OUTREGLOT présente: Bois le Houx, France

Transcription

OUTREGLOT présente: Bois le Houx, France
OUTREGLOT présente:
Concerts
Bois le Houx, France
Architectures
Le collectif Outreglot
présente:
La 1ère édition du festival
Edito
A l’heure de la reconstitution de grands hommes classés patrimoine
immatériel dans le corps de cyborgs, nous aurions pu inviter
Athanasius Kircher, né en 1601, comme invité d’honneur, à donner une
conférence au festival.
MISSING NUMERO
Qui d’autre que ce père de la musique générative par algorithmes
et dessinateur “d’architectures parlantes”, aurait pu logiquement
introduire notre programmation de musiques virtuelles et notre projet
de construction de lieux dédiés à l’écoute ?
Musiques virtuelles et micro-architecture
Si, pour cette première édition du festival, inviter un cyborg de l’époque
baroque reste un luxe, nous sommes déjà fiers de pouvoir présenter
une programmation musicale internationale ainsi qu’une résidence
d’architecture à 60km de Rennes, au manoir du Bois le Houx, entouré
d’un parc et de vastes prairies qu’arrosent les eaux d’un bel étang.
du 18 au 20 Août 2016
Bois le Houx, Luitré (35)
à 60 km de Rennes, à 2h20 de Paris en train
www.missingnumero.org
Le festival Missing Numéro a choisi de présenter des artistes qui, au
moyen de l’informatique musicale, du sampler et de synthétiseurs
conjuguent relecture des styles musicaux et références à l’urbanisme
sonore. Par l’échantillonnage et la synthèse, ils ont en commun le
projet de travailler à la modélisation d’un paysage sonore artificiel,
avec ses évènements et ses personnages, pour une immersion
“active” de l’auditeur dans la composition.
T
SOURDURE
Concerts
BRUNO SPOERRI/FRANCESCO CAVALIERE/SSALIVA/
LARRY WISH/GS SULTAN/
LES HALLES+MAGNETOPHONIQUE/
AY GEE TEE/LOTO RETINA/
PAPERCLIP GALAXY/SETH GRAHAM/TROPA MACACA/
TAV EXOTIC/KAUMWALD/GRAAL+SACRIFICE SEUL+PDT/
COSI E COSI/SOURDURE/CHAMBRY/
EARLY HOLOGRAPHY/IPPON DIRECT/...
Architectures
Valentin Barry,
François Daillant,
Alban Paul Valmary,
Antoine Lambin
(à l’origine du projet Selluloid Restaurant)
Contact Presse:
Charles Belpois,
[email protected]
Accès
Bois le Houx,
35 133 Luitré
Depuis Paris: TGV direct Paris-Vitré en 1h50 (Gare Montparnasse)
puis de Vitré prendre le bus n°13 (pas de service le WE) jusqu’à
Dompierre-du-Chemin: 30 min. Puis une Navette Missing-N° jusqu’à
bois le houx: 5 min
Depuis Rennes: prendre le bus n°9a jusqu’à Fougères 1h10, puis une
Navette Missing-N° jusqu’à bois le houx: 15 min
En voiture: Par la D22
Covoiturage local: http://www.ehop-covoiturage.fr/
Manger et dormir
Nous vous invitions à camper gratuitement sur le lieu du
festival, avec l’équipe et les musiciens. Toutes les commodités
seront présentes (toilettes sèches, douches d’appoint)
Nous vous proposerons un service de restauration top niveau par des
cuisiniers experts échappés des fourneaux de cantines participatives.
La Programmation
Le Sampler et la table de montage ont permis aux compositeurs
de multiplier les hybridations entre les musiques dites populaires,
savantes, traditionnelles, manufacturées, mainstream, underground,
virtuoses, brutes... La hiérarchisation des musiques est devenue
obsolète. En mixant les échantillons mémorisés, la machine offre une
potentialité de métissages. Dans ce nouvel espace, les géographies,
les époques et les contextes se confondent.
Certains musiciens du festival, comme Francesco
Cavaliere, revendiquent leur proximité avec le design sonore, que
ce soit en imitant par la synthèse des sons d’environnements ou des
sons ajoutés dans les jeux vidéos pour accompagner le joueur dans
ses actions. On peut aussi y déceler de l’ironie, lorsqu’on y reconnaît
des éléments issus de diffusions sonores standardisées dans l’espace
public ou privé (slogans publicitaires, sons de notifications, logiciels,
MUSAK, standards téléphoniques).
Le festival met aussi à l’honneur des musiciens comme
Bruno Spoerri et GS Sultan qui envisagent l’ordinateur comme
joueur autonome: un système capable de se produire lui même, qui
peut réagir à un environnement et ainsi générer des compositions
aléatoires propres à la machine.
Le Missing Numéro est conçu comme un festival entièrement
“input” dans lequel l’auditeur se branche, s’immerge et parcourt des
espaces: nouvelles masses/nouvelles textures/“multi-stabilité”.
Il présentera enfin des lieux d’écoute, des micro-architectures
éphémères dédiées à la diffusion musicale audiovisuelle (différée ou
live), construites au cours d’une résidence in situ, afin de prolonger
symboliquement un vocabulaire sonore, si ce n’est le mettre en
architecture...
Il s’agira pour nous d’alimenter la réflexion sur la possibilité
de ces espaces “inconstructibles” voire utopiques tandis que le
concert “live” se consomme individuellement en streaming, et alors
que les foules se pressent au Japon pour voir sur scène un hologramme
incarner une musique enregistrée.
Si la présence du musicien sur scène et plus globalement
l’expérience communautaire d’un “concert évènement” pourrait se
déliter avec la technologie de la réalité virtuelle, dans la perspective
d’une multiplication de ce format, on pourra se poser la question de
l’unicité de l’expérience live de la musique.
Architectures d’écoutes
Le Missing Numéro invite les auteurs du Selluloid Restaurant lors d’une
résidence du 5 au 17 Août, à construire avec des étudiants issus de
la Villa Arson et des Beaux-Arts de Rennes, des micro-architectures
conçues comme des lieux particuliers d’écoute. Une programmation
de vidéos, d’albums, de conférences enregistrées et de lives audio/
visuels viendra diversifier cette idée de mise en scène de la musique,
et de la re-localisation des musiques différées, comme nous les
consommons chaque jour par le disque, le fichier ou le streaming.
Les artistes du Selluloid et les étudiants proposeront donc
une interprétation des multiples projets diffusés afin de générer
des formes architecturales par analogie au vocabulaire musical.
Si l’acoustique et la fonction des espaces peuvent déterminer
traditionnellement la création musicale, il s’agit ici d’inverser ce
rapport et de proposer que les formes musicales guident la construction.
Le projet du Selluloid Restaurant a démontré qu’un lieu conçu
spécifiquement pour l’écoute de musiques improvisées pouvait
se concevoir comme une architecture de l’improvisation, une
architecture performée. Les concerts programmés s’adaptaient au
placement des enceintes disséminées dans la structure, dans laquelle
img: le Selluloid Restaurant
Le Selluloid Restaurant alias Valentin Barry,
François Daillant, Alban Paul Valmary,
Antoine Lambin
se trouvait également un réseau de micros piezzo qui pouvaient
diffuser leurs captations dans le système son.
Le Selluloid a été conçu, construit, habité et dé-construit au
fur et à mesure, du début à la fin par ses auteurs. Il a été inauguré à
Berlin pour la galerie Erratum et s’est reproduit à Décines en 2015 à
Lyon au Toboggan.
On peut parler d’une lutherie de l’architecture: les micros
piezzo ont été utilisés pour retransmettre les sons de l’ouverture
du lieu, percé, scié au vernissage pour pratiquer l’entrée dans ses
galeries sinueuses. Les musiciens devaient donc également prendre
en compte ces possibilités de l’instrument à l’échelle de l’espace et
intégrer le public comme joueur potentiel de la structure. Un public
souvent contorsionné, désorienté. Il paraît que certains spectateurs
ont perdu la notion du temps dans l’enceinte du Selluloid.
Programmation Détaillée
BRUNO SPOERRI (Zurich/Computer
assisted jazz)
Il faut écouter Bruno Spoerri décrire ses trucs : sur scène,
entre chacune de ses improvisations semi-automatisées,
on découvre l’origine et le mode de jeu des instruments
qu’il utilise. Comment contrôler à distance et avec un
tact rare les programmes d’informatique musicale et
les diverses lutheries acoustiques qui témoignent de
son parcours et ses collaborations depuis 1966 avec
des ingénieurs et musiciens tâchant de développer les
langages, les sources, les rythmes, les timbres et les
gestes de la musique. Et si ces descriptions, exposées
avec modestie, révèlent la nature avant-gardiste des
recherches de Mr Spoerri, c’est aussi la possibilité de
conjuguer des techniques parfois anciennes (de vraies
plaques de réverberation qu’il apporte sur scène),
innovations restées spécialisées (en tant que joueur de
jazz de longue date, Spoerri utilise un saxophone midi et
donne du souffle à la machine) avec des contraintes de
jeu improvisé qui définit son vocabulaire toujours aussi
personnel. Son dialogue de jeu avec l’ordinateur pose ce
dernier comme un joueur autonome, et traverse les styles
du jazz/rock/montage concret en
direct, non loin du plunderphonics
de John Oswald.
GS SULTAN (New York/Aléatutoriel)
GS Sultan organise tous ses sons grâce au logiciel Max msp sur les albums AG_
Greatesthit (paru sur Umor Rex) en 2014 et Ad Sculpt Tutorial (sur Orange Milk Records)
en 2015 et affirme ce procédé dans ses titres aussi évocateurs que des codes captcha
pour confirmer le clic humain sur internet “ag_greatesthit_mv.2”, ou au vocabulaire
purement technique “further variations in standard tonic”. Pouvant être aussi sec que prolixe dans
le dessin de ses sons, il provoque chez l’auditeur des sentiments contradictoires, aussi fasciné que
repoussé par l’exploration sous toutes ses facettes d’un agglomérat rythmique, aux faces éclatées,
surgissantes et fugitives pour l’oreille. Des sons flous, des sons rugueux, des sons externes, où l’on se
sent pourtant progresser et tenir, par curiosité de leur nature, que l’on cherche à capter, excité par le
jeu et les possibilités de combinaison. Cette accumulation temporelle n’est ni dialectique, ni gratuite, elle
se pose au fur et à mesure comme une architecture novatrice et élaborée. GS SULTAN est également
un artiste visuel basé à Brooklyn et à l’origine de l’avatar collectif Brad Grannar .
SSALIVA (Bruxelles/Synthèse glandulaire)
Ssaliva alias François Boulanger, vient de Bruxelles. Il a sorti un album aussi
énigmatique que novateur sur le label Ekster, au titre à l’injonction inquiétante: BE ME.
Référence possible aux fanatismes et fétichismes passés de l’auditeur à l’égard du
musicien, converties aujourd’hui en cloud nerveux autour du narcissisme, sans cesse
mis à jour, de la promotion en images spontanées et intimes, sur ses réseaux sociaux.
Cependant Saaliva va au delà du reflet de cette esthétique post-internet désabusée qui pose l’utilisateur
comme marchandise assumée qui se promeut et se dessine pour émerger hors du flux d’actualité, il
permet une immersion fantasmée et dynamique dans un environnement cybernétique total comme en a
rêvé Erkki Kurreniemi, où l’abandon du corps individuel ne sera que simple formalité.
Programmation Détaillée
FRANCESCO CAVALIERE (Vevey/
Bruiteur d’avatar)
Francesco Cavaliere, publié chez Hundebiss records
a entamé une odyssée nommée “Gianco Cielo”, qui
parcourt des territoires oniriques où voix, plantes,
minéraux depuis le micro jusqu’au macrophonique se
métamorphosent. Il utilise un vocabulaire musical varié allant de
la synthèse granulaire aux techniques analogiques, et aux archives personnelles. Il a
récemment exposé son dernier opus de Gianco Cielo chez Marsèlleria à Milan sous la
forme d’une installation, il a aussi collaboré avec Leila Hassan pour une performance
son/lumière, “Sea Urching”, appuyant l’aspect environnemental déjà induit par ses
bandes sonores. Usant souvent de “virgules” sonores, pouvant rappeler des jingles
dans notre environnement quotidien ou l’expression d’actions, de gestes du joueur de
jeux vidéo, il a entretenu, lors d’un projet pour la plateforme japonaise ebm(t), une
réflexion sur la façon dont les sons guident les actions du joueur, reconstituent nos
gestes dans un environnement physique, et l’incorporation de celui-ci dans une forme
de fiction active. Dans la présentation de ce projet, il cite Pier Luiggi Capucci:
“l’homme a toujours créé des constructions mentales, apprenant à se distancier
d’une réalité physique et d’une expérience concrète et sensible avec le monde,
utilisant des artefacts, des modèles qui puissent se substituer à cette relation et
la médiatiser”. En cela Francesco Cavaliere questionne la possibilité d’un concert
virtuel et rencontre ainsi la problématique du Missing Numéro de reconstituer l’aura
de l’évènement musical conçu à distance, programmé en amont, pour une musique
scénarisée et envisagée dans un média d’immersion totale comme celui de la réalité
virtuelle, dont on ne sait si l’aspect collectif de l’expérience du concert pour le public,
ainsi que l’incarnation de la performance du musicien conservera son importance.
LARRY WISH (Minneapolis/Ghoulardon)
Musicien déversant avec une profusion ininterrompue depuis
2008 des chansons au songwriting pop toujours plus vacillant,
Larry Wish use d’orgues lo-fi, de sa voix pitchée, entre rock progressif et
new-wave qui suinte le thème de la dégénérescence humaine entamée par le
Mongoloid de Devo et poursuivie par le groupe Negativeland. Ses arrangements
sur Born Outside my Window paru chez Orange Milk acquièrent une élaboration
sans précédent dans son travail, dont le psychédélisme peut se référer aux
époques les plus héroïques et techniques du jazz-rock des années 60. Cependant,
les choeurs et les mélodies dont use Larry Wish entament la mémoire de ces
gloires perdues avec une ironie jubilatoire.
AYGEETEE/(Londres/Pied détaché)
AyGeeTee... Emergeant de vagues d’accords et de circuits imprimés,
écumes hybrides, ce producteur crée et arrange des moments de relaxation
aventureuses racontées à travers un langage accumulatif qui semble conjurer
ce qui se passe quand tout se mélange dans notre tête, tandis que le reste de
notre corps garde le contrôle. Entre musiques dance et ambiances triturées, il
nous plonge dans l’éther digital et autorise nos oreilles à un houla-hoop avec les
écrans de nos machines connectées, où évoluent les chimères plastiques dont
rêvent les cyborgs, quand on entre “ tropical ” dans
leurs moteurs de recherche.
Programmation Détaillée
TROPA MACACA (Lisbonne/Korg à linge)
SETH GRAHAM (Ohio/Choeurs à boutons)
Tropa Macaca est un duo composé d’André Abel et de Joana da Conceição. Depuis
dix ans leurs compositions ou improvisations explorent des musiques synthétiques
à la sensation visqueuse et aux lignes de fuites irrationnelles. Invoquant quelque
chose comme le sentiment de ne plus tout à fait se souvenir, entre ce qui relève
d’une vague sensation fossile refaisant surface lors d’une balade le long de la
côte et ce qui relève de souvenirs dont les preuves nous
apparaissent comme sortir d’un rêve, leur travail
est un défi à la logique. Une claustrophilie dans les
grands espaces : en jouant des repères, un peu
comme on joue au volley ou à la belote avec des îles
mentales en lieu et place des cartes et de la balle,
retrouver un équilibre dans l’incertain.
Seth Graham incarne le versant minimaliste du label Orange Milk Records,
plutôt connu pour ses productions exubérantes.
Ses compositions offrent une grande place au silence, haché par les voix d’un
choeur au vocoder, désarticulés comme on a pu en entendre chez Holly Herndon,
ici dans une nudité haute-définition: chaque détail de l’instrumentation est
audible, et le phrasé s’établit en mémorisant la micro-cellule précédente.
KAUMWALD (Lyon/Contre les paramètres d’usine)
Kaumwald est un duo aussi tactile au ralenti qu’en accéléré, livrant des
improvisations déboutonnées sur bande magnétiques, serrant la poigne d’une
techno pantalon baissé.
Kaumwald oscille sur de fines lignes se rejoignant sur les labels Opal Tapes et In
Paradisium, et a joué récemment au BAL à Paris et à l’atelier 210 à Bruxelles,
démontrant qu’en fonction des lieux et peut-être de la météo, un set de Kaumwald
ne bat jamais à la même fréquence.
PAPERCLIP GALAXY (Australie/Post-it)
Paperclip Galaxy a sorti un opus remarqué chez le label Squiggle Dot, de
l’inénarrable Euglossine, ce producteur prolifique féru de cartoons transgenres
mi-pop mi-chien, et surtout dénicheur de projets protéiformes.
Paperclip n’hésite pas à céder à des beats ravageurs, hip polyrythmiques ou hop
réguliers, auréolés de voix kitches, criardes, suaves,
soul, exclamations dynamiques qui viennent ponctuer
en cadence, des phrasés mélodiques de steel-drums
ensoleillés. Echappé du Jazz fusion et frôlant un
ambient new age, de subtiles distorsions viennent
caractériser et approfondir ses compositions
maîtrisées et joyeuses.
Programmation Détaillée
CHAMBRY (Rennes/Hip-Hop
caché dans la forêt)
Chambry proposera une
performance entre musique
et poésie sonore, où des
échanges fragiles s’établiront
entre des talkies et des
répondeurs téléphoniques. On
pourra y entendre des voix issues d’échanges
ou de sauvegardes sonores accumulées par le
musicien, non loin de l’étude des répondeurs de
Michèle Bokanovski dans sa pièce de 1988 “Phone
variations”. Le téléphone, ce cordon ombilical au
cinéma selon Michel Chion, présence absente, objet
de l’attente, qui nous lie, suspendus à la réponse
de l’autre. Moins lyriques, le lot de standards
téléphoniques, voix automatisées, musiques
compressées et criardes qui hantent les lignes et
nous laissent muets. Chambry vient d’une musique
hip-hop érodée par la bande, qui ne dissimule pas
sa nostalgie et explore pourtant des procédés
instrumentaux et temporels inédits (comme une
performance perchée dans un arbre ou l’on écoutait
le jeu de gouttes qu’il versait changer la hauteur du
son amplifié par des jarres). Il tentera ce dispositif
pour la première fois lors du Missing Numéro.
TAV EXOTIC(Bruxelles/psych-idyllique)
Sorciers cosmiques aux commandes d’une ribambelle de machines, les bruxellois d’adoption Ernesto
Gonzalez (Bear Bones Lay Low) et Michael Crabbé (Weird Dust), soit Tav Exotic, inviteront
chacune des parties de nos corps à rejoindre la danse. Ondes psycho-actives, rythmes
enchanteurs, transe envoûtante, leurs productions apparaissent sur Stenze Quo, Lexi Disques ou
encore leur propre label Sea True.
COSI E COSI (Montréal/ambient parlé-chanté)
Cosi e cosi est le projet de Vincent Ferrari, venant de Montréal, il incarne la dérive narcissique d’un
avatar, qui semble mu par une haine envers le texte: le texte posé comme le centre de la musique, qui
force à se dire, à déverser, à exprimer, comme la figure devient le centre du paysage, et l’idole le héros
d’un public. Il se bat contre le banc du texte et du public, pour se défendre de sa présence, utilisant les
armes d’un r’n’b sentimental, qui ne grade que les motifs rythmiques et les basses, exaltés et crus, brouillés,
dégénérés, par la saturation.
LES HALLES+MAGNETOPHONIQUE/(Lyon/ Voyage en eau profonde)
Les Halles & Magnétophonique, c’est la rencontre sur scène des deux opérateurs et
fondateurs de Carpi Records, qui manoeuvre dans le champ des musiques ambient, lo-fi,
et expérimentales. Les Halles a récemment publié sur Not Not Fun. Leurs évocations vives
d’environnements généreusement idylliques et harmonieux, de rivages d’îles sanctuaires
intérieures, propices à l’introspection regénératrice, fissureront l’hermétisme des surfaces
que nous arpentons chaque jour.
Programmation Détaillée
LOTO RETINA (Rennes/Des samples animés)
Loto Retina use de samples issus de sources acoustiques, amoncelés de façon
hasardeuse, aveugle, manipulés sur ordinateur par des effets, transposés, inversés…
Il attend de suffisamment modeler ces sons afin de les extraire et pouvoir les placer,
plan par plan, dans un paysage sonore imaginaire. Ce paysage est bâti de boucles
vacillantes, de substances liquides vibratoires dans un silence flottant.
Après avoir récolté et façonné un répertoire de sons incluant boucles, textures, kicks, basses, échantillons,
la construction de ses morceaux repose sur l’organisation temporelle de ces sons en y décelant des
harmonies, une possible interaction, combinaison entre ces sons, développant des sentiments: archipel
sonore versatile, que l’on explore avec hostilité ou tendresse.
SOURDURE (Lyon/Spécialité de partout)
Ernest Bergez, alias Sourdure, oeuvre à travers des formations aux sons composites comme
Kaumwald ou Tanz Mein Herz et participe au collectif Si qui anime des temps autour d’une
pratique active de l’écoute à Lyon. Avec Sourdure se trouve l’expression d’un mélange
inhabituel entre musique traditionelle auvergnate et dérive électronique expérimentale. S’ouvre alors une
bulle battue par les vents et les danses où chacun peut arriver par les canaux qu’il-elle souhaite pour faire
l’expérience de cette architecture singulière. “ La voix “ porte ”, le violon “ tire ”, l’électronique “ entoure” et
la podorythmie (rythme battu aux pieds) fait avancer le tout dans un mouvement hypnotique. Fiction sonore
biscornue, chanson à potentiel polysémique, en français ou en occitan, chaque morceau est une enclave
autonome, doté de son microclimat émotionnel propre. ”
IPPON DIRECT
(Nice/Fans de
-kinder- country)
Ippon Direct est membre
du collectif Outreglot,
organisateurs du festival. L’art de la valorisation
des déchets (vocaux, samplés) n’a pas de secret
pour Ippon. Ensemble d’éructuations à dimensions
friables, les délicates improvisations de chants
traditionnels mexicains de Victoria Pacheco
sous des litres de delay jurent plaisamment avec
les coups du sampler de Baptiste le Chapelain,
les synthétiseurs artisanaux de Remi Riault,
la bassesse maligne du clavier de Baptiste
Audousset et l’étendard digital des boucles de
Cham Lord.
Une musique guerrière, grouillant de glitchs sur
CD et de gémissements de flûtes.
Programmation Détaillée
EARLY HOLOGRAPHY (Paris/Nunchakus au bout
des doigts)
SACRIFICE SEUL + GRAAL + PDT (Paris/Continent
Cave)
Early Holography est un jeune artiste visuel et musicien à l’origine du
collectif Velour qui a réalisé totalement sa conversion entre l’analogique
et le numérique. Il compose des pistes scindées aussi vivement qu’un
algorithme d’échantillonage qui oublierait aléatoirement de reproduire le
signal, confondant dans sa course à l’écriture une collection d’informations
d’origines multiples, en constante accrétion et désagrégation.
Le travail du relief chez Early Holography stimule l’acuité de l’auditeur, il
engage une objectivité de l’écoute des textures, exacerbe sa physicalité,
proche d’une architecture cinétique de l’audition, où le
rythme plus qu’un cycle ou une métrique, se focalise sur
la masse et le mouvement du son.
Sacrifice Seul développe un projet d’improvisation live sans durée définie,
une techno garage née dans une cave humide. C’est la rencontre d’un
bazar électronique et d’un fer à souder. Il collabore avec la chorégraphe
Maguy Marin en tant que compositeur (musique de BiT) et interprète
(dans Umwelt).
Graal codirige le label Le Cabanon Records et coproduit les concerts
Venin. Ses sets sont un métissage entre musiques traditionnelles,
expérimentations et musiques de danse. Il crée une masse sonore hybride,
fragile et puissante, improvisée en fonction de son lieu de diffusion.
PDT codirige le label Le Cabanon Records. Pour ce live, il diffusera en
temps réel des images et des vidéos générées par les mouvements du
public et de la scène.
Pour le festival, ils performent ensemble en mêlant
machines, disques et vidéo, offrant une expérience
audiovisuelle singulière.
LE LIEU
Le Bois le Houx est l’ancien domaine de seigneurs établis depuis le
XIIe siècle.
Il cache les douves enfouies d’un château médiéval. Le parc se
partage en bois touffus, prairies et pâturages verdoyants.
L’acoustique du lieu est caractérisée par son étang, sur les berges duquel
il fera bon écouter les concerts en rasant du regard la surface de l’eau.
La scénographie et le bar seront construit par le Collectif Outreglot.
Le Collectif Outreglot
img: affiche par Iommy Sanchez pour Bataille Solaire
Organisateur du Missing Numéro, formé en 2015, Outreglot est un
collectif basé à Paris. Syllabe à syllabe, “au delà de la glotte”.
Il a été créé pour dégotter et diffuser aussi largement que possible des
projets indépendants issus de labels et d’artistes internationaux en
musique mais aussi pour rendre compte de la création radiophonique,
du conte, de l’installation, de l’édition de fanzines.
Il s’est donc réuni autour de projets de programmation:
- concerts à Lyon, Paris et Nice avec Thomas William Smith, High
Wolf, Bataille Solaire...
- invitation à ELG en 2015 pour un workshop avec des étudiants
en art, prise de voix et montage collectif et création d’une pièce
“l’Opericube” projetée live en multi-diffusion
- projections (documentaire sur Erkki Kurenniemi, compilation de
vidéos de concerts “harsh-noise”)
- montages et émission musicale pour la Radio des Beaux Arts de
Paris
Le collectif développe aussi une pratique pluridiscipliaire
collective (installation, son, édition, vidéo) en atelier et en
concert, en témoigne l’exposition “Outreglot” au Wonder en
mai 2016 et l’édition d’un fanzine: Nuevos Boloss. Il cultive une
esthétique de la reprise glossolalique: lo-fi, dématérialisée,
synthétique, garnie de collages aussi feignants que laborieux,
nourrie du musée imaginaire d’amateurs sur internet. Adepte
du brouillage et de la déformation pour traiter les images et le
langage, Outreglot tente d’en exagérer la logique déséquilibrée.
Ses musiciens: Ippon Direct, Oi les Ox, Cham Lord
Plasticiens: Baptiste le Chapelain, Iommy Sanchez, Victoria Pacheco,
Louise Carsoux, Baptiste Audousset, Céline Fantino, Aude Van Wyller
Informations
complémentaires
Tarifs du festival :
35 euros les 3 jours
18 euros la journée
tarif de soutien 55
Places disponibles sur : https://www.helloasso.com/associations/
outreglot/evenements/missing-numero-festival-bois-le-houx-france
Ouverture du lieu le jeudi 18 Aout à 17h, début des concerts: 19h
Soirée d’Ouverture avec Bruno Spoerri- fin des concerts 2h
le vendredi 19 et le 20: concerts de 13h à 2h
Pour toutes infos: [email protected]
Prog: Aude, [email protected]
Prod: Celia, [email protected]
Sponsoring, financement: Lily, [email protected]
Visuels, design: Iommy, [email protected]
Actualité du festival:
FB https://www.facebook.com/missingnumero/
Site: http://www.missingnumero.org
Vimeo
Mixcloud Outreglot
Fb Page d’Outreglot
Partenaires, inspirations:
Lyl Radio, Echos festival, Radio Bal, Le Regard Moderne librairie
Tous les visuels du dossier par Iommy Sanchez
Maquette: Aude Van Wyller
Textes: Aude Van Wyller, Hugo Hyart