DESIGN : atout maître pour la réussite - iD loiret
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DESIGN : atout maître pour la réussite - iD loiret
DESIGN : atout maître pour la réussite Yanis Cottard 12 INDUSTRIE Quand le CNPE mise sur la matière grise 13 COMMERCE Yellow Korner, la photographie d’art à portée de tous 14 SERVICES ProTiming, au service des sportifs connectés CCI LOIRET Découvrez le PARCOURS RÉUSSITE REPRENEUR Vous êtes : ͑repreneur d’entreprise ͑nouvel entrepreneur Vous voulez : ͑renforcer votre capacité à convaincre ͑vous affirmer dans le rôle de dirigeant ͑réussir le passage de relais ͑élargir vos réseaux Coût de l’accompagnement PR² : 3000€ TTC Reste à la charge du participant 600€ TTC Contactez : CCI Loiret : 02 38 77 77 65 CMA du Loiret : 02 38 62 99 90 ͑ www.reseaucreation45.com ÉDITO UNE OFFRE DE SERVICES UNIQUE POUR ACCOMPAGNER LA PERFORMANCE DE VOS ENTREPRISES n contexte économique complexe, une reprise timide, un léger sentiment d’amélioration de la conjoncture chez les chefs d’entreprise, inégale toutefois selon les secteurs : telles sont les caractéristiques de 2014, confortées par les conclusions de l’Enquête de conjoncture menée récemment par la CCI du Loiret*. U Ajoutons-y des modifications radicales des modes de consommation, accélérées grâce à l’économie numérique (boom du e-commerce, progression des marketplaces, réalité augmentée…), et il apparaît clairement que l’état d’esprit qui doit dominer est celui de l’adaptabilité. Adaptabilité permanente à cet environnement en constante évolution, adaptabilité de son offre et de ses services au plus près des attentes des clients. Dans ce contexte aussi mouvant que passionnant parce que les défis à relever sont nombreux et se renouvellent - la CCI du Loiret a anticipé le mouvement. Puisque sa mission première se focalise sur l’accompagnement des entreprises et de leurs dirigeants, elle a engagé depuis plusieurs années une refonte de son offre de services. Avec l’objectif de jouer un rôle de « facilitateur » à toutes les étapes de la vie d’une entreprise, de vous apporter une plus grande lisibilité sur sa valeur ajoutée, mais aussi de vous soutenir, à la fois sur les plans opérationnel et stratégique. Ce processus que nous avons impulsé, nous avons l’ambition de le partager avec les autres acteurs économiques du territoire. L’idée est simple : comment repenser nos offres de services respectives pour en construire une commune, plus claire, plus efficace et plus réactive encore. Une question ? Une réponse, unique, pertinente et complète. En cours d’élaboration, cette nouvelle offre se concrétisera au second semestre 2014, par une expérimentation avec "Loire & Orléans Eco". Nous nous adapterons, nous aussi, à vos attentes, à vos besoins, à vos suggestions, avec cette seule priorité : continuer à vous placer au centre de nos actions, pour vous aider à améliorer la performance de vos entreprises. *Lire article complet p. 29 Daniel Guillermin Président de la CCI du Loiret février - mars 2014 58 3 TABLEAU DE BORD INDICATEURS ÉCONOMIQUES DU LOIRET Taux de chômage Commerce extérieur dans la région Source > Insee (estimations provisoires) Source > Douanes 3e trimestre 2013 Variation sur un trimestre Variation sur un an 10,2 % 0,1 pt 0,6 pt Centre 10 % 0,1 pt France 10,5 % 0,1 pt Loiret Région Centre Loiret 4T 2013 3T 2013 Part Loiret Exportations 4 678 822 1 821 452 38,93 % 0,6 pt Importations 4 381 092 1 723 429 39,34 % 0,6 pt Solde 297 730 98 023 en milliers d’euros Permis de construire commencés Un chiffre à retenir… Source > Direction Régionale de l’Équipement 4T 2013 Évolution 926 411 125 % 76 866 46 074 67 % Logements (nb) Locaux d’activités (m²) Source > « Parlons de votre relation avec les entreprises », EMERGENCE 3T 2013 DESIGN, OVLT, janvier 2012 60 % C’est le pourcentage de designers du Loiret favorables à la création d’un réseau de designers sur le territoire. Créations et radiations d’entreprises Source > CCIL – février 2014 400 300 200 100 — Créations — Solde — Radiations 0 -100 -200 -300 jan.13 fév. mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc. Vous avez besoin de données chiffrées et illustrées sur l’économie du Loiret ? Nous vous proposons d’accéder à une base actualisée de plus de 130 indicateurs caractérisant 10 thèmes sur la zone d’étude de votre choix. Retrouvez également toute l’information économique et juridique ! Rendez vous sur www.id.loiret.cci.fr Téléphone : 02 38 777 777 - Email : [email protected] 4 58 février - mars 2014 sommaire n° 58 février - mars 2014 Magazine de la cci du Loiret ADMINISTRATION Hôtel consulaire 23, place du Martroi 45000 Orléans Tél. 02 38 777 777 Fax 02 38 53 09 78 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION 03 édito 18 04 t ableau de bord Design : atout maître pour la réussite 06 a ctualités Les chiffres du mois dossier N FÏVRIER MARS Daniel Guillermin ,EªMAGAZINEªÏCONOMIQUEªDEªLAª#HAMBREªDEª#OMMERCEªETªD)NDUSTRIEªDUª,OIRET 10 DIRECTEUR DE LA rédaction Sébastien Doron RÉDACTION EN CHEF 11 digitale naïve RÉDACTION digitale naïve Estelle Boutheloup (p18 à 24) m ade in loiret DESIGN : atout maître pour la réussite p arole d’expert Loi de finances 2014 : principales réformes Yanis Cottard 12 INDUSTRIE Quand le CNPE mise sur la matière grise CONCEPTION 12 www.enola-creation.fr Photos Didier Depoorter industrie Quand le CNPE de Dampierre mise sur la matière grise Impression Imprimerie Nouvelle 13 PUBLICITÉ Sylvia Fromenteaud Tél. 02 38 77 77 22 TIRAGE 18 300 exemplaires N° ISSN : 1955-0642 14 s ervices 15 d éveloppement durable 16 r eprise CONTACT CCI - RÉDACTION Tél. 02 38 777 777 [email protected] LA CCI EN LIGNE www.loiret.cci.fr 17 CCI LOIRET c ommerce Yellow Korner, la photographie d’art à portée de tous ProTiming, au service des sportifs connectés Asseline, l’hygiène et la sécurité sans tabou Sorecap dans une dynamique de renouveau 14 SERVICES ProTiming, au service des sportifs connectés CCI LOIRET Avant tout arme de séduction redoutable, mais aussi avantage concurrentiel souvent déterminant, le design d’un produit ou d’un service reste un levier majeur pour le développement économique. Mais sur ce terrain, la France n’est pas la mieux placée : la faute à une méconnaissance du concept et de l’étendue de ses champs d’application. D’où la nécessité de se mobiliser dans les territoires, comme l’a rappelé à l’échelle nationale Alain Cadix dans son rapport remis aux ministres Montebourg et Filippetti. Car localement, des ressources existent, de l’enseignement au prototypage, en passant par des aides et dispositifs d’accompagnement et de nombreuses synergies se mettent en place entre les différents acteurs du territoire. 25 p assés composés 27 CCI infos à table Voici venu le temps…de réfléchir au contenu de nos assiettes 13 COMMERCE Yellow Korner, la photographie d’art à portée de tous Du dessinateur au designer, une histoire de famille TOULOUSE en 1h30 tarifs sur www.air-pme.com 300 destinations France et Europe au départ d’Orléans - AIR-PME, des solutions pour vos déplacements d’affaires février - mars 2014 58 5 actualités Cosmetic Valley : nouveau contrat de performance, nouveaux enjeux L’État et la région Centre ont signé un nouveau contrat de performance avec le pôle de compétitivité de la Cosmetic Valley pour les cinq ans à venir. Il définit les nouveaux enjeux d’une filière stratégique, en mettant l’accent sur l’innovation. S igné par 25 collectivités territoriales des trois régions du pôle de compétitivité Cosmetic Valley (Centre, Ilede-France et Haute-Normandie), le contrat de performance 2013-2018 s’inscrit dans la continuité des stratégies précédentes. Citévolia : 3 équipes retenues pour l’avant-projet sommaire Dans le cadre du marché de maîtrise d’œuvre pour la construction de l’immeuble tertiaire Citévolia (11 000 m2) dans le futur quartier d’affaires à Fleury-les-Aubrais, un concours d’architectes a été lancé en décembre dernier. Parmi les 116 candidatures déposées, trois équipes ont été retenues pour travailler sur l’avant-projet sommaire à remettre d’ici fin 2014. Il s’agit de : - TETRARC Architectes (44) : Michel BERTREUX, Alain BOEFFARD, Claude JOLLY, Jean-Pierre MACE, - Gilbert AUTRET ARCHITECTURE (45), architecte associé Patrice DEBAQUE, agence CRE’ATURE ARCHITECTES (45), - WILMOTTE (75) ET ASSOCIES (45). Associés : Bernard-Henri MONNIER, Agence Didier JOUSSET, Agence Florent BERNARD. 6 Des stratégies qui ont notamment permis de dresser des passerelles entre entreprises et monde universitaire, faire émerger des projets de recherche collaboratifs ou encore de définir des domaines d’excellence stratégique. Trois axes prioritaires guident les actions du pôle pour les cinq prochaines années. L’accent sera mis sur le renforcement de la capacité d’innovation des entreprises, en mettant à la disposition des PME des outils de recherche de pointe qui ancreront encore plus le pôle comme « territoire d’excellence de la cosmétique internationale ». Un objectif qui s’appuiera localement sur un programme de recherche (formulation) avec l’Université d’Orléans. Un « Parcours de progrès » est par ailleurs mis en œuvre pour une montée en compétences des PME autour des valeurs de la « Marque France » et pour stimuler l’innovation collaborative. Enfin, le pôle prévoit des actions concertées à l’échelon national avec différents acteurs (Fédération des entreprises de la beauté, Société française des cosmétiques, Cosmed…) pour conforter le leadership mondial de la filière française. Autant d’enjeux au service d’une dynamique dont bénéficieront trois autres filières de l’écosystème national de la parfumerie-cosmétique : la chimie et les matériaux, le luxe et la création ainsi que les industries de biens de consommation et de l’aménagement. www.cosmetic-valley.com Prélèvements et virements sepa : 6 mois supplémentaires pour se mettre au normes L a date butoir de remplacement des prélèvements et virements français par ceux aux normes SEPA (Espace unique de paiements en euros), fixée au 1er février 2014 par le droit européen, a été prolongée de six mois. Conséquence directe en l’absence de mise en conformité des logiciels des entreprises : des virements et prélèvements (nationaux et transfrontaliers) intraitables par leurs banques comme celles de leurs fournisseurs et de leurs clients, mais aussi des paiements bloqués : trésorerie, salaires… Il est encore temps, pour une durée maximale de six mois, de faire le nécessaire. Soit par le biais de son fournisseur de logiciel ou de son expert-comptable (ou Centre de gestion agréé) pour vérifier la compatibilité de ses outils de gestion, soit par le biais de sa banque pour convenir du format de ses échanges informatiques avec elle. www.banque-france.fr/urgence-sepa RECTIFICATIF Dans Loiret Eco n° 57, dans l’article en page 8 consacré à OBM Construction, il fallait lire que l’entreprise avait racheté la société SCB Maulay Ingénierie, et non la société SCB (Solutions Construction Bois) située à Semoy. Toutes nos excuses à cette dernière pour cette méprise. 58 février - mars 2014 20 MARS 2014 e 3 édition du prix Elle Créa : Voy’elles valorise l’entrepreneuriat au féminin C’est le 20 mars prochain à Polytech Orléans que l’association Voy’elles, qui promeut l’entrepreneuriat au féminin dans le Loiret, ainsi que les entreprises actives dans leur politique en faveur de l’égalité et de la mixité, remettra trois prix pour la troisième année consécutive. « Donnons de la voix à vos projets ! » : une fois encore, le credo de l’association Voy’elles prendra tout son sens lors de la remise des prix Elle Créa organisée à Polytech Orléans le 20 mars prochain (à partir de 16 h 30). Trois catégories récompensées par un jury également composé de membres du Réseau Création Orléans Loiret : une création (ou reprise) d’entreprise féminine, une entreprise portée par une entrepreneuse innovante et enfin, une entreprise proactive dans sa politique RH en faveur de l’égalité et de la mixité. Comme chaque année, le Prix Elle Créa sera couplé avec l’intervention d’une personnalité - l’humoriste Blandine Métayer succède cette année à Sophie Auconie, députée européenne - et des débats. Au programme notamment : un échange intergénérationnel autour de la création d’entreprise, axé sur les thèmes « Entreprendre et reprendre : hier, aujourd’hui et demain » et « Manager l’égalité et les différences ». Si ce temps fort de l’association en fait aujourd’hui une référence locale sur le plan de l’entrepreneuriat au féminin et de l’égalité en entreprise, Voy’elles et sa soixantaine d’adhérents se mobilisent tout au long de l’année. Avec par exemple, des actions de marrainage (des chefs d’entreprise spécialement formées accompagnent les futures créatrices dans leurs premiers pas) ou encore, plus récemment, une ouverture au mécénat. www.asso-voyelles.fr Inscriptions : [email protected] Elicaum affiche deux nouvelles qualifications ’entreprise Elicaum, prestataire d’installations électriques à Fay-aux-Loges, créée en 1988, vient d’obtenir deux nouvelles qualifications : les Pros de la performance énergétique et les Pros de l’accessibilité. Si la première récompense l’entreprise pour son engagement dans la formation au service de ses 23 salariés, la seconde couronne son expertise dans la mise aux normes de l’accessibilité des bâtiments publics (dont la date butoir est fixée au 31 décembre 2014). Des qualifications qui renforcent le professionnalisme d’Elicaum, co-gérée par Pierrick Fourré et Aline Mériau (présidente de la FFB Loiret et du BTP CFA Centre), et qui la rende aussi éligible au label RGE (Reconnu garant de l’environnement). Attribué par le Ministère de l’environnement, ce dernier donne accès à ses clients à des aides supplémentaires au crédit d’impôt développement durable. À l’instar d’Elicaum, les entreprises du bâtiment reconnues par un label pour leur connaissance des travaux de mise en conformité pour l’accessibilité sont recensées sur le site Internet de la Fédération française du bâtiment : www.travaux-accessibilite.lebatiment.fr. L www.elicaum.fr février - mars 2014 58 7 ACTUALITÉS Agroform III : la transformation agroalimentaire recrute L’Association régionale des industries alimentaires du Centre (ARIAC), en lien avec huit entreprises de la transformation agroalimentaire, a lancé en début d’année une 3e session de professionnalisation destinée à former des conducteurs de machines ou de ligne. A près une deuxième session qui s’est achevée en septembre 2013 avec une réussite de l’ensemble de la promotion (10 stagiaires diplômés), l’Association régionale des industries alimentaires du Centre (ARIAC) a reconduit en début d’année le dispositif de professionnalisation « Agroform III ». Huit entreprises de transforma- tion agroalimentaire (Antartic, Cargill, Les Crudettes, la Laiterie de Saint-Denis-deL’Hôtel, site de Varennes-surFouzon, Malterie de Pithiviers, Mc Key Food, Prova et Tereos) proposent ainsi 10 contrats de professionnalisation permettant d’accéder à des postes de conducteurs de machines ou de ligne. Recrutés en partenariat avec Pôle Emploi, les stagiaires ont débuté leur immersion en entreprise depuis décembre 2013 et ont entamé leur formation en alternance pour une période de neuf mois. Au programme, 420 heures de formation dispensés par le lycée orléanais Sainte Croix Saint Euverte, et qui débouchent sur l’obtention d’un titre du Ministère du travail de type CIMA (Conducteur d’installation et de machines automatisées). L’action, menée pour la 3 e année consécutive, doit contribuer à renforcer l’attractivité du secteur tout en formant les futures recrues aux métiers pour lesquels les entreprises concernées peinent à trouver les profils adéquats. www.aria-centre.org MARQUAG C A R TUEE INDUSTR PLASTIQ E IEL ATS US FORM FABRICATION TO ’ABO CA R T E D CA R T E D C NNEMEN E FIDÉL COMITÉ ’IDENTIF D’ENTR PIÈCES ER SUR S A L E R GRAVU S-AVANT DE FACE E G A IN S U RS RUCTEU S CONST PLAQUE S LÉTIQUE S SIGNA UV PLAQUE QUADRI ESSION R P M ’I D UX PANNEA ICATION ’IDENTIF D S E T T ÉTIQUE NT ’ACCÈS CA R T E D ITÉ DHÉRE ARTE D’A CA R T E D T ICATION EPRISE 0001 PLUS D’INFOS : 7H 21< GG\7K $1* HR 22 GRUH '+,$ '1 0%2 (: *%6 6% 52 *22 &; $'& $67, )5$ 1&( 8 1*6 <67( 0 02 38 70 53 44 cartoflex@cartoflex.fr www.cartoflex.fr 58 février - mars 2014 Sushishop Orléans se lance dans le parrainage sportif Gagner en visibilité tout en promouvant des valeurs inhérentes au sport en général et à l’entreprise, tel est le pari des chefs d’entreprise qui optent pour le sponsoring sportif. C’est le choix qu’a fait récemment Stephan Labasse, directeur de l’enseigne Sushishop d’Orléans, en parrainant l’équipe de hockey sur glace locale. S i le partenariat entre Sushishop Orléans et l’équipe de hockey sur glace de la ville a débuté en octobre 2013, c’est lors du match de championnat de France opposant Orléans à Besançon le 8 février dernier qu’il a été officiellement formalisé. Objectif pour Stephan Labasse, à la tête de l’enseigne orléanaise du leader européen de la livraison et de la vente à emporter du sushi depuis février 2012 : gagner en visibilité et fidéliser ses clients. Logo sur shorts des joueurs, panneaux dans la patinoire d’Orléans, accès à l’espace VIP, invitations aux matchs, sont les principales contreparties du partenariat. À l’origine du coup de cœur de Stéphan Labasse pour le hockey sur glace : l’image dynamique de la discipline et « le suspense de rencontres sportives qui offrent un vrai spectacle, en mouvement constant ». Un sponsoring que le chef d’entreprise motive par ailleurs à travers son attachement aux valeurs véhiculées par le hockey : « combativité, détermination, sens de l’effort, agilité et esprit d’équipe sont des notions dont je me sens proche ». Sans oublier la convivialité de la démarche : un buffet proposé dans l’espace VIP aux invités présents (chefs d’entreprise, clients, institutionnels) a permis de découvrir les nouvelles compositions du menu 2014 élaborées par Joël Robuchon. www.sushishop.fr Publi-reportage 1ère édition DES MANAG’HEURES CREUZOT Le cabinet d’expertise comptable et de conseil aux entreprises Michel Creuzot a lancé le 26 novembre 2013, sa première session de formation Les Manag’heures Creuzot, intitulée cette année Le Management : un challenge pour tous ! En ouverture de cette journée Emmanuel VASSENEIX, Président de la Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel, a participé, en compagnie d’autres invités, à une table ronde sur le thème de l’entreprise et le management. Ils ont fait partager leur vision et leur expérience du management. Ils ont insisté sur la nécessité de définir les valeurs de l’entreprise auxquels les hommes peuvent se rattacher ainsi que l’importance d’un projet d’entreprise qui doit être expliqué et partagé avec les équipes. Donner du sens à ses actions et rendre heureux doivent être des leitmotiv pour les dirigeants. Ils ont également mis en avant les difficultés rencontrées dans le métier de manager et avoué que se faire accompagner, prendre conseils, partager ses expériences n’étaient pas des signes de faiblesse, mais au contraire que cela faisait partie de l’apprentissage de chaque dirigeant. En effet, on ne naît pas dirigeant ou manager. La journée s’est poursuivie autour de six ateliers à travers lesquels les participants ont découvert les astuces et conseils pratiques pour améliorer leur façon de manager leurs collaborateurs au quotidien et construire une équipe capable de s’adapter aux défis et évolutions de leur métier de demain. Grâce à des échanges pendant et en dehors des ateliers, les chefs d’entreprise ont pu bénéficier d’outils et de réponses concrètes à leurs préoccupations. Dans une atmosphère conviviale et détendue, la journée s’est clôturée par l’intervention de Daniel HERRERO, ancien rugbyman qui a présenté, avec son humour caustique et son franc-parler, sa conférence sur L’Esprit d’équipe et le management des hommes. Une journée très enrichissante pour tous les participants qui attendent la prochaine édition 2014 ! AUDIT - EXPERTISE - CONSEIL Siège social : 19, rue de la Bosserie - 45504 Gien - 02 38 67 08 05 - www.mcreuzot.com Autres sites : Angerville (91670) - Briare ( 45250) - Meung/Loire (45430) - Orléans Nord (45000) - Orléans Sud (45073) - Pithiviers (45300) - Villemandeur (45700) février - mars 2014 58 9 MADE IN LOIRET UNE APPLI pour le co-voiturage urbain C’est un nouveau service sous forme d’Appli destiné à faciliter le co-voiturage urbain sur des distances courtes que vient de lancer l’entreprise orléanaise Ecotravel (et développée par la tout aussi orlénaise SSII Pentalog). Téléchargeable gratuitement - et assortie d’un crédit virtuel de 5 € pour les premiers inscrits - elle permet au passager de solliciter les conducteurs les plus proches pour un trajet donné, grâce à un système de géolocalisation en temps réel. Ne reste plus au passager qu’à sélectionner le véhicule correspondant à ses attentes et à s’entendre avec son conducteur sur le prix de la course. En commençant par Orléans puis Paris, l’application doit peu à peu fédérer une communauté d’utilisateurs, étudiants ciblés en priorité. Rémunéré sur un compte virtuel, le conducteur a alors deux options : utiliser ces sommes lors d’un trajet en tant que futur passager ou les créditer sur son compte bancaire. www.hithik.fr Tous EMBALLÉS Sacs luxe, papier, kraft, mais aussi étuis, boîtes, coffrets publicitaires et édition coordonnée (fiches produits, sous-main, cartes de correspondance…) : l’entreprise divine pack, créée il y a un an à Briare, n’en finit plus d’emballer ses clients. Et même de les étonner. Exemple avec ce nouveau concept de « sac qui se ferme comme une boîte », spécialement adapté aux opérations de communication ponctuelles ou comme emballage cadeau. À la tête de divine pack, Fabienne Perrot, 17 ans d’expérience dans l’emballage, se plie en quatre pour satisfaire entreprises et commerçants. Ses atouts ? Une conception et une distribution made in Loiret doublées d’une totale maîtrise de la chaîne graphique. www.divinepack.fr Établissement public de coopération culturelle Design objet et espace Design visuel et graphique Bac + 3 Bac + 5 grade MASTER 300 étudiants 50 enseignants Un laboratoire d’idées PARTENARIATS ENTREPRISES STAGES ÉTUDIANTS www.esad-orleans.fr | 02 38 79 24 67 14 rue Dupanloup, 45000 Orléans Journées portes ouvertes 14 et 15 mars 2014 10 Votre entreprise, située dans le Loiret, crée, développe, vend ou distribue un produit ou un service innovant, original, particulier ? Adressez une photo haute définition du produit/service ainsi que toute documentation relative (catalogue, communiqué de presse…) par courrier électronique à [email protected] – Objet : Made in Loiret. 58 février - mars 2014 PAROLE D'EXPERT Rubrique réalisée en partenariat avec le Conseil régional de l’Ordre des Experts-comptables LOI DE FINANCES 2014 : PRINCIPALES RÉFORMES Chaque année, la loi de finances modifie certaines règles fiscales applicables aux particuliers et aux entreprises. Tour d’horizon. de la contribution exceptionnelle sur l’IS applicable aux grandes entreprises est relevé de 5 % à 10,7 % au titre des exercices clos à compter du 31 décembre 2013. Pour les petites entreprises, les seuils des régimes microfiscal et de la franchise en base de TVA sont revalorisés pour 2014, et le régime simplifié d’imposition à la TVA est modifié à compter de 2015. Enfin, le crédit d’impôt apprentissage voit son champ d’application restreint pour 2014 : il est réservé à la 1 re année de formation des apprentis et pour la préparation d’un diplôme au plus égal à Bac + 2 ; des mesures transitoires sont mises en place pour la détermination du crédit d’impôt apprentissage de 2013. Par ailleurs, un dispositif d’auto-liquidation de la TVA dans le secteur du bâtiment est mis en place au titre des contrats de sous-traitance conclus à compter du 1er janvier 2014, dès lors que l’entrepreneur principal est un assujetti à la TVA. Concernant la fiscalité des particuliers, la loi de diminué l’avantage fiscal provenant du rattachement au foyer des enfants à charge. • apporté une modification aux contrats collectifs et obligatoires de prévoyance d’entreprise : la part des cotisations supportées par l’employeur au titre des garanties frais de santé constitue à compter de 2013 un revenu imposable du salarié. • à nouveau modifié le régime d’imposition des plus-values (PV) immobilières des particuliers. À compter des cessions réalisées le 1 er septembre 2013, les PV sont exonérées d’IR (au taux de 19 %) dès lors que l’immeuble est détenu depuis au moins 22 ans, ce délai est fixé à 30 ans pour être totalement exonéré des prélèvements sociaux (au taux de 15,5 %). De plus, un abattement complémentaire de 25 % est réservé aux cessions réalisées entre le 1 er septembre 2013 et le 31 août 2014. Pour les cessions de terrains à bâtir, le délai reste fixé à 30 ans pour bénéficier de l’exonération d’IR et de prélèvements sociaux et l’abattement complémentaire n’est pas applicable. finances pour 2014 a : • revalorisé le barème de l’impôt applicable aux revenus perçus en 2013 mais a février - mars 2014 58 • aménagé le régime d’imposition des PV sur titres des particuliers. Ces PV sont systématiquement soumi- ses au barème progressif de l’IR et aux prélèvements sociaux mais un abattement plus important est mis en place pour le calcul de l’IR. Il s’élève à 50 % dès que les titres sont détenus depuis au moins 2 ans et à 65 % s’ils sont détenus depuis au moins 8 ans. Pour les cessions de titres de PME de moins de 10 ans lors de l’ac- quisition des titres, les cessions à l’intérieur du groupe familial et les cessions réalisées par les dirigeants de PME partant à la retraite, un abattement renforcé est mis en place, pouvant atteindre 85 %, en plus d’un abattement supplémentaire de 500 000 € réservé aux dirigeants de PME partant à la retraite. Eure & Loir Loiret L’EXPERT COMPTABLE, le partenaire stratégique des TPE / PME pour affronter les difficultés et rendre possible l’avenir. Pour gérer l’entreprise Anticiper Prévisionnel argumenté Situation comptable intermédiaire pour faire le point Optimisation des stocks pour gérer son financement Procédures écrites pour un bon partage des consignes Contrôler Seuil de rentabilité Tableaux de bord pour suivre les évolutions Contrôle de gestion pour corriger les erreurs Adaptation de la masse salariale à l’activité Contrôle interne maîtrisé pour éviter les pertes Suivi de l’encaissement des créances pour limiter le risque Ordre des Experts Comptables Région d’Orléans 19 rue Théophile Chollet - BP 5205 45052 ORLEANS CEDEX 1 Tél. : 02.38.24.09.24 Fax : 02.38.62.15.58 Loir & Cher Cher Optimiser pour mieux faire face aux fluctuations d’activité Faire un point sur les charges compressibles Mesurer et adapter les charges fixes Rechercher une optimisation de la charge fiscale Arbitrer entre intérim, CDD ou sous-traitance pour faire face sans pénaliser l’entreprise Mettre en place une intégration fiscale avec différentes sociétés Sur le plan social Recruter avec les opportunités d’exonérations ou aides sur les charges Mettre en place des formations avec des financements Motiver en mettant en place un intéressement du personnel et bénéficier d’avantages fiscaux Conduire une réduction d’effectif par licenciements ou rupture conventionnelle 02 38 68 16 40 Concernant la fiscalité des entreprises, le taux Mail : [email protected] Blog : http://croecorleans.wordpress.com www.experts-comptables-orleans.fr 11 INDUSTRIE QUAND LE CNPE DE DAMPIERRE mise sur la matière grise Le centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) de Dampierre-en-Burly s’est engagé depuis 2011 dans un vaste plan de recrutement. À la fois motivé par le renouvellement de la pyramide des âges et par son programme industriel de maintenance des installations, il aura permis, à l’horizon 2016, l’embauche de 500 collaborateurs. e CNPE de Dampierre-en-Burly, qui produit 24 milliards de kWh par an (soit 5 % de la production nucléaire française totale) recrute massivement depuis trois ans, avec une courbe qui s’infléchira vers 2016. À l’origine de cet investissement dans l’emploi, une double obligation. D’abord, celle d’assurer le renouvellement des compétences sur un site qui compte 1 350 salariés. « Nombreux d’entre eux étaient présents lors de la construction du parc dans les années 80, explique Elian Bossard, son directeur depuis 2011, et c’est pour cette raison que nous avons déjà recruté à l’échelon national et international 400 personnes pour succéder aux seniors, de niveau bac à bac + 5 ». Un mouvement anticipé pour une entreprise qui comptabilise plus de 230 000 heures de formation et qui s’appuie beaucoup sur le transfert d’expérience et de savoir-faire, tutorat à l’appui. Faute de filière universitaire adaptée à ses métiers, le CNPE a créé sa propre unité de formation (l’« Académie métier ») et a initié, en lien avec les industriels du Mouvement pour les entreprises du pays giennois (Mepag), la mise en place d’un BTS Maintenance (première promotion inaugurée en septembre prochain). « Nous sommes très attachés à tisser des passerelles entre le milieu professionnel et le milieu enseignant, souligne le directeur. Nous avons signé en dix ans de nombreuses conventions avec des lycées de la région*, qui offrent des perspectives de stages, de contrats d’alternance et d’embauche aux jeunes ». L 12 mois à trois types d’arrêts de tranche », explique Elian Bossard. Des arrêts programmés qui vont du simple rechargement de combustible à ceux qui associent un important programme de maintenance jusqu’au contrôle décennal (2014) de la cuve du réacteur et de son enceinte, ainsi que du circuit primaire. « Nous engageons par ailleurs un programme d’investissement sur le plus long terme pour prolonger la durée de fonctionnement du site de 40 ans à 60 ans, à l’instar de ce que font les américains » complète-t-il. Avec, à la clé, trois priorités : « progresser en terme de sûreté, améliorer la performance sur le plan du rendement et de la production et enfin, disposer d’un meilleur retour sur investissement sur l’investissement d’origine pour une filière française qui compte 120 000 salariés et qui crée toujours de l’emploi ». * Lycée Audoux à Gien, Durzy à Villemandeur, Monod à Saint-Jean-de-Braye et Polytech (Bac +) à Orléans. http://dampierre.edf.com 3 AVRIL 2014 : Journée Nationale de l’Ingénieur Donner envie d’innover et d’entreprendre à la jeune génération d’ingénieurs et de scientifiques : tel sera l’objectif de la Journée Nationale de l’Ingénieur organisée en partenariat entre les Ingénieurs et Scientifiques du Loiret (ISL) et Polytech Orléans. Au programme : tables rondes d’ingénieurs créateurs et repreneurs, dynamique du tissu industriel régional, avec un focus sur l’innovation technique, sociale, sociétale et solidaire, avec l’intervention d’Anne-Marie Jolly, Présidente des ISL et celle de Marc Vergnet, ancien PDG du groupe éponyme, grand témoin de cette journée. Inscriptions sur www.iesf-jni.org Elian Bossard Répondre aux enjeux de maintenance du site L’autre enjeu à relever en matière d’emploi découle du programme industriel à court et moyen termes, relatif aux travaux de maintenance du site. « Chacune des quatre unités de production procède tous les 12 58 février - mars 2014 commerce Yellow korner met la photographie d’art à portée de tous La nouvelle enseigne spécialisée dans le tirage de photographies d’art en nombre limité s’est implantée en décembre à Orléans. Avec la double ambition de démocratiser l’art photographique et de valoriser le talent de jeunes auteurs. Yannick Ferretti d’authenticité au verso de l’œuvre. La règle chez Yellow Korner : les artistes renommés côtoient les jeunes talents. « Nous avons des œuvres de Nadar, Man Ray, David Hamilton, Yann Arthus-Bertrand, mais aussi beaucoup de jeunes auteurs actuels, comme Olivier Lavielle, Aurélien Villette ou Laurent Baheux… ». Si l’aventure Yellow Korner est accessible à tous, ils sont chaque année de plus en plus nombreux à candidater via le site Internet. L’enseigne, dont le souci reste de démocratiser l’art photographique, édite cette année une collection de livres dédiée à ses photographes. Et devient, comme s’en réjouit le gérant, de plus en plus prisée par les architectes d’intérieur, pour des rénovations de bureaux ou cabinets de professions libérales. www.yellowkorner.com a franchise a ouvert en décembre dernier, à l’angle de la rue de la République et de la Bretonnerie, juste après celle de Hong Kong et avant celle de Tel Aviv. Avec 30 enseignes en France, 42 autres dans le monde entier, le concept (français) de Yellow Korner - le tirage de photographies d’art en nombre limité -, né en 2006, n’a pas tardé à atteindre sa cible. Yannick Ferretti, son gérant, ami du fondateur de la marque, a vite décelé le potentiel du marché local et régional. « Les études de marché ont confirmé les forts investissements de la population dans la culture, les expositions, les musées… ». Sans compter les clients captés par les boutiques Yellow Korner parisiennes ou les cyberacheteurs. L’offre (de véritables photographies, tirées dans un laboratoire parisien) est aussi riche qu’éclectique : 1 400 clichés présentés en permanence dans la galerie orléanaise, avec des nouveautés tous les 15 jours, accessibles à partir de 19 €, un cœur de l’offre à 49 € et qui peut aller L février - mars 2014 58 jusqu’à 800 €. « Nos premiers formats font 40x50 cm, tirés sur papier traditionnel et vendus avec une Marie-Louise, explique Yannick Ferretti, suivis de tirages 60x60 cm ou 60x90 cm, thermocollés sur une plaque de Dibon et montés sur un châssis alu, pour aller jusqu’au Collector, qui fait 1,20x1 m ». Si les premiers modèles peuvent être encadrés sur place (quatre finitions au choix), on peut opter sur les suivants pour la pose d’un vernis. « Même sans vernis, toutes nos œuvres sont protégées contre les UV ou encore l’hygrométrie » précise le gérant. Yellow Korner décline ses formats autour de neuf grandes familles thématiques : sport/technique, musique, création, paysages, mode, architecture, Histoire et célébrités, nature, et voyages. Des maîtres du genre à la révélation de jeunes talents Le point commun à toutes ces photographies ? Leur tirage numéroté, et en nombre limité, indiqué sur le certificat Des véhicules soucieux de l’environnement Proposer la location longue durée (de 36 à 60 mois) et la vente de véhicules électriques aux collectivités territoriales et aux entreprises : telle est la vocation de Lease Green, entreprise créée à Ormes en avril 2013 par Larbi Marrakchi. Le directeur général, qui ambitionne de devenir un acteur national leader sur ce marché, compte parmi ses clients Le kangourou vert (Orléans), la ville de Bar-le-Duc ou encore le Conseil général de Franche Comté. Réflexion en amont sur les besoins du client, conseil sur les équipements et options adéquats ou encore location ponctuelle font aussi partie de l’offre de Lease Green. www.lease-green.com 13 SERVICES PROTIMING, au service des sportifs connectés Spécialisée dans la communication événementielle sportive et le chronométrage d’événements sportifs, l’entreprise créée par Alexis Chenu mise sur les technologies nouvelle génération, transpondeurs et cartes à puce chevillés… au corps. chargeable sur le net » complète-t-il. Une exigence dans la fiabilité des process qui a permis à Pro Timing d’être homologuée par la Fédération française d’athlétisme. Il l’espère bientôt suivie d’une autre homologation (« un sésame ! »), celle de la Fédération française de triathlon. Quatre mois après son lancement, les commandes des associations, collectivités et entreprises affluent. Trail urbain d’Orléans, 2e édition de l’Asfas Triathlon, Foulées d’Orléans, de Saran, Semi-marathon de Montargis, mais aussi Tours, Brest, La Roche-surYon, Paris, Bordeaux, Sancerre, Meudon… : une trentaine de dates figurent déjà à son carnet de commandes. « Avec 6 000 épreuves de running chaque année, le potentiel est énorme » se projette-t-il. Alexis Chenu Une communauté Pro Timing esoin d’un repérage d’une zone d’arrivée pour 1 000 coureurs ? De disposer d’une vidéo de la course diffusée sur la chaîne Youtube dédiée ? Envie d’être dégagés des démarches d’autorisations préfectorales et de celles relatives à la protection civile ? Nécessité d’être épaulé dans la recherche de sponsors ? Quelle que soit la discipline couverte (triathlon, running, ski, rollers, cyclocross, chiens de traîneaux…), l’entreprise créée en octobre 2013 par Alexis Chenu couvre les manifestations sportives de A à Z. « Nous intervenons aussi bien en amont pour la communication préévénement par le biais d’emailings, de plaquettes, de diffusion sur les réseaux sociaux, que sur l’évaluation a posteriori, par sondage individuel auprès des sportifs, restituée à l’organisateur sous forme d’analyse détaillée » explique le jeune chef d’entreprise, sportif lui-même, passé par un sport/études foot et l’UFR Staps de l’université d’Orléans. S’il intègre réseaux B 14 sociaux, vidéos, et bientôt Appli IPhone dans les stratégies de ses clients, Alexis Chenu mise sur la RFID. Et propose désormais aux coureurs des dossards personnalisés et jetables, avec transpondeurs intégrés. Une simplification côté logistique, qui se substitue aux puces électroniques auparavant intégrées aux chaussures, et qu’il fallait restituer en fin de course. « Les résultats sont transmis à chacun par SMS, et le diplôme d’après-course télé- Innovant dans l’âme, le chef d’entreprise lance à la mi-avril « la carte ProTiming ». Personnelle, équipée d’une puce et résistante à l’eau, elle se fixera aux lacets des chaussures. « Elle fédèrera une communauté de coureurs dans la France entière, à commencer par Orléans. Elle donnera droit à des réductions dans des magasins de sports, des restaurants, ou permettra encore à la communauté de bénéficier, tous les 15 jours, d’un encadrement et de conseils sportifs ». Et pour un coût inférieur à 20 €. www.protiming.fr Traduction sans faille L’entreprise s’appelle Word Up, est basée au Centre d’Innovation à Orléans La source, et développe son expertise autour de la traduction et de l’interprétation professionnelles. L’agence co-fondée par Bérangère Cossu et Julie Raveleau propose ainsi des services linguistiques adaptés aux contenus Web, marketing, communication, publicité, juridique et finance, dans toutes les langues. Avec cette spécificité qui garantit la qualité des prestations de Word Up : une seconde relecture systématique des traductions par un traducteur différent. www.wordup-traduction.com 58 février - mars 2014 DÉVELOPPEMENT DURABLE ASSELINE, l’hygiène et la sécurité sans tabou L’entreprise de Gien spécialisée dans la finition du bâtiment mène depuis plusieurs années une politique volontariste d’amélioration de la prévention, de l’hygiène et de la sécurité. Objectifs : réduire les risques, favoriser le bien-être des collaborateurs mais aussi, renvoyer l’image d’un secteur attractif. ves Maître, à la tête de l’entreprise de Gien spécialisée dans les travaux de peinture, d’isolation thermique et de revêtements de sols et murs, n’a pas baissé les bras quand la carence de délégués du personnel a empêché la création d’un CHSCT*. « Nous avons donc créé il y a deux ans, avec le soutien actif de l’OPPBTP**, un groupement d’amélioration de la prévention, de l’hygiène et de la sécurité (GAPHS), composé de 13 personnes, et représentatif des 107 salariés de l’entreprise : tous corps de métiers, jeunes, anciens, hommes et femmes » explique son PDG. Pour l’animer de manière complémentaire, Frédéric Odion, conducteur de travaux (« pour sa connaissance des chantiers et du terrain ») et Brigitte Maître, chargée de prévention et infirmière de formation. Parmi les actions phares, un budget formation doublé (risques chimiques, amiante…) dont un quart des salariés bénéficie chaque année. Même effort du côté des équipements de protection Y individuelle. Pantalons avec genouillères, casques, masques, harnais, chaussures de sécurité (fourrées pour les ravaleurs, pour l’hiver) ou encore anoraks flambant neuf ont été remis à chacun. L’accent a été mis aussi sur la prévention du risque routier. « Nous les avons sensibilisés au chargement des véhicules, à leur bon entretien, avec un carnet de bord à tenir. J’ai acheté une flotte avec climatisation ou encore grillages de sécurité, en contrepartie, j’attends que les salariés jouent le jeu » prévient-il. « Si les contrôles sont réguliers voire inopinés, il arrive que certains collaborateurs devancent l’appel pour faire constater l’excellent état de leur véhicule ! » se félicite Brigitte Maître. Le rôle moteur des femmes Le GAPHS multiplie les actions : un panneau d’affichage actualisé tous les mois rappelle les bons gestes (« se laver les mains après les travaux », tube de savon à micro-billes individuel et solution PFM Solutions, acteur pour l’environnement Un peu plus d’un après sa création, PFM Solutions (issus de l’association du groupe Burban Palettes avec sa filiale Valorpal Systèmes et du groupement ASTRE, 1er réseau de transporteurs et de logisticiens en Europe) a capté 3 millions de mouvements en année pleine (pour un prévisionnel de 2,5) et compte 130 collecteurs actionnaires, 4 groupements (ASTRE, FLO, EVOLUTRANS, TRED UNION) et Valorpal. L’outil développé PFM, qui évite de déplacer des palettes vides sur de trop grandes distances en maillant le territoire, contribue à réduire le bilan carbone. Atout supplémentaire : il génère un chiffre d’affaires supplémentaire pour les collecteurs et libère les transporteurs des problèmes liés à l’échange palettes. www.pfm-solutions.fr hydro-alcoolique fournis), une boîte à idées recueille les suggestions et questions de tous (« Je réponds à tout, il n’y a pas de tabou » souligne Yves Maître) et des diables permettent désormais de rouler les pots de peinture, Bientôt, un « livret du peintre, ravaleur, poseur de sol » sera remis à chacun, dans l’objectif d’améliorer la prévention. Le dirigeant, dont l’entreprise compte 24 % de personnel féminin, se réjouit du rôle moteur des femmes dans cette politique de prévention. C’est ainsi parce qu’elles ont osé demander le port de gants que tous sont équipés de modèles dernier cri, souples, imperméables, et anti-coupe. Yves Maître, Frédéric Odion et Brigitte Maître février - mars 2014 58 * Comité d’h d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ** Organism Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics 15 REPRISE SORECAP dans une dynamique de renouveau Presque un an après avoir repris l’entreprise spécialisée en revêtements de sols et de murs à Saint-Denis-en Val, alors en redressement judiciaire, Jérôme Mariacher affiche trois priorités : maîtrise des coûts et de la qualité, renouvellement du portefeuille de clients et diversification. « J’estimerai que le combat sera gagné dans un an, pas avant » éva l u e J é rô m e M a r i a c h e r , repreneur de Sorecap à SaintDenis-en-Val. Lorsqu’il la reprend en situation de redressement judiciaire en avril 2012, l’entreprise spécialisée en revêtements de sols et murs emploie 12 salariés, pour un CA de 800 000 €. « Mon premier challenge a été celui de sauver l’emploi » souligne-t-il. Presque un an plus tard, Sorecap compte deux salariés supplémentaires, affiche un CA de 1,1 M€ et s’appuie « sur des perspectives satisfaisantes pour 2014 ». Premier atout dans cette reprise d’entreprise pour le dirigeant de 35 ans, un parcours comme contrôleur de gestion et directeur adjoint d’une PME avec 45 M€ de CA. « Cela m’a donné une vision transversale de l’entreprise et une connaissance solide des achats, du marketing, de la gestion et des aspects techniques » . Une expérience terrain complétée par une formation « 5 jours pour reprendre » dispensée par la CCI du Loiret, qui continue à l’accompagner. Si l’entreprise certifiée Qualibat en sols souples, sols durs et peinture, entend poursuivre une maîtrise scrupuleuse des coûts et de la qualité, c’est vers le renouvellement de son portefeuille de clients qu’elle va concentrer ses efforts. À la clé, une politique commerciale offensive, couplée à une communication « qui mettra la qualité sur le devant de la scène ». Publicité, marketing, sérigraphie des véhicules et création d’un site Internet en seront les premiers signes visibles. Conquérir le marché des particuliers Le renouvellement de la clientèle, Jérôme Mariacher l’a déjà amorcé depuis plusieurs mois. « 20 % de notre carnet de commandes sont aujourd’hui assurés par la clientèle que nous avons nousmêmes renouvelée, dans l’agglomération Jérôme Mariacher orléanaise, en région Centre, mais aussi dans le sud de l’Ile-de-France » détaille le chef d’entreprise. Un apport de nouveaux clients qu’il regrette seulement de ne pas avoir mieux anticipé. « Si c’était à refaire, je ne reprendrais pas l’intégralité du carnet de commandes, j’avais sousestimé le poids des chantiers mal vendus » confie-t-il. Cette concession faite, et la page tournée, Sorecap s’attaque à la diversification de son offre, plus large, et plus adaptée au marché des particuliers. « Dès 2014 nous étoffons notre catalogue de produits : carrelage, PVC, parquet, moquette mais aussi béton ciré ou encore aérogommage » énumère-t-il. En attendant un prochain bilan dans un an, Jérôme Mariacher semble en passe d’avoir remporté une première victoire, avec l’appui de ses équipes : celle d’avoir inscrit Sorecap dans une dynamique positive. Les CCI de la région Centre mobilisées au Salon des entrepreneurs Rencontrer des experts de la création, transmission et reprise d’entreprise (250 entretiens sur deux jours) et bénéficier d’opportunités d’affaires (700) quand on est porteur de projet : la mobilisation des CCI de la région Centre au dernier Salon des entrepreneurs (Paris, 5-6 février derniers) a été fructueuse. Chefs d’entreprises élus des CCI du Cher, d’Eureet-Loir, d’Indre, de Touraine, du Loir-etCher, du Loiret et du Centre, présents sur le stand dédié, ont pu témoigner de l’expérience et de la spécificité des CCI dans l’accompagnement des porteurs de projet : un interlocuteur unique et un service à la carte. 16 58 février - mars 2014 À TABLE VOICI VENU LE TEMPS… de réfléchir au contenu de nos assiettes À bientôt 40 ans, Augustin Aulanier vient de concrétiser son rêve en faisant d’une pierre deux coups : celui de donner un sens à son activité professionnelle tout en ouvrant son propre restaurant. À l’arrivée, dans les assiettes du néo-bistrot, le fruit d’une démarche globale et engagée. « La seule promesse que je fais aux clients, c’est qu’ici tout est fait maison, et majoritairement avec des produits locaux et bio » résume Augustin Aulanier, aux commandes du restaurant orléanais « Voici venu le temps » ouvert en janvier dernier. Plus qu’un simple projet entrepreneurial, cette création d’entreprise donne une résonance particulière au parcours professionnel de cet originaire de Loury. Il y a, en toile de fond, un terreau fertile - famille de commerçants, de métiers de bouche, d’éleveurs, une passion latente pour la cuisine et les bons produits mais aussi et surtout, comme il le confie, « le besoin de trouver un sens à ce que je faisais ». Avec une formation initiale dans le commerce international et une grande partie de sa carrière effectuée dans la grande distribution alimentaire, Augustin Aulanier décide, 15 ans plus tard, de tourner le dos à un poste confortable. Retour sur les bancs de l’école (Ferrandi), détour par plusieurs établissements parisiens et orléanais, et le voilà, humble, à revendiquer la défense d’un « menu français » inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité, celle du métier de restaurateur, et à s’indigner des ravages induits par notre société de surconsommation. Un exemple parmi d’autres ? La monopolisation des terres de l’hémisphère sud pour nourrir le bétail européen, au détriment des cultures qui devraient subvenir aux besoins des populations locales. C’est pour ne pas contribuer au gâchis qu’il prend le parti « de travailler des morceaux de viande qui ne sont pas les plus nobles, comme le jarret, les abats ou encore la queue de bœuf ». Les légumes sont « à 90 % bio, issus de producteurs locaux soucieux de ce qu’ils laissent dans le sol ». Idem pour l’épicerie (riz, pâtes…), février - mars 2014 58 les vins (naturels, en partenariat avec Les Becs à vins) ou encore les fromages (La Cave ô fromages). Augustin Aulanier Un lieu, une âme La carte, volontairement courte, change deux à trois fois par semaine. Au menu du jour (entrée/plat/dessert à 26 €), une « cuisine de cantine », comme ce poulet sauté à la crème et aux champignons. À la carte, Augustin inscrit toujours une viande et un poisson, ainsi qu’une assiette végétale. Le résultat est graphique, élégant, pas ostentatoire, et extrêmement savoureux. Côté dessert, les agrumes rôtis au poivre avec leur crème anglaise et pop corn (une de ses créations) font déjà un tabac. La décoration aussi est atypique. « J’ai récupéré plein de choses chinées, je voulais une ambiance broc’, avec des meubles et des objets qui racontent une histoire ». La cuisine est ouverte sur la salle (il aurait aimé qu’elle le soit encore davantage) et même visible du trottoir depuis les grandes baies vitrées. « Le lieu est transparent, à l’image de ce qu’on fait ici, en cuisine ». CQFD. Formations HACCP 2014 Maîtriser les bonnes pratiques d’hygiène et la qualité alimentaire en restauration : tel est l’objectif des sessions HACCP organisées par la CCI du Loiret. Elles s’adressent aux exploitants des entreprises (également créateurs et repreneurs) du secteur comme à leurs salariés. Au programme : présentation de la réglementation « Paquet Hygiène », sensibilisation à l’hygiène, à l’HACCP, cas pratique d’entreprise, préconisations individualisées, retours d’expériences et remise d’outils pédagogiques… Prochains RV : Montargis > lundis 17/03 et 31/03 de 9h à 17h Gien > lundis 12/05 et 26/05 de 9h à 17h Plus d’informations : CCI Loiret - Valérie Tavernier - Tél. : 02 38 77 77 77 [email protected] 17 dossier Yanis Cottard Design : atout maître pour la réussite Avant tout arme de séduction redoutable, mais aussi avantage concurrentiel souvent déterminant, le design d’un produit ou d’un service reste un levier majeur pour le développement économique. Mais sur ce terrain, la France n’est pas la mieux placée : la faute à une méconnaissance du concept et de l’étendue de ses champs d’application. D’où la nécessité de se mobiliser dans les territoires, comme l’a rappelé à l’échelle nationale Alain Cadix dans son rapport remis aux ministres Montebourg et Filippetti. Car localement, des ressources existent, de l’enseignement au prototypage, en passant par des aides et dispositifs d’accompagnement et de nombreuses synergies se mettent en place entre les différents acteurs du territoire. Une discipline que l’on croit connaître… ui n’a pas craqué pour l’iPhone ou l’iPad d’Apple, une machine Nespresso, la nouvelle Fiat 500 ou tout simplement une des dernières Swatch ? Pour autant, le design ne se réduit pas à la séduction par l’esthétique : « C’est avant tout de la création, de la conception pour répondre à un besoin et rendre le quoti- Q 18 dien meilleur » rappelle Céline Roussillat, designer indépendante. Car la beauté de l’objet n’est que la partie visible de l’iceberg : au-delà de la high-tech ou du packaging dernier cri, du mobilier tendance, de l’ustensile de cuisine innovant, il y a toute une démarche qui consiste à penser la conception générale, le choix des maté- riaux, des textures, à tester l’ergonomie en profondeur, à soigner les performances ou l’autonomie énergétique… Mais aussi à imaginer de nouvelles fonctionnalités voire de nouveaux modes de fabrication, par exemple à travers une dimension d’éco-conception, sans oublier la création d’espaces (magasin, showroom…) et 58 février - mars 2014 la conception de services. Et c’est bien la maîtrise conjointe de tous ces aspects qui fait qu’une entreprise, un secteur économique voire un pays tout entier se démarque, ou pas, pour sa créativité et la qualité finale de son design. LA FRANCE À LA TRAÎNE ontrairement à l’Angleterre, la Finlande, le Danemark, la Suède, l’Italie, l’Allemagne ou encore la Corée du Sud pour ne citer qu’eux, la France peine à aujourd’hui à émerger dans la liste des nations que l’on cite généralement comme des références en matière de design. Car ils sont loin maintenant les coups de génie des Eiffel et autres Citroën : le pays accuse désormais un vrai retard, comme le confirme des experts comme Alain Cadix, chargé de la Mission Design auprès des ministres du Redressement productif et de la Culture (cf. encadré p. 24). Et lucidité oblige, la prise de conscience est relayée à l’échelle locale, comme le 15 janvier dernier, lors d’une matinée Rencontres Performance sur le thème « Imaginer puis innover : quelle est la place du design en entreprise ? », organisée à l’initiative de la CCI et d’Innov’action Loiret. À cette occasion, Catherine Bazin, conseiller Emergence Design à OVLT, a pu rappeler à travers sa présentation un certain nombre de points révélateurs : deux tiers des entreprises anglaises considèrent le design comme inhérent à leur performance économique future ; la moitié de leurs homologues finlandaises recourent à des designers professionnels, 30 % d’entre elles prenant même en compte le design dans leurs décisions stratégiques ; enfin, en Corée du Sud l’objectif est d’avoir au moins un designer par entreprise. Des données à comparer avec celles de la France, où règne à la fois une méconnaissance et un faible usage du design, 60 % des entreprises françaises n’y ayant jamais eu recours. Dans le même temps, une étude de la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS) de 2010 soulignait que « les entreprises qui font appel au design sont parmi les plus innovantes et sont très largement majoritaires à croire à l’importance du design pour l’innovation ». C février - mars 2014 58 UN SURSAUT NÉCESSAIRE D ans son mémoire intitulé « Pour une politique nationale de design », Alain Cadix n’hésite pas à définir le design comme « l’un des catalyseurs du redressement productif », le numérique étant selon lui l’autre catalyseur. Le design y est présenté comme modifiant profondément l’offre industrielle, les processus de conception, de développement, de production, de diffusion des « objets (produits, services, systèmes, espaces) ». En pratique, l’étude préconise « dix actions clés à mettre en œuvre au plus vite qui essayent de concilier le temps court du redressement productif et le temps long de la mutation culturelle profonde nécessaire à notre pays en matière de design ». Ces actions visent entre autres à inciter à une « mobilisation générale » coordonnée de tous les acteurs de terrain en relation avec les entreprises, à mettre en place des résidences de designers dans des pôles de compétitivité et des grappes d’entreprises, à introduire la dimension « usages et design » dans les appels à projets (recherche, innovation) issus du secteur public ; mais aussi à ouvrir le crédit d’impôt aux dépenses de design des PME, à intégrer les dépenses de design dans les aides à l’innovation, ou enfin à développer le volet design dans l’éducation artistique et culturelle, à mettre en place une éducation technologique et industrielle pour tous et à renforcer le potentiel des écoles de design. Pour préparer l’avenir en suscitant des vocations dès le plus jeune âge, l’Éducation Nationale pourrait ainsi mener des actions de sensibilisation dans le primaire et le secondaire. Autant d’actions destinées à compléter la communication auprès du grand public et la promotion de la création française en Europe et à l’international, qui demeurent essentielles selon le rapport d’Alain Cadix. « Faire du beau, c’est dans les gênes d’Altyor ! » Pourquoi faire moche quand on peut faire beau ? C’est la philosophie d’Altyor (30 M€ de CA dont 50 % à l’export, 200 personnes), dont le savoir-faire en conception et fabrication se retrouve dans des produits comme le robot Nao d’Aldebaran Robotics, la célèbre Freebox ainsi que dans des produits connectés et accessoires vendus dans les Apple Store. Et peut-être demain aussi sur les routes, avec l’innovante remorque pour vélo monoroue et étanche Cambag (dont le prototype est actuellement exposé à La Villette), labellisée Observeur du Design en novembre 2013 ; ou encore avec la Soft Remote, télécommande sans fil et sans pile distinguée par un Janus de l’industrie. « On fait évoluer notre métier de sous-traitant par la création de périphériques en domotique via notre nouvelle société ID-RF, explique Yanis Cottard, président d’Altyor. Il y a une forte tendance sur la maison connectée et la e-santé ». À la pointe sur la recherche et le développement de produits, l’entreprise propose une solution globale depuis l’expression du cahier des charges jusqu’à la mise en rayon. Et « quand un client ne va pas vers un designer, nous intégrons la démarche design dans le projet, car faire du beau ne coûte pas plus cher. Le but étant de valoriser le design pour le vendre plus facilement », poursuit Yanis Cottard. L’entreprise s’appuie ainsi depuis 6 ans sur le talent de son designer interne Olivier Roux, issu de la Kedge Design School de Toulon et à qui l’on doit entre autre la Soft Remote et le Cambag. Au total, 12 personnes travaillent en R & D, plus 10 à Shanghai (chez TechnoChina, créée en 2000, avec là aussi un designer intégré pour accompagner les clients locaux). « Il faut être différenciant tout en restant au prix du marché. Depuis la sortie de l’iPhone, tout le monde veut un objet avec une belle interface, ergonomique, souligne Yanis Cottard. Nous accompagnons les entreprises qui créent, on fait partie de leur facteur de succès ». www.altyor.com 19 DOSSIER UN TERRITOIRE ENCORE FRILEUX… F ace à ce manque de culture en matière de design, la CCI a souhaité prendre le pouls localement, en lançant auprès des dirigeants une enquête sur le thème « Avez-vous recours au design dans votre entreprise ? ». Premier constat : sur les 1 040 entreprises approchées, 100 ont accepté de participer, signe selon les enquêteurs d’un très faible écho ou d’une prise de distance par rapport au sujet. En dehors du fait qu’à 75 % les entreprises ont fait évoluer leur offre de produits ou de services sur les trois dernières années, seulement 44 % ont engagé une démarche de design à proprement parler au cours de la même période. Et encore, dans ce cas, seulement une entreprise sur cinq a fait le choix de recourir à un designer. Une situation guère étonnante si l’on en croit Céline Roussillat : « On connaît le mar- keting, la communication, mais pas le designer. Dans la région, un gros travail de sensibilisation est nécessaire pour obtenir des marchés. La région accuse un gros retard par rapport à des pôles sur Paris, Lyon, Bordeaux, Nantes, très actifs depuis longtemps et enregistrant de réelles retombées ». Sans compter que, toujours selon l’étude, les dirigeants restent souvent sur une vision très restrictive du rôle du designer (ils ne sont par ailleurs que 7 % à avoir intégré la fonction en interne) : seulement une moitié d’entre eux ont conscience que le designer peut non seulement proposer de nouveaux éléments, matériaux, méthodes de fabrication de produits existants, mais aussi apporter de nouvelles technologies sur le marché. Et pourtant, ce ne sont pas les jeunes talents qui manquent dans le Loiret ! ESAD ORLÉANS : CRÉATEUR DE TALENTS t ce n’est pas Jacqueline Febvre qui va dire le contraire. « On a fait en sorte qu’il y ait un vivier sur le territoire de jeunes futurs designers embauchables dans les entreprises, déclare la Directrice générale de l’École Supérieure d’Art et de Design (ESAD) d’Orléans. C’est l’ESAD qui a lancé la question du design en région Centre il y a 7 ans : une démarche qui c’est depuis développée au sein de l’école ». Formant 300 étudiants dont 40 étrangers, l’école développe l’aptitude à porter le regard sur l’extérieur : « le designer doit pouvoir « être une éponge », adapter ses regards à un projet. C’est l’ingénieur du XVIe siècle : il doit avoir une vision globale. Et son regard va amener à un endroit auquel on ne s’attendait pas : il entend, s’imprègne et dessine, pense à E Show-room new look pour les escaliers Bellier Samuel Poisson Quand Samuel Poisson, directeur de l’entreprise Bellier (fabricant d’escaliers à Fayaux-Loges), tente d’imaginer le relooking de ses magasins d’exposition de Fleury-lesAubrais et Viry-Châtillon (Essonne), il trouve là les limites de l’exercice : « J’ai griffonné le magasin idéal, mais c’est un métier ! ». Il décide alors de se rapprocher d’un expert pour concevoir un magasin pilote avec show-room, déclinable sur ses points de vente et futures franchises (OéBa). « Céline Roussillat s’est imprégnée de la société. Elle a travaillé autour de l’optimisation du local, d’une mise en scène et d’une valorisation de notre savoir-faire… Elle a aussi créé différents modules et innové sur la présentation des produits, le tout en apportant sa touche féminine ». Au final, un concept d’immersion moderne autour de quatre gammes où sont exposés 17 escaliers : « Ça a été très constructif et pertinent. Je n’aurais jamais pu être aussi efficace ». Pour autant, l’approche design n’est pas une nouveauté pour Samuel Poisson, dessinateur de métier : « nous avons toujours travaillé sur le design en interne et grâce à une équipe R & D créée il y a 3 ans, nous sortons deux nouveaux produits par an ». Inauguré en novembre 2013, le tout nouveau magasin de Fleury-les-Aubrais illustre la volonté de l’entreprise d’associer le design à son développement économique : « Ce relooking était indispensable pour prétendre à la franchise. Maintenant, je peux emmener des prospects. Et en matière de dynamique commerciale, ça va rebooster les équipes ». Une stratégie qui a permis l’ouverture d’une première franchise à La Garenne-Colombes (92) en septembre 2013 en attendant celle de 8 autres agences en région Centre. Le 15 janvier dernier, l’entreprise a reçu Les Rencontres Performance : « une table ronde avec des entreprises autour du design. Céline Roussillat et moi-même avons apporté notre témoignage. Les petites structures pensent que cela coûte cher de faire appel à un designer : c’est une part de rêve qui permet malgré tout de rester les pieds sur terre économiquement ». www.escalierbellier.net www.oeba.fr 20 58 février - mars 2014 l’ensemble du scenario en prenant en compte les utilisateurs. Le designer ne fait pas que de la méthode, il analyse l’existant et va intervenir jusqu’à la création du projet ». Dans cet esprit d’ouverture, l’ESAD a créé des passerelles avec une multitude d’écoles (dont Polytech Orléans, le master Création d’entreprises innovantes et socialement responsables, l’école d’ingénieurs CESI d’Orléans…) et aussi avec des structures de recherche comme Le Studium (Université d’Orléans) ou CERTESENS, le Centre d’études et de recherches sur les techonologies du sensoriel (Université François-Rabelais de Tours). L’ESAD travaille également avec le réseau des écoles supérieures d’art ou encore le FRAC Centre. « Nous sélectionnons des projets d’entreprise ou de pôles de compétitivité (Nekoé, S2E2, Elastopôle, Vegepolys, Arbocentre, Cosmetic Valley). On ouvre des voies : quel maquillage pour demain…, création d’un nouveau verre avec le CROUS d’Orléans-Tours » précise Catherine Bazin, qui assure également les relations entre l’ESAD et la Région. AIDES ET ACCOMPAGNEMENT : DESIGN POUR TOUS ! « Un produit plus beau, plus fonctionnel, plus proche des besoins… c’est tout cela qui va déclencher l’acte d’achat et ensuite impacter le chiffre d’affaire » témoigne Hervé Mongin. « En France, on ne sait pas assez séduire, ajoute-t-il. Les Chinois sont friands de nos produits. Il faut faire de la qualité, de la créativité et du beau avant de penser rentabilité ! ». Et pour les entrepreneurs qui s’inquiètent souvent du coût, l’exemple de l’ID Bag développé par Gilles Leroux Industrie (cf. témoignage p. 22) montre que le design peut rester relativement accessible : « Pour un produit à 2 000 € (sac plus station portative), 20 000 € auront été nécessaires pour le coût de l’outillage de fabrication, le coût du design étant quant à lui situé entre 5 000 et 10 000 €, poursuit Hervé Mongin ».Si le coût ne doit donc pas constituer d’emblée un facteur de blocage, d’autant que des aides existent, les entreprises peuvent aussi bénéficier d’un accompagnement sur toute la durée de leur projet, comme c’est le cas avec le dispositif Emerfévrier - mars 2014 58 Céline Roussillat Céline Roussillat, l’atout design des entreprises Ce sont ses 20 ans passés dans l’univers de la création et des maisons de couture de luxe de Paris qui ont forgé la sensibilité et la patte artistique de Céline Roussillat. Diplômée de l’ESAD Orléans et de l’ENSAD Paris, elle acquiert une expertise auprès de grands noms de la mode comme Chantal Thomass, Jean-Charles de Castelbajac ou encore André et Coqueline Courrèges, en travaillant sur des concepts de magasins, des défilés ou des développements de produit. « J’ai appris à avoir un regard proche du zéro défaut et à être à l’écoute des fournisseurs et des fabricants. En revanche dans ces maisons, on n’a pas la liberté de s’exprimer sur le produit ». Aujourd’hui, c’est chose faite grâce à son entreprise créée en 2010, spécialisée dans le design d’espace (showrooms, boutiques, bureaux…) et de produits (meubles, jouets, cosmétique, maroquinerie…). « 95 % de mes clients sont des sociétés qui développent des projets autour d’un produit ou d’espaces. J’interviens sur l’un ou l’autre ou les deux, et ce, de l’idée à sa mise sur le marché ». Ainsi dans la région Centre, Céline Roussillat a créé par exemple un cabinet de curiosités pour Blanchet Peluches de France (Indre) à l’occasion du Salon du Jouet ou encore une boutique d’escaliers pilote pour l’entreprise Bellier (Loiret) dans le cadre de magasins franchisés. « Beaucoup d’entreprises pensent pouvoir faire seules ou ne pensent pas forcément faire appel à un designer par manque de connaissance sur ce qu’il peut apporter. Or c’est un véritable chef d’orchestre ! » Diagnostiquer les besoins et les outils dont l’entreprise dispose (charte graphique, outils de communication et de production, process de fabrication…), créer un premier projet en fonction du budget, accompagner jusqu’à la fabrication et la mise en œuvre : « il faut de l’écoute et de la complicité. La démarche intellectuelle est la même pour tous les designers, seule la griffe fait la différence. D’où l’importance de bien regarder le book d’un designer ». Celui de Céline Roussilat en particulier. www.celineroussillat.com 21 DOSSIER G.L.I. va équiper les gouvernements avec son nouveau ID Bag Avant, il y avait ça : une console biométrique portative, équipée de périphériques de capture, le tout intégré dans une valise rigide et robuste. Aujourd’hui, il y a toujours cette même station d’enregistrement portative tout équipée mais désormais intégrée dans un sac. « Pour le marché "gouvernement", il nous fallait un sac souple, ultra portable et ergonomique pour que les agents puissent faire leurs opérations en mobilité, dans la brousse par exemple, explique Hervé Mongin, président Gilles Leroux Industrie, fournisseur de solutions hardware pour de grands intégrateurs internationaux. Cet ID Bag possède une double ouverture pour être opérationnel tout de suite et une armature protectrice recouverte d’un tissu résistant au feu et à l’eau : celui des tenues de combat de l’armée américaine ». Si la console biométrique a été conçue en interne par un dessinateur industriel, ce n’est pas le cas de l’ID Bag : « Nous avons eu l’idée du concept mais nous ne savions pas le faire ». Après des recherches localement infructueuses de designers spécialisés dans le textile et la bagagerie, Hervé Mongin est mis en relation avec deux designers de Lyon par un maroquinier de Saint-Étienne. « J’avais contacté l’ESAD d’Orléans mais n’ai pas relancé et je ne connaissais pas le dispositif Emergence Design, avoue Hervé Mongin. Nous avons trouvé un point d’équilibre en France et des solutions pour nos clients dans des délais de fabrication courts, avec la production de 1500 sacs par mois chez un maroquinier de Châteauroux ». Facile, rapide et pas cher à produire (50 % de moins que la valise rigide), l’ID Bag permet de mieux séduire : « Nous avons interloqué les gens sur le salon de la carte et de l’identification à Villepinte, et avons eu des offres pour 11 000 sacs. Penser un produit pour l’utilisateur et faire en sorte qu’il lui simplifie la vie : c’est ça le design ! ». www.gl-industrie.fr Hervé Mongin 22 gence Design impulsé par Orléans Val de Loire Technopole (cf témoignage Catherine Bazin). Autre ressource locale : une société peut aussi démarcher l’ESAD, pour établir un partenariat (payant car nécessitant l’intervention de spécialistes, la mise en place d’un programme pédagogique, du prototypage…) et par exemple trouver de nouvelles idées de packaging par exemple : « nous allons à chaque fois dépasser la question en ouvrant sur un projet plus large. Par exemple : la Lyonnaise des Eaux avait demandé à repenser les fontaines à eau de la Ville d’Orléans. Du coup on a repensé et valorisé l’eau de la ville globalement. On amène à l’entreprise la culture contemporaine et du prospectif en partant de l’existant » expliquent Jacqueline Febvre et Catherine Bazin. FABLAB : DE L’IDÉE AU PROTOTYPE nitiative locale prometteuse (il devrait être opérationnel dans le courant du premier semestre 2014), le FabLab sera implanté au sein du campus universitaire d’Orléans. Son but ? Permettre de concrétiser une idée à travers la réalisation d’un premier niveau de prototype ou d’une preuve de concept. Car il existe aujourd’hui un manque de ressources dans cette première phase située très en amont du cycle de développement d’un produit. Ainsi, au FabLab, les entreprises pourront développer un projet de façon confidentielle ou même ouverte : l’occasion d’échanger avec d’autres entreprises, des designers, des étudiants… Ouvert donc à tous les publics pour créer des synergies, faciliter la pluridisciplinarité, la créativité, les démarches collaboratives et aussi donner accès à un réseau de compétences et de solutions pertinent et efficace, le FabLab sera équipé en imprimantes 3D, fraiseuses à commande numérique, machine de découpe laser, plateformes de développement électronique et de logiciels de CAO… Des formations et un accompagnement professionnel sont également prévus pour fournir le meilleur support aux utilisateurs. Peut-être le creuset de futurs designs primés ? I 58 février - mars 2014 Le trait d’union entre futurs designers et entreprises Stéphane Marie (Silence, ça pousse ! sur France 5), Patrick Jouin (les stations Vélib’), Constance Guisset (la clé USB XtremKey Catherine Bazin de LaCie)… Leur point commun ? Avoir été étudiant à l’École Supérieure d’Art et de Design (ESAD) d’Orléans ! Une école réputée pour son niveau d’exigence et la qualité de son enseignement. « Admis sur concours, les étudiants sont formés sur 5 ans, déclare Catherine Bazin, en charge du devenir des étudiants futurs designers, qu’elle met en relation avec le tissu économique local. L’école délivre le Diplôme national des Arts Plastiques sur 3 ans, puis le Diplôme national supérieur d’expression plastique grade Master II. Et aussi un post-diplôme avec 2 filières : design visuel et graphique et design objet et espace ». Le tout avec une approche pluridisciplinaire : culture générale, cours sur l’esthétique et la philosophie de l’art, sociologie, sciences et technologie, art et technologie, art contemporain… Au final, 80 à 90 % des étudiants sont placés au bout d’un an, avec des débouchés multiples : métiers du design, architecte d’intérieur, créateur multimédia, directeur artistique… Plus qu’une simple école, l’ESAD est « un bouillon de culture, un laboratoire à idées, un lieu d’expérimentation ! s’enthousiasme Catherine Bazin. Un dynamisme qui a permis de créer de nombreux partenariats avec d’autres écoles, des laboratoires de recherche, des pôles de compétitivité et des entreprises : l’idée est de former des créateurs sur des exercices du monde réel ». Côté entreprises, Catherine Bazin accompagne, à la Technopole, celles qui ont décelé un besoin en design, à travers le dispositif d’accompagnement Emergence Design impulsé par OVLT. L’intervention définie, un appel à compétences est alors lancé auprès d’un panel de designers. L’opération inclut un suivi de projet, lequel peut être financé par différentes voies : CAP Conseil AIR (subvention du Conseil Régional), PTR, aides spécifiques BPI France, crédits d’impôt (recherche, innovation)… Un programme qui facilite le recours au design pour toutes les entreprises qui le désirent. www.esad-orleans.com http://emergencedesign-innovation.fr À lire page 24, l'interview d'Alain Cadix, auteur du rapport "Mémoire pour une politique nationale du design". Pour en savoir plus : www.culturecommunication.gouv.fr/Actualites/Missions-et-rapports/Memoire-Pour-une-politique-nationale-de-design-d-Alain-Cadix www.fablab.tech-orleans.fr février - mars 2014 58 23 DOSSIER Alain Cadix : pour une politique nationale de design « La France industrielle d’aujourd’hui a du retard dans la compréhension et l’usage du design, explique Alain Cadix, chargé de mission design par Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti depuis juin 2013. C’est une question culturelle. Notre pays a privilégié la figure de l’ingénieur et sa vision cartésienne ». Que faire alors ? Auteur du rapport "Mémoire pour une politique nationale de design", l’ancien directeur de l’ENSCI* donne le ton : « Il y a une évolution culturelle profonde à conduire avec beaucoup d’acteurs. Faciliter par exemple les rencontres entrepreneurs-designers, multiplier les initiatives, communiquer… Mais aussi sensibiliser les acteurs du territoire (collectivités, chambres consulaires, fédérations…) pour engager des actions et accompagner les entreprises. Il ne faut pas hésiter non plus à pousser des expérimentations dans les clusters, via des designers en résidence dans une grappe ou un pôle de compétitivité, ou encore faire de l’assistance à maîtrise d’ouvrage ». L’idée est de stimuler, d’apprendre à travailler les uns avec les autres, comme à Grenoble avec la Plateforme Roger Tallon, où élèves ingénieurs et étudiants en design collaborent sur des projets industriels adossés à la recherche. Quant au coût, éternel facteur de blocage, l’investissement dans le design peut bénéficier de financements, entre autres par le biais de BPI France et du crédit d’impôt. Car le jeu en vaut la chandelle : « le design n’a pas la réponse à tout mais c’est un facteur de renouvellement ». Alain Cadix * École nationale supérieure de création industrielle www.culturecommunication.gouv.fr/Actualites/Missions-et-rapports/Memoire-Pour-une-politique-nationale-de-design-d-Alain-Cadix CONSEIL ET SOLUTIONS LINGUISTIQUES HAUT DE GAMME L’EXCELLENCE AU SERVICE DE LA QUALITÉ s4RADUCTION,OCALISATION s$ÏTACHEMENTDINTERPRÒTES s2ELECTURE s-ISEENPAGEMULTILINGUE s6OICEOVER3OUSTITRAGE s!SSERMENTATION,ÏGALISATION NOS SPÉCIALISATIONS Contact : s,UXECOSMÏTIQUE s-ARKETING s6INSETSPIRITUEUX sFinance s*URIDIQUE s-ÏDICALPHARMACEUTIQUE s4ECHNIQUESDEPOINTE Bérangère Cossu et Julie Raveleau $IRECTRICESASSOCIÏES 02 38 69 80 15 [email protected] Centre d’Innovation - 16 rue Léonard de Vinci - 45074 ORLÉANS CEDEX 2 24 58 février - mars 2014 PASSÉS COMPOSÉS DU DESSINATEUR AU DESIGNER, UNE HISTOIRE DE FAMILLE La chronique d’Anne-Marie Royer-Pantin Le design est désormais envisagé sous l’angle de la croissance des entreprises. Et si l’on vous disait que ce nouveau paradigme n’est pas si nouveau que cela, et qu’une petite entreprise orléanaise a su, il y a des lustres, conjuguer brillamment design et stratégie, et a été le berceau d’un designer-plasticien aujourd’hui de renommée internationale… étamorphosé en designer, le dessinateur a pris du galon : il est devenu un partenaire incontournable de l’entreprise innovante, pour la création de produits, d’images ou de services, jouant sur les deux tableaux de l’utile et l’esthétique, du visuel et du fonctionnel, ajoutant à la valeur d’usage de l’objet une forte valeur symbolique et imaginaire. Pourtant le mot de designer n’avait pas encore cours lorsqu’en 1954, frais émoulu de la prestigieuse École Boulle, François Hervis se lançait dans la carrière de dessinateur, à l’aube d’une période d’extraordinaire foisonnement créatif dans ce domaine. Il est alors l’héritier d’une lignée d’ébénistes implantée à Orléans depuis le tout début des années 1900, au milieu de roses et des pépinières du quartier Saint-Marceau : son grand-père Louis Haté y avait créé, au 22 de la rue de la Cigogne, un atelier d’ébénisterie d’art, sous la raison sociale Haté-Pavard, qui employait une quarantaine de compagnons et réalisait des meubles de style et des rééditions de meubles anciens de grande qualité. Mais avant de reprendre les rênes de l’entreprise familiale, le jeune François rêve d’aller voir ailleurs et de sortir des sentiers battus de la tradition. Ainsi le retrouve-t-on à Paris comme dessinateur-décorateur chez un célèbre décorateur et architecte d’intérieur de l’époque, J-G Thual, aux côtés duquel il va participer à des chantiers d’envergure, comme la décoration des boutiques Guerlain et, en 1957, la création du Centre du Verre Boussois boulevard Malesherbes à Paris, réalisation totalement novatrice autour M Anne-Marie Royer-Pantin Ancienne élève de l’École normale supérieure, médaille d’or de l’Académie d’Agriculture de France pour son œuvre littéraire et son action culturelle en faveur du patrimoine, Anne-Marie Royer-Pantin est écrivain, auteur d’essais, d’ouvrages d’histoire et de nombreux travaux sur le patrimoine local et régional. Sa chronique « Passés composés » propose un éclairage différent du présent et du devenir économiques de notre département, à la lumière d’un passé riche d’expériences originales et fructueuses, de belles aventures et de réussites exemplaires. février - mars 2014 58 des possibilités d’utilisation du verre dans l’architecture et la décoration modernes. Riche de ces expériences multiples qui l’ont plongé dans l’univers contemporain du design, il rentre à Orléans en 1959 prendre la direction de la maison HatéPavard, dont il va renforcer et développer le positionnement dans le secteur de la création et la fabrication de meubles de style haut de gamme. Fort de cette image, l’atelier obtient des commandes du Sénat, de l’Assemblée Nationale, du Ministère de la Défense, de grandes banques etc. En 1980, Yann, le fils de François, vient travailler à ses côtés, après être passé par l’Ecole des Beaux-Arts d’Orléans ; passionné par le bois depuis son enfance, il se lance dans la marqueterie et fait souffler sur l’entreprise un vent de créativité. Alors vont avoir lieu des rencontres majeures : le célébrissime architecte Jean-Michel Wilmotte s’adresse à l’atelier Haté-Pavard pour réaliser un bureau-cylindre destiné à la chambre du président F. Mitterrand à l’Elysée. Et la collaboration va continuer : le tandem Hervis crée pour Wilmotte une collection de meubles marquetés, puis des pièces uniques présentées dans des salons internationaux… Dès lors, le mouvement est lancé : Yann poursuit ses recherches dans le domaine du design, multipliant les recherches esthétiques, travaillant avec des stars du design comme Philippe Starck ou Andrée Putman. Et c’est ainsi que le dessinateur François a ouvert la voie et passé le relais au designer Yann, devenu, depuis, un artiste confirmé (ses créations dans le Loiret mais aussi aux quatre coins du monde parlent pour lui). La modernité est décidément passionnante. 25 Sous condition de reprise* Sous condition de reprise* À PARTIR DE 11 300€ 16 300€ À PARTIR DE 14 900€ (3) (4) Sous condition de reprise* Sous condition de reprise* FERTE NAVIGATION GPS OF (6) FERTE NAVIGATION GPS OF (5) - Crédit photo : GEOFFREY HOLMAN / GETTY. À PARTIR DE 10 500€ (1) (2) À PARTIR DE BIPPER PACK CD CLIM PLUS HT PARTNER PACK CD CLIM PLUS HT EXPERT PACK CD CLIM PLUS HT BOXER PACK CD CLIM PLUS HT Consommation mixte (en l/100 km) : (1) 4,5 ; (2) 5,1 ; (3) 6,7 ; (4) 7,5. Emissions de CO2 (en g/km) : (1) 119 ; (2) 133 ; (3) 177 ; (4) 199. Rendez-vous sur peugeotwebstorepro.com Rendez-vous sur peugeotwebstorepro.com (1)(2)(3)(4) Sommes restant à payer, déduction faite d’une remise sur le tarif Peugeot 14A conseillé du 02/01/2014 de (1) 4 481€ HT pour l’achat d’un Bipper Pack CD Clim Plus et de 500€ HT d’aide à la reprise Peugeot*, (2) 5 712€ pour l’achat d’un Partner Pack CD Climdéduction Plus 120 L1faite 1,6L d’une HDi FAP 75ch neuf l’option système de conseillé navigation du WIP02/01/2014 NAV Plus offert 800€ HT)(5) et del’achat 800€ HT d’aide à la reprise 7 871€ HT pour (1)(2)(3)(4) Sommes restant à payer, remise sur avec le tarif Peugeot 14A de(valeur (1) 4 481€ HT pour d’un Bipper PackPeugeot*, CD Clim(3)Plus et de l’achat Expert Pack Clim Plus 220 L1H1 HDi FAP neuf d’un avec l’option système de navigation NAV 1 100€ HT)(6) et de 1 000€ système HT d’aide àde la navigation reprise Peugeot*, 8 942€ HToffert pour l’achat 500€ d’un HT d’aide à la CD reprise Peugeot*, (2)1,6L 5 712€ pour90ch l’achat Partner Pack CD Clim PlusWIP 120 L1Plus 1,6Loffert HDi(valeur FAP 75ch neuf avec l’option WIP(4)NAV Plus d’un Boxer800€ Pack CD (5) Plus 330 L1H1 2,2L HDi FAP 110ch neuf et de 1 000€ HT d’aide à la reprise Peugeot*. Offres non cumulables, réservées aux professionnels pour un usage professionnel, hors loueurs et flottes, valables (valeur HT)Clim et de 800€ HT d’aide à la reprise Peugeot*, (3) 7 871€ HT pour l’achat d’un Expert Pack CD Clim Plus 220 L1H1 1,6L HDi FAP 90ch neuf avec l’option système de pour l’achat d’un Bipper Pack CD Clim Plus, d’un Partner Pack CD d’un Expert Pack CD Clim Plus ou d’un Boxer Pack CD Clim Plus du 02 janvier au 30 Avril 2014 dans le réseau Peugeot participant. * Aide à la reprise navigation WIP NAV Plus offert (valeur 1 100€ HT)(6) etClim dePlus, 1 000€ HT d’aide à la reprise Peugeot*, (4) 8 942€ HT pour l’achat d’un Boxer Pack CD Clim Plus 330 L1H1 2,2L HDi FAP Peugeot de 500€ HT sur Bipper Pack CD Clim Plus, de 800€ HT sur Partner Pack CD Clim Plus et de 1 000€ HT sur Expert Pack CD Clim Plus et Boxer Pack CD Clim Plus, pour la reprise d’un véhicule utilitaire et l’achat d’un véhicule 110ch neuf neufàet de 1professionnel. 000€ HT d’aide la reprise Offres cumulables, réservées auxde professionnels pour Pack un usage professionnel, horsl’option loueurs et flottes, valables pour utilitaire usage Bipper à Pack CD ClimPeugeot*. Plus présenté avec non l’option peinture métallisée au prix 10 890€ HT. Partner CD Clim Plus présenté avec peinture métallisée et porte latérale l’achat d’un Bipper Pack CD Clim Plus, d’un Partner Pack CD Clim Plus, d’un Expert Packau CDprix Clim Plus ouHT. d’un Boxer CD Plus Climprésenté Plus duavec 02 janvier au 30 Avril 2014 dans réseau coulissante au prix de 11 970€ HT. Expert Pack CD Clim Plus présenté avec l’option peinture métallisée de 15 390€ Boxer PackPack CD Clim l’option peinture métallisée au prixlede 16 790€ HT. Peugeot participant. * Aide à la reprise Peugeot de 500€ HT sur Bipper Pack CD Clim Plus, de 800€ HT sur Partner Pack CD Clim Plus et de 1 000€ HT sur Expert Pack CD Clim Plus et Boxer Pack CD Clim Plus, pour la reprise d’un véhicule utilitaire et l’achat d’un véhicule utilitaire neuf à usage professionnel. Bipper Pack CD Clim Plus présenté avec l’option peinture métallisée au prix de 10 890€ HT. Partner Pack CD Clim Plus présenté avec l’option peinture métallisée et porte latérale coulissante au prix de 11 970€ HT. Expert Pack CD Clim Plus présenté avec l’option peinture métallisée au prix de 15 390€ HT. Boxer Pack CD Clim Plus Su présenté avec l’option peinture métallisée au prix de 16 790€ HT. d Orléans Nord et MOTION & EMOTION Peugeot Bernier z vous ! ORLÉANS NORD 2 fois plus près de 30, rue André Dessaux - 45400 Fleury les Aubrais - 02 38 65 00 80 Contact : Eric Hardy – 06 22 67 00 25 che ORLÉANS SUD 540, rue de la Bergeresse - 45160 Olivet - 02 38 25 11 70 Contact : Johann Charpin – 06 84 81 02 43 26 58 février - mars 2014 CCI INFOS LES RENCONTRES PERFORMANCE en mars et avril 2014 ///////////////////////////////////////////// ///////////////////////////////////////////// ///////////////////////////////////////////// AMÉLIORATION CONTINUE DÉVELOPPEMENT Santé et sécurité au travail Jeudi 27 mars – Concevoir des lieux et des situations de travail en prévenant les risques professionnels > 15h à 17h30 chez APPLICATIONS DE L’ELECTROLYSE à Briare Mardi 15 avril – Prémunir au mieux l’employeur de la faute inexcusable en matière d’hygiène et sécurité > Orléans International Jeudi 13 mars – Structurez votre démarche export grâce au Volontariat International Entreprise > 18h à 20h chez FOOTWAYS à Orléans La Source EFFICACITÉ MANAGÉRIALE ET SOCIALE Environnement et développement durable Vendredi 4 avril – Rencontrer la DREAL pour connaître les priorités de l’inspection en 2014 > Ingré Veille et réseaux sociaux Jeudi 21 mars – Comment votre entreprise peut tirer profit Google + > 9h15 à 12h à Orléans Innovation Jeudi 17 avril – Management interculturel : s’inspirer d’ailleurs pour innover chez soi > Orléans Communication interne Mardi 18 mars – Favoriser l'adhésion et l'engagement des équipes en période de changement > 8h30 à 12h à Orléans Mobilité et déplacements Mardi 25 mars – Electrique, hybride, GNV… : que choisir pour votre flotte d’entreprises > 8h45 à 12h chez HUMANIS à Saran www.lesrencontresperformance.fr PRESTIGE AUTOMOBILES 45 - ZONE EXPO SUD - 45100 ORLEANS - 02.38.22.74.74 février - mars 2014 58 27 CCI INFOS PERSPECTIVES COMMERCE 2014 : UN CYCLE DE RENCONTRES THÉMATIQUES POUR LES COMMERçANTS ET leurs collaborateurs Dans la continuité du cycle de rencontres thématiques initié en 2009 à destination des commerçants et unions commerciales du département, la CCI du Loiret organise cette année une série de conférences et d’ateliers. Objectif : s’informer et s’approprier les techniques utiles pour accroître la performance de son magasin. ccompagner les entreprises commerciales et les collectivités locales sur les questions liées au commerce : la CCI du Loiret, partenaire de proximité des entreprises, décline sa mission à travers ce nouveau cycle de conférences et d’ateliers destinés aux professionnels du commerce : chefs d’entreprise, collaborateurs et unions commerciales. Objectif : leur fournir des solutions concrètes – outils et techniques à la clé – permettant d’accroître leur performance commerciale, mais aussi d’approfondir leurs connaissances pour optimiser le fonctionnement de leur point de vente. Trois thèmes au programme des conférences du 1er semestre 2014, suivies d’ateliers pratiques en groupes de 20 commerçants maximum (lire détail ci-contre) : management et efficacité commerciale, e-commerce et commerce connecté et enfin, performance du point de vente. A Programme 1er semestre 2014 15 avril (CCI Loiret à Orléans) MANAGEMENT ET EFFICACITE COMMERCIALE Comment impliquer le personnel dans la dynamique des magasins pour stimuler l’efficacité commerciale et le service ? Conférence animée par Benoît Mahé, fondateur de Cap Kelenn, à la tête du premier cabinet de conseil européen spécialisé dans le retail coaching. Professeur associé du Cesem-ESC Reims et de l’Instituto de Empresa de Madrid, il est également l’auteur de Coaching et Vente au détail. 5 mai Atelier pratique 17 mars (CCI Loiret à Orléans) E-COMMERCE - COMMERCE CONNECTÉ Le commerce connecté : quelles opportunités pour votre commerce ? Conférence animée par Anna Péculier, fondatrice de Côté Commerce (conseil marketing et organisation), après plus de 15 ans passés dans la distribution à des postes stratégiques et opérationnels. Consultante, formatrice et commerçante dans l’âme. Anna accompagne les dirigeants et créateurs dans leur développement et leur performance commerciale. Ateliers pratiques • Les applications mobiles dédiées au commerce de proximité. •C réer et animer votre page Facebook pour promouvoir votre commerce. • Surveillez et gérez votre e-réputation sur internet. • 12 recettes pour un site e-commerce efficace. Des rencontres plébiscitées Ce nouveau cycle s’inscrit directement dans la lignée des rencontres Perspectives Commerce initiées par la CCI du Loiret depuis 2009. L’an passé, elles ont réuni près de 400 commerçants autour de sujets comme le développement et la fidélisation de la clientèle, l’appropriation des réseaux sociaux, mais aussi la mise en accessibilité des points de vente. Avec une note de satisfaction globale de 7,7/10, les participants à ces rencontres ont déclaré, à 95 %, mettre en œuvre avec certitude l’une des solutions proposées. Programme et inscriptions sur www.loiret.cci.fr 28 24 mars (Châtillon sur Loire) Atelier Pratique Créer et animer votre page Facebook pour promouvoir votre commerce. 4 avril (Gien) PERFORMANCE DU POINT DE VENTE Comment développer votre commerce et fidéliser votre clientèle ? Conférence animée par Christian, docteur en Marketing, co-dirigeant du cabinet GAM. Il accompagne depuis de nombreuses années commerçants et unions commerciales aux quatre coins de l’hexagone. 10 mars (Pithiviers) 14 avril (Gien) Ateliers pratiques Animés par Christian Gravier 31 mars (Pithiviers) Accessibilité : une attitude citoyenne Engagez-vous dans une démarche de mise en accessibilité ! 58 février - mars 2014 DERRIÈRE NOUS LA CRISE ? Un an après sa précédente enquête de conjoncture, la CCI du Loiret est retournée à la rencontre des chefs d’entreprise du Loiret. De la place des entreprises françaises dans la compétitivité mondiale aux leviers activés pour rester dans la course, la nouvelle Enquête du Martroi fait le point sur l’exercice écoulé et dessine les contours de 2014. N°21 - Février 2014 en partenariat avec Bilan économique 2013 & Perspectives 2014 Introduction Sommaire Au cours de notre enquête bilan perspectives de l'an dernier, les dirigeants du Loiret nous faisaient partager leurs inquiétudes vis-àvis de l’économie française mais également, dans une moindre mesure, vis-à-vis de leur entreprise. Des difficultés étaient mises en exergue et la majorité d’entre eux avaient mis en place des actions pour améliorer leur compétitivité et affronter ainsi la conjoncture jugée complexe. Depuis, plusieurs facteurs ont été de nature à influencer l’activité des entreprises : la sortie de la récession de la zone euro au deuxième trimestre 2013 (+ 0,3 %) après six trimestres de repli consécutif de l’activité, la reprise de la demande extérieure (+ 1,3 %), la mise en place du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE), mais aussi les incertitudes fiscales, les différents plans sociaux, … Dans ce contexte, nous avons souhaité établir un bilan de l’année 2013 au regard des perspectives envisagées par les dirigeants lors de la précédente enquête : quelles ont été les améliorations constatées et quelles difficultés persistent ? Quel regard portent-ils aujourd’hui sur la place des entreprises françaises dans la compétition économique mondiale ? La compétitivité de leur entreprise a-t-elle évolué ? Au travers de cette enquête et en se référant à l’édition précédente, nous tenterons de répondre à la question suivante : l’année 2013 pose-telle les jalons d’un retour à la croissance en 2014 ? Pour mieux appréhender l’ensemble de ces enjeux, nous avons interrogé 150 dirigeants de PME du Loiret répartis dans les secteurs du BTP, du commerce de gros, de l’industrie et des services aux entreprises, entre le 6 janvier et le 17 janvier 2014. Trois aspects ont été évoqués : la situation économique de la France, le bilan de l’activité 2013 et les prévisions 2014 des entreprises du Loiret. une publication de la n contexte macro-économique légèrement moins favorable en 2013 qu’en 2012 : telle est la perception d’une grande majorité de chefs d’entreprise (87 %) interrogés lors de la dernière Enquête du Martroi « Bilan économique 2013 & Perspectives 2014 » réalisée par la CCI du Loiret. Considérant leur propre activité – et c’est un aspect positif que révèle cet état des lieux – ils la jugent globalement stable. En effet, gardant malgré tout le cap, 30 % d’entre eux enregistrent un chiffre d’affaires qui se maintient, 38 % le constatent même à la hausse (BTP et services), contre 32 % à déplorer sa baisse (négociants et industriels). Et si les dirigeants annoncent des résultats nets satisfaisants, la trésorerie reste un point sen- U février - mars 2014 58 CCI LOIRET Une situation 2013 encore dégradée ......................... p 2 Un bilan d'activité 2013 en stabilité par rapport à 2012 ......................................... p 3 Une trésorerie stable et des taux de marge qui se restaurent ...................... p 4 Un bémol pour les entreprises du bâtiment et les négociants, qui pèsent majoritairement dans les 5 % d’entreprises à craindre pour leur pérennité. Tendance de fond pour 2014 : une volonté d’investir plus forte qu’en 2013, avec, par ordre de priorité décroissante : acquisition de nouveau matériel, changement de locaux, innovation et R & D et enfin prospection à l’international. Du côté de l’emploi, les inten- tions se veulent rassurantes, avec une majorité d’entreprises qui compte maintenir ses effectifs salariés. Publication et intégralité de l’enquête en ligne sur : www.id.loiret.cci.fr En partenariat avec : Le Pacte de responsabilité : un donnant-donnant aux entreprises ..................... p 4 Le Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi ......................................... p 5 Le bilan 2013 du CICE au niveau national .............. p 5 Le Bilan 2013 du CICE au niveau régional .............. p 6 Des signaux positifs pour 2014 ............................... p 7 L'année 2013 pose-t-elle les jalons d'un retour à la croissance en 2014 ? ..... p 8 N°21 | Février 2014 sible pour 43 % d’entre eux, notamment pour ceux dont l’activité s’exporte. Parmi les motifs invoqués : l’allongement des délais de paiement et un nombre d’impayés croissants. Au final, près de 54 % des chefs d’entreprise déclarent un taux de marge permettant de dégager un excédent d’exploitation, contre 30 % en 2012. Ceux-ci le doivent notamment au dispositif du CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi). Davantage confiants en 2014 Même si les chefs d’entreprises semblent peu enclins à se projeter dans un scénario de reprise en 2014, ils entament l’année dans un état d’esprit plus positif qu’à fin 2012, carnets de commande à l’appui. 29 CCI INFOS 20-21 NOVEMBRE 2014 OPEN AGRIFOOD : 1ER FORUM INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE, DE L’INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE ET DE LA DISTRIBUTION ALIMENTAIRE Réunir à Orléans tous les acteurs économiques de la chaîne alimentaire pour débattre des grands enjeux de leur secteur d’activité tout en instaurant une dynamique collaborative : telle est l’ambition du prochain forum dont la CCI du Loiret, qui figure parmi les partenaires, en sera le centre névralgique. tre force de proposition pour une agriculture et une alimentation responsables, et répondre ainsi aux exigences croissantes des consommateurs qui placent aujourd’hui la santé et l’environnement au cœur de leurs préoccupations : telle est l’ambition d’Agrifood, premier forum international qui se tiendra à Orléans les 20 et 21 novembre prochain, à la CCI du Loiret notamment*. Au cœur de ces deux jours de forum, des grands axes thématiques qui ont été à la fois déterminés par le comité de pilotage du projet, un Think tank (présidé par Xavier Beulin, Président de la FNSEA** et Emmanuel Vasseneix, Président de La Laiterie de Saint-Denisde-L’Hôtel) composé des dirigeants, des partenaires du projet, des chercheurs, des enseignants et de représentants de la société civile, mais qui résultent aussi d’une grande enquête auprès de 10 000 acteurs du secteur permettant d’identifier attentes et sujets prioritaires. Ainsi, l’accent sera mis sur la mutation du secteur agricole, de l’industrie agro-alimentaire et de la distribution, et du rôle crucial que joueront dans cette partition recherche, innovation et formation. Ê Dynamique collaborative et bonnes pratiques Cette première manifestation d’envergure internationale, à laquelle sont attendus plus de 500 participants, offre donc un espace d’échanges inédit à tous les acteurs économiques de la chaîne alimentaire : semenciers, producteurs, transformateurs, transporteurs, distri30 buteurs, restaurateurs et consommateurs. Open agrifood entend par ailleurs enclencher une « dynamique collaborative » au travers d’ateliers d’échanges de bonnes pratiques et d’ateliers de conduite au changement tout au long de la filière alimentaire. Enfin, l’événement s’appuie sur un partenariat avec le World Forum Lille, référence mondiale sur le thème de Responsabilité Sociétale des Entreprises et qui a réuni 5 000 participants lors de son édition 2013 avec plus de 20 réseaux internationaux associés. FORUM de l’Ali menta nouveaux déf Interna tion et tional de la D is / nouvelles de l’Ag istribut ricultu ion Res re, ponsab les réponses SEMENCIERS PRODUCTEURS TRANSPORTEURS * Également au Centre de conférences mais aussi au Conseil régional, au théâtre d’Orléans… ** Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles www.openagrifood-orleans.org TRANSFORMATEURS DISTRIBUTEURS RESTAURATEURS 20 ET 21 CHERCHEURS NOV. 2014 CONSOMMATEURS w w w.ope na gri food- orl e a ns.org UNE GRANDE ENQUÊTE POUR DÉTERMINER LES SUJETS PRIORITAIRES Traiter de thématiques en collant au plus près des attentes des futurs participants de l’Open agrifood : tel était l’objectif de la grande enquête inédite menée auprès des acteurs du secteur (10 000 personnes : consommateurs, producteurs, transformateurs, distributeurs, fournisseurs et secteur recherche, innovation formation). Ainsi, l’accent sera mis sur l’indispensable coopération entre les différents acteurs économiques pour l’édition 2014 (et en 2015, sur l’alimentation et la citoyenneté), à travers ces mots-clés : > Détermination des prix > Économie circulaire > Partage de la valeur > Transports > Traçabilité des produits > Énergie > Multiplication des circuits de distribution > Gestion de l’eau > Désintermédiation > Partage du foncier 58 février - mars 2014 #ECOMMERCE + #REGIONCENTRE = #ECOMMERCENTRE L’association du E-commerce en Région Centre L’association Ecommercentre a pour objet le soutien, promotion et développement du commerce électronique et des entreprises de la Région Centre l’exploitant. Les actions principales de l’association sont : le partage et l’échange de bonnes pratiques, la mise en commun éventuelle de moyens, l’organisation de formations, de conférences, la sensibilisation aux enjeux et problématiques du commerce électronique, le développement et la dynamisation du secteur en Région Centre, la représentation des e-commerçants de la Région Centre... Nous contacter : [email protected] ECOMMERCENTRE 23, place du Martroi - 45000 Orléans Nous suivre : https://www.facebook.com/ecommercentre https://twitter.com/ecommercentre https://plus.google.com/+EcommercentreAsso Nous découvrir : http://www.ecommercentre.com/ La santé des salariés, c’est la santé des entreprises. Avec Harmonie Mutuelle, le monde de la santé rejoint celui de l’entreprise. Bénéficiez de l’expertise de spécialistes de la protection sociale. Fiscalement optimisées, nos solutions s’adaptent à chaque entreprise, quelle que soit sa taille, pour garantir la protection des salariés. 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