Exposition Vitry-le-François dans 10 ans
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Exposition Vitry-le-François dans 10 ans
Exposition Vitry-le-François dans 10 ans Une grande exposition, deux conférences sur l'économie et le logement... Vitry-le-François évolue et va continuer à changer d'ici 2020. Plus dynamique, plus accueillante, Vitry-leFrançois qui, dans ses équipements, dans la configuration même de ses quartiers, aura un nouveau visage. C'est aujourd'hui sur la Place d'Armes que l'on inaugure cette riche exposition consacrée à l'avenir de Vitry pour les dix ans à venir. En une trentaine de planches, on lève le voile sur tout ce qui, en matière économique, en matière de services mais aussi dans le domaine plus général de l'attractivité et du cadre de vie, va améliorer le quotidien des Vitryats et des habitants de la communauté de communes. Encart paru le vendredi 13 mai, publié avec l’autorisation du Journal l’Union Rédaction René CANAL Photos : Archives Vitry-le-François, l’union, Christian Lantenois. Q UE Vitry-le-François soit le premier bassin industriel de la Marne ne tient pas au hasard : avec sa maind'œuvre réputée, reconnue pour aimer le travail bien fait, la ville et la communauté de communes comptent profiter de cet indéniable atout pour nourrir d'ambitieux projets. De la transformation alimentaire à l'électronique de pointe en passant par l'équipement automobile et la métallurgie, le constat est celui d'un large éventail des savoirs-faire locaux. De même, une zone comme Vitry-Marolles avec Malteurop et, à proximité, la cimenterie de Avoir un coup Couvrot, voit le d’avance bassin vitryat rayonner bien au-delà de ses frontières naturelles. La zone d’activités économiques de Loisy-sur-Marne. Cela étant, on sait très bien qu'en matière économique, il faut impérativement préparer l'avenir et si possible avoir, comme le veut l'expression, un coup d'avance. Ce à quoi les élus s'attachent avec ardeur, plaçant Les investisseurs ne s'y sont pas trompés qui désormais leur ambition pour la ville et ses commencent à s'y installer, à l'instar de environs dans la création et le développement l'équipementier électrique KVEI. de la zone d'activités économiques de la Haute- Mais les promesses de développement vont aussi et surtout Voie à Loisy-sur-Marne. Les perspectives se concrétiser Prévu pour s'étendre sur quelque cent vingt de la chimie verte par l'implanhectares à l'horizon 2020, ce véritable petit tation de CIMV, domaine dédié à l'industrie de demain représente actuellement une superficie de la première entreprise à sortir du pôle de quarante hectares (qui sera portée à soixante compétitivité Industries et Agro-Ressources de Pomacle. Il sera question de production de pâte d'ici trois ans). Elle a surtout pour avantage de pouvoir à papier ou encore d'alcool à usage industriel proposer de grosses implantations. Pré-équipée dans une démarche ayant pour but pour la fibre optique, la ZAC de la Haute-Voie l'optimisation de l'exploitation de la fibre végétale. laisse entrevoir de belles perspectives. A terme, cette zone appelée à devenir l'un des fleurons de l'industrie marnaise pourrait concentrer des activités axées sur la chimie verte. Par conséquent un domaine de pointe aux perspectives d'emploi des plus prometteuses. Tout en ayant naturellement l'excellence pour objectif, la ville n'en cultive pas moins les conditions de la réussite pour ses futurs employeurs potentiels. Des créateurs en herbe que La Fabrique, une pépinière d'entreprises en plein développement, accueille pour les aider à grandir dans l'espoir, un jour, de les voir véritablement prospérer. Création Charles-Henri Billerey : l'esprit du beau C 'EST l'exemple d'une belle intégration à Vitry : Charles-Henri Billerey et son épouse, spécialisés dans l'art du vitrail s'y sont installés l'été dernier. En réalité, le couple qui voulait sortir de son atelier de campagne à Etrepy a “pu compter sur la réactivité et le dynamisme de la direction du développement économique” qui, de l'aveu même de l'artisan, “a fait tout son possible pour nous faciliter la tâche”. Situé juste en face la MJC, l'atelier Mauret-Billerey n'a pas tardé a voir décoller les commandes, le patron qui emploie aujourd'hui trois salariés évoquant notamment des chantiers à Sedan ou Besançon, des interventions qui vont jusqu'à s'opèrer dans un rayon de trois cents kilomètres autour de Vitryle-François. L'atelier ne demande pas mieux que de s'agrandir. Et justement, d'être ainsi à proximité de la gare a pour avantage, selon M. Billerey, de pouvoir accueillir facilement des stagiaires... En attendant sans doute de recruter un jour prochain des éléments susceptibles d'étoffer l'effectif. Pour celui qui évolue dans cet exigeant domaine de l'artisanat d'art, Vitry présente d'indéniables atouts au premier rang desquels “sa situation qui la place finalement assez près de Paris si on voyage par le rail”. Pour être originaire de Franche-Comté où son secteur d'activité ne constituait pas forcément une priorité régionale, Charles-Henri Billerey apprécie la prise en compte des métiers d'art en Champagne-Ardenne, “ce qui, dit-il, peut se ressentir notamment au niveau des budgets”. Un vrai dynamisme Quant aux conditions du développement économique et des outils dont s'est doté Vitry-le-François, il a personnellement pu en mesurer l'efficacité et juge “ce dynamisme de nature à profiter à d'autres créateurs d'entreprise potentiels”. Charles-Henri Billerey et son épouse. sme Volontari Jack Manka (PDG de Mangin-Egly) “L’idéal : une dynamique public/privé” I L est toujours entre deux avions, portant haut les couleurs de Mangin-Egly, l'un des fleurons industriels de Vitry-le-François : Jack Manka croit dur comme fer à cette ville à partir de laquelle la société qu'il dirige rayonne en France, en Europe mais aussi dans le monde entier. Encore que cette affection ne saurait, à elle seule, suffire à voir Vitry se développer comme chacun ici l'espère. Méthode et abnégation La vérité est que tout cela exige de la méthode et de l'abnégation. Sur ce plan, le patron de Mangin-Egly le dit haut et fort : “si l'on veut mettre tous les atouts de notre côté pour les dix ans qui viennent, il nous faut agir ensemble, public comme privé, main dans la main. Pour moi, les employeurs vitryats doivent bien avoir à l'esprit que ce n'est pas en ne pensant qu'à leur seuls profits qu'ils pourront faire avancer les choses. Il convient de savoir partager son expérience, de marier les compétences, de tout faire par exemple pour attirer chez nous des jeunes désireux de s'épanouir”. Pour M. Manka, Vitry-leFrançois compte de sérieux atouts : “ du fait déjà qu'elle est une cité à taille humaine où de vrais équilibres peuvent exister. Mais aussi parce que je vois avec bonheur l'aéroport de Vatry prendre un nouvel essor, sans compter que Paris n'est finalement pas si éloigné que cela... Mis bout à bout, voila qui finit par compter”. exemple l'informatique industrielle, la maintenance - mais tout cela est loin d'être exhaustif - requièrent et requerront toujours plus de connaissances”. L'inauguration de cet institut maison, résolument ouvert sur l'extérieur et dédié à la formation en alternance, ouvrira ses portes en septembre prochain. Un centre de formation ambitieux Pour montrer la volonté de sa société de s'impliquer dans une vraie dynamique de développement pour sa ville, M. Manka évoque le beau projet que sera le centre de formation en cours de création. Un institut qui prendra légitimement le nom de “campus Mangin-Egly”. “Le principe, expose-t-il, va consister à mettre cet outil à la disposition de tous ceux (nos clients, prospects et partenaires) prêts à parfaire leur cursus dans cet objectif louable d'être encore plus performants au cœur d'un monde industriel exigeant. Et cela, plaide-t-il, parce que les compétences dans des secteurs tels, par Jack Manka PDG de la société Mangin-Egly un des fleurons industriels de Vitry-le-François. me Dynamis es Perspectiv Le Hamois : avec le sourire de Claire Emploi : des signes encourageants E A LLE est un peu le sourire du Hamois : Claire Pujos, fleuriste de son état est une figure du quartier. Cinq ans maintenant qu'elle a repris un commerce fondé par Mme Adam il y a plus d’un quart de siècle . Claire Pujos Une belle histoire que ce passage de témoin entre deux dames tout le monde se connaît. qui s'apprécient et se voient Alors certes il y a les tours. toujours : “Du reste, elle a Mais il règne ici cette envie de toujours les clefs de la mordre la vie à pleine dent. boutique et passe quand elle Cette vie et cette jeunesse a besoin d'un sécateur” aime sont autant de belles promesses avec nos deux à préciser Mme Pujos. Plus qu'une simple écoles, l'école maternelle et transmission commerciale, l'école primaire”. la création de Claire Fleurs s'est opérée sur la base de ce Une forte identité que Claire Pujos décrit Et puis, il y a au Hamois une comme une vraie continuité vraie identité et, par-dessus dans le domaine des valeurs, tout, une volonté constante celles qui sont d'améliorer les choses : propres au Hamois : “Ici, qu'un commerce vienne à poursuit cette amoureuse du fermer comme ce fut le cas quartier, les gens sont simples pour la boulangerie ou la et sincères. C'est un village où pharmacie et chacun serre les rangs. C'est ainsi que les commerçants, mais aussi la population, fondent beaucoup d'espoir dans les résultats de l'étude que devrait livrer en juin l'Epareca, un organisme chargé de jeter les bases de la réhabilitation du centre commercial. “Le quartier est agréable renchérit Claire Pujos : avec son parc, avec son accessibilité, avec cette possibilité de se garer facilement. Moi, au Hamois j'y crois !” conclut la fleuriste dans un slogan plein d'optimisme. U pôle emploi de Vitryle-François, le signe d'une reprise est perceptible, même si, de l'avis d'Anne-Marie Lomonaco sa directrice, tout cela demande confirmation et consolidation. En matière d'offre, on constate en effet que, par rapport à l'exercice précédent, le taux de croissance était de près de 30 % au 28 février. Autre élément à prendre en compte, le fait que le nombre de demandeurs d'emploi n'augmente plus, se situant autour d'une moyenne de 3.800 (contre de l'ordre de 4.000 en 2088/2009 au plus fort de la crise). Les équipes de Pôle emploi essayent d'accompagner cette tendance en mettant au service des employeurs potentiels et des demandeurs des méthodes à l'efficacité éprouvée : celle notamment du recrutement par simulation qui, plutôt que de s'arrêter au diplôme et au niveau des personnes, va plutôt consister à prendre en compte leurs compétences et leurs habiletés. “Pour cela, explique la directrice du Pôle emploi local, on fait passer des tests et on prépare le candidat potentiel le plus précisément possible aux spécificités d'une possibilité d'embauche éventuelle”. Une progression de plus de 46 % Autre démarche, celle qui consiste à favoriser la mobilité professionnelle et à s'évertuer à proposer des plans de formation. L'élément actuellement le plus encourageant est Anne-Marie Lomonaco sans doute ce prévisionnel qui référence même que celui de la petite les besoins cumulés des enfance laissent entrevoir des entreprises du Vitryat. débouchés. S'ils n'étaient que de 810 en Envisageant l'horizon 2020, 2010, il s'établissent à 1.270 Mme Lomonaco évoque les recrutements potentiels pour perspectives de la chimie l'année 2011 soit une verte, des énergies croissance de plus de 46 pour renouvelables sans oublier de cent. mentionner que Vitry Quant à savoir les secteurs trouvera aussi un nouvel qui justement recrutent, essor à la condition de apparaissent ainsi les procéder à des transferts de entreprises chimiques et métiers. plastiques (dans une Elle songe notamment au recherche d'ouvriers) sachant domaine de l'industrie que sont aussi demandés des automobile qui doit à ses magasiniers et des caristes et yeux et sans tarder s'orienter que les secteurs de l'aide à par exemple vers des domicile et du loisir, de motorisations hybrides. L 'AMBITION est clairement affichée. Vitryle-François a l'intention de changer d'image au cours des dix années qui viennent. A cela une raison majeure, essentielle à son développement et son rayonnement : créer les conditions d'une plus grande attractivité. Tout cela passera par des efforts considérables notamment quant à ses aménagements. Car c'est bien physiquement que la cité va se transformer. Bâtir une ville où l'on vivra mieux commence par de très importants travaux de rénovation urbaine. Une phase à laquelle on est déjà passé et dont les habitants peuvent prendre la mesure dans les quartiers du Désert ou Rome-Saint-Charles profondément transformés. En privilégiant des lignes moMieux vivre dernes, en opérant un choix judicieux au niveau des matériaux utilisés, on parvient à améliorer le cadre de vie, reléguant ainsi les barres d'immeuble au rang des souvenirs. En plus de correspondre à l'aspiration légitime des habitants, cela traduit une franche volonté de s'engager vers un autre avenir. Les bailleurs sociaux que sont Vitry Habitat, l'Effort Rémois et le Foyer Rémois sont les incontournables acteurs d'un renouveau qui prend forme. Diversité de l'offre, accessibilité, privatisation des espaces… C'est en posant la réflexion sur la base d'un urbanisme résolument moderne que la ville change. Dans l'important quartier du Hamois, une réflexion est engagée qui se traduira au mois de L’Orange Bleue, lieu de la création vitryate par excellence. juin par les conclusions rendues par l'Epareca, organisme chargé de rendre sa copie sur le projet de réhabilitation du centre commercial. Les espaces verts fiUne importante gurent aussi au offre culturelle rang de l'amélioration de cette attractivité nouvelle. En témoigne l'aménagement d'un parc gagné sur les voies ferrées à Rome-Saint-Charles. Par ailleurs, le projet de la nouvelle Création médiathèque Albert-Camus envisagée pour 2013 participe aussi de cet engagement, de ce désir d'avenir exprimé par Vitry-le-François et sa région, tout comme celui d'un centre aquatique sur lequel on a commencé à cogiter. Vitry dont la réputation n'est plus à faire en matière culturelle (avec l'Orange Bleue, l'Espace Simone-Signoret, le festival Courant d'Art...) et qui va, bien sûr, consolider ses acquis avec l'ambition affichée de plaire et peut-être même bien de séduire de nouveaux habitants. Charlie Fabert : “ Il y a ici des gens extraordinaires” V INGT-DEUX ans, Vitryat pure souche, guitariste... Vous l'aurez compris, c'est bien de Charlie Fabert qu'il est question. Le jeune musicien a toujours plaisir à parler de sa ville : “Les gens ont peut-être un peu tendance à se plaindre mais quand vous y regardez de plus près, notre cité peut s'enorgueillir de ces personnes qui font bouger les choses : des Robin Jarasi de l'Orange Bleue, Bernard Gilles dont on peut se demander comment il arrive à réunir pareil plateau d'artistes ou encore notre poète Armand Gautron. Mais il y en a bien d'autres”. S'il évoque le milieu culturel, c'est parce qu'il y baigne depuis son plus jeune âge, lui, l'enfant du Hamois (qui déménagera à l'adolescence pour le quartier du Désert dans une petite maison dont il garde le plus beau souvenir) et qu'un père batteur intronisa en quelque sorte dans le monde de la musique. Un bel exemple Charlie a bien grandi avec sa guitare. Le blues chevillé au corps, il aime rendre hommage à Fred Chapelier (élu meilleur guitariste deux ans de suite et qui était notamment de la grande tournée Dutronc), un artiste dont il s'est sans doute inspiré et qui est devenu son ami. Alors, ne lui parlez surtout pas de télé- réalité, lui qui marche surtout à l'essence de l'authenticité et compte sur un réseau d'amitiés qui l'a amené en Angleterre (avec pas moins de quatre-vingt concerts l'an dernier). Assurément un bel exemple pour les jeunes Vitryats au moment où va sortir son DVD live enregistré à l'Orange Bleue. Charlie Fabert ne manque jamais l'occasion de renvoyer l'ascenseur. On retrouve bien là l'esprit résolument positif de ce musicien prometteur toujours prêt à revenir au bercail entre deux escapades européennes. Charlie Fabert Loisirs Projet de centre aquatique : une nouvelle dimension de loisir C ONCEPTEUR de piscines auprès de diverses collectivités parmi lesquelles actuellement la ville de Marseille, Paul-Gérard Server (société C.E.G) est au cœur d'une importante réflexion dont l'aboutissement pourrait être l'implantation à Vitryle-François d'un vrai centre aquatique dans l'acception radicalement moderne et novatrice du terme. Plus rien à voir en l'espèce avec une simple piscine puisqu'il s'agit bel et bien de développer une structure devant permettre aux Vitryats et habitants de la communauté de communes d''avoir à disposition un complexe axé sur le bien-être : professionnels désireux de se détendre au cœur même d'une journée de travail, touristes intéres- sés par un réveil musculaire, femmes enceintes, bébés nageurs... Paul-Gérard Server pourrait, des heures durant, vous entretenir de cette nouvelle ère qui voit un centre aquatique devenir, pour une ville, un vrai moteur de développement. Sans que pour l'heure rien ne soit encore décidé quant à cet ambitieux projet, son concepteur suggère simplement qu'il pourrait accueillir, en plus d'un bassin permettant la natation de compétition, un autre dédié celui-là aux activités les plus diverses : une partie de l'équipement que M. Server envisage comme avant tout ludique et dont tout un chacun profiterait dans un but de loisirs. Autre déclinaison envisagée, un espace enfant où les bambins s'épanouiraient en toute sécurité. A tout cela viendrait s'adjoindre une salle aux usages multiples susceptible de donner lieu à autant d'animations potentielles... Dans la projection que l'on s'en fait, le centre aquatique deviendrait un équipement structurant de par notamment sa vocation à ce qu'il soit fréquenté par des clientèles les plus diverses et aux attentes également très larges. Exposition, défilés de mode... il faut imaginer que le complexe (lequel demanderait de l'ordre de quatre à cinq ans pour voir le jour), rayonnerait au cœur de la cité et de la communauté de communes en s'inscrivant dans cette attractivité que l'on entend voire renforcée pour Vitry-le-François et sa région. Un centre aquatique de ce type pourrait s’inscrire dans la cité vitryate. vie Cadre de Atout Le Foyer Rémois partenaire de l’aménagement Et maintenant la “ carte champagne” P Gérard Bertrand A VEC ses 430 hectares d'appellation, le pays vitryat compte bien exploiter la carte du champagne. Un vin dont Vitry constitue géographiquement la porte d'accès à son vignoble. Une carte par conséquent essentielle si on entend s'inscrire dans une perspective d'identification forte. Pour peu que l'on s'en donne les moyens, voilà qui serait de nature à renforcer la réputation de Vitry-leFrançois et de la communauté de communes. Du reste, on a fort bien compris le parti que l'on pourrait en tirer sachant qu'une Maison du champagne va voir le jour en 2012. Le lieu se présentera alors comme le point de départ pour des périples touristiques au cœur du vignoble local. A l'image de ce que peut faire par exemple Gérard Bertrand à la Chaussée-surMarne. M. Bertrand qui accueille volontiers des personnes de passage désireuses d'en savoir plus sur l'art de produire le vin prestigieux dans le cadre de ce qu'il considère “comme un écotourisme centré sur l'authenticité”. L’appel aux producteurs locaux On sent chez cet homme la passion de la terre et du vignoble. Une vigne plantée exclusivement en Chardonnay et qui produit un blanc de blanc dont il est fier. En tant que producteur mais aussi comme président de sa coopérative, La Renaissance. C'est du reste ès qualité qu'il aimerait voir se renforcer la viticulture dans le Vitryat “dans la mesure, annonce-til, où vont ici voir le jour de nouvelles zones d'appellation champagne”. Gérard Bertrand estime “qu'il serait bien de ce point de vue que de nouveaux producteurs locaux rejoignent sa coopérative”, histoire de perpétuer une tradition locale ancestrale. Et de mettre un point d'honneur à rappeler qu'au début du siècle dernier, “Vitry-enPerthois a pu compter jusqu'à plusieurs centaines d'hectares de vigne”. Et il n'y a là, on vous l'assure, aucun tremolo nostalgique puisque c'est bien vers l'avenir que porte son regard... résident du directoire du Foyer Rémois, Christophe Villers se réjouit de voir la société dont il fait partie figurer parmi les partenaires privilégiés de la ville : “notre implication dans un projet d'ensemble à l'horizon 2020 s'impose à Vitry. Nous y avons en effet 700 logements et cette présence nous donne naturellement des responsabilités quant au futur de la cité”. Et d'évoquer “la qualité de la relation avec les maires d'Epernay, de Laon et donc de Vitry-le-François. Il y a de vrais affinités dans la réflexion pour l'avenir et le développement de telles collectivités. Jean-Pierre Bouquet nous laisse une large place et nous intervenons finalement avec lui en termes d'aménagement dans le cadre d'un vrai dialogue. Véritable partenaire L'offre à laquelle nous travaillons, précise-t-il, devra se concrétiser par une volonté de proposer de nouveaux logements d'une part à de primo-accédants tout comme de l'autre, à une clientèle senior désireuse de revenir en centre-ville dans des habitations labellisées “Grenelle de l'environnement”. A nos yeux, l'évasion démographique n'est pas une fatalité. Il faut simplement partir d'une réflexion globale en considérant par exemple les nouvelles attentes de la population et ce à quoi elles vont correspondre dans les années qui viennent”. Actuellement, le Foyer Rémois travaille sur cinq à six dossiers en centre-ville où son ambition est de “dépasser le cap du millier de logements d'ici trois à cinq ans”. Mais le propre d'un aménageur est aussi de faire porter son regard beaucoup plus loin. C'est ainsi que le Foyer Rémois participe à une réflexion de la collect i v i t é consacrée a u x friches industrielles sur des perspectives Christophe Villers cette fois de l'ordre de dix à quinze ans. Tout cela finalement se fait continuer à vivre au domià Vitry-le-François dans un cile avec tout ce que cela esprit des plus constructifs, suppose dans la prise en M. Villers évoquant à cet compte de nouveaux serégard de constants échanges vices. La vie citadine passera avec Vitry Habitat qui “pèse” encore, selon Christophe soixante-dix pour cent du Villers “par la conception de logement social dans la cité. logements intégrant la notion de mobilité professionnelle et, dans un autre registre, par Des techniques une nouvelle approche au niprometteuses On se situe bien là dans une veau des plans de financevolonté affirmée de faire ment”. changer Vitry-le François en Concrètement, le Foyer Réprenant à bras le corps les mois s'inscrit résolument défis d'une société qui dans la modernité de techniques prometteuses que change. Avec les pistes essentielles sont par exemple le recours que sont la nécessité de à l'ossature bois ou l'utilisas'inscrire dans une écono- tion du béton de chanvre, mie industrielle, de coller une ressource locale proaux évolutions sociales que mise à de beaux jours desont et seront de plus en vant elle. plus le vieillissement d'une population désireuse de O N le sait, l'optimisation de la gestion des communes et la préservation des services publics passent par une extension de la communauté de communes. Tout cela repose à l'évidence sur un esprit de solidarité. Ce que Jean-Pierre Bouquet, président de la communauté de communes de Vitry-leFrançois résumait en quelques mots dans une réponse aux questions posées sur la carte intercommunale en devenir : “Je pense, écrivait-il donc récemment, que la ruralité ne peut se concevoir sans relation avec la Le lac du Der : un formidable potentiel. ville. Aussi devons-nous avoir un état d'esprit d'ouverture réciproque et une volonté d'organiser rationnellement le territoire du pays vitryat. meuble situé face à la gare, le futur pôle social. Regardez notre terri- C'est dans cette même logique qu'il faut voir le Un même bassin toire du haut du projet de regroupement dans l'ancienne société de vie Mont de la Fourche Tran, située rue du 11-Novembre, de l'épicerie ou du Mont Moret. sociale, de la Croix-Rouge, du Secours populaire Vous n'y verrez qu'un espace géographique naturel et des Restos du cœur. Une rationalisation du autour de Vitry-le-François et un bassin de vie et développement passera également par la judicieuse mise en de services”. Développement commun des atouts Au cœur même de Vitry-le-François, c'est bien durable du bassin vitryat. dans le sens d'une rationalisation, d'une optiRésolument posimisation des moyens mis au service de la population que des changements significatifs vont tionné sur une logique de développement durable, le pays vitryat entend profiter au mieux s'opérer. Il en va ainsi du regroupement du CCAS et des des atouts du lac du Der que l'on ne présente services sociaux du département dans un im- plus. La mise en œuvre d'un réseau de voies douces qui devrait s'étaler sur cinq ans raccordera judicieusement le Nord à la Bourgogne et permettra de mieux profiter encore d'un plan d'eau débordant de vie. On prend ici peut-être encore plus conscience de la nécessité de préserver la ressource en eau, source de richesses multiples. Concrètement, cela se traduira nécessairement par une attention soutenue quant aux efforts à accomplir en matière d'assainissement. Cette formidable ressource en eau, fil conducteur d'une réflexion d'ensemble, nous renvoie au passé flamboyant d'une cité vitryate qui, ne l'oublions pas, fut longtemps la capitale de la batellerie. Valeurs Alain Ghiloni : “ l’indispensable respect des fondamentaux de la vie sociale” “NÉ dans la maison de mes parents, j'ai toujours vécu ici”. Alain Ghiloni annonce la couleur. Viscéralement lié à Vitry-le-François sa ville, il n'a cessé de s'y impliquer. Professionnellement d'abord durant vingt-sept ans sur le terrain social, un domaine qu'il connaît bien, mais aussi dans le monde associatif qui lui est cher dont celui du cyclisme qui l'a toujours passionné. Il est d'ailleurs président de l'Union Cycliste de VitryFrignicourt. Et puis Alain Ghiloni est surtout indéfectiblement lié à l'association Fab (pour Fabien), du nom de son fils victime d'une intolérable violence urbaine contre laquelle il a décidé de partir en croisade. Contre la violence Cela va faire 15 ans (on célèbre la création de “l'assos'” aujourd'hui) que la mobilisation a été déclarée : contre un risque permanent qui empoisonne notre société, contre toutes les dérives qui en sont les prémices, de l'incivilité au manque de respect. “Et cela peut commencer très tôt, prévient ce fin observateur. Dès la maternelle, on voit à la récréation des comportements agressifs contre lesquels il faut impérativement s'élever”. Du reste, Françoise, sa propre sœur, s'évertue à porter la bonne parole dans les écoles. Par le vecteur de saynètes éducatives et par l’indispensable et si précieux dialogue, on s’évertue à prévenir tout ce qui finalement marque le début d'une entrave au bon fonctionnement social. Mais quel que puisse être le dévouement des membres de l'association, rien ne remplacera jamais vraiment l'éducation au sein même des familles et la nécessaire implication des parents. “C'est en effet à mes yeux dans la transmission des valeurs, celles de l’effort et du respect notamment, que nos villes pourront vivre plus sereinement” analyse M. Ghiloni. C'est aussi pour toutes ces raisons que l'homme plaide en faveur de la pratique du sport et plus spécialement du sport de compétition dans la mesure où, soutient-il, “on y apprend la rigueur et qu'il représente une formidable école de vie”. De même lance-t-il un appel en faveur du bénévolat dans une dimension finalement très civique d'une société qu'il souhaite plus tolérante, plus réfléchie. Alain Ghiloni est l'une des figures des “journées de la paix” qui ont lieu sur la célèbre Place d'Armes pour le coup rebaptisée Place de la Paix ces 13, 14 et 15 mai. Alain Ghiloni Futur Frignicourt : vive le collège écolo ! F INI le temps des complexes scolaires dévoreurs d'énergie : le nouveau collège de Frignicourt dont le concours a été remporté par le cabinet parisien et strasbourgeois TOA tranche radicalement avec ce qui se faisait avant. Originalité de ce projet qui deviendra réalité au premier trimestre 2012, un système reposant sur la circulation de l'air entre les salles de classe et une serre centrale de 800 m2 dont le but est de réguler et d'optimiser la température hiver comme été. Un concept hollandais Olivier Méheux, l'un de concepteurs, souligne que c'est en s'inspirant d'un concept expérimenté en Hollande au milieu des années 1990 avec la construction de l'Institut de recherche de Wageningen que l'on a imaginé, pour Frignicourt, une solution énergétique en phase avec les enjeux écologiques que chacun, au sein de la communauté de communes, doit s'évertuer à dé- fendre : en terme d'économie tout comme en matière de respect de l'environnement. Economie de chauffage Plantée de différentes essences à orientation tropicale, la serre centrale aura vocation, de par la gestion de ses ouvertures basées sur un système savant de c a p t e u r s prenant en compte le vent, la température et la lumière, à optimiser la température ambiante dans laquelle nos collégiens pourront étudier. Au final, l'éconoLa dimension futuriste d’un collège où tout a été pensé pour les économies d’énergie. m i e générée sera de l'ordre de vingtmentaires vont dans le sens comme par exemple la récu- technologie des puits canacinq pour cent en termes de d'une orientation résolue en pération des eaux pluviales diens. Et tout cela, bien sûr, chauffage. faveur de solutions respec- destinées à l'arrosage du jar- sans oublier l'allure générale D'autres aspects complé- tueuses de l'environnement, din ou encore le recours à la d'un ensemble qui donnera é Solidarit Epicerie sociale : une certaine idée du partage Une aide précieuse dont bénéficient 900 familles vitryates. E LLE aura été l'une des premières en France : l'épicerie sociale de Vitry-le-François que gère le Centre communal d'action sociale a fait la preuve de son efficacité. Elle répond aux attentes de cette part de la population vitryate pour qui une aide alimentaire ponctuelle est une nécessité. On est ainsi passé d'un système de bons alimentaires à l'idée beaucoup plus conviviale, solidaire et finalement ambitieuse d'un endroit où les personnes éligibles peuvent venir se procurer ce dont elles ont besoin. Actuellement, entre 800 et 900 familles bénéficient de l'épicerie sociale. Parmi elles beaucoup sont en proie au surendettement. La force de cet outil de cohésion réside aussi dans la mobilisation de bénévoles qui ne se contentent pas de la distribution mais s'évertuent également à prodiguer des conseils en termes de respect de l'équilibre alimentaire. Le petit plus du matin Et puis il y a les petits plus comme cette salle où chacun peut venir échanger quelques mots tout en dégustant un petit café. L'épicerie sociale a fait ses preuves si l'on considère que certains de ses bénéficiaires ont pu rebondir et, grâce à elle, se sortir de leurs difficultés. Souvent d'ailleurs en décidant à leur tour de s'impliquer dans l'aide à autrui. On s'inscrit là dans la dimension humaine d'une ville toujours prête à s'investir dans le social. Quant à envisager maintenant l'avenir, il n'est pas exclu de voir d'autres services venir se greffer à une dynamique qui compte aussi la Croix-Rouge, le Secours Populaire, le Secours Catholique et autres Restos du Cœur. Et l'on songe déjà par exemple à des structures de type “réparation de meubles” ou “échanges de savoirs”. sans doute aux collégiens locaux l'envie de se dépasser. Ressource L’eau, un trésor à préserver S 'IL est un atout sur lequel peuvent compter Vitry-le-François et sa région, c'est bien cette eau dont le territoire est richement pourvu. Rivières, lacs, retenues, zones humides, autant d'aspects et de spécificités qui dotent le bassin vitryat cette carte maîtresse que d'autres communautés de communes peuvent lui envier. Jeune retraité mais toujours passionné par ce sujet, Daniel Yon, maire de Frignicourt, a toujours - sans jeu de mot - baigné dans ces questions liées à l'eau. Alors oui cette formidable ressource est à ses yeux “un facteur déterminant pour le développement d'un certain nombre de secteurs mais à condition de pouvoir la gérer. L'avantage est que nous pouvons globalement la produire sans coût prohibitif. Mais cela nécessite aussi de tout faire par exemple pour préserver les terres vierges autour des captages”. Un capital Cependant, comme tout capital, la prospérité future impose de prendre les bonnes décisions et de savoir anticiper. Imprégné des ces enjeux majeurs, M. Yon a pleinement conscience du potentiel que recèle le lacréservoir du Der. Il voit grand pour un La ressource en eau du Vitryat sera un atout à la condition de bien savoir la gérer. territoire auquel il croit dans un rayonnement futur qui pourrait aller bien au-delà de la Champagne. D'autres étapes C'est aussi le credo d'un autre amoureux de sa région, le maire de Brignicourt-sur-Marne, Jean-Pierre Formet. Tout en mesurant “la chance de pouvoir disposer d'un patrimoine qui permet au pays vitryat de jouer dans la cour des grands en matière ornithologique” par exemple avec les emblématiques grues cendrées, il souligne aussi le potentiel des étangs périphériques du lac du Der. Défenseur de l'environnement, M. Formet estime toutefois “qu'il faut aller plus loin dans ce do- maine”. Il pense notamment en termes d'avenir que l'on pourrait sans doute encore beaucoup mieux vendre la destination. Tout passera selon lui par la gestion de l'eau avec les deux aspects fondamentaux que sont les captages d'eau potable et le dossier de l'assainissement collectif : “La nouvelle station d'épuration de Vitry-le-François inaugurée en 2010 aura marqué une avancée très importante. On sait cependant, ajoute-t-il, qu'il faudra aller plus loin et que, sur ce plan, la réglementation européenne et les nouvelles mises aux normes passeront par d'autres étapes”. Maire de Vitry-le-François et président de la communauté de communes, Jean-Pierre Bouquet veut voir sa ville changer dans les dix ans qui viennent. Une cité qui, en mobilisant toutes ses énergies, peut s'orienter vers un avenir plus positif. Pourquoi avoir voulu faire cette exposition sur Vitry-le François dans dix ans ? Nous sommes à la croisée des chemins. Les Vitryats viennent de connaître trois années très difficiles, marquées par les difficultés économiques et sociales. En même temps, nous prenons ces problèmes à bras-lecorps et les effets de la rénovation commencent à se voir dans certains quartiers. Mais pour continuer à avancer, il nous faut aussi améliorer l’image de Vitry-le-François. Montrer que nous disposons d’atouts solides et que, avec les aménagements en cours, notre cité écrit une nouvelle page de son histoire. Cette exposition concerne d’abord les Vitryats pour leur faire toucher du doigt tout ce qui va changer dans notre ville et leur ouvrir des perspectives sur un avenir plus positif. A travers eux et grâce à eux, car ils sont nos premiers ambassadeurs, ce message s’adresse également à toute la Région. Quels sont les atouts que vous entendez faire valoir ? Vitry-le-François combine les avantages d’une ville moyenne avec une situation au cœur du monde rural. En même temps, nous sommes à 1 h 30 de Paris en TGV. Nous sommes un centre industriel avec une main d’œuvre reconnue pour sa qualité. Notre lycée François 1er est en tête des classements de la Marne. Nous offrons donc à la fois de l’espace et une qualité des relations humaines, du temps de vivre et un niveau de compétence parfois extrêmement pointu. C’est tout cela que nous entendons valoriser. Comment ? D’abord en facilitant la restructuration de notre tissu industriel. Dans les dix ans qui viennent, sur la ZAE de Loisy-sur-Marne, Vitry-leFrançois a pour ambition de devenir l’un des centres de la Chimie verte. Nous travaillons à l’implantation de plusieurs entreprises de h a u t e technologie susceptibles de trouver ici à la fois leur matière première et des personnels de qualité. Ensuite, nous allons construire, avec les principaux bailleurs sociaux de Champagne-Ardenne, une offre immobilière de qualité, adaptée aux impératifs environnementaux, mais aussi à la demande de confort et d’espace d’une clientèle qui ne se satisfait plus des normes anciennes. Enfin, en faisant la promotion de nos points forts : une politique culturelle dynamique reconnue dans toute la région pour sa qualité, et l’accès direct au Lac du Der, principale ressource touristique de la Marne. En deux mots, le V10 pour vous, c’est ... Quelle est la tâche du politique si ce n’est faire la part entre l’héritage du passé, les priorités du présent et des défis du futur ? Le V10, c’est la boussole qui donne le cap pour l’avenir de Vitry-le-François. Jean-Pierre Bouquet, maire de Vitry-le-François Tout ce qui est entrain de changer à Vitry-le-François... Intercommunalité cohérente Lettre à Monsieur le Préfet de la Marne Le Conseil de la Communauté de Communes de Vitry-le-François a voté le 28 avril dernier une délibération pour faire part de son opposition à la nouvelle carte des intercommunalités proposée par le Préfet de la Marne. En effet, cette carte ne coïncide pas avec le “bassin de vie ” qui s’est formé autour de Vitry-le-François et coupe la ville de sa périphérie rurale et urbaine. Le texte de la lettre au Préfet : Communauté Pour une Monsieur le Préfet, La nouvelle cartographie de l’intercommunalité • la loi du 16 décembre 2010 mentionne aussi que vous avez présentée et les propos que l’objectif de “solidarité financière”. vous avez tenus à l’occasion de sa présentation Mais comment répondre à cet objectif en nous conduisent à rappeler les points suivants : rattachant des zones de faible peuplement, et où les bases fiscales sont notoirement • Non, Monsieur le Préfet, il n’est pas exact insuffisantes, à une ville-centre dont le de dire que “ce projet n’est qu’une première potentiel fiscal est inférieur de 30 % à la base de travail ” qui évoluera avec les moyenne nationale des villes comparables ? discussions à venir. La loi vous a confié la Comment comprendre que dans le même responsabilité de proposer un projet, et temps les communes jusqu’à présent isolées c’est sur celui-ci que nous allons devoir et disposant de bonnes ressources fiscales nous prononcer ; sont quant à elles encouragées à tourner le • Non, Monsieur le Préfet, il n’est pas exact dos à leur bassin de vie naturel ? Ne serait-ce d’affirmer que ce projet prend en compte pas là l’expression d’une cartographie de les réflexions préalables des élus. Dans complaisance ? l’arrondissement de Vitry-le-François, les 12 présidents de Communautés de Cartographie de complaisance Communes s’étaient réunis à plusieurs reprises, mais sans déboucher sur une Nous réaffirmons pour notre part notre volonté proposition recueillant l’assentiment général. de construire une intercommunalité, espace de Au contraire le rapporteur, Monsieur Alain solidarité, support d’un bassin de vie cohérent Simon, dans la synthèse qu’il a transmise le et pertinent, et pouvant offrir à toutes les 15 mars dernier à Monsieur le Sous-Préfet, communes des services structurés. faisait état des différentes positions et rappelait que la Communauté de Communes de Vitry-le-François s’était notamment exprimée en faveur d’un périmètre traduisant notre “bassin de vie” et incluant la “première couronne vitryate”. Le rapprochement avec les Communautés de Communes du Mont-Moret et des Quatres Vallées va dans ce sens. Nous échangeons et travaillons déjà avec les élu(e)s de ces secteurs, en étant tous animés du même souci de l’intérêt général. Et nous ne doutons pas que des convergences se concrétiseront prochainement. Solidarité entre les territoires Il faut développer la solidarité entre nos En revanche, la division du bassin de vie et territoires, et non pas les opposer. Voyons les frontières qui nous sont proposées ne loin et soyons à la hauteur des enjeux. La division du bassin vitryat qui nous est sont pas satisfaisantes. proposée est choquante. Nous devons construire un bassin de vie pour la génération à venir. Il faut saisir cette C’est pourquoi, Monsieur le Préfet, nous vous occasion unique qui ne se représentera pas faisons connaître notre opposition à votre projet de carte intercommunale. Il est, avant longtemps. en l’état, inacceptable, et nous nous réservons Par delà nos différentes sensibilités, nous la possibilité de le contester par tous les devons être animés d’un esprit républicain et moyens et recours légaux et populaires qui sont à notre disposition d’élus de la République. privilégier l’intérêt général. Position excentrique Ce projet ne répond pas, selon nous, à l’application de la loi, puisqu’il se borne à un simple couplage de Communautés de Communes, sans considération de la proximité immédiate et “du bassin de vie”. Au surplus, la loi, en son article 35, définit des orientations et des critères à respecter : • la loi du 16 décembre 2010 évoque notamment les notions de “cohérence spatiale et de bassin de vie”. Comment expliquer alors que des communes situées dans l’orbite vitryate et qui, depuis des années, ont recours à nos services et sont liées à nous par un ensemble de conventions en matière d’eau, d’assainissement, de déchetterie….(vous est jointe en annexe la liste de ces différentes conventions), dont plusieurs participent à notre Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, comment expliquer donc que ces communes soient aujourd’hui coupées du cœur du bassin de vie, et que la ville-centre soit rejetée en périphérie Est du périmètre préfectoral ? Il est à souligner que cette position excentrée constitue un cas unique pour une ville centre dans la Marne. Sur la carte proposée par le Préfet, “Vitry n’est pas au centre de son bassin de vie” , Jean-Pierre Bouquet. n°10 • été 2011 • Vitry-le-François 17