Télécharger le dossier de presse (en français)

Transcription

Télécharger le dossier de presse (en français)
Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate: 8 octobre 2013
Le rapport décrit comment Nissan à Canton au Mississippi viole les normes internationales
relatives aux droits de l'homme des travailleurs qui veulent former un syndicat et négocier
collectivement.
Le résumé récemment dévoilé produit par la NAACP du Mississippi et Lance Compa, chercheur en
droit international du travail décrit comment Nissan porte atteinte à la liberté d'association des
travailleurs en vertu des principes de l'Organisation Internationale du Travail
(Washington, DC) - Un rapport détaillé de Derrick Johnson, président de la NAACP Mississippi et de Lance Compa,
expert en droit international du travail a été publié à Washington, DC, aujourd'hui (8 octobre) indiquant que Nissan
à Canton au Mississippi, est en violation des normes internationales du travail sur la liberté d'association en raison
de son ingérence agressive envers les travailleurs qui tentent d'exercer leur droit fondamental de former un
syndicat.
Le rapport, qui sera également présenté lors de manifestations en France et au Brésil, conclut qu'en vertu du droit
international, l'entreprise doit respecter les normes des droits de l'homme sur la liberté d'association des
travailleurs, y compris le droit de former un syndicat et le droit à la négociation collective. Mais selon le rapport,
dans l'usine de Canton, Nissan a lancé une campagne d'intimidation visant à annuler ces droits.
« En vertu du droit international et conformément aux engagements que la société Nissan même a énoncés, celleci est censée respecter les normes relatives aux droits de l'homme sur la liberté d'association des travailleurs - le
droit syndical et le droit de négociation collective. Mais dans l'usine de Canton, Nissan a lancé une campagne
d'intimidation agressive visant à annuler ces droits », a déclaré M. Johnson.
« Notre recherche montre que Nissan ne respecte pas les normes relatives au traitement des travailleurs prévues
dans les normes fondamentales du travail de l'Organisation Internationale du travail (OIT), les principes des droits
de l'homme de l'ONU et autres normes internationales. Elle dément également les propres engagements publics
de Nissan au respect des normes internationales par ses adhérents au Pacte Mondial des Nations Unies », a
déclaré M. Compa, un avocat américain actuellement basé en Europe. « La description des travailleurs de la façon
dont ils sont traités derrière les murs de l'usine massive de Nissan à Canton au Mississippi, indique que Nissan
porte systématiquement atteinte au droit internationalement reconnu de former un syndicat.»
La déclaration de 1998 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) relative aux principes et droits
fondamentaux au travail et les conventions 87 et 98 de l'OIT sont le fondement des normes internationales sur la
liberté d'association des travailleurs. Elles interdisent :

de faire pression, d'instiller la peur et de faire des menaces de toute nature qui portent atteinte au droit
des travailleurs à la liberté d'association.

De créer un climat d'intimidation et de peur à l'égard de l'organisation syndicale.

De faire pression ou de menacer de mesures de rétorsion contre les travailleurs s'ils choisissent la
représentation syndicale.

De refuser l'accès raisonnable aux travailleurs de recevoir des représentants syndicaux au sein du lieu de
travail.
Les travailleurs de l'usine de Nissan à Canton, qui sont soutenus par un mouvement croissant d'étudiants,
d'organisations communautaires et de syndicats dans le monde entier, ont décrit dans le rapport un traitement qui
viole la déclaration de 1998 et les conventions 87 et 98 de l'OIT - des normes incluses également dans le Pacte
mondial de l'ONU que Nissan a rejoint en 2004.
L'employé Jeff Moore, un technicien de la qualité de l'atelier de carrosserie embauché en 2001, a déclaré
que l'intimidation antisyndicale a commencé dès le début. « Au cours des premières réunions, les
gestionnaires nous ont dit que Nissan n'accepte absolument pas de syndicats et ne voulait rien avoir avec
eux, que les syndicats sont la cause des fermetures d'usines », a déclaré Moore. « Tout ce qu'ils ont dit au
sujet des syndicats était négatif, rien de positif. C'est comme s'ils nous forçaient à nous mettre dans la
tête de rester loin des syndicats », a déclaré M. Moore.
Les travailleurs ont également détaillé des réunions de «public captif» dans lequel ils ont été forcés de
regarder des films et écouter les discours remplis de menaces implicites de fermeture de l'usine s'ils
formaient un syndicat, et orchestraient des réunions en tête-à-tête avec des superviseurs, les avertissant
qu'il y aurait de graves conséquences s'ils choisissaient une représentation syndicale.
Nissan, indique le rapport, vise également sa campagne antisyndicale en direction de centaines d'« associés » ou
travailleurs temporaires, appelés travailleurs précaires à l'échelle mondiale, dont beaucoup font le même travail
que les employés réguliers de Nissan, mais sont payés des salaires plus bas et ont moins de sécurité de travail. Le
rapport conclut que les travailleurs temporaires, en raison de leur situation précaire, se sentent souvent encore
plus vulnérables au climat de peur et d'intimidation de la société s'ils soutiennent un syndicat.
Les auteurs du rapport appellent Nissan à modifier ses pratiques, et plus précisément :

À affirmer le droit des travailleurs à s'organiser dans le respect des normes fondamentales du travail de
l'OIT et de la convention 87 de l'OIT sur la liberté syndicale.

À indiquer clairement que Nissan ne fermera pas l'usine ou ne manquera pas d'introduire de nouvelles
lignes de produits du fait que les travailleurs choisissent la représentation syndicale.

À rassurer les travailleurs que s'ils choisissent une représentation, Nissan négociera de bonne foi avec un
désir sincère de parvenir à un accord de négociation collective, et

À accorder l'accès aux représentants de l'UAW afin que les employés puissent recevoir des informations
de leur part au sein du lieu de travail.
Le rapport recommande également que les entreprises d'investissement socialement responsables «... réévaluent
leur portefeuille de stock Nissan à la lumière des normes de l'OIT et des actions de la société à l'usine de Canton, et
s'engagent avec la direction de Nissan à encourager l'adoption des recommandations de ce rapport » et que «... le
Pacte mondial des Nations Unies et l'OCDE ... envisagent si les actions de la société dans le Canton sont conformes
à ses engagements envers et ses obligations découlant des normes internationales du travail.»
Nissan reconnaît et négocie avec les syndicats à la quasi-totalité de ses opérations au niveau mondial, mais pas aux
États-Unis. Les travailleurs de Nissan et leurs alliés veulent que Nissan change la façon dont il traite les travailleurs,
y compris :

Arrêter la campagne antisyndicale dans ses opérations américaines et traiter les travailleurs avec dignité
et respect. Permettre aux partisans du syndicat autant de temps pour s'adresser aux salariés sur la
question de la représentation syndicale. S'excuser et rétracter les dernières déclarations qui supposent
que l'avenir des usines serait en jeu si les travailleurs choisissent la représentation syndicale.

Fournir des emplois permanents pour tous les travailleurs temporaires et le paiement de ces travailleurs
d'une façon similaire à celle de ses employés réguliers.
POUR PLUS D'INFORMATIONS, CONTACTEZ : Lauren Llewellyn | PadillaCRT, o. (804) 675-8153 | m. (804) 938-3121
www.dobetternissan.org
Mississippi Alliance for
Fairness at Nissan
www.beneaththeshine.org
Ce dépliant est purement informatif, et il n’incite
personne à faire grève ou refuser de collecter, livrer
ou transporter la marchandise ou refuser de s’engager
dans des affaires avec n’importe quel employeur.
How Nissan treats its
employees in the U.S.
CE QUECACHE LE V
ERNIS DE N
ISSAN
Pour savoir comment Nissan traite ses employés.
Nissan et Renault, partenaires de l’Alliance,
reconnaissent les syndicats et négocient
avec eux dans le monde entier, du Japon au
Brésil à la Russie et ailleurs. Pourquoi pas au
Mississippi ?
Conduite d’une
campagne de peur
Blocage d’une élection
syndicale équitable
James Brown et ses collègues de
l’atelier de carrosserie de l’Altima
méritent l’opportunité d’entendre les
deux points de vue avant de décider
d’être représentés par un syndicat.
Jusqu’à présent, Nissan a refusé
de donner aux sympathisants du
syndicat une période de temps égale
pour contrebalancer sa campagne
antisyndicale. Pendant les heures de
travail, Nissan crée un environnement
dans lequel les ouvriers ont peur de
perdre leur travail et leur gagne-pain
s’ils rejoignent un syndicat. Une élection
équitable est impossible dans cet
environnement.
Wayne Walker peint l’Altima dans
une campagne intensive de peur
conduite par Nissan. Nissan a essayé
d’empêcher les ouvriers d’envisager un
syndicat en organisant des réunions
antisyndicales individuelles et en
groupe, et en diffusant des vidéos dans
l’ensemble de l’usine impliquant qu’un
syndicat pourrait conduire à la fermeture
de l’usine et la perte des emplois.
Nissan attaque l’intégrité du syndicat et
de ses sympathisants afin de susciter
la peur dans l’usine et de faire taire ses
James Brown
Renseignements additionnels sur ce qui se cache sous le vernis de Nissan à
Wayne Walker
ouvriers.
www.beneaththeshine.org
Les principes de l’UAW pour des
élections syndicales équitables
Préambule
L’UAW du 21ème siècle existe
dans une économie mondialisée, et
par conséquent, le syndicat doit être
fondamentalement et radicalement
différent de l’UAW du 20e siècle.
Dans le contexte de la concurrence
mondiale, la seule véritable voie pour
la sécurité de l’emploi est de produire
les meilleures qualités de produits et
des services pour donner le meilleur
rapport qualité/prix aux consommateurs. Afin de favoriser la réussite de
nos employeurs, l’UAW s’est engagé
dans l’innovation, la flexibilité, une
fabrication sans gaspillage, une meilleure qualité mondiale, et une amélioration continuelle des coûts. Par le
biais d’un travail d’équipe et de solutions créatives aux problèmes, nous
construisons des relations avec les
employeurs fondées sur des based
de respect, d’objectifs partagés et
de missions communes. Nous avançons vers un chemin qui suppose que
le lieu de travail n’est plus conflictuel
avec des règles de travail strictes, des
classifications professionnelles étroites
ou des règles contractuelles complexes. L’UAW souhaite apporter une
valeur ajoutée en tant que défenseur
de la sécurité des consommateurs,
de l’efficacité énergétique et des
technologies écologiques.
Tout comme l’UAW a adopté un
changement fondamental, nous faisons appel au monde des affaires de
Les principes
Un droit humain fondamental
1. Le droit de former un syndicat
libre est un droit fondamental de
l’homme reconnu et respecté dans
une démocratie.
Pas de coercition, d’intimidations ou
de menaces
2. Les salariés doivent être libres
d’exercer le droit d’adhérer ou pas
à un syndicat dans une atmosphère
exempte de peur, de coercition,
d’intimidation ou de menace. Il n’y
a pas de libre choix si un travailleur
craint de perdre son emploi, ou de
perdre ses avantages en raison de
son choix, ou s’il/elle est poussé à
faire un choix qu’il ne désire pas.
Pas de répercussions de la direction
ou du syndicat
3. La direction doit formuler clairement
que, si les travailleurs choisissent de se
syndiquer, il n’y aura pas de répercussions négatives de la part l’entreprise.
L’UAW doit formuler clairement que,
si les travailleurs choisissent de ne
pas se syndiquer, il n’y aura pas de
répercussions négatives de la part du
syndicat. L’entreprise et le syndicat
négocieront de bonne foi, et tout
manquement à parvenir à un accord
ne sera pas causé par des négociations de mauvaise foi.
Aucune promesse de salaire
ou d’avantages de la part de la
direction ou du syndicat
4. La direction indiquera clairement qu’elle ne promet pas
d’augmentations de salaire ou
d’avantages si les travailleurs choisissent de ne pas se syndiquer. L’UAW
indiquera clairement qu’il ne promet
pas d’augmentations de salaire ou
d’avantages si les travailleurs choisissent de se syndiquer.
L’égalité d’accès à l’électorat
5. Au cours d’une campagne de
représentation syndicale, les salariés auront l’occasion d’entendre
le syndicat et la direction à ce sujet
de manière égale. Il n’y aura pas
de réunions obligatoires des salariés
sur la question de la syndicalisation
à moins que l’UAW ne soit invité à
participer à ces réunions. Les com-
munications écrites et orales doivent
être égales. Le syndicat doit se voir
accorder la même capacité que
l’employeur d’afficher du matériel de
campagne.
Désavouer les menaces des alliés
communautaires
6. La direction désavouera, rejettera et
découragera explicitement les messages de groupes d’entreprises ou
communautaires qui transmettraient
un message comme quoi le syndicat mettrait des emplois en péril. De
même, l’UAW désavouera, rejettera
et découragera explicitement les
messages des groupes communautaires qui transmettraient un message
comme quoi la société ne fonctionne pas d’une manière socialement responsable.
Pas de dénigrement de l’autre partie
7. L’UAW et la direction devrait reconnaître que l’un et l’autre agit de
bonne foi et avec de bonnes intentions. Les remarques négatives et
désobligeantes au sujet du syndicat
ou de la société ne sont pas appropriées et ne favorisent pas un esprit
de respect mutuel et d’harmonie, et
ne seront exprimées par ni l’une ni
l’autre des parties.
Résolution immédiate
8. Tout désaccord entre l’UAW et la
direction sur la conduite de la campagne d’implantation, y compris
les allégations de traitement ou de
discipline discriminatoire autour de la
campagne syndicale, sera résolu immédiatement par un organisme tiers
et impartial.
Vote à bulletin secret
9. Le droit démocratique des travailleurs de choisir librement et collectivement s’ils veulent former une
section locale UAW est le droit des
travailleurs protégé par le Premier
amendement à la Constitution des
Etats-Unis. Un vote à bulletin secret
intégrant ces principes est une
méthode acceptable pour établir
une représentation syndicale si les
Principes deux à six ont été respectés, et s’il n’y a pas d’antécédents de
pratiques antisyndicales. Les parties
peuvent choisir une autre méthode
de procédure, au cas par cas, si
celle-ci est la meilleure pour faire
valoir la volonté des employés. Si les
parties ne peuvent pas s’entendre sur
les détails de la procédure, un arbitre
peut décider.
Négociation
10. Si les salariés choisissent de se syndiquer, l’employeur et le syndicat se
livreront à une négociation collective
pour parvenir à un accord dès que
possible. L’objectif sera d’atteindre
un accord qui prenne en compte le
besoin de l’employeur de rester compétitif ; la dignité, le respect et la valeur de chaque salarié ; l’importance
et la valeur de l’engagement intégral
du salarié et la résolution créative
de problèmes; et qui permet un
système de rémunération équitable.
L’employeur et l’UAW s’engagent à
un partage complet de l’information
et à une résolution créative commune des problèmes. Les salariés
voteront sur l’acceptation de
l’accord. Les désaccords entre le
syndicat et l’entreprise seront discutés dans le respect. Si aucun accord
n’est obtenu dans les six mois de la
reconnaissance syndicale, les parties
peuvent, d’un commun accord,
opter pour une médiation et/ou un
arbitrage de différends pour résoudre
les questions en suspens.
Le partenariat dans la mission de
l’employeur
11. Si les travailleurs choisissent la
représentation syndicale, l’UAW
s’engage en tant qu’institution de
promouvoir la réussite de l’employeur,
et encouragera ses membres à
s’engager dans la réalisation de la
mission de l’employeur. L’UAW et
l’employeur travailleront ensemble à
l’accomplissement de la mission de
l’employeur. L’UAW prône une culture
axée sur le rendement et la participation où le syndicat contribue à
l’amélioration continue des processus
et le partage des responsabilités en
matière de qualité, d’innovation, de
flexibilité et de valeur.
RIGHT
2
Les principes de
l’UAW pour des
élections syndicales équitables
changer leurs practiques également.
Ils peuvent démontrer leur ouverture
au changement en acceptant le
cadre établi dans ces principes. Le
cadre fédéral actuel suivant le National Labor Relations Act (La loi nationale sur les relations du travail) ne
protège pas les droits des travailleurs
de décider librement de se joindre
ou non à l’UAW. Contrairement à une
élection véritablement démocratique, il y a une grande disparité en
matière d’accès à l’électorat. Dans
de nombreux cas, les employeurs
utilisent des menaces aussi bien
explicites qu’implicites de perte
d’emploi ou d’avantages si les travailleurs soutiennent un syndicat. La
sélection des demandeurs d’emploi
pour éliminer les militants syndicaux
potentiels, les réunions antisyndicales
obligatoires, le licenciement de militants syndicaux et les menaces de
fermer l’usine sont des tactiques utilisées pour créer un climat de peur et
d’appréhension. Les organismes communautaires d’entreprises utilisent des
menaces explicites qui seraient illégales si elles venaient directement de
l’employeur. Les tentatives des employés à la réparation sont vaines en
raison de longs délais et du manque
de sanctions. Une élection démocratique libre ne peut se dérouler dans
un climat de crainte.
L’UAW invite les employeurs à
souscrire à ces Principes pour des
élections syndicales équitables. Si les
employeurs se conforment à ces principes, nous respecterons le choix des
travailleurs, qu’ils choisissent ou non
de rejoindre l’UAW.
L'Alliance du Mississippi pour la justice chez Nissan (MAFFAN)
Contexte
MAFFAN a été créée lorsque le député américain Bennie Thompson incita les dirigeants du Mississippi à former un
comité pour la défense des ouvriers de Nissan.
Qui sommes-nous
Nous sommes des membres engagés de la communauté de Canton, y compris des élus politiques, des responsables
religieux, des leaders des droits civiques, des activistes de la collectivité et des leaders étudiants.
Ce que nous défendons
 Le droit de tous les travailleurs de décider pour eux-mêmes, librement, sans peur, intimidation ou
harcèlement, s'ils souhaitent se syndiquer

Les syndicats jouent un rôle clé dans la société car ils offrent aux ouvriers une voix dans leur milieu de travail.
Historiquement, les syndicats ont contribué à établir la classe moyenne aux États-Unis.

Nissan, ses ouvriers et la communauté de l’agglomération de Canton-Jackson seraient bénéficiaires si les
ouvriers de Nissan rejoignaient l'UAW. Les syndicats contribuent largement à la création de milieux de travail
sains et sécurisés.

Grâce à des dispositions contractuelles telles que la discipline progressive et les procédures de règlement des
griefs, les syndicats éliminent la discrimination et le favoritisme et créent ainsi un milieu de travail juste et
équitable. Aucun modèle d’entreprise commerciale ne devrait être construit sur une main-d'œuvre
temporaire et aucun ouvrier ne devrait passer des années en tant qu'employé intérimaire ou employé d’une
agence. Aucun ouvrier ne devrait gagner un salaire ou recevoir des prestations inférieurs à ses homologues
pour faire le même travail tout simplement parce qu'il ou elle est employé(e) par une agence de travail
intérimaire ou un sous-traitant. En tant que membres de la collectivité, nous avons tout intérêt à promouvoir
une main-d'œuvre permanente, bien formée, stable et engagée. Grâce à la négociation collective, les
syndicats jouent un rôle essentiel en limitant l'emploi temporaire.

Par le biais des syndicats, et de l'UAW en particulier, les ouvriers peuvent contribuer au succès de leur
entreprise et de leur collectivité. Si les dirigeants, gestionnaires et actionnaires s'en vont et reviennent, les
ouvriers et leur famille, eux, restent, et ainsi par la voie des négociations collectives et d'autres partenariats
patronaux-syndicaux, les syndicats protègent le succès à long terme des entreprises.
Pourquoi nous soutenons les ouvriers de Nissan qui souhaitent un syndicat et un processus démocratique chez
Nissan
Nous soutenons les travailleurs de Nissan dans leurs efforts pour se syndicaliser localement avec l'UAW.
Nous condamnons l'attaque de Nissan contre le droit à la création d’un syndicat et la campagne de diabolisation du
Syndicat des travailleurs de l'automobile unis (United Autoworkers Union), l’usage de menaces implicites de
fermeture de l'usine, l’utilisation de table ronde et de séances individuelles «d’éducation» antisyndicales ainsi que
l’usage de vidéos antisyndicales qui visent à susciter la crainte de la syndicalisation et attaquent les syndicats.
Nous croyons que si la direction de Nissan aborde les ouvriers individuellement ou en groupe sur la question de la
syndicalisation, la direction doit aussi donner un accès et un temps de parole égaux au Comité pour la justice
électorale des ouvriers de Nissan ou à son représentant pour parler aux ouvriers de Nissan.
Nous croyons que la législation du travail aux États-Unis ne parvient pas à protéger les ouvriers qui souhaitent créer
un syndicat. Nous croyons que Nissan devrait respecter le droit syndical tel qu'il est consacré à l'Organisation
internationale du travail des Nations Unies.
Nous croyons que, tout comme Nissan et son partenaire de l'Alliance, Renault, respectent les droits des ouvriers au
Japon, en France, au Royaume-Uni et partout ailleurs dans le monde, Nissan doit respecter aussi le droit syndical de
ses effectifs au Mississippi.
www.beneaththeshine.org
opeiu494
Biographies des conférenciers
Derrick Johnson, président de la Mississippi State Conference
Élu en 2004, Derrick est actuellement président national de la Mississippi State Conference NAACP
(Conférence d’état de la NACCP dans le Mississipi) et a été membre du prestigieux Conseil national de la
NAACP depuis 2008. En outre, il est le fondateur et directeur exécutif de One Voice, travaillant sans
relâche avec les élus locaux, la communauté philanthropique et les acteurs locaux pour s'assurer que les
voix souvent négligées dans le Mississippi se fassent entendre.
Derrick a obtenu son doctorat à la faculté de droit South Texas College of Law à Houston au Texas et un
Bachelor (Maîtrise) en arts de la faculté Tougaloo College à Jackson dans le Mississippi. M. Johnson est
membre des conseils du Mississippi ACLU, de la Fondation Babcock, et est membre du Conseil consultatif
du Centre de la politique économique du Mississippi. En outre, M. Johnson a été nommé par le juge en
chef de la Cour suprême du Mississippi en tant que commissaire à la Commission d'accès à la justice du
Mississippi.
M. Johnson a servi en tant que Fellow (associé) au sein de la Congressional Black Caucus Foundation à Washington, DC travaillant
dans le bureau du membre du Congrès Bennie G. Thompson et en tant que Fellow au sein du programme de bourse pour les
minorités de l'école d'études supérieures de gestion politique de l'Université George Washington. Actuellement, il est un Mel King
Fellow au département des études de l'urbanisme et de la planification à l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT). Il est
marié à Letitia Johnson de Magnolia dans le Mississippi et ils ont 5 magnifiques enfants.
Lance Compa, chercheur en droit du travail international
Lance Compa est un avocat en droit du travail et chercheur spécialisé en droit du travail américain et droit du travail international.
Avec des collègues membres du Labor Law Group (Groupe du droit du travail), il est co-auteur de International Labor Law: Cases and
Materials on Workers' Rights in the Global Economy (Droit du travail international: Affaires et documents sur les droits des
travailleurs dans l'économie mondiale) (West Law Group 2008), un livre de 1.000 pages pour utilisation dans les écoles de droit et
programmes d'études supérieures en sciences sociales.
M. Compa a écrit le rapport 2010 de Human Rights Watch A Strange Case: Violations of Workers' Freedom of Association in the
United States by European Multinational Corporations (Une étrange affaire : Violations de la liberté d'association des travailleurs aux
États-Unis par des multinationales européennes). Il est également l'auteur du rapport 2005 de HRW Blood, Sweat, and Fear:
Workers' Rights in U.S. Meat and Poultry Plants (Sang, sueur et peur : Les droits des travailleurs dans les usines de volailles et de
viande aux États-Unis), et du rapport 2000 de HRW Unfair Advantage: Workers' Freedom of Association in the United States under
International Human Rights Standards (Avantage déloyal : La liberté d'association des travailleurs aux États-Unis en vertu des normes
de droits de l'homme internationaux).
En plus de ses études sur les droits des travailleurs aux États-Unis, M. Compa a mené des enquêtes et produit des rapports sur les
droits des travailleurs au Cambodge, au Chili, en Chine, en Haïti, au Guatemala, au Mexique, en Sri Lanka et dans d'autres pays en
développement. Il siège dans deux comités consultatifs fédéraux en rapport avec ses recherches et ses rapports : le Comité
consultatif national du Département du travail sur les dispositions des accords de libre-échange relatives au droit du travail, et le
Conseil consultatif des intervenants du Département d'État sur le point de contact américain pour les directives de l'Organisation de
coopération et de développement économiques (OCDE) à l'intention des entreprises multinationales.
Après l'école de droit et avant de passer au droit du travail international, M. Compa a travaillé pendant de nombreuses années en
tant qu'organisateur syndical et négociateur, d'abord pour les United Electrical Workers (UE), et ensuite pour la Newspaper Guild.
Lorsqu'il était membre du personnel de l'UE, il a participé à l'organisation de négociations collectives dans les entreprises
multinationales comme General Electric et Westinghouse, et dans de nombreuses petites et moyennes entreprises dans tous les
États-Unis. À la Newspaper Guild, il a représenté les employés de la section rédaction, commerciale et production du Washington
Post, du Baltimore Sun, de l'Agence France-Presse et d'autres organes de presse.
M. Compa a obtenu son diplôme d'études supérieures de l'Université Fordham en 1969, son diplôme de droit de la faculté de droit
de Yale en 1973, et est membre du Barreau du Massachusetts. Il a également entrepris des études à l'étranger à l'Institut d'Études
Politiques de Paris en France (1967-1968) et à l'Universidad de Chile à Santiago du Chili (1972-1973).
Rev Dr. Isiac Jackson, Jr., président de la General Missionary Baptist State Convention of Mississippi, Inc.
Le révérend Isiac Jackson, Jr. a commencé ses études au lycée Rogers High School à Canton au Mississippi
où il a reçu son baccalauréat en 1965. Il a étudié au Prentiss Junior College pendant deux ans et a
terminé ses études de premier cycle à l'université d'état d'Alcorn, où il a obtenu un Bachelor (Maitrise)
en sciences de l'enseignement primaire en 1973.
Avant de devenir un ministre de l'Évangile, le révérend Jackson a enseigné dans le système scolaire
public de Canton pendant des années. Les autres expériences incluent travailler en tant que Superviseur
I, Bureau Food Stamp (coupons alimentaires) du comté de Madison, instructeur au Mississippi Baptist
Seminary Extension et a servi pendant un an comme juge à la Cour, à Canton dans le Mississippi,
coordonnateur des médicaments pour le système scolaire public de Canton; modérateur de la Madison
Baptist Association; Secrétaire exécutif de la General Missionary Baptist Convention of Mississippi, Inc., a
servi comme président de la Mississippi Baptist Seminary et a été élu président de la General Missionary
Baptist State Convention of Mississippi, Inc. à la session de juillet 2010.
Le révérend Jackson est le pasteur de la Liberty Missionary Baptist Church à Canton dans le Mississipi. Il est marié à Ora Jackson et ils
ont trois enfants : Michal, Ghika (George), et Isiac III.
« .... Et Il leur dit: Allez dans le monde entier, et prêchez l'Evangile à toute créature (Saint Marc 16:15) ». « Chaque individu sur la
terre de Dieu pense qu'il dirige son destin et qu'il sait ce qui est mieux pour lui. Dieu, étant aussi puissant qu'Il soit, a parfois d'autres
plans pour nous. Tant que notre foi n'est pas acceptée, il y a souvent une lutte constante entre Dieu et l'homme - Dieu étant le
vainqueur. » Après que la lutte se soit achevée, Isiac Jackson a commencé son ministère en 1978. « Efforce-toi de te présenter
devant Dieu comme un homme approuvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité
(Timothée 2:15). » Le révérend Jackson a choisi d'approfondir ses connaissances dans les enseignements du Tout-Puissant au
Reformed Theological Seminary à Jackson dans le Mississippi, où il a obtenu un Master en théologie. Le révérend Jackson a obtenu
son doctorat en étude ministérielle en mai 1999. Sa thèse pour le diplôme est intitulée «Disciple de la valeur de l'homme noir dans
l'Église locale ».
Chris Milton
Chris Milton vit à Brandon au Mississippi, et travaille dans la journée sur la ligne d'assemblage qui tamponne les véhicules. M. Milton
a travaillé dans l'usine de Nissan à Canton pendant 10 ans et veut que ses préoccupations concernant son lieu de travail soient
reconnues par la direction. M. Milton croit que tous les employés de Nissan devraient avoir le droit de former un syndicat sans
crainte, et de pouvoir s'entretenir avec le syndicat pendant les heures de travail.
Dione Monroe
Dione Monroe vit à Jackson au Mississippi, et a été employée à l'usine de Nissan à Canton pendant 10 ans. Elle travaille pendant la
nuit dans le département de peinture, mastic 1. Elle veut avoir l'occasion de partager son opinion auprès de la direction pour
améliorer les conditions de travail. Mme. Monroe veut que les employés de Canton aient une élection libre et juste sur la question
de savoir si les travailleurs doivent se syndiquer sans être intimidés par la société ou visés par des menaces implicites que l'usine va
fermer.
Wade Cox
Wade Cox vit à Lake au Mississippi. Il a travaillé pour Nissan à Canton pendant 10 ans. Wade travaille pendant le service de jour dans
le département carrosserie, phase 1. Cox veut que les travailleurs aient la possibilité de décider eux-mêmes s'ils veulent une
représentation syndicale. Il souhaite que le syndicat ait un temps égal pour s'entretenir avec les employés pendant les heures de
travail sans intimidation et menaces implicites de la direction de la société.
Membres de la MAFFAN (Mississippi Alliance for Fairness at Nissan)
Rév. Dr. Isiac Jackson Jr., président du General Mississippi Baptist State Convention and Liberty
Missionary Baptist Church et président de la Mississippi Alliance for Fairness at Nissan
Révérend Gary Adams, Zion Chapel AME Church
Rims Barber, activiste des droits civiques
Pasteur Reginald Buckley, Cade Chapel Missionary Baptist Church
Bishop Ronnie Crudup, New Horizon International Church
Pasteur Jimmy Lee Edwards, Rosemont Missionary Baptist Church
Charlie Horhn, directeur des Affaires extérieures, Bureau du membre du Congrès Bennie Thompson
G., 2e district du Congrès du Mississippi
Pasteur Jesse Horton, Emmanuel Missionary Baptist Church
Tyson Jackson, Mississippi Student Justice Alliance
Derrick Johnson, président, Mississippi State NAACP
Kenny Wayne Jones, sénateur d'État, 21e District du Mississippi
Pasteur Horace McMillon, Open Door Mennonite Church
Pasteur Charles Miller, New Birth Missionary Baptist Church
Pasteur C.J. Rhodes, Mt. Helm Missionary Baptist Church
Kathy Sykes, organisatrice communautaire, Mississippi Immigrants Rights Alliance
Père Jerry Tobin, Norbertine Priory, St. Moses the Black Catholic Church
Cassandra Welchlin, consultante de plaidoyer politique, organisatrice communautaire
Mississippi Alliance for Fairness at Nissan
Mississippi Alliance for Fairness at Nissan
PO Box 1674, Canton, MS 39046 
www.beneaththeshine.org www.dobetternissan.org
Comment les travailleurs forment un syndicat et négocient de manière collective aux États-Unis
Aujourd'hui, moins de sept pour cent des travailleurs du secteur privé aux États-Unis ont une
représentation syndicale et une négociation collective, alors que c'était le cas pour 30 pour d'entre eux
dans les années 1950. Cette baisse s'explique par le fait que la loi nationale sur les relations de travail
qui a donné aux travailleurs le droit de former des syndicats a été affaiblie à tel point que si un
employeur veut empêcher les employés de former un syndicat, presque rien ne peut l'arrêter - même si
la société viole la loi.
Les travailleurs du secteur privé aux États-Unis n'ont qu'une représentation syndicale et une négociation
collective que s'ils ont une élection à leur lieu de travail et qu'une majorité des employés votent pour
une représentation syndicale. Une élection ne peut avoir lieu que si au moins 30 pour cent des
travailleurs éligibles signent une pétition la demandant. Si la majorité des travailleurs (50 pour cent plus
un) votent pour avoir un syndicat, la société doit négocier avec les travailleurs. La société n'est pas
tenue de conclure un accord avec les travailleurs - elle doit juste négocier avec eux. Cela paraît simple,
non ?
Ce n'est pas simple. Voici ce qui se passe vraiment :

Afin de parvenir à ce que 30 pour cent des travailleurs signent une pétition, le syndicat a besoin
de savoir qui est éligible à signer afin qu'il puisse parler avec eux de former un syndicat.
Toutefois, seule la société connaît les noms et adresses des travailleurs et n'ont pas l'obligation
de dire au syndicat qui est éligible avant qu'une date des élections soit déterminée.
o La société dispose d'un temps illimité et d'un accès aux travailleurs et à leurs
renseignements sur l'éligibilité pour les décourager à former un syndicat, alors que le
syndicat n'a presque rien en comparaison. La société peut demander aux travailleurs de
participer à des réunions pendant les heures de travail où on les avertit de ne pas signer
quoi que ce soit, alors que le syndicat n'a pas le droit de rencontrer les travailleurs
pendant les heures de travail. Le syndicat n'est même pas autorisé sur la propriété de la
société et, encore une fois, est empêché de savoir quels travailleurs pourraient être
éligibles à signer la pétition.
o Si les représentants syndicaux s'arrêtent juste à l'extérieur de la propriété de la société
pour essayer de parler aux travailleurs qui vont et viennent du travail, la société peut
filmer les travailleurs qui parlent avec un représentant syndical. Cela conduit
généralement à ce que la direction cible le travailleur pour l'intimider et à ce que les
superviseurs aient un comportement implicitement menaçant.
o Dans de nombreuses entreprises la campagne antisyndicale commence quand un
employé est d'abord embauché. Dans leur entretien d'embauche, on leur dit que la
société ne veut pas de syndicat. On leur présente des vidéos anti-syndicales, même s'il
n'y a aucune preuve que les travailleurs pourraient vouloir un syndicat. Ils ne sont pas
informés des avantages de la syndicalisation.

Si un syndicat ne parvient pas à obtenir suffisamment de signatures de pétition pour une
élection, alors la vraie campagne commence. Presque toutes les campagnes anti-syndicales
patronales tentent d'intimider les travailleurs et de rendre vains leurs efforts pour former un
syndicat. Les sociétés embauchent souvent des entreprises externes de l'industrie « antisyndicaliste » qui se spécialisent dans la garantie assurant que les sociétés de leurs clients soient
« exemptes de syndicat ».
o La société peut forcer les travailleurs dans des réunions quotidiennes pendant les
heures de travail pour entendre des discours anti-syndicaux, regarder des vidéos antisyndicales et entendre toutes les mauvaises choses qui pourraient arriver s'ils votent
pour former un syndicat, y compris la fermeture de la société et la perte du produit.
 Les partisans du syndicat n'ont pas le droit de parler à ces réunions et peuvent
être licenciés ou sanctionnés s'ils essaient de le faire.
 Les travailleurs peuvent être sanctionnés ou licenciés s'ils ne participent pas aux
réunions.
o Les représentants syndicaux n'ont pas le droit d'être sur la propriété de la société pour
parler aux travailleurs individuels ou tenir des réunions.
o Certaines sociétés jouent des vidéos anti-syndicales 24 heures sur 24 dans la salle de
pause, salle à manger et même à certains postes de travail.
o Les travailleurs qui soutiennent la syndicalisation sont ciblés par la direction par le biais
de diverses actions, y compris des menaces, du harcèlement, de l'isolement de l'emploi
et des traitements médicaux limités, entre autres tactiques.
o Les employés sont régulièrement interrogés par leurs superviseurs au sujet de leurs
points de vue sur les syndicats et les opinions de leurs collègues. On leur dit souvent que
si les travailleurs choisissent un syndicat, ils perdront la totalité de leur rémunération et
de leurs avantages.
o De plus en plus, les sociétés menacent les travailleurs immigrés d'expulsion. Dans plus
de 20 pour cent des élections, la société invite la police pour effrayer les employés
immigrants.
o Les employeurs peuvent entraîner des retards interminables dans le processus électoral
en appliquant peu ou en manquant d’appliquer en temps opportun les règles
électorales, donnant l'impression que tous les efforts sont vains.

Si les travailleurs gagnent l'élection :
o L'employeur peut retarder les résultats en faisant appel, ce qui prend souvent des
années à résoudre. La syndicalisation ne peut pas commencer avant que la société
épuise la procédure d'appel.
o Une fois qu'un syndicat est en place, l'employeur peut refuser de négocier ou ne pas
négocier de bonne foi afin de prévenir qu'un accord de négociation collective ne soit
atteint. Si le syndicat fait appel de la négociation de mauvaise foi de la société et gagne,
il n'y a aucune action en justice punitive contre l'employeur.
o L'employeur peut également licencier ou sanctionner des membres du syndicat et
même fermer l'usine si les travailleurs approuvent un syndicat.
Il est pratiquement impossible pour les travailleurs d'obtenir un syndicat si l'employeur est déterminé à
l'empêcher, en raison de la faiblesse des protections juridiques pour les travailleurs aux États-Unis.
« Les conséquences minimes de la violation du droit des travailleurs à la liberté d'association, les retards
qui s'en suivent dans leur imposition, ... le traitement inégal des employeurs et des syndicats, et la
conduite illégale de (l'employeur) viole les obligations internationales américaines visant à protéger le
droit des travailleurs à s'organiser et négocier de manière collective ». (Human Rights Watch, Janvier
2009. The Employee Free Choice Act , A Human Rights Imperative P. 5)
Sans négociation collective, les travailleurs n'ont pratiquement aucune protection garantie
Les syndicats et la négociation collective sont particulièrement importants parce que les Etats-Unis n'ont
pas de code du travail comme ceux du Brésil et de nombreux autres pays qui garantissent aux
travailleurs des avantages sociaux de base tels que les congés de maternité, les vacances, les congés de
maladie, les heures de travail et la sécurité d'emploi. Les avantages fondamentaux ne sont garantis aux
employés américains que s'ils ont un accord de négociation collective.
Dans le secteur privé aux Etats-Unis, un employé n'a pas de droit garanti à :









Un travail et peut être licencié tout moment pour quelque raison que ce soit
Un congé de maternité
Des jours de maladie
Des jours de vacances
Un horaire de travail fixe
Une promotion ou des possibilités d'augmentation
Une assurance maladie
Une pension
Une paie, qui peut être réduite à tout moment pour quelque raison que ce soit
Une récente étude menée par le professeur Kenneth Thomas à l'Université de Missouri-St. Louis a
étudié les 21 mesures indiquant la façon dont les droits des travailleurs sont protégés dans tous les pays
de l'OCDE, ainsi qu'au Brésil, en Chine, en Russie, en Inde, en Indonésie, en Afrique du Sud et en Estonie.
Les États-Unis sont arrivés en dernière position dans chaque catégorie. « Le point est que les travailleurs
américains bénéficient de la protection la plus faible de toutes les grandes économies dumonde. » (U.S.
Has Weakest Employment Protections Among OCED and BRICS; Kenneth Thomas;
http://middleclasspolitical economist.blogspot.com/2011/09/labor-day-us-has-weakestemployement.html; Sept. 6, 2011.)
Conclusion
Aux Etats-Unis aujourd'hui, les employeurs utilisent de « multiples stratégies - légales et illégales - qui ...
privent leurs travailleurs du droit à la négociation collective. Un grand nombre d'entre elles entraînent
des pratiques que notre gouvernement dénonce régulièrement lorsqu'elles sont pratiquées par des
régimes étrangers. Mais elles sont devenues monnaie courante dans le lieu de travail américain. »
(Neither Free nor Fair, the Subversion of Democracy Under National Labor Relations Board Elections;
Gordon Lafler, PhD., Oregon University, p. 2.)
Puisque les sociétés américaines et multinationales ont si bien réussi à éliminer les syndicats et à
empêcher les travailleurs de se syndiquer, ces mêmes sociétés multinationales ont commencé à
exporter ces stratégies dans des pays disposant de plus grandes protections pour les travailleurs. En plus
des stratégies anti-industrialisation réussies, éliminer les syndicats tout en niant les droits des
travailleurs est essentiel pour maximiser les profits des sociétés.
La réponse de l'UAW
En raison de l'application inefficace et faible de la législation du travail aux États-Unis par le Conseil
national des relations du travail, l'UAW a décidé de ne plus avoir d'élections syndicales en milieu de
travail régies uniquement par les règles du NLRB. L'UAW demande des sociétés qu'elles honorent les
principes électoraux équitables de l'UAW qui décrivent les grandes lignes des normes reconnues au
niveau international en matière d'élections, où les deux parties ont le même accès aux travailleurs et
s'engagent à ne pas recourir à la menace, à l'intimidation ou à la calomnie de l'autre partie.
Si la société ne suit pas les principes, l'UAW lancera alors une campagne mondiale d'action directe, y
compris demandera aux partisans de se joindre à l'initiative, afin que les travailleurs, les clients et les
parties prenantes sachent que l'employeur viole les droits de l'homme de ses travailleurs américains.
La première agence a été agréée au Mississippi
à Vicksburg, MS en 1918, puis agréée à
nouveau le 8 avril 1940. En 1945, les
membres des agences de l'État se sont réunis
pour approuver la Conférence des agences de
l'État du Mississippi afin de coordonner les
efforts des agences locales et de mener à bien
la mission et la vision de l'organisation au
niveau national.
La Conférence de l'État du Mississippi était à
l'avant-garde de toutes les grandes batailles du
mouvement des droits civiques dans le
Mississippi dans les années 1950, 1960 et 1970
grâce) la collaboration avec les autres
organisations de défense des droits civiques
s'agissant d'organiser des manifestations, des
protestations, des campagnes d'achats sélectifs,
des occupations, des marches et des actions
juridiques, qui visaient toutes à assurer l'égalité
des droits devant la loi de TOUS les citoyens de
l'État.
Aujourd'hui, l'association MS-NAACP se compose
de 112 unités, comprenant des agences, des sections
collégiales et des conseils de la jeunesse. Nous
avons un système d'adhésion selon le principe de
rotation, qui comprend plus de 11 000 membres à
travers l'État et au moins 1 membre dans 74 des 82
comtés du Mississippi.
Notre travail
Réforme de l'éducation et de la justice :
L'association MS-NAACP a coorganisé la
Conférence sur l'opportunité d'apprendre au mois
d'avril 2013 à Jackson, MS qui a permis aux
étudiants, aux parents, aux éducateurs, aux
défenseurs et aux membres de la communauté de se
réunir pour relever les défis et énoncer la vision de
l'éducation publique dans notre État.
En janvier 2013, la MS- NAACP, ainsi que
plusieurs autres organisations, y compris
l'Advancement Project basé à New York, ont
publié un rapport intitulé « Handcuffs on
Success » (Menotons le succès), qui se penchait
sur l'impact des politiques disciplinaires
incompatibles à travers l'État et la mesure dans
laquelle ces pratiques affectent le taux d'abandon
scolaire, le taux de réussite scolaire et l'incapacité
de l'État à gérer l'argent des contribuables dans le
circuit prison-école. Dans le cadre de la
publication de ce rapport, la MS-NAACP a
collaboré avec le président de la Commission des
affaires familiales auprès de l'Assemblée
législative du Mississipi pour tenir une audience
qui a permis aux familles touchées par ce circuit
de raconter leurs histoires.
Malheureusement, cela n'a pas suffi à
convaincre la Chambre des représentants d'adopter
une loi qui aurait clarifié les capacités des
responsables des ressources scolaires désignés
comme agents de la paix à procéder à des
arrestations à l'école. Pourtant, la MS-NAACP a
remporté une victoire lorsque le ministère de la
justice et la Meridian, MS ont conclu un accord
visant à mettre fin aux pratiques disciplinaires
basées sur la discrimination raciale. La Conférence
de l'État a également organisé des ateliers destinés
aux décideurs et aux responsables scolaires
traitant la prochaine charte du système scolaire qui
prévoit une réduction des ressources déjà limitées
des écoles publiques.
Développement de la communauté et de
l'économie : La MSNAACP a collaboré avec One Voice pour continuer à
combler le fossé et à « Faire évoluer le Mississippi
dans la bonne direction » lorsque quelques 200
dirigeants, développeurs et élus se sont réunis à tous
les niveaux du gouvernement pour élaborer des
solutions et réfléchir sur le développement dans les
communautés de couleur lors du Sommet des leaders
noirs du Mississippi.
Droits de vote - Protection du vote : Au cours de
la campagne « Ceci est mon vote », la MS-NAACP
s'était fixée l'objectif d'enregistrer 25 000 électeurs
du Mississippi. Nous avons dépassé notre objectif
avec plus de 34 000 inscrits ! Nous n'aurions pas pu
atteindre ce résultats sans le travail acharné et le
dévouement de nos agences et de nos partenaires
communautaires. Puis, le 6 novembre 2012, la MSNAACP a relancé un programme de protection des
élections à l'échelle de l'État, appelé « Protégez
l'élection 2012 », qui avait été conçu pour éduquer
les électeurs et les bénévoles sur leurs droits de vote.
Le programme proposait un numéro vert, 1-888601-VOTE, dirigé par des professionnels du droit et
des bénévoles de la communauté qui ont traité plus
de 460 appels. Ils ont répondu aux questions et ont
fourni une aide juridique pour résoudre tout
problème lié à la journée de vote.
Les dirigeants notables
♦ Aaron E. Henry, président de la
Conférence de l'État pendant 33 ans et
peut-être le principal architecte de
l'intégration dans le Mississippi ;
♦ Medgar Evers, le martyre des droits
civiques, qui a exercé les fonctions de
directeur et à dirigé les campagne
d'inscription des électeurs ;
♦ Winston Hudson, qui a exercé en
qualité de vice-président de l'État et
a plaidé en faveur des programmes
d'aide préscolaire et les centres de
santé ruraux ;
♦ CC Bryant qui a exercé en qualité de
vice-président de l'État pendant de
nombreuses années et a aidé les
étudiants de la région de McComb à
créer la première école de la liberté ;
♦ Dr Gilbert Mason de Biloxi qui a forcé
l'intégration de la plage de Biloxi.
Notre dirigeant
Derrick Johnson est le Président de la Conférence
de l'État du Mississippi de la NAACP et est
également membre du Conseil d'administration de
la NAACP au niveau national. Derrick Johnson a
obtenu son doctorat au South Texas College of
Law à Houston au Texas et un Bachelor en arts
(Maitrise) du Tougaloo College à Jackson dans le
Mississippi. Il est le fondateur et le directeur
exécutif de One Voice, une organisation à but non
lucratif dont la mission est de fournir des
recherches et une formation sur les politiques
communautaires. Il est marié à Letitia et ils ont
cinq enfants.

Documents pareils

ADVISORY Geneva Auto Show final FRENCH

ADVISORY Geneva Auto Show final FRENCH Les ouvriers de l'usine Nissan de Canton, au Mississippi (Etats-Unis), rejoindront les membres de l'Alliance du Mississippi pour la justice chez Nissan (MAFFAN), un organisme représentant le clergé...

Plus en détail