Gérontologique RECHERCHE ET PRATIQUE CLINIQUE

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Gérontologique RECHERCHE ET PRATIQUE CLINIQUE
La lettre
mensuelle de
l’Année
Gérontologique
RECHERCHE ET PRATIQUE CLINIQUE
Dans ce numéro
Etudes
observationnelles
d’intervention
I..S.S.N. 1146-0318
N° 242 Février 2014
et
1. Un cocktail de vitamines quotidien pris au long cours
après 50 ans diminuerait le risque de cataracte mais
en revanche n’aurait pas d’effet sur la DMLA ;
2. Un traitement antihypertenseur intensif chez des
diabétiques de type 2 s'est montré sans effet sur le
risque de déclin cognitif et pourrait même avoir un
effet délétère sur le volume cérébral.
http://www.serdi-publisher.com
Etudes observationnelles et d’intervention
1. Un cocktail de vitamines quotidien pris au long cours après 50 ans
diminuerait le risque de cataracte mais en revanche n’aurait pas
d’effet sur la DMLA
Les données de la littérature mettent en évidence le rôle des facteurs
nutritionnels
dans la survenue de la cataracte et de la DMLA avec l’avance en
Essais cliniques & thérapeutiques
âge. Pour la cataracte, des essais randomisés évaluant des supplémentations
ont donné peu de résultats dans des populations bien nourries, mais deux
Maladies d’Alzheimer et maladies essais -l'un en Chine auprès de populations carencées et le second en Italie
neurodégénératives
auprès de populations bien nourries- ont rapporté de moindres taux de
1. Le diabète de type 2 est associé à une augmentation
cataracte avec des compléments multivitaminés. Pour la DMLA, les études
du risque de sarcopénie chez les sujets âgé.
montrent des résultats contradictoires. Les essais AREDS ont montré une
réduction du risque de DMLA avancée avec une supplémentation de zinc et
SUPPLÉMENT
de vitamines E et C à haute dose, avec du bêta-carotène. Un autre essai positif
a été publié avec l'acide folique et les vitamines B6 et B12, mais cinq autres
• Description de la personne âgée fragile :
essais n'ont rien montré. L'étude PHS II (1) qui a inclus des médecins en
prévalence, signes cliniques et pronostic
bonne santé (14.641 hommes de 50 ans et plus) a évalué un complément
multivitaminé quotidien comportant vitamine E et vitamine C (Centrum Silver*, Pfizer) en prévention du cancer
et des maladies cardiovasculaires (7.317 sous vitamines et 7.324 sous placebo). Pendant le suivi moyen de 11,2
ans, 1.817 cas de cataracte et 281 cas de DMLA avec altération visuelle ont été décelés. Les cas de cataracte
étaient un peu plus nombreux dans le groupe sans supplémentation (945 versus 872), soit un risque réduit de
10% avec les vitamines. Il n'a pas été trouvé de différence pour la DMLA (129 vs 152 cas). (1) Publication en ligne,
Ophtalmology Février 2014
Congr•sÊNationalÊ2014
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JeudiÊ11ÊetÊvendrediÊ12ÊdŽcembreÊ2014
PalaisÊdesÊCongr•sÊdÕIssy-les-Moulineaux
Informa Êon,Êinscrip Êon
05Ê34Ê45Ê26Ê45
www.uspalz.com
La Lettre Mensuelle de l'Année Gérontologique est réalisée par l'ANNÉE GÉRONTOLOGIQUE, Éditions SERDI, Secrétariat Scientifique : Tél. 05 61 75 79 12, Fax 05 61 75 11 28 Directeurs de la Publication : P.M. Vellas. Reproduction interdite-Tous droits réservés LA LETTRE MENSUELLE DE L'ANNEE GERONTOLOGIQUE”
2. Un traitement antihypertenseur intensif chez des diabétiques de type 2 s'est montré sans effet sur le
risque de déclin cognitif et pourrait même avoir un effet délétère sur le volume cérébral
L'étude ACCORD avait pour objectif d'évaluer l'intérêt d'une intensification de la prise en charge des diabétiques
de type 2 à plusieurs niveaux: intensification du traitement hypoglycémiant, intensification du traitement
antihypertenseur si les patients étaient hypertendus, intensification du traitement hypolipémiant en ajoutant un
fibrate à la statine. Les résultats sur le risque cardiovasculaire étaient soit neutres (fibrate, intensification du
traitement antihypertenseur) soit délétères (intensification du traitement hypoglycémiant). Une évaluation des
fonctions cognitives et une IRM ont été réalisées à l’inclusion et au cours du suivi chez 2977 patients afin de
déterminer si les traitements antihypertenseurs influençaient chez ces sujets les performances cognitives (1).
Le traitement antihypertenseur intensif a permis de diminuer la pression artérielle de façon plus importante que
le traitement standard: les patients ont atteint une pression artérielle de 119/64 mmHg en moyenne par comparaison
à 133/70 mmHg. Mais après 40 mois il n'y a eu aucune différence de fonction cognitive mesurée par le test DSST
(Digit Symbol Substitution Test), ni pour les tests Rey Auditory Verbal Learning et Stroop Color-Word. Le
traitement antihypertenseur intensif a été associé à une diminution du volume cérébral total (-4,4 cm3). Les auteurs
rappellent que dans d'autres travaux l'atrophie cérébrale était prédictive d'une augmentation du risque d'altération
cognitive. Bien qu'aucune différence n'ait été observée après 40 mois, cela suggère donc qu'à plus long terme un
effet négatif pourrait apparaître. Ils notent également que leur résultat est cohérent avec celui d'autres études
montrant que la meilleure pression artérielle systolique pour préserver le volume cérébral se situerait entre 135 et
140 mmHg. Le fibrate (en plus d'une statine) n'a eu aucun effet sur les taux de cholestérol total et de particules
LDL et HDL; en revanche, il abaissait le taux de triglycérides (1,22 g/l comparé à 1,5 g/l dans le groupe placebo).
Cela n'a eu aucun effet sur la cognition ni sur le volume cérébral total. (1) JAMA Internal Medicine, publication en ligne du
3 février 2014
RENCONTRES VIEILLISSEMENT
3 journées :
Cours Intensif de Médecine Gériatrique
Recherche et Pratique Clinique en Ehpad
Maladie d’Alzheimer
TOULOUSE • HÔTEL DIEU SAINT-JACQUES
MERCREDI 1, JEUDI 2 ET VENDREDI 3 OCTOBRE 2014
Direction Scientifique : Le Gérontopôle
Ces 3 journées correspondent à la formation médicale et soignante indispensable pour connaître les dernières avancées dans le domaine
de la médecine des personnes âgées : maladie d’Alzheimer, troubles du comportement, troubles de la mémoire, nutrition,
troubles de la mobilité et de la dépendance, prise en charge médicale et soignante en EHPAD.
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CELSIUS : 65 Avenue de Fronton 31200 Toulouse • Tél : 05 40 80 42 91 - Fax : 05 31 60 63 82 • [email protected] • N° Formation 73 31 06613 31
2
DESCRIPTION DE LA PERSONNE ÂGÉE FRAGILE :
PRÉVALENCE, SIGNES CLINIQUES ET PRONOSTIC
Supplément de la Lettre Mensuelle de l'Année Gérontologique
Sophie Guyonnet (Gérontopôle)
réalisé avec le soutien des laboratoires NUTRICIA Nutrition Clinique
I.S.S.N. 1146-0318
Février 2014
Le concept de fragilité existe depuis des années en tant que syndrome gériatrique. Son émergence résulte
de la grande hétérogénéité de la population âgée qui conduit à distinguer trois sous populations dont les
besoins en matière de santé sont différents : les sujets âgés « robustes » qui sont en bonne et totale
autonomie, les sujets âgés « fragiles » présentant des limitations fonctionnelles et une baisse des capacités
d’adaptation au stress mais qui n’entrent pas dans la définition de la dépendance, et enfin les sujets âgés
dépendants pour les activités de base de la vie quotidienne. Le syndrome de fragilité résulte d’une réduction
multisystémique des aptitudes physiologiques limitant les capacités d’adaptation au stress. C’est un état
dynamique qui peut évoluer vers une rupture d’état d’équilibre et entraîner des complications. Fried et al.
ont décrit un phénotype de fragilité qui associe les critères suivants : sédentarité, perte de poids récente,
épuisement ou fatigabilité, baisse de la force musculaire et vitesse de marche lente. Un sujet âgé est
considéré comme fragile s’il présente au moins trois de ces cinq critères. La fragilité chez le sujet de plus de
65 ans est corrélée au risque d’institutionnalisation, de déclin fonctionnel et de décès.
Les sujets âgés fragiles constituent une population « cible » pouvant bénéficier d’interventions
spécifiques. Le bénéfice sur la prévention de la dépendance a surtout été montré chez les personnes ayant
une fragilité débutante. L’effet est moindre chez les personnes ayant déjà une dépendance partielle pour les
activités de la vie quotidienne. Cela incite à repérer la fragilité le plus tôt possible. De façon paradoxale, le
repérage et la prise en charge des personnes âgées fragiles ne sont pas faites en pratique clinique courante.
C’est autour de cette population cible que la collaboration entre le médecin de famille et le gériatre est
indispensable pour prévenir le processus d’entrée dans la dépendance. Avec la prise en charge de la
fragilité, cette évolution de la médecine gériatrique mais aussi de la médecine générale est indispensable et
permettra une prise en charge plus efficiente et un nouvel élan, comme le recommande les initiatives
européennes récentes.
Compte tenu des perspectives démographiques, le gouvernement français se propose de définir une
nouvelle politique sur la prévention de la dépendance des personnes âgées. C’est dans ce contexte de
problématique nationale que le Gérontopôle de Toulouse, en association avec le département universitaire
de médecine générale de Toulouse (DUMG), et soutenu par l’ARS Midi-Pyrénées, a créé en octobre 2011 le
premier Hôpital de Jour d’Evaluation des fragilités et de prévention de la dépendance au sein du
Gérontopôle. Cette structure permet de réaliser une évaluation de la fragilité selon une démarche
multidimensionnelle et pluriprofessionnelle afin de rechercher les causes responsables de la fragilité du sujet
âgé et de proposer un plan de prévention personnalisé. Elle a par ailleurs pour mission de faciliter l’accès à
des programmes de recherche ciblés sur la prévention de la dépendance. La mise en place d’une telle
structure nécessite que l’on organise en amont le repérage de la population âgée fragile en ville, en
s’appuyant sur le médecin traitant et les professionnels du domicile. La mission de ce type de structure est
donc au final de proposer une action ciblée (population âgée fragile), forte (évaluation et intervention
personnalisée) et prolongée (suivi des interventions) pour lutter efficacement contre la perte d’autonomie
fonctionnelle. Les modalités de repérage et de prise en charge des personnes âgées fragiles en ambulatoire
ont fait l’objet de recommandations publiées en juin et décembre 2013 par la Haute Autorité de Santé.
* Éditions SERDI, 320 rue St Honoré, 75001 PARIS - Secrétariat Scientifique : Tél. 05 61 75 79 12, Fax 05 61 75 11 28 E-mail: [email protected], Site Web: http//:www.serdi-fr.com - Directeurs de la Publication : Dr M. Sédeuilh, P.M. Vellas - Reproduction interdite-Tous
droits réservés
1
L’évaluation : une démarche multidimensionnelle et pluriprofessionnelle
L’évaluation du patient fragile est construite autour d’une équipe pluridisciplinaire qui associe en première
intention une équipe médicale (médecin généraliste et gériatre), une infirmière et une aide-soignante. En
fonction de ce premier bilan sont demandés ou non des avis spécialisés (neuropsychologues pour bilan
cognitif complémentaire, diététicien, professeur d’activité physique adapté, …). L’évaluation proposée permet
d’explorer les domaines suivants :
- Evaluation diagnostique et thérapeutique : interrogatoire, examen clinique, recherche des pathologies non
diagnostiquées, antécédents médicaux et chirurgicaux ;
- Fonctions cognitives : Memory Impairment Screen (rappel libre et différé), Mini Mental State (MMSE),
Clinical Dementia Rating (CDR) ;
- Autonomie: Instrumental Activities Daily Living (IADL), Activities Daily Living (ADL) ;
- Fragilité et performances fonctionnelles : critères de Fried, Short Physical Performance Battery (SPPB) ;
- Souffrance psychique, dépression : Geriatric Depression Scale (GDS) ;
- Déficits sensoriels : tests de la vision de loin (échelle de Monoyer) et de près (échelle de Parinaud), dépistage
de la DMLA (grille de Amsler), évaluation du handicap auditif par l’échelle Hearing Handicap Inventory
for the Elderly (HHIES) ;
- Statut nutritionnel : courbe de poids, IMC, Mini Nutritionnal Assessment (MNA) ;
- Etat bucco-dentaire : Oral Health Assessment Tool (OHAT) ;
- Troubles urinaires : échelle d’incontinence urinaire (Initial Standard Continence Screening Form);
- Statut social : mode de vie, recours aux aides, réseau social.
Les résultats de l’évaluation sont partagés entre les professionnels ayant participé à sa réalisation et font
l’objet d’une synthèse débouchant sur la proposition d’un plan de prévention personnalisé. La synthèse et le
plan de prévention sont discutés avec le patient et son entourage afin que des objectifs communs soient
adoptés, puis transmis au médecin traitant. Il est nécessaire d’établir des priorités entre les problèmes
identifiés selon l’existence des risques pour la santé ou la sécurité des personnes et les possibilités de trouver
des solutions.
Le plan personnalisé de prévention
Les principaux axes médicaux du plan de prévention personnalisé portent sur la promotion d’une activité
physique adaptée pour lutter contre la sédentarité ; le conseil d’une alimentation adaptée aux besoins de la
personne âgée ; la réduction du risque iatrogène liée aux médicaments ; l’adaptation des prises en charge en
cas d’hospitalisation pour prévenir la dépendance liée à l’hospitalisation.
Les actions de prévention proposées sont adaptées à chaque patient en fonction de l’évaluation
multidisciplinaire et des causes de fragilité identifiées. L’équipe identifie généralement les deux ou trois
interventions « prioritaires » . Une importance particulière est accordée au maintien de la mobilité, du statut
nutritionnel et des performances physiques et cognitives du sujet âgé fragile afin d’éviter tout risque de perte
d’autonomie. Il est important de lutter contre la tendance du sujet fragile à ne plus faire un certain nombre
d’activités qu’il est encore capable de faire. Il revient à l’équipe de l’hôpital de jour d’identifier les acteurs
relais qui pourront aider à la mise en œuvre des recommandations du plan de prévention. La mise en œuvre
du plan de prévention personnalisé repose par ailleurs sur le médecin traitant qui doit initier et conduire la
démarche en appui avec d’autres professionnels de santé primaire et en lien avec l’expertise gériatrique
apportée par l’hôpital de jour des fragilités et de prévention de la dépendance. L’efficacité de cette démarche
tient au caractère complet de l’évaluation, à la priorisation des interventions, à la régularité du suivi et à la
coordination des acteurs.
Un suivi avec rappels téléphoniques à 1 mois et 3 mois après le bilan initial est assuré par les infirmières de
l’hôpital de jour afin de faire un bilan de la mise en œuvre du plan de prévention, et d’identifier les leviers ou
freins éventuels en cas de non application. La proposition d’une nouvelle réévalution à un an en
hospitalisation de jour est discutée avec le médecin traitant.
2
Caractéristiques de la population âgée fragile en ambulatoire
L’hôpital de Jour d’évaluation des fragilités et de prévention de la dépendance du Gérontopôle du CHU de
Toulouse a démarré son activité en octobre 2011. Mille cent huit patients ont été évalués au cours des deux
premières années de fonctionnement de la structure. Les caractéristiques de ces patients lors de leur bilan
initial sont présentées dans les tableaux I et II. L’âge moyen de la population est de 82,9 ans. Il s’agit
principalement de femmes (61,9 %). Plus de 40% des patients vivent seuls à leur domicile.
Près de 70% perçoivent une aide. Dans la majorité des cas, il s’agit d’une aide ménagère (52,0 %). Près de
17% perçoivent l’Allocation Personnalisée Autonomie (APA). Dans 94,6% % des cas, un état de fragilité ou de
pré-fragilité a été objectivé par les critères de Fried. Le nombre moyen de pathologies par patients est de 4,8
±3,0 (avec une fréquence élevée de pathologies vasculaires et ostéoarticulaires). La sédentarité qui affecte plus
de 60% des patients est un facteur de fragilité majeur au sein de notre population. En terme de capacités
fonctionnelles, plus de la moitié des patients présentent une lenteur à la marche (<0.8 m/s). Seuls 25,6 % des
patients présentent de bonnes performances physiques évaluées par le SPPB. Sur le plan des fonctions
cognitives, le score moyen au MMSE est de 24,6 ± 4,9 ; 15% des patients présentent un score à la CDR
supérieur ou égal à 1. L’autonomie pour les activités de base (ADL) est préservé (score ADL= 5,5 ± 1,0). On
retrouve par contre les activités instrumentales de la vie quotidienne (IADL) altérées, avec la perte moyenne de
deux activités instrumentales, comme aller faire ses courses, utiliser le téléphone, gérer son argent… Les
patients sont nombreux à présenter des troubles visuels (vision de loin anormale dans 82,4% des cas, grille de
Amsler perturbée dans 16,7% des cas). Près d’un tiers des patients présentent un handicap auditif significatif.
Concernant l’état nutritionnel, environ 40% des patients présentent un risque de dénutrition, et 8% une
dénutrition.
A titre indicatif, à l’issue de l’évaluation, le plan de prévention personnalisé a intégré des recommandations
nutritionnelles dans 61,8% ; des recommandations d’activité physique dans 56,7% des cas ; une prise en charge
sociale dans 25,7% des cas et des recommandions de modifications thérapeutiques dans 32,8% des cas.
Tableau 1: Caractéristiques socio-démographiques à l’inclusion des patients évalués d’octobre 2011 à
décembre 2013 (n=1,108)
Caractéristiques (n=1,108)
Moyenne ± ET ou n (%)
Age (ans), n=1,108
Sexe (femme), n=1,108
IMC (kg/m²), n=698
Vit seul au domicile, n=1,083
Nombre moyen de pathologies /patient
Pathologies, n=560
cardiaques
vasculaires
endocrinologie, métabolisme
pulmonaires, appareil respiratoire
neurologiques
psychiatriques, démence
rein, urogénital
hépatiques, gastrointestinales
ostéo-articulaires
sensorielles
cancer, sida, hématologiques
Antécédents de chute, n=285
Aides existantes, n=1,105
aides ménagères
aides financières (APA)
82.9±6.1
20 (69.0)
25.9±5.1
460 (42.5)
4.8±3.0
487 (87.0)
149 (26.6)
345 (61.6)
145 (25.9)
88 (15.7)
86 (15.4)
96 (17.1)
142 (25.4)
135 (24.1)
227 (40.5)
130 (23.2)
165 (29.5)
108 (37.9)
767 (69.4)
575 (52.0)
190 (17.2)
3
Tableau 2: Caractéristiques socio-démographiques à l’inclusion des patients évalués d’octobre 2011 à
décembre 2013 (n=1,108)
Caractéristiques (n=1,108)
Moyenne ± ET ou n (%)
Phénotype fragilité, n=1 082
Robustes
Pré-fragiles (1-2 critères)
Fragiles ( ≥ 3 critères)
Critères de Fried, n=1,082
Perte de poids récente involontaire, n=1 098
Epuisement subjectif, n=1,083
Vitesse de marche ralentie (<0.8m/s), n=1 065
Faiblesse musculaire, n=1 084
Sédentarité, n= 1096
Score MMSE (/30), n=1 071
Score CDR (/3), n=1 039
CDR=0
CDR=0.5
CDR=1
CDR≥2
Score MIS (/8), n=1 038
Score ADL score (/6), n=1 102
Score IADL score (/8), n=1 094
Score SPPB score (/12), n=1 063
bonnes performances (SPPB=10-12)
performances moyennes (SPPB=7-9)
faibles performance (SPPB=0-6)
Statut nutritionnel, MNA (/30), n=1 048
bon état nutritionnel (MNA>23.5)
risque de dénutrition (MNA=17-23.5)
dénutrition (MNA<17)
Vitamine D (ng/ml), n=1 065
≤ 10 ng/ml
11-29 ng/ml
≥ 30 ng/ml
Score GDS (/15), n=424
Vision de loin anormale, n=1 019
Vision de près anormale, n=1 039
Grille de Amsler anormale, n=1 060
Score HHIE-S (/40), n=1 055
Troubles auditifs significatifs (HHIE-S>21)
Score échelle incontinence urinaire (/6), n=280
troubles urinaires engendrant une gêne
pour la vie quotidienne (score≥1)
Etat bucco-dentaire, score OHAT (/16), n=271
alteration état bucco-dentaire (OHAT>4)
69 (6.4)
423 (39.1)
590 (54.5)
2.6±1.4
358 (32.6)
353 (32.6)
547 (51.4)
765 (70.5)
665 (60.7)
24.6±4.9
353 (34.0)
531 (51.1)
111 (10.7)
44 (4.2)
6.6±1.9
5.5±1.0
5.6±2.4
7.3±2.9
272 (25.6)
388 (36.5)
403 (37.9)
23.2±4.1
550 (52.5)
414 (39.5)
84 (8.0)
18.1±11.3
343 (32.2)
563 (52.9)
159 (14.9)
4.8±3.1
840 (82.4)
232 (22.3)
177 (16.7)
9.5±9.8
330 (31.3)
1.7±1.4
215 (76.8)
2.8±2.4
44 (16.2)
Le repérage de la fragilité est la première étape d’une séquence comprenant l’évaluation globale de la
personne à la recherche des causes de sa fragilité, et la planification d’interventions de prévention formalisées
dans un plan de prévention personnalisé. L’efficacité de cette démarche tient au caractère complet de
l’évaluation, à la priorisation des interventions, à la régularité du suivi et à la coordination des acteurs. La
réalisation des interventions en ambulatoire suppose par ailleurs de développer l’offre collective de prévention
par les acteurs de soins primaires.
4
Essais cliniques & thérapeutiques
L’allongement de l’espérance de vie permet l’émergence d’une population plus âgée, porteuse de maladies
chroniques, avec des problématiques, des besoins et des aspirations spécifiques. La prise en charge de cette
population nécessite une approche radicalement différente pour relever les défis qui se posent. Les industriels
s’engagent désormais activement pour répondre à ces défis, et contribuer à la prise en charge des sujets âgés, en
apportant une offre globale et diversifiée. Les personnes âgées ont droit à l'innovation et aux avancées
thérapeutiques. C'est pour cela qu'un effort important doit être entrepris pour permettre la réalisation de grands
essais cliniques et thérapeutiques sur les pathologies liées au vieillissement: Alzheimer, ostéoporose, sarcopénie,
oncogériatrie, insuffisance cardiaque,…, pour n’en citer que quelques exemples. De tels essais devraient
déboucher sur de réelles avancées thérapeutiques, la mise au point de nouveaux biomarqueurs. Il est très
important de tous s'associer afin de permettre l’accès aux sujets âgés à ces travaux de recherche. C'est pour cela
que la LMAG va consacrer dans chacun de ses numéros plusieurs pages sur cette thématique en collaboration avec
ses partenaires. C’est dans ce but que à titre d'exemple l’ONRA (Observatoire National sur la Maladie
d'Alzheimer) a permis de mettre en ligne tous les essais cliniques afin d'en permettre l’accès à tous. La LMAG reste
à votre disposition pour toute action visant à promouvoir ainsi la recherche clinique.
Maladie d’Alzheimer et maladies
1. Le diabète de type 2 est associé à une augmentation du risque de sarcopénie chez les sujets âgés
Dans leurs travaux, Kim et al (1) ont inclus 414 sujets âgés de 65 ans et plus (144 patients présentant un diabète
de type 2 et 270 témoins). Une mesure de la composition corporelle a été réalisée par absorptiométie biphotonique
ou DXA (Dual energy X-ray Absorptiometry). Les auteurs ont défini la sarcopénie (c’est-à-dire l’existence d’une
faible masse musculaire) comme le rapport "masse musculaire appendiculaire/ taille2 (MMA/taille2) » ou « masse
musculaire appendiculaire squelettique/poids (MMA/poids) » inférieur à 2 déviations standards de la moyenne
normale observée dans un groupe de sujets jeunes de référence de même sexe, ou inférieur au 20ème percentile du
rapport « masse musculaire total squelettique/poids (MMT/poids) » évalué chez les témoins.
Chez les hommes âgés diabétiques de type 2, ils ont retrouvé une masse musculaire squelettique appendiculaire
significativement plus basse que chez les sujets non diabétiques (19.5 ± 3.5 kg vs 21.0 ± 2.8 kg, P < 0.001). La
prévalence de sujets sarcopéniques était significativement plus élevée chez les hommes diabétiques comparé aux
non diabétiques, quelle que soit la définition utilisée pour définir la sarcopénie (MMA/taille 2 : 57.6% vs 41.5%, P
= 0.040 ; MMA/poids : 23.7% vs 12.3%, P = 0.046 ; et MMT/poids : 49.2% vs 20.0%, P < 0.001).
Chez les femmes âgées diabétiques, la prévalence de la sarcopénie était également significativement supérieure
comparé aux témoins seulement lorsque l’on utilisait les définitions de la sarcopénie intégrant le poids dans le
calcul du rapport (MMA/poids : 25.9% vs 15.0%, P = 0.044 ; MMT/poids : 32.9% vs 20.0%, P = 0.030,
MMA/taille(2) : 7.1% vs 8.6%, P = 0.685). Après ajustement sur l’âge, l’IMC, la consommation de tabac et autres
facteurs de risque connus, le risque de sarcopénie était deux fois plus élevé chez les sujets âgés diabétiques
comparé aux témoins âgés. (1) Kim KS et al. Geriatr Gerontol Int. 2014 Feb;14 Suppl 1:115-21.
RECHERCHE CLINIQUE :LA FRANCE, PARTENAIRE PRIVILÉGIÉ
A l’origine de la connaissance des maladies et de leur prise en charge, la recherche clinique permet l’accès
précoce du patient à l’innovation. Elle participe ainsi au progrès thérapeutique et à l’amélioration des
soins. La France possède une expérience historique en pharmacologie clinique et une expertise dans les
phases précoces de développement, notamment en recherche translationnelle (recherche visant à accélérer
le développement du médicament vers le lit du patient). Elle est devenue un contributeur majeur aux plans
de développement clinique de GSK.
7ser
2 C
F
Fragilité et Prévention
de la dépendance du sujet âgé
Marseille • 3 & 4 Avril 2014
ÈME
Pré-Programme
ONGRÈS
RANCOPHONE
Lieu du Congrès : World Trade Center 2, rue Barbusse 13001 Marseille
MERCREDI 3 AVRIL
JEUDI 4 AVRIL
9h00 - 9h30 Accueil des congressistes
9h30 - 10h00 Introduction : JJ Romatet, Y Berland, S Bonin-Guillaume, P Villani,
(Marseille), B Vellas (Toulouse) O Hanon (Paris), O Guérin (Nice)
10h00 - 11h00 SYMPOSIUM 1 : Anticipation de la dépendance par la
prévention : Modérateurs : S Bonin-Guillaume, P Villani (Marseille)
• Mise en place du repérage de la fragilité et de la prévention de la dépendance à
l'échelle de la région Midi-Pyrénées : F Nourhashemi (Toulouse)
• Recommandations HAS-SFGG : O Hanon (Paris)
• Rationnel, méthodologie et strategies du projet europeen SPRINT-T :
M Césari (Toulouse)
• Versant anticipation de la loi « Autonomie » : JP Aquino (Paris)
11h00 - 11h30 Visite Posters et Pause café
11h30 - 12h30 SYMPOSIUM 2 : Place des Hôpitaux de Jour Gériatriques
dans le repérage et la prise en charge de la fragilité (Session de
l’Association pour la Promotion des Hôpitaux de Jour pour Personnes
Agées)
Modérateur : JM Michel, Président de l’APHJPA (Colmar)
• Repérage de la fragilité en soins primaires : utilisation de la grille du Gérontopôle
de Toulouse, dans le 17° arrondissement de Paris : F Raimbault, S Lacaille, A RaynaudSimon (Paris)
• Fragilité et hôpital de jour gériatrique : lien avec la polypathologie et la dépendance.
Etude monocentrique prospective : M Debray, G Bouchet, M Allard-Reynier, B Moreaux,
V Peuchet (Annecy)
• Repérage de la fragilité chez les patients admis en Hôpital de Jour Gériatrique : état des
lieux en 2014. Enquête de l’Association pour la Promotion des Hôpitaux de Jour pour
Personnes Agées (APHJPA) : S Lacaille, F Bonté, l Volpe-Gillot, M Debray, D Strubel, MH
Coste, JM Michel, N Michel-Laaengh, X de Pétigny (Paris)
12h30 - 13h00 CONFÉRENCE 1 Modérateur : P Villani (Marseille)
L’approche des systèmes dynamiques complexes : un cadre théorique
heuristique pour la compréhension de la fragilité : JJ Temprado (Marseille)
13h00 - 14h30 Visite Posters et Déjeuner libre
14h30 - 15h30 SYMPOSIUM 3 : Fragilité iatrogène (SALLE 1)
Modérateurs : O Blin (Marseille), S Bonin-Guillaume (Marseille)
• Le médicament chez le sujet fragile : J Micaleff (Marseille)
• Exemple de Cohorte : V Sciortino(Marseille)
• Etude de la dépendance iatrogène au sein du CHU de Toulouse : S Sourdet (Toulouse)
• Du bon usage des médicaments chez la personne âgée : travaux SFGG
14h30 - 15h30 SYMPOSIUM 4 : Télomère, vieillissement artériel et fragilité
(SALLE 2)
Modérateurs : D Zekry (Genève), A Bénétos (Nancy)
• Télomère et vieillissement : rôle dans la fragilité : A Bénétos (Nancy)
• Télomère et cognition : D Zekry (Genève)
• Télomère, inflammation et fragilité: M de Saint Hubert (Belgique)
15h30 - 16h00 Visite Posters et Pause café
16h00 - 17h00 LATE BREAKING NEW (SALLE 1)
16h00 - 17h00 ATELIER 1 : Repérage de la fragilité en milieu extrahospitalier
(SALLE 2)
Modérateurs : A Ghisolfi (Toulouse), V Herr (Marseille)
• Expérimentation Toulousaine : repérage de la fragilité par le médecin généraliste : A
Ghisolfi (Toulouse)
• Expérimentation Marseillaise : repérage de la fragilité par le médecin généraliste
(projet Adonias) : G Gentile (Marseille)
• Evaluation fragilité par les instituts de prévention : V Herr (Marseille)
• Repérage la fragilité pour les patient GIR 5 et 6 : rôle des Carsat : S De Nicolai
(Marseille)
17h00 - 18h00 SYMPOSIUM 5 : La mise en place de consultations de repérage
de la fragilité chez le senior (SALLE 1) Modérateurs : I Fromentin (Paris), I Moldoveanu
(Malestroit)
• Relations entre qualité de vie et fonctionnement cognitif chez les personnes «préfragiles » :
F Bozon-Auclair (Paris)
• Repérer la fragilité chez l’aidant familial : A Rieucau (Boulogne Billancourt)
• La consultation diététique et sportive dans la prévention de la fragilité :
A L’Aumonier, R Durand (Paris)
17h00 - 18h30 COMMUNICATIONS ORALES (SALLE 2)
18h00 - 18h30 LATE BREAKING NEW (SALLE 1)
8h30 - 9h00 CONFÉRENCE 2 Modérateur : H Blain (Montpellier)
Que se passe-t-il lorsque l’on n’utilise plus ses muscles ? Y Rolland (Toulouse)
9h00 - 9h30 CONFÉRENCE 3 Modérateur : B Vellas (Toulouse)
Fragilité cognitive et/ou maladie d’Alzheimer : M Ceccaldi (Marseille)
9h30 - 10h30 SYMPOSIUM 6 : Prévention de l‘aggravation de la dépendance
chez les résidents en EHPAD et risques infectieux
Modérateur : B Vellas (Toulouse)
• Fragilité clinique en EHPAD : M Césari (Toulouse)
• Prévention de la pneumopathie des résidents en EHPAD : G Gavazzi (Grenoble)
10h30 - 11h00 Visite Posters et Pause café
11h00 - 12h00 SYMPOSIUM 7 : Fragilité Psychologique
Modérateurs : JP Clément (Limoges), M Benoit (Nice)
• Rôle de la personnalité : JP Clément (Limoges)
• Rôle des émotions : C Fajula (Marseille)
• Rôle de la dépression/apathie : M Benoit (Nice)
• Repérage de la dépression à domicile : l’outil MobiQual de la SFGG : G Ruault
(Paris)
12h00 - 13h00 SYMPOSIUM 8 : Os, nutrition, exercice physique
Modérateurs : H Blain (Montpellier), P Villani, D Raccah (Marseille)
• Fragilité osseuse : O Raynaud-Levy (Marseille)
• La chirurgie orthopédique et la personne âgée fragile : S Parratte (Marseille)
• Nutrition/dénutrition/alimentation : l’outil MobiQual de la SFGG : G Ruault (Paris)
13h00 - 14h30 Visite Posters et Déjeuner libre
14h30 - 15h00 CONFÉRENCE 4 Modérateur : Y Rolland (Toulouse)
Nutrition et fragilité M Césari (Toulouse)
15h00 - 16h00 TABLE RONDE 1 : L’innovation au service de la fragilité
(SALLE 1)
Modérateurs : O Guérin (Nice), JJ Romatet (Marseille)
• Les biomarqueurs de la fragilité: une piste innovante pour le diagnostic et le suivi : E
Gilson (Nice)
• L'innovation numérique au service de la fragilité: bilan et perspectives : P Malléa
(Nice)
15h00 - 16h00 TABLE RONDE 2 : PAERPA : Gestion des sorties d’hospitalisation
et prévention des hospitalisations évitables (SALLE 2)
Modérateurs : C Jeandel (Montpellier), JC Pical (Marseille)
• l’article 70 pour la prévention des hospitalisations évitables : JC Pical (Marseille)
• Gestion des sorties d’hospitalisation de la personne âgée : G Delalande-Ridoux,
M Bourriquen, JC Pical, P Villani (Marseille)
16h00 - 16h30 Visite Posters et Pause café
16h30 - 17h30 SYMPOSIUM 9 : Rôle des IPA dans le repérage de la fragilité
(SALLE 1)
Modérateurs : E Poulin (Marseille), M Pédra (Toulouse)
• Le rôle des infirmiers de pratique avancée en gérontologie dans le repérage de la
fragilité : M Bourriquen (Marseille)
• Utiliser le rôle propre de l’infirmier libéral dans le dépistage de la fragilité et la
prévention de la dépendance : ML Lamarque (St Hilaire)
16h30 - 17h30 SYMPOSIUM 10 : Le Sujet acteur de son devenir (SALLE 2)
Modérateurs : F Gaunet (Marseille), JP Aquino (Paris)
• Expérience des conférences grand public : F Gaunet (Marseille)
• Maintien de la mobilité en ville (piétons et conducteurs) : C Marin-Lamellet (Marne
la Vallée)
17h30 - 18h30 TABLE RONDE 3 : Les outils d’évaluation de la Fragilité
(SALLE 1)
• Pourquoi utiliser des outils valides : S Bonin-Guillaume (Marseille)
• Présentation des outils d’évaluation : G Abellan van Kan (Toulouse)
17h30 - 18h30 COMMUNICATIONS ORALES (SALLE 2)
Information • Inscription :
www.fragilite.org
[email protected] • 05 40 80 42 91

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