lier de Tom Clancy, il paraît important de pr
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38 Rétrospective . Dossier Tom Clancy, Jeux de guerre De la frustration naît la passion Avant d’aborder les différents jeux sous-marin russe ultra perfectionné vidéo tirant parti de l’univers singu- dont l’équipage souhaite rallier les lier de Tom Clancy, il paraît important États-Unis contre la volonté de son de présenter dans un premier temps pays d’origine. Avec ce roman, la placette personnalité atypique. Thomas nète découvre un héros récurrent de Leo Clancy Jr. est né le 12 avril 1947 l’univers Clancy, Jack Ryan, mais surà Baltimore dans le Maryland, aux tout un nouveau genre : le « techno États-Unis. Diplômé en littérature thriller ». Celui-ci repose sur une intrianglaise à l’âge de 22 ans, le jeune gue de politique-fiction catastrophe homme n’embrasse pas immédiate- élaborée autour d’un contexte réel ment la carrière d’écrivain à laquelle et sur une description minutieuse il semble pourtant destiné. S’il aime des technologies militaires eml’écriture, il souhaite avant tout inté- ployées au cours des conflits. grer l’armée pour servir sa patrie. Malheureusement pour lui, ce ne Coup de projecteur sera jamais le cas. À cause de pro- salvateur blèmes de vue handicapants, Tom Évidemment, en tant qu’initiateur Clancy est recalé lors des tests phy- du genre, Clancy excelle dans l’art de siques. Durant les années 1970, il décrire le matériel de l’armée. À tel continue toutefois de nourrir régu- point que À la poursuite d’Octobre lièrement sa passion pour la chose Rouge est édité par The Naval Institute militaire à travers de nombreuses Press, l’organe de publication offirecherches. Celles-ci le mènent à cielle de la plus importante académie s’intéresser de près aux technolo- navale des États-Unis. Mais celui qui gies de pointe utilisées par l’armée. propulse le roman au rang de bestDe ses investigations naîtront bien seller, c’est Ronald Reagan, le présiévidemment les principales idées de dent américain de l’époque. Il aurait ses futurs romans. en effet publiquement qualifié le livre Au début des années 1980, Clancy de « parfait ». Un coup de projecteur se décide à coucher sur papier le inespéré qui a pour conséquence de fruit de ses études. Mais plutôt que lancer définitivement la carrière de d’écrire un rapport quelconque, Tom Clancy. S’ensuivront des dizaines l’auteur fait parler son sens de la de romans, de Tempête rouge à Rainnarration en créant une intrigue cap- bow Six en passant par Jeux de guerre tivante autour de ses connaissances et Dette d’honneur. Tous ne connaispoussées des technologies mili- sent pas le même succès commercial taires. En 1984, il publie ainsi son pre- mais chacun d’entre eux permet à mier roman : À la poursuite d’Octobre leur auteur de s’affirmer comme un Rouge. Inspirée de faits réels, l’his- maître incontesté du techno thriller, toire se déroule pendant la guerre dont il refuse d’ailleurs catégoriquefroide et raconte la défection d’un ment la paternité. À la poursuite d’Octobre Rouge, édité par The Naval Institute Press. Les jeux adaptés des films Parmi les quatre adaptations cinématographiques, deux seulement ont donné naissance à des jeux vidéo. Dans un premier temps, en 1990, nous avons bien sûr eu droit à un Octobre Rouge de sinistre mémoire sur Amstrad, Amiga, NES, Super Nintendo et Game Boy. Comme souvent, le budget semble être passé intégralement dans l’achat de la licence et pas dans la conception d’un gameplay béton ! Nous voici du coup face à un shoot’em up très classique mais également très pauvre. Dans un deuxième temps, c’est La somme de toutes les peurs qui a bénéficié d’une adaptation sur PS 2, PC, GameCube et même GBA. Bien que conçu par Red Storm Entertainment, le jeu oublie complètement l’aspect tactique / réflexion des Rainbow Six pour se focaliser sur des phases d’action brutes. Pas foncièrement mauvais mais pas non plus super agréable à prendre en main, ce titre édité par Ubi reste assez anecdotique dans l’histoire de la franchise. Tom Clancy Au début des années 1990, la carrière de Tom Clancy est à son apogée. Ses romans se vendent par centaines de milliers. Mais son succès ne plaît pas à tout le monde. Une partie de son lectorat lui reproche le manichéisme et surtout le réalisme de ses scénarios, qui le conduirait à dévoiler des informations confidentielles sur les carences sécuritaires de son pays. L’auteur américain est en effet considéré comme une sorte de visionnaire. Dans Dette d’honneur, il décrit avec précision un attentat au cours duquel un avion japonais se crashe sur le Capitole. Une idée absurde qui deviendra pourtant réalité le 11 septembre 2001. Aussi incroyable que cela puisse paraître, ses fictions lui valent du coup un statut de spécialiste qui le conduit même à être invité sur tous les plateaux de télévision à la suite des attentats. Prophète en son pays, Clancy suscite évidemment la convoitise d’Hollywood qui adapte quatre de ses œuvres les plus connues (Octobre Rouge, Jeux de guerre, Danger immédiat et La somme de toutes les peurs) avec des têtes d’affiche comme Harrison Ford ou Ben Affleck. Du livre au jeu vidéo Mais si le premier long métrage date de 1990, c’est bien le média jeu qui a su comprendre d’emblée que les œuvres de Tom Clancy pouvaient faire l’objet d’adaptations imagées et / ou ludiques. Dès 1987, le best-seller Octobre Rouge est adapté en jeu vidéo par Oxford Digital Enterprises et édité par Grand Slam Entertainment sur la grande majorité des plates-formes de l’époque. Une première tentative qui s’avère payante puisque The Hunt for Red October, en VO, est très bien reçu par la critique, et ce malgré son côté hardcore qui décourage bien des joueurs. Il faut dire qu’il s’agit d’une simulation de sous-marin des plus exigeantes. Le jeu vous plonge dans la peau de Marko Ramius, le capitaine de l’Octobre Rouge, le fameux submersible renégat, fleuron de la marine soviétique. Votre objectif est d’échapper à la flotte russe à votre poursuite et d’atteindre les États-Unis. À l’image de ce qui se passe dans le livre, le joueur doit impérativement avancer avec prudence, ce qui signifie utiliser sonar et périscope au maximum pour étudier la situation à la surface. Pas question en effet de s’approcher trop d’un ennemi sous peine de couler dans la minute, ni de tirer dans le doute une torpille contre un navire allié. Le jeu affiche d’ailleurs une sorte de vue subjective qui vous permet de voir en permanence les menaces se pointant à l’horizon ainsi que quelques indications de navigation essentielles comme la profondeur à laquelle vous circulez, la vitesse de votre engin, une boussole pour vous repérer ainsi que les messages de votre équipage. Une carte du monde vous donne également une vision globale de la situation et donc de la distance qui vous sépare de la terre promise. Ce gameplay inhabituel fait d’Octobre Rouge une adaptation réussie, qui lance brillamment la franchise Tom Clancy sur le terrain du jeu vidéo. Malgré une approche complexe, le jeu The Hunt for Red October a été très bien reçu.