Double boarD – Double flow

Transcription

Double boarD – Double flow
PHOTO Prior
Dix splitboards en test
« Double board –
double flow »
Les snowboards séparables ont mis longtemps à convaincre : pas assez rigides à
la descente, trop lourds à la montée, trop compliqués à manipuler. Mais les splitboards de la nouvelle génération font enfin vraiment plaisir ! Voici les résultats
passionnants des tests réalisés à Obergurgl au Tyrol.
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C’est une évidence, les snowboarders ont de nombreuses raisons de quitter la queue des téléskis et de tenter
leur chance hors-piste. Que ce soit pour une immersion
intense dans les montagnes, la recherche de la solitude
ou encore un défi sportif lors de l’ascension d’un sommet. Mais pour la majorité des adeptes du splitboard
c’est bel et bien le désir de faire la première trace dans la
poudreuse, ces fameuses « first lines » magiques, et les
sensations suprêmes qui priment.
Depuis plus de vingt ans, les snowboards séparables
sont l’outil idéal pour que l’adepte du snowboard puisse
partir à la recherche de pentes vierges. Ce fut en effet au
début des années nonante que les pionniers bavarois ont
expérimenté avec plus ou moins de succès les planches
en plusieurs parties. Et au milieu des années nonante, le
fabricant américain Voile sortit son premier splitboard
fabriqué en série. Depuis, rien de fondamental n’a changé : une planche partagée en deux, chaque moitié étant
entièrement entourée de carres en acier. En position descente, les deux parties sont reliées par des crochets aux
deux extrémités, par des clips et des crochets répartis sur
la spatule et au talon, ainsi que par les fixations. Entre
les fixations se trouve, sur chaque moitié, un mécanisme
pour la montée qui accueille la fixation en mode montée.
Un vieux truc donc ? Pas du tout. Le test a montré que
les splitboards actuels fonctionnent bien selon le même
principe, mais qu’ils surclassent largement les vétérans
au niveau du maniement et surtout du comportement à
la descente. Avec certains candidats du test on ne sent
pratiquement aucune différence avec une planche en une
pièce. Même sur piste, il est possible de tracer des courbes agressives dans la neige. Un des arguments les plus
importants des voix critiques à l’encontre des splitboards
est donc balayé : le manque d’agressivité. C’est notamment grâce aux systèmes de fixation spéciaux pour splitboard que les planches sont aujourd’hui de plus en plus
compactes et rigides. Ce genre de système s’installe de
plus en plus (voir encadré « Fixation fixe »). Une telle
fixation est évidemment incontournable pour les snowboarders qui partent régulièrement en randonnée. Les
formes modernes des planches multiplient également
le plaisir à la descente. À quelques exceptions près,
le temps des planches cambrées sur toute la longueur
(cambre traditionnel) est révolu. Diverses planches avec
rocker dominent, souvent en combinaison avec des zones légèrement cambrées qui se situent en général sous
les fixations. Les spatules relevées assurent une bonne
portance dans la poudreuse et ce pour des longueurs de
snowboard étonnamment courtes. Nombreux sont les fabricants qui combinent un rocker à l’avant avec un talon
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TEST Splitboards
Splitboards TEST
fuselé plus étroit de quelques centimètres que la spatule.
L’exemple le plus connu est sans doute le modèle « Fish »
de Burton dont les gènes ont également été transplantés
dans la planche « Family Tree Landlord » que nous avons
testée. Le modèle « Khyber » de Prior utilise une forme
semblable. Le comportement vif et maniable découle
aussi du rocker. Celui qui pense que rocker signifie systématiquement « docile », devrait essayer la planche Jones
Solution – un snowboard qui surprend par beaucoup de
puissance et d’accroche.
Montée : la performance sans compromis ?
Earn your Turn – mérite tes virages. Mériter n’est de
loin plus aussi difficile que dans le temps. En matière de
montée, la nouvelle génération de splitboards a fait de
grands progrès. Le faible poids est la première chose très
positive. Des noyaux en bois légers et les ingrédients en
matériaux fibrés issus de la haute technologie s’avèrent
efficaces. Sans pièces ni accessoires, la majorité des candidats du test pèsent entre trois et trois kilos et demi
– à peu près autant qu’un snowboard de freeride en une
pièce. En comparaison : une paire de skis de randonnée
oscille autour de trois kilos.
Les snowboarders doivent tout de même accepter certains inconvénients à la montée, qui sont essentiellement
dus à la largeur des deux moitiés du snowboard. En effet,
les lattes sont souvent trop larges pour la trace de montée
faite par les randonneurs à ski. Conséquence : la progression est plus pénible puisqu’on marche sur le bord de la
trace. Et en cas de trace dure et fréquentée, il n’est pas
rare de glisser en arrière puisque les peaux perdent le
contact avec le sol. Tracer soi-même permet d’éviter ces
inconvénients, mais la largeur des skis rend la traversée
de pentes raides plus difficile. En effet, le bras de levier
défavorable et les chaussures font qu’il n’est pas facile
de créer la pression nécessaire sur les carres. Il n’y a
que le modèle « Premiere » de Salomon, en trois parties,
qui semble peu impressionné par les dévers. Grâce à ses
planches étroites il résiste là où les autres boards doivent
être munis de couteaux. Dommage que ce splitboard se
fasse nettement distancer par les autres candidats au niveau de ses qualités de glisse.
Changement montée/descente : la lutte
contre la glace
Arrivé au sommet, rejoindre les deux moitiés pour en
faire un snowboard n’est qu’une question de minutes la
neige est sèche. Mais qui ne connaît pas ça : en partant
le matin il fait environ zéro degré, la neige fond sur la
planche. En montant, les températures baissent, de la
glace se forme. Et ceci peut bloquer les pièces en métal.
Les crochets pivotants et les pucks sont particulièrement
concernés. Un petit grattoir pour la glace permet de facilement dégager les crochets. Il devrait obligatoirement
faire partie de l’équipement de tout snowboarder. Con-
Centre de test : Obergurgl
L’équipe OUTDOOR GUIDE a réalisé son test des splitboards
à Obergurgl dans le Tyrol. L’Open Faces Freeride-Contest,
une des compétitions de qualification pour la Freeride World
Tour, a eu lieu sur ces pentes au fond du Ötztal, autour du
Festkogl et du Wurmkogl. Selon l’orientation de la pente, les
températures printanières ont créé des conditions de neige
très variables. De la neige poudreuse dans quelques pentes nord jusqu’à de la neige de printemps en passant par du
carton, tout y était – des conditions idéales pour tester les
snowboards dans toutes les situations rencontrées en randonnée. L’hôtel Madeleine à Obergurgl fut le camp de base
de l’équipe de test.
WWW hotel-madeleine.com
WWW obergurgl.com
WWW bergbahnen-hochgurgl.com
Sur le terrain – ce qui frappe
(1)
(2)
(1)
(3)
Position du pied : avec la fixation
Spark il est indispensable de positionner les pucks de Voile le plus
près possible de la carre frontside,
sinon la chaussure n’est pas au
centre de la planche mais trop en
arrière. Les snowboarders avec des
pieds de taille petite ou moyenne
peuvent en plus positionner l’arceau
dans la position la plus en avant.
160
Fixation des peaux : dans le cas des
splitboards de Burton et de K2, les
fixations des peaux se sont parfois
détachées de la pointe. Sur le Burton
(1), c’était clairement dû à la pince en
plastique trop détendue qui entrait en collision avec le crochet de
fermeture. Dans le cas du K2 (2) les
crochets métalliques des peaux sont
un peu trop courts, ils glissent donc
en dehors du trou. Exemplaire : la
fermeture à baïonnette de Völkl (3).
(2)
Montage : les rails sur le Burton
et le K2 permettent un positionnement rapide et parfait des pucks. Il
est de plus possible de réaliser des
réglages très précis.
Nouveauté : les crochets Karakoram sur les planches de Jones et
d’Arbor (1) permettent de resserrer
encore davantage les deux moitiés.
Les crochets de Voile (2) ne font
que se chevaucher. Nous n’avons
pas constaté de réelle différence au
niveau de la stabilité.
Accroche des carres : dans un dévers sur neige dure, le problème des
boards en deux parties apparaît clairement (à gauche). Les larges planches
impliquent une torsion de la cheville. C’est non seulement épuisant, mais
on risque aussi plus facilement de glisser. La planche Salomon est en trois
parties (à droite), le pied a donc une position bien plus centrale sur les
planches étroites et il est plus aisé de créer une pression efficace sur les
carres.
161
TEST Splitboards
Splitboards TEST
Ce qu’il faut emporter
Des accessoires indispensables pour les randonnées
à snowboard – avec cet équipement, même les montées les plus longues et exigeantes sont un plaisir.
Les bâtons télescopiques pour les snowboarders adeptes de la randonnée devraient
avant tout être très compacts une fois pliés.
Contrairement aux randonneurs à ski, les
snowboarders doivent ranger les bâtons
pour la descente. Les bâtons télescopiques
à trois brins se plient de manière à ne pas
gêner une fois fixés à l’extérieur du sac à
dos. Le nouveau Völkl Vario 4A est même
constitué de quatre brins et a une longueur
de seulement 53 centimètres une fois plié. Il
est donc possible de le ranger dans presque
tous les sacs à dos de randonnée.
Prix CHF 149.WWW voelkl.com
cernant les pucks, le système Voile dévoile clairement ses
avantages : d’une part, le plastique givre moins et d’autre
part, le mouvement d’ouverture de la plaque de fixation
enlève à lui seul toute la glace. Une solution intelligente
qui n’a plus guère de potentiel d’amélioration.
Le givre sur les pièces métalliques est un sérieux pro­
blème sur les splitboards. Cela s’est confirmé avec l’échec
de Burton qui essaya, il y a environ dix ans, d’établir
sa propre interface pour les fixations. Le système propre
à Atomic a également disparu des rayons cette saison.
Pourtant le splitboard d’Atomic avait trouvé des adeptes. Actuellement, les pièces Karakoram constituent une
réelle alternative à Voile, mais la fixation et les plaques
de liaison sont aussi entièrement faites en métal. Le développeur Stefan Vellinger d’Innsbruck a retenu la leçon
des pionniers et combine intelligemment les pièces en
métal et en plastique pour son interface. Il a développé le
splitboard « Slasher » doté d’un système de fixation très
convaincant. L’objectif de Vellinger : avoir confiance en
son matériel même dans un terrain extrême.
La juste taille – la bonne longueur
Aucune ascension n’est possible sans peaux. Quelques
fabricants les incluent dans le kit, sinon il faut les acheter séparément. Les peaux Montamix du fabricant Montana sont à recommander. Elles sont équipées de solides
crochets à l’avant et à l’arrière. Les peaux sont disponibles soit en kit à découper soit prédécoupées pour de
nombreux modèles de planches.
PRIX selon les dimensions
WWW montana-international.com
Les couteaux sont encore
plus importants avec un
splitboard qu’avec des skis de
randonnée (plus grand risque de
glisser à cause des larges moitiés).
Ils sont indispensables en haute monta­
gne et au printemps. Tous les fabricants de fixations et
snowboards présentés proposent des couteaux. Les
modèles que l’on peut glisser dans les rails sous l’embase
et qui remontent à chaque pas, sont particulièrement
confortables en marchant (image). Les couteaux fixés sur
la planche sont encore plus sûrs en terrain raide, mais il
faut lever la jambe plus haut en marchant.
162
Au vu du vaste choix de modèles de splitboard, les snowboarders adeptes de la randonnée ont de quoi se réjouir.
Nous avons recensé plus de 50 modèles dans un tableau (à télécharger sous www.outdoor-guide.ch), sans
compter les différentes variantes de longueur et de largeur. Chacun y trouvera à coup sûr la planche de ses
rêves. Concernant le poids de l’utilisateur, il faudrait
absolument suivre les recommandations des fabricants.
De plus, il ne faut pas oublier d’ajouter quelques kilos
pour le sac à dos et l’équipement. Le calcul classique de
la longueur du snowboard ne peut être appliqué avec les
nouvelles planches rocker et à talon pointu. La plupart de
ces snowboards s’utilisent avec jusqu’à dix centimètres
de moins en longueur par rapport aux snowboards free­
ride. Le mieux serait d’essayer le splitboard dans un
centre de test ou dans le cadre d’un événement de test.
Conclusion : engins idéaux pour la randonnée
Les testeurs sont unanimes : un splitboard est le meilleur
outil pour les snowboarders souhaitant partir en randonnée. Avec un bon système de fixation, les compromis que
l’on doit accepter à la montée sont de moins en moins
Fixation et stabilité
Sur un splitboard, la fixation assure non seulement la
transmission de la force du snowboarder au snowboard,
mais elle forme également un élément important entre
les deux moitiés du board et contribue ainsi largement à la
stabilité du système. Les fixations spécialement conçues
pour les splitboards redéfinissent la notion de rigidité des
snowboards destinés à la randonnée.
En soi, le système d’origine de Voile, qui existe depuis plus
de 20 ans, est une invention géniale : des pucks en plastique
pratiquement insensibles au givre se placent sur les deux
moitiés du splitboard. Ils servent à fixer les plaques de base
pour la fixation. Des écrous en T permettent d’installer
tous les modèles de fixation 4x4 sur ces plaques trouées.
Difficile de ne pas voir les inconvénients du système : les
raccords vissés entre la fixation et la plaque peuvent se
desserrer. C’est avant tout dû au bras de levier engendré
par la fixation qui dépasse de la plaque de tous les côtés, ce
qui peut aussi gêner à la montée, surtout quand la trace est
étroite. De plus, le poids total du système a un fort potentiel
d’optimisation. À notre avis, les fixations les plus populaires
et les plus sophistiquées sont réalisées par le fabricant
américain Spark R&D. Toutes les pièces sont fraisées
dans l’aluminium, les embases font également office de
plaque de base pour la fixation et entourent parfaitement
les pucks de Voile. Le sportif est donc bien plus à plat sur
la planche, il n’y a pas de torsion dans les vis. Les fixations
Spark convainquent donc à la fois par leur rigidité et leur
confort d’utilisation. En marchant, les embases étroites ne
s’accrochent plus entre elles. Burton, le géant de la branche, l’a compris et sort la fixation « Hitchhiker » pour cet
hiver en collaboration avec Spark (www.sparkrandd.com).
Il est évident que Voile, en tant qu’ancêtre de l’équipement
de randonnée, a également une fixation spéciale dédiée
aux splitboards dans son offre. Le modèle « Light Rail » est
un peu plus léger et moins onéreux que la fixation Spark,
elle semble par contre plus spartiate. Une sangle relie les
deux boucles et permet de les ouvrir d’un coup dans les
situations d’urgence (www.splitboards.ch). Les fixations du
fabricant autrichien SP sont également compatibles avec les
pucks Voile. Particularité : grâce au système Fastec elles
s’enfilent avec le talon en premier (www.sideshore.ch,
www.voelkl-snowboards.com). Ceux qui semblaient morts
vivent plus longtemps ! Avec la fixation « Kwicker », K2
remet une vieille connaissance sur le marché : le système
clicker step-in. Ce modèle ne comporte qu’une plaque dotée
d’un mécanisme de fermeture à verrouillage. Restriction :
vu que la fixation n’a ni sangle, ni spoiler, le snowboarder
doit recourir à des chaussures compatibles K2 qui ont une
conception plutôt rigide afin de transmettre toute la force
sur le snowboard (www.k2snowboarding.com).
Le fabricant américain Karakoram a choisi une tout autre
approche pour ses fixations. L’interface reliant les deux
moitiés de la planche utilise les trous des écrous Voile, mais
avec son propre développement. Ce système entièrement
fabriqué en métal est par contre plus sujet au givrage que
les systèmes Voile. Et le prix d’environ 800 francs n’est pas
donné (www.splitboardbindings.com).
Il ne faut pas non plus oublier le petit groupe d’utilisateurs
de chaussures rigides. Ils ont bien moins de soucis dans la
traversée de dévers avec leurs chaussures à coque rigide.
Le fabricant américain Phantom a récemment lancé une
interface très légère comprenant aussi une fixation qui est
de plus compatible avec les inserts Dynafit
(www.phantomsplitboardbindings.com).
Beau et bien – le modèle « Afterburner »
(env. CHF 450.-) est le modèle phare des
quatre différentes fixations de Spark.
Grâce au système Tesla, cette nouvelle
génération renonce même à la goupille
de fermeture séparée afin que le passage entre montée et descente se fasse encore plus vite. Les
deux cales de hauteurs différentes sont maintenant logées
dans l’embase et, avec un peu d’exercice, il est possible de
les déplier et replier facilement avec le bâton.
Sur la fixation Völkl Splitec (env. CHF
400.-) une assise plantaire en mousse EVA
assure un amorti. Beaucoup de confort
aussi au niveau du maniement : après le
premier ajustage des straps, l’entrée et la
sortie de la fixation fonctionne à l’aide d’un
tendeur sur le talon. Et il est même possible de monter les
couteaux sans sortir de la fixation. Un avantage certain en
terrain difficile.
Une équipe qui gagne – la fixation et le snowboard de
Splitsticks forment un ensemble très harmonieux et
parfaitement fonctionnel. Le puck en plastique est en deux
parties et permet de presser
les deux moitiés de la planche
ensemble. En mode marche, la
fixation fraisée dans l’aluminium
offre également un sentiment de
sécurité et de stabilité.
163
TEST Splitboards
Splitboards TEST
nombreux. Et les caractéristiques de descente de la plupart
des planches ont un niveau jamais atteint jusqu’à présent.
Même des freeriders connus comme Jeremy Jones ou Xavier de Le Rue ont découvert le splitboard et n’hésitent plus
à l’utiliser pour des sorties et descentes extrêmes. Cela a
certainement aidé à ce que ces planches deviennent de
plus en plus populaires. On ne peut qu’espérer que la concurrence anime le marché. Car la seule chose qui pourrait
retenir les freeriders de se procurer un splitboard est le
prix. En moyenne il faut sortir 1000 francs juste pour la
planche – ce n’est pas une bagatelle ! Avec les pièces de
l’interface, les peaux, le système de fixation et les bâtons
télescopiques on est vite à 1500 francs, voire plus. Ne pas
oublier : celui qui quitte pour la première fois les pistes
doit se munir aussi d’un équipement de sécurité (DVA,
pelle, sonde). Mais le trou dans le portefeuille est vite oublié après un ou deux virages dans la
poudreuse.
✸
TextE ET PHotos Matthias Rotter
SCAN
PHOTO Prior
Une vue d’ensemble de tous les
splitboards de la saison 2014/2015
peut être téléchargée sous
www.outdoor-guide.ch
Procédure de test OUTDOOR GUIDE
L’équipe de test était composée de quatre freeriders
chevronnés, en partie des instructeurs de snowboard
formés, qui pratiquent la randonnée à snowboard depuis de nombreuses années. Chacun avec ses propres
préférences, de la glisse détendue jusqu’aux aventures
en haute montagne. Les conditions étaient printanières
et très variables durant les trois jours de test dans le
domaine skiable de Hochgurgl-Obergurgl (Ötztal). Selon
l’orientation de la pente et l’heure, les snowboarders
rencontraient tous les types de neige, de verglacé au carton désagréable en passant par la neige mouillée. Dans
les pentes nord il était encore possible de trouver de la
poudreuse. Un mélange qui reflète finalement bien les
conditions souvent variables rencontrées en randonnée.
Pour que les résultats soient comparables, tous les
splitboards ont été utilisés avec des chaussures molles
164
et des fixations de Spark R&D. Le modèle « Splitsticks »
de Slasher est une exception vu qu’il est équipé de son
propre système de fixation et qu’il n’est pas compatible
avec les autres fixations. Chaque test comportait les
étapes suivantes : passage du mode descente au mode
montée et l’inverse, mettre/manier les peaux, montée et
descente dans différentes conditions de neige et différentes déclivités.
Les critères à la descente : l’accroche des carres dans une
pente raide dure. Comportement dans un terrain tracé. À
quelle vitesse le splitboard est-il le plus à l’aise ? Portance
dans la poudreuse. Tranquilité et maniabilité. Est-ce que le
splitboard pardonne bien les erreurs ou est-il une bête de
course agressive ? De plus, chaque planche a été essayée
sur piste. En carvant on apprend beaucoup sur la rigidité à la
torsion, sur la flexion (dureté) et sur l’accroche des carres. À
la fin de chaque journée de test, les impressions de chacun
ont été discutées afin d’obtenir un résultat global.
Toutes les infos en un coup d’œil
Quel snowboard choisir ? Un coup d’œil sur les graphiques
du test donne une idée.
Les données techniques reflètent les caractéristiques
des modèles testés (la longueur testée est en gras).
Poids : afin d’assurer une bonne comparabilité, nous
avons pesé tous les snowboards sans accessoires. Il n’y
avait que les clips sur les deux extrémités ainsi que les
crochets au milieu de la spatule et du talon. Exception :
le modèle en trois parties de Salomon, « Premiere », a
été pesé avec les pucks spéciaux au centre. En pratique,
il faut donc ajouter le poids des accessoires (Voile Hardwear Kit) : 4 pucks = 240 g, 2 cales = 150 g, 2 inserts pour
la randonnée = 100 g. L’évaluation des caractéristiques
de descente se fait en dix niveaux coloriés. La meilleure
note est représentée par 10 champs coloriés.
CARACTÉRISTIQUES
Maniabilité
À quel point est-il facile de changer de carre ? Est-il
possible de faire des virages serrés avec peu de forces ?
Une planche maniable fait plaisir avant tout en forêt,
où la réactivité est importante pour le choix de la ligne.
Dans ce cas il faut par contre accepter des compromis au
niveau de la stabilité et de la tenue des carres.
Accroche des carres
Décisif sur les surfaces de neige dure et sur la glace. En
terrain raide, on se fie volontiers à un board avec une
carre agressive. Sur la piste, elle assurera de parfaits
virages carvés en combinaison avec une bonne flexion et
une bonne résistance à la torsion. Les boards agressifs
demandent une conduite précise et ne pardonnent pas
volontiers les erreurs.
Pardonner les erreurs
Pour les novices, un snowboard qui pardonne les erreurs
peut être un avantage. Il permet également de glisser de
manière plus détendue, sans faire toujours très attention. En cas d’erreur de conduite, la carre ne croche pas
tout de suite. Les snowboards avec rocker présentent
davantage cette caractéristique que les planches avec un
cambre agressif.
Traversée (montée)
En randonnée, on passe nettement plus de temps à monter qu’à descendre. Il peut être particulièrement pénible
de traverser des dévers puisque les lattes larges font
qu’on a tendance à se tordre la cheville. La chaussure
et la fixation jouent un rôle important, mais il y a tout de
même de nettes différences entre les snowboards.
NEIGE
Poudreuse
Quelle est la portance des snowboards dans la poudreuse ? Est-ce que la spatule se soulève même sans forcer ?
Ou faut-il fortement charger le pied arrière ? Il ne faudrait pas accorder trop d’importance au comportement
dans la poudreuse. Par chez nous, nous rencontrons plus
souvent des conditions de neige variables.
Neige trafollée
Faire la première trace est le rêve de tout randonneur à
snowboard. C’est bien pour cela qu’on accepte de souffrir
à la montée. Malheureusement, d’autres sont souvent
plus rapides. Cela ne veut par contre pas dire que la des­
cente ne fait pas plaisir ! Certains snowboards tracent
dans la neige trafollée comme si de rien n’était !
Piste
Lorsqu’on pratique le freeride, des passages sur piste
font partie du jeu. Et quelques virages carvés peuvent
faire plaisir. Nous avons vérifié si les splitboards sont
capables de tenir tête aux snowboards en une pièce.
BOARD
Poids
En bref : un splitboard léger est définitivement un
avantage en randonnée. À la montée, chaque gramme
en moins compte ! La difficulté : il ne faudrait pas que la
stabilité et la tenue dans les virages en souffre trop.
Prix/Performance
En plus de la qualité de la fabrication, nous avons surtout
évalué le contenu de la livraison du splitboard. Attention :
certains fabricants livrent leurs splitboards sans rien, à
l’exception des clips aux deux extrémités et des crochets ! Au prix il faut donc encore ajouter les peaux et le
Split-Kit de Voile (pucks, insert pour la randonnée, cales,
plaques de base pour la fixation), ou un autre système de
fixation.
165
TEST Splitboards
Splitboards TEST
JONES « Solution »
K2 « Ultra Split »
PRIX CHF 949,- (board, y c. crochets et clips de Karakoram)
POIDS 3300 g
LONGUEURS DISPONIBLES 158 - 161 – 164 cm
LARGEUR Spatule/milieu/talon 297 - 254 - 297 mm
RAYON 9,0/8,1/9,0 m
SHAPE Rocker (à partir du milieu, spatule + talon)
INFOS Nitro AG, tél. 041 748 00 00
WWW arborcollective.com
PRIX CHF 1050,- (y c. pucks, crochets et clips)
POIDS 3500 g
LONGUEURS DISPONIBLES 154 – 159 – 163 – 168 cm
LARGEUR Spatule/milieu/talon 311 - 256 - 293 mm
RAYON 7,8 m
SHAPE Cambre sous les fixations, long rocker à l’avant
INFOS Burton Europe, tél. 0043 512 230
WWW burton.com
PRIX CHF 1199,- (board y c. crochets et clips Karakoram)
POIDS 3200 g
LONGUEURS DISPONIBLES 154 - 158 - 161 - 162w - 164 166 - 168w cm
LARGEUR Spatule/milieu/talon 296 - 254 - 294 mm
RAYON 9,3 m
SHAPE Cambre sous les fixations, rocker (spatule et talon)
INFOS Nidecker SA, tél. 021 822 33 33
WWW jonessnowboards.com
PRIX CHF 1149,- (y c. peaux, crochets, clips, cales et pucks)
POIDS 3500 g
LONGUEURS DISPONIBLES 155 - 158 - 161 - 164 - 165w cm
LARGEUR Spatule/milieu/talon 302 - 267 - 302 mm
RAYON 8,0 m
SHAPE Flat au milieu, rocker (spatule + talon)
INFOS K2 Switzerland, tél. 0800 558 197
WWW k2snowboarding.com
CARACTÈRE
Depuis toujours, la couche supérieure des snowboards Arbor ressemble
à du bois. L’excellente qualité se
remarque à tous les niveaux sur le
modèle « Abacus ». Avec leur levier,
les crochets Karakoram assurent
une liaison compacte entre les
deux moitiés, même avant que la
fixation ne soit montée. Quelques
virages sur la piste suffisent pour
se rendre compte de la très haute résistance à la torsion. Se la
couler douce n’est pas son point
fort, l’Abacus veut qu’on s’occupe
sérieusement de lui. Dès lors, il
nous récompense avec beaucoup de
vivacité, il incitera même à tenter
l’un ou l’autre ollie. Particularité : à
la hauteur des fixations les carres
ont une ondulation (Griptec). Cela
permet à la planche de s’agripper
à la neige dure. À la montée dans
les dévers, cette ondulation s’avère
également avantageuse. De prime
abord la spatule semble courte pour
un snowboard de poudreuse, mais
le rocker qui commence déjà au
centre de la planche compense ce
manque. Il faut néanmoins faire
quelques petites concessions dans
la poudreuse.
CONCLUSION Snowboard offensif
et polyvalent pour la randonnée,
qui fera avant tout plaisir aux
riders expérimentés.
CARACTÈRE
Avec son concept cohérent le
Burton s’est rapidement imposé
comme un des favoris de l’équipe
de test. S’appuyant sur la forme
poisson bien appréciée, le modèle
« Landlord » est centré sur une
utilisation hors-piste, sans pour
autant exclure la piste. Une spatule
plutôt large en comparaison avec
le talon et un long rocker à l’avant
assurent un plaisir maximal dans
la poudreuse. Ce snowboard se
montre suffisamment agile pour
les descentes en forêt et en terrain
accidenté. Il paraît donc évident
que le Burton touche plus vite à
ses limites sur neige dure. Dès que
l’accroche sur la neige est bonne,
le « Landlord » pardonne généreusement les erreurs. Burton utilise
des rails plutôt que des inserts.
Avantage : grâce aux trous allongés
(spécialement dans les pucks !) il
est possible de parfaitement positionner les fixations. Point faible :
les peaux dotées de la technologie
Gecko assurent une bonne accroche à la montée, mais les pinces en
plastique ont tendance à glisser
de la pointe du snowboard.
CONCLUSION Une planche
joueuse avec un grand domaine
d’utilisation pour tous les types de
riders.
P
NT
N EIG E
PI
NT
PI
N EIG E
P
NT
N EIG E
PI
PR
IQUES
IST
T
ÉR E
BOARD
CAR
AC
A T
P
CARACTÈRE
Commençons par un bémol : celui
qui croit au slogan publicitaire « Le
plus léger splitboard du monde »
risque d’être déçu. Sur la balance, le
modèle « Ultra Split » n’a pas réussi
à décrocher la première place. Mais
attention, ne vous laissez pas influencer par la course aux grammes,
vous risqueriez de rater quelque
chose : c’est un des snowboards
les plus gais du test. Ce qui frappe :
la longue spatule et le long talon
semblable à une proue de navire.
Le snowboard navigue littéralement dans la neige. On n’a jamais
l’impression de sombrer dans la
poudreuse, bien que la poupe ait la
même largeur que la proue. « L’Ultra
Split » est joueur, agile et réactif. Il
faut cependant faire des conces­sions
en ce qui concerne la tenue des
carres sur la glace. Tout comme sur
le Burton, nous avons apprécié les
rails insérés. Positionner les pucks
est bien moins fastidieux qu’avec
les plaques tournantes de Voile.
Encore une dernière critique : avec
le Z-Clips les peaux avaient tendance
à sortir du trou sur la spatule. Il est
donc important d’être soigneux en
mettant les clips afin qu’il n’y ait pas
de neige sur les surfaces adhésives.
CONCLUSION Un pro pour la
randonnée avec une mentalité de
surfer.
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CARACTÈRE
Jeremy Jones est considéré depuis
longtemps comme un des meilleurs
freeriders du monde. Ses snowboards ont également une bonne
réputation. Les crochets Karakoram
avec leur plaque décalée assurent
une rigidité à la torsion impressionnante. Le cœur épais de la planche
s’avance relativement loin sur la
spatule et le talon – un plus de
rigidité et de sécurité à la montée.
Parallèlement, cette rigidité donne
au « Solution » une agressivité qui
exige une technique très propre de
la part du rider. Il faut conduire cette
planche en y mettant la pression nécessaire afin qu’elle puisse dévoiler
toute sa performance. Si l’on n’hésite
pas à laisser aller, elle nous le rendra
avec une accroche infaillible et une
réactivité impressionnante. Comme il
se doit pour un snowboard Jones, le
terrain très raide est son allié. Les virages carvés sur la piste réussissent
sans effort et on restera toujours
au-dessus de la poudreuse grâce au
rocker. Le vaste choix de longueurs et
de largeurs permettra aux freeriders
de facilement trouver leur modèle de
prédilection.
CONCLUSION Un snowboard
sportif pour les avancés et les
experts. Il ne pardonne pas autant
les erreurs que le Burton ou le K2.
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BURTON « Family Tree Landlord »
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ARBOR « ABACUS »
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M = Maniabilité, A = Accroche des carres, E = Pardonner les erreurs, T = Traversée (montée), P = Poudreuse, NT = Neige trafollée, PI = Piste, P = Poids, PR = Prix/Performance
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TEST Splitboards
Splitboards TEST
PRIX CHF 1400,- (y c. peaux, crochets, clips, cales et pucks)
POIDS 3300 g
LONGUEURS DISPONIBLES 165 cm
LARGEUR Spatule/milieu/talon 315 - 260 - 300 mm
RAYON 9,0 m
SHAPE Flat au milieu, rocker (spatule + talon)
INFOS Powder Equipment, tél. 00049 7531 3614991
WWW powderequipment.de
PRIX CHF 1249,- (y c. crochets et clips)
POIDS 3000 g
LONGUEURS DISPONIBLES 150 - 156 - 160 - 165 - 170 cm
LARGEUR Spatule/milieu/talon 314 - 256 - 287 mm
RAYON 8,0 m
SHAPE Cambre sous les fixations, rocker (spatule + talon)
INFOS 4Mountains Sport-Import, tél. 044 586 40 12
WWW 4mountains.ch
PRIX CHF 849,- (y c. crochets et clips)
POIDS 3400 g
LONGUEURS DISPONIBLES 159 - 163 - 167 cm
LARGEUR Spatule/milieu/talon 298 - 250 - 288 mm
RAYON 7 m
SHAPE Cambre sous les fixations, rocker (spatule +
talon)
INFOS Rossignol GmbH, tél. 041 618 01 80
WWW rossignol.com
PRIX CHF 1699,- (y c. peaux, couteaux, crochets, clips,
cales et pucks)
POIDS 3900 g (y c. pucks)
LONGUEURS DISPONIBLES 157 cm
LARGEUR Spatule/milieu/talon 300 - 261 - 291 mm
RAYON 7,3 m
SHAPE Cambre
INFOS Amer Sports SA, tél. 058 360 06 06
WWW salomon.com
CARACTÈRE
Le constructeur Werner Früh fait
partie des pionniers du splitboard.
Avec sa marque « Powder Equipment » il lance le modèle « Type B »
dans la course. Les deux moitiés
assurent passablement de portance
en traçant à la montée. Inconvénient :
dans les traversées sur neige dure,
elles ne tiennent que péniblement sur
les carres et ont tendance à tordre
la cheville. Avec ce modèle il est
donc nécessaire de recourir assez
rapidement aux couteaux. Réjouissant : le faible poids du splitboard,
ce qui ne va pas de soi avec ses cotes
généreuses. Le « Type B » est dans
son élément à la descente dans la
poudreuse. Il tient sa ligne avec un
calme olympien, que la pente soit
vierge et lisse ou qu’elle ait déjà
été parcourue. Les chocs sont bien
amortis. Enchaîner des virages
serrés n’est clairement pas son truc.
C’est aussi valable pour les descentes sur piste où il faut beaucoup de
force pour contraindre la planche à
tourner serré. Sur la glace, la longue
carre inspire confiance, mais tend
à crocher si la conduite n’est pas
assez précise.
CONCLUSION Une arme de très
haute qualité pour la grosse
poudreuse. Peut être une bonne
solution pour les riders grands et
lourds.
CARACTÈRE
« Handcraftet in Whistler, Canada ».
Les snowboards Prior proviennent
directement de la Mecque de la
poudreuse. Le modèle « Khyber »
est doté d’une des plus larges spatules du test, tout en ayant un talon
étroit. Cette forme en poisson (Tape)
trouve de plus en plus d’adeptes. Il
est dans ce cas possible de choisir
une longueur relativement courte
sans faire le sous-marin dans la
poudreuse. Les riders aimant une
planche au caractère joueur, acceptent volontiers qu’elle soit moins
stable à haute vitesse. Le « Khyber »
fait de chaque descente en forêt un
pur plaisir. Somme toute : rien à
dire en ce qui concerne les caractéristiques hors-piste. Le poids
est également convaincant. Sur
piste, le modèle de Prior demande
un peu plus d’engagement que le
« Landlord » de Burton, bien qu’il
soit de caractère semblable, mais il
pardonne tout de même moins les
erreurs. Celui qui n’aime pas son
graphisme pourra créer lui-même
sa planche de rêve. Une version un
peu plus lourde sans carbone dans
le noyau est également disponible
(CHF 1069,-) tout comme différents
accessoires.
CONCLUSION Un snowboard
freeride pour presque tous les
types de riders.
CARACTÈRE
Avec Xavier de Le Rue, un autre
freerider bien connu se lance dans la
conception de son propre splitboard.
Sa préférence : long et étroit. Avec
un milieu de 250 millimètres, nous
recommanderions au maximum la
pointure 43 si l’on veut éviter que
les orteils et le talon dépassent trop
du bord de la planche. La conception étroite se fait surtout sentir
au changement de carre qui se fait
presque tout seul. Révélateur : la
grande stabilité à haute vitesse et
la flexion plutôt douce qui demande
toujours de la force et une bonne
concentration. Le modèle « XV Mag »
nous pousse à chercher la vitesse. Il
est difficile à prouver si la technologie appelée « Magne-Traction » par
Rossignol apporte effectivement plus
d’accroche au niveau des carres.
C’est peut-être sur la piste que nous
avons eu le sentiment que le snowboard tenait mieux que les autres,
comme d’ailleurs le Arbor. Les peaux
livrées avec se sont révélées parfaites grâce à leur fixation impeccable
au talon et à la spatule. Le petit nez
au talon n’y est pas pour rien. Il n’y a
rien de plus énervant en randonnée
que des peaux qui se détachent.
CONCLUSION Un missile pour les
riders chevronnés qui sont toujours
à la recherche des lignes extrêmes.
CARACTÈRE
Avec son tout nouveau modèle
« Premiere » Salomon propose un
splitboard en trois pièces. Non, il
s’agit en vérité de quatre pièces
puisque la pièce du milieu se sépare
en deux pour le transport dans/
sur le sac à dos. L’idée : les « skis »
bien plus étroits sont plus faciles à
placer dans la trace de montée que
les planches en deux pièces. Même
les dévers verglacés se traversent
avec aisance et sécurité. Lorsque
la neige est molle, ces skis étroits
se plient par contre dangereusement – ce qui s’avère très pénible
en traçant. Le changement montée/
descente est plus fastidieux que
pour les splitboards en deux pièces,
mais fonctionne sans problèmes. À
la descente, aucun des testeurs ne
fut entièrement convaincu par le Salomon. Sans rocker et avec une spatule relativement plate il a tendance
à plonger dans la poudreuse. Sur la
neige dure, le manque de rigidité à la
torsion, dû à la construction en trois
parties, se fait clairement sentir. La
tenue sur les plaques de glace est
insuffisante. Le cambre traditionnel
ne peut corriger ce manque.
CONCLUSION Top à la montée, faiblesses à la descente. Un snowboard
qui pardonne les erreurs, destiné aux
riders et rideuses petits et légers.
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SALOMON « Premiere »
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ROSSIGNOL « XV Mag »
CAR
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PRIOR « Khyber »
CAR
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POWDER EQUIPMENT « Type B »
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N EIG E
M = Maniabilité, A = Accroche des carres, E = Pardonner les erreurs, T = Traversée (montée), P = Poudreuse, NT = Neige trafollée, PI = Piste, P = Poids, PR = Prix/Performance
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WINTER LIGHT HIKER
TEST Splitboards
ECHTES
LAMMFELL
VÖLKL « Untrac »
PRIX Euros 1500,- (y c. fixations, couteaux et peaux)
POIDS 3200 g
LONGUEURS DISPONIBLES 156 - 162 - 166 cm
LARGEUR Spatule/milieu/talon 297 - 261 - 286 mm
RAYON 13 m
SHAPE Cambre
INFOS Splitsticks, Innsbruck
WWW splitsticks.com
PRIX CHF 1349,- (y c. peaux, crochets, clips, cales et pucks)
POIDS 3800 g
LONGUEURS DISPONIBLES 155 - 162 - 167xw cm
LARGEUR Spatule/milieu/talon 316 - 266 - 306 mm
RAYON 9 m
SHAPE Cambre sous les fixations, rocker (spatule + talon)
INFOS Coniv GmbH, tél. 081 630 45 18
WWW voelkl-snowboards.com
CARACTÈRE
La planche Splitstick est différente.
Stefan Vellinger d’Innsbruck a
compris à quel point la fixation est
importante pour assurer une liaison stable entre les deux moitiés
du splitboard. Il mise donc sur un
ensemble composé du board et des
fixations. Grâce à la précision des
différentes pièces on se sent relativement à l’aise dans les dévers à la
montée. Au pire, les couteaux livrés
sont rapidement montés et ils sont
munis d’une fermeture à baïonnette. La classe ! À la descente on ne
sent pour ainsi dire aucune différence avec un snowboard normal.
Aucun jeu n’apparaît entre les
fixations et les pucks en plastique,
et elles sont fixées par un simple
boulon au centre. Contrairement
à la tendance actuelle du rocker,
Vellinger donne au « Slasher » un
cambre traditionnel. Ce cambre sur
toute la longueur rend la planche
très agressive mais ne pardonne
guère les erreurs de conduite.
Comme alternative, le modèle
Serenity avec rocker vient de sortir.
CONCLUSION Dans la version
testée, le « Slasher » a été une
arme pour les riders avancés et
chevronnés de la randonnée. Le
prix est justifié au vu de la haute
qualité du set complet (y compris
fixation).
CARACTÈRE
Le modèle « Untrac » n’a pas eu besoin de grande pompe pour conquérir le cœur des testeurs. Seul son
poids a suscité des critiques et explique peut-être pourquoi le board
réagit parfois un peu au ralenti aux
impulsions données par le rider.
Sinon, il fait ce qu’il doit et marque
des points avec sa bonne stabilité.
Grâce au rocker, il reste au-dessus
de la poudreuse et l’accroche des
carres sur la glace est correcte.
Équipé du système Voile, le changement montée/descente passe
comme une lettre à la poste. La
fixation des peaux est bien pensée
et sait convaincre, tout comme les
peaux Gecko elles-mêmes. Une petite fermeture à baïonnette permet
de les fixer à la spatule – impossible
qu’elles se détachent par mégarde !
Par les forces d’adhésion, les peaux
ne font que s’accrocher à la semelle. Il ne reste donc aucune trace de
colle qui pourrait entraver la glisse,
et une fois pliées, elles sont faciles
à décoller. De plus, elles sont
lavables.
CONCLUSION Avec tous les
accessoires contenus dans le set,
le « Untrac » est à coup sûr une
solution sans soucis. Dans sa
version xw (extrawide) testée, le
snowboard est également adapté
aux riders avec de grands pieds.
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SPLITSTICKS « Slasher »
swisstopo
PI
N EIG E
M = Maniabilité, A = Accroche des carres, E = Pardonner les erreurs, T = Traversée (montée), P = Poudreuse, NT = Neige trafollée, PI = Piste, P = Poids, PR = Prix/Performance
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Schweizerische Eidgenossenschaft
Confédération suisse
Confederazione Svizzera
Confederaziun svizra
Office fédéral de topographie swisstopo
www.swisstopo.ch
www.swisstopo.ch/ski
Schweizer Alpen-Club SAC
Club Alpin Suisse
Club Alpino Svizzero
Club Alpin Svizzer

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