Clinique D Clinique Diaphane Dermatologie Les cliniques

Transcription

Clinique D Clinique Diaphane Dermatologie Les cliniques
Clinique D
Clinique Diaphane
Dermatologie
Les cliniques publiques de dermatologie se font rares dans la
région de Montréal. Avant l’ouverture de la clinique D, il fallait
attendre jusqu’à un an et demi pour voir un médecin
spécialiste. Eczéma, psoriasis, acné, herpès, urticaires, zona :
les maladies de peau sont légion dans un univers où le stress
est omniprésent. En préparant l’ouverture de sa nouvelle
clinique, Docteure Danielle Brassard, nouvellement membre
du collège des médecins, répondait donc a un besoin criant.
Danielle
La première question que nous a posée Docteure Danielle
Brassard en nous contactant fut : « Est-il possible de
concevoir une belle clinique? ». Elle n’y croyait presque plus.
Toutes les cliniques dans lesquelles elle avait travaillé étaient
tristes, désuètes. Nous lui avons répondu : « Nous n’en avons
jamais fait, mais je pense que nous pourrons y arriver ! ».
C’était en septembre 2014. Six mois plus tard, quelques jours
après l’ouverture, elle m’a avoué : « Je ne pensais jamais
pouvoir travailler un jour dans un environnement aussi beau et
agréable! ». Hélas! Les cliniques sont trop souvent sans âme!
Ce ne sera pas le destin de la clinique D, unique clinique
publique spécialisée en dermatologie sur la couronne nord de
l’ile de Montréal.
Désolation
Malgré ses grandes fenêtres s’ouvrant à l’Est sur le boulevard
de l’Avenir et au sud sur le stationnement de la station de
métro Montmorency à Laval, le local existant qui abritait une
clinique pédiatrique depuis 2006 était sombre et banal.
Tapissée de tuiles de vinyle au plancher, de tuiles acoustiques
au plafond, de gypse percé de portes d’acier aux murs et de
mélamine et stratifié aux mobiliers intégrés, l’ancienne clinique
trahissait la réalité d’un trop grand nombre de lieux de soins
au Québec : triste, voir désolant. Avec l’implantation de la salle
d’attente au centre du local bordée de salles d’examen
aveugles, le public était déconnecté de l’extérieur, sans vue,
sans lumière naturelle.
Destination
Il est rare qu’on réserve des fenêtres aux salles d’attentes de
nos cliniques. Pourtant, en profitant d’une vue et de lumière
naturelle, le public est plus patient, plus compréhensif. Dans la
clinique D, la salle d’attente offre la vue la plus saisissante du
local. De généreuses ouvertures permettent d’admirer le
boulevard de l’avenir en son axe longitudinal. Des tables en
frêne massif construites sur mesure, reprennent le langage du
comptoir d’accueil. Sous le placard de l’entrée, un rangepantoufle de frêne invite les patients à déposer leurs bottes en
entrant. Plus loin, l’alcôve des WC loge un distributeur d’eau
chaude/froide pour les patients ainsi qu’une poubelle et
recyclage encastrés.
Diaphane
Le travail de la lumière, ingrédient essentiel de nombreux
traitements en dermatologie, fut le point de départ du projet.
En dégarnissant le plafond, l’ensemble du local a été traité
comme un plan libre dans lequel viennent se greffer sous
formes d’objets diaphanes les différentes fonctions de la
clinique, filtrant la lumière naturelle abondante en périphérie.
Les six salles d’examen forment une longue paroi blanche
rythmée par six hautes portes de bois s’ouvrant sur six
plafonds de verre givré. Avec son grand mur de vitrage
opalescent et ses plafonds surbaissés, la salle de détente se
présente comme une boîte lumineuse. Les machines de
photothérapie trônent au centre de la composition, derrière la
réception. Fermées par des parois de verre courbe diaphanes,
on devine leur fonction puisque lorsqu’elles sont en marche,
elles émettent une lumière d’un mauve intriguant. Ce cœur est
enveloppé d’un long comptoir d’accueil en frêne massif
adressant deux entrées situées de part et d’autre du noyau :
dermatologie (entrée principale) et photothérapie (entrée
secondaire).
Déplacement
En détachant le volume des salles de consultations du mur
extérieur, un long corridor de service pour le personnel a été
libéré. Véritable épine dorsale de la composition, cette
organisation spatiale crée un espace de transit lumineux et
vivant où infirmières, techniciens et médecins se déplacent
librement d’une salle à l’autre, consultent le dossier
informatique de leur patient, échangent des avis et
informations ou encore se rendent à leurs bureaux et à la salle
de détente. Des postes informatiques muraux permettent au
personnel médical de consulter les dossiers avant ou après
avoir vu leurs patients sans toutefois encombrer cet axe de
circulation stratégique.
Diagnostic
Organisées sur le long, les salles d’examen sont toutes
équipées d’une civière disposée dans le prolongement d’un
comptoir de Corian. Un clavier dissimulé et un écran LCD sur
bras escamotable permet de visualiser le dossier du patient
pendant la consultation. Tout est à portée de main : gants,
outils de chirurgie, seringues, crèmes, imprimante. Bien
qu’étroite, la salle est très confortable avec son plafond
translucide rétroéclairé qui dilate l’espace. Accueillante, elle
offre deux chaises et un porte-manteau à chacun des
visiteurs.
DEL
Les espaces communs sont éclairés par des ampoules DEL
Wi-Fi suspendues permettant de contrôler l’intensité et la
couleur de chaque zone. Installées à une hauteur de 8’-0",
elles offrent un maximum de luminosité aux utilisateurs avec
un minimum de puissance sans toutefois être trop
éblouissantes. Des éclairages DEL en bandes encastrées
soulignent la grande retombée de bois au-dessus du comptoir
ainsi que le volume de la salle d’attente. Le même type de
luminaire est encastré au comptoir d’accueil pour éclairer les
surfaces de travail du personnel. Enfin, chaque salle d’examen
est éclairée par une variété de sources DEL pour offrir un
spectre à la fois très complet, mais aussi très performant : en
panneau derrière le plafond vitré, en bande linéaire en retrait le
long du même plafond, sous forme de luminaire encastré audessus de la civière et d’ampoule Wi-Fi directionnelle sur bras
ajustable près du patient. Le plafond vitré et les portes d’accès
sur le corridor de service complètent la composition avec un
éclairage naturel diffus. L’ensemble est éclatant de clarté pour
favoriser l’exactitude des examens visuels auprès des patients.
Durabilité
Le projet a été conçu avec un souci constant pour son
empreinte écologique. Pour réduire l’utilisation de matériaux
de construction, la chape de béton existante a été exposée,
polie et scellée avec des produits à faible émission. Dans le
même esprit, les solives ajourées de la toiture ont été
exposées et peintes avec des produits sans COV. Le gypse à
contenu recyclé est fabriqué au Québec, tandis que les portes
en bois sont fabriquées à Dorval. Le mobilier est conçu à
Montréal et fabriqué à Laval à partir de frêne massif local huilé
pour permettre un entretien à très long terme. L’éclairage
naturel et l’éclairage électrique à faible consommation se
combinent pour réduire la demande en énergie. Les postes
informatiques et scanners stratégiquement répartis,
permettent à la clinique de fonctionner sans papier. Tous les
dossiers et la prise de rendez-vous sont informatisés.
Design graphique
L’ensemble de la signalisation a été conçu en collaboration
avec l’atelier Chinotto, designer graphiques. À la fois
personnalisée et universelle, elle est constituée d’un mélange
de logos dessinés sur mesure (téléphone, WC, bornes de
recharge) et d’appellations plus spécifiques pour chacune
salles (1, 2, 3, A, B, C, Dre Danielle Brassard, réfectoire, etc.).
Les imprimés sont découpés en vinyle gris pâle sur fond blanc
aux murs et peints en blanc sur fond gris au plancher de
béton. La typo est sobre et épurée. Le logo 3D forme le clou
du spectacle. Il s’agit d’une extrusion paramétrique 3D du
logo 2D conçu par l’atelier Chinotto dont la profondeur des
sillons varie en fonction de leur largeur offrant des jeux de
lumière et d’ombre surprenants.
Clinique D
Le projet de la Clinique Diaphane fait la démonstration qu’avec
la confiance d’un client, une jeune firme dynamique peut
mettre en œuvre un programme architectural complexe et
spécialisé sans nécessairement en avoir acquis préalablement
l’expertise avec d’autres projets semblables. La clinique D fait
le pari qu’un espace de soins convivial et bien conçu favorise
le bien-être des utilisateurs et entraine indirectement des
conditions de soins positives. Son architecture de qualité et
ses détails de construction durable feront le bien-être du plus
grand nombre, véritable investissement à plus long terme pour
la société. Un espace de soin ne doit pas nécessairement être
dominé par l’attirail technologique. Il peut également être
inspiré par la chaleur humaine du lieu qui l’accueille et des
gens qui l’habitent.