Gew andhaus orche s ter L eip zig | Ric c ardo Chailly | L ynn Harrell
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Gew andhaus orche s ter L eip zig | Ric c ardo Chailly | L ynn Harrell
Dmitri Chostakovitch Concerto pour violoncelle n° 2 entracte Sergueï Rachmaninov Symphonie n° 2 Gewandhausorchester Leipzig Riccardo Chailly, Gewandhauskapellmeister Lynn Harrell, violoncelle Fin du concert vers 22h10. 22/10 LEIPZIG.indd 1 Gewandhausorchester Leipzig | Riccardo Chailly | Lynn Harrell | Lundi 22 octobre 2012 LUNDI 22 OCTOBRE 2012 – 20H 15/10/12 14:50 Dmitri Chostakovitch (1906-1975) Concerto pour violoncelle n° 2 op. 126 I. Largo II. Allegretto – III. Allegretto Composition : 1966. Dédicace : à Mstislav Rostropovitch. Création : le 25 septembre 1966 à Moscou (Conservatoire Tchaïkovski) par Mstislav Rostropovitch (violoncelle) et l’Orchestre Symphonique de l’URSS placé sous la direction d’Evgeny Svetlanov. Effectif : flûte (aussi piccolo), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, contrebasson – 2 cors – timbales – fouet, woodblock, tom, tambourin, caisse claire, grosse caisse, xylophone – 2 harpes – cordes. Durée : environ 36 minutes. Le Concerto pour violoncelle n° 2 de Dmitri Chostakovitch est écrit rapidement, au cours d’une période à la fois heureuse et turbulente. Célébrant son soixantième anniversaire, le compositeur est en effet invité à de nombreuses réceptions, honoré par les institutions les plus prestigieuses. Il est ainsi nommé membre des académies royales de musique de Suède et d’Angleterre, puis de l’Académie des Sciences des États-Unis d’Amérique. Le Festival d’Édimbourg lui consacre entièrement sa programmation, faisant jouer six symphonies, huit quatuors, des pages de musique de chambre, des mélodies et des extraits de son opéra Lady Macbeth. En URSS, de nombreux concerts sont organisés partout sur le territoire – à Moscou, Kiev, Riga, Tbilissi ou Bakou. Le Concerto pour violoncelle n° 2 est joué à cette occasion, créé le jour même de son anniversaire, le 25 septembre à Moscou. Le compositeur, qui avait été si rudement vilipendé par la critique lors des années staliniennes, reçoit à présent le titre de « Héros du travail socialiste ». Les célébrations ne semblent toutefois affecter ni son caractère ni le ton même de ses ouvrages. Les partitions rédigées portent les mêmes traces de désillusion et d’ironie que les œuvres achevées au lendemain de sa condamnation par la Pravda, en 1936. La Quatorzième Symphonie cite ainsi sept poèmes de Rilke, Apollinaire, García Lorca et Kuchelberger traitant de la mort. Le Concerto pour violoncelle n° 2 honore, lui, la poétesse Anna Akhmatova, décédée au mois de mars 1966. Il débute et se referme dans un sentiment de désolation et de mélancolie, et revient continuellement vers ces mêmes humeurs. L’opus diffère profondément du Premier Concerto pour l’instrument, revenant vers un format et des proportions traditionnels. L’ordonnance des parties comme le plan interne sont toutefois savamment modifiés : deux mouvements aux proportions amples encadrent à présent un Allegretto bref, au caractère de scherzo. Les deux derniers mouvements sont en outre enchaînés et portent la même indication de tempo. Le tissu harmonique hésite jusque dans les derniers instants entre deux pôles – ré mineur et sol mineur. Le finale, enfin, cite les thèmes des mouvements antérieurs, proposant un étonnant regard en arrière. 2 22/10 LEIPZIG.indd 2 15/10/12 14:50 LUNDI 22 octobre Le Largo initial conserve pratiquement tout du long un ton introspectif, laissant deviner un degré d’intimité rare dans le domaine concertant en ne proposant ni virtuosité superfétatoire ni brio démonstratif. Le ton peut être parfois agressif mais aucun sommet violent ne vient libérer la tension et proposer quelque détente salvatrice. La musique offre peu de coups d’éclat. Sa forme, ternaire, est fondée sur un déploiement mélodique permanent et ne propose pas de contrastes. La partie centrale, initiée par le xylophone et les croches mécaniques des bois, offre bien une césure en animant graduellement le tempo et en introduisant des rythmes de danse, mais les idées sont en réalité issues de la cadence initiale du soliste et n’en sont qu’une variation. La mélodie entendue dans les premières mesures fait office d’élément centralisateur et générateur : énoncée par le soliste dans un tempo lent et une atmosphère sombre, elle est reprise par l’orchestre, étoffée, variée, amplifiée, échangée avec le violoncelliste puis muée en chant lyrique montant graduellement vers le registre supérieur. Elle se décompose en une série de motifs travaillés parfois simultanément, parfois isolément au sein d’une forme étonnamment unifiée. L’Allegretto central est une forme sonate miniaturisée, fondée sur trois éléments enchaînés les uns aux autres. Le premier, de caractère obstiné, est emprunté à une chanson populaire d’Odessa aux paroles équivoques, l’achat de craquelins et de friandises mentionné par le texte n’étant qu’une métaphore laissant percevoir la convoitise sexuelle. Le deuxième motif est exposé par le cor. Le troisième, présenté par le soliste, est caractérisé par des battements d’octave répétés de manière mécanique qui renforcent le ton satirique et parodique du mouvement. L’Allegretto terminal est introduit par une musique militaire – une fanfare des cors soutenue par les roulements bruyants des tambours. La forme, apparentée au rondo-sonate, est fondée sur une mosaïque méticuleusement organisée d’éléments disparates : une fanfare militaire, une mélodie lyrique, une citation de la Quatrième Symphonie associée à une idée de résignation et de désespoir, quelques thèmes de danse, un rappel des mouvements antérieurs. Malgré les touches d’humour ou d’innocence enfantine, l’humeur principale demeure nostalgique. Le ton, parfois poétique, parfois douloureux, évolue du caractère martial des premières mesures vers un lyrisme de plus en plus prononcé. L’intensité grandissante mène vers un sommet ponctué de coups de fouet et préludant lui-même à une vaste réexposition. Le thème de fanfare y précède la reprise amplifiée de la chanson populaire du deuxième mouvement puis la coda récapitule le thème du Largo initial, avant de s’achever au bord du silence. Le Concerto se referme ainsi sur un étonnant retour aux premières mesures comme si tout n’avait été qu’un rêve ou qu’une gigantesque fantasmagorie. L’œuvre paraît livrer un message profond – une vérité fondamentale semblant rappeler que quels que soient les événements vécus, la mémoire de l’hier semble inaltérable. Le passé resurgit et conditionne le présent : avec lui s’évaporent l’insouciance comme les idées d’honneur ou de gloire. Seule la solitude demeure. 3 22/10 LEIPZIG.indd 3 15/10/12 14:50 Sergueï Rachmaninov (1873-1943) Symphonie n° 2 en mi mineur op. 27 I. Largo – Allegro moderato II. Allegro molto III. Adagio IV. Allegro vivace Composition : 1906-1908. Création : 8 février 1908, à Saint-Pétersbourg, sous la direction du compositeur. Effectif : 3 flûtes (aussi piccolo), 3 hautbois (aussi cor anglais), 2 clarinettes, clarinette basse, 2 bassons – 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales, tambour, cymbales, grosse caisse, glockenspiel – cordes. Durée : environ 58 minutes. Critiquée sévèrement par César Cui, qui la jugeait « malsaine et perverse », la Première Symphonie de Sergueï Rachmaninov connut le soir de sa création (1897) un échec cinglant qui plongea son auteur dans une dépression profonde. « S’il existait un conservatoire en enfer et si l’un de ses meilleurs élèves était chargé de composer une symphonie ayant pour thème les Sept Plaies d’Égypte, et qu’il en écrivît une ressemblant à celle de M. Rachmaninov, ce serait une remarquable réussite qui plongerait dans l’extase les habitants de l’enfer », écrivit avec sa cruauté habituelle César Cui. Incapable de prendre la plume, le musicien ne composa pratiquement plus rien pendant trois ans et se produisit dès lors exclusivement comme pianiste et chef d’orchestre. Le grand succès qu’il obtint à Londres durant la saison 1898-1899 lui permit de retrouver une confiance perdue, mais il fallut encore attendre la fin du traitement prescrit par le docteur Dahl afin de considérer la crise comme définitivement passée. La sérénité restaurée, Rachmaninov acheva en l’espace de quelques mois une série de chefs-d’œuvre étourdissants, tels le Deuxième Concerto ou les Préludes op. 23, tout en menant de front ses activités d’interprète et de virtuose. Jugeant toutefois qu’il ne consacrait pas assez de temps à la composition, il renonça à son poste de chef d’orchestre à l’opéra et décida de quitter Moscou pour Dresde où il vécut pendant trois ans (1906-1908). Le changement s’avéra fructueux : « Nous vivons ici comme des ermites, nous ne voyons personne, nous ne nous montrons nulle part. Je travaille beaucoup et me sens très bien », confie-t-il alors. En quelques mois naissent la Deuxième Symphonie, les Chants op. 26, la Première Sonate pour piano, le Troisième Concerto et L’Île des morts… Rédigée dès les premiers mois d’installation à Dresde, la Deuxième Symphonie est créée à Saint-Pétersbourg le 8 février 1908 sous la direction du compositeur et dédiée à son ancien professeur, Serge Taneïev. La plus longue des trois symphonies rédigées par Rachmaninov, elle est également la plus équilibrée : le pessimisme et le tragique inhérents à l’esthétique du musicien y sont tempérés par des épisodes plus détendus, voire optimistes lors des mouvements pairs. Le compositeur a pourtant pris quelques risques, optant pour une durée longue (certains chefs opèrent régulièrement quelques coupes…) et maintenant les procédés cycliques déjà employés au cours de la Première Symphonie. Unifiés par le retour de différents thèmes, les quatre mouvements sont ainsi liés par un motif apparaissant dès 4 22/10 LEIPZIG.indd 4 15/10/12 14:50 LUNDI 22 octobre les premières mesures et faisant office de noyau générateur à partir duquel sont conçues les principales mélodies et figures entendues tout au long de l’ouvrage. Dominé par un premier thème serein, l’Allegro initial évoque Tchaïkovski par son jeu continuel d’ombre et de lumière, sa violence exacerbée dans la réexposition et son climat parfois pathétique. Le deuxième mouvement est un scherzo de forme ternaire citant en son centre le thème principal de l’Allegro, et se refermant sur un choral élaboré à partir du motif générateur. L’Adagio, véritable romance pour orchestre, fait entendre l’une des plus belles mélodies écrites par le compositeur – une cantilène confiée aux clarinettes et qui précède le retour du thème principal de l’Allegro premier. Point d’aboutissement de l’œuvre entière, le finale cite différents éléments issus des mouvements antérieurs, qu’il développe dans une exubérance et un optimisme étonnants car plutôt rares sous la plume du musicien. Si elle conclut brillamment la symphonie et attise les applaudissements, l’effervescence terminale ne fait toutefois pas oublier la couleur générale de la partition. On y reconnaît en effet la sonorité particulière de Rachmaninov, son goût pour les teintes automnales et pour une esthétique fondée sur le regret et le souvenir – un « mal de fin du siècle » qui n’est pas sans évoquer le théâtre en clair-obscur de Tchekhov. « Une prémonition des grands bouleversements à venir, une nostalgie de l’irréversible, des choses qui s’en vont et meurent doucement. C’est le climat de La Cerisaie et d’Oncle Vania, dont Rachmaninov avait d’ailleurs envisagé de tirer un opéra : une lumière mélancolique et sereine, des touches discrètement postromantiques, des ombres et des jours atténués, des silences habités », ainsi que l’écrit avec justesse et pertinence Michel-Rostislav Hofmann. Jean-François Boukobza 5 22/10 LEIPZIG.indd 5 15/10/12 14:50 Lynn Harrell Le violoncelliste Lynn Harrell mène de front des activités de soliste, chambriste, chef d’orchestre et professeur. Il est fréquemment invité par des orchestres de renom comme ceux de Boston, Chicago, New York, Philadelphie, San Francisco, Ottawa, Pittsburgh, ou encore le National Symphony. En Europe, il a collaboré avec les orchestres de Londres, Munich, Berlin, Dresde, Leipzig, de la Tonhalle de Zurich et d’Israël. Il a également effectué des tournées en Australie, en Nouvelle-Zélande, ainsi qu’en Asie (Japon, Corée, Malaisie, Taiwan, Hong-Kong). Durant l’été 1999, il s’est produit dans le cadre d’un « Festival de violoncelle Lynn Harrell » de trois semaines avec l’Orchestre Philharmonique de Hong Kong. Il collabore régulièrement avec James Levine, Sir Neville Marriner, Kurt Masur, Zubin Mehta, André Previn, Sir Simon Rattle, Leonard Slatkin, Yuri Temirkanov, Michael Tilson Thomas et David Zinman. Lors des dernières saisons, il a collaboré avec la violoniste AnneSophie Mutter et le pianiste André Previn. En janvier 2004, le trio s’est produit avec le New York Philharmonic dirigé par Kurt Masur dans le Triple Concerto de Beethoven. Une grande part de son activité est consacrée aux festivals de musique d’été – Verbier, Aspen, Grand Teton, Tanglewood. Le 7 avril 1994, au Vatican, il participe, avec le Royal Philharmonic Orchestra, à un concert donné en mémoire des six millions de juifs décédés durant l’Holocaust. La même année, il se produit avec Itzhak Perlman et Pinchas Zukerman à la cérémonie des Grammy Awards dans un extrait de leur disque (nommé aux Grammy Awards) consacré à l’intégrale des trios à cordes de Beethoven. Parmi une discographie de plus de trente titres, on peut citer ses enregistrements des Suites pour violoncelle de Bach, le premier enregistrement mondial du Concerto n° 1 pour violoncelle de Victor Herbert avec l’Academy of St. Martin in the Fields dirigée Sir Neville Marriner, le Concerto de William Walton avec l’Orchestre Symphonique de la Ville de Birmingham dirigé par Sir Simon Rattle et le Concerto de Donald Erb avec le Saint Louis Symphony dirigé par Leonard Slatkin. Avec Itzhak Perlman et Vladimir Ashkenazy, il remporte deux Grammy Awards (en 1981 pour leur enregistrement du Trio avec piano de Tchaïkovski, en 1987 pour leur intégrale des trios avec piano de Beethoven). Également avec Vladimir Ashkenazy, et Pinchas Zukerman cette fois, il a enregistré les trios de Schubert (2000) et les trios de Brahms (1994). Son enregistrement de duos pour violon et violoncelle avec Nigel Kennedy (2000) a été chaleureusement accueilli par la critique. Plus récemment, Lynn Harrell a gravé les Variations sur un thème rococo de Tchaïkovski, le Deuxième Concerto de Chostakovitch et la Symphonie concertante de Prokofiev avec le Royal Liverpool Philharmonic dirigé par Gerard Schwartz. En juin 2010, il a fondé, avec sa femme, la violoniste Helen Nigthengale, la HEARTbeats Foundation pour mettre la musique à la portée des enfants défavorisés. Lynn Harrell joue sur un violoncelle Dungey de 2008. Riccardo Chailly Riccardo Chailly se consacre aussi bien au répertoire de concert qu’à l’opéra. Né à Milan, il a dirigé les orchestres philharmoniques de Berlin et de Vienne, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Orchestre Philharmonique de Munich, le London Symphony Orchestra, l’Orchestre Philharmonique de New York, les orchestres de Cleveland, Philadelphie et Chicago, et il s’est produit dans les d’opéras les plus prestigieux – La Scala de Milan (où il a débuté en 1978), l’Opéra de Vienne, le Metropolitan Opera de New York, Covent Garden, la Bayerische Staatsoper de Munich et l’Opéra de Zurich. Il a participé en 1984 à l’ouverture du Festival de Salzbourg et a été invité à diriger au Festival de Pâques de Salzbourg ainsi qu’au Festival de Lucerne. Riccardo Chailly a été chef invité permanent du London Philharmonic Orchestra de 1983 à 1986 et chef titulaire de l’Orchestre Symphonique de la Radio de Berlin de 1982 à 1989. De 1986 à 1993, il a occupé les fonctions de directeur musical du Teatro Comunale de Bologne, où il a dirigé de nombreuses productions d’opéra avec un succès retentissant. Depuis sa nomination au poste de chef titulaire de l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, qu’il a occupé de 1988 à 2004, il s’est consacré de manière croissante au répertoire symphonique. Il emporte l’adhésion d’un public toujours plus nombreux non seulement dans le répertoire classique mais aussi avec la musique du XXe siècle. Il a fait de nombreuses tournées avec l’Orchestre du Concertgebouw dans les principaux festivals européens (dont le Festival de Vienne et les Proms de Londres), achevant récemment la Tournée du Millénaire avec des concerts aux États-Unis, au Canada, au Japon et dans toute l’Europe. Ses tournées avec le Concertgebouw l’ont également mené en Amérique du Sud, en Chine, en Corée et à Taiwan. En 1994, il a été nommé Grand Officier de la République italienne et en 1996 membre honoraire de la Royal Academy of Music de Londres. En novembre 1998, à l’occasion de son dixième anniversaire à la tête de l’Orchestre du Concertgebouw, il a reçu des mains de la reine Beatrix la médaille de Chevalier de l’Ordre du Lion néerlandais. En 1998, il a également été fait Chevalier de la Grande Croix de la République italienne. En plus 6 22/10 LEIPZIG.indd 6 15/10/12 14:50 LUNDI 22 octobre de ses fonctions à Amsterdam, Riccardo Chailly a accepté le 1er juillet 1999 le poste de directeur musical de l’Orchestra Sinfonica di Milano Giuseppe Verdi et occupe ce poste jusqu’en 2005. Sous sa direction, cet orchestre municipal fondé par des citoyens de Milan est devenu un ensemble de renommée internationale avec à son actif dix enregistrements pour Decca. Riccardo Chailly enregistre en exclusivité pour Decca un large répertoire symphonique et lyrique. Parmi la centaine de disques à son actif, de nombreux ont été primés – Prix Edison, Gramophone Award, Diapason d’or, Prix de l’Académie CharlesCros, Prix Unga Konotomo au Japon ou Prix Toblacher Komponierhauschen – ou sélectionnés pour le Grammy. Il a récemment été nomme « artiste de l’année » par les revues Diapason et Gramophone. C’est en 1986, au Festival de Salzbourg, qu’a eu lieu la première rencontre artistique de Riccardo Chailly avec l’Orchestre du Gewandhaus et en septembre 2005 qu’il en a pris la direction musicale. En 2010, Riccardo Chailly a reçu le Prix Alexander-von-Zemlinsky ainsi que l’Orphée d’or « Prix H. von Karajan ». Gewandhausorchester Leipzig Plus ancien orchestre municipal au monde, le Gewandhausorchester (Orchestre du Gewandhaus) tire son origine d’une société de concerts intitulée « Le Grand Concert » fondée en 1743 par seize marchands. Après son emménagement en 1781 dans la salle de réunion des marchands d’étoffe (le Gewandhaus), l’ensemble a pris le nom de Gewandhausorchester. En 1884, il a déménagé dans une nouvelle salle de concert construite grâce à la vente de parts de la fondation. Ce bâtiment ayant été détruit par les raids aériens de 1944, un nouveau Gewandhaus a été inauguré en 1981 sur Augustusplatz. Peu d’orchestres ont autant contribué que le Gewandhausorchester au développement de la tradition symphonique. L’ensemble a ainsi interprété l’intégrale des symphonies de Beethoven du vivant de ce compositeur, présenté le premier cycle complet de Bruckner et, dans les années 1970, le premier cycle Chostakovitch. L’orchestre défend un répertoire exceptionnellement vaste avec un nombre de concerts hors du commun. Ceci est dû en partie à ses multiples fonctions : orchestre en concert au Gewandhaus, orchestre d’opéra à l’Opéra de Leipzig et orchestre de chambre à l’église Saint-Thomas pour des cantates avec le célèbre chœur d’enfants du même nom. Avec plus de deux cents concerts dans ces trois lieux et lors de nombreuses tournées, le Gewandhausorchester est aujourd’hui le cœur musical de la ville de Leipzig et son premier ambassadeur musical. Felix Mendelssohn, Arthur Nikisch, Wilhelm Furtwängler et Bruno Walter comptent parmi les plus prestigieux directeurs musicaux du Gewandhaus. Herbert Blomstedt, lequel a succédé à Kurt Masur en 1998, était le dix-huitième directeur musical, et depuis septembre 2005, Riccardo Chailly occupe le poste de dix-neuvième directeur musical du Gewandhaus. Le Sunday Times a fait figurer le concert du Nouvel An 2009 du Gewandhausorchester parmi les quinze évènements les plus marquants des dix dernières années. En 2009 le Gewandhausorchester a été nommé « marque du siècle » de son pays. À l’automne 2010, l’enregistrement Mendelssohn Discoveries a obtenu le Choc du mois de la part du magazine Classica ainsi que le Diapason d’or du mois. La série Grand Concert du Gewandhaus a été nommée « meilleur programme de concerts de l’année 2008/2009 ». Pour le Deutscher Musikverleger-Verband (association des éditeurs de musique allemands), le Gewandhausorchester a présenté la meilleure programmation pour la saison 2008/2009. Le premier enregistrement CD et DVD de Riccardo Chailly avec le Gewandhausorchester, paru en septembre 2005, présente le concert inaugural du 2 septembre 2005 au Gewandhaus de Leipzig et s’est vu remettre le Prix ECHO Klassik en 2006. Le CD des Symphonies n° 2 et 4 de Schumann (dans la version remaniée de Mahler) et celui des concertos pour violon de Mendelssohn et Bruch avec la soliste Janine Jansen ont reçu le Prix ECHO Klassik en 2007. Le double CD des concertos de Brahms avec le pianiste Nelson Freire est paru à l’occasion de la tournée européenne de mars 2006 et a reçu le Diapason d’or de l’année. Cet enregistrement a ensuite été nominé pour la quarante-neuvième cérémonie annuelle des Grammy Awards dans la catégorie « meilleure performance de soliste(s) avec orchestre », recevant également en 2007 le Gramophone Award dans la catégorie « meilleur concert » avec la mention « enregistrement de l’année ». L’enregistrement DVD du Grand Concert donné les 1er et 2 juin 2006 avec la pianiste Martha Argerich est paru en octobre 2006. En 2006, le Gewandhausorchester a été nommé « Editor’s Choice » par le magazine Gramophone pour le caractère avant-gardiste de ses « Decca Concerts », concerts d’importance enregistrés en direct et téléchargeables sur iTunes. Au nombre des parutions récentes chez Decca, on notera en 2010 trois disques consacrés à Bach : les Concertos brandebourgeois, la Passion selon saint Matthieu et l’Oratorio de Noël. En février 2011 est paru un disque consacré à Gershwin avec le pianiste Stefano Bollani. En octobre 2011 paraît, toujours chez Decca, l’intégrale des symphonies de Beethoven. 7 22/10 LEIPZIG.indd 7 15/10/12 14:50 Violons II David Wedel * Miho Tomiyasu-Palma Marques ** Sebastian Ude Ludolf Kähler Werner Janek Beate Roth Dietrich Reinhold Kathrin Pantzier Edwin Ilg Bernadette Wundrak Andrea Fünfstück Lars Peter Leser Tobias Haupt Katharina Schumann Lydia Dobler Anna Kuhlmann Altos Vincent Aucante * Dorothea Hemken ** Norbert Tunze Alice Wedel Heiner Stolle Henry Schneider Katharina Dargel Immo Schaar Birgit Weise Anne Wiechmann-Milatz David Lau Ivan Bezpalov Violoncelles Christian Giger * Daniel Pfister ** Hartmut Brauer Uwe Stahlbaum Heiko Schumann Christoph Vietz Henriette-Luise Neubert Dorothée Pluta Michael Peternek Nicolas Defranoux Contrebasses Rainer Hucke * Bernd Meier ** Tobias Martin Christoph Krüger Thomas Strauch Andreas Rauch Slawomir Rozlach Christoph Winkler Flûtes Cornelia Grohmann * Manfred Ludwig Gudrun Hinze (piccolo) Bassons Thomas Reinhardt * Lutz Klepel Gottfried Kronfeld (contrebasson) Cors Clemens Röger * Fabian Borchers Tobias Schnirring Wolfram Straßer Trompettes Gabor Richter * Peter Wettemann ** Johann Clemens Trombones Jörg Richter * Dirk Lehmann Rolf Handrow (trombone basse) Timbales Marek Stefula Percussions Gerhard Hundt Steffen Cotta Johann-Georg Baumgärtel Wolfram Holl Imprimeur BAF | Licences : E.S. n°1-1056849, n°2-1056850, n°3-1056851. Violons I Sebastian Breuninger (premier violon solo) Conrad Suske ** Henrik Hochschild ** Veronika Starke Yun-Jin Cho Jürgen Dase Liane Unger Brita Zühlke Dorothea Vogel Ina Wiehe Gunnar Harms Christian Krug Tristan Thery Anne Kühne Weronika Godlewska Franziska Mantel Harpes Katrina Szederkenyi Gabriella Victoria*** Hautbois Henrik Wahlgren * Gundel Jannemann-Fischer (cor anglais) Suzanne Bastian *** Clarinettes Peter Schurrock * Sayaka Schmuck (clarinette en mi bémol) Ingolf Barchmann (clarinette basse) * Soliste ** Co-soliste *** Mendelssohn-Orchestra Academy 8 22/10 LEIPZIG.indd 8 15/10/12 14:50 du 2 au 4 novembre Schumann Yannick Nézet-Séguin direction | Chamber Orchestra of Europe VENDREDI 2 NOVEMBRE, 20H Symphonie n° 4 | Concerto pour violoncelle | Symphonie n° 1 « Le Printemps » Imprimeur BAF | Licences : E.S. n°1-1056849, n°2-1056850, n°3-1056851. Gautier Capuçon, violoncelle SAMEDI 3 NOVEMBRE, 20H Ouverture de Manfred | Concerto pour violon | Symphonie n° 3 « Rhénane » Renaud Capuçon, violon DIMANCHE 4 NOVEMBRE, 16H30 Ouverture de Genoveva | Concerto pour piano | Symphonie n° 2 Nicholas Angelich, piano Tarif : 32 ¤ et 41 ¤ par concert Forfait Intégrale Schumann pour ces 3 concerts : 99 ¤ Photo : © Marco Borggreve • Imprimeur XXXX • Licences 757541-757542-757543 • Ne pas jeter sur la voie publique. Les symphonies et concertos Cité de la musique 221 avenue Jean-Jaurès 75019 Paris • M° Pte de Pantin www.citedelamusique.fr 01 44 84 44 84 Retrouvez-nous sur 22/10 LEIPZIG.indd 9 et 15/10/12 14:50