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MARDI 30 JUIN 2015
WWW.SUDOUEST.FR
Zapping
Alain de Greef est décédé
Ancien directeur des programmes de Canal+, Alain de Greef était
l’inspirateur de l’ « esprit Canal » et avait installé des émissions cultes,
comme « Nulle part ailleurs ». Il est mort hier, à l’âge de 68 ans. PHOTO AFP
« Pas une posture »
CALOGERO Le chanteur poursuit sa tournée triomphale dans la région et dans
la foulée d’un album, « Les Feux d’artifice », vendu à plus de 600 000 exemplaires
PROPOS RECUEILLIS PAR
CHRISTOPHE BERLIOCCHI
[email protected]
A
usondesavoix,Calogerosemble heureux de prendre la
route des festivals en plein air
pour clore une tournée commencée en novembre dernier dans la
foulée de son sixième album, « Les
Feux d’artifice ». « J’adore l’été, c’est
top, c’est une belle respiration, il fait
beau et les gens sont contents de sortir », confie « Calo », 43 ans, alors qu’il
est en plein mixage de l’enregistrement de son DVD live, tourné à
Bruxelles. Calogero sera en concert
aux arènes de Bayonne le 7 juillet, la
veille aux arènes de Vic-Fezensac,
avant de revenir en août à Arcachon
(le 6) et à Saint-Georges-de-Didonne
(le 7).
« Sud Ouest ». Heureux de
retrouver le chemin du Sud-Ouest ?
Calogero. Ah ça, oui, j’ai de très bons
souvenirsdevacancessurlacôtebasco-landaise où nous débarquions de
la région grenobloise en famille. Ce
sont mes toutes premières vacances
à la mer, dans un village vacances, à
Seignosse. Ce sont des souvenirs très
forts, car c’est dans le sud des Landes
que j’ai rencontré mon directeur artistique, Éric Lopez. J’avais 12 ans. Accompagné d’un petit synthé, j’étais
monté pour la première fois sur
scène et j’avais chanté « Everything
Counts » de Depeche Mode.
Vous ne reprenez pas Depeche
Mode mais Giorgio Moroder,
enchaîné à « Elle me manque
déjà » sur un ton pop up tempo.
Vous aimez mélanger les styles sur
scène ?
C’est vrai, il y a des influences déguisées, des styles musicaux que je retranscris à ma façon. Le plus important, c’est d’avoir quelque chose à
dire, donner du sens aux propos
À SAVOIR
Jean-Michel Apathie
sur BFM TV
et Europe 1
MÉDIAS Âgé de 56 ans, le
journaliste Jean-Michel Apathie a
quitté vendredi dernier son poste
de chroniqueur au « Grand
Journal » de Canal+ qu’il occupait
depuis neuf ans. Il interviendra
comme éditorialiste politique
sur BFM TV à compter de la
semaine du 24 août. Par ailleurs,
il ne sera plus sur les ondes de
RTL, où il menait l’interview
politique du matin depuis douze
ans. À partir du mois de
septembre, il coanimera
« Europe 1 Midi ».
Arte fait la paix
pendant tout l’été
Le gaucher Calogero lors de sa venue au Zénith de Pau, en novembre dernier. PHOTO PIERRE-ALEX BARCOÏSBIDE
d’une chanson. Ce n’est pas juste de
la posture ou une attitude. Dans cet
album, c’est ce que j’ai voulu faire en
abordant des thèmes de société qui
me tiennent à cœur, comme les familles recomposées, car j’y suis confronté, ou l’homosexualité.
Votre prochain single (« J’ai le droit
aussi ») traite d’ailleurs de ce sujet.
Oui, je viens de tourner le clip, et
cette chanson sur l’homosexualité
est l’une de celles que je préfère sur
l’album. J’ai des copains gays et je
trouve choquant qu’en 2015, la
France accuse un tel retard sur ce
sujet.
Vos textes sont engagés, mais la
musique reste sur cette veine pop-
rock que l’on qualifie en France
de « variétés ». Vous n’en avez pas
assez que certains vous critiquent
à cause de cela ?
Pas du tout, j’ai toujours eu le cul entre deux chaises, c’est ma « qualité ».
Je suis avant tout un chanteur français, la qualification de la musique
ne m’intéresse pas. Je ne veux pas
qu’on m’enferme dans une chapelle. J’assume mon statut de chanteur de variétés, n’en déplaise à quelques « anciens » pour qui ce terme
est péjoratif.
Ce qui compte, c’est la qualité des
chansons. Je n’ai aucun problème à
ce que l’on me compare à Goldman,
Cabrel, Souchon… Je n’ai pas d’a
priori. J’ai composé le dernier album
de Florent Pagny et je viens d’enre-
gistrer un single avec Cats on Trees
(« Jimmy »). J’aime beaucoup ce
qu’ils font dans cette mouvance pop
anglaise…
Vous vous voyez encore monter
sur scène à 73 ans, comme Paul
McCartney, l’une de vos idoles ?
(Sourire.) On verra, on a trente ans
d’écart!Cequiestsûr,c’estqu’ilagardé son âme de rockeur. J’aime aussi
sa fidélité, à sa guitare, à son groupe
de musiciens, excellents, au public.
J’ai adoré son concert au Stade de
France, c’était gigantesque, génial !
C’est quelqu’un qui m’inspire et
pour qui j’ai un profond respect.
Arènes de Bayonne, fosse debout 36 €,
gradins assis libre 50 €, et carré or 64 €.
TÉLÉVISION Comme chaque
été, la chaîne franco-allemande
consacrera ses week-ends estivaux à une thématique en lien
avec la pop culture. Du 18 juillet
au 23 août, les samedis (à partir
de 22 h 20) et dimanches (dès
20 h 50) seront estampillés
« Summer of Peace » et revisiteront les grands mouvements pacifistes du XXe siècle. Au menu,
des reportages sur des personnalités marquantes, des films de fiction (« Good Morning Vietnam »,
« Hair », « Voyage au bout de l’enfer », « La Ligne rouge ») ainsi que
des concerts de John Lennon,
Bob Marley ou The Doors, des documentaires sur Jimi Hendrix,
Joan Baez, George Harrison,
Lee Perry, Bob Dylan…
arte.tv/summerofpeace
Maisons d’écrivains en Aquitaine : la porte est ouverte
LITTÉRATURE Une
dizaine de sites, certains
privés, se visiteront
samedi et dimanche
pour la deuxième année
La première édition avait séduit un
public parfois réticent à pénétrer
dans la demeure d’un écrivain. La
Journée des maisons d’écrivain en
Aquitaine affiche sa vocation à
s’étendre à d’autres territoires, et à
rallier sous son panache d’autres
demeures hantées par des hommes et des femmes de plume. Et
c’est le thème de la femme qui a été
choisi, cette année, pour les samedi 4 et dimanche 5 juillet : femme
muse, inspiratrice, écrivaine, mère,
épouse, amante ou imaginaire…
Ces deux jours sont une initiative
du réseau régional de la Fédération
nationale des maisons d’écrivains
et des patrimoines littéraires, qui a
su y associer cette année la Picardie
et l’Île-de-France.
Les curieux apprécieront de découvrir, outre la tour de Montaigne
(24), le château privé qui ne se visite
habituellement pas ; de revoir Madeleine Renaud dans « Des journées
entières dans les arbres », de Marguerite Duras, à Duras (47), ou d’entendre les vers de Francis Jammes
inspirés par ses sages muses, Jean
Balde, Colette, Anna de Noailles ou
Eugénie de Guérin, dans sa maison
de Chrestia, à Orthez (64). À Malagar
De Brantôme, on connaît l’abbaye, mais peu le château
de Richemont, à Saint-Crépin (24). PHOTO ARCHIVES MÉLANIE GUEIT
rouge, les visages de Claire Coiffard,
la mère de l’écrivain, et de quelques
femmes qui ont marqué le plus bordelais des auteurs. Retrouvera-t-on
Denise, la fille de Montesquieu, au
château de La Brède (33), le fantôme
de Marguerite d’Angoulême à Nérac (47) rhabillé par Inge Zorn-Gauthier ? Brantôme « a invité » en sa demeure périgourdine de Richemont,
Marguerite de Valois, pour les
400 ans de sa mort. Et Rostand livre
aux visiteurs les somptueux jardins
d’Arnaga, à Cambo (64). Il faut en
profiter, car des lieux privés ouvrent
leurs portes exceptionnellement.
Is. de Montvert-Chaussy
(Saint-Maixent, 33), Francis Huster
et Muriel Mayette liront samedi soir
des textes de Mauriac, puisque la
Nuit de la lecture s’adosse à ces Journées, et les visiteurs rencontreront
durant deux jours, dans le chai du
Renseignements sur le site
http://mea.aquitaine.fr/