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SENS DESSUS DESSOUS Le Monde à l’envers Miquel BARCELÓ Glen BAXTER Robert COMBAS Wim DELVOYE Eric DUYCKAERTS Michel GIROUD Fabrice HYBER Annette MESSAGER Harald THYS et Jos DE GRUYTER 6 juin 14 septembre 2008 Commissariat Bernard Marcadé et Noëlle Tissier D’autres lavaient les tuiles et leur faisaient perdre leur couleur. D’autres chassaient le vent avec de filets, et y prenaient des écrevisses considérables. D’autres de néant faisaient choses grandes, et grandes choses faisaient au néant retourner. D’autres coupaient le feu avec un couteau, et puisaient l’eau avec un filet. François Rabelais, Le Cinquième Livre, chapitre XXII La topique du Monde à l’envers parcourt en filigrane toute l’œuvre de Rabelais, mais elle est particulièrement explicite dans son évocation de l’abbaye de Thélème (Gargantua Chapitre LII et suivants). Au travers du MUNDUS INVERSUS se lit une constellation de pensées et de pratiques liées à l’inversion et au retournement, où se côtoient folies, carnavals, bouffonneries, utopies et satires sociales… L’exposition du CRAC à Sète s’attache à considérer quelques développements contemporains de cette figure populaire (pour l’essentiel imagière) qui, du Moyen-Age à nos jours, traverse l’histoire de notre imaginaire européen. Sens dessus dessous, une autre manière de penser la figure historique du “Monde à l’envers”, en mettant en perspective la question du sens, entendu dans le double sens de signification et de direction. Le sens n’est pas affaire de couche ou de stratification. Le sens n’est pas derrière ou dessous (sens caché). Le sens est sens dessus dessous. Sans dessus ni dessous. Elefandret de Miquel Barceló est une manière d’emblème littéral du monde à l’envers. Jonathan Swift remarquait malicieusement que l’on dessinait toujours un éléphant plus petit que nature et une puce toujours plus grande. Il revient à Barceló d’avoir contourné ce problème d’échelle en faisant tenir l’effigie en bronze du plus grand et du plus lourd animal du monde sur sa trompe. En prenant pour socle de sa sculpture la partie la plus fine et la plus fragile du pachyderme, Barceló fait du même coup ironiquement basculer une certaine prétention de l’art, et singulièrement de la sculpture, à en imposer par sa lourdeur et sa grandiloquence. 3 Les dessins de Glen Baxter appartiennent à la tradition anglo-saxonne du nonsense qui, d’Edward Lear à Barry Flanagan en passant par Ambrose Bierce et les frères Marx, fait de la prolifération du sens son mode d’articulation privilégié au monde. “Le propre du sens, remarque Deleuze à propos de Lewis Carroll, est de ne pas avoir de direction, de ne pas avoir de “bon sens”, mais toujours les deux à la fois, dans un passé-futur infiniment subdivisé et allongé.” “Le non-sens, précise-t-il encore, est à la fois ce qui n’a pas de sens, mais qui comme tel, s’oppose à l’absence de sens en opérant la donation de sens. C’est ce qu’il faut entendre par nonsense.” Pour l’exposition de Sète, Glen Baxter effectue un choix de dessins nonsensiques et réalise sur place plusieurs dessins muraux. La capacité inventive et jubilatoire de la peinture de Robert Combas à faire cohabiter les univers les plus contradictoires (bande dessinée, actualités, musique rock, histoire de l’art, traditions religieuses) ne pouvait que rencontrer l’imagerie de colportage liée au “Monde à l’envers”. Au travers de ses entremêlements de références et de sujets, de ses enroulements de formes et de figures, de ses enchevêtrements de mots et d’images, s’opère une réversibilité des notions de “sale” et de “propre”, de “vil” et de “noble” qui bouleverse et déstabilise les hiérarchies et les conventions instituées. À Sète, Robert Combas rend un hommage conjugué à Rabelais et au Monde à l’envers, au travers d’un choix de peintures et d’une performance réalisée en direct. Les fictions vidéos réalisées par Jos de Gruyter & Harald Thys sont empreintes d’un sentiment d’inquiétante étrangeté. Fabliaux contemporains, ces vidéos instillent le grotesque et l’absurde à partir de situations banales et quotidiennes. “Tout comme les marionnettistes du MoyenAge ou comme le fait l’acteur dans la pantomime, les deux vidéastes manipulent leurs “gens” en même temps qu’ils plantent, par leur mise en scène, un décor, qui agit comme un révélateur de la nature cachée de ces humanoïdes.” Avec sa série Cloaca inaugurée en 2000, Wim Delvoye radicalise la relation de l’art et de la scatologie, formulée par Duchamp (“Arrhe est à art ce que merdre est merde”) et emblématisée par la Merde d’artiste de Piero Manzoni. Ce tube digestif technologique, contrôlé par ordinateur et dont la température est maintenue à 37,2 °C, fait circuler des aliments, ingérés deux fois par jour, pendant 27 heures, et produit à la fin du cycle des excréments. L’extrême sophistication des huit machines réalisées à ce jour (c’est la version Cloaca II - New & Improved qui sera présentée à Sète) n’a d’égale que l’extrême pauvreté du résultat produit. “J'ai cherché un truc compliqué, difficile à faire, et cher, et qui ne mène à rien”. Au-delà du défi technologique et du caractère éminemment spectaculaire de Cloaca, Wim Delvoye, fait ici œuvre généalogique. En replaçant la question du “bon et du mauvais goût” à l’endroit où elle s’est prosaïquement constituée, l’artiste retrouve l’intensité rieuse et populaire d’une tradition qui, de Rabelais à Ensor, s’est employée à fêter ce que Jonathan Swift qualifiait malicieusement de “grand art de chier”. 5 Passionné par la maxime médiévale E falso quodlibet (à partir du faux, ce que l’on veut), Eric Duyckaerts élabore une activité (aux confins de la sculpture de la performance et de l’installation) marquée, entre autres choses, par un retroussement généralisé des valeurs logiques du vrai et du faux, ouvrant des perspectives imaginaires que ne renieraient pas Erik Satie (“Bien que nos renseignements soient faux, nous ne les garantissons pas”). L’installation d’Eric Duyckaerts Kant joue sur un retournement grotesque de la relation du langage à la philosophie. “Dans cette vidéo, je me mets dans la peau d’un vague rapper mal embouché qui fait déferler sur le nom du grand philosophe allemand un chapelet d’insultes françaises et anglaises tout à fait déplacées (dans le débat philosophique).” L’inversion est au cœur de la pensée visuelle de Fabrice Hyber. En 1987, l’artiste se photographie dans son atelier accroché par un pied, reprenant la figure du “Pendu”, symbole dans le Tarot du monde à l’envers, dans lequel paradoxalement les entraves et les obstacles ouvrent sur une circulation autre des énergies. Sous l’image, il écrit : “C’est le moment de se préparer à de nouvelles expériences.” Cette pensée de l’inversion passe par une pratique assidue du dessin (chez Hyber, la réalité se conforme à ses dessins) mais aussi, plus globalement, du moulage. “Mouler les choses à l’envers. […] C’est comme mouler le corps qui moule son vide. Il y a l’envers et l’endroit, en même temps, l’intérieur et l’extérieur, les deux à la fois…Les enfants moulent les parents”. Passeur et opérateur d’un véritable Gai savoir contemporain, aux confins de la médecine, de la science et du langage, Fabrice Hyber élabore une pensée ouverte et jubilatoire (“Rire dilate les orifices”) généalogiquement inscrite dans l’orbite du “Fais ce que tu voudras” de l’abbaye de Thélème. L’art d’Annette Messager bat en brèche toutes les “voies royales”, toutes les formes de puritanisme esthétique et moral. “J’aime bien le bric-à-brac, le bricolage, le carambolage des genres… J’aime bien pouvoir me référer à Edward Lear et à James Ensor ensemble sans établir de hiérarchie, à mettre sur le même plan William Blake et Walt Disney, le non-sens de Boby Lapointe et la tragédie, le sublime et le ringard.” L’art d’Annette Messager est un art du colportage. “Je suis la colporteuse de chimères, la colporteuse des rêves simiesques, des délires arachnéens […], la menteuse, la messagère des fausses prémonitions, des amours douteuses, des souvenirs suspects, la dompteuse des araignées de papier.... À Sète Annette Messager prend à la lettre la figure du Monde à l’envers dans une installation réalisée pour l’occasion. L’exposition est aussi l’occasion de montrer une intervention spécifique de Michel Giroud (constituée d’un mural de dessins et de schémas, de la sortie du numéro unique de L’os à moi/l’os à moelle, lancé par Mystigri et de l’ action/conférence/concert par Gerwulf/ Giroud, peintre oral et tailleur en tout genre). Bernard Marcadé 7 Miquel BARCELÓ Miquel Barceló présente Elefandret (2007), une sculpture d’éléphant anthropomorphe se livrant à un numéro d’équilibriste pour le moins irréaliste. Figure singulière dans le champ de l’art, Miquel Barceló, dans la lignée de ses prédécesseurs ibériques, Pablo Picasso, Joan Miró ou Antoni Tàpies, recourt à des techniques traditionnelles (peinture, sculpture, céramique, dessin, lithographie, gravure), au travers desquelles il revisite les genres du portrait, de la nature morte, du paysage. La métamorphose - à travers l’expérimentation des matières organiques mais aussi du temps - est au cœur de sa pratique qu’il nourrit de ses voyages notamment en Afrique où il vit une partie du temps. Depuis les premières œuvres du début des années 1980, sa peinture s’est progressivement dépouillée de l’ajout de matières les plus diverses rencontrées au cours de ses voyages pour laisser place, dans les tableaux récents, à la matière picturale en tant que telle. En 2007, l’exposition à la Galerie Yvon Lambert, à Paris, montre des tableaux de grands formats à l’ambiance lunaire sur le blanc desquels se détachent des représentations de crânes et de coquillages. 9 La même année, sont inaugurés le décor, les vitraux et le mobilier liturgique de la capilla del Santisimo de la cathédrale de Palma de Majorque. Miquel Barceló réalise une fresque monumentale (300 mètres carrés), véritable “peau céramique”, transposition de l’épisode biblique de la multiplication des pains et des poissons. Ce passage à l’architecture prolonge les expérimentations menées par Barceló en peinture et en sculpture : dialoguer sans relâche avec la matière, affronter l’espace et se libérer de ses contraintes. “J'aime soumettre la peinture à la force de gravité, ce qui me permet de pousser ma discipline jusqu'à ses limites. Je peins dans toutes les positions, perché sur un escabeau, au sol, au plafond ou sur les murs. Quand j'ai commencé à faire des essais sur argile pour la cathédrale de Palma; tout s'effondrait. Mon ami Vincenzo Santoriello m'a alors dit en riant : “Pourquoi tu n'inventerais pas une chambre sans gravité?” Mais non; la force de gravité est une force gratuite avec laquelle il faut savoir jouer.” De jeu et d’équilibre il est question dans Elefandret (“éléphant droit” en catalan), sculpture monumentale (4 mètres de haut) en bronze. Exécutées dès le début des années 1990, les sculptures en bronze de Miquel Barceló puisent dans le répertoire commun à sa peinture : l’Afrique, la vie/la mort, les animaux, les crânes, la métamorphose. Avec Elefandret, l’artiste joue avec les composantes de la sculpture : l’équilibre, en inversant la traditionnelle répartition des masses, ainsi qu’avec la matérialité du bronze. Miquel Barceló Né en 1957 à Majorque, Espagne. Vit et travaille entre Majorque, Paris et le Mali Expositions personnelles 2008 Espagne 2007 Etats Unis 2006 Espagne Gestes de la Nature,10 avril - 7 juin, Centre Culturel Okendo de San Sebastián, Gestes de la Nature, 26 février - 30 mars, Musée Provincial de Lugo, Espagne Miquel Barceló, Galerie Yvon Lambert, Paris, France Miquel Barceló, Argile et Bronze, Long House Reserve, East Hampton, New York, Barceló, Fondation Godia, Barcelone, Espagne Timothy Taylor Gallery, Londres, Royaume Uni Jablonka Galerie, Cologne, Allemagne Eglise des Célestins, Avignon, France Musée d'Art Moderne, Lugano, Suisse La Divine Comédie, Centre culturel de la Fondation Cercle de Lecture, Barcelone, Expositions collectives 2008 Sens dessus dessous, le monde à l’envers, 6 Juin - 14 Septembre, Centre Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon, Sète, France Foire Internationale d’Art contemporain, 3 - 7 Juin, Bâle, Suisse First Step. Towards a Collection of Western Contemporary Art, 30 Mai - 31 Août, Musée National de Cracovie, Pologne Un regard sur la peinture espagnole, 19 Mai - 29 Juin, Palacio de la Bolsa, Madrid, Espagne España-Arte spagnola 1957-2007, 17 Mai - 14 Septembre, Palazzo Sant’Elia, Palerme, Italie Le grand tour, 5 Mai - 5 Juillet, Rome, Collection Lambert en Avignon, Italie Dreamtime, 26 Avril - 25 Septembre, Parc de la Préhistoire de Tarascon-sur-Ariège, France Cabinet des merveilles: Eternuements de corneilles, pieds d'huître et oeufs de léopard, 12 Avril - 29 Juin, Galerie d'Art du Conseil Général du département des Bouches-duRhône, Aix-En-Provence, France Collection d’art contemporain de la Fondation ”la Caixa”, 14 Février - 6 Avril, CaixaForum Madrid, Espagne Barcelone 1970-2001, 6 Février - 31 Décembre, Fondation Suñol, Espagne 22 Janvier - 2 Mars, Musée des Beaux Arts de Bilbao, Espagne 18 Janvier - 2 Mars, Centro de Arte Museo de Almeria (CAMA), Espagne 11 Glen BAXTER “J’essaie d’associer le texte et l’image pour créer une sorte de frisson. Cela nécessite une attention très particulière de chaque élément du dessin pour créer une logique de compréhension.” Glen Baxter Glen Baxter réalise in situ trois dessins muraux, Authentic Baxter (2008), Untitled n°1(2008), Untitled n°2 (2008) et deux dessins sur toile, Mondrian (2008) et Untitled n°3 (2008). Un choix de publications est présenté sous vitrine. Vers 1970, Glen Baxter crée une formule de dessins légendés, dont il fait par la suite sa forme d’expression usuelle. “J’ai trouvé ma propre voie, dit-il, en détournant l’imagerie des livres pour adolescents des années 1930...”. Agrémentant ses dessins old fashion de commentaires délirants, il obtient d’inénarrables effets de décalage. Explorateurs en casque colonial, étudiants en blazer, buveurs de thé et joueurs de cricket, cow-boy et autres scouts sont les héros ordinaires de Glen Baxter. Ces personnages sont placés dans des situations absurdes et extravagantes, au milieu desquelles ils restent impassibles. “Mon modèle absolu pour les phrases, c’est Raymond Roussel. Il utilisait un style très journalistique, très à plat décrivant des événements absolument fantastiques.” (Télérama, 1998). Attitude figée des personnages, absence d’ombre portée et d’expression faciale, arrière-plan strictement délimité. Les dessins construits avec une grande rigueur, évacuent tout pathos stylistique. 13 Dans le dessin Mondrian (2008) deux cow-boys débattent sur l’authenticité d’un tableau représentant un cerf. L’un s’adresse à l’autre en lui disant “Je ne suis pas complètement convaincu qu’il s’agisse d’un Mondrian tardif ”. Ce dessin apparaît d’autant plus absurde lorsque l’on sait que le style de Mondrian a progressivement évolué vers l’abstraction. “C’est ce que j’aime dans l’art, quand un critique d’art parle du travail de l’artiste, rien n’est vraiment solide et rien n’est vraiment sûr. De nombreuses œuvres de Vermeer se sont perdues et on en retrouve un certain nombre un peu partout dans le monde, mais la question est : est-ce un vrai ou un faux? Je veux apporter cet esprit de doute dans les images. C’est omniprésent dans tout mon travail, on est jamais vraiment sûr de ce que c’est ou pas? C’est au spectateur de regarder et prendre la décision.” (Glen Baxter extrait du Dvd Parole d’artiste, Sens dessus dessous, le monde à l’envers, édition Nouvelle Vague, 2008) 15 Glen BAXTER Né en 1944 à Leeds en Grande Bretagne. Vit et travaille à Londres. Expositions personnelles 2008 2007 2006 2005 2004 Le Salon d’Art, Mai - Juillet, Bruxelles, Belgique Modelism, Janvier - Mars, San Fransisco, Etats Unis Jane’s Gallery, Eden Rock, Guadeloupe, France Modernism Gallery, San Francisco, Etats Unis Flowers Central, Londres, Royaume Uni Flowers, New York, Etats Unis Flowers Central, Londres, Royaume Uni Trait d’Union I, Centre Régional d'Art Contemporain, Sète, France Galerie Wetering, Amsterdam, Pays Bas Centre International de Poesie Marseille, France Expositions collectives 2008 London 2007-2008, Pulp Fiction, travelling exhibition organised by Hayward Gallery, Sens dessus dessous, le monde à l’envers, 6 Juin - 14 Septembre, Centre Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon, Sète, France La BD s’attaque au musée!, Musée Granet, Aix-en-Provence, France 2006 Small is Beautiful - Portraits, Flowers Central, Londres, Royaume Uni 2005 35th Anniversary Exhibition, Flowers East, Londres, Royaume Uni Galerie Wetering, Amsterdam, Pays Bas Centre Wallonie, Paris, France A Table, Centre Artistique de Chamarande, France Small is Beautiful XXII, Flowers Central, Londres, Royaume Uni 17 Robert COMBAS Robert Combas présente un ensemble de quatre peintures sur toile libre et deux sculptures en résine époxy. Sur le parvis du CRAC, se dresse la sculpture monumentale Vénus Isis (2005). Dans une salle, sont exposées la sculpture Le Pot de jambes en bouquet de pieds et de mollets (2004 ) et trois peintures de grands formats de 1991, 1992, 1993, auxquelles s’ajoutent une “peinture en direct” réalisée in situ. Médiatisé au début des années 1980 en tant que chef de file du mouvement de la Figuration libre, Robert Combas garde de ses débuts un goût certain pour l’irrévérence, une liberté de ton et d’exécution. Constituée en réaction à l’art des années 1970 en France, extrêmement théorique, la Figuration libre réunissait une génération de jeunes artistes peintres (Hervé Di Rosa, François Boisrond, Rémy Blanchard et Louis Jammes) influencée par l’énergie du rock, la bande dessinée, soucieuse d’en découdre avec l’establishment de l’art, ses hiérarchies et de renouer avec un art populaire (influence qui n’est pas sans référence au Pop Art et à l’art de la rue). “Pour moi une toile peut être influencée par des publicistes naïfs Africains, par l’illustration de livres d’école primaire, mélangée à Picasso ou à Miró ou alors, un dessin genre BD, plus des fausses écritures arabes, plus une peinture brute, très Dubuffet ou Cobra. La figuration libre est une peinture qui ne renie pas ses instincts primitifs et une volonté de culture.” (Robert Combas sur son site www.combas.com) La sculpture Le Pot de jambes en bouquet de pieds et de mollets (2004) résulte de la rencontre entre le pot de fleur de Jean Pierre Raynaud, un 19 bouquet de jambes féminines et des tatouages tribaux. Dans les autres œuvres de l’exposition, Robert Combas s’empare pêle-mêle des mythes premiers, de la mythologie égyptienne (Isis), antique (Icare, Vénus) et de la religion chrétienne (Marie Madeleine) pour aborder les thèmes de la naissance, de la mort, de la sexualité et de la femme. Les représentations picturales d’apparence naïve, structurées en saynètes joyeusement burlesques, grouillantes de couleurs, se verraient presque assignées une fonction didactique semblable à l’art religieux du Moyen âge, si elles ne possédaient cette dimension ésotérique. La “peinture en direct” Du Fond du TROU Bo Diddley is a RATPELE est inspirée de l’imagerie d’Epinal et notamment des retournements de situation propres à la série Le Monde renversé : l’homme tracte le cheval avec une charette. Le clin d’oeil du titre à Bo Diddley est un hommage au chanteur et musicien rhythm and blues récemment décédé. “Il faut également parler de sa peinture comme d’une peinture argotique, dans la mesure où Combas tord le cou aux règles et convenances plastiques (Aux déformations de ses titres font écho les défigurations de sa peinture)” (Bernard Marcadé, Combas, Mains et Merveilles, édition de la Différence, 1991). Les mots et l’écriture font partie intégrante de la peinture de Robert Combas. Le titrelégende met en perspective la fiction qui se joue dans l’image peinte. Le texte, à la fois truculent et poétique, dérive du langage parlé, mêle jeux de mots, néologismes, argot de sa ville natale, Sète et gouaille populaire. “Combas raconte ses peintures comme une chanson de geste dans laquelle il montre ce qu’il dit et dit ce qu’il montre.” (Bernard Marcadé, op. cit.) Robert Combas Né 1957 à Lyon. Vit et travaille en région parisienne. Expositions personnelles 2008 Ques Aco? Robert Combas, 4 Juillet - 2 Novembre, Fondation Vincent Van Gogh, Arles, France Robert Combas, les années 80, l'invention d'un style, 26 janvier - 4 mai, Musée de Louviers, France 2007 Robert Combas, Savoir Faire, exposition rétrospective, Kyongnam museum of art, Corée Robert Combas, Savoir Faire, exposition rétrospective, Musee Asiana, Daejon, Corée JOKER, Exposition à la Die Galerie, Frankfurt, Allemagne puis Galleria MOdenArte, Modena Italie Combas à Saint Vincent, église de Saint Vincent, Mérignac, France Cinéphage à gogo, exposition d’œuvres récentes créées pour l’exposition, Centre d’art la Malmaison, Cannes, France Expoésie, festival de Poésie à Périgueux, exposition dans le Musée de Périgueux, France 2006 Les tatouages académiques et la Vénus de Venise, Art Paris, stand Guy Pieters Robert Combas et Spatharis, Fine Arts Kapopoulos, Athènes, Grèce Œuvres croisées Combas Kijno, Galerie Hélène Trintignan, Montpellier, France Retour aux sources, Galerie Hélène Trintignan, Montpellier, France Savoir faire, Galerie Willy Shoots , Eindhoven, Pays-Bas Sacré Combas, Chapelle des Ursulines, Quimperlé, France Tatouages académiques, Guy Pieters Gallery, Knokke le Zoute, Belgique Robert Combas, Savoir Faire, exposition rétrospective, Seoul Museum of Art, Corée Expositions collectives 2008 Sens dessus dessous, le monde à l’envers, 6 Juin - 14 Septembre, Centre Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon, Sète, France Du vent dans les branches, Jardin du Luxembourg et Orangerie du Sénat, 17 Mai 2008 - 21 Septembre, Paris, France 2007 Peintures/Malerei, Art France Berlin, Martin Gropius Bau, Ambassade de France, Berlin, Allemagne Il était une fois Walt Disney, Galeries Nationales du Grand Palais, Paris, France Babylone, Paris, galerie Eric Mirsher, Paris, Babylone, Egypte 2006 La force de l’art, Grand Palais, Paris, France Mickey dans tous ses états, Hôtel Dassault, Paris, France Cézanne – Mythe et Pèlerin , Galerie du Conseil Général Aix en Provence, France Sensations bleues, Musée Edgar Mélik, Cabriès, France 21 Wim DELVOYE Dans la grande salle du CRAC, Wim Delvoye présente l’installation Cloaca - New and Improved (2001) composée de la machine du même nom, de 12 dessins et du logo apposé sur le mur. Une partie du l’oeuvre de Wim Delvoye consiste à travailler à partir du vivant, mais pas n’importe lequel. Il s’agit à chaque fois d’un vivant empreint de tabous. Que ce soit la sexualité dans les séries de vitraux radiographies d’actes sexuels, ou la scatologie, dans Cloaca ou antérieurement Mosaïcs (1990), carrelages ornés des selles de l’artiste. Dans le projet Cloaca la confrontation entre des univers virtuels, comme celui de la finance ou de l’économie, ou imaginaires, comme celui de l’art, et une matière bien réelle, la merde, rend tangible cette collusion profane. Peter Bexte parle au sujet de l’œuvre de Wim Delvoye d’une “présence à vous couper le souffle”. “Dans Cloaca se produit quelque chose de monstrueux : la production d’une réalité dans le domaine de l’imaginaire. Qui aurait pensé que cela soit encore possible dans notre système de l’art, qui semble s’épuiser à force de répétition en boucle? Le choc produit par Cloaca consiste en cette irruption du réel. Il n’y a pas de doute : ce qui sort à l’autre bout de la machine ne se distingue pas de vrais excréments.” (Peter Bexte, Kot d’Azur (II) : Niederländische Reisen des Wim Delvoye. In : Eine barocke Party : Augenblicke des Welttheaters in der zeitgenössischen Kunst. Cat. Kunsthalle Wien.) 23 Initié en 2000, le projet Cloaca (“égoût” en latin) s’organise autour d’une machine conçue pour reproduire le système digestif humain et générer des excréments. Huit machines plus ou moins performantes et de dimensions variables ont été construites à ce jour. la Cloaca New and Improved (2001) est une version améliorée de la Cloaca Original (2000). Elle produit entre 200 et 400 grammes d’excréments par jour. Le projet Cloaca comprend des logos, des dessins, des maquettes, des photographies stéréotypées, des radiographies, mais aussi des obligations et des objets dérivés, auxquels s’ajoutent les excréments produits par les machines elles-mêmes, emballés sous vide et vendus aux collectionneurs. La froide mécanique de la Cloaca dégage une impression d’hygiène, renforcée par la figure du héros ménager, M. Propre, représenté au mur comme logo de la machine. Wim Delvoye s’est associé les compétences de médecins biologistes pour mettre au point le processus de la digestion à l’aide d’ingrédients biochimiques (acide chlorhydrique, soude, pancréatine, lécithine, azote industriel), de deux mixeurs, de six bioréacteurs en verre, de câbles, de tuyaux et d’autres matériaux. Le déploiement d’une telle sophistication technique pour mimer le corps humain renvoie à l’idéologie véhiculée par la technologie scientifique appliquée au vivant : le progrès, la technicité, l’hommemachine, la rationalité et le productivisme. La pauvreté et la banalité du résultat produit semble montrer la vanité d’une telle entreprise. L’image de la Cloaca rejoint une conception humaniste de l’art capable de mieux appréhender le réel dans sa dimension universelle. Parmi les douze dessins présentés dans l’exposition, neuf sont des études précises et foisonnantes d’annotations techniques relatives aux différentes Cloaca réalisées par Wim Delvoye. Maintenue à la température corporelle du corps humain (37,2°C) et assistée par ordinateur, la machine ne fonctionne qu’à la condition qu’une personne soit assignée à la nourrir deux fois par jour, à défaut de quoi elle s’enraye. L’escalier est destinée à cette fonction. Wim Delvoye crée une situation où l’institution qui accueille la machine doit la faire vivre. Le projet Cloaca est conçu telle une entreprise, avec sa marque, son produit et ses acheteurs potentiels (les collectionneurs). Le logo de Cloaca New and Improved est un hybride de la marque de produits ménagers M. Propre, dont il redessine le personnage, de la marque d’agro-alimentaire Coca-cola et de la marque automobile Ford pour le médaillon dans lequel est inscrit le mot “Cloaca”. Accoudé au logo, M. Propre semble une émanation magique de ses propres intestins entortillés sous lui. Dans la recherche d’identités visuelles fortes pour son œuvre, la figure du cochon occupe une place centrale. Produit de consommation courante, élevé de manière industrielle, il symbolise les bassesses humaines. Dans Cloaca Drawing 89 (2005) un insigne associe le dessin schématisé du cochon au nom de l’artiste. 25 Cette inscription de l’œuvre de Wim Delvoye dans le réel, à travers les sujets et le répertoire visuel choisis, le différencie de prédécesseurs contemporains tel l’artiste Piero Manzoni, auteur de la Merda d’artista (1965) vendue en boîte au cours de l’or, qui jouait sur l’idée de la merde de l’artiste. Son travail se situe davantage dans la tradition de l’art populaire flamand qui traite du banal et du trivial au XVIe siècle. La rémanence des peintures de Jérôme Bosch et de Peter Bruegel l’Ancien se retrouve dans l’œuvre de Wim Delvoye. Il pratique un art populaire qui montre ce qui est caché (l’intérieur à l’extérieur), renverse les valeurs, dans un va-etvient constant entre microcosme et macrocosme. En rapprochant l’ingestion de la défécation, il réactualise une culture et une mythologie populaires issues du Moyen âge, présentes notamment dans les rituels carnavalesques. Le tube digestif devient le symbole même du monde qui procède par engloutissement et rejet. Wim Delvoye Né en 1965 à Wervik (Belgique), Vit et travaille à Gand (Belgique) et à New-York (USA) Expositions personnelles 2008 Wim Delvoye, Ernst Museum Budapest, 17 Mai - 29 Juin, Budapest, Hongrie Wim DELVOYE, Galerie Guy Bärtschi, 17 janvier - 7 mars, Genève, Suisse 2007 Wim Delvoye - Cloaca 2000-2007, Casino Luxembourg - Forum d'art contemporain, Luxembourg Wim Delvoye, Galerie Emmanuel Perrotin, Paris, France 2006 Wim Delvoye, Galerie Emmanuel Perrotin, Miami, Etats Unis Wim Delvoye , Galerie Emmanuel Perrotin - Paris, France Scale Models & Drawings, Alon Segev Gallery, Tel Aviv, Israël Cloaca IV, Kaohslung Museum of Fine Arts, Kaojslung, Taïwan, Taïwan Wim Delvoye - Et voilà les cochons, Corsoveneziaotto, Milan, Italie 2005 Visionary Belgium- C’est arrivé près de chez vous, Bozar, Bruxelles, Belgique 8è Biennale d’arts contemporains, Lyon, France Wim Delvoye - Early Works - 1968-1971, Mamco - musée d´art moderne et contemporain, Genève, Suisse Wim Delvoye - Drawings and Scale Models, Sperone Westwater Gallery, New York City, Etats Unis Expositions collectives 2008 Sens dessus-dessous, le monde à l’envers, 6 Juin - 14 Septembre, Centre Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon, Sète, France Foire Internationale d’Art contemporain de Bâle, 3 - 7 Juin, Bâle, Suisse Martian Museum of Terrestrial Art, 6 Mars -18 Mai, Barbican, Londres, Royaume Uni Grensetilstander - internasjonal samtidskunst fra 1990 - 2 Février - 30 Mars, tallet Sørlandet Art Museum, Kristiansand, Norvège 2007 20 ans du Musée d'Art Moderne - L'art après 1960 dans les collections, Musée d'Art moderne de Saint-Etienne, Saint-Etienne, France Season's Greetings de Pury & Luxembourg, Zurich, Suisse My sweet sixteen party, Galerie Rodolphe Janssen, Bruxelles, Belgique Borderlines, Bergen Kunstmuseum, Bergen, Norvège De leur temps(2) Art Contemporain Et Collections Privées, Musée de Grenoble, Grenoble, France Capricci (possibilités d’autres mondes), Casino Luxembourg - Forum d'art contemporain, Luxembourg, Luxembourg Nous nous sommes tant aimés, Collections de Saint-Cyprien, Saint Cyprien, France Ironie der Objekte , MUSEION - Musée d’art moderne et contemporain, Bolzano, Italie Diagnose (Kunst) , Museum im Kulturspeicher, Wurtzbourg, Allemagne Acceleration , CAN - Centre d'Art Neuchâtel, Neuchâtel, France Into Me, Out of Me, MACRO Future, Rome, Italie NEGATEC, Fundación Telefónica, Madrid, Espagne 27 Eric DUYCKAERTS “L’appel au droit, aux mathématiques, à l’histoire des techniques, à l’anthropologie, à la littérature pour parler de la couleur, de la peinture, de l’huile, de l’aquarelle, du readymade, etc., correspond à mon désir de saboter les discours courants sur l’art. Je n’ai pas hésité à caricaturer certains styles d’élocution, notamment en changeant d’accent ou en m’appuyant sur des citations latines non traduites, une habitude que je trouve détestable.” Eric Duyckaerts (Eric Mangion Eric Duyckaerts les vérités qui n’en sont pas in art press n°335, juin 2007) Eric Duyckaerts présente la vidéo Kant (2000) et une vidéo de trois performances, réalisées le 7, 8 et 9 juin 2007 à la biennale de Venise, intitulées respectivement : Labyrinthe, Pipterino et Mix. L’œuvre de Eric Duyckaerts puise dans le domaine des sciences et de l’enseignement la matière qui nourrit les performances, installations, vidéos, dessins, peintures, sculptures qu’il réalise. L’étude de domaines aussi variés que le droit, la philosophie, le commerce, les finances, associée à l’enseignement de l’art dramatique et des arts plastiques sont les savoirs et les activités à partir desquelles Eric Duyckaerts a construit une œuvre qui met à jour les paradoxes du langage scientifique et technique, en terme de vocabulaire, posture, élocution, etc. Eric Duyckaerts remet perpétuellement en jeu des concepts philosophiques et scientifiques, niant des convictions antérieures pour les remplacer par de nouvelles affirmations. 31 La vidéo Kant joue sur un retournement grotesque de la relation du langage à la philosophie. “Dans cette vidéo, je me mets dans la peau d’un vague “rapper” mal embouché qui fait déferler sur le nom du grand philosophe allemand un chapelet d’insultes françaises et anglaises tout à fait déplacées (dans le débat philosophique). Ce déplacement saugrenu est le ressort comique de la vidéo.” L’efficacité comique de la vidéo tient également au flegme de l’artiste, à ses vêtements et au décor très communs, desquels ressortent les baskets rouges. Eric Duyckaerts joue sur un comique non démonstratif, tout en subtilité proche de l’humour anglais développé dans leurs sketchs par les Monty Python. “Le principe reste celui d’une véritable entreprise du détournement des sens et du statut du discours afin de prendre sous la forme d’une “invraisemblable vraisemblance” le contre-pied des vérités certifiées et des pseudo-évidences”. (Eric Mangion op. cit.) 33 Les autres vidéos présentées sont issues d’une série de lectures conférences “live” réalisées lors des journées professionnelles de la biennale de Venise 2007, devant l’entrée du pavillon belge où Eric Duyckaerts exposait. Elles sont toutes menées dans une langue “yogurt” alternant anglais et italien, hommage, dixit Duyckaerts, au pavillon Bulgare. Tableau et schéma à l’appui, Eric Duyckaerts se livre à différentes démonstrations. La lecture conférence Labyrinthe est une introduction au labyrinthe de verre réalisé par l’artiste dans le pavillon belge de la biennale. Elle traite de la différence de structure entre le labyrinthe italien “labirinto” et le labyrinthe anglais “maze”. Dans Pipterino il fait se rencontrer l’auteur comique britannique PG Wodehouse et l’anthropologue français Marcel Mauss autour du mot “pipterino” et recommande l’utilisation du nouveau mot “performancielle” plutôt que “performative” pour qualifier les œuvres de ce registre. Mix est une divagation sémantique de l’anglais, à l’italien, autour de la figure humaine et de la verticalité, qui aboutit au dessin animé La linea d’Osvaldo Cavandoli. Eric Duyckaerts Né à Liège (Belgique) en 1953, vit et travaille à Nice Exposition personnelles 2007 2006 France Eric Duyckaerts , Galerie Emmanuel Perrotin - Paris, France Téléfore, Galerie de l'Ecole régionale supérieure d'art, Nantes, France Ensemble ou Collection, Maison Rouge, Fondation Antoine de Galbert, Paris, Magister mis à nu, MAC/VAL, Vitry sur Seine, France L'argument de la diagonale, performance avec Jean Gaudin, Ecole Nationale Supérieure d'Art, Dijon, France Le chant des villes, performance with Joseph Mouton, Théâtre de la Photographie et de l'Image, Nice, France 2005 Alzheimer & Co, performance, Musée d'art moderne et contemporain, Liège, Belgique Euristique du Virtuel, performance, Musée des Beaux-Arts de Nancy, colloque, France L'argument de la diagonale, performance avec Jean Gaudin, université de Paris X Nanterre, France Eric Duyckaerts - Le Bouillon ou Deus Videt , Le Magasin-Centre National d’art Contemporain de Grenoble, Grenoble, France Expositions collectives 2008 France Faites vos je, 8 juillet - 13 septembre, Galerie de la Friche La Belle de Mai, Marseille, Sens dessus-dessous, le monde à l’envers, 6 Juin - 14 Septembre, Centre Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon, Sète, France Collections, Permanent/Provisoire 2, 26 Février - 14 Mai, Musée des Beaux Arts Tourcoing, France Martian Museum of Terrestrial Art, 6 Mars - 18 Mai, Barbican, Londres, Royaume Uni 2007 Playback, Musée d´Art Moderne de la Ville de Paris - MAM/ARC, Paris, France Merveilleux! D´après nature, Château de Malbrouck , Manderen, France 52ème Exposition Internationale d’Art Contemporain, Pavillon Belge, Biennale de Venise, Italie Rouge baiser, FRAC - Pays de la Loire, Carquefou, France 2006 Soigneurs de gravité, La Panacée, Montpellier, France 2005 Digestion, mémoire et transmission, Musée d'art moderne et contemporain, Liège, Belgique Galerie Emmanuel Perrotin, exposition inaugurale du nouvel espace, Paris, France Burlesques contemporains, Musée national du Jeu de Paume, Paris, France Brussels South Airport, Krinzinger Projekt, Vienne, Autriche La Belgique visionnaire, Musée Royal des Beaux Arts, Bruxelles, Belgique L'humanité mise à nu et l'art en FRAC, Casino de Luxembourg, Luxembourg 35 Michel GIROUD Michel Giroud, peintre oral et tailleur en tout genre (mot, son, geste, voix, dessin, écriture, objet), réalise Caramba carambole, une installation provisoire de l’annexe nomade du Musée des Muses AMusées, MMAM. Le MMAM est un ensemble topologique qui regroupe huit cercles fictifs : un service secret, un parti, une secte, un institut, une université, un festival, un empire, un art martial (taï coyotte tchi). La profusion de mots colorés, inscrits en tout sens à même les murs de la salle, ouvre un espace libre dans lequel se côtoient l’héritage et les héritiers de François Rabelais. A travers un système complexe de noms, citations, schémas, chacun est amené à dévider le fil d’une histoire excentrique, chaotique, ésotérique. De résonances, en échos et ricochets, Caramba, carambole brouille les pistes et retourne sens dessus dessous. 37 Michel Giroud, personnage érudit et prolifique est historien et théoricien des avant-gardes (dada et fluxus), auteur (augmentateur) d’essais variables (Audiberti, Nougaro, Hausmann, Bryen, Vostell, Filliou, Dufrène...), fondateur et directeur du magazine Kanal (1984-1994), Journal du Tour de France des Arts Contemporains, journaliste et organisateur d’expositions. Il est également l’inventeur de cercles, de clubs, de bulletins ou de festivals depuis 1967 comme le pin’s club, le K’club, la S.A.S./Secret art service, AAA/art-action-attitude, la P.T.T./poésie totalement totale, la S.D.F./ Sacrés Derviches Faucheurs, le journal KAO, le festival Mille voix/1000 voies, le bulletin NonStop, le brûlot Caramba... et des actions/interventions/rencontres (plus de 500). Dans les années 1990 Michel Giroud, sous son patronyme ancien, Gerwulf, originaire de l’empire carolingien, fonde un ensemble d’entreprises sous l’intitulé générique et fictif d’Imperium Asinum Magnificum (I.A.M.): Le MMAM, l’Institut International de Poésie Totalement Totale (P.T.T. institut de patataphysique), l’Université Nomade/La Nomadique University (UN.NU), entreprises inscrites dans l’association Mille voix/1000 voies, située dans les Alpes (stages, rencontres, interventions, officialisées à partir de 2007. Rens. sur le net à l’entrée : Mille voix/1000 voies). Ces activités se regroupent sous la forme de la collection l’Ecart Absolu (aux presses du réel, à Dijon) qui publie progressivement, depuis 1999, ce qui semble construire la poésie totalement totale (de Fourier à Filliou en passant par Proudhon, Courbet, Brisset, Satie, Dada, Fluxus...). Michel Giroud Peintre oral, tailleur en tout genre, historien et théoricien des avant-gardes, auteur d’essais variables, fondateur et directeur du magazine Kanal, Journaldu Tour de France des Arts Contemporains, journaliste et organisateur d’expositions et inventeur de cercles tels PTT ou Poésie Totalement Totale, i.a.m ou Imperium asinum magnificum, MMAM ou le Musée des Muses AMusées, clubs, bulletins et festivals. Expositions 2008 Intervention - action Mille voix/1000 voies, fin octobre, festival Accè(s), Pau, France 49 interventions -- actions Mille voix/ 1000 voies, début octobre, Ecole National d’Art de Lyon, France Sens dessus-dessous, le monde à l’envers, Centre Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon, 6 Juin - 14 Septembre, Sète, France Intervention - action Mille voix/1000 voies, 3 - 8 Juin, festival Arts des Corps, Lagorce, France 2007 Intervention - action Mille voix/1000 voies, MMAM, festival transrituel de FIAC, France Performance- action Mille voix/1000 voies au vernissage de l’exposition Joël Hubaut à l’Ecole des Beaux Arts de Limoges Lecture-performance à l’hôtel de Guines à Arras et à la Galerie des 4 coins à Calais, France sound is poetry / poetry is music, dans le cadre du festival Muzzix #7, La Malterie, Lille, France 2006 Choix de pièces du MMAM, Ecole d’art du Havre et Galerie municipale de Besançon Livres DVD Les objets amusés de Michel Giroud: 32 vidéos gags actions et un livret d’artiste (fac-similé de notes, shémas, dessins...), éditions Hors-oeil, Montpellier 2006 Introduction et édition de Joël Hubaut, esthétique de la dispersion, avec des textes de Paul Ardenne, Christophe Domino, Jean-Marc Huitorel, Sylvie Zavatta. éditions Presses du réel, 2006 Knud Viktor au pied du Luberon le monde entier, éditions, Images en manoeuvres Introduction et édition de Dada, Zurich-Paris, 1916-1922, éditions Jean-Michel Place, Paris, 1997 Introduction et édition de Le mur du fond : écrits sur le cinéma, de Jacques Aubiberti, édtions Cahiers du Cinéma Livres, Paris, 1996 39 Fabrice HYBER “Faire voyager des œuvres c'est à la fois transporter des objets mais aussi traduire une pensée. Il suffit de peu de chose pour que le jeu s'installe et transforme l'Autriche en autruche, puis le couperet de la guillotine en diaphragme de l'autofocus. L'Europe est un nid agréable pour des œufs géants et les mouillettes appropriées.” – Fabrice Hyber, Paris, Février 2008 Fabrice Hyber présente Envers (2008), Révélation 1 (2007) et les POF : N’View (2007) et Oto (2007). L’ensemble de l’œuvre de Fabrice Hyber est conçu sous la forme d’un gigantesque rhizome qui se développe sur un principe d’échos. En procédant par accumulations, hybridations, mutations l’artiste opère de constants glissements entre des domaines extrêmement divers. Chaque œuvre n’est qu’une étape intermédiaire et évolutive de ce “work in progress” qui se répand comme une prolifération de la pensée, établissant des liens et des échanges qui donnent ensuite lieu à d’autres articulations. “Prothèse mentale qui prolonge la pensée par le corps” ou “entreprise mettant en réseau des individus, des idées et des savoir-faire”, son œuvre répond à de multiples définitions. En 1994, il créé UR (Unlimited Responsibility), SARL destinée à favoriser la production et les échanges de projets entre les artistes et les entreprises. Son objectif : valoriser les producteurs, traverser et rapprocher des territoires divers et surtout agir, faire. 41 Avec les POFs (Prototypes d’Objets en Fonctionnement) comme le Ballon carré – pof n° 65 ou Oto, la voiture à double tranchant – pof n° 87, ou encore la Balançoire – pof n° 3, l’artiste déplace la fonction originelle de quantités d’objets familiers empruntés à notre quotidien. Il modifie ainsi la conscience et la pratique que nous avons de ces objets puisque leurs formes nouvelles induisent et génèrent de nouveaux comportements. Les POFs sont régulièrement “testés” par le public au cours d’expositions Testoo, At your own risk, etc. Hyber les a également mis en scène avec les POF Cabaret. (Extrait du site de l’artiste, www.hyber.tv/) “Tout commence”, précise l’artiste, “par les désirs physiologiques de la transformation du corps”. L’artiste fait référence au fantasme, donnant une place au rêve et à l’imaginaire comme si “il y avait un objet rêvé derrière chaque objet réel” ( Tests effectués avant et pendant l’exposition de Prototypes d’Objets en Fonctionnement (POF) Fabrice Hybert, LimeLight Les Ed. Ciné-Fils, 1995). Fabrice Hyber valorise le rôle de l’artiste comme réalisateur, entrepreneur et médiateur, toujours sur plusieurs projets à la fois, il multiplie ses œuvres en rhizomes, s’inspirant ainsi de la manière dont se développent les systèmes cellulaires de nombre d’organismes vivants, systèmes de flux irriguants, nourrissants, débordants… (Extrait du site de l’artiste, www.hyber.tv/) Fabrice Hyber Né en 1961 à Luçon (France). Vit et travaille à Paris. Expositions personnelles 2007 2006 Paris, France Je s’aime, Watari-um, Tokyo, Japon Le Cri, l’écrit, oeuvre pérenne, Jardin du Luxembourg, Paris, France Matière à penser / Food for though, Le Laboratoire, Paris, France La réunion c’Hyber Rallye, Ile de la Réunion, France L’Artère, Le jardin des dessins, oeuvre pérenne, Inauguration 1er, Parc de la Villette, Les Eclats, Musée de Herzliya, Tel Aviv, Israël Pétrole, Galerie Jérôme de Noirmont, Paris, France Voix d’eau et +, Maison d’art Bernard d’Anthonioz, Nogent-sur-Marne, France 2005 L’atelier d’Hiver d’Hyber, Domaine Pommery, Reims, France Nord Sud, FRAC des Pays de la Loire, Nantes, France Météo, Villa Arson, Nice, France Les 4 saisons… ballet Preljocaj, tournées nationales et internationales, ouverture de Montpellier Danse, Montpellier, France Expositions collectives 2008 France Sens dessus dessous, Le monde à l’envers, 6 Juin - 14 Septembre, CRAC L-R, Sète, Mobile Art - Chanel, février/mars Hong-Kong, mars Tokyo ... Chanel, l’art comme univers, Musée Pouchkine, Moscou, Russie My mummy was beautiful, Kunsthalle Göppingen, Gôppingen, Allemagne Suite Française, Institut français de Vienne, Vienne, Autriche La mesure du sensible - Musée Ludwig & Institut Français de Budapest, Hongrie L’Estuaire, Nantes, France Airs de Paris, Centre Georges Pompidou, Paris, France Sèvres, Grimaldi Forum, Monaco Le plaisir du dessin, Musée des Beaux-Arts, Lyon, France Rouge baiser, FRAC - Pays de la Loire, Carquefou, France De A à Alpha, Frac PACA, Espace Giono, France De leur temps(2) Art Contemporain Et Collections Privées, Musee de Grenoble, Grenoble, France 2006 La Force de l’Art, Grand Palais, Paris, France ouverture du Musée d’Art Contemporain de Sérignan, Sérignan, France Peintures Malerei, Martin-Gropius-Bau, Berlin, Allemagne Nous nous sommes tant aimés, Collections Saint-Cyprien, Saint-Cyprien, France Proposition, Frac de Basse Normandie, France Métissages, Musée du Septennat, Musée du Costume, Château-Chinon, France Musée de la Civilisation Celtique, St Léger sous Beuvray, France Au sstade et caetera,, Musée Géo-Charles, Echirolles, France L’Art à la plage, Ramatuelle, France 20 ans, une collection, Le Ring, Nantes, France 2007 43 Annette MESSAGER Annette Messager, figure majeure de la scène artistique internationale, réalise dans le cadre de l’exposition, l’installation La guerre des mondes (2008). Deux mappemondes en latex, auxquelles sont accrochés des sacs poubelles colorés, virevoltent au dessus d’un dispositif de six ventilateurs. Elles se livrent à une danse aléatoire et aérienne faite de cohabitations, de frôlements, parfois de heurts pour se disputer la place centrale. Cette approche littérale du monde à l’envers repose sur un dispositif minimal, très simple, dont la légèreté est contrebalancée par la gravité et l’universalité de ce qu’il sous-tend. Depuis les premiers travaux intimistes du début des années 1970, Annette Messager construit un univers de pantomimes dans lequel l’imagination oscille entre féerie, fantasme et cauchemar. Elle développe un répertoire de formes et de matériaux (peluches, animaux naturalisés, tissu, laine, photographies, dessins, etc.) empruntés aussi bien à l’art savant qu’à l’imagerie populaire, les pratiques quotidiennes et le monde de l’enfance. 45 La guerre des mondes surprend par son dépouillement tant les précédentes installations de Annette Messager nous avait habitués à de complexes machineries mettant en scène le “théâtre du monde”. Le mouvement apparaît dans l’univers de Annette Messager avec l’installation articulés-désarticulés (2001-2002), présentée à la Documenta XI de Cassel : des pantins automates gesticulent au dessus d’amas de “vaches folles”. Le mouvement dramatise l’œuvre qui “enjambe l’histoire de l’homme, reliant les danses macabres du Moyen âge aux désastres écologiques de notre siècle.” (Catherine Grenier in Beaux-Arts nov. 2002) L’œuvre Casino conçue autour du thème de Pinocchio pour le Pavillon français de la Biennale de Venise de 2005 - et qui lui valu le Lion d’or – utilisait une soufflerie pour faire se mouvoir, telle une vague, un immense voile rouge, beau et inquiétant. Dans La guerre des mondes se retrouve l’économie de moyens qui présidait à ses premières œuvres, lorsque l’artiste intervenait de manière minimale et ciblée sur des images de magazines. La transparence de la mappemonde et ses couleurs acidulées opèrent une dissolution de la forme des continents dans celle des sacs poubelles. Ce mimétisme est renforcé par le rôle essentiel joué par les sacs poubelles dans le dispositif : ce sont ces derniers qui permettent aux deux mappemondes de s’élever dans les airs. Cette œuvre, en articulant “pauvreté” de l’intervention et vision globale du monde, est le symbole d’une société de pacotille dans lequel l’humain ne cesse de se dissoudre. 47 Annette Messager Née en 1943 à Berk S/ Mer, France. Vit et travaille à Malakoff Expositions personnelles 2007 Annette Messager – Les messagers, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris EMMA - Espoo Museum of Modern Art, Finlande 2006 To bring into the Worlds, Marian Goodman Gallery, New York, Etats Unis Correspondances. Annette Messager, quartier de l’Opéra, Musée d’Orsay, Paris, France Expositions collectives 2008 France L'Argent, 18 Juin - 17 Août, FRAC - Ile-de-France Le Plateau, Paris, France Sens dessus-dessous, le monde à l’envers, 6 Juin - 14 Septembre, CRAC L-R, Sète, En perspective, Giacometti, 17 Mai - 31 Août, Musée de Beaux-Arts de Caen, Le Château, Caen, France The Puppet Show, 24 Mai 9 Août, Santa Monica Museum of Art, Santa Monica, Etats-Unis Martian Museum of Terrestrial Art , 6 Mars - 18 Mai Barbican, Londres, Angleterre WACK! Art and the Feminist Revolution , 17 Février - 12 Mai, P.S.1 Contemporary Art Center, Long Island, Etats Unis Beautiful People , 7 Févier - 13 Avril, Centre d’Art la Panera, Lérida, Espagne Person Of The Crowd: The Contemporary Art Of Flânerie, 20 Janvier - 13 Avril, Neuberger Museum of Art, Purchase, NY, Etats Unis 2007 J´Embrasse Pas , Collection Lambert, Avignon, France Beautiful People ,Fries Museum, Leeuwarden, Pays-Bas A batalla dos xéneros, CGAC - Centre d’Art de Saint Jacques de Compostelle, Espagne Mystic truths, Auckland Art Gallery, Auckland, Etats Unis Beautiful People et la Blessure Secrète Crac Alsace, Altkirch, France 2 ou 3 choses que j´ignore d´elles, FRAC - Lorraine, Metz, France Ateliers - L'artistes et ses lieux de création Centre Pompidou - Musée National d´Art Moderne, Paris, France WACK! - Art And The Feminist Revolution The Geffen Contemporary at MOCA, Los Angeles, Etats Unis Wege zur Selbstverständlichkeit - Set 4 aus der Sammlung des Fotomuseum Winterthur Fotomuseum Winterthur, Allemagne 2006 Eye on Europe - Prints, Books & Multiples, 1960 to Now MoMA - Museum of Modern Art, New York, NY , Etats Unis Das Achte Feld - Geschlechter, Leben u. Begehren in der bildenden Kunst s. 1960 Museum Ludwig, Cologne, Allemagne The Power of Women Galleria Civica di Arte Contemporanea, Trente, Italie Comunicato Stampa CAMeC - Centre d’art contemporain d’art moderne et contemporain de la Spezia, La Spezia, Italie Spurensuche - Vergesssen und Erinnern in der Gegenwartskunst Kunstmuseum Wolfsburg, Wolfsburg, Allemagne 49 Harald THYS et Jos de GRUYTER Harald Thys et Jos de Gruyter présentent la vidéo La frégate (2008) dans laquelle une maquette de frégate provoque des tensions diaboliques et sexuelles dans un groupe de sept hommes et une femme. La fiction repose sur une succession de plans dans lesquels les personnages quasi immobiles échangent des regards et semblent hantés par une tragédie dont la maquette est l’instigatrice. L’austérité du décor, la couleur noire de la maquette, le son de l’orgue, les gros plans sur les visages et le regard des personnages renforcent ce sentiment d’effroi. Seul mouvement chorégraphique perceptible comme dénouement de la vidéo, le regroupement des hommes autour de la seule femme et leur contact avec elle suggèrent la domination et accentuent le malaise. 51 “Sous des dehors austères, les fictions réalisées par Harald Thys et Jos de Gruyter possèdent pourtant un centre nerveux, rendent perceptible une menace. Un double mouvement parcourt l’ensemble des œuvres de ces deux artistes flamands. Un balancement subtil s’opère, sous des dehors patauds, entre ennui et effroi. La trame du récit ajoute, à chaque fois, un motif à ce mouvement interne. D’abord déceptives, la mise en scène, l’activité des personnages, l’intrigue cèlent un témoignage, profond – même s’il s’agit d’une fiction – sur des situations absurdes, issues du quotidien le plus banal, mais comme bancales, percées, au bord du dérapage. Tout comme les marionnettistes du Moyen âge, ou comme le fait l’acteur dans la pantomime, les deux vidéastes manipulent leurs “gens” en même temps qu’ils plantent, par leur mise en scène, un décor, qui agit comme un révélateur de la nature cachée de ces humanoïdes.” La Frégate semble engendrer une traque métaphysique dont les hommes seraient les victimes, elle exacerbe la dichotomie entre le bien et le mal, dans une sorte de vision fantasmagorique du roman Moby Dick de Herman Melville. Harald THYS & Jos de GRUYTER Harald Thys, né à Wilrijk, Belgique en 1966 et Jos de Gruyter, né à Geel, Belgique, en 1965. Vivent et travaillent à Bruxelles Expositions personnelles 2008 2007 2006 Gallery Isabella Bortolozzi, Berlin, Allemagne Gallery Dépendance, Bruxelles, Belgique La Ricarda, IKOB – Museum für Zeitgenössische Kunst Eupen, Eupen, Belgique FRAC Le Plateau, duo exhibition avec François Curlet, Paris, France Galerie Dépendance, Bruxelles, Belgique Le Granit, Belfort Musée d’Art Contemporain MUHKA, Antwerp, Belgique Galerie Artspeak, Vancouver, Canada Galerie Aliceday, Bruxelles, Belgique Expositions collectives 2008 Manifesta 7, 19 Juillet - 2 Novembre, Trente, Italie Sens dessus-dessous, le monde à l’envers, 6 Juin - 14 Septembre, Centre Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon, Sète, France 7 ème Biennale de Berlin, 5 avril -15 juin 53 LEGENDES p.8 Miquel BARCELÓ Elefandret 2004 Tirage 2007 400x170x160 cm Bronze patiné Collection particulière p.12 Glen BAXTER Wall drawing Authentic Baxter 2008 Centre Régional d'Art Contemporain L-R Sète Courtesy Glen Baxter p.14 Glen BAXTER Wall drawing Untitled n°1 2008 Centre Régional d'Art Contemporain L-R Sète Courtesy Glen Baxter p.16 Glen BAXTER Wall drawing Mondrian 2008 Centre Régional d'Art Contemporain L-R Sète p.18 Robert COMBAS Vénus Isis 2005 Courtesy : Guy Pieters Gallery p.22 Wim DELVOYE Cloaca ( n°2) New and Improved 2001 Courtesy : Wim Delvoye p.28-29 Robert COMBAS Du fond du trou, Bo Diddley is a RATPELE Au début, c'était un cheval sur une charrette et un homme devant en guise de monture. Maintenant, c'est devenu plus compliqué et plus simple à la foie. Hommage à Bo Diddley et à Rabelais (Rat pelé) 2008 Centre Régional d'Art Contemporain L-R Sète Collection de l'artiste p.30 Eric DUYCKAERTS Labyrinthe/Pipterino/Mix 2008 Vidéode 3 performances des 7, 8, 9 juin 2007 Venise Courtesy Eric Duyckaerts ©Eric Duyckaerts p.32 Eric DUYCKAERTS Kant 2000 Vidéo Courtesy Eric Duyckaerts ©Eric Duyckaerts p.36 Michel GIROUD Caramba Carambole 2008 Centre Régional d'Art Contemporain L-R Sète Courtesy Michel Giroud ©Michel Giroud p.40 Fabrice HYBER N’View 2007 Courtesy Galerie Jérôme De Noirmont et Oto 2007 Courtesy Courtesy Galerie Jérôme De Noirmont, Collection Fabrice Hyber p.44, p.46 & p.48 Annette MESSAGER La guerre des mondes 2008 Courtesy Annette Messager p.50 Harald THYS et Jos de GRUYTER La Frégate 2008 Vidéo 20 minutes HDV Courtesy Harald Thys/ Jos de Gruyter ©Harald Thys/ Jos de Gruyter p.54 Wim DELVOYE Cloaca ( n°2) New and Improved 2001 Courtesy : Wim Delvoye Couverture Wim DELVOYE Cloaca ( n°2) New and Improved 2001 Courtesy : Wim Delvoye 55 Sens dessus dessous Le Monde à l’envers 6 juin - 14 septembre 2008 Commissariat Bernard Marcadé et Noëlle Tissier Ouvert tous les jours 12h30 19h00 - fermé le mardi Le week-end 15h00 20h00 Entrée libre Région Languedoc-Roussillon Ministère de la Culture et de la Communication / Drac Languedoc-Roussillon Ville de Sète CENTRE REGIONAL D’ART CONTEMPORAIN LANGUEDOC ROUSSILLON 26, quai Aspirant Herber France-34200 Sète Tel. +33 (0)4 67 74 94 37 Fax 33 (0)4 67 74 23 23 http://crac.lr.free.fr - [email protected] Direction Noëlle Tissier Administration Manuelle Comito Régie Cédric Noël Assisté de Pierre Bellemin, Richard Gloria, Serge Guiraud, Simon Jacquard, Romain Laveille, Karine Secretant, Frank Simonneau Secrétariat gestion Martine Carpentier Web Patrice Bonjour Accueil & documentation Karine Redon Accueil Céline Attanasio, Aurélien Bernard, Christelle Espinasse, Rahmouna Boutayeb, Joanna Zylka Service éducatif Vanessa Rossignol, responsable & Christine Dolbeau, enseignante téléphone - 04 67 74 59 57 (groupes sur rendez-vous) - email - [email protected] Stagiaires Christine Bilger, Caroline Chabrand, Audrey Maret-Mercier Photographes Martine Beluet et Marc Domage Vidéo de l’exposition Parole d’artistes réalisation Julie Artaud et Lucas Mancione Réalisation du livret Service éducatif Conception maquette JF pour la Villa Saint Clair Remerciements au artistes, Carole Baxter, Geneviève Boteilla Exposition présentée dans le cadre de la manifestation régionale La Dégelée Rabelais, événement d’art contemporain majeur en région Languedoc-Roussillon, initié par le Conseil Régional Languedoc-Roussillon. Coordination de La Dégelée Rabelais Emmanuel Latreille, Directeur du Fonds Régional d’Art contemporain Languedoc-Roussillon Nouvelle Vague - Dépôt légal juin 2008 - ISBN 2-913094-41-4