Rolling Stone Magazine Juin 2011

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Rolling Stone Magazine Juin 2011
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A P P E L O N S - NOUS,
CAR APRÈS T OUT J C E N 'É TÀ IT
P A S II' Y A S I LON G-
allules de lète rassenbleuse, dans laquelle la
temps. Àla suitedu succèsplanétairedesWhite StripesavecE/e- plupart des générations peurent sâùIuser ct
s e l c c o r r r r a i l r c .S o n i n r lo d . L j r tl "r i e g l i l r e l
'éclairés", / T h " E n d O l T h e L i n . .5 r 5 6 "ç1 6 1 1 1 np.o p o
phant, à en croireles prévisionsde certainsspécialistes
le monde aurait dû se transformer en un immensegarage. Des la Blondie du début ("Den'ions ). ses rcfiains à
États-Unis (The Dirtbombs, The Detroit Cobraset tant dhutres) laPretenders,mais alec olgue ('Cheap KnockOff'), ou sa guitare louchant parfois sur le
au Japon (Guitar Wolf), en passant par le Portugal (The Legen- b u n v i e u x h r r d l o c J .( l rr r N 'r t 0 L r o i r e . r
),
dary Tiger Man) ou même la France(Jerry SpiderGang,Neurotic le glam, combincnt crcellente manjère de faiSwingers),lesgimmicks empruntésà la fois à Link Wray,aux Count re et bonne culture généraie.
Une lalge connaissance du rock qui tst
Five et aux Cramps,relevésà la saucepunk, devaienttout balayer dâbord celle de Michael Johnny tr\'alker. 1.
sur leur passage. Le garagerock, version fin du xx" siècle,devait être le guitaristc-fondateur qui, après aloir' ::l
grand nouveautruc éclipsanttout le reste. En réalité,près de dix ans après ses premières armes dans le rockabilll. .r -::
j o u r d e c i d e d e m o n t c r dc p l u si cu r ' c- a - la fureur despremiers instants (mêmesi, bien sûr, lbrigine du genreremonte
volume de son ampli : "Dans un gtoupe qùi
à beaucoupplus loin dans le temps),quand
o n Ia i t le. c olnpt eson
. e c l l o u l d . n l .' mca s
se z l o i n dc la pr i: , c d e p o rrrn i r a n n o n c i e .
Certains se sont bien sûr i;:rposés(The Black
Kevs, The Kills); dâutres ont rapidcment
dér'ié vers quclque chosc de poli aux angles
(The Strokesqui rappcllcnt plus The Carsque
Nerv Yolk Dolls) ; dâutres, enfin, contlnuent
d'enregistrcrle toujours mênle et bon album
(The Bcllra-v'.s).
dans une indiflérence de plus
en plus générale.
uns possèdentassezd'arguments- attitude,
chansonset présence pour pouvoir se lâire
entendre à une échelleautre que locale, undergrourd ou mêrneindépendante.
Prcnons, par exemple,les beaux (ce qui
n'estpas forcémcntle cas de trousles rockels
garagistes)et fort intéressantsThe Love Me
Nots, quatuor déià original dans sa composition puisqdil réunit deuxfilles et deuxgarçons
venant d'un erdroit, Phocnix,Arizona, où lbn
sàttenclplus à trouver une pedal steelparesseuseqrun grosriffheavy seventies...
Ehbien,
Es TNTENTToNS
soNT r,À, L[. MoRDÂN.T lbn décèlechezeux assezde qualitéset de dif
aussi, nais hélas, personne n'aencore été férencespour espérerlesvoir sortir du lot dc la
capable d'irnposer un hymne universel
scènenéosixtiesdhujourd'hui.Et - qui sait ?
i lc lra ule ur d e "S ev c n Nalion Ar m y . . . lesvoir cmpoIter pour de bon le morceau...
Pourtirut, dans le vivicr des milliers de
L e rrrnourcl al burrr' l c quâl ri èmecn ci nq
groupes qui parcourent la terre en van ertre
ârs, ce qui démontredéià une certaine fièvre
deux gigs dans dcs clubs crasseux, qr.relques- créatrice),TheDemonAn.tl TlteDerotec,a des
7()
R o r .r rNc S i o \ L
ro ir csr ône.r ,
mél.tt.n.gco.i.t
des tru.t:splutôt brttts - ça allait
dtt roclirt'r'ttll, ntt pun.k, au gal'ûge. etl ptlt
sant par Led Zeppelitt -,les inlluences itoitnl
nombreuses..."
Et puis, en parallèle,pendant ltté 2006. il
se lernçadans une autre aventure. The Lor-c llc
Nots donc, initialement envisallée coù1me une
sorte de loisir énervé : "En.rttil dan: nur tôte,ce
nétait qtlun simple side-project, un peLtu qué
sur ceque .Ion Spencer et Cr istina Martinez ont
Jitit aw( Bott Hog. Mdi s dès quej ai rencontré
Nicole et que nous anons coùtmencé a Épéter
ertsemhlc,.i'ai compris que ça allait être vra i.ment (Wérent de ceque.jhztais projeté."
Le timbre vocal de Nicole Laurenne, qùe
Walker avait repéré sur MySpace, nà cn effet
pas gland-chose à voir avec celui de Clistina
Martincz. Pas plus qrrr.lc .on dc lbrgue Far{isa, sur lequel elle branche une pédale 1uzz,
ne 1'ait penser ir Boss IIog, nais dav:rntitge
aux groupuscules de lil c'oûrpilation Nuggets
ct au punk garagc clessirties. Un genrc que
lâ châùteuseconûaissait cD lait assezlnâ1 au
r1épa'-l:'ilt z-it:n.r
rlu pitjto classiqtte.c?stpur
lo q't jni
trouté à.faire de 1unett'ttuxt. Secds,Anitnals.
Sonirset t011slas
a1!tres,t t:stu.r:tt lLrcollection
J t , li. 1t ,t" 'lr .Vich r'/ 11 ' tje
, l' . ' t i p, t ' , ' 1", t
'rùlircùi'e1ts..."
On se doute alo|s dc Ia suite des événenl c r... Un plc r l' i" r hj|.' i -,* Èl In p rc n i .r'
batteur se grellènt snr le projet qui clevient
plus essentielque palallèlc,et les concerts
coùr-nenceûtà tombcr. Même si, commc
lèxpliqueNicole,la r,iesur la route,poul ul
groupequi débute,n'a évidemrnentrien cl'une
c'estrtaine t 1a
sinécule: 'Au,t Eto.ts-[ittis,
lrop
cornpëtitiotrpe rnlattente.Il 11a betrucoLtp
d.egroupespou r, cnJttit. ass,'.pcrLd'endroitt
oîr.jout:r.Rien n'estJùile...' "Si tu nas pus
beaut:ouptle pressed.etière toi, t'es.lôtLtt!',
4oute poùr sa part JaJ Lieù, l'actuclbatteùr
du quzrtuor.Labassiste,irrri\'éeelr 2Oo8,s'appcllc, ellc, Kl'lc RoseStokes.
OUB
T F ,N T ]]R
DE
RAPIDEMEN' I' ' I' IRNR
r pinglc dr r j. t r. rrri ri ' ,' rr.-i p o rtt'
1 n 111
contiûuer'àétendrcun buzz démalré
sul MySpzrce,les quatre ont f ite enregistré clèslàùtomne 2o0[i - un aribrm.
solti sur leul propre label en iaDrier 2007.
"ll s'ett ét:oulétrès ?(u (lc tcnps tntrc |ût|e
I t f t t n ; , t e ; ;, I tl o t t, c1 tI t,,,/?
r /4,//,' .
- p r .r r r r i
more Nicole Latrren]|.e.L'idée.,:étoit deJirîrc le
tlit(lue,s@1tt1'opscpo.so'l( qliestions.et L'oir
en.euite
cequi allait sep($?r.'
La suite a dailleu|s été piùtôt enthoùsras
t1econcelts se
ûrante, puisqte les demar-tdes
sontfaitescleplus en phs nonbreuses,le Net et
aidirntaussià populalesradiosindépendantes
riserle nonr " l he LoveNIeNots"."LIaisen.làit,
all:unt, qùi ctatt ut1
c'ett a.ractlott'ccl.etu"i.ètrc
petrmitu.Lptnclttit,rltt.elt thosesont tomrnen-
té u pren.tlre une ntcilleure tournurc et à botL:.'
nlrita bl.emtnt porr J tloùs', e\plique-t-elle aLls.i.
Ce dcuxiènreenl.egistrerùcnt,r€fr)?:/, con
c'octé comm{] lc prenrier-.eû coûp dc \'enr
dans le stuclio dc.Iim l)i:rnond l'-rzrtllca a ,'rr
.fois.fant.!sti.(lu.ttt ntothe . daprès \Valker .
producteur conllu potlL ses collaboratrons
avec The Dirtbombs, Thc Go ct des clizaincs
c'l'autlesdont The \Vhite Slripes. C est :russi
Dianond qui a réalisé }e reste clela discogr':iphie du groupe, c'est à dire Upsicle Doii n lri
.sidcOul,soltien 2o09 ('Leplus policé d e to u: .
selo[ lâ chantcuse organiste), el The D.]t1o]l
And Th( Dez'otee,le petit dernier qui a été
ionguemelL travaillé en arnont, une prcmière
s'étd[tjantai'
poul Nicole : llusqu'ici, on r1.a
r à e l , t ne nl T " '' " ' n ' t n t J o l t n tl u r t tttt I n tL ;
lrcnteùt. Mais lir,ltour le notttteau,pendant
une périotle cle sir tttoi.s. ort a trraitnent brtssé
|e songzcritittg,et bcaucotLp 1t:hangé entre
nous. Chac1t.n.op?t)i tant ses idées musi.calcs
olL.Lesbouts cl. ponlet. Lc but était q .dl1d
nrêrne de pa.i'enir ir ttrtus cttirper du sort
À l.e.fairc ét'oluer t,ers
B|.tdgeL1(Lclitioùn.1..
tltLel.tlut clnse de flus nt.odcrrrc. Mêrne si,
'
bi.en sû4les basestlettTeur'atlt.
lln môme pas cilcl ans cl'cxistence,The Love
Me Nots est en effct clevenu un palfait groupe de rock "évolué". Capable, par exemplc, de
glisser dîn reflain racliophonique impalable
("Sbe'sNothing Like NIc') vers une rythmique pop-ska des plus eiglrties, ou vers une
ritournellc d'inspiration fblk rock à tendance
. l , e c t o r i e n n c/ 1 h e C i r '1L i q h t. L p \. L e ' p o r
(D
tes de son gâralie se sont ouvertes.
'TUS0I|'ICI
oililEs'ETffT
UNAffiEIIÏ
JAMAIS
AUAIIT
POSES
D'ATTAO|JER
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EIIREOISTREMEIIT.
[A,
SIl(MOIS.
PEIIDAIIT
OI{ABEI|JCOUP
ECt|AIIOE]'
lilcotttl|JRElfftt
r ol r es tone.i
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S foNt
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