Nicole Marcille 26 ter rue Charles de Gaulle 91070 Bondoufle email

Nicole Marcille
26 ter rue Charles de Gaulle 91070 Bondoufle
email :[email protected]
Bondoufle, le 18 janvier 2011
LETTRE D’UNE BONDOUFLOISE INQUIETE
C’est lors de la réunion publique de présentation du 10 septembre 2009 que j’ai pris conscience de
l’ampleur du projet « des portes de Bondoufle ».
Grâce à l’association « Comité citoyen de vigilance des Portes de Bondoufle (CCVPDB) j’ai pu me
procurer les différents documents et l’état d’avancement des projets de la commune et de l’agglomération
d’Evry Centre Essonne dont nous dépendons.
A Bondoufle, le Plan local d’Urbanisme (PLU) a été voté et approuvé par le conseil municipal le 24 juin
2010. Il permet notamment la construction d’habitations à forte densité et une zone industrielle.
A l’agglomération Evry Centre Essonne, compétente sur Bondoufle de l’Urbanisme pour tout projet
dépassant 300 logements, le dossier de création de la ZAC des Portes de Bondoufle a été adopté
sereinement à l’unanimité de tous les élus présents (Evry, Villabé, Courcouronnes, Lisses et
Bondoufle) le 15 décembre 2010. C’est le cahier des charges qui va s’imposer à l’aménageur.
Il prévoit :
 environ 150 000 m2 de logements dont 40 % de logements locatifs sociaux.
(Avec un tel chiffre on peut imaginer plus que 1500 logements (s’ils sont de 100 m2), même si le
calcul est un peu plus complexe avec les parties communes)

48 000 m2 d’activités
(Il est prévu une zone industrielle composée de PME et de PMI – Bonjour les nuisances puisque
cela ressemblerait à la Marinière, mais en pire car touchant les habitations).On peut d’ailleurs
en voir le commencement à côté de la gendarmerie. Peut être que les logements sociaux ne sont
qu’un prétexte pour faire de l’immobilier industriel !!!....

Un parc paysager de 10 000 m2
(Bien obligé puisqu’il y a une servitude empêchant de construire sur une bande de 20 m, voire
même 50m, en raison du passage d’un gazoduc et d’un oléoduc-terrain inconstructible
heureusement)

Des équipements publics : Un gymnase, Un Centre de loisirs, Un groupe scolaire, Une crèche.
(Il paraîtrait que ces équipements neufs construits et payés par la ZAC, c’est-à-dire les
logements et les entreprises, remplaceraient ceux existants sur la commune actuelle pour
permettre la mixité sociale de fréquentation !... ?J’attends le démenti car je crains la
confirmation)
« On ne nous dit pas tout » s’exclamerait une célèbre humoriste
« On » = les élus

Qu’ils le soient (élus) au conseil municipal de Bondoufle ou à l’agglomération d’Evry Centre
Essonne.
Ces derniers disent qu’ils ne veulent pas interférer dans les affaires de Bondoufle puisque c’est le
Maire de Bondoufle qui a demandé ce projet à l’agglomération.
(Bien trop facile et utile quand on est d’accord sur ce projet sans vouloir en prendre la
paternité…)

Ou qu’ils prétendent être élus au Conseil Général, en mars, de quelque tendance qu’ils soient.
Ils sont tous favorables à ce projet monstrueux. Par devant, on nous parle de concertation, par
derrière on réalise. Jusque décembre, on ne savait rien tant que l’aménageur n’est pas désigné nous
dit-on . Il est désigné le 15 décembre et début janvier on nous annonce 247 logements et les travaux
de la zone industrielle démarrent. Vraiment quelle rapidité, messieurs les aménageurs et
architectes.
POURQUOI UN TEL PROJET
ON NOUS DIT : « La population de Bondoufle n’augmente plus. Des classes ferment ».
Comment imaginer un seul instant que Bondoufle puisse se dépeupler, située comme elle l’est près de
l’autoroute du Sud et de la Francilienne. Il n’y a qu’à voir la pression des promoteurs immobiliers à
construire le moindre mètre carré de terrain libre comme dans le vieux village actuellement. Bondoufle va
trouver naturellement sa vitesse de croisière, comme toute ville normale, avec l’arrivée de la deuxième
génération de Bondouflois. Ce sont nos enfants et nos petits enfants qui vont nous remplacer petit à petit
dans les décennies à venir. D’ailleurs une nouvelle classe a ouvert à la rentrée, une autre en cours
d’ouverture.
ON NOUS DIT : « Il y a un besoin de logements locatifs sociaux pour les enfants qui désirent quitter
le domicile des parents. Il y a une liste de 200 demandes de logement en attente à la mairie ».
Très bien, mais :
le Maire annonce, dans sa lettre n°1 de janvier 2011, la création de 247 logements !....dont (c’est loin
d’être clair), des logements sociaux gérés par Essonne Habitat et des logements pour autistes gérés par
une association. Mais en fait, il n’y aura que 57 logements sociaux. Par contre 3 fois plus d’appartements
(150) en accession à la propriété. Pour qui ? Peut-être pour des investisseurs qui vont louer à des prix
exagérés ?
Car :
 Qui de nos enfants désirant fonder une famille vont vouloir vivre dans un immeuble collectif de 4
étages (R+3) où l’accès en voiture ne sera pas possible, où il n’y aura aucun espace privatif.
 Où vont jouer les gamins, où vont-ils apprendre à faire du vélo ?
 Où va-t-on mettre sa table de jardin et son barbecue ? Dans le parc ? Sur les pelouses communes
pleines de crottes de chien ou de chat ?
 Au bord du plan d’eau ? Sera-t-il interdit d’accès comme les piscines, pour la sécurité des
enfants ?
 Combien de logements vont être attribués aux demandeurs de cette fameuse liste ?

Qui de nous ou de nos parents, laissant sa maison trop grande pour un appartement, va accepter de
s’enfermer dans un immeuble à étages, au milieu de la route 312 et sa circulation infernale et le
bruit sûrement matinal des entreprises et de leurs camions ?
Il semble qu’il aurait été trop simple de finir l’urbanisation de Bondoufle avec la qualité de vie
actuelle. Chacun, locataire ou propriétaire d’un logement individuel, sans copropriété, sans
chauffage collectif, sans gardien, sans syndic ni charges de copropriété, entretenant et décorant
avec amour, et pour un juste prix, son intérieur et ses fleurs.
QUI SUIS-JE POUR PARLER AINSI ?
Je m’appelle Nicole Charbonnier-Berjot, je suis arrivée à Bondoufle le 1er septembre 1973, j’ai été
recrutée par Henry Marcille pour diriger les services de Bondoufle, inexistants alors (285 habitants) et
qu’il a fallu créer entièrement pour accueillir les nouveaux habitants dès janvier 1974 .
Mariée à Alain Marcille en octobre 1975. J’ai exercé mes fonctions à la Mairie jusqu’au 1er septembre
2000, soit 27 ans de gestion de la ville.
Au travers de trois ZAC d’habitations (Les Trois Parts-L’Ecoute s’il Pleut-Le Golf) et de différents
lotissements, j’ai accompagné les Bondouflois dans la réalisation des équipements et des services
nécessaires à leur vie quotidienne, participant, créant même parfois, les associations sportives ou
culturelles qui existent encore aujourd’hui.
En raison de mes compétences, par mon vécu et mon expérience, je suis intimement persuadée que le
projet ne profitera ni aux anciens habitants que nous sommes, ni aux nouveaux habitants qui loueront ou
achèteront aux « Portes de Bondoufle ».
Libérée de mon devoir de réserve, très inquiète, je me sens obligée de prendre parti contre ce projet.
JE NE SUIS CANDIDATE A RIEN – JE NE DEMANDE NI NE DOIS RIEN A PERSONNE J’AI JUSTE, EN MON AME ET CONSCIENCE, DECIDE DE PARTIR EN GUERRE CONTRE
CE PROJET INSENSE.
CE QUE JE PROPOSE : Agir, Mettre la pression, Faire savoir son opposition
-ADHERER A L’ASSOCIATION « COMITE CITOYEN DE VIGILENCE DES PORTES DE
BONDOUFLE » 6 rue des Marronniers 91070 Bondoufle wwwportesdebondoufle.fr qui possède la
personnalité juridique pour mener des actions collectives
- Harceler les élus de votre connaissance, de n’importe quelle sensibilité, ne pas les lâcher d’une
semelle, leur écrire, faire l’assaut de leurs permanences. Ce sont eux qui vous doivent des
explications pas une personne recrutée « dans une bulle » qui n’aura aucun pouvoir et ne remontera pas
les observations.
- Enfin pour ma part, j’utiliserai les élections cantonales en ne votant pour aucun candidat, je
mettrai un bulletin « NON AUX PORTES DE BONDOUFLE » Je vous invite à en faire autant. Ce
sera notre référendum. Car j’estime qu’on se moque de nous en nous racontant n’importe quoi.