L`Amicale à Crécy la Chapelle
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L`Amicale à Crécy la Chapelle
1 L’Amicale des anciens du lycée Moissan au PARCOURS DES PEINTRES A CRECY LA CHAPELLE, 10 Octobre 2009 Par Chantal Demangeon et Jeannine Scribe C’était un bel après-midi d’automne ce samedi 10 octobre. Nous étions 16 adhérents de l’amicale réunis pour participer à la visite promenade commentée par Madame Véronique Coutte, notre conférencière dont la qualité première est de s’exprimer avec clarté et enthousiasme. Le « Parcours des Peintres » se déroulait dans « la Ville aux Cent Tours », la Crécy en Brie d’avant 1972, date de sa fusion avec La Chapelle. Plus de dix tours de cette époque surgissent encore en bordure des rivières. Celle de notre point de départ, à la « Porte de Meaux », est surmontée, depuis la fin du XIXème, d’un beffroi coiffé du clocheton de l’ancien Hôtel de Ville aujourd’hui disparu et remplacé par l’actuelle mairie, élégante bâtisse briarde acquise par la ville de Crécy en 1872. Encore nommée « Venise briarde », Crécy est entièrement encerclée et parcourue par l’eau, le Grand Morin à L’Est et au Sud, le « Fossé de Ville » au Nord et à l’Ouest, deux autres brassets à l’intérieur. Nous nous sommes engagés sur « les Promenades », si chères aux Créçois, à l’ombre des érables, et y avons découvert les passerelles enjambant le « Fossé de ville ». Elles constituent les entrées côté jardin des maisons de l’ancienne Route Nationale, soit directement, soit par l’intermédiaire de venelles communes à plusieurs demeures. Nombreux sont encore les anciens lavoirs surmontés de leurs « salles de bains » d’antan. Nous y avons découvert une somptueuse demeure du XVIIIème. 2 Un lavoir et sa salle de bains Une venelle Ainsi plongés dans l’atmosphère paisible de Crécy, où le temps semble suspendu, nous pouvions sentir l’attrait exercé sur les peintres depuis le XIXème siècle et plus encore depuis 1902, date de l’arrivée du chemin de fer. Sur la rive gauche du Grand Morin, que nous avons gagnée en quittant la « Porte de La Chapelle » par une passerelle dissimulée dans un écrin de verdure bien conservé, les saules peints par Corot ( dits saules "têtards" car ils ressemblent à des moignons quand on les Les Saules Têtards coupe au printemps) sont toujours là à offrir au vent la couleur argentée de leur feuillage, près du moulin de Saint Martin-les-Voulangis. 3 La passerelle sur le Grand Morin Le Moulin de Saint Martin Quels sont les peintres dont nous garderons le souvenir? Georges Rault qui utilisait souvent le brou de noix pour dessiner, Alexandre Altman qui déroule son paysage panoramique dans le Pré Manche, Georges Pacouil, André Derain. Nous nous souviendrons aussi d’Emily Carr, si présente dans les musées des Etats-Unis, et des contours marqués de sa peinture. Nous avons admiré la barque des amoureux peinte par André Dunoyer de Segonzac. Georges Pacouil André Dunoyer de Segonzac Henri de Toulouse Lautrec (1864-1901) a connu la vallée grâce à la fréquentation d'Amélie SANS, surnommée Lili reconnue comme l'égérie des anciens de l'atelier FERNAND CORMON. C'est par elle et son mari Albert GRENIER, peintre lui-même, que les artistes sont venus essentiellement à Villiers, commune limitrophe, apporter les fêtes parisiennes... La célèbre Goulue assurait sa réputation ; elle courait, dit-on, dévêtue dans les rues... Rien d'étonnant que les nombreuses auberges fussent remplies ! 4 Nous nous sommes arrêtés également au « port au bois » pour admirer la finesse et l'élégance du trait du dessin, daté de 1850, de Mme la comtesse de Moustier, née Antonie Bésiade D'Avaray (1825-1897) qui périt, entravée par sa crinoline, dans l’incendie du Bazar de la Charité, à Paris, en 1897. Elle a laissé une collection de dessins privés à ses descendants. On peut voir encore, dessiné de sa main, le porche du campanile avec son beffroi de l'ancien hôtel de ville sur le panneau du quai des Tanneries. Nous aurons parcouru le Chemin de Ronde du XIIème. Le chemin de Ronde du XIIème Rue de la Halle Toujours à propos de Toulouse Lautrec, à l'abreuvoir, dans la rue Jean de Compans une gouache sur papier montre le portrait d'un de ses amis, Henri Gabriel IBELS, affichiste qui va suivre le mouvement néo-impressionniste de LAGNY. Il habitait dans la maison des Hauts BUIS. Notre périple s’est terminé en empruntant cette si pittoresque rue de La Halle qui nous a ramenés à la place du marché. Au coeur même de cette cité médiévale, nous n'oublierons pas non plus les plongeurs de l'association d'archéologie sub-aquatique, dont le siège se trouve à la tour aux Saints. "Leurs richesses" gisant au fond de la rivière et remontées par leurs soins font renaître ainsi le passé pour ne faire qu'un avec le présent. Ainsi nous avons achevé notre journée, conquis par des paysages dont la beauté et la sérénité ont été soulignées par des peintres talentueux dont l'oeuvre se poursuit aujourd'hui encore par de nombreux artistes français et étrangers éblouis et conquis par cette lumière cendrée... Chantal Demangeon et Jeannine Scribe 5 ► Bibliographie fournie par Madame Véronique Coutte : - « Les peintres de la vallée de la Marne » (1er livre) de Noël CORET - « Le mouvement néo-impressionniste de la vallée du Grand Morin » (2ème livre) du même auteur. - Le troisième livre sur les peintres est en préparation.