Rôle et principe de l`articulation coxo
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Rôle et principe de l`articulation coxo
Rôle et principe de l’articulation coxo-fémorale Elle est composée du cotyle et de la tête fémorale. Le cotyle fait partie de l’os iliaque, qui est l’os du bassin. La tête fémorale est située à la partie supérieure du fémur et s’articule avec le cotyle à la manière d’une « rotule » grâce aux cartilages qui recouvrent les deux surfaces et qui absorbent les chocs. Chaque hanche absorbe l’équivalent du triple du poids du corps lors de la marche ou des activités quotidiennes. La stabilisation de ces deux versants est assurée par de puissants ligaments, conférant une importante stabilité (ou congruence) à l’articulation, empêchant ainsi la luxation. Plusieurs muscles jouent également un rôle dans cette stabilité, en particulier le Moyen Fessier (« Gluteus Medius »), muscle important pour la marche. Qu’est-ce que l’arthrose de hanche (ou coxarthrose) ? Du fait de cette forte congruence, les cartilages de la hanche sont soumis à d’importantes contraintes mécaniques à l’origine de leur usure et d’une dégénérescence des surfaces cartilagineuses. L’issue finale est la perte totale de l’harmonie articulaire entre la tête fémorale et le cotyle, modifiant ainsi la biomécanique de la hanche avec un frottement os contre os direct. Il en résulte des douleurs, une boiterie, une limitation des mouvements articulaires, une inégalité de longueur des membres inférieurs et, finalement, une invalidité. La coxarthrose est, dans la plupart des cas, « constitutionelle », c’est-à-dire qu’aucune cause directe ne peut l’expliquer. Le surpoids et l’obésité, en augmentant les contraintes au niveau des hanches, sont un des principaux facteurs favorisants. Dans certains cas, une cause directe de la dégénérescence coxo-fémorale est retrouvée : - la polyarthrite rhumatoïde (maladie inflammatoire déformant les articulations) - la nécrose avasculaire de la tête fémorale (perte de vascularisation sanguine de la tête fémorale conduisant à l’effondrement de l’os puis du cartilage, pouvant être favorisée par les traitements corticoïdes ou encore l’abus d’alcool) - la dysplasie congénitale de hanche (luxation congénitale, observée essentiellement chez les bretons). La tête fémorale de naissance est insuffisamment couverte par le cotyle et donc la zone d’appui est divisée par 3 avec donc une hyperpression des charges mécaniques. - la coxite laminaire destructrice rapide le cartilage en 3 mois disparaît d’un coup avec un handicap rapidement majeur. - les fractures, luxations et autres traumatismes de la hanche Comment diagnostiquer la coxarthrose ? Les premiers signes sont, dans la majorité des cas, un inconfort, une rigidité de la hanche, une douleur dans l’aine, la fesse, la cuisse. Il s’agit d’une douleur de type mécanique, apparaissant à la marche ou dans les escaliers, provoquant une boiterie et une gêne dans les activités quotidiennes avec une dégradation importante de la qualité de vie. La douleur peut diminuer ou disparaître au repos. L’examen clinique peut mettre en évidence une limitation des amplitudes articulaires de la hanche en cause, notamment par rapport au côté sain. Une inégalité de longueur des membres inférieurs est également souvent retrouvée. Le premier examen nécessaire, et souvent suffisant à confirmer le diagnostic, est la radiographie standard du bassin. On observe un remaniement de l’articulation coxo-fémorale : - un pincement de l’articulation (du fait de l’usure du cartilage) l’espace entre la tête et le cotyle diminue . Cela correspond à l’usure du cartilage . - des ostéophytes (excroissances osseuses autour de l’articulation) - des géodes sous-chondrales (lacunes de l’os sous-jacent du fait de l’hyperpression) - un raccourcissement par rapport au côté opposé On peut également mettre en évidence une perte de la forme sphérique de la tête fémorale dans le cadre d’une nécrose avasculaire ou encore une dysplasie du cotyle, éventuellement liée à une luxation congénitale de hanche. Un scanner peut également être nécessaire avant une prothèse de hanche afin de planifier les coupes osseuses et les tailles d’implants. Parfois au début la radio est normale malgré une douleurs dans l’aisne , la fesse ou la cuisse. Un signe de début est la douleur en rotation interne de la hanche genou fléchi assez typique d’une atteinte débutante de la hanche. Si à l’examen clinique il y a une forte suspicion il faut passer une scintigraphie osseuse , un scanner ou une IRM pour dépister une coxarthrose inflammatoire sans usure, une ostéonécrose au début ou une arthrose débutante. Comment traiter la coxarthrose • Règles hygiéno-diététiques : - Alimentation équilibrée, perte de poids en cas de surcharge pondérale. Une prise en charge par un nutritionniste peut être recommandée à ce stade. - Marche avec une canne pendant les périodes douloureuses. - Semelles de compensation, si nécessaire, à confectionner par un podologue. • Traitements médicaux : Dans les premiers temps, un traitement antalgique et anti-inflammatoire classique sera proposé pendant les périodes douloureuses. • Traitements anti-arthrosiques : les chondroprotecteurs et substituts alimentaires etc.. Ces traitements sont souvent prescrits en cas d'arthrose, avec une efficacité le plus souvent modérée. • Traitements par la médecine douce : l'arthrose est une pathologie fonctionnelle (sans risque vital), on pourra donc associer à ces traitements, une prise en charge para-médicale : - Physiothérapie : la radiofréquence peut notamment améliorer les épisodes douloureux inflammatoires. - Mésothérapie, acupuncture, etc... • Infiltration de hanche : en cas d'échec du traitement médical, on peut préconiser la réalisation d'une infiltration sous contrôle radiographique de la hanche. Ce geste sera réalisé par un radiologue spécialisé. Les produits injectés peuvent être, soit des corticoïdes, soit de l'acide hyaluronique, soit l'association des deux. ◦ Corticoïdes : effet anti-inflammatoire puissant avec une efficacité constatée à court et moyen terme. ◦ Acide hyaluronique (viscosupplémentation) : il s'agit d'un produit visqueux, dont les propriétés physiologiques permettent d'obtenir une supplémentation du cartilage manquant. Une seule infiltration par an, au maximum, peut être proposée. En règle générale, la moitié des patients traités répondent positivement à ce traitement et cette efficacité peut être prolongée. En fonction des résultats, ce traitement peut être reconduit annuellement. • Arthroscopie de hanche : chez certains patients, le bilan permet d'isoler une lésion du bourrelet glénoïdien ou un syndrome du conflit antérieur. Ces lésions peuvent faire l'objet d'un traitement intermédiaire par une arthroscopie de la hanche. Il s'agit d'une chirurgie mini-invasive, peu agressive, pouvant être réalisée en ambulatoire. • Prothèse totale de hanche : après échec des traitements médicaux bien conduits, l'indication d'une prothèse totale de hanche doit être posée en accord avec le patient.