un modèle pour le lycée d`aujourd`hui

Transcription

un modèle pour le lycée d`aujourd`hui
Dossier consttué par N. Demonfort
ECJS
2nde
initaton au débat n°1
Le pensionnat de Chavagnes : un modèle pour le lycée d’aujourd’hui ?
Le Pensionnat de Chavagnes est une émission de télé réalité française tournée en 2004. Une
vingtaine d'élèves enfermés pendant quatre semaines, sont censés y revivre les conditions que
connurent leurs aïeuls dans les années 1950. Un modèle à remettre au goût du jour ?
Selon toi, quels sont les avantages du système éducatif présenté par le Pensionnat de Chavagnes ?
Quels en sont les inconvénients ?
Texte n°1 : Le succès du « Pensionnat de Chavagnes »
Le Monde, 15.09.04
La première difusion du « Pensionnat de Chavagnes », émission de télé-réalité qui replonge 24 adolescents dans les
conditons scolaires des années 1950, a atré 6,2 millions de téléspectateurs la première semaine, soit la meilleure audience de M6
depuis début 2004. 5,2 millions l'ont regardée la deuxième semaine. La part d'audience de l'émission, difusée le jeudi à 20 h 50, est la
plus élevée parmi les 11-14 ans (plus de 60 % de ceux qui regardaient la télévision ont suivi les aventures du pensionnat).Les 24
adolescents sont rassemblés dans le pensionnat pendant quatre semaines. Cirage de chaussures, cours de morale, ingeston d'huile de
foie de morue, conseils de discipline, bonnet d'âne sont censés représenter l'école des années 1950. Les élèves doivent préparer le
certfcat d'études (version 1953) : le garçon et la flle qui obtendront les meilleurs résultats gagneront 2 000 euros de bons d'achat
pour des produits culturels.
Texte n°2 : Punitons au pensionnat
Libératon, jeudi 2 septembre 2004
Au programme : uniforme, coupes de cheveux sages, discipline de fer, cours de morale et de broderie. Ces braves petts sont
encadrés par une équipe d'authentques professeurs en blouse grise, soigneusement choisis pour leur air revêche ou leur excellence à
l'autorité cassante. Palmes académiques de la vieille ganache à monsieur Navaron, surveillant général, qui tent la dragée haute au
sergent instructeur de Full Metal Jacket. L'afaire dure cinq semaines, à l'issue desquelles les ados passent leur certfcat d'études
(abrogé en 1989), examen qui désignera les gagnants. Bref, voilà bien un programme à regarder en famille ! Les enfants pourront se
moquer de ces vieux sadiques momifés dans leurs valeurs obsolètes et les parents pourront se réjouir de ce retour solidement réac
aux valeurs concentratonnaires d'un internat de province et que, décidément, il est temps de metre un terme à cete tyrannie de
l'enfant-roi. Du confit de génératons comme à la maison.
Texte n°3 : Avec «le Pensionnat de Chavagnes», M6 amorce le retour aux vraies valeurs: discipline,
travail et mérite.
Libératon, samedi 4 septembre 2004
«Remetre fortement au goût du jour les exercices traditonnels», «Retour à l'autorité»... C'est ainsi que mardi, dans
Libératon, François Fillon, ministre de l'Educaton natonale, envisageait la rentrée scolaire. M6 ne pouvait rêver meilleur VRP pour
lancer jeudi sa nouvelle télé-réalité : le Pensionnat de Chavagnes ou le fantasme parental enfn réalisé de voir ses mômes dressés à la
dure et à l'huile de foie de morue. Surfant sur le succès des Choristes (7,42 millions de spectateurs depuis mars), le retour en grâce des
pensionnats et un discours rafarinien de repli sur les valeurs traditonnelles, M6 a décidé d'adapter ce gros succès britannique, That'll
Teach'em (Ça leur apprendra). Soit l'immersion de vingt-quatre ados pendant un mois dans un pensionnat des années 50, avec pour
mission de passer le certf. Sous l’œil ravi des parents (une mère : «Ça ne rigole pas, c'est bien...»), les élèves ont dû abandonner leurs
modernes oripeaux (string, piercing et portable) pour de hideuses blouses grises, des cheveux ras pour les garçons et des nates pour
les flles. Et se plier à la devise du collège : «Discipline stricte et travail acharné triomphent de toutes les difcultés», que le surgé, le
féroce M. Navaron (la star du programme), fait respecter à la schlague : «TAIS-TOI ! JE PARLE !» Outre les exercices de maths d'un autre
temps (additonner des génisses et soustraire de «braves paysans français»), les cobayes se voient infiger un cours de morale où l'on
apprend ses «devoirs envers ses aînés et l'honneur». Enfn, ils doivent en découdre avec la Marseillaise, et interdit de sifer. Résultat :
un succès d'audience, comme M6 n'en a pas connu depuis des lustres, avec 6,2 millions de téléspectateurs, certainement dû au
décalage comique entre ados d'aujourd'hui et école d'hier. Selon François de Brugada, chargé de l'émission, M6 aborde une nouvelle
phase : «Nous avons été critqués sur des programmes basés sur l'oisiveté comme Lof Story. Aujourd'hui, nous avons envie de tourner
une nouvelle page de la télé-réalité et, avec le Pensionnat, on élargit notre audience vers la famille.»