soutien financier de la Commission européenne. Le contenu de cette publication et l’usage qui pourrait en être fait n’engagent pas la responsabilité de la Commission européenne. Pubblicazione realizzata con il sostegno finanziario della Commissione Europea, che non ha responsabilità sui contenuti e sul suo utilizzo. 27 Comune di Genova, Associazione Storie di Barche, Roberto Merlo per Galata Museo del Mare, Roberto Guzzardi, Giovanni Panella, Istituto Tecnico per i Trasporti e la Logistica “Nautico” San Giorgio, Office de la mer, Ville de Marseille, Lycée Poinso-Chapuis, Laure Mestas, Aurélie Quintrand. Crédit photo p8 : «Barquettes dans la rade, devant deux navires de la Compagnie Générale Transatlantique» - Photographie de Marcel de Renzis - Vers 1950 - Collection de la CCI Marseille-Provence Crédit photo p9 : «Vente du poisson dans le Vieux-Port» - Photographie de Ollive - vers 1955 - Collection de la CCI Marseille-Provence © HÉLÈNE DAVID DAREIC / ACADÉMIE AIX-MARSEILLE [email protected]