GUIDE DE BONNES PRATIQUES LORS DE

Transcription

GUIDE DE BONNES PRATIQUES LORS DE
GUIDE DE BONNES PRATIQUES LORS DE SITUATIONS
EPIDEMIQUES
ou lors de la découverte d’un germe à caractère particulier
EDITION 1- MAI 2010
L..BARBIER infirmière hygiéniste
Centre hospitalier de l’agglomération de Nevers
Quelle équipe opérationnelle d’hygiène hospitalière ne s’est pas trouvée confrontée à une situation épidémique (gale, Clostridium difficile…) ou à la
prise en charge de patients porteurs de micro-organismes particuliers (prions,
légionelles…). Aucune !
La législation étant importante dans le domaine, l’équipe de Nevers
avait créé un classeur pour centraliser les documents. Très vite le classeur allait
se multiplier et la nécessité de synthétiser les textes législatifs en fiches pratiques rapidement utilisables et transférables sur le terrain, s’est faite sentir.
Voici comment est né « le guide de bonnes pratiques lors de situations épidémiques ou lors de la découverte d’un germe à caractère particulier ». L’équipe opérationnelle du Centre Hospitalier de l’Agglomération de
Nevers ayant présenté son travail à certains collègues, une demande croissante
du document a vu le jour. C’est pourquoi nous nous sommes retournés vers le
CCLIN-Est pour vous en faire bénéficier.
Avec tous nos remerciements :
• à tous les membres de l’équipe opérationnelle d’hygiène du CHA
Nevers
• A l’antenne Bourgogne du CCLIN Est pour ses conseils avisés
Dr Olivier CHANAY
Chef de service de l’unité
départementale d’hygiène hospitalière
Lydie BARBIER
Infirmière Hygiéniste
Du Centre Hospitalier de l’Agglomération Nevers
Page 3
Affections par ordre alphabétique
BMR
page 28 à 37
Creutzfeldt Jakob
page 40 à 45
Chikungunya et dengue
page 48 à 51
Clostridium difficile
page 54 à 59
Entérocoque résistant aux glycopeptides
page 61 à 95
Gale
page 109 à 119
Gastro-entérite aiguë saisonnière
page 97 à 99
Infections respiratoires basses
page 172 à 176
Légionelle
page 162 à 164
Pneumonie à pneumocoque
page 166 à 170
Poux
page 121 à 124
Puces
page 126 à 129
Rougeole
page 139 à 146
Staphyloccoques aureus résistant à la méticilline
Communautaire
page 131 à 137
streptocoques pyogenes
page 148 à 159
Toxi-infection alimentaire collective
page 101 à 106
Tuberculose
page 178 à 186
Page 4
Table des matières
Stratégie d’intervention en cas d’épidémie
Définition d’une épidémie
Stratégie d’intervention en cas d’épidémie
Différentes étapes de l’intervention
page 11 à 19
Signalement d’une infection nosocomiale
page 21 à 23
Qui peut effectuer un signalement
Quelles infections nosocomiales signaler
A qui envoyer la fiche de signalement
Prise en charge des fiches de signalement par le médecin hygiéniste
signalement des infections nosocomiales faisant appel
au critère 2 « tout décès lié à une infection nosocomiale ».
Rappels
Objectif du signalement
Choix du critère de signalement
Processus décisionnel de signalement après décès
Analyse approfondie des dossiers
Page 25 à 26
Patient porteur d’une BMR
page 28 à 37
Transmission par contact
Transmission par « gouttelettes »
Transmission par air
Germes hospitaliers multi-résistants suivis
Fiches alertes , logos et fiche de transmissions lors d’un transfert
Affection neurologique
Patient porteur d’un Creutzfeldt Jakob
page 40 à 45
Sigles
Évaluation des différents niveaux de risque
Questionnaire de dépistage de patient à risque de MCJ
Précautions particulières à prendre en cas de patient suspect de M.C.J.
Procédures
Conduite à tenir vis-à-vis du matériel utilisé chez les patients ultérieurement
suspectés d’ESST
Conduite à tenir au décès d’un patient en cas de risque infectieux lié aux ATNC
Page 5
Affection systémique
Chikungunya et dengue: conduite à tenir en cas de présence
de moustique Aedes Albopictus = moustiques tigre
page 48 à 51
Rappel
Données cliniques
Tableau de définition des niveaux de risque
Conduite à tenir en cas de présence de moustiques aedes albcopictus
Utilisation des produits répulsifs
Affections digestives
Clostridium difficile
Indication
Rappel clinique
Mesures à mettre en place
Les précautions « standard » rappel
Les précautions « contact» en cas de Clostridium difficile
Traitement
Prise en charge d’une épidémie à ERG
Définitions
Le cohorting
Le regroupement
La traçabilité des patients contacts
Fiches pratiques
Service de MCO ET SSR
Service de Long séjour
Service d’EHPAD
Service d’HAD
Autres services
Gestion des transferts
Cas particuliers
Fiches techniques ou d’information
La gastro-entérite aiguë saisonnière
Rappels
Prévention de la transmission croisée
Hygiène de l’environnement
Le matériel médico-chirurgical
Surfaces, locaux et linge
Page 6
page 54 à 59
page 61 à 95
page 97 à 99
Toxi-infection Alimentaire Collective
Rappels
Conduite à tenir en cas de TIAC
Information des intervenants
Déclaration
Investigations
Analyses microbiologiques
Étude de la chaîne alimentaire
Rapport de synthèse
page 101 à 106
Affections cutanées
page 109 à 119
La gale
Rappels
Définitions, manifestations et localisations, caractéristiques, modes de
transmission, les différentes formes cliniques
Définitions des cas de gale
Conduite à tenir face à un cas de gale
Signaler en interne et informer, iInstaurer des précautions de « type contact»
adaptées, traiter, surveiller
Conduite à tenir devant une épidémie
Mesures immédiates:informer, instaurer des précautions de « type contact »
adaptées, établir le bilan de l’épidémie, Créer une cellule de crise
et évaluer les moyens, analyser l’épidémie, isoler
Mise en place des mesures préventives et thérapeutiques
Fiches pratiques
Les Poux
Rappels
Traitement
Produits
Matériel
Mesures thérapeutiques
Recommandations
page 121 à 124
Les puces
page 126 à 129
Rappels
Les traitements
Moyens de lutte
Le matériel
Recommandations
Page 7
Staphylococcus aureus résistant à la méticilline communautaire
(prise en charge et prévention des infections cutanées)
page 131 à 137
Historique
Le SARM-C
Pourquoi des recommandations
Définitions cliniques
Traitement des infections
Décontamination du portage de Staphylococcus aureus
Conduite à tenir lors d’un signalement de cas groupés
Les mesures d’hygiène
Prévention et la maîtrise de la diffusion de la rougeole
page 139 à 146
Rappels
Diagnostic
Clinique
Biologique
Conduite à tenir autour d’un cas
Signalement -notification - Prise en charge des sujets symptomatiques
Recherche active de cas
Définition des sujets contacts
Prise en charge de la population exposée
Conduite à tenir devant des cas groupés
La vaccination
Vaccination contre la rougeole -rappel du calendrier vaccinalMesures préventives vaccinales pour les personnes exposées à un cas de
Rougeole.
Mesures préventives vaccinales concernant les contacts proches en situation
de cas groupés.
Annexes
Formulaire de déclaration obligatoire de la rougeole.
Fiche de renseignements pour le diagnostic à partir d’un prélèvement salivaire
Conduite à tenir en cas de suspicion d’infection invasive
à Streptococcus pyogenes en milieu hospitalier
page148 à 159
Rappels
Définitions
Prévention primaire
au bloc - en maternité
Prise en charge des patients infectés
Conduite à tenir en cas d’infection invasive à Streptococcus pyogenes
Prévention des cas secondaires
Mesures complémentaires à mettre en oeuvre
Traçabilité
Page 8
Affections pneumologiques
La légionelle
page 162 à 164
Prévention du risque légionelles
Conduite à tenir en cas de légionelles dans le circuit d’eau chaude sanitaire
Description de la procédure
Rappel sur la légionellose
Mode de contamination
Clinique
Remarques
Pneumonie à pneumocoque en collectivité
Rappels
Signes
Cliniques- Radiologiques- Biologiques
Identifier les cas groupés
Définitions
Recherche active de cas
Cas groupés
La vaccination
Antibioprophylaxie
Mesures vis-à-vis du personnel
Déclaration de fin de l’épidémie
Éviter la survenue ultérieure d’épisodes de cas groupés
page 166 à 170
Infections respiratoires basses
Rappels
Prévenir et anticiper
Le prélèvement nasal
Conduite à tenir selon le nombre de cas
Conduite à tenir face à la coqueluche
Conduite à tenir face à la grippe
Conduite à tenir face à la légionellose
Conduite à tenir face à une infection à pneumocoque
page 172 à 176
Conduite à tenir pour la prise en charge rapide de l’entourage
d’un cas de tuberculose
page 178 à 186
Rappels
Signalement
Risques encourus par les sujets contacts
Conduite à tenir selon les sujets contacts exposés
Spécificités liés au contexte
page 188
Abréviations
Page 9
Page 10
STRATEGIE D’INTERVENTION EN CAS D’EPIDEMIE
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Circonscrire et éviter la diffusion de l'épidémie.
Affirmer l'épidémie.
Mettre en route sans délai des mesures correctives.
DOCUMENTS DE REFERENCE
Décret n° 99-1034 du 6 décembre 1999 relatif à l'organisation de la lutte contre les infections
nosocomiales dans les établissements de santé.
Circulaire DGS/DH05/E2 n° 645 du 29 décembre 2000 relative à l'organisation de la lutte
contre les infections nosocomiales dans les établissements de santé.
100 recommandations pour la surveillance et la prévention des infections nosocomiales.
C. T.I.N. 1999, Ministère de l'emploi et de la solidarité, Secrétariat d'Etat à la santé.
Conduiteà tenir devant une épidémie d'infections nosocomiales - Travaux du C. CLIN Paris
Nord.
DHOS, DGS : prévention de l'émergence des épidémies d'entérocoques résistants à la vancomycine dans les établissements de santé.
Circulaire n° DHOS:E2/GGS/SD5C/DGAS/SD2/2006/489 du 22/11/2006 relative à la
conduite à tenir devant des infections respiratoires aiguës basses chez les personnes
âgées.
DOCUMENTS ASSOCIES
Fiche d’investigation de cas groupés d’infection respiratoire basse
Fiche de recueil synthèse de l’investigation de cas groupés d’infection respiratoire
basse
Page 11
DEFINITION D’UNE EPIDEMIE
Une épidémie est une augmentation inhabituelle du nombre de cas
d'un même type d'infections survenant pendant une période délimitée et dans une unité de lieux. Elle peut concerner plusieurs unités
fonctionnelles et s'étendre sur plusieurs mois.
SCHÉMA D’INVESTIGATION D’UNE ÉPIDÉMIE
SUSPICION D’EPIDEMIE
Etape 9
Surveiller
Préparer l’investigation
Etape 1
Etape 2
Etape 3
rapport
Informer le CLIN,
le(s) service(s)
Rechercher les cas
Définir ce qu’est un cas
Décrire l’épidémie
Faire une courbe synoptique, épidémique et une
répartition spatiale
Etape 8
Affirmer
l’épidémie ?
non
Etape 4
Éliminer une pseudoépidémie
Mesures de prévention
Rechercher les causes
oui
Etape 7
Mesures de
prévention
efficaces?
non
Page 12
Etape 6
Etape 5
Formuler de nouvelles
hypothèses
LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE L’INTERVENTION
ETAPES/
QUAND
1ère étape
QUOI
Informer
les partenaires et
responsables
chef de service
concerné et
personnel des
unités concernées
président du
CLIN qui
informe les
membres du
CLIN concerné
service d'hygiène : E.O.H.
directeur établissement
Confirmer
le diagnostic d'infection et
préciser les
cas
médecin et
infirmière
hygiénistes
laboratoire
personnel du
ou des services concernés
médecin du
travail (si
soignants
touchés)
Préparer
l'investigation dès la
mise en
évidence du
phénomène
épidémique
2ème étape
Définir les
cas
QUI
OÙ
Unités de
soins
concernées
POURQUOI
COMMENT
Rendre officielle l'intervention de
l'EOH
(l'équipe
opérationnelle
d'hygiène) et
engager la
procédure
d'investigation
par écrit
oralement, sur le
terrain : privilégier l'aspect
psychologique,
l'investigation
ne donne pas
lieu à des sanctions
Prendre les
premières
mesures de
prévention
définir le type
d'infection
(fiche laboratoire, observation clinique)
séparer les cas
certains des cas
probables
vérifier la pertinence des prélèvements :
différencier les
infections
vraies des
pseudoinfections
Formuler les
causes de
l'épidémie
Page 13
ETAPES/
QUAND
QUOI
QUI
OÙ
POURQUOI
COMMENT
Décrire la
répartition
des cas
dans le
temps et
dans l'espace
UDHH
Laboratoire
Personnel des
services
Unités de
soins
concernées
Identifier les
cas se rapportant à l'épidémie
Démontrer
qu'il y a
une augmentation
du nombre
de cas
d'infections par
rapport au
nombre
habituel
UDHH
Laboratoire
Unités de
soins
concernées
Compter les
patients se
rapportant à la
définition des
cas
Réaliser un
tableau synoptique des cas
Tracer une
courbe épidémique : mesurer
l'ampleur du
phénomène,
formuler des
hypothèses sur
source et mode
de transmission
Repérer sur un
plan géographique la répartition des cas
Utiliser moyens
informatiques si
possible
Compter le
nombre de cas
se rapportant à
l'épidémie
Compter le
nombre de
patients hospitalisés au moment de l'épidémie
Repérer le
premier cas lié
à l'épidémie
Rechercher
d'éventuels
phénomènes
analogues
n'ayant pas
donné lieu à
enquête
3ème étape
Décrire
l'épidémie
4ème étape
Affirmer
l'épidémie
Page 14
ETAPES/
QUAND
5ème étape
Recueillir les
caractéristiques cliniques et les
facteurs de
risques de
l'infection en
cause
6ème étape
Corriger
7ème étape
Approfondir
les investigations si les
mesures
correctives
ne permettent pas
d'enrayer
l'épidémie
QUOI
QUI
OÙ
POURQUOI
COMMENT
Formuler
des hypothèses sur
la source
et le mode
de transmision du
microorganisme
responsable de
l'infection
UDHH
Laboratoire
Personnel du
service
Services techniques
Services économiques
Services logistiques
Médecin du
travail
UDHH
Personnel de
l'unité
Médecins
Patients
CLIN
Ne pas se
limiter à une
enquête de
laboratoire
Explorer le
fonctionnement de
l'unité de
soins : circuits, locaux,
actes… afin
de dépister
des dysfonctionnements
générateurs
de contamination
Enrayer et
stopper l'épidémie
Audit des pratiques professionnelles et du
respect des
règles d'hygiène
à mener en
parallèle de
l'enquête microbiologique
Mettre en
route les
mesures
correctives
de prévention en
regard de
la source
ou du
mode de
transmission identifié
Unités de
soins
concernées :
Dossier
des patients
Soins à
risques…
Autres
unités :
-service
médicotechniques
logistiques….
Unité de
soins
Effectuer
une enquête
épidémiologique
analytique
UDHH
CLIN
C. CLIN Est
Laboratoire
Etablissement
rappel des
précautions
standard
renforcement
des consignes
de lavage des
mains
accroissement
et/ou redéfinition des mesures d'isolement
contrôle de
l'environnement des patients (circuits,
eau, air…)
Enquête castémoins
Prélèvements
bactériologiques ciblés et
orientés
Typage du
microorganisme
Page 15
ETAPES/
QUAND
QUOI
QUI
OÙ
POURQUOI
COMMENT
Diffuser
les résultats de
l'enquête
UDHH
CLIN
Unité de
soins
Doit être
présenté
comme une
aide et non
comme une
sanction
Rapport écrit
diffusé au chef
d'établissement,
au CLIN, au
service concerné au CHSCT
Mettre en
place un
programme de
surveillance
CLIN
EOH
Laboratoire
Unité de
soins
établissement
Evaluer
l'efficacité
des mesures
mises en
place
Information sur
le terrain
Formation sur
l'établissement
Rédactions de
nouveaux protocoles
Equipements
nouveaux
8ème étape
Rédiger un
rapport
d'enquête
9ème étape
Evaluer
Page 16
FICHE D’INVESTIGATION DE CAS GOUPES D’INFECTION
RESPIRATOIRE BASSE
Document à remplir par le médecin hygiéniste.
Initiale :……………… Age :………..
Résident : o
Personnel : o
Sexe : M o F o
Etage (ou service) : ………………
1. Cas
Oui Si "Non" passer à la question N° 2
Si oui
cas possible cas probable Si cas confirmé, germe : ………………………………
Non cas confirmé Date de début des signes : …. /…. / ….
Fièvre >à 38°5
Courbature
Asthénie
Sueurs
Céphalée
Radio pulmonaire :
toux sèche
toux productive
dyspnée
Oui o
Non o
maux de gorge
rhinorrhée
douleur thoracique
trouble neuropsy récent
autres (spécifier)
Ne sait pas (NSP) o
Prélèvements : Nasopharyngés o Crachats o
Urine o Autres____________
NSP o
Recherche :Virale
o
Bactériologique o
Tests rapides grippe o
Traitement antiviral en curatif : Oui o
N on o
NSP o
Si "oui" date :
Traitement antibiotique: Oui o
Non o
NSP o
Si "oui" date :
Hospitalisation
Oui o
Non o
NSP o
Complication :
Oui o
Non o
NSP o
Si oui, lesquelles : ……………
Evolution :
Guéri o
Décès o
NSP o
Si décès, décès attribuable à l'infection respiratoire basse ? : Oui o Non o En partie o
2. Prévention
Antiviraux en prophylaxie
Oui o
Non o
Début de la prophylaxie : …. / .… / ….
Vaccination antigrippale :
Oui o
Non o
Date de la vaccination : …. / …. / ….
Vaccination antipneumococcique :
Oui o
Non o
Date de vaccination : …. / …. / ….
3. Facteurs de risque
Aucun o
Enfant recevant de l'aspirine au long court o
Age : o
Antécédents d'infection pulmonaire ou invasive à pneumocoque o
Maladies chroniques :
Alcoolisme avec hépatopathie chronique o
Pulmonaire o
Diabète o
Cardiaque o
Immunodépression : acquise o congénitale o Autres o ________
Hémoglobinopathie o
Rénale o
Asplénie o
Page 17
FICHE DE RECUEIL SYNTHÈSE DE L'INVESTIGATION DE CAS GROUPÉS
D'INFECTION RESPIRATOIRE BASSE
A remplir par le médecin hygiéniste puis à envoyer à la DDASS
Nom et fonction de la personne remplissant cette fiche : ………………
Date : …………..
Nom de l'établissement touché : …………..
Type d'établissement : ………….
Code postal : ………………
Date de l'alerte : ………………… Agent causal (suspecté ou confirmé) : ……………………
Résidents :Nombre de résidents de l'établissement : ……Age moyen des résidents : ……………
Probable ou possible
Vacciné grippe
Non vacciné
Confirmé
Vacciné grippe
Non vacciné
Total
Cas (vivant non
hospitalisé)
Hospitalisation
(vivant)
Décès
Total
Date du 1er cas : …. / …. / ….
Date du dernier cas : …. / …. / ….
Nombre de résidents vaccinés contre la grippe dans les 6 mois avant l'épisode actuel : ………..
% de résidents à jour dans la vaccination contre le pneumocoque parmi les sujets à risque selon les
recommandations vaccinales : ……..
Personnel :
Nombre de personnel de l'établissement : ………….
Probable ou possible
Vacciné grippe
Non vacciné
Confirmé
Vacciné grippe
Non vacciné
Total
Cas (vivant non
hospitalisé)
Hospitalisation
(vivant)
Décès
Total
Date du 1er cas : …. / …. / ….
Date du dernier cas : ….. / …. / …..
Nombre de membres du personnel vaccinés contre la grippe dans les 6 mois précédant l'épisode
actuel : …
Page 18
Bilan étiologique
Bilan virologique
Bilan bactériologique
Nombre de recherches faites
Nombre de recherches positives
Résultats
Mesures de contrôle :
Aspécifiques : dates de mise en œuvre, types de mesures et population cible
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
Spécifiques : dates de mise en œuvre, types de mesures et population cible
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
Nombre de cas selon la date de début des signes :
Nombre de cas
15
10
5
1
Jour et mois
Cas résidents
mise en place des mesures de contrôles
Cas personnel
X
Décès
Page 19
Page 20
SIGNALEMENT D’UNE INFECTION NOSOCOMIALE
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Surveiller les infections nosocomiales survenant chez les patients et mettre en place des mesures
correctrices si nécessaires.
DOCUMENTS DE REFERENCE
Lettre-circulaire DGS-DMOS du 27 novembre 2003 relative à la diffusion d'une résolution du
Comité technique national des infections nosocomiales (CTIN) sur la surveillance des infections
nosocomiales.
Circulaire DHOS\E2 – DGS\SD5C N° 21 du 22 janvier 2004 relative au signalement des infections
nosocomiales et à l'information des patients dans les établissements de santé.
DOCUMENT ASSOCIE
Fiche de signalement d'une infection nosocomiale
QUI PEUT EFFECTUER UN SIGNALEMENT D'INFECTION NOSOCOMIALE ?
Les médecins.
Les para-médicaux et les sages-femmes peuvent effectuer un signalement d'une infection
nosocomiale après accord du médecin responsable du patient.
QUELLES INFECTIONS NOSOCOMIALES SIGNALER ?
Faire une déclaration :
En cas de rareté du micro-organisme en cause : Pseudomonas autres que P. aeruginosa, Burkholderia, Bacillus cereus, Rhodococcus, mycobactéries atypiques, Clostridium perfringens,
champignons autres que C. albicans, parasites, méningocoque, streptocoque A, VHC…
En cas de souche ayant des caractères inhabituels : Staphylococcus aureus producteur de toxine,
en cause dans un syndrome de choc toxique ou d'une infection cutanée bulleuse…
En cas de profil de résistance particulier et rare : Staphylococcus aureus intermédiaire ou résistant
aux glycopeptides, entérocoques résistants aux glycopeptides, entérobactéries résistantes à
l'imipénème…
En cas d'infection consécutive à un geste invasif (pose d'un dispositif intravasculaire) ou d'une
infection inhabituelle et grave sur le plan fonctionnel ou vital (ex. : endocardite, fasciite nécrosante…).
En cas d'infection succédant à l'utilisation d'un dispositif médical suspect d'avoir été préalablement contaminé.
En cas de décès lié à une infection nosocomiale.
En cas d'infection nosocomiale suspecte d'être causée par un germe présent dans l'eau ou l'air (ex.
: légionellose, aspergillose…).
En cas d'épidémie, quel que soit l'agent infectieux en cause.
En cas de doute, mieux vaut déclarer en excès
La déclaration se fait sur la fiche de signalement d’une infection nosocomiale
Page 21
A QUI ENVOYER LA FICHE DE SIGNALEMENT ?
Au médecin hygiéniste de l'Unité Départementale d'Hygiène Hospitalière.
PRISE EN CHARGE DES FICHES DE SIGNALEMENT DES INFECTIONS NOSOCOMIALES PAR LE MEDECIN HYGIENISTE
Chaque fiche reçue fera l'objet d'une évaluation par rapport aux critères de signalement définis par la circulaire du 22 janvier 2004. Si le signalement à la DDASS et au CCLIN se révèle
justifié, la déclaration ne se fera qu'après information du médecin responsable du patient et
du chef de service concerné. La déclaration à la DDASS et au CCLIN ne contient aucune
information relative à l'identité du patient afin de garantir le respect de la confidentialité. Le
médecin en charge du patient sera informé en retour par le médecin hygiéniste du devenir du
signalement interne.
Chaque année, un retour d'information sera effectué auprès des services avec le nombre et le descriptif des infections nosocomiales envoyées à l'UDHH et éventuellement transmises à la DDASS
et au CCLIN pour l'ensemble de l'hôpital et par service. Il comprendra également les investigations
menées et leurs résultats ainsi que les éventuelles mesures prévues à plus long terme.
Page 22
FICHE DE SIGNALEMENT D'UNE INFECTION
NOSOCOMIALE
Merci de bien vouloir retourner la fiche au médecin de l'Unité Départementale d'Hygiène Hospitalière
Date de la déclaration : …../……/………..
Etiquette Patient
Service : …………………………….
Nom :
Prénom :
Sexe :
Date de naissance :
DONNEES CONCERNANT L'INFECTION :
Date de diagnostic : …../……/………..
Siège de l'infection :
………………………………………………………………………………………………
Prélèvements bactériologiques réalisés ?
Oui □
Non □
Infection acquise dans le service ?
Oui □
Non □
Si non, infection acquise au CHN ?
Oui □
Non □
CRITÈRES DE SIGNALEMENT (plusieurs cases peuvent être cochées) :
rareté du micro-organisme en cause (EX : Pseudomonas autres que P. aeruginosa, Burkholderia, Bacillus cereus, Rhodococcus, mycobactéries atypiques, Clostridium perfringens, champignons autres que C. albicans, parasites, méningocoque, streptocoque A, VHC…).
souche ayant des caractères inhabituels (EX : Staphylococcus aureus producteur de toxine,
en cause dans un syndrome de choc toxique ou d'une infection cutanée bulleuse…).
profil de résistance particulier et rare (EX : Staphylococcus aureus intermédiaire ou résistant
aux glycopeptides, entérocoques résistants aux glycopeptides, entérobactéries résistantes à l'imipénème…).
infection consécutive à un geste invasif (pose d'un dispositif intravasculaire) ou d'une infection inhabituelle et grave sur le plan fonctionnel ou vital (ex. : endocardite, fasciite nécrosante…).
infection succédant à l'utilisation d'un dispositif médical suspect d'avoir été préalablement
contaminé.
décès lié à une infection nosocomiale.
infection nosocomiale suspecte d'être causée par un germe présent dans l'eau ou l'air (ex :
légionellose, aspergillose…).
épidémie, quel que soit l'agent infectieux en cause.
COMMENTAIRES :
……………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Médecin responsable du patient : ……………………………………………………….
Page 23
Page 24
GUIDE AU SIGNALEMENT DES INFECTIONS
NOSOCOMIALES FAISANT APPEL AU CRITERE 2
« TOUT DECES LIE A UNE INFECTION
NOSOCOMIALE »
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Ä Définir le processus décisionnel de signalement après décès.
DOCUMENT DE REFERENCE
Ä Ministère de la santé et des solidarités, Direction générale de la santé, Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins, Comité technique des infections nosocomiales et des infections
liées aux soins, Conseil supérieur d’hygiène publique en France. Signalement des décès liés aux
infections nosocomiales. Guide méthodologique d’aide au signalement des infections nosocomiales
faisant appel au critère 2 « tout décès lié à une infection nosocomiale) (R.6111-13 du code de la
santé publique). Janvier 2007.
I – RAPPELS
Les infections nosocomiales les plus graves peuvent avoir pour conséquence un impact sur le décès
des patients, mais il est souvent très difficile d’imputer totalement à l’infection nosocomiale la
responsabilité du décès. En effet, les patients présentent souvent des pathologies multiples et peuvent être en phase terminale de leur maladie.
Indice de gravité de Mac Cabe :
⋅ 0 : pas de maladie ou maladie non fatale
⋅ 1 : maladie fatale dans les 5 ans
⋅ 2 : maladie rapidement fatale, dans l’année
Infection active : Infection dont le traitement anti-infectieux par voie générale n’est, soit pas encore
instauré, soit toujours en cours.
II– OBJECTIF DU SIGNALEMENT
Alerter les autorités sanitaires sur une situation potentiellement révélatrice d’un dysfonctionnement
ou mettant en évidence un phénomène émergent.
Le signalement repose ainsi sur des critères de signalement destinés à repérer un certain nombre
d’événements « sentinelles » trop rares pour faire l’objet d’une surveillance, témoins d’un risque
infectieux auquel sont exposés d’autres patients hospitalisés et qu’il est possible d’interrompre ou
de réduire.
Le décès lié ou imputable à l’infection nosocomiale représente un des critères devant conduire à un
signalement externe. En pratique, tout décès d’un patient atteint d’une infection nosocomiale ne
doit pas systématiquement déboucher sur un signalement « critère 2 » mais il constitue un signal
pour repérer les dossiers devant faire l’objet d’une analyse afin d’évaluer le degré d’imputabilité du
décès à l’infection nosocomiale.
III – CHOIX DU CRITERE DE SIGNALEMENT
Il est important de baser le signalement sur le critère le plus adapté : le critère décès ne sera coché que si l’infection nosocomiale a contribué de façon décisive au décès.
Les établissements de santé sont incités à identifier les facteurs ayant pu contribuer de façon directe à la survenue de l’infection afin de proposer des mesures de prévention adaptées.
Page 25
IV – PROCESSUS DECISIONNEL DE SIGNALEMENT APRES DECES
Choisir le critère adéquat pour un signalement externe éventuel.
Les différents éléments passés en revue doivent être validés par le clinicien senior en charge du
patient, voire de façon collégiale avec les médecins du service.
Les éléments pris en compte pour permettre un signalement rapide ne sont pas suffisants pour
l’analyse approfondie des causes
La première étape de la démarche est constituée par l’association des deux items « décès attendu
ou prévisible à l’admission » et « infection nosocomiale active lors du décès ».
Dans la seconde étape, l’examen des caractéristiques de l’infection nosocomiale doit permettre
d’évaluer la gravité de l’infection et la plausibilité physiopathologique du lien entre le décès et
l’infection.
La troisième étape repose sur l’évaluation de l’imputabilité du décès à l’infection nosocomiale.
Le signalement externe en critère 2 s’impose en cas d’imputabilité partielle ou totale
Algorithme de décision de
signalement après décès
NON
Infection nosocomiale
active lors du décès
STOP
OUI
Décès attendu ou prévisible à l’admission
Mac
Cabe
2
Ou contexte de limitation
volontaire de soins
NON
Pas de signalement pour le
critère 2 Signalement pour un
autre critère possible
ETAPE 3
Imputabilité du
décès à l’infection
nosocomiale
ETAPE 2
0 ou 1
Caractéristiques de l’infection
nosocomiale : germes, résistances,
dispositif invasif….
ETAPE 1
NON
OUI
OUI (totale ou partielle)
Signalement pour
le critère 2
Page 26
Page 27
PATIENT PORTEUR D’UNE BMR (isolement septique)
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Éviter la transmission d'un agent infectieux connu ou présumé, à partir d'un patient infecté ou porteur identifié, à des individus non infectés et non porteurs mais réceptifs (patients ou membres du
personnel).
Éviter la diffusion des Bactéries Multi-Résistantes (BMR).
DOCUMENTS DE REFERENCE
"Recommandations d'isolement septique à l'hôpital" – Revue Hygienes – Revue Officielle de la
Société Française d'Hygiène Hospitalière – Hors série n° 1, 1996
"Isolement septique" – Comité Technique Nationale des Infections Nosocomiales, Société Française d'Hygiène Hospitalière, 1998
DOCUMENTS ASSOCIES
Fiche d'isolement de type contact pour infection à bactéries multi-résistantes
Fiche d'isolement de type gouttelette pour infection à bactéries multi-résistantes
Fiche d'isolement de type contact et gouttelette pour infection à bactéries multi-résistantes Fiche
d'isolement de type aérien pour infection à bactéries multi-résistantes
Affiche signalétique
Fiche de transmission en cas de changement de service ou d'établissement
Page 28
TRANSMISSION PAR CONTACT
Précautions "C" du tableau Recommandations d’isolement septique à l’hôpital
En supplément des "précautions standard" elles comprennent :
Information du patient et des visites sur les précautions à prendre.
• Isolement en chambre individuelle. En cas d'impossibilité, regroupement des malades atteints du
même micro-organisme.
•Apposer les affiches signalétiques de part et d'autre de la porte de la chambre
• Port de gants et surblouse en cas de contact avec le patient ou avec des surfaces ou matériels
pouvant être contaminés dès l'entrée dans la chambre.
•Lavage des mains après avoir ôté les gants et avant de sortir de la chambre, avec un savon antiseptique ou une produit hydroalcoolique. Ne plus toucher l'environnement du malade après avoir
ôté les gants et s'être lavé les mains.
•Port de surblouse en cas de contact avec le patient ou avec des surfaces ou matériels pouvant être
contaminés.
•Limitation des déplacements du patient avec lavage antiseptique ou friction avec produit hydroalcoolique (SHA) avant de quitter la chambre.
•Utilisation maximale d'instruments à usage unique ou réservés exclusivement au patient.
• Le linge suit le circuit du linge contaminé après double emballage.
• Les déchets suivent le circuit DASRI.
• L'entretien des locaux se fait avec du matériel individualisé dans la chambre ou en fin de programmation journellement avec un détergent-désinfectant ; le matériel est détergé désinfecté
après utilisation.
Principales pathologies pour lesquelles un isolement peut être indiqué :
·
Abcès ou suppuration, bronchiolite, infection à campylobacter, à clostridium difficile,
infection à coxsackies chez l’enfant, diarrhée infectieuse, fièvre typhoïde, gale, hépatite
A si diarrhées, herpangine chez l’enfant, herpès généralisé.
.
Infections : bactéries-multirésistantes (sang, urines), pédiculose.
·
Infections : syndrome pied-main-bouche chez l’enfant, varicelle, zona.
Page 29
TRANSMISSION PAR « GOUTTELETTES »
PRÉCAUTIONS "G" DU TABLEAU RECOMMANDATIONS D’ISOLEMENT SEPTIQUE À L’HÔPITAL
Pour la transmission par des gouttelettes > 5 µ, en pratique gouttelettes de salive ou de sécrétions des voies aériennes supérieures.
En complément des précautions standard, elles comprennent :
· Port d'un masque chirurgical dès l'entrée dans la chambre pour le personnel et les visites intervenant autour du lit du malade et retrait avant de sortir.
· Limitation des déplacements et masque porté par le patient lorsqu’il quitte la chambre après un
lavage antiseptique des mains ou avec SHA.
Principales pathologies pour lesquelles un isolement peut être indiqué :
·
Adénovirus chez le nourrisson et l’enfant, coqueluche, diphtérie, épiglottite,
grippe, pneumonie à Pneumocoque, méningite à Neisseria et Haemophilus, oreillons,
·
Pneumonie : Haemophilus, Streptocoque A
·
Chez l’enfant, rubéole, scarlatine, rougeole
TRANSMISSION PAR AIR
Précautions "A" du tableau Recommandations d’isolement septique à l’hôpital
Pour les transmissions par voie aéroportée par de fines particules < 5 µ (“ Droplet nuclei ”, poussières).
En complément des précautions de type contact, elles comprennent :
• Isolement en chambre individuelle, porte fermée. En cas d'impossibilité, regroupement des
malades atteints par le même micro-organisme.
• Port de masque :
Pour le personnel et les visiteurs : port d'un masque type FFP2 avant ouverture de la porte
(stock de masques à l'extérieur de la chambre d'isolement) ; retrait après sortie de la
chambre, suivi d'un lavage antiseptique des mains ou avec SHA.
Pour le patient : il doit être porteur d'un masque type chirurgical et effectuer un lavage antiseptique des mains ou avec SHA avant chaque sortie.
Principales pathologies pour lesquelles un isolement peut être indiqué :
·
·
Tuberculose pulmonaire
Zona généralisé
Levée de l'isolement :
Les mesures d'isolement peuvent être levées 10 jours après le début de l'antibiothérapie active
contre le BK.
Page 30
GERMES HOSPITALIERS MULTI-RÉSISTANTS SUIVIS
Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM)
Pseudomonas aeruginosa résistant à la ceftazidime
Entérobactéries productrices de ßLSE
Stenotrophomonas maltophilia
Clostridium difficile à toxines A et B positives
FICHES ALERTES
Fiches d’isolement
Le laboratoire signale à l’Unité d’Hygiène la présence d’une bactérie multi-résistante.
L’infirmière hygiéniste rempli la fiche alerte adéquate :
Fiche d'isolement de type contact pour infection à bactéries multi-résistantes
Fiche d'isolement de type gouttelette pour infection à bactéries multi-résistantes
Fiche d'isolement de type contact et gouttelette pour infection à bactéries multi-résistantes
Fiche d'isolement de type aérien pour infection à bactéries multi-résistantes
Cette fiche est transmise à l’équipe soignante pour être complétée par le médecin en charge
du patient, elle sera ensuite archivée dans le dossier du patient.
Fiche de transfert
En cas de transfert dans un autre service ou établissement :
Renseigner la fiche de transmission en cas de changement de service ou d'établissement et
joindre une copie de la fiche d’isolement transmise par l’Unité d’Hygiène
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Fiche d'isolement de type contact pour infection à bactéries multi-résistantes
Fiche à compléter par le médecin en charge du patient et à archiver dans le dossier du patient.
Service : ……………………….
Nom du patient : ………………..
Germe(s) en cause : …………………………………..
Date de diagnostic de l'infection : ………………
Nature du prélèvement : ……………
Médecin prescripteur de la mise en place de l'isolement: Dr : …….
Date : …………….
TYPE D'ISOLEMENT À METTRE EN PLACE
PRÉCAUTIONS STANDARD
À MAINTENIR ET À COMPLETER DES MESURES D'ISOLEMENT CONTACT SUIVANTES
1) INFORMER LE PATIENT, LA FAMILLE SUR LES MESURES SUIVANTES
2) ISOLEMENT GÉOGRAPHIQUE :Chambre individuelle, ou regroupement de cas selon contraintes du service, porte fermée
si possible, signalisation
3) ISOLEMENT TECHNIQUE :
Gants
Surblouse
Tenue de protection :
en cas de contact direct avec le patient ou son environnement
Lunettes (pour gestes à risques type aspiration)
(l'usage des surchaussures restera exceptionnel -sol particulièrement souillé-)
Du soignant
Du patient
impératif avant de quitter la chambre
ð produits à utiliser : savon antiseptique ou solution hydro alcoolique
Lavage des mains :
A usage unique ou à individualiser si possible
ð Si matériel à patient multiple: réaliser une pré désinfection pour le matériel non
critique puis une désinfection ou stérilisation pour le matériel critique ou semi critique
Matériel de soins :
Linge propre :
De l'hôpital de préférence
Linge souillé
Conditionné dans les sacs hydrosolubles ou thermosolubles dans la chambre
Doublé lors de la sortie de chambre du sac tissu destiné au linge contaminé
Vaisselle :
Circuit habituel, manipulation avec gants
Déchets de soins contaminés :
Sacs jaunes fermés avant de sortir de la chambre
Entretien des locaux :
Matériel individualisé dans la chambre ou entretien effectué en fin de programme
Matériel détergé désinfecté après utilisation
produits à utiliser : détergent-désinfectant habituel
4) TRANSPORT ET EXAMENS
A limiter, informer les services de transport, informer les services receveurs.
Médecin prescripteur de la levée des mesures d'isolement : Dr : …………………………………..
……………………….
Date de la confection de la fiche à l'UDHH : ……………………………
Signature de l'hygiéniste :
Fiche à transmettre à l’équipe soignante. Merci
Page 32
Date :
Fiche d'isolement de type gouttelette pour infection à bactéries multi-résistantes
Fiche à compléter par le médecin en charge du patient et à archiver dans le dossier du patient.
Service : ……………………….
Nom du patient : ………………………………………………………..
Germe(s) en cause : …………………………………..
Médecin prescripteur de la mise en place de l'isolement: Dr : …………………………………………….
Date : ………………….
TYPE D'ISOLEMENT À METTRE EN PLACE
PRÉCAUTIONS STANDARD
À MAINTENIR ET À COMPLETER DES MESURES D'ISOLEMENT GOUTTELETTE SUIVANTES
1) INFORMER LE PATIENT, LA FAMILLE SUR LES MESURES SUIVANTES
2) ISOLEMENT GÉOGRAPHIQUE :Chambre individuelle, ou regroupement de cas selon contraintes du service, porte fermée, signalisation
3) ISOLEMENT TECHNIQUE :
Gants
Surblouse
Tenue de protection :
en cas de contact direct avec le patient ou son environnement
Port du masque chirurgical dès l’entrée dans la chambre, retrait avant de sortir
Lunettes (pour gestes à risques type aspiration)
(l'usage des surchaussures restera exceptionnel -sol particulièrement souillé-)
Lavage des mains :
Du soignant
impératif avant de quitter la chambre
Du patient
ð produits à utiliser : savon antiseptique ou solution hydro alcoolique
Matériel de soins :
A usage unique ou à individualiser si possible
ð Si matériel à patient multiple: réaliser une pré désinfection pour le matériel non critique puis
une désinfection ou stérilisation pour le matériel critique ou semi critique
Linge propre :
De l'hôpital de préférence
Linge souillé
Conditionné dans les sacs hydrosolubles ou thermosolubles dans la chambre
Doublé lors de la sortie de chambre du sac tissu destiné au linge contaminé
Vaisselle :
Circuit habituel, manipulation avec gants
Déchets de soins contaminés :
Sacs jaunes fermés avant de sortir de la chambre
Entretien des locaux :
4) TRANSPORT ET EXAMENS
Matériel individualisé dans la chambre ou entretien effectué en fin de programme
Matériel détergé désinfecté après utilisation
produits à utiliser : détergent-désinfectant habituel
A limiter, informer les services de transport, informer les services receveurs.
Le patient quittera sa chambre en portant un masque chirurgical
Médecin prescripteur de la levée des mesures d'isolement : Dr : …………………………………..
……………………….
Date de la confection de la fiche à l'UDHH : ……………………………
Date :
Signature de l'hygiéniste :
Fiche à transmettre à l’équipe soignante. Merci
Page 33
Fiche d'isolement de type contact et gouttelette pour infection à bactéries multi-résistantes
Fiche à compléter par le médecin en charge du patient et à archiver dans le dossier du patient.
Service : ……………………….
Nom du patient : …………………………………………………..
Date de diagnostic de l'infection : ……………………..
Germe(s) en cause : ……………………………………..
Nature du prélèvement : …………………………………
Médecin prescripteur de la mise en place de l'isolement: Dr : …………………………………………….
Date : ………………….
TYPE D'ISOLEMENT À METTRE EN PLACE
PRÉCAUTIONS STANDARD
À MAINTENIR ET À COMPLETER DES MESURES D'ISOLEMENT CONTACT ET GOUTTELETTE
1) INFORMER LE PATIENT, LA FAMILLE SUR LES MESURES SUIVANTES
2) ISOLEMENT GÉOGRAPHIQUE :Chambre individuelle, ou regroupement de cas selon contraintes du service, porte fermée, signalisation
3) ISOLEMENT TECHNIQUE :
Tenue de protection :
Gants
en cas de contact direct avec le patient ou son environnement
Surblouse
Port du masque chirurgical dès l’entrée dans la chambre, retrait avant de sortir de la chambre
Lunettes (pour gestes à risques type aspiration)
(l'usage des surchaussures restera exceptionnel -sol particulièrement souillé-)
Du soignant
Lavage des mains :
impératif avant de quitter la chambre
Du patient
ð produits à utiliser : savon antiseptique ou solution hydro alcoolique
Matériel de soins :
A usage unique ou à individualiser si possible
ð Si matériel à patient multiple: réaliser une pré désinfection pour le matériel non critique puis
une désinfection ou stérilisation pour le matériel critique ou semi critique
Linge propre :
De l'hôpital de préférence
Linge souillé
Conditionné dans les sacs hydrosolubles ou thermosolubles dans la chambre
Doublé lors de la sortie de chambre du sac tissu destiné au linge contaminé
Vaisselle :
Circuit habituel, manipulation avec gants
Déchets de soins contaminés :
Sacs jaunes fermés avant de sortir de la chambre
Entretien des locaux :
4) TRANSPORT ET EXAMENS
Matériel individualisé dans la chambre ou entretien effectué en fin de programme
Matériel détergé désinfecté après utilisation
produits à utiliser : détergent-désinfectant habituel
A limiter, informer les services de transport, informer les services receveurs.
Le patient quittera sa chambre en portant un masque
chirurgical
Médecin prescripteur de la levée des mesures d'isolement : Dr : …………………………………..
Date de la confection de la fiche à l'UDHH : ……………………………
Signature de l'hygiéniste :
Fiche à transmettre à l’équipe soignante. Merci
Page 34
Date : ……………………….
Fiche d'isolement de type aérien pour infection à bactéries multi-résistantes
Fiche à compléter par le médecin en charge du patient et à archiver dans le dossier du patient.
Service : ……………………….
Nom du patient : ………………………………………………………..
Date de diagnostic de l'infection : ……………………..
Germe(s) en cause : …………………………………..
Nature du prélèvement : …………………………………
Médecin prescripteur de la mise en place de l'isolement: Dr : ……………………………………….
Date : ………………….
TYPE D'ISOLEMENT À METTRE EN PLACE
PRÉCAUTIONS STANDARD
À MAINTENIR ET À COMPLETER DES MESURES D'ISOLEMENT DE TYPE AÉRIEN SUIVANTES
1) INFORMER LE PATIENT, LA FAMILLE SUR LES MESURES SUIVANTES
2) ISOLEMENT GÉOGRAPHIQUE :Chambre individuelle, ou regroupement de cas selon contraintes du service, porte fermée impérativement, signalisation
3) ISOLEMENT TECHNIQUE :
Gants
Tenue de protection :
en cas de contact direct avec le patient ou son environnement
Surblouse
Port du masque de type FFP2 avant l’entrée dans la chambre, retrait après la sortie de la chambre
Lunettes (pour gestes à risques type aspiration)
(l'usage des surchaussures restera exceptionnel -sol particulièrement souillé-)
Du soignant
Lavage des mains :
impératif avant de quitter la chambre
Du patient
ð produits à utiliser : savon antiseptique ou solution hydro alcoolique
Matériel de soins :
A usage unique ou à individualiser si possible
ð Si matériel à patient multiple: réaliser une pré désinfection pour le matériel non critique puis
une désinfection ou stérilisation pour le matériel critique ou semi critique
Linge propre :
De l'hôpital de préférence
Linge souillé
Conditionné dans les sacs hydrosolubles ou thermosolubles dans la chambre
Doublé lors de la sortie de chambre du sac tissu destiné au linge contaminé
Vaisselle :
Circuit habituel, manipulation avec gants
Déchets de soins contaminés :
Sacs jaunes fermés avant de sortir de la chambre
Entretien des locaux :
4) TRANSPORT ET EXAMENS
Matériel individualisé dans la chambre ou entretien effectué en fin de programme
Matériel détergé désinfecté après utilisation
produits à utiliser : détergent-désinfectant habituel
A limiter, informer les services de transport, informer les services receveurs.
Le patient quittera sa chambre en portant un masque chirurgical
Médecin prescripteur de la levée des mesures d'isolement : Dr : …………………………………..
Date de la confection de la fiche à l'UDHH : ……………………………
Date : ……………………….
Signature de l'hygiéniste :
Fiche à transmettre à l’équipe soignante. Merci
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Merci de bien vouloir prendre contact avec l'équipe infirmière
avant de pénétrer dans cette chambre
Respectez
les précautions de type :
En entrant
Lavez- vous
les mains.
Mettez des
gants à
usage unique.
Enfilez une
surblouse.
Un lavage hygiénique des mains ou
l’utilisation d’un Produit Hydro Alcoolique
est INDISPENSABLE
en sortant de la chambre après retrait des moyens de protection
Eau
+
savon antiseptique
Pendant 1 minute
OU
Merci de bien vouloir prendre contact avec l'équipe infirmière
avant de pénétrer dans cette chambre
Respectez
les précautions de type :
En entrant dans la chambre
Lavez- vous
les mains.
Portez un masque chirurgical .
Mettez des
gants à
usage unique.
Enfilez une
surblouse.
Un lavage hygiénique des mains ou
l’utilisation d’un Produit Hydro Alcoolique
est INDISPENSABLE
en sortant de la chambre après retrait des moyens de protection
Eau
+
savon antiseptique
Pendant 1 minute
OU
Page 36
Merci de bien vouloir prendre contact avec l'équipe infirmière
avant de pénétrer dans cette chambre
Respectez
les précautions de type :
Avant d’entrer dans la chambre
Lavez- vous
les mains.
Portez un masque FFP2.
Mettez des
gants à
usage unique.
Enfilez une
surblouse.
Un lavage hygiénique des mains ou
l’utilisation d’un Produit Hydro Alcoolique
est INDISPENSABLE
en sortant de la chambre après retrait des moyens de protection
Eau
+
savon antiseptique
Pendant 1 minute
OU
ISOLEMENT SEPTIQUE
FICHE DE TRANSMISSION EN CAS DE CHANGEMENT DE SERVICE OU
D'ÉTABLISSEMENT
Etablissement:…………………………………………………………………………
Service : ………………………………… N° Tel du service : ………………………
Nom du patient : ……………………………………………………………………….
Date du diagnostic de l'infection : ……………………………………………………
Localisation de l’infection: ……………………………………………………………
Micro-organisme présent (et résistance éventuelle ) : ………………………………
Date de mise en isolement : ……………………
Type d’isolement mis en place : …………………………………………………….
Important :
Joindre à ce document une copie de la fiche d’alerte transmise par l’Unité d’Hygiène
Pour l’établissement receveur :
Tout complément d’information peut être demandé à
Page 37
Page 38
Affection neurologique
Page 39
PATIENT PORTEUR D’UN CREUTZFELDT JAKOB
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Prévenir la transmission par le matériel médico-chirurgical de la maladie de CreutzfeldtJakob et autres maladies liées aux prions.
DOCUMENTS DE REFERENCE
Circulaire DGS/DH n° 100 du 11/12/1995 relative aux précautions à observer en milieu
chirurgical et anatomopathologique face aux risques de transmission de la maladie de
Creutzfeldt-Jakob
Circulaire VS 2/96/630 du 10/10/1996 relative à la surveillance de la maladie de CreutzfeldtJakob et des autres encéphalopathies subaiguës spongiformes transmissibles humaines
Circulaire DGS/5C/DHOS/E2/2001/138 du 14/03/2001 relative aux précautions à observer
lors de soins en vue de réduire les risques de transmission d'agents transmissibles non
conventionnels.
Circulaire DGS/DHOS/DGAS/DSS n° 2001-139 du 14/03/2001 relative à la prise en charge
des personnes atteintes d'encéphalopathies subaiguës spongiformes transmissibles
Circulaire N°DGS/SD5C/DHOS/E2/DRT/CT1/CT2/2004/382 du 30 juillet 2004
DOCUMENTS ASSOCIES
Enregistrement "Questionnaire de dépistage de patients à risque de transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob"
Enregistrement "Liste des matériels et dispositifs médicaux ayant été en contact avec un
patient suspect d’être atteint par une maladie de Creutzfeldt-Jakob"
Conduite à tenir au décès d’un patient en cas de risque infectieux lié aux ATNC
Page 40
SIGLES
A.T.N.C.
M.C.J.
E.S.S.T.
: Agents Transmissibles Non Conventionels
: Maladie de Creutzfeldt-Jakob
: Encéphalopathie Spongiforme Subaigüe Transmissible
EVALUATION DES DIFFERENTS NIVEAUX DE RISQUES
Niveau de risque des patients
Patients sans caractéristique particulière
Compte tenu le niveau significatif d’exposition de la population à l’agent de l’ESB par voie alimentaire et de l’impossibilité de caractériser ce risque à l’échelon individuel, il est nécessaire de prendre en compte le risque de transmission des agents des ESST pour tout patient, comme c’est d’ores
et déjà le cas pour d’autres agents infectieux. Ceci justifie d’accroître le niveau d’exigence dans les
procédures utilisées pour traiter le matériel en contact avec un tissu considéré comme pouvant être
infectieux lors d’un acte à risque.
Patients présentant des facteurs de risque individuels d’ESST classique
Doivent être considérés comme patients particulièrement à risque de développer une ESST classique, les personnes présentant les facteurs de risque individuels suivants :
- antécédents de traitement par hormone de croissance extractive
- antécédents dans la famille génétique, d’un cas d’ESST liée à une mutation du gène codant pour
la Pr Pc
- antécédents d’intervention chirurgicale avec ouverture de la dure-mère, notamment intervention
neurochirurgicale, ou exploration cérébrale invasive à l’exception des interventions réalisées en
France à partir du 1er janvier 1995.
En ce qui concerne le risque de transmission iatrogène par l’intermédiaire de DM, les patients ayant
un ou plusieurs antécédents ci-dessus présentent un niveau de risque significativement supérieur à
celui de la population générale, qui justifie des précautions renforcées.
Patients suspects ou atteints
Le diagnostic d’ESST doit être suspecté sur la présence, d’apparition récentes et d’évolution progressive sans rémission d’au moins un signe clinique neurologique associé à des troubles intellectuels ou psychiatriques et après élimination de toute autre cause.
Le diagnostic ne peut être confirmé que sur les résultats d’un examen neuropathologique.
Page 41
Ces patients présentent le niveau de risque de transmission iatrogène le plus élevé qui justifie
l’application de mesures de précautions maximales.
Apparition récente et d'évolution progressive sans rémission au moins d'un signe neurologique
myoclonie, troubles visuels, troubles cérébelleux, troubles pyramideux, troubles extrapyramidaux, ataxie, chorée, dystonie, symptômes sensitifs douloureux persistants, épilepsie, mutisme
akinétique
Associé à des troubles intellectuels ou psychiatriques
ralentissement psychomoteur ou démence, dépression, anxiété, apathie, comportement de retrait,
délire
Après élimination de tout autre cause
2.2 Niveau de risque de l’acte
Définition des actes à risques :
Un acte doit être considéré comme à risque lorsque le ou les DM utilisés pour cet acte entrent en
contact avec des tissus considérés comme infectieux, soit par effraction (ou en contact avec une
ulcération),soit par contact prolongé.
Les différents tissus considérés comme infectieux
Tissus à faible infectiosité
poumons, reins, placenta, pulpe dentaire,
tissu gingival
Tissus à forte infectiosité (formations lymphoïdes)
rate, ganglions lympathiques, amygdales et végétations adénoides
appendice, plaque de Peyer (intestin grêle) ou éléments adénoïdes équivalents dans le colon et le
rectum.
Tissus à très forte infectiosité (système nerveux central)
Hypophyse, dure-mère et LCR,
œil, nerf optique, cornée et rétine
QUESTIONNAIRE DE DEPISTAGE DE PATIENTS A RISQUE DE MCJ
Un questionnaire est à remplir par tout médecin prescripteur d’un examen ou d’un acte nécessitant l’utilisation de dispositif médical au cours d’un acte à risque (endoscopie, intervention chirurgicale, consultations d’ophtalmologie…).
En cas de suspicion d’E.S.S.T., l’avis d’un neurologue est indispensable.
Ce questionnaire devra être archivé dans le dossier médical du patient.
Page 42
PRECAUTIONS PARTICULIERES A PRENDRE EN CAS DE PATIENT SUSPECT DE
M.C.J.
Réaliser le double nettoyage dans des bacs réservés exclusivement à ce matériel.
Ces bacs seront identifiés par l’intermédiaire de la fiche d’enregistrement « liste des matériels
et dispositifs médicaux ayant été en contact avec un patient suspect d’être atteint de MCJ » .
Cette fiche permet d’établir la liste du matériel devant être séquestré suite à un contact avec
un patient suspect d’être atteint d’une M.C.J. Puis, les bacs sont envoyés à la stérilisation qui
prend alors en charge ce matériel.
Dans le cas particulier des endoscopes, un double nettoyage dans des bacs réservés exclusivement à ce matériel sera effectué, puis l’endoscope sera stocké dans l’attente du diagnostic du patient. La même fiche d’enregistrement sera complétée
CONDUITE A TENIR VIS-A-VIS DU MATERIEL UTILISE CHEZ DES PATIENTS
ULTERIEUREMENT SUSPECTES D'UNE ESST
Lorsqu’un patient est suspecté ou reconnu atteint d’une ESST, il est nécessaire de rechercher, par anamnèse, un acte comportant un contact direct avec les tissus considérés comme
infectieux effectués dans les antécédents de ce patient, y compris au cours des 6 mois précédant le début présumé des signes cliniques.
PROCÉDURES
CF. LOGIGRAMME PAGE SUIVANTE
Page 43
Patient standard (sans
caractéristique
particulière)
Acte non à risque
Acte à risque
Matériel
thermosensible
Matériel
thermostable
Procédure classique
Inactivation chimique
impossible
Simple
nettoyage
+/stérilisation
Simple nettoyage
+/- stérilisation
Double nettoyage
+
Acide péracétique
Inactivation chimique
possible
Simple nettoyage
+
Soude 1M 1h
Ou
Javel 2% 1h
Patient présentant des facteurs
de risque d’ESST classique
Acte à risque
Acte non à risque
Procédure
classique
Tissus à faible infectiosité
Formations lymphoïdes
Tissus à forte infectiosité
Œil, SNC et nerf optique
Matériel
thermostable
Matériel
thermosensible
Inactivation chimique
possible
Simple
nettoyage
+/stérilisation
Procédure
Patient standard
Acte à risque
Patient suspect
ou atteint d’ESST
Simple nettoyage
+
Soude 1M 1h
Ou
Javel 2% 1h
+
Stérilisation
Inactivation
chimique
impossible
Inactivation
chimique
possible
Destruction
Sauf matériel
d’ophtalmologie
(contact bref)
Simple nettoyage
+
Soude 2M 1h
Si le diagnostic
est infirmé
Double nettoyage
manuel
Séquestration
Si le diagnostic
Remarque : la prédésinfection
est systématique avant simple
ou double nettoyage
Procédure :
maintien de la
séquestration
Page 44
CONDUITE A TENIR AU DECES D’UN PATIENT EN CAS DE RISQUE INFECTIEUX
LIE AUX ATNC
Transport de la personne décédée :
Le transport du corps d’un malade atteint ou suspect d’une maladie due aux ATNC, avant ou
après mise en bière, est fait selon les conditions habituelles. L’existence d’un risque infectieux
est signalée aux opérateurs funéraires. En revanche, il n’est pas nécessaire de disposer d’un
cercueil hermétique.
Soins de conservation :
Lorsqu’il existe une suspicion, une maladie avérée à ATNC ou lorsque des facteurs de risque
individuels d’ESST sont signalés, les soins de conservation sont fortement déconseillés.
Crémation :
En l’état actuel des connaissances, le personnel soignant doit recommander la crémation de la
personne décédée qu’il y ait eu autopsie ou non; cependant le libre choix des familles doit être
respecté après information sur le risque potentiel de transmission des ATNC pour l’environnement et le personnel funéraire qui pourrait être amené à manipuler le corps ultérieurement, notamment lors d’une exhumation.
Don du corps et autopsie :
Le don du corps à la science (pour l’enseignement et la recherche en anatomie) est fortement
déconseillé pour les patients atteints, suspects ou présentant des facteurs de risque individuels
d’ESST. En revanche, les autopsies et les dons d’organes ou de tissus, dans le cadre de la recherche des causes de la mort ou d’une recherche sur les ESST, sont autorisés, après signalement du
risque.
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.
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Affection systémique
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CHIKUNGUNYA ET DENGUE:CONDUITE A TENIR EN
PRESENCE DE MOUSTIQUES AEDES ALBOPICTUS
OBJECTIFS
Protection des personnes contre les piqûres de moustiques Aedes albopictus
appelés également moustiques tigre, vecteurs des virus du chikungunya et ou de
la dengue.
DOCUMENTS DE REFERENCE
CIRCULAIRE N°DGS/RI1/2009/156 du 08 juin 2009 relative aux modalités de mise en
oeuvre
du plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue en métropole
Avis de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail relatif à l’évaluation des risques liés à l’utilisation des produits insecticides d’imprégnation des moustiquaires dans
le contexte de l’épidémie de Chikungunya Saisine Afsset n° 2006/007
BEH recommandations sanitaires pour les voyageurs N° 23-24 du 2 juin 2009 paragraphe 3-1 risques liés aux moustiques ; tableau des produits répulsifs bénéficiant d’un avis favorable du groupe
des experts de l’Afssaps
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RAPPEL
Le moustique aedes albopictus est le vecteur du virus du chikungunya, et de la dengue. Contrairement aux moustiques du groupe des anophèles qui piquent la nuit, les moustiques du groupe aédes
piquent le jour.
Epidémie de chikungunya à la Réunion en 2006
Cas en Italie en 2007
Présence du moustique aedes albopictus en France : Alpes maritime en 2004, Haute Corse en 2006
Var en 2007
Les établissements de santé sont avertis de la présence de moustiques aedes albopictus par les
autorités sanitaires.
Les cas suspects ou avérés de chikungunya sont à déclaration obligatoire.
Il n’existe pas de transmission d’homme à homme, un patient atteint du chikungunya n’est pas
contagieux. Par contre la transmission du virus de la mère au fœtus est très probable.
Epidémie de dengue cantonnée aux pays situés en région inter tropicale, pas de cas signalé en pays
méditerranéens.
DONNEES CLINIQUES
Chikungunya
Incubation : 4 à 7 jours en moyenne (mini 1 ; maxi 12)
Fièvre élevée d’apparition brutale, accompagnée d’arthralgies, myalgies, céphalées, parfois éruption maculo-papuleuse, gingivorragie.
Possibilité d’infection asymptomatique
Evolution clinique variable :
Le plus souvent favorable, le malade répond bien au traitement symptomatique
Possible évolution vers phase chronique, avec arthralgies persistantes et incapacitantes, convalescence longue avec asthénie importante
Rares formes graves avec atteintes neurologiques, hépatiques, cas de transmission maternonéonatale
L’immunité acquise paraît durable
Virémie : 5 à 7 jours (jusqu’à 12 jours dans de rares cas)
Dengue
Incubation de 5 à 7 jours (mini 3 et maxi 15 jours).
Fièvre élevée d’apparition brutale, accompagnée de symptômes peu spécifiques : céphalées frontales, douleurs rétro orbitaires, douleurs musculo-articulaires, asthénie, et parfois, vomissements,
éruption maculo-papuleuse affectant le tronc et s’étendant vers le visage et les extrémités. Possibilité d’apparitions de pétéchies, purpura, gingivorragies, épistaxis, saignements digestifs.
Infections souvent asymptomatiques, ou peu symptomatiques
Evolution clinique variable :
- favorable si asymptomatique
évolution vers un tableau grave de dengue hémorragique (ecchymoses en nappe, saignements
digestifs abondants) avec ou sans syndrome de choc, en particulier chez les enfants de moins de 15
ans.
- formes graves : hormis les formes évoluant vers une dengue hémorragique, il existe
dans de rares cas des formes neurologiques (encéphalites).
L’immunité acquise pour un sérotype donné a une durée prolongée, mais n’offre pas d’immunité
croisée contre les autres sérotypes.
Virémie : 5 à 7 jours.
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TABLEAU DE DEFINITION DES NIVEAUX DE RISQUE
Niveau 0
0.a absence d’Aedes albopictus
0.b présence contrôlée (observation d’introduction suivie de traitement
puis d’une élimination ou d’une non prolifération du moustique)
Niveau 1
Niveau 2
Aedes albopictus implantés et actifs
Aedes albopictus implantés et actifs et présence d’un cas humain
autochtone confirmé de transmission vectorielle de chikungunya ou
dengue
Niveau3
Aedes albopictus implantés et actifs et présence d’un foyer de cas
humains autochtones
(Définition de foyer : au moins 2 cas groupés dans le temps et l’espace)
Niveau 4
Aedes albopictus implantés et actifs et présence de plusieurs foyers de
cas humains autochtones
(foyers distincts sans lien épidémiologique ni géographique entre
eux)
Niveau 5
Aedes albopictus implantés et actifs et épidémie
5 a répartition diffuse de cas humains autochtones sans foyers
individualisés
5 b épidémie sur une zone élargie avec un taux d’attaque élevé qui
dépasse les capacités de surveillances épidémiologique et entomologique mises en place pour les niveaux antérieurs et nécessite une
adaptation
des modalités de surveillance et d’action.
CONDUITE A TENIR EN CAS DE PRESENCE DE MOUSTIQUES AEDES
ALBOPICTUS
Dés le niveau 1 prévention
- programme de lutte anti-vectorielle : repérage et élimination mécanique des gîtes larvaires,
traitement par un opérateur conformément aux dispositions prévues par le ou les arrêtés préfectoraux relatifs à la lutte contre les moustiques en application de la loi n°64-1246 du 16 décembre
1964, etc.
- plan de protection des usagers et des personnels contre les piqûres de moustiques en liaison
avec la sous commission de la CME en charge de la lutte contre les infections nosocomiales ou son
équivalent :
prévoir :
des moustiquaires de berceaux pour la protection des nouveaux nés, (moustiquaires imprégnées d’insecticides pyréthrinoïdes)
des moustiquaires de lit et ou de fenêtres pour la protection de personnes alitées fragiles et
des enfants jusqu’à 30 mois (réanimation, pédiatrie, ...)
des moustiquaires de lit pour l’isolement des patients à virémie positive
des produits d’imprégnation des tissus
des répulsifs cutanés (cf : tableau des produits répulsifs bénéficiant d’un avis favorable du
groupe des experts de l’Afssaps, p.8)
des diffuseurs de produits insecticides
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- plan d’information et de formation des personnels de l’établissement avec, au besoin, l’appui
de la DDASS : à la fois des personnels de maintenance notamment pour la lutte antivectorielle et
des personnels de santé susceptibles d’intervenir dans le domaine de l’éducation à la santé
(maternité, médecine néonatale et réanimation infantile, urgences, etc.)
- renforcement des mesures de précaution universelles lors des soins afin d'éviter tout accident
d'exposition au sang ou transmission nosocomiale lors de soins.
Dés le niveau 3 = organisation en moyens humains et matériels
- établir la liste des secteurs d’activité où des lits supplémentaires peuvent être installés, et définir
l’ordre de montée en charge de ces installations,
- dresser la liste des capacités supplémentaires qu’ils sont en mesure de mettre à disposition en
cas de développement d’une épidémie (report de certaines fermetures de lit, déshébergement, plan
de déprogrammation, etc.) et évaluer les surcoûts financiers (à valider avec l’ARH),
- dresser et actualiser la liste des ressources humaines supplémentaires susceptibles d’être
mobilisées sur place et celles nécessaires à la montée en charge des nouvelles capacités le cas
échéant,
- évaluer les besoins en équipements et consommables dont ils pourraient avoir besoin en cas de
crise et de façon graduée en fonction des différents niveaux du plan,
- prévoir des consultations spécialisées de suivi (rhumatologie et pédiatrie en particulier).
Dés le niveau 4 = plan blanc
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Affection systémique
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CLOSTRIDIUM DIFFICILE
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Limiter les risques de transmission croisée au sein d’un service lors de
l’identification de patient porteur d’une souche de
Clostridium difficile.
Uniformiser les pratiques de l’unité de soins en tenant compte des modes de prévention.
DOCUMENTS DE REFERENCE
« Conduite à tenir : diagnostic, investigation, surveillance, et principes de prévention et de maîtrise
des infections à Clostridium difficile » réseau d’alerte et de surveillance des infections nosocomiales, institut de veille sanitaire V8.1 – 26/05/2006
DOCUMENT ASSOCIE
Fiche d'isolement de type contact pour Clostridium difficile
Fiche de renseignements cliniques en cas de Clostridium difficile
INDICATIONS
Dès la détection dans le service d’un patient porteur d’un Clostridium difficile.
Il est rappelé que la mise en isolement d’un patient ainsi que la levée des mesures est une prescription médicale.
La fiche de renseignements cliniques en cas de Clostridium difficile doit être renseignée et
retournée au médecin hygiéniste (Unité Départementale d’Hygiène)..
RAPPEL CLINIQUE
Clostridium difficile est un bacille à gram positif anaérobie sporulé responsable de 15 à 25% des
diarrhées post-antibiotique et de plus de 95% des colites.
C’est la première cause de diarrhées infectieuses nosocomiales chez l’adulte.
MESURES À METTRE EN PLACE
La fiche d’isolement de type contact pour Clostridium difficile (faxée par l’Unité Départementale
d’Hygiène reprend les principaux points détaillés ci dessous. Elle doit être complétée par le médecin en charge du patient et archivée dans le dossier médical du patient.
La prévention de la transmission croisée repose avant tout sur un diagnostic rapide de l’infection à
Clostridium difficile afin de mettre en place précocement des mesures d’isolement septique.
Il s’agit de précautions d’hygiène complémentaires aux précautions standard : les précautions
« contact ».
En outre, compte tenu de la grande résistance des spores de C. difficile dans l’environnement, des
mesures spécifiques de désinfection sont à appliquer.
LES PRÉCAUTIONS « STANDARD » RAPPEL :
1) Avant tous soins, se laver les mains.
2) Utiliser des gants à usage unique pour tous contacts :
Avec le sang et les liquides biologiques (liquide amniotique, liquide du péricarde, liquide de la
plèvre, synovial, L C R, sperme, sécrétion vaginale, ou tout liquide sanglant),
avec les muqueuses ou la peau lésée.
Les gants doivent être changés entre deux patients.
Les mains et la peau doivent être lavées immédiatement en cas de projection de sang.
Le port de gants ne dispense en aucun cas du lavage de mains.
Pour les soignants qui présentent des blessures, dermatoses... le port des gants est obligatoire.
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3) Porter masques, lunettes, tabliers :
Les masques et les lunettes sont impératifs chaque fois qu’il y a un risque d’aérosol ou de projection de gouttelettes de liquides biologiques.
Des tabliers doivent protéger des éclaboussures.
4) Prévenir piqûres et coupures
Collecteurs.
Interdiction de recapuchonner.
5) Eviter le bouche à bouche
Le matériel de réanimation doit le permettre.
6) Isoler l’infection (plutôt que le malade)
Des mesures d’isolement spécifiques doivent être mises en place lorsque le patient le nécessite.
7) Organiser des circuits de circulation et des modes de recueil
Pour le linge, les déchets contaminés...
8) Appliquer le mode d’entretien suivant pour des matériels souillés
Immersion complète après utilisation, sur le lieu de travail, dans une solution de prédésinfectant.
Puis stérilisation en autoclave ou désinfection poussée à froid.
9) Protéger les prélèvements pour laboratoire
Tous les flacons doivent être fermés et propres.
Toute souillure contaminante doit être traitée avec du DAKIN®, de l’alcool iodé ®ou de la
BETADINE®. Toute feuille d’examen souillée doit être remplacée. Double emballage de tous
les prélèvements de laboratoire.
10) Ramasser de manière cohérente les souillures de l’environnement avec du papier absorbant et du détergent-désinfectant.
Le port de gants à usage unique est encore impératif.
Les souillures, le papier absorbant et les gants vont dans les déchets contaminés.
LES PRÉCAUTIONS « CONTACT » EN CAS DE CLOSTRIDIUM DIFFICILE
Information du personnel soignant et des malades sur le risque de transmission
manuportée.
Signalisation claire mentionnant les précautions à observer.
Isolement géographique
isolement géographique des patients symptomatiques dans des chambres individuelles.
Ou regroupement des patients infectés dans le même secteur (cohorting).
Renforcement de l’hygiène des mains
Seule l’action mécanique du lavage de mains semble efficace pour éliminer la présence de la
bactérie sporulée sur les mains des soignants.
Le lavage hygiénique des mains est donc à privilégier, dans ce cas, à l’utilisation des solutions
hydro alcooliques.
Un usage renforcé des gants est recommandé dès l’entrée dans la chambre et ils sont à retirer
avant de la quitter. Un lavage hygiénique des mains est effectué ensuite.
port de surblouses
Mettre dès l’entrée dans la chambre, une surblouse à manches longues lors de contacts avec le
patient ou son environnement et la retirer avant de sortir.
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Petit matériel de soins
Privilégier l’usage unique ou individualiser les matériels réutilisables.
Déchets
Les déchets issus de la chambre du patient infecté suivront la filière DASRI.
le linge
Effectuer un double emballage (sac hydro ou thermosoluble + sac filière linge contaminé jaune).
Les transports du patient
Ils sont à limiter.
L’entretien de la chambre ou de la salle d’examen
L’éradication des réservoirs inertes apparaît cruciale mais difficile à obtenir du fait de la résistance
des spores à de nombreux désinfectants.
L’entretien comportera donc :
Un nettoyage complet des surfaces et sols à l'aide d’un détergent toujours en respectant les
principes d’hygiène de base à savoir :
On ne peut désinfecter que ce qui est propre,
Toujours aller du plus propre au plus sale,
Nettoyer du haut vers le bas,
Respecter chaque fois que possible le principe de la marche en avant.
Une phase de rinçage de ces mêmes surfaces.
Une étape de désinfection avec une solution d’eau de Javel 2,6% dilué au 1/5 ème (1 litre
d’eau de Javel et 4 litres d’eau pour un volume final de 5litres).
Le temps de contact de la solution de Javel avec les surfaces doit être de 10 minutes.
la fréquence de cet entretien sera journalière
PATIENT NECESSITANT UNE ENDOSCOPIE DIGESTIVE
- Pour l’équipe soignante
Informer le service d’endoscopie du portage Clostridium difficile par le patient.
- En service d’endoscopie
Prise en charge du patient et locaux d’accueil
Si le patient présente un examen bactériologique positif ou présente (ou à présenté) des signes
cliniques (diarrhée) dans les 3 jours précédant l’examen, il devra être pris en charge selon les mêmes recommandations que citées ci-dessus.
Prise en charge du matériel d’endoscopie
Les cas d’infections à C. difficile identifiés et publiés en relation avec un acte d’endoscopie digestive restent exceptionnels.
Le Comité Technique des Infections Nosocomiales et des Infections liées aux soins recommande :
pour traiter les endoscopes souples thermosensibles :
- que la prise en charge des endoscopes souples thermosensibles soit effectuée selon la même procédure qu’après la réalisation d’un examen chez un patient « standard » avec utilisation d’acide
péracétique aussi bien en manuel qu’en machine
- de se rappeler l’importance du double nettoyage
- de s’assurer de l’application des protocoles d’entretien des endoscopes (respect de l’ensemble des
étapes de traitement)
- le traitement de tous les canaux
- de faire appel si nécessaire à l’EOH pour toute difficulté relative à la mise en œuvre de ces recommandations
Pour la réalisation des endoscopies :
- d’appliquer les précautions standard pour tous les patients
- d’appliquer les précautions contact pour les patients symptomatiques d’une infection à C. difficile
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TRAITEMENT DES INFECTIONS A Clostridium difficile
PREMIER EPISODE
Cas de sévérité
lègère à modérée
- présence d’un
ileus
Présence d’un
mégacolon
Cas sévères (admission en
réanimation pour traitement
de l’ICD, GB>20000/ mm
3
) ou contre indication au
métronidazole
Métronidazole per os
500 mg x 3/jour pendant
7 à 14 jours
Si détérioration ou
non réponse après
3 à 5 jours
Vancomycine 250 à 500
mg x 4/jour via un tube
naso-gastrique
Et
Métronidazole IV 500 mg
x 3/jour
Et
Vancomycine per os
250 à 500 mg x 4/jour
pendant 14 jours
Avis complémentaire requis
Si détérioration ou
non réponse après
3 à 5 jours
Avis
complémentaire
requis
RECIDIVE
PREMIERE RECIDIVE
> 1 RECIDIVE
Si réponse au
métronidazole lors
du 1er épisode
Si échec du métronidazole lors du
1er épisode
Métronidazole per os
500 mg x 3/jour pendant
7 à 14 jours
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Vancomycine per os
250 à 500 mg x 4/jour
pendant 14 jours
Avis
complémentaire
requis
FICHE D'ISOLEMENT DE TYPE CONTACT pour Clostridium difficile
Fiche à compléter par le médecin en charge du patient et à archiver dans le dossier médical du patient.
Service : ……………………….
Nom du patient : ………………………………………………………..
Germe(s) en cause : ……………………………………..
Date de diagnostic de l'infection : ……………………..
Nature du prélèvement : ………
Médecin prescripteur de la mise en place de l'isolement: Dr : …………………………………………….
Date : ………………….
TYPE D'ISOLEMENT À METTRE EN PLACE
PRÉCAUTIONS STANDARD
À MAINTENIR ET À COMPLETER DES MESURES D'ISOLEMENT CONTACT SUIVANTES
1) INFORMER LE PATIENT, LA FAMILLE SUR LES MESURES SUIVANTES
2) ISOLEMENT GÉOGRAPHIQUE :Chambre individuelle, ou regroupement de cas selon contraintes du service
Porte fermée, Signalisation
3) ISOLEMENT TECHNIQUE :
Tenue de protection :
Gants
Surblouse
en cas de contact direct avec le patient ou son environnement
Lunettes (pour gestes à risques type aspiration)
(l'usage des surchaussures restera exceptionnel -sol particulièrement souillé-)
Lavage des mains :
Du soignant
Du patient
impératif avant de quitter la chambre
ð produits à utiliser : savon antiseptique
Matériel de soins :
A usage unique ou à individualiser si possible
ð Si matériel à patient multiple: réaliser une pré désinfection pour le matériel non critique puis
une désinfection ou stérilisation pour le matériel critique ou semi critique
Linge propre :
De l'hôpital de préférence
Linge souillé
Conditionné dans les sacs hydrosolubles ou thermosolubles dans la chambre
Doublé lors de la sortie de chambre du sac tissu destiné au linge contaminé
Vaisselle :
Circuit habituel, manipulation avec gants
Déchets de soins contaminés :
Sacs jaunes fermés avant de sortir de la chambre
Entretien des locaux :
Fréquence journalière
Matériel individualisé dans la chambre ou entretien effectué en fin de programme
Procéder à un nettoyage complet des surfaces avec le détergent
puis rincer ces mêmes surfaces
Désinfecter avec une solution d'eau de Javel 2,6 % diluée au 1/5ème (1 litre d'eau de Javel et
4 litres d'eau pour un volume final de 5 litres). Temps de contact de 10 minutes avec l'ensemble des surfaces à respecter
4) TRANSPORT ET EXAMENS
A limiter, informer les services de transport, informer les services receveurs.
Médecin prescripteur de la levée des mesures d'isolement : Dr : …………………………………..
Date de la confection de la fiche à l'UDHH : ……………………………
Signature de l'hygiéniste :
Fiche à transmettre à l’équipe soignante. Merci
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Date : ………………….
FICHE DE RENSEIGNEMENTS CLINIQUES EN CAS DE Clostridium difficile(
RAISIN 2006 Questionnaire descriptif Clostridium difficile (v6)
INFORMATIONS PATIENT
N° cas :
I__I__I__I__I - I__I__I (année + n° séquentiel)
Age révolu :
I__I__I (années)
Sexe :
I___I (1 = homme, 2 = femme)
Service lors du diagnostic : I_____________________________I
INFORMATIONS CLINIQUES
Date de début des signes :
I__I__I__I__I__I__I
Récidive o oui
Service lors du début des signes : I_____________________________I
Diarrhée
o oui
o non
Fièvre (> 38°C)
o oui
o non
Douleurs abdominales
o oui
o non
Iléus o oui
Diagnostic endoscopique de colite pseudomembraneuse
o oui
Diagnostic histopathologie de colite à C. difficile
Traitement : Vancomycine
o oui
Métronidazole
o oui
Chirurgie (colectomie par ex) o oui
Evolution :
o Favorable
o Transfert en réanimation pour ICD
o Décès lié dans les 30 jours
o Inconnue
INFORMATIONS MICROBIOLOGIQUES
Recherche toxine A/B (test EIA)
Date : I__I__I__I__I__I__I
Recherche toxine B (test de cytoxicité)
o (+)
o non
Nb selles/j I__I__I
o non
o oui
o non
o non
o non
Hyperleucocytose>20 000 o oui
o non
o non
o non
o voie orale o voie parentérale
o voie orale o voie parentérale
Classification : o cas simple o cas sévère
o (+)
o (-)
o (-)
o non effectuée
o non effectuée
Date : I__I__I__I__I__I__I
Culture de selles
o (+)
o (-)
o non effectuée
Date : I__I_I__I__I__I__I
Référence : ___________________________ Antibiogramme joint o oui
o non
Envoi laboratoire expert : o oui, date I_I__I__I__I__I__I
o non
Résistance (si connue) :
o Levo/Moxifo/Gatifloxacine
o Erythromycine
Toxinotype (si connu) :___________ PCR ribotypage (si connu) : ________________
INFORMATIONS SÉJOUR
Date d'admission :
ï__ï__ï__ï__ï__ï__ï
Service d'admission :
ê_____________________________ï
Mode :
o Domicile
o Transfert, préciser d'où ê_____________________________ï
Date de sortie :
ï__ï__ï__ï__ï__ï__ï
Mode :
o Domicile
o Transfert, préciser vers ê_____________________________ï o
Décès
Origine infection :
o Nosocomiale acquise
o Nosocomiale importée o Communautaire
o
Inconnue
ANTÉCÉDENTS ET FACTEURS DE RISQUE, DANS LES 30 JOURS PRÉCÉDANT LA DATE DE DÉBUT DES SIGNES
Antibiothérapie
o oui
o non
Si oui :
o C2G o C3G o Amoxicilline-acide clavulanique, o Clindamycine
quinolone
o Autre(s) , préciser
ï_________________________________________________________ï
o Fluoro-
ï_________________________________________________________ï
Laxatif, antidiarrhéiques, lavements o oui
o non
Chirurgie gastro-intestinale o oui
o non
Préparation colique
o oui o non
Chimiothérapie anti-cancéreuse
o oui
o non
Proximité avec patient porteur C. dificile :
o non
o oui, même service
o oui, même chambre
COMMENTAIRES
Questionnaire à retourner au Médecin Hygiéniste (Unité Départementale d’Hygiène)
Partie réservée à l’Unité Départementale d’Hygiène
SIGNALEMENT EXTERNE :
OUI
Page 59
O
NON
SI OUI : DATE DU SIGNALEMENT :………………
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PRISE EN CHARGE D’UNE EPIDEMIE A ERG
OBJECTIFS
Détection et gestion d’une épidémie à ERG
DOCUMENTS DE REFERENCE
Guide pratique « prise en charge d’une épidémie à ERG .CCLIN Est décembre 2008
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DEFINITIONS
Le patient ERG+ « excréteur »
Est un patient reconnu colonisé ou infecté par un ERG et présentant un résultat de prélèvement par
écouvillonnage rectal ou par coproculture positif à ERG dans les 3 derniers mois.
Le patient ERG+ « non excréteur »
Est un patient reconnu comme ayant été colonisé ou infecté par un ERG mais n’ayant plus présenté
de résultat de prélèvement positif à ERG par écouvillonnage rectal ou par coproculture au
cours des 3 derniers mois.
Négativation des patients ERG+
Si un patient ERG+ reçoit :
→ 1 traitement antibiotique d’une durée d’au moins 5 jours→ faisant appel à des céphalosporines
de troisième génération, à une Pénem, aux fluoroquinolones, aux nitro-imidazolés et/ou aux
glycopeptides→ prescrit dans un contexte clinique infectieux établi
Alors, il est recommandé de réaliser un prélèvement de contrôle entre le 2ème et le 7ème jour suivant
la fin de cette antibiothérapie qui s’il s’avère négatif considère le patient comme définitivement négativé
Les patients contacts
Rappel : un cas est un patient chez qui vient d’être découverte une colonisation ou infection à ERG
ou un patient connu pour être colonisé ou infecté par un ERG
Lorsqu’un cas est découvert ou un patient ERG+ « excréteur » est accueilli dans un service, alors
les patients considérés comme contacts sont ceux :
qui sont présents dans l’unité de soins où se trouve le cas (même équipe soignante) en même temps
que lui
qui ont été hospitalisés dans l’unité de soins où se trouve le cas (même équipe soignante) entre le
jour où le cas a été admis et le jour où sa colonisation ou infection à ERG a été détectée dans
cette unité de soins (qu’ils soient encore présents dans l’unité ou transférés dans un autres
service ou établissement ou rentrés à domicile)
Il est alors nécessaire :
de tracer les patients contacts
de mettre en place des précautions « contact »
de mettre en place des dépistages réguliers
Si patient transféré : appliquer les précautions « contact » uniquement pour
lui dans la nouvelle unité
L’accueil d’un ou plusieurs patients « non excréteur » ne génèrent pas de patients contact
Page 62
Le cohorting
Définition
Regroupement de patients ERG+ « excréteur » en une seule unité géographique avec:
locaux séparés géographiquement des autres
personnels soignant dédié
Modalités pratiques
Patient ERG+ « excréteur » en
Organisation du service
signalétique apposée sur l’entrée
principale pour empêcher les personnes
extérieures d’entrer dans le secteur.
un vestiaire pour visiteurs et personnel
non dédié au secteur de cohorting est
installé à l’entrée du service avec un
point d’hygiène des mains (PHA recommandé)
pour le personnel médical et paramédical :
Vestiaire dédié avec si possible une
douche,
tenue propre chaque jour et ne pas quitter
le service sans s’être changé
- le secteur dispose : d’une salle de soins
infirmiers, d’une salle de soins, d’une
salle de rangement de matériel, d’un
local propre et un sale
- le travail à l’intérieur du secteur
devient conventionnel : plus d’habillage
sauf tablier pour toilette, appareils de
surveillance peuvent entrer dans toutes
les chambres après décontamination mais
ne pas quitter le secteur de cohorting sans
désinfection
- Les patients porteurs d’autres agents
pathogènes (BMR) sont placés en
précautions complémentaires au sein du
secteur de cohorting
Le personnel
Habituel
au secteur
- Une seule équipe
médicale et paramédicale est entièrement et
spécifiquement dédiée
au secteur de cohorting.
Elle se relaie aussi la
nuit, les week-ends et
jours fériés
- Pour les personnels de
garde, ils devront
respecter les conditions
de fonctionnement
(habillage…)
Les agents du secteur :
passent par les vestiaires
choisissent une tenue de
couleur spécifique au
secteur de cohorting.
- Il est impossible de
quitter le secteur pendant le poste sauf cas
particulier
- si une sortie doit se
faire, le personnel se
change et se désinfecte
les mains avec des PHA.
Les visiteurs
Extérieur
au secteur
tenue de couleur
spécifique au
secteur de cohorting pour tous les
personnels extérieurs (kiné,
étudiants, médecins…)
brancardiers : blouse
à manches longues
à UU, et gants à
UU
Les kiné, ergothérapeute… regroupent
les séances de
manière à éviter les
allers et venues
Toute personne
sortant du secteur
de cohorting doit se
désinfecter les
mains avec les
PHA.
le panneau d’information à l’entrée
invite les visiteurs à
se faire connaître
auprès du personnel
ils mettent une
surblouse manches
longues, gants après
utilisations de PHA à
l’entrée et la sortie
du secteur
aucun effet personnel ne doit pénétrer
dans le secteur de
cohorting d’où la
mise à disposition de
casiers fermant à clé)
Le fonctionnement
PHA indispensable - utilisation normale des WC par le patient - vaisselle évacuée en bac fermé
puis passer au lave vaisselle ou décontaminer avec un détergent désinfectant alimentaire - prêt
de matériel impossible sans une procédure de décontamination - procédure de bionettoyage
habituelle à appliquer dans le service par un agent des services hospitaliers - un linge imprégné
de détergent-désinfectant peut être mis au sol à l’entrée du secteur (changé 1 fois par jour et
humidifier 3 à 4 fois/jour) - évacuation des sacs de tenues du vestiaire agents à 7h, 14h et après
le 1er tour de nuit et à 14h et 18h pour le vestiaire visiteur - poubelles de chambre vidées autant
de fois que nécessaire même la nuit - déchets en circuit DASRI et les vêtements en sac hydrosoluble - le matériel nécessaire au fonctionnement du service est dédié et stocké dans le service seuls les PHA (et le savon doux) seront utilisés dans le secteur.
Page 63
Le regroupement
Définition
Regroupement géographique des patients ERG+ « excréteur » au sein d’un service accueillant
encore des patients non porteurs
- Salle de soins commune
- personnel soignant commun
Modalités pratiques
Les patients ERG+ « excréteur » regroupés sont accueillis dans :
- chambres contiguës du service si possible en extrémité de celui-ci
- éviter la partie du service étant une zone de passage (réserve de matériel, sanitaire..)
pour le personnel
- chambre seule de préférence ou chambre double avec respect des précautions « contact »
- garder une chambre tampon (vide) entre les deux secteurs du service
- il est recommandé de mettre en place une barrière physique (paravent) entre les deux
secteurs afin de limiter les passages rapides d’un secteur à l’autre en oubliant le respect
des précautions
- à l’entrée du secteur mettre à disposition : PHA, surblouses manches longues à UU,
gants non stériles
- afficher un panneau à l’intention des familles les invitant à se faire connaître et expliquant
les modalités de visite dans le secteur de regroupement
- les autres patients hospitalisés dans le même service sont considérés comme patients
contacts.
La traçabilité des patients contacts
Dès qu’un nouveau cas est découvert dans un service, il faut établir le mode de contamination.
S’il s’avère que ce cas a été découvert + à son entrée ou peu de temps après son admission
dans le service ou qu’il n’est pas prouvé que sa contamination a eu lieu dans le service, il
convient de :
savoir où était le patient avant son admission
→ Domicile : prévenir le médecin traitant
Demander les antécédents récents d’hospitalisation
→ Etablissements de soins : prévenir l’équipe médicale et l’EOH de cet établissement pour :
Etablir listing des sujets contacts dans l’établissement d’amont (nom du voisin
de chambre…)
Organiser un dépistage de la colonisation digestive à ERG dans le service
d’amont pour sujets contacts ou à défaut les anciens voisins de chambre
Établir une liste des patients contacts dans le service ou à été découvert le cas (précisez le
nom des voisins de chambre)
Appliquer les politiques de dépistage et d’isolement appropriées
Page 64
Court et moyen séjour (MCO et SSR) :
CAT pour le patient ERG+
Fiche n°1
Patient ERG+
« non excréteur »
Patient ERG+
« excréteur »
1 prélèvement + datant de moins de 3 mois
Reconnus colonisés mais sans prélèvement +
au cours des 3 derniers mois
Prise en charge
Modalités de suivi
Prise en charge
Création d’un secteur
de cohorting
(soignants dédiés)
Patient à ne pas prélever
Secteur conventionnel
Chambre individuelle
Précautions « contact »
Transfert
du patient
à défaut
à sa sortie de cohorting
Création d’un secteur de
regroupement
Patient à prélever tous les mois et
poursuivre après la sortie jusqu’à
3 prélèvements consécutifs -
Prélèvement à l’admission
à défaut
+
- Précautions « contact »
- Chambre individuelle en
extrémité de service
- Chambre « tampon »
- organisation soins/risque
transmission croisée
Si antibiothérapie par C3G, pénems,
glycopeptides, FQ ou nitro-imidazolés
-
Autres patients du
service = contacts
Secteur conventionnel
Chambre individuelle
Précautions « contact »
Prélèvement entre le 2ème
et le 7ème jour
-
+
Autres patients
du service
= non contacts
Patient = patient négativé
Patient = patient
« non excréteur »
Page 65
MCO et SSR :CAT pour les patients contact,
patient ERG+ sortis du service
Fiche n° 2
Nouveau cas découvert dans le service sans y avoir été accueilli en chambre seule
et précautions « contact »
Patients contacts
Admissions
Dépistage des contacts
Tout patients présents
depuis le 1er jour
d’hospitalisation du
cas ou du dernier
prélèvement négatif
et pour les 15 jours
qui suivent
J1
J8
Isolement des
patients
Interrompues jusqu’à
obtention des résultats – de
la 1ère campagne de dépistage.
Pour tout nouvel admis
prélèvement entrée/sortie
hebdomadaire pendant 3
semaines puis entrée/sorties
pendant 3 mois dans les 3
mois suivant le départ du
patient ERG+
J 15
Précautions
« contacts » +
chambre seule
pendant 2 semaines
jusqu’aux résultats
négatifs du 3ème
prélèvement
Prise en charge : favoriser les sorties à domicile
Sortie à domicile
avant la fin de la série
de prélèvements
Le praticien hospitalier :
- Prescrit les prélèvements
restant de recherche de «portage
digestif d’un entérocoque
résistant aux glycopeptides »
- résultats à adressés au médecin
traitant
- noter le statut de contact dans
le dossier de soins si réhospitalisation
Placer le patient en précautions
« contact » lors d’une réhospitalisation en l’absence des résultats des 3 prélèvements
Si 1 ou des patients contacts
sont sortis à domicile avant la
découverte de la positivité du
cas ils ne seront recherchés que
si un patient contact encore en
milieu de soins où en EHPAD se
positive. Dans ce cas l’ordonnance de prélèvement sera faite
et envoyée par l’EOH
Information de la situation et
des résultats au médecin traitant
Patient reste
hébergé dans
le service
Regroupement
géographique
(Cohorting si
possible)
Précautions
« contact » jusqu’à
résultats – de J15
Page 66
Patients transférés
Transfert avant
la fin des trois
résultats
négatifs
Si transfert
avant la
découverte de
la positivité du
cas
Accueil en chambre
seule + précautions
« contact »
Poursuite des prélèvements programmés
(si négatifs= arrêt des
mesures)
Accueil en chambre
seule + précautions
« contact »
+ début des prélèvements
programmés (si négatifs=
arrêt des mesures)
MCO et SSR : CAT pour les patients contact,
patient ERG+ reste dans le service
Fiche n° 3
Nouveau cas découvert dans le service sans y avoir été accueilli en chambre seule
et précautions « contact »
Patients contacts
Tout patient
présent depuis
le 1er jour
d’hospitalisation du cas ou
du dernier
prélèvement
négatif
Dépistage des
contacts
J1
Isolement des
Admissions
patients contact
Interrompues jusqu’à obtention
des résultats – de la 1ère campagne de dépistage.
Les nouveaux entrants deviennent des patients « contact » mais
pour eux, les précautions
« standard » sont suffisantes
Pour tout nouvel admis, dans les
3 mois suivant le dépistage du
patient ERG+ un prélèvement à
l’entrée, hebdomadaire et à la
sortie sera réalisé
Hebdomadaire
s
Précautions
« contacts » +
chambre seule
jusqu’aux
résultats
négatifs du
3ème prélèvement suivant la
sortie du patient
ERG+
Prise en charge
Sortie à domicile avant
la fin de la série de
prélèvements
Dépistage des contacts
Patients transférés
J1
Le praticien hospitalier :
- Prescrit les prélèvements
restant de recherche de
«portage digestif d’un entérocoque résistant aux glycopeptides »
- résultats à adressés au
médecin traitant
- noter le statut de contact dans
le dossier de soins si réhospitalisation
Placer le patient en précautions
« contact » lors d’une réhospitalisation en l’absence des
résultats des 3 prélèvements
Si 1 ou des patients contacts
sont sortis à domicile avant la
découverte de la positivité du
cas ils ne seront recherchés que
si un patient contact encore en
milieu de soins où en EHPAD
se positive. Dans ce cas
l’ordonnance de prélèvement
sera faite et envoyé par l’EOH
Information de la situation et
des résultats au médecin
traitant
Transfert avant
la fin des trois
résultats
négatifs
Si transfert
avant la découverte de la
positivité du cas
J8
J15
Accueil en chambre seule +
précautions « contact »
Poursuite des prélèvements
programmés (si négatifs=
arrêt des mesures)
Accueil en chambre
seule + précautions
« contact »
+ début des prélèvements programmés (si
négatifs= arrêt des
Page 67
MCO et SSR : CAT pour les patients contact, patient ERG+
reste dans le service
Fiche n° 4
Cas déjà connu ayant un résultat + datant moins de 3 mois est accueilli dans le service (hors
secteur de cohorting) ou si patient accueilli en chambre seule avec précaution « contact » se positive
au cours de son séjour
Autres patients de l’unité
= patients contacts
Prise en charge
des contacts
Précautions « standard »
Dépistage des contacts
Admissions
Non interrompues
Pour tout nouvel admis, dans
les 3 mois suivant le dépistage
du patient ERG+ un prélèvement à l’entrée, hebdomadaire
et à la sortie sera réalisé
A l’entrée
A la sortie
+ Hebdomadaire
J1
J8
Dépistage des
contacts
J15
Sortie à domicile
à favoriser
Dès que le cas sort
du service
Limiter les transferts
pendant deux semaines
Le praticien hospitalier :
- Prescrit les prélèvements restant
de «portage digestif d’un entérocoque résistant aux
glycopeptides »
- résultats à adresser au médecin
traitant
Si transfert : prise en charge dans le
nouveau service en chambre seule
+ précautions « contact »
Prélèvements à J1, J8, J15
Si 3 résultats négatifs= levée des
mesures et sujet déclaré négatif
Page 68
Les mesures d’hygiène en cas d’ERG +
Fiche n° 5
Court séjour
Précautions « contact »
A l’entrée de la chambre : PHA, surblouse, gants à UU
Avant la sortie de la chambre :
Retrait de la blouse et des gants puis PHA
A l’extérieur de la chambre : après avoir fermé la chambre, PHA
Chambre seule, cabinet de toilette et WC personnel, regroupement des patients ERG+ avec
chambre tampon ou cohorting
Biologie: Prélèvement tous les mois jusqu’à 3 résultats consécutifs – (en cohorting, les prélèvements commencent uniquement à la sortie)
Bionettoyage: En dernier, lavettes et gazes à UU, DD habituel
A la sortie définitive du patient : désinfection simple avec DD.
Matériel: (Cuvette, bassin…) désinfection après chaque utilisation et matériel de soins à UU
Sortie de chambre: Non autorisée si absence de cohorting
Autorisée si consultation spécialisée impossible au lit du patient, en respectant les précautions « contact » et informant le service en aval.
Visiteurs: Surblouse, gants et PHA en quittant la chambre
Linge: Filière linge contaminé: conditionnement en sac hydrosoluble en chambre puis sac tissu
à la sortie
Déchets: Filière DASRI (déchets de soins, de nursing, de ménage…)
Les mesures d’hygiène en cas d’ERG +
Fiche n° 6
USRR
Précautions « contact »
A l’entrée de la chambre : PHA, surblouse, gants à UU
Avant la sortie de la chambre :
Retrait de la blouse et des gants puis PHA
A l’extérieur de la chambre : après avoir fermé la chambre, PHA
Chambre seule, cabinet de toilette personnel ou WC dédiés, savon solide interdit, chambre dou
ble possible si deux patients ERG+
Biologie: Prélèvement tous les mois jusqu’à 3 résultats consécutifs – (en cohorting, les prélève
ments commencent uniquement à la sortie)
Bionettoyage: En dernier, lavettes et gazes à UU, DD habituel
A la sortie définitive du patient : désinfection simple avec DD.
Matériel: (Cuvette, bassin…) désinfection après chaque utilisation et matériel de soins à UU
Rééducation - vie collective
Matériel de rééducation dédié, balnéothérapie non autorisée. PHA avant et après séances
Repas: pas de couvert à UU
Visiteurs: Surblouse, gants et PHA en quittant la chambre
Linge: Filière linge contaminé: conditionnement en sac hydrosoluble en chambre puis sac tissu
à la sortie. Lavage haute température pour le linge de corps en coton de préférence
Déchets: Filière DASRI pour déchets à risque (déchets de soins, change complet par
exemple…)
Page 69
Long séjour (SLD)
Patient ERG+
Fiche n°7
Patient ERG+
« excréteur »
Création d’un secteur
de cohorting
(soignants dédiés)
Patient à ne pas
prélever
Patient ERG+
non excréteur
Création d’un secteur
de regroupement
- Précautions
« contact » - Chambre
individuelle en extrémité de service
- organisation soins/
risque transmission
croisée
-possibilité pour le
patient de quitter sa
chambre après friction
par PHA sous contrôle
des soignants
Patient à ne pas prélever
Patient à prélever tous les
mois et poursuivre après la
sortie jusqu’à 3 prélèvements consécutifs Si antibiothérapie par C3G,
pénems, glycopeptides, FQ
ou nitro-imidazolés
Si 3 prélèvements
consécutifs négatifs
Si antibiothérapie par C3G,
pénems, glycopeptides, FQ ou
nitro-imidazolés
Isolement contact et
prélèvement entre le 2ème
et le 7ème jour après la fin
de l’antibiothérapie
Prélèvement entre le 2ème et le
7ème jour après la fin de
l’antibiothérapie
-
Patient ERG+
non excréteur
+
Patient = patient
négativé
Page 70
+
Patient = patient
négativé
-
Dépistage des patients contact et entrant dans
une unité de long séjour (SLD) concerné par l’ERG
Fiche n°8
Définition
Un service ou établissement est dit « concerné par l’ERG » s’il accueille ou a accueilli dans les
3 derniers mois un ou plusieurs patients ERG+ dont le dernier prélèvement positif date de moins
de 3 mois (patient ERG+ « excréteur ») que ces patients aient été découverts dans le service ou
qu’ils aient simplement transité ou séjourné dans ce service.
Le service accueille un ou
plusieurs patients ERG+
Le service accueille un ou
plusieurs patients ERG+
« non excréteur »
)
« excréteur » (hors cohorting
Toutes les personnes
hébergées dans l’établissement de SLD sont
sujets contact
Pas de patient contact
donc pas de prélèvement nécessaire
Un patient
contact quitte
le service
Les patients
restent dans
le service
les patients contact sont pris en
charge en précautions standard
réaliser le dépistage de tous les
patients contact dans les 48h et
mensuellement jusqu’à 3 mois
si un patient est transféré en MCO ou
moyen séjour, un prélèvement sera
effectué le jour de son transfert
le service receveur met en place les
précautions contact jusqu’au résultat
négatif de la 3ème série de prélèvement (J 15)
Les mesures d’hygiène en cas d’ERG +
Fiche n°9
USLD
Précautions « contact » « adaptées »
A l’entrée de la chambre : PHA, surblouse, gants à UU
Avant la sortie de la chambre :
Retrait de la blouse et des gants puis PHA
A l’extérieur de la chambre : après avoir fermé la chambre, PHA
Chambre seule, cabinet de toilette personnel ou WC dédiés, chambre double possible si deux
patients ERG+
Bionettoyage: Quotidiennement en dernier, lavettes et gazes à UU, DD habituel
A la sortie définitive du patient : désinfection simple avec DD.
Matériel:(Cuvette, bassin…) désinfection après chaque utilisation et matériel de soins à UU
Vie collective: Friction des mains du patient avec PHA : en quittant la chambre, avant repas
en salle à manger (pas de couvert à UU), avant toute participation aux activités, après chaque
passage aux toilettes
Désinfection :des toilettes collectives après passage d’un patient ERG+
Visiteurs: PHA en quittant la chambre du patient ERG+, ne pas utiliser les toilettes de la chambre
Linge: Filière linge contaminé: conditionnement en sac hydrosoluble en chambre puis sac tissu
à la sortie. Lavage haute température pour le linge de corps en coton de préférence
Déchets: Filière DASRI pour déchets à risque (déchets de soins, change complet par exemple…)
Page 71
Maison de retraite (EHPAD)
Fiche n°10
Patient
ERG+
Patient ERG+ «
Patient ERG+
« non excréteur »
- Précautions « contact » « adaptées » cf
définition
- Chambre individuelle en extrémité de service
- organisation soins/risque transmission croisée
- -possibilité pour le patient de quitter sa chambre après friction par PHA sous contrôle des
soignants
Patient à prélever
tous les mois
- Précautions «standard »
Chambre individuelle
si possible
Si 3 prélèvements
mensuels consécutifs -
Si antibiothérapie par C3G,
pénems, glycopeptides, FQ
ou nitro-imidazolés
Si hospitalisation
= procédure patient
ERG+ en MCO
Patient à ne pas prélever
régulièrement
Précautions « contact »
strictes
ème
Prélèvement entre le 2 et le
7ème jour après la fin de
l’antibiothérapie
-
Patient = patient négativé
Patient = patient «
non excréteur »
Page 72
+
Si hospitalisation = prise
en charge hors secteur
de cohorting ou de
regroupement avec
précautions « contact »
Dépistage des patients contact et entrant dans
une EHPAD concerné par l’ERG
Fiche n°11
Définition
Un service ou établissement est dit « concerné par l’ERG » s’il accueille ou a accueilli dans les 3 derniers mois un ou plusieurs
patients ERG+ dont le dernier prélèvement positif date de moins de 3 mois (patient ERG+ « excréteur ») que ces patients aient
été découverts dans le service ou qu’ils aient simplement transité ou séjourné dans ce service.
Le service accueille un ou plusieurs
patients ERG+ « excréteur » (hors cohorting)
Le service accueille un ou plusieurs
patients ERG+ « non excréteur »
Toutes les personnes hébergées dans l’établissement
d’EPHAD sont sujets contact
Pas de patient contact
donc pas de prélèvements nécessaires
Les patients
restent dans
le service
Un patient
contact quitte
le service
les patients contact sont pris en
charge en précautions standard
réaliser le dépistage de tous les
patients contact dans les 48h et
mensuellement jusqu’à 3 mois
si un patient est transféré en MCO ou moyen
séjour, un prélèvement sera effectué le jour de
son transfert
le service receveur met en place les précautions
contact jusqu’au résultat négatif de la 3ème série
de prélèvement (J 15)
Les mesures d’hygiène en cas d’ERG +
Fiche n°12
EHPAD
Précautions « contact » « adaptées »
Lors de la toilette complète, aide à la toilette ou tout autre contact direct avec le patient ;
sinon précautions « standard »
A l’entrée de la chambre : PHA, surblouse, gants à UU
Avant la sortie de la chambre :
Retrait de la blouse et des gants puis PHA
A l’extérieur de la chambre : après avoir fermé la chambre, PHA
Chambre seule, cabinet de toilette personnel ou WC dédiés, chambre double possible si deux
patients ERG+. Savon solide interdit
Bionettoyage: En dernier, lavettes et gazes à UU, DD habituel
A la sortie définitive du patient : désinfection simple avec DD.
Matériel: (Cuvette, bassin…) désinfection après chaque utilisation et matériel de soins à UU
Vie collective: Friction des mains du patient avec PHA : en quittant la chambre, avant repas
en salle à manger (pas de couvert à UU), avant toute participation aux activités, après chaque
passage aux toilettes
Désinfection : des toilettes collectives après passage d’un patient ERG+
Visiteurs: PHA en quittant la chambre du patient ERG+, ne pas utiliser les toilettes de la
chambre
Linge: Filière linge contaminé: conditionnement en sac hydrosoluble en chambre puis sac tissu
à la sortie. Lavage haute température pour le linge de corps en coton de préférence
Déchets: Filière DASRI pour déchets à risque (déchets de soins, change complet par
exemple…)
Page 73
Soins à domicile
Fiche n°13
Patient
ERG+
Il faut favoriser les sorties de patients ERG+ afin de ne pas générer de nouveaux patients contact
à la sortie
Le patient reçoit
Courrier au médecin traitant notifiant
clairement le statut du patient
1 document d’information
sur son statut pour lui et sa famille
Une éducation sur les mesures
d’hygiène à adopter à domicile
Modalités de suivi
Des explications sur la
conduite à tenir
si réhospitalisation
Lavage de mains,
eau de Javel dans les
sanitaires après utilisation
Patient à prélever tous les mois
et poursuivre jusqu’à obtention de
3 prélèvements consécutifs Prévenir immédiatement
le personnel soignant de
son statut ERG+
Les mesures d’hygiène en cas d’ERG +
Fiche n°14
A DOMICILE
Patient
ERG+
Cas 1
Continent anal + absence
de diarrhée
Patient
Education patient :
Hygiène des mains systématique
après toilette, selles, avant repas,
PHA ou savon liquide
Entretien journalier sanitaires, eau
de Javel
Linge de toilette individuel
Information portage si réadmission
Soignant
Précautions « standard »
Hygiène des mains systématique PHA
avant et après soins + port de gants si
contact selles en fonction du soin à
réaliser
Couches/sacs poubelles
Information portage si réadmission
Page 74
Cas 3
Diarrhée
Cas 2
Incontinent anal + absence
de diarrhée
Patient
Idem cas 1
+
Couches/sacs poubelles
Linge de toilette lavé
séparé si souillé
Soignant
Idem cas 1
+
Gants et tablier pour soins
Patient
Idem cas 2
Mais
Linge de toilette lavé
séparément
systématiquement
Soignant
Idem cas 2
+
Précautions « contact »
Protection de la tenue lors
des toilettes, changes, soins
Patient ERG+ venant du domicile, d’une EHPAD, ou SLD
et devant être réhospitalisé en court ou moyen séjour
le dernier prélèvement + connu
date de moins de 3 mois
Fiche n°15
le dernier prélèvement + connu
date de plus de 3 mois
Prise en charge
Prise en charge
Accueil en chambre seule et
Précautions « contact » en secteur
conventionnel
Ecouvillon à l’entée
Création d’un secteur de
cohorting
à défaut
Ecouvillon +
Création d’un secteur de
regroupement
à défaut
- chambre seule et
Précautions « contact »
- Chambre « tampon »
Ecouvillon -
Secteur de cohorting
à défaut
secteur de regroupement
à défaut
chambre seule et Précautions « contact »
avec chambre « tampon »
Maintien en chambre seule et Précautions
« contact » en secteur conventionnel
Poursuite des écouvillons tous les mois
Page 75
Prise en charge des patients ERG+ et des autres patients en SAU
Prise en charge des patients ERG+ en SAU
Prise en charge
Patient ERG+ ou
contact connu
Fiche n°16
précautions « contact »
accueil en box individuel ou barrière physique (paravent) si absence de
box avec décontamination détergent désinfectant en un seul passage
après départ
personnel dédié totalement au patient
désinfection des mains par PHA
port de la sur blouse, gants, utilisation de matériel dédié au patient
puis décontaminé après utilisation (DD)
mise en place de la filière « linge contaminé » et DASRI (change
complet…)
si utilisation des sanitaires par le patient : réaliser immédiatement une
détergence désinfection puis un rinçage et un passage à la javel (solution
d’eau de Javel 2,6% dilué au 1/5 ème soit 1 litre d’eau de Javel et 4
litres d’eau pour un volume final de 5litres)
friction PHA des mains du patient après passage aux toillettes
sur le dossier de soins
Noter :
Patient ERG+
ou
« Patient contact »
Éléments de
transmission
sur demande d’examen
Ecouvillonnage rectal à la recherche
d’ERG dès passage au SAU
Dépistage
Prise en charge et dépistage des autres patients en SAU
Patient ayant été
connu colonisé par un ERG+
sans prélèvement+ au cours
des 3 derniers mois accueilli
selon les modalités « Patient
ERG+ ou contact connu »
Patient contact dépistage
connu et accueilli selon les
modalités « Patient ERG+
ou contact connu »
Autres patients
Présents pris en charge
avec précautions standard
Pas de dépistage
Pas d’hospitalisation
Précautions standard
pas de dépistage
Page 76
Patient ayant été
connu colonisé par un
ERG+ ayant un prélèvement+ au cours des 3
derniers mois accueilli
selon les modalités
« Patient ERG+ ou contact
Autres patients
Présents pris en charge
avec précautions standard
Pas de dépistage
Si hospitalisation
chambre seule et
précautions «contact »
dépistage J0, J8, J15
Patient découvert ERG+ lors de son passage au SAU ou
patient connu colonisé accueilli
sans précautions particulières
Fiche n°17
Tous les patients pris en charge la
durée de passage du patient ERG+
et par la même équipe sont
Considérés comme contact
Si hospitalisation
chambre seule et
précautions «contact »
dépistage J0, J8, J15
Etablir la liste des
contacts
Informer le médecin traitant
pour les patients rentrés à
domicile
prévoir les 3 prélèvements
hebdomadaires consécutifs
pour être déclarés négatifs
Prise en charge des patients ERG+ et des patients
contacts en service carrefour (imagerie, bloc
opératoire, endoscopie, consultation interne)
Fiche n°18
Préférer le déplacement au lit du malade lorsque l’examen ne nécessite pas de plateau technique particulier
Le service d’origine doit prévenir le service carrefour du statut ERG+ et le signaler à l’aide d’un pictogramme sur le dossier et la
demande d’examen
Gestion du patient ERG+
et du patient contact
En cas d’intervention
chirurgicale ou geste
technique
Prévenir le service receveur
Après départ
du patient
Patient inscrit en fin
de programme
Patient n’attend pas
en salle d’attente
Précautions «contact »
gants et surblouses à UU
PHA après contact patient
Pour le matériel :
Usage unique tant que possible
où décontamination par détergent désinfectant
Décontamination des
surfaces de travail,
poignées de portes,
de tiroirs ouverts par
le soignant, brancard,
fauteuil …
A l’aide d’un détergent désinfectant
(Pas de décontamination des murs)
- Réveil et surveillance
post op en salle d’intervention (pas en SSPI)
- hébergement du patient
en amont et aval en
secteur de cohorting ou
secteur de regroupement
ou chambre seule+ précautions « contact »
- si nécessité passage en
réanimation, hébergement
tant que nécessaire
Déterminer dès que possible au cas par cas
le meilleur lieu pour réaliser l’intervention
avec l’équipe chirurgicale,anesthésiste,
cadre du bloc et EOH…
Page 77
Prise en charge des patients ERG+ et des patients
contact en consultation externe
Fiche n°19
Un patient ERG positif peut et doit bénéficier de consultation externe lorsque son état
de santé le nécessite
Précautions à respecter :
1) programmation de la consultation en dernière position
2) prise en charge par le praticien dès l’arrivée du patient sans passage par la salle d’attente sinon
prévoir un local où le patient puisseêtre admis seul après une friction des mains par PHA
3) le médecin consultant respecte les précautions « contact » (gants, surblouse, PHA…)
4) les sondes et matériel médical ainsi que le mobilier de la pièce de consultation (voir salle
d’attente) doivent être décontaminés avec un détergent désinfectant
5) les toilettes utilisés par un patient ERG + nécessitent un nettoyage au détergent désinfectant
ou
détergent simple +désinfection à la Javel (solution d’eau de Javel 2,6% dilué au 1/5 ème
soit 1 litre d’eau de Javel et 4litres d’eau pour un volume final de 5litres)
6) déchets à éliminer dans la filière DASRI
Transfert des patients ERG+ « excréteur »
Fiche n°20
Limiter au maximum les transferts en MCO ou en SSR sauf en secteur de cohorting.
Avertir l’antenne régionale
d’hygiène/ le CCLIN
pour encadrer transfert/sortie
Préciser dates et résultats des
prélèvements réalisés
Informer
ambulanciers et
famille en leur
remettant les
documents
existants (réf :
fiche 26-34 )
Patient ERG+
« excréteur »
pour un retour à
domicile ,
EHPAD ,SLD
Notifier statut ERG+ dans
courrier et documents
de sortie /transfert
Préciser si une recherche de
SARM a été faite, son résultat et
une éventuelle décolonisation
EVITER les transferts le vendredi après-midi pour des raisons organisationnelles
Page 78
Transfert des patients ERG+ « non excréteur »
Fiche n°21
Patient ERG+
« non excréteur » pour
un transfert en SLD ou
EHPAD
Patient ERG+
« non excréteur »
pour une sortie
à domicile
Avertir le service receveur du
statut du patient pour une prise
en charge en chambre seule
avec précautions « contact »
Avertir le service receveur du
statut du patient pour une
prise en charge en chambre
avec précautions « standard »
Avertir le médecin traitant
dans le courrier de sortie
Prélèvements de contrôle
du patient à l’entrée, à la
sortie et à un rythme
mensuel si hospitalisation ≥
à 1 mois
Aucun prélèvement de
contrôle n’est à faire sauf si
antibiothérapie
Patient ERG+
« non excréteur » pour un
transfert en court
ou moyen séjour
Avertir les autres professionnels de santé (IDE,
Kiné…) et insister sur les
précautions « standard »
Autres patients considérés
comme non contact
Avertir l’antenne régionale
d’hygiène/ le CCLIN pour
encadrer transfert/sortie
Notifier statut ERG+ dans
courrier et documents de
sortie /transfert
Préciser dates et
résultats des prélèvements réalisés
Préciser si une recherche
de SARM a été faite,
son résultat et une
éventuelle décolonisation
Informer ambulanciers en
leur remettant les documents
existants (réf : fiche 26)
Page 79
Fiche n°22
Transfert des patients contacts
Transfert d’un patient
contact vers un établissement de santé
Avertir le service receveur du statut
contact du patient pour une prise en
charge en chambre seule avec précautions « contact » jusqu’à obtention de
3 résultats négatifs réalisés à une
semaine d’intervalle
Avertir l’antenne régionale
d’hygiène/ le CCLIN pour
encadrer transfert
Notifier statut contact dans
courrier et documents de sortie /
transfert
Transfert d’un patient
contact à domicile
Avertir le médecin traitant dans le
courrier de sortie
Préciser dates et résultats des
prélèvements réalisés et restant à
faire avec ordonnance faite par le
médecin hospitalier pour les
dépistages de J 1, J8, J15. le
médecin traitant recevra aussi les
résultats
Préciser dates et résultats des prélèvements réalisés et restant à faire
Informer ambulanciers en leur
remettant les documents existants (réf : fiche 26 )
Page 80
Avertir les autres professionnels de
santé (IDE, Kiné…) et insister sur
les précautions « standard »
Conduite à tenir à l’admission d’un patient provenant
d’un établissement concerné par l’ERG
Fiche n°23
Entrée d’un patient (portage ERG connu) ayant
séjourné récemment dans un établissement connu
comme concerné par l’ERG
Recherche du statut ERG du service
adresseur :
- fiche de liaison
- contact téléphonique
Si le statut du service reste inconnu,
contacter l’ARLIN ou le CCLIN
Service adresseur :
concerné ERG
non
Service adresseur :
non concerné
par l’ERG :
absence de
patient ERG
depuis 3 mois
oui
Service adresseur
avec patient(s) ERG+
non
Ayant eu des patients ERG+
depuis moins de 15 jours
non
oui
Absence de patient ERG
depuis plus de 15 jours et
moins de 3 mois
ERG -
oui
Précautions
« contact »
Dépistage à J0
ERG+
Précautions
« standard »
Cohorting patient ERG+ ou
regroupement
Dépistage patient contact
Information service adresseur
Précautions « contact »
Cohorting patient contact ou
regroupement
Poursuite des dépistages
jusqu’au 3 prélèvements
(=J15)
Précautions « contact »
Cohorting patient
contact ou
regroupement
Reprendre 3 dépistages : J0= jour d’entrée,
J8 etJ15
Page 81
Patients ERG+ en rééducation et /ou réadaptation
Fiche n°24
Favoriser la rééducation à domicile sinon sur le plateau technique privilégier les séances individuelles en fin de programme
-patients ERG+ accueillis séparément des autres patients, en fin de plage
horaire
- personnel complètement dédié (avec surblouse ou tenue spécifique et gants )
- matériel totalement dédié
- friction PHA pour les patients avant et après chaque séance
- si utilisation des sanitaires par un patient ERG+, désinfections avec un
détergent désinfectant ou détergent simple suivi d’une désinfection à l’eau de
javel (solution d’eau de Javel 2,6% dilué au 1/5 ème soit 1 litre d’eau de Javel
et 4 litres d’eau pour un volume final de 5litres)
Décontamination en fin de séance de la salle et du matériel utilisé en un seul
passage de détergent désinfectant
- balnéothérapie à ne pas pratiquer
Le cohorting
est possible
Patient ERG+
excréteur »
Le cohorting n’est
pas possible
Patient ERG+
« non excréteur »
-patients ERG+ accueillis avec
autres patients, pendant une
même séance
Autres patients
= patients contacts
Si en externe
Si en hospitalisation
Dépistage des
contacts lors de la
dernière séance de
rééducation du
patient contact ou
du patient ERG+
Dépistage des
contacts dans
leur secteur
d’hospitalisation
à un rythme
bimensuel
Médecin traitant ou
services d’accueil
des patients contact
devront être
prévenus pour
poursuivre les
prélèvements à J1,
J8, J15 après
dernier contage
En cas d’hospitalisation patient
contact accueilli
en précaution
« contact »
jusqu’à 3 prélèvements négatifs
après dernier
contage
Page 82
Patients ERG+ regroupés
dans une partie de la salle
avec aménagement d’une
barrière (paravent) pour
éviter les fautes d’hygiène
Leur dédier un seul membre de l’équipe pendant une
même séance
Matériel dédié si possible
avec décontamination par
un détergent désinfectant
des surfaces
Si utilisation des sanitaires
par un patient ERG+,
désinfection avec un
détergent désinfectant ou
détergent simple suivi
d’une désinfection à l’eau
de javel (solution d’eau de
Javel 2,6% dilué au 1/5 ème
soit 1 litre d’eau de Javel et 4
litres d’eau pour un volume
final de 5litres )
- friction PHA pour tous les
patients avant et après
chaque séance
-patients ERG+« non excréteur » accueillis avec autres
patients, pendant une même
séance
Autres
patients =
non
contacts
Pas de
dépistage
Dépistage à un rythme
mensuel tant qu’il y a
rééducation
Colonisation par SARM chez les patients ERG+
Fiche n°25
Le dépistage de SARM chez un patient ERG+ doit être systématique afin d’éviter l’apparition de SARM résistants aux glycopeptides par
transfert possible des résistances
- Les 2 narines antérieures
- Le périnée
- Sites avec perte d’intégrité cutanée (plaies)
Où ?
Procédure
de
dépistage
-
Périnée et plaies : avec écouvillon sec en plusieurs
passages sur le site
- Narines : écouvillon sec ou humidifié au sérum physiologique, insertion sur 1 cm avec 5 rotations dans chaque narine.
Comment ?
Les écouvillons se conservent à température ambiante 24 h maximum.
Procédure de
décolonisation
- Application intranasale de Mupirocine pendant 5 jours
(1 noisette sur la face interne de chaque narine 2 à 3 fois/jours, masser pour répartir la
pommade)
- Toilette corporelle au savon antiseptique pendant 5 jours (bain où douche cheveux
compris)
Changer les draps, tenues et serviettes après chaque toilette
Les 2 prélèvements
sont négatifs
Contrôle de
l’efficacité
de décolonisation
Indispensable
Patient décolonisé
Réaliser 2 prélèvements 48h et 96h
après la fin de procédure de
décolonisation sur les sites connus
et autres potentiels
Demander avis à
un infectiologue
Si
échec
Echec de la procédure
de décolonisation
Patient ERG+ sans ANTCD
de colonisation
Rythme des
dépistages
Procédure renouvelée
entièrement mais pas
plus de 2 fois chez un
même patient
Hebdomadaire = court séjour
Mensuel = moyen séjour
Bimestriel = SLD ; EHPAD et domicile
Patient ERG+ avec ANTCD de colonisation
+ succès de décolonisation antérieure
Hebdomadaire = court et moyen séjour
mensuel = SLD ; EHPAD et domicile
Patient ERG+ avec ANTCD de colonisation
+ échec de décolonisation antérieure
Demander avis à un
infectiologue
Page 83
Transport sanitaire des patients ERG+
Fiche n°26
Le patient doit être propre, porter des vêtements enveloppants
En ambulance
Installation du patient
Le patient se frictionne les mains aux
PHA
L’ambulancier :
protège le brancard et/ou le siège et/ou
la couverture avec une alèse à patient
unique
installe le patient
se frictionne les mains avec un PHA
après l’installation du patient
si le patient se souille en cours de
transport, l’ambulancier met :
une surblouse à UU
des gants non stériles
En transport assis
personnalisé
A la fin de la prise en charge du patient
L’ambulancier :
Change systématiquement l’alèse
Evacue l’alèse dans un sac plastique fermé
(à UU) en attente de traitement du linge
désinfecte le brancard et /ou les surfaces en
contact avec le patient avec un détergent
désinfectant
Le cas échéant retire et évacue la tenue de
protection (gants surblouse)
Se frictionne les mains avec un PHA
Le patient se frictionne les mains avec un PHA en quittant son domicile ou l’établissement de soins
En taxi
Le conducteur se frictionne les mains avec un PHA avant de quitter le patient
Prise en charge des patients ERG+ lors des décès
Fiche n°27
Dans le service
Toilette mortuaire selon protocole de l’établissement
Précautions « contact » : gants UU, surblouse, friction des mains avec un PHA avant
et après le geste
Les dispositifs médicaux implantés sont retirés en respectant les précautions
« contact »
Pas de nécessité d’utilisation de housse biodégradable.
A la morgue et
dans les salon
funéraire
Les opérateurs funéraires prennent les précautions habituelles d’hygiène complétées
par : port de gants UU, surblouse, friction des mains avec un PHA avant et après
manipulation du corps
La mise en bière immédiate n’est pas nécessaire
L’utilisation de cercueil hermétique n’est pas nécessaire
La pratique de la thanatopraxie est autorisée avec respect des précautions citées cidessus
Gestion des visites
et familles
Il est déconseillé aux visiteurs de toucher le corps du défunt.
Le port de gants et surblouses n’est pour autant pas conseillé
Il est recommandé de mettre à disposition des visiteurs des PHA à la sortie du salon
funéraire
Page 84
Dans les services d’hémodialyse
Fiche n°28
Organisation
Une plage d’hémodialyse est réservée exclusivement aux patients ERG+, une autre aux
patients contacts et une dernière aux patients
indemnes
Patient
Prise en charge :
- Secteur et
personnel dédié
- Précautions
« standard »
Prélèvements :
Toutes les 2
semaines
Si 6 prélèvements consécutifs négatifs
(soit 3 mois)
ou Si antibiothérapie
sélectionnant
les ERG avec
au moins 1
contrôle –
avant la mise
en place et un
entre le 2ème et
7ème suivant la
fin du traitement est aussi
négatif
Patient
« non excréteur »
Prise en charge :
- dans le secteur
des patients
contacts
- Précautions
« standard »
Prélèvements :
Toutes les 2
semaines
Si antibiothérapie
sélectionnant les
ERG
Prise en charge en
secteur patient
contact pendant le
traitement et précautions « contact »
avec recours+++
aux PHA avant et
après
un
geste
auprès de ce patient
et de son environnement
Contrôle entre le
2ème et 7ème suivant
la fin du traitement
(si -)
Sur une même plage d’hémodialyse sont accueillis des patients ERG+, des patients contacts et
des patients indemnes, mais avec pour chaque,
une équipe et des locaux entièrement dédiés
Patient
contact
Prise en charge :
- Secteur et
personnel dédié
- Précautions
« standard »
Prélèvements :
Hebdomadaire
Patient
« négativé »
Prélèvements :
Tous les quinze
jours
Patient ERG
négatif
Aucun prélèvement recommandé
Si antibiothérapie
sélectionnant les ERG
Prise en charge en
secteur patient négatif
précautions « standard »
habituelles
Si 3
prélèvements
consécutifs
négatifs
Patient négatif
Hémodialyse dans le
secteur patient négatif
Patient négativé
Hémodialyse dans
le secteur patient
négatif
Patient « non
excréteur »
Hémodialyse dans
le secteur patient
contact
Page 85
Dans les services d’hémodialyse
Fiche n°29
Prise en charge d’un où plusieurs patient ERG+ dans un secteur d’hémodialyse
qui ne peut pas cohorter
Si un centre de dialyse a mis en place un cohorting à proximité, le ou les patients doivent être pris en charge dans ce centre
Découverte d’un
ou plusieurs
nouveaux cas
Patient
ERG+
Prise en charge :
-sur les mêmes plages
horaires s’ils sont
plusieurs
- séparés géographiquement des autres
(chambre seule, extrémité de salle avec
paravent…)
Personnel dédié si
possible pendant la
durée de la séance
- Si personnel non
dédié : respect des
précautions
« contact » (gants,
PHA)
Prise en charge :
- Précautions
« contact » pour tous
Prélèvements :
3 à une semaine d’intervalle pour les patients
contact
Patient
contact
(co-dialysé
sur la même
plage)
Prise en charge :
- les patients codialysés sur la même
plage doivent être
toujours les mêmes
- respect des précautions « standard »
pour ces patients
Patient « non
excréteur »
Si antibiothérapie sélectionnant les ERG
Prise en charge en précautions « contact » pendant
le traitement, jusqu’à
résultat de contrôle
- séparation géographique
et avec recours+++ aux
PHA avant et
après un geste auprès de ce
patient
Contrôle entre le 2ème et
7ème suivant la fin du
traitement (si -)→ patient
négatif
Prélèvements :
Ecouvillonnage rectal
tous les 15 jours
Prélèvements :
Ecouvillonnage
rectal tous les 15
jours
Si 6 prélèvements
consécutifs
négatifs (soit 3
mois)→ patient
ERG « non
excréteur »
Il ne reste que des
patients contact ou non
excréteur sur une séance
Si 3 prélèvements hebdomadaires consécutifs
négatifs → patient négatif
mais maintien des contrôles
tous les 15 jours jusqu’à
négativation de tous
Page 86
Si tous négatifs
- Précautions
« standard » pour les
patients contact
Patient
« négativé »
Prélèvements :
Tous les quinze jours
Patient
ERG négatif
Aucun
prélèvement
recommandé
Antibiothérapie chez un patient ERG+ ou « négativé »
Fiche n°30
Avis de la commission spécialisée des anti-infectieux relatifs à la prescription des antibiotiques en
situation d’une épidémie d’ERG (novembre2007)
Recommandations :
- Mise en place d’une politique raisonnée de l’usage des glycopeptides et des céphalosporines de 3ème génération dans tous les établissements concernés par l’épidémie
- Ne pas traiter les colonisations sans infection par antibiotiques
-Proposer comme traitement de 1ère intention des rares bactéries ou des infections urinaires
symptomatiques à ERG le Linézolide (Zyvoxid®) , antibiotique de la famille des oxazolllidinones, sous réserve d’un contrôle hématologique bihebdomadaire et d’une durée de prescription ne
dépassant pas 2 à 3 semaines
Chez tout patient
antérieurement
connu comme
colonisé par ERG
Peser toute indication
d’antibiothérapie devant
une fièvre et ne traiter que
si infections bactériennes
présumées ou documentées
Si le patient avait préalablement
bénéficié de 3 prélèvements
négatifs à 1 mois d’intervalle, la
négativation à l’issue d’une
antibiothérapie serait un élément
fort pour le considérer comme
probablement « totalement
décolonisé »
Si antibiothérapie :
Favoriser l’utilisation des aminopénicillines (Amoxicilline + acide clavulanique), des Uréidopénicillines
(Pipéracilline + Tazobactam), descarboxypénicillines (Ticarcilline + acide
clavulanique) et limiter chez ces
patients l’usage des Glycopeptides,
C3G, Imidazolés, Fluoroquinolones,
Pénems
Contrôler la présence ou
non du portage de l’ERG au
décours de l’antibiothérapie
Si antibiothérapie autre qu’une
Aminopénicillines ou une Uréidopénicillines
Contacter le praticien du service
de maladies infectieuses
Page 87
Fiche d’information pour les soignants prenant
en charge des patients ERG+
Fiche n°31
QU’EST-CE-QUE L’ERG ?
L’Entérocoque Résistant aux Glycopeptides = ERG (encore appelé Entérocoque résistant à la
Vancomycine = ERV) est une bactérie:
- résistante aux antibiotiques.
- peu pathogène
- responsable de colonisations plutôt que de réelles infections.
- quise propage très rapidement par manuportage en milieu hospitalier notamment.
- avec risque grave de transmission de la résistance à d’autres bactéries, comme le staphylocoque doré résistant à la méticilline (SARM).
EN PRATIQUE
§ Accueillir le patient en chambre seule (Si plusieurs patients ERG positifs, ils peuvent partager
des chambres doubles).
§ Regrouper les patients ERG positifs dans un même secteur géographique du service et dans des
chambres contiguës.
§ Prise en charge des patients ERG positifs par une même équipe soignante autant que possible.
§ Mettre en place des précautions particulières, en plus des Précautions « Standard »: les Précautions « Contact » (surblouses à usage unique et gants à usage unique). Pas besoin de masques, ni
de surchaussures car le portage est uniquement digestif.
§ Bien se désinfecter les mains avec les produits hydro-alcooliques (à défaut, bien se laver les
mains au minimum 1 minute avec le savon antiseptique = lavage hygiénique des mains ou type 2).
§ Décontaminer le matériel qui sort de la chambre avec un Détergent Désinfectant de surface.
§ Faire un bionettoyage quotidien de l’environnement proche du patient infecté/colonisé selon les
procédures habituelles de l’établissement de santé.
§ L’entretien des sanitaires doit être réalisé au moins une fois par jour avec un Détergent Désinfectant ou un détergent simple suivi d’une désinfection à l’eau de Javel (solution d’eau de Javel 2,6%
dilué au1/5 ème soit 1 litre d’eau de Javel et 4 litres d’eau pour un volume final de 5litres). Lors de
partage de sanitaires communs, cette procédure sera renouvelée à chaque utilisation par un patient
ERG +
§ A la sortie du patient, réaliser une seule décontamination avec un Détergent-Désinfectant de
surface. Cependant si un protocole propre à l’établissement est déjà établi (et recommande la réalisation d’une double décontamination), il peut être suivi.
Page 88
Fiche n°32
Feuille de liaison pour la sortie et/ou le transfert
d’un patient contact
DESTINATAIRE
Rue
Code postal - Ville
DATE
Un exemplaire :
A conserver dans le dossier médical
A joindre au courrier de sortie pour le médecin traitant, pour l’IDE libérale.
A joindre aux fiches de liaison habituelles en cas de transfert
A faxer à l’Antenne Régionale d’Hygiène
A envoyer au service d’hygiène de l’établissement
Nom du patient :
Date de naissance :
Service qui transfère :
Date de sortie: / /
Lieu de transfert :
Domicile : adresse :
Transfert dans un autre établissement : service et adresse :
Nom de la personne contactée dans l’établissement d’accueil :
Tél. :
/
/
/
/
Date et résultats des 3 prélèvements successifs à réaliser (à partir du moment où
le patient n’est plus en contact avec un patient ERG+) :
J1 :
/
/
résultat : positif
négatif
J8 :
/
/
résultat : positif
négatif
J15 :
/
/
résultat : positif
négatif
Page 89
Retour à domicile d’un patient contact
FICHE DE LIAISON DESTINEE AU MEDECIN TRAITANT,
ET AU PERSONNEL SOIGNANT LIBERAL
Mr, Mme
a été hospitalisé(e) pour
Fiche n°33
Destinataire
Rue
Code postal—ville
Date
.
Au cours de son séjour, on a découvert, dans les selles d’un patient du même secteur
d’hospitalisation, la présence d’un entérocoque résistant à une famille d’antibiotiques :
les glycopeptides (Vancomycine et Teicoplanine). Ces bactéries sont appelées ERV ou ERG.
Votre patient a donc été en contact avec un autre patient porteur de cette bactérie peu
pathogène, mais très épidémiogène. A ce titre, il a pu être colonisé à son tour par un mécanisme
de contamination croisée.
Afin d’éliminer cette éventualité, trois dépistages hebdomadaires successifs par écouvillonnage
rectal sont nécessaires. Ils ont été débutés au cours de l’hospitalisation ou à la sortie de votre
patient et doivent être poursuivis par vos soins, jusqu’à ce qu’on dispose d’un total de 3
prélèvements successifs en 15 jours (les prélèvements déjà réalisés à l’hôpital étant comptés)
Actuellement, les prélèvements suivants ont été réalisés aux dates suivantes :
J1 : …/…/… résultat : positif négatif
-J8 : …/…/… résultat : positif
négatif
J15 : …/…/… résultat : positif négatif
Si le patient est amené à être réhospitalisé et s’il n’a pas le résultat de ses trois prélèvements,
il devra être accueilli en chambre seule et sera placé en Précautions « Contact » probabilistes
avec toutes les difficultés que cela implique.
Par ailleurs, dans l’éventualité d’une contamination et dans l’attente du résultat des trois
prélèvements, il est indispensable de prendre quelques précautions pour éviter la diffusion de
cette bactérie.
La contamination se faisant par l’intermédiaire des matières fécales, il est important :
- de maintenir une hygiène corporelle quotidienne en utilisant un savon liquide et des affaires
de toilette personnelles (gants, serviettes, etc…)
- de se laver les mains avec un savon liquide uniquement (voir si possible avec des Produits
Hydro-Alcooliques) et le plus souvent possible, surtout après être allé aux toilettes et avant les
repas.
- de désinfecter les sanitaires avec une solution d’eau de Javel
Dans le cas d’un transfert vers une collectivité (hôpital, maison de retraite, …), prévenir
l’établissement et faire suivre cette feuille de liaison afin que les mesures à mettre en place
soient prises.
L’Infirmière
Le médecin du service
Page 90
Fiche d’information destinée
Fiche n°34
aux patients contacts
Madame, Monsieur,
Au cours de votre séjour à l’hôpital, vous avez peut être été directement ou indirectement en
contact avec un autre patient chez qui nous avons mis en évidence un « portage » (= présence
dans le tube digestif) d’entérocoque résistant à certains antibiotiques : les glycopeptides
(Vancomycine et Teicoplanine). Ces bactéries sont appelées ERV ou ERG.
Ces bactéries ne provoquent habituellement pas d’infection (ce type de portage ne représente
donc pas de réel danger pour le patient).
Mais ces bactéries ont la capacité de se propager facilement (passage d’un patient à l’autre)
raison pour laquelle les soignants qui vous ont pris en charge adoptent des mesures particulières
pour éviter cette propagation : lavage des mains +++, port de surblouses et de gants...
Et si ces bactéries se propagent de façon importante, on craint que la résistance aux antibiotiques dont elles sont porteuses puisse se transmettre à d’autres bactéries.
Vous avez donc été directement ou indirectement en contact avec un patient porteur de cette
bactérie et, malgré les mesures prises durant votre hospitalisation pour l’éviter, nous ne pouvons
affirmer que vous n’avez pas été vous-même colonisé.
S’il s’avérait que vous êtes vous-même porteur de cette bactérie, nous vous rappelons que cela
n’aurait aucune conséquence sur votre état de santé, mais vous pourriez, si vous deviez à nouveau être hospitalisé, la transmettre directement ou indirectement à d’autres patients.
Afin d’éliminer cette éventualité, il paraît important de s’assurer que vous n’êtes pas porteur, en
réalisant trois recherches successives de cette bactérie dans votre tube digestif. Ceci consiste
simplement à réaliser un écouvillonnage rectal toutes les semaines 3 fois de suite. C’est une
technique simple et indolore, identique à la prise de la température rectale. Ces prélèvements
seront réalisés par une infirmière ou une aide-soignante, mais vous pouvez tout à fait les faire
vous-même. De même, vous restez bien sur libre de refuser la réalisation de cet examen.
Ces prélèvements ont été débutés au cours de votre hospitalisation et doivent être poursuivis
après votre sortie, jusqu’à ce qu’on dispose d’un total de 3 prélèvements successifs (les prélèvements déjà réalisés à l’hôpital étant comptés).
Pour cela, le médecin qui vous a suivi pendant votre séjour vous a remis une ordonnance à votre
sortie.
Si vous avez des questions, l’équipe soignante est à votre disposition.
Page 91
Feuille de liaison pour la sortie et/ou le
transfert d’un patient ERG positif
Fiche n°35
DESTINATAIRE
Rue
Code postal - Ville
DATE
Un exemplaire :
A conserver dans le dossier médical, à joindre au courrier de sortie pour le médecin traitant, pour
l’IDE libérale, à joindre aux fiches de liaison habituelles en cas de transfert, à faxer à l’Antenne
Régionale d’Hygiène , envoyer au service d’hygiène de l’établissement
Nom du patient :
Date de naissance :
Service qui transfère :
Date de sortie: / /
Lieu de transfert :
Domicile : adresse :
Transfert dans un autre établissement : service et adresse :
Nom de la personne contactée dans l’établissement d’accueil :
Tél. :
/
/
/
/
Date du 1ier prélèvement ERG positif:
/ /
Date et résultats des prélèvements suivants :
Date : / /
résultat : positif
négatif
Date : / /
résultat : positif
négatif
Date : / /
résultat : positif
négatif
Date : / /
résultat : positif
négatif
Date : / /
résultat : positif
négatif
Recherche de colonisation à SARM :
Si oui,
Date
OUI
NON
/ /
Résultat :
positif
Page 92
négatif
Feuille de liaison pour la sortie et/ou le
transfert d’un patient ERG positif
SI TRANSFERT A DOMICILE
Fiche n°35 bis
COORDONNEES
Médecin traitant :
NOM :
Adresse :
Tél. :
/
/
/
/
/
/
Infirmière :
NOM :
Adresse :
Tél. :
/
/
Kinésithérapeute :
NOM :
Adresse :
Tél. :
/
/
/
/
/
/
Aide ménagère :
NOM :
Adresse :
Tél. :
/
/
Structure de dialyse :
NOM :
Adresse :
Tél. :
/
/
/
/
Page 93
Fiche n°36
Retour à domicile d’un patient ERG positif
FICHE DE LIAISON DESTINEE AU MEDECIN TRAITANT, ET AU PERSONNEL
SOIGNANT LIBERAL
Destinataire
Rue
Code postal—ville
Date
Mr, Mme
a été récemment hospitalisé(e).
Au cours de son séjour, on a découvert, dans ses selles, la présence d’un entérocoque résistant
aux glycopeptides (Vancomycine et Teicoplanine). Ces bactéries sont appelées ERV ou ERG et
sont responsables de colonisation dans la grande majorité des cas, mais parfois d’infections
(notamment urinaires).
La contamination se faisant par l’intermédiaire des matières fécales, il est important pour votre
patient :
- de maintenir une hygiène corporelle quotidienne en utilisant un savon liquide et des affaires de
toilette personnelles (gants, serviettes, etc…)
- de se laver les mains avec un savon liquide uniquement voir par des Produits HydroAlcooliques (on peut en acheter maintenant sans grande difficulté) et le plus souvent possible,
surtout après être allé aux toilettes et avant les repas.
- de désinfecter les sanitaires avec de l’eau de Javel après chaque utilisation.
Une décolonisation spontanée d’une durée variable selon les personnes est constatée.
Afin d’effectuer un suivi de cette décolonisation spontanée, il est recommandé d’effectuer un
prélèvement de contrôle par écouvillonnage rectal tous les mois.
Si votre patient n’a pas encore 3 prélèvements mensuels consécutifs négatifs et s’il est doit être
réhospitalisé, il sera placé dans le secteur de cohorting en isolement avec toutes les difficultés
que cela implique.
Par contre, s’il a 3 prélèvements mensuels consécutifs négatifs, il pourra alors être accueilli en
hospitalisation dans le secteur de la spécialité dont il dépend, mais uniquement en chambre seule
et avec des précautions « Contact ».
Le suivi de la décolonisation est donc très important pour la prise en charge ultérieure de votre
patient. A sa sortie d’hôpital, le praticien hospitalier qui l’a pris en charge lui a normalement
prescrit les prélèvements de contrôle mensuels jusqu’à 3 résultats consécutifs négatifs, et vous
êtes destinataires des résultats. Il vous est demandé de vérifier que cette prescription a effectivement été faite, de prendre connaissance de ces résultats et de les intégrer au dossier de votre
patient afin de pouvoir les produire en cas de réhospitalisation.
Merci de demander de plus, si votre patient ne s’y oppose pas, qu’une copie des résultats soit
adressée au CCLIN et à l’Antenne Régionale de votre région.
Enfin, un patient connu porteur d’ERG peut être considéré comme définitivement négativé si, à
l’occasion d’un traitement antibiotique d’une durée d’au moins 5 jours et faisant appel à des
céphalosporines de troisième génération injectables, aux pénems, aux fluoroquinolones, aux
nitro-imidazolés et/ou aux glycopeptides prescrit dans un contexte clinique infectieux établi et si
un prélèvement de contrôle réalisé entre le 2ème et le 7ème jour suivant la fin de cette antibiothérapie s’avère négatif. Il est donc important de penser à prescrire un écouvillon rectal à la
recherche d’ERG après un traitement antibiotique par l’une de ces classes.
Dans le cas d’une réhospitalisation ou d’un transfert vers une collectivité, merci de prévenir
l’établissement et de faire suivre cette feuille de liaison afin que le patient puisse être accueilli en
secteur de cohorting ou en chambre seule avec des précautions « Contact ».
Page 94
Fiche technique pour la prévention de l’émergence des
épidémies d’ERG dans les établissements de santé
Identification d’un 1er cas de Enterococcus faecium résistant à la vamcomycine
dans un établissement de santé
ETAPE 1
ETAPE 2
ETAPE 3
Fiche n°37
L’alerte est donnée par le laboratoire de
bactériologie à l’équipe opérationnelle
d’hygiène hospitalière
Evaluation de la situation, dès le premier jour
Isoler le patient porteur (précautions « standard »+ « contact » +signalisation (BMR)
Alerter la direction en expliquant l’organisation nécessaire et les conséquences
Alerter la CME et /ou la commission des antibiotiques
Arrêter les transferts du patient et de ses cas contacts (patients de la même unité= partage la
même équipe soignante) vers d’autres services ou établissements pour limiter la diffusion. Si
le transfert a déjà eu lieu, les mesures s’adressent aux unités d’accueil et d’origine.
Limiter les admissions aux seules urgences dans l’unité en attendant l’évaluation
Organiser une enquête de portage fécal « transversale » parmi les patients contacts idem pour
les patients déjà transférés au moment de la découverte du cas initial
Dans les deux jours suivants
Etablir la liste des patients contacts déjà transférés et le lieu
Organiser une enquête de portage fécal autour des patients transférés
Demander au laboratoire de microbiologie d’identifier d’éventuels cas suspects plus anciens
Renforcer l’hygiène des mains, promouvoir l’utilisation des PHA
Renforcer le bionettoyage quotidien de l’environnement des cas
Définir un traitement antibiotique le plus adapté au profil de résistance de la souche impliquée
Signaler au CCLIN et à la DASS tout cas identifié d’infection ou colonisation
Mesures à appliquer tout au long de l’épidémie,
en plus des précautions « standard » et « contact »
Regrouper les cas porteurs au fur et à mesure de la détection dans un secteur géographique
unique avec du personnel dédié (secteur des porteurs)
Regrouper les patients contacts et affecter du personnel dédié différent du précédent (secteurs
des contacts)
Favoriser la sortie à domicile des patients porteurs et contacts non connus porteurs
Reprise des admissions dans un 3ème secteur « secteur indemne » ne partageant pas le même
personnel
Organiser le dépistage transversal hebdomadaire des patients contacts
Après 3 prélèvements hebdomadaires négatifs, les patients contacts non reconnus porteurs peuvent
être transférés mais isolés dans le service d’accueil avec suivi de leur dépistage (transfert
uniquement si l’état clinique le justifie. En cas d’hospitalisation prolongée (type USLD) et
avec une épidémie semblant maîtrisée, et pas d’antibiothérapie en cours, le dépistage des
contacts peut être plus espacé mais régulier (tous les 15 jours ou tous les mois).
Limiter l’utilisation d’antibiotiques
Recherche d’un portage SARM (nez, plaies chroniques) chez les porteurs d’ERV et décontamination cutanée à envisager
Informer patients et médecin traitant de leur statut ERV
Etablir et tenir à jour la liste des patients porteurs et contacts non connus porteurs transférés ou
sortis à domicile
Envoyer les souches au Centre de référence de la résistance aux antibiotiques en le prévenant au
préalable de l’envoi (Pr. R Leclercq, service de microbiologie, CHU de Caen,
.
Tél. 02.31.06 45.72)
Page 95
Page 96
LA GASTRO-ENTERITE AIGUE SAISONNIERE
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Prévenir la transmission croisée des gastro-entérites aigues virales saisonnières
en secteur de soins
DOCUMENTS DE REFERENCE
Mesures pour la prévention et la maîtrise de la diffusion des gastro-entérites
aigues (GEA) virales saisonnières dans les établissements de santé et sanitaires
et sociaux - décembre 2008 - CCLIN Paris Nord
Page 97
RAPPELS
Les gastro-entérites aigues (GEA) sont des infections digestives, le plus souvent bénignes, à prévalence hivernale.
La transmission se fait par :
contact direct avec un patient infecté : contact interhumain et transmission croisée (patients ou
personnel)
contact indirect avec l’environnement contaminé : surfaces souillées, consommation d’aliments ou
liquides contaminés, ou par des gouttelettes projetées (vomissements, diarrhées).
Elles sont principalement d’origine virale (Rotavirus, Calicivirus, Norovirus, Sapporovirus, Adénovirus type 40,41, Astrovirus, …), bien que la symptomatologie puisse révéler une authentique toxiinfection d’origine alimentaire.
PREVENTION DE LA TRANSMISSION CROISEE
Pratiquer systématiquement : une hygiène des mains (friction avec produit hydro alcoolique)
à l’entrée de la chambre
au retrait des gants et de la surblouse avant de sortir
et à la sortie de la chambre
Porter un tablier à usage unique ou une surblouse (à manches longues si besoin) et porter des
gants à usage unique en cas de contact direct avec les patients ou avec des objets potentiellement
contaminés par les selles (bassins, chaises percées…)
Le personnel chargé du bio nettoyage ne doit pas servir les repas ou manipuler de la nourriture
(éviter contamination croisée) sans avoir pratiqué une hygiène des mains et protégé sa tenue de
base auparavant.
HYGIENE DE L‘ENVIRONNEMENT
LE MATERIEL MEDICO-CHIRURGICAL
• Privilégier le matériel à usage unique et en limiter le stockage dans les chambres, à défaut nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable dédié, quotidiennement et dès qu’il est souillé
• Nettoyer désinfecter la housse de matelas lors de la réfection du lit.
ENTRETIEN DES SURFACES ET DES LOCAUX
• Effectuer la prise en charge des chambres en dernier pour l’entretien
• Réaliser le bio nettoyage (en insistant sur poignée de porte, barrières de lit, sonnette d’appel,
sanitaires…) au moins 2 fois par jour avec un détergent désinfectant virucide
• Nettoyer immédiatement les salissures dues aux vomissements et aux diarrhées.
LE LINGE
• Évacuation rapide du linge vers le lieu d’enlèvement pour nettoyage
• Conditionnement double emballage, n’est pas indispensable
• En EHPAD, si le linge est traité par la famille, mettre immédiatement le linge sale dans un sac
plastique pour éviter toute manipulation avant un traitement en machine.
Page 98
GESTION DES EXCRETATS
Élimination des déchets et matières fécales :
• les déchets (couches, alèzes à usage unique…) sont éliminés par la filière DASRI.
Utilisation de bassin de lit ou chaise percée :
Le bassin ou la chaise percée doivent être nettoyés et désinfectés après chaque utilisation avec un
produit nettoyant désinfectant virucide.
Si présence d’un lave bassin dans l’unité : le bassin doit être transporté recouvert vers le local du
lave bassin.
Important ! Ne pas utiliser de douchettes pour nettoyer les bassins :
risque d’aérosol de matières fécales dans l’environnement.
ORGANISATION
Limiter les déplacements du personnel soignant affecté au secteur touché
• Installer le patient en chambre individuelle si possible
• Prévoir du matériel dédié aux patients atteints, à défaut effectuer leur prise en charge en dernier pour les soins, l’hôtellerie, l’entretien des chambres…
• Pas de transfert des patients symptomatiques, sauf exception
• Éviction de tout personnel malade jusqu’à 48 heures après le dernier épisode de diarrhée ou de
vomissements.
INFORMATIONS
Recommandations au personnel sur les mesures de prévention de la transmission croisée
• Re-sensibiliser les personnels aux mesures de contrôle, y compris à tous les intervenants extérieurs (médecins, IDE libéraux, kinésithérapeutes, personnel intérimaire, personnel de remplacements, bénévoles…)
• Signaler les précautions sur la porte de la chambre.
Recommandations aux visiteurs de :
• Limiter les visites, en particulier des enfants
• Eviter l’utilisation des sanitaires du patient
• Réaliser une hygiène des mains à la sortie de la chambre.
Informations aux patients
• Demander de limiter leurs déplacements à l’extérieur de la chambre (arrêt temporaire des activités en collectivités sanitaires et sociales)
• Utiliser exclusivement les sanitaires de leur chambre
• Réaliser une hygiène des mains après chaque passage aux toilettes.
SIGNALEMENT
Signalement interne → Direction et Équipe d’hygiène hospitalière, après accord du médecin
responsable du patient fiche de signalement des infections nosocomiales
Signalement externe par le praticien hygiéniste → DDASS, CCLIN
* Si plus de 3 cas
* Si quelque soit le nombre de cas, au moins un patient est décédé des suites d’une GEA.
Page 99
Page 100
TOXI-INFECTION ALIMENTAIRE COLLECTIVE
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Formaliser la démarche à suivre dans l'établissement en cas d'apparition de toxi-infection alimentaire collective.
DOCUMENTS ASSOCIES
Fiches de déclaration obligatoire à la DDASS (fiche Cerfa « toxi-infection alimentaire collective »).
Fiche d'enquête toxi-infection alimentaire collective (questionnaire individuel)
Fiche de synthèse de produit suspecté en cas de TIAC
DOCUMENTS DE REFERENCE
Décret n° 86-770 du 10 juin 1986 fixant la liste des maladies dont la déclaration est obligatoire en
application de l'article L. 11 du code de la santé public
Arrêté du 29 septembre 1997 fixant les conditions d'hygiène applicables dans les établissements de
restauration collectives à caractère social
Décret n° 2002-1089 du 07 août 2002
Page 101
RAPPELS
Un foyer de TIAC est défini par l'apparition d'au moins 2 cas groupés, d'une symptomatologie
similaire, en générale digestive, dont on peut rapporter la cause à une même origine alimentaire
(sauf botulisme où 1 cas suffit à déclencher l'alerte).
La viande et les œufs sont les principaux responsables de TIAC.
Le non respect de la chaîne du froid, les erreurs dans le processus de préparation des aliments et un
délai trop important entre consommation et préparation représentent les principaux facteurs favorisants de la survenue d'une TIAC.
CONDUITE A TENIR EN CAS DE TIAC
Information des intervenants
Informer sans délai
le directeur de l'établissement
le président du CLIN
l'équipe opérationnelle d'hygiène
la médecine préventive
Déclaration
Effecteur une déclaration à la DDASS (fiche Cerfa « toxi-infection alimentaire collective »). Une
intervention par la DDASS en association avec la Direction des Services Vétérinaires peut être
demandée.
Effectuer une déclaration au C. CLIN Fiche de signalement d'une infection nosocomiale
Investigations
Elles seront réalisées soit par la DDASS soit par l'EOH.
L’EOH se servira de la fiche d'enquête toxi-infection alimentaire collective (questionnaire individuel) pour réaliser :
une étude descriptive des cas :
âge
sexe
distribution dans le temps (courbe épidémique) et dans l'espace
un calcul des taux d'attaque (nombre de malades/nombre de présents), de façon globale et par âge et
sexe.
Pour obtenir les menus détaillés des repas entourant le moment présumé de la contamination.
Pour réaliser une enquête cas/témoins (calcul des ODDS ratio par aliment).
Analyse microbiologique
Avertir le laboratoire de l’établissement de l'épidémie en cours en lui précisant la symptomatologie
afin qu'il puisse orienter ses recherches.
La DSV aura en charge les analyses sur les plats témoins conservées par l'UCPC.
Etude de la chaîne alimentaire
Pour l'UCPC
S'assurer de la conservation des plats témoins et des matières premières ayant servi à la préparation
des repas, préparer et remettre à la DDSV les échantillons repas.
Page 102
Préparer les registres d'auto contrôle :
Les fiches de contrôle de produits finis (températures, étiquettes contrôle matières premières,
DLC…) et la fiche de synthèse du produit suspecté en cas de TIAC (Réf. : RESEN092).
Les relevés de températures des zones de stockage.
les résultats d'analyses.
le planning et fiche de poste du personnel intervenant sur la chaîne alimentaire.
le plan de nettoyage et de désinfection de l'UCPC.
les certificats médicaux d'aptitude au travail en restauration.
ne pas présenter aux repas suivants les mêmes préparations que celles servies les trois jours
précédents, tant que l'aliment responsable n'a pas été identifié.
Pour le service logistique
Vérification de la température du camion de livraison.
Pour les services de soins
Envoyer au laboratoire les prélèvements biologiques des malades pour analyse bactériologique.
Pour le service de médecine préventive
En cas d'urgence prescrire un traitement symptomatique aux agents.
Prélèvement éventuel à la recherche d'un porteur sain de staphylocoque ou de salmonelle.
Pour la DDASS et la DSV
Recherche éventuelle de l'aliment incriminé.
RAPPORT DE SYNTHESE
La DDASS et la DDSV adressent un rapport au directeur du centre hospitalier.
La direction transmettra une copie de ces rapports au président du CLIN, au CHSCT et l'EOH.
L'EOH prépare un résumé de l'épisode de crise mentionnant : les dates, les faits, les mesures
prises et le suivi.
Elle adresse ce résumé à la CME, au CHSCT, au responsable de l'UCPC, à la direction des
soins, aux cadres supérieurs et cadres des unités, à la cellule qualité.
Page 103
FICHE D'ENQUÊTE DE L'UNITÉ D'HYGIÈNE EN PRÉSENCE DE TOXIINFECTION ALIMENTAIRE COLLECTIVE
Nom du service : ………………………………Date: …../…../…..
Etiquette patient ou nom et prénom si membre du personnel :
Nom – Prénom (initiales seulement) : …………………
Age : …… ans
Sexe : F o
M o
Patient o
Etat de santé :
Personnel o
Malade o
Non malade o
Symptômes : (à ne remplir que si la case "malade" a été cochée)
Date : …../.…./…..
Heure : …../…../…..
Apparition des symptômes
(cocher la case lorsque le symptôme a été réellement ressenti par le malade)
o Nausée
o Vomissements
o Douleurs abdominales
o Fièvre
o Diarrhée
o Diarrhée sanglante
Autres symptômes :
………………………………………………………………………………………….
Commentaires particuliers : (pour un malade, préciser la nature des analyses pratiquées, le
traitement médical prescrit et l'éventuel lieu d'hospitalisation)
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
………………………………
Page 104
Repas consommés dans l'établissement sur les 3 jours précédant l'apparition des premiers symptômes :
J-3
J-2
J-1
J 0
Date : …………. Heure :
Date : …………. Heure :
Date : ……….. Heure :
Date : ……….. Heure :
…………..
…………..
…………..
…………..
Composition
du menu
Composition
Composition
Composition
Consommé
Indiquer le
nom des
du menu
Consommé
Indiquer le
Oui
Non
nom des
du menu
Consommé
Indiquer le
Oui
Non
nom des
du menu
Consommé
Indiquer le
Oui
Non
nom des
Oui
plats :
plats :
plats :
plats :
1-
1-……………
1-……
1-…….
2-……………
2-………
2-……….
3-……………
3-…………
3-………
4-……………
4-………
4-……….
5-……………
5-………
5-………….
6-
6-
6-…………
6-………….
…………….
…………….
Date : ……… Heure :
Date : ………… Heure :
Date : …………Heure :
Date : ………… Heure :
………….
………….
………….
………….
Composition
Composition
Composition
Composition
Non
……………
2……………
3……………
4……………
5…………….
du menu
Consommé
Indiquer le
nom des
du menu
Consommé
Indiquer le
Oui
Non
nom des
du menu
Consommé
Indiquer le
Oui
Non
nom des
du menu
Consommé
Indiquer le
Oui
Non
nom des
plats :
plats :
plats :
plats :
1-
1-……………
1-…………
1-………….
2-……………
2-………
2-………….
3-……………
3-…………
3-……….
4-……………
4-…………
4-…………
5-………
5-…………
5-…………
6-……………
6-…………
6-………….
Oui
Non
…………….
2……………
3……………
4……………
5……………
6……………
Page 105
Fabrication
du :
Produit
consommé
Froid
Chaud
Nature
du produit
Page 106
Matières
premières
Date de
consommation
Fournisseur
Fournisseur
Traçabilité
(étiquette)
Etiquette UCPC
Date
de réception
Conformité
Remise en
température
Conformité
Observation
Observation
D.L.C. du produit
à réception
FICHE DE SYNTHÈSE DU PRODUIT SUSPECTÉ EN CAS DE T.I.A.C.
TIAC : Toxi-Infection Alimentaire Collective
DATE : …………………
HEURE : …………………
UNITE DE SOINS : ……………… LIEU :……………………NOMBRE DE MALADES : ……
PRODUIT SUSPECTÉ : ……………...chaud : …………………froid : …………………..
Page 107
Affections cutanées
Page 108
LA GALE
OBJECTIFS
Prévenir la contamination inter-humaine.
Mettre en œuvre des mesures prophylactiques immédiates.
Mener une investigation et gérer une épidémie de gale afin de limiter le
phénomène le plus rapidement possible.
DOCUMENTS DE REFERENCE
"La gale dans les établissements de soins", C. CLIN Est.2000
Avis Du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France : Section des
maladies infectieuses, relatif à la conduite à tenir devant un cas de gale
27 juin 2003.
"Recommandations concernant la gestion de la gale dans les établissements
de soins et médico-sociaux » CCLIN Sud Ouest 2004
Page 109
RAPPELS
Définition
Maladie cutanée, contagieuse, très prurigineuse due à un acarien parasite : le sarcopte.
Manifestations et localisations
Se manifeste par des démangeaisons et/ou desquamations importantes.
Une prédominance existe au niveau des plis cutanés (ceinture, aisselles, plis inguinaux…) des
espaces inter-digitaux, poignets…
Caractéristiques
Cycle de développement :
Œufs.......................................................................... 48 à 72 heures
Larves........................................................................ 15 à 20 jours
Adultes ...................................................................... 4 à 6 semaines pour la femelle.
C'est le sarcopte femelle qui est l'agent pathogène car fécondée elle creuse des galeries dans la peau
ou elle peut y pondre (200 à 300 œufs par femelle dans sa vie).
Modes de transmission
Contact direct inter-humain (peau, rapport sexuel = IST).
Contact indirect (environnement, linge, mobilier) mais plus rare.
Les différentes formes cliniques
Les deux plus couramment rencontrées sont :
La gale banale ou ordinaire :
L'examen recherche des sillons sous forme de fins trajets sinueux et de vésicules perlées qui abritent des nymphes d'acariens ainsi que les chancres scabieux qui sont de grosses papules rouges et
squameuses. Parfois diagnostic difficile par absence de signes cutanés.
La gale norvégienne :
Les lésions cutanées sont croûteuses, peu de prurit, desquamation importante et toutes les régions
du corps peuvent être atteintes. C'est une forme très contagieuse.
Page 110
DEFINITIONS DES CAS DE GALE
Cas 1
CAS
CERTAIN
Cas 2
CAS
PROBABLE
CAS
CONTACT
Tout sujet présentant un prurit cutané (à recrudescence vespérale)+ lésions pathognomoniques de la
gale (sillon)+diagnostic clinique établi par un
médecin de l’établissement (diagnostic de certitude= présence de Sarcoptes sacbiei dans le prélèvement cutané)
Tout sujet présentant un prurit cutané avec des
lésions atypiques + prélèvement avec présence de
Sarcoptes scabiei
Tout sujet présentant un prurit cutané, soit des lésions hyperkératosiques + contact avec une personne
dont le diagnostic de gale est certain
(un prélèvement négatif ne réfutent pas le diagnostic)
Tout sujet ayant été en contact avec une personne
dont le diagnostic clinique de gale a été établi par un
médecin
≤ à 1 semaine : gale
communautaire
GALE
NOSOCOMIALE
Délai d’apparition
/ à l’hospitalisation
1 à 6 semaines : gale
nosocomiale probable (à
confirmer par investigation et recherche du cas)
≥ à 6 semaines : gale nosocomiale certaine (recherche du
cas index (famille, patient,
personnel)
Pour le personnel, cas nosocomial si : 1 cas certain ou probable
de gale existe dans l’établissement
Et si: possibilité de contact entre l’agent et ce cas.
Une gale nosocomiale peut être diagnostiquée dans 1 établissement et avoir été contractée dans un autre d’où absence de cas
index au sein de l’établissement possible.
CAS
isolé
Épidémie
de gale
1 seul cas diagnostiqué + origine de la contamination non établie
2 cas de gale ou plus diagnostiqués par un médecin de l’établissement + atteinte possible des autres
patients ou du personnel soignant
Page 111
Conduite a tenir face à un cas isolé
Les mesures suivantes sont à prendre simultanément :
Signaler en interne et informer
Le responsable médical, le cadre du service, l’équipe opérationnelle d’hygiène, le médecin du travail, la structure d’origine et ou la destination du patient selon le cas, les différents intervenants auprès du patient (étudiants, professionnels de santé, famille… ayant eu un contact cutané prolongé -nursing,
kiné…-)
Instaurer des précautions de « type contact » adaptées à la gale
- Pour les étudiants, professionnels de santé, famille
- Toute personne ayant un contact direct avec le patient ou son environnement
Mettre en place les précautions décrites fiche n°1
Gale
norvégienne
L’ampleur des lésions
peut justifier le
transfert vers 1 service
spécialisé
Traitement
Tous les personnels et
intervenants au sein de
l’établissement y
compris d’éventuels
patients
Diagnostic déjà
fait ou fait dans
les 48h à 1
semaine après
l’admission du
patient
Diagnostic
posé chez 1
patient présent
depuis 1 à de 6
semaines
Diagnostic posé
chez 1 patient
présent depuis plus
de 6 semaines
Gale nosocomiale
certaine
Gale nosocomiale probable
ou diagnostic retardé d’un
cas communautaire ou
importé d’une autre
structure
Probabilité de dissémination au sein
de l’établissement faible
Traitement
cas avéré seulement
Risque épidémique existant à
évaluer
Analyse de la
situation
Informer la structure d’où vient le
patient pour gestion éventuelle d’une
épidémie
Faire une recherche d’autres
cas parmi les hospitalisés et
soignants
Traitement
Du cas et simultanément des
personnes ayant été en
contacts prolongés (membres
de la famille et personnels
soignants)
Page 112
Surveiller
Une surveillance pour dépister d’autres cas est à mettre en place.
Pour évaluer le risque épidémique, 2 types de facteurs sont à prendre en compte
Facteurs liés au patient :
- importance de l’infestation (gale norvégienne plus à risque que la gale simple)
- les traitements (corticothérapie et immunosuppresseurs favorisent les formes diffuses)
- Le degré d’autonomie du patient (aide aux activités de la vie quotidienne, kinésithérapie…)
- chambre seule ou non
- délai entre début des signes et moment du diagnostic (plus il est long plus le risque épidémique
augmente)
Facteurs liés à la collectivité :
- niveau d’application des précautions standard
- degré d’autonomie des autres patients
- ancienneté des locaux et équipement à disposition
- organisation du travail
- absence de formation du personnel
CONDUITE A TENIR DEVANT UNE EPIDEMIE
Une épidémie de gale est avérée quand deux cas de gale ont été diagnostiqués par un médecin de
l’établissement, avec atteinte possible des autres patients ou du personnel soignant.
La présence de cas parmi le personnel est un indicateur d’épidémie déjà avancé parmi les patients
ou les résidents.
Mesures immédiates
Informer :
Le responsable médical, le cadre du service, le président de CLIN, l’équipe opérationnelle d’hygiène, le médecin du travail, la blanchisserie
Instaurer des précautions de « type contact » adaptées
Mesures identiques à celle d’un cas isolé mais le nombre peut compliquer leur mise en oeuvre (cf.
fiche n°2)
Etablir rapidement le bilan de l’épidémie
La personne référente centralise les données recueillies concernant les patients et les personnels
auprès du(es) médecin(s) en charge des patients et du médecin du travail.
Elle évalue le nombre de cas certains, probables et contacts pour en faire une description dans
le temps et dans l’espace.
Créer une cellule de crise, évaluer les moyens
Composition de la cellule de crise
Président de CLIN, praticien(s) en charge des patients, directeur d’établissement, directeur des
soins, pharmacien, biologiste, responsable de l’unité d’hygiène, infirmière hygiéniste, médecin du
travail
Assisté par : dermatologue, cadre(s) de santé et chef(s) de service du service concerné, responsable
blanchisserie, directeur des services économiques, responsable des services logistiques
Le médecin inspecteur de la DDASS et le CCLIN peuvent éventuellement être sollicités en cas de
difficultés
Les missions
- procéder à la déclaration au responsable du signalement conformément à la circulaire n°21 du
22/01/2004 et au décret n°2001-671 du 26/07/2001, pour signalement à la DDASS et au CCLIN
ainsi, qu’éventuellement, à la Cellule d’Épidémiologie
- analyser le bilan épidémique réalisé par le référent
- choisir la stratégie thérapeutique en prenant en compte les implications organisationnelles
- organiser l’information des patients, familles, médecins et personnels concernés
- définir les missions et les responsabilités de chacun
- gérer la communication avec les médias si besoin
Page 113
analyser l’épidémie
L’analyse donne lieu à un rapport circonstancié qui décrit l’épidémie
Il convient :
- de classer les patients et personnels comme suit :
1) cas certains+ cas probables
2) cas contact (étudiant et intérimaires, professionnels de santé, entourage et famille)
- de mettre en évidence la répartition géographique et temporelle
isoler
La mise en place de l’isolement est incontournable pour les patients atteints et doit être maintenu
jusqu’à 48h après la fin du traitement
Pour les sujets contacts : suppression des activités « sociales »
Pour les « contacts des contacts » aucune mesure d’isolement nécessaire
Choix d’une stratégie thérapeutique
Un seul traitement collectif de tous les sujets d’un même service, patient et personnel « contact
direct » est de nature à juguler l’épisode épidémique.
Le choix implique de prendre en compte les contraintes environnementales et organisationnelles
(humaines, matérielles…)
Informer
Chaque représentant de catégorie professionnelle présent à la cellule de crise informe son service
ou son équipe
Le chef de service ou cadre de santé organise l’information /patients et famille
Si transfert s’assurer d’une information écrite pour la structure receveuse
Prévenir l’ensemble des intervenants ayant eu un contact cutané prolongé avec le patient
Mission et responsabilité
Président de CLIN et/ou EOH : coordonne la gestion de l’épidémie
Assure le signalement au CCLIN et la DDASS
La DDASS : peut être le relais entre les établissement et l’ARH pour une demande de moyens
spécifiques
Cadre de santé : recense les besoins matériels et humains
Le pharmacien : évaluation du stock de produit nécessaire
Services économiques : chargés de l’approvisionnement en consommable
Direction générale et direction des soins : organise le renfort éventuel des équipes, la communication en interne et externe
Mise en place des mesures préventives et thérapeutiques
Mettre en place les précautions d’isolement selon la situation au regard des fiches d’isolement ci
après
Page 114
FICHE n°1
Précautions de type « contact » pour un cas de gale isolé
Ces précautions sont à accompagner de mesures thérapeutiques
ISOLEMENT DE TYPE CONTACT
À METTRE EN PLACE
APPLIQUER LES PRÉCAUTIONS STANDARD ET COMPLÉTER AVEC LES SUIVANTES
INFORMER LE PATIENT, LA FAMILLE SUR LES MESURES SUIVANTES
limiter les visites, port de blouse, éviter les contacts avec le patient et son environnement
durant les premiers jours de traitement, se laver les mains en sortant (savon doux)
2) ISOLEMENT GEOGRAPHIQUE : Chambre individuelle, ou regroupement de cas selon contraintes
du service
Signalisation
3) ISOLEMENT TECHNIQUE :
Tenue de protection :
Lavage des mains :
Matériel de soins :
Linge propre :
Linge souillé
Gants
Surblouse à manche longue
en cas de contact direct avec le patient
ou son environnement
Préférer l’usage unique
Du soignant
Du patient
impératif avant de quitter la chambre
produits à utiliser : savon doux
Attention : inefficacité des Produit Hydro Alcoolique
A usage unique ou à individualiser si possible
Si matériel à patient multiple: tensiomètre, sangle lève malade… placer
le matériel dans un sac plastique identifié et laissé en contact avec l’acaricide selon le temps préconisé par le laboratoire
De l'hôpital de préférence
Conditionné dans les sacs hydrosolubles ou thermosolubles, vaporiser
avec le produit acaricide fermer le sac hermétiquement en notant la date et
l’heure ; laisser agir puis doublé le sac lors de la sortie de chambre avec
un sac tissu destiné au linge contaminé . Prévenir la blanchisserie
Sinon voir procédure prise en charge du linge
Vaisselle :
Circuit habituel, manipulation avec gants
Déchets de soins
contaminés :
Sacs jaunes fermés avant de sortir de la chambre ; filière DASRI
Matériel individualisé dans la chambre ou entretien effectué en fin de
programme
Entretien des loIl n'y a pas de traitement spécifique, l'entretien de l'environnement se
caux :
fera selon la procédure habituelle avec utilisation du détergentFréquence journadésinfectant pour les cas isolés de gale.
lière
Si gale profuse, prendre contact avec l'Unité Départementale d'Hygiène
Hospitalière
4) TRANSPORT ET EXAMENS A limiter, informer les services de transport, informer les services
receveurs. Envelopper le patient dans un drap pour le transfert
Levée de l’isolement : 48h après fin du traitement, sur prescription médicale et suivant
l’évolution des lésions
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FICHE n°2
Précautions de type « contact » au cours d’une épidémie
Ces précautions sont à accompagner de mesures thérapeutiques
ISOLEMENT DE TYPE CONTACT
À METTRE EN PLACE APRÈS IDENTIFICATION CLAIRE DES
PATIENTS ATTEINTS
APPLIQUER LES PRÉCAUTIONS STANDARD ET COMPLÉTER AVEC LES MESURES SPECIFIQUES SUIVANTES
1)INFORMER LE PATIENT, LA FAMILLE SUR LES MESURES SUIVANTES
limiter les visites, port de blouse, éviter les contacts avec le patient et son environnement
durant les premiers jours de traitement, se laver les mains en sortant (savon doux)
2) ISOLEMENT GEOGRAPHIQUE : Chambre individuelle, ou regroupement de cas selon contraintes
du service, signalisation
3) ISOLEMENT TECHNIQUE :
Tenue de protection :
Lavage des
mains :
Matériel de soins :
Linge propre :
Linge souillé
Vaisselle :
Déchets de soins
contaminés :
Gants
Surblouse à manche longue
en cas de contact direct avec le patient ou
son environnement
Préférer l’usage unique
Du soignant
Du patient
impératif avant de quitter la chambre
ð produits à utiliser : savon doux
Attention : inefficacité des Produit Hydro Alcoolique
A usage unique ou à individualiser si possible
ð Si matériel à patient multiple: tensiomètre, sangle lève malade… placer le
matériel dans un sac plastique identifié et laissé en contact avec l’acaricide
selon le temps préconisé par le laboratoire
De l'hôpital de préférence
Conditionné dans les sacs hydrosolubles ou thermosolubles, vaporiser avec
le produit acaricide fermer le sac hermétiquement en notant la date et
l’heure ; laisser agir puis doublé le sac lors de la sortie de chambre avec un
sac tissu destiné au linge contaminé. Prévenir la blanchisserie
Sinon voir procédure prise en charge du linge
Circuit habituel, manipulation avec gants
Sacs jaunes fermés avant de sortir de la chambre ; filière DASRI
Matériel individualisé dans la chambre ou entretien effectué en fin de
programme
Il n'y a pas de traitement spécifique, l'entretien de l'environnement se fera
Entretien des
selon la procédure habituelle avec utilisation du détergent-désinfectant pour
locaux :
Fréquence journa- les cas isolés de gale.
Si gale profuse, prendre contact avec l'Unité Départementale d'Hygiène
lière
Hospitalière pour procédure entretien environnement « désinfection complémentaire »
4) TRANSPORT ET EXAMENS
A limiter, informer les services de transport, informer les services receveurs.
Envelopper le patient dans un drap pour le transfert
Levée de l’isolement : 48h après fin du traitement, sur prescription médicale et suivant
l’évolution des lésions
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FICHE n°3
Traitement du linge en cas de gale
Afin d’éviter toute erreur de prise en charge du linge par le personnel soignant, un acaricide
sera ajouter systématiquement dans le sac hydrosoluble.
LINGE PRIS EN CHARGE PAR LA STRUCTURE D’ACCUEIL DU PATIENT
- Prévenir la blanchisserie
- Mettre le linge en sac hydro soluble en premier emballage
- Pulvériser l’acaricide
- Fermer le sac et indiquer le jour et l’heure de fermeture pour le respect du temps de contact
- Mettre en double emballage au seuil de la porte pour introduire le linge dans le circuit contaminé.
- Respecter le port de gant et le lavage des mains lors des manipulations de sac.
LINGE PRIS EN CHARGE PAR LA FAMILLE
Utilisation d’un acaricide
→ Conseiller à la famille l’utilisation d’un acaricide avant le traitement du linge personnel du patient
→ La famille sortira le linge emballé dans un sac hermétique doublé (deuxième sac à mettre au
seuil de la porte pour préserver d’un contact parasitaire)
→ expliquer le respect du temps de contact du produit avant le lavage et rappeler les précautions de
manipulation.
→ Privilégier le lavage à 60°C dans la mesure du possible
En l’absence de produit acaricide
→ Sécuriser le linge dans un emballage plastique étanche en identifiant la date, l’heure le nom du
patient et le type de linge
→ Fermer hermétiquement le sac pendant 1 semaine minimum (durée maximum de survie du sarcopte sans nutriments) puis le confier à la famille en effectuant un double emballage et en rappelant les précautions de manipulation.
→ Privilégier le lavage à 60°C dans la mesure du possible
FICHE n°4
Entretien de l’environnement
A ne mettre en place qu’en cas de gale profuse
Désinfection complémentaire
→ Après nettoyage
→ Avec un acaricide
→ A J1 du traitement
Pulvériser :
L’intérieur des meubles de stockage de linge, les fauteuils, les rideaux ainsi que l’ensemble des
surfaces ne pouvant bénéficier d’un entretien à la lavette imprégnée de détergent désinfectant.
Pour la literie : décontamination de surface avec un détergent désinfectant si housse intacte sinon
envisager le renouvellement de l’ensemble housse et matelas.
Attendre au moins 3 heures pour réoccuper la chambre en cas de pulvérisation
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Épidémie de gale : organisation des équipes
FICHE n°5
Service :
jours : J 0 – J 1 – J 7 – J 8
Dates :
Matin
Actions /équipes
Nbre de
personnes
Douches + application du
traitement
Elimination du linge sale
Réfection des lits
Entretien désinfection des
chambres
Entretien et désinfection des
communs
Soins quotidiens
Autres (animation pendant le
traitement de l’environnement…)
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Noms des
agents
Soir
Nbre de
personnes
Noms des
agents
FICHE n°6
Listing des besoins
en produit et matériels pour la gestion de l’épidémie de gale
Service :……………..
Demandes
Traitement pour les patients :
Per os:
oui
Par application locale :
oui
Réception faite
OUI
NON
non
non
Si oui
Si oui
Cupules
Pinceaux (si nécessaire)
Traitement de l’environnement
Gants à usage unique non stérile
Petits
Oui non
Moyens
oui non
Grands
oui non
Si oui
Si oui
Si oui
Savon doux pour la toilette
Crème hydratante
Surblouses d’isolement et tabliers plastique à U.U.
Draps de bain
Serviettes de toilette
Gants de toilette à U.U
Chemises de malades
Draps
Alèses
Couvertures
Dessus de lit
Taies oreillers et de traversin
Matelas
Housses de matelas
Sacs hydrosolubles
Sacs tissus linge contaminé
Marqueurs indélébiles
Sacs DASRI ( différents volumes)
Sacs déchets ménagers (différents volumes)
Détergent -désinfectant
Essuie-mains
Masques
lavette
La mise en place du traitement pourra se faire qu’une fois l’ensemble du matériel nécessaire réceptionné.
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LES POUX
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Prévenir l'apparition et/ou limiter l'extension de la pédiculose, de la phtiriose et
des maladies infectieuses associées.
Mettre en œuvre des mesures prophylactiques immédiates.
DOCUMENTS DE REFERENCE
Décret 93-345 du 15 mars 1993 relatif aux actes professionnels des infirmiers
et infirmières.
Guide de Bonnes pratiques du C. CLIN Paris-Nord de mars 2001 relatif à la
lutte contre les ectoparasites et agents nuisibles en milieu hospitalier.
Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France, section des maladies transmissibles, séance du 17/01/2003 "Conduite à tenir devant un sujet atteint de
pédiculose du cuir chevelu".
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RAPPELS
Définition :
La phtiriose et la pédiculose sont des dermatoses provoquées par la présence d'un insecte arthropode (le pou) sur le corps ou une partie du corps.
Signes cliniques :
Prurit intense, lésions de grattage pouvant se surinfecter.
Ses caractéristiques :
Il existe 3 espèces de poux spécifiques de l'homme :
le Pediculus capitis : pou de tête
le Pediculus corporis : pou de corps
le Phtirius inguinalis ou pubis : pou de pubis (morpion).
Capacité de survie :
Chez l'hôte, le pou adulte vit de 6 à 8 semaines.
Habitat
Survie
Pou de tête
Cheveux
Rarement barbe
et sourcils
Pou de corps
Vit sur les vêtements et dans
la literie
Ne va sur la peau que pour
piquer et se nourrir
Ne peut vivre que gorgé de sang
Privé de nourriture, il meurt en 1 à 3 jours
Très sensible à la chaleur et à la déshydratation
Pou du pubis
Poils du pubis
Rarement poils de la
poitrine, aisselles, barbe,
sourcils et poils du nez
Mode de transmission du parasite :
Maladie sexuellement transmissible
La transmission se fait essentiellement par contact direct (de personne à personne) ou indirect (par
les vêtements, la literie, les objets de toilette).
LE TRAITEMENT
PRODUITS
Sont disponibles sous différentes formes (poudre, lotion, shampooing, spray...) :
Produit de traitement du cuir chevelu
Produit de traitement de la literie
Produit de traitement anti-parasitaire de l'environnement
LE MATERIEL
Pour le patient :
(Toujours privilégier l'usage unique selon les disponibilités)
Gant et serviette de toilette
Linge propre du service
"peigne à poux" + brosse ou peigne à cheveux classiques, séchoir
à cheveux
Ciseaux (pour couper les cheveux, toujours avec accord du patient) et/ou raser (en cas de poux de
pubis).
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Pour le personnel :
Gants vinyle à usage unique, surblouse, nécessaire pour lavage des mains.
Pour le linge et l'entretien du matériel :
Sacs pour déchets contaminés
Sacs à linge sale individualisé + sac hydrosoluble
Détergent-désinfectant pour la désinfection du matériel non à usage unique.
LES MESURES THERAPEUTIQUES
Pour le patient :
En cas de poux de tête, dès le diagnostic posé et l'infestation capillaire vérifiée :
Acquérir la lotion et/ou le shampooing et procéder au traitement en respectant la notice d'utilisation
Mettre du linge propre
Évaluer l'efficacité de l'opération
Renouveler la procédure si besoin et en fonction des recommandations du fournisseur.
En cas de poux de corps :
Faire une toilette corporelle au savon doux (mieux : doucher la personne + shampooing)
Acquérir la lotion et/ou le shampooing et procéder au traitement en respectant la notice d'utilisation
Mettre du linge propre
Évaluer l'efficacité de l'opération.
En cas de morpions (poux de pubis) :
Raser le pubis
Procéder au traitement en respectant les conseils d'utilisation pour ce cas
Évaluer l'efficacité de l'opération
Mettre du linge propre de l'hôpital.
Pour le linge :
Acquérir le produit de traitement (spray).
Traiter l'intégralité du linge ayant été en contact avec le malade selon la notice d'utilisation
Stocker le linge dans un sac étanche et fermé
Respecter le temps de contact avec le produit insecticide avant son départ en blanchisserie
Envoyer en blanchisserie selon la filière du linge contaminé.
Pour la literie (matelas, oreillers, traversins…) :
Acquérir le produit et procéder selon la notice hors présence humaine.
Pour l'environnement :
Après acquisition et utilisation du traitement anti-parasaitaire de l'environnement hors présence
humaine, procéder comme un entretien des locaux habituel avec un détergent-désinfectant.
Pour le personnel soignant :
Éviter les contacts directs (isolement géographique en cas de poux de corps).
Se munir d'une surblouse, gants vinyle à usage unique.
Recueillir l'ensemble des déchets dans un sac jaune au sein de la chambre, le fermer et éliminer
selon la filière DASRI.
Faire un lavage simple des mains après avoir retirer surblouse et gants.
.
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RECOMMANDATIONS
Informer le patient, l'ensemble des personnels intervenant auprès du ou des patients ainsi que les
visiteurs des mesures prises et à prendre.
Se conformer strictement au mode d'emploi des produits utilisés.
Vérifier les contre-indications.
Surveiller l'apparition des effets indésirables pouvant exister lors de l'utilisation de ces produits.
En cas de prescription d'un isolement, la levée de celui-ci sera fonction de la subsistance ou non de
lentes vivantes (grisâtres) et sur prescription
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LES PUCES
OBJECTIFS
Prévenir l’apparition et/ou limiter l’extension de Siphonaptères, du Typhus et
des maladies infectieuses associées.
Mettre en œuvre des mesures prophylactiques immédiates.
DOCUMENTS DE REFERENCE
Décret 93-345 du 15 mars 1993 relatif aux actes professionnels infirmiers et
infirmières.
Guides de Bonnes Pratiques du C. CLIN Paris-Nord de mars 2001 relatif à la
lutte contre les ectoparasites et agents nuisibles en milieu hospitalier.
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RAPPELS
Définition :
Puce : ectoparasite de l’ordre des siphonaptères dont l’adulte puise par son rostre, le sang des
mammifères. Outre les nuisances dues à sa piqûre, la puce peut inoculer un certain nombre d’agents pathogènes (parasitaires ou microbiens) à l’origine de maladies plus ou moins graves ;
telles que le typhus murin, l’helminthiase intestinale, la tularémie, l’angiomatose bacillaire et la
plus connue d’entre elles, la peste.
Signes cliniques :
Nuisances dues à leur seule présence :
Piqûres irritantes et prurigineuses pouvant entraîner un risque secondaire de surinfection.
Réactions allergiques.
Troubles psychiques tels que de fortes insomnies et/ou des troubles nerveux (en cas d’abondance sur un sujet laissé sans soin).
Ses caractéristiques :
Les puces sont hématophages (elles se nourrissent de sang).
Mâles et femelles sont aptères (dépourvus d’ailes).
Aptitude au saut (jusqu’à 40 cm de haut) lui permettant de coloniser un nouvel hôte.
Capacité de survie et reproduction :
La puce adulte a une durée de vie de 1 an. La femelle pond entre 10 et 20 œufs par jour. La ponte
dure un mois environ, donnant un total de plus de 500 œufs. Les puces passent par quatre stades
de développement : œuf, larve, nymphe, et adulte. En cas d’absence d’hôte, la sortie de la puce
adulte de son cocon peut être retardée, il s’établit alors une diapause (d’une durée très variable
pouvant dépasser un an) et cela jusqu'à ce que des conditions propices, comme une augmentation de la température et des concentrations de dioxyde de carbone, favorisent son émergence.
Elle est sensible aux vibrations.
Mode de transmission du parasite :
La transmission par contact direct (de personne à personne) est possible mais l’infestation des
locaux est plus généralement en rapport avec l’introduction de puces par l’intermédiaire d’un
animal. L’infestation peut se manifester même très longtemps après le passage de l’animal porteur.
Mode de transmission d’une maladie associée :
Le mode transmission habituel est la piqûre. La transmission par contact avec les déjections
infectieuses peut transmettre une parasitose.
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LES TRAITEMENTS
Il est très important de traiter conjointement le patient, les animaux de compagnie et les
locaux où la personne infestée réside. L’objectif est d’éliminer le parasite ainsi que les œufs et
de prévenir l’infestation.
Moyens de lutte :
Mesures prophylactiques :
Limiter les réservoirs : Les animaux ne sont pas admis en milieu hospitalier sauf exception.
Prévenir l’infestation : Les animaux tolérés au sein de l’établissement doivent bénéficier d’un
traitement anti-puce et être surveillés.
Traitements thérapeutiques :
Pour le patient, dès le pronostic posé et l’infestation vérifiée :
Douche complète afin d’éliminer la présence des puces.
Éviter les contacts directs (isolement géographique).
Mettre du linge propre de l’hôpital.
Évaluer l’efficacité de l’opération.
Renouveler la procédure si besoin.
Pour le linge :
Acquérir le produit de traitement
Traiter l’intégralité du linge ayant été en contact avec le patient selon la notice d’utilisation.
Stocker le linge dans un sac hydrosoluble et fermer immédiatement celui-ci.
Respecter le temps de contact avec le produit insecticide avant son départ en blanchisserie
(indiquer le jour et l’heure de la pose du produit).
Envoyer en blanchisserie selon la filière du linge contaminé (sac jaune).
Pour la literie (matelas, oreillers, traversins…) :
Acquérir le produit et procéder selon la notice hors présence humaine
Pour l’environnement :
Après acquisition et utilisation du traitement anti-parasitaire de l’environnement hors présence
humaine, procéder comme un entretien des locaux habituel avec un détergent désinfectant.
Évacuer les locaux pendant au moins 1 heure (cf. recommandations du fabricant).
Procéder à un 2nd balayage humide.
Pour le personnel soignant :
Éviter les contacts directs.
Se munir d’une surblouse, gants vinyle à usage unique.
Recueillir l’ensemble des déchets dans un sac jaune au sein de la chambre, le fermer et éliminer
selon la filière DASRI.
Faire un lavage simple des mains après avoir retirer surblouse et gants.
Changer de tenue après s’être douché préalablement.
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Le matériel :
Pour le patient :
Gant de toilette, serviette à usage unique ou individuelle.
Sac pour linge infesté.
Pour le personnel :
Surblouse.
Gants vinyle à usage unique non stériles.
Nécessaire pour lavage des mains.
Pour l’environnement :
Balai trapèze nettoyable et désinfectable.
Gazes humides à usage unique.
Sacs à linge sale individualisés hermétiques et sacs à déchets DASRI.
Recommandations
Informer le patient, l’ensemble des personnels intervenant auprès du ou des patients ainsi que les
visiteurs des mesures prises et à prendre.
Se conformer strictement au mode d’emploi des produits utilisés.
Vérifier les contre indications.
Surveiller l’apparition des effets indésirables pouvant exister lors de l’utilisation de ces produits.
En cas de prescription d’un isolement, la levée de celui-ci sera fonction de la subsistance ou non
du parasite et/ou ses œufs et sur prescription.
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Staphylococcus aureus RESISTANTS A LA METICILLINE COMMUNAUTAIRE/ PRISE EN CHARGE ET PREVENTION DES INFECTIONS CUTANEES
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Prévenir ou prendre encharge les patients présentant des infections cutanées liées aux souches
SARM CO.
DOCUMENTS DE REFERENCE
Recommandations sur la prise en charge et la prévention des infections cutanées liées aux souches de SARM communautaire — décembre 2009.
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I Historique
1960 en Angleterre :1ère souche de SARM
Année 70: épidémie puis pandémie à SARM
Vers 1980:résistances multiples uniquement en milieu hospitalier
Années 2000: nouveaux clones responsables d’infections communautaires (ST80 souche majoritaire en Europe)
II Le SARM-C
D’où nécessité de recommandation pour mieux maîtriser le SARM-C et pour une prise en charge
thérapeutique et préventive
III LES RECOMMANDATIONS
Définitions cliniques
- Généralement moins multi-résistant que les souches hospitalières
- Présence de la toxine la leucocidine de Panton Valentine souvent associée
- La présence de PVL souvent associée à des infections cutanées primitives suppuratives, récidivantes, tendant à diffuser au sein de collectivité et population à risque (prisonniers, toxicomanes
ou communautés scolaires ou sportives)
- Très rarement: pneumopathies nécrosantes staphylococciques chez enfants ou jeunes adultes
avec survenue d’une pneumonie sévère rapidement progressive malgré l’antibiothérapie
(mortalité :70 à 75%)
La bactérie
Hautement pathogène, virulente, potentiel de diffusion rapide au sein de collectivité
Situation mondiale/Europe et France
États-unis: proportion des SARM-C parmi les SARM isolés de patients hospitalisés = 30% (USA
300)
France (2007): sur 225 souches de S. aureus isolées dans 23 hôpitaux , seules 6 étaient des
SARM-C
Plusieurs épidémies limitées signalées depuis le début des années 2000
France et Europe : prévalence des SARM-C estimée à moins de 1% selon plusieurs études
Traitement des infections
Une infection à SARM est dite communautaire si et seulement si :
- Elle est diagnostiquée chez 1 patient non hospitalisé ou hospitalisé depuis moins de 48h
- Le patient n’a pas d’antécédent d’infection ou de colonisation à SARM de profil hospitalier
- Au cours de l’année qui précède, le patient:
N’a pas été hospitalisé
N’a pas séjourné dans une unité de long séjour
N’a pas été opéré
N’a pas été dialysé
- Le patient n’est pas porteur d’un cathéter ou tout autre matériel médical d’abord transcutané
Faut-il traiter par antibiotiques?
- Pour les infections cutanées suppuratives, il est admis que la principale mesure thérapeutique
repose sur l’évacuation des collections
- Aucune preuve formelle de l’intérêt d’une antibiothérapie associée qu’elle soit locale ou systémique
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Quelles indications d’une antibiothérapie curative?
Consensus sur l’impact de l’antibiothérapie:
- sur la durée et/ou l’intensité du portage et donc diminution sur le risque de transmission à l’entourage
- Sur le risque de récurrence des infections cutanées à SARM-C (risque non négligeable estimé
entre 10 et 24%, majoré en cas d’infection VIH associée)
Quel choix d’antibiotique?
Une antibiothérapie probabiliste dirigée contre un SARM-C n’est pas envisageable en France
actuellement. Il convient donc de ne pas changer les habitudes thérapeutiques actuelles dans le
domaine de la prise en charge des infections cutanées suppuratives en France
Décontamination du portage de Staphylococcus aureus
Un élément important est le risque de sélection de résistances. On dispose de peu de données sur
la décontamination des porteurs communautaires de S. auréus, que celui-ci soit ou non résistant à
la méticilline
Faut-il associer à la décontamination locale une antibiothérapie systémique?
En l’absence d’essai randomisé comparant une décontamination avec ou sans antibiothérapie
systémique, ceci n’est pas souhaitable en première intention
A qui proposer la décontamination?
L’Afssaps (2004): limitait le traitement de l’entourage aux proches ayant un prélèvement positif,
de patients ayant des infections staphylococciques récidivantes
Choix des produits
Les recommandations nationales: mupirocine en application narinaire et chlorhexidine solution
(concentrations variant de 2 à 4%)
L’Afssaps propose l’acide fusidique ou la chlorotétracycline comme alternative
L’utilisation prolongée et/ou répétée de mupirocine constitue un facteur de risque d’émergence
de résistance et en cas d’échec régulier de décontamination, une résistance du SARM à la mupirocine sera recherchée
Quand décontaminer par rapport au traitement de l’infection?
Lors d’infection aigue cutanée ou viscérale, il est recommandé que le traitement de l’infection
qu’il soit chirurgical ou médical précède la décontamination
Décontamination ORL
La fréquence élevée de portage pharyngé suggère d’associer systématiquement des bains de
bouche antiseptiques que le patient soit porteur ou non au niveau pharyngé (exception: enfant de
moins de 6 ans)
Cas des animaux domestiques
Peuvent être porteurs de SARM: Animaux de compagnie et de ferme
Professionnels exposés: fermiers, vétérinaires, personnels de santé des
hôpitaux ruraux
Dans le cadre d’une épidémie humaine, on pourrait proposer un éloignement temporaire du
domicile à l’ animal porteur de SARM-PVL
IV CONDUITE A TENIR LORS D’UN SIGNALEMENT DE CAS GROUPES
De façon rationnelle
La population à risque de développer une infection cutanée autour d’un ou plusieurs cas doit être
évaluée de façon précise
- Milieu familial (personne vivant sous le même toit)
- Membres de collectivités auxquelles est associé le cas index
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Signalement
Aucune déclaration obligatoire des infections à SARM en France
Le signalement peut être fait par:
Un laboratoire de biologie
Un service hospitalier
Un cabinet de médecine de ville…
- Suite à la survenue répétée d’une même souche de SARM-C chez plusieurs patients évoquant
la survenue de cas groupés d’infection cutanée
- Contacter en priorité la DDASS pour vérification du signalement (phénotype de résistances,
liens entre les cas)
- Si confirmation le profil génotypique pourra être précisé sur les 1er cas en contactant le CNR
des staphylocoques
Définitions proposées pour l’investigation de cas groupés
Infections à S. aureus
Le cas probable d’infection cutanée à S. aureus susceptible de motiver une investigation repose
sur le diagnostic du clinicien et doit être restreinte à toute infection cutanée suppurative nécessitant un drainage ou ayant fistulisé spontanément avec issue d’une quantité
importante de pus.
Le cas confirmé d’infection cutanée à S. aureus correspond à un cas probable pour lequel une
souche de S. aureus a été isolé par un prélèvement de la lésion infectée
Cas possible: cas d’infections cutanées suppuratives identifiées rétrospectivement pour lesquels
Colonisation à S. aureus
Lors d’une investigation et en l’absence d’infection cutanée suppurative, la colonisation d’autres
sites (gorge, périnée…) est souvent associée à la colonisation nasale ainsi la mise en évidence
du germe sur un prélèvement nasal chez un sujet asymptomatique correspond à une colonisation (idem pour tout prélèvement spécifique de recherche de portage).
Infection cutanée récidivante, rechute, échec
Échec: infection persistante ou survenant dans le même territoire dans les 3 semaines après la
guérison d’une infection cutanée
Rechute: idem échec mais délai > à 3 semaines et sur le même territoire
Récidive: idem échec mais délai > à 3 semaines et sur un autre territoire
Cas groupés
Survenue d’au moins trois cas d’infection cutanée suppurative à S. aureus chez des personnes
différentes dans une population ciblée. Prendre en compte le profil phénotypique et/ou génotypique s’il est disponible
Conduite à tenir devant un épisode de cas groupés
Recherche active et documentation d’autres cas d’infections cutanées
Une recherche rétrospective dans l’entourage proche des cas signalés pour
Identifier le cas index
Décrire les caractéristiques de chaque cas (questionnaire en annexe)
Émettre des hypothèses sur les situations induisant une transmission croisée
Préciser la population concernée (=cible)
Population cible:
Bénéficie de mesures de contrôle et de prévention
Est définie par l’étendue du phénomène épidémique (répartition spatio-temporelle) et
par les caractéristiques (promiscuité, activités communes…) susceptibles d’engendrer
une transmission
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Une recherche prospective pour détecter d’éventuels autres cas dans la population cible
Le signalement de nouveaux cas permettra d’évaluer l’impact des mesures de contrôle
Pour chaque cas possible, probable ou confirmé, la recherche de facteurs favorisant individuels
ou professionnels doit être réalisée
Lorsqu ‘une collectivité est concernée, la DDASS prend contact avec la direction et le personnel
médical susceptible de coordonner cette surveillance en centralisant l’information sur d’éventuels nouveaux cas.
Investigation microbiologique
Les infections cutanées susceptibles d’être drainées font l’objet d’un prélèvement bactériologique pour
Confirmer l’infection à SARM
Orienter le traitement
Préciser le profil de la souche concernée
Le laboratoire d’analyse biologique voit avec le CNR des staphylocoques pour la définition des
souches à transmettre pour caractérisation
La recherche se fera sur les 1ère souches isolées pour confirmer le caractère monoclonal et affiner la définition des cas
Les souches avec un profil de résistance particulier doivent donc être conservées au laboratoire
pour d’éventuelles analyses ultérieures
Analyse descriptive
Indispensable
Répartition des cas dans le temps et l’espace
Permet de calculer le taux d’attaque (nbre total de cas/population exposée)
La courbe épidémique permet
D’apprécier la dynamique de diffusion
De suivre l’impact des mesures de contrôle recommandées
La localisation des cas permet de générer des hypothèses sur la transmission
La description des activités peut permettre d’identifier les sous-groupes plus à risque
Étude analytique
Rarement nécessaire
Intéressante si 1ères mesures de contrôles restent inefficaces, si modes de transmission incompris ou population particulièrement à risque
Peuvent être de type cas-témoins ou de cohorte
Persistance ou survenue de nouvelles infections cutanées
= persistance d’une transmission croisée et d’une source de contamination
Questions à se poser alors:
La protection des lésions conférée par les pansements est-elle suffisante?
Toutes les personnes en contact avec des cas ont-elles été identifiées et sensibilisées?
Les mesures d’hygiène ont-elles été respectées dans la population cible?
Existe-il une source environnementale persistante potentielle de SARM? Un réservoir
animal éventuel?
Éviction
Ne doit être discutée que si une situation n’est pas maîtrisée avec la persistance de transmission
et d’infections et que la personne est identifiée comme réservoir (mesurer les conséquence psycho-sociales et doit être temporaire)
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Stratégie de dépistage et attitude pratique selon la situation épidémique
Dépistage
du (des)
cas
Décontamination
du (des) cas
Dépistage
du foyer
Décontamination
du foyer
Dépistage
de la
collectivité
Décontamination
de la
collectivité
Cas isolé
d’infection
1er épisode
Non
Non
Non
Non
Non
Non
Cas isolé
d’infection
épisode
suivant
Non
Oui
Non
Oui
Non
Non
Oui
Non
Non
Oui, élargi
Cas isolé
d’infection: à d’autres
échec de
sites que le
nez
décontamination, rechute
ou récidive
Oui
Cas groupés
en foyer
Non
Oui
Non
Oui
NA
NA
Cas groupés
en
collectivité
Non
Oui
Non
Oui
Oui
Uniquement les
porteurs
V Les mesures d’hygiène
Introduction
Les localisations superficielles préférentielles des SARM-C favorisent la transmission par les
contacts peau à peau
La prévention de dissémination nécessite l’application des règles d’hygiène qui complètent et
amplifient l’effet de décontamination cutanée des porteurs
Les règles d’hygiène n’ont pas de caractère particulier
Elles doivent être suivies par les acteurs de soins, l’ensemble des intervenants, dans les écoles,
collectivités ou associations mais aussi par les familles et personnes portant des SARM-C
L’hygiène des mains
Reste la mesure phare
Doit être réalisée fréquemment et après tout contact avec une personne ou une surface pouvant
être réservoir de SARM-C
PHA ou lavage simple des mains en alternative ou si mains souillées
Ongles courts et propres
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Hygiène corporelle
Toilette au moins journalière, séchage avec serviette sèche et propre
Douche + shampoing fréquents (au moins hebdomadaire) et impératif après le sport ou activités
peau à peau puis vêtements propres
Changer le linge de toilette aussi souvent que possible
Ne pas partager du linge ou objets de toilette personnel (brosse à dent, rasoir…)
Hygiène de l’environnement
S. aureus peut survivre quelques jours dans l’environnement et constituer des réservoirs
A domicile: entretien des sols et des surfaces renforcé avec détergent, en particulier dans la salle
de bain et les zones en contact avec les mains (robinet, interrupteurs…)
Les locaux collectifs: désinfection au moins quotidienne des douches et du matériel partagé
Le linge et autres matériels
Le linge des personnes infectés peut être traité en même temps que celui de la famille en privilégiant une température au minimum à 40°
Il est recommandé de :
- Ne pas échanger les vêtements portés
- Éviter tout contact entre linge propre et linge sale
- Changer régulièrement de vêtement ainsi que le linge de maison (draps, serviettes de toilette…)
Les autres sources: pas de précautions particulières pour la vaisselle (éviter le partage)
Lésions cutanées
Risque important de source de contamination
Il est recommandé de
Nettoyer et désinfecter toute plaie dès son apparition
Recouvrir les lésions avec un pansement propre et sec
Changer le pansement si humide et/ou selon recommandations médicales
Hygiène des mains avant et après pansement et ou manipulations d’objets et surfaces souillés
Les déchets de soins sont enfermés dans un emballage hermétique et évacués avec le OM à
domicile et les DASRI en secteur de soins
Nettoyer les surfaces potentiellement contaminées lors de soins (détergent désinfectant)
Ne pas gratter ou percer les lésions cutanées
Éviter les saunas, bains publics et privés, et les baignoires à remous jusqu’à guérison complète de la lésion
Signaler toute lésion suspecte à son médecin
L’exclusion des personnes ayant des lésions infectées à SARM-C de l’école, travail ou activités
sportives est à envisager si non respect des règles d’hygiène, l’ablation des piercing peut être
nécessaire car porte d’entrée
L’information
Il est important de prévoir des campagnes d’information et d’éducation aux bonnes pratiques
d’hygiène de base dans les collectivités ou la promiscuité augmente le risque
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MESURES POUR LA PREVENTION ET LA
MAITRISE DE LA DIFFUSION DE LA ROUGEOLE
OBJECTIFS DU DOCUME?TS
Eviter ou limiter l’impact de la survenue de cas de rougeole au sein d’un établissement
DOCUMENTS DE REFERENCE
CIRCULAIRE N°DGS/RI1/2009/334 du 4 novembre 2009 relative à la transmission obligatoire de données individuelles à l’autorité sanitaire en cas de rougeole et la mise en
œuvre de mesures préventives autour d’un cas ou de cas groupés.
Mise en œuvre de mesures préventives autour d’un cas ou de cas groupés de rougeole. Fiche
technique élaborée par les hygiénistes du réseau CCLIN PARIS NORD. (mai 2009)
RAPPELSLA ROUGEOLE EST UNE MALADIE VIRALE ÉRUPTIVE HAUTEMENT
CONTAGIEUSE DE L’ENFANCE, LE PLUS SOUVENT BÉNIGNE.
Elle peut provoquer de graves complications : neurologiques, respiratoires.
Le germe responsable est un virus à ARN de la famille des Paramyxoviridae dénommé Morbillivirus, l’homme est le seul réservoir naturel.
La transmission est aéroportée à partir des secrétions naso-pharyngées, plus rarement par des objets
contaminés.
La phase de contagiosité commence la veille de l’apparition des premiers symptômes, soit 5 jours
avant le début de l’éruption, et s’étend jusqu’à au moins 5 jours après le début de l’éruption.
Les formes compliquées sont plus fréquentes chez les patients âgés de moins de 1 an et de plus de
20 ans.
Les complications les plus sévères sont la pneumonie chez l’enfant (2 à 7%) et l’encéphalite aiguë
chez l’adulte (1/1000).
Il n’existe aucun traitement curatif spécifique, le traitement des complications étant uniquement
symptomatique.
La prévention de la rougeole passe par la vaccination, ainsi que par une sensibilisation au diagnostic chez l’adulte et l’enfant.
La rougeole est redevenue, en 2005, une maladie à déclaration obligatoire (signalement et
notification).
DIAGNOSTIC
CLINIQUE
Période d’incubation : 10 à 12 jours.
Phase d’invasion : 2 à 4 jours : apparition d’une fièvre à 38.5° et d’un catarrhe oculo-respiratoire
(toux, rhinite, conjonctivite) accompagnée d’un malaise général avec asthénie. Le signe de Koplik,
inconstant, (taches blanches sur les faces internes des joues) est pathognomonique. Il apparaît vers
la 36ème heure puis disparaît après le début de l’éruption.
L’éruption maculo-papuleuse descendante (visage, derrière les oreilles, puis tronc et membres)
évolue sur 5-6 jours en une poussée confluente en placards,
apparente et typique dans 90% des cas.
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BIOLOGIQUE
Le diagnostic de la rougeole nécessite d’être confirmé biologiquement.
Il existe deux possibilités pour faire le diagnostic biologique :
Soit à partir d’un prélèvement de salive (kit salivaire) : c’est l’approche recommandée dans le cadre
du Plan d’élimination de la rougeole en France : l’échantillon de salive est prélevé à l’aide d’un
écouvillon en mousse que l’on passe le long de la gencive : les tests sont réalisés par le centre national de référence de la rougeole et les résultats sont obtenus en moins de 3 jours. Il permet la recherche de l’ARN viral et des anticorps IgM et IgG spécifiques. La détection de l’ARN viral permet
l’analyse génomique de la souche et l’identification de son origine géographique.
Il faut s’assurer qu’il n’y a pas eu de vaccination anti-rougeole dans les deux mois qui précèdent le
prélèvement.
Mise à disposition des kits de prélèvements salivaires
Le laboratoire dispose de kits fournis par la DDASS.
Ces kits sont à la disposition des praticiens de l’établissement en contactant par téléphone le
médecin biologiste responsable du laboratoire .
Une fois le prélèvement réalisé et la fiche de renseignements dûment remplie, le kit est
retourné au laboratoire qui se chargera de l’envoyer au CNR rougeole : Laboratoire de virologie humaine et moléculaire, CHU, avenue G. Clémenceau, 14033 Caen cedex –
Tel : 02.31.27.25.54.
Soit la sérologie sur prélèvement de sang (tube sec) : c’est la technique la plus simple à mettre en
œuvre, il faut aussi s’assurer qu’il n’y a pas eu de vaccination anti-rougeole dans les deux mois
précédents. C’est un test ELISA pratiqué sur le sérum. En cas de rougeole, on observe une séroconversion des IgG et la présence d’IgM spécifiques. Les IgM sont déjà présents au moment de
l’éruption et peuvent être détectés jusqu’à 60 jours plus tard. Les IgG apparaissent en même temps
que les IgM. Toutefois, une sérologie négative réalisée au cours des trois premiers jours de l’éruption ne permet pas d’éliminer le diagnostic. Il sera nécessaire de refaire un prélèvement 8 jours plus
tard qui permettra d’observer l’apparition d’anticorps. D’autre part la recherche de l’ARN viral par
PCR s’avère souvent négative avec cette méthode.
CONDUITE A TENIR AUTOUR D’UN CAS.
SIGNALEMENT
Les cliniciens et les biologistes qui suspectent (critères cliniques) ou diagnostiquent (critères
biologiques) un cas de rougeole doivent le signaler sans délai au MISP de la DDASS par tout
moyen approprié (téléphone, télécopie).
Critères de signalement
- Critères cliniques
Association d’une fièvre >38.5°, d’une éruption maculo-papuleuse et d’au moins un des signes
suivants : conjonctivite, coryza, toux, signe de Koplik.
- Critères biologiques
- Détection (en l’absence de vaccination dans les deux mois précédant le prélèvement) sérologique ou salivaire d’IgM spécifiques de la rougeole ou
- séroconversion ou élévation (en l’absence de vaccination dans les deux mois précédant le
prélèvement) de quatre fois au moins du titre des IgG sériques entre la phase aiguë et la phase
de convalescence, ou
- détection du virus par PCR sur prélèvement sanguin, rhino-pharyngé, salivaire ou urinaire, ou
- culture positive sur prélèvement(s) sanguin, rhino-pharyngé, salivaire ou urinaire.
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La confirmation biologique des cas suspectés cliniquement
est maintenant un élément essentiel de la surveillance.
Notification
Une fiche de notification a été établie (cf. annexe ). Au décours du signalement cette fiche de
notification est complétée pour chaque cas et adressée à la DDASS.
PRISE EN CHARGE DES SUJETS SYMPTÔMATIQUES
Si le cas est un patient en unité de soins :
Mise en œuvre de précautions complémentaires de type « air » : isolement du patient en chambre
individuelle porte fermée (contagiosité 24 h avant le début des signes et jusqu’à 5 jours après le
début de l’éruption).
Port du masque FFP1 ou 2 avant d’entrer dans la chambre, le retirer après être sorti de la chambre.
Réaliser une friction hydro alcoolique au retrait du masque.
Dédier du personnel immunisé. (vérification du statut vaccinal, antécédents de rougeole ou sérologie IgG positive).
Éviction des soins au malade des personnels réceptifs.
Limiter les déplacements du patient. Si déplacement : port du masque chirurgical.
Limiter les visites qui doivent porter un masque FFP1 ou 2.
Aération régulière de la chambre.
Renforcer les précautions standard pour le personnel, privilégier la friction hydroalcoolique pour
l’hygiène des mains.
Si le cas est un patient pris en charge aux urgences ou en consultation :
Accélérer la prise en charge pour éviter les contacts avec d’autres patients.
Mise à l’écart des autres patients ou port d’un masque chirurgical.
Délivrance des informations à l’ensemble du personnel du service sur la maladie : vaccination,
respect des précautions standard.
RECHERCHE ACTIVE DE CAS AU SEIN DE L’ETABLISSEMENT
Dès l’identification d’un cas suspecté ou confirmé, le praticien en charge du patient se rapprochera
de l’EOH et de la Médecine de santé au travail pour prendre les mesures vis à vis des personnes
ayant été en contact avec le cas de rougeole. L’idéal est de rechercher et d’identifier dans les 24
heures qui suivent le signalement du premier cas tous les sujets contacts.
Elle doit commencer par une évaluation clinique de l’ensemble des patients hospitalisés et du personnel.
DÉFINITION DES SUJETS CONTACTS
Les sujets contacts d’un cas de rougeole sont les sujets ayant côtoyé un cas pendant sa période de
contagiosité (5 jours avant et 5 jours après le début de l’éruption).
Si le cas est un personnel :
Les sujets contacts dans l’établissement comprennent les patients pris en charge,
les visiteurs et le personnel côtoyé.
Si le cas est un patient :
Les sujets contacts dans l’établissement comprennent les voisins de chambre, les patients côtoyés
aux urgences, en salle d’attente, au sein des différents plateaux techniques, le personnel ayant pris
en charge le cas et les visiteurs
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PRISE EN CHARGE DE LA POPULATION EXPOSÉE
Les sujets contacts d’un cas de rougeole doivent être informés de ce contage dans l’établissement.
La vaccination doit être vérifiée et mise à jour si nécessaire selon les recommandations du calendrier vaccinal.(cf Point 6 : LA VACCINATION) .
Une vaccination réalisée dans les 72 heures suivant un contage peut éviter la survenue de la maladie chez une personne non immunisée.
Immunoglobulines polyvalentes en post-exposition à un cas confirmé : l’intérêt de son administration est évalué au cas par cas. Pour être efficace, les IG doivent être administrées dans les 6 jours
qui suivent le contage. Leur administration se fait par voie IV, nécessite une courte hospitalisation
et confère une protection d’environ un mois.
Elles sont recommandées après exposition à un cas confirmé pour :
La femme enceinte non vaccinée et sans antécédents de rougeole.
Le sujet immunodéprimé, quel que soit son statut vaccinal et ses antécédents avérés de rougeole.
Les enfants de moins de 6 mois dont la mère présente une rougeole.
Les enfants de moins de 6 mois dont la mère n’a pas d’antécédent de rougeole et n’a pas été vaccinée (dans le doute, une sérologie IgG peut être demandée en urgence).
Les enfants âgés de 6 à 11 mois non vaccinés en post-exposition dans les 72 h après contact, quel
que soit le statut vaccinal de la mère ou ses antécédents de rougeole.
Après avoir reçu des IG pour une exposition à la rougeole, une vaccination avec le vaccin trivalent est recommandée aux âges prévus par le calendrier vaccinal. Un délai d’au moins 3 mois sera
respecté après l’administration des IG.
L’administration d’immunoglobulines polyvalentes pour les sujets à risque de rougeole grave, dans
les 6 jours qui suivent un contage avec un cas confirmé doit être discuté au cas par cas.
CONDUITE A TENIR DEVANT DES CAS GROUPES
L’existence de cas groupés témoigne de la circulation du virus de la rougeole dans une communauté. Les principales mesures de prévention visent à limiter la propagation de la maladie et à augmenter le niveau d’immunité de cette population.
Un cas groupé se définit comme la survenue de 2 cas ou plus de rougeole parmi lesquels au moins
un cas a été confirmé biologiquement.
Mesures à mettre en place :
recherche d’autres cas..
identification des sujets contacts.
vaccination des sujets contacts.
En situation de cas groupés, des mesures vaccinales particulières sont proposées : elles reposent sur
la notion qu’en situation épidémique, la plupart des cas sont confirmés épidémiologiquement et que
la valeur prédictive positive du diagnostic clinique est plus élevée qu’en situation endémique.
La vaccination est ainsi proposée aux contacts proches.
→ Création d’un groupe de suivi : président du CLIN, administration, responsables des unités EOH; la déclaration au médecin inspecteur de la DDASS permettra d’obtenir une éventuelle
aide technique.
→ Arrêt des admissions jusqu’à la fin de l’épidémie.
→ L’isolement :
La justification, les modalités et la durée devront être expliquées aux patients et à leur famille.
Chambre seule pour les patients si possible ou regroupement des cas.
Les patients ne doivent pas quitter la chambre sauf raisons impérieuses ; et dans ce cas ils devront
porter un masque chirurgical changé toutes les 2H à 3H (pas de repas en salle à manger…).
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Personnel affecté aux patients identique pendant la durée de l’épidémie si possible.
Les patients doivent porter un masque de type chirurgical lorsque du personnel ou des visiteurs
entrent dans la chambre.
Réaliser un geste d’hygiène des mains en privilégiant les PHA avant et après tout contact avec les
patients.
Réduire les visites au strict minimum et inviter les visiteurs à utiliser les PHA.
Toutes les mesures seront prises en concertation avec la médecine de santé au travail.
LA VACCINATION contre la rougeole – Rappel du calendrier vaccinal en 2009.
Recommandations générales
1ère dose du vaccin trivalent (Rougeole rubéole oreillons)
2ème dose du vaccin trivalent
Entre 13 et 24 mois
(Respecter un intervalle d’au moins un mois
entre les 2 doses)
1ère et 2ème dose du vaccin trivalent.
Enfants et adolescents de plus de 24 mois
(Rattrapage)
Deux doses de vaccin trivalent pour les enfants n’en ayant déjà pas bénéficié.
(Respecter un intervalle d’au moins un mois
entre les 2 doses)
Au moins une dose du vaccin trivalent pour
Personnes nées entre 1980 ET 1991
ceux qui n’ont pas été vaccinés contre la
(Rattrapage)
rougeole auparavant, quels que soient les
antécédents vis-à-vis de ces trois maladies.
Recommandations pour les groupes à risque
Groupe à risque
Vaccin
-entrant en collectivité : 1ère dose de vaccin
Nourrissons de moins de 12 mois
trivalent dès 9 mois.
Une 2ème dose de vaccin trivalent doit être
administrée entre 12 et 15 mois et suffit.
-se rendant en voyage dans une zone de
forte endémicité ou dans les pays n’ayant
pas de programme d’élimination de la rougeole : une dose de vaccin monovalent peut
être administrée entre 6 et 8 mois (l’enfant
recevra par la suite deux doses de vaccin
trivalent suivant les recommandations du
calendrier vaccinal).
Voyageurs non vaccinés et sans antécédent Nés en 1980 ou après : Mise à jour du calendrier vaccinal.
de rougeole
Nés avant 1980 : Une dose de vaccin trivalent. Le risque doit être évalué par le médecin
vaccinateur en fonction de la durée, des
conditions du voyage et du niveau d’endémicité de la rougeole dans le pays.
Professionnels de santé non vaccinés sans - nés en 1980 ou après : mise à jour du
antécédents de rougeole ou dont l’histoire est calendrier vaccinal.
douteuse et dont la sérologie est négative - nés depuis 1992 : deux doses de vaccin
parmi les suivants : profession de santé en trivalent.
formation, à l’embauche ou en poste, en - nés entre 1980 et 1991 : Au moins une
priorité dans les services accueillant des dose du vaccin trivalent.
sujets à risque de rougeole grave.
- nés avant 1980 : Une dose du vaccin trivalent.
A 12 mois
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MESURES PRÉVENTIVES VACCINALES POUR LES PERSONNES EXPOSÉES À UN CAS DE ROUGEOLE.
Ces mesures concernent les contacts autour :
d’un cas clinique ou confirmé biologiquement pour les contacts proches .
d’un cas confirmé biologiquemnt dans les autres collectivités.
Ces mesures sont à prendre idéalement dans les 72 heures suivant le contage présumé.
Lorsque la situation requiert deux doses, l’intervalle entre les doses sera d’un mois au
moins.
Vaccination des sujets contacts potentiellement réceptifs * à la rougeole
Enfants âgés de 6 à 8 mois : une dose de vaccin monovalent dans les 72 heures suivant
le contage présumé (le sujet recevra par la suite deux doses de vaccin trivalent suivant les
recommandations du calendrier vaccinal).
Enfants âgés de 9 à 11 mois non encore vaccinés vivant en collectivité : une dose de vaccin trivalent dans les 72 heures suivant le contage présumé, la seconde dose sera administrée
entre 12 et 15 mois.
Personnes ayant plus de 1 an et nés après 1992 :mise à jour du calendrier vaccinal pour
atteindre deux doses de vaccin trivalent.
Personnes nées entre 1980 et 1991 : une dose de vaccin trivalent, même si la personne
avait déjà reçu une dose auparavant.
Personnes nées entre 1965 et 1979, travaillant en crèche, halte-garderie et assista,te
maternelle : une dose de vaccin trivalent.
Personnel de santé : une dose de vaccin trivalent.
*Sujet sans antécédent certain de rougeole ou n’ayant pas reçu deux doses de vaccin
MESURES PRÉVENTIVES VACCINALES CONCERNANT LES CONTACTS PROCHES EN SITUATION DE
CAS GROUPÉS.
Vaccination des sujets contacts potentiellement réceptifs* , idéalement dans les 72 heures
suivant le contage présumé :
Enfants âgés de 6 à 8 mois : une dose de vaccin monovalent dans les 72 heures suivant
le contage présumé (le sujet recevra par la suite deux doses de vaccin trivalent suivant les
recommandations du calendrier vaccinal).
Enfants âgés de 9 à 11 mois non encore vaccinés vivant en collectivité : une dose de vaccin trivalent dans les 72 heures suivant le contage présumé, la seconde dose sera administrée
entre 12 et 15 mois.
Personnes ayant plus de 1 an et nés après 1992 :mise à jour du calendrier vaccinal
pour atteindre deux doses de vaccin trivalent.
Personnes nées entre 1980 et 1991 : rattrapage pour atteindre deux doses de vaccin
trivalent.
Personnes nées entre 1965 et 1979 : rattrapage pour atteindre deux doses de vaccin
trivalent.
L’administration d’une dose de vaccin, telle que préconisée ci-dessus, réalisée dans les 72
heures qui suivent le contact avec un cas peut éviter de plus la survenue de la maladie. Elle
reste préconisée même si ce délai est dépassé.
Lorsque la situation requiert deux doses, l’intervalle entre les doses sera de un mois au moins.
*Sujet sans antécédent certain de rougeole ou n’ayant pas reçu deux doses de vaccin
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CONDUITE A TENIR EN CAS DE SUSPICION
D’INFECTION INVASIVE A STREPTOCOCCUS
PYOGENES EN MILIEU HOSPITALIER
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Eviter et limiter les infections invasives à Streptococcus pyogenes
DOCUMENTS DE REFERENCE
CCLIN Sud-est : Conduite à tenir en cas d’infection invasive à Streptococcus
pyogenes (streptocoque bêta hémolytique du groupe A) en service de gynécologie obstétrique et maternité. Mars 2010
CCLIN Sud-est : Conduite à tenir en cas de suspicion d’infection invasive à
Streptococcus pyogenes (streptocoque bêta hémolytique du groupe A) en
service de gynécologie obstétrique et maternité. Avril 2007
CTINILS : guide pour la prévention et l’investigation des infections à Streptococcus pyogenes. Novembre 2006
RAPPELS
Caractéristiques : Cocci Gram positif, fragiles aux variations de température et de pH.
Réservoir : Humain. Streptococcus pyogenes est une bactérie pathogène strictement humaine,
qui peut cependant survivre dans le milieu extérieur et se multiplier dans quelques aliments.
Viabilité : sensible à de nombreux désinfectants. Inactivé par plusieurs moyens physiques dont
la stérilisation par chaleur humide. Bonne survie à l’extérieur de l’hôte (plusieurs dizaines de
jours).
Mode de transmission : essentiellement inter-humaine par contact direct à partir d’une personne infectée ou porteuse asymptomatique ou par exposition aux gouttelettes de Pflügge émises
par cette personne ; plus rarement par contact indirect des objets ou des mains. L’ingestion d’aliments contaminés peut provoquer des épidémies brutales.
En maternité : une infection à streptocoque A peut être liée à une transmission par un membre
du personnel, une transmission croisée entre patientes ou à une contamination endogène. Les
défauts d’application des mesures d’hygiène peuvent favoriser ces transmissions.
Période d’incubation : 1 à 3 jours. Dans les infections du post-partum, il est habituel que l’infection se déclare dans les 7 jours suivant l’accouchement. Cette incubation peut être parfois plus
longue.
Pouvoir pathogène : atteinte du rhinopharynx et colonisation par adhésion aux cellules épithéliales du pharynx puis diffusion dans l’organisme. On distingue des infections non spécifiques
(de la sphère ORL, cutanée, locale et générale) et spécifiques (la scarlatine).
Taux de portage communautaire :
Cutané : ne dépasse pas 1% des adultes sains
Vaginal : ≤ à 1% notamment chez la femme enceinte
Pharyngé : 5% des adultes et + de 20% des enfants en âge scolaire
Diagnostic : prélèvement de gorge, de plaie ou d’une hémoculture (si fièvre). Le test de diagnostic rapide (TDR) des angines streptococciques repose sur la détection de l’antigène A directement à partir des sécrétions prélevées par écouvillonnage pharyngé. Un diagnostic indirect peut
s’effectuer sur la recherche des anticorps sur deux prélèvements sanguins à 15 jours d’intervalle.
La présence de ces anticorps s’accompagne d’une augmentation du nombre de leucocytes, de la
vitesse de sédimentation et de la CRP.
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DEFINITIONS
Infection invasive à Streptococcus pyogenes
Tout cas remplissant l’une des conditions suivantes est considéré comme infection invasive
Cas certain : Isolement bactériologique de S. pyogenes à partir d’un liquide normalement stérile (sang, LCR,
pleural, péritonéal, péricardique, articulaire, amniotique) ou d’un site normalement stérile (os, site
chirurgical…).
Cette situation s’associe parfois à un état de choc avec défaillance multi viscérale et constitue le syndrome de choc
toxique streptococcique (SCTS)
Cas probable :
Isolement bactériologique de S.pyogenes à partir d’un site habituellement non stérile (peau, voies
respiratoires hautes, vagin…) associé à une nécrose extensive des tissus mous.
Isolement bactériologique de S. pyogenes à partir d’un site ou d’un échantillon biologique
habituellement non stérile (peau, voies respiratoires hautes, vagin…) associé à un syndrome de
choc évocateur de SCTS et sans autre cause retrouvée
Cas survenant dans l’entourage d’un cas certain ou probable d’infection invasive à S .pyogenes
présentant des signes évocateurs d’une infection invasive ou d’un SCTS sans autre cause retrouvée
même en l’absence d’isolement d’une bactérie.
Cas possible : signes clinques en faveur d’une infection invasive sévère à S. pyogene (choc évocateur de SCTS,
dermo-hypodermite nécrosante) sans isolement bactériologique et sans autre cause retrouvée.
Définitions des cas d’infection post opératoire et du post-partum et du post-partum.
Infection post opératoire : isolement pendant la durée du séjour hospitalier ou dans les 7
jours suivant la sortie du patient du S . pyogenes, d’un site stérile ou du site opératoire.
Infection du post-partum : isolement de S . pyogenes pendant le post-partum ou dans les 7
jours suivant la sortie, associé à une infection clinique du post-partum (endométrite,
septicémie, infection urinaire) ou isolement d’un site stérile ou d’une plaie opératoire
Cas groupés d’infection post-opératoire ou du post-partum : La survenue de 2 cas dans
un délai de 6 mois ou moins dans un même établissement doit conduire à rechercher un
lien entre ces cas. Ils seront considérés comme groupés en l’attente de la comparaison
des souches.
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PREVENTION PRIMAIRE
Hygiène des mains
avant tout acte chirurgical, désinfection
des mains obtenue par PHA lavage
Port systématique d’un masque chirurgical
pour toute personne entrant dans la zone protégée (idéalement changé toutes les 3 heures ou
Pour le
personnel
Eviction et traitement du personnel affecté au bloc
(chirurgiens, infirmière, anesthésiste) présentant
des signes cliniques compatibles avec une angine à
S.pyogenes. Éviction proposée que si le fonctionnement du bloc reste assuré. Le diagnostic bactériologique sera fait par test de diagnostic rapide
(TDR) des streptocoques. Si le test est positif ce
personnel doit bénéficier d’antibiothérapie adaptée
de l’infection et l’éviction est recommandée pour
les 24 premières heures de traitement
Protection de toute lésion cutanée suspecte d’infection à S.pyogenes du personnel qui devra être prélevée et traitée prise en charge des personnels infectés
par le médecin traitant
Au
bloc
Recherche de foyer infectieux en pré-opératoire
(interrogatoire à la recherche de signes cliniques
évocateurs d’infection ORL ou de lésions cutanées
correspondant à une éventuelle colonisation à
S.pyogenes) à prélever et traiter si l’intervention peut
être différée.
Pour le
patient
Préparation cutanée réalisée rigoureusement et vérifiée
Préparation cutanée en salle d’intervention :
détersion avec une solution moussante antiseptique + désinfection du champ opératoire avec
la même gamme d’antiseptique que dans le
service
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Pour le
personnel
Hygiène des mains et port de gants à
adapter en fonction de l’acte
Désinfection chirurgicale par PHA ou
lavage chirurgical des mains pour : délivrance artificielle, révision utérine, réfection d’épisiotomie, pose de forceps
Friction PHA ou lavage hygiénique pour :
accouchement par voie basse, toucher
vaginal et échographie vaginale…
Port du masque chirurgical
Obligatoire pour l’accoucheur et la sagefemme, à partir de la rupture des membranes pour tout geste diagnostic ou thérapeutique au niveau des voies génitales de la
parturiente.
Obligatoire pour tout personnel présent
en salle et présentant des symptômes ORL
En salle
de
travail
En
maternité
Pour les
accompagnants
Éviction et traitement du personnel présentant des signes d’infection proposée que si le
fonctionnement de la salle de travail reste
assuré. Le diagnostic bactériologique sera
fait par (TDR) des streptocoques. Si le test
est positif ce personnel doit bénéficier
d’antibiothérapie adaptée de l’infection et
l’éviction est recommandée pour les 24
premières heures de traitement
Prise en charge, du personnel infecté, par le
médecin de son choix en lien avec la médecine du travail
Port du masque chirurgical
Obligatoire pour toute personne de la
famille assistant la mère présentant des
symptômes ORL
En
hospitalisation
maternité
Hygiène des mains entre 2 examens gynécologiques
Port du masque chirurgical lors de soins d’épisiotomie,
ou après césarienne
Pas de visite d’enfants ou adultes présentant une angine
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PRISE EN CHARGE DES PATIENTS INFECTES
Les infections graves doivent être d’emblée prises en charge en réanimation.
Pour les formes très contaminantes, l’isolement septique sera immédiat
CONDUITE À TENIR EN CAS D’INFECTION INVASIVE A STREPTOCOCCUS PYOGENES
Infections de la sphère ORL ou pulmonaire
Infections à S. pyogenes en dehors de la
sphère ORL ou pulmonaire (impétigos,
dermo-hypodermites nécrosantes et endométrites…)
« Précautions standard »
+
Précautions « gouttelettes » (application
maximale si patient intubé, ventilé ou si
manipulation des sécrétions respiratoires
C'est-à-dire :
Chambre seule + port de masque à
moins d’un mètre du malade
(changement minimum toutes les 3
heures)
+ limitation des déplacements du patient avec port du masque chirurgical
avant la sortie .Durée recommandée du
maintien des précautions : 24 H après le
début d’une antibiothérapie efficace.(à
prolonger selon évolution clinique de
l’infection)
Si écoulements infectieux abondants
« Précautions standard »
+
Isolement contact
Avec :
Port du masque recommandé lors de soins
sur plaies exsudatives, déchets contenant
des liquides biologiques en filière DASRI
Durée recommandée du maintien des
précautions : 24 H après le début d’une
antibiothérapie efficace.(à prolonger selon
évolution clinique de l’infection)
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PREVENTION DES CAS SECONDAIRES
ALERTE
La positivité d’un prélèvement biologique à Streptococcus bêta hémolytique du
groupe A est une URGENCE en raison du risque d’infection nosocomiale.
Laboratoire de bactériologie alerte sans délai
Médecin ou cadre du service de
gynécologie ou de maternité.
Les jours fériés, les samedis et
dimanches le gynécologue de
garde
Adresse la souche au CNR des
streptocoques pour caractérisation
Joindre la fiche de renseignement
spécifique.
Médecin ou cadre de l’EOH :
l’EOH :
- mettra en place une cellule d’aide à la décision composée du président du
CLIN, des praticiens du service concerné , d’un infectiologue, d’un biologiste, du
médecin du travail, d’un représentant de l’EOH, du cadre de l’unité et d’un représentant de la direction.
Cette cellule assure la coordination des actions à mettre en œuvre, l’évaluation des
mesures prises, la recherche des procédures défaillantes, le contenu des informations
à diffuser et l’estimation de la fin de la situation épidémique
- se déplacera dans le service de maternité gynécologie
- étudiera le(s) dossier(s) du(es) malade(s) pour une description du (des) cas.
- repèrera si la malade était infectée à l’entrée (hyperthermie, dysphagie…) pour
définir le caractère communautaire ou nosocomiale de l’infection ; recherchera des
prélèvements réalisés antérieurement à l’accouchement et la notion d’infection ORL
ou cutanée récente dans l’entourage proche.
Le signalement est adressé simultanément au C.CLIN et à la DDASS dès la suspicion ou la
confirmation du caractère nosocomial de l’infection.
Page 153
MESURES D’URGENCE.
VALIDATION DU (DES) CAS :
Valider le diagnostic d’infection invasive à S. pyogenes
Vérifier la compatibilité des données cliniques et bactériologiques
Valider l’origine nosocomiale probable ou certaine. L’infection à S. pyogenes a une durée d’incubation courte habituellement de 1 à 3 jours
L’infection est :
- probablement nosocomial si la patiente n’était pas infectée à l’entrée
si l’infection survient après la sortie, un délai de 7 jours après la sortie est habituellement retenu
- un délai de survenue ≥ 7 jours est possible mais souvent lié à une infection d’origine communautaire
Le caractère nosocomial de l’infection devra être discuté en collaboration avec l’équipe d’hygiène et le CLIN
RECHERCHE ACTIVE D’AUTRES CAS :
Rechercher d’autres cas d’infection à S. pyogenes à partir du laboratoire chez des patientes ayant
accouché le même jour ou hospitalisées en même temps. Réaliser un prélèvement diagnostic
devant toute suspicion d’infection. Cette recherche comprendra des hémocultures, un prélèvement vaginal et un ECBU.
La recherche d’une infection ou d’une colonisation chez le nouveau-né sera effectué par la surveillance clinique et par la recherche de S . pyogenes dans les prélèvements périphériques
Ces prélèvements devront être effectués avant toute mise en route d’antibiothérapie
DESCRIPTION DU CAS ET DE SA PRISE EN CHARGE :
Décrire le ou les cas à l’aide de la fiche jointe. Rechercher une personne infectée parmi les
contacts proches. La recherche d’un porteur sans signe clinique d’infection par TDR n’est pas
recommandée
Décrire le séjour de chaque cas et ses caractéristiques temporo-cliniques.
Décrire les soins et examens invasifs réalisés
Pour un cas de post-partum : examens gynécologiques pratiqués dans la semaine précédente,
recherche de prélèvement vaginal antérieur et résultat, en salle d’accouchement (date, heure de
rupture des membranes, durée et mode de délivrance, antibioprophylaxie et thérapie, gestes
invasifs réalisés)… après l’accouchement : examens gynécologiques, soins du périnée… soins de
plaie opératoire (césarienne…)
Pour un cas post opératoire
Au bloc : type d’intervention, durée, antibioprophylaxie, préparation cutanée
En post-opératoire : circuit, soins pratiqués
Décrire la prise en charge par le personnel soignant :
→ Identifier le personnel soignant ayant eu des contacts potentiellement exposants
→ Les participants à l’intervention ou à l’accouchement ou à tout autre acte invasif
→ Les personnels ayant fait des examens gynécologiques ou des personnels ayant réalisé les
pansements ou des soins de périnée en post-opératoire ou post-partum dans les 7 jours précédant
la survenue de l’infection
Page 154
Ces informations doivent être conservées dans l’hypothèse de survenue de cas d’infections
ultérieures dans les 6 mois conduisant à élargir l’investigation
Parmi le personnel, rechercher une lésion cutanée, une angine récente, de préférence dans le
cadre de la médecine du travail. Un prélèvement sera réalisé en cas de signes d’infection. Les
prélèvements sont anonymisés et les résultats rendus sous enveloppe.
Identification du personnel soignant porteur. En l’absence d’une personne source rapidement
repérée (angine, infection cutanée) il faut proposer un prélèvement de gorge avec 2 écouvillons
pour un TDR et une recherche de S . pyogenes par culture chez les personnels qui pratiquent au
bloc ou chez les personnels qui ont pratiqué l’accouchement.
Si la recherche est négative, extension éventuelle du dépistage à :
- d’autres sites de prélèvements (anus, vagin)
- d’autres personnels
- l’entourage familial des personnels contact
REVUE DES PRATIQUES DE SOINS
Objectifs : mettre en évidence des pratiques ayant facilité la transmission (port du masque, hygiène
des mains, port de gants, préparation cutanée) Cf. document joint du CTINILS.
Informations : expliquer la notion de portage et rappeler les règles d’hygiène (port du masque,
hygiène des mains, port de gants, préparation cutanée) et sensibiliser au bionettoyage notamment
du pèse-bébé, de la table à langer et du matériel d’examen
COMPARAISON DES SOUCHES
Les souches isolées chez les cas et chez les sujets porteurs susceptibles d’être à l’origine de la
contamination seront conservées et envoyées au laboratoire de référence pour typage .Il faudra
joindre à l’envoi une fiche de renseignement spécifique
MESURES COMPLEMENTAIRES A METTRE EN ŒUVRE
Pour le personnel : prescrire une antibiothérapie d’éradication à tout le personnel dont le
prélèvement pharyngé est positif ( cf. document ci-joint). Ne pas laisser travailler ce personnel au
bloc ou auprès de malades ou auprès d’accouchées et de bébés pendant les 24 premières heures
d’antibiothérapie. Un prélèvement de contrôle n’est pas nécessaire à la fin du traitement.
Page 155
pour les patientes
Accouchement par voie basse
Cas des futures accouchées.
Proposer au médecin du service la mise
en route d’une antibio-prophylaxie
spécifique durant les 4 jours suivants
l’isolement du Streptocoque A (ce délai
peut être réduit si un personnel porteur à
été découvert et traité)
Exemple de protocole d’antibioprophylaxie : amoxycilline 2 g à l’expulsion, puis 4h et 8 h après
Femmes accouchées avant le signalement du cas de streptocoque A.
- En cas d’hyperthermie maternelle non
connue faire un bilan biologique
(prélèvement de gorge, hémoculture,
prélèvement vaginal, ECBU) et discuter
la mise en route une antibiothérapie.
- Surveillance attentive de toutes les
patientes avec recommandations de
consulter au plus tôt en cas de fièvre
Établir un listing des patientes prises en
charge pour une éventuelle information
et/ou prise en charge en cas d‘infection
Césarienne et opérations
gynécologiques
Cas des nouvelles opérées.
Mise en route d’un traitement
anti-strepto A pour toutes les
opérées à partir de la date de la
1ère intervention dans les suites de
laquelle on a eu une infection à
strepto A..
Patientes opérées avant le signalement du cas
de streptocoque A.
Hyperthermie chez une opérée d’origine non
connue faire un bilan biologique (prélèvement
de gorge, hémoculture, prélèvement vaginal,
ECBU) et mettre en route une antibiothérapie.
Etablir un listing des patientes prises en charge
pour une éventuelle information et/ou prise en
charge en cas d‘infection
Patiente porteuse de Strepto A
Prescription d’un traitement antibiotique
Patiente et son nouveau-né en cas de parturiente mise immédiatement en isolement : chambre seule, s’occuper en dernier de la maman et du bébé, limiter
les allées et venues, adopter les mesures spécifiques à la localisation de
l’infection Streptococcique.
Page 156
FICHE D’INVESTIGATION
Établissement: …………………………...….. Service:……………
Période:…………….
Tél:…………………
Référent:………….. Signalement fait le:……………………
Justification:………………..
Cas 1
Investigation: O/N
Mise en place de mesures de prévention non spécifiques (isolement–
renforcement précautions d’hygiène– respect bonnes pratique au BO)
Mise en place d’une cellule de crise (dates des séances)
Validation des cas
Cas certain
Cas probable
Cas possible
Infection nosocomiale (certaine, probable, communautaire)
Description des cas
age
Facteurs de risque (ASA, chirurgie d’urgence, carcinologie…)
Date de survenue de l’infection
Type d’infection
Type de prélèvement faits et dates
Souche antibiogramme
évolution
traitement
Intervention
Date d’intervention ou de césarienne ou d’accouchement
Type d’intervention—durée (mn)
Antibioprophylaxie
Préparation cutanée
Désinfection cutanéo muqueuse -salle (BO)
Recherche de contact vivant sous le même toit (IC-érysipèlevaricelle– ORL)
Page 157
Cas 2
Cas 1
Cas 2
Séjour
Date d’hospitalisation
Secteur
Chambre (n°)
Soins pratiqués (hygiène des mains- masque pour soins invasifs ou
TV)
Circuit (en post opératoire)
Date de sortie
Équipe de soins & prélèvements
Identification du personnel soignant
Avec contact potentiellement exposant
Participants à l’intervention ou à la césarienne
(angine récente-lésion cutanée-angine dans l’entourage)
Soignants qui ont réalisés le pansements ou les soins
(angine récente-lésion cutanée-angine dans l’entourage)
Recherche active d’autres cas
Recherche rétrospective d’autres infections
parmi les patients pris en charge dans le service
À la même période que le(s) cas
Surveillance prospective active
Autre cas survenu(s) dans les 6 mois
Si 2 cas sur 6 mois
Recherche de facteurs communs d’exposition
Surveillance renforcée O/N
Dépistage pharyngé des soignants(2 écouvillons : TDR –culture)
Si < 0 autres sites de prélèvement aux personnels moins exposants à
l’entourage des soignants les plus exposants
Revue des pratiques de soins
Pratique à l’origine ou facilitant les transmissions (port de
masque– hygiène des mains– préparation cutanée)
Existence de protocoles validés
Évaluation de l’organisation des soins
Architecture adaptée O/N
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Cas 1
Mesures
Prise en charge des cas
Prévention 1ère
Information des patients potentiellement exposés
Antibiothérapie d’éradication
Traçabilité: O/N
Diffusion des souches au CNR
Mention dans le dossier patient
rapport
Communication (interne/externe)
Commentaires
Page 159
Cas 2
Page 160
Affections pneumologiques
Page 161
LA LEGIONELLE
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Assurer la mise en place des mesures de prévention du risque légionelle dans les circuits d'eau.
Avoir à la disposition des agents une conduite commune à tenir en cas de présence de légionelles
dans le circuit d'eau chaude sanitaire.
DOCUMENTS DE REFERENCE
Circulaire DGS n° 97/311 du 24 avril 1997 relative à la surveillance et à la prévention de la légionellose.
Circulaire DGS n° 98/771 du 31 décembre 1998 relative à la mise en œuvre de bonnes pratiques
d'entretien des réseaux d'eau dans les établissements de santé et aux moyens de prévention du risque lié aux légionelles dans les installations à risque des bâtiments recevant du public.
Circulaire DGS/SD7A/SD5C-DHOS/E4 n° 2002/243 relative à la prévention du risque lié aux
légionelles dans les établissements de santé.
DOCUMENTS ASSOCIES
Fiche de traçabilité de la purge des points d'eau non utilisés en prévention du risque légionelle
Page 162
PREVENTION DU RISQUE LEGIONELLES
Assurer hebdomadairement la purge des points d'eau chaude non utilisés (laisser couler l'eau
chaude durant 5 minutes).
Assurer la traçabilité de la purge à l'aide de la fiche
CONDUITE A TENIR EN CAS DE LEGIONELLES DANS LE CIRCUIT D'EAU CHAUDE
SANITAIRE
DESCRIPTION DE LA PROCEDURE
Fermer les douches et/ou baignoires du service.
Apposer la pancarte présentée ci dessous.
Informer les patients et le personnel sur les mesures prises et les risques pour leur santé.
La réouverture ne pourra être effectuée qu'après avis de l'Unité Départementale d'Hygiène Hospitalière.
RAPPEL SUR LA LEGIONELLOSE
Mode de contamination :
Inhalation de micro-gouttelettes lors de douche (l'utilisation d'eau tiède pour la toilette au lavabo
est possible). Certains sujets sont plus à risque que d'autres : patient immunodéprimé, âgé, éthylique…
Clinique :
Début rapide avec fièvre à 40° et dyspnée. Nombreux signes extrapulmonaires : céphalées, confusion, douleurs abdominales, myalgies…
REMARQUE
L'eau froide reste potable et peut donc être utilisée normalement.
L'eau chaude sanitaire, avec ou sans Légionelles, ne doit pas être consommée.
Tous les points d'eau d'un service doivent être régulièrement utilisés pour éviter la prolifération des
légionelles.
.
CHOC CHLORÉ EN
COURS
PREVENTION LEGIONELLES
Merci de votre compréhension
Page 163
FICHE DE TRAÇABILITÉ DE LA PURGE DES POINTS D'EAU NON UTILISÉS
EN PREVENTION DU RISQUE LEGIONELLE
Dénomination du point d'eau : ______________
ANNEE :____
DATE
SIGNATURE
DATE
SIGNATURE
RAPPEL :
Seuls les points d'eau chaude non utilisés sont à purger.
Laisser couler l'eau chaude pendant 5 minutes 1 fois/semaine.
Page 164
Page 165
CONDUITE A TENIR DEVANT DES CAS GROUPES DE
PNEUMONIE A PNEUMOCOQUE
EN COLLECTIVITE
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Éviter ou limiter l’impact des foyers d’infections invasives groupés à pneumocoque dans une collectivité.
DOCUMENTS DE REFERENCE
Conduite à tenir devant des cas groupés d’infection invasive à pneumocoque
dans une collectivité. Rapport d’un groupe de travail du comité technique des
vaccinations et du conseil supérieur d’hygiène publique de France, section des
maladies transmissibles. Michel Rosenheim. Version soumise au ctv du 12 mai
2005
Page 166
RAPPELS
Streptococcus pneumoniae est l’un des germes responsables le
plus souvent d’infections bactériennes des voies respiratoires.
Les tranches d’âge les plus atteintes sont les enfants avant 2 ans et les adultes après 65 ans.
L’infection à Streptococcus pneumoniae débute par une colonisation du rhino-pharynx.
L’intervalle de temps entre la colonisation et l’apparition éventuelle d’une infection est variable.
La transmission à partir d’un porteur de Streptococcus pneumoniae se fait par des gouttelettes de
secrétions respiratoires. Le Streptococcus pneumoniae peut également se trouver sur les mains,
lorsqu’elles ont été souillées par ces secrétions.
Les pneumonies sont la quatrième cause de mortalité chez les personnes âgées toutes étiologies
confondues.
La source de l’infection est rarement identifiée. Il est habituellement admis qu’il s’agit d’un
porteur sain.
LES SIGNES
Cliniques
Les plus fréquemment rapportés chez l’adulte sont la fièvre, la toux, l’expectoration, la dyspnée, les
frissons, l’existence de signes pulmonaires en foyers et la confusion mentale.
Le diagnostic est souvent difficile et le syndrome en foyer quelque fois absent.
Radiologiques
La radiologie du thorax permet habituellement de confirmer la suspicion clinique mais pas toujours
facile à réaliser. Sa caractéristique essentielle est de mettre en évidence une opacité de type alvéolaire, systématisée ou non, associée éventuellement à un épanchement pleural.
Les signes radiologiques peuvent être en retard de 24 à 36 heures par rapport aux signes cliniques.
Biologiques
Examen cytobactériologique de l’expectoration (ECBE) est de réalisation difficile
Hémoculture : Réalisée dès que le diagnostic est évoqué et avant toute antibiothérapie. Permet
d’affirmer le diagnostic mais elle est rarement positive (moins de 10 % des cas)
Antigènurie : Recherche dans les urines d’un antigène de paroi du Streptococcus pneumoniae. Il
peut rester positif plusieurs semaines après l’épisode infectieux
Sérologie non réalisable en routine
NFS et CRP : augmentation des polynucléaires neutrophiles et élévation de la CRP
IDENTIFIER LES CAS GROUPES
Définitions
Cas confirmé :
• Patient ayant des signes de pneumopathie infectieuse définie par la présence d’une
fièvre supérieure à 38°C associée à au moins un signe respiratoire
et une radiographie pulmonaire montrant une opacité de type alvéolaire
et un isolement de S. pneumoniae dans les examens biologiques réalisés ou une recherche
d’antigène de S.pneumoniae positive dans les urines.
Page 167
• Patient de plus de 75 ans ou dément et ayant des signes cliniques d’apparition récente
(Désorientation temporo-spatiale, trouble du rythme…)
et une radiographie pulmonaire montrant une opacité de type alvéolaire
et une recherche d’antigène de S.pneumoniae positive dans les urines.
• Patient avec isolement de S.pneumoniae à partir d’un site habituellement stérile.
• Patient ayant une fièvre supérieure à 38°C et des signes de méningite et une recherche
d’antigène de S.pneumoniae dans les urines ou le LCR positive en l’absence d’une autre
étiologie identifiée.
Cas probable :
•Patient ayant des signes de pneumopathie infectieuse définie par la présence d’une fièvre
supérieur à 38°C associée à au moins un signe respiratoire et une radiographie pulmonaire
montrant une opacité de type alvéolaire ou une recherche d’antigène de S.pneumoniae
positive dans les urines.
• Patient de plus de 75 ans ou dément et ayant des signes cliniques d’apparition récente
(Désorientation temporo-spatiale, trouble du rythme, confusion mentale, déshydratation,
chute inexpliquée, décompensation d’une co-morbidité…)
et une radiographie pulmonaire montrant une opacité de type alvéolaire en l’absence de
toute autre étiologie ou une recherche d’antigène de S.pneumoniae positive dans les
urines.
• Patient ayant une fièvre supérieure à 38°C et des signes de méningite et l’absence d’une
autre étiologie.
Cas possible :
• Présence chez un patient d’au moins un signe parmi fièvre supérieure à 38°C, toux
expectoration inhabituelles, dyspnée, polypnée supérieure à 25 par minute, douleur
thoracique.
• Patient ayant des signes cliniques d’apparition récente (Désorientation temporo-spatiale,
trouble du rythme, confusion mentale, déshydratation, chute inexpliquée, décompensation
d’une co-morbidité…).
Recherche active de cas
Dés l’identification d’un cas confirmé, recherche d’autres cas afin de déterminer s’il s’agit d’un cas
isolé ou de cas groupés
Elle doit commencer par une évaluation clinique de l’ensemble des résidents de la collectivité et du
personnel.
Chez les patients répondant à la définition du cas possible seront pratiqués une radiographie thoracique, une recherche d’antigènes urinaires de Streptococcus pneumoniae et/ou un ECBE et/ou une
ou plusieurs hémocultures.
Cas groupés
Survenue dans une collectivité d’au moins deux cas confirmés d’IIP (infections invasive à pneumocoque) ou d’un cas certain et 2 cas probables au cours d’une période de temps courte, de l’ordre de
8 jours après le début des signes du premier cas.
La collectivité désigne aussi bien les résidents que le personnel d’un établissement. Lorsque les
éléments de cette définition sont présents, doivent être mis en place des mesures de contrôle et le
déclenchement d’une investigation ; le médecin inspecteur de la DDASS doit donc être informé de
la survenue de ces cas groupés.
Page 168
Cas groupés
→ Création d’un groupe de suivi : président du CLIN, administration, responsables des unités EOH; la déclaration au médecin inspecteur de la DDASS permettra d’obtenir une éventuelle
aide technique.
→ L’isolement :
La justification, les modalités et la durée devront être expliquées aux patients et à leur famille.
Ces mesures seront levées 48 à 72 h après la mise en route d’un traitement antibiotique efficace
Chambre seule pour les patients si possible ou regroupement des cas
Les patients ne doivent pas quitter la chambre sauf raisons impérieuses ; et dans ce cas ils devront
porter un masque chirurgical changé toutes les 2H à 3H (pas de repas en salle à manger…).
Personnel affecté aux patients identique pendant la durée de l’épidémie si possible.
Les patients doivent porter un masque de type chirurgical lorsque du personnel ou des visiteurs
entre dans la chambre.
Réaliser un geste d’hygiène des mains en privilégiant les PHA avant et après tout contact avec les
patients
Réduire les visites au strict minimum et inviter les visiteurs à utiliser les PHA.
Si le port d’un masque chirurgical par le patient est mal toléré, le personnel et les visiteurs porteront
un masque de type FFP1 où à défaut un masque de type chirurgical.
→ Arrêt des admissions jusqu’à la fin de l’épidémie
→ Autres mesures : afin d’éviter une éventuelle contamination à partir d’un résident porteur sain
les activités collectives devront être limitées.
Vaccinations
Les données actuelles sont concordantes pour dire que le VPP (vaccin pneumococique pentavalent)
n’a pas d’efficacité ni sur le portage du Streptococcus pneumoniae, ni pour la prévention de la PP
(pneumonie à pneumocoque) non bactériémique et qu’il n’a pas sa place pour interrompre la
transmission du Streptococcus pneumoniae dans ce contexte. A l’occasion de la survenue de cas
groupés d’infection à Streptococcus pneumoniae, le statut vaccinal des sujets chez qui cette vaccination est recommandée (sujet asplénique drépanocytaire homozygotes, béta- thalassémiques,
sujets atteints de syndrome néphrotique, insuffisants respiratoires, patients alcooliques avec hépatopathie chronique, insuffisants cardiaques et sujets ayant des antécédents d’infection pulmonaire ou
invasive à pneumocoque) doit être vérifié. Les patients atteints d’infections à Streptococcus pneumoniae devront être vaccinés au décours de l’épisode aigu. Enfin, en fonction de la saison, la vaccination anti-grippale devra être vérifiée. Il est en effet habituel de considérer que la grippe peut se
compliquer de pneumonie à pneumocoque.
Antibioprophylaxie
Pas de dépistage systématique en collectivité ni chez les résidents ni chez le personnel et pas d’antibioprophylaxie systématique.
Page 169
Mesures vis-à-vis du personnel
Toutes les mesures seront prises en concertation avec le service de santé au et le CHSCT
Rechercher les cas d’infection à pneumocoque chez le personnel contact (otites, sinusites, bronchite, infections pulmonaires)
en cas d’infection suspectée ces membres du personnel devront soit porter un masque de type chirurgical soit être mis en arrêt de travail jusqu’à guérison.
Ne pas rechercher de porteur par prélèvement rhino-pharyngé
En fonction de la saison la vaccination anti-grippale sera proposée à l’ensemble du personnel
Déclaration de la fin de l’épidémie
La fin de l’épidémie sera déclarée en l’absence de tout nouveau cas durant les 30 jours suivant
l’apparition des premiers signes du dernier patient.
Éviter la survenue ultérieure d’épisodes de cas groupés
Détection précoce
Traitement rapide
Isolement des cas
Le personnel en contact avec les résidents et atteint d’infection à Streptococcus pneumoniae, notamment otite, sinusite et bronchite devra soit être mis en arrêt de travail, soit porter un masque de
type chirurgical jusqu’à résolution des symptômes. Ces mesures devront être expliquées à tout
nouveau membre du personnel.
Vaccination par le VPP des sujets inclus dans les recommandations (sujet aspléniques, drépanocytaires, homozygote, béta-thalassémiques, sujets atteints de syndrome néphrotique, insuffisants
respiratoires, patients alcooliques avec hépatopathie chronique, insuffisants cardiaques et sujets
ayant des antécédents d’infection pulmonaires ou invasive à pneumocoque).
En fonction de la saison, la vaccination anti-grippale devra également être vérifiée car la grippe
peut se compliquer en PP.
Page 170
Page 171
CONDUITE A TENIR DEVANT DES INFECTIONS
RESPIRATOIRES AIGUES BASSES DANS LES
COLLECTIVITES DE PERSONNE AGEES
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Éviter ou limiter l’impact des foyers d’infections respiratoires aiguës basses
en collectivités de personnes âgées.
DOCUMENTS DE REFERENCE
Conduite à tenir devant des infections respiratoires aiguës basses sans les
collectivités de personnes âgées. Direction générale de la Santé : Ministère
de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative.
Page 172
I –RAPPELS
Les infections respiratoires aiguës basses constituent la première cause de mortalité d’origine infectieuse en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
Le personnel et les visiteurs peuvent être à l’origine de l’introduction et/ou de la diffusion de l’épidémie.
Le tableau clinique est souvent trompeur chez les personnes âgées :
- la fièvre et la toux peuvent être absents et les signes cliniques peu spécifiques ( état confusionnel,
anorexie, chute, altération de l’état général…).
II – PREVENIR ET ANTICIPER
Au quotidien, pratiquer une hygiène des mains, tout en sachant que la friction avec un produit hydro alcoolique (PHA) doit être privilégiée car les PHA sont efficaces pour la désinfection des mains
et doivent être facilement accessibles :
- Avant et après tout contact direct avec un résident
Après contact avec des liquides biologiques ou des objets potentiellement contaminés
Après le retrait des gants
Avant de préparer, de manipuler ou de servir des aliments et de nourrir un résident
Les instructions d’hygiène des mains doivent être affichées pour les résidents et les visiteurs.
Une paire de gant = un geste = un résident
Cette mesure ne remplace pas le lavage des mains.
Porter des gants pour tout contact avec des liquides biologiques ou avec une muqueuse ou une peau
lésée et en cas de lésions sur les mains.
Port de masque chirurgical = si risque de projection de sang ou de liquides biologiques.
Informer les visiteurs de reporter leur visite si eux même souffrent d’une infection respiratoire
aiguë ou sinon de porter un masque.
Prévoir l’accès au matériel et organiser des formations pour le personnel
Dans un souci d’anticiper, des vaccinations sont recommandées
Contre la grippe : pour les résidents, pour les professionnels de santé et tout professionnel en
contact régulier et prolongé avec les résidents. Informer les visiteurs réguliers de l’intérêt de la
vaccination contre la grippe qui est à voir avec leur médecin traitant.
Contre le pneumocoque : Vaccination recommandée chez certains résidents (Sujets splénectomisés,
drépanocytaires homozygotes, patients atteint d’un syndrome néphrotique, insuffisants respiratoires, insuffisants cardiaques, patients alcooliques avec hépatopathie chronique, patients ayant des
antécédents d’infection pulmonaire ou invasive à pneumocoque).
Contre la coqueluche : rappel à l’âge adulte pour les personnels.
III – LE PRELEVEMENT NASAL.
Technique simple, peu invasive. Le virus grippal est intracellulaire : pour l’isoler il faut prélever
des cellules en grattant les muqueuses. Effectuer le prélèvement dans les 48h après le début des
symptômes.
Lors d’un TDR de la grippe au lit du patient utiliser les écouvillons fournis mais pour une analyse
réalisée en laboratoire utiliser un écouvillon stérile qui sera ensuite placé dans un tube contenant un
milieu de transport pour virus. Rassurer le patient et en position assise, lui faire incliner légèrement
la tête en arrière en lui maintenant le menton. Insérer l’écouvillon dans la narine et prélever en
grattant les parois internes des fosses nasales. Retirer l’écouvillon en effectuant un mouvement
circulaire.
Si analyses réalisées en laboratoire, conserver l’échantillon à 4°C.
Page 173
IV – CONDUITE À TENIR SELON LE NOMBRE DE CAS.
0 CAS
1 CAS
Cas
groupés
Précautions standard : hygiène des mains, port de gants et masque si contact avec des liquides
biologiques…
Vaccination à jour du personnel et des résidents suivant les recommandations du calendrier
vaccinal pour grippe, pneumocoque et coqueluche.
Anticiper la survenue de cas : stock ou mise à disposition de gants, masques, tests diagnostic.
Précautions de type « gouttelettes » autour du cas
Renforcement de l’hygiène des mains
Maintien dans sa chambre dans la mesure du possible (Attention au syndrome de glissement)
et limitation des visites. Si sortie : port de masque chirurgical
Port du masque chirurgical par le personnel lors de contact étroit et aération régulière de la
chambre
Si personnel malade : arrêt de travail ou port du masque
Lors de mouchage ou éternuement : se couvrir la bouche et le nez, utiliser des mouchoirs en
papier à usage unique, se laver les mains après.
Précautions de types « gouttelettes » autour des cas, arrêt ou limitation des activités collectives.
Recherche de nouveaux cas chez les résidents et les personnels.
Recherche étiologique et recherche de nouveaux cas chez les résidents et le personnel.
Mesures de contrôle spécifiques aux pathologies
Investigations épidémiologiques si critères de sévérité.
Signalement si ≥ 3 cas en 8 jours
Qui signale ?
Le médecin coordonnateur ou l’infirmière référente si l’établissement ne
dépend pas d’un établissement de santé
ou le professionnel de santé chargé du
signalement des infections nosocomiales si l’établissement est géré par un
établissement de santé.
A qui ?
DDASS de votre département
et si personnel malade à la
médecine du travail.
Quoi ?
Toute survenue d’au moins 3
infections respiratoires aiguës
basses dans un délai de 8 jours
chez les personnes partageant les
mêmes lieux qu’elles soient
résidentes de l’établissement ou
membres du personnel.
Page 174
V – CONDUITE À TENIR FACE A LA COQUELUCHE
Rappels
• Mode de contamination : direct à partir des sécrétions respiratoires
• Période d’incubation : 10 jours
• Durée de la contagiosité : Nulle après 3 semaines d’évolution sans traitement ou après 3 à 5 jours
selon l’antibiotique choisi.
• Recherche étiologique : - Toux < 21jours → diagnostic direct par culture et PCR sur prélèvement
nasopharyngé
- Toux ≥ 21jours → diagnostic clinique avant tout. Diagnostic indirect du
cas par PCR chez les cas secondaire éventuels ou à défaut et après avis spécialisé, par sérologie si
son dernier rappel vaccinal date de plus de 3ans.
• Traitement : indiqué dans les trois premières semaines d’évolution (azithromycine: 3 jours; clarithromycine: 5 jours)
• Prise en charge : - Résident : chambre seule pendant sa phase de contagiosité. Hospitalisation
selon tolérance.
- Personnel : arrêt de travail ou port du masque (3 à 5 jours selon l’antibiotique
choisi).
Mesures de lutte spécifiques à prendre dans la collectivité
• Sujets à risque : - sujets susceptibles de faire des formes graves de coqueluche ou de décompenser
une pathologie sous-jacente.
- Personnes en contact avec des sujets fragiles.
Résidents
Personnel de l’établissement
Renforcement des précautions complémentaires de type « gouttelettes » autour
Information du personnel et des visiteurs sur le risque de
contamination, sur la surveillance clinique pendant 3 semaines
après le dernier contact potentiellement infectant
Identification des résidents exposés pour
information
Recherche de cas et antibioprophylaxie
des contacts proches et des contacts
occasionnels à risque et non protégés
par la vaccination.
.
Recherche de tousseurs : identification, traitement et éviction
rapide du personnel ayant une toux suspecte ou port de
masque en attendant confirmation ou infirmation du diagnostic.
Antibioprophylaxie du personnel à risque et non protégé par
la vaccination et mise à jour des vaccinations du personnel
soignant selon le calendrier vaccinal.
• Surveillance active à la recherche de nouveaux cas pendant les 3 semaines après le dernier contact
potentiellement infectant.
VI – CONDUITE À TENIR FACE A LA GRIPPE
Rappels
• Mode de contamination : direct, de personne à personne par des sécrétions respiratoires ou de façon indirecte par les mains souillées par ces sécrétions.
• Période d’incubation : 1 à 3 jours
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• Durée de la contagiosité : maximale pendant les 2 premiers jours des symptômes et variable suivant l’âge.
• Recherche étiologique : - En période de circulation grippale : recherche direct du virus par TDR
(tests diagnostiques rapides) de la grippe, sur un prélèvement nasal effectué dans les 48 premières
heures du début des symptômes. Recherche à réaliser chez tout malade présentant un syndrome
grippal dans les 3jours suivant un 1er cas dans la collectivité.
• Prise en charge et traitement : - Mise en place des précautions complémentaires de type
« gouttelettes »
- Traitement adapté par le médecin traitant
Mesures de lutte spécifiques à prendre dans la collectivité :
En amont, vaccination antigrippale
annuelle des résidents et des personnels
Résidents
Personnel
Arrêt de travail des personnels malades
jusqu'à guérison ou à défaut port du masque
chirurgical.
Renforcement des précautions complémentaires de type « gouttelettes » autour du/des cas
Maintien en chambre, levé dés que
possible et limitation des visites et des
regroupements au sein de la collectivité pendant la durée de l’épidémie.
Autre
Signalement à la
DDASS de toute
survenue d’au moins 3
IRAB dans un délai de
8jours chez les résidents
ou le personnel d’un
même établissement et
de toute épidémie de
grippe documentée dans
une collectivité.
Cas groupés : prophylaxie post-exposition Par Oseltamivir
dans les 48H qui suivent un contact avec un personne
ayant présenté un syndrome grippal. Prescription jusqu’au
7ème Jour après le début des symptômes du dernier cas.
VII – CONDUITE À TENIR FACE A LA LEGIONELLOSE.
Cf. : voir conduite existante
VIII – CONDUITE À TENIR FACE AU PNEUMOCOQUE
Rappels
Cf. : voir conduite existante
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Page 177
CONDUITE A TENIR POUR LA PRISE EN CHARGE RAPIDE DE L’ENTOURAGE D’UN CAS DE
TUBERCULOSE
OBJECTIFS DU DOCUMENT
Ä améliorer la prise en charge rapide de l’entourage d’un cas de tuberculose.
DOCUMENTS DE REFERENCE
Ä Groupe de travail, Conseil supérieur d’Hygiène Publique de France (2004-2006), « Enquête
autour d’un cas de tuberculose », Recommandation pratiques.
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RAPPELS
- La tuberculose est une maladie infectieuse.
- Les bacilles tuberculeux (bacille de KOCH) sont transmis par
des résidus de condensation en suspension dans l’air, provenant
des sécrétions respiratoires du malade.
- Les tuberculoses respiratoires sont contagieuses par voie aérienne. Les tuberculoses pleurales sont potentiellement contagieuses à partir de foyers pulmonaires.
- Toute tuberculose avec localisation respiratoire doit être considérée comme contagieuse.
- Les facteurs de risque d’infection liés au cas source sont : une positivité de l’examen microscopique (EM) des prélèvement respiratoires, une toux, la réalisation de manœuvres médicale à
risque, la mise en évidence de cavités pulmonaires. Cependant un malade à examen microscopique négatif peut aussi contaminer son entourage.
- Les facteurs de risque liés au type de contact sont définis par les notions de proximité, confinement et durée de contact ; il n’existe pas de seuil minimal de temps de contact en dessous duquel
la transmission ne peut se faire.
- La durée de contagiosité d’un malade est limitée par consensus à une période de 3 mois avant
la mise sous traitement mais des symptômes plus anciens allongeront cette durée. Après le début
d’un traitement efficace, il existe une forte réduction de la contagiosité dès les 2 à 3 premières
semaines, même si le malade peut rester potentiellement contagieux au-delà de 3 mois.
SIGNALEMENT
Signalement
Qui signale ?
Tout biologiste, clinicien
ou tout autre médecin ayant
connaissance d’un cas. Si le
déclarant est un biologiste,
il doit informer le médecin
clinicien du patient.
Quoi ?
Tout cas de tuberculose, maladie
suspectée ou confirmée
A qui ?
Au CLAT (Centre de Lutte Antituberculeux) du département du domicile du
cas et en même temps à la DDASS.
La déclaration obligatoire par le formulaire de notification doit se faire à la
DDASS.
Page 179
Quand signaler ?
Le plus tôt possible et en tout cas
dans les 48H ouvrables suivant
le diagnostic ou la mise en route
du traitement, et même si le
malade est décédé. Le signalement ne doit pas attendre le
résultat de la culture.
Comment ?
Par tous moyens appropriés,
en s’assurant du respect de la
confidentialité médicale.
Qui décide de l’enquête et qui en est
responsable ?
Tout cas doit faire débuter un travail
d’investigation. Le travail d’enquête
reste en priorité la responsabilité des
CLAT
RISQUES ENCOURUS PAR LES SUJETS CONTACTS
Le risque d’être infecté :
Il tient essentiellement au site de la tuberculose du cas source, aux facteurs de risques
de transmissions liés au patient ou aux bacilles tuberculeux, au type de contacts et à la durée du
traitement antituberculeux du cas source.
La présence de bacilles acido alcoolo résistants à l’examen microscopique (EM) sur
les prélèvements respiratoires constitue le premier facteur de risque. Les malades EM positif sont
effectivement plus contagieux. On doit toutefois rappeler que des différences de contagion considérables existent d’un patient à l’autre.
Les symptômes et manœuvres médicales à risque constituent également des facteurs
de risques liés au cas source : Les malades symptomatiques sont plus contagieux, les manœuvres
médicales à risques sont la rééducation respiratoire, les aérosols irritants, l’intubation trachéale et
broncho fibroscopie et les autopsies.
Les sujets contact de patients atteints de tuberculose pulmonaire même à culture négative ont une IDR plus souvent positive que des sujets témoins sans contact.
Existence de cavernes : les cavités pulmonaires à la radiographie du thorax représentent un autre facteur de risque.
Les contacts avec le malade :
La promiscuité : le partage de la même chambre par plusieurs personnes est un facteur
de risque reconnu favorisant la transmission de l’infection.
Le confinement : dans un petit local non aéré c’est un facteur de risque de même que
la circulation de l’air sans filtration.
La durée de l’exposition : il résulte d’une analyse que le fait de travailler au moins
40H par semaines dans une unité où un malade contagieux est hospitalisé est un facteur prédictif
d’infection. Globalement la fréquence des infections augmente au-delà de 10H consécutives de
contact mais il n’existe pas de seuil minimal de durée mettant à l’abri du risque de transmission :
quelques heures, voire moins d’une heure suffisent à transmettre l’infection.
Le risque de progression vers la tuberculose maladie.
Il est en moyenne de 10% après une infection latente chez les sujets adultes. Le traitement de l’infection latente permet aussi de réduire jusqu’à 90% le risque de développer la maladie. La tuberculose peut survenir dans plus de la moitié des cas dans les deux années qui suivent
l’infection initiale.
CONDUITE À TENIR SELON LES SUJETS CONTACTS EXPOSES
Aspects pratiques du suivi des sujets contacts identifiés :
Les examens de dépistage réalisés à chaque suivi doivent comprendre une consultation médicale, une radiographie thoracique et une IDR. Ce suivi vise à dépister ou diagnostiquer
et traiter précocement les cas de tuberculose maladie parmi les sujets contact.
Afin d’optimiser le dépistage dans l’entourage d’un cas contagieux, priorité doit être
donnée à : 1er temps de dépistage réalisé le plus précocement possible, 2ème temps de dépistage
réalisé au 3ème mois au plus tard sauf si le premier bilan de suivi intervient plus de 3 mois après le
dernier contact contaminant possible, un suivi ultérieur jusqu’à 24 mois doit être envisagé.
Le CLAT va assurer la coordination de l’enquête et réalise la synthèse des résultats du
suivi, pour cela un dispositif doit être mis en place pour faciliter le retour d’information vers les
CLAT.
Sélection des sujets contact exposés à un cas de tuberculose contagieuse :
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Non
Sujet contact connu
comme ayant un risque
avéré de progression vers
la maladie.
Cas index avec
caverne ou EM
positif ou TB
laryngée.
Oui
Investigation et suivi
Contact de durée significative
OU confinement ou proximité
Non
Oui
Non
Oui
Contact de durée significative
et confinement ou proximité
Investigation et suivi
STOP
Oui
Confirmation de la Tuberculose (TB) du cas index
Non
Non
Oui
Poursuite investigation et suivi
STOP
V- SPECIFICITES LIEES AUX CONTEXTE
Cas de tuberculose dans la famille :
Le cas index est un contaminateur possible : recherche de cas d’infections
secondaires :
Tous les sujets vivants sous le même toit et/ou ayant des contacts rapprochés et répétés doivent
bénéficier le plus rapidement possible d’un examen clinique, d’une radiographie du thorax,
d’une IDR et ceci que le cas source soit EM positif ou non.
Le cas index n’est pas contagieux : recherche du contaminateur :
Le contaminateur est à rechercher en tout premier lieu dans la famille et avant tout chez les adultes. Pour cela le CLAT doit rencontrer l’enfant et sa famille afin d’établir le risque et la chronologie possible d’acquisition de cette infection. Tous ces sujets doivent avoir au minimum au
moins une évaluation clinque et une radiographie du thorax. Le contaminateur trouvé au sein de
la famille doit être rapidement isolé et pris en charge et ses contacts identifiés.
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Cas de tuberculose en collectivité d’enfants :
Le cas index est un contaminateur possible : recherche d’infections secondaires
L’action de dépistage est initiée et coordonnée par le CLAT en collaboration avec le médecin de
santé scolaire, le médecin du travail et l’administration de l’établissement. Après validation du
processus, l’établissement doit informer par courrier nominatif les sujets contact étroit. Une information orale sera donnée à l’ensemble de la collectivité concernée définissant le programme ainsi
que le suivi à réaliser. Lorsque le contaminateur présente un EM positif, ces interventions sont
urgentes et doivent avoir lieu au plus tard dans les 15 jours qui suivent l’information validée.
Le cas index est un enfant de la collectivité qui présente une tuberculose probable ou certaine :
Recherche d’un éventuel contamineur au préalable dans la famille de l’enfant. Si il n’est pas retrouvé, extension de la recherche à la collectivité. Cette recherche s’adresse avant tout au personnel
adulte ayant été en contact avec l’enfant même de façon temporaire dans l’année précédente car il
faut rappeler que les enfants sont exceptionnellement contagieux et en pratique, il est toujours
contaminé par un adulte. Il convient d’avertir le médecin du travail qui convoquera les personnes
concernées pour une consultation médicale et une radio des poumons.
Recherche d’éventuels cas secondaires : le contaminateur est retrouvé dans la collectivité⋅
lorsqu’on ne retrouve aucun contaminateur : si l’enfant
présente une infection tuberculeuse latente, l’enfant n’est pas contagieux et il n’y a pas lieu d’étendre le dépistage à d’autre enfants. Si l’enfant présente une tuberculose maladie, il peut être le contaminateur, mais en l’absence de cavernes le risque est faible. Cependant, toutes personnes ayant eu
un contact étroit et régulier avec l’enfant devra être pris en charge.
Application particulière en fonction de la collectivité concernée :
Le CLAT reste pivot pour l’ensemble des actions d’information, d’identification des sujets
contacts, d’organisation du dépistage et de synthèse des données, en coordination avec les différents acteurs.
Les interlocuteurs en fonction des collectivités concernées sont :
Crèche : directeur, médecin de crèche ou PMI, médecin du travail
École maternelle : directeur d’école, médecin scolaire ou de PMI, directeur de centre de
loisirs, responsable de garderie ou de cantine, médecin du travail
École élémentaire : directeur d’école, médecin scolaire, directeur de centre de loisirs,
responsable de garderie ou de cantine, médecin du travail
Collèges, lycées : Chef d’établissement, médecin scolaire, parents, élèves, médecin du
travail
Activités extra scolaires : Responsable administratif ou d’association, différents médecins traitants.
CAS DE TUBERCULOSE EN MILEU DE TRAVAIL
Une fois alerté de l’existence d’un cas de tuberculose dans une entreprise, le CLAT doit en collaboration avec le médecin du travail :
Vérifier la contagiosité du cas index, et la présence de celui-ci dans l’entreprise les 3
mois précédant le diagnostic.
Évaluer le risque de transmission au sein de l’entreprise : identifier les sujets contacts,
évaluer les facteurs de risques des personnes exposées.
Tout en informant l’employeur et en prévoyant celle du personnel, dans le respect de la
confidentialité
Vérifier la liste des salariés à inclure dans le dépistage après enquête conjointe au CLAT
et du médecin du travail de l’entreprise
Participer à l’information des salariés
Organiser le dépistage : réalisation de listing et réalisation et lecture des IDR et radio du
thorax
Restituer les résultats
Prévoir et réaliser le protocole de dépistage du tronc commun avec bilan à 3 mois et 1218 mois.
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CAS DE TUBERCULOSE EN MILIEU DE SOINS
Afin de diminuer les risques de transmissions en milieu de soins, deux mesures préventives
s’imposent :
Isolement « air » des malades présentant ou suspects de tuberculose contagieuse
Surveillance médicale renforcée des personnels.
Les critères d’exposition tiennent compte :
des contacts entre personnels et patients qui sont, à priori, proches
du confinement fréquent
de manœuvres à risque
d’une durée de contact cumulée minimum d’une heure
L’infection tuberculeuse latente et la tuberculose maladie sont reconnues comme maladie professionnelle chez le personnel.
Les patients hospitalisés sont souvent immunodéprimés et donc plus susceptibles de développer
une tuberculose maladie dans les suites immédiates de l’infection.
Dépistage autour d’un cas en milieu de soins
Cas d’un personnel atteint de tuberculose contagieuse
La recherche de l’exposition d’autres personnels est à la charge de la médecine du travail. Pour
les patients exposés, le niveau de risque est apprécié à partir des facteurs liés au cas index, aux
types de contacts et aux caractéristiques du patient contact. L’information aux patients est réalisée par courrier simple émanant du chef de service. Une information des médecins traitants que
les patients peuvent être amenés à consulter doit également être faite comprenant le programme
de dépistage élaboré par le CLAT. Le suivi des patients contact est effectué par le CLAT ou à
défaut par le médecin traitant ou par l’établissement. Dans ce cas, l’établissement peut prévoir
une consultation dédiée aux patients contact en respectant le programme de suivi.
Il faudra ensuite nécessairement rechercher un patient source. La reprise du travail ne peut être
autorisée qu’après amélioration radiologique, clinique et négativation des cultures des produits
bronchiques. En pratique un délai de 2 mois semble nécessaire dans le cas d’un soignant en
contact rapproché avec les patients.
Cas d’un patient atteint de tuberculose contagieuse
L’enquête en milieu de soins ne sera réalisée que dans les cas ou l’isolement « air » n’a pas été
institué durant toute la période de contagiosité du patient. L’investigation et le suivi du personnel
exposé sont réalisés par le service de médecine du travail. En particulier les personnels ayant
réalisé des manœuvres médicales à risque chez le patient devront être systématiquement suivis.
Les patients exposés sont souvent limités aux voisins de chambre mais certains autres patients
peuvent être exposés : les autres patients du service pour les patients déambulant, les patients des
autres services tel que radio, urgence, kiné, salles d’attentes de consultations diverses. Il faut
également prendre en compte les visiteurs du patient et des voisins de chambre, mes bénévoles,
le personnel en formation. La diversité des personnes exposées impose un travail en collaboration avec le CLAT. Pour la recherche du cas source, si le patient a déjà été hospitalisé, l’origine
nosocomiale peut être évoquée. Si cette hypothèse est confirmée, un signalement d’infection
nosocomiale doit être fait à la DDASS.
CONDUITE À TENIR AUTOUR D’UN CAS DE TUBERCULOSE DANS LES POPULATIONS EN SITUATION DE PRECARITE
Compte tenu des spécificités de la population ciblée et des éléments rappels ci avant, il est recommandé en présence d’un cas de tuberculose maladie de débuter systématiquement l’action
par la visite au lit du patient, qui doit permettre de préciser le type d’hébergement et de définir le
parcours du patient depuis le début de sa période de contagiosité, en recherchant particulièrement
ses lieux de vie plus que les noms des sujets contact.
Page 183
La poursuite de l’enquête dépendra de la situation identifiée :
il existe un hébergement identifié et stable : l’enquête sera réalisée
Il n’existe pas d’hébergement stable mais le cas index vit à la rue avec un groupe stable
et identifiable : il faut mettre en œuvre les moyens nécessaires pour le dépistage
des personnes de ce groupe.
Le cas index fréquente un centre d’accueil de jour : une enquête pourra être envisagée au
cas par cas, en particulier pour le personnel de la structure.
Lorsque l’entourage ne peut pas être identifié précisément, un radio dépistage systématique des
personnes fréquentant le centre, rapidement mis en œuvre, représentera le plus souvent la stratégie
la plus adaptée : dépistage étendu à tous les résidents du ou des sites concernés, répétés régulièrement par la suite, la fréquence des séances de dépistage dans ces sites visera idéalement à dépister
le maximum des personnes hébergées dans le centre durant l’année.
Des moyens spécifiques sont souhaitables pour améliorer l’efficacité de ce dépistage :
Equipes formées à la précarité, coordonnée au CLAT, mobile, pour se rendre dans les
centres d’accueil de jour et de nuit.
Prolongation des nuitées et utilisation de mesures incitatives au radio dépistage.
Unité mobile de radiologie avec lecture sur place.
Lits d’isolement disponible en aval et immédiatement pour les cas suspects
Mise en place d’un registre régional de tous les cas de tuberculose signalés, SDF, alimenté en continu par les données de surveillance départementales.
CONDUITE À TENIR AUTOUR D’UN CAS DE TUBERCULOSE DANS UN CONTEXTE DE
PRIVATION DE LIBERTE
La lutte anti-tuberculeuse en milieu carcéral vise les mêmes objectifs que pour toutes les populations.
Mise en place des investigations autour d’un cas :
La visite d’entourage doit être systématique, elle a pour but de repérer des cas secondaires devant
un cas de tuberculose respiratoire par un dépistage initial et un suivi prospectif des personnes exposées. Le recensement des sujets contact respecte les mêmes règles que dans le cas général. Elle a
aussi pour but de repérer la source d’infection.
Dans le cas d’un dépistage à l’entrée, on repérera les sujets contact depuis l’arrestation mais aussi
en milieu libre avant l’arrestation. Le dépistage à l’admission est non seulement radiographique
mais clinique. Il devrait être répété en cas de peine supérieure à 1 an Dans le cas d’un diagnostic au
cours de l’incarcération, on repérera les sujets contact en milieu carcéral et en milieu libre.
La liste des personnes exposées dans les trois mois précédents le diagnostic est établi conformément au document commun. Cette démarche est rendue difficile car la « traçabilité » des détenus
n’est pas systématique et les changements de cellules sont fréquents. La médecine du travail fournie
la liste des personnels exposés et leurs antécédents médicaux, on peut alors classer les sujets selon
l’algorithme du document commun.
Suivi des sujets contact :
Il nécessite une coordination, car ils appartiennent à des secteurs d’activité divers et sont incarcérés
ou libres. Cette coordination devra être assurée par le centre de lutte antituberculeuse du département de résidence du cas index. Les actions de suivi sont effectuées par les CLAT des départements
où se trouvent les sujets contact.
Pour le personnel intervenant en prison, l’infection tuberculeuse latente ou la tuberculose sont des
maladies professionnelles.
Toute suspicion de tuberculose transmissible implique un isolement présomptif et sera interrompu
si le diagnostic de tuberculose est écarté.
Le cas doit être immédiatement signalé puis déclaré, de manière à permettre les investigations des
sujets contacts. La continuité des soins du malade et du suivi des sujets contacts doit être assurée
après la libération.
Page 184
RECOMMANDATIONS
Médecin ou biologiste
déclarant
Signalisation obligatoire
d’un cas de tuberculose
dans les 48H suivant le
diagnostic au CLAT et à
la DDASS
Recherche du cas source
ou cas secondaire au
moins dans l’entourage
familial même si cas non
contagieux
Collaboration avec
le CLAT
Bilan annuel
Tuberculose en milieu hospitalier : coordination générale de
l’enquête mais peut déléguer le
dépistage à travers une cellule
de coordination
Prendre contact dans les
3jours après la réception du
signalement avec le médecin
déclarant
Sujets contacts = enfant :
dépistage dans les 15 jours
suivant le signalement
CLAT
Visite auprès du cas
index dans les 3jours
Cellule de coordination
Collectivité : apport de son appui aux
responsables médicaux locaux pour
l’information au public
Page 185
Assurer un suivi des sujets
contacts réaliser dans ses propres structures ou par ses partenaires et visant à dépister les
cas de maladies et d’infections
latentes
Cas index = SDF : organiser le dépistage pour l’ensemble des résidents
du ou des sites généralement fréquentés par le cas index
Milieu hospitalier :
collaboration pour l’identification et la sélection des
sujets contacts
Transmissions des résultats
des investigations au CLAT
Transmissions au fur et à
mesure au CLAT des
résultats bactério.
Information des personnes
concernées dans les
collectivités.
Médecins
partenaires
Milieu carcéral : dépistage des sujets contacts
co-détenus et personnels
en collaboration avec le
CLAT
Milieu professionnel : le médecin du travail doit collaborer
pour l’identification et la
sélection des sujets contacts
Centre d’hébergement pour
sans domicile fixe : le référent
médical doit participer à l’identification et la sélection des
sujets contact et devra faciliter
la prolongation du séjour de ces
contacts
Mettre en place et garantir un
circuit d’information des
signalements et notifications
avec les CLAT et les DDASS
Rappeler aux déclarants
les procédures de signalement et notifications
obligatoires
Faciliter la coordination et
la cohérence des actions
Promouvoir le développement et l’utilisation d’un
outil informatique standardisé pour le suivi
d’une enquête autour
d’un cas
Assurer la disponibilité d’une liste des
structures départementales de CLAT
Faciliter la participation des
médecins spécialistes pour
les consultations de dépistage
Autorités
sanitaires
Promouvoir l’action d’équipes
mobiles spécialisées pour la prise
en charge des cas index et de leur
entourage parmi les populations
sans domicile fixe
Appuyer les solutions de
dépistage mobile intervenant sur sites lorsque cela
est nécessaire.
Page 186
Page 187
ABREVIATIONS
A
F
AFSSAPS: agence française de sécurité
sanitaire et des produits de santé
ANTCD: antécédent
ARLIN: antenne régionale de lutte contre les
infections nosocomiales
ATNC: agent transmissible non conventionnel
B
BLSE: bêta lactamase à spectre étendue
BMR: bactérie multi résistante
BO: bloc opératoire
C
CAT: conduite à tenir
C-CLIN : centre de coordination et de lutte
contre les infections nosocomiales
CERFA: centre d’enregistrement et de révision
des formulaires administratifs
CHSCT: comité d’hygiène et de sécurité des
condition de travail
CLAT: centre de lutte anti tuberculeux
CLIN: comité de lutte des infection
nosocomiales
CME: comité médical d’établissement
CNR: centre national de recherche
CRP:C– réactive protéine
CTIN: comité technique des infections
nosocomiales
D
DASRI: déchets de soins à risque infectieux
DD: détergent désinfectant
DDASS: direction départementale des affaires
sanitaires et sociales
DDSV: direction départementale des services
vétérinaires
DLC: date limite de conservation
DM: dispositif médical
DSV: direction des services vétérinaires
E
ECBE: examen cytobactériologique des
Expectorations
ECBU: examen cytobactériologique des urines
EHPAD: établissement d’hébergement pour
personnes dépendantes
EOH: équipe opérationnelle d’hygiène
EOHH: équipe opérationnelle d’hygiène
hospitalière
ERG: Enterrococcus résistant aux
glycopeptides
ERV:Enterrococcus résistant à la vancomycine
ESB: encéphalopathie spongiforme bovine
ESST: encéphalopathie sub-aigue spongiforme
transmissible
FQ: fluoroquinolones
G
GB: globules blancs
H
HAD: hospitalisation à domicile
I
ICD: infection à Clostridium difficile
IDE: infirmière diplômée d’État
IDR: intra-dermo réaction
IRAB: infection respiratoire aigue basse
IST: infection sexuellement transmissible
L
LCR: liquide céphalo-rachidien
M
MCJ: maladie de Creutzfeldt Jakob
MCO:médecine chirurgie obstétrique
N
NFS: numération formule sanguine
P
PCR: poly chain reaction
PHA: produit hydro alcoolique
PMI:protction maternelle infantile
PP:pneumonie à pneumocoque
PVL: leucocidine de Panton Valentine
R
RAISIN: réseau d’alerte et d’investigation et
surveillances les infections nosocomiales
S
SARM: Staphylococcus résistant à la
méticilline
SARM CO: Staphylococcus résistant à la
méticilline communautaitre
SLD: service de longue durée
SNC: système nerveux central
SSPI: salle de surveillance post
interventionnelle
SSR: soins de suite et réadaptation
T
TDR: test de diagnostic rapide
TIAC: toxi-infection alimentaire collective
U
UCPC: unité centrale de production culinaire
UDHH: unité départementale d’hygiène
hospitalière
USLD: unité de soins de longue durée
USSR: unité de soins de suite et de
réadaptation
UU: usage unique
V
VHC: virus hépatite C
Page 188
:
Avec la collaboration
Centre Hospitalier de l’Agglomération de Nevers
Service départemental d’hygiène hospitalière, niveau 0
1 Bvd de l’Hôpital
58000 Nevers
Téléphone : 03 86 93 72 24
Télécopie : 03 86 93 72 29
Messagerie : hygiene-ide @ch-nevers.fr

Documents pareils