La Maladie de la mort - Archives
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La Maladie de la mort - Archives
Depuis 1979, Christophe Rouxel mène une carrière professionnelle consacrée au théâtre : acteur, formateur, metteur en scène et directeur de compagnie. Attaché à une éthique de théâtre exigeant et populaire, il n’a cessé d’explorer des modes singuliers de représentation pour favoriser la rencontre avec de nouveaux publics, et le croisement entre acteurs professionnels et amateurs. En 1984 il fonde le Théâtre Icare. Depuis 1991, il s’attache essentiellement à la direction artistique de cette compagnie, qui a à son actif plus de vingt-cinq créations, dont les dernières sont : Gheel, Terre Promise (2007), Little Boy, la passion (2006), Don Juan (2005), Un drôle de silence (2004). Anne-Cécile Richard Après une maîtrise de littérature, elle participe à plusieurs spectacles de danse-théâtre créés par la compagnie Aki Gahuk, tout en continuant sa formation à l’Ecole Internationale des Arts du Spectacle dirigée par Carlo Boso. La danse, l’acrobatie aérienne et le chant font parti intégrante de son parcours. Elle travaille en théâtre du spectacle contemporain au spectacle de rue et collabore régulièrement à des projets cinématographiques. Actuellement elle joue le rôle de Liane dans L’Inattendu de Fabrice Melquiot, mise en scène de Marc Pacon et Olivier Amour, compagnie CQFD. de Marguerite Duras Les Théâtre Théâtre prochains rendez-vous du Grand T La Maladie de la mort INVENTAIRES de Philippe Minyana jeudi 23 à 20h et vendredi 24 à 20h30 – Le Grand T Spectacle présenté dans le cadre de Voisinages LES SEPT PLANCHES DE LA RUSE mise en scène Aurélien Bory jeudi 30 octobre à 20h et vendredi 31 à 20h30 – Le Grand T Théâtre 3 TCHEKHOV d’Anton Tchekhov mise en scène Patrick Pineau du mardi 4 au samedi 8 novembre à 20h30 – Théâtre universitaire de Nantes Le Grand T le site, informez-vous : www.legrandT.fr Le Grand T le blog, laissez vos impressions : blog.legrandT.fr Au Grand T LIBRAIRIE LE BAR Ouverte avant et après chaque représentation ainsi que pendant les entractes, vous y trouverez : textes de théâtre, romans, biographies, revues culturelles… Il vous accueille avant et après chaque représentation. Possibilité de restauration légère. RESTAURANT Sur présentation de votre billet, vous bénéficierez gratuitement, le soir de votre spectacle, des transports de la TAN (validité 2 heures avant et après la représentation), y compris pour les spectacles présentés au T.U. À la fin de chaque soirée au Grand T, un bus spécial assure une liaison avec le centre de Nantes. Le Cou de la Girafe vous propose une cuisine familiale traditionnelle, avant chaque représentation (sauf les samedis et dimanches) et à l’heure du déjeuner du lundi au vendredi. Réservation possible au 02 51 81 98 26. TRANSPORT Le personnel d’accueil du Grand T est habillé par Marie Rebérat. Photo : Théâtre Icare. Christophe Rouxel du lundi 20 au vendredi 24 octobre 2008 La Maladie de la mort De Marguerite Duras Mise en scène Christophe Rouxel Collaborateur artistique Pierre Leenhardt Scénographie Christophe Rouxel et Paul Seiller Costumes Odile Raitière Lumières Eric Paboeuf Son et vidéo Benjamin Rouxel Graphiste Olivier Dupont Delestraint Régie lumière Sandrine Baruchi Régie son et vidéo Wojciech Rola Patine Solène Caherec et Jean-Lou Leclerc Construction décors Gilles Mauduit et Olivier Macé Administration Maud Chauvière Diffusion Sophie Arnera Avec Anne-Cécile Richard Christophe Rouxel Le texte de la pièce est publié aux Editions de Minuit Le Théâtre Icare est une compagnie conventionnée, subventionnée par la Ville de Saint-Nazaire, la DRAC des Pays de la Loire, le Conseil régional des Pays de la Loire et le Conseil général de Loire-Atlantique. A propos de la pièce Dans l’oeuvre de Marguerite Duras, La Maladie de la mort n’est pas répertoriée comme un texte de théâtre. Pourtant, comme elle le faisait souvent en passant du livre à la scène ou à l’écran, Duras envisage la possibilité de sa mise en scène et indique clairement la direction à suivre : « La jeune femme des nuits payées devrait être couchée sur des draps blancs au milieu de la scène. Elle pourrait être nue. Autour d’elle, un homme marcherait en racontant l’histoire. Seule la femme dirait son rôle de mémoire. /…/ L’homme lirait le texte. /…/ Ici, le jeu serait remplacé par la lecture. » Hasard ou nécessité, Christophe Rouxel a choisi de suivre d’assez près les indications de l’auteur. Car ce dont il s’agit d’abord, c’est de faire entendre le texte. Il n’y a pas véritablement d’histoire à raconter, seulement deux êtres liés par un contrat : l’homme paye une femme pour que, plusieurs nuits durant, elle se tienne à sa disposition et qu’il découvre son corps et l’amour avec une femme, choses inconnues de lui. Et la femme lui dit qu’il est atteint d’une maladie, la maladie de la mort. Lorsque le livre est paru, en 1982, la communauté homosexuelle le reçut comme une dénonciation. La maladie de la mort serait l’homosexualité. Pourtant, celle-ci n’est jamais nommée, et si l’on peut y voir le point de départ du propos, le texte le dépasse de beaucoup. Ce dont il est question ici, c’est de vie et de mort, d’amour, de sexe, de peur, d’émotion. Ce que dit la femme au long des nuits, avec le mouvement perpétuel de la mer (la mère ?) en arrière-plan, ce qu’elle dit avec une sorte de prescience ancestrale -« on sait, sans savoir comment on le sait »- c’est l’indissoluble lien entre la vie et la mort, dont l’amour, le besoin d’aimer, serait la seule parade possible. Et c’est aussi la célébration superbe du corps de la femme, du corps du dehors, du corps enfoui. Faire entendre le texte, ce texte étrange, très « durassien », qui se donne comme en devenir, comme en train d’être écrit, avec ses répétitions, l’emploi fréquent du conditionnel (« Elle dirait. Elle dit… »), pour tenter toujours de fouiller au plus près d’une vérité cachée… Pierre Leenhardt Marguerite Duras Marguerite Duras est née le 4 avril 1914 en Indochine. Elle la quittera définitivement pour la France en 1933. Rendue célèbre par son livre Un barrage contre le Pacifique en 1950, elle sera reconnue dans le domaine de la littérature, celui du théâtre ( Des journées entières dans les arbres joué en 1965), mais aussi de la cinématographie (elle écrit en 1958 le scénario d’Hiroshima mon amour avec Alain Resnais). Son premier film en tant que réalisatrice Détruire dit-elle est tourné en 1969. Elle écrit La Maladie de la mort en 1982. Notamment engagée dans la résistance française lors de la seconde guerre mondiale, militante contre la guerre d’Algérie, l’écrivain, dramaturge, réalisatrice et scénariste meurt le 3 mars 1996 à Paris. Créé à l’initiative de la Région des Pays de la Loire, le festival Voisinages est piloté par le Grand T. Il est destiné à promouvoir les compagnies ligériennes sur leur territoire, tant auprès des publics que des diffuseurs potentiels. L’opération a accueilli plus de 16 000 spectateurs l’an passé. Cette année, huit compagnies ligériennes issues de Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Vendée et Sarthe et une compagnie de Basse-Normandie sont au programme. Dans ce cadre on pourra assister à soixante-quatre représentations dans quatorze lieux de diffusion.