Les membres de Fantøme aiment “prendre leur pied”

En bref
Culture Actualité
Architecture
Fin du Bouwmeester
PHILIPPE VINCKE
Depuis plus de dix ans, on regardait
comment la Flandre avait bien
innové en matière d’architecture et
d’urbanisme public grâce à
l’instauration d’un “Bouwmeester”
chargé d’assurer la transparence des
procédures et la qualité des choix,
loin des copinages. Il y eut Bob Van
Reeth, Marcel Smets et enfin, Peter
Swinnen. Le nouvel accord
gouvernemental en Flandre semble
faire marche arrière et prévoit la
suppression du Bouwmeester et son
remplacement par un collège de
cinq experts. Offciellement pour
assurer la continuité, mais aussi car
certains jugeaient les
Bouwmeesters trop élitistes ! G.Dt
Sam, Félix, Nicolas et Olivier proposent un rock français qui puise sa source dans leurs multiples influences dont la chanson française.
Les membres de Fantøme
aiment “prendre leur pied”
Rencontre Le groupe bruxellois
Fantøme remportait ce weekend le concours Franc’Off 2014.
T
rente minutes. C’était le temps
qu’avait le groupe bruxellois Fan­
tøme pour convaincre le jury du
Franc’Off durant les Francofolies de
Spa, samedi. Les quatre jeunes cocos
semblent en tout cas “avoir pris leur
pied”, comme ils affectionnent de le
dire. Une euphorie qui les a amenés à la
victoire du concours tremplin parrainé
cette année par Cali, ce mec “spontané,
naturel, plutôt cool et hyperpositif qui a
compris nos influences sans qu’on ait à les
citer nous­mêmes”.
Une place sur le podium qui n’a pas
totalement étonné Félix, le batteur au
torse tatoué: “Je le sentais bien mais pas
de là à rafler tout comme ça”, fanfaron­
ne­t­il. La bouteille de champagne ter­
minée, ils ont obtenu le droit de fouler
la scène Ice­Watch le dernier jour du
festival spadois. Une satisfaction non
dissimulée pour Fantøme dont la com­
position actuelle ne remonte qu’à dé­
cembre 2013: “Le groupe est en fait
formé depuis 2011 et a connu plusieurs
changements. Mais on a tous eu pas mal
de projets avant et ça fait quand même un
bon moment qu’on arpente tous les scènes
bruxelloises.”
Si ces jeunes loups ont parfois été
comparés au Ramones, dont d’ailleurs
ils se réclament, force est de constater
que le parallèle fait un peu sourire. Ex­
ception faite, peut­être, de leurs blou­
sons de cuir, de leurs regards ténébreux
ou de la frange qui cache le visage de
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Sam, le chanteur. Les bad boys du musique, sauf dans l’énigmatique titre
groupe proposent ce qu’ils appellent “Il y a de vrais vampires dehors”.
simplement du “rock en français”, ins­
Gagner les Franc’Off était donc une
piré des grands de la chanson comme belle occasion d’obtenir une nouvelle
Aznavour et Barbara. Des artistes aux­ visibilité auprès d’un public qui reste
quels Sam voue un culte:
encore à convaincre.
“J’écris des chansons assez
“Jouer sur cette scène (Ice­
noires, pas toujours très
Watch, NdlR) fait partie
positives. Ce sont des his­
de nos plus gros faits d’ar­
toires de filles qui tour­
mes, même si on a déjà
nent mal. Pourtant dans
joué deux fois au Botani­
la vie, on est plutôt cool.”
que et si des gars du
Des textes travaillés
groupe ont déjà fait l’An­
“pour éviter de chanter
cienne Belgique avec
SAM
des chansons trop niaiseu­
d’autres projets. On a vrai­
ses… Comme les BB Brunes Chanteur et parolier du groupe. ment pris un pied terrible.
pour ne pas les citer”.
Les gens étaient super ré­
Pourtant, difficile de ne pas comparer ceptifs et ne se barraient pas, ils étaient
les membres de Fantøme aux rockeurs vraiment avec nous.”
français tant leurs attitudes indolentes
Mais au lieu de se jeter sur cette fraî­
et leur plume adolescente les en appro­ che et encore mince notoriété, Fantøme
chent.
mise sur la prudence et la patience. “On
a rencontré plein de gens qui se sont inté­
Un nouveau nom pour un nouveau style
ressés à nous. On a reçu des messages pour
Avant de se nommer Fantøme, les des collaborations au niveau clip ou enre­
musicos ont tenté de se faire connaître gistrement. Maintenant, il faut faire le tri
sous le nom de Reverse Strip. Une déno­ là­dedans. Pour le moment, on discute
mination anglophone qui ne convenait avec des dates de concerts qu’on espère
plus aux aspirations du groupe. “Quand pouvoir annoncer par la suite au compte­
on a enregistré notre EP (“Dixit Domi­ gouttes, comme on aime le faire.”
nus”, NdlR), on est repassés sur les mor­
Programmés pour l’édition 2015 des
ceaux, on a vraiment travaillé les arran­ Francofolies, les jeunes rockeurs ont un
gements et, finalement, on a tout changé. an pour mûrir, rouler leur bosse et ga­
On voulait donc un nom français qui dé­ gner en renommée comme l’on fait Eté
crivait plus le projet et l’ambiance sonore. 67, Anaïs H ou encore Dalton Télé­
Le nom évoque aussi tout le folklore scan­ gramme, récompensés lors des con­
dinave qui influence Sam. D’où le choix cours précédents. Car les Franc’Off ont
du ø”, tient à préciser Olivier, guitariste fait sortir de l’ombre plus d’un artiste,
et ingénieur diplômé de la bande. Mis à gageons que Fantøme sera du nombre.
part les légères sonorités métal insuf­
Julie Restiau (st.)
flées par la batterie “plus rentre­dedans”
de Félix, ladite touche scandinave de­ U En concert au Hard Rock Café à Bruxel­
meure discrète dans les paroles ou la les les 22 août et 26 septembre.
“J’écris des
chansons assez
noires, pas
toujours très
positives.”
Art contemporain
La Herbert Library
Nous avons signalé la semaine
dernière l'ouverture de la seconde
exposition à la Herbert Foundation
à Gand. Anton et Annick Herbert
innovent aussi avec leur concept
de “mini-shop”. “The Herbert
Library” propose à l’entrée de la
Fondation une vingtaine de livres
devenus rares sur des artistes
essentiels des années 1960
à 1980. Dans le Minimal Art,
le Conceptual Art et l’Arte Povera.
Monographies, catalogues,
devenus introuvables ils sont en
vente là, à des prix raisonnables.
Tous les deux à trois mois,
la proposition de livres sera
renouvelée. G.Dt
10000
SHAKIRA
L’association caritative lancée par
la chanteuse pop Shakira a permis
d’aider plus de 10000 personnes
dans son pays natal en Colombie.
Dédiée aux enfants, la Fondation “Pies
Descalzos” (Pieds déchaussés) a
notamment aidé à construire quatre
collèges pour plus de 5000 élèves.
Exposition
Les jouets de la famille
royale à Buckingham
Déguisements, jouets chéris et
cadeaux précieux : l’expo “Une
enfance royale” présente au public
jusqu’au 28 septembre les trésors
des bambins de la monarchie
britannique, dans les somptueuses
galeries de Buckingham Palace à
Londres. Plus de 150 jouets et
archives ont été rassemblés.
Couvrant une période d’environ 250
ans, ils ont appartenu à 25 enfants
sur neuf générations, de George IV
au prince George de Cambridge. L’an
dernier, l’exposition consacrée aux
60 ans du couronnement de la reine
Elizabeth avait accueilli quelque
530000 visiteurs en 65 jours. (AFP)
La Libre Belgique - samedi 26 et dimanche 27 juillet 2014
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