FICHE HISTOIRE DES ARTS Franz Schubert : Der Erlkönig (Le Roi

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FICHE HISTOIRE DES ARTS Franz Schubert : Der Erlkönig (Le Roi
FICHE HISTOIRE DES ARTS
Année scolaire 2014-2015
Niveau de classe 4°
THÉMATIQUE : Arts, Ruptures, Continuités
OBJET D'ÉTUDE
LE ROMANTISME AU XIXème SIÈCLE
Disciplines concernées
Arts Plastiques, Education musicale, Français
Arts de l'espace
Arts du langage
Arts du quotidien
Arts du son
Arts du spectacle vivant
Arts du visu
FRISE
Caspar David Friedrich
CHRONOLOGIQUE
-1700 (XVIII°)
Le promeneur au-dessus des Brumes
1818
-1750
Format : 98,4 cm x 78,8 cm
Technique : Huile sur Toile
Lieu d'exposition : Kunsthalle de Hambourg
Extrait
Alphonse de Lamartine
« 1 Sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds. »
« L’Isolement »
(VOIR LE TEXTE ENTIER
ANNEXE 1)
Méditations poétiques
1820
-1800 (XIX°)
- 1818 : Le
promeneur
au-dessus des
brumes ;
rédaction de
«L'Isolement»
-1820 :
publication
des
Méditations
Extrait
Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ?
Es ist der Vater mit seinem Kind,
Er hat den Knaben wohl in dem Arm,
Er fasst ihn sicher, er hält ihn warm.
Franz Schubert : Der Erlkönig
-1850
(Le Roi des aulnes)
1815
(VOIR LE TEXTE ENTIER
ANNEXE 2)
QUESTIONS SOULEVÉES PAR L'OEUVRE
Comment l'expression du sentiment surgit-elle dans l'art au XIX° Siècle ?
CONTEXTE HISTORIQUE, SOCIAL, ARTISTIQUE, ETC...
En France, le XIXème siècle est un temps de fortes turbulences. Après la chute de Napoléon Ier, les rois
reviennent au pouvoir. Puis le pays connaît une nouvelle révolution en 1830, une seconde en 1848, et c'est
enfin le Second Empire avec Napoléon III... C'est dans ce contexte historique chaotique que de nombreux
mouvements artistiques naissent. Parmi eux, le romantisme.
Le Romantisme est un mouvement d’idées (ensemble des mouvements intellectuels et artistiques) européen.
En grande partie marqué par la révolution de 1830 et 1848, ce mouvement culturel et artistique important dans
la première moitié du XIX ème siècle, touche non seulement la littérature, mais également d’autres arts
comme la musique et la peinture.
Les thèmes que l'art romantique aborde sont : la nature, le fantastique, le « moi », le goût du passé. Le lyrisme
joue un rôle important à l’intérieur de ce mouvement. L’expression des sentiments personnels est souvent
illustré. De plus, il exprime aussi la recherche de l’évasion, c'est-à-dire que selon l’attitude romantique, le
voyage est essentiel pour nous permettre d’oublier. On redécouvre des époques oubliées (Moyen age,
Renaissance) et le rêve, qui sert de refuge pour ceux qui veulent s’évader.
FRIEDRICH, Le promeneur au-dessus des Brumes, 1818
BREVE BIOGRAPHIE DE CASPAR DAVID FRIEDRICH
Caspar David Friedrich est un peintre allemand né à Greifswald en 1774 et mort à Dresde en
1840. Il étudie à l'Académie des Beaux-Arts de Copenhague de 1794 à 1798, suite à quoi
il s'installe à Dresde, en Saxe. Après quelques portraits, Friedrich s'oriente vers la
carrière de paysagiste, et travaille sur des paysages de la Baltique, notamment l'île de
Rügen. Il sera un des chefs de file du mouvement du romantisme en peinture et sa peinture
se caractérise par des paysages emplis d’intériorité et d’étrangeté d’où s’échappe un fort sentiment de
solitude, du doute du croyant dans un monde qui semble abandonné de Dieu.
ANALYSE DE L'OEUVRE
Cette peinture de Caspar David Friedrich a été réalisée en 1818.
Elle met en scène trois plans bien distincts :
au 1er plan, on peut voir un homme, de dos, qui s'appuie à l'aide d'une canne sur un rocher qui occupe un tiers
du tableau. Ce personnage occupe l'espace central de la peinture.
Au second plan, on distingue un paysage brumeux composé de montagnes et de roches qui disparaissent dans
d'épais nuages.
Au dernier plan : le ciel.
La peinture est composée de très peu de couleurs. Quelques bleus, gris, crèmes et blancs. La gamme
chromatique reste froide.
La lumière, quant à elle, vient de face, elle se reflète du ciel sur la mer de nuages et accentue cet tonalité
froide de la toile.
L'homme semble dominer le paysage car il est au dessus de lui, mais celui-ci est tellement grandiose qu’il faut
y voir une représentation de l’au-delà, de l’infini de l’univers. Cette véritable mer de nuages est le symbole de
l’infini. Devant l’infini l’homme prend conscience de sa véritable place dans l’univers, il n’est pas immortel.
Les rochers peuvent symboliser la foi en l’humain et les sommets au loin, Dieu. Le personnage a un point de
vue extérieur sur la scène ce qui induit un sentiment d'abandon propre au personnage romantique, et de
faiblesse (symbolisée par la canne).
Les paysages oscillent entre un subtil sentiment mystique et une impression de mélancolie, d’isolement, voire
d’aliénation. Son pessimisme romantique s’exprime directement. Le tableau exalte les sentiments.
Alphonse de Lamartine, « L’Isolement », Méditations poétiques, 1820
BREVE BIOGRAPHIE D'ALPHONSE DE LAMARTINE
Né en 1790, Lamartine passe une enfance heureuse au contact de la nature. Il bénéficie d’une éducation
religieuse. Lamartine, jeune homme noble, oisif et indécis quant à son avenir, fait un premier séjour à Aix-lesBains en 1816. Il sauve Julie Charles d’un naufrage et même si elle est mariée, en tombe éperdument
amoureux. Après leur cure, il va la voir autant que possible à Paris et les amants se promettent de se retrouver
à la fin de l’été de 1817. Cependant, Julie Charles, gravement malade (elle meurt fin 1817), ne peut rejoindre
Lamartine à Aix-les-Bains où il l’attend et continue de composer les poèmes des Méditations poétiques.
« L’Isolement » a cependant été écrit en 1818, huit mois après la mort de celle que le poète aimait, alors
qu’il s’est retiré dans la maison de son père à Milly (près de Mâcon). La publication de ce recueil est un
immense succès et fait de Lamartine le chef de file des poètes romantiques français. Même s’il continue
d’écrire, des poèmes religieux notamment, il se lance dans la politique et sera ambassadeur et député. Il est
désireux de lutter pour l’égalité entre les hommes et pour un monde plus juste. L’arrivée au pouvoir de
Napoléon III, avec qui il est en désaccord, met fin à sa carrière politique. En 1856, Lamartine est un homme
ruiné. Il est obligé d’écrire pour vivre et d’accepter un logement social de la ville de Paris ainsi qu’une rente
de l’Empereur alors qu’il ne cautionne pas son gouvernement. Atteint de paralysies dès 1867, Lamartine meurt
épuisé en 1869.
ANALYSE DE L'ŒUVRE
1) Genre de l'œuvre :
Il s'agit d'un poème composé originellement de treize quatrains aux rimes croisées. Les vers sont des
alexandrins.
2) Thème :
Le poète exprime son désespoir provoqué par la mort de la femme aimée et son désir de la retrouver. Aussi se
sent-il exclu de la nature, symbole de vie.
3) Description de l'œuvre et des procédés d'expression :
I. Le poète dans la nature :
1. La situation dominante du poète :
Le poète , " sur la montagne" ( v.1), contemple le paysage qui s'offre à lui ( " se déroule à mes pieds" v.4). Il
est immobile ( " je m'assieds" v.2). Cette situation lui permet d'avoir une vue d'ensemble sur le paysage
comme l'atteste le vers 3 :" Je promène au hasard mes regards sur la plaine".
Les différents éléments du paysage ( montagne, fleuve, lac) semblent évoquer la région du Lac du Bourget
où Lamartine a rencontré Julie Charles.
Cette position dominante et proche des cieux peut représenter les aspirations à la vie spirituelle du poète
romantique.
2. Le choix du crépuscule :
Cette contemplation a lieu " au coucher du soleil" ( v.2) : on lit au vers 8 " où l'étoile du soir se lève dans
l'azur" et au vers 10, " Le crépuscule encor jette un dernier rayon". Remarquons enfin aux vers 11 et 12
l'allégorie mythologique pour désigner la lune : " Et le char vaporeux de la reine des ombres /
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon."
Le choix du crépuscule est symbolique de l'état d'esprit de poète, endeuillé. L'obscurité de la nuit et la fin du
jour évoquent en effet la mort. D'autant que cette contemplation d'une nature obscurcie est fréquente comme le
signale l'adverbe de temps " souvent" qui ouvre le poème.
II. L'expression des sentiments
1. Omniprésence du « je »
La tristesse teinte le poème d'emblée. On lit au vers 2 « tristement je m'assieds ». L'adverbe de manière
caractérise le poète qui apparaît sous la forme de la première personne du singulier et qu'on retrouve au vers
suivant. Cet adverbe est doublement mis en valeur par l'antéposition et par sa place au début du second
hémistiche.
2. Opposition entre la nature symbole de vie et le poète affligé par la mort de son aimée
La nature est mouvante comme en témoignent les verbes d'action des vers 4 à 6 par exemple, « se déroule,
gronde, serpente, s'enfonce ». Cette nature s'oppose à l'immobilité du poète assis. Seul son regard balaie le
paysage, « Je promène au hasard mes regards sur la plaine, », vers 3. L'opposition entre nature et poète est
clairement exprimée par la conjonction de coordination « Mais ». Lamartine s'abstrait de cette nature vivante
et multiple, qualifiée positivement par l'adjectif « doux », comme en témoigne l'emploi de la négation au vers
14, « N'éprouve devant eux ni charme ni transports ; ». Si la nature n'a plus d'attrait pour le poète, c'est parce
qu'il a perdu l'être aimé. La phrase exclamative au vers 24 l'exprime vivement : « Un seul être vous manque et
tout est dépeuplé ! ». L'affliction provoquée par sa perte est exprimée par l'antithèse entre l'adjectif « seul » et
le pronom « tout ». Celui-ci désigne la nature évoquée du vers 21 au vers 23 à travers l'énumération et l'usage
du pluriel. Notons qu'aux vers 21 et 23, le poète se distingue également de ses semblables, « ces palais, « ces
chaumières ». Lamartine se sent donc profondément isolé, comme l'affirme le titre.
3. L'appel de la mort libératrice et l'aspiration à rejoindre la défunte.
Le poète a perdu tout espoir d'être heureux, « Et je dis : « Nulle part le bonheur ne m'attend » ». Il a délaissé
le monde des vivants comme l'attestent les comparaisons vers 15 et vers 31 : " Je contemple la terre ainsi
qu'une ombre errante" ; " Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie". Il se considère déjà comme mort et le
vers 16 l'exprime également, « Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts. » Dès lors, il aspire à rejoindre
la défunte, comme le souligne la rime « toi » et « moi » aux vers 26 et 28. C'est d'ailleurs la seule fois où le
poète s'adresse à l'être aimé. Dans les deux dernières strophes, les phrases exclamatives et interrogatives
expriment son regret de rester sur terre. Enfin, dans les vers 31 et 32, le poète exhorte avec véhémence au
mode impératif les vents, à le conduire vers sa bien-aimée. Les verbes « m 'élancer, s'éleve[r], arrache[r] »
dessinent un mouvement ascendant de libération.
4) Conclusion :
Le poème " L' Isolement " d' Alphonse de Lamartine est un poème lyrique qui s'inscrit dans le mouvement
romantique du XIXème siècle. On y retrouve les caractéristiques principales de ce mouvement littéraire :
l'expression du "je" et des sentiments: tristesse et regret, amour perdu et désir de mort;
la posture du poète romantique, s'excluant du monde et aspirant à la vie spirituelle ;
la présence de la nature, source d'inspiration du poète romantique.
Franz Schubert : Der Erlkönig (Le Roi des aulnes) 1815
Musique du compositeur autrichien Franz Schubert (1797-1828), Texte du poète et écrivain allemand Johann
Goethe (1749-1832)
Cette œuvre est un lied (c'est à dire un poème allemand chanté et accompagné par un piano). La créature
évoquée dans le poème est un Erlkönig : c'est une créature maléfique qui hante les forêts et entraîne les
voyageurs vers leur mort. Bien qu'il y ait plusieurs personnages, ils sont interprétés par un seul chanteur. Afin
de reconnaître les différents protagonistes (l'enfant, le père, le roi, le narrateur) et leur personnalité, le
compositeur (Schubert) a joué sur les différentes tessitures de la voix (aigu, médium, grave). Le chanteur, lui,
varie le timbre (sonorité) de sa voix mais aussi les nuances (le volume) selon les émotions exprimées. Le
piano qui accompagne le chanteur joue aussi un rôle important car il imite le galop du cheval par des notes
répétées sur un rythme obstiné et il exprime l'angoisse de l'enfant par un motif mélodique ascendant qui
revient souvent.
Der Erlkönig est une œuvre phare du romantisme car elle reprend des thématiques très utilisées de cette
période (la mort, le fantastique, la peur, la nature hostile,…). Le piano, instrument nouveau et
techniquement très élaboré à l'époque étale aussi toutes ses qualités expressives et soutient parfaitement le
chanteur au fil de l'interprétation des 4 personnages.
Oeuvre liée : Maybebop : reprise actuelle de l’œuvre Der Erlkönig.
Maybebop est un groupe vocal allemand composé de 4 chanteurs : Ils reprennent des œuvres musicales
célèbres a cappella (en utilisant seulement la voix). Les 4 membres du groupe campent tour à tour chacun des
personnages de l'histoire du Roi des aulnes mais jouent aussi le rôle d'accompagnement en utilisant
notamment des techniques de « human beatbox » (boite à rythmes vocales).
ANNEXE 1
Alphonse de Lamartine, « L’Isolement », Méditations poétiques, 1820
1 Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
5 Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.
9 Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encor jette un dernier rayon ;
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon. […]
13 Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N'éprouve devant eux ni charme ni transports ;
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.
17 De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "
21 Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ! […]
25 Que ne puis-je, porté sur le char de l'Aurore,
Vague objet de mes vœux, m'élancer jusqu'à toi !
Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ?
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.
29 Quand la feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !
ANNEXE 2
Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ?
Es ist der Vater mit seinem Kind,
Er hat den Knaben wohl in dem Arm,
Er fasst ihn sicher, er hält ihn warm.
Qui chevauche si tard dans la nuit et le vent ?
C'est le père avec son enfant,
Il serre le garçon dans ses bras,
Il le tient bien, il le réchauffe.
Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht ?
Siehst Vater du den Erlkönig nicht,
Der Erlkönig mit Kron und Schweif ?
Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif.
Mon fils, pourquoi caches-tu ton visage avec effroi ?
Père, ne vois-tu pas le Roi des Aulnes
Le Roi des Aulnes avec sa couronne et sa robe ?
Mon fils, c'est une traînée de brouillard.
Du liebes Kind, komm, geh mit mir !
Gar schöne Spiele spiel ich mit dir,
Manch bunte Blumen sind an dem Strand,
Meine Mutter hat manch gülden Gewand.
Toi cher enfant, viens, viens avec moi !
Avec toi je jouerai à de très jolis jeux,
Tu trouveras sur le rivage maintes fleurs multicolores
Et ma mère possède maints habits d'or
Mein Vater, mein Vater, und hörst du nicht,
Was Erlkönig mir leise verspricht ?
Sei ruhig, bleibe ruhig, mein Kind
In dürren Blättern säuselt der Wind.
Mon père, mon père, n'entends-tu pas
Ce que doucement le Roi des Aulnes me promet ?
Reste calme, mon enfant,
Dans les feuilles mortes murmure le vent.
Willst, feiner Knabe, du mit mir gehn ?
Meine Töchter sollten warten schon,
Meine Töchter führen den nächtlichen Reihn,
Sie wiegen und tanzen und singen dich ein.(bis)
Veux-tu, petit garçon, venir avec moi ?
Mes filles doivent t'attendre
Mes filles conduisent le Rhin nocturne,
Elles te berceront, elles danseront et chanteront.(bis)
Mein Vater, mein Vater, und siehst du nicht dor
Erlkönigs Töchter am düstern Ort ?
Mein Sohn, mein sohn, ich seh es genau,
Es scheinen die alten Weiden so grau.
Ich liebe dich, mich reizt deine schöne Gestalt,
Und bist du nicht willig, so brauch ich Gewalt.
Mein Vater, mein Vater, jetzt fasst er mich an !
Erlkönig hat mir ein Leids getan !
Dem Vater grauset's, er reitet geschwind,
Er hält in Armen das ächzende Kind,
Erreicht den Hof mit Müh und Not,
In seinen Armen das Kind war tot.
Mon père, mon père, ne vois-tu pas là-bas
Les filles du Roi des Aulnes cachées dans l'ombre ?
Mon fils, mon fils, je le vois aussi,
Ce sont les saules gris de la forêt.
Je t'aime, ton joli visage m'attire,
Et si tu n'es pas obéissant, alors j'utiliserais la force !
Mon père, mon père, maintenant il s'en prend à moi,
Le Roi des Aulnes me fait mal.
Le père frissonne d'horreur, il chevauche
promptement,
Il tient dans ses bras l'enfant de huit ans,
Il parvient au village avec effort et détresse,
Dans ses bras l'enfant est mort.

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