ECNiouzes octobre light
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ECNiouzes octobre light
2 3 N°72 Octobre 2009 Lisez ceci, je le veux Comme à chaque fois, j’écris ces quelques lignes pour les quelques personnes qui n’auront pas sauté directement au sommaire, puis aux sudokus ou à la BD. C’est ça, qui est bête. On a le pouvoir d’écrire autant qu’on le veut (ou le peut), mais on n’a pas le pouvoir de faire lire. Non, nous ne l’avons pas. Car non, bien que le thème du mois, Psychose, s’y prête, il n’y aura pas d’articles dénonçant le système mis en place par l’ECNiouzes, qui exploiterait de pauvres étudiants afin de maîtriser vos idées et vos opinions. Et pour les esprits mal tournés, il n’y aura pas de tels articles parce que l’ECNiouzes n’est pas comme ça (pas parce qu’on aurait censuré l’article en question). C’est ça aussi, qui est bête. Il faut sans cesse prendre des précautions à chaque fois qu’on fait ou dit quelque chose, sans quoi on passe pour un tyran antidémocratique sans nom qui envoie les bébés phoques au goulag. Mais non, j’oserais le dire sans peur : aucun rédacteur, qu’il soit ancien ou tout fraîchement débarqué, n’a été maltraité lors de la rédaction de ce journal. Sur ce, bonne lecture ! L’ECNiouzes est un mensuel gratuit, publié par le Club Journal de l’École Centrale Nantes. Le numéro précédent a été tiré à 600 exemplaires. Le Club Journal est une association dépendant de l’Association des Élèves Ingénieurs de l’École Centrale Nantes. Après relecture par l’administration et autorisation, le tirage des exemplaires du journal s’effectue à l’atelier de reprographie de l’École Centrale Nantes par subventionnement de l’école. Les propos tenus dans ce journal sont soumis au respect du code de l’éducation (article L. 811-1) et à l’approbation du rédacteur en chef afin d’éviter les abus et débordements qui pourraient nuire au bon fonctionnement de l’école. Toutefois, les propos tenus au sein des articles n’engagent que leurs auteurs. Remerciements Merci à tous ceux qui ont aidé à l’élaboration de cet ECNiouzes, merci à tous ceux qui ont osé prendre la plume (ou saisi le clavier, ça dépend). Merci aux rédacteurs réguliers qui travaillent toujours sans être payés, aux rédacteurs d’un jour qui ont osé l’écriture et que j’enjoins à rejoindre l’équipe ; bref, à tous les ECNiouzeurs qui permettent chaque mois d’assurer la pérennité et le crédit de ce journal. Merci à Newik pour la superbe couverture, à Mmes Allemandou et Rousse pour l’attention qu’elles portent à notre travail, et à Mme Havart du service reprographie de l’école, pour le soin et l’efficacité avec lesquels elle nous imprime chaque mois. Merci à ceux qui auront pris le journal, pour au final ne lire que les premières pages, mais encore plus merci à ceux qui l’auront lu jusqu’à la fin. Jacques Le Van, rédacteur en chef de l’ECNiouzes saison 08/09 Si vous aussi voulez participer à la rédaction des numéros, trois possibilités : soit nous faire parvenir ponctuellement vos articles, soit nous contacter par e-mail afin de participer aux réunions de préparation ; enfin, vous pouvez vous adresser directement au rédacteur en chef ou à un des autres rédacteurs permanents. Le Club Journal sera ravi de pouvoir vous accueillir, et ce tout au long de l’année. Vous pouvez nous envoyer vos remarques, commentaires, critiques ou articles par courriel à [email protected]. 4 Ont participe a la realisation de cet ECNiouzes, anonymes exclus: en tant que membres de l’equipe ECNiouzes : Redacteur en chef Redacteurs, correcteurs Illustrateurs en tant que redacteurs occasionnels : Alexandre Charlotte Clément Maxime Pierre-Yves Tous les participants au concours ! Merci a tous les photographes et sujets ! 5 AU SOMMAIRE CE MOIS-CI ... Debats & Controverses En bref page 6 Actu Centralienne Le preservatif Opinions page 25 L’integration Libres Propos Tout de suite, une page de Q ! page 28 Poésie page 29 L’école d’Ingé, c’est le pied! page 7 Le WEI 2009 page 8 Faites voler du papier ! page 30 (WEI) MCA page 9 Comment éviter les rattrapages page 35 + Frais de scolarite Cine psychose page 37 Une idée qui vaut de l’or page 10 Musique Encart pub page 10 La valeur des choses page 12 Opeth—Damnation page 39 Sujet du mois Détente page 41 Evasion literraire PSYCHOSE La PSI cause page 13 Le mal-être au travail page 15 Pourquoi a-t-on peur de la psychose page 16 De la psychose à Centrale Nantes ? page 17 Etes vous psychotique page 17 Psychose : de la musique avant toute chose page 18 Les Français, champions d’Europe de la consommation de psychotropes page 19 La psychose de la chope page 19 Comment se protéger efficacement de la grippe A ? page 20 Vincent Ernesto, partie2 page 48 Lettre à Dieu page 50 Sonnet irrégulier page 51 Avant l’attaque page 52 Concours d’octobre Sujet page 54 Participations page 55 Résultats page 59 Hors concours page 60 La phobie des trous noirs page 23 … et l’horoscope page 62! 6 En bref Le saviez-vous ? De nouvelles plaques gravées ont fait leur apparition dans les amphis ! . Jean-François Hetet, directeur du département d’enseignement MECAFLU, lors d’un TD On passe trois ans de notre vie aux toilettes (tandis que certains passent trois ans de leur vie en prépa … ) Les rats et chevaux ne peuvent pas vomir 45% des Américains ignorent que le soleil est une étoile (score à battre : on va peut-être faire cette étude chez les Audenciens) Plaques qui se sont fait pour certaines immédiatement baptisées par de jolis coloris au stylo bille. Trois questions peuvent alors immédiatement nous venir à l’esprit : A quoi ça sert ? Enfin, à part nous occuper en coloriage lors d’amphis chiants à mourir ? La réplique antédiluvienne mais néanmoins magnifique « Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre » de la série Le Prisonnier va-telle ainsi pouvoir revenir à la mode? Où a-t-on trouvé l’argent pour financer l’achat et la pose de ces plaques ? Ah non, ça on sait. Au cours de sa vie, un humain mange 8 araignées durant son sommeil (moins, s’il ronfle) DIT CE MOIS-CI « Vous êtes quand même étudiants, même si je vous considère comme des personnes. » Guillaume Moreau, maître de conférence, lors du premier amphi de MELOG (euh… il nous insulte ou il cherche à nous expliquer quelque chose … ? ) ( un peu comme à l’ECNiouzes : on est très forts, c’est les lecteurs qui suivent pas ) Le 22ème triathlon d’Audencia à La Baule, j’y étais. (ENFIN une utilité aux chevaux ! Docteur, Je VEUX des gênes de cheval !) « En thermo, on est très forts ; c’est les mécaniciens qui suivent pas. » Les dauphins peuvent nager et dormir en même temps (dans le même genre, certains centraliens sauraient faire semblant de suivre un TD et dormir en même temps… ) DIT CE MOIS-CI Bon ok, un peu par hasard. Mais quand même, ça valait le détour. Une centaine de personne en combinaison moulante courant comme des dératés pour faire 750 m dans l’eau glaciale de l’océan, ça vaut le détour surtout quand il faut enchaîner sur 20 km de vélo et 5 km de course à pied. Ouais, comme le disait si bien le commentateur « Les étudiants d’Audencia doivent être fiers d’organiser une si belle course ». C’est promis la prochaine fois, c’est moi qui fais la sirène des mers dans une eau à 16 degrés. Ou pas. LA LECON DU MOIS Les fautes d’orthographe dans l’ECNiouzes sont des fautes de frappe. Actu Centralienne 7 L’integration L’école d’Ingé c’est le pied ! Le point de vue d’une première année sur les us et coutumes des centraliens. On m’avait pourtant prévenue. On m’avait dit : « C’est bien simple, au bout de quelques mois tu vas sombrer dans l’alcoolisme, la paranoïa, l’exhibitionnisme, et le commérage et tu deviendras une larve qui n’a plus très envie de devenir papillon ou un homme de Cro-Magnon pas prêt pour l’évolution. » « Quoi, m’exclamais-je, jamais ! Plutôt mourir ! » (Oui, j’étais encore jeune et insouciante et un peu naïve aussi). Mais bon, j’aurais dû m’en douter que je n’étais pas au bout de mes surprises… 1ère surprise : Les mecs à poil. Ah ça j’en ai vu des culs. Des blancs, des bruns, des petits, des gros, des vrais, des faux, des laids, des beaux… (oui, oui comme Le zizi de Pierre Perret). Mais j’ai surtout été impressionnée par la facilité avec laquelle les ei1 ont suivi le mouvement, comme si ils libéraient ce qu’ils avaient dû taire des années durant. Peut-être qu’ils avaient déjà fait ça toute leur vie. Ou bien était-ce un moyen d’affirmer leur virilité ? De s’affranchir des interdits ? De se révolter contre une société trop conformiste, trop sage, trop contraignante, trop quoi. Bref, on s’en fout finalement. Parce que montrer son postérieur c’est bien. Déjà ça l’aère, argument non négligeable. En plus, ça permet de faire comme tout le monde, et ça, ça montre qu’on est un mec cool. Et moi, j’aime les mecs cools. 2ème surprise : Les récits de « choppe ». Les mecs ont beau montrer leur postérieur finalement, derrière cette carapace en béton de bestialité et virilité, se cache un soupçon de féminité : le commérage. Et oui, discipline généralement maîtrisée et pratiquée par le sexe féminin, (tout le monde le sait, on aime cracher sur les filles surtout quand elles sont belles, intelligentes et belles), les mâââles ont décidé de nous aider dans cette tâche plaisante. Ce qui donne, je cite, « bon allez racontez-nous ce qui se passe chez les ei1 ! Quoi, rien ? Mais c’est pas possible, allez balancez ! » ou bien « Ouais, y’a eu une choppe++ validée dans le bungalow 165 hier soir, ouais j’t’assure ». Eh oui, les récits de choppe occupent l’esprit des centraliens. Ben oui, qu’est-ce que le commérage sinon de l’ethnologie. Discipline archi-reconnue surtout depuis qu’on sait que Leiris la pratiquait. Et puis, c’est un atout majeur pour lier des amitiés. Quoi de mieux qu’un « tu sais qu’untel a choppé untelle » pour créer un intérêt immédiat ? Et hop, un ami de plus sur Facebook ! Mais rassurez-vous, je sens la mutation venir, d’ici peu, je deviendrai une vrai centralienne. Ben oui, l’intégration ça sert à ça. Allez la prochaine fois, je vous parlerais peut-être d’alcool et de chansons paillardes, et là, on rentrera dans le vif du sujet. A consommer avec modération évidemment. 8 Actu Centralienne Qui parle de psychose à Centrale Nantes ? Plus de 300 EI1 ont largement surmonté leur psychose du nouveau et de l’inattendu, à peine arrivés dans une nouvelle ville, une nouvelle école, une nouvelle vie… Ils se sont lancés dans une aventure des plus marquantes : LE WEI 2009 Petit journal d’un EI1 sur ce week-end « à ne rater à aucun prix ». Vendredi 11 Septembre J’arrive au parking vers 0h25, encore insouciant de ce qui allait m’arriver, et rejoins le petit groupe d’élèves déjà présents. Puis on se rapproche des tables derrière lesquelles le staff WEI s’occupe de répartir les élèves par car, de donner des magnifiques bracelets qui nous serviront plus tard, et de nous dire d’aller poireauter au parking, en l’occurrence pour moi à l’endroit où le bus WEI devait se garer. Commence donc une longue attente, que certains passent dans la queue, et qui est ponctuée par des chants interbus, inter-année, des alouettes… rien de spécial. Une fois les bus arrivés, on part enfin vers une destination encore inconnue : Seignosse, et plus précisément le camp des Estagnots. Le voyage est long et l’ambiance est à son comble dans le car, entre présentations, chansons paillardes, imitations de loutre, barrage de culs et concours de drague (y compris celle du chocho !), sans oublier la brasse. Ah, la brasse ! Scott, chargé d’animer notre car, nous a donné une magnifique démonstration du fait qu’il n’est pas nécessaire d’avoir quelque chose à dire pour le dire… et ce pendant tout le voyage! Une expérience enrichissante. Après huit heures (ce qui aurait correspondu à environ 2880 tours de rond-point si le chocho avait suivi) passées sous la logorrhée de Scott et les feutres de la BAC (Brigade Anti Chute) gérée par 3K, nous arrivons au camp de vacances des Estagnots. On s’installe rapidement (ou pas) dans les bungalows, avant de piquer une tête dans l’Océan Atlantique. Une fois qu’on a parcouru toute la plage pour s’installer, on nous demande gentiment d’aller s’installer à l’autre bout de la plage… Mais ce détail n’altère en rien le plaisir partagé d’aller se baigner dans les rouleaux et de profiter du Soleil. Après un pique-nique sur la plage, place au sport ! Le BDS s’est occupé d’organiser beach-volley, ballon prisonnier, tir à la corde, foot, concours de châteaux de sable, parcours du combattant… : des activités idéales après une nuit blanche. Puis nous participons à une après-midi mousse. Comme à chaque repas, le dîner a été ponctué de chants et de concours à ceux qui gueuleraient le plus fort (c’est vrai qu’on ne les entendait pas chanter, aussi, ces EI2…), avant de laisser place à la première soirée. La Fanfrale et les Hot Butts nous ont notamment fait l’honneur d’un concert, puis la soirée a pris un ton plus « boîte de nuit ». Actu Centralienne Samedi 12 Septembre La nuit fut très calme, malgré un ou deux passages d’EI2/3 bourrés venus sortir tout le mobilier du bungalow, y compris les portes, et nous donner de petits cadeaux (genre boule puante dans la chambre…). Un brunch réparateur plus tard, une journée chargée d’activités nous attend. Le foot gonflable et les pistes de ventre-glisse occupent un bon nombre d’entre nous, pendant que d’autres se consacrent au paint-ball, à la piscine, à la plage, au tarot, au farniente, etc. Les repas sont toujours très animés, notamment par ces mêmes EI3 qui arborent pour l’occasion un magnifique string élastique vert. Une de leurs pensées philosophiques m’a particulièrement touché : ils ont remarqué qu’assis, on n’était pas debout ; et que debout, on n’était pas assis. Bravo ! La fin de l’après-midi est mise à profit pour créer des banderoles d’un style très recherché, préparer des chorégraphies pour l’élection de Mr et Miss WEI… et bien sûr se faire envoyer voltiger par une vachette. Plusieurs dizaines de masos se sont succédé pour cinq activités intellectuelles au milieu de l’arène : football avec un arbitre spécial (2 parties), lancer d’anneaux (il faut le mettre sur la corne de la bestiole), chenille (deux équipes se mettent en file indienne à quatre pattes en se tenant par les chevilles et doivent faire un petit parcours, avant l’autre équipe), cocarde (une cocarde à pren- dre sur la tête de la vachette) et balançoire ( 2x2 personnes doivent éviter la vachette : lorsque celle-ci fonce sur l’une, le binôme tire sur un système de cordes, ce qui permet à l’autre de sauter suffisamment haut…ou pas). 9 que fois un petit commentaire bien cinglant… Après deux pauses passées à essayer de réduire les restes de quatre-quarts et de jus de fruit, nous arrivons enfin vers 20h à Centrale, épuisés et ravis de ce week-end. Un seul mot reste à dire : MERCI STAFF WEI !!! Photos : Théo David La soirée fut encore plus animée que la précédente : les élections désignèrent gagnant quelqu’un, et nous eûmes droit en plus à une chorégraphie des Pompom, un concert des Denvers, et un retour de la Fanfrale, tout cela dans une ambiance de Centrale wars, de grappillage de dollars ou autres activités… Par exemple, pendant ce temps, le CNT-CNC se baladait dans les bungalows EI1 pour y filmer ce qui pouvait s’y passer… mais cela ne nous regarde pas. Dimanche 13 Septembre L’heure du départ a déjà sonné, il faut maintenant retourner à Nantes. Les brasses du voyage sont cette fois-ci beaucoup plus orientées sur les choppes (et plus si affinité), mais cela ne permet pas de tenir huit heures et Scott peine un peu à continuer à parler tout seul. Heureusement pour lui, lister les départements, les capitales ou les clubs de Centrale Nantes peut prendre un certain temps, surtout en lançant à cha- (WEI) MCA Tandis que la salle de danse se vide peu à peu, l’effervescence première laisse place à une ambiance digne des Village People. Perdue quelque part entre Brokeback Mountain et le Marais, la gente féminine se sent dépassée par les excès de virilité aux odeurs de vestiaires d’après-match et préfère se laisser aller aux doux charmes d’une petite balade en forêt. Entre un membre du BDE esseulé et apeuré au beau milieu des buissons, un couple soumis aux feux des projecteurs, une chop perdue en forêt, on préfère encore se poser sur les salons de jardin des bungalows et s’endormir piteusement parce qu’on est soi-même perdu, parce que c’est pas toi qu’a gardé les clés (pas de pot), parce qu’au fond t’as la trouille de retrouver ce que t’as perdu pas plus tard qu’il y a une heure, enfin bref le WEI CA VOUS GAGNE ! 10 Actu Centralienne Frais de scolarite ... Une idée qui vaut de l’or Encart pub Vous êtes forcément au courant (et pour les deux du fond qui dorment, vous allez l’être) : notre chère école fête cette année ses 90 ans. Pour l’occasion, une curieuse proposition nous a été faite : créer des cubes. L’idée ne m’intéressait guère, et l’étincelle créatrice refusait obstinément de se produire dans mon esprit. J’étais sur le point de m’avouer vaincu quand, à la faveur d’un évènement aussi inattendu que regrettable, j’ai eu l’illumination. Eurêka, cette fois je la tiens mon idée à 1 million de dollars ! Et comme je ne suis pas avare pour deux sous, je vais vous la faire partager ! Après le succès incontestable du forfait facultatif mais néanmoins recommandé permettant d’avoir accès à notre outil de travail que sont les polycopiés, ainsi qu’à notre carte d’accès à l’école, je vous propose des idées pour améliorer toujours plus l’égalité et l’équité entre les élèves ! Le pack Mobilier à seulement 200 € : Alors, il est pas beau mon cube ? Comme quoi, une bonne idée ça n’a pas de prix ! (Pour tout le reste, il y a des chèques de 235€) Ce pack te permettra d’avoir accès à une table ainsi qu’une chaise, afin de suivre les cours dans d’agréables conditions. Il comprend également un accès au catalogue Ikea au format numérique. Une extension à 50 € permettra en plus aux premiers inscrits d’être au premier rang, afin de ne pas perdre une miette des enseignements. Le pack Quizz à 80 € : Tu souhaites revenir sur une partie que tu as mal comprise, ou éclaircir un point sur un TA ? Ce pack t’autorisera à lever ta main et poser ta question au professeur (les personnes n’étant pas boursières ou n’ayant pas payé ce pack devront bien évidemment boucher leurs oreilles et fermer les yeux afin de ne pas profiter des réponses). Le pack Petit coin à 90 € : Ace Une envie pressante entre deux cours ? Ce pack te permettra de te soulager dans l’un des nombreux cabinets de toilette de l’école. Ce pack Anocomprend Nyme l’accès à près de 4500 magazines nu- Actu Centralienne 11 mériques pour t’occuper. Le supplément savon à 20 € sera également utile si tu souhaites donner à tes mains une délicate odeur de lavande. Le pack Emploi du temps à 50 € : Tu désires connaître ton emploi du temps afin de t’organiser ? Pour cela rien de plus simple, il suffit de prendre ce pack, et tu pourras consulter facilement ton emploi du temps (sous réserve de fonctionnement des serveurs). Le pack Grippe A à 150 € : L’épidémie de grippe te fait peur ? Ce pack est fait pour toi ! En cas de contamination, tu auras accès à un masque de protection et tu pourras flamber avec dans l’école. Des lunettes de piscine te seront également fournies pour éviter les postillons de tes camarades ni assez riches, ni assez pauvres pour posséder ce pack. Le pack Parking à 110 € : Tu viens à l’école en voiture ? Désormais grâce à ce pack tu pourras stationner ta voiture sur le parking de l’école. Ami du deux roues, ne soit pas en reste, ce pack existe aussi pour toi, pour la modique somme de 70 €. Je te vois déjà te plaindre, toi qui n’es pas boursier. Sache que l’ensemble de ces frais équivaut à seulement un mois à l’école de commerce voisine. Alors savoure ta chance. Et paye. Q Par Ano Nyme 12 Actu Centralienne 13 Psychose La PSI cause Héhé ! Vous ne l’aviez pas trouvé ce jeu de mots ! (enfin je l’espère pour vous parce que sinon vous avez le même humour « particulier » que moi) Bon, la PSI c’est un peu loin de moi maintenant, mais cette blagounette me donne une belle occasion de faire mon Adrien. Du schisme fanfralien C’est quoi ce petit tas ? Ah, la Fanfrale ? Mais où sont donc passés les Rats qui ont pourtant bien profité de l’influence fanfralienne pendant les campagnes ? Ou alors Js and Cie ne sont qu’une bande de péteux qui se sentent encore moins qu’avant maintenant qu’ils sont élus et se donnent de grands airs en jouant aux gens trop occupés pour quoi que ce soit (même parler à leur fillot) sauf l’organisation de la Semaine Culturelle [ndlr : l’auteur niera avoir jamais écrit ce texte si la Semaine Q est à la hauteur des promesses des rongeurs]. Du mariage Comme je n’aime pas particulièrement ces deux groupes-là, je vais me contenter de rumeurs/opinions personnelles : Pour remettre l’idée du tract sorti l’année dernière, la Fanfrale n’est qu’une bande d’ados attardés qui jouent aux rebelles en buvant de la bière et en se promenant plus ou moins vêtus avant d’endosser des responsabilités d’ingénieurs, et les Rats n’auraient plus eu envie de se voir en train de vomir sur FB. C’est la folie ! Aussi bien les sériales loveuses que les cathos coincés, partout autour de moi, ça se marie ! Outre la multiplication des boutiques vendant des robes meringuantes assez atroces, quelle peut bien être la cause de ce phénomène ? Avantage : hier vous étiez un fantôme, le type sans intérêt au 2e rang. Maintenant, vous êtes le sujet de conversation favori de votre groupe de TD. Manquerait plus que vous pondiez un gosse et alors toute la promo vous connaîtrait. Inconvénient : vous prendrez le réflexe malheureux de toujours mettre votre main gauche en avant quand vous parlez, oh, et bien sûr, un aller simple pour la case prison (avec gain de 20 000F seulement si vous passez par la case divorce). De l’iPhone « Réparer ton écran ? Prends plutôt un iPhone, c’est trop bien ! Tu peux consulter tes mails, les horaires de bus, et il fait même GPS ! » Ouah, trop cool, vraiment ! 14 Psychose C’est vrai, pour les 2-3 fois dans l’année où j’ai besoin de me rendre en urgence à l’autre bout de la ville pour un entretien, ça vaut le coup de claquer 150€ (avec abonnement). Ok, ça permet aussi de s’occuper en amphi, mais mes bras ne sont quand même pas faibles au point de ne pas pouvoir porter mon PC (qui lui ne m’explosera pas au visage). « Et on peut faire un powerbrasse sur ton jouet ? Non ; alors contente-toi de réparer mon simple téléphone, mon gars. » De Filip des 2Bψ Parce que c’est bien gentil de parler de MJ, mais une autre étoile s’est éteinte récemment **petite larme qui fait bien**. Enfin, au moins, personne ne m’a invitée dans le groupe « Filip forever » sur Facebook. Remarquez au passage que contrairement à MJ, personne n’ose transformer « ingestion volontaire d’une trop forte dose de médicaments » en suicide ou meurtre (ah si, je viens d’oser, je suis géniale XD). Bref, Filip, où que tu sois, merci d’avoir apporté à notre adolescence ton torse musclé et imberbe, tes chorégraphies ridicules et tes chansons fortement répétitives. Du nouvel album de Muse J’aime, à part la 2 et la 4 qui ressemblent trop à du Queen réchauffé (déjà parce que je n’aime pas Queen, et parce que j’aime encore moins les copieurs). Par contre la 3 est sympa (ça vous aide ?). Du duel Muse/Placebo Vous avez remarqué comme à chaque fois la sortie des albums de Muse et Placebo est rapprochée ? Comme leurs tournées concordent presque ? Comme en particulier Uprising et Battle For the Sun ont la même structure (rythme très marqué, presque cassant) ? Comme le choix des titres annonce même cette fois la future défaite de Muse (battle/resistance) ? Sinon, vous allez voir Placebo à Nantes le 1er Novembre ? Du choix fillot/parrain Concrètement, comment le BDE a-t-il choisi quel parrain allait se coltiner quel fillot ? Ok, on sait que les mecs du bureau se sont choisi les plus belles filles, mais après ? J’ai récupéré un cas social au lieu du Brad Pitt demandé donc dois-je en déduire que le BDE ne m’aime pas ? 15 Psychose Le mal-être au travail Le phénomène est encore aggravé par la crise. Ça y est ! Les cours ont repris, et pour les Ei1, après un long (très long) enfer en prépa, la décompression s’est installée. Dur dur de se remettre au boulot. Maintenant l’enjeu c’est le diplôme d’ingénieur, et le stress qui va avec l’immersion dans ce nouvel univers qu’est Centrale Nantes. Mais ce stress est-il comparable à celui vécu par tous les travailleurs, du salarié au patron? La crise est passée par là, et elle met en relief une réalité bien triste : 4 salariés sur 10 se disent stressés (sondage CSA du 11/06/2009). On les retrouve particulièrement dans le secteur financier (tiens, tiens !), l’administration publique et les services collectifs et sociaux. L’organisation du travail, la peur de l’avenir, l’absence de reconnaissance de la hiérarchie, l’isolement mettent une pression parfois difficile à supporter pour les employés partout dans le monde, surtout en période de crise. Certains sombrent dans la dépression. La prise en charge par un psychiatre n’est pas toujours facile, car non remboursée et de plus on ne trouve pas de psychiatres partout. Ils trouvent refuge dans les antidépresseurs (et font ainsi la fortune des labos pharmaceutiques), dans l’alcool ou la drogue, voire dans la mort (voir la vague de suicides à France Télécom). Les patrons eux aussi se suicident, mais dans l’anonymat complet. Leur souffrance est souvent passée sous silence car on tend plutôt à les diaboliser alors que leur désarroi peut être profond lorsqu’ils voient l’entreprise qu’ils ont façonnée partir en fumée à cause des dérives de la finance internationale. Par ailleurs le stress coûte cher à notre pays. En France, les accidents et les arrêts de travail, la consommation des médicaments, l’absentéisme coûteraient 60 milliards d’euros, soit « 3 à 4% du PIB » selon Xavier Bertrand, ancien ministre du travail. Pour résoudre le problème, on parle d’imposer les accidents du travail (mais est-ce bien raisonnable ?), d’un système bonus/malus pour obliger les entreprises à prévenir les « pétages de plomb ». « Monde de merde », comme dirait Georges Abitbol. 16 Psychose Pourquoi a-t-on peur de la psychose ? Fervent détracteur de l'écriture blanche, et pour changer des frivolités, je vous propose un article noir. D'avance, excusez mon ton douloureux. Soit un ensemble d'individus possédant au moins un neurone. Un neurone pour le groupe, c'est que je veux généraliser à l'ensemble des humains. Un neurone en état de fonctionnement ou non, ça n'a d'importance ni pour nous ni pour eux. Ce groupe fait la découverte à Décathlon, d'une planche de surf portant une large marque de morsure. La foule éclate en hurlements, se précipite, hystérique, à la recherche de personnes à piétiner. Voilà ce qu'est la psychose. D'une certaine manière on peut le considérer comme le phénomène inverse des soldes. On note d'autres psychoses que les planches de surf mordues par des À tous ces arguments, il ne faut rien voir d'autre que de vilaines excuses requins chez l'humain de base (i.e. qui regarde des séries américaines, a un compte Facebook, un livre de Werber sur son chevet, une puissante envie de lécher le derrière de la société) : les virus exotiques, le terrorisme, les insectes, les utopies, les remises en question, le verdict d'un psychologue. (Toutes les choses dans lesquelles l'homme doit se reconnaître.) Voilà ce dernier point avec lequel je fais mon sujet. Pourquoi craindre le verdict des psychologues ahuris ? C'est la psychose des psychoses. Le serpent des divans qui s'empoisonne de son propre venin. Le trouble ridicule qu'il faut éviter pour ne pas abîmer sa joie. C'est que l'homme ne voudrait pas prendre le risque de laisser une seule et pauvre tache sur sa sérénité. Voilà l'étrange réflexion qui conduit les gens à craindre leur névrose, et, affolés, à pester contre la vertu. C'est avant tout la faute des médias, garants du mensonge public, d'appuyer l'idée fantasmagorique du fou en devenir. La stérilité de la politique n'intéressant pas suffisamment la multitude, on aime mieux pimenter les feuilles par quelques drames faciles, un peu de crimes passionnels. Mais cette obsession journalistique doit avoir ses effets. Le citoyen classique, en mal de véritables lectures, sur le moindre soupir, s'interroge avec angoisse « serai -je peut-être un fait divers ? » Et il croit bien le devenir si par malheur il ne renie pas proprement cette terrible honte qui le poursuit. La littérature est elle aussi en tort, pour peu qu'elle existe encore. Qui ne l'est pas ? Ce n'est pas que la morale est de ses préoccupations, ce n'est pas qu'elle a de comptes à rendre avec qui que ce soit. Notre petit monde est persuadé que ce qu'il aime dans la fiction est sa réalité. Il lit ces drames psychologiques, ravi de contempler la na- ture humaine, et si le style est bon, il croira qu'un scribouillard est un sage. Pourtant personne n'ignore ce que signifie une fiction. À tous ces arguments, il ne faut rien voir d'autre que de vilaines excuses. La véritable raison c'est que l'homme est un macaque en costume, capable, le tiède lâche, de s'effrayer de tout et de rien. C'est de la bêtise. Aucun mystère dans cela. Aucun pour une espèce qui est capable de mentir, de trahir et oublier. Cette espèce dénaturée, injure à la sincérité, devra disputer ses funérailles avec une légion d'imposteurs. Elle mourra lentement dans le cercueil à bascule de notre société, stupéfaite que sa joie ne la suit pas. Il faut bien comprendre que ce ne sont pas quelques milliers de signes qui changeront une tare génétique, la volonté furieuse d'être un raté parmi les plus communs. Moi-même, qui suis fort orgueilleux, je ne crois pas pouvoir toucher la minable âme de l'épicier qui me lit. On ne change rien, car tout est de pierre sous le soleil. Pour conclure, je porterai un toast à votre frivolité. 17 Psychose De la psychose à Centrale Nantes ? Êtes-vous psychotique? Loin des concours et des classes préparatoires se cultive Rue de la Noë une ambiance charmante basée sur le concept : « Sex, Juices and Rock’n’Roll » ; pourtant une révolution s’impose… L’auteur se dégage de toutes responsabilités quant aux conséquences qui pourraient survenir à la suite de ce test. L’avantage de l’intégration aura été pour les non-jambons, nongeeks ou non-no life d’oublier que la vie d’agoraphobe trouverait de bonnes raisons d’être justifiée en ces temps difficiles. En effet, entre nos hommes politiques qui jouent sur toutes les formes d’insécurité qui nous guettent pour tenter de se faire élire et nos médias qui ne savent plus poser les questions qui dérangent mais qui ont acquis une forme d’excellence quant à celles qui nous terrorisent, la psychose s’épand, se répand et s’étend à une vitesse assez phénoménale. Mais Dieu a créé les tonus, les boissons soft (la censure m’interdit d’en dire plus…) et la femme pour nous détourner, nous autres hommes, de la psychose. Aussi tenais-je à remercier au nom de tous les centraliens ayant rigolé à la vue de certaines chopes, les marques suivantes : le Coca Eco + (à ne surtout pas mélanger à du « ciel »), le jus d’orange Eco + (à ne surtout pas mélanger à de l’eau de vie de pommes de terre) et bien sûr Burn® (!!!!!) pour la perfection que leurs produits ont atteinte quant à leur qualité de mise en ébriété rapide (eux qui ne contiennent pourtant pas d’alcool, Dieu merci) de celles qui les consomment. Les (plus ou moins beaux) Ei2 ont fait remarquer la facilité déconcertante qu’ils ont eue à séduire (voire plus) les filles de notre promo, certains n’hésitant pas à employer des mots d’une élégance trop pauvre pour être retranscrits. Bref, cette intégration fut magnifique, pas de psychose, pas de peur, que de l’amour (ou pas) et de la chope : concept qui nous ramène, il faudrait quand même le souligner, à l’époque où notre cerveau de collégien se plaisait à collectionner ce genre de petites histoires stupides et qu’au fur et à mesure que le temps passait, il a fini par abandonner pour atteindre un certain degré de maturité. Néanmoins, il se trouve qu’au sein même de notre école qui tient à être un des véritables lieux de l’innovation et de la créativité, se cultive une certaine idée archaïque : un homme qui chope beaucoup de filles est un beau gosse et une fille qui chope beaucoup de filles m’excite… oh pardon,non, une fille qui chope beaucoup de garçons est une …… (je reste poli). Aussi, pour demeurer à la pointe de l’innovation, de la créativité et donner un nouvel élan à la morale française, je propose de faire un concours de la fille qui chope le plus (et ce de manière hebdomadaire) et de lui remettre une médaille de la Belle Gosse. Ainsi toute psychose féminine de voir sa réputation ruinée après un tonus trop arrosé serait éliminée et nous instaurerions ainsi une compétition ma foi assez sympathique entre les filles de chaque promo. Rappelez-vous de : - votre plus grand délire …………………………………………… …………………………………………… - votre plus grande euphorie …………………………………………… …………………………………….. :)…... - votre plus grande agressivité …………………………………………… …………………………………….. :(…... - votre plus grande angoisse …………………………………………… …………………………………………… Arrivez-vous à vous en rappeler ? L’ECNiouzes a la solution pour vous libérer de vos psychoses : écrivez-les. Envoyez-les ensuite à [email protected] ; ils se feront un plaisir de les publier dans le prochain numéro. Joignez-y un chèque de 20€* pour être sûr de l’effet libérateur (tous formats : pub, .txt, .rtf, .doc, .docx… à éviter : .odt et .pdf ou alors rajouter 5€ en plus). En fait, si vous vous en souvenez alors vous n’êtes sûrement pas atteint de psychose. Mais pour en être plus sûr demandez à un ami quels sont vos plus grands délires. Si ce ne sont pas ceux auxquels vous avez pensé alors libre à vous de les envoyer à l’adresse ci-dessus ou de fuir le plus loin possible du territoire nantais… Lanzarotte Sarcastiquement vôtre, Eddy Alexandre *Qui vous a dit que l’ECNiouzes était un poly gratuit ? 18 Psychose Psychose : « De la musique avant toute chose… » Psychose… Quel cinéphile parlera de psychose sans avoir à l’esprit l’un des plus célèbres films d’Alfred Hitchcock ? Ce film culte met en évidence le génie du septième art : comment faire peur à un spectateur qui sait pertinemment que l’histoire n’est pas vraie, surtout à une époque où les films sont en noir et blanc et sans aucun effet spécial ? Une solution très commune est de faire jouer l’imagination : une situation qui est suggérée met souvent d’avantage mal à l’aise qu’une action, aussi gore soit-elle… puisqu’elle est plus durable vu qu’elle joue sur l’imagination du spectateur. Prenons une scène quelconque : si on voit l’action, on a tendance à la rejeter car l’image que l’on voit ne nous est pas agréable. C’est donc rapide comme événement. Mais comment rejeter ce que l’on imagine ? Si l’on voit les visages horrifiés des témoins et seulement quelques détails de l’action, on imagine cette dernière et c’est cette impression qui nous reste. C’est d’ailleurs vérifiable dans n’importe quel film qui veut faire peur : il se passe très souvent un long moment où le héros flippe parce qu’il entend des portes grincer avant que le méchant ne se montre. Parce que la scène d’horreur en elle-même dure peu de temps. Mais les observateurs auront remarqué que mon propos n’est ni sur tous les films d’horreur, ni sur l’imagination : il s’agit bien de musique, et Verlaine n’a rien à faire là, ça c’est juste pour le style. Parlons donc de musique dans Psychose, en particulier dans la fameuse scène de la douche où la gentille se fait allègrement trucider. Petite expérience à faire: - Aller sur http://www.youtube.com/ watch?v=C2V8Zt77Bgk - Voir la fameuse scène en question - Frémir d’effroi - Revoir la vidéo en coupant le son - Moins frémir d’effroi et se rendre compte qu’en fait les images ne font pas si peur que ça. On parle souvent de psychose à propos d’araignées, de la crise ou autre grippe A. Je pense qu’on peut avoir bien plus peur par une musique comme celle de cette scène, qui fait froid dans le dos. Dernier détail sur cette musique: elle a été reprise dans Le monde de Némo pour accentuer le côté méchant de la petite fille qui martyrise les poissons. Comme quoi, Hitchcock est toujours d’actualité… Psychose Les Français, champions d’Europe de la consommation de psychotropes 19 La psychose de la chope Le marché des antidépresseurs ne connait pas la crise. Même si la France a terminé 5ème de l’Euro de basket, elle surclasse ses voisins pour ce qui est de la consommation des médicaments, surtout les antidépresseurs. A l’origine, les psychotropes sont destinées aux dépressions sévères (qui touchent 5% des Français) mais aujourd’hui ils soignent surtout « l’anxiété sociale ». Par conséquent, de nombreuses personnes qui mettent sur le compte de la « dépression » les difficultés du quotidien, se font prescrire des tonnes de psychotropes, ce qui agrandit le trou de la sécurité sociale, déjà mal en point. Molière et son Malade imaginaire ont été les précurseurs de cette spécialité française. La consommation reste tout de même inférieure à celle des États-Unis, les quantités vendues en pharmacie restent 50% supérieures à la moyenne européenne. Les labos pharmaceutiques peuvent se frotter les mains. Cette surconsommation peut s’expliquer par le fonctionnement de notre système de santé : les médecins libéraux, qui sont payés à l’acte, enchaînent les prescriptions à leur patients, alors que parfois une meilleure écoute serait plus efficace. Par exemple pour traiter les troubles du sommeil, 92% des médecins sentent « une attente de prescription de la part du patient » alors que seulement 27% affirment que l’usage d’un médicament serait nécessaire (étude européenne de 2005). Les généralistes prescrivent 72% des antidépresseurs, 86% des hypnotiques et 79% des tranquillisants (étude du CNAMTS, 2001-2002), les autres prescripteurs étant les médecins hospitaliers et les psychiatres. Par conséquent, si vous vous sentez déprimés, préférez le chocolat noir au neuroleptique. C’est plus sain et ça coûte moins cher. Le WEI et les premiers tonus nous auront fait connaître à nous, pauvres petits EI1 innocents et fragiles la psychose de la chope. En effet Centrale constitue un réseau fort de rencontres (plus ou moins) professionnelles, et forcément, comme dans tout réseau, les nouvelles vont vite. Viennent alors dans ces lendemains de soirée difficiles et douloureux : la peur de la validation (envie de devenir la future star du film de la CNT ?), l’angoisse du rappel progressif des évènements de la veille (l’étonnement et la honte croissent également au fil de la journée…), l’effroi des retrouvailles post-chop (comment gérer la crise ? Prétexter l’oubli vaut mieux parfois), la psychose du ragot post-chop (chop ? chop++ ?? chop ++ validé ?!?) et enfin la terreur de la réputation nouvellement acquise (on apprend ainsi qu’on a chopé près de la moitié de la promo sans même le savoir). Pour tout cela, je remercie les EI2, EI3 et autres pour leur contribution à ce mouvement de psychose. On se vengera l’année prochaine… 20 Psychose Comment se protéger efficacement de la grippe A ? La grippe A étant devenue l’événement incontournable de ces derniers mois et Centrale ayant enregistré ses premiers cas, il est devenu impératif de faire le point sur le fabuleux outil que nous sommes tous en droit de posséder pour nous prémunir d’une part et éviter la propagation d’autre part : le masque. Eh oui ! La solution à tous nos problèmes réside en ces 6 lettres qui, étrangement, ont pour acronyme « smaque », l’onomatopée symbolisant un bisou dans les bandes dessinées et synonyme de contagion. Mais attention, le tout pour survivre est de bien choisir son masque ! Et j’ose espérer que cette rubrique vous y aidera. 1) Le masque vénitien : Ce type de masque, peu répandu et relativement cher, n’est a priori pas la solution idéale pour éviter d’attraper la Grippe A. En effet, on constate facilement que la bouche et le nez, qui sont les endroits par lesquels le virus est le plus susceptible de s’infiltrer ne sont pas recouverts en général. Ceci laisse donc toute latitude à respirer H1N1. De plus, il est fort à parier qu’en portant un tel masque en ville, vous risquiez d’intriguer les personnes autour et donc les amener à s’approcher de vous davantage, ce qui est tout sauf ce que vous voulez ! Conclusion : n’investissez pas dans un tel masque, même si les quelques charlatans qui profitent du festival de Venise tenterons par tous les moyens de vous faire croire que le masque éponyme protège bien du virus H1N1. 2) Le masque Zoulou : Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le masque Zoulou n’est pas aussi inefficace que le vénitien. Il est en effet bien plus intéressant à porter car celui-ci recouvre la quasi-totalité du visage et donc protège contre tout postillon éventuel, même s’il ne peut rien contre le virus flottant dans l’air ambiant que vous pouvez respirer à tout moment. Faites attention quand même à sa délicate prise en main. De plus, évitez le marché vaudou et ses masques d’occasions : vous risquez de subir les sortilèges des sorciers les ayant utilisés. Psychose 21 3) Le masque à oxygène : C’est l’un des masques les plus efficaces pour éviter d’attraper la grippe A car le risque d’inhaler le virus est nul, à moins qu’un esprit tourmenté et pervers ait cherché à l’introduire à l’intérieur de la bouteille de gaz qui va avec. Et encore, faut qu’il y soit parvenu sans l’avoir faite exploser. En revanche, le prix est exorbitant et on conçoit directement que c’est l’une des solutions les moins pratiques puisqu’il vous faut vous trimbaler le masque, la bouteille de gaz et le cordon qui les relie en permanence. Oubliez donc le tour de l’Erdre et autres activités sportives favorites du Centralien. A part le football. Sur PES. 4) Le masque de plongée : L’avantage du masque de plongée est son poids très léger qui le rend facilement transportable. Par ailleurs, le tuba empêche a priori les postillons de parvenir à votre bouche. En contrepartie, il vaut meux éviter de le porter lorsqu’il pleut, sauf si vous avez soif. Une version améliorée mais clairement plus chère est le scaphandre. Par contre, vous allez là aussi devoir vous farcir les bouteilles de gaz. 5) Le masque à gaz : En termes de protection, c’est de l’artillerie lourde ! Malheureusement, en termes de prix aussi. Néanmoins, pour celles et ceux qui souhaitent respirer uniquement de l’air filtré à 100% et être sûr(e)s de ne pas se recevoir une goutte de bave remplie de virus H1N1, je ne peux que vous le recommander. Tuyau : pour éviter d’exploser votre compte en banque et si vous n’avez pas l’âme trop sensible, vous devriez vous rendre sur les lieux d’attaques à l’arme chimique et/ou biologique et les récupérer sur d’anciennes dépouilles. Cela vous évitera de débourser le moindre denier. Remarque : choisissez des lieux décontaminés depuis quelques années pour ne pas avoir à y risquer votre vie. 6) Le masque de Scream : C’est ce que l’on peut qualifier de masque « moyen ». Tout d’abord, son principal défaut est l’énorme cavité faisant office de bouche qui agit à l’instar d’une passoire. L’embouchure du nez est elle aussi relativement grande. Autrement dit, ni les postillons et ni l’air recraché par vos éventuels voisins ne seront filtrés. 22 Psychose Cela dit, sa force réside dans… sa forme et le sentiment qu’il fait naître chez les autres : ce masque vous sera très utile pour faire fuir les gens autour de vous et ainsi seuls les plus téméraires pourront rester à côté. Par conséquent, en réduisant le nombre de personnes aux alentours, vous réduisez grandement le risque de contagion. Attention à l’arnaque cependant, n’achetez pas ce masque indépendamment du kit (actuellement en promotion) : cape, masque et couteau à viande 35cm. Autrement, vous risquez de ne plus terroriser les gens autant que ça. 7) Le masque de beauté : Le meilleur pour la fin puisque c’est clairement la solution la plus efficace ! Attention cependant, il existe des tonnes de recettes pour concocter un tel masque mais très peu lui confèrent un pouvoir anti-grippe A efficace. Ne comptez pas sur votre dermatologue pour des conseils, voici gratuitement les ingrédients miracles et leurs dosages respectifs pour fabriquer le masque parfait : 2 tranches d’andouillette putréfiée 1 fine lamelle de Cantal périmé 1 fine lamelle de Saint-Nectaire périmé 30g de Roquefort A.O.C. périmé 100g d’huîtres pas fraîches 1 boîte de Maïzena 15g de beurre 10cl de lait tourné > Prenez le Roquefort, faites couler dans une casserole et mettez à feu doux pendant 5mn. Entretemps, enlevez les huîtres de leurs coquilles et écrasez les au mortier. Versez la purée dans la casserole. Rajoutez-y directement le beurre, le lait et la Maïzena. Remuez énergiquement pendant 2mn. > > Réfrigérez la concoction pendant 30mn. Appliquez ensuite le masque sur l’ensemble du visage, déposez les tranches d’andouillette sur les joues, la lamelle de Cantal sur le front et celle de Saint-Nectaire sur le menton. Voilà, c’est prêt ! Soyez sûr qu’avec ça, personne ne s’approchera de vous, pas même le virus H1N1 lui-même. Vous ne risquez rien du tout. Le prix est raisonnable puisque vous pourrez trouver la moitié des ingrédients dans les poubelles des supermarchés. Conclusion : J’espère que cette rubrique vous aura permis de comprendre comment vous protéger efficacement et sans trop dépenser d’argent. Il va de soi que chaque méthode a ses qualités et défauts, mais je suis certain que vous saurez faire le bon choix. Ah oui sinon, j’ai oublié de vous parler du masque chirurgical préconisé par le ministère de la santé. Mais entre nous, ce n’est pas la meilleure méthode puisque de toute façon on n’en trouve pas. Sur ce, bonne journée ! Médicalement, Psychose 23 La phobie des trous noirs Gaëtan est un adolescent de 16 ans tout ce qu’il y a de plus ordinaire : il joue au foot en club tous les mercredi après-midi, aime les glaces à la fraise avec un peu de chantilly, est fan de Jennifer et de Mireille Mathieu, collectionne les posters de dauphins et joue au bilboquet… Oui, mais Gaëtan est touché par une phobie extrêmement rare : il a une peur bleue des trous noirs, ces objets astrophysiques au champ de gravité si intense que la matière ne peut s’en échapper. Ce mal étrange, les spécialistes l’ont nommé la nigredophorameniphobia. On estime que seule une personne sur 1.072.350 est atteinte de nigredophorameniphobia1, ce qui correspond d’après certaines études aux chances de mourir d’un arrêt cardiaque après avoir marché sur un hérisson. Pour en savoir un peu plus, nous avons décidé d’interviewer le jeune adolescent sur sa triste maladie. Mais ce dernier s’étant désisté au dernier moment afin de réviser un devoir de français pour le lendemain, c’est sa mère, Mme Christine Labatut, qui a accepté de répondre à nos questions. ECNiouzes : Bonjour ! Mme Labatut : Bonjour, entrez donc ! Ça va, vous n’avez pas eu trop de mal à trouver ? ECNiouzes : Non, merci, c’était plutôt bien indiqué, mais ça bouchonnait un peu après le rond point de Marignan. Mme Labatut : Vous avez pris le rond point de Marignan ? Ah, mais c’est normal que vous ayez mis plus de temps ! Le mieux, c’est de suivre l’avenue de Waterloo. ECNiouzes : C’est bien ce que je pensais au début, mais on m’avait dit que le rond point de Marignan, c’était un raccourci. Mme Labatut : Oui, c’est plus court en distance, mais on doit à chaque fois se taper le feu rouge, au niveau de la gendarmerie. Il dure facilement deux bonnes minutes. On vous a mal conseillé ! ECNiouzes : Tiens, c’est bon à savoir ! Et donc après l’avenue de Waterloo, on rejoint la rue du Curé en prenant l’allée des Lilas ? Mme Labatut : Vous rigolez, l’allée des Lilas est en sens unique ! Non, allez plutôt jusqu’au carrefour, et là vous tournez à droite, rue des Simplets. Il y a d’ailleurs une excellente boulangerie, rue des Simplets, et pas chère ! Ensuite, après cent mètres, vous pourrez rejoindre la rue du Curé. ECNiouzes : Merci, c’est fort aimable à vous. Mme Labatut : Mais de rien ! Si on ne peut même plus se rendre service (rires). Au fait, je suis très impolie, je ne vous ai même pas proposé à boire ! Café, jus d’orange, vodka, Red Bull, eau de vie roumaine ? ECNiouzes : Merci, madame Labatut, mais je ne dois pas tarder. D’ailleurs, si nous pouvions débuter notre interview... Mme Labatut : Gornot. ECNiouzes : Je vous demande pardon ? Mme Labatut : Gornot. Mon nom c’est Mme Gornot, Annie Gornot. Pas Labatut. ECNiouzes : Au temps pour moi ! Mme Gornot, je vous propose d’aborder le sujet prévu initialement pour cet entretien. Mme Gornot : Très bien, mais ne riez pas si vous me voyez rougir ! Je suis quelqu’un d’assez pudique (petit geste timide de la main). ECNiouzes : Hein ? Mme Gornot : Euh, nous allons bien parler de ma lutte contre la 1 cellulite, non ? ECNiouzes : A fortiori, non, madame Gornot, il était prévu que nous parlions de la phobie des trous noirs de votre fils (elle fait la moue). Si vous me permettez, cela fait déjà une page que l’auteur de cet article essaie de gagner du temps à l’aide de discours parasites, c’est assez lourd comme ça, alors n’en rajoutez pas ! Mme Gornot : Oui, le lecteur n’est pas dupe… ECNiouzes : Madame Gornot, parleznous de la phobie de votre fils. Mme Gornot : Il a peur des trous noirs. ECNiouzes : Comment cette phobie se traduit-elle ? Mme Gornot : Eh bien, c’est bête à dire, mais chaque fois que mon ange aperçoit un trou noir, que ce soit un trou noir stellaire, supermassif ou de Reisner-Nordstörm, il devient nerveux et sa peau se recouvre de boutons. ECNiouzes : Vous voulez dire chaque fois qu’il aperçoit une représentation d’un trou noir … du latin nigredo = noir, phoramen = trou, et du grec phobia = peur 24 Mme Gornot : Oh non, les photos, ça ne lui fait ni chaud ni froid. C’est quand il se retrouve nez à nez avec ces saloperies spatiotemporelles qu’il commence à se mettre dans des états seconds. Je crois que c’est spécifiquement la singularité gravitationnelle qui lui fait peur. ECNiouzes : Madame Gornot, j’ai du mal à vous suivre. Votre enfant vient du même monde que nous, n’est-ce pas ? Par conséquent, il n’a pas pu rencontrer de trou noir ! Mme Gornot : Écoutez, je ne suis pas experte dans le domaine, mais Gaëtan voit des trous noirs partout ! D’après ce qu’il me dit, il y a beaucoup d’idées reçues à propos de ces objets et on en croise beaucoup plus souvent qu’on ne le pense. ECNiouzes : Donnez-moi des exemples… Mme Gornot : Oh, je ne sais pas… (elle réfléchit) Gaëtan a très peur de tous ces instruments au nom bizarre, genre Synchrotrons, collisionneurs à élec- tron, Tandem Van de Graaff, Linac à proton … ECNiouzes : Madame, vous êtes en train de me parler d’accélérateurs de particules ! Donc à moins de vivre au beau milieu d’un centre de protonthérapie … Mme Gornot : Hum, ce ne sont peutêtre pas les exemples les plus parlants, je vous l’accorde. Mais depuis peu, Gaëtan se méfie de tout, vraiment de tout ! Et ç'en est devenu préoccupant ; Psychose le moindre aspirateur lui donne des suées froides. Les éviers, n’en parlons pas ! Encore pire : pour son anniversaire, on a voulu lui offrir un Rubik’s cube. Vous êtes d’accord que ça a une forme bien cubique, pas de trou, et des couleurs vives… eh bien, je ne sais pas pourquoi, mais dès qu’il a découvert son cadeau, Gaëtan s’est mis à hurler et l’a jeté de toutes ses forces à l’autre bout de la pièce. On n’a pas cherché à comprendre. Les crics de voitures et les clés de 12, pareil, il ne peut pas les sentir. Et les balles de golf, c’est encore pire, ça lui fait penser à des naines blanches, il a tout le temps peur qu'elles n’explosent en supernova. ECNiouzes : D’où lui est venue cette phobie ? Mme Gornot : (elle prend un air peiné et baisse le regard) Eh bien, je crains que ce ne soit un peu de ma faute… Pour ses cinq ans, je lui ai acheté ce livre qui faisait fureur à l’époque : « Petit ours Brun et sa famille visitent un trou noir ». Je crois que ça l’a traumatisé ; il ne voulait plus aller se coucher, on devait vérifier toutes les trente secondes qu’il n’y avait pas de trou noir sous son lit. Sa phobie ne l’a plus quitté depuis. Mea culpa. ECNiouzes : Ça ne doit pas être facile tous les jours, pour lui comme pour vous ! Mme Gornot : (soupir) A qui le dites-vous ! Il revenait souvent de l’école en pleurant, parce que certains « camarades » s'étaient moqués de lui. Ils lui font souvent des blagues puériles, du genre lui faire croire qu’il y a un trou noir juste derrière lui. Évidemment, il marche à chaque fois. C’est tellement facile de profiter de la faiblesse des autres ! Une fois, un élève a réussi à lui faire croire qu’il avait un trou noir coincé dans ses cheveux. Il est devenu hystérique et quand il a découvert la supercherie, il s’est battu avec l’autre élève. Un surveillant est intervenu et les a repris tous les deux. Évidemment, il n’a rien trouvé de mieux à dire à mon fils que, s’il continuait comme ça, il finirait au trou ! ECNiouzes : La goutte d’eau qui fait déborder le vase ... Mme Gornot : Oui. (Elle pleure) Oh mon Dieu, c’est trop dur, je craque ! Si vous saviez ce que je dois endurer tous les jours ! On se dit que ça n’arrive qu’aux autres, et quand c’est notre tour… c’est dur, trop dur ! Cet aprèsmidi, Gaëtan s’est encore mis dans des états pas possibles à la simple vue d’un fer à repasser ! Vous m’expliquez le lien avec les trous noirs ?? Parfois, j’ai envie de le gifler, mais je serais une mauvaise mère, n’est-ce pas ? Mais qui a envie d’endurer ça, qui ? (elle fond en larmes) ECNiouzes : Chers lecteurs, cette interview était sensée se terminer sur une note humoristique, mais il va m’être difficile à présent de placer la blague du mec qui a deux trous dans un trou2. Je vous donne donc rendezvous pour une prochaine interview, dans laquelle nous interrogerons l’arrière-grand-oncle de Marie, caissière à Intermarché, qui a la phobie des ramasse-poussière et des mots contenant quatre syllabes. Au revoir. Propos recueillis par 2 le gynécologue Debats & Controverses 25 Comme il fallait s’y attendre, il y a eu ce mois-ci plusieurs travaux plus ou moins constructifs contre les 235 euros de frais de scolarité supplémentaires. Mais aussi une intervention suite à la prose de Scott sur le préservatif, que nous rappelons ci-dessous. Rappel : Les propos tenus au sein de cet article n’engagent que son auteur, et en aucun cas le journal luimême ou un quelconque groupe auquel l’auteur pourrait appartenir . Le préservatif Parlons du préservatif. Tout le monde a entendu parler des crimes contre l’humanité commis au Darfour. Mais que dire de ces milliers de catholiques africains, infectés chaque jour par le VIH, car ne prenant pas de préservatifs ? Les empêcher de se protéger n’est il pas un crime contre l’humanité ? Certes, parler d’abstinence, comme l’a fait le pape, plutôt que de relations sexuelles à tout va avec préservatif peut sembler une bonne idée. Mais comment oublier que plus de la moi- L’abstinence à tout prix a aussi ses côtés néfastes tié de la population des pays d’Afrique subsaharienne a moins de 24 ans ? Il est très dur, au moment de l’éveil adolescent, de se retenir de toute pulsion sexuelle. Les personnes ayant cette force d’esprit sont très rares. « L’aveuglement de cet homme ne résulte ni de ses péchés ni de ceux de ses parents. Cet homme est aveugle pour que Dieu puisse se manifester à travers lui.» (Jean 9 :3) Beaucoup d’associations, en Afrique, écoutent les opinions du Pape. Selon Jodi Jacobson, le directeur du Centre pour la santé et l’égalité entre les sexes, une ONG américaine : « Ainsi, les programmes d’abstinence se taillent la part du lion alors que le budget accordé à l’approvisionnement et à la distribution de préservatifs « est au point mort et n’a pas reçu un dollar supplémentaire » ». Ainsi, l’abstinence à tout prix a aussi ses côtés néfastes…On peut certes blâmer les gens qui se condamnent eux-mêmes en ne s’abstenant pas, mais on pourrait aussi les aider plutôt que de les blâmer. Je crois que ça se rapproche de la morale chrétienne… Mais non, parlons plutôt de l’abstinence, puisque le pape y fait référence. Citons Saint Augustin : « L'abstinence véritable et parfaite se contente de la nourriture et du vêtement vraiment nécessaires ; elle supprime totalement ce qui plait, ce qui est superflu, ce qui se prépare avec trop de soin et exige de grandes dépenses. Vous avez l'exemple de saint JeanBaptiste : il ne mangeait que des sauterelles et des feuilles d'arbre à goût de miel, il buvait de l'eau, il portait un vêtement de poils de chameau. » On parle beaucoup d’abstinence sexuelle, mais que dire des autres facettes de l’abstinence, que Saint Augustin mettait au même niveau ? Je pourrais interroger l'auteur de l'article : t’abstiens tu de la propriété privée ? De boire une bière ? En regardant les sommes colossales dépensées par le clergé, on se demande pourquoi les enseignements de ce cher Saint Augustin n’ont été que partiellement repris, et pourquoi on blâme les infectés pour leurs attitudes de débauche et de luxure, alors qu’on ne remet pas en cause le non respect des autres types d’abstinence du pape (abstinence de la nourriture, vestimentaire…) ? Mais oublions le pape : peut être faut il, en bon chrétien, se comporter comme saint Jean Baptiste : ne pas faire l’amour, s’habiller en peau de chameau et manger des sauterelles. Oui, mais tout le monde n’en a pas la force, et c’est peut être le problème. On ne fonde pas un système sur des hommes « parfaits » qui n’existent pas. Le modèle de l’homme moderne, du travailleur social, cher à Che Guevara, a causé l’échec du système communiste cubain. On ne peut pas penser que tout le monde va suivre les mêmes principes ou valeurs que les nôtres, et on doit donc adapter sa pensée à la réalité de l’esprit humain… N’étions nous pas tous pervers polymorphes selon Freud ? Difficile de faire de pervers polymorphes une population d’ascètes ! 26 Debats & Controverses « (…) on ne peut pas résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. » Benoît XVI Dans son article sur le préservatif, Scott prend position contre les propos qu’a tenu Benoît XVI en Afrique en mars, utilisant des paroles blessantes vis-à-vis du Pape, mais aussi de toute l’Eglise catholique. Afin de rester objectif, il semble intéressant de se pencher plus précisément sur ce qui a été dit et ce qui a été fait. Cet article a donc davantage pour but de relater les faits plutôt que de répondre à l’article précédent. Toute l’affaire commence par la diffusion d’une phrase, ou plus exactement d’un morceau de phrase, de Benoît XVI à propos du SIDA: « (…) on ne peut pas résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs: au contraire, cela risque d’augmenter le problème. ». C’est uniquement cette citation qu’ont retenu les médias et qui a déclenché des réactions des plus agressives. Il est clair que cette simple parole a une allure de condamnation « On ne peut trouver la solution que dans un double engagement: (…) une humanisation de la sexualité, et (…) une amitié vraie » du préservatif et je suppose que c’est ce qui a choqué beaucoup de monde à un point tel que certains la qualifient de « crime contre l’humanité ». Mais on peut se demander s’ils ont cherché à comprendre le contexte de cette citation avant de se faire leur opinion ou s’ils se sont uniquement contenté de ce qu’ont diffusé les médias. Je voudrais donc clarifier le contexte de cette parole, en commençant par revenir sur ce qu’a dit le Pape: « Je pense que l’entité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte contre le sida est justement l’Eglise catholique, avec ses mouvements, avec ses réalités diverses. Je pense à la communauté de Sant’Egidio qui fait tellement, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le sida, je pense aux Camilliens, à toutes les sœurs qui sont au service des malades… Je dirais que l’on ne peut vaincre ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. On ne peut trouver la solution que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui implique une nouvelle façon de se comporter l’un envers l’autre, et le second, une amitié Rappel : Les propos tenus au sein de cet article n’engagent que son auteur, et en aucun cas le journal luimême ou un quelconque groupe auquel l’auteur pourrait appartenir . vraie, surtout envers ceux qui souffrent, la disponibilité à être avec les malades, au prix aussi de sacrifices et de renoncements personnels. Ce sont ces facteurs qui aident et qui portent des progrès visibles. Autrement dit, notre double effort pour renouveler l’homme intérieurement, donner une force spirituelle et humaine pour un comportement juste à l’égard de son propre corps et de celui de l’autre, et notre capacité à souffrir, à rester présent dans les situations d’épreuve avec les malades. Il me semble que c’est la réponse juste, l’Eglise agit ainsi et offre par là même une contribution très grande et très importante. Remercions tous ceux qui le font. » Source : salle de presse du Saint-Siège (traduction La Croix) Etonnamment, on ne reçoit pas de la même façon les propos de Benoît XVI si on lit ce discours dans son intégralité ou si l’on se contente de ce qui a été colporté par les médias… Le Pape insiste sur l’importance de l’humanisation de la sexualité, et pense que le SIDA ne peut pas être freiné par la seule distribution de préservatifs. Il est important de savoir que l’Eglise prend une grande part à la lutte contre le SIDA : une grande partie des structures s’occupant des sidéens sont catholiques. Le Pape évoque la communauté de Sant’Egidio, qui met en place depuis février 2002 un programme de soin pour le SIDA appelé Drug Resource Debats & Controverses Enhancement against AIDS and Malnutrition (DREAM). Le financement de ce programme participe aux « sommes colossales dépensées par le clergé » dont parle Scott dans son article. Pour plus de chiffres, je « Se focaliser sur le préservatif, c’est passer à côté du problème du SIDA. (…)Le débat sur le SIDA n’est pas théorique, il est pratique. (…) On peut nous conseiller, mais pas faire à notre place.(…) Le débat sur le préservatif, tel que vous le présentez, ne nous concerne pas. » vous invite à jeter un œil au site: http://dream.santegidio.org/public/ news/x__newsreadpubNS.asp? IdNews=256&Curlang=FR De nombreuses personnes bien pensantes et politiquement correctes se sont empressées de critiquer le message du Pape. Mais personne ne s’est soucié de savoir ce qu’en pensent les premiers intéressés, les destinataires du message. Blaise Compaoré, président du BurkinaFaso et du Comité national de lutte contre le SIDA, s’est exprimé sur différents points de la question: « Les Français aiment la polémique, c’est leur côté gaulois! Certains critiquent la position de l’Eglise en prétendant défendre les Africains. Soit. Mais la plupart n’ont jamais mis les pieds chez nous! Je leur conseille de venir faire un séjour au Burkina. Chez nous, l’imam, le prêtre et le chef coutumier travaillent de concert: tous ont l’ambition d’affronter le même mal. Se focaliser sur le préservatif, c’est passer à côté du problème du sida. Beaucoup de gens ignorent le travail de l’Eglise en Afrique. En France, l’intelligentsia ne comprend pas cette proximité avec les responsables catholiques. Chez nous, l’Eglise est d’abord synonyme d’écoles et de dispensaires. Le débat sur le sida n’est pas théo- rique, il est pratique. L’Eglise apporte sa contribution. Si l’abstinence est un moyen de prévention, nous n’allons pas nous en priver! Face aux organismes internationaux, il faut savoir résister. On peut nous conseiller, mais pas faire à notre place. (...) Il y a souvent un gouffre entre ce que disent les médias et ce qui se passe sur le terrain. En Afrique, nous vivons avec le sida au quotidien. Le débat sur le préservatif, tel que vous le présentez, ne nous concerne pas. » Faut-il imposer notre point de vue, si bienpensant soit-il ? Les Africains ne refusent pas notre aide, mais veulent choisir eux-mêmes comment gérer leur politique. Comment réagirions-nous si une organisation américaine venait nous expliquer : « Non, non, ce n’est pas du tout comme ça qu’il faut faire pour se protéger du virus H1N1 ! Nous sommes plus développés que vous, il faut absolument que vous copiiez notre système ! » ? Cessons de vouloir choisir à la place des Africains! Les médias se sont bornés à ne voir dans le message du Pape qu’une incitation à l’abstinence et une condamnation de ceux qui ne la pratiquent pas. En réalité, une autre approche est soulevée : celle de la fidélité. Quelqu’un qui suit les recommandations de l’Eglise – pas de relations sexuelles avant le mariage et fidélité à son époux(se) – ne risque 27 pas d’être contaminé par le SIDA, sans avoir jamais utilisé de préservatif. Et c’est un moyen radical de lutte contre le SIDA: « L’Ouganda a été le premier pays à combattre résolument l’épidémie du SIDA au début des années 90. La position forte et claire du président Museveni a constitué l’élément décisif qui a ralenti la diffusion du SIDA, faisant passer le taux de personnes affectées de plus de 25% à 6% en 2002. Il a prêché le bon sens et non le préservatif, encourageant l’abstinence avant le mariage et la fidélité dans le mariage, comme des valeurs culturelles. » Mgr Slattery, évêque en Afrique du Sud. Avant de conclure cet article, une dernière mise au point semble importante : le message de l’Eglise en termes d’abstinence n’est pas aussi restrictif que celui de Saint Augustin : le « bon chrétien » qui va à l’Aumônerie de Centrale n’y retrouve pas d’autres « bons chrétiens » pour partager des sauterelles et discuter des derniers vêtements de poils de chameau: le chrétien d’aujourd’hui est dans le monde d’aujourd’hui et doit vivre dans le monde d’aujourd’hui. Je vous invite à prendre du recul par rapport aux informations qui vous sont transmises par les média : il est extrêmement simple et classique de détourner un propos de sa signification. Remarquez enfin que toute cette histoire tourne autour de la relative efficacité du préservatif en termes de propagation du SIDA, et que ce n’est pas sur ce sujet que l’Eglise le critique : l’Eglise désapprouve la contraception, non la prévention. Mais cela peut faire l’objet d’un autre débat à part entière. 28 Libres propos Tout de suite, une page de Q ! On ne va pas vous la refaire 69 fois, il n’y a pas plus de Q dans la semaine Q que d’échangisme dans le club échangiste. La nuit Q ne sera pas ce que vous espérez tous secrètement et nous ne sommes pas non plus de vrais Rats. Le rose n’est pas notre couleur préférée et, ultime déception, nous ne faisons pas partie d’une secte visant à promouvoir le gruyère au sein du groupe des Écoles Centrale. Comme quoi, les apparences sont parfois trompeuses. Si nous poursuivons ce raisonnement, très profond n’est-ce pas, nous pouvons aussi affirmer que la couleur rouge commune au BDE et aux polys de COPIN et PRODI (ou autres matières à base de SOLIDBEURK) ne saurait en aucun cas nous permettre de tirer des conclusions… Il en est de même pour la culture. Alors n’essayez pas de ne pas lire cet article, car nous finirons bien par vous rattraper, dussions-nous nous servir de nos queues ! Cette petite introduction de rigueur est certes pathétique, mais elle évite d’aborder brutalement le sujet aussi sensible que controversé, douloureux que délicat, qu'est la culture en École d'ingénieurs. Maintenant que votre esprit ne se sent plus menacé, laissez-moi vous dire pourquoi votre participation à la semaine Q, du 19 au 23 Octobre 2009, est souhaitable, voire complètement indispensable, et ce, que vous vous preniez ou non pour des êtres merveilleux. Vous vous souvenez peut-être de la première édition de la semaine culturelle l’an dernier, par nos prédécesseurs les Arts Osés. Si vous ne répondez pas oui, c’est que vous êtes vraiment un jambon d’exception ou alors simplement un EI1 innocent (quoique, beaucoup moins innocent depuis la rentrée, d’après les énormes potins qui circulent sur vous mais ce n’est pas notre sujet). Bref, les Rats d’Arts ont l’immense honneur de vous présenter en avant-première la 2ème édition d’une semaine bientôt Q’lte, dédiée corps et âme à la culture sous toutes ses formes, et que nous préparons presque depuis notre élection… Musicalement parlant, on vous a gâtés ! Un tremplin étudiant qui permet à de (peut-être (très) futurs) très grands artistes des Grandes Ecoles de Nantes de se produire. Mais aussi un concert-conférence de Jazz, un concert électro classique et vous serez convain- cus que la culture n’est pas (qu’) un « truc de vieux ». Sans oublier notre évènement majeur, au nom évocateur, la Nuit Q. Si vous avez manqué Scopitone, si vous n’avez jamais vu de marionnettiste vidéo, bref, si votre vie est pour le moment un échec, Jeudi 22 Octobre, vous aurez l’opportunité de rattraper ces deux grosses lacunes d’un seul coup… Ça ne validera pas forcément votre diplôme d’ingénieur, mais en société (tonus/ miam/entretien d’embauche, …), ça peut le faire ! Au cours de toute cette semaine, pile avant la Toussaint, des créneaux ont été banalisés pour vous permettre de découvrir le théâtre sous toutes ses formes : violente d’abord (parce que vous aimez ça) avec un catch d’impros, corporelle ensuite (parce que vous aimez bien ça aussi) au cours d’ ateliers d’expression scénique, enfin classique (parce que… ) avec Richard III (de Shakespeare, comme chacun sait) au Grand T. Accros à la photo, à la philo ou à Bernard Pivot ? Combien franchiront la barre des dix fautes (par phrase) à la dictée la plus connue de France ? Les Centraliens sauront-ils enfin profiter des Audenciennes grâce à notre fort partenariat ? Qui customisera le T-shirt le plus classe pour tirer un trait sur sa panoplie de T-shirt Centrale Nantes tous plus insortables les uns que les autres ? Qui plantera la plus belle fourchette ? Libres propos 29 C’est aussi pour répondre à toutes ces questions qui vous hantent depuis trop longtemps que nous vous invitons tous, quelque soit le nombre de jours de sommeil que vous devez rattraper, le nombre de TA en retard que vous devriez rendre, le nombre de litres de pluie tombés durant la semaine, quelque soit enfin votre rapport, de toute façon problématique, à la culture avec un grand Q. Venez tester un max d’événements et vous verrez que vraiment, plus que jamais, y'en a pour tout l’égout ! Plus d’infos sur www.semaineq09.fr alias La Rat Croft pour les Rats d’Arts Poésie Note du rédac’chef : vous vous demandez peut-être pourquoi cette colonne n’est pas dans la rubrique Evasion littéraire … Je vous propose de la lire jusqu’à la fin avant de vous poser cette question. Petit de sonder, à Poème Ton esprit, ton âme, ton cœur, enfin, tout Nue, me donnera-t-elle ce qu’au fond je désire ? Après tout, je ne désire Ton Intérieur. Enfin, c’était trop tôt… Mais je continuais Même pas t’embrasser, car c’est bien trop osé ! Mes pensées sont plus pures, et il n’y a Préliminaire. Chère amie, Quand je repense à une certaine soirée, où je ne pensais qu’à embrasser Ton cœur… Nous étions réunis tous deux dans un lieu si charmant, et des mots si exquis sortaient de Ta bouche… Mon souhait enfin se réalisa ! Et lorsqu’ensuite j’ai pu caresser L’espoir secret de percer ton âme et les sentiments intimes que tu portais en Ton sein, ce que je n’osais absolument pas imaginer, lorsque j’ai goûté Aux pensées profondes qui occupaient ton esprit, j’ai découvert que sous Ta peau, si douce, si pure, si blanche, que mordillaient Des émotions très fortes se cachait une passion ! Je ne sais si tu frissonnais, mais tu claquais Des dents …J’étais aux anges. J’aurais voulu aller un peu plus loin, pour tenter Pour tout connaitre de ton âme ! Car tout connaitre de toi, c’est le désir que j’aime Que toi et ta chair, celle la plus profonde, celle la plus sacrée, A caresser ! C’était l’extase en ce jour là, j’aimais à mettre sur tout ton corps Qui puissent comprendre que je n’oserais jamais te demander dans un poème, Une auréole sacrée, ô déesse adorée ! Il est difficile d’exprimer cela en (Et j’espère d’ailleurs que cela te plaira !) Ma langue : J’aime passer partout, dans tous les petits recoins, D’une âme que j’adore, même s’il est vrai, je ne connais pas encore tout de toi…. J’attends avec impatience de pouvoir tout goûter ! A la prochaine rencontre, Quand nous serons tout deux, peut être ton âme, qui sera mise Des choses si vulgaires : embrasser ? Non, jamais ! Vive l’amour platonique ! PS : Maintenant, lisez une ligne sur deux, pour avoir un autre petit poème, un peu moins platonique que le premier… 30 Libres propos Faites voler du papier ! S’il y a une chose que tout le monde sait faire, c’est bien un avion en papier. Mais toi, lecteur, sais-tu faire un bel avion en papier ? Un avion en papier qui vole, pas qui tombe comme ces fichues fusées ? Un avion qui a la classe, que tu es fier de savoir faire ? Non, bien évidemment. Laisse moi donc te présenter ce guide pour faire un avion en papier qui a de la gueule et qui t’attireras les compliments de tes camarades ainsi qu’un probable stage chez Dassault Aviation. 1) Choix du papier Avant toute conception avancée d’engin volant en papier, il faut savoir choisir le bon matériau de base. Si cela peut paraître évident pour certains, il n’en est pas de même pour d’autres qui feront par défaut le mauvais choix. Tant pis pour eux ! Quoiqu’il en soit, voilà quelques choix possibles. A) Le papier de base Tu le trouveras dans toute grande surface, sous ramette de 500 feuilles, avec une qualité plus ou moins correcte. Celle-ci va de la qualité de papier de poly, à celle de papier d’imprimante. Attention cependant ! Comme tu es à Centrale Nantes, tu as sûrement entendu parler des bisouno… heu… des concepts de développement durable et d’écologie. Grand bien t’en fasse, et si c’est ta passion que de communier avec la nature et les animaux tu pourras toujours suivre des cours de design écologique, d’économie d’énergie (aka. « vous penserez bien à éteindre la lumière en sortant svp. ») ou encore d’environnement, avec à la clé un diplôme d’ingénieur aimant les fleurs et les animaux. Toutes ces notions ayant traumatisé jusqu’à ton plus humble serviteur, je t’obligerai à choisir du papier qui a déjà été utilisé avant de lancer tes engins de mort, les pandas t’en remercieront. Tu pourras trouver du papier usagé en grande quantité près de toute bonne imprimante de l’école, celles-ci rejetant en général devant tes yeux effarés l’impression du précédent utilisateur ou imprimant des caractères ésotériques voire vomissant ce qu’il leur restait d’encre sur ta dernière feuille. B) Papier de poly Déjà évoquée ci-dessus, la qualité n’est pas très intéressante. De plus le cours du poly a fortement augmenté durant les vacances / stages de cet été, passant de 24.70€ à un forfait de 235€ comprenant polycopiés, polycopiés version électronique (disponibles gratuitement sur le serveur pédagogique en version .pdf), une carte magnétique déjà distribuée l’an dernier gratuitement et des ouvrages que le centralien moyen ne consultera probablement jamais : rapport qualité-prix peu intéressant, sauf si tu es boursier. Il te faudra cependant faire preuve de courage et de tact pour extraire du polycopié les feuilles sans les déchirer. C) Papier glacé ou cartonné Malheureusement pour toi je n’ai pas pu tester ces deux types de papier. Je reste cependant convaincu que le papier glacé donnera de mauvais résultats et que le papier cartonné aura des ratés au niveau du pliage sur la fin. D) Tickets de tram À toutes les personnes pliant des tickets de tram, passez votre chemin ! Malgré le fait que l’on puisse faire de jolies choses (cf. image ci-dessous) avec des tickets de tram, ceux-ci sont strictement réservés à la création d’éponge de Menger d’ordre 3. Une jolie image : le Faucon Millenium en ticket de métro. Outch. E) Papier caillou ciseau Parce qu’il fallait la placer. 2) Le pliage Passons maintenant au cœur du sujet : le pliage de ton magnifique avion en papier. Sous tes yeux ébahis, la feuille de papier A4 que tu as judicieusement choisi en suivant mes conseils cidessus va se transformer en un avion dernier cri, à condition de suivre les étapes dans le bon ordre. Tu verras souvent sur les images des points A et B ou des lignes, qui te permettront une meilleure compréhension du pliage. Ne me remercie pas, je sais que je suis trop gentil. Libres propos Commencer par plier de façon à former un carré, en laissant une bande de papier à droite : 31 Résultat : Rouvrir la feuille puis effectuer la même opération en suivant la diagonale formée (faites coïncider les points A et B). Rouvrir encore la feuille. Tu devrais obtenir ceci : Faire ensuite coïncider le point A avec le point B, le point C avec le point D. Aplatir ensuite le tout, tout en gardant une pointe digne de ce nom. Résultat : Attention, l’étape suivante est délicate car pas évidente à décrire (et pourtant sacrément bête à réaliser) En pinçant la feuille par-dessous et par la pointe à l’intersection des diagonales du carré, tout en la laissant sur le support, faire coïncider les deux lignes matérialisées cidessus. Ramener ensuite le point A sur le point B. Faire de même de l’autre côté. 32 Libres propos Résultat : Résultat : Il est maintenant temps de mettre de côté la future queue de l’appareil. Effectuer la même opération de l’autre côté. Tu devrais obtenir le résultat suivant : Découper aux 2/3 le rectangle de papier qu’il reste à droite (les 2/3 sont matérialisés à peu près par la ligne noire). Résultat : Faire ensuite coïncider les lignes noires ci-dessus en ramenant A sur le point B de cette façon : Continuons de travailler le corps de l’appareil. Ramener maintenant le point A sur le point B (la position de B est approximative sur la figure ci-dessus). Libres propos Effectuer la même opération de l’autre côté. 33 Créons maintenant les ailes en les rabattant : Résultat : Répéter l’opération pour l’autre côté. Ramener ensuite la pointe de l’autre côté de la feuille en pliant selon la ligne ci-dessus. Résultat : Résultat : Il est maintenant temps de créer la queue de l’avion avec le rectangle de papier que tu avais mis de côté jusqu’ici ! Plier maintenant l’avion dans le sens de la longueur, en faisant se toucher les futures ailes, selon le pli ci-dessus. Résultat : Plier ce rectangle en deux dans le sens de la longueur, le rouvrir puis rabattre un des petits côtés : 34 Libres propos Le replier ensuite dans le sens de la longueur, de manière à avoir un petit renfort à l’intérieur : Insérer ensuite la queue sous le corps de l’avion avec le côté renforcé de la queue en premier : Créer maintenant des ailerons sur une bonne partie de la queue, en déchirant le papier dans le sens de la verticale, jusqu’à un peu plus de la moitié de la hauteur de la queue : Dernière étape : relever un peu l’arrière des ailes ainsi que l’arrière des ailerons, sinon il tombera comme une pierre. Point important concernant le lancer Cet avion ne supporte pas les lancers de brutasse. Sois doux et gentil et tu auras l’immense honneur de voir une bête feuille de papier A4 défier la gravité, volant au dessus de la tête de tes camarades situés devant toi en amphi. Bravo ! Apprend à différencier un avion réussi d’un avion raté ! Tu devrais obtenir ceci : Réussi - Raté Netto Libres propos 35 Comment éviter les rattrapages (1/2) La psychose du début d’année pour tous les EI1, ce sont bien sûr les rattrapages : Est-ce que c’est dur ? En aurais-je ? Faut-il travailler ? Plutôt que de répondre à ces questions, voici quelques suggestions pour éviter les rattrapages. Technique numéro 1 : Etre un polard. Technique numéro 2 : Le clone. Procurez vous de l’ADN en vous piquant (par exemple, après votre fix d’héroïne, plutôt que de le passer à votre voisin, faites le mouvement inverse : vous disposez de votre ADN !), trouvez un savant fou (un professeur de Centrale Nantes fera l’affaire, choisissez-le en fonction de ses compétences en clonage) et clonez vous. Grâce à une solution chimique perfectionnée, faites évoluer votre clone, et bourrez-le de matières nantraliennes : Anume, Autom, etc… Envoyez-le au DS, s’il échoue, présentez vous tous deux devant la Direction des Etudes, et accusez-le d’être votre frère jumeau maléfique. Ils seront compréhensifs, et vous pourrez repasser, ou en faire un autre. Technique numéro 3 : Les vomitifs. Pour cette astuce, vous avez besoin de vous procurer des vomitifs. Installez-vous confortablement dans la salle, et lisez très attentivement le sujet. Si vous sentez que vous n’aurez pas une note suffisante, avalez les vomitifs peu avant la fin de l’heure. En attendant, écrivez aléatoirement des équations sur vos copies. Alors que l’heure sonnera et que les copies devront être rendues, lâchez-vous sur votre copie : celle-ci sera alors illisible et personne n’osera la nettoyer pour la corriger. Cette technique marche aussi pour la remise de TA en main propre, ou pour les comptes rendus de TP. Les soutenances peuvent aussi être envisagées. Vous pouvez aussi vous ouvrir une arcade avec un objet coupant et hurler de façon sauvage que vous avez eu une hémorragie spontanée, cela devrait vous éviter d’avoir à rendre votre copie. A noter que cette technique n’est pas sûre à cent pour cent : en effet, on peut toujours vous demander de rattraper (même si ca ne compte pas comme tel), donc mauvais plan pour les vacances. Technique numéro 4 : La corruption/menace. Prévoyez beaucoup d’argent, glissez-le dans le casier du prof (ou carrément de la direction des études), et prenez une photo. Si le prof refuse, par honnêteté, ce qui risque d’arriver, montrez lui les photos du casier plein d’argent et menacez le de balancer qu’il reçoit régulièrement de l’argent à blanchir à l’école. S’il n’obtempère toujours pas, menacez-le physiquement, enfin, faites démonstration de vos capacités violentes sur un animal gentil, devant lui. Cela le fera réfléchir. Technique numéro 5: La guerre mondiale. Piratez un système de lancement de missile nucléaire russe. Visez des grandes villes américaines. Faites le la veille du DS. Dans l’apocalypse qui s’en suivra, qui se souciera du DS ? Profitez-en pour copier sur un polard pendant la panique, et rendez votre DS… No problemo ! Technique numéro 6 : L’invasion de martiens. Durant un TP de Scube, réalisez une machine permettant d’entrer en contact avec des aliens. Envoyez-leur des messages d’insultes, les aliens en raffolent, ils n’auront qu’une envie : envahir la Terre. Balancez-leur le numéro de la salle et l’heure exacte du DS. Absentez vous de ce DS et laissez la guerre se déclencher. Vous n’aurez plus qu’à prétexter une mauvaise grippe, de toute façon, vous serez le major de la promo. Technique numéro 7 : Divers. Vous pouvez au choix : lâcher un animal sauvage dans la salle de DS, devenir président d’une puissance du Caucase et déclarer la guerre à Centrale, fonder une secte et organiser des émeutes, prendre en otage le Président de la République Française pour faire annuler le DS, remonter dans le temps, vous coupez la main droite la veille du DS… Cependant, ces méthodes sont aléatoires, et quasi aucune n’a encore été testée. 36 Libres propos Comment éviter les rattrapages (2/2) La quantité industrielle de matières aux noms plus abscons les uns que les autres vous inquiète ? Vous avez déjà arrêté d'aller en amphi ? Vous comptez sécher les TDs durant l'année ? Voici ma méthode miracle pour passer entre les rattrapages, avec le minimum de travail : des activités diverses un peu Règle 0 : Révisez la veille manque de temps. avant les partiels. Quelques En tirant profit de votre mémoi- idées : Règle 4 : Soignez vos TAs, TPs re immédiate, vous ne saturez pas vo- - Finissez Donkey Kong en tre esprit de connaissances inutiles. moins de 5 jours. N'oubliez au- Assurez-vous de trouver un Une matière à la fois, c'est bien plus cun mini-jeu, et débloquez tous binôme rigoureux (un marocain fan de pratique. les bonus Brutal Death Metal fera parfaitement Pour le droit du travail, pré- - Faites une éponge de Menger l'affaire), pour avoir des notes accepta- voyez une demi-journée de plus, le d'ordre 1 à l'aide de tickets de bles, susceptibles de rattraper les foira- cours est volumineux. Tram ges en DS. - Repeignez les murs de votre Bien évidemment, il faut prépa- chambre avec un pinceau à rer les résultats expérimentaux à aquarelle l'avance. Ça vous évitera de faire des Il est totalement inutile de com- - Regardez la TV. Une nocturne manipulations ennuyeuses, salissantes prendre les cours et les TDs. Refaites Star Wars ou Lords of The voire un ou deux DS des années précéden- Rings est toute indiquée. Pour vous donnera plus de temps pour soi- tes, vous vous apercevrez qu'on vous les accros aux séries, l'intégrale gner le compte-rendu. demande toujours la même chose. de Star Trek peut constituer un Règle 1 : Bachotez Recopiez le raisonnement et les formules utiles sur votre fiche. sur votre fiche. Si vous assurez suffisamment, ça peut vous permettre de vous ménager un TP Joker (ne vous amusez pas à pièces. en sécher plus d'un, là ça deviendrait difficile à rattraper). Règle 3 : Grapillez des points Règle 5 : Faites-moi confiance Évitez de faire des applications numériques. Faites des schémas qui décrivent Ça devrait vous permettre de vaguement l'énoncé. Avec un faire environ 60% du DS. Ne faites tout peu de sens physique, ça de- simplement pas les autres questions, vrait passer. Cherchez les ques- ça n'est pas nécessaire et ça risque de tions faciles, et faites-les. Même dévoiler votre incompétence. si c'est une sous-question noyée au milieu de douze autres ques- Règle 2 : Changez-vous les idées ça - Résolvez un puzzle de 2000 quer tout ça, vous n'avez qu'à vaguement comprendre, et à recopier tout ça et bon début. Bonus : Au lieu de faire ça vous même, demandez à votre colloc de vous expli- dangereuses, tions imbitables, répondez-y en laissant un espace autour Toujours pour éviter la satura- pour faire croire que vous tion, n'hésitez pas à vous lancer dans n'avez pas fait les autres par Si vous vous plantez en suivant aveuglément ces conseils, prenez-vous en à Scott. C'est de sa faute. Clement D. Cinema 37 Ciné psychose Petite sélection pour celles et ceux pour qui le cinéma ne se résume qu’à Transformers 1, Transformers 2 ou tout film du même acabit… (Note de l’auteur : je tiens à préciser que non, je n’ai rien contre ceux, à majorité fortement masculine, que voulez-vous mesdemoiselles, le charme de la chagasse Megan Fox semble réveiller certaines fièvres chez nos contemporains dotés des chromosomes XY… je reprends : contre ceux qui effectivement auraient apprécié le spectacle de tels films. Je vais juste brasser une petite minute sur ma triste vie : un jour, un jeune homme m’a forcé à regarder ce long métrage (je dirais même très long), afin que je puisse le critiquer en parfaite connaissance de cause, et depuis ce jour, je vis perpétuellement avec ce traumatisme gravé au fond de moi. Fin du pathos). Ce mois-ci, la psychose est latente, sous-jacente, imminente, entre la grippe A, la psychose de lendemain de WEI (où suis-je ? qu’ai-je fait ? qui suis -je ???) et la crainte de l’EI1 fraîchement arrivé. Et pour perpétuer le mouvement, voici une petite sélection de films à voir ou revoir dans la thématique du moment : la psychose… Psychose (1960) d’Alfred Hitchcock, avec Anthony Perkins et Janet Leigh. Le film débute avec la fuite d’une jeune femme, Marion, après qu’elle eût volé une forte somme d’argent à son patron. S’ensuit alors une fuite en voiture, qui mènera la future victime de ce thriller droit à l’inquiétant motel où l’attend son bourreau. Suite à sa disparition, une enquête s’ouvre, menant directement l’enquêteur ainsi que la sœur de la victime sur le lieu du crime. On retient bien évidemment la célèbre scène de la douche qui pousse dernier gardien a égorgé toute sa petite famille pendant l’hiver et, bien entendu, les spectres de celle-ci flotte dans l’air. Ajoutez à cela un problème d’alcool récurrent chez le père et sa la terreur à son maximum ainsi que le final retentissant. Pour ceux qui n’auraient pas encore, ou très peu, vu de films d’Alfred Hitchcock, je vous recommande dans la même veine psychotique Les oiseaux (vous ne regarderez plus les pigeons de la même façon après cela…) ou encore Fenêtre sur cour qui tient plus du film à suspense (mais à voir absolument). The Shining (1980) de Stanley Kubrick, avec Jack Nicholson. Adapté du célèbre roman de Stephen King, l’action se déroule dans un gigantesque hôtel qu’un couple avec enfant est chargé de garder durant l’hiver. Mais, bien sûr, ils ne vont pas passer l’hiver tranquillement au coin du feu à boire des chocolats chauds, c'eût été trop facile et surtout ça n’aurait eu aucun intérêt, franchement ! Le problème dans cet hôtel, c’est que, malheureusement, le frustration d’être un écrivain raté, un enfant ayant des dons surnaturels (télékinésie, communication avec les morts et tout le tralala) et le tour est joué ! Sincèrement, même si ce résumé ne reflète absolument pas l’ambiance de ce film (j’en suis hélas consciente, mais c’est cela d’être soit-même une rédactrice ratée de l'ECNiouzes), ce film est tout simplement dantesque, que ce soit au niveau du jeu des couleurs, des plans utilisés ou tout simplement par le jeu de Jack Nicholson qui aura tout de même marqué une bonne partie des gens avec sa tête émergeant de la porte qu’il a préalablement achevée à la hache. Finalement, il suffirait presque de dire que c’est un film de 38 Stanley Kubrick, ce serait beaucoup plus concis que n’importe quelle vaine tentative de retranscription. Ou alors tout simplement : voyez, jugez ! Un dernier petit conseil pour les férus de techniques vidéos et autres : allez voir le teaser du film sur youtube, c’est l’une des premières bandes annonces réalisées qui montrait autre chose que seulement un extrait du film de quelques minutes, déjà très novateur et inquiétant pour l’époque ! Et si vous avez du temps à geeker devant votre PC ou votre télé, alors profitez-en pour regarder Orange mécanique du même réalisateur (âmes sensibles s’abstenir), très oppressant dans son genre… Le silence des agneaux (1991) de Jonathan Demme, avec Jodie Foster, Anthony Hopkins. Adapté du roman éponyme de Thomas Harris, Le silence des agneaux présente un psychopathe qui aura terrifié bon nombre de gens à sa sortie : le célèbre Hannibal Lecter, ancien psychiatre reconverti dans la découpe et la dégustation de chair humaine. Le film met en scène une jeune stagiaire du FBI chargée d’enquêter sur un autre psychopathe (encore un…) qui est suspecté d'avoir commis des crimes ef- Cinema froyables sur des jeunes femmes. Pour cela, elle doit faire face au cannibale Hannibal, afin de mieux comprendre l’état d’esprit (si tant est qu’il en possède un…) de l’homme suspecté. Ce film a tout de même reçu cinq oscars, et pas des moindres, dans les catégories Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur scénario, Meilleur acteur et Meilleure actrice, donc là, il n’est même plus question de remettre les goûts personnels de la rédactrice en question, ce film ayant été largement plébiscité. A revoir avec un bon plateau télé pour une soirée en amoureux (réinventez le concept de la soirée romantique, proposez lui un film de psychopathes et pour finir une bonne petite raclette ou une choucroute humaine, ça rapproche…) Rosemary’s baby (1968) de Roman Polanski, avec Mia Farrow. Tout démarre tellement bien dans ce film : jeune couple cherche appartement et veut faire un bébé…on ne s’attendrait absolument pas à une histoire d’adorateurs du démon ! Le jeune couple est sans aucun doute adorable (dégoulinant d’amour et de bonheur), mais leurs voisins, en revanche, semblent nourrir d’étranges espoirs en l’enfant à venir, engendré dans des conditions somme toute bizarres ; bizarres, vous avez dit bizarres ? S’ensuit une psychose de la jeune mère, entre malaise et hallucinations durant la grossesse. Un film très étrange et dérangeant, s’inscrivant parfai- tement dans la thématique du moment. Datant pourtant de quelques décennies, l’effet escompté est toujours atteint et il vous laisse avec un malaise très désagréable : avis aux amateurs ! A vos PC, à vos télés, à vos tourne-disques, à vos magnétoscopes, à vos lecteurs DVD, à vos lecteurs Bluray, à vos fichiers téléchargés illégalement, essayez, jugez ! 39 Musique Opeth—Damnation La preuve irréfutable que les Trolls savent aussi être poètes. Bien loin des débats emplis d'humanité ou des colères de polycopiés, je souhaite au contraire vous offrir un peu de distraction et de douceur en vous parlant une nouvelle fois de musique. Je vous propose cette fois de découvrir l'album Damnation du groupe Opeth. Peut-être avez-vous déjà vu ou entendu le nom Opeth. Il s'agit d'un groupe de Death Metal Progressif, naturellement influencé par le Death-Metal, mais qui élargit à chaque album la liste des styles qui le caractérisent. Et pour rassurer ceux que le Metal (et à plus forte raison le Death-Metal) rebute, je tiens à vous rassurer tout de suite : l'album que je vais vous décrire dans les lignes qui suivent n'a rien de Metal ni de 'bourrin'. Il est au contraire très clair et très posé, et relativement accessible aux non-habitués et à ceux qui recherchent une certaine forme de beauté dans la musique . Je m'explique. Formé en Suède en 1990, Opeth a su, au fil des années, des concerts et des albums, séduire nombre d'auditeurs et de fans à travers le monde entier. Ses premiers albums étaient très imprégnés de DeathMetal assez traditionnel : guitares électriques très saturées et très présentes, voix gutturales... Cependant, le groupe ne se résumait pas à cela, et une partie non négligeable de ses compositions contenait des passages acoustiques comprenant du piano, de la guitare sèche ou de la guitare électrique clean, le tout accompagné d'une voix claire. C'est en accentuant cette tendance, en jouant sur ces mélanges subtils et sur les successions de passages clairs et de passages L'album que je vous propose de découvrir, dénommé Damnation, est sorti en 2003, et se compose uniquement de passages clairs dans un style propre au groupe. Il ne contient donc pas de guitares distordues ni de chants caractéristiques du DeathMetal, qui laissent sceptiques tant de gens. Foin de 'brutalité' ou de 'bourrinage', donc, mais plutôt une présence continuelle de mélodies très lyriques et de sonorités du plus bel effet, composées de voix et d'instruments harmonieusement agencés. Les morceaux sont tantôt légers, tantôt sombres, tantôt oppressants, mais toujours très nostalgiques et légèrement torturés. L'ensemble paraît mené par un fil général qui donne toute sa cohérence à l'album, dont la teinte se rapproche au final du style Rock Progressif, sans toutefois l'atteindre vraiment. et à l'époque âgé de 28 ans. C'est déchiré entre les deux tendances majeures qui émanent de ses compositions qu'il parvient à convaincre le reste du groupe, au cours de l'année 2002, de sortir deux albums au lieu d'un seul. Cela s'avèrera au départ très difficile étant donnés leurs précédents engagements auprès de leur label, et le manque de temps pour répéter et enregistrer. Cependant le résultat fut à la hauteur des espoirs du groupe et eut très rapidement beaucoup de succès. Le premier album, daté de 2002, s'appelle Deliverance et regroupe toutes les compositions orientées Death Metal Progressif du groupe, toujours caractérisées cependant par des passages plus calmes en voix et son clairs. Cet album concentre toute la puissance que pouvaient produire les compositions de Mikael Åkerfeldt, tant au niveau des mélodies que de l'instrumentation et du son. Moins de six mois plus tard, le groupe avait fini le second album, Damnation, un ensemble clair au son beaucoup plus léger, et offrait ainsi à son public le contre-pied de son prédécesseur aux sonorités puissantes et aux guitares saturées. La majeure partie des compositions est due à Mikael Åkerfeldt, le membre de plus longue date et le plus actif du groupe Opeth, naturellement d'origine suédoise, Il est intéressant de noter que Steven Wilson, le membre principal du groupe Porcupine Tree que je vous avais présenté dans un numéro précédent, a produit une partie des albums d'Opeth, dont Damnation, plus brutaux qu'Opeth a su séduire son public. 40 Musique et a notamment permis à ses membres de découvrir et d'utiliser de nouvelles sonorités, afin que leurs morceaux soient sertis d'une atmosphère toujours plus riche. Deliverance Damnation J'espère que ce petit tour d'horizon du groupe Opeth, et plus particulièrement de son album le plus 'soft' et le plus accessible vous aura donné envie de l'entendre. Damnation est entièrement disponible à l'écoute sur la radio internet Deezer, ainsi que sur Jiwa, mais amputé de son deuxième titre, pour une raison que j'ignore. Les plus courageux (ou les habitués du genre) pourront aussi se risquer à écouter d'autres albums du groupe, lesquels nécessitent cependant une certaine habitude des styles Death-Metal et Progressif, mais recèlent quantité de richesses pour qui sait les apprécier. Je leur conseille alors l'écoute de l'album Deliverance, pendant de son petit frère dans un registre plus puissant, ou encore de Ghost Reveries, qui allie de façon magique les deux tendances majeures du groupe tout en nous plongeant dans une atmosphère sombre, fantastique et mystérieuse. En souhaitant une excellente rentrée aux Ei 1, une bonne reprise aux Ei 2 et 3, et en espérant que vous n'êtes pas déjà découragés pas les quelques averses laissant présager un nouvel et impitoyable hiver nantais, je vous souhaite une bonne écoute. Musicalement vôtre ! Ghost Reveries Jimi_Dave 41 Detente sudokus Tres facile Facile Moyen Difficile 42 Detente Kakuro Detente Mots fleches 43 44 Detente Guetter la grippe A Vous connaissez « Où est Charly ? » (si vous ne connaissez-pas, demandez à votre voisin, il ne manquera pas de se moquer de vous) ? Eh bien ici, le principe est plus ou moins le même : dans chaque photo, vous devez retrouver 5 personnes atteintes de la grippe A. Un indice : elles ont chaud et du mal à parler et respirer, mais ce n’est pas forcément dû à la maladie. 45 Detente Merci à Audrey, Thomas, Sébastien, Réda, Lucas. Jack 46 Detente Detente 47 48 Evasion literraire Vincent Ernesto ( Partie 2 / 2 ) Ce jour-là, Ernesto - non sans tenter une dernière fois de me séduire - s'en était allé, pour ne plus jamais revenir. Néanmoins, il avait laissé une marque dans mon esprit, et la curiosité qui si souvent m'avait joué des tours revenait à la charge, m'implorant d'en savoir plus sur cet individu plus qu'étrange. Je questionnai les passants, les taverniers, les marchands, bref tous ceux qui auraient pu détenir des informations sur lui, mais ma quête de renseignements s'avéra infructueuse. Si dans la ville, tout le monde l'avait remarqué, et beaucoup avaient discuté avec lui, ils réalisaient après coup qu'ils ne savaient rien sur lui, pourtant si friand - m'avait-on dit - d'histoires héroïques. Quelle histoire, un barde qui ne parle pas de lui ! Après quelques jours, je finis par tomber sur un marchand qui me rapporta qu'Ernesto venait du nord, par-delà la Mer Intérieure. Bien décidée, j'entrepris le voyage et me rendit par delà la Mer, où j'aboutis au village indiqué par le marchand. A nouveau, je consta- tai qu'il n'avait laissé que des informations superficielles et inutiles aux villageois, mais on m'informa qu'il venait de l'est, et ainsi de suite, pendant des semaines et des semaines, je remontai sa trace. Parfois il restait quelques semaines, parfois quelques mois, parfois des années ; mais, à chaque fois, il laissait tout tomber et partait du jour au lendemain, et personne ne savait pourquoi. Je finis par aboutir dans une petite ville d'où, semble -t-il, il était originaire. Rapidement, j'appris qu'en réalité, il se prénommait Vincent, Vincent de Lotrecourt, et qu'il vivait dans le manoir déserté non loin d'ici. J'eus la chance de tomber sur l'ancienne gouvernante de ce manoir, qui l'avait bien connu. C'était, selon elle, un charmant garçon, poète et rêveur, qui n'avait pas voulu se plier à la volonté familiale et rejoindre l'armée, et qui avait fui le domaine familial pour une nouvelle vie d'aventures. Malgré ces nouvelles informations, je n'étais toujours pas satisfaite. Quelque chose m'attirait vers ce manoir, quelque chose que je n'aurais pu décrire mais qui s'insinuait dans mon esprit, donnant une impression de vide, de manque. Quelque chose clochait ; Ernesto n'avait pas grand chose à voir avec Vincent. Décidée, je me rendis au manoir abandonné, dans l'espoir d'y trouver plus de détails. Le manoir était grand mais pas immense. Il ne me fallut que quelques dizaines de minutes pour trouver l'ancienne chambre de Vincent-Ernesto. Un lit de belle facture, ainsi qu'un bureau et plusieurs étagères s'y trouvaient, poussiéreux mais parfaitement rangés. J'entrepris de fouiller rapidement la pièce, mais, que ce soit dans les tiroirs ou dans les livres de l'étagère, je ne trouvais rien d'intéressant, que des papiers sans intérêt, quelques poèmes inaboutis, etc. Evasion literraire Et puis, par chance, je repérai l'existence d'un double fond dans l'un des tiroirs. Un cahier s'y trouvait, enroulé dans une écharpe de soie argentée. C'était vraisemblablement un journal intime, et la lecture des premières pages me le confirma. Apparemment, il avait commencé ce journal à l'aube de ses quinze ans. Il y racontait tout et rien, sa vie de tous les jours, ses pensées philosophiques, ses idées de poèmes, ses lectures, ses relations avec sa famille. Rien d'inhabituel ; jusqu'à un certain endroit, où le style changea, d'abord de façon infime, puis de façon plus marquée. Les mots étaient mieux choisis, les phrases mieux construites, plus poétiques ; en fait, la prose elle-même devenait poésie, et non plus récit. Et surtout, il était question d' "Elle". Ce simple pronom revenait sans cesse, et s'attirait tous les qualificatifs, toutes les métaphores. Je souris ; moi aussi, j'avais eu ma période romantique à quinzeseize ans, et je voyais parfaitement de quoi il en retournait. Néanmoins, l'absence de nom, et ce même dans un journal qui était privé et qui de plus avait été soigneusement caché ne laissait aucun doute sur l'importance de cette personne : elle avait beaucoup compté pour Vincent. Je poursuivis ma lecture, et le style devint plus sec, plus cassant, plus sombre. Les métaphores poétiques laissèrent place à la prose sèche, irritante, arrogante. Dans chaque page se cachaient des leçons de morales, des apostrophes réservées d'ordinaire aux aigris de la vie. Le ton se durcissait, et on en vint enfin au conflit avec sa famille, et à son refus d'entrer dans l'armée. Devant la menace de son père de l'y obliger, Vincent décida de fuir le manoir et de vivre par ses propres moyens. Je refermai le livre. Il était sans doute arrivé quelque chose à cette fille. Je rentrai au village et décidai de questionner les habitants, et après plusieurs heures de recherche, je finis par apprendre son nom : Luthiel de Treuillis. On me fournit un portrait de la belle, et je compris immédiatement ce qui avait pu séduire un jeune garçon : elle était d'une pure beauté, entièrement vêtue de blanc, avec une peau d'albâtre, et ses longs cheveux d'or descendaient dans son dos en cascade. Ses yeux bleus avaient quel- 49 que chose de captivant, et ses traits étaient parfaits. Bien sûr, ça n'était qu'un portrait, sans doute embelli. Mais sans doute y avait-il une part de réalité, et elle avait suffi à séduire le jeune Vincent. Hélas, cette histoire avait une fin tragique. Atteinte d'une maladie incurable, la jeune fille était morte. Mais une rumeur courait, selon laquelle la belle serait morte de chagrin lorsqu'on lui avait interdit de sortir de sa demeure. Et une autre source prétendait qu'avant cela, elle passait deux heures assise sur l'herbe, près du lac, à observer les arbres, le ciel et les nuages. Et que bien souvent, elle était rejointe par un jeune homme. 50 Evasion literraire Lettre a Dieu Je ne crois pas, monsieur, avoir déjà eu l’honneur de m’adresser à vous. Il faut pourtant que vous sachiez que je suis ce qu’on appelle un détraqué, un fou, un psychotique, parfois même un peu psychopathe. Cela étant dit, je me sens, d’un coup, bien soulagé. Vous ne pourrez pas dire que je vous ai menti, que j’ai voulu vous tromper, ni que je me suis joué de vous. Vous pourrez ainsi juger en toute objectivité de la gravité de la situation. Il faut que vous sachiez que rien ne va plus ici-bas. Que la peur, toujours, encore, se faufile dans les rues de France. Mais, monsieur, cela n’est rien à côté de ce que je vais vous conter. Il est, paraît-il, des contrées sauvages, où l’homme se meurt. Il tousse. Il sue. Il dort. Rien de nouveau après tout. Oui, mais il y a longtemps déjà que ce n’est plus normal, que tout se fait dans l’excès. Il geint, trépigne et se tord comme un porc qui agonise. L’homme est malade. Il a peur, je crois. Peur de tout. Peur de lui-même surtout. Peur de ce qu’il ne connaît pas, aussi. Pourtant le danger n’est pas si grand, il me semble. Il est surtout inconnu, un peu nouveau, trop neuf. Toujours est-il que l’homme s’habille de blanc, et armé de masques protecteurs, il tente de rallier le peu- ple à sa cause. Il proposerait même un grand bûcher pour éliminer les foyers de la maladie. Il faut nettoyer, aseptiser et désinfecter. Il faut blanchir, balayer et se cacher. Mais surtout se débarrasser des sales, des poilus, des barbus, des tordus, des pouilleux, des galeux. Vous voyez, monsieur, je ne suis qu’un fou parmi d’autres fous. Les fous n’ont-ils pas toujours l’impression d’être normaux ? Je n’ai à présent que quatre murs à qui faire la conversation, prisonnier d’un bâtiment destiné aux ennemis de la planète et d’une camisole : où est la raison dans tout cela ? Je ne dois plus penser, ni rire, pleurer ou parler. Je dois me taire. Oui, mais moi, je ne suis pas ainsi. J’ai la prétention de vouloir plus. J’ai la prétention de vivre un peu. Libre. Je ne veux pas courir sans cesse. Courir après quoi ? L’Argent ? Le Bonheur ? La Beauté ? La Santé ? Foutaises. Tout cela n’est rien que de petites miettes volant au vent, un peu de lumière dans l’infini du ciel. A l’aube de notre mort, qu’en restera-t-il ? Il aurait fallu s’insurger, se révolter, se battre encore un peu, enrayer la peur. Il aurait fallu lutter contre l’avis général, contre l’information disproportionnée. Mais c’est absurde. On ne peut rien contre ça. Jamais. Alors je suis parti, seul, au hasard de la nuit, le cœur au bord des lèvres, le bout des doigts tout froids jusqu’à finir enfermé à jamais. La solitude, voyez-vous, c’est de se réveiller en se disant qu’on n’a plus aucune raison de vivre. Plus rien à accomplir. La solitude c’est une lune sans soleil, un ciel sans oiseaux. C’est mon plus grand échec que cette terre aux rêves décolorés, aux sourires délavés. J’aurais aimé pouvoir me souvenir de chaque murmure, de chaque soupir, de chaque silence, de chaque sourire qui ont traversé ma vie l’espace d’un instant. Le temps passe, et bientôt, je ne serai plus là. Mais ne croyez pas que tous ces mots là que je vous offre sont vains, monsieur, mais je vous ai finalement un peu menti quand Evasion literraire j’ai qualifié ma lettre d’informative. La situation actuelle vous la connaissez, et après tout, les hommes ont toujours été libres de leurs décisions. Ceci n’est que le point de vue d’un vieil homme qui a déjà tant vécu, qui regrette sa jeunesse et qui déteste cette situation de psychose mondiale. Sonnet irregulier ( qui rend invisible) "Au moins ce poème plaira peut-être à quelqu'un... J'aimerais me noyer dans l'atoll de tes yeux, Mais voilà, je tenais à vous prévenir que vous alliez disparaître vous aussi. Qu’avec moi disparaissent les dernières croyances. Préparez-vous pour votre fin. Il n’y a aujourd’hui plus d’idéologies, plus de rêves auxquels croire. Il n’y a plus de ciel. Ou du moins y nager jusqu'à en perdre haleine. Je veux tomber en leur abîme merveilleux, Car je m'y pâmerai pour sommeiller sans peine. Je ne le puis encore : de douleur en douleur, D'affres éveillés en rêves mélancoliques, Toujours m'apparaît ton visage fatidique, C’est à votre tour de comprendre ce qu’est la Solitude… Dont le divin sourire accentue mon malheur. Déchirant mes entrailles, mon amour m'oppresse, Comme la flèche qui du guerrier le cœur blesse. Cela excuse peut-être ma hardiesse. Reste pour moi cette source de gentillesse Et de bonté, où, altéré, j'ai pu puiser A chaque instant où ton absence m'épuisait. Rahula" 51 52 Evasion literraire Avant l’attaque Ses gros godillots en avant, Legrand se jeta à quatre pattes dans l'abri, entraînant malgré lui de la boue froide de la tranchée sous ses semelles. Déboussolé, dans l'obscurité humide, il remua de droite et de gauche sa grosse tête carrée de paysan, faisant tinter sous lui gamelles et gamellons. - Où que t'es, Arthur ? demanda -t-il franchement, comme s’il s’adressait à l'obscurité même. Dans un coin de la cagna pouilleuse, un pan de couverture tachée recouvrait en partie un jeune homme au teint très pâle qu’éclairait faiblement la lueur tremblotante de sa lampe à pétrole. - Ah ! Je vais la garder avec moi, alors. - T'as bien raison ! Tiens, regarde moi ça ! Il fit tinter son attirail de timbales et de gobelets de fer blanc. - Je vais pas laisser traîner ça ici pendant qu'on s'ra là haut. Et puis, ça pourrait peut-être arrêter une balle boche... Arthur le regarda, suspendit sa plume au-dessus du papier jaunâtre. Legrand sembla remarquer que le regard d'Arthur s'était éteint. Alors, il s'avança un peu plus, au point de roussir sa barbe sale en s’approchant un peu trop près de la flamme de la lampe. Alors, il prêta son oreille de camarade comme l'honneur rare d'un titre ou d'une femme. - Il paraît qu'on monte à six heures, dit-il avec douceur. - A qui c'est qu't'écrit ? A ta mère ? - Oui, c'est c'qui s'dit, confirma Legrand. - Non, non, marmonnait Arthur en se relisant. - Je corrige un peu ma lettre. J'y ajoute des choses... Au cas où.. - Moi, j'ai écrit à ma mère. J'l'ai porté à l'intendance, tout à l'heure. J'espère que la censure va la laisser passer ! Ils vont pas m'bloquer - Oh ! T'es encore en train d'écrire.. - T'auras pas le temps d'l'envoyer avant l'attaque, l'intendance est partie à minuit. ma lettre à la veille d'l'attaque, ça s'rait pas humain !, s'indigna-til, comme si son courrier était déjà condamné. Mais il s'arrêta net, voyant qu'Arthur ne réagissait pas à sa remarque contre tous ceux, des « planqués de l'arrière » aux « salauds qui font qu'nous envoyer perdre », qui participaient à l'acharnement universel contre « nous z'autr ». - Et comment qu'ça s'passe avec ta d'moiselle ? risqua-t-il, prudent comme lors d’une patrouille de nuit. Arthur se tourna vers lui avec un sourire contraint et timide à la fois, puis reporta son attention sur sa lecture. - J'sais qu'elle t'répond. Ils t'appellent chaque fois, au courrier, insista Legrand. - Ce sont les lettres qu'on me renvoie. Elle ne les lit plus. Depuis six mois. - Pourquoi ça ? -Parce qu'elle est mariée, maintenant, je suppose. Il n'y avait rien à supposer. - Elle est mariée ? Ben, merde ! Alors pourquoi qu'tu continues à lui écrire ? Evasion literraire - Je ne sais pas... Je m’y suis habitué, je crois. Ça me donne de quoi penser pendant les marches, et ça m’occupe la nuit, lorsque je ne fais pas la chasse aux rats. - Saletés d'saloperies, ces trucs là ! Pires que les boches ! - Tu te sens prêt pour tout à l'heure ? On ne va pas tarder à monter pour l'attaque. Legrand haussa les épaules. - Je ne t'ai pas déjà montré sa photo ? demanda Arthur. - Non, jamais. Montre ! Legrand se pencha dessus comme un gosse sur son orange de Noël. - Joli bout d'fille. Elle a l'air grande, aussi. - Oui. Plus que toi et moi. -Hmhm.. grommela Legrand, réservant son jugement. Puis reprit : Et moi, j'tai montré ma photo d'perm ? Il y a toute la famille Legrand dessus. Ma régulière et les lardons. J'tai fait voir déjà ? Arthur sourit. Legrand la lui avait déjà montrée huit fois. -Non, fais moi voir. Il approcha le cliché flou de la lumière vacillante de la lampe. On pouvait malgré tout discerner les visages : celui satisfait de la femme de Legrand et ceux excités et souriants des enfants. Il regarda Legrand, qui bouche entrouverte, attendait son commentaire, heureux par avance, et si fier de lui. -Pourquoi es-tu venu me chercher, Legrand ? Le sourire de Legrand s'effaça. Il tendit le bras, et Arthur lui rendit la photo. -Ca fait longtemps qu'nous autres on l'sait bien, qu'elle te répond plus, ta Louise. Alors tout à l'heure quand Bouvier a touché le rouge qu'ils z'envoient avant les attaques, les copains m'ont promis d'pas m'endormir ma ration, alors j'me suis dit qu't'avais qu'à v'nir aussi. » -Je crois que tu as bien fait. Il jeta un dernier regard à sa lettre, se leva et le suivit. 53 54 Concours Concours de réécriture Cette année, chanceux que vous êtes, vous avez eu droit à un concours de rentrée, avec 60 euros de chèques FNAC à la clé! Histoire de vous faire mariner (bien qu’on y croit pas trop : vous allez passer directement à la dernière page), nous allons d’abord commencer par rappeler le sujet puis montrer les participations ! Votre mission : Réécrire l’un, l’autre, ou les deux, courts textes suivants : -Un extrait de la magnifique chanson de rap « Ca fait plaisir » de Rohff (feat. Intouchable) -Un monologue extrait de Lorenzaccio, de Musset (acte III scène 3) Réécrire? Ok, mais comment? Le premier texte devra être réécrit en langage soutenu, Tandis que l’autre devra sortir de la bouche d’un être manipulant le verlan ou l’argot moderne (pour trancher dans les préjugés disons que cela pourrait provenir d’une « racaille » ou d’un « péquenot ». Voilà, c’est dit. En espérant n’avoir choqué personne.) Extrait de Ca fait plaisir Extrait de Lorenzaccio (acte III, scène 3) Ça fait plaisir quand mon pote Rohff vient me cueillir à la tombée du lit Pour poser sur son album cette tuerie Ici pas d'extravertis juste des avertis Ça fait zizir de pas être pris pour un travesti Ça fait plaisir de voir les frères sortir de taule Finir tout allongé dans le jacuzzi plus dans les jaules Quand j'affole les foules et fout le terrain Sur les terrains quand chuis même en sous-marin des fois Mais ma foi ça fait plaisir d'entendre rapper mes squeudi J'vois qu'on bosse et la France fait gaffe à ce que je dis Toujours si skré-di pour pas finir au tarmi Çar si tu tombes c'est les jaloux qui seront vernis Ça fait zizir de voir les miens en place Tous çassoss à l'ancienne ex-rapace de grosses liasses J'rammène toute ma banlieue en concert ça fait plaisir Tu sais bien ce qui reste à faire pour nous faire zizir Lorenzo — Suis-je un Satan ? Lumière du ciel ! je m'en souviens encore ; j'aurais pleuré avec la première fille que j'ai séduite, si elle ne s'était mise à rire. Quand j'ai commencé à jouer mon rôle de Brutus moderne, je marchais dans mes habits neufs de la grande confrérie du vice, comme un enfant de dix ans dans l'armure d'un géant de la Fable. Je croyais que la corruption était un stigmate, et que les monstres seuls le portaient au front. J'avais commencé à dire tout haut que mes vingt années de vertu étaient un masque étouffant ; ô Philippe ! j'entrai alors dans la vie ; et je vis qu'à mon approche tout le monde en faisait autant que moi ; tous les masques tombaient devant mon regard ; l'humanité souleva sa robe, et me montra, comme à un adepte digne d'elle, sa monstrueuse nudité. J'ai vu les hommes tels qu'ils sont, et je me suis dit : Pour qui est-ce donc que je travaille ? Concours 55 Réécritures du monologue de Lorenzaccio (9 participations) Participation de Jane Participation de Flouch T’y crois toi, qu’j’suis un putain d’emmerdeur? OMG ! J’crois bien que j’aurais chialé avec la première meuf que j’ai choppé, si elle avait pas commencé à se foutre de ma gueule. Ouais, c’était au moment où j’faisais mon show à la TusBru, tu sais, l’autre débile qu’à flingué César… J’frimais comme un gros ouf et même que j’avais des fringues trop stylés tellement ils étaient nickels. J’me baladais avec au milieu de pervers qu’avaient formé une espèce de secte trop destroy. P’tain la tehon, on aurait dit un mioche de 10 ans tout craché, j’étais sapé comme un grand con de chevalier qu’a rien à faire d’autre que de se balader dans des histoires à deux balles. Ouais, j’croyais que c’était tous des ripoux, et que ça se voyait sur leur gueule comme une trace de razif… J’gueulais que 20 balais à jouer au père noël, c’est trop soulant ! Phil, mon pote, c’est là que j’me suis dit que j’allais devoir me bouger l’cul si j’voulais devenir un vrai keum, mais ces enfoirés, dès qu’ils m’ont zieuté, ont pompé sur ouam ! J’les ai tous capté malgré leur déguisements de merde ! Ils se sont foutus à poil et c’était grave moche, ouais, des vrais loosers… Vaut mieux la cacher la vérité… Mais putain j’bosse pour qui bordel ? Dis moi si chui un pourri ! Put*** ! Chui pas un teubé, j’ai pas oublié. Si la gadji que j’avais serré s’était pas foutue de ma teté, j’aurais chialé avec elle.Quand j’ai commencé à partir en live, j’étais sapé dans les fringues de dark vador. Wé c’était une métaphore qui craint, tu sais « l’habit du moine » blabla ? Arrêtes de rire ou je te pète les dents bâtard ! C’est quoi une métaphore ? T’avais qu’à capter les cours de français glandu ! Bref, ces fringues (tu te souviens, hein ! Je cause en ME-TA-PHORE.) ils m’allaient un peu comme une sape de ta mère sur un somalien. Moi je pensais qu’être un bâtard ça se voyait sur la tronche, comme une cicatrice de cutter. Moi je commençais à l’ouvrir, dire que ma vie de petit saint binoclard c’était over gavant. Je te jure Philippe (t’as vraiment un nom patchak, on te l’a jamais dit ?) j’arrivais dans la place, comme un beau gosse, et sur le Coran de la Tora, les gadjos ils faisaient pareil, tous ! C’est comme si la terre entière c’était une meuf, ben la meuf, elle se fout à poil, complet, comme si j’avais the ticket du siècle. À poil, c’était que de l’apparence. Ben mec, j’ai vu derrière le masque ! Et là, sérieux, je me suis dit « Mais c’est quoi ce boss pour qui je taff ? » Participation d’Alexandre & Gauthier Chui un bâtard ou quoi ? Par le Xénon de ma Merco ! Jl’ai encore dans la teté, j’aurais chialé pour la première meuf que j’ai pécho si elle s’était pas foutue dma gueule. Quand j’ai commencé à faire mon Mickael Vendetta jtrainais dans ma nouvelle sape du Clan des KéKés, comme un gosse de dix piges dans son nouveau sweat Airness. Jpensais que la thune était trop sale et que seuls Fifty ou Jay Z en étaient souillés à fond. J’avais commencé à slamer comme jamais, sur mon passé de puceau tellement lourd à assumer, ah Philou !! Puis j’ai commencé à baiser et j’ai cramé en squattant un peu partout que j’étais pas le seul ; tous les strings tombaient devant ma queue, la cité s’est foutu à oilpé et m’a montré comme si j’étais Rocco, sa monstrueuse pussy. J’ai vu mes potes tels qu’ils sont et jme suis dit : pour qui on trime comme asse ? Participation de Laurent Est-ce que j’suis un streumon ? Bordel ! Même maintenant j’m’en rappelle. La première gadgi qu’j’ai choppée, j’aurais chialé avec elle si elle s’était pas marrée. Quand j‘ai commencé à m’la jouer Brutus des temps modernes, j’portais les nouvelles fringues du gros gang du vice, comme un gadjo de dix piges dans l’armure d’un géant d’la Ptite histoire. J’pensais qu’la corruption était un tatouage, j’pensais qu’seulement les streumons l’avaient sur la teuté. J’avais gueulé qu’mes vingt piges à être coincé du cul m’cassait les couilles. Putain Philippe ! J’me suis maravé la gueule dans la vie et j’ai percuté qu’il y avait dégun qui faisait pas comme moi quand j’arrivais. Je leur ai tous baisé leur secret. L’humanité s’est foutue l’cul à l’air et m’a montré sa techa dégueue comme une tepu. J’les ai tous démasqués et j’me suis dit : C’est pour qui que je fais ce taf ? 56 Concours Participation de Nicolas Participation d’Auré Moi, un fils de pute ? Zarma !!! Téma, tu la r’mets la pre- Lorenzo – C’est moi, le diable? La vie de ma reum que j’m’en rappelle ; toi même tu sais que j’aurais chialé avec la première fille que j’ai pécho, si elle avait pas commencé à se taper des barres. Quand j’ai commencé mon freestyle de Brutus en mode deux zéro zéro neuf, j’étais le ptit nouveau du monde des loosers, mon frère, comme un gamin dans le stumeco des chants-mé. Moi j’croyais que le bad, c’était une que-mar, et que y’avaient que les chants-mé qui l’avaient, gravée sur la tronche. J’commençais à dire que mes vingt piges clean, c’était comme un squeuma trop relou à porter ; toi même tu sais, Philou, mon pote, j’començais ma life et quand j’passais, les frères, ils faisaient tous pareil, tous les squeuma, ils tombaient quand je lookais ; le monde entier, il s’est mis à oil-pé devant moi, comme si j’étais digne de ça. J’ai pu mater les gens comme ils sont et là, j’me suis dit : c’est pour qui que j’taffe, bordel ? mière meuf que j’ai pécho ? Sur l’moment, j’aurais chialé mes morts si elle avait pas golri comme une pouff. T’as vu, toi, quand j’ai commencé à faire le caïd dans la téci, avec mon survêt’ Tacchini, mes requins que j’avais pétar… Je ressemblais à rien, mon frère, j’étais comme un gamin dans la cour des grands ! T’sais, le teuch je croyais que c’était des gangsters, les mecs qui l’dealaient. J’te raconte pas comment j’me la pétais quand j’ai arrêté l’école pour les suivre. Ah mec, j’étais un king avant… Tain, maint’nant, toutes ces baltringues qui font pareil, ça m’fout le seum… T’sais, tu crois connaître les gens, et là tu piges, mon frère…Merde, tu piges qu’c’est tous les mêmes. Tain, ça me fout vraiment le seum, ça… Alala, zarma, cousin ! Quand tu captes ça, après, tu t’dis : je sers à quoi moi, dans ce dawa ? Participation de Phantom RMIzaccio Chuis l'diable ou quoi ? Dieu d'sa mère ! J'me souviens j'te jure mon frère J'ai plus chialé qu'l'jour d'ma premièr' chope Mais elle a gol'ri en m'j'tant sa clope J'étais fringué comme un caid de Passy Mat' ça tu trouv'ras pas plus sexy Comme un mioch' avec des stars dans les yeux Tu vois le topo vieux ? J'croyais qu'les batards dans c'te banlieue C'était qu'les keufs grave sérieux J'me la pêtais Mais ça m'gavait Ca m'saoulait Ca merdait Ca f'sait trop tiep Yep Alors j'ai pris ma caisse J'me suis bougé les fesses J'ai fait comm' tout l'monde A l'ANPE taffer une seconde Et j'ai enfin capté mon frère T'auras beau chialer ta mère Tu t'f'ras j'ter comme un porc Car t'es un black des Comorres Pourquoi taffer à Paris Quand tu grattes le RMI ? Participation de Manuela Renz _ Est-ce que chuis un ripou ? Ziva ! J'm'en rappelle encore hein; j'aurais chialé avec la première meuf que j'ai choppée, si elle avait pas pouffé. Quand j'ai fait mon show, j'trainais dans mes fringues neuves de la team du vice, comme un gamin qu'a dix piges dans l'armure d'un géant de la Blefa. J'avais capté qu'la corruption c'était une vieille trace, et qu'y avait qu'les monstres qu'en avaient une sur le front. J'avais déjà braillé que mes vingt balais de vertu c'était une cagoule sans air ; qu'esta Philippe ! Wesh, j'ai commencé à trimer dans ma life, et tous les bouffons font la même ; ils fouent tous leurs cagoule par terre quand j'les reluque ; l'humanité s'est mise à oilpé et elle m'a montré sa sale nudité, comme à un delfi. J'ai vu les hommes comme ils sont et j'me suis pensé : mais pour qui j'bosse ? Participation de Christian & Alexandre J'suis un un bâtard ou quoi ? Sa mère ! C'est encore gravé dans ma teté; la première meuf que j'ai pécho, j'aurais chiallé avec, comme une tapette, si elle n'avait pas rigolé. Quand j'ai commencé à faire mon beau gosse dans le quartier, je faisais style que j'les avais grosses, comme les gosses quand ils crient « nique la police! ». J'avais confiance en eux, mais ce sont tous des ripoux et ça se voit au fond de leurs yeux. J'avais commencé à cracher sur ma jeunesse, cette époque où j'étais encore clean. Ouaich Philippe, cousin ! J'étais dans la vraie life. Je captais que les gens autour de moi faisais comme moi; ils me montraient leur vraie face. Le monde entier a enlevé son masque et m'a trémon le côté obscur. Je les ai tous tricard, ces baltringues, et là je me suis dis: « Putain, mais pour qui je taffe ? », t'as vu ? Concours 57 Réécritures de Ca fait plaisir (9 participations) Participation de Jane D’infinis délices parcourent mon âme, lorsqu’à la pointe du jour, A l’heure où l’aurore déjà se fane, s’offre à mes yeux encore ensommeillés Rohff, mon éternel ami. Mon cher ami qui, chaque jour, Par la force de son sourire, se met en quête de mon affection émerveillée Afin que mille roses soient déposées Sur cette œuvre unique qu’il a composée. Mais ne croyez pas que l’extravagance soit de mise, Il suffit juste parfois d’un œil éveillé… Car quelle satisfaction de ne pas être confondu par la bêtise ! Avec ces drôles d’hommes aux accoutrements féminins et beaux décolletés Qui se promènent sans cesse au cœur de la nuit… Mais quelle euphorie, aussi, d’apercevoir des camarades qui, Enfin, s’éclipsent de ces cages sombres, prisons sans foi ni loi, Et de s’étendre, le ciel à la portée des doigts Dans une piscine dont les brûlantes bulles éloignent l’esprit De la fraîcheur des cellules pétrifiées par tant de bruits. Quand la foule m’acclame, Cela également possède son charme. Elle me porte aux nues, survoltée…. Sur des parcelles verdoyantes, voire dans un véhicule banalisé. Et quel bonheur que cette douce mélodie s’envolant Dans les airs et qui se joue du vent Pour se laisser porter jusqu’à mes oreilles transcendées… Le corps penché, et l’âme occupée, La France d’aujourd’hui travaille, elle écoute avec attention Chacun de ces mots dansant au sein de l’Imagination, Surveillant sa petite monnaie pour survivre un peu plus longtemps A la plus grande escroquerie de tout les temps. Oui, les vautours Te tournent autour, Prêts à se jeter sur toi Au moindre de tes faux pas… Mais comment décrire, sans tomber dans l’excès, Cette joie de constater que chacun se plaît là où il est, Et de se réunir autour d’hommes de foi. Plaisir immense, de vous admirer tous autour de moi, Car maintenant, tu le sais, C’est tout cela, qui nous enchante à jamais… Participation de Siana O que de joie lorsqu’au sortir de mon sommeil m’attend mon ami Rohlf Afin de contribuer à mes créations musicales par cette divine mélodie, A cet instant nulle explosion de joie futile, seule l’attention domine nos cœurs Quelle allégresse de faire constater que nous ne sommes des mignons O que de jouissance de retrouver nos pairs au sortir de la geôle De finir le jour, se prélassant au jacuzzi en bonne compagnie Ou lorsque la foule m’acclamant, je déroute ces braves âmes En apnée parfois même sur ces terres Mais Dieu ! Quelle griserie d’ouïr mes compositions reprises Que de labeur ! Et quelle attention du bon peuple de France Mais toujours silencieux afin de n’éveiller l’attention Car Hélas ! Un mauvais mot et les âmes emplies de rancœur se délectent J’observe ceux-là même qui n’attendent que ma chute tous ayant fait leur temps, ne recherchant que l’argent Lors de mes représentations sont les bienvenues les personnes issues de ma ville natale, quelle joie ! Et vous aussi, désormais, savez comment me combler de joie ! Participation de Mathieu Ca fait plaisir Que mon ami Rhoff ait pris la peine de venir m’extraire de mon sommeil provoque en moi un élan de folie. Dans le but d’allonger la longue énumération de louange que je lui dédie. No shared feeling in the city, just my friend Rohffy. Cela provoque en moi un grand émoi de ne pas être mépris. La fin de la pénitence de mes compatriotes se traduit par un élan de folie. Obtenir une vie faite de bains royaux. When every step meets the rest ! Mais même quand l’immersion est totale. 58 Concours Et une folie finale me prend au rythme d’une douce symphonie. Malgré tout, cette absence de reconnaissance m’étourdit. En dépit de cette envie de vivre ma vie. Parce que m’embarrasser de rancœur n’apporterait que plaisir à ces gens de mauvaise foi. Cela provoque en moi un grand émoi de régulariser des affinités. Tous vivant pour une noble quête de piété. L’ensemble de la communauté se rassemble dans ce grand élan de folie. Voilà ce que tu dois faire pour avoir en toi ce grand émoi. Participation de Flouch La joie m’étreint, quand Rohff, ami fidèle, vient me trouver , les pensées lourdes encore des songes de mes nuits, afin de mettre en son recueil de chant une si martiale œuvre. Il n’y a en séant point d’exubérant, sachez seulement qu’un homme ici en vaut deux. Quelle douce quiétude, pour qui n’a pas de ses semblables le jugement du coupable mensonge. Et quand on ôte à ton frère son joug, qu’on le libère de sa geôle, ah, comme est grand le bonheur qui t’habite. Ainsi se prélassant dans un bain pétillant, oublié les barreaux, envolé le cachot ! Quand je fais monter du peuple un feu violent, affole leurs sens, réveille leurs corps languissants, ou qu’un habile camouflage me cache à leurs yeux, quelle satisfaction de voir mon œuvre déclamée. Je contemple et vois le travail honnête, je contemple et vois la France prêter oreille à ma prose. La discrétion s’est attachée à mes pas, moi sur qui plane toujours la menace de la froideur de la plus sombre cellule, car bien des envieux se réjouiraient de ma chute. Comme il est doux de voir mes frères siéger sur d’honorables trônes, nous qui étions exclus, les poches pleines de mauvais argent. Maintenant la plèbe dont j’étais, réunie dans l’assistance, réchauffe mon cœur, et vous savez fort bien ce qui achèverait de l’embraser. d’Henri III, Réjouis je suis de voir mes vassaux revenir du bagne, Se prélasser dans mes thermes avec leurs compagnes. Quand j’émeus l’assistance et assiste A tant de récitals en étant attentiste. O mon Dieu quel plaisir d’ouïr mes menuets joués De constater que l’on travaille autour de moi et que du crédit m’est accordé Demeurez discret pour ne pas être mis aux fers Car si jamais vous trébuchez, les envieux en seraient bien fiers. Réjouis je suis de voir mon duché prospérer, Mes vassaux repentis qui aimaient chaparder. Je convie mon duché à de nombreuses aubades : quel plaisir Vous savez désormais comment agir pour me réjouir. Participation de Manuela Quelle réjouissance lorsqu'à l'aube mon ami Rohff se présente à moi Dans le dessein de déposer sur son album cette tuerie Ici-bas, aucun extraverti, simplement quelques avertis Quel soulagement de ne pas faire l'objet d'un quiproquo qui me travestirait Je me réjouis si tôt les miens quittent leurs appartements d'une extrême fraicheur Finalement, se prélasser de tout son long dans le clapotis des eaux bouillonantes Lorsque toute la populace s'extasie face à ma prestation Foulant le gazon, parfois, je divague en milieu aquatique Quel honneur d'ouïr le mélodieux son de mon oeuvre Je constate que chacun s'évertue à la tâche, de plus, la France soupèse attentionnément mes souverains mots Inmanquablement tellement effacé afin d'échapper à ce sordide une-pièce aux quatre mur si rapprochés En effet, la défaillance ravirait les envieux Je suis aux anges : les miens ont une situation Chacun ahuri révolu, ancien prospecteur de devises Je dirige toute ma fratrie au spectacle musical, je m'en félicite Vous concevez clairement le labeur à venir dans la finalité de nous combler Participation d’Alexandre & Gauthier Participation d’Auré Réjouis je suis lorsque mon ami Rhoff m’invite de beau matin à me joindre à lui, Pour compléter son requiem d’une nouvelle symphonie, A ma cour, la plèbe n’a pas sa place, ne siègent que les fils de rois, Réjouis je suis de ne pas être considéré comme un mignon Quel plaisir lorsque mon très cher Rhoff m’accueille au réveil Afin d’ajouter à son album cette merveille. Ici, point d’extravertis, en revanche des avertis. Quel plaisir de ne plus être considéré comme un travesti, Concours 59 scandés ! Je perçois le labeur et la France est captivée par ce que je déclame, Perpétuellement effacé afin de n’être point jeté au cachot, Puisque si l’on faillit, les envieux sont enchantés. Quelle jouissance d’observer mes compères en bonne place, Tous inchangés, fidèles à l’ancien temps, oiseaux de proie repentis des monceaux de devise replets. Je mande tout mon faubourg au récital, quelle volupté ! Vous savez bien ce qu’il est bon de concevoir pour attiser notre jouissance. Quel plaisir de voir mes amis dévoués quitter le centre de détention, Et de finir béat dans le jacuzzi, loin des cellules de prison. Lorsque je soulève les populations et fait mon trublion, Sur les terrains, je fais parfois le sous-marin, Mais qu’importe, car quel plaisir d’entendre sur mes disque ces refrains : Ce n’est autre que le fruit du labeur et la France me prête attention, Moi, toujours si discret afin de ne pas finir dans une cellule de prison, Car si j’échoue, assurément, ce sont les jaloux qui en profiteront. Quel plaisir de voir mes amis assagis, Eux, ces anciens vandales et ex-bandits. J’invite désormais tout mon entourage en concert, et quel plaisir ! Vous avez donc compris ce qu’il reste à faire pour nous faire plaisir... Participation de Phantom Innocence Sa main sur ma peau, douce caresse au réveil Rien qu'un murmure qui m'envoute et m'émerveille Deux mots à la hât' jugés simples en apparence Qui me touchent plus que cet ambigü silence De deux ans de prison pour un crime innocent Sortie hier lavée de soupçons finalement Et nous célèbrerons notre liesse un dimanche Avec nos amis venus de toute la France Montrant fièrement nos photos de mariage Tous nous écouterons pendus à nos visages Surtout cel' qui espèr' me ravir le cœur Deux ans n'ont pas suffit à taire ma douleur Le simple bonheur de retrouver ses amis Puis s'enfuir tous les deux jusqu'au bout de la nuit Auprès d'un lac l'un contre l'autre s'endormir Lente et délicate symphonie de plaisir Participation de Laurent Quelle volupté lorsque mon cher compagnon Rohff me vient quérir à mon éveil Afin d’ajouter à son vinyle ce prodige. Non pas des extravertis céans mais seulement des avertis. Quelle jouissance de n’être confondu avec un inverti. Quelle volupté de contempler les confrères issus de geôle Se prélasser aux bains fumants et non plus croupir. Lorsque j’effarouche les masses et fais régner le chaos Sur les terres… lorsque je me sens amphibie parfois… Toutefois, tout bien pesé, quelle volupté d’ouïr mes vinyles Résultat Après délibération du jury composé de 8 membres de l’ECNiouzes (dont aucun membre ne participait, bien entendu), un gagnant dans chaque catégorie a été trouvé. D’ailleurs au passage les rédacteurs EI2s ne pouvant participer au concours, certains se sont amusés à apposer leur participation « hors concours », voir pages suivantes. Je viens de me rendre compte que faire semblant de mettre du suspense ne sert à rien, vu que personne ne va lire cette ligne. Alors : Jehane pour la réécriture de Rohff et Phantom pour la réécriture de Lorenzaccio ont remporté chacun un chèque FNAC de 30 € ! Félicitations! Merci à l’ensemble des participants. On se voit au prochain concours ;) 60 Concours Participations hors concours Cela m’emplit de félicité : A nulle autre pareille aise, que d’être sorti de mes songes par mon ami Rohff lorsqu’il s’agit de m’annoncer qu’il désire, Ah ! Quel extase, quel délice lorsque mon compagnon Rohff me réveille à l’aurore, Pour mettre, comme à l’habitude, dans son recueil une telle hécatombe ! Que j’étale impétueusement mon emphase, ma grandiloquence, sur sa céleste concoction. Nul beau parleur, bienséance oblige, et des kyrielles de mises en gardes ! Point d’infâmes épigones en ces lieux que seuls nous autres, outrecuidants gens de plume, occupons. Ah, quel délice de ne pas être confondu avec un des chevaliers de la Jaquette, Il est si alacre de ne point être pris pour un de ces soudards prolixes, ces sycophantes indignes. Quel Ravissement, quelle délectation de voir ses compagnons sortir de leurs geôles, Ô frères ! Quelle prodigieuse plénitude que de connaître la cessation de votre servitude ! Pour s’étaler lascivement dans ces bassins neptuniens aux jets jouissifs, et encore plus dans… Derechef ressentir le coudoiement avec vous dans nos thermes et non plus dans les sentines. Lorsqu’il m’arrive d’effaroucher la plèbe et que je mets… Lorsque mes disciples sont épris de vésanie et que je fouis le terrain, impavide. Ce terrain, sur lequel je guette obombré, dans le brouillard vespéral. Ma foi, je vous avoue fabuleusement rayonner dès lors qu’une de mes œuvres est jouée. Je constate que le peuple brandit l’étendard de la révolte et que je dessille cette chère nation de ses chancres par mes admonitions. M’évertuant à mener sempiternellement une vie coite pour ne point me voir être retiré ma tendre liberté, Car pour la moindre peccadille commise, les pourceaux qui ardemment m’envient et que j’abhorre s’ébaudiront, piètre convoitise. Ô profonde et délectable émotion qui, de moi, violemment s’empare à la vue de mes si chers confrères retrouvés, d’antan épars, Cloitrés dans leurs lupanars et entourés de leurs hétaïres, ces anciens avides de deniers. Démiurge de l’art d’écrire et psalmodier, je draine l’essaim de mes adorateurs ignés dont j’entends le panégyrique, quels exquis délices. Baste ! Thuriféraire, ta connaissance de ce qui nous délecterait est bien grande. Note du Rédac’chef: tous ces mots existent. J’ai vérifié. Gasp. Sur ces décors champêtres et bucoliques, quand il m’arrive, parfois, d’être comme en bathyscaphe, Mais, diantre ! Quel régal d’ouïr qu’on chante mes chefs d’œuvres, Je peux apercevoir que l’on œuvre, et la France m’écoute avec prudence, Toujours avançant feutré, pour éviter la geôle, Car si tu es captif, les félons seront aux anges, Ah, quel jouissance de voir mes compères dans les salons du monde, Tous de fieffés gredins, comme au temps jadis, d’anciens balbuzards aux finances admirables, Laisse-moi aller quérir mes acolytes des zones périphériques, lors d’un récital, quelle joie ! Ah, tu connais fort bien l’impératif pour nous rendre folâtres ! Mon coeur brûle de joie quand, Morphée m'abandonnant, Je me fais accueillir par sieur Rohff mon ami Venu pour me réjouir par de doux nouveaux bruits. Personne ne me surprend, seulement des savants. Je suis ravi de n'être pris pour un ambigu. Mon coeur bondit lorsqu'à peine sortis de geôle Mes proches font ripaille et festoient à La Baule, Concours Quand la foule m'acclame en libertin sportif, Voire quand mes opiacées jouent aux sédatifs. Ô muse ! Que mon coeur bondit quand je suis chanté ! Quand je constate qu'appréciée est ma tâche Et bien entendue de tous, même des aïeux, Pour n'être pas cloîtré au profit des envieux L'humble personne que je suis alors se cache. Je suis ravi de revoir ceux, chers à mon coeur, Enfin libérés de leurs anciens oppresseurs. Mes terres se vident pour m'entendre chanter, Tu sais ce qu'il te reste à faire pour nous combler... Note du Rédac’chef: en alexandrins,s’il-vous-plaît! Il m’est doux de recevoir à l’aube ce cher Etienne Belfoucade Afin de coucher sur ses notes un peu de mon acide regard. Il n’y a là nulles fantaisies, seulement de bons conseils. Je me sens d’une autre fierté, ma virilité révélée. Ah ! Quand ne verrai-je pas les miens dénués de leurs fers ? Le fiévreux liquide sur la peau plutôt qu’entre quatre cloisons. Alors qu’on hurle à ma vue ! Alors que je bouscule les mélancoliques ! Alors que je m’abîme plus que rarement et moins que souvent. Cela dit, c’est toujours une immense joie d’écouter le chant du platine. Mais l’heure n’est pas toujours au loisir. Du coin de l’œil, je les ai vus me guetter. Pas un bruit. Pas un battement. Méfiance. Une sombre voûte me menace. Sache que sur ta chute, les cœurs envieux spéculent. Bien me fasse que chacun se trouve où le sort les y met. Tous ceux qui se repentent d’un bras long et d’une main fort indirecte. Toute ma patrie, mes amis et mes frères, ici dans ce lieu, sourds à mes silences. Ma joie ! Tu n’ignores plus maintenant ce qu’il te faut faire pour mon bonheur. 61 Avant l’or, maintenant la haine… et demain les agios ? : Hey oate zyva quoi, tu crois qu’le ble-dia c’est moi ? Zob ! J’m’en rappelle encore… J’aurai chialé comme une tafiole la première fois que j’ai baisée cette meuf d’la cité, Si elle était pas MDR parce qu’elle avait la bouche trop fonce-dé pour parler. Quand j’ai commencé à m’la jouer, à terroriser les p’tits refré d’mes ennemis, J’avançais dans mes fringues neuves, pas encore tâchées par le vice, par le tort, Comme un sale mioche dans l’gilet pare-balles d’un dealer mis à mort. J’croyais qu’y avait qu’les poulets de corrompus, qu’ça se voyait sur leur grande gueule. J’commençais à m’faire connaître dans l’milieu, après 20 ans qu’j’étais resté sage tout seul. Woh Philippe, sale boukhtak ! C’est là qu’ma vie a commencé, j’te jure bordel ! Et toute la banlieue, tous les cousins du bled, m’ont suivi, comme un modèle. Y’avait plus personne qui s’cachait encore devant moi, tout l’monde avait peur de s’faire défracter ! La p’tite racaille s’est mise à poil, elle m’a montré ses tripes, ses entrailles et son cul qu’j’ai entubé. J’ai vu comment qu’ils sont ces fils de tains-pu, c’est là qu’j’me suis dis : j’bosse pour quel baptu? Quoi ? C’est moi la caille-ra ? Putain, ça se voit trop ! C’est que je m’en rappelle, en plus. La petite Sabine, elle me kiffait. J’mens pas. Ben, j’aurais chialé comme un mioche, si elle s’était pas trop foutu de ma gueule. Moi, j’étais une grosse caille-ra. Pas tout gentil, quoi. Mais c’était pas trop fait pour ma pomme. Rien d’un vrai et gros connard. Trop pas. T’sais ? Tu vois, si j’étais pas tout pourri, là, je croyais que ça se verrait pas. J’t’explique, c’est gavant de rester toujours un gentil bêta. C’est triché, t’sais ? Cousin, j’suis grand maintenant. On m’la fera pas ; j’suis pas le seul merdeux à raconter des bobards. Y’a trop trop de ragots, ça pue. Faut plus me prendre pour un te-bê. Alors vas-y maintenant, c’est qui le boss ? 62 Horoscope Quelle(s) tuile(s) vous réserve le mois d’octobre ? Bélier 21 mars-19 avril Vous allez faire une rencontre décisive qui va changer votre vie (ou pas, les astres ne sont pas clairs là-dessus). Evitez de passer sous une échelle. Taureau 20 avril-20 mai Il n’y a pas de question à se poser: foncez dans le tas, on ne sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher que ce soit coté travail ou coté cœur. Gémeaux 21 mai-21 juin Faites attention à votre ligne: mangez des topinambours (ils remplacent avantageusement l’escalope de blaireau faisandé, car ils ont le même goût mais ne font pas grossir) Cancer 22 juin-22 juillet Chope ou Choppe? Le choix est cornélien mais vous saurez faire le bon. Lion 23 juillet-22 août Balance 23 septembre-23 octobre Ce mois-ci c’est votre anniversaire: chaque personne de votre groupe de TD devra vous donner 10 € (au moins en rêve). Scorpion 24 octobre-22 novembre Vous allez avoir une révélation ce mois-ci: non, Dieu ne vous donnera pas une équation comme à Newton Einstein ou Schrödinger, il vous dira: mangez des pommes. Sagittaire 23 nov-23 décembre Votre entourage ne vous comprend plus: c’est vrai quoi, qu’est-ce que vous faites à Centrale Nantes? Ne vous inquiétez pas, quand vous deviendrez président du monde, il réaliseront que vous avez fait le bon choix. Capricorne 22 décembre-19 janvier Vous allez être très entreprenant envers votre partenaire (si vous êtes célibataire il reste les poupées gonflables). Attention cependant: pas de poèmes! Verseau 20 janvier-18 février L’aura que vous dégagez impressionne vos collègues: profitez Ne restez pas enfermé chez vous: sortez et défoulez-vous! On -en pour vous imposer. Après tout vous êtes le roi des anin’est plus en prépa! Les espaces euclidiens de dimension n maux, c’est aux autres de bosser pour vous. n’existent plus que dans vos cauchemars. Vierge 22 aout-23 septembre Poisson 19 février-20 mars On vous fait de plus en plus confiance et cela a des conséL’être aimé n’a jamais été aussi proche de vous: il est temps de quences sur votre travail (on vous en demande plus) mais conclure , comme dirait Jean-Claude Dus. aussi dans votre vie sentimentale (maintenant vous pourrez inviter l’être aimé au cinéma). 63 64