Magazine Code Sport Monaco n°1

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Magazine Code Sport Monaco n°1
octobre
-
novembre
n°1
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Code Sport Monaco • n°1 • octobre - novembre 2012
Le magazine de sport de la principauté
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Le magazine de sport de la principauté
RUGBY
À L’ÉCOLE DE L’OVALIE
HANDBALL UN TROPHÉE DE CHAMPIONS
JO 2012 Back from London
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Octobre 2012
La Principauté de Monaco est reconnue comme l’une des capitales mondiales
du sport avec l’organisation de grands évènements sportifs tels que le Grand Prix
de Formule 1, les Masters de Tennis de Monte-Carlo, les meetings d’athlétisme
Herculis ou encore de natation Mare Nostrum.
Nous accueillons également de nombreuses conférences dédiées à l’économie
du sport avec notamment le salon Sportel. Au-delà de cette vitrine mondiale, le
sport occupe une place importante dans le quotidien de ses habitants et de sa
jeunesse avec des infrastructures de qualité et un secteur associatif qui permet
la pratique, dans d’excellentes conditions, d’un grand nombre de disciplines
sportives.
Lorsque ce projet de création du magazine « Code Sport Monaco» m’a été
présenté, j’ai été immédiatement convaincu de l’intérêt de cette publication qui
permettra de rendre compte, non seulement des grands évènements, mais aussi des
activités et exploits des nombreux licenciés qui véhiculent des valeurs auxquelles
je suis particulièrement attaché.
Je souhaite beaucoup de succès à ce nouveau magazine qui permettra de
mettre en lumière la qualité du travail, l’implication, le dévouement et la passion
de tous les acteurs du sport monégasque.
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Lorsque nous avons commencé à évoquer la faisabilité et la pertinence d'un
magazine de sport avec les représentants du Comité olympique monégasque,
nous étions convaincus que le projet avait une raison d'être. Le nombre de sports
pratiqués par près de huit mille licenciés, les structures incomparables mises à
leur disposition ajoutés aux évidences géographiques ne laissent aucune place au
doute.
Aujourd'hui, Code Sport Monaco est là, entre vos mains. Cette publication,
dédiée à l'actualité sportive en Principauté, apparaît comme une évidence dans
un État où le sport fait partie intégrante de la vie quotidienne.
Et pourquoi pas… Se laisser emporter dans le tourbillon des événements
de premier plan qui jalonnent le calendrier et reviennent chaque année avec une
précision métronomique. Se lancer à la découverte de ces hommes et femmes
qui s'activent chaque jour pour former nos jeunes et les guider vers les victoires
de demain. Aller à la rencontre des grands noms du sport mondial comme des
anonymes dévoués qui œuvrent dans l'ombre depuis toujours.
Et pourquoi pas… Permettre à tous les sportifs monégasques et à une
population cosmopolite de se rassembler autour d'une passion commune, de
mieux connaître les activités de leurs voisins. C'est d'ailleurs pour qu'un plus
grand nombre puisse profiter de Code Sport Monaco que nous avons souhaité
un condensé de certains articles en anglais. Nos reportages ne se cantonnent pas
à l'actualité chaude, au compte-rendu, à ce que l'on voit en surface. Ils nous
poussent à creuser, échanger, créer la rencontre, afin de vous en offrir l'essence
en mots et en images.
Jean-Marc Moreno
CODE SPORT MONACO • Edité par SAM EDICOM - "Le Roqueville" Bat C - 20 Bd Princesse Charlotte - 98000 MONACO - Tél
: (+377) 97 97 06 27 - Fax : (+377) 97 97 06 28 - [email protected] - Editeur & Directeur de la publication : Jean-Marc
MORENO - [email protected] • Journalistes : Jimmy BOURSICOT - [email protected] & Chris BERTOLDI
- [email protected] • Traduction : Michel Roussy • Comité de rédaction : Sabine TOESCA, Marc TOESCA, JeanMarc MORENO • Secrétaire de rédaction : Cathy MORENO - [email protected] • Publicité : Jean-Marc MORENO
- [email protected] & Dominika SZCZYPKOWSKA - [email protected] • Graphisme, photogravure &
illustrations : Anthony HOUAL • Impression : Imprimerie de Monaco • Reproduction, même partielle, interdite sans l'autorisation
de CODE SPORT MONACO • Photo de couverture : S. Nogier, L. Thareau, C.O.M
sommaire
12 Plein cadre
Le sport en images grand format
16 Les news
L'essentiel de l'actualité sportive
monégasque en bref
18 Handball
18
Trophée des champions :
Dunkerque, l'invité-surprise
International version p. 24
26
26 Triathlon
TriStar 111 :
triple effort, maxi sensations
International version p. 30
32
32 Voile
Palermo-Monte/Carlo :
poursuite en haute mer
International version p. 38
40 Sport-boules
Challenge Ravera :
plein fer sur le Rocher
40
44 Jeux olympiques
Les Monégasques
racontent leur expérience
International version p. 52
54 Rugby
Les jeunes de l'ASM
à l'école de l'Ovalie
58 Golf
Challenge des sociétés :
coup d'approche réussi
44
62 Basket-ball
Premiers rebonds en N1
68 Football
Entretien avec Claudio Ranieri
72 Infrastructures
Dans les entrailles du stade Louis-II
International version p. 82
84 Sport corporatif
Les carabiniers du prince
physiquement parés
62
8
54
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Art & foot
Le retour du tigre
La passion de la peinture a envahi Michel Aubery dès son
plus jeune âge. Le talent et l'originalité dont il fait preuve, loin
d'être "hors-jeu", séduisent très tôt des personnalités telles
que la Princesse Grace, Henri Rigal et Jean Cocteau. D'un
simple "débordement", il passe d'étudiant aux Arts Décoratifs à professeur d'art en Principauté. Connu et reconnu
pour son implication au sein de l'ASM football, dont il
préside toujours l'association, il nous revient tel un "coup
franc" avec l'exposition Vertige, à L'Entrepôt, qui a fini en
pleine "lucarne". Il reconnaît passer plus de 25 heures pour
réaliser une œuvre, l'équivalent de 17 matches de football.
L'envahissement de son terrain d'exposition est la preuve que
le foot mène à tout, ou c'est peut-être le contraire.
Vivement ta prochaine saison, Michel.
© DR
d'Europe
Supercoupe
Falcao puissance 3
Ultra-performant depuis plusieurs saisons, l'attaquant colombien de l'Atletico Madrid Radamel Falcao est définitivement
l'homme des grandes occasions. Auteur d'un doublé lors de
la dernière finale de l'Europa league (remportée 3-0 face à
l'Athletic Bilbao), le serial buteur a fait encore plus fort. Face
aux Blues de Chelsea, il a inscrit un retentissant triplé, qui
a permis à son club de remporter la Supercoupe d'Europe
pour la deuxième fois de son histoire, après 2010.
Les Colchoneros, faciles vainqueurs (score final : 4-1) d'une
formation anglaise encore en rodage ont marqué de leur
empreinte le stade Louis-II qui, après avoir accueilli quinze
éditions successives de la Supercoupe d'Europe, ne l'organisera pas en 2013. L'UEFA a décidé de rendre l'événement
itinérant. La prochaine finale aura ainsi lieu à Prague.
© ?????????
© DR
BrEves
Rugby
L'ASM rugby couchée...
sur le papier
Le club a lancé son journal ! Le premier numéro papier a été présenté
lors de l'inauguration du stade de
Blausasc, le 8 septembre. L'édition
bimestrielle est aussi en ligne sur le
site Internet du club. Elle s'adresse à
tous les licenciés de l'ASM rugby, ses
partenaires et les membres du ROC.
AVIRON
Coastal race
La 9e édition de la "Coastal Race"
San Remo-Monaco, fameuse course
d'aviron, aura lieu le dimanche 28 octobre. Les participants s'affronteront
sur 32,5 km de parcours côtier. Ils
prendront la mer au niveau du casino
de San Remo, et arriveront au niveau
du casino de Monte-Carlo, avec un
passage de bouée à Menton. Le tracé
est disponible sur www.canottierisanremo.com.
Course à pied
No finish line in Monaco
La No finish line se déroulera en Principauté
entre le 17 et le 25 novembre. Le principe est
simple, il s'agit de courir ou marcher sur la
nouvelle digue du port Hercule. La course
est organisée par l'association Children &
Future. L'argent récolté sera consacré au
soutien de projets humanitaires. Il viendra
aider le centre cardiothoracique de Monaco.
En association avec Fight Aids, présidée par
la princesse Stéphanie, cet argent participera
aussi au fonctionnement d’une maison de
vie à Carpentras, pour des jeunes atteints du
Sida. Par ailleurs, la No finish line aidera au
financement d'une maison de rugby au Sénégal,
à la réinsertion sociale des jeunes en situation de
rue à Madagascar, et à la création d'un projet en
faveur des enfants handicapés, à Monaco.
Inscriptions au 06 07 93 50 81/06 84 84 59 34.
Toutes les infos sur www.nofinishline.com.
Gymnastique
Sabot parrain de l'Étoile
Le gymnaste Hamilton Sabot deviendra parrain de l'étoile de Monaco,
le 6 octobre. Un parrain de prestige puisque l'athlète français, licencié à
Antibes, a ramené la médaille de bronze en barres parallèles, lors des JO de
Londres. Il fera cours aux jeunes gymnastes, puis ils partageront un repas
à l'hôtel la Chèvre d'or. Un moment d'échange où chacun pourra poser ses
questions au sportif. Désormais, il viendra souvent s'entraîner avec les élèves
monégasques afin de les conseiller et de leur transmettre son expérience.
Institution
Peace & sport
À l'occasion de la journée internationale de la paix, le 21 septembre,
le président-fondateur de Peace and
Sport, Joël Bouzou, a déclaré : "Je
souhaite, au nom de Peace and Sport,
appeler les gouvernements et les leaders politiques du monde entier à ne
plus considérer le sport comme un
terrain d’expression de leurs tensions
politiques, mais au contraire à l’utiliser comme une force pour construire
une paix durable."
Solidarité
Monaco par cœur
Le gala caritatif "Monaco par cœur"
s'est tenu dans la salle des Étoiles du
Sporting, le samedi 22 septembre.
Une pléiade de personnalités étaient
présentes pour soutenir les associations "Jeune J'écoute" et "Cékedubonheur". Parmi elles, Tony Parker
et son coéquipier Boris Diaw. Un des
prix de la vente aux enchères était
un voyage pour deux à San Antonio,
afin d'assister à un match des Spurs,
l'équipe de Tony Parker.
Football
La Poste survole les débats
Dans le cadre du Challenge inter-entreprises
Rainier-III, l'équipe de La Poste a affronté
celle du Sun Casino en finale de football, le
mardi 18 septembre. Avec un score de 4 à 1,
La Poste a décroché sa première victoire, face
à des habitués du trophée. Sur 37 années de
Challenge, Sun Casino a remporté 17 sacres.
Vingt-deux équipes, séparées en deux niveaux
de valeur, ont participé a cette compétition. Les
dix plus fortes s'affrontaient sous l'étiquette
du Challenge Rainier-III, et les douze autres
se disputaient le Trophée ville de Monaco.
Trophée remporté par l'équipe de la Mairie.
Initialement, la finale aurait dû se tenir en juin.
Elle a été repoussée pour cause de championnat
d'Europe de football entreprises. C'est Monaco
qui s'est offert la victoire cette année, la
première en trois participations.
16
Br E v e s
Sportel
Le "Roi" Pelé et le "King"
Cantona annoncés !
Le Sportel, rendez-vous international du sport, de
la télévision et des nouveaux médias, devrait être
particulièrement attractif. Au Grimaldi Forum, de
nombreux congrès (autour des futures technologies
de diffusion, l'impact des JO 2012…) rythmeront
les journées des professionnels, du 15 au 18 octobre.
La championne olympique de judo Lucie Décosse,
le triple médaillé d'or Tony Estanguet, le cycliste
Philippe Gilbert, le gymnaste Hamilton Sabot ou
encore la tækwondoïste Gwladys Epangue seront
présents. Le 17, à l'occasion d'une journée 100 %
football en partenariat avec Golden foot, on assistera
à un défilé de légendes. Pelé, Eric Cantona, Lothar
Matthaüs ou encore Franco Baresi seront réunis !
Ski
Les Monégasques
ont glissé sur l'Amérique du Sud
Pas de trêve pour les skieurs monégaques, qui ont
pris la direction du continent sud-américain afin
de poursuivre leur préparation. Alexandra Coletti
est actuellement en stage dans les montagnes
chiliennes, à Nevados de Chilian, en compagnie
des équipes de France et d'Espagne, pour un camp
de vitesse. Chapeautés par le team Anega, Olivier
Jenot et Nicolas Boisbouvier ont descendu les
pentes d'Ushuaïa, en Argentine, où ils ont pris part
à quelques manches de la coupe sud-américaine.
Quelques jours après eux, Arnaud Alessandria,
membre du groupe "relève" encadré par la Fédération
française de ski, a atterri en Terre de feu.
Bryan Pelassy, pour sa part, a effectué sa rentrée
au lycée de la montagne de Valdeblore. Il partira
prochainement en Autriche pour un camp
d'automne.
Basket
MBA passe un
tour en Coupe
Belle satisfaction pour les hommes
de Monaco basket association
(MBA), qui ont franchi le premier
tour de la Coupe de France en disposant de Roquebrune-sur-Argens
(83-­78). L'équipe entraînée par Babette Aranda a par ailleurs de l'ambition en championnat Pré-Excellence
départementale, où elle visera le titre.
Aéronautisme
"Team building"
pour les Aéronautes
Du 4 au 7 octobre, les Aéronautes de
Monaco, spécialistes du vol en ballon
dirigeable, ont prévu de se retrouver
pour une session de "team building".
En Italie, du côté de Mondovi, ils
prépareront les prochaines échéances
de la meilleure des manières. Vous
souhaitez apprendre à piloter ? Ecrivez-leur à [email protected].
Tennis
Jean-René Lisnard
coache un Russe
prometteur
Désormais entraîneur, Jean-René Lisnard, membre de l'équipe de Coupe
Davis de la Principauté pendant plusieurs années, veille sur la progression
d'Andrey Rublev. Ce jeune Russe de
14 ans est considéré comme un grand
espoir du tennis mondial. Selon Lisnard, c'est "un diamant brut. Le projet
est super-intéréssant mais il y a du
boulot", a déclaré l'ancien joueur au
blog "On remet deux balles".
Sport corporatif
Un raid inter-armées
sur le Rocher
Voile
Cape to Rio 2014,
le nouveau défi d'Alexia Barrier
Alexia Barrier, spécialiste de la course au large, se lance dans
un nouveau projet : la course Cape to Rio 2014. Son équipe,
4myplanet, sera constituée d'enfants venant des townships du
Cap et des favelas de Rio. Un chercheur océanographe sera
également embarqué afin de naviguer utile. Alexia Barrier
est donc à la recherche de financements pour mener ce projet
à terme. Il est notamment possible de participer à la vente
aux enchères de la montre 4myplanet by deLaCour. On peut
aussi faire un don ou adhérer à l'association 4myplanet via
www.4myplanet.eu. Toutes les informations sont à retrouver sur
la page Facebook d'Alexia Barrier.
Natation, kayak, course à pied, tir au
pistolet : les participants du Monaco
raid (du 17 au 21 octobre) devront
faire preuve de polyvalence. Cette
épreuve, organisée par la société G18,
mettra aux prises des équipes nationales (dont Monaco), des formations
représentant l'armée de l'air française,
la marine, la gendarmerie ou encore
la police nationale française. Renseigments sur www.monacoraid.com.
HANDBALL
Trophée des champions
Dunkerque, l'invité-suprise
les 8 et 9 septembre derniers, la salle Gaston-Médecin a accueilli quatre des plus
belles équipes du championnat de D1. Alors qu'une nouvelle confrontation
entre Montpellier, lauréat en 2011, et Chambéry, son plus "fidèle" rival, semblait
se dessiner, c'est finalement Dunkerque qui a réussi un sans-faute.
Par Chris Bertoldi et Jimmy Boursicot - Photos : Sébastien Nogier
Dunkerque a déjoué tous les pronostics. Après leur victoire aux tirs au but contre Chambéry, les Nordistes ont reçu le Trophée des champions des mains
de S.A.S. le prince Albert II et du président de la Ligue nationale de hand, Philippe Bernat-Salles.
Dunkerque out smarted all bets. After their victory versus Chambery, the club from the North received the champions trophy from the hands of H.S.H. Prince
Albert II and Philippe Bernat-salles, the president of the Handball national league.
E
n venant assister chaque année
depuis 2010 au Trophée des champions, les spectateurs les plus assidus ont certainement l'impression
d'être les spectateurs privilégiés de
l'assemblage d'une fusée nommée handball.
Propulsée par les résultats stratosphériques
de l'équipe de France, l'arrivée d'un diffuseur
prestigieux (Canal+) et de Qataris au chéquier
XXL, on ne sait pas jusqu'où elle est capable
de grimper. Mais si l'on se fie à l'ambiance qui
régnait dans les travées de la salle Gaston-Mé-
decin, on peut affirmer que tous les éléments
nécessaires à son décollage sont réunis.
Spectacle, niveau de jeu élevé et stars - quatre
champions olympiques se sont croisés sur le
parquet - figuraient au programme de la manifestation gérée par les bénévoles de l'ASM
handball. Et même si la compétition marquant le début de la saison venait à migrer vers
d'autres cieux (lire par ailleurs), les Asémistes
pourront être fiers de leur efficacité et de leur
dévouement pour faire de ce rendez-vous une
véritable fête du handball.
18 19
Retard à l'allumage
pour Montpellier
Une fête pour tout le monde, sauf pour les
Montpelliérains, qui débarquaient avec moins
de certitudes qu'auparavant. Sacrés lors des deux
premières éditions du Trophée des champions,
les Héraultais se gardaient bien de rouler des
mécaniques. Entre les blessures des uns (Michaël Guigou, Vid Kavtičnik), le retour tardif de
Londres des autres (Nikola Karabatic, William
Accambray mais aussi les Tunisiens Wissem
Hmam et Issam Tej) et une préparation passable-
Grégory Anquetil
Double champion du monde avec l'équipe de
France et consultant pour Canal +.
"Je vis une belle
reconversion"
Vous avez évolué à Montpellier
pendant près de vingt ans. Parvenezvous à être totalement objectif ?
Ça fait déjà trois/quatre ans que je travaille
avec Canal + maintenant, alors j'ai pris l'habitude de regarder Montpellier de l'extérieur.
Au début, c'était compliqué de ne plus être
montpelliérain et de regarder le handball d'un
œil neuf. Aujourd'hui, je vois cette équipe
comme n'importe quelle autre. Mais c'est vrai
que de temps en temps, je reconnais un peu les
combinaisons et ça me rappelle le bon temps.
Quelle est votre mission avec Canal + ?
Je travaille en tant que consultant. On commente les matches et surtout on essaie de présenter le handball sous son vrai visage, c'est
à dire un sport rugueux, vraiment intéressant et surtout spectaculaire. Je vis une belle
reconversion. Le handball, quand on est né
avec, on a du mal à le quitter complètement.
Aujourd'hui, en faire mon métier, non pas en
tant que joueur mais en tant que consultant,
c'est un pur bonheur.
Quelles compétitions Canal +
va-t-elle suivre cette année ?
On va couvrir deux matches de championnat chaque semaine, on va continuer à suivre
l'équipe de France et on aura la coupe de
France. On a eu le Trophée des champions et
on diffusera aussi la Coupe de la ligue.
ment tronquée, les hommes de Patrice Canayer
déchantaient d'entrée. Dunkerque, cinquième
de la saison dernière et appelé à la rescousse
pour pallier l'absence de Saint-Raphaël (3e en
2011-2012), retenu par le tournoi de qualification pour la Ligue des champions, s'offrait le
scalp du champion de France (29-32) au stade
des demi-finales.Après la rencontre, le coach
de Montpellier ne cherchait pas d'excuse à une
équipe "en reconstruction, que ce soit d'un point
de vue psychologique ou du handball." Aucune
volonté non plus de sa part de taper sur la tête
de ses protégés : "Il n'y a pas d'inquiétude particulière, il faut juste remettre les choses dans le
bon sens. Il faut nous laisser quelques semaines
pour avoir un collectif plus harmonieux et rodé."
Toujours est-il que pour un club habitué à tout
balayer sur son passage (le MAHB a remporté
13 des 15 derniers championnats dont 6 consécutifs, 8 des 9 dernières Coupes de la ligue et
11 des 13 dernières Coupes de France), un revers
en compétion officielle fait toujours désordre.
Gille, trois fois Gille
Toujours placés, jamais gagnants, ou si rarement
(une Coupe de la ligue en 2002), les Chambériens affrontaient Nantes pour une place en
finale. Pour la première fois en compétition
officielle, les supporters savoyards, venus avec
une ribambelle de cloches et d'objets sonores,
avaient l'occasion de voir à nouveau évoluer sous
le même maillot les trois frères Gille. Benjamin,
le… benjamin de la famille (30 ans), retrouvait ses aînés, Bertrand (34 ans) et Guillaume
(36 ans), qui portaient le maillot de Hambourg
depuis 2002. "C'était un grand plaisir, un grand
bonheur de fouler le parquet avec eux. C'est
très positif pour l'équipe. D'autant plus que
chaque année, le championnat devient un peu
plus difficile. Cette année, toute la lumière est
sur Paris. On nous regarde moins et c'est pas
plus mal", souriait Benjamin Gille. Bertrand,
lui, a traîné sa mine des mauvais jours pendant
tout le week-end. Même la victoire solidement
acquise face aux Nantais (29-26) ne parvenait
HANDBALL
Michaël Guigou
"Un championnat
excitant
avec de grandes
équipes"
Michaël Guigou est l'un des cadres du Montpellier
Agglomération handball (MAHB). Blessé, c'est une nouvelle
fois depuis les tribunes que cet ailier de talent a vu ses
partenaires disputer le Trophée des champions. Il aborde la
saison avec l'envie d'aller cherche des titres, sans fatalisme.
pas à le dérider. Il est vrai que si l'on avait été
obligé, comme lui, de défendre sur le très massif
Borja Fernandez (2,06 m, entre 119 et 123 kg
selon les semaines), on aurait fait la grimace…
Un remake en finale
Malgré la déception de ne pas voir ses chouchous
disputer la "grande" finale, le groupe de supporters de Montpellier, les Blue fox, donnait encore
et toujours de la voix le lendemain, rassuré par
la prestation des partenaires de Nikola Karabatic, qui ont assuré la troisième place grâce à un
festival offensif (42-30 face à Nantes).
La finale du Trophée des champions allait donc
être un remake de celle de la coupe de France
2011. Dunkerque avait réussi à arracher le premier titre majeur de son histoire aux tirs au but
(25-25 ; 3-2 aux t.a.b.). A Monaco, les Nordistes
pouvaient compter sur un Erwan Siakam étincelant. Côté Chambéry, Edin Basic endossait
son costume de super-héros et plantait douze
buts. Insuffisant, néanmoins, pour permettre
Cela fait deux saisons que vous êtes
gêné par les blessures. Est-ce lassant ?
C'est vrai, sauf que l'année dernière c'était
quelque chose de plus grave. J'ai eu une pubalgie, j'avais repris en septembre et un mois plus
tard, j'avais dû me faire opérer pour une double
hernie inguinale.
tain nombre, vous savez. C'est plus la rapidité
de l'enchaînement des matches pendant les
compétitions internationales qui peut poser
problème. Quand tu prends une béquille et
que tu enchaînes le lendemain, ça entraîne
des séquelles. Il faut qu'on arrive à s'entendre
avec les diffuseurs télé pour améliorer tout ça.
Toujours est-il que votre
préparation a été écourtée…
Oui, d'autant plus qu'il y a des nouveaux
joueurs et que j'ai envie de partager des choses
avec eux sur le terrain. Mais bon, ça se fait
quand même en dehors, on discute.
Des chaînes de télé qui vous suivent
de plus en plus attentivement au
niveau du championnat de France…
C'est sûr que nos performances en équipe de
France et l'arrivée de Canal+ ont complètement changé les choses pour le hand. La chaîne
a fait les efforts pour acheter les droits de la
D1, les sponsors savent qu'ils vont avoir une
plus grande exposition et nous suivent. C'est
cet enchaînement qui fait que le championnat
devient aussi excitant, avec de grands joueurs
et de grandes équipes.
Les sportifs de haut niveau
disent souvent qu'ils se sentent à
l'écart du groupe quand ils sont
amoindris. Est-ce votre cas ?
Non, non. Ça fait longtemps que je suis dans
le club. Alors même s'il y a des changements,
je vais vers les autres joueurs pour les aider à
s'intégrer. Si j'étais fataliste, j'aurais renoncé
depuis un moment… Tout vient de la pubalgie
que j'avais eue. Maintenant, tout va rentrer
dans l'ordre petit à petit.
Vous ne rejoignez donc pas votre
capitaine en équipe de France,
Jérôme Fernandez, qui estime qu'il y
a trop de matches au calendrier ?
On est quand même obligés d'en faire un cer
20 21
Paris, avec des stars et un budget record
de 9 millions d'euros, peut-il modifier
la physionomie du championnat ?
Changer la physionomie du championnat,
non. Ce qui est sûr, c'est qu'ils peuvent changer
celle de leur équipe, de leur club. Ils auront
la force des jeunes équipes. Quand tout est
neuf, il y a plus d'envie, plus d'enthousiame.
Ça compte aussi.
aux vice-champions de France de prendre
l'ascendant. Les jaune et noir pouvaient même
s'estimer heureux de ne pas avoir sombré durant
une double-infériorité numérique en seconde
période.
Les Nordistes au bout du suspense
Symbole de l'intensité de la rencontre ou excès
de zèle des arbitres ? Toujours était-il que trois
joueurs écopaient d'un carton rouge (Benjamin Gille et Karel Nocar pour Chambéry, Jalel
Touati pour Dunkerque).
Les deux formations étaient incapables de se
départager, 22 partout à l'heure de jeu. Passage
direct à la séance de tirs au but. Cédric Paty et
Guillaume Gille se heurtaient au portier dunkerquois, qui laissait éclater sa joie après le dernier tir
réussi par Sébastien Bosquet (4-3). Les confettis
jaillissaient, les médailles brillaient et les flashes
des photographes crépitaient sur les stars du jour.
Pas invité à la fête au départ, Dunkerque s'offrait
la plus belle part du gâteau. En zone mixte, le
coach Patrick Cazal savourait cette victoiresurprise : "Il y a de la fierté de voir mon groupe
remporter ce titre. On se posait beaucoup de
questions, on avait besoin de voir ce qu'on valait
face à ces grosses écuries. Je veux que mes joueurs
savourent cette victoire, qu'ils aient envie d'être
ambitieux. On a une base plus qu'intéressante
mais on a encore beaucoup de travail."
Du travail, Philippe Bernat-Salles, le président
de la Ligue nationale de handball en aura beaucoup s'il veut atteindre son objectif : "Faire de la
D1 le meilleur championnat au monde dans trois
ou quatre ans. C'est une ambition assez haute
mais j'ai joué au rugby pendant quinze ans alors
que personne ne m'en croyait capable, alors..."
éric pérodeau
"En trois ans, nous
avons su évoluer"
Le président de l'AS Monaco handball se félicite du succès
qu'a remporté le Trophée des champions, organisé en
Principauté. Pour le futur, il a déjà d'autres projets en tête.
nationale de handball (LNH) et l'AS Monaco handball apprenaient à se connaître.
Au départ, nous n'étions que 75 bénévoles,
l'année suivante, nous étions 90. Mais sans
prétention et avec fierté, je peux dire que
nous nous en sommes très bien sortis. Lors
du deuxième Trophée, la salle était pleine.
Ce qui montrait que la communication avait
fonctionné. Les grands clubs français commençaient déjà à vouloir y participer. Canal + avait couvert trois matches sur quatre
en 2011, et 500 000 téléspectateurs y avaient
assisté (les chiffres d'audience 2012 n'ont pas
encore été publiés).
Quel bilan faites-vous
de cette édition 2012 ?
Encore une fois, ça s'est très bien déroulé.
115 volontaires ont oeuvré pendant sept/
huit mois pour organiser le Trophée. C'est
une compétition de prestige destinée à donner une impulsion à la saison de handball.
Les équipes ainsi que les instances locales et
sportives ont été très satisfaites. Dimanche,
nous avons fait salle comble. Ce n'est pas
pour rien que Canal + a couvert quatre
matches en direct. Cette manifestation plaît
au public.
Quels enseignements avez-vous
tirés de votre rôle d'hôte ?
En trois ans, avons su évoluer. La Ligue
La LNH a lancé un appel à candidatures
pour l'organisation du Trophée
des champions 2013. Pensez-vous
recevoir une quatrième édition ?
On l'espère, on va répondre à cet appel, Monaco plaît beaucoup. La seule chose qui peut nous
faire défaut, ce sont les infrastructures. Alors
que Pau peut accueillir 6 000 spectateurs, nous
ne pouvons en recevoir que trois fois moins.
Mais depuis un an et demi, nous discutons
avec les pouvoirs publics pour remédier à ce
problème. D'ici 2014, nous aimerions être
en mesure de recevoir des finalités de coupes
d'Europe. En ce qui concerne le Trophée
des champions, nous avons l'expérience que
d'autres n'ont pas. Si bien que certains candidats, Montpellier, Pau, Brest et même la Tunisie, sont venus nous demander des conseils.
Comment voyez-vous l'avenir
de l'ASM handball ?
Nous voulons atteindre la Nationale 1 d'ici
deux ou trois ans. Et grâce aux conseils et à
la notoriété de Jackson Richardson, membre
du comité directeur, nous espérons trouver
des partenaires qui nous aideront à atteindre
l'élite.
HANDBALL
"Le hand
n'est plus
un petit
sport"
Nikola Karabatic
Déchargé de certaines
responsabilités par son
entraîneur, Patrice Canayer,
Nikola Karabatic n'en reste
pas moins la plus grande
star tricolore. A l'aube d'une
saison de D1 qui s'annonce
comme la plus disputée de
l'histoire, il nous a fait part
de sa détermination et a
évoqué les rapports entre la
presse et le milieu du hand.
L
'arrivée au premier plan de Paris
dans le championnat a-t-elle impliqué des changements dans la préparation de Montpellier ?
Notre préparation a été plus compliquée que d'habitude, on est revenus tard des JO.
Certains sont partis pour un tournoi au Qatar,
d'autres en Espagne. On a tous suivi l'évolution des clubs. Il n'y a pas que Paris. Nantes et
Chambéry se sont bien renforcés. Mais c'est vrai
que Paris a montré ses ambitions en recrutant
des stars, des joueurs de l'équipe de France. Dès
cette année, ils vont être co-favoris avec nous. Le
hand, ce n'est pas le foot. Il ne faut pas dix ans
pour avoir de la cohésion dans une équipe. Pour
la première fois, on se retrouve presque dans la
peau du deuxième favori. A tous les postes, ils
ont des joueurs de notre niveau voire supérieurs.
Comment faire pour conserver
l'avantage dans ces conditions ?
On a de très bons joueurs, je ne dis pas le
contraire, attention ! Je pense qu'on peut faire
la différence au niveau du jeu. On va se retrouver
un peu dans la même position qu'en Ligue des
champions, avec des effectifs plus costauds que
nous. Ne plus être le seul favori, ça enlève un
peu de pression.
Paris aura également l'avantage
de ne pas jouer la Ligue des
champions cette saison…
C'est vrai, gérer les deux compétitions, c'est parfois compliqué. D'autant plus qu'on a quelques
blessés, Micka et Vid, qui sont des éléments très
importants.
Le retour en club, après des JO
à nouveau très forts sur le plan
émotionnel, a-t-il été délicat ?
La semaine de pause après les Jeux n'en a pas
vraiment été une, il a fallu répondre aux sollicitations des médias et assister à quelques
événements. J'étais très content de rentrer, de
retrouver tous mes potes. Après, ce qui a été
plus difficile, ça a été de repartir directement au
Qatar. Mais il fallait aider le club, qui en avait
besoin financièrement. Ça fait partie du jeu.
Quand on a gagné tout ce qu'il était
possible de gagner, comment arrive-ton à se remettre en selle rapidement ?
C'est le sport, il faut savoir se remettre en question. C'est aussi ça qui fait la différence entre
ceux qui gagnent une fois et les autres. Même
si c'est déjà dur de gagner une fois. Montrer
qu'on est là dans la durée, après avoir eu des
coups de moins bien… On arrive toujours à
trouver des objectifs, des motivations diverses.
Et quand cette envie disparaîtra, on arrêtera.
La Ligue des champions, je l'ai déjà gagnée avec
Montpellier (en 2003, contre les Espagnols
de Pampelune, ndlr) mais j'aimerais bien la
gagner encore.
22 23
Vous évoquiez tout à l'heure la
dimension économique. Est-ce
devenu très dur de lutter contre les
grosses écuries continentales ?
Quand tu tombes contre des clubs qui ont plus
de moyens que toi, ils peuvent se permettre
de doubler tous les postes, avec des joueurs
de très haut niveau. C'est vraiment difficile,
surtout quand on veut bien figurer dans toutes
les compétitions.
Sur le plan médiatique, avez-vous
l'impression que quelque chose a
changé et que les observateurs sont
devenus plus exigeants avec vous, que
ce soit à Montpellier ou en Bleu ?
Bien sûr, oui. Le truc, c'est que plus tu gagnes,
plus tu es exposé. Tant que ça marche, il n'y
a pas de souci. Mais on voit les dérives qui
peuvent apparaître quand ça va moins bien,
avec des gens qui sont là pour faire le buzz
ou critiquer à outrance, créer des problèmes
là où il n'y en a pas. On n'y est pas encore
habitués mais on s'en rend compte. L'impact
auprès des médias et des gens est vraiment
différent. Le hand n'est plus un petit sport
de quartier, c'est fini ça.
io
n
International
r
V e
s
Dunkerque, the surprise guest
On the 8th and 9th of September 2012, the Principality received the champions Trophy.
The best teams of the ended season are coming to this competition, organized
by the National League of Handball (LNH) and the AS Monaco HB. Victory was
awarded to Dunkerque, who out smarted all forecasts by beating successively
the French champion Montpellier and the number two Chambery.
Olympic casting
There were no less than four French Olympic
gold medallists in London that were present in
Monaco. Nikola Karabatic and William Accambray played for Montpellier whereas Guillaume
and Bertrand Gilles were back in Chambery.
Heavyweight
Three brothers together
Something quite unusual happened on the floor
of the Gaston - Médecin hall : three brothers
did play with the same jersey. Guillaume and
Bertrand Gille, playing at Hamburg for the last
ten years, came back in the club of Chambery
where their youngest brother Benjamin was
already under contract.
Intruder
Incredible, but true. Dunkerque who won the
Trophy ( 25-24 vs Chambery) should not have
participated to the event. The team from the
North, who ended up fifth in the championship, were invited to replace Saint-Raphaël, who
was attending the qualification for Champions
league at the same moment.
3
For the third year in a row, Monaco was selected
by the LNH to be the place to receive the Trophy.
Despite a large public attendance and an excellent organisation, it is not sure that the ASM
will continue to organize it . The League is going
to announce shortly the selected city for the next
editions. Cities like Montpellier, Brest, Pau and
even Tunisia are candidates.
Ambition
Philippe Bernat-Salles, the president of the
National League and former international
rugbyman, announced an ambitious objective
during a press conference : he wants the French
championship to become "the best of the world
in a 3 to 4 years timespan".
You can’t miss the Spaniard from HBC Nantes,
Borja Fernandez. This is quite obvious when you
are 6'7", 262 to 271 lbs ( depend on the week…)
and ever rushing off the opponents defences.
Michaël Guigou.
"If I were fatalist, I would have
given up a long time ago"
The winger of
Montpellier and
of the French
team has seen the
matches from the
stand.
After the Olympic games, Guigou underwent
an arthroscopic
wash of his left
knee and last year
he was out for a
long time due to a double inguinal hernia.
Red, Red, Red !
Olivier Buy and Stevann Pichon, the referees
of the final, took out the red cardboard three
times. Benjamin Gille and Karel Nocar from
Chambery were punished, as well as Jalel Touati
from Dunkerque.
Nikola Karabatic
"Not being the sole favourite reliefs a little
bit of pressure"
The star of French Handball believes that the
raising of Paris with its tremendous budget
24
(9 millions of euros) is good news for his own
club. Nevertheless, Montpellier who won the
last six championships would like to continue
this impressive record.
Volunteers
"In 2010, we had 75 volunteers. The year after
we were 90. This time, 115 people contributed
during seven to eight months to organize the
Trophy" mentioned Eric Pérodeau, the president
of the ASM handball.
Proudness
Patrick Cazal, the coach of Dunkerque, displayed a great satisfaction after the victory of
his team : "There is a feeling of pride to see my
team winning the title. I want my players to
enjoy the victory and become ambitious. We
have now a very interesting basis, but there is
still a lot of work to do."
Redeployment
Member of the French team that became world
champion in 1995 and 2001, Gregory Anquetil is now a happy "retired". The former player
of Montpellier is now a consultant for the TV
channel Canal + who broadcasts two first division D1 matches per week.
TriStar 111 Monaco
Triple effort
maxi sensations
La troisième édition du TriStar 111 Monaco, organisée le 2 septembre dernier, a été disputée par
un beau plateau de spécialistes, malgré une participation en baisse. A l'arrivée, on retiendra
l'âpreté d'une compétition dont le départ avait été donné à l'aube par S.A.S. le prince Albert II
sur la plage du Larvotto, mais aussi la deuxième place du Monégasque Hervé Banti.
Par Jimmy Boursicot - Photos Star productions international
F
aire le pied de grue à hauteur de
la ligne d'arrivée d'une épreuve
de triathlon, c'est se plonger dans
un univers où rien n'est vraiment
comme ailleurs. En principauté,
cela prend parfois des tournures un peu
plus irréelles. Là, juste devant les enseignes
de haute couture et de maroquinerie, des
hommes et des femmes mettent un point
final à plusieurs heures d'effort. De souffrance, de douleur et de plaisir mêlés. Quand
certains franchissent la ligne avec le sourire
des grands jours, se permettent une petite
pose à la Usain Bolt ou un clin d'œil aux
danseuses de samba postées juste en-dessous
du chrono, d'autres terminent harassés. Le
corps trempé de sueur, le souffle court et
le regard vague. Un drôle de monde pour
celui qui y est étranger.
Mais pour tous ceux qui alignent les bornes
à longueur de journées et qui se nourrissent
de ces défis dantesques, le triathlon est devenu une religion.
Des "convertis" en lice
Une religion qui compte de plus en plus
d'adeptes, dont certains sportifs de haut
niveau qui n'hésitent pas à faire des infidélités à leur discipline de prédilection.
Comme souvent lors des événements TriStar
(l'épreuve créée par Star productions international se déroule dans 15 villes à travers le
globe), plusieurs noms prestigieux s'étaient
glissés dans la liste des participants. Au
départ, on trouvait ainsi l'animateur Marc
Toesca, les pilotes auto Lucas di Grassi,
Maro Engel, Gilles Panizzi ou encore Paul
Belmondo, les cyclistes Baden Cooke, Nick
Gates, Christophe Agnolutto et Geoffrey
Lequatre, les rugbymen Stéphane Ougier
et Sébastien Viars et même l'ancien athlète
Wilson Kipketer.
Un intenable trio
Tandis qu'une partie de ces participants
"VIP" s'élançaient dans la course en individuel (1 km de natation, 100 km de vélo et
10 km de course à pied), d'autres s'essayaient
Triathlon
xxxxxxxx
L'Italien Andrea d'Aquino a franchi la ligne
d'arrivée avec plus d'une minute d'avance sur
le Monégasque Hervé Banti. Le jeune Rodolphe
von Berg junior, 18 ans, (ci-dessous) termine
dans le top 5.
The Italian Andrea d’Aquino has crossed the
finishing line more than one minute ahead of
Hervé Banti from Monaco. The young Rodolphe
von Berg, 18 years old, ends up in the top 5 (bottom right).
à la version relais du TriStar 111. En plein
cœur de la ville-Etat et sur les hauteurs,
cinquante équipes de trois personnes se
donnaient à fond pour défendre les couleurs de leur entreprise, d'une association
caritative ou d'un club. Comme l'an passé,
la redoutable équipe du Stars'N'Bars (avec
Baden Cooke, qui roule pour Orica-GreenEDGE, Nick Gates, le directeur sportif
de la Saxobank et le triathlète Nicolas Becker) a raf lé la mise devant une formation
de L'Escarène et une autre de l'Automobile
club de Monaco.
En individuel, les cartes ont été redistribuées par rapport à l'an dernier. Lors de
cette troisième édition à Monaco, l'Allemand Johannes Moldan, lauréat 2011, n'a
pas été en mesure de conserver son titre.
Très rapidement, il ne pouvait résister à un
trio parti aux avant-postes lors de la partie vélo. L'expérimenté Olivier Marceau, le
Monégasque Hervé Banti et l'Italien Andrea d'Aquino étaient les seuls à pouvoir se
disputer la victoire. Sur "ses" terres, Hervé
Banti résistait le plus longtemps possible
aux assauts du Transalpin, qui ménageait
ses forces pour l'emballage final. Olivier
Marceau, lui, tentait de conserver sa place
sur le podium sans se mettre dans le rouge.
Peine perdue : une confusion au niveau du
pointage l'induisait en erreur, si bien que
l'Italien Domenico Passuello parvenait à lui
ravir le troisième rang sur le fil.
Heureux vainqueur pour son premier TriStar Monaco, d'Aquino arrivait en héros devant la terrasse de l'hôtel de Paris avec près
d'une minute d'avance sur Banti.
Chez les dames, beaucoup moins de suspense. L'Autrichienne Lisa Hütthaler (lire
en pages suivantes) a survolé les débats, en
franchissant la ligne plus d'un quart d'heure
avant sa plus proche poursuivante.
classement hommes
1. Andrea D'Aquino (Italie) - 3 h 43' 18"
2. Hervé Banti (Monaco) - 3 h 44' 21'"
3. Domenico Passuello (Italie) - 3 h 45' 06"
4. Olivier Marceau (Suisse) - 3 h 46' 01''
5. Rodolphe Von Berg Jr (Italie) - 3 h 48' 35"
6. Johannes Moldan (Allemagne) - 3 h 48' 37"
7. Nicolas Lebrun (France) - 3 h 52' 27"
8. Christoph Leitner (Autriche) - 3 h 53' 18"
9. Andi Fuchs (Autriche) - 3 h 53' 36"
10. Alberto Casadei (Italie) - 3 h 54' 03"
te eossim re, que dis intia pedit quasperum
adiandias aboratusciam utemquid ma quae.
Aliquas aut aut aliquos que vel illacepero
duntempori
sum excestempe
ipidusam
1. Lisa Hütthaler
(Autriche) - venima
4 h 21' 09"
arion
con
core
prepra
aut
velic
tet
quibusa
2. Tine Holste (Danemark) - 4 h 36' 23" sit
laccab
iduntoGeilhof
quia disci
dolenis enimus.
3. Barbara
(Allemagne)
- 4 h 40' 31"
Porestrum,
sequi
odit
que
4. Cécile Lennoz (France)atur
- 4 hate
40'cum
55" quatis
estia
vellaccaes
vide non porepratias
dollecae
5. Katrin
Puth (Allemagne)
- 4 h 42' 10"
Docteur Doolittle
de la pampa lkjr kr
classement femmes
6. Mirjam Huckenhuber (Autriche) - 4 h 51' 08"
7. Adeline Rausis (Suisse) - 4 h 53' 57"
8. Claudia Bordiga (Italie) - 4 h 55' 27"
9. Sara Malzach (Suisse) - 4 h 58' 28"
10. Felicity Cole (Grande-Bretagne) - 4 h 58' 52"
26 27
Sur le vif
Après plusieurs heures de concentration et
de compétition acharnée, les triathlètes
arrivés parmi les premiers ont dû ajouter
une étape à leur programme déjà très
copieux : le passage devant les médias, qui
les attendaient juste derrière la ligne
d'arrivée. Récits de course, joies, douleurs
et projets se sont entrechoqués.
classement relais
1. Stars & Bars
(Nicolas Becker, Baden Cooke,
Nick Gates) - 3 h 40' 23"
6. Dinamy tri
(Jean-Marc Bottero, Marc Machcinski, Pascal Kars) - 4 h 19' 35"
2. L'Escarène
(Mallaury Lopez, Alexandre Blain,
Jérémy Payot) - 3 h 41' 48"
7. Challenge police
(Alexandre Pesquerel, Laurent
Pons, Frédéric Albi) - 4 h 21' 22"
3. Automobile club de Monaco
(Angélique Trinquier, Romain
Pugliese, Eddy Gallo) - 4 h 14' 33"
8. Team Métropole
(Pierre Gaubert, Ismael Suarez,
Jean-Claude Messa) - 4 h 23' 48"
4. TriStar G4 Team 2
(Frédéric Sultana, Pierre Moulierac, Julien Seic) - 4 h 14' 57"
9. Strong boys moustache
(Remi Ferrieri, Arnaud Epp,
Florian Couget) - 4 h 23' 54"
5. EDSR 06
(Céline Delage, David Bogo,
Franck Noterman) - 4 h 17' 04"
10. Le Méridien Beach plaza
(Sébastien Vincent, Jérome le Bellicard, Lucas Lou) - 4 h 23' 59"
Lisa Hütthaler
seule au monde
L'an passé, on avait déjà qualifié la victoire de la Niçoise Johanna Daumas de "confortable". Nantie d'une avance de près de quatre minutes
sur sa poursuivante la moins larguée, elle avait pu gérer sereinement.
Pour l'Autrichienne Lisa Hütthaler, qui fêtait son vingt-neuvième
anniversaire le jour de l'épreuve, la démonstration aura encore été plus
éclatante. Sa troisième victoire de la saison sur le circuit TriStar, la
souriante brune l'a conquise avec la manière. Sa dauphine, la Danoise
Tine Holste, comptait plus de quinze minutes de retard.
Extenuée mais heureuse, Lisa revenait sur sa performance : "Je termine
vraiment fatiguée, c'est allé très vite. Courir ici, sur le circuit de la
Formule 1, c'est quelque chose d'extraordinaire. Sur la partie vélo, j'ai
commencé à me dire que je pouvais gagner. Je croisais des garçons et je
leur demandais s'ils n'avaient pas vu passer telle ou telle concurrente.
Ils me répondaient "non", donc c'était bon signe !"
Hervé Banti
y était presque
Revenu de l'aventure des JO, le Monégasque Hervé Banti a réussi sa
meilleure performance à domicile. Après avoir souvent figuré dans
le top 10 (lors de l'ancienne épreuve, le 70.3, ou lors du TriStar), il a
accroché son premier podium.
"C'était mon objectif au départ. Gagner, c'est mieux évidemment
mais j'avais des crampes aux quadriceps sur la fin, alors je suis content
d'avoir sauvé ma deuxième place. J'ai bien nagé. A vélo, on s'est
retrouvés à trois. Avec Olivier Marceau, on assurait le tempo et l'idée,
c'était de faire la différence plus tard. A pied, je pensais avoir course
gagnée, je suis parti vite mais j'ai vu Andrea revenir. A la maison, ce
n'est pas toujours facile, on se sent attendu, il y a de la pression. Je fais
enfin un podium ici, ça fait plaisir. Maintenant, il ne me reste plus
qu'une marche à gravir."
Triathlon
Andrea d'Aquino :
coup d'essai,
coup de maître
L'Italien originaire de Novara (à environ 300 kilomètres de
la principauté, dans le Piémont) possède une maison à Menton. Pendant l'hiver, il vient s'y reposer mais aussi peaufiner sa
condition. Amoindri mais très motivé, il n'a laissé à personne
d'autre le soin d'aller couper la ligne d'arrivée en premier.
"Je me suis entraîné très dur pour cette course. Deux jours avant, j'ai
ressenti une douleur au pied. Je n'étais pas sûr de pouvoir aller au
bout. J'ai vraiment souffert pendant les transitions, sans chaussures.
Mais sur la partie course à pied, c'est la douleur dans les muscles
qui a pris le dessus, alors… Tout s'est quand même très bien passé.
Gagner ici, c'était un objectif. C'était ma première participation au
TriStar 111 à Monaco. Le parcours vélo était très difficile, Olivier
(Marceau) et les autres roulaient vite. Il y avait beaucoup de vent. Le
chrono, je ne l'ai pas trop regardé. Ce qui compte, c'est la victoire."
Rodolphe
von Berg Jr
sur sa lancée
Rejoint à l'arrivée par son compétiteur de père, le
jeune Rodolphe von Berg Jr (19 ans le 4 octobre)
affichait une mine satisfaite. Le longiligne athlète
installé du côté de Plascassier a réalisé le sixième
temps, derrière un quintet de triathlètes nettement
plus expérimentés que lui. "Je me suis retrouvé dans
un groupe de cinq à vélo, derrière le trio de tête. Je ne
pouvais plus espérer rattraper ceux de devant, mais
c'est encourageant. En 2011, j'avais fini deuxième
mais le niveau était moins relevé. Cette fois, j'ai fini
devant Johannes Moldan, qui m'avait battu." Le Bac
en poche, ce grand espoir que l'on pourrait définir
comme un citoyen du monde (il est né aux Etatsunis, possède la nationalité italienne par sa mère et
belge par son père) était parti en Australie pour se
concentrer pleinement sur le triathlon. Une expérience en demi-teinte, qui ne l'a tout de même pas
fait dévier de sa trajectoire. " Ça ne s'est pas très bien
passé, le coach ne m'a pas fait progresser, à part en
natation. Mon objectif, c'est le professionnalisme. Je
vais partir dans le Colorado, à l'université de Boulder. C'est vraiment l'un des endroits où l'on retrouve
tous les meilleurs triathlètes de mon âge."
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International
r
V e
s
Triple effort for a maximum of sensation The third edition of the Monaco Tristar 111 took place on September 2nd.
H.S.H. Prince Albert gave the starting signal to a full pack of 632 sportsmen, on
the Larvotto beach. The Austrian Lisa Hütthaler emerged as the best woman.
In the men’s race, it is the Italian andrea d’Aquino who triumphed.
Happy birthday
What a beautiful gift for her 29th birthday. The
Austrian Lisa Hütthaler was the first woman
to finish the race - "exhausted but happy"- in
4 hours 21 minutes and 9 seconds.
It is her third victory of the season on the TriStar international event.
"Winning here was a target"
First try and master stroke for Andrea d’Aquino. "I didn’t look too much at the time. What
was important was the victory" said the Italian.
And it worked : with 3 hours 43 minutes and
18 seconds he deserves the first place on the
podium.
A young talent
Rodolphe von Berg Jr, just 19 years old, can be
satisfied with his performance. He finishes at
the 6th place behind a group of five much more
experienced tri-athletes. "In 2011, I finished
second, but the level of the race was lower".
He would like to become professional and intends to go and live in Colorado where many
athletes of his generation are getting trained.
Globe-trotter
Tristar is a triathlon contest taking place in 15
towns all over the world, including Monaco for
now three years. The race consists in 1 km of
swimming, 100 km of cycling and 10 km of running based on a simple principle : all amateurs
and professionals of triathlon can participate.
Multi sports
Some high level sportsmen slipped into the
event. Even if it was not their first discipline,
they would have been wrong to hesitate.
On the starting line, one could find the racing
drivers Lucas di Grassi, Maro Engel, Gilles
Panizzi or Paul Belmondo.
Cyclists Baden Cooke, Nick Gates, Christophe
Agnolutto, Geoffrey Lequatre and the rugbymen Stéphane Ougier and Sébastien Viars were
also there, as well as the former athlete Wilson
Kipketer.
150
This is the number of sportsmen who chose the
relay formula. Fifty teams of three persons did
share the races. Participant teams were clubs,
caritative associations or companies. This ended
up with a victory of the team Stars’N’bars - a
restaurant of the harbour of Monaco - for the
second year in a row.
The cyclists Baden Cooke and Nick Gates teaming with tri-athlete Nicolas Becker reached
the finishing line in 3 hours 40 minutes and
23 seconds.
Just one more step to climb
Hervé Banti created sensation. The tri-athlete
from Monaco who represented the Principality
at the Olympic games in London signed his
best individual performance at this TriStar and
climbs on the podium with a second place and
a race in 3 hours 44 minutes and 21 seconds.
30
BAC MONTE-CARLO MINI STORE
20, av. des Castelans - www.bac-montecarlo.com
voile
Palermo/Monte-Carlo
Rush en Méditerranée
La huitième édition de la régate hauturière entre Palerme, la plus grande ville de Sicile, et
Monaco, a opposé vingt-et-un prestigieux voiliers de plus de 34 pieds (10,4 m). Une épreuve âprement
disputée qui s'est conclue par la victoire en temps réel de l'équipage d'"Esimit Europa 2", navire
représentant le Yacht club de Monaco, et de "Team Lauria" en temps compensé. Une traversée
pleine de belles images et d'homériques manœuvres au large pendant plus de 500 milLes.
Par Chris Bertoldi et Jimmy Boursicot - Photos : Andrea Carloni
I
ls font de la Méditerranée leur terrain
de jeu. Une incroyable piste bleue
pleine de surprises, tantôt paisible,
tantôt capricieuse. Un décor idyllique
qui incite plus aux longues séances
de farniente encouragées par des rayons de
soleil qui viennent hâler les corps sur les
côtes. Pour les équipages en lice lors de la
huitième édition de la Palermo/Monte-Carlo, organisée conjointement par le Circolo
della Vela Sicilia et le Yacht club de Monaco,
la séance détente allait attendre encore un
peu. Pendant un peu moins de 51 heures,
pour les embarcations les plus véloces, et
plus du double pour ceux qui fermaient la
marche, la Sardaigne, la Corse et enfin la
Côte d'Azur allaient plutôt faire office de
checkpoints que de lieux de villégiature.
Sur la ligne de départ, du côté de Mondello,
"où les eaux sont chaudes grâce à la forme en
fer à cheval du golfe", comme on peut le lire
dans les brochures touristiques consacrées
à ce coin paradisiaque de Sicile, on trouvait des concurrents embarqués à bord de
bateaux de tailles dissemblables. Il en allait
forcément de même de leurs ambitions.
Tous les Européens
sur un même bateau
La veille du "vrai" départ, un prologue avait
été proposé aux estivants de passage, sous
forme de régate côtière. Un aimable spectacle avant de laisser place à de plus rudes
joutes.
3233
L'équipage d'"Esimit Europa 2" a fêté sa victoire (en temps réel) peu avant trois heures du
matin, en baie de Monaco.
The crew of “Esimit Europa 2” celebrated his
victory almost in real time at 3 a.m. in the bay of
Monaco.
Pour le géant "Esimit Europa 2", seule la
victoire était envisageable. Et faire tomber le
record de l'épreuve, établi par ses soins lors
de l'édition 2010 (48 h 52' 21"), paraissait
être un objectif raisonnable.
Esimit Europa, c'est avant tout le nom d'un
projet imaginé en 1995 par le Slovène Igor
Simcic. Notamment soutenu par le ministère des Affaires étrangères de son pays et la
société russe Gazprom, il a décidé d'utiliser
ce super maxi pour "offrir une raison aux
Européens d'encourager leur continent et de
voir le drapeau européen hissé au-dessus de
la plus haute marche du podium". L'année
de son record sur la Palermo, cette situation s'était ainsi produite à onze reprises, en
autant de sorties. Vous avez dit "winner" ?
Quatre équipages
de Monaco sur l'eau
En plus de cet intenable favori, on trouvait trois
autres équipages défendant les couleurs du Yacht
club de Monaco. Vainqueurs de la Transquadra 2012 (une transat en double réservée aux
amateurs), Blandine Médecin et Jean Rodelato
étaient à la barre de "Williwaw", un Sun Fast
3 200 sorti des ateliers Jeanneau. Hessel Halbesma avait également décidé d'engager son Grand
Soleil "52 Challenger". Gordon Kay et Chris
Richardson, eux, avaient pris place à bord de
"Foiled", le premier monocoque Infinity à foil,
avec un plan de sustentation latéral et horizontal,
visant à alléger le bateau et limiter le tangage.
toire qu'il jugeait difficile. "Nous avons pris un
cap totalement différent de celui que nous avions
envisagé au départ." Une décision justifiée par
la volonté de l'équipage représentant le Vieux
Continent d'établir un temps-référence, alors
que la météo ne semblait pas vraiment disposée
à les aider. "Compte tenu des conditions et du
petit temps, nous avons changé de bord pour
aller chercher des vents plus favorables le long
des côtes italiennes, au détriment de la route la
plus courte. Nos principaux concurrents ont,
eux, maintenu leur option entre la Corse et la
Sardaigne."
temps compensé (jauge IRC), grâce à une arrivée
effectuée à 3 heures 6 minutes et 34 secondes.
Une performance qui satisfaisait amplement
le skipper transalpin Marco Bruni : "C'est une
régate étonnante, le bateau est tout simplement
incroyable, on ne peut plus l'arrêter. Il est extrêmement rapide et l'équipage a donné le maximum. Je crois qu'une telle régate est à refaire. Si,
au départ, on m'avait annoncé que nous arriverions seulement un quart d'heure après "Esimit
Europa 2", je ne l'aurais jamais cru !"
"Team Lauria"
crée la sensation
En jauge ORC, c'est un autre bateau représentant le Circolo della Vela Sicilia qui s'est
emparé de la première place, en l'occurrence le
transocéanique Class 40 "WB Five". Une réelle
satisfaction pour le club présidé par Agostino
Randazzo mais aussi pour les deux vainqueurs
Le grandissime favori parvenait tout de même à
préserver l'essentiel et était le premier à déboucher le champagne. Dans son sillage, il y avait
"Team Lauria", qui allait s'offrir la victoire au
L'Italie à la fête
et des pointures à la pelle
Les participants se sont retrouvés dans les salons du Yacht Club pour la remise des prix.
Participants at the prize ceremony in the lounge of the Yacht club.
À la recherche
de vents favorables
Avec pas moins de 500 milles nautiques à parcourir, on pouvait imaginer que les écarts ne
tarderaient pas à se creuser, donnant à chacun
l'impression de ne plus avoir d'adversaire, à l'exception de soi-même. Mais au terme d'un peu
plus de cinquante heures de navigation, l'imprévisible allait se produire. Au beau milieu de la
nuit, deux embarcations allaient se retrouver
très proches. En éclaireur, on apercevait "Esimit
Europa 2". À son bord, l'équipage était… Entre
deux eaux. Partagé entre la déception de ne pas
avoir pu améliorer son record de l'épreuve, et
à la fois satisfait d'être le premier à entrer en
principauté, à 2 heures 47 minutes et 22 secondes
du matin. Igor Simcic, l'armateur de "Esimit
Europa 2", appréciait à sa juste valeur une vic
3435
voile
Bernard d'Alessandri
"Monaco
capitale du yachting"
A l’occasion du Monaco yacht show, le directeur général
du Yacht club de Monaco est revenu sur la Palermo/
Monte-Carlo, les différents projets du YCM et son désir de
participer à de nouvelles expéditions avec la mission Tara.
en temps compensé, qui se sont vus remettre un
chronographe de la marque Hublot (l'horloger a
également assuré le chronométrage de l'épreuve)
lors de la remise des prix qui s'est déroulée dans
les salons Yacht club de Monaco. "Malgré une
période de crise, nous avons toujours plus de
qualité et de participants. Sur le bateau de notre
club, nous avons privilégié la jeunesse", expliquait Agostino Randazzo sur le site du journal
italien La Reppublica, avant le départ.
Un dirigeant qui visait juste en évoquant la
valeur de son plateau d'engagés. A la barre de
ces voiliers taillés pour les grands défis, on distinguait plusieurs marins de renom. Du côté
de "WB Five", c'était Pietro d'Ali (vainqueur
de la Transat Jacques Vabre 2007 en Class 40,
membre du Team Prada en Coupe de l'America
pendant six ans, etc.) qui était à la barre.
Chez "Esimit Europa 2", on n'avait également
pas fait dans la demi-mesure. Pour l'occasion,
Igor Simcic avait dépêché l'Allemand Jochen
Schümann, trois fois champion olympique (une
médaille d'or en Finn, à Montréal en 1976, deux
autres en Soling à Séoul 1988 et Atlanta 1996).
Une certaine idée de l'excellence.
Pouvez-vous nous dire un mot
sur la dernière édition de la
Palermo/Monte-Carlo ?
Durant cette édition, il n’y a pas eu beaucoup
de vent. Et c’est parfois plus fatigant dans ces
conditions. Il faut maintenir son attention très
longtemps. C’est l'engagement d’un équipage
de 25 personnes, à chaque seconde. Dans ce
sport, il y a une partie physique, mais aussi un
travail d’analyse. Et cette régate est particulièrement attractive parce qu'il y a des choix stratégiques à faire. Passer d’un côté ou de l’autre de
la Corse, ou suivre plutôt les côtes italiennes...
En amont, il y a toute une préparation météo et
un point de vue tactique très importants. Puis
ces bateaux ont une technicité inimaginable.
Aujourd’hui, on fait une régate d'un jour avec
la même implication que lorsqu'on fait le tour
du monde.
Quels seront les temps forts de
cette saison pour le YCM ?
Le Monaco Yacht Show, c’est un temps fort.
L’industrie du yachting y expose ses plus beaux
bateaux. C’est vraiment la consécration de
Monaco comme capitale du yachting. Il n’y
a pas beaucoup d’endroits dans le monde où
il y a une telle concentration de navires. Pour
l'occasion, il y en a environ 130 unités dans le
port et 72 dans la rade.
Parmi les projets en cours, la
construction du futur siège du
Yacht club est assurément le plus
emblématique et colossal…
C’est certainement un projet emblématique.
Colossal, je ne pense pas. Il est simplement
adapté aux besoins actuels de cette industrie. Si
on veut y conserver notre place, il faut l’occuper
correctement. Il faut tenir compte de nos atouts
et de nos faiblesses. Une de nos faiblesses, c’est
3637
de ne pas avoir de plage. Les Baléares, la Sardaigne,
ou même Saint-Tropez ont des plages magnifiques.
Monaco doit être attractif d’une autre manière, et
le Yacht club y participe beaucoup.
En 2011, vous aviez participé à l'expédition
Tara. Que retient-on d'une telle expérience ?
Avoir sur le bateau des marins, des scientifiques
et des communicants, c’était particulièrement
enrichissant pour tout le monde. Il faut faire
fonctionner le bateau. Les scientifiques font des
prélèvements et transmettent les données à 11
universités. Puis les communicants ont pour rôle
de les rendre accessibles. On s'aperçoit que l’on
connaît moins les océans que les planètes qui nous
entourent.
Aimeriez-vous vivre à nouveau
une telle aventure ?
Il y a encore beaucoup d’inconnu dans le milieu
marin, et cela représente entre 70 et 80 % de la
surface de la Terre. Si Tara repartait et que j’avais
la chance d’avoir une place à bord, j’accepterais
volontiers.
io
n
International
r
V e
s
Rush in the Mediterranean sea
21 prestigious sailing ships attended a race between Palermo, the biggest city of Sicilia and
the Principality of Monaco. Jointly organised by the Yacht Club de Monaco (YCM) and the
Circolo della Vela Sicilia, the event offered an outstanding spectacle over 500 miles.
been unable to break
the event record, and
on the other hand
they were satisfied to
be the first to enter
into the Principality
at 02:47:22 a.m.
"Considering
the
weather conditions,
we have preferred to
alter course to look
after more favourable
winds along the Italian coast even though it was not the shortest
line. Our main opponents decided to keep their
roadmap between Corsica and Sardinia" explained Igor Simcic.
The Mediterranean sea is their sport field. An
incredible blue track, plenty of surprises, sometimes quiet, sometimes capricious. A magnificent scenery more adequate for long sessions of
farniente under rays of sunshine tanning the
bodies on the sea. For what concerns the crews
in competition, they will have to wait a little bit.
The giant "Esimit Europa 2" (registered at YCM)
could contemplate only one option - victory and breaking the event record, established by
themselves in the 2010 edition (in 48 hours
52 minutes and 21 seconds), seemed to be a
reachable target.
All Europe in the same boat
"Esimit Europa" is the name of a project created
by the Slovenian Igor Simcic in 1995. Thanks
to the support of his country Foreign Affairs
Ministry and of the Russian company Gazprom,
he decided to to use this super maxi to "give
Europeans a reason to defend their continent
and have a chance to haul up the European flag
on the highest step of the podium". The year
of their record on the Palermo, this happened
eleven times out of eleven.
Four Monaco teams engaged
In addition to this outstanding favourite, three
other teams were present to defend the colours
Forza Italia
of the Yacht Club de Monaco. Winners of the
Transquadra 2012 (a transat in double for amateurs), Blandine Médecin and Jean Rodelato
were at the helm of "Williwaw", a Sun Fast
3200 coming from Jeanneau workshop. Hessel Halbesma also decided to compete with his
Grand Soleil "52 Challenger" as well as Gordon
Kay and Chris Richardson on "Foiled".
No record but still
a victory for "Esimit Europa 2"
The unpredictable occurred after a bit more
than fifty hours of navigation. In the middle of
the night, two boats became very close to each
other. At the front, we could see "Esimit Europa
2" and its crew shared between two feelings.
On one hand they were disappointed to have
38
"Team Lauria" won in the IRC category with
time compensation, thanks to an arrival time
at 03:06:34 a.m. A very satisfying performance
for the Italian skipper Marco bruni : " the ship
is just unbelievable, you just can’t stop it. He is
extremely fast and the team produced its best."
In ORC category, it is another ship, representing the Circolo della Vela Sicilia who arrived
first : the transoceanic Class 40 "WB Five". The
two winners in time compensation categories
received a chronograph from Hublot (also in
charge of the event timing) at the prize ceremony
which took place in the lounge of the Yacht
Club de Monaco.
Famous sailors in competition
At the helm of those yachts designed for big
challenges, we could find several well known
sailors. Pietro d’Ali (winner of the Jacques Vabre
2007 Transat in Class 40 and member of the
Prada team in the America’s cup for 6 years)
was on "WB Five".
"Esimit Europa 2" was not less prestigious with
the attendance of the german Jochen Schümann
three times Olympic champion (one gold medal
in Finn at Montreal 1976, two others in Soling
at Seoul 1988 and Atlanta 1996). A certain idea
of excellence.
XXIXe PRIMO CUP - TROPHÉE CREDIT SUISSE
1-3 & 8-10 FÉVRIER 2013
1-3 FÉVRIER : J/80, B/One, Dragon, J/24, Melges 20, Platu 25, Surprise, Star et Longtze Premier
8-10 FÉVRIER : SB20, Smeralda 888, Esse 850, Melges 32, M34, X-35 et IRC classes 1 à 4
Challenge Denis-Ravera
Plein fer sur le rocher
Le Challenge Denis-Ravera s'est déroulé les 15 et 16 septembre en Principauté. Pour la cinquième
édition de ce tournoi international de sport-boules, 17 nations étaient représentées. Un joyeux
melting-pot qui met à l'honneur la jeunesse, l'esprit d'équipe et la performance technique.
Par Chris Bertoldi – Photos : Michael Alesi
D
es boulistes en culottes courtes.
120 exactement. Que l'on fasse
partie des U14, U18 ou U23* (les
trois catégories en lice) on rigole,
mais juste un peu. En réalité, ce
sont de vrais pros en puissance. Le challenge,
inscrit au calendrier de la Fédération internationale de boules a été créé en 2008, en hommage à
Denis Ravera, décédé un an auparavant. Ancien
président du Club bouliste du Rocher, il avait
beaucoup œuvré pour la médiatisation de ce
sport. Pour l'occasion, les joueurs s'affrontent
en double le samedi, c'est à dire deux contre
deux avec trois boules chacun. Dimanche, ils
se jaugent au tir de précision, seuls face à leur
concentration.
* (under) moins de 14, 18 et 23 ans.
"On devrait
avoir de belles surprises"
Samedi matin, les troupes sont sur le pont à
8 heures. Enfin, surtout les U14 et U18... Les
U23 ont jusqu'à midi pour visiter Monaco. Ils
n'entrent en piste qu'à 14 h 30. On découvre les
plus jeunes au Club bouliste du Rocher. Un peu
camouflé, avant d'entrer dans Monaco-ville, il
se trouve en face du jardin Saint-Martin. Teeshirts rouge et blanc sur le dos, tous les bénévoles
du club s'activent autour des terrains. D'ici,
on a une vue imprenable sur la Principauté et
ses alentours verdoyants. Les terrains sableux
coulent une vie fraîche, à l'ombre des pins. Puis
il y a le restaurant des boulistes, lieu privilégié du
débriefing post-jeu. Parmi la quinzaine de "sol-
dats", on trouve le président, Philippe Grauss,
le responsable sportif, Jean-Louis Barrera, et
l'entraîneur, Dominique Verger.
Un homme plein d'espoir pour ses jeunes
joueurs. "Ce matin, nous avons trois équipes
en U14 et deux équipes en U18. On devrait
avoir de belles surprises." Avec trois phases
de poules à franchir dans la matinée, ils ont
du pain sur la planche. Les boulistes parlent
chinois, slovène, croate ou encore italien...
Mais ils se comprennent grâce aux règles. Afin
qu'elles soient scrupuleusement respectées, deux
arbitres internationaux scrutent les terrains.
Mtar Magid et Bruno Rougies. Tous les deux
appartiennent à la Fédération monégasque de
boules, qui compte soixante licenciés.
sport-boules
"Les parents
ont souvent des a priori "
Dominique Verger souhaite à ses joueurs
d'aller le plus loin possible bien sûr, mais il
est déjà ravi de pouvoir présenter ses jeunes
talents. "C'est assez compliqué de recruter des
joueurs. Les parents ont souvent des a priori.
Ils imaginent le bouliste type avec la cigarette
et le verre de pastis. Notre combat, c'est de
donner une image plus positive à ce sport. Il
véhicule de vraies valeurs telles que le respect
mutuel et la discipline. Puis ça demande des
capacités motrices et de concentration. Le
jeu traditionnel, en double, demande moins
de qualités physiques que les épreuves dites
sportives mais il reste très tactique. Le tir de
précision demande énormément d'entraînement et de technique. On sollicite aussi bien
le physique que le mental. Ce genre d'épreuves
plaît beaucoup aux jeunes." Dominique Verger a rejoint le club en 2002. Professeur de
sport au collège Charles-III, il contribue à faire
connaître cette discipline en Principauté. Les
jeunes commencent à la pratiquer en tant que
sport scolaire et s'orientent ensuite vers le club.
40 41
"Nous avons un centre de formation avec 25
jeunes. Dès que j'en vois un passer le portail
du club, je me dis que c'est gagné."
Des petits boulistes passionnés
Quentin Motillon, 14 ans, pratique depuis
trois ans. "J'ai vu une affiche au collège. J'ai
testé puis j'ai adopté. Souvent, les copains
pensent que c'est pas du sport. Pourtant, c'est
très physique." Le sport-boules fait des adeptes
via le bouche-à-oreille. "Alexandre (Maccio),
le voisin d'Andy (Vimes) est venu essayer avec
lui et il a aimé. Le frère de Quentin (Grillet)
trouvait que c'était nul au début. Finalement,
il a essayé et il est resté", explique l'ado.
"Moi, ça va faire quatre ans que j'en fais,
raconte Nicolas Saint-Polit. Mon père était
cuisiner au club. Il m'a proposé de venir jouer.
J'ai aimé et j'ai continué."
Bruno Rougies, arbitre international, lui-même
membre de l'équipe nationale monégasque, est
très satisfait par la qualité de la formation.
"Monaco est vraiment le fer de lance dans ce
domaine. Je viens du Var, où il y a onze clubs
et 450 licenciés. Mais pas un jeune, pas un !"
Mène décisive... Perdue
On retrouve nos petits champions sur le terrain. Les marques de pas ont déjà bien bousculé
le sable humide. Quentin Motillon et Nicolas
Saint-Polit affrontent une équipe bulgare mixte.
Les deux camps affichent 7 points partout à la
fin du temps réglementaire.
"Ils jouent la mène décisive, là", explique Dominique Verger, tracassé. La petite Bulgare ne
lève plus les yeux du terrain et ne desserre pas
les mâchoires. C'est du sérieux. Nicolas déambule comme s'il avait le poids du monde sur ses
épaules. Il souffle pour relâcher la pression. "Il
faut le prendre ce point Nicolas, allez !", rouspète
son entraîneur. Il place sa boule. Puis c'est à
nouveau aux Bulgares. La petite montre du doigt
la cible à abattre, en silence. Son coéquipier se
positionne. Il tire et court pour accompagner
son projectile. Il dégage la boule monégasque.
La partie est perdue pour Nicolas et Quentin.
"Bon allez, vous devez les battre, hein", lancent
les perdants à Andy Vimes et Alexandre Maccio
qui prennent le relais. "On a mal joué l'avantdernière et la dernière mène... On est chez nous,
ça craint", souffle Quentin. "En plus, l'année
dernière on leur avait mis Fanny, raconte Nicolas. On est déçus."
United colors in Monaco
Midi vingt, l'heure de passer à table. Regroupement des troupes venues des quatre coins du
monde. Quelques regards vengeurs fusent entre
les participants. Mais les frites du restaurant
bouliste mettent tout le monde d'accord. On
s'esclaffe dans toutes les langues. Nous déjeunons aux côtés de Christian Lacoste, président
de la Fédération internationale de boules (FIB),
qui regroupe soixante pays membres. "Chaque
année je viens assister à ce tournoi. La Principauté a inspiré d'autres pays. La Suisse a fait
Ne pas confondre
sport-boules
et pétanque
- Au sport-boules, que l'on appelle aussi la boule
lyonnaise, le jeu national ou encore la longue, tout
est codifié. Il existe plusieurs types d'épreuves dites
traditionnelles : le simple, le double, la triplette et la
quadrette.
- Les boules pèsent plus lourd (entre 900 g et 1,2 kg
contre 650 à 800 g) et ont un diamètre supérieur
(entre 9 et 11 cm ; 7,05 à 8 cm à la pétanque).
- Depuis le 15 septembre, une partie se joue en
13 points (au lieu de 11 jusqu'alors) et dure au maximum 1 h 20.
- Le terrain doit faire 27,5 m de long et entre 2,5 et
4 m de large. On pointe ou on tire à partir d'une
"ligne de pied" tracée au sol et on a le droit de bouger latéralement.
- Les joueurs ont le droit de prendre jusqu'à 5 m
d'élan pour tirer. Le but se trouve à plus longue
distance qu'à la pétanque (entre 12,5 et 17,5 m).
- Avant de tirer, le joueur doit annoncer sa cible.
- L'arbitre et les joueurs sont munis d'une baguette
métallique de 50 cm. Elle permet de tracer le cadre
du jeu et de marquer l'emplacement des boules et
du but. Elle permet aussi d'évaluer les distances et
de mesurer les points.
- Il existe des épreuves dites sportives : le tir de
précision, le tir progressif, le tir rapide et le tir relais.
Il s'agit, avec diverses contraintes, de viser un maximum de cibles fixes en un temps imparti. Certaines
épreuves se font en courant, d'où le terme "sportif".
sport-boules
Le parcours
des Monégasques
U 14
Quentin Grillet/Gianni Bresciano – demi-finales
Andy Vimes/Alexandre Maccio – phase de
poules
Quentin Motillon/Nicolas Saint-Polit – phase de
poules
U 18
Jessica Samarati/Benjamin Berkoukchi – phase
de poules
Alexandre Trichard/Florian Salvaiani – quart de
finale
U 23
Florian Valeri/Stéphane Peloso – demi-finale
Marine Bosse/Loujine Bourgeois – phase de
poules
une compétition identique en 2011, et la France
devrait en organiser une en 2013. A terme, j'aimerais créer un championnat, avec des tournois
dans plusieurs pays. Les nations engrangeraient
des points et joueraient les finales à Monaco."
Stéphane et Florian en demi-finales
Aux alentours de 19 heures, les U14 et les U18
achèvent leurs demi-finales respectives. Après
une nouvelle pause-repas fédératrice, les U23
reprennent du service et s'affrontent en quarts de
finale. Stéphane Peloso et Florian Valeri s'offrent
une place en demi-finale, contre la Slovénie. Le
lendemain, pas question de chômer. Au menu, il
reste encore les qualifications au tir de précision,
les demi-finales U23 et l'ensemble des finales
pour chaque catégorie dans les deux disciplines.
La France survole les débats
Avec deux titres en double (chez les U14 et U18)
et deux au tir de précision (U18 et U23), les
"voisins" tricolores ont fini par triompher lors du
Challenge Ravera. Mais l'entraîneur de Monaco
conserve tout de même un souvenir heureux du
tournoi. "C'était un week-end très festif, commente Dominique Verger. Toutes ces nations
réunies ici, ça donnait un mélange culturel vraiment sympa. Chez les U23, l'équipe Peloso/
Valeri a perdu contre la Slovénie en demi-finale.
Ça reste un regret. Mais au tir de précision,
Marine Bosse, s'est qualifiée pour les finales. Et
chez les U14, Quentin Grillet a terminé quatrième de cette discipline."
42 43
a p rè s le s jeu x oly mpique s de londres
DES SPORTIFS DANS LE VENT
Judo, natation, triathlon, athlétisme, voile et aviron. Six athlètes ont défendu
monaco aux Jeux Olympiques. Entre découvertes et émotions, ils sont revenus avec
des étoiles plein les yeux et des souvenirs plein les valises. Ils racontent.
Par Chris Bertoldi et Jimmy Boursicot. Photos : Stéphane Maggi/Comité Olympique Monégasque et Angélique Trinquier.
Bilan JO 2012
Mathias Raym ond - Aviron
Contrat rempli à Eton Dorney
Pour sa deuxième participation olympique, celui qui fut le porte-drapeau de la délégation
monégasque à Pékin a atteint son objectif en se hissant en finale C du skiff sur le plan
d'eau d'Eton Dorney. A 26 ans, Mathias Raymond se retrouve face à un choix cornélien :
prolonger l'aventure sportive ou lancer véritablement sa carrière professionnelle.
cinquième rang et atterrissait en demi-finale
C/D. Le lendemain, il accrochait une troisième
place significative d'accès à la finale C. Les longs
délais entre chaque course, les interminables sorties d'entraînement et la vie en vase presque clos
à Eton Dorney (une quarantaine de kilomètres
à l'ouest de Londres) auraient pu lui couper les
jambes. Mais le grand blond a su prendre son
mal en patience. "C'est vrai qu'on ne pouvait pas
penser à autre chose que l'aviron puisque l'on se
retrouvait uniquement entre rameurs."
Lors de son ultime course, Mathias Raymond
avoue avoir "ressenti une certaine fatigue mentale. Je n'avais plus aucune pression. Pendant la
semaine, j'ai pu ramer bord à bord avec certaines
de mes idoles. Physiquement, certains sont vraiment au-dessus du lot, ils ne laissent rien au hasard
dans leur approche."
Sera-t-il l'homme de Rio ?
18e au classement final, le rameur rouge et blanc
a bouclé son aventure londonienne avec le sentiment du devoir accompli. "Finalement, tout s'est
bien passé. j'ai rempli mon contrat. Pendant la
saison, j'ai terminé 15e sur une manche de coupe
du monde à Lucerne (Suisse). Là, j'ai commencé
à me dire que mon objectif était réalisable. Je ne
"Je ne me suis jamais
autant fait plaisir"
J
'avais apprécié Pékin mais là c'était encore
différent. En Chine, on avait assisté à
une démonstration de force. A Londres,
il y avait beaucoup plus d'effervescence
autour de l'aviron. Notre sport fait partie de la culture britannique, les tribunes étaient
monumentales, toujours pleines." Le sourire aussi
large que ses épaules, Mathias Raymond semble
encore ému lorsqu'il évoque sa folle semaine, installé sur le port, à la terrasse de "La Caravelle". De
son aventure, il s'en rappelle dans les moindres
détails. Comme depuis des années, il a répété les
mêmes gestes avant chaque départ. Il a vérifié
ses cale-pieds, remis ses scratchs, vérifié que le
loquet était bien serré et tourné la tête pour jeter
un œil sur la ligne d'arrivée, deux kilomètres plus
loin. Du côté de Lyon, avec les membres du Pôle
France de Lyon, il a souffert pour atteindre son
but : entrer en finale C.
L'éloge de la patience
Troisième de sa série en éliminatoires, Mathias
commençait fort en améliorant son record personnel, vieux de deux ans, de vingt centièmes
(6'58''60 contre 6'58''80). Trois jours plus tard,
dans un quart de finale relevé, il terminait au
44 45
me suis jamais autant fait plaisir, que ce soit à l'entraînement, où j'avais de très bonnes sensations,
ou pendant les compétitions." Son entraîneur,
Jean-Louis Antognelli est également ravi : "Sa
volonté lui a permis d'énormément progresser. Il a
accumulé une somme de travail impressionnante.
Mathias a prouvé qu'il était possible d'atteindre
le haut niveau".
En progrès constants, Mathias Raymond se trouve
désormais à la croisée des chemins. Alors qu'il
passe un concours pour intégrer l'administration
monégasque, ce diplômé en sciences politiques
se demande encore s'il doit faire une croix sur sa
carrière sportive, malgré la perspective alléchante
des JO de Rio. Il a prévu d'annoncer sa décision
courant octobre.
Angélique Trinquier - natation
immersion dans le grand bain
Porte-drapeau national pour les JO de Londres, la nageuse de 21 ans a encore la
tête dans les nuages. impressionnée et eliminée dès les séries, Elle se confie sur
son avenir et revient sur les Jeux olympiques de londres : la rencontre avec la
communauté sportive, sa course et les prouesses auxquelles elle a assisté.
L
e drapeau était très lourd", sourit Angélique Trinquier. La spécialiste du 100 m
dos avait la prestigieuse mission de présenter l'étendard monégasque, lors de
la cérémonie des Jeux.
"C'était extraordinaire ! Il y avait un monde
fou dans les tribunes. Je n'ai vu que le prince
Albert II et la princesse Charlène. C'est passé si
vite et c'était si impressionnant que je n'ai pas
eu le temps de réaliser ! Je suis très fière d'avoir
représenté mon pays. Mais j'étais presque aussi
stressée de porter le drapeau que de participer à
mon épreuve", reconnaît-elle.
Quand le village régale...
La jeune femme a passé trois semaines à Londres.
Du 25 juillet au 13 août, elle a respiré, nagé et
mangé JO ! "En plus du self, au village, il y avait
des snacks partout ! Ils sont ouverts 24 h/24". Les
sportifs seraient-ils gourmands ? "Le seul endroit
où il fallait faire la queue, c'était à Mc Do après
une compète". On s'est régalé aux JO donc. Mais
surtout, on s'est amusé. "Lorsqu'une nouvelle
délégation arrivait, elle était accueillie par les
autres sportifs. On diffusait l'hymne du pays,
puis le groupe avait droit à un petit spectacle
de bienvenue."
Le stress de la chambre d'appel
La difficulté était de concilier bonne ambiance
et concentration. La demoiselle s'est jetée à l'eau
le dimanche 29 juillet au matin. Arrivée dernière
des séries avec un chrono de 1'10''79, elle ne
cache pas sa déception. "C'était trop de stress.
Je n'ai pas pu m'exprimer comme je le voulais".
Et ce n'est pas faute d'avoir suivi le bon exemple.
Jean-Louis Lecharpentier, son entraîneur, est
expérimenté. Il a longtemps entraîné au Cercle
des nageurs de Marseille. Mais l'expérience ne
s'enseigne pas. Elle s'acquiert. "Mon entraîneur
était lucide. Il m'a conseillé de profiter à fond
de cette expérience. Ça ne fait qu'un an que je
m'entraîne deux fois par jour, alors qu'il faut s'y
mettre au moins quatre ans avant pour être prêt",
précise la nageuse. "Le plus stressant, c'était
Bilan JO 2012
la chambre d'appel. On se retrouve enfermées
dans une salle, toutes ensemble. Le personnel
technique contrôle nos combinaisons. On essaie
d'éviter les regards des concurrentes." Après la
course, il y a un peu de déception, forcément.
Mais du soulagement aussi. "La pression a disparu. J'ai de suite retrouvé mon entraîneur, ma
famille et mes camarades monégasques qui
m'ont soutenue".
pathisé avec les nageurs français, notamment
Camille Muffat, Yannick Agnel et Hugues
Duboscq."
Des envies d'ailleurs
De grands moments
et de belles rencontres
Angélique Trinquier en compagnie
de son entraîneur, Jean-Louis Lecharpentier.
Angélique trinquier with her coach,
Jean-louis Lecharpentier.
"J'ai suivi un maximum d'épreuves. La médaille la plus marquante a été celle de Florent
Manaudou ! C'était incroyable. Sûrement la
plus impressionnante. Je pense aussi à la médaille inattendue ramenée par Chad Le Clos,
ce nageur d'Afrique du Sud ! Il a battu Michael
Phelps sur le 200 m papillon. Il s'était entraîné
chez nous en plus. Cette performance avait une
saveur particulière." Elle se souvient aussi de la
jeune Lituanienne, Ruta Meilutyte. A 15 ans,
celle-ci a arraché la médaille d'or sur 100 m
brasse, devant la double championne du monde
de la spécialité, Rebecca Soni. Angélique s'est
aussi rendue dans le stade olympique pour
observer l'athlétisme, une de ses disciplines
favorites.
Ce qui l'a enchantée ? La proximité avec les
sportifs, qu'ils soient anonymes ou superstars.
"On était tous égaux ! On se parlait tous. J'ai
approché Usain Bolt et Teddy Riner ! J'ai aussi
pris une photo avec Tony Parker. Puis j'ai sym-
La nageuse du Rocher a croisé le basketteur
Tony Parker au village olympique.
The young swimmer from Monaco met the basketball player Tony Parker at the Olympic Village.
46 47
"Cette expérience me servira pour mes futures
compétitions. J'aimerais participer aux championnats d'Europe de natation, en janvier, au
Luxembourg. Puis aux Jeux de la Francophonie
à Nice, en septembre 2013." Le but : s'améliorer et battre son record établi en février dernier
(1'08''52). Angélique poursuit l'entraînement à
coup de cinq heures par jour. Elle envisage même
de prendre rendez-vous pour Rio, en 2016.
Mais elle voit encore plus loin. "Lorsque je ne ferai
plus de compétition, j'aimerais devenir entraîneur. Pour cela, je dois obtenir un brevet d'État 2".
Seulement, préparation aux JO oblige, elle a dû
mettre son cursus entre parenthèses cette année.
Mais elle compte bien poursuivre cet objectif.
Parmi les rêves de la Monégasque : s'envoler pour
l'Australie... Toujours pour y nager bien sûr.
Yann Siccardi - judo
"Le projet Rio 2016 en tête"
Le judoka monégasque de 26 ans a ramené une belle histoire dans ses valises
londoniennes. Dans la catégorie des moins de 60 kilos, il a mené deux combats
acharnés lors des JO. Sorti par le futur lauréat de l'épreuve, il revient sur
les 16es et 8es de finale. Coup de projecteur sur l'expérience du judoka.
kumikata. C'est une partie importante du combat où l'on positionne ses mains sur l'adversaire.
J'étais dans un bon état d'esprit. J'essayais de le
pousser vers la droite. C'est mon mouvement
favori. Mais pour réussir cette projection - le
"ashi guruma" - j'avais besoin de rompre son
équilibre. Mais à très haut niveau, on se connaît
bien. On a repéré les préférences de l'adversaire
et on devine ce qu'il cherche à faire. On fait tout
pour ne pas aller dans son sens. Il m'a tenu tête.
Et il a suffi d'une petite erreur de ma part, au sol,
pour qu'il me fasse une clé de bras fatale. C'est
exactement ce que j'avais fait à mon premier
adversaire ! Le combat a duré deux minutes.
"Il a suffi
d'une petite erreur"
R
acontez-nous
votre premier combat…
Au premier tour, je tombe contre le
Yéménite Ali Khousrof, cinquantième mondial. Je sais qu'il a déjà
battu des gars plus forts que moi. Dès le début,
je marque un yuko. Je le fais tomber sur le flanc.
Je prends un point d'entrée. Puis il égalise à la fin
du temps réglementaire. Nous nous retrouvons à
égalité. On appelle ça le golden score. Pendant ce
temps-là, je lui fais une clé de bras et remporte le
combat. C'est passé vite. Sept minutes.
Une fois sorti du tatami,
que ressentiez-vous ?
Sur le coup, je n'ai rien ressenti. Je travaille beaucoup sur la concentration. Dans ma tête, il y a
une phase de concentration consciente, avant le
combat. Ensuite, il y a une phase de performance
où je fonctionne quasiment à l'instinct. C'est
un état qui se trouve au-delà de la réflexion, un
état un peu second, durant lequel je ne ressens
pas d'émotion. À l'issue du combat, j'ai juste la
sensation d'avoir fait mon boulot.
Et lors des 8es ?
Je me suis retrouvé contre le Russe Arsen Galstyan... Celui qui allait devenir champion olympique ! J'y suis allé sans appréhension particulière. J'avais envie de le battre. J'ai fait une bonne
Après le duel, qu'avez-vous en tête ?
Je suis retombé dans mon état de conscience
immédiatement. Je suis allé vers Marcel Pietri,
mon entraîneur à Monaco. Il était content de moi.
Il a noté qu'Arsen Galstyan avait levé un poing
rageur à la fin. Signe que le combat n'avait pas été
évident. Ensuite, j'ai discuté avec le prince Albert
II. Je lui ai parlé de mon envie de faire encore au
moins une olympiade à fond. Il m'a encouragé
dans ce sens. Il semblait emballé par ce projet et
ça m'a fait chaud au coeur.
Je sais que j'ai donné le meilleur de moi-même.
Mais pendant longtemps, j'ai eu des flashbacks
du combat. J'ai beaucoup réfléchi à ce que j'ai
fait, à la manière dont je l'ai fait...
Comment voyez-vous votre avenir ?
J'ai le projet Rio 2016 en tête, mais pour cela, il me
faut trouver davantage de sponsors. Je m'entraîne
depuis deux ans à Paris, à l'ACBB (Athlétic club
de Boulogne-Billancourt). Je suis entouré de mon
coach, Thierry Dibert, et de mon préparateur
physique, Sébastien Calloud. D'après eux, je suis
dans une phase de progression. Je continue de
travailler, à raison de deux fois par jour. Le matin
je fais de la préparation physique, et l'après-midi
du judo. Ça me fait 4/5 heures de sport dans la
journée. Ma première compétition importante
de la saison, ce sera le tournoi de Paris en février.
Bilan JO 2012
Brice E tè s - at hlé t i s m e
"Jusqu'au bout je n'ai pas eu de chance"
Le coureur de 28 ans, aligné sur 800 m, est revenu déçu des Jeux
olympiques. Blessé au tendon d'Achille depuis deux ans, il est arrivé
diminué dans le stade olympique. il a été disqualifié quelques secondes
après le départ pour avoir "mordu" sur le couloir voisin.
mier tournant, j'ai voulu me rabattre, puis j'ai
mordu sur le couloir de mon voisin. Je m'en
suis immédiatement aperçu. Je savais ce que
ça signifiait : j'étais disqualifié. Mais lorsqu'on
a la chance de courir le 800 m aux JO, on ne
s'arrête pas en route. Quoi qu'il arrive, on va
jusqu'au bout.
Qui vous a accueilli à l'issue de la course ?
Le contrôleur antidopage ! (rires) Non, jusqu'au
bout je n'ai pas eu de chance. Il y a eu un tirage
au sort parmi l'ensemble des coureurs et... J'ai
été sélectionné pour être testé le premier. Pas
très chaleureux comme consolation. Mais le
prince Albert II est rapidement venu à ma
rencontre. On s'est mis à part et on a un peu
discuté. Il a trouvé les mots pour me réconforter et m'a dit que le meilleur serait à venir.
"Quoi qu'il arrive,
on va jusqu'au bout"
L
undi 8 août 2012, vous vous prépariez à courir. Dans quel état
d'esprit étiez-vous ?
Ça allait mal dès le départ. J'étais
frustré de ne pas avoir pu me préparer correctement. Une participation aux Jeux
olympiques demande un entraînement rigoureux. Mon coach, Wilson Kipketer, m'a tout
de même conseillé de jouer le tout pour le tout.
Mais je me sentais tellement au-dessous de
mes capacités que je n'avais presque pas envie
de courir.
Que ressent-on lorsqu'on en
entre dans l'arène ?
C'est incroyable. Je n'avais jamais vu un stade
aussi impressionnant. La piste semblait immense ! En réalité, elle fait 400 m, comme
toutes les autres pistes. 80 000 spectateurs en
folie, ça vous fait quelque chose de fort. On
était comme soulevés par les cris des supporters, surtout lors du passage d'un Anglais. D'un
seul coup, et malgré mon physique affaibli, je
me suis pris à croire que tout pouvait arriver ce
jour-là. Ça m'a aidé à me concentrer.
Que s'est-il passé quelques
secondes après le top départ ?
Le starter était très lent. Ça a un peu désaxé
ma trajectoire, dès le début. Arrivé au pre
48 49
Que prévoyez-vous pour l'avenir ?
Depuis mon retour des Jeux, je me repose. Il
faut que mon inflammation au tendon guérisse avant de refaire quoi que ce soit. Si c'est
enfin le cas, je pourrai me préparer pour les
prochains championnats d'Europe en salle, en
mars. Pour l'instant, ça semble compromis. Ça
fait deux ans que je n'arrive plus à progresser
à cause de cette douleur. Je réfléchis même à
une opération. C'est délicat parce que je serais
totalement arrêté pendant six mois si je la fais.
Certains sportifs ne reviennent jamais après
un arrêt si long. C'est un risque. Ensuite, la
première étape sera de retrouver le niveau que
j'avais avant d'être blessé. Puis il faudra bosser
d'arrache-pied pour progresser. Pour l'instant,
mon avenir s'annonce flou.
Hervé Ban t i - t riat hlon
Humain après tout
Mardi 7 août, l'athlète monégasque se lançait dans l'aventure et foulait
le sol de Hyde Park. Plus grand parc du centre de l'Angleterre. 1,5 km de nage,
43 km de vélo et 10 km de course à pied plus tard, notre homme fait le bilan.
Un peu déçu de sa performance, il garde un excellent souvenir des JO.
que je n'étais pas là pour décrocher une médaille.
Mais j'étais conscient de l'expérience sportive
extraordinaire que je vivais." L'idée : s'en mettre
plein les yeux pour s'en rappeler toute sa vie. Le
tout, devant 200 à 300 000 personnes. Le triathlon se tenait sur le magnifique site de Hyde Park,
poumon vert au cœur de Londres. C'était une
des seules épreuves libres d'accès, alors le public
s'était déplacé en masse afin de se régaler devant
deux heures de souffrance pour les 56 sportifs en
plein effort. "On n'a pas l'habitude d'être observés
et acclamés par autant de monde. Cela amplifie
l'intensité émotionnelle que l'on ressent", avoue
"À l'arrivée
j'ai eu des regrets"
l'athlète, encore fasciné. "Pendant l'épreuve de
natation, j'ai été assez moyen, regrette-t-il. Alors
j'ai dû accélérer le pas pour rattraper quelques
concurrents. Mais pendant la course à pieds, j'ai
eu de fortes douleurs gastriques. Des réactions
physiques engendrées par l'effort. A l'arrivée, j'ai
eu des regrets. Je sais que j'aurais pu faire mieux."
Hervé termine 49e avec un chrono de 1 h 52' 42".
"C'est en-deçà de mes ambitions", déplore-t-il.
Hervé le battant, espérait arriver dans les 30 ou
35 premiers. Mais l'aventure Londres 2012 était
si belle qu'il la qualifie tout de même de "point
culminant de (sa) carrière".
Retour sur terre
O
n est tout de suite dans l’ambiance",
raconte Hervé Banti. "Le village
des JO était très bien organisé, et
il y avait des athlètes partout !" Le
Monégasque de 35 ans, pourtant
rodé aux compétitions, a encore du sourire plein
la voix. Bien qu'impressionné, il a gardé les pieds
sur terre."En voyant tout le monde s'agiter, on
prend immédiatement conscience que les jeux
commencent. Je me suis dit : ça y est, on y est !
J'ai rapidement pris mes marques et je suis resté
concentré", se souvient-il. "Nous étions comme
coupés du reste du monde. Pas de public ni de
journaliste, seulement les compétiteurs". D'ailleurs, juste à côté des athlètes monégasques, la
délégation française avait pris ses quartiers. "Je
ressentais une espèce de fierté, du fait de me retrouver au milieu de sportifs de prestige". Autour
de l'ancien gardien de la paix, de grands noms
du sport français. Tony Parker, Camille Muffat
et Christophe Lemaitre... "Ce que je retiens, c'est
le côté sain et fraternel qu'il y avait entre nous.
Comme si nous n'étions pas en compétition."
Une dizaine de jours d'immersion dans le monde
des JO pour Hervé Banti, accompagné de sa
femme et de son entraîneur, Stéphane Palazzetti.
Une expérience inoubliable.
"Un goût d'inachevé"
"Mon but, c'était de donner le maximum. Je savais
"Je continue à m'entraîner. Le rythme est un peu
moins soutenu qu'avant les Jeux Olympiques,
mais je ne compte pas m'arrêter maintenant. Je
fais entre 20 et 25 heures d'entraînement par
semaine". Une cadence de pro pour ce sportif
de haut niveau qui a abandonné l'uniforme afin
d'en découdre avec le chrono. L'homme de 35
ans, la motivation au corps, poursuit et signe.
Le 2 septembre dernier, il a terminé deuxième
du TriStar international sur 483 participants. Il
a aussi couru l'Ironman d'Aix-en-Provence, le
23 septembre (avec une troisième place à la clef).
Le triathlète prévoit de se ménager un peu de
temps de repos, avant de se relancer dans l'Ironman de Nice. Rendez-vous dimanche 23 juin
2013.
Bilan JO 2012
Da m ien De s p rat- Lerale - voile
"Une course, c'est comme un jeu d'échecs"
Engagé en laser standard, le marin de 38 ans a
participé aux premiers JO de sa carrière. Et s'il n'a
pas fait la performance souhaitée, il garde un
excellent souvenir de l'aventure londonienne.
Enfin une dose de plaisir
"Une course, c'est comme un jeu d'échecs.
Il faut tout prendre en compte : le vent, les
nuages, les vagues, les concurrents... Moi j'étais
trop concentré sur mon matériel." Les régates
s'étendaient sur cinq jours, avec une journée
de coupure. "Ma préparatrice physique, Anja
Bolbjerg, m'a rendu visite. Je fais un travail
très efficace avec elle depuis deux ans et demi.
Ça m'a permis de me ressourcer et d'évacuer
le stress. Une course aux JO ne ressemble à
aucune autre, c'est vraiment différent." C'est
un Damien gonflé à bloc qui est reparti en
mer. "Je me suis beaucoup plus amusé durant
les dernières courses et j'ai été plus performant.
Pourtant, il y a avait plus de vent et de vagues,
et j'avais une cheville strappée. Mon ligament
externe était étiré de trois centimètres !" Il a
décroché la 25e place lors de la dernière régate.
"Cette expérience est très positive, mais le
"Une course aux JO ne
ressemble à aucune autre"
C
'était un rêve de gamin. Un moment
inoubliable." Damien Desprat-Lerale a
eu la chance de passer un peu de temps
avec ses camarades monégasques avant
de s'exiler à Weymouth, plan d'eau
choisi pour sa discipline. "J'ai passé trois jours au
village olympique de Londres. C'était magique de
croiser Serena Williams, Renaud Lavillenie, Tony
Parker... Puis tous les handballeurs français ! On a
aussi pu observer le jeu stratégique entre un Usain
Bolt qui fait le show, et un Yohan Blake plus calme
et discret. Puis j'ai discuté avec le judoka Teddy
Riner, grâce à Yann Siccardi, mon compatriote.
J'avais constamment les yeux qui brillaient. Le
point négatif, c'est que ça m'a un peu déconcentré."
"J'ai perdu
deux jours d'entraînement"
"Pour mes épreuves, je me trouvais à quatre heures
de Londres. Avec les encadrants, nous devions être
environ 600. L'ambiance était très simple entre
nous. Nous nous connaissons puisque nous nous
voyons toute l'année sur des courses." Mais le premier désagrément arrive vite pour Damien. "Mon
bateau était fourni par l'organisation. Au moment
de le découvrir, je me suis aperçu que la coque était
mal finie. Il a donc fallu la réparer et j'ai perdu
deux jours d'entraînement. Ça m'a pénalisé, je
manquais de confiance en mon matériel. Pendant
les deux premiers jours, je faisais mes réglages au
lieu d'être complètement dans la course."
5051
résultat n'y est pas. Avec mes acquis et mon
expérience, je ne devrais pas avoir besoin d'autant de temps pour m'adapter. À l'année, je
navigue entre la 28e et la 38e place. Là j'ai fini
46 e. Heureusement, je n'ai pas eu le temps de
cogiter à l'issue de la course. Je suis allé voir
les copains faire leurs épreuves. C'était la meilleure partie des jeux. Le fait de me retrouver
en petit groupe apportait quelque chose de
nouveau, de pétillant. Dans mon domaine je
navigue toujours en solitaire…"
Les Jeux
méditerranéens 2013 en tête
"Ma plus grosse compétition à venir sera les
Jeux méditerranéens 2013. Ils se tiendront en
juin et juillet prochains, à Mersin en Turquie.
Mais je vais participer à trois coupes du monde
d'ici là. Je recommence l'entraînement intensif
en octobre, en Italie, sur le lac de Garde." Et
Rio 2016 ? "J'espère qu'il y aura un jeune
Monégasque pour me succéder. Sinon, et
même si ce n'est pas raisonnable, je me vois
bien repartir."
io
n
International
r
V e
s
Back from London
Six sportsmen or sportswomen represented Monaco at the Olympic games in London,
in six different disciplines. For those athletes, the target was to go beyond
themselves and offer the best possible image of their country. Even if the race for
medals was too difficult, they provided their best in a edition to remember.
Mathias Raymond - Rowing
Final C - ranked 18th in skiff
It was the second Olympic games for Mathias,
after Beijing in 2008. on the water field of Eaton
Dorney, the Monegasque obtained the third
place in qualifying round, improving by twenty
cents of a second his two years old own record
(6’58’’60 vs 6’58’’80). Ranked fifth after the
quarter finals, he got a third place in the semi
final C/D, qualifying for the final C.
It was the personal objective of this 26 years old
graduated in Politic science.
"In the end, every went fine. I did my job and
I never enjoyed it that much : at training where
I had a very good feeling as well as during the
competition."
Willing to start a career in Monaco administration, the rower will tell soon if he intends to
continue up to Rio 2016.
Angélique Trinquier - swimming
100 m backstroke, eliminated in the series
Flagship of the Monaco delegation, the young
Angélique trinquier, 21 years old, brings back a lot
of memories from this adventure. "It was extraordinary ! I am very proud to have represented my
country. I was almost as stressed to hold the flag
than during the competition."
Angélique also appreciated the life in the Olympic
village, where she had the opportunity to meet
the sprinter Usain Bolt, the judoka Teddy Riner
and the basketball champion Tony Parker.
"We were all equal, talking to each other !" She
said.
Her journey in the impressive Aquatics Centre
has been more difficult. Lacking of experience she
finished behind the others of her serie (1’10’’79).
The swimmer now looks towards the European
championship in February 2013 and the Games
of French speaking countries, organised in Nice
in September 2013.
Yann Siccari - Judo
Less than 60 kg, eliminated in last 16.
Yann Siccardi, already present at the Olympic
games of Beijing, defended again his chances
in the less than 60 kg category. The judoka,
training all year long at Insep (National institute
of Sport, Expertise and Performance) in Paris
and with the club of AC Boulogne-Billancourt,
performed well at London.
He entered the competition in the last 32, and
the unpredictable athlete defeated Ali Khousrof
from Yemen with the golden score.
"I work hard on the concentration. In my head,
I first have a phase of conscious concentration
before the match. Then, there is a phase of performance where I behave almost instinctively.
It is some kind of second state where I have no
emotion. At the end of the fight, I have just the
feeling to have done my job."
Unlucky, Yann then faced the Russian Arsen
Galstyan, who turned out to be the Olympic
chance. "It was like the people was lifting you
up. Despite my physical preparation, I thought
that every thing could happen that day."
Brice lost all his hopes at the first turn as his
foot went out of the track.
"I knew what it was meaning : I was disqualified. But when you have the opportunity to
run the 800 m at the Olympic games, you just
don’t stop."
He couldn’t retain his tears when he was consoled by Prince Albert.
Today, he is having some rest before taking a
decision of paramount importance : to go for a
surgery or not. A real dilemma for Brice Etès,
who would like to participate to the European
indoors championship in March 2013.
champion a few hours later.
"I just made a little mistake, on the ground, and
he made me a fateful hold."
Yann, 26 years old, would really like to continue
his career up to the next Olympic games and is
looking for sponsors that will accompany him
up to Rio.
Damien Desprat- Lerale - Sailing
Standard Laser, ranked 46th
Hervé Banti - Triathlon
Ranked 49th
Hervé Banti discovered the Graal of sportsmen
at 35 years old. Former policeman, he decided
to live a career of tri-athlete. In London, in the
heart of Hyde Park, the gigantic green lung of
the British capital city, he went through 1.5 km
of swimming, 43 km of cycling and 10 km of
running. Ranked 49th with a time of 1 hour 52
minutes and 42 seconds, Banti was not fully
satisfied. "This is below my capabilities, and I
finished my race with regrets. I was just average
at swimming and during the running I had a
stomach ache due to the effort."
All along the course, between 200 000 and
300 000 people assisted to the Olympic triathlon.
A "human tide" which impressed Hervé : "We
are not used to be observed and supported by
so many people. This amplifies the emotional
intensity of what we feel."
Hervé is not going to retire now. He continues
to work hard 20 to 25 hours per week and just
finished at second place of the TriStar 111
Monaco.
Brice Etès - Track & field
Disqualified during the series
He had already an injury when he arrived at the
Olympic stadium, but he left covered in bruises.
The 800 m runner of the Principality could not
have a good preparation for the event due to a
pain in the Achilles’ tendon he has got now for
around two years. Trained by the legendary
coach Wilson Kipketer, he decided to try his
5253
Located four hours drive away from London,
near Weymouth, Damien Desprat- Lerale believes he had real good chances to finish at a
better place.
"This experience is very positive, but the result
is not. With my knowledge and experience,
I should not take that long to adapt myself.
Usually, I finish between the 28th and the 38th
place."
He got some troubles as soon as he arrived. His
boat, provided by the organisation, had an issue
in the hull.
"It had to be repaired, and I lost two days of
practice. It penalized me and I was lacking
confidence in my equipment. "Despite a injured
ankle, he gave the best of himself.
After the event, he joined the other members of
the Monaco team in London.
"it was quite new and exciting to feel being
part of a small group. In my discipline, I am
always alone…"
It is alone that he will try his chance at the
2013 Mediterranean games (in July-August in
Turkey).
A S Monaco rugby
''Allez
les
petits !''
Rugby
l' AS Monaco, dont la marraine est S.A.S. la princesse charlène compte l'une
des plus importantes écoles de rugby de la Côte d'Azur, avec Grasse et Nice.
La structure, dédiée aux enfants de cinq 7 à 15 ans, compte près de deux cents
membres. Une vraie rampe de lancement vers l'équipe senior de l'ASM.
Par Chris Bertoldi – Photos : Laurent Thareau
U7 : on travaille
la gauche et la droite…
L'histoire se déroule le samedi, sur le terrain synthétique de Cap d'Ail. En face du grand Louis-II,
ça grouille. Et il n'est que 9 h 30. L'entraînement
de rugby s'étire de 10 heures à midi et demi.
Mais les mômes se contrefichent de l'heure. Ils
relèguent maman sur le banc de touche, avec les
bouteilles d'eau, et n'attendent pas le coach pour
s'ébrouer… S'échauffer. Le terrain accueille cinq
catégories, les U7, U9, U11, U13 et U15. Il se
découpe en cinq ateliers aux objectifs bien distincts, chacun étant dirigé par deux entraîneurs
et deux encadrants.
Une fois passé le portail, on entre dans le monde
des rugbymen miniatures. Ils sont une trentaine.
Intrigants, ces petits bonshommes agités, aux
chaussettes bien remontées jusqu'aux genoux.
"Ils sont toujours pressés de commencer",
explique Claudy Vier, entraîneur des U7, en
faisant un "check" de bienvenue aux derniers
arrivants. "Comme ce sont des débutants, je leur
apprends la psychomotricité, la latéralisation et
la synchronisation. Pour la plupart, ce matin,
c'est le premier ou le deuxième cours. Donc on
touche très peu le ballon, malheureusement pour
eux, mais on fait beaucoup d'exercices. Il faut
travailler la gauche et la droite, parce qu'ils ont
encore du mal avec cela. Puis on leur apprend
à démarrer tous en même temps, au coup de
sifflet, et à se situer dans l'espace."
Les élèves passent deux années dans chaque catégorie, c'est de cette manière qu'ils intègrent les
subtilités du jeu. Mais ne nous y trompons pas.
Même si leur habileté est encore toute relative,
les plus jeunes font eux aussi des tournois. "Ah,
les premiers sont un peu folkloriques", avoue
Claudy. "Mais en tournoi, on fait d'abord jouer
les U7 de deuxième année, qui savent déjà très
bien manier la balle. Puis on insère les première
année petit à petit. Ils se calquent sur ce que
font les grands."
U9 : on va au contact
Prochain objectif pour les élèves de l'école de
rugby, le tournoi du 6 octobre, organisé à Menton. Ils affronteront les équipes des clubs voisins.
Alors, on ne chôme pas sur le gazon. En U9,
on est déjà bien lancés. "Vous avez compris ?'',
s'écrie Christian Sanchez, leur entraîneur. ''On
5455
court le plus rapidement possible et on ne fait
pas tomber le ballon". Le groupe expérimente
un relais. On détale sur une dizaine de mètres,
jusqu'au camarade d'en face, et on lui passe la
balle. Puis à son tour de courir. Après l'initiation
en U7, ici, on leur enseigne l'art de la passe et du
plaquage. "On leur apprend à aller au contact, à
ne pas avoir peur. En une matinée, on fait une
dizaine d'exercices. On leur enseigne les bases du
rugby. Ensuite, ils font un petit match. Ce qu'ils
veulent, c'est jouer. Et c'est là qu'ils apprennent à
respecter les commandements de l'entraîneur et
de l'arbitre. C'est important avant un tournoi."
La pause est terminée. Christian retourne au
milieu du groupe. "Alors, on fait deux pas, on
percute l'adversaire, on se retourne et on fait
la passe..."
U11 : les touches et les mêlées
Tout ce petit monde vient de Monaco bien sûr,
mais aussi des communes voisines. Villefranchesur-Mer, Nice, Cap d'Ail, Beausoleil, La Turbie...
On compte environ deux cents élèves inscrits.
C'est dire si l'école de l'ASM rugby a du succès.
Du côté des U11, on découvre l'entraîneur Éric
Ferret. Ici, ce n'est plus ambiance cour de récré.
Les élèves s'échauffent en faisant des exercices
techniques, appelés des skills. Ils forment un
cercle et se font des passes. Le but : jouer rapidement et nommer la personne à qui on lance
la balle. Si elle la fait tomber... "Cinq pompes
Tom, crie le coach. Allez !"
"En U11, on simule les mêlées, à trois contre
trois. Question de sécurité par rapport à leur
âge, lors d'une mêlée, il n'y a pas de poussée. On
préserve leurs cervicales, on ne joue pas avec le
feu à ce niveau-là. Et contrairement aux U9 qui
jouent à 7, en U11, on joue à 9."
Malgré ces précautions, les mamans n'ont-elles
pas peur de laisser leurs enfants se malmener
de la sorte ? "Au rugby, il y a très peu de blessés. C'est un sport de contact mais on fait très
attention à la sécurité des enfants. Notamment
au niveau des plaquages, où il y a des positions
très particulières à avoir pour éviter de se blesser.
Aussi, quand on rentre dans l'adversaire, il ne
faut jamais y aller la tête la première.''
Une petite tête brune laisse traîner ses oreilles
près du coach. C'est Tom, son fiston. Bavard, il
raconte : ''Moi j'ai commencé quand j'avais 4 ou
5 ans. Des fois je me fais mal, mais j'aime bien
jouer avec mes copains. Et ce que je préfère, c'est
pas les exercices, c'est les matches.'' Le garçon de
9 ans est pressé de retourner sur le terrain, où un
nouvel exercice a déjà débuté. Le groupe écoute
le coach avec attention. "Les gars, on va essayer
de mettre en place deux combinaisons. Ensuite,
vous vous réunirez et vous choisirez les noms
vous-mêmes. On va les travailler maintenant
pour qu'elles soient en place lors du tournoi."
C'est du sérieux.
Une nouvelle
école à… Blausasc
Début octobre, une nouvelle école de rugby
ouvrira ses portes à Blausasc. L'ASM, qui a
inauguré le 8 septembre son deuxième terrain, a
décidé d'ouvrir plus de créneaux d'entraînement
''pour répondre à une forte demande dans
l'arrière-pays'', selon le président de la section,
Matthieu Louppe. Thomas Guilleray, responsable
de l'équipe senior, va prendre en charge cette
structure, accompagné de certains de ses
joueurs.
''Notre but, c'est d'avoir des sections remplies
dans toutes les catégories d'âge, pour pouvoir
aligner une ou deux équipes. L'objectif premier
c'est la formation. On n'est pas dans un esprit
de compétition, plus dans la notion de plaisir.
Mais de temps en temps, les enfants aiment
se confronter et avoir des résultats. C'est un
aboutissement'', poursuit le président.
Ainsi, un tournoi de jeunes devrait voir le jour
au printemps, juste avant le Grand prix de F1. Il
aura lieu à Blausasc et impliquera les catégories
U7 à U13. ''Pour des raisons d'infrastructures,
c'est compliqué d'organiser un tournoi avec les
U15 car ça monopolise tout le terrain'', explique
Matthieu Louppe.
Rugby
U13 : les pré-ados
connaissent les règles
Plus loin sur le terrain, on change encore de
registre. Ça gueule un peu même. Nous sommes
chez les U13, les pré-ados. "J'aimerais voir de
vraies courses ! Mets de la vitesse, Alexander.
Tant que vous comprenez pas, vous allez en manger de la passe !", s'écrie Christophe Milaret. Il est
accompagné d'un deuxième entraîneur, Damien
Ona. "Oh ! On peut crier quand on est placé,
hein ?! Ça va pas réveiller les voisins !", continue
Christophe. Tous deux sont dans l'équipe senior
de Monaco. Christophe, passé par le RC Toulon
puis à Hyères-Carqueiranne en Fédérale 1, est
aujourd'hui trois-quarts centre dans l'équipe
première de l'ASM. Damien, lui, est ailier.
"À leur âge, ils sont un peu plus altruistes et
réclament des exercices plus difficiles. On travaille la technique et le foncier pour les amener
à devenir de vrais rugbymen. Là, ils connaissent
les règles et savent jouer sur un grand terrain."
Tommaso di Martino et Florian Danthez jouent
en U13. Ils ont de beaux objectifs. "On s'entraîne
ici depuis huit ans", expliquent-ils en chœur.
"Moi, j'aimerais atteindre la première division",
lance l'un. "Ah moi aussi", réplique l'autre. Visiblement, l'envie y est.
U15 : on choisit sa place
À quelques pas de là, il y a de la punition dans
l'air. "Ils sont trop dissipés, explique Jean-Pierre
Duverger, encadrant des U15. Alors Fabrice va
les fatiguer un peu." Tour de terrain en courant, pompes, et on repart de plus belle. Fabrice
Bourroul, le "tortionnaire", est le responsable
des entraîneurs. Le jeune homme fait partie
de l'équipe première. "Parfois on est obligés
de rappeler les bases parce qu'ils n'ont pas tous
pris la formation au début. En U15, on fait de
la spécialisation par poste. On doit commencer
à déceler des arrières, des demis de mêlée, des
piliers... Certains ont l'âme d'un meneur. Ils
vont plutôt devenir demis de mêlée. D'autres
sont plus véloces. Ils sont faits pour être arrières
ou ailiers."
"Ça fait cinq ans qu'on fait du rugby", expliquent
Henri Blanc et Cameron Swales, 14 ans. "On
est en première année U15". Le vice-président
et responsable de l'école de rugby est Jeremy
Swales, père de Cameron. "Il en faisait quand
il était plus jeune et il m'a transmis l'amour de
ce sport", explique-t-il. Quant à Henri, c'est en
allant voir des matches que l'envie lui est venue.
Leurs idoles ? "Jonny Wilkinson et Sébastien
Chabal."
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Golf
C hallenge des socié tés
inter clubs
Le Monte-Carlo Golf Club organisait le Challenge des sociétés, vendredi 14 septembre.
Sûrement le premier d'une longue série, cet évènement a réuni 52 participants. À michemin entre le sport et le relationnel, retour sur une matinée réussie.
Par Chris Bertoldi – Photos Sébastien Nogier et MCGC
A
l'occasion du tournoi, treize sociétés
monégasques ont foulé le sol encore
humide du golf. Ce meeting d'un
nouveau genre a été pensé par trois
personnalités du Monte-Carlo Golf
Club : Charles Houtart, directeur, Frédéric Ruffier-Meray, professeur de golf et Ludwig Lenief,
directeur du restaurant.
"L'objectif de ce challenge est d'allier l'aspect
sportif à l'aspect business. Les individus font
connaissance et échangent leurs cartes de visite",
explique Frédéric Ruffier-Meray. Il est vrai que
même s'ils travaillent dans le deuxième plus petit
État du monde, ces hommes et femmes d'affaires
n'ont pas forcément l'occasion de se connaître.
"Les joueurs sont presque tous des membres
du club. Dès qu'on leur a proposé de se réunir
pour participer à ce challenge, ils ont dit oui.
Cela change de nos tournois traditionnels du
dimanche. L'idée, ce n'est pas la performance,
mais la rencontre aujourd'hui."
Et ça se sent. Pour une compétition dans un lieu
si prestigieux, les golfeurs n'ont pas l'air stressés.
"Bonjour Président", entend-on par là. "Tu nous
réserves le trophée hein, comme d'habitude",
lance-t-on par ici. Ce 18 trous semble enchanter l'assemblée. Ça rigole, ça se taquine et ça se
serre la main entre ciel bleu, oliviers et pins. Le
Challenge se déroule dans un lieu d'exception.
Une fois passé le ballet des Porsche et autres
Ferrari sur le parking, le voile se lève sur un
splendide poumon vert centenaire. À 900 mètres
d'altitude, logé en haut de La Turbie, voici le
Monte-Carlo Golf Club. Grand angle sur la
Principauté et ses environs. D'un côté, on aperçoit la propriété verdoyante du prince Albert II,
de l'autre, Cap d'Ail. Le ciel azur flirte avec la
mer jusqu'à la Corse, au loin. Entre embruns
marins et effluves d'herbe fraîchement coupée,
difficile de trouver plus agréable.
Chauds pour le shot gun
Après un bref briefing de Charles Houtart,
l'heure du shot gun est arrivée. 52 participants
58 59
enfoncent leurs crampons dans l'herbe rase.
Chaque société est représentée par une équipe
de quatre personnes. Chacune a son trou de
départ attitré, accompagné d'un panneau estampillé au nom de l'entreprise. Tout le monde part
et revient en même temps. "C'est une formule
conviviale. Nous nous retrouvons tous pour
déjeuner", explique Frédéric. Dans sa voiturette
de golf, il nous fait visiter le domaine. 42 hectares
de verdure dont 39 dédiés au jeu. Le parcours se
dessine entre zones boisées et surfaces parfaitement entretenue et dégagées.
Au trou n°1, on guette les premiers coups de
l'équipe Xan. L'entreprise est représentée par des
joueurs de l'équipe première du Monte-Carlo
Golf Club. Elle est composée de Charles-Henri
Rey, Matthieu Louppe, Victor Guiot et Marco
Simone, ancien footballeur et coach de l'ASM.
Lors du dernier championnat de ligue régional, en avril dernier dans le Lubéron, ces pros
sont allés chercher la deuxième place. Ils jouent
Honma
maintenant en 2e division. "Ouais Marco ! Aussi
doué avec la main qu'avec le pied !", l'encourage
Frédéric, son coach. Il entraîne l'équipe, également pensionnaire de la 4e division nationale,
depuis six ans.
À ce tournoi, les organisateurs ont ajouté un peu
de piment. Ils avaient prévu un concours de précision, pour hommes et femmes, et un concours
de distance mixte. Le trou n°7 a été choisi pour
accueillir l'épreuve de distance. Nous y croisons
l'équipe Véolia. Bernard Gaudfrin, Jean-Luc
Schruoffeneger, Henri Adonto et Armand Forcherio jouent le jeu. Un jeu de luxe, puisque
c'est ici que l'on teste les clubs Honma, l'un des
sponsors cadeaux du challenge (voir encadré).
Encore une fois, l'ambiance est chaleureuse.
"Excusez-moi monsieur, s'écrie l'un des bonshommes. Je cherche un entraîneur. Vous en
connaissez un ?", plaisante-t-il avec Frédéric.
Nous reprenons la route afin de visiter les autres
groupes. En chemin, Frédéric explique que la
mise en jeu est la partie la plus simple. "Ce qui
est difficile, c'est de viser le trou, le putting." C'est
alors que l'on croise l'équipe MICS, composée
de Gilles Panizzi, le pilote de rallye, Richard
Borfiga, Gilles Saulneron et Iain Connor.
"Je travaillais cette nuit. J'ai pas dormi, mais je
me régale !", s'exclame Richard Borfiga. Cette
journée lui rappelle d'heureux souvenirs. Il a
la Rolls-Royce
des clubs
Antoine Menard est responsable fitting chez
Honma France. Posté au trou n°7 pour la journée,
il propose aux golfeurs de tester ses drivers de
luxe.
représenté la France l'an dernier lors de la finale
de la BMW Golf Cup, à Singapour. On les sent
usés par leur nuit de labeur, mais épanouis par
le plein air. Nous remontons en voiturette et
parlons golf avec Frédéric. "C'est une très bonne
école de vie. Le golfeur apprend à se contrôler
et se concentrer. C'est une activité autant physique que mentale. On peut pratiquer de 3 à
99 ans car ça ne malmène pas les articulations.
Les mouvements ne sont pas en puissance. Ils
doivent être étudiés et précis, tout en souplesse.
Le golf, c'est le sport d'une vie."
Compète entre collègues
Sur le parcours, nous croisons le parcours de
l'équipe Monte-Carlo Lifecheck. Laurent Banide, l'entraîneur de football, Franck Berti, Sté-
"Ils sont fabriqués à Sakata au Japon. Cent personnes les façonnent à la main et les contrôlent
minutieusement. La réalisation d'une série nécessite six à huit semaines. Les clubs sont composés de fibres de graphite et de résine haute
densité." De cette manière, lorsque l'on tape la
balle, ils ne se déforment pas. "Toute la difficulté
était de faire plus léger et plus résistant que les
autres shafts. Les nôtres pèsent entre 40 et 62 g,
alors qu'un shaft standard en pèse 70." Frédéric
explique que "le club, c'est le prolongement du
bras". D'où l'importance d'en choisir un adapté à
sa morphologie. "Honma propose de fabriquer la
tête, le shaft et le grip indépendamment. À partir
d'une certaine gamme, le client peut même les
customiser."
La série cinq étoiles, la plus haut de gamme,
coûte 60 000 euros. Elle est composée de six
fers, un driver et trois bois ornés d'or 24 carats et
enlacés par deux bagues en platine. Les petites
mains rajoutent même un fil de carbone afin qu'ils
fendent mieux l'air et soient encore plus stables.
À titre d'exemple, pour s'offrir un driver Honma,
comptez entre 1 100 et 5 300 euros.
Le bois de parcours va de 620 à 5 300 euros.
Golf
phane Porato et Stéphane Morandi s'en donnent
à cœur joie. Ils laissent un peu de côté la concentration, pour ce challenge entre amis.
"Ouais ! C'est bon ça !", s'exclame Laurent Banide. Il a atteint le trou plus vite que ses camarades. Les autres traînent un peu et se taquinent
à tout va : "Mais tu sers à rien toi !", plaisante
Stéphane Morandi." Mais c'est toi qui me déconcentres, là !", rétorque Stéphane Porato. Puis
Franck Berti, s'adressant à nous : "On a la vie
dure, hein... On est déconcentrés. La mer, le ciel
bleu, le soleil, une vue d'enfer...", rit-il. "Ce sont
tous des gens à qui j'ai appris à jouer", chuchote
Frédéric, dans un sourire. Le Challenge, qui
avait pour but la rencontre et la convivialité,
semble relevé.
Bientôt 14 heures, le buffet est dressé. Les golfeurs se réunissent dans le restaurant du chef
Lenief. "Nous n'avons pas fait de plan de table.
Comme ça, ils se mélangent à leur guise et les
rencontres se poursuivent", précise Frédéric. Le
volume monte dans le restaurant du club house.
Les sportifs ont repris des forces et discutent
volontiers. On s'esclaffe, on interpelle la table
d'à côté. Puis, suspense. Vient le moment de la
remise des prix. Chacun fait mine de reprendre
son sérieux. On se fait des signes et des clins
d'œil. La compétition est amicale jusqu'au bout.
Et si l'équipe MICS a raflé le premier prix, il n'y
a que des gagnants au final.
concours
Concours de distance hommes :
Stéphane Porato, 286 m
Concours de distance dames :
Susanne Peyer, 224 m
Concours de précision mixte :
Iain Connor, 2,54 m
Les sociétés participantes :
Véolia eau, le Casino Monte-Carlo, Buffagni
construction, MICS Monaco International
Clubbing Show, LCL Monaco, Anderbank
Private Bankers, le groupe Marzocco, Aachen
Resonance, AFIM Real Estate Monaco, la
Société monégasque des eaux, Monte-Carlo
LifeCheck, Weihenstephan la plus ancienne
brasserie du monde et Xan.
Résultats nets
1er prix : équipe MICS, 68
2e prix : équipe Monte-Carlo LifeCheck, 66
3e prix : équipe Société
monégasque des eaux, 60
4e prix : équipe AFIM, 59
Résultats bruts
1er prix : équipe Weihenstephan, 55
2e prix : équipe LCL, 53
3e prix : équipe Xan, 52
4e prix : équipe Casino Monte-Carlo, 37
60 61
Basket-ball
AS Monaco basket-ball
premiers rebonds
e n n at i o n a l e 1
Après deux ans de labeur avec Jean-Michel Sénégal, les joueurs de l'association
sportive de Monaco basket-ball ont atteint un but : la remontée en Nationale 1.
Mais l'équipe ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. À Monaco, on vise la Pro B.
Par Chris Bertoldi & Jimmy Boursicot - Photos : Sébastien Nogier, Valentina De Gaspari © ASM Basket
O
n se donne à nouveau deux ans pour
y arriver'', lance Sénégal, confiant.
Arnaud Giusti, président du club,
est l'instigateur de cette nouvelle
impulsion. La période de préparation a débuté le 16 août. Depuis, les joueurs
s'entraînent quasiment tous les jours, à raison de
deux fois deux heures. ''On a sept matches pour
se préparer. On affronte des équipes de Pro B et
de N1. C'est le meilleur moyen de corriger nos
erreurs et d'améliorer notre jeu''.
matches. Si on termine dans les 8 premiers, on
peut considérer qu'on joue la montée. Si on n'y
est pas, ce sera une déception'', explique JeanMichel Sénégal.
À les voir sur le terrain, ça semble bien parti. Ils
répètent inlassablement les différents systèmes
de défense et d'attaque. "On a 16 systèmes différents ! Mais ça commence à rentrer", commente
le coach, satisfait. Les semelles crissent, le jeu est
fluide. Le maître mot : concentration... Et deux
ou trois éclats de rire tout de même.
Le club à craindre ? Orchies. L'équipe nordiste a
perdu la finale de N1 l'an passé et ne demande
qu'à balayer ce mauvais souvenir. ''Le maire
a fait construire une salle de 6 000 places. Ils
veulent cette victoire. C'est l'équipe favorite de
la saison. Il faut garder à l'esprit que le championnat de N1 est très difficile à gagner parce
qu'il est très compact. Il y a 18 équipes en lice
et 34 matches à jouer." L'ASM basket croisera
notamment Quimper, habituée de la Pro B depuis des années, fraîchement descendue en N1
la saison dernière. Puis Vichy, encore en Pro A il
y a deux ans. "Il va falloir aller arracher certains
Un bel esprit de groupe
"Ça fait seulement quelques semaines qu'ils se
connaissent, il y a vraiment un bon esprit de
groupe'', commente Christophe Fautrier, kinésithérapeute des rouge et blanc. "Leur rythme
de vie est organisé dans ce but. Ils prennent les
repas de midi ensemble. Ça leur permet de mieux
se connaître", explique-t-il. ''J'ai une position
intermédiaire privilégiée : je me trouve entre
le staff et les joueurs. Ils se livrent volontiers.
Et je ne sens aucune animosité entre eux. Je les
entends même s'encourager.'' Pourtant, il pourrait y avoir des frictions. Sorte de compétition
62 63
Effectif 2012-2013
n°4 Mehdi Labeyrie :
2,04 m - 34 ans - ailier fort
n°5 Travarus Bennet (USA) :
2,02 m - 33 ans - ailier
n°6 Jason Jones :
2,03 m - 26 ans - ailier fort
n°7 Diego Vebobe :
1,95 - m - 30 ans - ailier
n°8 Esteban Bruno :
1,96 m - 20 ans - ailier
n°9 Nicolas Peyre :
1,95 m - 27 ans - ailier
n°10 Antonin Rousselle :
1,93 m - 21 ans - ailier
n°11 Jordan Arlin :
1,81 m - 23 ans - meneur
n°12 Anthony Christophe :
1,90 m - 29 ans - meneur
n°13 Olivier Bardet :
2,03 m - 32 ans - ailier
n°14 Nemanja Calassan (SER) :
2,06 m 26 ans pivot
n°15 Sylvain Marco :
2,06 m - 27 ans - ailier fort
interne. Certains nouveaux arrivants jouaient en
Pro A et Pro B. À l'image de Mehdi Labeyrie,
34 ans, tout droit venu du Portel. Puis Anthony
Christophe, 30 ans, de Dijon. Souvent assis sur le
banc lors des entraînements, Christophe Fautrier
observe et décrypte les comportements des uns
et des autres. ''Il y a une saine émulation. Ils ont
beaucoup de respect pour Jean-Michel aussi.
Le coach s'impose de lui-même. Grâce à son
palmarès de meneur, (septuple champion de
France notamment), mais également parce qu'il
a déjà propulsé plusieurs clubs vers le haut en
tant qu'entraîneur. À Monaco, il est l'artisan
d'une équipe forte.'' Il y a aussi le respect d'un
passé de poids. ''L'ASM basket est quand même
mythique. Les joueurs s'entrainent dans la même
salle que l'équipe de Pro A des années 80. Ils ont
ces heures glorieuses à l'esprit."
Un projet motivant
pour l'ASM basket
Pour Mehdi Labeyrie, ''le projet est vraiment
intéressant. Le club a de l'ambition''. Voilà
pourquoi l'ailier fort ne rechigne pas à passer
de la Pro B à la N1. ''Je suis entouré de très bons
joueurs. Si la remontée est pour cette année,
c'est super ! En tout cas, le recrutement a été
fait en fonction.'' Que pense-t-il de Jean-Michel
Sénégal ? ''C'est le genre de coach que j'aime
bien. Il est tranquille. Il ne met pas la pression
à ses joueurs.''
Pour Christophe Anthony, l'un des deux nouveaux meneurs, la Principauté a une saveur particulière. ''Ma famille vit à Cap d'Ail. Enfant, je
passais mes vacances ici. Je m'entraînais souvent
à Monaco. Du coup, ce club me tient à cœur.
Jusqu'à présent, le bond de la Pro A à la N2
était trop important. Je ne pouvais pas le faire.
Mais maintenant que l'équipe se trouve en N1
et a une réelle envie de progresser, je trouve ça
très motivant.''
De son côté, Diego Vebobe, 30 ans, joue à
l'ASM depuis six ans. L'ailier a donc connu
les temps difficiles. ''J'ai passé cinq ans en
N2. Avant, on avait la bonne structure et un
club solide financièrement. Mais on manquait
d'expérience pour progresser. L'arrivée de JeanMichel Sénégal est un vrai plus pour le club.
Ça a tout changé. Il nous apporte beaucoup
au niveau de l'expérience, en tant qu'ancien
basketteur excellent et entraîneur aguerri, mais
aussi sur le plan humain. C'est très différent de
ce qu'on a connu avant avec Georgy Adams. Je
suis heureux de faire partie de cette aventure.''
Matches à venir
9 octobre :
Sorgues - Monaco
13 octobre :
Monaco - Chartres
20 octobre :
Rennes - Monaco
27 octobre :
Monaco - Lievin
3 novembre :
Centre Fédéral Monaco
9 novembre :
Monaco - La Rochelle
17 novembre :
Vichy - Monaco
Damir Karaibrahimovic :
1,88 m - 23 ans - meneur blessé,
indisponible jusqu'à janvier
Président : Arnaud Giusti
Manager général : Gérard Tuper
Entraîneur : Jean-Michel Sénégal
Préparateur physique : Diego Goncalves
Kinés : C
hristophe Fautrier
André-Luc Roussel
Médecin : Cécile Bertrand
ArrivéeS
Mehdi Labeyrie : Portel (Pro B)
Estaban Bruno : Nice (espoir)
Jordan Arlin : Blois (N1)
Anthony Christophe : Dijon (Pro A)
Olivier Bardet : Nantes (Pro B)
Nemanja Calassan : Boncourt (Pro A)
Départs
Axel Triffogli : Mandelieu (N2)
Nenad Vucic : Tremblay (N2)
Basket-ball
Jean-Michel Sénégal
redore le blason monégasque
Faire remonter l'équipe en Nationale 1, c'est fait !
Ce bonhomme du basket français a pris le club sous son
aile en 2010. Les challenges, c'est son moteur.
Par : Chris Bertoldi & Jimmy Boursicot - Photo : Sébastien Nogier
L
e coach a succédé à Georgy Adams,
alors en place depuis cinq ans. Arnaud
Giusti, m'a contacté et expliqué son
projet. Il souhaitait donner un nouvel
élan à l'équipe. Un projet ambitieux
qui m'a tout de suite emballé". Le septuple
champion de France de basket raffole des défis.
Regard droit, d'un bleu pur. De ceux qui se
plantent dans le vôtre sans détour. "Dans ma
vie d'entraîneur, j'ai déjà fait monter quatre ou
cinq clubs. Je pense notamment à la JA de Vichy
et au CRO de Lyon. Faire évoluer une équipe
est toujours un projet très intéressant". Alors, à
59 ans, ça continue pour le coach. Sur le parquet
du Louis-II. Pendant que les joueurs répètent
sans broncher les schémas défensifs, Sénégal ne
perd rien. Sifflet autour du cou, mains dans le
dos, il est calme. Il a l'œil partout, affuté, et il
commente. Il fait rejouer l'action. Il a la gagne.
''J'ai affronté ce club''
Le Lyonnais d'origine connaissait la Principauté
avant même de venir y travailler. "Dans ma jeunesse, j'ai affronté ce club ! Monaco a un grand
passé. Aujourd'hui, il a la volonté de retrouver
sa force d'antan." C'est vrai que pendant dixsept saisons, l'équipe évoluait en Nationale 1 A,
l'équivalent de l'actuelle Pro A. "Monaco a tout
ce qu'il faut aujourd'hui", assure le coach. "Le
terrain du stade Louis-II a des infrastructures
très abouties. Ça compte énormément. Pour progresser il faut jouir de bonnes conditions matérielles. Puis nous avons les moyens financiers de
grimper en Pro B. Certains clubs ne peuvent pas
se permettre de suivre une équipe qui prend du
galon. Ici, on sait que le président va nous soutenir. Ça met en confiance." Jean-Michel Sénégal
a le goût du challenge. "Je préfère construire et
souder une équipe pour la propulser, plutôt que
de stagner en Pro A et Pro B et me battre pour
ne pas descendre." L'idée : toujours se mettre en
difficulté pour aller plus loin.
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Basket-ball
Carrière après carrière
Passer du statut de basketteur à celui d'entraîneur ne s'improvise pas. C'est voir et comprendre
l'envers du décor. C'est une autre pression. Mais
pour Jean-Michel, la jonction s'est faite naturellement. "En 1987, je quittais ma place de
meneur au Racing Paris, en Nationale 1. Puis
je suis devenu entraîneur de cette équipe dans
la foulée." Bel exemple d'enchaînement de carrières. Trois personnages ont joué un rôle crucial
dans cette passion pour le coaching. "Lorsque
j'avais seulement 18 ans, mon entraîneur d'alors,
Joe Jaunay a fait un gros pari sur moi. Il m'a
sélectionné pour les championnats de France.
Il m'a donné ma chance. En tant que meneur,
vous êtes l'œil du coach sur le terrain. Un lien
de confiance particulier se crée entre les deux.
J'ai aussi été entraîné par Pierre Dao, en équipe
de France et à Limoges. Puis par André Buffière
à Villeurbanne, avec qui j'ai joué deux coupes
d'Europe et trois championnats de France". Ces
techniciens ont su passer le relais avec brio.
Appelez-le
Jean-Michel "Pervenche"
Et depuis 1987, Jean-Michel Sénégal guide, observe, enseigne. Gronde aussi ? "Il m'arrive de ne
pas être content. C'est normal. Parfois je mets
des amendes à mes joueurs", s'amuse-t-il. "C'est
pour leur rappeler les règles à respecter. Pour
devenir bon, il faut de la rigueur. Par exemple,
si un joueur arrive en retard à l'entraînement,
il doit s'acquitter d'un ou deux euros, selon la
gravité du retard. Tout ça va dans une tirelire
que l'on brise en fin de saison ! Avec cet argent,
on se fait un repas tous ensemble aux frais de
ceux qui ont fauté !"
"C'est un travail très psychologique. Il faut faire
attention à ses joueurs. S'ils étaient bons avec un
autre entraîneur et qu'ils ne le sont plus avec moi,
c'est que je les ai mal écoutés. J'essaie de corriger
leurs défauts, mais je mets surtout en exergue
leurs qualités. Je veux qu'ils restent motivés et
confiants. Il ne faut pas oublier que lorsque cinq
66
gars sont sur le terrain, cinq autres attendent sur
le banc, presque à froid. Lorsqu'ils rentrent, ils
savent qu'ils doivent gratter des minutes. S'ils
fautent, ils sortent. C'est une pression difficile à
gérer et il faut les accompagner dans cet apprentissage."
Sauvez-le !
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Vert, un monde réfléchi
C laudio R anieri
"J'espère
rester
ici très
longtemps"
Par Chris Bertoldi et Jimmy Boursicot - Photos : ASM FC et DR
C
inq septembre dernier. Il est treize
heures et le centre d'entraînement
de La Turbie baigne dans une
ambiance on ne peut plus
paisible. Nous sommes pendant
la trêve internationale et le "Mister" de
l'AS Monaco, Claudio Ranieri, vient de
terminer sa séance en compagnie des
joueurs qui ne sont pas partis en sélection. En
survêtement du club, l'air à la fois malicieux
et plein de courtoisie, il nous rejoint dans
le préfabriqué destiné aux conférences de
presse. Lorsque nous nous présentons, il
fait de même : "Hi, I'm Claudio". Et c'était
parti pour trois quarts d'heure d'échanges
vifs et instructifs ponctués de quelques
traits d'humour du coach. Rencontre.
Connaissiez-vous le niveau de la Ligue
2 française avant d'arriver à Monaco ?
J'ai regardé quelques matches de la saison de Ligue
2 l'an dernier. J'avais noté qu'il y avait beaucoup
d'activité, de course et que les matches étaient très
disputés. Maintenant j'en sais un peu plus. Il y a de
bons joueurs, c'est un très bon championnat.
Certains de vos proches n'ont pas
compris pourquoi vous êtes venu ici…
Eh bien parce que le projet est vraiment intéressant. C'est un gros projet. Nous allons
faire une très bonne équipe monégasque. Et
entraîner en Ligue 2 n'est pas un problème
pour moi puisque l'objectif est de construire
une super équipe.
Que pensez-vous du groupe
mis à votre disposition ?
C'est un très bon groupe. J'étais content en
début de saison, et je le suis toujours (entretien réalisé le 5 septembre, ndlr). Il y a de
bonnes recrues, celles que j'avais choisies.
Maintenant, tous les postes sont doublés.
Lorsque vous avez construit
votre équipe, vous avez privilégié
les joueurs techniques ?
Oui, mais pas uniquement. Les joueurs
techniques sont nécessaires parce que c'est
important de gagner cette saison. Nous
posons les bases. Et les fondations sont vraiment importantes.
Atteindre la Ligue 1 dès la fin de la saison
et retrouver la Ligue des champions rapidement, c'est l'objectif que l'on vous a fixé ?
C'est un but vers lequel tendre, bien sûr. Ce
serait fantastique qu'à la fin de la saison on
réussisse à remonter en Ligue 1 et qu'on arrive
à jouer cette coupe d'Europe ensuite. Je sais que
ce sera très dur d'y arriver mais ça fait partie
des objectifs.
Vous apprenez le français ?
Oui, je commence et ce n'est pas facile. Je ne
connais que les mots basiques pour me faire
comprendre sur le terrain. A l'entraînement, je
parle anglais, espagnol, italien, avec un peu de
français. C'est un grand moment, vous savez !
(rires)
Surpris par quelqu'un, ici à Monaco ?
Je suis très satisfait de Stéphane Dumont.
C'est un bon joueur, un homme bien. Je ne le
connaissais pas vraiment. C'était dur pour lui
la saison dernière. Mais je pense que le groupe
commence à bien se connaître. Ils connaissent
les points forts et faibles des uns et des autres.
Football
Quelle est votre philosophie ?
Elle est très simple. Ils doivent mouiller le maillot , qu'ils aient la balle ou qu'ils la perdent. Je
suis mes idées. Lorsque j'étais en Espagne, j'ai
essayé de souder l'équipe doucement. J'ai fait
la même chose en Angleterre, avec Chelsea.
Et je reproduis ce système ici. Petit à petit,
ils comprennent ce que je veux et me suivent.
J'espère rester ici très longtemps.
Pensez-vous qu'il est important de
discuter avec eux en dehors du terrain ?
Oui, absolument. Le côté psychologique est
primordial. Je suis à l'écoute et ils le savent. Je
suis là pour leur expliquer comment pratiquer
le football à très haut niveau. Ils savent que j'ai
cette expérience. On devient forts lorsque l'on
va tous dans le même sens.
Après votre limogeage de l'Inter
Milan, vous n'êtes resté que deux mois
sans emploi. Vous n'avez jamais eu
envie de ralentir un peu la cadence ?
Je préfère être ici avec les jeunes plutôt que
de rester sous pression à la maison avec ma
femme ! (il sourit). Je suis le chef ici. À
la maison, c'est elle le chef. (éclat de rire
sonore)
Quels sont vos loisirs à Monaco ?
La première fois que je suis venu ici, j'avais
16 ans. C'était il y très longtemps (rires).
Ici, la vie est très agréable. Mais je n'ai pas
de loisirs pour l'instant ! Je suis concentré
sur l'équipe.
Y a-t-il tout de même un endroit
que vous préférez à Monaco ?
Je suis déjà allé au Beef Bar, j'ai découvert
quelques restaurants sur le port Hercule, je
suis aussi allé manger des sushis au Maya Bay.
Comment est la vie de Claudio
Ranieri lorsqu'il n'est pas
au bord d'un terrain ?
Ma vie n'est faite que de foot. Même si j'ai
un mois de vacances je pense aux joueurs
et au mercato… Je suis toujours au téléphone. Avant d'arriver à Monaco, j'ai pris
des vacances en Crète. Je garde un peu de
temps avec ma famille, sinon ma femme me
tue (il éclate de rire, content de son effet).
Aimez-vous la pression ?
Oh, je trouve mon équilibre dans la pression. En
Italie, il y en a énormément. Dans mon pays, le
monde du foot est fou. Si je changeais de travail,
je deviendrais nerveux.
Ici, vous travaillez avec beaucoup
d'Italiens. Avez-vous choisi votre staff ?
Oui, bien sûr. Il y a des Italiens, mais en fait je
mélange. J'ai aussi Jean Petit avec moi, Dédé Amitrano aussi. C'est simple, je veux m'entourer de
gens qui travaillent dur pour atteindre leur objectif.
Est-ce important de conserver
l'identité du club ?
Oui, absolument. Partout où je suis allé, j'ai essayé
de le faire. Quand je suis allé en Espagne, j'ai pris
avec moi des Espagnols. Et j'ai fait la même chose
en Angleterre. C'est très très important, l'identité.
Pendant le mercato, quels étaient
les profils que vous recherchiez ?
Des "top players" ?
Pas forcément. C'est important d'avoir un
bon joueur, mais c'est encore plus important
d'avoir un homme bon. Sinon, on n'arrive à
rien. J'aime apprendre aux jeunes joueurs.
Regardez, Gianfranco Zola était jeune quand
je suis arrivé à Naples. J'ai cru en lui, je l'ai
lancé juste après le départ de Maradona. En
Angleterre, j'ai mis John Terry en équipe première. Il avait 19 ou 20 ans. Et j'avais dit que
ce garçon deviendrait le capitaine de l'équipe
d'Angleterre. Toujours à Chelsea, j'avais pris
Franck Lampard. Regardez où il est maintenant… J'en suis très fier.
Un mot sur le retour de Flavio Roma ?
C'est un très bon joueur et un homme bien. C'est
presque un héros ici. Même si c'est une nouvelle
époque, un nouveau club maintenant.
Avez-vous instauré des règles de conduite
spécifiques au sein de l'équipe ?
Oui, mais ce sont les joueurs qui les ont écrites. Je
leur ai dit : "Ecrivez les règles qui vous semblent
justes, et respectez-les". Ils ne les respectent pas ?
Ils payent. Ces règles de base sont importantes.
Je suis très démocrate. Tant qu'ils font ce que je
veux ! (rires)
68 69
L'inventeur du catenaccio, Helenio Herrera,
est l'un des modèles de Claudio Ranieri.
Niels Liedholm, entouré de Falcao et Cerezo,
a également influencé le "Mister" de l'ASM.
Les coaches italiens semblent de plus
en plus attirés par l'étranger. Il y a
Roberto Mancini à Manchester City,
Luciano Spalletti au Zenith SaintPétersbourg, Carlo Ancelotti à Paris…
En Italie, il n'y a pas trop de projets intéressants. Les clubs n'ont plus d'argent. Les
coaches et les joueurs italiens cherchent à
aller ailleurs dans le monde pour changer et
découvrir de nouvelles cultures.
Comme la majorité des observateurs,
vous pensez que le niveau du foot
italien n'est plus le même ?
Le foot italien ne s'écroule jamais. Les Italiens sont vraiment intelligents et cherchent
toujours à s'améliorer. Il suffit de regarder
ce qu'il s'est passé à l'Euro. On est arrivés
petit à petit jusqu'en finale. On l'a perdue,
c'était peut-être trop dur, mais la sélection a
fait un bel Euro.
Quand vous étiez joueur qu'attendiezvous de votre entraîneur ?
Pour moi, le coach était presque comme un
dieu. Je suis un homme très chanceux parce
que j'ai été entraîné par l'un des meilleurs
coaches de l'histoire, Helenio Herrera. Il
m'a pris quand j'étais jeune pour jouer à
Rome. Il venait de gagner la coupe des clubs
champions avec l'Inter pour la deuxième fois.
Après j'ai travaillé avec Manlio Scopigno, un
coach excellent également (qui a remporté le
Scudetto avec Cagliari en 1970). Et puis avec
Nils Liedholm.
Est-ce difficile de passer de l'autre côté ?
Un peu, parce qu'au départ, tu parles comme
un joueur. Et tu as tort, parce que c'est un
travail complètement différent. Tu dois parler
comme un entraîneur, c'est important. J'ai
été très rapide. Au bout de cinq ans, j'étais
en Série A.
Si vous le pouviez, changeriez-vous
quelque chose dans votre carrière ?
Non. Je garde tout. Le bon comme le mauvais. C'est ma vie. Et peut-être même qu'on
apprend plus dans les moments difficiles...
Un exemple de mauvais moment ?
Oh, il y en a eu… Par exemple quand je suis
revenu à Valence (saison 2004-2005), ce
n'était pas le bon moment. Je l'ai su une fois
que c'est arrivé, une fois que j'ai été viré. Dès
le départ, je savais que la saison allait être
vraiment, vraiment dure. Je l'avais dit. A ce
moment-là, l'équipe avait de l'argent et était
au top. Mais quand tu arrives au sommet,
tu doutes. Et parfois, tu tombes. En même
temps, Barcelone et le Real continuaient de
progresser. Au début, le président disait : "Ne
t'inquiète pas Claudio !" Et finalement, il m'a
viré. Ça, c'était un mauvais moment.
70
Claudio Ranieri
Né le 20 octobre 1951 à Rome
Carrière de joueur
(arrière latéral
368 matches professionnels, 9 buts)
1973-74 : AS Rome
1974-1982 : US Catanzaro
1982-1984 : Catane
1984-1986 : Palerme
Carrière d'entraîneur
1988-1991 : Cagliari (de Série C en Série A)
1991-1993 : Naples
1993-1997 : Fiorentina
1997-1999 puis 2004-2005 : Valence
1999-2000 : Atletico Madrid
2000-2004 : Chelsea
Février-mai 2007 : Parme
2007-2009 : Juventus Turin
2009-2011 : AS Rome
2011-2012 : Inter Milan
Depuis juin 2012 : AS Monaco
Palmarès d'entraîneur
- Coupe et championnat Série C avec
Cagliari (1989)
- Championnat Série B (1994), coupe d'Italie
et supercoupe d'Italie (1996) avec la Fiorentina
- Coupe d'Espagne (1999) et supercoupe de
l'UEFA (2004) avec Valence
Cedric
Flaujac
Fondation
La mission de L’association Fondation cedric Flaujac est de soutenir de jeunes
athLètes prometteurs, n’ayant ni La possibiLité ni Les moyens de pr atiquer
Leur passion, comme cédric L’a fait et aur ait continué à Le faire.
C
édric est né le 4 octobre
1981 et s’est tourné vers
l’éternité le 8 juin 2012.
30 ans seulement mais
tellement de vécu. Durant
ces années que nous avons passées à
ses cotés, il a toujours su rendre service,
il a toujours su être présent et avenant,
souriant et si heureux de vivre, chaque
jour.
Son caractère aiguisé, son regard expressif
et le ton de sa voix reflétaient sa personnalité,
sa volonté et l’envie qu’il avait de se
dépasser pour arriver aux objectifs qu’il se
fixait sans jamais renoncer.
Son épanouissement était régulé par
plusieurs aspects indissociables à ses yeux.
De toute évidence sa famille, ceux pour qui
rien n’était trop beau, rien n’était trop bien.
Les gens avec lesquels il partageait sa vie à
travers ses passions, ses loisirs, sa profession
d’entrepreneur, son rôle de directeur de
course à l’Automobile Club de Monaco
ou tout simplement autour d’un café sur la
place du marché. Les pierres, les marbres et
les granits étaient ses alliés pour créer une de
ses raisons d’exister, son activité pour laquelle
il courait de tous les cotés sans jamais penser
en faire assez.
Tout petit déjà, Cédric était un passionné de
sport. Il en pratiqua un grand nombre grâce
aux associations sportives monégasques et
ce sont les sports de glisse et de vitesse qui
ont retenu toute son attention.
Que ce soit sur les pentes des Alpes avec le
Monte Carlo Ski Club, sur les circuits ou les
routes mythiques du Rallye de Monte-Carlo
derrière un volant, ou encore à travers les
vagues méditerranéennes sur le splendide
voilier « Tuiga » avec le Yacht Club de
Monaco, il s’en donnait à cœur joie.
Moniteur de ski pendant de très belles
saisons à Auron, c’est là que son envie de
transmettre ses connaissances est née.
Il a ensuite toujours été attiré par le fait
d’enseigner aux plus jeunes ses acuités
sportives, éducatives et intellectuelles. Il savait
tout sur tout, tout l’intéressait, il voyageait, il
lisait, il se documentait et plus les années
passaient, plus il aimait être cultivé et
partager ses connaissances.
Comment ne pas parler de sa gentillesse
et de la notion de rassemblement qu’il
aimait tant partager. Il donnait sans cesse
de sa personne pour aider son entourage,
les soutenir et les encourager durant leurs
parcours.
Le 13 juin dernier, vous êtes venus si
nombreux lui dire Salut, que vos nombreuses
marques de sympathie et de soutien ne
doivent pas s’éteindre et doivent perdurer
dans le temps.
Aujourd’hui, rien ne peut nous le ramener,
rien, il s’en est allé, et pour continuer à le faire
exister, aidez nous à faire exister ses qualités
à travers la Fondation Cédric Flaujac en
nous envoyant à travers les différents moyens
de communication que vous trouverez
ci-dessous, votre volonté de rejoindre notre
équipe.
Christophe Flaujac
www.fondationcedricflaujac.com
23, boulevard des Moulins - 98000 MONACO
[email protected] - facebook : Fondation Cedric Flaujac
Association dénommée Fondation Cedric Flaujac, conformement à la loi monégasque numéro 1.355 du 23 decembre 2008.
Dans les entrailles du stade
Louis-II
C'est le cœur battant du sport monégasque, le carrefour
de toutes les disciplines et de toutes les émotions.
Mais, paradoxalement, peu nombreux sont ceux qui
connaissent vraiment le Louis-II. Installé sur le terreplein de Fontvieille, ce stade, qui était très en avance
sur son temps lors de sa création, est assurément l'un
des lieux les plus emblématiques de la principauté.
Dossier réalisé par Chris Bertoldi et Jimmy Boursicot
Photos : Sébastien Nogier, Laurent Thareau, Stade Louis II, Centre de presse et DR.
INFRASTRUCTUREs
xxxxxxxx
15
Pendant quinze années d'affilée, le stade
a été choisi par l'UEFA pour l'organisation
de la Supercoupe d'Europe de football.
En 1998, la première affiche avait opposé
Chelsea au Real Madrid. Les Anglais
l'avaient emporté 1-0
16
Soit le créneau horaire pendant lequel le
stade est accessible en dehors des vacances
d'été. De 7 h à 23 h, scolaires et licenciés sont
accueillis par le personnel du site
19
C'est le nombre de sections de l'AS
Monaco qui sont amenées à s'entraîner
dans le stade
24
Comme le nombre de disciplines que l'on
peut pratiquer dans le bastion du sport
monégasque
47
C'est le nombre d'employés qui sont directement chargés du bon fonctionnement du
Louis-II. Pas moins de 20 entreprises sont
également sollicitées pour des missions de
sous-traitance
1 300
Comme le nombre de places de parking
disponibles dans les quatre niveaux de
sous-sol
18 525
C'est le nombre exact de spectateurs
que l'on peut faire asseoir dans le stade
de football et d'athlétisme
130 000
C'est en m2 la superficie du complexe, qui est
le plus grand bâtiment de Monaco
9
C'est le budget (en millions d'euros)
de fonctionnement et travaux du Louis-II
pour l'année 2012
100
Soit la somme (en millions d'euros) qui avait
été nécessaire à sa construction
7273
Historique
Plus qu'un stade
Le 25 janvier 1985, le
Souverain Rainier III et sa
famille avaient inauguré
le stade en présence de
Juan Antonio Samarranch,
alors président du Comité
olympique international
(photo de gauche). Une
cérémonie organisée au
terme de quatre ans de
travaux et d'études. La
principauté venait de créer
le centre névralgique du
quartier de Fontvieille.
On January 25th, 1985 the
sovereign Rainier III and
his family inaugurated the
stadium with Juan Antonio
Samaranch , who was the
president of the International Olympic Committee (left). A ceremony
organised after four years
of extensive studies and
works.
E
n 1979, lorsque S.A.S. le prince
Rainier III décide d'offrir une
nouvelle enceinte sportive
aux Monégasques, il ne se
contente pas de remplacer
l'ancien stade, bâti en 1939. L'arène,
qui s'appelait également Louis-II, se
trouvait à l'emplacement de l'actuel
centre commercial. Elle ne tardera pas
à laisser place à un batîment ultramoderne, construit du côte de Fontvieille,
terre-plein gagné sur la mer, à se
transformer en un véritable quartier.
Marie-Cécile Moreno, directrice du
stade depuis 2004, en dit plus sur les
intentions initiales des bâtisseurs du
"nouveau Louis-II" : "L'idée était d'avoir un
bâtiment qui ait vraiment une vocation
de service public. Aujourd'hui, on y
trouve les locaux de la DASS (Direction
des affaires sanitaires et sociales), une
école, une station-service, des bureaux…"
Tuiles provençales,
arches et baies vitrées
Multi-usages, doté d'une grande salle omnisports et abritant une piscine olympique, le nouveau complexe imaginé par l'architecte Henry
Pottier (Grand prix de Rome 1944) associé aux
Monégasques Rainier Boisson et Joseph Iori,
doit réussir le pari de s'intégrer au cœur de la
ville.
Afin d'éviter l'effet "bloc de béton", le trio décide
de symboliser l'ouverture du stade Louis-II vers
l'extérieur en le dotant d'arches qui laisseront
entrer la lumière et offriront une vue assez
spectaculaire sur la Méditerranée. Le choix des
peintures et du carrelage ne doit rien au hasard.
Des tons ocre seront choisis pour la façade tandis
que le carrelage sera couleur terre de Sienne. Sur
le toit, on trouve même des tuiles typiquement
provençales. Afin de ne pas donner un aspect
trop cloisonné à l'ensemble, des baies vitrées
seront installées entre la salle omnisports et le
centre nautique.
Le président du CIO coupe
le ruban, Genghini marque
le premier
Progressivement, alors que Fontvieille n'est
encore qu'un immense terrain vague, cet
espace qui deviendra le plus vaste bâtiment
du pays prend forme. En 1981, les fondations
sont réalisées. L'année suivante sera consacrée au gros œuvre. En 1983, deux premiers
niveaux de parking sont livrés. Les spectateurs pourront s'y garer, tout comme les
habitants du quartier en gestation. En 1984,
le nouveau Louis-II entre dans la dernière
phase. Les entreprises s'emploient à peaufiner les finitions et les diverses vérifications
techniques sont effectuées.
Le 25 janvier 1985, tout est prêt pour une
inauguration en grande pompe. Aux côtés
du Souverain Rainier III et de sa famille, on
retrouve le président du Comité olympique
international, Juan Antonio Samaranch.
Le lendemain, les footballeurs de l'AS Mo-
INFRASTRUCTUREs
naco accueillent le RC Lens pour le compte
de la 26 e journée de Division 1. Les rouge et
blanc remportent la partie (3-0) et Bernard
Genghini deviendra le premier joueur à marquer (sur penalty) dans le nouveau "jardin"
des Asémistes.
Un meeting d'exception
et des records du monde
Deux ans plus tard, un nouvel événement
s'ajoutait au calendrier monégasque : Herculis, dont la première édition eut lieu le 17
septembre 1987. Très vite, le meeting d'athlétisme prendra une ampleur considérable et
deviendra l'un des rendez-vous incontournables de la saison mondiale. Un formidable
spectacle pour un stade qui aura été le théâtre
des exploits des plus grands noms de la discipline. Lors de l'édition 1991, Carl Lewis et
ses partenaires du Santa Monica track club
battent le record du monde du relais 4x100
m (37''67). Trois ans plus tard, l'Algérien
Nourredine Morceli court le 3 000 m le plus
rapide de l'histoire en 7'25''11. En 2008,
la perchiste russe Yelena Isinbayeva passe
une barre culminant à 5,04 m et améliore
son record du monde. Sans affoler le chrono
mais avec un énorme charisme, le désormais
légendaire Usain Bolt faisait le show devant
un stade comble, lors de l'édition 2011.
Des stars du foot, de la natation et un concert historique
Que ce soit dans les rangs de l'AS Monaco
(où le Ballon d'or George Weah a évolué,
tout comme les champions du monde 1998
Fabien Barthez Lilian Thuram, Emmanuel
Petit, Thierry Henry, Youri Djorkaeff et
David Trezeguet) ou à l'occasion de la Supercoupe d'Europe, avec la venue des grandes
stars du FC Barcelone (à trois reprises),
du Real Madrid ou de Manchester United
(deux fois), le public a pu apprécier ce qui
se fait de mieux sur la planète football. En
7475
matière de natation, il y a également eu de
quoi satisfaire les spécialistes, avec un record
du monde du 100 m nage libre signé par le
"Tsar" A
­ leksandr Popov en 1994 (48''21) ou
encore les participations des "voisins" Alain
Bernard, Camille Muffat et Yannick Agnel
au meeting Mare Nostrum.
Lorsque l'on demande à Marie-Cécile
­Moreno, pourtant passionnée de sport, quel
est à ses yeux le meilleur moment qu'ait connu
Louis-II, elle répond : "Pour moi, le concert
des Eagles donné dans le cadre des festivités
du mariage princier est inoubliable. Il y avait
énormément de monde, l'ambiance était fabuleuse. On ressentait une vraie alchimie, cet
événement sortait vraiment de l'ordinaire. Il
devait y avoir 15 000 personnes, pas loin de la
capacité maximale pour un concert. Quand
le prince a traversé le stade pour rejoindre sa
loge, il y a eu une clameur. La princesse avait
un look assez rock, c'était super."
Le temple
de tous les sports
Du plus haut niveau du stade à ses sous-sols interminables, le responsable technique
du Louis-II, Didier Cros, nous a guidés dans ce temple du sport aux mille facettes.
Entre les nombreuses salles sportives et les
locaux techniques, le stade Louis-II est un
labyrinthe pour tous ceux qui n'ont pas l'habitude de l'arpenter.
With numerous sport halls and technical
facilities, Louis-II stadium is a real maze for the
people discovering it .
I
l y a évidemment la partie visible
de Louis-II, ce stade de football et
d'athlétisme que tout le monde
connaît. Mais on y trouve tous les
équipements nécessaires pour
pratiquer son sport de prédilection. Des
salles dédiées au tækwondo, au tennis
de table, au judo, à la gymnastique, à
l'escrime, à la musculation, au squash,
aux arts martiaux, à la boxe et à
l'haltérophilie. A cela, il faut ajouter un
bassin de natation olympique, une fosse
à plongeon et un bassin d'initiation, un
gymnase à destination des scolaires, un
salon d'honneur pour les manifestations
officielles, un centre médico-sportif, une
aile qui abrite les pensionnaires du centre
de formation de l'AS Monaco football, une
pizzeria, des locaux commerciaux… On
y trouve même l'International university of
Monaco, un établissement d'enseignement
privé, anglophone, qui figure parmi les
100 meilleurs MBA's (Master of business
administration) selon le magazine The
Economist. Que demander de plus ?
INFRASTRUCTUREs
Marie-cécile moreno
"C'est une véritable ruche"
Membre de l'administration monégasque depuis vingt
ans, Marie-Cécile Moreno a été nommée à la direction
du complexe en 2004, après avoir occupé le poste de chef
du service des sports de la mairie de Monaco (elle avait
alors 27 ans). Méticuleuse et impliquée, elle évoque ce
bâtiment qui occupe ses journées et ses pensées.
Qu'est-ce que cela implique
concernant la gestion du site ?
Nous devons chaque année faire des travaux
de réaménagement, d'entretien ou de remise à
niveau. En matière d'étanchéité, de climatisation ou de chauffage, nous effectuons régulièrement des réfections. Nous venons par exemple
de changer le parquet de la salle de basket, nous
avons tiré des câbles pour permettre l'installation de panneaux à LED. Toujours dans cette
salle, nous devrions refaire l'éclairage l'an prochain, avec un système de réamorçage à chaud.
Salle Gaston-Médecin
(omnisports)
La salle porte le nom d'un athlète monégasque qui participa à deux reprises aux Jeux
olympiques. En 1924 à Paris, Gaston Médecin s'était aligné sur 100 m et 400 m. Quatre
ans plus tard, à Amsterdam, il avait disputé
le décathlon.
Aujourd'hui, la salle omnisports peut
accueillir jusqu'à 2 500 spectacteurs.
1 700 sièges sont installés sur des gradins
fixes et 800 autres se trouvent sur des rampes
amovibles, derrière les panneaux de basket.
En configuration boxe, la jauge peut même
monter à 3 500 places.
L'aire de jeu, pour sa part, mesure 44 mètres
de long et 24 de large. "La salle a des volumes
polyvalents, elle peut même servir de cadre à
des réunions politiques", glisse Didier Cros,
responsable technique du Louis-II.
Centre nautique
prince héréditaire Albert
Fréquenté par les licenciés sportifs, les
On croyait plutôt bien connaître le stade
Louis-II et on a failli se perdre à de
nombreuses reprises lors de notre visite…
Oui, c'est ce qui se passe souvent. On peut s'y
perdre très facilement. C'est un mille-feuilles.
Moi-même, j'ai dû mettre deux mois avant de
bien m'orienter quand je suis arrivée ici. Pourtant, j'avais passé des heures sur la piste… (elle a
notamment disputé les championnats du monde
juniors d'athlétisme en 1988 et les Jeux des Petits
Etats à Chypre l'année suivante)
Qu'est-ce qui fait la particularité
de cette enceinte ?
Les gens croient entrer dans un stade classique.
Mais quand ils le visitent, ils se rendent compte
que c'est une véritable ruche, ils sont éblouis.
Le Louis-II s'intègre très bien dans un paysage
méditerranéen. Ce qu'il y a de particulier ici,
c'est aussi le rythme auquel vit cet espace. Tôt le
matin, les scolaires arrivent dans les salles et se
relayent jusqu'à 17 h 30 ou 18 heures. Ensuite,
jusqu'à la fermeture, les clubs s'entraînent à leur
tour. Quasiment tous les jours de l'année, nous
avons de l'activité ici.
7677
A quel organe votre service est-il rattaché ?
L'administration du stade est un service gouvernemental, sous tutelle de la Direction de
l'Education nationale, de la Jeunesse et des
Sports. Une Direction elle-même placée sous
la responsabilité du Département de l'Intérieur.
De quelle manière fonctionnez-vous
avec les différents usagers du stade ?
Notre rôle est de faire en sorte que tous les équipements soient opérationnels lorsqu'un événement a lieu. Nous sommes en quelque sorte
des prestataires de services. Nous travaillons en
collaboration avec toutes les sociétés extérieures.
Quelles améliorations
prévoyez-vous à court terme ?
Notre prochain challenge sera d'étendre le
contrôle d'accès des sportifs. Tous les licenciés
auront une carte électronique mentionnant leur
nom et leur section pour entrer dans le stade. On
pense que tout sera opérationnel vers novembre/
décembre.
Concernant le futur, nous espérons que la ZAC
Saint-Antoine, qui sera dotée de salles polyvalentes, nous offrira une bouffée d'air. Actuellement, nous sommes "à bloc". Il n'y a aucun
espace disponible dans le stade. Il y a même
une liste d'attente pour les locaux commerciaux.
scolaires et les visiteurs (Monégasques ou
non), le centre nautique est un outil de grande
qualité. Son bassin olympique (50 x 21 m,
1,80 m de profondeur) lui permet d'organiser le meeting international Mare Nostrum.
Un aileron mobile, qui se trouve au centre
de la piscine, rend possible la tenue de deux
compétitions (ou de deux séances d'EPS)
sur 25 m en simultané. On peut également
filmer les épreuves de natation, water-polo
ou natation synchronisée grâce à des caméras
placées derrière des hublots. Un système de
sonorisation sous-marine complète le dispositif du grand bassin. Du côté de la fosse à
plongeon, on trouve trois plongeoirs (1 m, 3
m, 5 m). Une machine à bulles a pour effet
de "casser l'eau" et d'y faciliter l'entrée des
plongeurs. A proximité des vestiaires, deux
saunas ont été installés.
Gymnase scolaire
Principalement orienté vers la pratique de
sports collectifs, le gymnase scolaire peut
être utilisé par trois classes à la fois. Son revêtement imite l'aspect et les caractéristiques
d'un parquet en bois. "Le sol peut même
supporter le passage de skateboards. Mais
personne n'en fait ici pour le moment", sourit
Didier Cros. L'espace est également utilisé
par certaines sections de l'ASM en dehors
des heures de cours.
Groupes électrogènes
Dans l'un des multiples locaux techniques
du stade qui compte pas moins de…
2 540 portes, deux imposants groupes électrogènes de 1 200 Kva (kilovoltampères) sont
disposés. Un troisième groupe, d'une puissance de 1 500 Kva, se trouve non loin de là.
"Nous en avons changé deux il y a deux ans.
Cela a coûté environ un million d'euros. Il
faut savoir que pendant les matches de football et les grands événements, nous sommes
alimentés par ces groupes électrogènes. Une
partie de l'énergie est également dévolue aux
secours et au parking.
Le personnel du stade
Parmi les 45 employés du stade, on distingue
plusieurs "familles", desquelles Didier Cros
se charge de faire les présentations. "Il y a
l'administration, l'accueil, le secrétariat, la
comptabilité puis le personnel technique :
les plombiers électromécaniciens, les rondiers (qui assurent une garde 24/24h) et les
ouvriers polyvalents."
Pas moins de 45 personnes sont employées pour
assurer le bon fonctionnement de la structure
(photo de groupe ci-dessous). Que ce soit lors
d'événements sportifs ou culturels, ils mettent
leurs compétences au service des organisateurs.
No less than 45 persons are employed to ensure
the proper running of the compound (group photo
below).
Pourquoi du jaune
chez les rouge
et blanc ?
La question trotte dans l'esprit de nombreux supporters… et dans la nôtre aussi.
On a interrogé le responsable technique
sur le sujet : "Pourquoi avoir opté pour
des sièges jaunes dans les gradins du
Louis-II ?"
"C'était le choix des architectes. C'est vrai
que ce n'est pas forcément judicieux parce
que cela se voit beaucoup plus à la télévision
quand il manque du monde. Un jour, il
faudra peut-être passer à autre chose. Mais on
est plutôt dans une logique de restriction des
dépenses, alors…"
INFRASTRUCTUREs
Franck Nicolas
Un gazon
enfin "béni" ?
Didier Cros (photo ci-dessus) est le responsable
technique de l'enceinte. Accroché à sa ceinture, un
imposant trousseau de clés qui lui permet d'accéder
à n'importe quelle zone du stade et même d'aller
sous la charpente.
Didier Cros (above) is the technical responsible of the
facilities. Locked to his belt, an impressive bunch of
keys gives him access to any area in the stadium and
even going under the framework.
Les visiteurs du stade Louis-II l'ont tous noté : en mai
dernier, la pelouse s'est refait une santé. À l'origine de cette
initiative, Franck Nicolas, responsable des installations
sportives de l'ASM et spécialiste des gazons sportifs.
Quel était le problème avec
l'ancienne pelouse du stade ?
Le gazon du Louis-II n'a jamais passé l'été.
Je travaille ici depuis 1984, et le problème
a toujours été le même. On n'a jamais pu
conserver une herbe en bonne santé du 1er
janvier au 31 décembre. Le sol connaît un
trop grand écart de températures. Cela va de
0 à 2 degrés en hiver, à 50 ou 55 degrés en
été. On atteint ce pic parce que le stade est
construit sur un parking. La dalle en béton
conserve la chaleur.
Quels moyens employiezvous jusqu'à cette année ?
On a tout essayé. Couvrir la pelouse, l'enduire
d'une peinture spéciale pour la préserver,
installer de grosses ombrelles au-dessus du
stade... Rien n'a fonctionné. Alors on l'arrosait intensément toute l'année, et encore plus
l'été. Mais ça créait des réactions en chaîne
terribles. Les 7 800 m² de gazon nécessitaient
environ 1 200 à 1 300 litres d'eau par mètre
carré et par an. Mais la très forte chaleur,
associée à l'humidité, entrainaient la venue
de champignons. Il suffisait d'une tonte et
d'un peu d'air, pour qu'en une journée, ils
contaminent tout l'espace. La solution restait l'utilisation massive de fongicides. Lesquels appauvrissaient la terre et empêchaient
l'herbe de repousser. Nous étions contraints
de changer l'entièreté de la pelouse pour un
coût total de 180 000 à 230 000 euros, camions frigo et main d'œuvre compris.
78 79
Quelle idée avez-vous eue pour résoudre
ce problème, vieux de plus de vingt ans ?
Au départ, ce n'est pas moi qui l'ai eue. C'est
Tim Bowyer, un botaniste new-yorkais, en
1981. Il a créé une herbe très résistante. Elle
s'appelle la bermuda grass, type tiffway 419.
C'est un cynodon tropical, plus connu sous le
nom de chiendent, réputé pour être costaud.
Je voulais la tester depuis 1987 ! Mais il a fallu
plus de recul aux institutions monégasques
pour accepter cette nouveauté.
Comment entretient-on cette herbe ?
On l'arrose environ tous les huit ou neuf
jours. On a déjà économisé plus de 40 % d'eau
par rapport à l'an dernier, à la même époque.
Plus besoin de fongicide ou d'engrais. À la fin
de l'été, lorsque l'air se rafraîchit, le chiendent
tropical jaunit. On le tond en octobre. On
perfore le sol, on le sable et on sème du gazon
d'hiver. Il pousse en une quinzaine de jours.
La grande nouveauté, c'est que le chiendent
reste endormi sous ce gazon d'hiver. Lorsque
ce dernier meurt à cause de la chaleur, notre
fameux bermuda repousse. Plus besoin d'investir dans la pose d'un nouveau tapis vert à
chaque changement de saison.
Ce gazon est-il spécifique à Monaco ?
D'autres stades en bénéficient, comme ceux
de Malaga, Séville, Taragone et Rome. Il
pourrait même convenir à des propriétés
privées. D'ailleurs, j'aimerais organiser des
journées pique-nique dans le stade. Les gens
pourront ainsi voir d'eux-mêmes et pourquoi
pas, se laisser séduire.
La loge princière
aux premières loges
A l'occasion de notre reportage, nous avons été autorisés à pénétrer dans la
loge privée de S.A.S. le prince Albert au stade. C'est la première fois que cet espace
élégant et confortable est dévoilé au travers d'un article. Découverte.
C
'est un endroit où peu de gens ont
la chance d'entrer, un vaste salon
auquel on accède directement
via un ascenseur. Quelques
marches à descendre, un large
couloir où l'on distingue des souvenirs et des
œuvres d'art en rapport avec le sport. Une
épaisse moquette couleur crème nous mène
jusqu'au vaste salon. Pas d'ostentation, rien
d'inutile. A droite, un grand canapé chocolat
et deux tables basses. Un écran plat est là,
entouré de multiples trophées qui retracent
l'histoire de l'ASM et les grandes heures du
Louis-II. A gauche, dans un angle de la
pièce, un bar, dont le bord du comptoir est
recouvert d'une couche de cuir, disposé à
accueillir les invités du souverain. Toute la
surface de cette loge est parcourue par
des baies vitrées qui donnent sur le terrain.
De grandes jardinières sont disposées
sur la terrasse, derrière de confortables
sièges blancs positionnés à hauteur
idéale du terrain. Environ vingt personnes
peuvent se trouver dans ce prestigieux
espace pour assister à un événement.
"La loge était déjà dans cette configuration
à l'époque du prince Rainier. Nous l'avons
rénovée il y a quatre ans, mais le même
esprit a été gardé. Le personnel du stade
n'y entre que quand c'est nécessaire,
pour des travaux d'entretien ou la mise en
place extérieure", indique Didier Cros.
80
io
n
International
r
V e
s
Louis-II stadium from the inside
It is the beating heart of Monaco sport, the meeting point of all the disciplines and
all the emotions. However, it appears that only few people know really the Louis-II
stadium. Located in the earth platform of Fontvieille, this stadium was very in advance
of its time when created and is surely one of the symbols of the Principality.
Creation of a Monument
In 1979, H.S.H. Prince Rainier-III decided to
offer a new sport compound to the natives of
Monaco.
An ultramodern building, built in the district
of Fontvieille, a land gained over the sea. “The
idea was to have a building designed for a real
public service mission” explains Marie-Cécile
Moreno, director of the stadium since 2004.
“Today, it is for instance occupied by the headquarters of the DASS (Directorate of Social
and Sanitary Affairs), a school, a gas station,
various offices…”
In order to avoid the appearance of a “concrete
block”, the architect Henry Pottier, associated with Rainier Boisson and Joseph Iori from
Monaco, have created an aerial infrastructure.
The symbol of the Louis-II stadium opening
15
The stadium was selected by the UEFA for the
organisation of the Football Europe Super Cup
for fifteen years in a row. In 1998, for the first
edition, Chelsea was facing Real Madrid and
won by 1-0.
16
This is the time, in hours during which the
stadium can be visited every day during the
summer vacation. Licensed people as well as
school students are taken in charge by the facility
personnel from 7 a.m. to 11 p.m.
47
employees directly in charge of the good running of Louis-II stadium.
No less than 20 companies are also involved as
subcontractors for specific missions.
1 300
like the number of parking places available in
the four under ground levels.
18 525
is the total number of seats available in the stadium for football or athletics.
19
130 000
24
9 000 000
like the number of AS Monaco sections which
are authorized to use the stadium for training
is the number of different disciplines that you
can practice in the bastion of sports in Monaco
In square meters, it is the surface of the whole
plant which is the biggest building of Monaco.
In euros, it is the total yearly budget for Louis-II
stadium in 2012.
100 000 000
represents the amount, in euros, invested for the
construction of the surrounding.
82
towards the exterior is done thanks to a row of
arches which let the light come in , while offering
an outstanding view on the Mediterranean sea.
In the spirit of openness, large bay windows are
installed between the omnisport hall and the
aquatic stadium. To complete the sensation of a
unique building character, the roof is decorated
the grass of Monaco. Despite the 2013 Super
Cup will not be held at Louis-II. Frank Nicolas,
in charge of sports installations and a specialist
of sport grass, has decided to improve the green
field. Since May, a new grass, more resilient and
less water consuming, is covering the stadium.
In addition to the stadium and this hall, the
Louis-II also contains an aquatic centre of great
quality. Its Olympic bath allows to organize the
international meeting of Mare Nostrum.
We can also mention that a professional diving
pit is available for competitors.
with tiles from Provence.
The Louis-II stadium inauguration was a great
ceremony on January 25th, 1985 with H.S.H.
Prince Rainier-III and his family, and the attendance of the president of the International
Olympic committee Juan Antonio Samaranch.
The Prince in best place
International
standard Infrastructures
An Olympic swimming pool
and numerous sport halls
Two years after its inauguration, the sports
complex was receiving the first edition of the
Herculis athletics meeting. This event rapidly
became a world must.
For what concerns swimming, the compound
also received a lot of specialists . Aleksandr
Popov and his 100 m freestyle world record in
1994 (48”21), but also the French Alain Bernard,
Camille Muffat and Yannick Agnel in the frame
of Mare Nostrum.
This temple of sport is just tremendous. At such
a point that her director gives him the nick name
of “hive”. For instance, the omnisports hall Gaston-Medecin can receive 2 500 spectators for a
basketball match. We can also play handball and
we even organize in it… political meetings. In
configuration for boxing, it can accommodate
up to 3 500 seats.
On football side, the stadium has also seen many
famous talents. Among the ASM former members, we find the "Ballon d'or" George Weah as
well as world champions Fabien Barthez, Lilian
Thuram, Emmanuel Petit, Thierry Henry, Youri
Djorkaeff and David Trezeguet.
Louis-II stadium also received fifteen times
the European Super Cup. FC Barcelona, Real
Madrid or even Manchester United did play on
During our reporting, we were authorized
to visit the private lounge of H.S.H. prince
Albert in the stadium. It is the first time that
this highly comfortable and elegant space was
unveiled in an article.
A few steps downstairs, a large corridor with
souvenirs and works of art in relationship with
sport. An elevator gives you access to this spacious lounge. On the right, a big chocolate sofa
and two low tables. A flat screen surrounded
by numerous trophies remembering the history of the ASM and the great hours of the
Louis-II stadium.
Wide bay windows cover the complete surface
of this lounge overlooking the field.
“The lounge was already in the same configuration at the time of Prince Rainier. We
renovated it four years ago, but we kept the
same spirit. The staff enters in it only when
necessary, for maintenance or special set
up”, indicates Didier Cros, the technical responsible of the Louis-II.
82 83
L e s carabiniers du prince
Physiquement parés
La compagnie des carabiniers du prince compte 116 membres. L'un des secrets de
l'excellence de ces hommes dirigés par le commandant Philippe Rebaudengo, c'est le
sport. sept sections permettent à chacun de peaufiner sa préparation physique.
Par Chris Bertoldi et Jimmy Boursicot - Photos : Sébastien Nogier et DR
Sport corporatif
C
inq boulevard de Belgique, l'antre
des carabiniers du prince. La grande
caserne, est une vraie fourmilière où
chacun vaque à ses occupations. Sans
surprise, on y croise des hommes en
uniforme. Mais il y aussi beaucoup de carabiniers
en survêtement. Loisir ? Travail ? Les deux, en
réalité. Le sport fait pleinement partie de leur
formation professionnelle. C'est même une condition sine qua non pour entrer dans la compagnie.
Le commandant Philippe Rebaudengo est arrivé
à la tête du groupement il y a sept ans. Après 25
années à servir l'armée française à titre étranger, il bénéficie d'une expérience riche. "J'étais
dans l'infanterie et cela m'a donné un certain
background de groupe. Ça m'aide à gérer mes
hommes."
Il accorde une importance cruciale au sport. Il
est ceinture noire de judo, certes. Mais ce n'est
pas exactement sa discipline phare chez les carabiniers. Son truc, c'est le MMA (mixed martials
arts). Il y a initié ses hommes. Via cette discipline,
il leur enseigne les techniques de gestuelle policière. "J'ai un ami médecin qui m'a dit : " Tu as
un rapport bizarre avec ton corps, toi." Après avoir
vu, il a noté que nous avons justement un rapport
très sain avec celui-ci. Il y a une vraie dimension
professionnelle. Cela nous enseigne le respect de
soi, d'autrui et des règles, puis c'est idéal pour
préserver nos conditions physiques."
70% des carabiniers pratiquent régulièrement le
sport. L'objectif est multiple, souder les troupes,
créer une saine émulation, et entretenir son physique. La compagnie partage son temps entre la
garde du palais princier, au cœur de Monaco-ville,
et la surveillance de la propriété du Souverain, sur
les hauteurs de Roc Agel. "Les longues stations
debout exigent un gainage solide", explique le
responsable de la cellule sport des carabiniers,
Jean-Christophe Agosta. La compagnie compte
sept sections, avec un responsable attitré. Ils pratiquent le MMA, le beach-volley, le vélo et la
pétanque. Mais aussi la course à pied, le football
et le badminton. On pourrait y ajouter le tir. Il
n'y a pas réellement d'équipe puisque chacun le
pratique, dans le cadre de sa profession. Mais certains participent au concours de tir du Challenge
Albert II, avec la Sûreté publique.
Des évaluations
physique exigeantes
Au-delà des compétitions auxquelles ils participent, les membres de la compagnie se remettent
souvent en question. Ils mettent un point d'honneur à ne pas tomber dans la routine et à augmenter leur potentiel physique. Pour cela, ils ont
leur propre gymnase dans la caserne, et jonglent
avec les outils de "torture". Ils ont à disposition
des appareils de musculation, des plateaux oscillovibrants ou encore des kettelbells (boules en acier
84 85
venant de Russie). L'objectif est de se renouveler
sans cesse.
De grandes aptitudes sportives constituent un critère évident pour faire un bon carabinier. Les tests
d'évaluation y accordent une large place. "Les
médecins du sport ont encouragé notre initiative
sportive", indique Jean-Christophe Agosta. Bien
sûr, il y a des examens écrits et oraux : français,
maths et connaissance de l'actualité. Il y aussi des
tests médicaux. Ensuite, on passe à la pratique. Au
menu, remontées de jambes, pompes, tractions et
gainage. Vient ensuite la session natation : cent
mètres de nage suivis de dix mètres d'apnée. Il
y a même une phase de test MMA, justement
pour jauger les qualités morales de l'individu.
"Ça nous permet de voir comment un homme
réagit lorsqu'il est attaqué. Comment gère-t-il
son stress ? Est-il courageux ? Sait-il maîtriser son
agressivité ? Ce test d'aptitude est crucial, il en dit
long sur la personnalité d'un homme", explique
le commandant Rebaudengo. Cette année, huit
ou neuf nouvelles recrues devraient faire leur
entrée dans la compagnie, à condition de prouver qu'elles n'ont pas peur de mouiller le maillot
pour leur pays.
"Entre vingt et quarante ans, les carabiniers déjà
en activité passent des tests physiques deux fois
l'an. Passé quarante ans, on les évalue une fois.
Bien sûr, nous adaptons nos exigences physiques
en fonction de l'âge de l'individu. De cette façon,
on nivelle par le haut. On pousse nos hommes à
aller toujours plus loin. Le sport est un moteur
fort, et il permet de juger les gens."
Vélo
en roue
libre
"Pour moi, le vélo, c'est une bulle d'oxygène !", s'exclame Denis
Raymond. Le responsable des ressources humaines nous accueille
dans son bureau. Il est assis devant deux grands écrans d'ordinateur, saturés de lignes et de cases. "J'organise l'emploi du temps
des 116 carabiniers", lance-t-il. On imagine le poids qui pèse sur
ses épaules. Heureusement, ce sont des épaules de sportif. "Je me
fais souvent deux heures d'entraînement, de 10 heures à midi.
Je roule vers l'Italie ou vers Nice. J'avale entre 70 et 80 bornes à
chaque session." Sacré programme. "Nous sommes une vingtaine
à faire du vélo dans la compagnie, mais nous ne pouvons pas tous
avoir le même emploi du temps", sourit-il. "Puis nous n'en faisons
pas forcément en groupe. C'est un peu mon moment de liberté."
Accroché au mur, le maillot de Cadel Evans, vainqueur du tour
de France en 2011. "Il est dédicacé", annonce-t-il fièrement.
"Frédéric Lacadée fait partie de notre groupe. Il est champion
départemental troisième catégorie. Depuis dix ans, il court l'étape
du tour de France consacrée aux amateurs. Il y a environ 10 000
participants et il arrive toujours dans les cent premiers. Nous
avons aussi Frédéric Stoppa, ancien champion Côte d'Azur parmi
nous." Le 24 juin dernier, les carabiniers-cyclistes ont réussi à se
réunir pour une sortie de groupe. Puis le 15 septembre, ils ont
participé aux Bosses du 13. Un parcours qui traverse le département des Bouches-du-Rhône.
Beach-volley
Service ✰✰✰✰✰
"Nous avons constitué deux équipes et nous participons au
Challenge Albert II depuis cinq ans", explique le carabinier Gilbert Cazal, responsable de la section beach-volley.
Le Challenge Albert II est une compétition multisports à
laquelle participent les carabiniers, les sapeurs-pompiers, la
Sûreté publique, des équipes issues de l'administration et
d'entreprises privées. "Dans le Challenge, il y a trois divisions. Nous jouons dans la troisième." Les neuf beach-volleyeurs s'entraînent tous les lundis matin au Larvotto. Ils
jouent une dizaine de matches dans l'année et concourent
à deux tournois importants, en septembre et en juin.
"On est trois sur le terrain et on touche souvent le ballon.
C'est très dynamique. Les sports collectifs, c'est toujours
bon. Ça renforce la cohésion entre les individus. Puis
c'est agréable de faire du sport sur la plage." Cette année,
le niveau est plus élevé dans le groupe de carabiniers.
"Certains jouent en club maintenant." De quoi motiver la
troupe et donner à tous l'envie de progresser.
Sport corporatif
Ultrafond
Les coureurs de l'extrême
Pour le commun des mortels, courir durant des heures, empiler les bornes jusqu'à épuisement,
peut paraître incompréhensible voire fou. Mais pour les spécialistes de l'ultrafond, c'est une
raison de vivre, une incroyable source de bonheur. Sous les couleurs de la compagnie, Benjamin Rouyer, Philippe Dagnes et Jean-Christophe Agosta ont participé au Tour du Mont-Blanc
en 2007. Une épreuve de 168 km et 9 000 m de dénivelé. "Un jour, j'ai vu une photo avec des
coureurs complètement épuisés. Il y avait écrit : "Pourquoi ?" Moi, je me suis dit : "Pourquoi
pas moi ?", se rappelle Jean-Christophe Agosta. Le responsable des sports ne se contente pas de
participer. Il s'est imposé à deux reprises lors du raid Montpellier-Valencia (500 km à parcourir
par tranches de 75 km par jour). Une épreuve durant laquelle Philippe Dagnes et Benjamin
Rouyer se sont également distingués, sur la version 250 km. Jean-Christophe Agosta parcourt
entre 160 et 180 km par semaine, sur son temps libre. Surhumain ? "Non, c'est la magie du
corps. Plus on court et mieux on se connaît. On apprend à se gérer, on anticipe tout. Honnêtement, c'est l'extase." Le coureur de l'extrême projette maintenant de réaliser un Monaco-Paris
(environ 960 km) qui, outre l'exploit sportif, aurait une dimension sociale. Chaque kilomètre
serait "vendu" à un sponsor et la somme globale serait reversée à une association.
Quand
les carabiniers
deviennent
"cannoniers"
Football
Leur maillot blanc au scapulaire noir n'a rien à voir avec celui des Gunners d'Arsenal. Mais une fois sur le terrain, les hommes de Rodolphe Perruchon, passé
par le centre de formation du PSG, aiment faire parler la poudre. La section
football, avec ses 23 joueurs, est la plus étoffée. Relativement jeune, renforcé par
trois pompiers français (trois étrangers sont autorisés dans le Challenge prince
Rainier-III), le collectif dont fait partie Jean-Christohe
Agosta, fan inconditionnel de la Juventus Turin, fait bonne
figure dans son championnat. "Nous sommes très actifs,
on se retrouve souvent en dehors pour manger une pizza",
assure ce dernier.
Les carabiniers-footballeurs en profitent également pour
mettre sur pied des manifestations mêlant le sport et les
actions caritatives. "En juin, nous organisons le tournoi
inter-armes. La saison dernière, nous avons reçu la garde
royale d'Espagne, le 1er spahi de Valence, la police et la
gendarmerie. Christian Karembeu était notre parrain." Au
terme de la compétition, prolongée par une soirée de gala,
les Monégasques ont pu reverser 1 500 euros à l'association
Carlesimo, qui soutient les enfants atteints de maladies
graves, et 3 000 euros à Peace & sport. Tout en poursuivant leur route dans le Challenge prince Rainier-III, ils se
réuniront lors de l'Oktoberfoot. Pendant la fête de la bière,
les "footeux" se mobiliseront à nouveau pour une œuvre de
charité.
86 87
Badminton
Les fous du volant
L'équipe de badminton des carabiniers participe aussi au Challenge
Albert II, à l'image de la section beach-volley. "Notre tournoi est organisé
par le club de badminton Charles-III de Monaco", précise Nicolas Maradi,
responsable de l'équipe. Ils n'ont participé que deux fois au Challenge
et ils espèrent bien remettre ça en mai prochain. "Nous ne sommes que
trois groupes corporatifs à pratiquer ce sport pour l'instant. En plus des
carabiniers, il y a la Sûreté publique et les sapeurs-pompiers. Nous aimerions que d'autres équipes monégasques voient le jour dans l'avenir. Nous
pourrions faire de plus grands tournois." Dans la compagnie des carabiniers
du prince, il y a trois équipes de double dont une mixte, et deux joueurs de
simple. Au total, cela fait donc sept carabiniers, plus l'épouse d'un d'entre
eux. Les passionnés du volant ont repris l'entraînement en octobre, au stade
des Moneghetti. "Entre 8 heures et 10 heures, nous avons un créneau dédié
au sport." On croit facilement que le badminton est un sport de plage, un
sport de détente. Pourtant, "c'est assez difficile", commente Nicolas Marradi. "Le terrain est petit, ça va très vite et c'est bien plus technique que ce
qu'on imagine. Et puis c'est le sport de raquette le plus rapide du monde.
Le record de vitesse est de 421 km/h ! Il s'impose devant le squash et le
tennis. Notre équipe y a tellement pris goût que certains joueurs aimeraient
intégrer le club Charles-III."
Pétanque
"On participe pour s'amuser"
Chez les carabiniers du prince, on tire, mais on pointe aussi. "C'est la
troisième année qu'on participe au Challenge entreprises. On y joue en tête
à tête, en doublette et en triplette. Il y a deux poules de dix équipes, puis
des rencontres éliminatoires", explique Philippe Lefèbvre, responsable de
l'équipe. Les étapes de ce challenge corporatif se déroulent tous les mercredis, d'octobre à mars, dans l'antre du Club bouliste de Monaco. "Nous
sommes sept carabiniers et un employé du mess. Nous pouvons prendre
dans l'équipe un membre de la famille ou une personne qui travaille régulièrement pour la compagnie." Tous les quinze jours, les boulistes tentent
de coordonner leurs emplois du temps et de s'octroyer une soirée d'entraînement. "On aimerait gagner le challenge bien sûr, mais on participe pour
s'amuser surtout", relativise Philippe Lefèvre.
Sport corporatif
MMA
courage & maîtrise
Le commandant Philippe Rebaudengo chapeaute les entraînements de
MMA (mixed martials arts). Quoi de plus normal puisqu'il préside la
Blackout academy de Monaco, club de MMA local.
"Je travaille avec trois intervenants, Franck Rizzo, Stéphane Manint
et Rémi Toscan. Ils ont suivi trois mois de formation à la gestuelle
policière, au sein de la police nationale française. Ils sont donc devenus
moniteurs." Le MMA est un mélange de disciplines. Boxe française,
kickboxing et lutte se mélangent avec du judo, du grappling ou encore
du jiu jitsu brésilien. Depuis environ cinq ans, la plupart des militaires
et policiers français pratiquent ce sport. La mission des moniteurs de la
compagnie est de former les carabiniers aux techniques professionnelles
d'intervention et de défense. Ce sport sert même de test d'évaluation
aux éventuelles recrues. Un test comportemental autant que physique.
"Quand on doit s'affronter physiquement, on ne triche plus. C'est là
que l'on voit comment l'individu se maîtrise, gère son stress et son courage." Excellent pour parfaire son self-control. Et parfait pour entretenir sa condition physique, puisque le MMA sollicite tous les muscles.
"Cela transmet de réelles valeurs de respect. Respect du coach, de
l'adversaire et des règles. Ce n'est pas du tout du "free fight" comme on
pourrait le croire."
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