La prothèse amovible complète : alternative aux implants

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La prothèse amovible complète : alternative aux implants
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Odontologie-Stomatologie
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La prothèse amovible complète :
alternative aux implants
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Les Entretiens
d’OdontologieStomatologie
2014
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M. Pompignoli*, M. Postaire**
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* 89 Boulevard Magenta, 75010 Paris
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** Faculté de Chirurgie Dentaire, Université René Descartes, Paris Sorbonne Cité
és
Hôpital Louis Mourier Assistance Public Hôpitaux de Paris
Préambule
RÉSUMÉ
Les critères qui définissent les données avérées des sciences médicales sont précis et
relèvent d’une démarche intellectuelle édictée depuis longtemps et dont René Descartes
est un des principaux initiateurs au 17e siècle.
L’expérimentation objective (reproductible et
répétitive) corrobore une hypothèse.
Les prothèses doivent néanmoins posséder les qualités indispensables pour remplir ce rôle. Une technique approuvée,
associée à des technologies adaptées et
assurées par des praticiens compétents,
permet d’atteindre cet objectif de
qualité.
Une fois établie la règle s’impose.
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L’objectivité de la réussite du traitement de
l’édenté complet est dépendante en partie
de la subjectivité du praticien qui exécute et
de celle du patient qui reçoit.
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Dès lors, on comprend bien la difficulté
d’établir, au sens cartésien du terme, des
règles, des lois même, qui puissent déterminer un traitement valable et conforme aux
données avérées de la science.
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MOTS-CLÉS
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Edentement, prothèse amovible, qualité
de vie, prothèse complète
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Certains critères de qualité cependant, dans
les étapes d’élaboration par exemple, font
l’unanimité d’instances universitaires et d’experts, critères indispensables à la réussite
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D’autres échappent partiellement ou totalement à ce concept. Celles qui sont particulièrement « praticien dépendantes », comme
bien entendu la prothèse amovible conventionnelle qui a pour objectif d’offrir à des
patients édentés des outils de substitution
afin d’assurer le remplacement des fonctions
disparues en partie ou totalement.
.
Certaines disciplines médicales peuvent
répondre à cette démarche, certaines en
médecine bucco-dentaire aussi.
De nouvelles thérapeutiques telles que la
mise en place d’un nombre important
d’implants apportent un confort fonctionnel incontestable. Cependant et malheureusement, ces thérapeutiques
coûteuses ne sont pas accessibles à la
majorité de la population. Aussi la prothèse amovible conventionnelle apporte
indubitablement une réponse satisfaisante à ces situations cliniques et sociales.
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Le traitement de l’édentation totale bi
maxillaire par des prothèses amovibles,
reste un traitement en accord avec les
besoins de santé publique. Il apporte à la
majorité des patients les moyens d’une
qualité de vie nécessaires et suffisants.
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1 rue Maurice Arnoux 92120 Montrouge
© Les Entretiens de Bichat 2014 - 1
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Odontologie-Stomatologie
Éléments importants à retenir.
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d’un traitement, illustré par une qualité de
vie satisfaisante ressentie par le patient traité.
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Psychologiques
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C’est de ces points de consensus que nous
allons puiser les points essentiels de nos
propos.
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–– Les attentes et les espoirs des patients
conditionnent in fine la réussite du traitement dans le respect du contrat de
confiance qui doit s’établir dès cette première consultation.
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Enfin, la PAC a ses limites qu’il convient de
connaître afin d’estimer à sa juste valeur le
« service rendu » au patient, à qui promettre
l’impossible peut conduire à l’échec d’un
traitement par ailleurs bien conduit et parfaitement achevé. Néanmoins chaque praticien
doit connaître sa capacité et compétences à
conduire un traitement en relation avec la
difficulté clinique.
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Les réponses à ces attentes sont les limites de
la technique (PAC), et des qualités du résultat
final. Il est impératif d’établir au préalable ce
que notre compétence et les prothèses vont
apporter au patient.
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–– La nature du relief des crêtes et surfaces
d’appui. La présence d’une muqueuse
flottante, plus fréquente au maxillaire surtout dans la zone antérieure… (Figures 1
et 2).
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L’édentement total, schématiquement caractérisé par la disparition des organes dentaires, s’accompagne d’un déficit fonctionnel
et de l’apparition de désordres divers plus ou
moins importants en fonction du potentiel
d’adaptation des malades.
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–– Le volume et mobilité de la langue, la DVO
et le RIM.
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Fonctionnels
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–– La valeur et nature du RIM et surtout de la
DVO existante, maintenue par la présence
de prothèse et/ou de dents restantes avec
une occlusion plus ou moins stable.
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Anatomiques
Observation clinique
Si le diagnostic d’édentement total est
évident, celui de déficit fonctionnel est
plus complexe. La dent et son parodonte
font partie d’un appareil spécialisé, l’appareil manducateur, lui-même au service
d’une fonction plus globale, la digestion,
et ces imbrications en chaîne démontrent
le rôle d’une simple dent dans l’équilibre
homéostasique.
er
–– A ces données s’ajoutent des données plus
subjectives comme l’aptitude des patients
à accompagner le traitement (capacités
cognitives, volontés de participer).
L’objectif consiste à construire une prothèse
pour le patient, véritable « outil », destiné à
remplacer au mieux des organes disparus.
L’estimation de la difficulté du cas représente
une donnée essentielle à la réussite globale
du traitement.
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Les difficultés rencontrées au quotidien par
nombre de praticiens dans la conduite du
traitement de l’édentement total bi-maxillaire relèvent, bien sûr, de la méconnaissance
partielle d’une technique éprouvée mais,
aussi, du manque d’expérience relevant de la
rareté souvent constatée des cas à traiter.
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–– Capacité d’adaptation à l’outil. Les prothèses amovibles complètes restent des
prothèses, sortes d’outils auxquels le
patient devra s’adapter, combien même
elles sont réalisées dans les données avérées de la science. On peut parler de
« fourchette d’adaptation », qualité individuelle difficile à apprécier mais indispensable à connaître. Certains patients
peuvent « s’accommoder » de prothèses
mal conçues et inversement.
Plus de deux cas sur trois d’édentement
complet relèvent d’une thérapeutique simple
s’appuyant sur des données cliniques anatomiques, fonctionnelles et médicales.
Il convient de noter également :
–– Le trajet, l’amplitude d’ouverture, l’aptitude du patient à répéter plusieurs fois le
même trajet d’ouverture-fermeture, inter-
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Odontologie-Stomatologie
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–– Le volume et la largeur de la langue (étalement chez un édenté ancien non appareillé), sa mobilité (pointe au palais, sur les
joues, les lèvres, en avant), la puissance, la
coordination, son frein médian (niveau
d’insertion déterminant pour l’élaboration
du joint sublingual). On peut dès à présent
juger de l’existence de niches rétromolaires si utiles à la stabilisation des bases
mandibulaires par l’exploitation de volets
linguaux et le niveau le plus haut du plancher buccal.
permet d’élaborer un traitement dans les
meilleures conditions.
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viendront dans l’enregistrement du rapport intermaxillaire (RIM).
On peut également envisager de ne remplacer qu’une seule arcade. Dans ce cas la prothèse antagoniste doit avoir toutes les qualités
nécessaires à favoriser la mise en place de la
prothèse renouvelée (sustentation, rétention,
stabilisation, schéma occlusal, etc.).
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Une réfection d'une ou des deux bases peut
être envisagée si l’occlusion et le RIM sont
stabilisés. Le simple rebasage ne peut être
envisagé que dans le cadre d’un aménagement provisoire des prothèses existantes
notamment quand il est réalisé avec des produits souples comme les résines à prise
retardée.
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Motifs de consultation
En présence de prothèses anciennes, on se
doit de n’envisager un nouveau traitement
qu’après une analyse précise de la situation
existante. Il faut évaluer :
–– l’état de vieillissement des matériaux,
–– le maintien d’un RIM stable,
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–– d’avoir la certitude d’améliorer la
situation,
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–– de déterminer quels critères retenir de
l’analyse des anciennes prothèses en
usage,
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Figure 2 – Anatomie d’une crête flottante
au maxillaire
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– HAS. Pose d’une prothèse amovible définitive complète,
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Rapport Prothèse amovible complète. HAS. 186, Avril
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2006
– Reissmann DR, Schierz O, Szentpétery AG, John MT.
Improved perceived general health is observed with
prosthodontic treatment. J Dent. ; 2011 39 : 326-31.
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RÉFÉRENCES
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–– d’apprécier si l’esthétique est déterminante pour le renouvellement des prothèses, ou encore de savoir
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et enfin l’âge du patient. Plus l’âge est
avancé plus l’adaptation personnelle à de
nouvelles prothèses est aléatoire, surtout si
elles remplacent celles portées depuis très
longtemps et donc très usagées. D’autre part
il convient :
Le renouvellement peut intéresser les deux
maxillaires. C’est le cas le plus fréquent et
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Figure 1 – Anatomie d’une crête favorable au maxillaire
et s’assurer qu’elle soient non iatrogènes,
pour par exemple, induire des résorptions
–– si un aménagement de l’anatomie des surfaces d’appui est indispensable avant
d’entreprendre un nouveau traitement.
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–– l’efficacité fonctionnelle à la mastication,
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Le renouvellement des prothèses existantes
est le plus souvent le motif de la
consultation.
© Les Entretiens de Bichat 2014 - 3
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Odontologie-Stomatologie
à la préparation tissulaire concernant des
patients déjà appareillés. Cependant, chez le
patient non appareillé, il s’agit de réaménager un « couloir prothétique », réduit ou
inexistant du fait de la prolifération cellulaire
au niveau des organes para-prothétiques
(faces internes des joues, des lèvres, plancher buccal).
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bon usage des prothèses amovibles complètes. Espace
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– Le traitement de l’édenté total. Un consensus pour un
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ID, 2012. Paris.
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–
Bertrand C, Dupuis V. Communication : comment
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optimiser la relation praticien-patient en prothèse
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complète. Cahiers Prothèse 1998 ; 102 : 33-9.
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–
L ouis JP, Archien C, Voiry JG. L’intégration
és
psychologique de la prothèse complète. Réalités
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cliniques 1997 ; 4 : 369-80.
Cette préparation tissulaire consiste le plus
souvent à utiliser le duplicata d’une prothèse
existante dont les qualités satisfont
(répondent) à nos critères de qualité (stabilité occlusale et rapport intermaxillaire
fonctionnel).
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– Léonard A, Seuret O, Séguéla V, Dupuis V. Prothèse
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amovible complète. Prise en charge des déficiences du
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patient âgé. Cahiers Prothèse 2008 ; 144 : 57-67.
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Les empreintes
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Objectifs des empreintes primaires
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Les alginates peuvent être employés en
sachant qu’ils déforment les surfaces d’appui
primaires. Ils trouvent néanmoins une indication en présence d’anatomie particulière des
surfaces à enregistrer (contre dépouilles
importantes intéressant les muqueuses) ou
bien devant une particularité d’aptitude physique des patients (handicapés physiques,
psychiques).
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Figure 3 – Empreinte maxillaire au plâtre
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Il est donc souhaitable de provoquer un
retour des tissus à l’état de repos avant tout
enregistrement : c’est le premier rôle dévolu
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4 - © Les Entretiens de Bichat 2014
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Figure 4 – Empreinte mandibulaire à
l’alginate
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Nous savons la nature viscoélastique de la
muqueuse buccale. C’est dire que, si des
pressions anarchiques, d’origine prothétique
bien souvent, s’y sont exercées, les modifications morphologiques auront une importante rémanence : on peut parler de
mémoire de forme du substrat.
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L’aménagement de la surface d’appui
muqueuse « mise en condition tissulaire »
est une démarche pré-prothétique destinée à
rendre la surface d’appui plus apte à soutenir
les bases prothétiques.
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Y-a-t-il consensus sur le matériau à utiliser ?
Beaucoup d’études donnent au plâtre les
meilleures qualités muco statiques pour réaliser les empreintes primaires. Il s’agit en effet
de saisir l’anatomie des surfaces d’appui des
futures bases prothétiques. Les empreintes
se doivent ainsi d’abord d’être neutres, en
termes de pression, quant à leur action sur
les surfaces à enregistrer (Figures 3 et 4).
RÉFÉRENCES
–
B landin M, Gibert Y, Soulet H. Traitements
préprothétiques chez l’édenté total. Odontologie,
C-05, 23325. Paris : Encycl Med Chir, 1987.
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Odontologie-Stomatologie
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prothétique en gérontologie. Cahiers Prothèse 1990 ;
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– Hüe O, Berteretche MV. L’empreinte préliminaire à
uc
A la mandibule, où la surface d’appui est
moindre, l’os sous-jacent plus dense, l’utilisation de matériaux visqueux permettra d’obtenir un appui plus efficace, associé à une
surface d’appui maximale (Figures 5 et 6).
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l’alginate en prothèse amovible complète. Alternatives
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mucostatique en prothèse adjointe complète. Cahiers
Une empreinte supplémentaire s’avère
quelque fois nécessaire à la suite d’une réévaluation des données cliniques après un
usage plus ou moins long des prothèses utilisées dans ses nouvelles conditions. Il s’agit
ici d’une empreinte de réfection des bases,
qu’on peut qualifier de tertiaire, réalisée
pour améliorer la sustentation et la stabilité
de l’ensemble prothétique et/ou associer
simultanément une réévaluation du RIM.
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Alternatives 12 ; 2001 ; 61-63.
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– Mariani P, Pons G. Les empreintes primaires corrigées
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en prothèse totale. Rev Odonto-Stomatol 1984 ; 1 :
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– Le traitement de l’édenté total. Un consensus pour un
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bon usage des prothèses amovibles complètes. Espace
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ID, 2012. Paris.
en prothèse totale amovible. Cahiers Prothèse 2000 ;
Dans les situations de crêtes fortement résorbées, l’utilisation d’un matériau visqueux permet d’obtenir un appui majoré sur la surface
d’appui périphérique, comme les poches
para-tubérositaires de Fisch à la mandibule.
109 : 69-72.
– Luthardt RG, Walter MH, Weber A, Koch R, Rudolph H.
Clinical parameters influencing the accuracy of 1- and
2-stage impressions: a randomized controlled trial. Int
J Prosthodont. 2008 Jul-Aug;21(4):322-7.
Enfin, afin d’enregistrer de manière sélective
les surface d’appui, il peut être envisagé
d’associer des matériaux d’empreinte de
nature et de fluidité différentes en respectant
leur compatibilité chimique.
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Figure 5 – Empreinte maxillaire aux matériaux poly-éthers
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Le choix des matériaux retenus est essentiel
pour leur comportement au moment de
l’empreinte : leur rhéologie, leur état de surface, leur stabilité dans le temps sont autant
de critères à retenir. Au maxillaire, les matériaux fluides sont indiqués en présence d’un
relief prononcé des crêtes recouvertes d’une
muqueuse fine et d’une voûte palatine profonde. A contrario, une surface peu marquée
el
Au maxillaire, l’empreinte consiste à réaliser
un joint périphérique qui saisit les manifestations actives des organes périphériques au
cours de leurs fonctions enregistrées avec des
amplitudes moyennes. Puis le surfaçage saisit
la nature de la surface d’appui, déchargeant
les parties sensibles ou fragiles pour solliciter
celles plus aptes à supporter les charges
occlusales pendant les fonctions masticatrices. Le surfaçage permet également d’affiner l’enregistrement du joint périphérique.
er
Il s’agit ici d’enregistrer les limites fonctionnelles des bases prothétiques et la nature
physique des surfaces d’appui en présence.
.
Dans les situations de crêtes flottantes ou fines
et fragiles, l’empreinte devra éviter un appui
prononcé. Pour cela, le porte-empreinte sera
espacé en regard des zones à décharger.
Objectifs des empreintes secondaires
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– Aîche H, Chevaux JM. Empreinte primaire à l’alginate
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73-75.
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Prothèse 1985 ; 49 : 73-82.
– Daas M. Empreinte en PAC : plâtre ou alginate ?
es
2003 ; 20 : 57-64.
–
Postaire M, Rignon-Bret JM. L’empreinte primaire
le
69 : 93-100.
réclame une compression au moment de
l’empreinte. Les matériaux visqueux compressifs sont ici indiqués.
pa
– Le Guern JY. Incidences de la remise en condition
© Les Entretiens de Bichat 2014 - 5
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Odontologie-Stomatologie
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Le rapport intermaxillaire est sans doute le
facteur à cours et à long terme le plus important pour assurer la réussite du traitement.
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Le bénéfice apporté par les meilleures
empreintes peut être ruiné par un mauvais
choix concernant l’occlusion ou le RIM. Mal
accordées entre elles sur le plan mécanique,
les bases se déplacent sur les surfaces d’appui, engendrant l’inflammation des
muqueuses et les pathologies qui en
découlent. On aboutit à une résorption accélérée des surfaces d’appui.
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Figure 6 – Empreinte mandibulaire aux
matériaux Thyocols
de l’empreinte finale : une approche fonctionnelle. Rev
Odonto-Stomatol 1984 ; 6 : 462-466.
–
Monsenego P, Baszkin A, Costa ML, Lejoyeux J.
Complete denture retention. Part 2 : Wettability studies
on various acrylic resin denture base materials. J Prosth
es
Dent 1989 ; 3 : 308-312.
el
le
– Monsenego P, Proust J. Complete denture retention.
pa
rti
Part 1 : Physical analysis of the mechanism. Hysteresis
e
of the solid-liquid contact angle. J Prosth Dent 1989 ;
êm
Tout d’abord il faut évaluer la DVO existante
avec les prothèses en usage, en gardant à
l’esprit que ces valeurs sont celles de prothèses usagées certainement iatrogènes.
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2 : 189-196.
tio
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– Le traitement de l’édenté total. Un consensus pour un
od
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bon usage des prothèses amovibles complètes. Espace
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ID, 2012. Paris.
Il n’existe pas vraiment de consensus sur telle
ou telle technique pour établir la DVO pour
tel ou tel patient. Il est cependant communément admis que l’application d’une méthode
de détermination bien contrôlée par le praticien, associée à une ou deux techniques de
contrôle, permet de s’assurer de la bonne
valeur à appliquer à ce propre patient.
te
– Lassauzay C, Veyrune JL, Lescher J. La préparation des
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ou
surfaces d’appui : rôles de la prothèse complète
és
amovible transitoire. Cahiers Prothèse 1998 ; 104 :
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79-88.
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– Postaire M. Empreinte secondaire mandibulaire avec
dr
joint périphérique aux polyéthers. Réalités cliniques
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1997 ; 4 : 383-8.
de
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pression contrôlée en prothèse amovible complète.
t,
–
Naser B, Postaire M. Empreinte secondaire sous
Alternatives 2000 ; 8 : 51-4
ns
– Hyde TP, Craddock HL, Blance A, Brunton PA. A cross-
tre
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over Randomised Controlled Trial of selective pressure
En
impressions for lower complete dentures. J Dent. 2010
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Nov;38(11):853-8.
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6 - © Les Entretiens de Bichat 2014
.
Enregistrement du joint vélo-palatin par aménagement
te
55-78.
– Begin M, Rohr M. La rétention en prothèse complète.
di
complète maxillaire. Cahiers Prothèse 1983 ; 43 :
er
– Begin M, Rohr M. Le joint vélo-palatin en prothèse
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Il convient de préciser que la majorité des
auteurs s’accordent à dire que chaque
patient possède une DVO fonctionnelle et
qu’il est difficile d’en appliquer une d’autorité au nom de quelque théorie non avérée
ou fantaisiste. Il existe des méthodes d’approche pour établir cette valeur, elles doivent
être modulées, adaptées pour être appliquées au patient. Elles restent des approches.
Il est pour témoin l’écart relevé au travers de
la littérature, des valeurs observées, proposées, des données de l’espace libre (dans la
méthode qui consiste à déduire la valeur de
la DVO à partir de celle de repos), qui varie
de 1 à 20 mm selon les auteurs.
RÉFÉRENCES
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de
Détermination du RIM et de la DVO
De fait, une DVO bien évaluée s’accorde
avec l’esthétique du visage et les fonctions
de l’appareil manducateur : mastication,
déglutition et prononciation correcte des
phonèmes.
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Maintenir un RIM stable dans le temps,
consiste à conjuguer simultanément le maintien de l’intégrité des surfaces d’appui (réduire
la résorption osseuse à la simple expression de
la résorption physiologique), et celui des rapports d’occlusion des dents artificielles.
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Quand et comment faut-il
augmenter la DVO ?
ré
Sustentation maximale compatible avec les
fonctions manducatrices et dents résistantes à
l’attrition des surfaces occlusales (utilisation de
dents artificielles en porcelaine) sont les facteurs de l’équilibre bio-mécanique du système
prothétique représenté par les deux bases prothétiques associé aux contacts occlusaux s’inscrivant dans un RIM fonctionnel.
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La présence de signes d’une diminution ou
perte de DVO sont multiples et imposent la
réévaluation de cette donnée clinique. On
retrouve en négatif les paramètres d’une
évaluation correcte, à savoir :
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–– esthétique,
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Cela se traduit souvent par l’apparition d’une
blessure qui amène le patient à consulter.
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Comme c’est l’occlusion qui en est à l’origine,
c’est une équilibration occlusale qui s’impose
avant d’intervenir sur les limites des bases.
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Par contre, le renouvellement d’anciennes
prothèses chez des personnes âgées présente des particularités qu’il convient de
considérer à leur juste valeur. Le passage brutal à des surfaces occlusales en porcelaine
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Les dents en résine, si elles sont plus faciles à
équilibrer, ne peuvent garantir le maintien du
RIM dans le temps. Cela implique des réajustements réguliers et réclame que les patients
respectent les séances de maintenance,
faute de quoi les conséquences peuvent être
importantes, comme la résorption des surfaces d’appui ou des déséquilibres articulaires par des modifications du RIM.
Si celle-ci est considérable (là aussi cette valeur
est à apprécier en fonction du patient) et
dépasse cette valeur, il convient de pratiquer
cette augmentation par paliers successifs dont
la valeur est celle à chaque fois de l’espace
libre d’inocclusion. Entre chacune des étapes,
une période d’adaptation à la nouvelle DVO
est respectée. L’augmentation se poursuit tant
qu’un espace libre s’observe. Elle est interrompue quand le patient ne présente plus d’espace libre de repos physiologique, signant une
sur évaluation de la DVO. La soustraction de la
dernière augmentation évaluation de l’espace
libre permet d’obtenir une DVO adaptée.
14
ti
el
Cet acte clinique doit s’envisager en fonction de son importance et des données cliniques du patient en cause. Ainsi il semble
établi que la prudence indique qu’il faut
rester dans des valeurs qui avoisinent celle
de l’espace libre d’inocclusion observé pour
toute augmentation.
es
Ces éléments indiquent à eux seuls la nécessité de modifier ou de rétablir une DVO en
adéquations avec la physiologie du patient.
le
Au cours des mouvements mandibulaires à
vide les dents antagonistes maxillaires et
mandibulaires doivent maintenir des contacts
multiples afin d’assurer la stabilité des bases
sur leurs surfaces d’appui. Cette occlusion
équilibrée établit des contacts équilibrants
du côté non travaillant en diduction et postérieurs en propulsion. Il doit persister un
minimum de trois points de contacts, représentant le fameux trépied de stabilisation.
.
Le concept occlusal en PAC
–– modification du RIM avec proglissement
mandibulaire.
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20
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©
Le
s
En
tre
–– fonctionnels (élocution, mastication,
déglutition)
Une méthode décrite par Silvermann (qui utilise la phonétique pour mettre en évidence
une sur évaluation) et une autre proposée
par Shanahan (qui fait appel à la fonction de
déglutition) (Figure 7), permettent de s’assurer d’une évaluation correcte d’une DVO
fonctionnelle.
êm
m
tio
n
L’occlusion des dents artificielles à cette DVO
établie, doit assurer la pérennité du RIM.
Ainsi cette condition ne peut être satisfaite
qu’avec l’utilisation d’un matériau résistant
pour les dents artificielles. La porcelaine
apparaît comme un matériau de choix dans
la majorité des situations cliniques.
rti
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le
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te
.
Odontologie-Stomatologie
© Les Entretiens de Bichat 2014 - 7
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Essayage esthétique et fonctionnel
des maquettes
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C’est une étape essentielle pour aider à l’acceptation du traitement. La présence de personnes de l’entourage influentes est
souhaitée. Il n’est plus d’actualité d’imposer
une teinte des dents artificielles au patient
sous prétexte de « connaître les éléments
(couleur de cheveux, de peau, des yeux) qui
déterminent cette teinte. L’adoption d’un
traitement passe encore par le degré d’acceptation de celui-ci. Le patient, tout en
étant conseillé, doit rester libre du choix de
cette teinte (Figure 8).
de
Bi
Cependant le praticien doit savoir intervenir
concernant les formes et dimensions des
dents artificielles pour accompagner le
patient dans son choix.
Il est essentiel de contrôler à cette étape, la
limite postérieure de la maquette au niveau
du joint vélo palatin, si déterminant pour la
rétention de la base maxillaire.
neuro-musculaire et neuro-articulaire chez l’édenté
el
le
– Kawabe S. Kawabe’s complete dentures. St louis :
pa
rti
Ishiyaku euroamerica, Inc, 1992.
– Rivera-Morales WC, Mohl ND. Variability of closest
êm
e
Le rapport intermaxillaire doit être validé à
cette étape, dans les 3 plans de l’espace,
comme le montage des dents artificielles. Le
patient peut être invité à faire des mouvements délicats de glissement sur les surfaces
dentaires pour contrôler les contacts entre
les deux arcades. En occlusion centrée, il doit
exister des contacts généralisés des deux
côtés des arcades dentaires.
m
speaking space compared with interocclusal distance in
tio
n
dentulous subjects. J Prosth Dent 1991 ; 2 : 228-232.
od
uc
– W inkler S, Monasky GE, Kwok J. Laboratory wear
pr
investigation of resin posterior denture teeth. J Prosth
te
re
Dent 1992 ; 6 : 812-814.
-T
ou
– HAS. Pose d’une prothèse amovible définitive complète,
és
Rapport Prothèse amovible complète. HAS. 186, Avril
se
rv
2006
ré
– Le traitement de l’édenté total. Un consensus pour un
Quand une erreur de RIM est constatée, un
nouvel enregistrement est nécessaire pour un
nouvel essayage. Si cette erreur est minime il
peut être envisagé de la corriger par les équilibrations immédiates et médiates, une fois
les prothèses polymérisées.
dr
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bon usage des prothèses amovibles complètes. Espace
To
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s
ID, 2012. Paris.
ch
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de
Bi
J-Y. Doukhan et D. Raux. 4e Edition. Paris. 2011
t,
– Pierre Bonifay. Le rapport intermaxillaire. Chap.6. in
Prothèse Complète. Guide Clinique, Editions CdP, avec
tie
tre
E-12, 23325. Paris : Encycl Med Chir, 2006.
ns
– Jeannin C, Millet C. Rapport intermaxillaire. Odontologie,
En
– Bégin M, Hutin I. Le rapport intermaxillaire en prothèse
©
Le
s
adjointe complète. Réalités cliniques 1997 ; 4 : 389-407.
20
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8 - © Les Entretiens de Bichat 2014
te
es
total. Cahiers Prothèse 1986 ; 56 : 101-122.
di
complète. Alternatives 1999 ; 8 : 23-24.
–
Dabadie M, Jacquemond D, Louis JP. Préparation
er
et l’espace libre d’inocclusion en prothèse amovible
nt
14
20
RÉFÉRENCES
– Begin M, Demozay E. La dimension verticale d’occlusion
.
Ainsi il convient de considérer la forme du
visage. Dans le plan frontal, la forme de l’incisive centrale correspond à l’image inversée du
visage, carré, ovoïde ou triangulaire. De même,
il existe une correspondance entre la forme du
nez et celle de l’incisive centrale. Dans le plan
sagittal, un visage présentant une forte convexité est associé à des dents bombées.
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En
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Figure 7 – Méthode Shanahan destinée à
mettre en évidence une surévaluation de
la DVO, conséquence d’un espace libre
d’inocclusion insuffisant ou inexistant.
ti
peut perturber l’adaptation du patient à ses
nouveaux outils alors qu’il est depuis longtemps habitué à la résine.
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.
Odontologie-Stomatologie
Dans le cas contraire l’enregistrement d’un
articulé selon « Tench » permettra un remontage des modèles avec leurs maquettes sur
rti
el
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ti
nt
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te
.
Odontologie-Stomatologie
devront s’intégrer à l’appareil manducateur
et donner l’efficacité attendue (Figure 9).
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articulateur et d’effectuer un nouveau montage des dents prothétiques.
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En revanche il est important de vérifier que le
RIM et l’occlusion sont ceux retenus et
conduits tout au long du traitement. Dans
les différentes manipulations du laboratoire,
des dents artificielles peuvent avoir été
déplacées ou l’équilibration de l’occlusion au
sortir de la polymérisation des bases peut ne
pas être fidèle.
de
Bi
ch
Figure 8 – Etape d’essayage des maquettes
en cire.
ns
Il s’agit simplement alors avec des feuilles de
papier à articuler de vérifier que les contacts
occlusaux existent de part et d’autres des
arcades en occlusion centrée. Il est inutile et
risqué de faire exécuter des mouvements mandibulaires excentrés (diduction, propulsion).
tie
RÉFÉRENCES
– Collet G, Dabadie M, Louis JP, Mariani P, Fougeret JM,
Galvan D, Raux D. Esthétique et prothèse adjointe
complète. Act Odonto-Stomatol 1988 ; 164 : 697-728.
– W inkler S, Monasky GE, Kwok J. Laboratory wear
face. Part II. J Prosth Dent 1992 ; 6 : 810-812.
– Le traitement de l’édenté total. Un consensus pour un
pa
L’hygiène des prothèses doit être identique à
celle des dents naturelles : brossage biquotidien avec des brosses adaptées aux prothèses. Les produits de désinfection proposés
dans le commerce doivent être prescrits avec
parcimonie et leur emploi espacé alors que
leur efficacité n’est plus mise en doute
aujourd’hui. Bains de bouche et produits de
spécialité sont prescrits.
e
ID, 2012. Paris.
m
êm
– Benbelaîd R, Postaire M. Indices faciaux et choix de la
tio
n
dimension des dents antérieures en prothèse adjointe
uc
complète. Cahiers Prothèse 1995 ; 89 : 44-54.
pr
od
– Benbelaîd R, Kassab P. Dimension et forme des dents
te
re
antérieures en prothèse complète. La théorie, la preuve…
-T
ou
et la pratique. Cahiers Prothèse 2007 ; 138 : 47-54.
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Mise en place
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On peut recommander l’immersion, une à
deux fois par semaine, pendant une dizaine
de minutes (pendant la toilette) dans un bain
de bouche à la Chlorhexidine qui élimine le
Candida albicans.
de
Bi
En présence d’un milieu buccal particulièrement disposé au développement du Candida
albicans (patients âgés, usage de médicaments…), une hygiène plus sévère des prothèses est préconisée :
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Assurément il s’agit d’une séance d’importance car après avoir fait les derniers réglages
(contrôles de l’occlusion, tests de stabilité, de
rétention, etc.), les prothèses appartiennent
au patient. Vont s’ensuivre les séances
d’adaptation puis d’adoption des outils par
le patient. Il ne sera plus opportun (au risque
d’une perte de confiance) de revenir sur des
éléments que vous lui aurez présentés
comme finis. Les prothèses mises en place
te
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bon usage des prothèses amovibles complètes. Espace
er
central incisor compared to the length and width of the
nt
tooth selection : an analysis of the natural maxillary
ti
Les conseils d’usage consistent tout d’abord
dans les conseils d’hygiène pour les prothèses et pour la cavité buccale. Le port des
prothèses la nuit doit rester le choix du
patient mais il doit assurer une hygiène indiscutable avant le coucher.
es
Dent 1992 ; 6 : 812-814.
– La Vere AM, Marcroft KR, Smith RC, Sarka RJ. Denture
.
Quelques retouches occlusales mineures
peuvent s’avérer nécessaires.
investigation of resin posterior denture teeth. J Prosth
le
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Il ne faut pas trop solliciter la rétention ni la
stabilisation des prothèses qui ne sont pas
encore intégrées dans le système biologique du
patient. Il y a un risque patent de le faire douter
d’emblée du traitement dans sa globalité.
© Les Entretiens de Bichat 2014 - 9
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Rueil-Malmaison : Éditions CdP, 2005.
– Le traitement de l’édenté total. Un consensus pour un
uc
–– après un brossage prolongé laisser tremper les prothèses une heure durant, tous
les jours (le soir de préférence), dans un
bain de bouche à la Chlorhexidine.
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bon usage des prothèses amovibles complètes. Espace
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ID, 2012. Paris.
-T
ou
– Farias Neto A, Mestriner Junior W, Carreiro Ada F.
Masticatory efficiency in denture wearers with bilateral
és
–– La décision du port nocturne des prothèses, s’il n’est pas recommandé devant
les risques de prolifération microbienne,
doit être laissée à l’appréciation des
patients. Il existe une réelle composante
psychologique (l’image des dentiers qui
trempent dans un verre d’eau sur la table
de nuit…!) qui intervient parfois dans la
vie relationnelle et affective.
se
rv
balanced occlusion and canine guidance. Braz Dent J.
ré
2010;21(2):165-9.
oi
ts
– Compagnoni MA, Souza RF, Marra J, Pero AC, Barbosa
s
dr
DB. Relationship between Candida and nocturnal
,T
ou
denture wear: quantitative study. J Oral Rehabil. 2007
ch
at
Aug;34(8):600-5.
Bi
– Uludamar A, Ozkan YK, Kadir T, Ceyhan I. In vivo
ns
de
efficacy of alkaline peroxide tablets and mouthwashes
on Candida albicans in patients with denture stomatitis.
tie
Il lui sera recommandé une alimentation non
collante, plutôt dure, de mastiquer lentement des bouchées réduites en favorisant
une mastication bilatérale. Une fois le patient
habitué à son nouvel outil, de lui-même il
adaptera ses fonctions pour un meilleur
usage de ses nouvelles prothèses.
J Appl Oral Sci. 2010 Jun;18(3):291-6.
– Ellis JS, Thomason JM, Jepson NJ, Nohl F, Smith DG,
Allen PF. A randomized-controlled trial of food choices
made by edentulous adults. Clin Oral Implants Res.
2008 Apr;19(4):356-61.
el
le
L’indication d’une réfection de base se fait en
fonction de l’évolution de la situation
clinique.
êm
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rti
En quantité, les bouchées sont petites et la
mastication lente, précautionneuse. Il faut
mettre en garde le patient contre une maladresse d’utilisation qui peut amener une
blessure douloureuse et décourageante.
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m
–– perte de rétention d’une base que ce soit
la maxillaire ou la mandibulaire.
od
–– modification des limites des bases à la
suite de rectifications importantes.
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L’apprentissage des nouveaux outils doit être
lente et progressive, en évitant les excès.
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Il ne s’agit pas de réaliser un simple
« rebasage » qui consiste le plus souvent
à ajouter un matériau plastique sous la
base prothétique pour assurer une réadaptation aux surfaces d’appui. Ces traitements ne peuvent en aucun cas consister
en un traitement durable. La stabilité des
matériaux utilisés, l’ajout non contrôlé, la
modification quasi présente d’une modification du RIM en fait des pseudo traitements à l’effet iatrogène certain. Cet acte
ne peut que rarement être dissocié d’une
réévaluation du RIM.
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Figure 9 – Les prothèses d’usage en place.
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Le patient doit être invité à respecter des
visites bi annuelles afin de contrôler l’évolution des fonctions attachées aux prothèses.
Des corrections mineures, occlusales peuvent
s’imposer.
.
Le suivi des traitements, les doléances
Nous pouvons conseiller : petits carrés de jambon cuit, fromage à pâte dure, type Hollande
(les fromages à pâte molle, plus collants, sont
plus difficiles à mastiquer), petits morceaux de
filets de poisson, de viande tendre… Les biscottes de pain sont une bonne expérience.
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RÉFÉRENCES
– Dupuis V. Diététique, édentation et prothèse amovible.
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–– effectuer des bains de bouche au bicarbonate de sodium pour favoriser un milieu
basique ;
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Odontologie-Stomatologie
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Certaines apparaissent parfois très tard
après la mise en place et elles sont plus difficiles à résoudre.
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C’est dans les séances qui suivent la mise en
place des prothèses que naissent la plupart
des malentendus qui peuvent être à l’origine
de conflits. Il est important d’écouter les
griefs rapportés par les patients les jours et
voire les semaines qui suivent la mise en
place des prothèses.
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Odontologie-Stomatologie
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RÉFÉRENCES
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– Pompignoli M. Doukhan J-Y, Raux D. Prothèse Complète.
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Guide Clinique, Editions CdP, 4e Edition. Paris. 2011.
– Lejoyeux J. Comment faire face aux doléances après la
és
Certaines doléances sont fréquentes (blessures, instabilité, rétention insuffisante etc.),
d’autres plus exceptionnelles mais toutes
doivent être rattachées à une cause pour
assurer leur résolution.
se
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pose d’une prothèse totale ? Rev. Odonto-stomat,
ré
1986 ; 1 : 75-81.
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– Weinstein M, Schuchman J, Lieberman J et al. Age and
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denture experience as déterminants in patient denture
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satisfaction. J Prost Den 1988 ; 3 : 327-329.
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Absence de liens d’intérêts déclarés par les auteurs
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