PRAZ-DELAVALLADE
Transcription
PRAZ-DELAVALLADE
PRAZ-DELAVALLADE Pressrelease Marc Bauer ABENDLAND (History of Masculinity IV) 02.12.2006 - 20.01.2007 exhibition view Abendland VI (moon landscape), 2006 digital print 290 x 390 cm ENGLISH ?The Reality is what we perceive from our immediate environment, that is a mental construction. History and morality are also construction. We need to have a coherent History, therefore, we try to link all the events in a perspective to build up a coherent 'narrative'. Our history, our scale of values, our way of thinking are irrational.?( M. B.) Marc Bauer's work examines matters of memory and remembrance as well as relationships based on force and domination. Through a blend of collective memory and his own personal recall, he confronts impressions from the past with those of his own time and builds a narration based on astonishingly diverse sources: archival images, family photo albums, his own childhood memories. 5, rue des Haudriettes - 75003 Paris T: +33 (0)1 45 86 20 00 - F: +33 (0)1 45 86 20 10 [email protected] Page 1/3 PRAZ-DELAVALLADE Weaving unexpected bonds between these elements, he develops a story just as memories are built: with fragments, gliding from one period to another and by superimposition of impressions that endlessly echo one another. His show at the Praz-Delavallade gallery is titled ?Abenland?, or ?Evening land?, which refers to the West as well as to twilight on earth. For this show, Marc Bauer was inspired by Heidegger's Abendgesprach, written in 1945 as Heidegger remained without news of his two sons held prisoner in a Russian camp. It is a dialogue between two young men, named respectively ?the younger one? and ?the older one?, both prisoners in a camp at the edge of a forest. As he usually does, Marc Bauer combines this with other sources, other stories: a lunar landscape drawn by Petr Ginz, deported to Theresienstadt camp and dead in Auschwitz at age 16, a photo, gleaned on the internet, of four arm-in-arm skinheads, a moonscape, a portrait of the Pope?. All these disparate images create a wasteland, a bleak and terrifying universe, through an ensemble of drawings that confront one another, suggest shades of meaning, refer to each other. As remembrances of a collective story, or perhaps childhood memories, these drawings define a haunting landscape. The stream of thought of Marc Bauer's work produces a show that raises questions about devastation as a consequence of relationships based on coercion, be they, familial, institutional, or social. FRANÇAIS ?La réalité est ce que nous percevons de notre environnement immédiat. C'est une construction mentale. L'Histoire et la moralité sont aussi des constructions. Nous avons besoin d'avoir une Histoire cohérente, c'est pourquoi nous essayons de lier tous les événements dans la perspective d'ordonner et de reconstruire une narration cohérente. Notre Histoire, notre échelle de valeurs, notre façon de penser sont irrationnelles.? (M.B.) Marc Bauer s'intéresse dans son travail à la question de la mémoire et des rapports de pouvoir. Mêlant mémoire collective et souvenirs personnels il confronte les impressions du passé à notre propre époque et construit une narration à partir de sources très diverses: images d'archive, albums de photo de famille, propres souvenirs d'enfance. Tissant des liens improbables entre ces éléments, il met en place une histoire comme se construit la mémoire: par bribes, par glissement d'une époque à l'autre, par superposition d'impressions dont les échos se répercutent inlassablement. Son exposition à la galerie Praz-Delavallade a pour titre ?Abenland?, littéralement le ?pays? du ?soir? qui définit l'occident et le crépuscule de la terre. Marc Bauer s'appuie dans cette exposition sur un texte de Heidegger ?l'Abendgespräch?, rédigé en 1945 alors qu'il reste sans nouvelles de ses deux fils prisonniers d'un camp russe. Le titre traduit en français ?Dialogue hespérique, la dévastation et l'attente?, est un dialogue philosophique entre deux garçons nommés ?le plus jeune? et ? le plus âgé? emprisonnés dans un camp à la lisière d'une forêt. Comme à son habitude Marc Bauer y associe d'autres sources, d'autres histoires: une gravure de paysage lunaire de Petr Ginz déporté dans le camp de Theresienstadt et mort à Auschwitz à l'âge de 16 ans, une photo trouvé sur internet de quatre skinheads se tenant bras dessous bras dessus, un paysage lunaire, le portrait du Pape... Toutes ces différentes images créent un univers effrayant et dévasté à travers un ensemble de dessins qui se confrontent les uns aux autres, se nuancent, se citent. Comme des réminiscences d'une histoire collective ou de souvenirs d'enfance, ces dessins mettent en place un Page 2/3 PRAZ-DELAVALLADE paysage qui nous hante. Fonctionnant en association libre les oeuvres de Marc Bauer construisent une exposition qui nous interroge sur la dévastation et les rapports de force (familiaux, institutionnels ou sociaux). Page 3/3