4 Les circuits d`éclairage - Electrical Installation Guide

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4 Les circuits d`éclairage - Electrical Installation Guide
N - Les alimentations et récepteurs particuliers
4 Les circuits d'éclairage
Source de confort et de productivité, l’éclairage représente 15 % de la quantité
d’électricité consommée dans l’industrie et 40 % dans les bâtiments. La qualité
de l’éclairage (stabilité de la lumière et continuité de service) dépend de celle
de l’énergie électrique ainsi consommée. L’alimentation électrique des réseaux
d’éclairage a donc pris une grande importance.
Pour aider à leur conception et faciliter le choix de leurs dispositifs de protection, les
auteurs présentent dans ce document une analyse des différentes technologies de
lampes et des principales évolutions technologiques en cours. Après une synthèse
des particularités des circuits d’éclairage et de leur impact sur les dispositifs de
commande et de protection, ils traitent du choix des appareils à mettre en œuvre.
4.1 Les différentes technologies de lampes
Un rayonnement lumineux artificiel peut-être produit à partir de l’énergie électrique
selon deux principes : l’incandescence et l’électroluminescence.
L’incandescence est la production de lumière par élévation de température. Les
niveaux d’énergie sont en très grand nombre, et par conséquent, le spectre de
rayonnement émis est continu. Le cas le plus courant est un filament chauffé à blanc
par la circulation d’un courant électrique. L’énergie fournie est transformée en effet
Joule et en flux lumineux.
La luminescence est le phénomène d’émission par la matière d’un rayonnement
lumineux visible ou proche du visible. Un gaz (ou des vapeurs) soumis à une
décharge électrique émet un rayonnement lumineux (électroluminescence des gaz).
Ce gaz n’étant pas conducteur à la température et à la pression ordinaires, la
décharge est produite en générant des particules chargées permettant l’ionisation du
gaz. Le spectre, en forme de raies, dépend des niveaux d’énergie propre au gaz (ou
à la vapeur) employé. La pression et la température du gaz déterminent la longueur
des raies émises et la nature du spectre.
La photoluminescence est la luminescence d’un matériau exposé à un
rayonnement visible ou proche du visible (ultraviolet, infrarouge).
Lorsque la substance absorbe un rayonnement ultraviolet et émet un rayonnement
visible qui s’arrête peu de temps après l’excitation, il s’agit de la fluorescence.
a-
b-
Fig. N35 : Lampes fluorescentes compactes [a] standard, [b] à
induction
Tubes fluorescents
Cette famille regroupe les tubes fluorescents et les lampes fluo-compactes. Leur
technologie est généralement dite « à mercure basse pression ».
Le principe consiste à créer un arc à l'intérieur du tube, provoquant la collision
d'électrons avec les ions de vapeur de mercure. Cette collision provoque l'émission
d'un rayonnement ultraviolet. Sous l'action de ce rayonnement, le matériau
fluorescent couvrant l'intérieur du tube émet de la lumière visible.
Les tubes fluorescents dissipent moins de chaleur et ont une durée de vie plus
longue que les lampes à incandescence. Ils nécessitent par contre l'emploi d'un
dispositif d'allumage appelé "starter" et d'un dispositif de limitation du courant de
l'arc après allumage, appelé "ballast". Ce dispositif est en général une inductance
placée en série avec l'arc.
Le principe des Lampes fluorescentes compactes est identique à celui d’un tube
fluorescent. Les fonctions de starter et de ballast sont assurées par un circuit
électronique (intégré à la lampe) qui permet l’emploi de tubes de dimensions
réduites et repliés sur eux-mêmes.
Les lampes fluo-compactes (cf. Fig. N35) ont été développées pour remplacer les
lampes à incandescence : elles apportent une économie d’énergie significative
(15 W contre 75 W pour une même luminosité) et une augmentation de la durée de
vie.
N29
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Lampes à incandescence
Les lampes à incandescence sont historiquement les plus anciennes et les plus
répandues dans le grand public.
Leur principe est un filament porté à incandescence dans le vide ou une atmosphère
neutre empêchant sa combustion.
Deux types de lampes existent :
b Les ampoules standard
Elles comportent un filament de tungstène et elles sont remplies d’un gaz inerte
(azote et argon ou krypton).
b Les ampoules à halogène
Elles comportent aussi un filament de tungstène, mais elles sont remplies d’un
composé halogéné (iode, brome ou fluor) et d’un gaz inerte (krypton ou xénon).
Responsable d’un phénomène de régénération du filament, ce composé halogéné
permet d’augmenter la durée de vie des lampes et évite leur noircissement. Ceci
autorise également une température de filament plus élevée et donc une luminosité
supérieure dans des ampoules de petite taille.
Le principal inconvénient des lampes à incandescence est leur forte dissipation de
chaleur et donc leur faible rendement lumineux.
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N - Les alimentations et récepteurs particuliers
Les lampes dites « à induction » ou « sans électrodes » ont un démarrage
instantané et le nombre de commutations n’affecte pas leur durée de vie.
Leur principe est une ionisation du gaz présent dans le tube par un champ
électromagnétique à très haute fréquence (jusqu’à 1 GHz). Leur durée de vie peut
atteindre 100 000 h.
Lampes à décharge (cf. Fig. N36)
La lumière est produite par une décharge électrique créée entre deux électrodes
au sein d’un gaz dans une ampoule de quartz. Toutes ces lampes nécessitent donc
un ballast pour limiter le courant dans l’arc. Plusieurs technologies ont donc été
développées pour différentes applications.
Les lampes à vapeur de sodium basse pression possèdent le meilleur rendement
lumineux, mais leur rendu des couleurs est très mauvais puisque leur rayonnement est
monochromatique d’une couleur orangée.
Les lampes à vapeur de sodium haute-pression émettent une lumière de couleur
blanche légèrement orangée.
Les lampes à vapeur de mercure haute-pression sont aussi appelées « ballons
fluorescents ». Elles émettent une lumière de couleur blanche bleutée caractéristique.
La décharge est produite dans une ampoule en quartz ou en céramique à des
pressions supérieures à 100 kPa.
Les lampes à halogénures métalliques sont de technologie plus récente. Elles
émettent une couleur ayant un spectre large. L’utilisation de tube en céramique permet
une meilleure efficacité lumineuse et une meilleure stabilité des couleurs.
Fig. N36 : Lampes à décharge.
Technologie
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N30
Utilisation
Avantages
Inconvénients
Incandescence standard
- Usage domestique
- Eclairage localisé décoratif
- Branchement direct sans appareillage
intermédiaire
- Prix d'achat peu élevé
- Faible encombrement
- Allumage instantané
- Bon rendu des couleurs
- Efficacité lumineuse faible
- Faible durée de vie
- Forte dissipation de chaleur
Incandescence halogène
- Eclairage ponctuel
- Eclairage intense
- Branchement direct
- Allumage instantané
- Excellent rendu des couleurs
- Efficacité lumineuse moyenne
Tube fluorescent
- Magasins, bureaux, ateliers
- Extérieurs
- Efficacité lumineuse élevée
- Rendu de couleurs moyen
- Puissance lumineuse unitaire faible
- Sensible aux températures extrêmes
Lampe fluo compacte
- Usage domestique
- Bureaux
- Remplacement des lampes à
incandescence
- Bonne efficacité lumineuse
- Bon rendu de couleurs
- Investissement initial élevé par rapport
aux lampes à incandescence
Vapeur de mercure
- Ateliers, halls, hangars
- Cours d'usines
- Bonne efficacité lumineuse
- Rendu de couleurs acceptable
- Faible encombrement
- Durée de vie élevée
- Temps d'allumage et rallumage de
quelques minutes
Sodium haute pression
- Extérieurs
- Halls de grandes dimensions
- Très bonne efficacité lumineuse
- Temps d'allumage et rallumage de
quelques minutes
Sodium basse pression
- Extérieurs
- Eclairage de sécurité
- Bonne visibilité par temps de brouillard
- Exploitation économique
- Temps d'allumage : 5 min.
- Rendu des couleurs médiocre
Halogénure métallique
- Grands espaces
- Halls de grande hauteur
- Bonne efficacité lumineuse
- Bon rendu de couleurs
- Durée de vie élevée
- Temps d'allumage et rallumage de
quelques minutes
LED
- Signalisation (feux tricolores, panneaux
"sortie")
- Insensibles au nombre de commutations - Nombre de couleurs limité
- Faible luminosité unitaire
- Faible consommation d'énergie
- Basse température
Technologie
Puissance (watt)
Rendement (lumen/watt)
Durée de vie (heures)
Incandescence standard
3 – 1000
10 – 15
1000 – 2000
Incandescence halogène
5 – 500
15 – 25
2000 – 4000
Tube fluorescent
4 – 56
50 – 100
7500 – 24000
Lampe fluo compacte
5 – 40
50 – 80
10000 – 20000
Vapeur de mercure
40 – 1000
25 – 55
16000 – 24000
Sodium haute pression
35 – 1000
40 – 140
16000 – 24000
Sodium basse pression
35 – 180
100 – 185
14000 – 18000
Halogénure métallique
30 – 2000
50 – 115
6000 – 20000
Fig. N37 : Utilisation et technologies des dispositifs d'éclairage
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4 Les circuits d'éclairage
Diodes Electroluminescentes (Light Emitting Diodes, LED)
Le principe des diodes électroluminescentes est l'émission de lumière par un
semi-conducteur au passage d'un courant électrique. Les LED sont d'un usage
courant dans de nombreuses applications, mais le développement récent de
diodes de couleur blanche ou bleue à haut rendement lumineux ouvre de nouvelles
perspectives, en particulier pour la signalisation (feux de circulation, panneaux de
sécurité,…) ou l'éclairage de secours.
Les LED sont des dispositifs à très basse tension ayant une très basse
consommation: ils sont donc propices à une alimentation en très basse tension, en
particulier par des batteries. L’alimentation par le réseau nécessite un convertisseur.
L'avantage des LED est leur faible consommation d'énergie. Il en résulte une faible
température de fonctionnement qui autorise une très longue durée de vie.
Par contre, une diode élémentaire a une faible puissance lumineuse. Un éclairage
puissant nécessite donc le raccordement d'un grand nombre d'unités en série et
parallèle.
4.2 Caractéristiques électriques des lampes
Lampes à incandescence à alimentation directe
En raison de la température très élevée du filament en cours de fonctionnement
(jusqu'à 2500 °C), sa résistance varie dans de grandes proportions suivant que la
lampe est éteinte ou allumée. La résistance à froid étant faible, il en résulte une
pointe de courant à l'allumage pouvant atteindre 10 à 15 fois le courant nominal
pendant quelques ms à quelques dizaines de ms.
Cette contrainte concerne aussi bien les lampes ordinaires que les lampes à
halogène : elle impose de réduire le nombre maximal de lampes pouvant être
alimentées par un même dispositif tel que télérupteur, contacteur modulaire ou
relais pour canalisations préfabriquées.
a]
Lampes à halogène à très basse tension
300
La variation de la luminosité
200
Elle peut être obtenue par variation de la tension appliquée à la lampe.
Cette variation de tension est réalisée le plus souvent par un dispositif du type
gradateur à triac dont on fait varier l’angle d’amorçage dans la période de la
tension réseau. La forme d’onde de la tension appliquée à la lampe est illustrée
sur la Figure N38a. Cette technique dite « à retard d’allumage » ou « cut-on
control » convient à l’alimentation des circuits résistifs ou inductifs. Une autre
technique qui convient à l’alimentation des circuits capacitifs est développée avec
des composants électroniques MOS ou IGBT. Elle réalise la variation de tension
en bloquant le courant avant la fin de demi-période (cf. Fig. N38b) aussi est-elle
dénommée « à avance d’extinction » ou « cut-off control ».
La mise sous tension progressive de la lampe permet également de réduire, voire
d’éliminer la pointe de courant à l’allumage.
Comme le courant dans la lampe est découpé par l'électronique de commande, le
taux de distorsion en courant est élevé et donc des courants harmoniques circulent
sur le réseau.
200
100
0
t (s)
-100
-200
-300
0
0.01
0.02
100
0
t (s)
-100
-200
-300
0
0.01
0.02
Fig. N38 : Allure de la tension fournie par un variateur de
lumière à 50 % de la tension maximale avec les techniques :
a] « à retard d’allumage » ou « cut-on control »,
b] « à avance d’extinction » ou « cut-off control ».
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b]
b Certaines lampes à halogène de faible puissance sont alimentées en TBT 12 ou
24 V, par l'intermédiaire d'un transformateur ou d'un convertisseur électronique.
Lors de la mise sous tension, au phénomène de variation de résistance du filament,
s'ajoute le phénomène de magnétisation du transformateur. Le courant d'appel peut
atteindre 50 à 75 fois le courant nominal pendant quelques ms. L'utilisation d'un
gradateur placé sur l'alimentation réduit significativement cette contrainte.
b Les convertisseurs électroniques, à puissance égale, sont d’un coût d’achat plus
élevé que les solutions avec transformateur. Ce handicap commercial est compensé
par une plus grande facilité d’installation car leur faible dissipation thermique les
rend aptes à une fixation sur un support inflammable.
Il existe maintenant de nouvelles lampes TBT à halogène avec un transformateur
intégré dans leur culot. Elles peuvent être alimentées directement à partir du réseau
BT et remplacer des lampes à incandescence normales sans aucune adaptation.
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Le courant harmonique 3 est prépondérant; la Figure N39 représente le
pourcentage de courant d'harmonique 3 par rapport au courant fondamental (en
fonction de la puissance).
Il est à noter qu'en pratique la puissance fournie à la lampe au moyen d'un gradateur
peut varier dans une plage de 15 % à 85 % de la puissance maximale de la lampe.
Conformément à la norme CEI 61000-3-2 (NF EN 61000-3-2) définissant les
limites pour les émissions de courant harmonique des appareils électriques ou
électroniques dont le courant est y 16 A par phase, les dispositions suivantes
s'appliquent :
b pour les gradateurs autonomes d'alimentation de lampes à incandescence, ayant
une puissance nominale y 1 kW, aucune limite n'est imposée,
b dans les autres cas, ou pour des appareils d'éclairage à lampe à incandescence et
avec un gradateur intégré ou un gradateur dans une enveloppe, l'intensité maximale
de courant d'harmonique 3 permise est 2,3 A.
i3 (%)
50.0
45.0
40.0
35.0
30.0
25.0
20.0
15.0
10.0
5.0
0
0
10.0
20.0
30.0
40.0
50.0
60.0
70.0
80.0
90.0
100.0
Puissance
(%)
Fig. N39 : Pourcentage d'harmonique 3 du courant en fonction de la puissance fournie à une
lampe à incandescence au moyen d'un gradateur électronique
Tubes fluorescents à ballast magnétique
N32
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Fig. N40 : Ballasts magnétiques
Les tubes fluorescents et les lampes à décharge nécessitent l'emploi d'un circuit
de limitation de l'intensité de l'arc. La technologie la plus couramment utilisée est le
ballast magnétique qui est une inductance placée en série avec l'ampoule elle-même
(cf. Fig. N40).
Cette disposition est la plus couramment utilisée dans les applications domestiques
où le nombre de tubes est limité. Aucune contrainte particulière n'est appliquée aux
interrupteurs.
Les gradateurs ne sont pas compatibles avec les ballasts magnétiques : l'annulation
de la tension pendant une fraction de période interrompt la décharge et, de ce fait,
éteint complètement la lampe.
La fonction du starter est double : assurer le préchauffage des électrodes du tube,
puis de générer une surtension pour l'amorçage du tube. Cette surtension est
générée par l'ouverture d'un contact qui interrompt le courant circulant dans le
ballast magnétique (contrôlée par un relais thermique).
Pendant le fonctionnement du starter (env.1 s), le courant absorbé par le luminaire
est environ 2 fois le courant nominal.
Le courant absorbé par l'ensemble tube et ballast étant essentiellement inductif,
le facteur de puissance est très faible (en moyenne entre 0,4 et 0,5). Dans les
installations comportant un grand nombre de tubes, il est nécessaire de mettre en
œuvre un dispositif de compensation pour améliorer le facteur de puissance.
Pour une installation d'éclairage importante, une compensation avec une batterie de
condensateurs est une solution possible, mais le plus souvent cette compensation
est intégrée au niveau de chaque luminaire suivant différents schémas (cf. Fig. N41
page suivante).
Un condensateur de compensation est dimensionné pour que le facteur de
puissance global soit supérieur à 0,85. Dans le cas le plus fréquent de la
compensation parallèle: en moyenne, sa capacité est de 1 µF pour 10 W de
puissance active, pour tout type de lampe. Cette disposition ne permet pas le
fonctionnement des variateurs de lumière de type gradateur.
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4 Les circuits d'éclairage
Ballast
a]
a
C
Lampe
b]
C
Ballast
c]
C
a
Lampe
Ballast
Lampe
Ballast
Lampe
a
Schéma de compensation
Application
Caractéristiques
Sans
Parallèle
Domestique
Bureaux, ateliers,
grandes surfaces
Montage unitaire
Contraintes sur les interrupteurs
Série
Condensateur de tension de service élevée
(450 – 480 V)
Evite le scintillement
Duo
Fig. N41 : Les différents schémas de compensation a] parallèle ; b] série ; c] dual série aussi
appelé « duo » et leurs champs d'application
Les contraintes de la compensation
Le schéma de compensation parallèle apporte des contraintes à l'allumage de la
lampe. Le condensateur étant initialement déchargé, la mise sous tension provoque
une surintensité. Une surtension apparaît également, en raison des oscillations dans
le circuit constitué du condensateur et de l'inductance de l'alimentation.
L'exemple suivant permet de fixer des ordres de grandeur.
Ensemble de 50 tubes fluorescents de 36 W chacun :
b puissance active totale : 1800 W,
b puissance apparente : 2 kVA,
b courant efficace total : 9 A,
b courant crête : 13 A.
Avec :
b capacité totale : C = 175 µF,
b inductance de ligne (L) (correspondant à un courant de court-circuit de 5 kA =
150 µH.
Courant crête maximal à la mise sous tension :
I c Vmax
C
175 x 10-6
230 2
350 A
L
150 x 10-6
La pointe de courant théorique à la mise sous tension peut donc atteindre 27 fois le
courant crête en fonctionnement normal.
L'allure de la tension et du courant à l'allumage est donnée sur la Figure N42.
Il y a donc un risque de soudure des contacts des dispositifs électromécaniques de
commande (télérupteur, contacteur, disjoncteur) ou de destruction des interrupteurs
statiques à semi-conducteurs.
N33
Dans la réalité, les contraintes sont en général moins sévères, en raison de
l'impédance des câbles.
600
300
400
200
200
100
0
t (s)
0
-200
-100
-400
-200
t (s)
-300
-600
0
0,02
0,04
0,06
0
Fig. N42 : Tension d'alimentation à la mise sous tension et courant d'appel
0,02
0,04
0,06
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(A)
(V)
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N - Les alimentations et récepteurs particuliers
L'allumage de plusieurs groupes de tubes fluorescents crée des contraintes
particulières. Lorsqu’un groupe de tubes se trouve déjà allumé, les condensateurs
de compensation de ces tubes déjà sous tension participent au courant d’appel au
moment de l’allumage d’un deuxième groupe de tubes : ils « amplifient » la pointe
de courant dans l’interrupteur de commande au moment de l’allumage du second
groupe.
Le tableau de la figure N43, issu de mesures, précise l'amplitude de la première
pointe de courant, pour différentes valeurs de courant de court-circuit présumé Icc.
La pointe de courant peut être multipliée par 2 ou 3, suivant le nombre de tubes déjà
en service au moment de la connexion du dernier groupe de tubes :
Nombre de tubes
déjà en service
0
14
28
42
Nombre de tubes
connectés
14
14
14
14
Crête de courant d'appel (A)
Icc = 1,500 A
Icc = 3,000 A
233
250
558
556
608
607
618
616
Icc = 6,000 A
320
575
624
632
Fig. N43 : Amplitude de la première pointe de courant
Un allumage séquentiel par groupes de tubes est malgré tout recommandé pour
réduire la pointe de courant dans l'interrupteur général.
Les ballasts magnétiques les plus récents sont dits "à faibles pertes". Le circuit
magnétique a été optimisé, mais le principe de fonctionnement reste le même. Cette
nouvelle génération de ballasts est amenée à se généraliser, sous l'influence de
documents réglementaires (Directive Européenne, Energy Policy Act – USA).
Dans ces conditions, l'utilisation de ballasts électroniques est susceptible de se
développer, au détriment des ballasts magnétiques.
Tubes fluorescents à ballast électronique
Les ballasts électroniques sont utilisés en remplacement des ballasts magnétiques,
pour l'alimentation des tubes fluorescents (y compris les lampes fluo-compactes)
et des lampes à décharge. Ils assurent également la fonction de "starter" et ne
nécessitent pas de capacité de compensation.
Le principe du ballast électronique consiste à alimenter l'arc de la lampe par un
dispositif électronique générant une tension alternative de forme rectangulaire
(cf. Fig. N44) avec une fréquence comprise entre 20 et 60 kHz.
L'alimentation de l'arc par une tension à haute fréquence permet d'éliminer
totalement le phénomène de papillotement et les effets stroboscopiques. Le ballast
électronique est totalement silencieux.
Au cours de la période de préchauffage d'une lampe à décharge, le ballast fournit
à la lampe une tension croissante, en imposant un courant quasiment constant.
En régime permanent, la tension appliquée à la lampe est régulée, et indépendante
des fluctuations de la tension réseau.
N34
L'arc étant alimenté dans des conditions optimales de tension, il en résulte un gain
en énergie de 5 à 10 % et une durée de vie de la lampe accrue. Par ailleurs, le
rendement d'un ballast électronique peut dépasser 93 %, alors que le rendement
moyen d'un dispositif magnétique n'est que de 85 %.
Le facteur de puissance est élevé (> 90 %).
Le ballast électronique permet également d'assurer la fonction de variateur de
lumière. La variation de la fréquence permet en effet de faire varier l'amplitude du
courant dans l'arc et donc l'intensité lumineuse.
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Courant d'appel
La principale contrainte apportée par les ballasts électroniques sur les réseaux
est le fort courant d'appel à la mise sous tension, liée à la charge initiale des
condensateurs de filtrage (cf. Fig. N45).
Technologie
Redresseur avec PFC
Redresseur avec self
Ballast magnétique
Fig. N44 : Ballast électronique.
Courant d'appel max.
30 à 100 In
10 à 30 In
y 13 In
Durée
y 1 ms
y 5 ms
5 à 10 ms
Fig. N45 : Ordres de grandeur des valeurs maximales de courants d'appel, suivant les
technologies employées
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4 Les circuits d'éclairage
Dans la réalité, les courants d'appel pour un ensemble de lampes est bien inférieur
à ces valeurs, en raison des impédances de câblage. Ordre de grandeur : 5 à 10 In
pendant moins de 5 ms.
Contrairement aux ballasts magnétiques, ce courant d'appel n'est pas accompagné
de surtension.
Courants harmoniques
Pour les ballasts associés aux lampes à décharge de forte puissance, le courant
absorbé au réseau présente un faible taux de distorsion harmonique (< 20 % en
général et < 10 % pour les dispositifs les plus évolués).
Par contre, les dispositifs associés aux lampes de faible puissance, en particulier les
lampes fluo-compactes, absorbent un courant très déformé (cf. Fig. N46). Le taux de
distorsion harmonique peut atteindre 150 %. Dans ces conditions, le courant efficace
absorbé au réseau vaut 1,8 fois le courant correspondant à la puissance active de la
lampe, ce qui correspond à un facteur de puissance de 0,55.
(A)
0,6
0,4
0,2
0
t (s)
-0,2
-0,4
-0,6
0,02
0
Fig. N46 : Forme de l’onde de courant absorbé par une lampe fluo-compacte
Afin d'équilibrer la charge entre les différentes phases, les circuits d'éclairage sont
en général connectés entre phases et neutre de manière équilibrée. Dans ces
conditions, le fort taux d'harmoniques de rang 3 et multiples de 3 peut provoquer
une surcharge du conducteur de neutre. La situation la plus défavorable conduit à un
courant neutre pouvant atteindre 3 fois le courant dans chaque phase.
Les limites d'émission d'harmoniques pour les systèmes électriques et électroniques
sont définis dans la norme CEI 61000-3-2. Pour simplifier, les limites pour les
appareils d'éclairage sont indiquées dans le tableau de la Figure N47 uniquement
pour les harmoniques de rang 3 et 5 qui sont les plus prépondérantes.
N35
Rang
harmonique
3
5
Puissance active
d'entrée > 25W
% du courant
fondamental
30
10
Puissance active d'entrée y 25W
une de ces 2 limites s'applique :
% du courant
Courant harmonique par
fondamental
rapport à la puissance active
86
3,4 mA/W
61
1,9 mA/W
Fig. N47 : Courant harmonique maximal toléré
Les ballasts électroniques disposent en général de capacités placées entre les
conducteurs d'alimentation et la terre. Ces capacités sont responsables de la
circulation d'un courant de fuite permanent de l'ordre de 0,5 à 1 mA par ballast.
Ceci conduit donc à limiter le nombre de ballasts qu'il est possible d'alimenter par un
Dispositif Différentiel Résiduel (DDR).
A la mise sous tension, la charge initiale des ces condensateurs peut provoquer
également la circulation d'une pointe de courant dont l'amplitude peut atteindre
quelques ampères pendant 10 µs. Cette pointe de courant peut provoquer le
déclenchement intempestif de dispositifs mal adaptés.
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Courants de fuite
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N - Les alimentations et récepteurs particuliers
Emissions haute fréquence
Les ballasts électroniques sont responsables d'émissions conduites et rayonnées à
haute fréquence.
Les fronts de montée très raides appliqués aux conducteurs en sortie de ballast
provoquent des impulsions de courants circulant dans les capacités parasites à la
terre. Il en résulte des courants parasites circulant dans le conducteur de terre et les
conducteurs d'alimentation. En raison de la fréquence élevée de ces courants, il y a
également rayonnement électromagnétique.
Pour limiter les émissions à haute fréquence, la lampe doit toujours se trouver à
proximité immédiate du ballast, de manière à limiter la longueur des conducteurs
soumis aux gradients de tension.
Le tableau de la Figure N48 indique les différents modes d'alimentation.
Technologie
Incandescence standard
Incandescence halogène
Incandescence halogène TBT
Tube fluorescent
Lampe fluo compacte
Vapeur de mercure
Sodium haute pression
Sodium basse pression
Halogénure métallique
Standard
Alimentation directe
Transformateur
Ballast magnétique
Ballast électronique intégré
Ballast magnétique
Autre
Variateur de lumière type
gradateur
Convertisseur électronique
b Ballast électronique
b Ballast + variateur
électroniques
Ballast électronique
Fig. N48 : Différents modes d'alimentation
4.3 Les contraintes relatives aux appareils
d'éclairage et les recommandations
Le courant réellement appelé par les appareils d'éclairage
Le risque
N36
Cette caractéristique est la première qui doit être déterminée à la conception d'une
installation, sinon il est hautement probable que les dispositifs de protection contre
les surintensités déclencheront et les utilisateurs se retrouveront de ce fait tous dans
le noir.
Il est évident que, pour leur détermination, la consommation de tous les composants
doit être prise en compte, en particulier pour les installations d'éclairage à lampes
fluorescentes. Pour ce type d'éclairage, la puissance consommée par les ballasts
doit être ajoutée à celle des tubes et des lampes.
La solution
Pour l'éclairage à lampes à incandescence, il faut se rappeler que la tension
d'alimentation des lampes peut être supérieure de 10 % à leur tension nominale, ce
qui cause une augmentation du courant consommé.
© Schneider Electric - tous droits réservés
Pour l'éclairage à lampes fluorescentes, hormis spécifications contraires, la
puissance des ballasts magnétiques peut être estimée à 25 % de celles des
ampoules. Pour des ballasts électroniques, la puissance est de l'ordre de 5 à 10 %
plus faible.
Les seuils de réglage des dispositifs de protection contre les surintensités doivent
donc être calculés en fonction :
b de la consommation totale (lampes et ballasts), de la surconsommation éventuelle
liée à la tension d'alimentation haute,
b du facteur de puissance.
Schneider Electric - Guide de l'installation électrique 2010
GIE_chap_N_2010.indb 36
22/01/2010 11:39:25
4 Les circuits d'éclairage
Les surintensités à la mise sous tension
Le risque
Les appareils utilisés pour la commande et la protection des circuits d’éclairage sont
du type relais, triac, télérupteurs, contacteurs ou disjoncteurs.
La principale contrainte appliquée à ces appareils est la pointe de courant
à l’enclenchement. Cette pointe de courant dépend de la technologie des
lampes utilisées mais aussi des caractéristiques de l’installation (puissance du
transformateur d’alimentation, longueur des câbles, nombre de lampes) et de
l’instant d’enclenchement dans la période de la tension réseau. Une pointe de
courant élevée, même brève, peut provoquer la soudure des contacts d’un organe
de commande électromécanique ou la destruction d’un dispositif statique à semiconducteurs.
Deux solutions
En raison du courant d’appel, la plupart des relais ordinaires sont incompatibles avec
l’alimentation de dispositifs d’éclairage. Il est donc habituellement conseillé de :
b limiter le nombre de lampes à raccorder à un même appareil pour que leur
puissance totale soit inférieure à la puissance maximale admissible par l’appareil,
b vérifier auprès des constructeurs les limites d’emploi des appareils qu’ils
proposent. Cette précaution est particulièrement conseillée lors du remplacement de
lampes à incandescence par des lampes fluo-compactes.
A titre d’exemple, le tableau de la Figure N49 indique le nombre maximal de tubes
fluorescents compensés pouvant être commandés par différents dispositifs de
calibre 16 A. On constate que le nombre de tubes commandés est bien inférieur au
nombre correspondant à la puissance maximale des dispositifs.
Puissance
unitaire des
tubes (W)
Nombre de tubes
correspondant à
la puissance
16 A x 230 V
18
36
58
204
102
63
Nombre maximal de tubes pouvant être
commandés par
Contacteurs
Télérupteurs
Disjoncteurs
GC16 A
TL16 A
C60-16 A
CT16 A
15
50
112
15
25
56
10
16
34
Fig. N49 : Le nombre de tubes commandés est bien inférieur au nombre correspondant à la
puissance maximale des dispositifs
a
b
c
Fig. N50 : Contacteur CT+ « standard » [a], contacteur CT+ avec commande manuelle,
bouton poussoir pour sélection du mode de fonctionnement et voyant indiquant le mode de
fonctionnement en cours [b] ; et télérupteur TL+ [c] de la marque Schneider Electric
N37
© Schneider Electric - tous droits réservés
Mais une technique existe pour limiter la pointe de courant à l’enclenchement des
circuits à comportement capacitif (ballasts magnétiques à compensation parallèle
et ballasts électroniques). Elle consiste à réaliser l’enclenchement à l’instant du
passage par zéro de la tension réseau. Seuls des dispositifs statiques à semiconducteurs offrent cette possibilité (cf. Fig. N50a). Cette technique s’avère
particulièrement intéressante pour concevoir de nouveaux circuits d’éclairage. Plus
récemment ont été mis au point des dispositifs à technologie hybride associant
interrupteur statique (enclenchement au passage par zéro de la tension) et
contacteur électromécanique court-circuitant l’interrupteur statique (réduction des
pertes dans les semi-conducteurs) (cf. Fig. N50b).
Schneider Electric - Guide de l'installation électrique 2010
GIE_chap_N_2010.indb 37
22/01/2010 11:39:26
N - Les alimentations et récepteurs particuliers
Les différences technologiques entre les
contacteurs modulaires et les télérupteurs font
que les télérupteurs sont mieux adaptés pour
la commande de luminaires à très fort courant
d'appel, ou à faible facteur de puissance
(circuit inductif non compensé).
Choix du calibre du télérupteur ou du contacteur suivant le
type de lampe
La Figure 51 ci dessous indique le nombre maximal de luminaires commandés
par télérupteur ou contacteur suivant le type, la puissance et la configuration d'une
lampe donnée. A titre indicatif, la puissance totale conseillée est aussi mentionnée.
Ces valeurs sont données pour un circuit 230 V à 2 conducteurs actifs (circuit
monophasé phase neutre ou phase phase). Pour les circuits 110 V, les valeurs du
tableau sont à diviser par 2. Afin d'obtenir les valeurs équivalentes pour un circuit
230 V triphasé, le nombre de lampes et la puissance totale conseillée sont à
multiplier par :
b par 3 (1,73) pour des circuits triphasés sans neutre,
b par 3 pour des circuits triphasés avec neutre.
Note : Les calibres de lampes les plus courantes sont indiquées en gras.
Puissance unitaire et capacité du Nombre maximal de luminaires pour un circuit monophasé et
condensateur de compensation du puissance maximale de sortie par circuit
facteur de puissance
Télérupteur TL
Contacteur CT
16 A
32 A
16 A
25 A
Lampes à incandescence classiques
Lampes halogène BT
Lampes de remplacement à vapeur de mercure (sans ballast)
40 W
2300 W
1550 W 57
40
1500 W 106 4000 W 38
à
à
à
à
60 W
25
66
30
45
2850 W
2000 W 38
4200 W 25
1600 W 53
75 W
20
100 W
16
42
19
28
150 W
10
28
12
18
200 W
8
21
10
14
300 W
5
1500 W 13
4000 W 7
2100 W 10
3000 W
500 W
3
8
4
6
1000 W
1
4
2
3
1500 W
1
2
1
2
Lampes à halogène TBT 12 V ou 24 V
20 W
450 W
300 W 23
Avec transformateur
70
1350 W 180 3600 W 15
à
à
à
électromagnétique
à
50 W
28
74
10
15
900 W
600 W 12
3750 W 8
1450 W 50
75 W
19
100 W
14
37
6
8
20 W
1850 W
1250 W 90
Avec transformateur
60
1200 W 160 3200 W 62
à
à
à
électronique
à
50 W
25
65
25
39
2250 W
1600
W
3350
W
1400
W
75 W
18
44
20
28
100 W
14
33
16
22
Tubes fluorescents avec starter et ballast magnétique
450 W
330 W 30
1 tube
15 W
83
1250 W 213 3200 W 22
à
à
sans compensation (1)
à
18 W
70
186 à
22
30
1200 W
850 W
3350 W
1300 W
20 W
62
160
22
30
36 W
35
93
20
28
40 W
31
81
20
28
58 W
21
55
13
17
65 W
20
50
13
17
80 W
16
41
10
15
115 W
11
29
7
10
300 W
1 tube
15 W
5 µF
60
900 W
160 2400 W 15
200 W 20
à
avec compensation parallèle (2) 18 W
à
5 µF
50
133
15
20
1200 W
800 W 20
20 W
5 µF
45
120
15
36 W
5 µF
25
66
15
20
40 W
5 µF
22
60
15
20
58 W
7 µF
16
42
10
15
65 W
7 µF
13
37
10
15
80 W
7 µF
11
30
10
15
115 W
16 µF
7
20
5
7
1650 W
2 ou 4 tubes
2 x 18 W
56
2000 W 148 5300 W 30
1100 W 46
à
avec compensation série
à
4 x 18 W
28
74
16
24
2400 W
1500 W
2 x 36 W
28
74
16
24
2 x 58 W
17
45
10
16
2 x 65 W
15
40
10
16
2 x 80 W
12
33
9
13
2 x 115 W
8
23
6
10
Tubes fluorescents à ballast électronique
18 W
1300 W 111 2000 W
1 ou 2 tubes
80
1450 W 212 3800 W 74
à
à
à
36 W
40
106 à
38
58
2200 W
1400 W 37
4000 W 25
1550 W 69
58 W
26
2 x 18 W
40
106
36
55
2 x 36 W
20
53
20
30
2 x 58 W
13
34
12
19
Type de lampe
© Schneider Electric - tous droits réservés
N38
40 A
115
85
70
50
35
26
18
10
6
4
63 A
4600 W
à
5250 W
5500 W
à
6000 W
42
27
23
18
182
76
53
42
850 W
à
1950 W
70
1050 W
à
2400 W
70
70
60
60
35
35
30
20
40
40
40
40
40
30
30
30
14
80
44
44
27
27
22
16
222
117
74
111
60
38
3650 W
à
4200 W
600 W
à
2400 W
2900 W
à
3800 W
4000 W
à
4400 W
172
125
100
73
50
37
25
15
8
5
6900 W
à
7500 W
63
42
35
27
275
114
78
60
1250 W
à
2850 W
100
1500 W
à
3850 W
100
100
90
90
56
56
48
32
60
60
60
60
60
43
43
43
20
123
68
68
42
42
34
25
333
176
111
166
90
57
7500 W
à
8000 W
5500 W
à
6000 W
900 W
à
3500 W
4450 W
à
5900 W
6000 W
à
6600 W
Fig. N51 : Le nombre maximal de luminaires commandés par relais suivant le type, la puissance et la configuration d'une lampe donnée. (suite sur la page en regard)
Schneider Electric - Guide de l'installation électrique 2010
GIE_chap_N_2010.indb 38
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4 Les circuits d'éclairage
Puissance unitaire et capacité du Nombre maximal de luminaires pour un circuit monophasé et
condensateur de compensation du puissance maximale de sortie par circuit
facteur de puissance
Télérupteur TL
Contacteur CT
16 A
32 A
16 A
25 A
Lampes fluo-compactes
avec un ballast électronique
extérieur
5W
240 1200 W 630 3150 W 210 1050 W
7W
171 à
457 à
150 à
9W
138 1450 W 366 3800 W 122 1300 W
11 W
118
318
104
18 W
77
202
66
26 W
55
146
50
5W
390 1950 W 160 800 W
170 850 W
avec un ballast électronique
intégré (en remplacement de
7W
121 à
285 à
114 à
900 W
lampes à incandescence)
9W
100 1050 W 233 2400 W 94
11 W
86
200
78
18 W
55
127
48
26 W
40
92
34
Lampes haute-pression à vapeur de mercure avec starter et ballast magnétique
Lampes de remplacement à vapeur de sodium haute-pression avec starter intégré et ballast magnétique (3)
sans compensation (1)
50 W
Non testé,
15
750 W
Utilisation très rare
à
80 W
10
1000 W
8
125 / 110 W (3)
250 / 220 W (3)
4
400 / 350 W (3)
2
700 W
1
avec compensation parallèle (2) 50 W
7 µF
10
500 W
à
80 W
8 µF
9
1400 W
125 / 110 W (3)
10 µF
9
250 / 220 W (3)
18 µF
4
400 / 350 W (3)
25 µF
3
700 W
40 µF
2
1000 W
60 µF
0
Lampes à vapeur de sodium basse-pression avec ballast électronique et starter extérieur
35 W
sans compensation (1)
Non testé,
5
270 W
Utilisation très rare
à
55 W
5
360 W
90 W
3
135 W
2
180 W
2
avec compensation parallèle (2) 35 W
20 µF
38
1350 W 102 3600 W 3
100 W
à
55 W
20 µF
24
63
3
180 W
90 W
26 µF
15
40
2
135 W
1
40 µF
10
26
180 W
45 µF
7
18
1
Lampes à vapeur de sodium haute-pression
Lampes à iodure métallique
35 W
Non testé,
16
600 W
avec ballast électronique et
Utilisation très rare
starter extérieur, sans
70 W
8
compensation (1)
150 W
4
250 W
2
400 W
1
1000 W
0
3100 W 12
35 W
6 µF
34
1200 W 88
avec ballast électronique et
450 W
à
à
starter extérieur, et
à
70 W
12 µF
17
45
6
3400 W 4
1350 W 22
compensation parallèle (2)
1000 W
150 W
20 µF
8
250 W
3
32 µF
5
13
400 W
45 µF
3
8
2
1000 W
60 µF
1
3
1
2000 W
85 µF
0
1
0
3100 W 24
avec ballast électronique
35 W
38
1350 W 87
850 W
à
à
à
70 W
29
77
18
5000
W
2200
W
1350 W
150 W
9
14
33
330
222
194
163
105
76
230
164
133
109
69
50
1650 W
à
2000 W
1150 W
à
1300 W
20
15
10
6
4
2
15
13
10
6
4
2
1
1000 W
à
1600 W
9
9
6
4
4
5
5
4
2
2
320 W
à
720 W
24
12
7
4
3
1
18
9
6
4
3
2
1
38
29
14
750 W
à
1600 W
175 W
à
360 W
850 W
à
1200 W
650 W
à
2000 W
1350 W
à
2200 W
40 A
63 A
3350 W
à
4000 W
not tested
2350 W
à
2600 W
710
514
411
340
213
151
3550 W
à
3950 W
34
27
20
10
6
4
28
25
20
11
8
5
3
1700 W
à
2800 W
53
40
28
15
10
6
43
38
30
17
12
7
5
2650 W
à
4200 W
14
14
9
6
6
10
10
8
5
4
500 W
à
1100 W
24
24
19
10
10
15
15
11
7
6
850 W
à
1800 W
42
20
13
8
5
2
31
16
10
7
5
3
2
68
51
26
1450 W
à
2000 W
64
32
18
11
8
3
50
25
15
10
7
5
3
102
76
40
2250 W
à
3200 W
670
478
383
327
216
153
470
335
266
222
138
100
1400 W
à
3500 W
350 W
à
720 W
1100 W
à
4000 W
2400 W
à
4000 W
2150 W
à
5000 W
550 W
à
1100 W
1750 W
à
6000 W
3600 W
à
6000 W
(1) Les circuits avec des ballasts magnétiques non compensés consomment 2 fois plus de courant que celui indiqué sur la lampe (en puissance kW). Cela explique le
faible nombre de lampes dans cette configuration.
(2) La capacité totale des condensateurs de correction du facteur de puissance en parallèle dans un circuit, limite le nombre de lampes que peut commander un
contacteur. La capacité totale en aval d'un contacteur de calibre 16, 25, 40 ou 63 A ne doit pas dépasser respectivement 75, 100, 200 ou 300 µF. Ces valeurs limites
permettent de calculer le nombre de lampes acceptable si les valeurs de capacité sont différentes de celles du tableau.
(3) Les lampes à vapeur de mercure haute-pression sans starter, de puissance 125, 250 et 400 W sont remplacées au fur et à mesure par des lampes à vapeur de
sodium haute-pression avec un starter intégré, et respectivement de puissances 110, 120 et 350 W.
Fig. N51 : Le nombre maximal de luminaires commandés par relais suivant le type, la puissance et la configuration d'une lampe donnée (fin)
N39
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Type de lampe
Schneider Electric - Guide de l'installation électrique 2010
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22/01/2010 11:39:26
N - Les alimentations et récepteurs particuliers
Protection des circuits : nombre maximal de lampes et calibre du disjoncteur
modulaire en fonction du type de lampe, de la puissance unitaire et de la
courbe de déclenchement du disjoncteur.
A l'enclenchement, le courant d'appel des lampes à décharge (avec leur ballast)
peut atteindre :
b 25 fois le courant nominal du départ pendant 5 à 10 ms,
b 7 fois le courant nominal du départ pendant les 2 secondes suivantes.
Pour les lampes avec des ballasts électroniques (créant des courants HF), les
dispositifs de protection doivent supporter des pointes de 100 fois le courant nominal
pendant 250 à 350 µs. Cependant à cause de la résistance des circuits le courant
total traversant le disjoncteur est plus faible que la somme de tous les courants
d'appel de chaque lampe.
Les tableaux ci-dessous (cf. Fig. N52 à N58) prennent en compte les hypothèses
suivantes :
b La longueur de câbles des circuits est de :
v 20 mètres du tableau de distribution à la première lampe,
v 7 mètres entre chaque luminaire.
b Le calibre du disjoncteur modulaire est calculé pour assurer la protection du circuit
d'éclairage (conformément au dimensionnement de la section des conducteurs du
circuit), et sans déclenchements intempestifs à l'allumage des lampes.
b Les disjoncteurs modulaires sont réglés suivant les courbes de déclenchement C
(seuils de déclenchement instantané de 5 à 10 In) et D (seuils de déclenchement
instantané de 10 à 14 In).
Note : FP = Facteur de puissance
N40
Puissance
lampe (W)
1
2
3
4
5
6
7
14/18
14 x2
14 x3
14 x4
18 x2
18 x4
21/24
21/24 x2
28
28 x2
35/36/39
35/36 x2
38/39 x2
40/42
40/42 x2
49/50
49/50 x2
54/55
54/55 x2
60
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
Nombre de lampes par circuit
8
9
10
11
12
13
14
Calibre du disjoncteur modulaire courbes C et D
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
10
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
10
10
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
10
10
10
6
6
6
6
6
6
6
6
10
10
10
10
10
10
6
6
6
6
6
6
6
15
16
17
18
19
20
6
6
6
6
6
10
6
6
6
6
6
6
10
6
10
6
10
6
16
6
6
6
6
6
6
10
6
6
6
6
6
10
10
6
10
6
10
6
16
6
6
6
6
10
6
10
6
6
6
6
6
10
10
6
10
6
16
6
16
10
6
6
10
10
6
10
6
6
6
10
6
10
10
6
10
6
16
6
16
10
6
6
10
10
6
10
6
6
6
10
6
10
10
6
10
6
16
10
16
10
6
6
10
10
6
10
6
6
6
10
6
10
10
6
16
6
16
10
16
10
© Schneider Electric - tous droits réservés
Fig. N52 : Tubes fluorescents à ballast électroniques alimentés en 230 VCA
Schneider Electric - Guide de l'installation électrique 2010
GIE_chap_N_2010.indb 40
22/01/2010 11:39:26
4 Les circuits d'éclairage
Puissance
lampe (W)
1
2
3
4
5
6
7
6
9
11
13
14
15
16
17
18
20
21
23
25
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
Nombre de lampes par circuit
8
9
10
11
12
13
14
Calibre du disjoncteur modulaire courbes C et D
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
15
16
17
18
19
20
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
15
16
17
18
19
20
6
10
16
32
50
-
6
10
16
32
50
-
10
10
16
32
50
-
10
16
16
32
50
-
10
16
20
40
63
-
10
16
20
40
63
-
6
10
16
32
50
-
6
10
16
32
50
-
10
10
16
32
50
-
10
16
16
32
50
-
10
16
20
40
63
-
10
16
20
40
63
-
Fig. N53 : Lampes fluo-compactes alimentées en 230 VCA
Puissance
lampe (W)
1
2
3
4
5
6
7
50
80
125
250
400
1000
6
6
6
6
6
16
6
6
6
10
16
32
6
6
6
10
20
40
6
6
10
16
25
50
6
6
10
16
25
50
6
6
10
16
32
50
6
6
10
16
32
50
50
80
125
250
400
1000
6
6
6
6
6
10
6
6
6
6
10
20
6
6
6
10
16
25
6
6
6
10
16
32
6
6
6
10
20
40
6
6
6
10
20
40
6
6
10
16
25
50
Nombre de lampes par circuit
8
9
10
11
12
13
14
Calibre du disjoncteur modulaire courbes C
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
10
10
10
10
10
10
10
16
16
16
16
16
20
20
25
25
25
32
32
32
32
40
40
40
63
63
Calibre du disjoncteur modulaire courbes D
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
10
10
10
10
10
10
10
16
16
16
16
16
20
20
25
25
25
25
25
32
32
40
40
40
63
63
-
Fig. N54 : Lampes à vapeur de mercure (avec ballast magnétique et correction du FP) alimentées en 230 VCA
1
Ballast magnétique
18
6
26
6
35/36
6
55
6
91
6
131
6
135
6
180
6
Ballast électronique
36
6
55
6
66
6
91
6
Ballast magnétique
18
6
26
6
35/36
6
55
6
91
6
131
6
135
6
180
6
Ballast électronique
36
6
55
6
66
6
91
6
2
3
4
5
6
7
Nombre de lampes par circuit
8
9
10
11
12
13
14
Calibre du disjoncteur modulaire courbes C
15
16
17
18
19
20
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
6
6
6
6
6
10
10
10
6
6
6
6
6
10
10
10
6
6
6
6
6
10
10
10
6
6
6
6
6
10
10
10
6
6
6
6
6
10
10
10
6
6
6
10
10
16
16
20
6
6
6
10
10
16
16
20
6
6
6
10
10
16
16
20
6
6
6
10
16
16
16
25
6
6
6
10
16
16
20
25
6
6
6
10
16
16
20
25
6
6
6
10
16
20
20
25
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
6
6
6
10
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
10
10
10
10
10
10
Calibre du disjoncteur modulaire courbes D
6
6
6
10
6
6
6
10
6
6
6
16
6
6
10
16
6
6
10
16
6
6
10
16
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
6
6
6
6
6
6
6
10
6
6
6
6
6
6
10
10
6
6
6
6
6
10
10
10
6
6
6
6
6
10
10
16
6
6
6
6
6
10
10
16
6
6
6
6
10
10
10
16
6
6
6
6
10
10
16
16
6
6
6
6
10
16
16
20
6
6
6
6
10
16
16
20
6
6
6
10
10
16
16
20
6
6
6
10
10
16
16
20
6
6
6
10
16
16
16
25
6
6
6
10
16
16
20
25
6
6
6
10
16
16
20
25
6
6
6
10
16
20
20
25
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
6
6
6
10
6
6
6
10
6
6
6
10
6
6
6
10
6
6
6
10
6
6
6
10
6
6
6
16
6
6
10
16
6
6
10
16
6
6
10
16
6
6
6
6
6
10
10
16
6
6
6
6
10
10
10
16
6
6
6
6
10
10
10
16
6
6
6
6
10
10
16
16
6
6
6
6
10
16
16
20
Fig. N55 : Lampes à vapeur de sodium basse pression (avec correction du FP) alimentées en 230 VCA
N41
© Schneider Electric - tous droits réservés
Puissance
lampe (W)
Schneider Electric - Guide de l'installation électrique 2010
GIE_chap_N_2010.indb 41
22/01/2010 11:39:27
N - Les alimentations et récepteurs particuliers
Puissance
lampe (W)
1
Ballast magnétique
50
6
70
6
100
6
150
6
250
6
400
10
1000
16
Ballast électronique
35
6
50
6
100
6
Ballast magnétique
50
6
70
6
100
6
150
6
250
6
400
6
1000
10
Ballast électronique
35
6
50
6
100
6
2
3
4
5
6
7
Nombre de lampes par circuit
8
9
10
11
12
13
14
Calibre du disjoncteur modulaire courbes C
15
16
17
18
19
20
6
6
6
6
10
16
32
6
6
6
10
16
20
40
6
6
6
10
16
25
50
6
6
6
10
16
32
50
6
6
6
10
20
32
50
6
6
6
10
20
32
50
6
6
6
10
20
32
63
6
10
16
16
25
40
-
6
10
16
16
32
50
-
6
10
16
20
32
50
-
10
10
16
20
32
50
-
10
16
16
20
32
50
-
10
16
16
25
40
63
-
10
16
16
25
40
63
-
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
6
10
10
10
10
10
10
Calibre du disjoncteur modulaire courbes D
6
10
16
6
10
16
6
10
16
6
10
16
6
10
16
6
10
16
6
6
6
6
6
10
20
6
6
6
6
10
16
32
6
6
6
6
10
16
32
6
6
6
6
16
20
40
6
6
6
10
16
20
40
6
6
6
10
16
25
50
6
6
6
10
16
25
63
6
6
10
10
16
25
63
6
6
10
16
20
32
-
6
10
10
16
20
32
-
6
10
10
16
25
40
-
6
10
10
16
25
40
-
6
10
16
16
25
40
-
6
10
16
16
32
50
-
6
10
16
20
32
50
-
10
10
16
20
32
50
-
10
16
16
20
32
50
-
10
16
16
25
40
63
-
10
16
16
25
40
63
-
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
6
6
10
6
6
10
6
6
10
6
6
10
6
10
10
6
10
16
6
10
16
6
10
16
6
10
16
6
10
16
6
10
16
6
6
10
6
20
32
63
6
6
10
16
20
32
-
6
10
10
16
20
32
-
6
10
10
16
25
40
-
6
10
10
16
25
40
-
Fig. N56 : Lampes à vapeur de sodium haute-pression (avec correction du FP) alimentées en 230 VCA
Puissance
lampe (W)
1
Ballast magnétique
35
6
70
6
150
6
250
6
400
6
1000
16
1800/2000
25
Ballast électronique
35
6
70
6
150
6
N42
Ballast magnétique
35
6
70
6
150
6
250
6
400
6
1000
16
1800
16
2000
20
Ballast électronique
35
6
70
6
150
6
2
3
4
5
6
7
Nombre de lampes par circuit
8
9
10
11
12
13
14
Calibre du disjoncteur modulaire courbes C
15
16
17
18
19
20
6
6
6
10
16
32
50
6
6
10
16
20
40
63
6
6
10
16
25
50
63
6
6
10
16
25
50
63
6
6
10
20
32
50
-
6
6
10
20
32
50
-
6
6
10
20
32
63
-
6
10
16
25
40
63
-
6
10
16
32
50
63
-
6
10
20
32
50
63
-
6
10
20
32
50
63
-
6
16
20
32
50
63
-
6
16
25
40
63
63
-
6
16
25
40
63
63
-
6
6
6
6
6
6
6
6
10
6
6
10
6
6
10
6
6
10
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
10
10
10
10
16
16
16
16
Calibre du disjoncteur modulaire courbes D
6
10
16
6
10
16
6
10
16
6
10
20
6
10
20
6
10
20
6
6
6
6
10
20
32
32
6
6
6
10
16
32
40
40
6
6
6
10
16
32
50
50
6
6
6
16
20
40
63
63
6
6
10
16
20
50
63
-
6
6
10
16
25
50
-
6
6
10
16
25
63
-
6
6
10
16
25
63
-
6
6
16
20
32
-
6
6
16
20
32
-
6
10
16
25
40
-
6
10
16
25
40
-
6
10
16
25
40
-
6
10
16
32
50
-
6
10
20
32
50
-
6
10
20
32
50
-
6
16
20
32
50
-
6
16
25
40
63
-
6
16
25
40
63
-
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
10
6
6
10
6
6
10
6
6
16
6
6
16
6
10
16
6
10
16
6
10
16
6
10
16
6
10
16
6
10
20
6
10
20
6
10
20
15
16
17
18
19
20
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
6
6
10
20
32
63
-
6
6
16
20
32
63
-
6
10
16
20
32
63
-
6
10
16
25
40
63
-
6
10
16
25
40
63
-
© Schneider Electric - tous droits réservés
Fig. N57 : Lampes à halogène (avec correction du FP) alimentées en 230 VCA
Puissance
lampe (W)
1
2
3
4
5
6
7
1800
2000
16
16
32
32
40
40
50
50
50
50
50
50
50
50
1800
2000
16
16
20
25
32
32
32
32
32
32
32
32
50
50
Nombre de lampes par circuit
8
9
10
11
12
13
14
Calibre du disjoncteur modulaire courbes C
63
63
63
63
Calibre du disjoncteur modulaire courbes D
63
63
63
-
Fig. N58 : Lampes à halogène (avec ballast magnétique et correction du FP) alimentées en 230 VCA
Schneider Electric - Guide de l'installation électrique 2010
GIE_chap_N_2010.indb 42
22/01/2010 11:39:27
4 Les circuits d'éclairage
La surcharge du conducteur de neutre
Le risque
Dans une installation comportant, par exemple, de nombreux tubes fluorescents à
ballasts électroniques alimentés entre phases et neutre, le taux d’harmoniques de
rang 3 et multiples de 3 peut provoquer une surcharge du conducteur de neutre. Le
tableau de la Figure N59 ci-dessous présente une synthèse du niveau des courants
harmoniques H3 typiques générés par des appareils d'éclairage.
Type de lampe
Lampe à incandescence
avec gradateur
Lampe à halogène TBT
Puissance typique
100 W
Mode d'alimentation
Gradateur
Niveau H3 typique
5 à 45 %
25 W
5%
Tube fluorescent
100 W
< 25 W
> 25 W
100 W
Transformateur
électronique TBT
Ballast magnétique
Ballast électronique
+ correction du FP
Ballast magnétique
Electrical ballast
Lampe à décharge
10 %
85 %
30 %
10 %
30 %
Fig. N59 : Synthèse du niveau des courants harmoniques H3 typiques générés par des appareils
d'éclairage
La solution
En premier lieu l’emploi de conducteur neutre de section réduite (moitié) est à
proscrire comme recommandé dans la norme d’installation CEI 60364, section 5235-3.
En ce qui concerne les protections de surintensités, il est nécessaire de prévoir
des disjoncteurs tétrapolaires à neutre protégé (excepté avec le schéma TN-C pour
lequel le PEN, conducteur de protection et de neutre confondus, ne doit pas être
coupé).
Ce type d’appareil permet également la coupure omnipolaire nécessaire pour ne pas
alimenter des luminaires sous la tension composée lors d’un défaut. Ce dispositif de
coupure doit donc interrompre simultanément le circuit des phases et du neutre.
Les courants de fuite à la terre
Le risque
A la mise sous tension, les capacités à la terre des ballasts électroniques sont
responsables de pointes de courant différentiel susceptibles de provoquer des
déclenchements intempestifs des protections.
Deux solutions
L’utilisation de DDR immunisés contre ce type de courants impulsionnels est
recommandée, voire indispensable, pour équiper une installation existante
(cf. Fig. N60).
Pour une nouvelle installation, il est pratique de prévoir des appareils de commande
(contacteurs et télérupteurs) statiques ou hybrides qui réduisent ces courants
impulsionnels (enclenchement au passage par zéro de la tension).
N43
Les surtensions
Fig. N60 : DDR type si immunisé contre les courants
impulsionnels (marque Scheider Electric)
La solution
Il est recommandé de séparer l’alimentation de ces charges sensibles de
l’alimentation des circuits d’éclairage.
© Schneider Electric - tous droits réservés
Le risque
La mise sous tension d’un circuit d’éclairage provoque, comme nous l’avons illustré
dans les paragraphes précédents, un régime transitoire qui se manifeste par une
surintensité importante. Cette surintensité s’accompagne d’une forte fluctuation
de la tension appliquée aux bornes des charges raccordées au même circuit. Ces
fluctuations de tension peuvent être préjudiciables au bon fonctionnement de charges
sensibles (micro-informatique, régulateurs de température…).
Schneider Electric - Guide de l'installation électrique 2010
GIE_chap_N_2010.indb 43
22/01/2010 11:39:27
N - Les alimentations et récepteurs particuliers
La sensibilité des dispositifs d’éclairage aux perturbations de
tension du réseau
Coupures brèves
b Le risque
Les lampes à décharge nécessitent un temps de réallumage de l’ordre de quelques
minutes après coupure de leur alimentation.
b La solution
Un éclairage partiel à réallumage instantané (lampes à incandescence ou tubes
fluorescents) doit être prévu si la sécurité l’exige. Son circuit d’alimentation est, selon
les règlements en vigueur, en général distinct du circuit d’éclairage principal (voir
sous paragraphe 4.4).
Fluctuations de tension
b Le risque
La plupart des dispositifs d’éclairage (à l’exception des lampes alimentées par
ballasts électroniques) sont sensibles aux fluctuations rapides de la tension
d’alimentation. Ces fluctuations provoquent un phénomène de papillotement
ou flicker qui nuit au confort des utilisateurs et peut même provoquer une gêne
importante. Cette gêne est fonction à la fois de la fréquence des variations et de leur
amplitude.
La norme CEI 61000-2-2 (« niveaux de compatibilité pour les perturbations
conduites à basse fréquence ») précise l’amplitude maximale admissible des
variations de tension en fonction du nombre de variations par seconde ou par
minute. Ces fluctuations de tension peuvent être provoquées par des charges
fluctuantes de puissance élevée (fours à arcs, machines à souder, démarrage de
moteurs) ou les signaux de télécommande.
b La solution
Des moyens spécifiques peuvent être mis en œuvre pour réduire les fluctuations de
tension. Il est toutefois recommandé, dans la mesure du possible, d’alimenter les
circuits d’éclairage par un réseau séparé. L’utilisation de ballasts électroniques est
préconisée pour les applications exigeantes (hôpitaux, salles blanches, salles de
contrôle, salles informatiques…).
4.4 Évolutions des appareils de commande et de
protection
N44
L’utilisation de variateurs de lumière est de plus en plus fréquente. Les contraintes à
l’allumage sont donc réduites et le déclassement des appareils de commande et de
protection est moins important. De nouveaux appareils de protections adaptés aux
contraintes des circuits d’éclairage apparaissent, par exemple des disjoncteurs et
interrupteurs différentiels modulaires de la marque Schneider Electric spécialement
immunisés, tels les interrupteurs ID et les disjoncteurs Vigi de type si. De même
les dispositifs de commande et de protection évoluent, certains permettent la
télécommande, la gestion journalière, la régulation d’éclairage, la réduction de
consommation, etc.
4.5 Éclairage des lieux publics
© Schneider Electric - tous droits réservés
Éclairage normal
Les textes réglementaires traitant des exigences minimales pour les bâtiments
recevant du public dans la plupart des pays européens préconisent :
b les installations d'éclairage des locaux accessibles au public doivent être
commandées et protégées indépendamment des installations d'éclairage des autres
locaux,
b la coupure de l'alimentation des circuits d'éclairage (c'est à dire suite à une
fusion d'un fusible ou au déclenchement d'un disjoncteur) ne doit pas résulter dans
la perte totale de l'éclairage dans un lieu qui est en capacité de recevoir plus de
50 personnes,
b la protection par des Dispositifs Différentiels à courant Résiduel (DDR) doit être
répartie sur plusieurs dispositifs (soit plus d'un dispositif doit être installé).
Éclairage de secours (suivant la norme européenne EN-1838)
L'éclairage de secours est prévu pour être utilisé en cas de défaillance de
l'alimentation de l'éclairage normal et, par conséquent, son alimentation en est
distincte. Il répond à deux besoins :
b éclairage de remplacement : partie de l'éclairage de secours prévue pour
permettre la poursuite des activités normales sans grand changement,
Schneider Electric - Guide de l'installation électrique 2010
GIE_chap_N_2010.indb 44
22/01/2010 11:39:27
4 Les circuits d'éclairage
b éclairage de sécurité : partie de l'éclairage de secours prévue pour assurer la
sécurité des personnes qui évacuent une zone ou qui tentent de terminer un travail
potentiellement dangereux avant de quitter les lieux.
L'éclairage de sécurité est subdivisé comme suit :
Éclairage de sécurité
L'objectif prioritaire de l'éclairage de sécurité est de permettre l'évacuation des lieux en toute
sécurité en cas de défaillance de l'alimentation normale.
Cet éclairage est cependant destiné :
b à l'éclairage des moyens d'évacuation,
b à assurer un niveau d'éclairement uniforme sur toute la surface d’un local, pour permettre
une bonne visibilité et éviter toute panique en cas de défaillance de l’éclairage normal,
b de terminer une opération potentiellement dangereuse avant de quitter les lieux.
L'éclairage de sécurité peut être divisé comme suit :
Éclairage d'évacuation
« Le but de cet éclairage est
de permettre l'évacuation
des lieux en toute sécurité
par les occupants en
fournissant des conditions
de vision et d'orientation
appropriées le long des
chemins d'évacuation et
dans des emplacements
particuliers et d'assurer une
localisation et une utilisation
aisées des équipements de
sécurité ou de lutte contre
l'incendie. »
Éclairage d'ambiance
(anti-panique)
« Le but de cet éclairage
est de réduire le risque de
panique et de permettre
aux occupants de se diriger
en toute sécurité vers les
chemins d'évacuation, en
assurant des conditions
visuelles appropriées et la
recherche des directions
d'évacuation. »
Éclairage des
emplacements de travaux
dangereux
« Le but de l'éclairage
des emplacements de
travaux dangereux est de
contribuer à la sécurité
des personnes situées au
voisinage ou occupées à
des activités potentiellement
dangereuses et de
permettre le bon
déroulement de la
procédure d'arrêt pour
assurer la sécurité des
autres occupants des
lieux. »
Éclairage de secours et la signalisation de sécurité du chemin d'évacuation
L'éclairage de secours et la signalisation de sécurité du chemin d'évacuation sont
très importants pour tous ceux qui conçoivent les systèmes de sécurité. Un choix
pertinent aide à accroître le niveau de sécurité d'un bâtiment et permet de mieux
gérer les situations d'urgence.
La norme EN 1838 (« Applications d’éclairage - Éclairage de secours ») présente
les concepts fondamentaux définissant l’éclairage des chemins d’évacuation : leur
éclairage doit permettre une circulation facile par les occupants en leur assurant des
conditions de visibilité suffisante et la signalisation claire des parcours d’évacuation.
Les fonctions et le fonctionnement des luminaires
N45
Les spécifications de construction sont couvertes par la norme CEI 60598-2-22
« Règles particulières – Luminaires pour éclairage de secours » et la norme
CEI 60598-1 « Luminaires - Partie 1: Exigences générales et essais ».
Fonctionnement
Les luminaires peuvent être répartis en différents types :
b Luminaires sans entretien :
v les lampes sont allumées seulement en cas de défaillance de l'éclairage normal,
v les lampes sont alimentées par batterie pendant la défaillance de l'éclairage
normal,
v la batterie est automatiquement rechargée dès le retour de l'alimentation du
réseau normal.
b Luminaires avec entretien
v les lampes peuvent être allumées en permanence,
v une alimentation spécifique est exigée, en plus de l'alimentation normale,
spécialement pour alimenter les lampes. Cette alimentation peut être déconnectée
quand le local n'est pas utilisé,
v les lampes sont alimentées par la batterie durant la défaillance.
© Schneider Electric - tous droits réservés
Durée de fonctionnement
Une spécification de base est la durée de fonctionnement exigée pour l'éclairage
de secours. Généralement celle-ci est de 1 heure mais chaque pays peut avoir des
exigences de durée différentes suivant les textes réglementaires techniques en
vigueur.
Schneider Electric - Guide de l'installation électrique 2010
GIE_chap_N_2010.indb 45
22/01/2010 11:39:27
N - Les alimentations et récepteurs particuliers
4 Les circuits d'éclairage
Conception
L'intégration de l'éclairage de secours dans le réseau d'éclairage normal doit être
strictement conforme aux normes des installations électriques dans la conception
d'un bâtiment ou d'un local spécifique (cf. Fig. N61).
b indiquer clairement les
chemins d'évacuation en
utilisant une signalisation claire,
b prévoir l'éclairage de secours tout
le long du parcours d'évacuation
afin que les personnes puissent
trouver leur chemin vers la sortie
en toute sécurité,
b garantir que les alarmes
et les équipements de
sécurité contre l'incendie
présents le long du
chemin vers la sortie sont
clairement identifiables.
Fig. N61 : Les principales fonctions d'un système d'éclairage de secours en cas de défaillance
de l'éclairage normal
Normes européennes
N46
La conception d'un système d'éclairage de secours est régie par un certain nombre
de prescriptions réglementaires et légales qui sont mises à jours et enrichies au fur
et à mesure par de nouvelles publications à la demande des experts qui participent
aux travaux législatifs et techniques des normes européennes et internationales
(CEI).
Chaque pays a ces propres textes législatifs et réglementaires, en plus des normes
techniques qui gèrent les différentes parties du système d'éclairage. Ces textes
décrivent les emplacements qui doivent être aménagés avec un éclairage de
secours ainsi que les spécifications techniques.
Le travail des concepteurs est de garantir que la conception du projet est bien
conforme aux normes.
La norme EN 1838
Un document très important au niveau européen concernant l'éclairage de secours
est la norme EN 1838 « « Applications d'éclairage, Eclairage de secours »». Cette
norme indique les exigences et les contraintes concernant le fonctionnement et les
fonctions d'un système d'éclairage de secours.
© Schneider Electric - tous droits réservés
Les normes CEN et CENELEC
Le CEN (Comité Européen de Normalisation) a délégué au CENELEC (Comité
Européen de Normalisation Électrotechnique) la normalisation pour tout ce qui
concerne l'électrotechnique.
Beaucoup de travaux sont réalisés dans le domaine de la sécurité et du secours,
en particulier, une distinction a été faite entre les normes pour l'éclairage normal et
celles pour l'éclairage de secours.
Les normes EN 60598-2-22 et EN 60598-1
Les spécifications de construction de l'éclairage de secours sont couvertes par
les normes européennes EN 60598-2-22 « Règles particulières – Luminaires pour
éclairage de secours » et EN 60598-1 « Luminaires - Partie 1: Exigences générales
et essais ». Ces normes sont complètement en ligne, respectivement, avec les
normes CEI 60598-2-22 et CEI 60598-1.
Schneider Electric - Guide de l'installation électrique 2010
GIE_chap_N_2010.indb 46
22/01/2010 11:39:28
N - Les alimentations et récepteurs particuliers
5 Les moteurs asynchrones
Les moteurs asynchrones sont robustes et
fiables, et très largement utilisés : 95% des
moteurs installés à travers le monde sont
asynchrones. La protection de ces moteurs
est donc un sujet de grande importance dans
de nombreuses applications.
Les conséquences d'une panne moteur due à une mauvaise protection ou à un
dysfonctionnement du circuit de contrôle peuvent être les suivantes :
b pour les personnes :
v l'asphyxie due à l'obstruction des conduits d'air d'une ventilation,
v l'électrocution due à la défaillance de l'isolation du moteur,
v un accident dû au non-arrêt du moteur après une panne du circuit de contrôle ;
b pour la machine et le processus :
v endommagement des accouplements d'arbres, des essieux, ou des courroies de
transmission, ... en raison d'un décrochage du rotor,
v perte de production,
v délai de fabrication ;
b pour le moteur lui-même :
v enroulements brûlés en raison d'un blocage du rotor,
v coût des réparations,
v coût de remplacement en cas de destruction.
t
I" = 8 à 12 In
Id = 5 à 8 In
In = Intensité nominale
du moteur
td
1 à 10s
20 à
30 ms
In
Id
I"
Les moteurs asynchrones sont utilisés dans une large variété d'applications.
Voici quelques exemples de machines :
v pompes centrifuges,
v ventilateurs et des souffleries,
v compresseurs,
v concasseurs,
v convoyeurs,
v ascenseurs et grues,
v ...
I
Fig. N62 : Caractéristiques du courant du démarrage direct
d'un moteur asynchrone.
Par conséquent, la sécurité des personnes et des biens, ainsi que les niveaux de
fiabilité et de disponibilité, sont fortement dépendants du choix des équipements de
protection.
En termes économiques, c'est le coût global des défauts qui doit être considéré.
Ce coût augmente avec la taille du moteur et avec les difficultés d'accès et de
remplacement. La perte de production est un autre facteur important et évident.
Les caractéristiques spécifiques de la performance motrice influencent les circuits
d'alimentation requis pour le bon fonctionnement de l'équipement.
Le circuit d'alimentation de puissance d'un moteur présente des contraintes qui ne
sont pas normalement rencontrées dans les autres circuits de distribution électrique.
Elles sont dues aux caractéristiques particulières des moteurs directement alimentés
par ce circuit, telles que :
b le courant élevé de démarrage (voir Fig. N62), qui est essentiellement réactif, et
peut donc être la cause d'importante chute de tension,
b le nombre et la fréquence des démarrages qui peuvent être élevés.
L'importance des courants de démarrage signifie que les dispositifs de protection
contre les surcharges moteur doivent avoir des caractéristiques de fonctionnement
particulières afin d'éviter le déclenchement durant cette période de démarrage.
N47
5.1 Les systèmes de contrôle-moteur
Il existe plusieurs systèmes de contrôle-moteur présentés dans des tableaux
ci-contre, leurs caractéristiques (cf. fig. 63a), leurs avantages et inconvénients
(cf. fig. 63b).
Cd / Cn
Contrôle de
vitesse
Contrôle du
couple
Démarrage direct
5-10
5-10
Non
Non
Etoile – Triangle
2-3
1-2
Non
Non
Auto-transformateur
2-3
1-2
Non
Non
Démarreur progressif
3-5
1,5-2,5
Non
Oui
Variateur de vitesse
1,5
1,5-2
Oui
Oui
Fig. N63a : Principales caractéristiques des différents systèmes de contrôle-moteur.
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Id / In
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N - Les alimentations et récepteurs particuliers
Intérêt principal
Inconvénient
Démarrage direct
Coût réduit
Couple élevé au démarrage
Courant de démarrage important
Etoile – Triangle
Courant de démarrage réduit
Couple réduit au démarrage
Auto-transformateur
Courant de démarrage réduit
Poids important
Démarreur progressif
Courant de démarrage réduit
Contrôle du démarrage et de
l'arrêt
Couple réduit au démarrage
Variateur de vitesse
Contrôle de la vitesse
Economie d'énergie à vitesse
réduite
Coût élevé
Fig. N63b : Avantages et inconvénients des différents systèmes de contrôle-moteur.
5.2 Fonctions de protection moteur
Ce sont les dispositions mises en œuvre afin d'éviter le fonctionnement des moteurs
dans des conditions anormales qui pourraient entraîner des événements négatifs
tels que : surchauffe, vieillissement prématuré, destruction des enroulements
électriques, dommages dans la boîte de vitesses ou de l'attelage, ...
Trois niveaux de protection sont proposés : « Classique », « Avancée », « Haute
performance », qui peuvent être adoptées en fonction de la complexité et de la
puissance de la machine.
b Classique : Ce niveau réunit toutes les fonctions habituelles de protection pour ce
type de moteur employé dans des applications courantes.
b Avancée : Ces fonctions de protection s'appliquent à des machines plus complexes
demandant une attention particulière.
b Haute performance : Ce sont des fonctions de protection nécessaires pour des
moteurs de haute puissance, spécifiques pour des applications exigeantes ou des
moteurs participant à des processus critiques.
Niveaux de protection >>
Fonction
Classique
Avancée
Haute
performance
Court-circuit
Thermique (surcharge)
Déséquilibre de phases
Perte d'une phase
Surintensité
N48
Défaut à la terre
Démarrage trop long
Blocage du rotor
Baisse d'intensité
Inversion de phases (courants)
Surchauffe du moteur (par capteurs)
Démarrages trop fréquents
Délestage
Déséquilibre de tensions
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Perte de tension d'une phase
Inversion de phases (tensions)
Baisse de tension
Surtension
Baisse de puissance
Sur-puissance
Baisse du facteur de puissance
Augmentation du facteur de puissance
Fig. N64 : Classification des fonctions de protection
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5 Les moteurs asynchrones
Voici une liste des fonctions de protection moteur et leur mode d'action.
Court-circuit : déconnexion du moteur en cas de court-circuit entre les bornes du
moteur ou dans ses enroulements.
Thermique (surcharge) : déconnexion dans le cas d'un fonctionnement prolongé
avec un couple supérieur à la valeur nominale. Cette surcharge est détectée par la
détection d'un excès de courant statorique ou de l'élévation de température au sein du
stator en utilisant des sondes PTC.
Déséquilibre de phases : déconnexion en cas de déséquilibre élevé entre les
courants de phase, déséquilibre provoquant une perte de puissance accrue et une
surchauffe.
Perte d'une phase : déconnexion si un courant de phase est égal à zéro, qui est
révélateur de la rupture d'un câble ou d'une connexion.
Surintensité : alarme ou déconnexion du moteur en cas d'une élévation de courant
révélant un couple résistant trop important sur l'arbre.
Défaut à la terre : déconnexion en cas de défaut d'isolement entre les circuits du
moteurs et la terre. Une action rapide peut éviter une destruction complète du moteur
qu'un courant de défaut même limité peut provoquer.
Démarrage trop long (décrochage) : déconnexion en cas de d'un démarrage plus
long que la normale pouvant avoir pour cause un problème mécanique ou une tension
trop faible, ceci afin d'éviter la surchauffe du moteur.
Blocage du rotor : déconnexion lorsque le moteur sous tension est arrêté (ex. :
concasseur engorgé) afin d'éviter la surchauffe et des contraintes mécaniques.
Baisse d'intensité : alarme ou déconnexion du moteur en cas d'une baisse de
courant révélant un état de marche à vide tel que cavitation ou désamorçage d'une
pompe de vidange ou encore arbre cassé.
Inversion de phases (courants) : déconnexion quand une mauvaise séquence de
phase est détectée.
Surchauffe du moteur (par des capteurs) : alarme ou déconnexion en cas de
température élevée détectée par des sondes.
Démarrages trop fréquents : empêche tout nouveau démarrage pour éviter la
surchauffe du moteur provoquée par des démarrages trop fréquents.
Délestage : déconnexion du moteur quand une chute de tension est détectée, afin de
réduire la charge de sa source d'alimentation et permettre un retour à la normale de la
tension.
Déséquilibre de tensions : déconnexion en cas d'un important déséquilibre de
tension, pouvant provoquer une perte de puissance et une surchauffe.
Perte de tension d'une phase : déconnexion lorsqu'une phase de la tension
d'alimentation est manquante. Protection nécessaire pour éviter la marche en
monophasé d'un moteur triphasé, car ce défaut entraîne une réduction du couple du
moteur en mouvement et l'augmentation de son courant statorique, ou l'impossibilité
de démarrer.
Inversion de phases (tensions) : empêche le démarrage avec la rotation inversée du
moteur en cas d'un mauvais raccordement des câbles aux bornes du moteur, erreur
possible lors de la maintenance par exemple.
N49
Baisse de tension : empêche le démarrage du moteur ou le déconnecte, car une
tension d'alimentation réduite ne peut pas assurer un fonctionnement correct du
moteur.
Surtension : empêche le démarrage du moteur ou le déconnecte, car une tension
d'alimentation trop importante ne peut pas assurer un fonctionnement correct du
moteur.
Baisse de puissance : alarme ou déconnexion en cas de puissance inférieure à la
normale, car cette situation est révélatrice d'un état de marche à vide tel que cavitation
ou désamorçage d'une pompe de vidange ou encore arbre cassé. .
Baisse du facteur de puissance : alarme, protection utilisée pour détecter la baisse
de puissance avec des moteurs ayant un courant à vide élevé.
Augmentation du facteur de puissance : alarme, protection utilisée pour détecter la
fin de la phase de démarrage.
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Sur-puissance : alarme ou déconnexion du moteur en cas de puissance plus élevée
que la normale, cette situation est révélatrice d'une machine en surcharge.
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N - Les alimentations et récepteurs particuliers
La conséquence d'une surchauffe anormale d'un moteur est une diminution de
l'isolement de ses bobinages, conduisant ainsi à une réduction significative de la
durée de vie du moteur. Ceci est illustré sur la figure N65, et justifie l'importance de
la protection de surcharge ou de surchauffe.
Durée de vie
100%
e
re
50%
25%
12,5%
Surchauffe
0 = 25°C
=
In
10 K
=
1,05 In
20 K
=
1,09 In
30 K
=
1,14 In
Fig. N65 : Réduction de la durée de vie d'un moteur en fonction de sa surchauffe
Les relais de surcharge (thermique ou électronique) protègent les moteurs contre
les surcharges, mais ils doivent permettre la surcharge temporaire causée par le
démarrage sauf si le temps de démarrage est anormalement long.
Selon l'application, le temps de démarrage d'un moteur peut varier de quelques
secondes (pas de charge au démarrage, faible couple résistant, etc) à plusieurs
dizaines de secondes (pour un couple résistant élevé par exemple dû à la forte
inertie de la charge entraînée). Il est donc nécessaire d'adapter les relais appropriés
à la durée du démarrage.
Pour répondre à cette exigence, la norme CEI 60947-4-1 définit plusieurs classes de
relais caractérisées par leurs courbes de déclenchement (voir Fig. N65a).
La courbe d'un relais doit être choisie en fonction du courant nominale du moteur et
de son temps de démarrage.
Les relais de classe 10 sont adaptés aux moteurs d'usage courant.
Les relais de classe 20 sont recommandés pour les gros moteurs.
Les relais de classe 30 sont nécessaires pour les très longs démarrages de moteur.
N50
t (S)
Class 30
30
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Class 20
20
Class 10
10
1,05
1,50
7,2
I/Ir
1,20
Fig. N65a : Courbes de déclenchement des relais de surcharge
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5 Les moteurs asynchrones
5.3 La surveillance des moteurs
L'objectif de la mise en œuvre des dispositifs de mesure est d'assurer une
surveillance continue des conditions de fonctionnement des moteurs. Les données
recueillies peuvent être utilisées avec une grande utilité pour l'amélioration de
l'efficacité énergétique, l'extension de la durée de vie des moteurs, ou pour la
programmation des opérations de maintenance.
Trois niveaux de performance pour les programme de surveillance sont proposés :
« Classique », « Avancée », « Haute performance », qui peuvent être choisis, en
fonction de la complexité et de la puissance de la machine.
Niveaux de performance >>
Mesures réalisées
Classique
Avancée
Haute
performance
Courants
Courant moyen
Déséquilibre de phases
Niveau d'échauffement
Température du moteur (par capteurs)
Tension entre phases
Démarrage trop long
Déséquilibre de tensions
Puissance active
Puissance réactive
Facteur de puissance
Energie active
Energie réactive
Fig. N65b : Mesures réalisées selon le niveau de performance du programme de surveillance
Voici une liste des variables les plus utiles à surveiller, et l'avantage accordé par la
mesure.
Courants : ils sont directement responsables de l'échauffement des conducteurs
et des bobinages des moteurs et donc d'une éventuelle réduction de leur durée de
vie. Ce sont des variables les plus importantes à surveiller. Leurs valeurs donnent
aussi une indication directe sur la charge du moteur et les contraintes subies par la
machine.
Courant moyen : il permet de connaître la charge moyenne du moteur et si le
moteur est bien adapté, ou non, à la machine.
Déséquilibre de phases : un tel déséquilibre provoque des pertes supplémentaires
dans le moteur, c'est une variable importante à contrôler.
N51
Niveau d'échauffement : sa valeur permet d'apprécier la capacité de surcharge
restante et la marge de sécurité.
Température du moteur (par des capteurs) : cette valeur permet de connaître les
réelles conditions thermiques de fonctionnement, en tenant compte de la charge du
moteur, de la température ambiante et de l'efficacité de sa ventilation.
Déséquilibre de tensions : comme le déséquilibre de phases, il est responsable de
pertes supplémentaires dans le moteur, c'est donc aussi une variable importante à
contrôler.
Puissance active : indication de la charge appliquée au niveau du moteur.
Puissance réactive : indication de la puissance réactive qui peut être nécessaire de
compenser par la mise en œuvre de condensateurs.
Facteur de puissance : indication du niveau de charge du moteur.
Energie active : permet de rapprocher la quantité d'énergie consommée au temps
de fonctionnement ou à la quantité de marchandises produites par machine.
Fig. N65c : Dispositif « haute performance » de protection et
de surveillance de moteur (TeSys T, Schneider Electric).
Énergie réactive : permet de déterminer la nécessité de la mise en œuvre de
condensateurs afin d'éviter le paiement de pénalités à l'utilitaire.
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Tension entre phases : ce contrôle de tension indique si le moteur fonctionne dans
des conditions normales ou non. En effet, trop élevées ou trop basses, les tensions
de phase sont responsables de l'augmentation de courant dans le moteur pour une
charge donnée.
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N - Les alimentations et récepteurs particuliers
5.4 Configurations de démarreur-moteur
Différentes configurations de commande et de contrôle des moteurs sont
couramment proposés. Quelques exemples sont présentés sur la figure N66.
Coupe-circuit :
b protections de court-circuit,
b isolement pour maintenance
Disjoncteur magnéto-thermique :
b protections de court-circuit,
b protection de surcharge
b isolement pour maintenance.
Contacteur :
b marche-arrêt automatique.
Contacteur :
b marche-arrêt automatique.
Disjoncteur magnétique :
b protections de court-circuit,
b isolement pour maintenance.
Contacteur :
b marche-arrêt automatique,
b coupure de l'alimentation
en cas de défaut.
Variateur :
b démarrage progressif,
b variation de vitesse,
b protection du moteur,
b protection de surcharge
(câble et appareillage).
Relais de surcharge
b protection de surcharge.
M
Moteur
M
M
Moteur
Moteur
Fig. N66 : Les combinaisons des différentes fonctions d'un démarreur-moteur
La commande et le contrôle des moteurs font l'objet de différentes normes en
vigueur listées sur la figure N67.
Normes
N52
Titre
CEI 60947-1
Basse-tension - Règles générales
CEI 60947-4-1
Contacteurs et démarreurs de moteurs
Contacteurs électromécaniques et démarreurs de moteurs
CEI 60947-4-2
Appareillage à basse tension - Partie 4-2: Contacteurs et démarreurs de
moteurs - Gradateurs et démarreurs à semiconducteurs de moteurs à
courant alternatif.
CEI 60947-6-2
Appareillage à basse tension - Partie 6-2: Matériels à fonctions multiples Appareils (ou matériel) de connexion de commande de protection (ACP).
CEI 61800
Entraînements électriques de puissance à vitesse variable.
Fig. N67 : Normes applicables aux démarreurs de moteurs
Différentes catégories d'emploi des contacteurs en courant alternatif ont été définies
par la norme CEI 60947-4-1, elles sont présentées dans la figure N68 avec leurs
applications typiques.
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Catégorie
Les applications typiques
AC-1
Charges non-inductives ou légèrement inductives, fours à résistance.
AC-2
Moteurs à bague (démarrage, arrêt des moteurs en marche)
AC-3
Moteurs à cage d'écureuil (démarrage, arrêt des moteurs en marche)
AC-4
Moteurs à cage ou à bagues, avec freinage en contre-courant (par
inversion de phases) et marche par “à-coups” (démarrage, arrêt des
moteurs en marche).
Fig. N68 : Différentes catégories d'emploi des contacteurs en courant alternatif utilisés pour le
contrôle moteur asynchrone.
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5 Les moteurs asynchrones
5.5 Coordination des protections
Le dispositif de protection contre les courts-circuits doit être parfaitement coordonné
avec le dispositif de protection contre les surcharges.
Des normes, CEI 947-4-1 et 947-6-2, définissent trois types de coordination qui
précisent les degrés de
destruction acceptables pour les appareillages concernés après court-circuit et les
niveaux de service
attendus (cf. tableau de la figure N69).
Les associations des dispositifs satisfaisant ces coordinations sont établies par des
constructeurs de relais tel Schneider Electric.
Conséquences d'un court-circuit
Champ d'application
Type 1
Type de coordination
Le contacteur ou le démarreur ne doit causer aucun
danger pour les personnes et l'installation et peut
nécessiter une réparation avec remplacement de
pièces avant une nouvelle utilisation
Applications courantes.
Machines de base.
Type 2
Le contacteur ou le démarreur ne doit causer aucun
danger pour les personnes ou l'installation et doit
être en état pour une utilisation ultérieure.
Le risque de soudure des contacts est admis, et le
fabricant doit indiquer les mesures à prendre en ce
qui concerne l'entretien de l'équipement.
Processus avec contraintes de disponibilité,
par exemple : chaîne de fabrication, machines
industrielles critiques.
Coordination totale :
Continuité de service
Aucun dommage ou d'inadaptation autorisé.
Redémarrage immédiatement possible après
suppression du défaut.
Pas de précaution nécessaire.
Fig. N69 : Les degrés de destruction acceptables selon les types de coordination.
Parmi les solutions possibles pour protéger un
moteur, l'association disjoncteur + contacteur
+ relais thermique (1) présente de nombreux
avantages.
5.6 Protection de base : la solution disjoncteur +
contacteur + relais thermique
Avantages
Cette association procure à l'installation facilité d'exploitation et d'entretien, par :
b réduction de la charge d'entretien de l'installation : le disjoncteur évite l'emploi de
fusibles et leurs inconvénients (stock, problème de type et de calibres des fusibles),
b meilleure continuité d'exploitation : l'installation peut être remise en route
immédiatement après élimination du défaut et après vérification du démarreur,
b adjonctions aisées de toutes les fonctions complémentaires demandées à un
équipement de départ moteur,
b coupure omnipolaire assurée (le risque de marche en monophasé du moteur est
ainsi supprimé),
b coupure en charge du circuit en cas de défaillance du contacteur,
b verrouillage,
b signalisations diverses,
b meilleure protection du démarreur pour des courants de court-circuit inférieurs à environ
30 fois le courant assigné du moteur(2) (cf. Fig. N70),
N53
b possibilité de protection différentielle intégrée :
(1) L'association d'un contacteur et d'un relais thermique est
un discontacteur
(2) Dans la majorité des cas, les défauts développant des
courants de court-circuit se produisent au niveau du moteur, de
sorte que le courant est limité par les câbles et les bobinages
du stator, et ces défauts sont alors appelés « courts-circuits
impédants »
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v prévention des risques d'incendie (sensibilité 500 mA),
v protection contre la destruction du moteur (perforation des tôles) en détectant les
défauts d'isolement phase-masse (sensibilité 300 mA à 30 A).
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N - Les alimentations et récepteurs particuliers
t
Plage 1,05 à 1,20 In
Disjoncteur
Courbe de fonctionnement
du relais thermique
Fin de
démarrage
Limite de contrainte
thermique du câble
Contacteur
Relais
thermique
1à
10 s
Limite de contrainte
du relais thermique
Câble
Moteur
courant
nominal
In
PdC de l'association
Courbe de fonctionnement
du disjoncteur type MA
20 à
30 ms
In
Is
I" magn.
I
PdC du disjoncteur
Fig. N70 : Courbes de fonctionnement de l'association disjoncteur + contacteur + relais thermique (1)
Conclusion
L'association disjoncteur + contacteur + relais thermique pour la commande et la
protection de départs moteurs est parfaitement appropriée quand :
b le service entretien de l'installation est réduit ; c'est le cas en général du tertiaire et
des petites et moyennes industries,
b le cahier des charges impose des fonctions complémentaires,
b l'utilisation nécessite un organe de coupure en charge en cas de non ouverture du
contacteur.
5.7 Appareil de connexion, de commande et de
protection (ACP)
Les ACP ou « démarreurs-contrôleurs » sont conçus pour remplir simultanément
les fonctions de commande et de protection (surcharge et court-circuit). De plus, ils
sont conçus pour pouvoir effectuer des manœuvres de commande dans le cas d'un
court-circuit.
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N54
Les ACP peuvent aussi assurer des fonctions additionnelles telles que le
sectionnement, et ainsi les fonctions d'un « démarreur moteur » sont totalement
remplies. Les ACP doivent être conformes à la norme CEI 60947-6-2
(NF EN 60947-6-2), qui définit notamment les valeurs assignées et les catégories
d'emplois d'un ACP (qui sont parfaitement homogènes à celles définies par la CEI
60947-4-1 (NF EN 60947-4-1) pour les contacteurs).
Les fonctions remplies par les ACP sont coordonnées et combinées de manière à
permettre la continuité du service pour tous les courants jusqu’à leur pouvoir assigné
de coupure de service en court-circuit Ics. Même si l'ACP n'est pas constitué par un
appareil unique, ses caractéristiques sont assignées comme pour un seul appareil.
D'autre part, la garantie de « la coordination totale » de toutes les fonctions assurent
l'utilisateur d'avoir un choix simple avec une protection optimale qui est facile à
mettre en œuvre.
Bien que présenté comme un appareil unique, un ACP peut avoir une modularité
identique ou plus grande qu'une solution démarreur-moteur à « 3 produits ». Ceci est
le cas avec le démarreur-contrôleur « Tesys U » (cf. Fig. N71).
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5 Les moteurs asynchrones
Unités de contrôle (UC)
Modules de fonctions et
de communication
Fig. N71 : Exemple de la modularité d'un ACP (démarreur-contrôleur Tesys U de Schneider Electric)
Ces démarreurs-contrôleurs peuvent être équipés d'une unité de contrôle assurant
les fonctions de commande et de protection, interchangeable à tout moment, pour
des moteurs de 0,15 A à 32 A dans une « base puissance » ou « base unité » de
calibre 32 A.
Des fonctionnalités additionnelles peuvent être installées en terme de
b puissance : des blocs limiteurs, des blocs inverseurs ;
b contrôle et commande :
v modules de fonctions, d'alarmes, d'indication de charge moteur, de réarmement
automatique, etc.,
v modules de communication : AS-I, Modbus, Profibus, CAN-Open, etc.,
v modules de contacts auxiliaires, de contacts additifs.
De nombreuses fonctions de communication sont disponibles sur ces démarreurscontrôleurs (cf. Fig. N72)
Unités de contrôle
Fonctions disponibles
Standard
Évolutif
État du rotor (prêt, en marche, en défaut)
Multifonction
N55
Commande marche/arrêt
Alarme thermique
Réarmement à distance via le bus
Indication de charge
Différentiation des défauts
Alarmes (surintensités...)
Réglage des paramètre et référence des fonctions de
protection
Fonction de « surveillance »
Informations disponibles sur le bus (Modbus) et fonctions réalisées
Fig. N72 : Fonctions de communication Tesys U
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Fonction « historique »
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N - Les alimentations et récepteurs particuliers
5.8 Le système iPMCC
iPMCC -Intelligent Power and Motor Control Centre
C'est un système intelligent intégrant des relais intelligents de protection moteur
dans de très fiables armoires électriques MCC -Power Motor Control Centre-. La
connectabilité au système de surveillance et de contrôle est assurée par le biais d'un
réseau de communication industrielle.
Cette solution est particulièrement utilisée dans les grands sites industriels et
infrastructures, avec un processus continu ou hybride, et chaque fois que la
continuité de service est une priorité.
iMPR -Intelligent Motor Protection Relay)
Les relais intelligents de protection moteur sont les composants clé d'une installation
iPMCC. Ce sont des dispositifs contrôlés par microprocesseur.
Ce système de surveillance et de protection est fondée sur des mesures effectuées
par des capteurs, tels que les transformateurs de courant, transformateurs de
tension (intégrés ou externes), capteurs thermiques, détecteurs de fuite à la terre,...
A partir de ces mesures et des paramètres, il détermine les conditions d'anomalie ou
de risques potentiels pour les moteurs et les opérateurs.
Selon le modèle de protection moteur, un iMPR a la capacité de détecter de
nombreux types de défauts. C'est une grande amélioration par rapport au relais de
protection thermique. En outre, de nombreuses fonctions complémentaires peuvent
être mises en oeuvre par un iMPR : surveillance, alarme, enregistrement des
défauts, calculs statistiques, communication, etc...
3
5
6
2
7
N56
1
4
1: relais de protection moteur avec capacité de communication
2: module d'extension de mesure de tension
3: capteurs des courants phase
4: détecteur de fuite à la terre
5, 6, 7: Différentes interfaces « Homme-Machine »
Fig. N73: Exemple de composition d'un iMPR (TeSys T de Schneider Electric)
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MCC -Motor Control CentreC'est une armoire de distribution électrique qui regroupe tous les démarreursmoteurs d'un processus ainsi que des bus pour une communication sûre et fiable,
afin de construire une installation centralisée. La gestion centralisée des départsmoteurs est demandée pour faciliter l'exploitation et la maintenance dans de
nombreuses industries et infrastructures. Des armoires MCC comportant des unités
fonctionnelles (UF) débrochages sont utilisées dans des applications critiques,
car les interventions sont plus faciles à gérer en cas de défaut : les démarreursmoteurs défectueux peuvent être remplacés rapidement, sans arrêt de l'ensemble de
l'armoire électrique.
Des unités fonctionnelles fixes ou déconnectables peuvent être utilisées pour des
applications moins critiques.
Schneider Electric - Guide de l'installation électrique 2010
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5 Les moteurs asynchrones
Pour garantir la disponibilité, la sécurité et la fiabilité de l'application, une armoire
MCC doit être un ensemble de série (ES) ou un ensemble dérivé de série (EDS). ES
et EDS sont des équipements BT définis par les normes CEI 60 439-1 qui imposent
différentes caractéristiques techniques, règles de conception et d’essais. Pour les
systèmes iPMCC ces essais sont importants, notamment celui de l'échauffement
car les équipements électroniques sont particulièrement sensibles à la chaleur.
Une armoire MCC est différente d'une armoire électrique universelle qui ne peut être
utilisée que pour accueillir un groupe de quelques départs-moteurs. Une armoire
électrique universelle a des caractéristiques électriques moins exigeantes, et ne
comporte pas de séparation entre les différentes unités fonctionnelles contenant
des départs-moteurs. Par conséquent, un arrêt complet des armoires universelles
est nécessaire pour les opérations de maintenance ou pour tous les réglages des
démarreurs.
LTME
3M drawer
LTMR
3M drawer
Fig. N74 : Exemple d'une armoire électrique iPMCC à tiroirs (Okken de Schneider Electric)
Une offre iPMCC complète concentre les connaissances et l'expérience
de la distribution électrique, de la protection et du contrôle des moteurs, de
l'automatisation et de l'installation. C'est pourquoi peu de constructeurs de la
distribution électrique et de l'automatisation peuvent proposer une telle offre.
N57
© Schneider Electric - tous droits réservés
IPMCC offre de grands avantages à toutes les étapes de la vie d'une installation
électrique : pour sa conception et sa réalisation, comme pour son exploitation.
b Amélioration de l'efficacité du projet :
v réduction des études avec des démarreurs qui sont plus normalisés dans une plus
large gamme de puissance,
v réduction du câblage sur site grâce à des bus,
v réduction des temps de réglage avec le téléchargement des paramètres.
b Réduction des temps de mise en service :
v meilleure compréhension des évènements du processus grâce aux diagnostics et
aux statistiques détaillées,
v plus grande rapidité dans la recherche des bogues et du correction des erreurs,
v plus grande facilité de dépannage des problèmes de démarrage du processus.
b Amélioration de la continuité de service :
v meilleure protection des moteurs et des charges en utilisant des capteurs plus
précis et des modèles plus précis de protection moteur,
v réduction des temps d'arrêt intempestif avec des alarmes permettant de corriger
les problèmes avant qu'un déclenchement ne se produise.
b Réduction des coûts d'exploitation et d'entretien :
v moins d'arrêt,
v dépannages plus rapides,
v moins de stock de pièces de rechange,
v stratégie de maintenance préventive.
b Réduction des coûts et du temps nécessaire pour des évolutions des installations :
v études simplifiées,
v pas de câblage nécessaire,
v simplification des réglages,
v mise en service et réglage du processus facilités.
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N - Les alimentations et récepteurs particuliers
5.9 Communication
Une configuration iPMCC est faite de nombreux de départs-moteurs. Afin de
contrôler le système, il est nécessaire d'envoyer beaucoup d'informations telles que
états des moteurs, mesures des courants, alarmes, etc. Le traditionnel câblage fil
à fil n'est pas un moyen efficace et rentable quand il y a beaucoup de données à
transmettre. Aujourd'hui, la transmission via des réseaux de communication, ou bus,
est la meilleure méthode.
Ethernet
Fipio
Profibus-DP
DeviceNet
Modbus
Bus des appareils
CANopen
Bus de terrain
Profibus-FMS
Bus de données
Modplus Plus
La communication a besoin d'une langue commune appelé protocole de
communication. La figure N75 indique les protocoles couramment utilisés aux
différents niveaux des réseaux de communications industriels. À l'heure actuelle, les
protocoles de bus les plus populaires sont Modbus SL, Profibus-DP et DeviceNet,
tandis que l'usage d'Ethernet TCP / IP est en croissance très rapide.
ASI
Bus des capteurs
Fig. N75 : Différents protocoles de communication
Modbus
Modbus est un protocole de communication du niveau « application ». Il est
indépendant de la couche physique (bus).
MODBUS APPLICATION LAYER
Modbus on TCP
N58
TCP
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IP
Other
Modbus+ / HDLC
Master / Slave
Ethernet II / 802.3
Other
Physical layer
EIA / TTA-232 ou
EIA / TTA-485
Ethernet
physical layer
Fig. N76 : Une architecture Modbus
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5 Les moteurs asynchrones
Modbus SL (liaison série)
Les protocoles Modbus peuvent être employés sur des liaisons RS232, RS442 ou
RS485 ainsi qu'avec d'autres médias, comme Ethernet.
Modbus SL est le protocole de dialogue appliqué aux liaisons série, basé sur une
structure de type maître/esclave : le maître pose des questions et les esclaves
donnent les réponses, et même lorsque plusieurs périphériques sont connectés
à une ligne en série, un seul appareil peut parler à la fois. Il est utilisé pour des
réseaux d'automates programmables.
La solution Modbus RS485 a été la plus utilisée dans le monde. Elle permet des
vitesses de communication allant jusqu'à 115 kbps, mais la plupart des dispositifs
supportent seulement des communications jusqu'à 19,2 kbps. Elle est d'un faible
coût de mise en œuvre. Cette solution a la plus large base installée et de réseaux de
fournisseurs. Le point faible de Modbus SL est sa vitesse de transmission limitée par
la vitesse des lignes en série et le nombre maximum d'appareils. Modbus SL peut
être confronté à certains problèmes dans son application sur des sites industriels
très importants, mais il est encore un choix économique et raisonnable pour la
majorité des systèmes de protection moteur.
La communication peut
seulement être initialisé
par le maître.
Maître
Question
Reponse
1 à 247 esclaves
Fig. N77 : Une architecture Modbus SL
Client
Pose la question initiale
Serveur
Code d'identification de la question
Données de la question
Construit puis envoie la réponse
N59
Reçoit la réponse
Code d'identification de la réponse
Données de la réponse
Fig. N77a : Les échanges Modbus SL
Le protocole Modbus / TCP utilise le standard Ethernet 10 Mbps pour véhiculer toute
la structure des messages Modbus.
Il offre une vitesse très rapide et accepte un grand nombre de périphériques dans un
même réseau.
Il facilite l'intégration d'un équipement MCC dans le réseau local (LAN) d'une
entreprise, aussi il est préféré par de plus en plus de clients et s'avère un excellent
choix pour les applications des grands chantiers.
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Modbus / TCP
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N - Les alimentations et récepteurs particuliers
Contrairement à Modbus SL, Modbus / TCP fonctionne sur un concept client /
serveur :
b un client initie les demandes et les réponses d'un serveur,
b n'importe quel périphérique peut être un client ou un serveur,
b de nombreux appareils sont à la fois client et serveur dans le même temps,
b un réseau peut réunir de nombreux clients,
b plusieurs clients peuvent envoyer des requêtes au même moment et plusieurs
serveurs peuvent répondre en même temps,
b un client peut parler à plusieurs serveurs en même temps,
b un serveur peut répondre à plusieurs clients en même temps,
b Ethernet dirige et s'assure de la livraison des données à tous les périphériques en
même temps.
Fig. N78 : Une architecture typique de la communication
Les différences entre Modbus / TCP et Modbus SL
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N60
Avec Modbus / TCP :
b chaque appareil peut être client et serveur au même moment.
b tous les appareils peuvent échanger simultanément : plusieurs appareils peuvent
initier des communications, et non un seul. Le temps de réponse du système est
augmenté par des communications simultanées.
b plusieurs demandes peuvent être envoyées d'un appareil à un autre sans attendre
les réponses aux questions précédentes. Pour cela des données sont ajoutées au
message Modbus afin de pouvoir associer une réponse à sa demande spécifique,
elles constituent l'identifiant de transaction Modbus.
b la vitesse de transmission est plus importante : 10 Mb, 100 Mb, 1 Gb.
b les supports de transmission sont d'un emploi beaucoup plus souple et leurs coûts
moins élevés : fibre optique, liaison radio, etc
b le nombre de noeuds sur un simple réseau est presque illimitée : le maximum
recommandé est d'environ 300, mais des routeurs peuvent être utilisés pour relier
plusieurs réseaux.
Modbus IO Scanning
Modbus IO Scanning est une fonctionnalité des automates programmables
Schneider Electric. Elle permet de simples échanges Modbus avec un simple
terminal de configuration. Il suffit de préciser l'adresse, le temps d'interrogation et les
données à lire et / ou d'écrire.
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5 Les moteurs asynchrones
Contrôle (lecture et écriture)
des messages Modbus
Appareils
contrôlés
Gestionnaire IO
scanner (serveur)
Passerelle
IN
Envoi des
questions
Envoi des
réponses
Exploitation
des appareils
Données
d'entrée/sortie
Fig. N79 : L'architecture Modbus SL
Profibus
Profibus-DP est un protocole avec une vitesse de transmission élevée. Il prend
en charge la communication jusqu'à 12 Mbps, mais en fait 1,5 Mbps est la vitesse
maximale la plus courante, car la vitesse de 12 Mbps nécessite des supports de
transmission spéciaux et ne peut être mise en œuvre que sur une courte distance
pour être atteinte.
DeviceNet
Ce protocole permet une communication avec 3 vitesses possibles: 125, 250 ou
500 kbps dont le choix dépend de la longueur du bus et du câble ainsi que la
consommation des appareils. Le nombre maximal d'appareils reliés est de 64, y
compris les appareils maîtres. La longueur du bus est limitée à 100 m à 500 kbps.
DeviceNet est largement utilisé dans l'industrie automobile.
Résumé
Le tableau de la figure N80 présente un comparatif réduit (non-exhaustive) de ces
protocoles.
Modbus SL RS485
Profibus-DP
DeviceNet
Modbus / TCP
Jusqu'à 115 kbps
9,6 kbps à 1 Mbps
125, 250 ou 500 kbps
10, 100 Mbps, 1 Gbps
Distance maximale sans
répéteur
1300 m
100 m à 12 Mbps
1,2 km à 10 kbps
100 m à 500 kbps
500 m à 125 kbps
Paire torsadée : 100 m
Fibre optical : 2000 m
Nombre maximal d'appareils
32 soit 1 maître et 31 esclaves
mono ou multi-maîtres :126
soit 122 esclaves avec 3
répéteurs
64 soit 1 maître et 63 esclaves
64 avec IO Scanner.
Pas de limite avec les autres.
Distance maximale avec
répéteur
Dépend du type de répéteur.
400 à 4800 m selon la vitesse.
Dépend du type de répéteur.
10 km de fibres optiques
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Vitesse
Fig. N80 : Comparaison des protocoles de communication
N61
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