Exposition Vitry-le-François dans 10 ans

Transcription

Exposition Vitry-le-François dans 10 ans
Exposition
Vitry-le-François dans 10 ans
Une
grande
exposition,
deux
conférences sur l'économie et le
logement... Vitry-le-François évolue et
va continuer à changer d'ici 2020. Plus
dynamique, plus accueillante, Vitry-leFrançois qui, dans ses équipements,
dans la configuration même de ses
quartiers, aura un nouveau visage.
C'est aujourd'hui sur la Place d'Armes
que l'on inaugure cette riche exposition
consacrée à l'avenir de Vitry pour les
dix ans à venir. En une trentaine de
planches, on lève le voile sur tout ce
qui, en matière économique, en matière
de services mais aussi dans le domaine
plus général de l'attractivité et du cadre
de vie, va améliorer le quotidien des
Vitryats et des habitants de la
communauté de communes.
Encart paru le vendredi 13 mai,
publié avec l’autorisation du Journal l’Union
Rédaction René CANAL
Photos : Archives Vitry-le-François, l’union, Christian Lantenois.
Q
UE Vitry-le-François soit le premier
bassin industriel de la Marne ne
tient pas au hasard : avec sa maind'œuvre réputée, reconnue pour aimer le
travail bien fait, la ville et la communauté
de communes comptent profiter de cet
indéniable atout pour nourrir d'ambitieux
projets.
De la transformation alimentaire à
l'électronique de pointe en passant par
l'équipement
automobile
et
la
métallurgie, le constat est celui d'un
large éventail des savoirs-faire locaux.
De même, une zone comme Vitry-Marolles
avec Malteurop et, à proximité, la
cimenterie de
Avoir un coup
Couvrot, voit le
d’avance
bassin vitryat
rayonner bien
au-delà de ses frontières naturelles.
La zone d’activités économiques de Loisy-sur-Marne.
Cela étant, on sait très bien qu'en matière
économique, il faut impérativement
préparer l'avenir et si possible avoir, comme le
veut l'expression, un coup d'avance. Ce à quoi
les élus s'attachent avec ardeur, plaçant Les investisseurs ne s'y sont pas trompés qui
désormais leur ambition pour la ville et ses commencent à s'y installer, à l'instar de
environs dans la création et le développement l'équipementier électrique KVEI.
de la zone d'activités économiques de la Haute- Mais les promesses de développement vont
aussi et surtout
Voie à Loisy-sur-Marne.
Les
perspectives
se
concrétiser
Prévu pour s'étendre sur quelque cent vingt
de la chimie verte
par
l'implanhectares à l'horizon 2020, ce véritable petit
tation de CIMV,
domaine dédié à l'industrie de demain
représente actuellement une superficie de la première entreprise à sortir du pôle de
quarante hectares (qui sera portée à soixante compétitivité Industries et Agro-Ressources de
Pomacle. Il sera question de production de pâte
d'ici trois ans).
Elle a surtout pour avantage de pouvoir à papier ou encore d'alcool à usage industriel
proposer de grosses implantations. Pré-équipée dans une démarche ayant pour but
pour la fibre optique, la ZAC de la Haute-Voie l'optimisation de l'exploitation de la fibre
végétale.
laisse entrevoir de belles perspectives.
A terme, cette zone appelée à devenir l'un des
fleurons de l'industrie marnaise pourrait
concentrer des activités axées sur la chimie
verte.
Par conséquent un domaine de pointe aux
perspectives d'emploi des plus prometteuses.
Tout en ayant naturellement l'excellence pour
objectif, la ville n'en cultive pas moins les
conditions de la réussite pour ses futurs
employeurs potentiels.
Des créateurs en herbe que La Fabrique, une
pépinière
d'entreprises
en
plein
développement, accueille pour les aider à
grandir dans l'espoir, un jour, de les voir
véritablement prospérer.
Création
Charles-Henri Billerey : l'esprit du beau
C
'EST l'exemple d'une
belle intégration à
Vitry : Charles-Henri
Billerey et son épouse,
spécialisés dans l'art du
vitrail s'y sont installés l'été
dernier. En réalité, le couple
qui voulait sortir de son
atelier de campagne à Etrepy
a “pu compter sur la réactivité
et le dynamisme de la direction
du développement économique” qui, de l'aveu même
de l'artisan, “a fait tout son
possible pour nous faciliter la
tâche”.
Situé juste en face la MJC,
l'atelier Mauret-Billerey n'a
pas tardé a voir décoller les
commandes, le patron qui
emploie aujourd'hui trois
salariés évoquant notamment
des chantiers à Sedan ou
Besançon, des interventions
qui vont jusqu'à s'opèrer dans
un rayon de trois cents
kilomètres autour de Vitryle-François.
L'atelier ne demande pas
mieux que de s'agrandir. Et
justement, d'être ainsi à
proximité de la gare a pour
avantage, selon M. Billerey,
de
pouvoir
accueillir
facilement des stagiaires...
En attendant sans doute de
recruter un jour prochain
des éléments susceptibles
d'étoffer l'effectif.
Pour celui qui évolue dans
cet exigeant domaine de
l'artisanat
d'art,
Vitry
présente
d'indéniables
atouts au premier rang
desquels “sa situation qui la
place finalement assez près de
Paris si on voyage par le rail”.
Pour être originaire de
Franche-Comté où son
secteur
d'activité
ne
constituait pas forcément
une
priorité
régionale,
Charles-Henri
Billerey
apprécie la prise en compte
des métiers d'art en
Champagne-Ardenne, “ce
qui, dit-il, peut se ressentir
notamment au niveau des
budgets”.
Un vrai dynamisme
Quant aux conditions du
développement économique
et des outils dont s'est doté
Vitry-le-François, il a personnellement pu en mesurer
l'efficacité et juge “ce
dynamisme de nature à
profiter à d'autres créateurs
d'entreprise potentiels”.
Charles-Henri Billerey et son épouse.
sme
Volontari
Jack Manka (PDG de Mangin-Egly)
“L’idéal : une dynamique public/privé”
I
L est toujours entre
deux avions, portant
haut les couleurs de
Mangin-Egly, l'un des
fleurons industriels de
Vitry-le-François : Jack
Manka croit dur comme
fer à cette ville à partir de
laquelle la société qu'il
dirige rayonne en France,
en Europe mais aussi dans
le monde entier.
Encore que cette affection
ne saurait, à elle seule,
suffire à voir Vitry se
développer comme chacun
ici l'espère.
Méthode et abnégation
La vérité est que tout cela
exige de la méthode et de
l'abnégation. Sur ce plan, le
patron de Mangin-Egly le
dit haut et fort : “si l'on
veut mettre tous les atouts
de notre côté pour les dix
ans qui viennent, il nous
faut agir ensemble, public
comme privé, main dans la
main.
Pour
moi,
les
employeurs vitryats doivent
bien avoir à l'esprit que ce
n'est pas en ne pensant qu'à
leur seuls profits qu'ils
pourront faire avancer les
choses. Il convient de savoir
partager son expérience, de
marier les compétences, de
tout faire par exemple pour
attirer chez nous des jeunes
désireux de s'épanouir”.
Pour M. Manka, Vitry-leFrançois compte de sérieux
atouts : “ du fait déjà qu'elle
est une cité à taille humaine
où de vrais équilibres
peuvent exister. Mais aussi
parce que je vois avec
bonheur l'aéroport de Vatry
prendre un nouvel essor,
sans compter que Paris n'est
finalement pas si éloigné
que cela... Mis bout à bout,
voila qui finit par compter”.
exemple
l'informatique
industrielle, la maintenance
- mais tout cela est loin
d'être exhaustif - requièrent
et requerront toujours plus
de connaissances”.
L'inauguration
de
cet
institut maison, résolument
ouvert sur l'extérieur et
dédié à la formation en
alternance, ouvrira ses
portes
en
septembre
prochain.
Un centre de formation
ambitieux
Pour montrer la volonté de
sa société de s'impliquer
dans une vraie dynamique
de développement pour sa
ville, M. Manka évoque le
beau projet que sera le
centre de formation en
cours de création. Un
institut
qui
prendra
légitimement le nom de
“campus Mangin-Egly”.
“Le principe, expose-t-il, va
consister à mettre cet outil à
la disposition de tous ceux
(nos clients, prospects et
partenaires) prêts à parfaire
leur cursus dans cet objectif
louable d'être encore plus
performants au cœur d'un
monde industriel exigeant.
Et cela, plaide-t-il, parce
que les compétences dans
des secteurs tels, par
Jack Manka
PDG de la société
Mangin-Egly un des fleurons industriels de Vitry-le-François.
me
Dynamis
es
Perspectiv
Le Hamois :
avec le sourire de Claire
Emploi :
des signes encourageants
E
A
LLE est un
peu
le
sourire du
Hamois : Claire
Pujos, fleuriste
de son état est
une figure du
quartier. Cinq
ans maintenant
qu'elle a repris
un commerce
fondé par Mme
Adam il y a plus
d’un quart de
siècle .
Claire Pujos
Une
belle
histoire que ce
passage
de
témoin entre deux dames tout le monde se connaît.
qui s'apprécient et se voient Alors certes il y a les tours.
toujours : “Du reste, elle a Mais il règne ici cette envie de
toujours les clefs de la mordre la vie à pleine dent.
boutique et passe quand elle Cette vie et cette jeunesse
a besoin d'un sécateur” aime sont autant de belles
promesses avec nos deux
à préciser Mme Pujos.
Plus
qu'une
simple écoles, l'école maternelle et
transmission commerciale, l'école primaire”.
la création de Claire Fleurs
s'est opérée sur la base de ce Une forte identité
que Claire Pujos décrit Et puis, il y a au Hamois une
comme une vraie continuité vraie identité et, par-dessus
dans le domaine des valeurs, tout, une volonté constante
celles
qui
sont d'améliorer les choses :
propres au Hamois : “Ici, qu'un commerce vienne à
poursuit cette amoureuse du fermer comme ce fut le cas
quartier, les gens sont simples pour la boulangerie ou la
et sincères. C'est un village où pharmacie et chacun serre
les rangs. C'est ainsi que les
commerçants, mais aussi la
population,
fondent
beaucoup d'espoir dans les
résultats de l'étude que
devrait livrer en juin
l'Epareca, un organisme
chargé de jeter les bases de
la réhabilitation du centre
commercial.
“Le quartier est agréable
renchérit Claire Pujos : avec
son
parc,
avec
son
accessibilité,
avec
cette
possibilité de se garer
facilement. Moi, au Hamois
j'y crois !” conclut la fleuriste
dans un slogan plein
d'optimisme.
U pôle emploi de Vitryle-François, le signe
d'une
reprise
est
perceptible,
même
si,
de
l'avis
d'Anne-Marie
Lomonaco sa directrice, tout
cela demande confirmation
et consolidation. En matière
d'offre, on constate en effet
que, par rapport à l'exercice
précédent, le taux de
croissance était de près de
30 % au 28 février.
Autre élément à prendre en
compte, le fait que le nombre
de demandeurs d'emploi
n'augmente plus, se situant
autour d'une moyenne de
3.800 (contre de l'ordre de
4.000 en 2088/2009 au plus
fort de la crise).
Les équipes de Pôle emploi
essayent
d'accompagner
cette tendance en mettant au
service des employeurs
potentiels et des demandeurs
des méthodes à l'efficacité
éprouvée : celle notamment
du
recrutement
par
simulation qui, plutôt que de
s'arrêter au diplôme et au
niveau des personnes, va
plutôt consister à prendre en
compte leurs compétences et
leurs habiletés. “Pour cela,
explique la directrice du Pôle
emploi local, on fait passer des
tests et on prépare le
candidat potentiel le plus
précisément possible aux
spécificités
d'une
possibilité d'embauche
éventuelle”.
Une progression
de plus de 46 %
Autre démarche, celle
qui consiste à favoriser la
mobilité professionnelle
et à s'évertuer à
proposer des plans de
formation.
L'élément actuellement
le plus encourageant est
Anne-Marie Lomonaco
sans
doute
ce
prévisionnel qui référence
même que celui de la petite
les besoins cumulés des enfance laissent entrevoir des
entreprises du Vitryat.
débouchés.
S'ils n'étaient que de 810 en Envisageant l'horizon 2020,
2010, il s'établissent à 1.270 Mme Lomonaco évoque les
recrutements potentiels pour perspectives de la chimie
l'année 2011 soit une verte,
des
énergies
croissance de plus de 46 pour renouvelables sans oublier de
cent.
mentionner
que
Vitry
Quant à savoir les secteurs trouvera aussi un nouvel
qui justement recrutent, essor à la condition de
apparaissent
ainsi
les procéder à des transferts de
entreprises chimiques et métiers.
plastiques
(dans
une Elle songe notamment au
recherche d'ouvriers) sachant domaine
de
l'industrie
que sont aussi demandés des automobile qui doit à ses
magasiniers et des caristes et yeux et sans tarder s'orienter
que les secteurs de l'aide à par exemple vers des
domicile et du loisir, de motorisations hybrides.
L
'AMBITION est clairement affichée. Vitryle-François a l'intention de changer
d'image au cours des dix années qui
viennent. A cela une raison majeure, essentielle à son développement et son rayonnement : créer les conditions d'une plus grande
attractivité.
Tout cela passera par des efforts considérables notamment quant à ses aménagements.
Car c'est bien physiquement que la cité va se
transformer. Bâtir une ville où l'on vivra
mieux commence par de très importants travaux de rénovation urbaine. Une phase à laquelle on est déjà passé et dont les habitants
peuvent prendre la mesure dans les quartiers du Désert ou Rome-Saint-Charles profondément transformés.
En privilégiant
des lignes moMieux vivre
dernes, en opérant un choix
judicieux au niveau des matériaux utilisés,
on parvient à améliorer le cadre de vie, reléguant ainsi les barres d'immeuble au rang
des souvenirs.
En plus de correspondre à l'aspiration légitime
des habitants, cela traduit une franche volonté
de s'engager vers un autre avenir.
Les bailleurs sociaux que sont Vitry Habitat, l'Effort Rémois et le Foyer Rémois sont les incontournables acteurs d'un renouveau qui prend
forme.
Diversité de l'offre, accessibilité, privatisation
des espaces… C'est en posant la réflexion sur
la base d'un urbanisme résolument moderne
que la ville change.
Dans l'important quartier du Hamois, une réflexion est engagée qui se traduira au mois de
L’Orange Bleue, lieu de la création vitryate par excellence.
juin par les conclusions rendues par l'Epareca,
organisme chargé de rendre sa copie sur le projet de réhabilitation du centre commercial.
Les espaces verts fiUne importante
gurent aussi au
offre culturelle
rang de l'amélioration de cette attractivité nouvelle.
En témoigne l'aménagement d'un parc gagné
sur les voies ferrées à Rome-Saint-Charles.
Par ailleurs, le projet de la nouvelle
Création
médiathèque Albert-Camus envisagée pour
2013 participe aussi de cet engagement, de ce
désir d'avenir exprimé par Vitry-le-François et
sa région, tout comme celui d'un centre aquatique sur lequel on a commencé à cogiter.
Vitry dont la réputation n'est plus à faire en matière culturelle (avec l'Orange Bleue, l'Espace Simone-Signoret, le festival Courant d'Art...) et qui
va, bien sûr, consolider ses acquis avec l'ambition affichée de plaire et peut-être même bien
de séduire de nouveaux habitants.
Charlie Fabert : “ Il y a ici des gens extraordinaires”
V
INGT-DEUX ans, Vitryat pure souche, guitariste... Vous l'aurez
compris, c'est bien de Charlie Fabert qu'il est question.
Le jeune musicien a toujours
plaisir à parler de sa ville :
“Les gens ont peut-être un peu
tendance à se plaindre mais
quand vous y regardez de plus
près, notre cité peut s'enorgueillir de ces personnes qui
font bouger les choses : des
Robin Jarasi de l'Orange Bleue,
Bernard Gilles dont on peut se
demander comment il arrive à
réunir pareil plateau d'artistes
ou encore notre poète Armand
Gautron. Mais il y en a bien
d'autres”.
S'il évoque le milieu culturel,
c'est parce qu'il y baigne depuis son plus jeune âge, lui,
l'enfant du Hamois (qui déménagera à l'adolescence
pour le quartier du Désert
dans une petite maison dont
il garde le plus beau souvenir) et qu'un père batteur intronisa en quelque sorte
dans le monde de la musique.
Un bel exemple
Charlie a bien grandi avec sa
guitare.
Le blues chevillé au corps, il
aime rendre hommage à
Fred Chapelier (élu meilleur
guitariste deux ans de suite
et qui était notamment de la
grande tournée Dutronc), un
artiste dont il s'est sans
doute inspiré et qui est devenu son ami. Alors, ne lui
parlez surtout pas de télé-
réalité, lui qui marche surtout à l'essence de l'authenticité et compte sur un
réseau d'amitiés qui l'a
amené en Angleterre (avec
pas moins de quatre-vingt
concerts l'an dernier). Assurément un bel exemple pour
les jeunes Vitryats au moment où va sortir son DVD
live enregistré à l'Orange
Bleue.
Charlie Fabert ne manque jamais l'occasion de renvoyer
l'ascenseur.
On retrouve bien là l'esprit
résolument positif de ce musicien prometteur toujours
prêt
à
revenir
au
bercail entre deux escapades
européennes.
Charlie Fabert
Loisirs
Projet de centre aquatique :
une nouvelle dimension de loisir
C
ONCEPTEUR de piscines auprès de diverses
collectivités
parmi lesquelles actuellement la ville de Marseille,
Paul-Gérard Server (société
C.E.G) est au cœur d'une importante réflexion dont
l'aboutissement pourrait
être l'implantation à Vitryle-François d'un vrai centre
aquatique dans l'acception
radicalement moderne et
novatrice du terme.
Plus rien à voir en l'espèce
avec une simple piscine
puisqu'il s'agit bel et bien de
développer une structure
devant permettre aux Vitryats et habitants de la
communauté de communes
d''avoir à disposition un
complexe axé sur le
bien-être : professionnels
désireux de se détendre au
cœur même d'une journée
de travail, touristes intéres-
sés par un réveil musculaire,
femmes enceintes, bébés
nageurs... Paul-Gérard Server pourrait, des heures durant, vous entretenir de
cette nouvelle ère qui voit
un centre aquatique devenir,
pour une ville, un vrai moteur de développement.
Sans que pour l'heure rien
ne soit encore décidé quant
à cet ambitieux projet, son
concepteur suggère simplement qu'il pourrait accueillir, en plus d'un bassin
permettant la natation de
compétition, un autre dédié
celui-là aux activités les plus
diverses : une partie de
l'équipement que M. Server
envisage comme avant tout
ludique et dont tout un chacun profiterait dans un but
de loisirs.
Autre déclinaison envisagée,
un espace enfant où les
bambins s'épanouiraient en
toute sécurité. A tout cela
viendrait s'adjoindre une
salle aux usages multiples
susceptible de donner lieu à
autant d'animations potentielles...
Dans la projection que l'on
s'en fait, le centre aquatique
deviendrait un équipement
structurant de par notamment sa vocation à ce qu'il
soit fréquenté par des clientèles les plus diverses et aux
attentes également très
larges. Exposition, défilés de
mode... il faut imaginer que
le complexe (lequel demanderait de l'ordre de quatre à
cinq ans pour voir le jour),
rayonnerait au cœur de la
cité et de la communauté de
communes en s'inscrivant
dans cette attractivité que
l'on entend voire renforcée
pour Vitry-le-François et sa
région.
Un centre aquatique de ce type pourrait s’inscrire dans la cité vitryate.
vie
Cadre de
Atout
Le Foyer Rémois partenaire
de l’aménagement
Et maintenant
la “ carte champagne”
P
Gérard Bertrand
A
VEC ses 430 hectares
d'appellation, le pays
vitryat compte bien
exploiter la carte du champagne. Un vin dont Vitry
constitue
géographiquement la porte d'accès à son
vignoble. Une carte par
conséquent essentielle si on
entend s'inscrire dans une
perspective d'identification
forte.
Pour peu que l'on s'en
donne les moyens, voilà qui
serait de nature à renforcer
la réputation de Vitry-leFrançois et de la communauté de communes. Du
reste, on a fort bien compris
le parti que l'on pourrait en
tirer sachant qu'une Maison
du champagne va voir le
jour en 2012. Le lieu se présentera alors comme le
point de départ pour des périples touristiques au cœur
du vignoble local.
A l'image de ce que peut
faire par exemple Gérard
Bertrand à la Chaussée-surMarne. M. Bertrand qui accueille
volontiers
des
personnes
de
passage
désireuses d'en savoir plus
sur l'art de produire le vin
prestigieux dans le cadre de
ce qu'il considère “comme
un écotourisme centré sur
l'authenticité”.
L’appel
aux producteurs locaux
On sent chez cet homme la
passion de la terre et du vignoble. Une vigne plantée
exclusivement en Chardonnay et qui produit un blanc
de blanc dont il est fier. En
tant que producteur mais
aussi comme président de
sa coopérative, La Renaissance.
C'est du reste ès qualité qu'il
aimerait voir se renforcer la
viticulture dans le Vitryat
“dans la mesure, annonce-til, où vont ici voir le jour de
nouvelles zones d'appellation
champagne”.
Gérard Bertrand estime
“qu'il serait bien de ce point
de vue que de nouveaux producteurs locaux rejoignent sa
coopérative”, histoire de perpétuer une tradition locale
ancestrale.
Et de mettre un point d'honneur à rappeler qu'au début
du siècle dernier, “Vitry-enPerthois a pu compter jusqu'à
plusieurs centaines d'hectares
de vigne”.
Et il n'y a là, on vous
l'assure, aucun tremolo nostalgique puisque c'est bien
vers l'avenir que porte son
regard...
résident du directoire
du Foyer Rémois,
Christophe Villers se
réjouit de voir la société
dont il fait partie figurer
parmi les partenaires privilégiés de la ville : “notre implication dans un projet
d'ensemble à l'horizon 2020
s'impose à Vitry. Nous y avons
en effet 700 logements et
cette présence nous donne
naturellement des responsabilités quant au futur de la
cité”.
Et d'évoquer “la qualité de la
relation avec les maires
d'Epernay, de Laon et donc de
Vitry-le-François. Il y a de
vrais affinités dans la réflexion pour l'avenir et le développement
de
telles
collectivités. Jean-Pierre Bouquet nous laisse une large
place et nous intervenons finalement avec lui en termes
d'aménagement dans le cadre
d'un vrai dialogue.
Véritable
partenaire
L'offre à laquelle nous travaillons, précise-t-il, devra se
concrétiser par une volonté
de proposer de nouveaux logements d'une part à de
primo-accédants tout comme
de l'autre, à une clientèle senior désireuse de revenir en
centre-ville dans des habitations labellisées “Grenelle de
l'environnement”. A nos yeux,
l'évasion
démographique
n'est pas une fatalité. Il faut
simplement partir d'une réflexion globale en considérant
par exemple les nouvelles attentes de la population et ce à
quoi elles vont correspondre
dans les années qui viennent”. Actuellement, le
Foyer Rémois travaille sur
cinq à six dossiers en centre-ville où son ambition
est de “dépasser le cap du
millier de logements d'ici
trois à cinq ans”.
Mais le propre d'un
aménageur est aussi
de faire porter son
regard
beaucoup
plus loin. C'est ainsi
que le Foyer Rémois participe à
une réflexion de
la collect i v i t é
consacrée
a
u
x
friches industrielles sur
des perspectives
Christophe Villers
cette fois de l'ordre de dix à
quinze ans.
Tout cela finalement se fait continuer à vivre au domià Vitry-le-François dans un cile avec tout ce que cela
esprit des plus constructifs, suppose dans la prise en
M. Villers évoquant à cet compte de nouveaux serégard de constants échanges vices. La vie citadine passera
avec Vitry Habitat qui “pèse” encore, selon Christophe
soixante-dix pour cent du Villers “par la conception de
logement social dans la cité. logements intégrant la notion
de mobilité professionnelle et,
dans un autre registre, par
Des techniques
une nouvelle approche au niprometteuses
On se situe bien là dans une veau des plans de financevolonté affirmée de faire ment”.
changer Vitry-le François en Concrètement, le Foyer Réprenant à bras le corps les mois s'inscrit résolument
défis d'une société qui dans la modernité de techniques prometteuses que
change.
Avec les pistes essentielles sont par exemple le recours
que sont la nécessité de à l'ossature bois ou l'utilisas'inscrire dans une écono- tion du béton de chanvre,
mie industrielle, de coller une ressource locale proaux évolutions sociales que mise à de beaux jours desont et seront de plus en vant elle.
plus le vieillissement d'une
population désireuse de
O
N le sait, l'optimisation
de la gestion des communes et la préservation des services publics
passent par une extension de
la communauté de communes.
Tout cela repose à l'évidence
sur un esprit de solidarité.
Ce que Jean-Pierre Bouquet,
président de la communauté
de communes de Vitry-leFrançois
résumait
en
quelques mots dans une réponse aux questions posées
sur la carte intercommunale
en devenir : “Je pense, écrivait-il donc récemment, que
la ruralité ne peut se
concevoir sans relation avec la
Le lac du Der : un formidable potentiel.
ville. Aussi devons-nous avoir
un état d'esprit d'ouverture réciproque et une volonté d'organiser rationnellement le territoire du pays vitryat. meuble situé face à la gare, le futur pôle social.
Regardez notre terri- C'est dans cette même logique qu'il faut voir le
Un même bassin
toire du haut du projet de regroupement dans l'ancienne société
de vie
Mont de la Fourche Tran, située rue du 11-Novembre, de l'épicerie
ou du Mont Moret. sociale, de la Croix-Rouge, du Secours populaire
Vous n'y verrez qu'un espace géographique naturel et des Restos du cœur. Une rationalisation du
autour de Vitry-le-François et un bassin de vie et développement passera également par la
judicieuse mise en
de services”.
Développement
commun des atouts
Au cœur même de Vitry-le-François, c'est bien
durable
du bassin vitryat.
dans le sens d'une rationalisation, d'une optiRésolument posimisation des moyens mis au service de la population que des changements significatifs vont tionné sur une logique de développement durable, le pays vitryat entend profiter au mieux
s'opérer.
Il en va ainsi du regroupement du CCAS et des des atouts du lac du Der que l'on ne présente
services sociaux du département dans un im- plus. La mise en œuvre d'un réseau de voies
douces qui devrait s'étaler sur cinq ans raccordera judicieusement le Nord à la Bourgogne et
permettra de mieux profiter encore d'un plan
d'eau débordant de vie. On prend ici peut-être
encore plus conscience de la nécessité de préserver la ressource en eau, source de richesses
multiples.
Concrètement, cela se traduira nécessairement
par une attention soutenue quant aux efforts à
accomplir en matière d'assainissement.
Cette formidable ressource en eau, fil conducteur d'une réflexion d'ensemble, nous renvoie
au passé flamboyant d'une cité vitryate qui, ne
l'oublions pas, fut longtemps la capitale de la
batellerie.
Valeurs
Alain Ghiloni : “ l’indispensable
respect des fondamentaux de la vie sociale”
“NÉ
dans la maison de mes
parents, j'ai
toujours vécu ici”.
Alain Ghiloni annonce la
couleur. Viscéralement lié à
Vitry-le-François sa ville, il
n'a cessé de s'y impliquer.
Professionnellement
d'abord durant vingt-sept
ans sur le terrain social, un
domaine qu'il connaît bien,
mais aussi dans le monde
associatif qui lui est cher
dont celui du cyclisme qui
l'a toujours passionné.
Il est d'ailleurs président de
l'Union Cycliste de VitryFrignicourt.
Et puis Alain Ghiloni est
surtout indéfectiblement lié
à l'association Fab (pour Fabien), du nom de son fils
victime d'une intolérable
violence urbaine contre laquelle il a décidé de partir
en croisade.
Contre la violence
Cela va faire 15 ans (on célèbre la création de “l'assos'” aujourd'hui) que la
mobilisation a été déclarée : contre un risque permanent qui empoisonne
notre société, contre toutes
les dérives qui en sont les
prémices, de l'incivilité au
manque de respect. “Et cela
peut commencer très tôt,
prévient ce fin observateur.
Dès la maternelle, on voit à la
récréation des comportements agressifs contre lesquels il faut impérativement
s'élever”.
Du reste, Françoise, sa propre sœur, s'évertue à porter
la bonne parole dans les
écoles. Par le vecteur de
saynètes éducatives et par
l’indispensable et si précieux dialogue, on s’évertue
à prévenir tout ce qui finalement marque le début
d'une entrave au bon fonctionnement social.
Mais quel que puisse être le
dévouement des membres
de l'association, rien ne
remplacera jamais vraiment l'éducation au sein
même des familles et la nécessaire implication des parents.
“C'est en effet à mes yeux
dans la transmission des valeurs, celles de l’effort et du
respect notamment, que nos
villes pourront vivre plus sereinement”
analyse
M. Ghiloni.
C'est aussi pour toutes ces
raisons que l'homme plaide
en faveur de la pratique du
sport et plus spécialement
du sport de compétition
dans la mesure où, soutient-il, “on y apprend la rigueur et qu'il représente une
formidable école de vie”.
De même lance-t-il un
appel en faveur du bénévolat dans une dimension finalement très civique d'une
société qu'il souhaite plus
tolérante, plus réfléchie.
Alain Ghiloni est l'une des
figures des “journées de la
paix” qui ont lieu sur la célèbre Place d'Armes pour le
coup rebaptisée Place de la
Paix ces 13, 14 et 15 mai.
Alain Ghiloni
Futur
Frignicourt : vive le collège écolo !
F
INI le temps des complexes scolaires dévoreurs d'énergie : le
nouveau collège de Frignicourt dont le concours a été
remporté par le cabinet parisien et strasbourgeois TOA
tranche radicalement avec
ce qui se faisait avant.
Originalité de ce projet qui
deviendra
réalité
au
premier trimestre 2012, un
système reposant sur la
circulation de l'air entre les
salles de classe et une serre
centrale de 800 m2 dont le
but est de réguler et d'optimiser la température hiver
comme été.
Un concept hollandais
Olivier Méheux, l'un de
concepteurs, souligne que
c'est en s'inspirant d'un
concept expérimenté en
Hollande au milieu des années 1990 avec la construction
de
l'Institut
de
recherche de Wageningen
que
l'on
a
imaginé, pour Frignicourt,
une solution énergétique en
phase avec les enjeux écologiques que chacun, au sein
de la communauté de communes, doit s'évertuer à dé-
fendre : en terme
d'économie tout
comme en matière de respect
de l'environnement.
Economie
de chauffage
Plantée de différentes essences à
orientation tropicale, la serre
centrale aura vocation, de par la
gestion de ses
ouvertures basées sur un système savant de
c a p t e u r s
prenant
en
compte le vent,
la température et
la lumière, à optimiser la température ambiante
dans laquelle nos
collégiens pourront étudier.
Au final, l'éconoLa dimension futuriste d’un collège où tout a été pensé pour les économies d’énergie.
m
i
e
générée sera de
l'ordre de vingtmentaires vont dans le sens comme par exemple la récu- technologie des puits canacinq pour cent en termes de d'une orientation résolue en pération des eaux pluviales diens. Et tout cela, bien sûr,
chauffage.
faveur de solutions respec- destinées à l'arrosage du jar- sans oublier l'allure générale
D'autres aspects complé- tueuses de l'environnement, din ou encore le recours à la d'un ensemble qui donnera
é
Solidarit
Epicerie sociale : une certaine
idée du partage
Une aide précieuse dont bénéficient 900 familles vitryates.
E
LLE aura été l'une des
premières en France :
l'épicerie sociale de
Vitry-le-François que gère le
Centre
communal
d'action sociale a fait la
preuve de son efficacité.
Elle répond aux attentes de
cette part de la population
vitryate pour qui une aide
alimentaire ponctuelle est
une nécessité.
On est ainsi passé d'un système de bons alimentaires à
l'idée beaucoup plus conviviale, solidaire et finalement
ambitieuse d'un endroit où
les personnes éligibles peuvent venir se procurer ce
dont elles ont besoin.
Actuellement, entre 800 et
900 familles bénéficient de
l'épicerie sociale. Parmi elles
beaucoup sont en proie au
surendettement.
La force de cet outil de cohésion réside aussi dans la mobilisation de bénévoles qui
ne se contentent pas de la
distribution mais s'évertuent également à prodiguer des conseils en termes
de respect de l'équilibre alimentaire.
Le petit plus
du matin
Et puis il y a les petits plus
comme cette salle où
chacun peut venir échanger
quelques mots tout en dégustant un petit café.
L'épicerie sociale a fait ses
preuves si l'on considère
que certains de ses bénéficiaires ont pu rebondir et,
grâce à elle, se sortir de
leurs difficultés. Souvent
d'ailleurs en décidant à leur
tour de s'impliquer dans
l'aide à autrui.
On s'inscrit là dans la dimension humaine d'une
ville toujours prête à
s'investir dans le social.
Quant à envisager maintenant l'avenir, il n'est pas
exclu de voir d'autres
services venir se greffer à
une dynamique qui compte
aussi
la
Croix-Rouge,
le Secours Populaire, le Secours Catholique et autres
Restos du Cœur.
Et l'on songe déjà par exemple à des structures de type
“réparation de meubles” ou
“échanges de savoirs”.
sans doute aux collégiens
locaux l'envie de se dépasser.
Ressource
L’eau, un trésor à préserver
S
'IL est un atout sur lequel peuvent compter
Vitry-le-François et sa
région, c'est bien cette eau
dont le territoire est richement pourvu. Rivières, lacs,
retenues, zones humides,
autant d'aspects et de spécificités qui dotent le bassin
vitryat cette carte maîtresse
que d'autres communautés
de communes peuvent lui
envier.
Jeune retraité mais toujours
passionné par ce sujet, Daniel Yon, maire de Frignicourt,
a
toujours
- sans jeu de mot - baigné
dans ces questions liées à
l'eau.
Alors oui cette formidable
ressource est à ses yeux “un
facteur déterminant pour le
développement d'un certain
nombre de secteurs mais à
condition de pouvoir la gérer.
L'avantage est que nous pouvons globalement la produire
sans coût prohibitif. Mais cela
nécessite aussi de tout faire
par exemple pour préserver
les terres vierges autour des
captages”.
Un capital
Cependant, comme tout capital, la prospérité future
impose de prendre les
bonnes décisions et de savoir anticiper.
Imprégné des ces enjeux
majeurs, M. Yon a pleinement
conscience
du
potentiel que recèle le lacréservoir du Der.
Il voit grand pour un
La ressource en eau du Vitryat sera un atout
à la condition de bien savoir la gérer.
territoire auquel il croit dans
un rayonnement futur qui
pourrait aller bien au-delà
de la Champagne.
D'autres étapes
C'est aussi le credo d'un
autre amoureux de sa région, le maire de Brignicourt-sur-Marne,
Jean-Pierre Formet. Tout en
mesurant “la chance de pouvoir disposer d'un patrimoine
qui permet au pays vitryat de
jouer dans la cour des grands
en matière ornithologique”
par exemple avec les emblématiques grues cendrées, il
souligne aussi le potentiel
des étangs périphériques du
lac du Der. Défenseur de
l'environnement, M. Formet
estime toutefois “qu'il faut
aller plus loin dans ce do-
maine”. Il pense notamment
en termes d'avenir que l'on
pourrait sans doute encore
beaucoup mieux vendre la
destination.
Tout passera selon lui par la
gestion de l'eau avec les
deux aspects fondamentaux
que sont les captages d'eau
potable et le dossier de l'assainissement collectif : “La
nouvelle station d'épuration
de Vitry-le-François inaugurée en 2010 aura marqué une
avancée très importante. On
sait cependant, ajoute-t-il,
qu'il faudra aller plus loin et
que, sur ce plan, la réglementation européenne et les
nouvelles mises aux normes
passeront
par
d'autres
étapes”.
Maire de Vitry-le-François et président de
la communauté de communes, Jean-Pierre
Bouquet veut voir sa ville changer dans les
dix ans qui viennent. Une cité qui, en mobilisant toutes ses énergies, peut s'orienter
vers un avenir plus positif.
Pourquoi avoir voulu faire
cette exposition sur Vitry-le
François dans dix ans ?
Nous sommes à la croisée
des chemins. Les Vitryats
viennent de connaître trois
années
très
difficiles,
marquées par les difficultés
économiques et sociales. En
même temps, nous prenons
ces problèmes à bras-lecorps et les effets de la rénovation commencent à se
voir dans certains quartiers.
Mais pour continuer à avancer, il nous faut aussi améliorer
l’image
de
Vitry-le-François.
Montrer que nous disposons d’atouts solides et que,
avec les aménagements en
cours, notre cité écrit une
nouvelle page de son
histoire.
Cette exposition concerne
d’abord les Vitryats pour
leur faire toucher du doigt
tout ce qui va changer dans
notre ville et leur ouvrir des
perspectives sur un avenir
plus positif. A travers eux et
grâce à eux, car ils sont nos
premiers ambassadeurs, ce
message s’adresse également à toute la Région.
Quels sont les atouts que
vous entendez faire valoir ?
Vitry-le-François combine
les avantages d’une ville
moyenne avec une situation
au cœur du monde rural.
En même temps, nous
sommes à 1 h 30 de Paris en
TGV.
Nous sommes un centre industriel avec une main
d’œuvre reconnue pour sa
qualité.
Notre lycée François 1er est
en tête des classements de
la Marne. Nous offrons donc
à la fois de l’espace et une
qualité des relations humaines, du temps de vivre
et
un
niveau
de
compétence parfois extrêmement pointu. C’est tout
cela que nous entendons
valoriser.
Comment ?
D’abord en facilitant la restructuration de notre tissu
industriel. Dans les dix ans
qui viennent, sur la ZAE de
Loisy-sur-Marne, Vitry-leFrançois a pour ambition de
devenir l’un des centres de
la Chimie verte. Nous travaillons à l’implantation de
plusieurs entreprises de
h
a
u
t
e
technologie susceptibles de
trouver ici à la fois leur matière première et des personnels de qualité. Ensuite,
nous allons construire, avec
les principaux bailleurs sociaux de Champagne-Ardenne,
une
offre
immobilière
de
qualité, adaptée aux impératifs environnementaux,
mais aussi à la demande de
confort et d’espace d’une
clientèle qui ne se satisfait
plus des normes anciennes.
Enfin, en faisant la promotion de nos points forts :
une politique culturelle dynamique reconnue dans
toute la région pour sa
qualité, et l’accès direct au
Lac du Der, principale ressource touristique de la
Marne.
En deux mots, le V10 pour
vous, c’est ...
Quelle est la tâche du
politique si ce n’est faire la
part entre l’héritage du
passé, les priorités du présent et des défis du futur ?
Le V10, c’est la boussole qui
donne le cap pour l’avenir
de Vitry-le-François.
Jean-Pierre Bouquet,
maire de Vitry-le-François
Tout ce qui est entrain de changer à Vitry-le-François...
Intercommunalité
cohérente
Lettre à
Monsieur le Préfet
de la Marne
Le Conseil de la Communauté de Communes de Vitry-le-François a voté le 28 avril
dernier une délibération pour faire part de son opposition à la nouvelle carte des
intercommunalités proposée par le Préfet de la Marne. En effet, cette carte ne
coïncide pas avec le “bassin de vie ” qui s’est formé autour de Vitry-le-François
et coupe la ville de sa périphérie rurale et urbaine. Le texte de la lettre au Préfet :
Communauté
Pour une
Monsieur le Préfet,
La nouvelle cartographie de l’intercommunalité • la loi du 16 décembre 2010 mentionne aussi
que vous avez présentée et les propos que
l’objectif de “solidarité financière”.
vous avez tenus à l’occasion de sa présentation
Mais comment répondre à cet objectif en
nous conduisent à rappeler les points suivants :
rattachant des zones de faible peuplement,
et où les bases fiscales sont notoirement
• Non, Monsieur le Préfet, il n’est pas exact
insuffisantes, à une ville-centre dont le
de dire que “ce projet n’est qu’une première
potentiel fiscal est inférieur de 30 % à la
base de travail ” qui évoluera avec les
moyenne nationale des villes comparables ?
discussions à venir. La loi vous a confié la
Comment comprendre que dans le même
responsabilité de proposer un projet, et
temps les communes jusqu’à présent isolées
c’est sur celui-ci que nous allons devoir
et disposant de bonnes ressources fiscales
nous prononcer ;
sont quant à elles encouragées à tourner le
• Non, Monsieur le Préfet, il n’est pas exact
dos à leur bassin de vie naturel ? Ne serait-ce
d’affirmer que ce projet prend en compte
pas là l’expression d’une cartographie de
les réflexions préalables des élus. Dans
complaisance ?
l’arrondissement de Vitry-le-François,
les 12 présidents de Communautés de Cartographie de complaisance
Communes s’étaient réunis à plusieurs
reprises, mais sans déboucher sur une Nous réaffirmons pour notre part notre volonté
proposition recueillant l’assentiment général. de construire une intercommunalité, espace de
Au contraire le rapporteur, Monsieur Alain solidarité, support d’un bassin de vie cohérent
Simon, dans la synthèse qu’il a transmise le et pertinent, et pouvant offrir à toutes les
15 mars dernier à Monsieur le Sous-Préfet, communes des services structurés.
faisait état des différentes positions et
rappelait que la Communauté de Communes
de Vitry-le-François s’était notamment
exprimée en faveur d’un périmètre traduisant
notre “bassin de vie” et incluant la “première
couronne vitryate”.
Le rapprochement avec les Communautés de
Communes du Mont-Moret et des Quatres
Vallées va dans ce sens. Nous échangeons et
travaillons déjà avec les élu(e)s de ces secteurs,
en étant tous animés du même souci de
l’intérêt général. Et nous ne doutons pas
que des convergences se concrétiseront
prochainement.
Solidarité entre les territoires
Il faut développer la solidarité entre nos
En revanche, la division du bassin de vie et territoires, et non pas les opposer. Voyons
les frontières qui nous sont proposées ne loin et soyons à la hauteur des enjeux.
La division du bassin vitryat qui nous est
sont pas satisfaisantes.
proposée est choquante.
Nous devons construire un bassin de vie pour
la génération à venir. Il faut saisir cette C’est pourquoi, Monsieur le Préfet, nous vous
occasion unique qui ne se représentera pas faisons connaître notre opposition à votre
projet de carte intercommunale. Il est,
avant longtemps.
en l’état, inacceptable, et nous nous réservons
Par delà nos différentes sensibilités, nous la possibilité de le contester par tous les
devons être animés d’un esprit républicain et moyens et recours légaux et populaires qui
sont à notre disposition d’élus de la République.
privilégier l’intérêt général.
Position excentrique
Ce projet ne répond pas, selon nous, à
l’application de la loi, puisqu’il se borne à un
simple couplage de Communautés de
Communes, sans considération de la proximité
immédiate et “du bassin de vie”. Au surplus,
la loi, en son article 35, définit des orientations
et des critères à respecter :
• la loi du 16 décembre 2010 évoque notamment les notions de “cohérence spatiale et
de bassin de vie”.
Comment expliquer alors que des communes situées dans l’orbite vitryate et qui,
depuis des années, ont recours à nos services et sont liées à nous par un ensemble
de conventions en matière d’eau, d’assainissement, de déchetterie….(vous est jointe
en annexe la liste de ces différentes
conventions), dont plusieurs participent à
notre Conseil Local de Sécurité et de
Prévention de la Délinquance, comment
expliquer donc que ces communes soient
aujourd’hui coupées du cœur du bassin de
vie, et que la ville-centre soit rejetée en
périphérie Est du périmètre préfectoral ?
Il est à souligner que cette position excentrée constitue un cas unique pour une ville
centre dans la Marne.
Sur la carte proposée par le Préfet, “Vitry n’est pas au centre de son bassin de vie” , Jean-Pierre Bouquet.
n°10 • été 2011 • Vitry-le-François
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