Double boarD – Double flow
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Double boarD – Double flow
PHOTO Prior Dix splitboards en test « Double board – double flow » Les snowboards séparables ont mis longtemps à convaincre : pas assez rigides à la descente, trop lourds à la montée, trop compliqués à manipuler. Mais les splitboards de la nouvelle génération font enfin vraiment plaisir ! Voici les résultats passionnants des tests réalisés à Obergurgl au Tyrol. 158 C’est une évidence, les snowboarders ont de nombreuses raisons de quitter la queue des téléskis et de tenter leur chance hors-piste. Que ce soit pour une immersion intense dans les montagnes, la recherche de la solitude ou encore un défi sportif lors de l’ascension d’un sommet. Mais pour la majorité des adeptes du splitboard c’est bel et bien le désir de faire la première trace dans la poudreuse, ces fameuses « first lines » magiques, et les sensations suprêmes qui priment. Depuis plus de vingt ans, les snowboards séparables sont l’outil idéal pour que l’adepte du snowboard puisse partir à la recherche de pentes vierges. Ce fut en effet au début des années nonante que les pionniers bavarois ont expérimenté avec plus ou moins de succès les planches en plusieurs parties. Et au milieu des années nonante, le fabricant américain Voile sortit son premier splitboard fabriqué en série. Depuis, rien de fondamental n’a changé : une planche partagée en deux, chaque moitié étant entièrement entourée de carres en acier. En position descente, les deux parties sont reliées par des crochets aux deux extrémités, par des clips et des crochets répartis sur la spatule et au talon, ainsi que par les fixations. Entre les fixations se trouve, sur chaque moitié, un mécanisme pour la montée qui accueille la fixation en mode montée. Un vieux truc donc ? Pas du tout. Le test a montré que les splitboards actuels fonctionnent bien selon le même principe, mais qu’ils surclassent largement les vétérans au niveau du maniement et surtout du comportement à la descente. Avec certains candidats du test on ne sent pratiquement aucune différence avec une planche en une pièce. Même sur piste, il est possible de tracer des courbes agressives dans la neige. Un des arguments les plus importants des voix critiques à l’encontre des splitboards est donc balayé : le manque d’agressivité. C’est notamment grâce aux systèmes de fixation spéciaux pour splitboard que les planches sont aujourd’hui de plus en plus compactes et rigides. Ce genre de système s’installe de plus en plus (voir encadré « Fixation fixe »). Une telle fixation est évidemment incontournable pour les snowboarders qui partent régulièrement en randonnée. Les formes modernes des planches multiplient également le plaisir à la descente. À quelques exceptions près, le temps des planches cambrées sur toute la longueur (cambre traditionnel) est révolu. Diverses planches avec rocker dominent, souvent en combinaison avec des zones légèrement cambrées qui se situent en général sous les fixations. Les spatules relevées assurent une bonne portance dans la poudreuse et ce pour des longueurs de snowboard étonnamment courtes. Nombreux sont les fabricants qui combinent un rocker à l’avant avec un talon 159 TEST Splitboards Splitboards TEST fuselé plus étroit de quelques centimètres que la spatule. L’exemple le plus connu est sans doute le modèle « Fish » de Burton dont les gènes ont également été transplantés dans la planche « Family Tree Landlord » que nous avons testée. Le modèle « Khyber » de Prior utilise une forme semblable. Le comportement vif et maniable découle aussi du rocker. Celui qui pense que rocker signifie systématiquement « docile », devrait essayer la planche Jones Solution – un snowboard qui surprend par beaucoup de puissance et d’accroche. Montée : la performance sans compromis ? Earn your Turn – mérite tes virages. Mériter n’est de loin plus aussi difficile que dans le temps. En matière de montée, la nouvelle génération de splitboards a fait de grands progrès. Le faible poids est la première chose très positive. Des noyaux en bois légers et les ingrédients en matériaux fibrés issus de la haute technologie s’avèrent efficaces. Sans pièces ni accessoires, la majorité des candidats du test pèsent entre trois et trois kilos et demi – à peu près autant qu’un snowboard de freeride en une pièce. En comparaison : une paire de skis de randonnée oscille autour de trois kilos. Les snowboarders doivent tout de même accepter certains inconvénients à la montée, qui sont essentiellement dus à la largeur des deux moitiés du snowboard. En effet, les lattes sont souvent trop larges pour la trace de montée faite par les randonneurs à ski. Conséquence : la progression est plus pénible puisqu’on marche sur le bord de la trace. Et en cas de trace dure et fréquentée, il n’est pas rare de glisser en arrière puisque les peaux perdent le contact avec le sol. Tracer soi-même permet d’éviter ces inconvénients, mais la largeur des skis rend la traversée de pentes raides plus difficile. En effet, le bras de levier défavorable et les chaussures font qu’il n’est pas facile de créer la pression nécessaire sur les carres. Il n’y a que le modèle « Premiere » de Salomon, en trois parties, qui semble peu impressionné par les dévers. Grâce à ses planches étroites il résiste là où les autres boards doivent être munis de couteaux. Dommage que ce splitboard se fasse nettement distancer par les autres candidats au niveau de ses qualités de glisse. Changement montée/descente : la lutte contre la glace Arrivé au sommet, rejoindre les deux moitiés pour en faire un snowboard n’est qu’une question de minutes la neige est sèche. Mais qui ne connaît pas ça : en partant le matin il fait environ zéro degré, la neige fond sur la planche. En montant, les températures baissent, de la glace se forme. Et ceci peut bloquer les pièces en métal. Les crochets pivotants et les pucks sont particulièrement concernés. Un petit grattoir pour la glace permet de facilement dégager les crochets. Il devrait obligatoirement faire partie de l’équipement de tout snowboarder. Con- Centre de test : Obergurgl L’équipe OUTDOOR GUIDE a réalisé son test des splitboards à Obergurgl dans le Tyrol. L’Open Faces Freeride-Contest, une des compétitions de qualification pour la Freeride World Tour, a eu lieu sur ces pentes au fond du Ötztal, autour du Festkogl et du Wurmkogl. Selon l’orientation de la pente, les températures printanières ont créé des conditions de neige très variables. De la neige poudreuse dans quelques pentes nord jusqu’à de la neige de printemps en passant par du carton, tout y était – des conditions idéales pour tester les snowboards dans toutes les situations rencontrées en randonnée. L’hôtel Madeleine à Obergurgl fut le camp de base de l’équipe de test. WWW hotel-madeleine.com WWW obergurgl.com WWW bergbahnen-hochgurgl.com Sur le terrain – ce qui frappe (1) (2) (1) (3) Position du pied : avec la fixation Spark il est indispensable de positionner les pucks de Voile le plus près possible de la carre frontside, sinon la chaussure n’est pas au centre de la planche mais trop en arrière. Les snowboarders avec des pieds de taille petite ou moyenne peuvent en plus positionner l’arceau dans la position la plus en avant. 160 Fixation des peaux : dans le cas des splitboards de Burton et de K2, les fixations des peaux se sont parfois détachées de la pointe. Sur le Burton (1), c’était clairement dû à la pince en plastique trop détendue qui entrait en collision avec le crochet de fermeture. Dans le cas du K2 (2) les crochets métalliques des peaux sont un peu trop courts, ils glissent donc en dehors du trou. Exemplaire : la fermeture à baïonnette de Völkl (3). (2) Montage : les rails sur le Burton et le K2 permettent un positionnement rapide et parfait des pucks. Il est de plus possible de réaliser des réglages très précis. Nouveauté : les crochets Karakoram sur les planches de Jones et d’Arbor (1) permettent de resserrer encore davantage les deux moitiés. Les crochets de Voile (2) ne font que se chevaucher. Nous n’avons pas constaté de réelle différence au niveau de la stabilité. Accroche des carres : dans un dévers sur neige dure, le problème des boards en deux parties apparaît clairement (à gauche). Les larges planches impliquent une torsion de la cheville. C’est non seulement épuisant, mais on risque aussi plus facilement de glisser. La planche Salomon est en trois parties (à droite), le pied a donc une position bien plus centrale sur les planches étroites et il est plus aisé de créer une pression efficace sur les carres. 161 TEST Splitboards Splitboards TEST Ce qu’il faut emporter Des accessoires indispensables pour les randonnées à snowboard – avec cet équipement, même les montées les plus longues et exigeantes sont un plaisir. Les bâtons télescopiques pour les snowboarders adeptes de la randonnée devraient avant tout être très compacts une fois pliés. Contrairement aux randonneurs à ski, les snowboarders doivent ranger les bâtons pour la descente. Les bâtons télescopiques à trois brins se plient de manière à ne pas gêner une fois fixés à l’extérieur du sac à dos. Le nouveau Völkl Vario 4A est même constitué de quatre brins et a une longueur de seulement 53 centimètres une fois plié. Il est donc possible de le ranger dans presque tous les sacs à dos de randonnée. Prix CHF 149.WWW voelkl.com cernant les pucks, le système Voile dévoile clairement ses avantages : d’une part, le plastique givre moins et d’autre part, le mouvement d’ouverture de la plaque de fixation enlève à lui seul toute la glace. Une solution intelligente qui n’a plus guère de potentiel d’amélioration. Le givre sur les pièces métalliques est un sérieux pro blème sur les splitboards. Cela s’est confirmé avec l’échec de Burton qui essaya, il y a environ dix ans, d’établir sa propre interface pour les fixations. Le système propre à Atomic a également disparu des rayons cette saison. Pourtant le splitboard d’Atomic avait trouvé des adeptes. Actuellement, les pièces Karakoram constituent une réelle alternative à Voile, mais la fixation et les plaques de liaison sont aussi entièrement faites en métal. Le développeur Stefan Vellinger d’Innsbruck a retenu la leçon des pionniers et combine intelligemment les pièces en métal et en plastique pour son interface. Il a développé le splitboard « Slasher » doté d’un système de fixation très convaincant. L’objectif de Vellinger : avoir confiance en son matériel même dans un terrain extrême. La juste taille – la bonne longueur Aucune ascension n’est possible sans peaux. Quelques fabricants les incluent dans le kit, sinon il faut les acheter séparément. Les peaux Montamix du fabricant Montana sont à recommander. Elles sont équipées de solides crochets à l’avant et à l’arrière. Les peaux sont disponibles soit en kit à découper soit prédécoupées pour de nombreux modèles de planches. PRIX selon les dimensions WWW montana-international.com Les couteaux sont encore plus importants avec un splitboard qu’avec des skis de randonnée (plus grand risque de glisser à cause des larges moitiés). Ils sont indispensables en haute monta gne et au printemps. Tous les fabricants de fixations et snowboards présentés proposent des couteaux. Les modèles que l’on peut glisser dans les rails sous l’embase et qui remontent à chaque pas, sont particulièrement confortables en marchant (image). Les couteaux fixés sur la planche sont encore plus sûrs en terrain raide, mais il faut lever la jambe plus haut en marchant. 162 Au vu du vaste choix de modèles de splitboard, les snowboarders adeptes de la randonnée ont de quoi se réjouir. Nous avons recensé plus de 50 modèles dans un tableau (à télécharger sous www.outdoor-guide.ch), sans compter les différentes variantes de longueur et de largeur. Chacun y trouvera à coup sûr la planche de ses rêves. Concernant le poids de l’utilisateur, il faudrait absolument suivre les recommandations des fabricants. De plus, il ne faut pas oublier d’ajouter quelques kilos pour le sac à dos et l’équipement. Le calcul classique de la longueur du snowboard ne peut être appliqué avec les nouvelles planches rocker et à talon pointu. La plupart de ces snowboards s’utilisent avec jusqu’à dix centimètres de moins en longueur par rapport aux snowboards free ride. Le mieux serait d’essayer le splitboard dans un centre de test ou dans le cadre d’un événement de test. Conclusion : engins idéaux pour la randonnée Les testeurs sont unanimes : un splitboard est le meilleur outil pour les snowboarders souhaitant partir en randonnée. Avec un bon système de fixation, les compromis que l’on doit accepter à la montée sont de moins en moins Fixation et stabilité Sur un splitboard, la fixation assure non seulement la transmission de la force du snowboarder au snowboard, mais elle forme également un élément important entre les deux moitiés du board et contribue ainsi largement à la stabilité du système. Les fixations spécialement conçues pour les splitboards redéfinissent la notion de rigidité des snowboards destinés à la randonnée. En soi, le système d’origine de Voile, qui existe depuis plus de 20 ans, est une invention géniale : des pucks en plastique pratiquement insensibles au givre se placent sur les deux moitiés du splitboard. Ils servent à fixer les plaques de base pour la fixation. Des écrous en T permettent d’installer tous les modèles de fixation 4x4 sur ces plaques trouées. Difficile de ne pas voir les inconvénients du système : les raccords vissés entre la fixation et la plaque peuvent se desserrer. C’est avant tout dû au bras de levier engendré par la fixation qui dépasse de la plaque de tous les côtés, ce qui peut aussi gêner à la montée, surtout quand la trace est étroite. De plus, le poids total du système a un fort potentiel d’optimisation. À notre avis, les fixations les plus populaires et les plus sophistiquées sont réalisées par le fabricant américain Spark R&D. Toutes les pièces sont fraisées dans l’aluminium, les embases font également office de plaque de base pour la fixation et entourent parfaitement les pucks de Voile. Le sportif est donc bien plus à plat sur la planche, il n’y a pas de torsion dans les vis. Les fixations Spark convainquent donc à la fois par leur rigidité et leur confort d’utilisation. En marchant, les embases étroites ne s’accrochent plus entre elles. Burton, le géant de la branche, l’a compris et sort la fixation « Hitchhiker » pour cet hiver en collaboration avec Spark (www.sparkrandd.com). Il est évident que Voile, en tant qu’ancêtre de l’équipement de randonnée, a également une fixation spéciale dédiée aux splitboards dans son offre. Le modèle « Light Rail » est un peu plus léger et moins onéreux que la fixation Spark, elle semble par contre plus spartiate. Une sangle relie les deux boucles et permet de les ouvrir d’un coup dans les situations d’urgence (www.splitboards.ch). Les fixations du fabricant autrichien SP sont également compatibles avec les pucks Voile. Particularité : grâce au système Fastec elles s’enfilent avec le talon en premier (www.sideshore.ch, www.voelkl-snowboards.com). Ceux qui semblaient morts vivent plus longtemps ! Avec la fixation « Kwicker », K2 remet une vieille connaissance sur le marché : le système clicker step-in. Ce modèle ne comporte qu’une plaque dotée d’un mécanisme de fermeture à verrouillage. Restriction : vu que la fixation n’a ni sangle, ni spoiler, le snowboarder doit recourir à des chaussures compatibles K2 qui ont une conception plutôt rigide afin de transmettre toute la force sur le snowboard (www.k2snowboarding.com). Le fabricant américain Karakoram a choisi une tout autre approche pour ses fixations. L’interface reliant les deux moitiés de la planche utilise les trous des écrous Voile, mais avec son propre développement. Ce système entièrement fabriqué en métal est par contre plus sujet au givrage que les systèmes Voile. Et le prix d’environ 800 francs n’est pas donné (www.splitboardbindings.com). Il ne faut pas non plus oublier le petit groupe d’utilisateurs de chaussures rigides. Ils ont bien moins de soucis dans la traversée de dévers avec leurs chaussures à coque rigide. Le fabricant américain Phantom a récemment lancé une interface très légère comprenant aussi une fixation qui est de plus compatible avec les inserts Dynafit (www.phantomsplitboardbindings.com). Beau et bien – le modèle « Afterburner » (env. CHF 450.-) est le modèle phare des quatre différentes fixations de Spark. Grâce au système Tesla, cette nouvelle génération renonce même à la goupille de fermeture séparée afin que le passage entre montée et descente se fasse encore plus vite. Les deux cales de hauteurs différentes sont maintenant logées dans l’embase et, avec un peu d’exercice, il est possible de les déplier et replier facilement avec le bâton. Sur la fixation Völkl Splitec (env. CHF 400.-) une assise plantaire en mousse EVA assure un amorti. Beaucoup de confort aussi au niveau du maniement : après le premier ajustage des straps, l’entrée et la sortie de la fixation fonctionne à l’aide d’un tendeur sur le talon. Et il est même possible de monter les couteaux sans sortir de la fixation. Un avantage certain en terrain difficile. Une équipe qui gagne – la fixation et le snowboard de Splitsticks forment un ensemble très harmonieux et parfaitement fonctionnel. Le puck en plastique est en deux parties et permet de presser les deux moitiés de la planche ensemble. En mode marche, la fixation fraisée dans l’aluminium offre également un sentiment de sécurité et de stabilité. 163 TEST Splitboards Splitboards TEST nombreux. Et les caractéristiques de descente de la plupart des planches ont un niveau jamais atteint jusqu’à présent. Même des freeriders connus comme Jeremy Jones ou Xavier de Le Rue ont découvert le splitboard et n’hésitent plus à l’utiliser pour des sorties et descentes extrêmes. Cela a certainement aidé à ce que ces planches deviennent de plus en plus populaires. On ne peut qu’espérer que la concurrence anime le marché. Car la seule chose qui pourrait retenir les freeriders de se procurer un splitboard est le prix. En moyenne il faut sortir 1000 francs juste pour la planche – ce n’est pas une bagatelle ! Avec les pièces de l’interface, les peaux, le système de fixation et les bâtons télescopiques on est vite à 1500 francs, voire plus. Ne pas oublier : celui qui quitte pour la première fois les pistes doit se munir aussi d’un équipement de sécurité (DVA, pelle, sonde). Mais le trou dans le portefeuille est vite oublié après un ou deux virages dans la poudreuse. ✸ TextE ET PHotos Matthias Rotter SCAN PHOTO Prior Une vue d’ensemble de tous les splitboards de la saison 2014/2015 peut être téléchargée sous www.outdoor-guide.ch Procédure de test OUTDOOR GUIDE L’équipe de test était composée de quatre freeriders chevronnés, en partie des instructeurs de snowboard formés, qui pratiquent la randonnée à snowboard depuis de nombreuses années. Chacun avec ses propres préférences, de la glisse détendue jusqu’aux aventures en haute montagne. Les conditions étaient printanières et très variables durant les trois jours de test dans le domaine skiable de Hochgurgl-Obergurgl (Ötztal). Selon l’orientation de la pente et l’heure, les snowboarders rencontraient tous les types de neige, de verglacé au carton désagréable en passant par la neige mouillée. Dans les pentes nord il était encore possible de trouver de la poudreuse. Un mélange qui reflète finalement bien les conditions souvent variables rencontrées en randonnée. Pour que les résultats soient comparables, tous les splitboards ont été utilisés avec des chaussures molles 164 et des fixations de Spark R&D. Le modèle « Splitsticks » de Slasher est une exception vu qu’il est équipé de son propre système de fixation et qu’il n’est pas compatible avec les autres fixations. Chaque test comportait les étapes suivantes : passage du mode descente au mode montée et l’inverse, mettre/manier les peaux, montée et descente dans différentes conditions de neige et différentes déclivités. Les critères à la descente : l’accroche des carres dans une pente raide dure. Comportement dans un terrain tracé. À quelle vitesse le splitboard est-il le plus à l’aise ? Portance dans la poudreuse. Tranquilité et maniabilité. Est-ce que le splitboard pardonne bien les erreurs ou est-il une bête de course agressive ? De plus, chaque planche a été essayée sur piste. En carvant on apprend beaucoup sur la rigidité à la torsion, sur la flexion (dureté) et sur l’accroche des carres. À la fin de chaque journée de test, les impressions de chacun ont été discutées afin d’obtenir un résultat global. Toutes les infos en un coup d’œil Quel snowboard choisir ? Un coup d’œil sur les graphiques du test donne une idée. Les données techniques reflètent les caractéristiques des modèles testés (la longueur testée est en gras). Poids : afin d’assurer une bonne comparabilité, nous avons pesé tous les snowboards sans accessoires. Il n’y avait que les clips sur les deux extrémités ainsi que les crochets au milieu de la spatule et du talon. Exception : le modèle en trois parties de Salomon, « Premiere », a été pesé avec les pucks spéciaux au centre. En pratique, il faut donc ajouter le poids des accessoires (Voile Hardwear Kit) : 4 pucks = 240 g, 2 cales = 150 g, 2 inserts pour la randonnée = 100 g. L’évaluation des caractéristiques de descente se fait en dix niveaux coloriés. La meilleure note est représentée par 10 champs coloriés. CARACTÉRISTIQUES Maniabilité À quel point est-il facile de changer de carre ? Est-il possible de faire des virages serrés avec peu de forces ? Une planche maniable fait plaisir avant tout en forêt, où la réactivité est importante pour le choix de la ligne. Dans ce cas il faut par contre accepter des compromis au niveau de la stabilité et de la tenue des carres. Accroche des carres Décisif sur les surfaces de neige dure et sur la glace. En terrain raide, on se fie volontiers à un board avec une carre agressive. Sur la piste, elle assurera de parfaits virages carvés en combinaison avec une bonne flexion et une bonne résistance à la torsion. Les boards agressifs demandent une conduite précise et ne pardonnent pas volontiers les erreurs. Pardonner les erreurs Pour les novices, un snowboard qui pardonne les erreurs peut être un avantage. Il permet également de glisser de manière plus détendue, sans faire toujours très attention. En cas d’erreur de conduite, la carre ne croche pas tout de suite. Les snowboards avec rocker présentent davantage cette caractéristique que les planches avec un cambre agressif. Traversée (montée) En randonnée, on passe nettement plus de temps à monter qu’à descendre. Il peut être particulièrement pénible de traverser des dévers puisque les lattes larges font qu’on a tendance à se tordre la cheville. La chaussure et la fixation jouent un rôle important, mais il y a tout de même de nettes différences entre les snowboards. NEIGE Poudreuse Quelle est la portance des snowboards dans la poudreuse ? Est-ce que la spatule se soulève même sans forcer ? Ou faut-il fortement charger le pied arrière ? Il ne faudrait pas accorder trop d’importance au comportement dans la poudreuse. Par chez nous, nous rencontrons plus souvent des conditions de neige variables. Neige trafollée Faire la première trace est le rêve de tout randonneur à snowboard. C’est bien pour cela qu’on accepte de souffrir à la montée. Malheureusement, d’autres sont souvent plus rapides. Cela ne veut par contre pas dire que la des cente ne fait pas plaisir ! Certains snowboards tracent dans la neige trafollée comme si de rien n’était ! Piste Lorsqu’on pratique le freeride, des passages sur piste font partie du jeu. Et quelques virages carvés peuvent faire plaisir. Nous avons vérifié si les splitboards sont capables de tenir tête aux snowboards en une pièce. BOARD Poids En bref : un splitboard léger est définitivement un avantage en randonnée. À la montée, chaque gramme en moins compte ! La difficulté : il ne faudrait pas que la stabilité et la tenue dans les virages en souffre trop. Prix/Performance En plus de la qualité de la fabrication, nous avons surtout évalué le contenu de la livraison du splitboard. Attention : certains fabricants livrent leurs splitboards sans rien, à l’exception des clips aux deux extrémités et des crochets ! Au prix il faut donc encore ajouter les peaux et le Split-Kit de Voile (pucks, insert pour la randonnée, cales, plaques de base pour la fixation), ou un autre système de fixation. 165 TEST Splitboards Splitboards TEST JONES « Solution » K2 « Ultra Split » PRIX CHF 949,- (board, y c. crochets et clips de Karakoram) POIDS 3300 g LONGUEURS DISPONIBLES 158 - 161 – 164 cm LARGEUR Spatule/milieu/talon 297 - 254 - 297 mm RAYON 9,0/8,1/9,0 m SHAPE Rocker (à partir du milieu, spatule + talon) INFOS Nitro AG, tél. 041 748 00 00 WWW arborcollective.com PRIX CHF 1050,- (y c. pucks, crochets et clips) POIDS 3500 g LONGUEURS DISPONIBLES 154 – 159 – 163 – 168 cm LARGEUR Spatule/milieu/talon 311 - 256 - 293 mm RAYON 7,8 m SHAPE Cambre sous les fixations, long rocker à l’avant INFOS Burton Europe, tél. 0043 512 230 WWW burton.com PRIX CHF 1199,- (board y c. crochets et clips Karakoram) POIDS 3200 g LONGUEURS DISPONIBLES 154 - 158 - 161 - 162w - 164 166 - 168w cm LARGEUR Spatule/milieu/talon 296 - 254 - 294 mm RAYON 9,3 m SHAPE Cambre sous les fixations, rocker (spatule et talon) INFOS Nidecker SA, tél. 021 822 33 33 WWW jonessnowboards.com PRIX CHF 1149,- (y c. peaux, crochets, clips, cales et pucks) POIDS 3500 g LONGUEURS DISPONIBLES 155 - 158 - 161 - 164 - 165w cm LARGEUR Spatule/milieu/talon 302 - 267 - 302 mm RAYON 8,0 m SHAPE Flat au milieu, rocker (spatule + talon) INFOS K2 Switzerland, tél. 0800 558 197 WWW k2snowboarding.com CARACTÈRE Depuis toujours, la couche supérieure des snowboards Arbor ressemble à du bois. L’excellente qualité se remarque à tous les niveaux sur le modèle « Abacus ». Avec leur levier, les crochets Karakoram assurent une liaison compacte entre les deux moitiés, même avant que la fixation ne soit montée. Quelques virages sur la piste suffisent pour se rendre compte de la très haute résistance à la torsion. Se la couler douce n’est pas son point fort, l’Abacus veut qu’on s’occupe sérieusement de lui. Dès lors, il nous récompense avec beaucoup de vivacité, il incitera même à tenter l’un ou l’autre ollie. Particularité : à la hauteur des fixations les carres ont une ondulation (Griptec). Cela permet à la planche de s’agripper à la neige dure. À la montée dans les dévers, cette ondulation s’avère également avantageuse. De prime abord la spatule semble courte pour un snowboard de poudreuse, mais le rocker qui commence déjà au centre de la planche compense ce manque. Il faut néanmoins faire quelques petites concessions dans la poudreuse. CONCLUSION Snowboard offensif et polyvalent pour la randonnée, qui fera avant tout plaisir aux riders expérimentés. CARACTÈRE Avec son concept cohérent le Burton s’est rapidement imposé comme un des favoris de l’équipe de test. S’appuyant sur la forme poisson bien appréciée, le modèle « Landlord » est centré sur une utilisation hors-piste, sans pour autant exclure la piste. Une spatule plutôt large en comparaison avec le talon et un long rocker à l’avant assurent un plaisir maximal dans la poudreuse. Ce snowboard se montre suffisamment agile pour les descentes en forêt et en terrain accidenté. Il paraît donc évident que le Burton touche plus vite à ses limites sur neige dure. Dès que l’accroche sur la neige est bonne, le « Landlord » pardonne généreusement les erreurs. Burton utilise des rails plutôt que des inserts. Avantage : grâce aux trous allongés (spécialement dans les pucks !) il est possible de parfaitement positionner les fixations. Point faible : les peaux dotées de la technologie Gecko assurent une bonne accroche à la montée, mais les pinces en plastique ont tendance à glisser de la pointe du snowboard. CONCLUSION Une planche joueuse avec un grand domaine d’utilisation pour tous les types de riders. P NT N EIG E PI NT PI N EIG E P NT N EIG E PI PR IQUES IST T ÉR E BOARD CAR AC A T P CARACTÈRE Commençons par un bémol : celui qui croit au slogan publicitaire « Le plus léger splitboard du monde » risque d’être déçu. Sur la balance, le modèle « Ultra Split » n’a pas réussi à décrocher la première place. Mais attention, ne vous laissez pas influencer par la course aux grammes, vous risqueriez de rater quelque chose : c’est un des snowboards les plus gais du test. Ce qui frappe : la longue spatule et le long talon semblable à une proue de navire. Le snowboard navigue littéralement dans la neige. On n’a jamais l’impression de sombrer dans la poudreuse, bien que la poupe ait la même largeur que la proue. « L’Ultra Split » est joueur, agile et réactif. Il faut cependant faire des concessions en ce qui concerne la tenue des carres sur la glace. Tout comme sur le Burton, nous avons apprécié les rails insérés. Positionner les pucks est bien moins fastidieux qu’avec les plaques tournantes de Voile. Encore une dernière critique : avec le Z-Clips les peaux avaient tendance à sortir du trou sur la spatule. Il est donc important d’être soigneux en mettant les clips afin qu’il n’y ait pas de neige sur les surfaces adhésives. CONCLUSION Un pro pour la randonnée avec une mentalité de surfer. M PR BOARD CAR AC A T IQUES IST T ÉR E P P P CARACTÈRE Jeremy Jones est considéré depuis longtemps comme un des meilleurs freeriders du monde. Ses snowboards ont également une bonne réputation. Les crochets Karakoram avec leur plaque décalée assurent une rigidité à la torsion impressionnante. Le cœur épais de la planche s’avance relativement loin sur la spatule et le talon – un plus de rigidité et de sécurité à la montée. Parallèlement, cette rigidité donne au « Solution » une agressivité qui exige une technique très propre de la part du rider. Il faut conduire cette planche en y mettant la pression nécessaire afin qu’elle puisse dévoiler toute sa performance. Si l’on n’hésite pas à laisser aller, elle nous le rendra avec une accroche infaillible et une réactivité impressionnante. Comme il se doit pour un snowboard Jones, le terrain très raide est son allié. Les virages carvés sur la piste réussissent sans effort et on restera toujours au-dessus de la poudreuse grâce au rocker. Le vaste choix de longueurs et de largeurs permettra aux freeriders de facilement trouver leur modèle de prédilection. CONCLUSION Un snowboard sportif pour les avancés et les experts. Il ne pardonne pas autant les erreurs que le Burton ou le K2. M BOARD PR IQUES IST T ÉR E M P M BOARD PR IQUES IST T ÉR E CAR AC A T BURTON « Family Tree Landlord » CAR AC A T ARBOR « ABACUS » P NT PI N EIG E M = Maniabilité, A = Accroche des carres, E = Pardonner les erreurs, T = Traversée (montée), P = Poudreuse, NT = Neige trafollée, PI = Piste, P = Poids, PR = Prix/Performance 166 167 TEST Splitboards Splitboards TEST PRIX CHF 1400,- (y c. peaux, crochets, clips, cales et pucks) POIDS 3300 g LONGUEURS DISPONIBLES 165 cm LARGEUR Spatule/milieu/talon 315 - 260 - 300 mm RAYON 9,0 m SHAPE Flat au milieu, rocker (spatule + talon) INFOS Powder Equipment, tél. 00049 7531 3614991 WWW powderequipment.de PRIX CHF 1249,- (y c. crochets et clips) POIDS 3000 g LONGUEURS DISPONIBLES 150 - 156 - 160 - 165 - 170 cm LARGEUR Spatule/milieu/talon 314 - 256 - 287 mm RAYON 8,0 m SHAPE Cambre sous les fixations, rocker (spatule + talon) INFOS 4Mountains Sport-Import, tél. 044 586 40 12 WWW 4mountains.ch PRIX CHF 849,- (y c. crochets et clips) POIDS 3400 g LONGUEURS DISPONIBLES 159 - 163 - 167 cm LARGEUR Spatule/milieu/talon 298 - 250 - 288 mm RAYON 7 m SHAPE Cambre sous les fixations, rocker (spatule + talon) INFOS Rossignol GmbH, tél. 041 618 01 80 WWW rossignol.com PRIX CHF 1699,- (y c. peaux, couteaux, crochets, clips, cales et pucks) POIDS 3900 g (y c. pucks) LONGUEURS DISPONIBLES 157 cm LARGEUR Spatule/milieu/talon 300 - 261 - 291 mm RAYON 7,3 m SHAPE Cambre INFOS Amer Sports SA, tél. 058 360 06 06 WWW salomon.com CARACTÈRE Le constructeur Werner Früh fait partie des pionniers du splitboard. Avec sa marque « Powder Equipment » il lance le modèle « Type B » dans la course. Les deux moitiés assurent passablement de portance en traçant à la montée. Inconvénient : dans les traversées sur neige dure, elles ne tiennent que péniblement sur les carres et ont tendance à tordre la cheville. Avec ce modèle il est donc nécessaire de recourir assez rapidement aux couteaux. Réjouissant : le faible poids du splitboard, ce qui ne va pas de soi avec ses cotes généreuses. Le « Type B » est dans son élément à la descente dans la poudreuse. Il tient sa ligne avec un calme olympien, que la pente soit vierge et lisse ou qu’elle ait déjà été parcourue. Les chocs sont bien amortis. Enchaîner des virages serrés n’est clairement pas son truc. C’est aussi valable pour les descentes sur piste où il faut beaucoup de force pour contraindre la planche à tourner serré. Sur la glace, la longue carre inspire confiance, mais tend à crocher si la conduite n’est pas assez précise. CONCLUSION Une arme de très haute qualité pour la grosse poudreuse. Peut être une bonne solution pour les riders grands et lourds. CARACTÈRE « Handcraftet in Whistler, Canada ». Les snowboards Prior proviennent directement de la Mecque de la poudreuse. Le modèle « Khyber » est doté d’une des plus larges spatules du test, tout en ayant un talon étroit. Cette forme en poisson (Tape) trouve de plus en plus d’adeptes. Il est dans ce cas possible de choisir une longueur relativement courte sans faire le sous-marin dans la poudreuse. Les riders aimant une planche au caractère joueur, acceptent volontiers qu’elle soit moins stable à haute vitesse. Le « Khyber » fait de chaque descente en forêt un pur plaisir. Somme toute : rien à dire en ce qui concerne les caractéristiques hors-piste. Le poids est également convaincant. Sur piste, le modèle de Prior demande un peu plus d’engagement que le « Landlord » de Burton, bien qu’il soit de caractère semblable, mais il pardonne tout de même moins les erreurs. Celui qui n’aime pas son graphisme pourra créer lui-même sa planche de rêve. Une version un peu plus lourde sans carbone dans le noyau est également disponible (CHF 1069,-) tout comme différents accessoires. CONCLUSION Un snowboard freeride pour presque tous les types de riders. CARACTÈRE Avec Xavier de Le Rue, un autre freerider bien connu se lance dans la conception de son propre splitboard. Sa préférence : long et étroit. Avec un milieu de 250 millimètres, nous recommanderions au maximum la pointure 43 si l’on veut éviter que les orteils et le talon dépassent trop du bord de la planche. La conception étroite se fait surtout sentir au changement de carre qui se fait presque tout seul. Révélateur : la grande stabilité à haute vitesse et la flexion plutôt douce qui demande toujours de la force et une bonne concentration. Le modèle « XV Mag » nous pousse à chercher la vitesse. Il est difficile à prouver si la technologie appelée « Magne-Traction » par Rossignol apporte effectivement plus d’accroche au niveau des carres. C’est peut-être sur la piste que nous avons eu le sentiment que le snowboard tenait mieux que les autres, comme d’ailleurs le Arbor. Les peaux livrées avec se sont révélées parfaites grâce à leur fixation impeccable au talon et à la spatule. Le petit nez au talon n’y est pas pour rien. Il n’y a rien de plus énervant en randonnée que des peaux qui se détachent. CONCLUSION Un missile pour les riders chevronnés qui sont toujours à la recherche des lignes extrêmes. CARACTÈRE Avec son tout nouveau modèle « Premiere » Salomon propose un splitboard en trois pièces. Non, il s’agit en vérité de quatre pièces puisque la pièce du milieu se sépare en deux pour le transport dans/ sur le sac à dos. L’idée : les « skis » bien plus étroits sont plus faciles à placer dans la trace de montée que les planches en deux pièces. Même les dévers verglacés se traversent avec aisance et sécurité. Lorsque la neige est molle, ces skis étroits se plient par contre dangereusement – ce qui s’avère très pénible en traçant. Le changement montée/ descente est plus fastidieux que pour les splitboards en deux pièces, mais fonctionne sans problèmes. À la descente, aucun des testeurs ne fut entièrement convaincu par le Salomon. Sans rocker et avec une spatule relativement plate il a tendance à plonger dans la poudreuse. Sur la neige dure, le manque de rigidité à la torsion, dû à la construction en trois parties, se fait clairement sentir. La tenue sur les plaques de glace est insuffisante. Le cambre traditionnel ne peut corriger ce manque. CONCLUSION Top à la montée, faiblesses à la descente. Un snowboard qui pardonne les erreurs, destiné aux riders et rideuses petits et légers. P NT N EIG E PI NT PI N EIG E P NT N EIG E PI BOARD PR IQUES IST T ÉR E P M PR BOARD P P P IQUES IST T ÉR E M BOARD PR IQUES IST T ÉR E M P M BOARD PR IQUES IST T ÉR E CAR AC A T SALOMON « Premiere » CAR AC A T ROSSIGNOL « XV Mag » CAR AC A T PRIOR « Khyber » CAR AC A T POWDER EQUIPMENT « Type B » P NT PI N EIG E M = Maniabilité, A = Accroche des carres, E = Pardonner les erreurs, T = Traversée (montée), P = Poudreuse, NT = Neige trafollée, PI = Piste, P = Poids, PR = Prix/Performance 168 169 WINTER LIGHT HIKER TEST Splitboards ECHTES LAMMFELL VÖLKL « Untrac » PRIX Euros 1500,- (y c. fixations, couteaux et peaux) POIDS 3200 g LONGUEURS DISPONIBLES 156 - 162 - 166 cm LARGEUR Spatule/milieu/talon 297 - 261 - 286 mm RAYON 13 m SHAPE Cambre INFOS Splitsticks, Innsbruck WWW splitsticks.com PRIX CHF 1349,- (y c. peaux, crochets, clips, cales et pucks) POIDS 3800 g LONGUEURS DISPONIBLES 155 - 162 - 167xw cm LARGEUR Spatule/milieu/talon 316 - 266 - 306 mm RAYON 9 m SHAPE Cambre sous les fixations, rocker (spatule + talon) INFOS Coniv GmbH, tél. 081 630 45 18 WWW voelkl-snowboards.com CARACTÈRE La planche Splitstick est différente. Stefan Vellinger d’Innsbruck a compris à quel point la fixation est importante pour assurer une liaison stable entre les deux moitiés du splitboard. Il mise donc sur un ensemble composé du board et des fixations. Grâce à la précision des différentes pièces on se sent relativement à l’aise dans les dévers à la montée. Au pire, les couteaux livrés sont rapidement montés et ils sont munis d’une fermeture à baïonnette. La classe ! À la descente on ne sent pour ainsi dire aucune différence avec un snowboard normal. Aucun jeu n’apparaît entre les fixations et les pucks en plastique, et elles sont fixées par un simple boulon au centre. Contrairement à la tendance actuelle du rocker, Vellinger donne au « Slasher » un cambre traditionnel. Ce cambre sur toute la longueur rend la planche très agressive mais ne pardonne guère les erreurs de conduite. Comme alternative, le modèle Serenity avec rocker vient de sortir. CONCLUSION Dans la version testée, le « Slasher » a été une arme pour les riders avancés et chevronnés de la randonnée. Le prix est justifié au vu de la haute qualité du set complet (y compris fixation). CARACTÈRE Le modèle « Untrac » n’a pas eu besoin de grande pompe pour conquérir le cœur des testeurs. Seul son poids a suscité des critiques et explique peut-être pourquoi le board réagit parfois un peu au ralenti aux impulsions données par le rider. Sinon, il fait ce qu’il doit et marque des points avec sa bonne stabilité. Grâce au rocker, il reste au-dessus de la poudreuse et l’accroche des carres sur la glace est correcte. Équipé du système Voile, le changement montée/descente passe comme une lettre à la poste. La fixation des peaux est bien pensée et sait convaincre, tout comme les peaux Gecko elles-mêmes. Une petite fermeture à baïonnette permet de les fixer à la spatule – impossible qu’elles se détachent par mégarde ! Par les forces d’adhésion, les peaux ne font que s’accrocher à la semelle. Il ne reste donc aucune trace de colle qui pourrait entraver la glisse, et une fois pliées, elles sont faciles à décoller. De plus, elles sont lavables. CONCLUSION Avec tous les accessoires contenus dans le set, le « Untrac » est à coup sûr une solution sans soucis. Dans sa version xw (extrawide) testée, le snowboard est également adapté aux riders avec de grands pieds. N EIG E PI Sportco AG, 3063 Ittigen, Tel. 031 924 15 15 www.sportco.ch, [email protected] mei_Anz_Rauris_Sportco_210x146_OKT14.indd 1 01.10.14 13:33 Cartes de randonnées en raquettes et à ski ion de swisstopo re édit Premiè Pour vos expériences vertigineuses IQUES IST T ÉR E PR savoir BOARD CAR AC A T où P NT Photo: www.sondereggerfotos.ch NT Rauris GTX® P P P Rauris Lady GTX® M BOARD PR IQUES IST T ÉR E M CAR AC A T SPLITSTICKS « Slasher » swisstopo PI N EIG E M = Maniabilité, A = Accroche des carres, E = Pardonner les erreurs, T = Traversée (montée), P = Poudreuse, NT = Neige trafollée, PI = Piste, P = Poids, PR = Prix/Performance 170 Schweizerische Eidgenossenschaft Confédération suisse Confederazione Svizzera Confederaziun svizra Office fédéral de topographie swisstopo www.swisstopo.ch www.swisstopo.ch/ski Schweizer Alpen-Club SAC Club Alpin Suisse Club Alpino Svizzero Club Alpin Svizzer