petrole en venezuela 2002

PETROLE EN VENEZUELA 2002
1. L’HERITIER D’UNE GRANDE FORTUNE PETROLIERE SE CACHAIT DERRIERE UN CADRE
D’ENTREPRISE
Pourquoi le coup d’état contre Hugo Chavez, président du Venezuela, a-t-il
échoué? Depuis les faits, 96 heures se sont écoulées et les informations
permettant de comprendre l’incroyable ne cessent de surgir. Les dernières
nouvelles démontrent un fait : une fois au pouvoir, l’opposition s’est évanouie
victime de trahison et parce qu’un autre pouvoir se cachait derrière Pedro
Carmona. Un pouvoir puissant etquestionnable.
Les premières recherches journalistiques (en particulier, celles réalisées par
Patricia Poleo, prix Roi d’Espagne de journalisme) démontrent comment le
mouvement d’opposition démocratique, qui possédait une large base sociale, s’est
convertit en quelques heures seulement, en un mouvement de droite, réactionnaire
et favorisant exclusivement certains intérêts.
Derrière ce mouvement s’est toujours trouvé un jeune bourgeois de 32 ans, héritier
d’une des plus grosses fortunes pétrolières du Venezuela. Il s’agit de Isaac Pérez
Recao, leader du groupe d’entreprises familiales Recao, dont la compagnie
pétrolière Venoco est la principale perle.
Il rédigea, avec Carmona et trois autres personnes, les fatidiques premiers décrets
du nouveau gouvernement. Ce fut une surprise pour tous lorsque Carmona
annonça, vendredi, une série de décrets qui liquidèrent l’échafaudage
institutionnel: il clôtura l’Assemblée nationale, rasa la Constitution bolivarienne
approuvée par référendum en décembre 2000, se réserva la faculté de destituer
les gouverneurs et maires élus aux urnes… Ce fut, pour les autres parties de
l’alliance contre Chavez, l’annonce d’une trahison.
En effet, ni la majorité du haut commandement militaire qui appuya le coup d’état,
ni les dirigeants de la CTV, ne furent consultés par rapport à ces mesures. En
outre, selon l’accord initialement établi entre les auteurs du coup d’état,
l’assemblée du gouvernement devait être conformée par des entrepreneurs, des
militaires et des travailleurs et les mouvements politiques, dont ceux qui
appuyaient Chavez, devaient être invités à intégrer le nouveau gouvernement, en
l’absence de tout esprit de revanche.
Pourquoi Carmona prit-il une autre direction? Certains communiqués de presse,
comme celui écrit par Juan José Aznárez, envoyé spécial de El País au
Venezuela, démontrent un simple fait: Pedro Carmona était un employé de Avoco.
Autrement dit, c’est son patron qui était derrière lui durant et après le coup d’état.
Les décrets, considérés comme les détonateurs d’un bain de sang imminent,
eurent un effet immédiat. Les syndicats prirent immédiatement leurs distances par
rapport à Carmona tandis que les militaires allèrent encore plus loin ; en effet,
Efraín Vásquez, alors commandant des Forces Armées et secondant l’opposition,
fit détenir Pedro Carmona.
Au même moment, les hauts commandements du Corps de parachutistes ainsi
que d’autres forces armées opérèrent afin de ramener Chavez à Caracas. Le
chemin était déjà tout tracé: celui qui s’annonçait comme étant la solution au
problème Chavez, Pedro Carmona, démontra en moins de 24 heures qu’il pourrait
être nettement pire.
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Source: RESISTANCE N° 28 .- Bulletin mensuel du réseau Oilwatch .- Mai 2002
2. LA PRODUCTION DE « SYNCRUDE » DÉBUTE AVEC LE PROJET SINCOR
Selon TotalFinaElf SA, un des principaux associés du projet, la première
production de « syncrude Zuata Sweet » fut obtenue grâce au projet Sincor, de 4,2
billions de dollars, au Venezuela.
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Source: RESISTANCE N° 28 .- Bulletin mensuel du réseau Oilwatch .- Mai 2002