Jardin botanique national de Belgique Rapport annuel 2013

Transcription

Jardin botanique national de Belgique Rapport annuel 2013
Jardin botanique
national
de Belgique
Rapport annuel 2013
1—1
Jardin botanique
national
de Belgique
Rapport annuel 2013
Avant-propos
Explorer, étudier et décrire le monde végétal, le préserver et le
faire connaître pour construire ensemble un avenir durable.
Le nouvel énoncé de la mission du Jardin :
« Explorer, étudier et décrire le monde végétal,
le préserver et le faire connaître pour construire
ensemble un avenir durable » incarne à merveille
les valeurs que nous portons, tant en Belgique que
dans le monde entier.
De nos jours, les jardins botaniques tels que
le nôtre ont des missions plus exhaustives que
d’autres organisations axées sur les plantes. Ils
combinent la recherche fondamentale, comme la
taxonomie et la phylogénie, avec des programmes
concrets de conservation ex situ et in situ. Ils diffusent cette connaissance du monde végétal afin de
sensibiliser le grand public au rôle vital joué par les
plantes dans notre vie quotidienne.
Notre équipe de spécialistes collabore quotidiennement avec un large éventail de personnes ou
d’organisations, tant en Belgique qu’à l’étranger,
en vue de faire évoluer la société et promouvoir
un avenir plus durable. Notre réseau collaboratif
inclut également les écoles primaires et secondaires, les universités et d’autres institutions liées
à la recherche en botanique et à la conservation
des plantes.
Au cours de cette année, les membres de notre
équipe ont contribué de façon significative à
l’inventaire de la biodiversité mondiale. Ils ont
pu y parvenir grâce à leur expertise et grâce à la
somme de nos différentes collections scientifiques
uniques, rassemblées tout au long de l’histoire du
Jardin. Les exemples mis en évidence dans ce rapport annuel démontrent comment les méthodes
traditionnelles se combinent aux pratiques scientifiques modernes pour décrire la diversité des
plantes et en retracer l’histoire.
Étant donné qu’un tiers de la flore mondiale est
menacée d’extinction, l’importance d’associer la
conservation des plantes in situ et ex situ ne fera que
s’accroître. En 2013, le Jardin s’est engagé dans un
grand projet financé par l’Europe visant à restaurer écologiquement l’un des écosystèmes belges
les plus fragiles. Plus loin, nous avons examiné la
valeur économique des forêts africaines en matière de champignons sauvages comestibles afin
de démontrer combien la conservation des forêts
contribue à réduire la pénurie alimentaire et la
malnutrition. Voilà un sujet important à l’heure
où les responsables politiques du monde entier
incorporent les modèles économiques dans leurs
processus de décision.
2013 a également été une année passionnante pour notre personnel travaillant sur des
collections d’histoire naturelle qui avaient été
jusqu’alors largement « oubliées ». Ces collections
ont enfin reçu l’attention qu’elles méritaient et
sont maintenant soigneusement inventoriées et
examinées.
Les collections vivantes intérieures et extérieures du Jardin ont été élargies. Nombre d’entre
elles sont pertinentes pour la recherche, la conservation et les programmes éducatifs. Au cours de
l’année, nous avons été heureux de renforcer leur
valeur par l’acquisition de nouvelles plantes fascinantes. Nous avons aussi étendu notre programme
éducatif afin d’inclure un groupe significatif de
visiteurs, à savoir les aveugles et les déficients
visuels. Ce groupe peut maintenant bénéficier de
visites guidées tenant compte de leurs besoins
spécifiques.
Ce rapport annuel marque la fin d’une époque.
Le premier janvier 2014, le Jardin a été officiellement transféré à la Communauté flamande et
rebaptisé « Jardin botanique Meise ». Le personnel a été transféré aux communautés flamande ou
française, mais continuera à travailler ensemble
pour relever les défis communs. La préparation
de ce transfert a exigé beaucoup d’énergie et de
bonne volonté des administrations concernées :
en premier lieu de la part du personnel du Jardin,
mais également de la part de nombreuses personnes travaillant au niveau fédéral ou dans les
communautés flamande ou française. Grâce à vous
tous, la transition a été soigneusement préparée et
nous pouvons envisager un avenir positif.
Pour conclure, je voudrais remercier tous
les membres de notre équipe, les bénévoles, les
guides, le gouvernement fédéral, les gouvernements de la Communauté flamande et de la Communauté française et nos nombreux soutiens pour
tout le travail accompli en 2013. Je suis convaincu
qu’ensemble, nous sommes prêts à relever les défis
qui nous attendent !
Steven Dessein
Administrateur général
Découvrir et
inventorier
la biodiversité
Découvrir et
inventorier
la biodiversité
5 — 11
À l’heure actuelle, le nombre total d’espèces
sur notre planète demeure inconnu. Beaucoup de
ces espèces restent à découvrir, en particulier dans
les régions tropicales et au sein de groupes comme
les champignons et les algues. Cela constitue une
lacune scientifique importante vu que les espèces
sont les constituants de base des écosystèmes et
que leur connaissance est essentielle à la compréhension du fonctionnement de notre planète.
Découvrir, décrire, nommer et classer les
espèces est au cœur de notre recherche scientifique. Nos taxonomistes combinent des méthodes
classiques, comme la morphologie, l’histologie et
l’anatomie avec des techniques modernes, notamment la microscopie électronique à balayage,
l’imagerie numérique et le barcoding de l’ADN. Le
résultat vise à ordonner, d’une manière acceptée à
l’échelle mondiale, stable et scientifique, toutes les
formes de vie dans un système qui reflète leur origine et leur évolution. Les données taxonomiques
et les outils d’identification, comme les Flores,
développés par nos spécialistes sont d’une importance cruciale dans de nombreux autres domaines
de recherche et pour des activités à but commercial.
Préserver
le monde végétal
12 — 16
Comprendre
les écosystèmes
17 — 19
(Re)connecter
les plantes et
les hommes
20 — 24
Inspirer
et informer
25 — 29
Valoriser notre
patrimoine
30 — 35
Organisation
36 — 40
Le Jardin botanique
en chiffres
41 — 66
4—5
Streptocarpus bindseilii à Rugarama au Rwanda, une espèce endémique rare récemment décrite de la famille
des Gesneriaceae qui doit encore être traitée dans la Flore d’Afrique centrale. Photo Eberhard Fischer.
Chaque année, nos chercheurs effectuent des missions de terrain
à travers le monde et découvrent de nouvelles espèces de plantes et
de champignons. De retour au laboratoire, les échantillons collectés
avec soin sont étudiés en détail grâce à divers outils et techniques
scientifiques, comme le microscope optique ou le microscope à balayage, l’analyse chimique et l’étude de l’ADN. En 2013, 18 diatomées,
13 lichens, 1 champignon et 21 plantes à fleurs, tous nouveaux pour la
science, ont été décrits par nos scientifiques.
Grâce à leurs études, nos taxonomistes sont des acteurs-clés pour
l’inventaire de la biodiversité mondiale. Occasionnellement, des découvertes peuvent même être faites très près de chez nous. L’hybride
Magnolia × nooteboomiana Geerinck, plante ornementale jusqu’ici non
décrite et qui a été découverte le long d’une avenue d’Ixelles dans la
banlieue de Bruxelles, en est un exemple. C’est le cas également de
Cantharomyces elongatus Haelewaters & De Kesel, un champignon ectoparasite associé à un insecte et qui a été découvert pour la première
fois dans une forêt de frênes aux Pays-Bas.
L’Afrique centrale est connue comme un hotspot de biodiversité et a toujours présenté un intérêt particulier pour nos chercheurs.
Parmi les nouvelles espèces de diatomées de 2013, Cavinula lilandae
Cocquyt, M.de Haan & J.C.Taylor mérite d’être mentionnée, car elle
est la première algue décrite à avoir été collectée lors de l’expédition
Boyekoli Ebale Congo 2010. Quasiment rien n’est connu de la diversité des algues en République démocratique du Congo et la description de nombreux autres taxons est donc à prévoir dans les années à
venir. La même expédition scientifique a découvert le lichen Piccollia
congolensis Van den Broeck, Aptroot & Ertz, inconnu jusqu’à ce jour.
Les études morphologiques et les analyses moléculaires sont
complémentaires dans le cadre des travaux en lichénologie. En 2013,
les recherches menées au Jardin botanique ont permis la description de trois nouveaux genres du Chili, de Madagascar et du Brésil
(Austroroccella Tehler & Ertz, Savoronala Ertz, Eb.Fisch., Killmann,
Razafin. & Sérus. et Sergipea M.Cáceres, Ertz & Aptroot).
L’Herbier du Jardin botanique abrite de nombreux spécimens non
identifiés de plantes à fleurs dont certains, collectés il y a plusieurs
dizaines d’années, attendent d’être décrits. En 2013, la recherche sur
la flore africaine s’est principalement orientée vers les genres Justicia
(Acanthaceae) et Psychotria (Rubiaceae). De ces deux genres, respectivement 11 et 8 espèces ont été décrites comme nouvelles pour
la science, et plusieurs sont endémiques et menacées dans la nature.
Les observations de terrain sont souvent importantes pour résoudre
les problèmes taxonomiques, comme dans le cas de Kalaharia schaijesii
Bamps (Lamiaceae), une nouvelle espèce africaine. Elle était auparavant confondue avec la seule autre représentante du genre, mais des
observations de son port et de ses caractères floraux ont démontré
qu’il s’agissait bien d’une espèce distincte.
La Flore d’Afrique centrale
en voie d’achèvement
Une Flore est un ouvrage destiné à permettre l’identification des
plantes. C’est un outil essentiel, non seulement pour les spécialistes
de la taxonomie, mais aussi pour les écologistes, les forestiers, tous
ceux qui œuvrent à la conservation de l’environnement, les ethnobotanistes, ou même les zoologistes qui s’intéressent par exemple au
régime alimentaire des animaux.
Une Flore complète est disponible pour l’Est et pour l’Ouest de
l’Afrique tropicale, mais pas pour la région centrale dont la couverture systématique n’est encore que partielle. Cette lacune représente
une sérieuse entrave au travail des scientifiques et des écologistes
de la région, qui doivent faire appel à un réseau de spécialistes pour
identifier les espèces et pointer les plus rares ou les plus menacées.
Depuis 1948, le Jardin botanique s’est investi dans la production de la
Flore d’Afrique centrale, qui, à terme, doit comprendre toutes les plantes
connues en République démocratique du Congo, au Rwanda et au
Burundi. À ce jour, cet ouvrage comporte une centaine de volumes
traitant plus de 6000 espèces appartenant à 180 familles. Malgré cet
immense effort, ce travail ne couvre encore que 60% de la flore.
Durant les deux dernières décennies, le rythme de travail s’est
considérablement ralenti, mais en 2013 le Jardin botanique a décidé
de replacer cet ambitieux projet parmi ses priorités et de lui donner
un nouvel essor. Le 1er octobre 2013, un nouveau collaborateur scientifique a été engagé tout spécialement pour coordonner les efforts en
vue de terminer le traitement des 40% restants. Sa tâche est de créer
un solide réseau de spécialistes prêts à contribuer à la préparation de
la Flore. Ces spécialistes devront lire avec un regard critique des milliers d’articles, étudier des centaines de milliers de spécimens d’herbiers et organiser la réalisation de plusieurs milliers de dessins.
À côté de la version imprimée, un environnement digital intelligent sera créé pour rassembler les données collectées. Cette version
en ligne facilitera grandement l’accès à l’information, elle simplifiera la mise à jour par l’entrée de nouvelles observations (voire de
nouvelles espèces) et permettra le développement d’outils connexes
comme des applications pour téléphones mobiles. En outre, notre
jardin va essayer d’obtenir les fonds nécessaires pour assurer la formation d’une équipe de botanistes locaux, capables de contribuer à la
production de la Flore et à sa mise à jour permanente en ligne. Le but
est d’achever la Flore d’Afrique centrale et sa version électronique dans
les quinze années à venir. C’est un grand défi à relever !
Avancement de la Flore d'Afrique centrale (Spermatophytes)
Nombre d’espèces décrites par le passé (en vert) et prévisions
(en noir) de l’avancement de la Flore d’Afrique centrale
Piccollia congolensis Van den Broeck, Aptroot & Ertz, un
nouveau lichen crustacé de la forêt dense congolaise.
Cavinula lilandae Cocquyt, M.de Haan & J.C.Taylor,
une nouvelle espèce de diatomée du fleuve Congo.
Nouveau pour
la science
10000
9000
8000
7000
Tronc couvert de lichens crustacés
dans la forêt dense congolaise.
6000
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3000
2000
1000
Découvrir et inventorier la biodiversité
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19
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0
La rivière Lilanda, au nord-ouest de Yangambi,
République démocratique du Congo.
Un des objectifs de l’expédition « Boyekoli Ebale Congo 2010 »
était d’étudier la diversité des diatomées du bassin du Congo. Des
échantillons d’eau ont été prélevés à différents endroits le long du
fleuve Congo, notamment en aval de Kisangani (République démocratique du Congo) à l’intersection d’affluents importants comme les
rivières Lomami, Itimbiri et Aruwimi, ainsi que de rivières plus petites
et de ruisseaux, comme le Lubilu et la Lilanda dans les environs de
Yangambi. Les échantillons ont été ramenés au Jardin botanique afin
d’identifier les espèces de diatomées qu’ils contenaient.
Les recherches préliminaires ont révélé la présence d’un grand
nombre de diatomées encore inconnues, contrastant avec le faible
pourcentage de taxons cosmopolites, notamment Navicula rostellata,
Staurosirella pinnata, et Ulnaria ulna. Certaines espèces africaines, comme
Fragilariforma strangulate et Gomphonema zairensis, ont aussi été observées. Il est intéressant de signaler que des taxons décrits d’Amérique
du Sud, comme Encyonopsis frequentis Krammer et Gomphosphenia
tenerrima, étaient également présents dans nos échantillons.
Certains taxons observés dans le bassin du Congo sont proches
(mais différents) d’espèces découvertes dans le bassin amazonien.
D’autres s’apparentent à des taxons originaires d’Asie tropicale.
Une espèce proche de Navicula fuerbornii, décrite de Java, en est un
exemple. Alors que Navicula fuerbornii semblait avoir été trouvée au
Ghana, un examen minutieux a révélé que le dessin du spécimen
africain était bien différent du spécimen-type de Java. Ainsi, le nom
donné au spécimen ghanéen s’est avéré incorrect et un nouveau taxon
devra être décrit puisque la forme découverte en République démocratique du Congo est la même que celle trouvée au Ghana.
Parmi les découvertes, de nombreuses espèces nouvelles appartiennent au genre Eunotia, une composante typique des petites rivières
et ruisseaux acides à pH souvent inférieur à 5. Cet environnement,
bien que généralement peu diversifié, a néanmoins révélé une nouvelle espèce, Cavinula lilandae Cocquyt, M.de Haan & J.C.Taylor, décrite et publiée en 2013. Cette espèce a été nommée d’après le nom de
sa localité-type, le village et le ruisseau Lilanda.
Les affluents plus importants du fleuve Congo, dont le pH est
supérieur à 8, ont également été échantillonnés. Ils ont montré une
diversité plus importante avec souvent plus de 50 taxons par échantillon. Les descriptions de nombreux autres nouveaux taxons sont en
cours ; certaines publications sont déjà soumises ou sous presse dans
des journaux internationaux à comité de lecture.
Ces études des diatomées ont été possibles grâce à l’implication de
notre Jardin botanique dans l’expédition « Boyekoli Ebale Congo 2010 »
(http://www.congobiodiv.org/fr/expedition2010) ainsi que dans
deux autres projets financés par la Politique Scientifique Fédérale,
COBAFISH (Congo Basin: From carbon to fishes) et COZADIMO
(Preliminary study of diatoms as potential water quality indicators for
the tropical Congo and Zambezi sister basins).
Découvrir et inventorier la biodiversité
Les amibes protostéloïdes en
République démocratique du Congo
Les amibes protostéloïdes sont des microorganismes bactériophages qu’on trouve sur la matière végétale morte et dont 33
espèces seulement sont connues. Elles sont traditionnellement regroupées avec les Myxomycètes et les Dictyostélides au sein des
Eumycétozoaires. L’identification des taxons est basée sur les caractéristiques morphologiques de leurs fructifications qui consistent en un
pied translucide supportant une ou plusieurs spores.
La présence d’amibes protostéloïdes en République démocratique
du Congo a été étudiée sur base de cultures de substrats collectés
entre Kisangani et Bumba au cours de l’expédition « Boyekoli Ebale
Congo 2010 ». Cet inventaire est le premier réalisé en Afrique centrale, mais des amibes protostéloïdes avaient déjà été recensées sur le
continent africain, notamment en Égypte, au Kenya, au Malawi, en
Ouganda et en Tanzanie.
Des cultures réalisées à partir de litière aérienne (ou de feuilles
mortes encore attachées aux arbres), ont révélé 23 espèces, soit 70%
du nombre total d’espèces décrites de par le monde. Deux de ces
taxons, Schizoplasmodiopsis reticulata et Schizoplasmodium seychellarum,
sont signalés pour la première fois en Afrique. Par ailleurs, la souche
LHI05 est observée pour la première fois ailleurs que sur l’île d’Hawaï.
La découverte de cinq taxons inconnus est d’un intérêt tout particulier. La diversité spécifique élevée observée à partir d’un nombre
limité d’échantillons suggère que la région étudiée est, tout comme
Hawaï, un des hotspots des amibes protostéloïdes en région tropicale.
Révision de quelques
noms de Cyanobactéries
Pour être publiés validement, les noms scientifiques des plantes
doivent respecter les règles du Code International de Nomenclature
Botanique (ICBN). Ceci permet une compréhension claire et univoque des noms valides par la communauté scientifique et évite, notamment, d’utiliser un seul et même nom pour deux taxons différents.
Il arrive cependant que des noms ne soient pas validement publiés et,
dans ce cas, il faut corriger les manquements aux règles. Ainsi par
exemple Gloeobacter violaceus Rippka et al. est le nom donné, en 1974, à
une cyanobactérie (Cyanophyte) primitive caractérisée par l’absence
de thylakoïdes, organites porteurs des pigments photosynthétiques,
présents chez toutes les autres Cyanophytes. Ce caractère unique en
fait un taxon d’une grande importance phylogénétique.
Bien que Gloeobacter violaceus soit abondamment cité dans la littérature phylogénétique, taxonomique ou expérimentale, on a récemment remarqué que le nom de genre Gloeobacter avait été publié
invalidement et qu’il n’avait donc pas d’existence pour le Code International de Nomenclature Botanique, ni pour le Code International
de Nomenclature des Prokaryotes.
En conséquence, les noms Gloeobacter et G. violaceus ont été validés
par la désignation d’un holotype conforme à l’article 40 de l’ICBN. Au
cours de ce travail, il apparut que plusieurs noms plus anciens pouvaient entrer en compétition avec G. violaceus. De plus, un de ces noms
était le type d’un autre genre, Gloeothece. Pour pouvoir continuer à utiliser les noms Gloeobacter violaceus et Gloeothece dans leur sens courant,
il est nécessaire de conserver les deux noms. Pour permettre cette
conservation, deux propositions formelles ont été publiées dans la
revue Taxon. Ces propositions doivent maintenant être examinées par
les Comité de Nomenclature pour les Algues et par le Comité Général
de Nomenclature qui décideront de l’inclusion de ces deux noms dans
la liste des nomina conservanda ou noms devant être conservés.
8—9
Collecte d’échantillons de litière aérienne
pour la mise en culture d’amibes protostéloïdes.
Diversité des diatomées
dans le bassin du Congo
Spécimen d’herbier
d’Ixora peculiaris De Block.
Découvrir et inventorier la biodiversité
Le Catalogue de la Vie est un ambitieux projet visant à créer un
répertoire de tous les organismes vivants et de leurs interrelations. Ce
catalogue est l’ossature sur laquelle s’appuient plusieurs autres grands
projets internationaux comme le Système Mondial d’Informations
sur la Biodiversité (GBIF) et l’Encyclopédie de la Vie (EOL). En 2013,
le Jardin botanique a contribué à cette base de données via le projet
européen i4Life dont le but est d’accroître tant le nombre d’espèces
recensées dans le Catalogue de la Vie, que le nombre d’institutions qui
y participent. Eu égard à notre expertise en matière de flore africaine,
nous avons choisi de contribuer à la liste des familles endémiques
d’Afrique et aux Connaraceae, une importante famille africaine.
Certaines familles endémiques sont très mal connues. Ainsi,
par exemple, les Hydrostachyaceae sont des plantes aquatiques rares
trouvées dans les chutes et les rapides en eau douce ; les Grubbiaceae,
une famille vieille de 90 millions d’années limitée aujourd’hui à la
péninsule du Cap en Afrique du Sud, et les Dioncophyllaceae, des
plantes d’Afrique tropicale occidentale, dont un représentant est
Triphyophyllum peltatum, une surprenante plante carnivore grimpante.
Ces familles méconnues sont souvent négligées dans les listes taxonomiques, pourtant ce sont des cibles importantes pour la conservation,
car elles représentent différentes lignées évolutives.
À ce jour, nous avons déjà introduit un millier de noms acceptés et
de synonymes dans le projet. Nous poursuivons notre effort et espérons encore y ajouter prochainement quelque 800 noms supplémentaires.
Feuille composée de l’espèce africaine Cnestis ferruginea DC.
(Connaraceae), cultivée dans les serres du Jardin botanique.
Madagascar, qui faisait jadis partie de l’ancien supercontinent
Gondwana, s’est séparé de l’Afrique de l’Est il y a 160 millions d’années, et ensuite de l’Antarctique et de l’Inde, pour demeurer solitaire
dans l’Océan Indien depuis 80 millions d’années. Ce long isolement
exclut toute possibilité que des plantes à fleurs aient pu se trouver sur
l’île avant la séparation, puisque ce groupe ne s’est développé que plus
récemment. Pourtant, malgré ce long isolement, Madagascar abrite
aujourd’hui plus de 12.000 espèces de plantes, la plupart endémiques,
ce qui fait de cette flore une des plus diversifiées de la planète. D’où
sont venues toutes ces plantes uniques constituant la flore malgache ?
Nous avons entrepris l’étude moléculaire du genre pantropical
Ixora qui, avec ses quelque 530 espèces, constitue un des plus grands
genres de la famille du caféier. Environ 40 espèces d’Ixora existent en
Afrique et une autre quarantaine sont endémiques de Madagascar.
Notre étude a montré que les espèces malgaches d’Ixora appartiennent
à deux lignées d’âge différent. Cela signifie qu’au moins un épisode
de dispersion s’est produit, de l’Afrique de l’Est vers Madagascar, à
travers le canal du Mozambique, il y a quelque huit millions d’années.
Une fois implanté à Madagascar, Ixora a commencé une radiation
rapide, colonisant cette île nouvelle et s’adaptant à ses différentes
niches. Ainsi, les espèces malgaches d’Ixora sont des endémiques récentes, qui ont évolué sur place après leur dispersion transocéanique.
Les deux lignées distinctes d’Ixora malgaches montrent les mêmes
innovations morphologiques, uniques au sein du genre. Ceci suggère
que les mêmes pressions sélectives ont orienté l’évolution des deux
groupes. En comparaison avec l’Afrique tropicale, Ixora a subi une
différentiation remarquable à Madagascar. On observe une tendance
à la réduction du nombre de fleurs par inflorescence, de plusieurs
centaines à quelques-unes, voire une seule. De plus, la dimension des
fleurs varie de façon spectaculaire, la longueur du tube de la corolle
allant de 0,4 à 23 cm, selon les espèces.
Après son implantation à Madagascar, Ixora s’est diversifié en 40
espèces avec certains caractères morphologiques uniques, et cela en
moins de huit millions d’années. Comment expliquer une radiation
aussi rapide ? Une des forces motrices responsables des radiations rapides sont les fluctuations climatiques, que l’on sait s’être produites
au Plio- et Pléistocène. Lorsque le climat devient plus sec, la surface
occupée par les forêts tropicales rétrécit et se fragmente en îlots
dispersés dans un paysage plus sec. Une fois isolées, les différentes
populations d’une même espèce peuvent développer des caractères
originaux et évoluer indépendamment jusqu’à devenir des espèces
distinctes. Les pollinisateurs constituent également une force motrice
pour la radiation. La diversification dans la longueur du tube des Ixora
de Madagascar aura indubitablement entraîné une spécificité accrue
vis-à-vis des pollinisateurs, isolant les différentes populations les unes
des autres et facilitant leur évolution vers des espèces différentes.
Notre contribution
au Catalogue de la Vie
Dumortiera devient une
revue digitale en libre accès
En 2013, la revue de botanique de terrain Dumortiera, publiée par
le Jardin botanique, a vu son nombre d’abonnés tripler par rapport à
l’année précédente. Ce succès est dû à la décision de publier la revue
en libre accès sur internet.
Fondée en 1975, la revue est devenue un lien important entre botanistes professionnels et amateurs. Cependant, ces dernières années, le
nombre d’abonnés déclinait, ainsi que le nombre de manuscrits reçus.
Cette constatation est à l’origine de la décision d’arrêter la publication sur papier après le numéro 100 en 2012. À partir du numéro 101,
Dumortiera est publiée uniquement en version digitale.
De nombreux avantages accompagnent ce nouveau format de
diffusion :
—— les articles peuvent être téléchargés gratuitement au format PDF ;
—— les auteurs peuvent ajouter du contenu supplémentaire, comme
des annexes volumineuses et des images couleur de haute qualité. Par exemple, les détails d’une planche d’herbier peuvent être
agrandis sur l’écran, ce qui permet de visualiser avec précision les
détails décrits dans l’article ;
—— les auteurs bénéficient d’un lectorat plus large ;
—— les abonnés sont avertis par e-mail lorsqu’un nouveau numéro est
publié.
En plus des manuscrits en néerlandais et en français (avec une
traduction en anglais du résumé), la revue publie désormais des articles en anglais. Les articles des numéros précédents ont aussi été
rendus disponibles au téléchargement, ce qui accroît la visibilité de
Dumortiera.
10 — 11
Dumortiera 103.
Out of Africa : dispersion transocéanique
récente d’espèces végétales vers Madagascar
Banque de graines du sol
de l’ache rampante
Helosciadium repens (ache rampante) est une petite plante connue
précédemment sous le nom de Apium repens ; elle appartient à la famille de la carotte ou Apiaceae. C’est une plante rare, vivant dans les
milieux marécageux ou les prairies humides. Sa distribution est limitée principalement à l’Europe et l’espèce est reprise dans la Directive
européenne “Habitats” comme espèce nécessitant une protection
particulière. Au cours des dix dernières années, le Jardin botanique a
dirigé un projet de recherche relatif à la biologie de la conservation et
aux exigences écologiques de l’espèce au sein des populations belges.
Une partie de ce travail consista à compter les individus présents dans
des quadrats permanents. Ces comptages ne tiennent cependant pas
compte des graines qui peuvent être présentes dans la banque de
graines du sol, qui peut être vitale pour la survie d’une espèce. Puisque
l’ache rampante est réapparue sur des sites d’où elle avait disparu depuis plus de 50 ans, nous avons pensé que l’espèce était caractérisée
par une banque de graines longévives. Une étude fut ainsi entreprise
pour examiner la banque de graines du sol.
Des échantillons de sol furent prélevés dans les trois plus grandes
populations. Ils furent nettoyés à grande eau, tamisés et séchés. Les
échantillons de sol ainsi obtenus furent observés sous un microscope
binoculaire, révélant un monde souterrain souvent surprenant. Les
graines de H. repens furent séparées des particules de terre, mesurées et stockées à long terme dans la banque de graines du Jardin. La
couleur brun foncé des graines permet difficilement de les distinguer
des particules de terre, rendant leur comptage imprécis. Pour cette
raison, les échantillons de sol furent finement épandus à la surface
de terrines remplies de terreau, placés et arrosés dans les serres. Ce
procédé résulta en la germination de centaines de graines de H. repens.
Plus de 500 plantules furent échantillonnées et conservées dans du gel
de silice pour analyser plus tard la diversité génétique de la banque
de graines du sol. Certaines plantules furent transplantées pour renforcer une population existante qui avait fortement régressé à cause,
notamment, d’une gestion inadéquate de l’habitat.
12 — 13
Plantules issues de la germination de graines d’échantillons de sol
prélevés dans des populations d’ache rampante (Helosciadium repens).
On estime que près d’un tiers des espèces végétales sont actuellement menacées ou promises
à une extinction à l’état sauvage, principalement
en raison de la fragmentation et de la destruction
des habitats combinées au changement climatique.
Chaque plante joue un rôle crucial dans le fonctionnement d’un écosystème. Certaines peuvent
recéler des trésors inconnus, comme des molécules présentant des propriétés médicinales utiles.
La préservation des espèces végétales est, par
conséquent, essentielle.
Notre recherche contribue au développement
d’outils de gestion dans le cadre de la conservation in situ de zones naturelles précieuses tant au
niveau national qu’international. La conservation
hors site, ou ex situ, est tout aussi importante. Nous
collectons des végétaux à l’état sauvage pour en
assurer la préservation et la propagation dans nos
collections vivantes, ainsi que dans des jardins botaniques partenaires. Notre banque de semences
conserve les graines de nombreuses espèces rares
et menacées, ce qui permet de préserver une variation génétique qui est essentielle. Le fait de combiner notre expertise et nos collections nous permet
d’aider actuellement nos partenaires à réintroduire des espèces dans leurs habitats naturels et de
garantir qu’ils puissent continuer à le faire dans le
futur.
La plupart des populations d’ache
rampante sont broutées par des chevaux.
Préserver
le monde végétal
Développement de protocoles de propagation
dans la serre de culture du Jardin.
Transplantation des plants d’œillet deltoïde (Dianthus deltoides)
dans une pelouse restaurée du sud de la Belgique.
Les pelouses maigres et plusieurs de leurs espèces caractéristiques
se trouvent dans un état critique dans de nombreux pays européens, y
compris en Belgique. Les raisons principales en sont la fragmentation
des habitats, l’abandon des activités agropastorales traditionnelles et
l’intensification des pratiques agricoles. Il y a donc un besoin urgent
de préserver, gérer et restaurer les quelques fragments d’habitats relictuels. Ce travail comporte notamment la restauration des populations d’espèces végétales en danger d’extinction qui, sans intervention, ne se régénèreront pas naturellement étant donné leur capacité
limitée de dispersion et l’absence de banque de graines dans le sol.
Ce challenge est relevé grâce au partenariat entre Natagora, le
SPWallonie (DEMNA et DNF) et le Jardin botanique, dans le cadre
d’un nouveau projet européen LIFE Nature au sud de la Belgique
(LIFE11 NAT/BE/001060). Ce projet, d’une durée de 7 ans, vise à
améliorer l’état de conservation de 400 ha d’habitats prioritaires en
utilisant une approche intégrée impliquant à la fois des techniques
de conservation in situ et ex situ. Le financement LIFE est utilisé pour
restaurer onze types de prairies, dont six habitats prioritaires, parmi
lesquels les pelouses calcaires de sables xériques, les pelouses sèches
semi-naturelles sur calcaire et les formations herbeuses à Nardus.
En tant que centre d’excellence en conservation ex situ, Meise a
en charge la réintroduction et le renforcement de six espèces cibles :
l’œillet deltoïde (Dianthus deltoides), l’œillet prolifère (Petrorhagia
prolifera), l’immortelle des sables (Helichrysum arenarium), la campanule agglomérée (Campanula glomerata), le pied-de-chat dioïque
(Antennaria dioica) et l’arnica (Arnica montana). L’objectif est d’augmenter la taille effective des populations relictuelles (renforcement)
et de restaurer les populations éteintes (réintroduction) de manière à
augmenter la connectivité dans le paysage. Les graines de chacune de
ces espèces ont été récoltées dans 3 à 4 populations sources dans des
habitats similaires (géographiquement proches des sites ciblés). Les
feuilles de chaque population source et cible ont été échantillonnées
afin d’estimer la diversité génétique au sein des populations, le niveau
de consanguinité, ainsi que les différences génétiques entre populations. Des échantillons de sol ont été récoltés dans les sites cibles
afin d’en étudier la banque de graines. Après plusieurs mois de tests
avec différents types de substrats, un protocole de propagation a été
développé avec succès pour chaque espèce. En 2013, mille plants de
Dianthus deltoides ont déjà été transplantés dans deux sites restaurés. Avant transplantation, chaque individu a fait l’objet de mesures
morphométriques (longueur et largeur de la plus grande feuille). Une
fois sur le terrain, ces plantes ont été cartographiées précisément afin
d’en faciliter le monitoring à long terme (survie, croissance végétative, floraison, fructification, germination, descendance). D’autres
réintroductions sont prévues au fur et à mesure de la restauration des
habitats.
Préserver le monde végétal
14 — 15
Récolte dans la nature de graines d’immortelle des sables
(Helichrysum arenarium) par le personnel du Jardin.
Le Jardin se lance dans
la restauration écologique
Utilisation de plantes locales
pour l’arboretum de l’ERAIFT.
Réaménagement de l’arboretum de
l’ERAIFT (République démocratique du
Congo) avec des essences locales
Comprendre
les écosystèmes
La Direction de l’ERAIFT (École régionale post universitaire
d’Aménagement et de Gestion intégrée des Forêts et Territoires
tropicaux) voulait améliorer les espaces autour de ses bâtiments, occupés par une plantation massive d’acacia et eucalyptus réalisée dans
le passé pour atténuer les graves problèmes d’érosion.
Le Jardin botanique a proposé de prendre en charge les travaux
de plantation dans le cadre du Programme d’appui technique qui lie
les deux Institutions. L’objectif final est la réalisation d’un arboretum
didactique destiné aux étudiants (de l’ERAIFT et d’autres facultés
de l’Université de Kinshasa) pour la reconnaissance des espèces
typiques de la forêt de la République démocratique du Congo.
Un projet de plantation simple a été élaboré où la surface de
plantation a été divisée en parcelles monospécifiques. Pour la réalisation pratique des travaux d’aménagement du nouvel arboretum, le
Jardin botanique avait besoin d’un appui logistique. Appel a été lancé
à l’ONG congolaise « Les amis de la nature et des jardins (ANJ) »,
une association très engagée dans le domaine de la sauvegarde
de la nature. C’est ainsi que la population locale, les femmes et les
adolescents qui vivent dans la rue, « les shegues », ont été embauchés comme ouvriers journaliers. La première zone plantée, sur
une superficie de 2,7 ha, a été enrichie avec 280 plants de 30 espèces
différentes (entre autres Milicia excelsa, Milletia laurentii, Penthacletra
macrophylla, Pericopsis elata, Terminalia superba…). Dans cette zone,
un sentier pédagogique sera tracé afin de sensibiliser le public aux
multiples aspects de la protection de l’environnement, aux espèces
menacées et à la gestion durable du bois de chauffe. Notre Jardin
continuera le suivi de la plantation pendant l’année 2014 pour s’assurer de la réussite de ce projet.
Préserver le monde végétal
Dans un monde souffrant de plus en plus de la
pression environnementale, les plantes, les écosystèmes et les services qu’ils fournissent doivent être
préservés pour garantir la bonne santé de notre
planète. Les plantes réduisent notamment l’impact
des gaz à effet de serre, jouent un rôle important
dans le cycle de l’eau et contribuent à combattre la
désertification.
Les travaux de nos chercheurs nous aident à
comprendre le fonctionnement des écosystèmes,
et la manière dont ils peuvent être décrits et
surveillés. Ils s’intéressent également aux plantes
invasives qui influencent les espèces indigènes.
Partout dans le monde, en Afrique comme en
Belgique, l’humanité dépend de la bonne santé des
écosystèmes.
16 — 17
Comprendre les écosystèmes
18 — 19
Cantharellus ruber, champignon comestible, pousse
en abondance dans les forêts zambéziennes.
Champignons comestibles : une importante source
de nourriture et de revenus en Afrique tropicale.
Les forêts ombrophiles méga-diverses d’Afrique centrale ont
souvent focalisé l’attention des protecteurs de la nature, à cause de
leur destruction par l’industrie du bois. Les zones forestières entourant ce qui est appelé le Bassin du Congo sont moins connues, bien
qu’étant systématiquement surexploitées pour la production de charbon de bois. Ces dernières formations forestières (appelées miombos)
sont adaptées à une longue saison sèche (au moins 4 mois), avec de
nombreuses espèces d’arbres capables de résister aux feux de brousse.
Ces forêts sont vulnérables parce que, une fois coupées, elles se régénèrent difficilement. La pression humaine sur cet écosystème forestier est extrêmement forte, étant donné que la moitié de la population
d’Afrique en dépend pour la nourriture, la médecine, le combustible,
le bois de construction, etc.
Des chercheurs du Jardin botanique ont développé une méthode
pour fournir des données taxonomiques et des outils pour la conservation et l’utilisation durable de ces forêts. Ces outils sont destinés
à estimer la valeur des produits forestiers non ligneux, comme les
champignons comestibles, une étape essentielle dans la réévaluation
de la juste valeur des écosystèmes menacés et peu valorisés.
Grâce à l’utilisation de placeaux permanents, la production annuelle de champignons sauvages comestibles a été mesurée dans différents types de forêts. Cette étude a été conduite dans les forêts du
Bénin (région soudanienne) et dans le Sud-est de la République démocratique du Congo (région zambézienne). Dans ces deux régions, les
champignons constituent une importante source de nourriture et un
revenu vital pour des millions de personnes. Les résultats de l’étude
ont révélé une grande diversité en espèces comestibles dans chacune
des deux régions. La majorité de ces champignons sont des symbiontes ectomycorhiziques, c.-à-d. obligatoirement associés avec le
système racinaire d’arbres vivants. La composition en espèces semble
dépendre du type de forêt. Notre étude a révélé que les chanterelles
dominent dans la région zambézienne alors que la région soudanienne
est dominée par les lactaires.
La production de champignons varie de 100 à 300 kg/ha/an, en
fonction de l’espèce et du type de forêt. Si seulement 10 % des champignons produits atteignaient le marché pour y être vendus, à un
prix moyen de 1 € le kg, un seul hectare de miombo rapporterait en
moyenne 20 € par an. La production de charbon de bois rapporte bien
davantage (300 €/ha) mais cela ne peut se produire qu’une fois parce
qu’il faut 30 ans à la forêt pour se régénérer après l’abattage. En conséquence, sur le long terme, le charbon de bois ne rapporte que la moitié
des revenus générés par la récolte des champignons !
Cette recherche, menée par des chercheurs du Jardin botanique
démontre donc que le maintien de la forêt et l’exploitation des produits forestiers non ligneux qu’elle produit sont financièrement et
culturellement bien plus avantageux que la production de charbon
de bois, pour les populations locales, et que les bénéfices sur le long
terme dépassent les gains à court terme.
Charbon de bois et champignons comestibles en vente
au Katanga (République démocratique du Congo).
Outils pour la conservation et l’exploitation
durable des forêts africaines : les champignons
comestibles
Pour comprendre le milieu dans lequel vivaient nos ancêtres, les
archéologues doivent étudier un large éventail de traces. Ces témoignages du passé comprennent les restes de bâtiments, de spectaculaires colonnes, des fragments de poteries, mais également des restes
animaux et végétaux présents dans les sédiments. En 2013, le Jardin
botanique a apporté son aide aux archéologues de la Flemish Heritage
Agency et de l’a.s.b.l. Agilas en identifiant et en interprétant le matériel végétal trouvé sur différents sites de fouilles en Flandre.
Plus spécifiquement, nos chercheurs ont étudié les graines, les
fruits et les débris de bryophytes dans les sédiments des couches les
plus profondes d’un puits du site romain d’Asse (à proximité de l’actuel village d’Asse). Trois échantillons de sédiments ont été tamisés et
des macrorestes végétaux en ont été prélevés. Malgré les mauvaises
conditions de conservation depuis l’époque romaine, 50 espèces de
plantes vasculaires et 9 espèces de mousses ont pu être identifiées en
plus de restes calcinés de grains de céréales.
Il est probable que la plupart des débris végétaux du site d’Asse
provient du voisinage immédiat du puits ainsi que des prairies humides avoisinantes. La composition spécifique des mousses suggère la
présence de forêts dans le voisinage. D’autres plantes pourraient avoir
été sélectionnées pour leurs propriétés médicinales. De nombreuses
espèces introduites par les Romains ont aussi été identifiées, notamment Apium graveole, Anethum graveolens et Prunus avium. Des mûres,
sans aucun doute collectées dans la nature, ont aussi été préservées
dans les sédiments. Dans un autre site, le fort romain d’Oudenburg,
deux puits contenaient d’importants restes de bryophytes très bien
préservés. Ces mousses étaient probablement utilisées comme élément filtrant de l’eau du puits.
Le matériel végétal en provenance des sites archéologiques donne
un bon aperçu de la flore présente un millénaire avant les changements importants survenus dans l’occupation du sol et ceux qui ont
affecté la qualité de l’air, conséquences de la révolution industrielle.
La majeure partie du matériel bryophytique était constituée d’espèces formant des tapis de pleurocarpes collectés sur les troncs et à la
base des arbres, bien que certaines espèces terrestres aient également
été trouvées. Au total, 45 espèces de bryophytes ont été identifiées
et donnent un aperçu de la bryoflore épiphyte et terrestre de cette
époque.
Beaucoup de ces espèces n’avaient jamais été collectées en
Flandre. Certains taxons étaient fréquents, voire dominants dans les
échantillons. D’autres espèces identifiées par nos chercheurs ont réapparu relativement récemment dans nos campagnes. L’origine de ce
phénomène est à chercher dans l’application de la législation européenne qui a permis de réduire les émissions de dioxyde de soufre et
a conduit à l’amélioration de la qualité de l’air. Ces espèces continuent
d’étendre leur distribution et, avec le temps, devraient à nouveau
constituer des tapis diversifiés de bryophytes dans nos forêts.
Fragment de branche de Thamnobryum alopecurum en provenance d’un puits
du site romain de Oudenburg (première moitié du 3e siècle).
Partout sur la planète et depuis des millénaires,
des espèces végétales ont fourni aux populations
locales de quoi se nourrir, de l’énergie, des matériaux pour construire leurs habitations et leurs
outils, des fibres pour leurs vêtements et des médicaments. Dans de nombreuses parties du monde,
les plantes demeurent le principal moyen de lutte
contre la faim, la maladie et l’extrême pauvreté.
Les plantes sont également souvent présentes
dans les expressions culturelles et les religions.
Aujourd’hui la connaissance ancestrale des plantes
est en train de se perdre et, avec elle, le lien vital que nous entretenons avec les végétaux et les
champignons.
Nos chercheurs consignent les multiples manières dont les plantes et les champignons sont
utilisés de façon à ce que cette connaissance puisse
être partagée et diffusée. La capacité de nos chercheurs à identifier des plantes, notamment à partir
de fragments minuscules ou parfois anciens, a des
conséquences dans des domaines aussi divers que
les enquêtes médicolégales et l’archéologie, et permet ainsi d’établir en permanence les liens entre
les plantes et les hommes.
Restes de bryophytes et d’autres végétaux dans
des fouilles de sites romains : une vitrine sur la
flore de la période préindustrielle
Vue d’une feuille de
Thamnobryum alopecurum.
(Re)connecter
les plantes et
les hommes
20 — 21
Empreinte de feuilles de Styrax officinalis sur le col d’une amphore de la période romaine
tardive à Sagalassos. (© Sagalassos Archaeological Research Project ; B.Vandermeulen).
Atelier sur l’éducation environnementale en
République démocratique du Congo
Une amphore est un récipient, de forme et de taille caractéristiques, souvent utilisé pour le transport et le stockage durant la période romaine. Les fouilles sur le site archéologique de Sagalassos,
dans le sud-ouest de la Turquie à 100 km au nord d’Antalya, ont mis
au jour des amphores datant de l’époque romaine tardive, décorées
d’empreintes de feuilles. Le parfait état de conservation de ces empreintes permet d’identifier les espèces représentées. Ce décor d’empreintes végétales constitue un cas tout à fait original dans le monde
romain.
Durant les fouilles archéologiques systématiques du site, dirigées
par le Professeur M. Waelkens et ses collaborateurs de la KU Leuven,
des milliers de tessons ont été retrouvés. Le Dr Philip Bes a récemment découvert qu’un petit nombre d’entre eux étaient recouverts
d’empreintes de feuilles. Des spécimens d’herbier de référence collectés entre 1997 et 2004 sur le site historique ont permis d’identifier
les deux espèces utilisées pour les empreintes, à savoir Styrax officinalis, espèce bien connue depuis l’Antiquité pour sa résine parfumée, et
Vitis vinifera, la vigne cultivée. Ces deux espèces se rencontrent aujourd’hui encore dans le voisinage du site archéologique.
Les empreintes végétales étaient positionnées de manière standardisée sur la lèvre, le col et au dessus de l’anse du récipient, montrant ainsi clairement qu’il s’agissait d’un choix délibéré dans le processus de fabrication de l’objet. Beaucoup de questions subsistent
quant à la signification de ces empreintes : sont-elles purement décoratives, ont-elles une fonction spécifique et pourquoi n’ont-elles été
trouvées que sur ce site ?
Seules de nouvelles fouilles avec leurs lots de découvertes pourront peut-être répondre à certaines de ces questions.
(Re)connecter les plantes et les hommes
Participants à l’atelier sur
l’éducation environnementale.
Empreintes végétales sur
des amphores à Sagalassos
Les résultats du partenariat entre le Jardin botanique et la République démocratique du Congo, au cours de ces huit dernières années,
ont été très positifs. La relance des jardins botaniques et la reprise des
activités de conservation ex situ ont été conduites en réponse à la demande croissante des institutions nationales.
Ces acquis restent néanmoins fragiles, car le renforcement des
ressources humaines, dans le domaine de la conservation ex situ, n’en
est qu’à ses premiers pas. Pour pallier le manque de compétences
techniques, notre Jardin botanique a organisé plusieurs formations
sur des thématiques novatrices liées à la conservation ex situ, la botanique et l’éducation environnementale.
Grâce à la coopération avec l’École régionale post-universitaire
d’Aménagement et de Gestion intégrée des Forêts et Territoires tropicaux (ERAIFT) et avec l’UNESCO, « L’atelier sur l’éducation environnementale » a pu être organisé dans la salle de l’ERAIFT à Kinshasa les 23 et 24 septembre 2013. Son objectif principal était la promotion
de l’éducation environnementale auprès des Institutions en charge de
la conservation de la nature, des écoles, de la société civile et des médias, pour une meilleure intégration des enjeux qu’elle représente, en
appui à la sauvegarde de la biodiversité de la République démocratique du Congo et du bassin du Congo. Environ 60 participants provenant de différentes institutions étaient présents chaque jour.
Pendant la première journée, huit experts nationaux et internationaux ont introduit les thèmes forts de l’atelier : la notion d’éducation environnementale, la nature en ville, la conservation de la biodiversité (in et ex situ), les plantes menacées, avec un accent particulier
sur les réalités de la conservation de la nature dans la ville de Kinshasa.
La deuxième journée a été consacrée au travail en groupe. Deux
thèmes ont été proposés :
« L’importance de la protection de la biodiversité » et « La place
de l’éducation environnementale dans l’enseignement scolaire », envisagés tous les deux sous l’angle de la situation actuelle et des perspectives dans le futur. Les échanges ont été très intéressants et dynamiques : chaque groupe a fourni des propositions concrètes pour
l’insertion de ces thématiques dans son institution.
Les participants ont montré un vif intérêt pour le sujet de l’atelier
et ils ont demandé davantage de formations techniques et de matériel dans le domaine (livres, manuels, dépliants et posters). Le Jardin
botanique a édité les actes de l’atelier et réimprimé le poster sur l’importance des plantes dans la vie de l’Homme ; ces documents ont été
distribués à tous les participants.
22 — 23
Inspirer
et informer
Notre Jardin botanique a des rôles importants et variés. Voici une
illustration de l’un d’entre eux. Un vétérinaire travaillant pour l’administration des services vétérinaires de Flandre (Dierengezondheidszorg
Vlaanderen) cherchait à savoir pourquoi les moutons d’un troupeau
qu’on lui avait demandé d’inspecter mouraient. Après plusieurs tentatives infructueuses pour recevoir de l’aide d’autres institutions, il
a contacté le Centre Antipoisons Belge. Là, on lui répondit qu’on ne
pouvait pas l’aider et on lui conseilla de contacter le Jardin botanique.
Peu de temps après, un grand sac rempli de foin fut apporté au Jardin. Quelques jours auparavant, plus de trente moutons étaient morts
dans une même ferme des environs d’Anvers. Le vétérinaire suspectait que le foin d’un ballot récemment entamé soit le responsable. Il
a donc demandé au Jardin botanique de rechercher la présence de
plantes toxiques dans le foin.
Le sac fut ouvert et son contenu étalé sur une grande table. Le
foin ne semblait pas être de la meilleure qualité et son odeur était peu
engageante. Beaucoup de tiges et de feuilles étaient couvertes d’une
moisissure blanche. Comme le mycélium était stérile, un mycologue
ne put pas identifier le champignon, mais il lui parut douteux qu’il y
ait un lien avec la mortalité soudaine des moutons. Le foin fut examiné
plus avant, à la recherche d’autres coupables possibles. À côté de plusieurs espèces de graminées différentes et de quelques fragments épineux de ronces se trouvaient de nombreuses tiges de quelque chose
qui ressemblait à une vesce (Vicia). Un examen attentif apporta suffisamment de matériel pour une identification, qui fut confirmée par la
comparaison avec les spécimens d’herbier du Jardin botanique. Et ce
fut une surprise.
Il apparut que les fragments de foin n’appartenaient pas à une
espèce indigène, mais plutôt au sainfoin d’Espagne (Galega officinalis),
dont l’aire naturelle est située dans le centre, le sud et l’est de l’Europe,
ainsi que dans le sud-ouest de l’Asie. C’est une plante herbacée vivace
assez attrayante, qui est parfois cultivée pour l’ornement. Elle a été
répertoriée comme plante exotique rare en Belgique dès le 19e siècle,
mais il semble qu’elle s’y soit installée et qu’elle s’y propage même
dans un petit nombre de localités dispersées.
En poussant la recherche d’information un peu plus loin, on apprit que, lorsqu’il est présent dans le foin, le Galega officinalis peut être
mortel pour les animaux, surtout les ovins. En outre, les symptômes
présentés par les moutons qui étaient morts à Anvers correspondaient
parfaitement aux effets de la plante décrits dans la littérature vétérinaire. Une investigation ultérieure a révélé que, les années précédentes, cette plante avait été observée par un botaniste dans les environs de la prairie où le foin avait été coupé. Cette population trouve
vraisemblablement son origine dans les plantes rejetées d’un jardin
voisin.
Au total, 38 moutons sont morts en quelques jours et 30 tonnes de
foin ont été détruites. C’est une histoire triste, mais l’incident a offert
à « la science des bottes de foin » (expression méprisante, qui fut utilisée au 19e siècle pour dénigrer les botanistes travaillant sur herbiers)
une belle occasion de prouver son utilité.
Le Jardin botanique abrite 18 000 espèces de
plantes dans un domaine historique s’étendant sur
92 hectares. Il s’agit d’un espace vert magnifique
et diversifié qui constitue une source de plaisir,
d’émerveillement et d’inspiration attirant 100 000
visiteurs par an.
Grâce à une grande diversité d’expositions botaniques, de pages Web, d’outils de communication
scientifique, d’événements, d’activités d’apprentissage informelles, d’instruments de sensibilisation et d’ateliers pédagogiques basés sur l’expérimentation, le Jardin botanique a la capacité de
changer la perception du public sur l’importance
des plantes pour le bien-être de l’humanité et de le
sensibiliser à la conservation des végétaux.
S’appuyant sur cette compréhension, le Jardin
botanique peut encourager les personnes de tous
âges et de tous milieux à agir sur leur environnement de manière durable et responsable.
38 moutons morts
dans la région d’Anvers.
Sainfoin d’Espagne (Galega officinalis)
(©wikipedia, Epibase).
Le tueur dans la botte de foin
(Re)connecter les plantes et les hommes
24 — 25
Plantation manuelle de
Crocus chrysanthus ‘Blue Pearl’.
40 000 bulbes pour illuminer
le printemps à Meise
Le Jardin botanique cultive des centaines d’espèces à “bulbes”
différentes. Jusqu’en 2013, ces bulbes, cormes et tubercules étaient
présentés essentiellement en petits nombres, de manière isolée. Cette
année, nous avons décidé la réalisation d’une plantation à large échelle
de “bulbes” pour offrir au public un printemps abondamment fleuri.
Celle-ci vient compléter la beauté des plantes vernales naturellement
présentes telles que le perce-neige (Galanthus nivalis), l’anémone des
bois (Anemone nemorosa) et l’ail des ours (Allium ursinum).
À l’automne, en quelques semaines, bénévoles, jardiniers et assistants ont planté à la main plus de 40 000 “bulbes”. Les sites de plantation sélectionnés sont des pelouses visibles depuis les chemins régulièrement fréquentés par le public. Ils se situent à proximité de l’entrée
principale et du Château et aux alentours du Palais des Plantes. Le
printemps 2014 brillera par l’impressionnante floraison des : Narcissus
‘Carlton’ ; Crocus chrysanthus ‘Cream Beauty’, ‘Blue Pearl’ ; Crocus
tommasinianus ‘Ruby Giant’, ‘Whitewell Purple’ ; Crocus vernus ‘Flower
Record’, ‘Jeanne d’Arc’, ‘Remembrance’, ‘Yellow Mammoth’, ‘Striped
Beauty’ ; Ornithogalum umbellatum et Fritillaria meleagris.
Inspirer et informer
Le Jardin botanique a développé en 2012 et 2013 une collection de
référence de plantes carnivores. Jusqu’ici, notre modeste collection
était principalement constituée de plantes issues de l’horticulture.
Depuis longtemps, les plantes carnivores fascinent les botanistes
et les horticulteurs par leur capacité à capturer et à digérer, grâce à
leur système foliaire transformé en piège, des organismes invertébrés
et même des petits batraciens et mammifères.
Ces plantes poussent le plus souvent dans des milieux saturés en
eau et pauvres en éléments nutritifs comme les tourbières ou les zones
marécageuses. Leur habitat naturel régresse de manière constante à
cause notamment du drainage et de l’eutrophisation. De plus, ces
plantes sont souvent l’objet d’une récolte excessive. Ces conditions
sont une menace d’extinction pour beaucoup d’espèces.
Le Jardin a enrichi sa collection de 169 introductions (121 espèces
botaniques), dont 46,7% ont une origine naturelle connue. Du matériel vivant de Cephalotaceae (Cephalotus), Droseraceae (Aldrovanda,
Dionaea, Drosera), Drosophyllaceae (Drosophyllum), Lentibulariaceae (Genlisea, Pinguicula, Utricularia), Nepenthaceae (Nepenthes) et Sarraceniaceae
(Darlingtonia, Heliamphora, Sarracenia) représente une importante collection de référence.
Apprentissage
et découverte
Offrir aux enfants et aux jeunes la possibilité de découvrir le
monde fascinant des plantes est l’un des objectifs de notre Jardin botanique. Notre participation à INQUIRE, un projet européen d’éducation portant sur l’Enseignement des Sciences Basé sur l’Investigation
(ESBI), a fourni une belle occasion à notre équipe éducative de renforcer sa collaboration avec le département flamand de l’enseignement.
Lorsque le projet est parvenu à son terme en novembre 2013, nous
avons pu faire une rétrospection de ces trois années d’exploration des
possibilités de l’ESBI en compagnie d’enseignants très motivés, de
formateurs d’enseignants et d’éducateurs.
L’enseignement basé sur l’investigation était récemment devenu
un élément important du nouveau programme de l’école flamande,
mais il était évident que de nombreux enseignants et acteurs de l’éducation ne se sentaient pas à l’aise avec cette nouvelle méthodologie.
Par conséquent, nous avons décidé de partager notre expérience avec
les conseillers pédagogiques des différents réseaux. Nous leur avons
offert un compte-rendu portfolio du projet INQUIRE.
Comme suite à ces contacts du Jardin avec les décideurs et
conseillers politiques de l’éducation, l’association flamande de l’enseignement secondaire catholique (VVKSO) a organisé une conférence
d’une journée dans notre Jardin afin de répondre aux besoins des acteurs de l’éducation. Cela comprenait des activités pratiques basées
sur la démarche d’investigation dans nos serres. Nous avons délivré
un programme similaire à plusieurs groupes d’enseignants-stagiaires
provenant de diverses Hautes-Ecoles et nous prévoyons de renforcer
notre relation avec les instituts de formation des enseignants à l’avenir.
26 — 27
Pinguicula rotundiflora
au Jardin botanique.
Le genre Magnolia représente un groupe très attractif d’arbustes
et d’arbres floraux. Il fut décidé en 2013 d’élargir notre collection dont
la conception remonte au début des années ’80. Depuis lors, le choix
en nouveaux cultivars s’est considérablement élargi, tandis que le réchauffement observé du climat s’est traduit par une probabilité plus
élevée pour que les espèces d’origine chinoise, moins résistantes au
froid, survivent aux hivers belges.
Avec la plantation en 2013 de 32 nouveaux taxons, la collection de
Magnolia du Jardin botanique compte au total 71 taxons (85 introductions). Les nouvelles acquisitions comprennent des espèces rares de
Chine: Magnolia biondii ; M. doltsopa ; M. zenii ; l’élégant M. sargentiana
var. robusta ; le délicat M. campbellii ; et M. sprengeri var. sprengeri. Les
taxons américains sont représentés par M. virginiana var. australis, une
plante délicate à feuilles persistantes du Sud-Est des États-Unis.
La floraison des Magnolia attire chaque année de nombreux visiteurs, raison pour laquelle de nouveaux hybrides et cultivars aux
fleurs toujours plus spectaculaires complètent l’assortiment des espèces botaniques. Ceux-ci comprennent les cultivars à fleurs jaunes :
‘Limelight’, ‘Sundance’ et ‘Yellow Lantern’; le pourpre foncé ‘Black
Tulip’ ; le rose ‘Flamingo’ ; la forme insolite de M. × loebneri ‘Mag’s
Pirouette’ ; et des sélections provenant des États-Unis et de Nouvelle-Zélande, telles que ‘David Clulow’, ‘Daybreak’, ‘Atlas’, ‘Galaxy’,
‘Spectrum’ et ‘Star Wars’.
Tous ces magnolias peuvent être observés en se promenant dans
le Jardin, à l’aide d’un dépliant explicatif. Le visiteur est ainsi guidé au
travers du groupe des M. stellata, situé près de l’Herbarium, des hybrides robustes plantés autour du Palais des Plantes, des espèces botaniques dans le Fruticetum et les hybrides délicats dans la zone arborée
et autour de l’Orangerie.
Des plantes qui ont du « mordant » :
développement à Meise d’une collection
de référence de plantes carnivores
Expérience sur la photosynthèse
en démarche d’investigation.
Magnolia ‘Limelight’, un magnolia
à floraison jaune spectaculaire.
Développement de notre
collection de Magnolia
Inspirer et informer
Le Jardin botanique a parachevé avec succès son implication au
sein du projet Grundtvig, dans le cadre du programme européen de
l’éducation et de la formation tout au long de la vie (2011-2013). Le projet s’est construit autour des guides et des éducateurs, car ils tiennent
un rôle clé dans les jardins botaniques : on leur confie la mission de
transmettre aux visiteurs un enthousiasme pour la recherche en botanique et de les sensibiliser à la préservation de l’environnement.
Notre Jardin a travaillé avec deux partenaires, les jardins botaniques de Madrid et de Florence. Ensemble, grâce à l’échange de
bonnes pratiques lors de visites éducatives sur nos sites respectifs,
nous avons pu mener à bien une formation par les pairs. Les réalisations majeures du projet sont une nouvelle visite guidée du Jardin avec
son support d’interprétation, un site Web dédié au projet et un manuel. Ces outils sont proposés dans chaque jardin partenaire, mais ils
ont également été mis à la disposition des réseaux liés à l’éducation à
l’environnement et des réseaux internationaux de jardins botaniques.
Le travail des guides et des éducateurs a été valorisé et certains d’entre
eux ont développé de nouvelles approches pour des visites existantes,
mais aussi de nouvelles compétences et activités, par exemple une visite guidée pour les aveugles et malvoyants. Des événements spéciaux
ont été organisés pour les enseignants, les éducateurs à l’environnement, des guides touristiques et le grand public.
Le projet a été évalué comme « excellent » par les évaluateurs de
l’Union européenne.
Journée VIP pour les
enseignants à Meise.
Projet Grundtvig « Les jardins
botaniques : de nouveaux outils pour
l’éducation à l’environnement »
Une nouvelle visite guidée pour
les aveugles et malvoyants
Avant 2013, il n’y avait pas de dispositif spécifique pour les
aveugles et les malvoyants dans notre Jardin. Toutefois, grâce à l’enthousiasme de l’une de nos guides, et grâce au service éducatif, c’est
un projet devenu aujourd’hui une réalité. Cette visite est une des réalisations importantes du projet Grundtvig, un processus qui a permis à
ladite guide de gagner en confiance et en expérience.
Pour concrétiser cet objectif, elle a suivi des formations sur la façon de guider les visiteurs aveugles et malvoyants dans des contextes
de musées et en extérieur. Elle a ensuite rencontré des personnes
aveugles et des spécialistes travaillant dans ce domaine. Ces expériences lui ont fait prendre conscience des différents types de déficience visuelle et ces rencontres ont été l’occasion de discuter sur la
façon de concevoir un guidage interactif pour ces différents publics.
Au fur et à mesure que le concept progressait, le Jardin s’est
procuré du matériel spécifique (cartes en 3D) et des présentoirs ont
été arrangés avec des plantes et des maquettes en 3D du complexe
des serres. Des séances d’essai avec des petits groupes de personnes
aveugles et malvoyantes ont permis de développer et d’améliorer les
activités.
Le lancement de cette nouvelle visite a été annoncé sur notre site
Web et à travers une campagne de presse. La toute première Journée
Fédérale de la Diversité (sur le thème du handicap en 2013) a été l’occasion d’inviter les organisations qui travaillent spécifiquement avec
des déficients visuels. Cette visite commence à connaître un certain
succès auprès de ces organisations qui la réservent à présent pour
leurs membres.
28 — 29
Visite guidée d’un groupe de malvoyants sous
la conduite de la guide qui a conçu le circuit.
Chaque année, des milliers de plantes poussent et fleurissent
à l’abri dans le Palais des Plantes. Trois événements exceptionnels
sont à mentionner en 2013. Au printemps, la liane de jade (Strongylodon macrobotrys) a produit des gousses. C’est la première fois qu’une
telle observation est rapportée en Belgique. En été, l’Arum titan
(Amorphophallus titanum) a une nouvelle fois fleuri et l’agave à cou de
cygne (Agave attenuata) a produit une inflorescence à la fin de l’automne.
La liane de jade est une plante grimpante luxuriante originaire
des forêts tropicales et humides à Dipterocarpus des Philippines. La
déforestation à large échelle dans son aire d’origine provoque une
réduction drastique des populations, à un point tel que l’espèce est
aujourd’hui considérée par beaucoup comme susceptible de disparaître. La production de graines est très rarement observée en conditions de culture parce que les fleurs de couleur bleu-vert luminescent
sont fécondées par des chauves-souris qui se nourrissent de son nectar. En l’absence des agents pollinisateurs, les fleurs furent délicatement pollinisées à la main, en copiant le comportement des chauvessouris. Le résultat obtenu, deux grandes gousses contenant des
graines viables, est unique en Belgique. Ne présentant aucun mécanisme de dormance, les graines ne peuvent pas être conservées. Elles
furent dès lors semées immédiatement. La vingtaine de plantes qui se
sont développées seront distribuées à d’autres jardins botaniques et
institutions.
Nos visiteurs ont pu en 2013 une nouvelle fois s’émerveiller devant
l’inflorescence de l’Arum titan. Celui-ci avait fleuri pour la première
fois en 2008. Depuis, tous les 30 mois environ, il nous offre une floraison à chaque fois plus spectaculaire. En juillet, des milliers de visiteurs
ont été témoins de l’inflorescence haute de 2,42 m. Cependant, encore
plus surprenant, son bulbe atteignit en 2013 un poids de 130 kg. Un tel
poids n’avait jamais été observé et constitue un record mondial. Avant
la première floraison de 2008, le bulbe pesait 10 kg. En 2010, son poids
s’élevait à 47 kg. Personne ne pouvait alors imaginer qu’il maintiendrait une telle vitesse de développement.
L’élégante floraison de notre agave à cou de cygne, introduite
dans les collections il y a 105 ans, clôtura l’année en beauté. Contrairement à beaucoup d’agaves, les larges rosettes de feuilles sont sans
épine terminale et la tige florale est non ramifiée. Sa haute hampe florale couverte de très nombreuses fleurs jaune verdâtre fait penser à
un cou de cygne recourbé, ce qui explique le nom vernaculaire qui lui
a été attribué.
Agave attenuata en fleurs dans
la Serre de la Mousson et des Savanes.
Inflorescence de Strongylodon macrobotrys
dans la serre Mabundu.
Une exceptionnelle année botanique
dans le Palais des Plantes
Oublié depuis plus d’un demi-siècle dans les caves du bâtiment
d’herbier, un colossal trésor historique constitué d’objets et curiosités
botaniques dans des bocaux de verre a été remis au jour. Son inventaire et sa restauration ont débuté en 2013. Chaque flacon est dépoussiéré, le contenu soigneusement examiné et les données des étiquettes
vérifiées et comparées aux documents d’archives. Toutes les informations sont encodées dans une base de données.
Une grande partie de cette collection a été rassemblée durant la
seconde moitié du XIXe siècle par des explorateurs passionnés, au
cours d’expéditions épiques, ne disposant d’aucune des facilités actuelles de voyage, ni des moyens de communication modernes.
Le noyau de la collection est formé par les « Fruits et graines » et
les « Produits et drogues » de la collection de Carl von Martius acquise
par le gouvernement belge lors de la fondation du Jardin botanique de
l’État en 1870. Pharmaciens, missionnaires et botanistes (e.a. Peckolt,
Wullschlägel, Glaziou, Teijsmann et von Müller) ont procuré à von
Martius de nombreux matériaux en provenance du Brésil, du Surinam, de l’Asie et de l’Australie. Le plus ancien échantillon répertorié à
ce jour date de 1848 et appartient à une série de 52 variétés de thé bien
documentées de Theodor von Martius, frère de Carl.
Ce trésor recèle aussi du matériel de trois expositions internationales qui ont eu lieu à Paris en 1855, en 1867 et en 1878, des objets du
Musée des Colonies françaises de Paris, une collection de produits
économiques d’Inde et des plantes médicinales et industrielles d’Algérie. S’y trouvent également des récoltes de personnalités importantes
comme Bernardin et Delacre. Le père Bernardin (fl. 1858-1878) était
professeur à l’école supérieure de Melle, près de Gand. Il a récolté surtout des fibres, huiles et graisses végétales. La qualité remarquable de
ses échantillons lui a valu des prix lors d’expositions internationales,
et même une décoration décernée par le roi Léopold II. Pharmacien,
Ambroise Delacre s’est intéressé aux plantes médicinales. Son père,
Charles, pharmacien lui aussi, fonda la célèbre marque de biscuits Delacre à Vilvorde, après qu’il eût décidé de ne pas seulement vendre le
chocolat en tant que fortifiant dans sa pharmacie, mais aussi en tant
que friandise bientôt très appréciée par les classes les plus aisées de
son époque.
Cette collection historique recèle une multitude d’objets différents qui représentent tous des curiosités botaniques. Fruits tropicaux
y côtoient graines, huiles végétales, fibres, éclats de cacao, rocou, indigo, feuilles de thé, grains de café, ainsi qu’une torche imprégnée
d’huile végétale, un chapelet de fruits de gombo, des pépites de résine
d’opium, d’encens et de myrrhe. En 2013, environ 10 % de la collection
a fait l’objet d’une remise en valeur. C’est avec beaucoup d’impatience
que nous attendons de découvrir les autres richesses qui seront dévoilées dans les prochaines années.
Extrait de ‘Pilocarpus pennatifolius du Paraguay’, dans son flacon d’origine,
issu de la collection A. Demarchi, pharmacien à Buenos Aires (1856-1879).
Au cours de sa longue histoire, le Jardin botanique n’a cessé d’accroitre son patrimoine et de se
constituer un large éventail de collections botaniques, de plantes vivantes, de livres, de pièces
muséales et d’instruments mais également de
bâtiments, de serres et de paysages. Beaucoup de
ces éléments jouent encore un rôle actif dans notre
travail quotidien : les livres et les archives sont
consultés par les chercheurs, les serres historiques
protègent nos collections vivantes alors que les
bâtiments sont accessibles au grand public et que
les paysages dans le domaine font le bonheur de
nos visiteurs.
Ce patrimoine unique nécessite une gestion
spécifique permanente mais est aussi une irremplaçable source d’inspiration pour développer des
approches innovantes et mener à bien la mission
du Jardin botanique dans un monde en constante
évolution.
Curiosités botaniques
exhumées des caves
Écorce de ‘Galipea officinalis’ (Angostura
trifoliata) de la collection von Martius.
Valoriser notre
patrimoine
30 — 31
Valoriser notre patrimoine
Julien Houba, Les chênes de l’Amérique septentrionale en Belgique, leur
origine, leur [sic] qualités, leur avenir (Hasselt: Michel Ceysens, 1887).
L’ « impression naturelle » désigne un ensemble de procédés destinés à obtenir l’image d’un objet, tel des feuilles ou des fleurs, par
impression de l’objet lui-même. La bibliothèque du Jardin botanique
possède plusieurs livres illustrés d’empreintes naturelles. La plupart
d’entre eux font depuis longtemps partie de notre fonds. En 2013,
cette collection s’est considérablement enrichie par l’achat d’un manuscrit de Cornelia Pompe réalisé près de La Haye entre 1901 et 1902.
Il s’agit d’un ensemble de 137 dessins botaniques originaux qui associent des empreintes végétales de feuilles (entre 1 et 3 par page) avec
des aquarelles.
Longtemps, l’impression végétale a offert une alternative à la
confection et à la conservation de spécimens d’herbier notamment
pour pallier les attaques d’insectes. L’empreinte végétale fournit aussi
une alternative au dessin botanique en offrant une illustration précise
à un prix abordable.
Différents procédés ont été utilisés au cours des siècles.
Le premier exemple connu se trouve dans un manuscrit arabe du
De Materia Medica de Dioscoride datant du XIIIe siècle, conservé au
Musée Topkapi à Istanbul.
Léonard de Vinci est le premier à en avoir décrit la technique à la
fin du XVe siècle. Il explique qu’il faut enduire un papier d’un mélange
d’huile douce et de noir de fumée, puis en recouvrir la feuille comme
on encre les caractères d’imprimerie ; il suffit alors d’imprimer la
feuille selon la méthode habituelle.
Plusieurs témoins d’empreintes végétales réalisées entre les XVe
et XVIIe siècles sont encore conservés. À la fin de cette période, le noir
de fumée est remplacé par de l’encre et on utilise la presse d’imprimerie pour presser sur le papier l’objet enduit d’encre. Durant le XVIIIe
siècle, cette technique sera peu à peu utilisée pour publier des livres
de botanique tirés à un certain nombre d’exemplaires et destinés à la
commercialisation, comme en témoigne la production du naturaliste
allemand Kniphof.
L’art de l’impression naturelle connaît d’importantes mutations au
XIXe siècle. Les méthodes artisanales anciennes qui se sont maintenues
pendant si longtemps se perfectionnent en profitant des nouvelles découvertes, comme la galvanoplastie et la lithographie. La plante n’est
plus imprimée directement, mais est utilisée pour produire une matrice et un cliché destiné à l’impression, permettant ainsi la production d’un plus grand nombre de copies. La technique galvanoplastique
est développée en Autriche par Aloys Auer et en Grande-Bretagne
par Henry Bradbury. La technique lithographique est, quant à elle,
utilisée en France par Ansberque, en Grande-Bretagne par Baildon et
en Belgique par Houba.
La collection d’ouvrages illustrés d’empreintes végétales conservée au Jardin a des origines diverses. Certaines pièces proviennent de
la Société royale d’horticulture de Belgique, ancêtre du Jardin botanique, tandis que d’autres ont été achetées ou reçues en don.
Ces dernières années, la bibliothèque a aussi pu acquérir quatre
ouvrages majeurs, illustrés d’empreintes végétales :
—— Ectypa vegetabilium par Christiaan Gottlieb Ludwig, publié à Halle
par Trampe entre 1760 et 1764 ;
—— Physiotypia plantarum Autriacarum par Constantin von Ettings­
hausen, publié à Vienne en 1855 ;
—— Nature-printed ferns par Henry Baildon, publié à Londres en 1869 ;
—— Herbier de la flore française par Louis-Antoine Cusin et Edme
Ansberque, publié à Villeurbanne entre 1867 et 1876.
Les riches collections de notre bibliothèque ont été mises en lumière par deux communications à des symposiums. Ces présentations
ont débouché sur la rédaction, en 2013, de deux articles sur l’impression végétale, révélant ainsi cette technique à un plus large public.
La première contribution, présentée au symposium Traces du végétal à l’université d’Angers, résulte d’une collaboration entre la bibliothèque et Sandrine de Borman, artiste en résidence au Jardin botanique. La technique de l’impression végétale y est largement évoquée
ainsi que son évolution de l’illustration scientifique à l’art contemporain.
La seconde a été présentée au colloque Le livre illustré en Belgique
(1800-1865) à la Bibliothèque royale de Belgique. Après un résumé des
différents procédés utilisés au fil du temps, un ouvrage de nos collections, le seul témoin belge de l’impression naturelle, a été étudié de
manière approfondie ; il s’agit de la monographie Les Chênes de l’Amérique septentrionale, rédigée par Julien Houba.
32 — 33
Cornelia Pompe, aquarelle originale
sur papier avec empreintes végétales.
Henry Baildon, Nature-printed ferns. Prepared according
to his new patented process (London: L. Reeve & Co., 1869).
Johann Hieronymus Kniphof, Botanica in Originali,
seu herbarium vivum (Halle: J.G. Trampe, 1757-1764).
Les empreintes naturelles :
un trésor méconnu de la bibliothèque
Bringing our heritage to life
Wikipédia est un projet collaboratif d’encyclopédie multilingue, sur Internet. Son contenu est librement réutilisable, objectif
et vérifiable, tout un chacun peut l’utiliser et l’éditer pour le modifier et le compléter. Dans le cadre d’une journée d’étude sur le thème
Wikipédia, objet scientifique non identifié organisée en juin 2013 à Paris à
l’Institut des sciences de la communication (CNRS), le comportement des
chercheurs du Jardin botanique face à cet outil a été étudié.
Le sondage réalisé révèle que : la plupart des chercheurs consultent
fréquemment Wikipédia dans leur domaine et dans d’autres disciplines ; l’information est considérée comme fiable, mais est néanmoins
vérifiée à l’aide d’autres sources ; bien qu’ils soient conscients de l’intérêt de Wikipédia, les chercheurs du Jardin y contribuent très peu,
considérant que c’est du temps perdu.
Ces comportements sont intéressants. En effet, les chercheurs du
Jardin botanique disposent non seulement de l’expertise, mais ils ont
également un accès privilégié à la littérature scientifique et botanique.
Leur réticence à contribuer à l’encyclopédie en ligne montre que
nos botanistes y recherchent des informations (rédigées par d’autres
scientifiques) sans être réellement conscients du fait que leurs contributions pourraient, à leur tour, aider une communauté scientifique
plus large. En partageant leur expertise sur Wikipédia, non seulement
ils contribueraient à cet idéal, mais ils auraient, en outre, une fantastique opportunité de promouvoir, à l’échelle du monde, leur propre
travail scientifique et ainsi de contribuer à l’une des missions du Jardin, diffuser la connaissance scientifique.
Pour plus d’informations, consulter le site web du CNRS : http://
www.iscc.cnrs.fr/spip.php?article1738
L’histoire des sciences, un moyen de mettre
nos exceptionnelles collections en valeur
Alors que nos botanistes gardent l’oeil fixé sur le présent et le futur, nos historiens aiment à rappeler que le Jardin botanique, comme
ses homologues, est « héritier » d’un passé, et que celui-ci détermine,
peu ou prou, son avenir. Ainsi, dans les herbiers, les archives et les
autres collections gisent des données susceptibles d’éclairer sur les
futurs possibles de l’institution. L’histoire n’est donc pas qu’une discipline coupée des autres champs de la recherche : elle peut aussi servir
les intérêts des botanistes… quand elle n’offre pas, une forme de «
distraction intelligente » aux visiteurs du Jardin botanique.
En 2013, nos historiens ont ainsi rédigé diverses contributions sur
les relations complexes entre le Jardin botanique et la Société royale
de Botanique de Belgique (1862-1875), sur l’impact de la démocratisation de la société belge sur les activités de l’institution, sur la pénétration du darwinisme en Belgique à la fin du XIXe siècle et sur l’émergence d’une « conscience écologique » précoce, dans notre pays, à la
même époque... outre, diverses notices relatives à des botanistes et à
des institutions scientifiques belges.
Cette vigoureuse activité, enracinée dans nos collections de
sources, a été vivement appréciée, jusqu’au niveau international,
comme le démontrent la participation de nos historiens à des projets
académiques ou éditoriaux, et les conférences qu’ils ont été amenés à
donner, dans un cadre académique, comme plus large. Citons, parmi
ces invitations, celle qui nous fut faite dans le cadre des travaux préparatoires à la mise en valeur du site du « Jardin Massart », à Auderghem.
L’augmentation, en 2013, des demandes de renseignement historiques reçues par la bibliothèque et par l’archiviste du Jardin botanique... en est la conséquence directe.
34 — 35
La Société royale de Botanique de Belgique lors de son excursion annuelle, sous
la direction de F. Crépin (1830-1903), alors directeur du Jardin botanique de l’État.
Durant de longues décennies, les archives du Jardin botanique
s’étaient empilées, un peu partout, dans une forme d’anarchie plus ou
moins fonctionnelle. Des pans entiers de ces importants documents
demeuraient conservés dans les locaux inappropriés, ne refaisant
éventuellement surface qu’à la faveur d’un départ à la pension, par
exemple. L’existence d’une bonne quantité d’archives restait même
ignorée. Notre méritoire et partiel inventaire, quant à lui, n’était pas
dépourvu d’erreurs. Cette situation rendait ces importantes collections inexploitables, en partie du moins. En 2013, le Jardin botanique a
décidé de mettre un terme à cette situation.
D’abord, un archiviste a été embauché. Ensuite, de lourds paquets d’archives ont été récoltés et placés dans un local où règnent
des conditions d’humidité, de luminosité et de température idoines.
Notre archiviste a, dès lors, pu commencer le long travail d’identification des producteurs d’archives jadis actifs au sein de l’institution.
Cette procédure est cruciale pour la détermination des “séries” et des
autres catégories définies par l’archivistique, et, finalement, pour la
production d’un inventaire mis à jour. Dans le cadre de cette procédure, de grandes quantités de documents sont manipulées et placées
dans des chemises et des boîtes faites en papier et carton non-acides.
Un « tableau de tri » fut aussi mis au point par les Archives générales
du Royaume (A.G.R.). Outil indispensable à la gestion rationnelle des
collections d’archives, il permet une élimination intelligente des documents sans intérêt pour le botaniste, les gestionnaires de l’institution, l’historien ou toute autre personne. Cette démarche a été réalisée avec toute la rigueur et l’expertise dont sont capables les A.G.R., à
qui les archives de plus de 30 ans appartiennent, légalement. Le Jardin
botanique a, toutefois, été autorisé à en assurer la conservation, afin
de faciliter l’accès de ses chercheurs aux données qu’elles recèlent.
Les années à venir devraient voir la parution d’un nouvel inventaire. Il permettra une meilleure mise en exploitation de nos magnifiques collections d’archives, en les rendant enfin accessibles aux botanistes, historiens, historiens de l’art et à tous ceux que le passé, le
présent et le futur de notre institution intéressent.
Wikipédia : un outil efficace
mais encore sous-utilisé
Le directeur W. Robyns prend la parole lors de
l’inauguration du Palais des Plantes en 1958.
Ordo ab chao : des centaines de boîtes ad hoc accueillent les documents qui dormaient, un peu
partout, dans l’institution. C’est un premier pas vers la gestion professionnelle de nos archives.
Nos archives : une collection
ancienne… qui a de l’avenir.
Le 23 avril 2013, le professeur Jean Léonard s’éteignait à l’âge de 93
ans. Entré au Jardin botanique en 1968, il y avait poursuivi ses travaux
durant de nombreuses années après sa retraite officielle en 1985.
Son premier contact avec notre institution remonte à 1942, lorsqu’il prépare son mémoire de licence en botanique à l’Université Libre
de Bruxelles. Un an plus tard, il est engagé comme collaborateur à la
Cellule Flore du Congo de l’Institut national pour l’Étude agronomique du Congo (INEAC), aussitôt détaché au Jardin botanique de
l’État à Bruxelles où il entame sa thèse de doctorat sur la flore africaine.
De 1945 à 1948, il travaille au Jardin botanique d’Eala au Congo
belge, avant d’être nommé conservateur de l’Herbarium national
du Congo à Yangambi. De retour en Belgique, il est à l’origine de
la création de l’Association pour l’Étude taxonomique de la flore
d’Afrique tropicale (AETFAT) en 1950 dont le but est de promouvoir
les échanges entre botanistes travaillant sur la flore des pays d’Afrique
centrale. Très enthousiasmé par ce projet, Jean Léonard en deviendra
bientôt secrétaire permanent. Dans les années 1960, sous contrat à
l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, à nouveau détaché
au Jardin botanique, il se consacre à l’étude de la flore et de la végétation africaines, plus spécialement à la famille des Euphorbiaceae.
En 1964-1965, Jean Léonard accompagne une expédition militaire belge qui traverse le Sahara d’ouest en est, étudiant la flore
de l’immense désert de Libye (il y mènera une seconde expédition
en 1969). Sur un marché au nord du Tchad, son attention est attirée
par d’étranges galettes vertes consommées par la population locale. L’analyse microscopique révèle qu’il s’agit d’une cyanophycée,
Spirulina platensis (synonyme de Arthrospira platensis), extrêmement
riche en protéines. Cette découverte a fait le tour du monde et la spiruline est aujourd’hui largement utilisée comme complément alimentaire. Quelques années plus tard, Léonard se joint à une mission française de l’Office de la Recherche Scientifique et Technique outre-mer
(ORSTOM), vouée à l’exploration botanique du lac Tchad, pour y mener une enquête sur la spiruline.
En 1968, Jean Léonard est transféré, avec ses collègues de la Cellule Flore du Congo, au Jardin botanique, entre-temps rebaptisé Jardin botanique national de Belgique.
Toujours très actif au sein de l’AETFAT, il publie annuellement,
de 1953 à 1976, un relevé des travaux de botanique systématique et un
index des taxons nouveaux d’Afrique subsaharienne. S’appuyant sur
les récoltes qu’il avait faites en 1972, à l’occasion d’une mission scientifique interdisciplinaire belge en Iran, il entreprend encore la rédaction d’une importante série intitulée Contribution à l’étude de la flore et de
la végétation des déserts d’Iran (10 vol., 1981-1992). En parallèle, il poursuit
l’étude des Euphorbiaceae africaines, avant de se lancer dans la publication d’un dernier grand ouvrage, la Flore et végétation du Jebel Uweinat
(Désert de Libye : Libye, Égypte, Sudan) (6 vol., 1997-2001).
Jean Léonard est l’auteur de plus de 200 articles ; il a décrit une
nouvelle famille (les Lepidobotryaceae), une douzaine de nouveaux
genres et plusieurs centaines de nouvelles espèces. Atteignant sa 80e
année, il décida de se retirer définitivement, disant qu’il préférait abandonner la science avant de voir « diminuer sa rigueur scientifique ».
Le Jardin n’oubliera pas son importante contribution.
36 — 37
Jean Léonard
en 2012.
Notre Jardin s’appuie sur une organisation
dyna­mique comptant environ 180 membres du
personnel, 70 bénévoles et 20 guides. Le domaine,
qui couvre 92 hectares, compte environ 50 bâtiments où le personnel travaille, se rencontre et
préserve les collections végétales. Un des défis
majeurs est de préparer l’avenir de notre Jardin en
limitant sa dépendance aux énergies fossiles et en
réduisant ainsi son impact environnemental. Dans
le futur, des réponses devront être apportées à
tous les niveaux.
In memoriam
Jean Léonard (1920-2013)
Les fondateurs de l’AETFAT en 1966 : Jean Léonard (1920-2013),
Arthur Wallis Excell (1901-1993) et Edgar Milne-Redhead (1906-1996).
Organisation
Organisation
Semaine Européenne de la Réduction des
Déchets : démonstration de lombricompostage.
Ecoteam poursuit son travail afin de susciter des écochangements
positifs pour l’environnement dans le Jardin. En 2013, des campagnes
d’information régulières sur la consommation d’eau filtrée, la réduction des déchets, le lombricompostage et la mobilité douce ont contribué à sensibiliser le personnel aux questions environnementales.
Le tri des déchets est maintenant en vigueur au sein du personnel.
En plus d’être un acte écologique, il y a une valorisation économique
pour le Jardin : nous dépensons moins d’argent en triant nos déchets.
Après qu’Ecoteam a étudié diverses options avec les services concernés, notre Jardin est maintenant prêt à installer des poubelles de tri
dans le domaine, pour le public.
Parmi les réussites de 2013, nous mentionnerons :
—— La mise à disposition d’une fontaine d’eau filtrée dans la cafétéria
pour réduire l’utilisation de bouteilles en plastique ;
—— Le test suivi de l’adoption de produits de nettoyage écologiques
par l’équipe de nettoyage ;
—— L’emploi de papier recyclé pour nos imprimantes et les toilettes a
été testé et attend un accord administratif pour sa mise en œuvre
définitive ;
—— En collaboration avec le Comité Cuisine, les menus de la cafétéria
ont changé : fin de l’achat d’espèces de poissons surexploitées et
augmentation de l’offre de plats végétariens ;
—— Ecoteam a testé des vélos cargo (vélos conçus pour le transport de
chargements encombrants) pour réduire les déplacements motorisés dans le domaine, et a étudié les coûts. Ces vélos devraient
bientôt être mis à la disposition du personnel ;
—— Une plate-forme de covoiturage sur Internet a également été
créée.
Ecoteam se réjouit surtout des retours positifs et de la participation enthousiaste du personnel, pour que nous soyons toujours plus
nombreux à faire du Jardin botanique un organisme soucieux de
l’environnement dans toutes ses activités. Nous attendons avec impatience les développements à venir.
Semaine de la mobilité :
test d’un vélo Cargo.
Ecoteam :
une année d’actions
Visiter la Boutique
du Jardin de chez soi
Avant 2013, acquérir un livre ou un article au Jardin botanique
était réservé aux personnes qui se déplaçaient jusqu’à notre Boutique
ou achetaient par correspondance. Dans un monde de plus en plus facilement accessible « en un clic de souris », le Jardin botanique a décidé de développer une offre complète d’achats accessible via Internet.
La nouvelle boutique en ligne fournit tous les avantages offerts
par les autres magasins sur le web : un outil de recherche, des photos
permettant de visualiser le produit, un processus d’achat et de facturation automatisé, un paiement sécurisé et un envoi rapide des articles
achetés.
L’offre de la Boutique couvre une multitude d’ouvrages répartis
en une variété de genres différents, depuis la littérature scientifique
publiée par le Jardin botanique ( Scripta Botanica Belgica / Opera Botanica
Belgica, Flore de Belgique / Flora van België, Flore illustrée des champignons
d’Afrique centrale...) jusqu’à des livres généralistes présentant un intérêt pour le grand public, comme les guides d’identification, des livres
ou des posters sur l’horticulture, les champignons, les mousses ou les
algues.
La Boutique en ligne est accessible à l’adresse: http://shopbotanic
garden.com
38 — 39
Le site web de la Boutique
du Jardin botanique.
En 2013, le nombre de bénévoles a atteint près de 100 personnes.
Leurs efforts sont devenus indispensables dans pratiquement tous les
secteurs d’activités du Jardin botanique.
Initié en 2006, le « programme volontariat » a d’abord vu les premiers bénévoles se consacrer au montage de spécimens d’herbier et à
des travaux d’extérieur en soutien de nos équipes de jardiniers. Afin
de rationaliser ce secteur en pleine croissance, trois catégories d’activités ont été définies par la suite : l’horticulture, le soutien à la recherche scientifique, et l’accueil des visiteurs.
Pour illustrer le rôle essentiel que jouent les bénévoles au Jardin
botanique, voici une sélection des activités dans lesquelles ils se sont
impliqués au cours de l’année 2013.
Certains bénévoles ont la main verte et, très naturellement, ils appuient les jardiniers pour assurer l’entretien quotidien des collections
de plantes. Une mention toute spéciale pour les efforts qu’ils ont fournis pour planter plus de 40 000 bulbes durant l’automne !
Une autre catégorie de volontaires, les stewards, a pour mission
d’accueillir le public. Afin de rendre optimale la visite du Jardin, ils
fournissent aux personnes des informations sur des faits botaniques
saillants et de saison.
Les bénévoles soutiennent également le travail de recherche, par
exemple, en numérisant des spécimens types de l’Herbier, en photographiant des plantes ou en aidant les chercheurs sur le terrain. Certains bénévoles assistent aussi les scientifiques dans leurs travaux de
laboratoire et dans le contrôle des références bibliographiques des
spécimens d’herbier.
En 2013, à l’initiative d’un volontaire spécialisé dans les systèmes
d’information, une équipe s’est engagée dans un projet d’inventaire
des arbres du domaine. Les coordonnées GPS liées à des mesures
d’arbres fournissent un outil essentiel pour la gestion de nos prestigieuses collections végétales. Une volontaire a monté une exposition
artistique et pédagogique intitulée « Légendes de la graine » sur le
thème des semences. Un groupe de bénévoles a assuré la traduction
des informations de cette exposition ainsi que la surveillance des modules interactifs.
Tous ces exemples illustrent admirablement la manière dont les
compétences spécifiques et l’intérêt des bénévoles peuvent répondre
aux besoins du Jardin botanique. Nos bénévoles travaillent toujours
en étroite collaboration avec un membre du personnel qui encadre
leur travail. Pour les remercier de cet investissement, le Jardin organise à leur intention des activités de découverte, des conférences et
les invite à des activités socioculturelles. Les volontaires réalisent un
excellent travail et leur passion est aussi contagieuse qu’inspirante ! Le
Jardin botanique leur en est extrêmement reconnaissant.
Bénévole et jardinier
au Palais des Plantes.
Bénévole et membre du personnel
montant un spécimen d’herbier.
Bénévole et jardinier
au Fruticetum.
Les volontaires : un groupe
dynamique en pleine croissance
Encore une année bien remplie
pour le service technique
Le Jardin botanique
en chiffres
De nouveaux bancs
au Jardin botanique.
L’ingénierie joue un rôle fondamental au Jardin botanique. Sans
des équipements techniques bien entretenus, de nombreuses tâches
ne pourraient pas être réalisées, le système de chauffage ferait défaut,
et la survie des plantes, la sécurité du staff et des visiteurs ne pourraient plus être assurées. Nous voulons ici souligner l’importance du
travail accompli par l’équipe de 18 personnes du service technique.
Comme les années précédentes, nos techniciens ont été très occupés en 2013. On retiendra notamment la restauration de 100 bancs
de bois qui accueillent les visiteurs désireux de se reposer tranquillement dans un cadre magnifique. L’entrée principale a aussi fait l’objet
d’une rénovation pour la rendre plus attractive.
Nos techniciens ont également relevé le défi du service éducatif
en plein développement en aménageant un local pour créer un espace
de bureau supplémentaire destiné à accueillir de nouveaux collaborateurs. Ils ont aussi automatisé l’installation de chauffage des serres,
mis en service une pompe à eau de pluie pour les plantes aquatiques et
développé un système de brouillard afin d’améliorer les conditions de
culture de certaines plantes dans les serres.
Certains projets ont été réalisés par des sous-traitants externes,
mais gérés par notre service technique. Par exemple, la construction
d’une nouvelle porte dans une des serres consacrées à la forêt tropicale, dont l’ouverture est prévue au printemps 2014. Notre service a
aussi remplacé le système d’ombrage des serres de collection et de
multiplication et renforcé le système de protection de l’herbier contre
les incendies.
Beaucoup de grands projets entamés en 2013 se poursuivront
au-delà de la fin de l’année, tels que la mise en conformité de l’installation électrique, l’informatisation de l’éclairage des chemins du domaine et l’achèvement de l’installation de chauffage central à l’Orangerie.
Organisation
40 — 41
Le Jardin botanique en chiffres
42 — 43
2009
2010
2011
8 922
8 913
2012
9 008
2011
2013
9 631
2012
8 767
2013
Budget
2010
2011
2012
2013
41
33
41
1 140
Autres revenus
Total des revenus
0
100
200
300
400
500
600
700
0
100
200
300
400
500
600
700
800
1 170
55
34
238
Vente de billets
30
223
40
Vente de publications
Location et vente
24
95
Services
696
99
662
2010
Projets externes
2009
Boutique
900
Actif net
253
-16
269
2013
1 000
269
-14
283
2012
68
Personnel et service social
Investissements
Équipement
Énergie
Dépenses de fonctionnement
6 821
1 449
34
47
40
268
54
114
891
2011
1 002
55
37
56
202
40
82
530
2012
2013
2012
2011
2010
2009
1 181
82
35
57
271
45
99
592
2013
Les revenus de la Personnalité juridique ont augmenté de plus de 10 % en 2013, principalement
grâce à l’augmentation du nombre de billets d’entrée vendus.
800
283
-406
689
2011
200
695
999
Investissements Personnel et
service social
Répartition des revenus de la Personnalité juridique
selon la source (K €)
K€
Équipement
Dépenses de
Énergie
fonctionnement
Les coûts salariaux constituent le plus gros poste de dépenses du Jardin botanique. En 2013, les
coûts énergétiques demeuraient à un niveau très élevé. Le budget d’investissement réduit a été
principalement utilisé pour la réalisation d’une chambre froide pour le traitement contre les
insectes des collections d’herbier.
Répartition des dépenses (en K €)
900
2009
689
869
Actif net au 31/12/ 2013
1 000
-180
-161
869
1 030
Balance de l’année 2013
2010
Actif net au 01/01/ 2013
2009
La balance de la Personnalité juridique, c’est-à-dire l’actif net moins le passif, est restée plus
ou moins stable.
Evolution de l’actif net de la Personnalité juridique (en K€)
0
2 000
4 000
6 000
8 000
10 000
12 000
Budget
2010
2009
En 2013, le budget du Jardin a diminué considérablement. Ceci s’explique partiellement par
l’augmentation exceptionnelle du budget du personnel en 2012 de sorte que le paiement des
salaires a pu être effectué en décembre de la même année au lieu de janvier de l’année suivante.
Tenant compte de cet élément, les subventions reçues par le Jardin ont connu une diminution
encore plus considérable. Le budget d’investissement et celui des dépenses de fonctionnement
est descendu de 15%, le budget du personnel a été réduit de 2%.
Budget total (K €)
Finances
Le Jardin botanique en chiffres
44 — 45
Personnel sur
projets externes
Personnel de
la Boutique
et des caisses
1 140
70
42
238
584
206
2012
Autres coûts
Autres coûts PJ
de la Boutique (par ex. assurances)
Répartition du personnel selon le rôle linguistique
(situation au 1er janvier de chaque année)
Personnel PJ
1 533
131
58
215
585
545
2011
2013
2012
2011
2010
2009
1 456
153
56
273
691
283
2013
177
Total
2013
20
15
5
0
8
6
4
0
25-29
20-24
45-49
50-54
55-59
60-+
20-24
25-29
30-34
10
5
112
12
6
30-34
69
19
Total
9
9
10
45-49
12
17
18
13
50-54
40-44
16
12
35-39
7
3
Hommes
60-+
Femmes
55-59
35-39
2012
Autres langues
Néerlandophones
Francophones
181
4
139
38
2013
181
69
18
81
13
2013
10
15
Hommes
Femmes
181
6
12
18
31
18
28
30
28
10
Total
Près de deux tiers des membres du personnel sont âgés de 40 ans et plus d’un tiers est âgé de
plus de 50 ans. L’âge moyen est de 46 ans. Environ 40% du personnel est féminin, mais la répartition entre les différents services est très inégale, ainsi par exemple, la plupart des jardiniers
sont des hommes.
Pyramide des âges
0
0
185
4
145
36
2012
2013
20
10
2012
2010
2009
30
Contractuels
non scientifiques
185
70
16
85
14
2012
2011
Contractuels
scientifiques
179
79
18
66
16
2011
40
50
60
70
80
40-44
2011
179
3
139
37
2011
177
Total
Statutaires
non scientifiques
85
72
Contractuels non scientifiques
Statutaires
scientifiques
15
17
Contractuels scientifiques
90
71
70
Statutaires non scientifiques
188
17
18
2010
Statutaires scientifiques
2009
Le nombre de membres du personnel (y compris les contrats de remplacement) a légèrement
diminué.
Répartition du personnel
(situation au 1er janvier de chaque année)
Personnel
20
40
60
80
100
120
140
2010
5
2
Autres langues
2009
145
142
Néerlandophones
160
38
33
Francophones
188
2010
2009
Le Jardin botanique, situé en Flandre, compte environ 80% de néerlandophones et 20% de
francophones. Cette situation est restée presque inchangée au cours des 40 dernières années.
0
100
200
300
400
500
600
700
800
1 310
Total
1 392
62
86
51
161
151
Personnel de la Boutique et des caisses
87
671
545
Personnel sur projets externes
Autres coûts de la Boutique
412
475
Personnel PJ
Autres coûts PJ (par ex. assurances)
2010
2009
En 2013, le nombre de personnes payées par la Personnalité juridique était supérieur aux années précédentes. Les nouveaux membres du personnel étaient souvent payés par des projets
financés par des sources externes.
Répartition des dépenses de la Personnalité Juridique
selon la source (K €)
Le Jardin botanique en chiffres
46 — 47
2011
2012
6
80
2011
2013
5
70
2012
0
1
2
3
ETP
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
2011
19 257
21 583
Plein tarif
2010
48 973
50 635
Tarif réduit
2009
25 988
23 812
Gratuit
60 000
2010
2009
2012
27 487
46 820
36 602
2011
2013
19 484
38 215
30 913
2012
Plein tarif
Tarif réduit
Gratuit
20 811
38 992
31 368
2013
2009
2010
96 030
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
2009
Carte annuelle Gold 1+3
2010
Carte annuelle individuelle Gold
Carte annuelle individuelle
Cartes annuelles
0
20 000
40 000
60 000
80 000
5
4
100 000
6
Nombre
120 000
Nombre total de visites
2009
2011
633
150
1 222
2009
2012
329
106
1 253
2010
2011
94 218
2010
2013
353
99
1 382
2011
2012
110 909
2011
384
100
411
94
1 443
2013
91 171
2013
individuelle
Gold
Gold 1+3
1 113
2012
2013
88 612
2012
Malgré le mauvais temps de la première moitié de l’année, le nombre de visiteurs a légèrement
augmenté. Le nombre de détenteurs d’abonnement a augmenté de plus de 20%.
Nombre total de visiteurs
Visiteurs
7
8
9
8
98
2013
Répartition du nombre de visites (gratuit-tarif réduit-plein tarif)
0
20
40
60
80
100
2010
5
5
ETP
2009
66
67
Nombre
120
2010
2009
Le nombre de bénévoles a fortement augmenté jusqu’à près de 100 en 2013, ce qui correspond
à plus de 8 équivalents temps plein (ETP). Ils contribuent aux différentes activités du Jardin
botanique.
Bénévoles
Le Jardin botanique en chiffres
48 — 49
913
1 882
5 005
Atelier scolaire
Total
6 176
1 763
551
1 091
2 771
2012
Module BAMA Atelier scolaire
5 213
584
201
1 368
3 060
2011
2013
2012
2011
2010
2009
6 361
1 127
713
989
3 523
2013
21%
71%
3% 5%
Internet
Médias papier
Télévision
Radio
En 2013, le Jardin botanique a diffusé 25 communiqués de presse (13 en néerlandais et 12 en
français) : 225 reportages en néerlandais et 215 en français en sont le résultat. Les nouvelles du
Jardin botanique ont été annoncées dans les divers médias, avec une prédominance des publications écrites. La floraison de l’arum titan le 7 juillet a été largement diffusée dans la presse et
a été suivie par plus de 5 000 personnes sur Facebook. Les activités du Jardin botanique sont
systématiquement reprises dans les agendas de divers sites touristiques. Nos collaborateurs
sont consultés par les médias en raison de leur expertise dans des domaines très différents :
l’identification des plantes, la connaissance générale des plantes et l’influence du climat sur la
floraison.
Le Jardin botanique dans les médias et les réseaux sociaux
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
Visite guidée
187
462
Visite libre
1 276
663
Visite guidée
Module BAMA
4 410
2 034
1 998
Visite libre
2010
2009
Le nombre de visites scolaires a continué à augmenter. Ceci est dû au nombre élevé de visites scolaires libres et au nombre d’étudiants du Supérieur participant au module BAMA. Le
nombre d’élèves participant à un atelier scolaire a diminué sensiblement après une année 2012
exceptionnelle.
Participation à des visites éducatives organisées
2009
4 673
2010
5 958
2010
2011
6 655
2011
2012
4 729
2012
2013
5 189
2013
2009
2010
2011
2 108
1 749
2012
2 515
2011
2013
2 640
2012
2 715
2013
En 2013, le nombre d’abonnés à Dumortiera, un périodique publié par le Jardin botanique et lié
à la floristique, a augmenté jusqu’à près de 1 000.
En 2013, le site du Jardin botanique a été consulté par 640 046 visiteurs depuis 280 899 ordinateurs en provenance de 127 pays. La plupart des visiteurs proviennent de Belgique, d’Allemagne, de France et des Pays-Bas. Un total de 6 680 088 pages de notre site ont été consultées,
et elles ont été cliquées 17 697 258 fois.
Sur la page Facebook du Jardin botanique, nous avons posté 78 messages et ce, dans les deux
langues.
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
Inscriptions Musa
2010
2009
Actuellement, 2 715 personnes sont abonnées à Musa, la newsletter du Jardin botanique, qui est
envoyée trimestriellement en néerlandais et en français.
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
Visiteurs
2009
Au total, 5 200 visiteurs ont acheté des produits de la Boutique. Les clients ont dépensé en
moyenne un peu plus de 15 €. Les produits typiques du Jardin botanique, comme le miel ou le
café sont très prisés.
Visiteurs à la Boutique
Le Jardin botanique en chiffres
50 — 51
Taxons
Espèces
12 843
7 405
8 898
Intérieur
2011
Introductions
10 894
4 887
7 526
Extérieur
2013
14 291
7 675
9 307
Intérieur
2013
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
4 500
2009
2010
Recherches dans LIVCOL
2012
2 664
3 681
2011
2010
2009
2013
3 633
2011
3 962
2013
Recherches dans LIVCOL
3 734
2012
LIVCOL est la base de données utilisée pour la gestion quotidienne de la collection de plantes
vivantes et de la documentation connexe. Sur le site du Jardin botanique, cette base de données est partiellement accessible au grand public, aux scientifiques, curateurs, étudiants… En
2013, le nombre de recherches dans la base de données a atteind 3 962.
Intérieur 2013
Intérieur 2012
Intérieur 2011
Extérieur 2013
Extérieur 2012
Extérieur 2011
13 929
7 475
9 091
Intérieur
2012
Évolution du nombre de recherches dans LIVCOL
0
2 000
4 000
6 000
8 000
10 000
12 000
14 000
16 000
11 030
7 551
4 967
7 428
4 946
Taxons
Espèces
Introductions 10 890
Extérieur
2012
Extérieur
2011
Dans les collections de plein air, les familles les mieux représentées sont les Rosaceae (747 introductions), les Ericaceae (561), les Liliaceae (470), les Malaceae (436) et les Asteraceae (433).
Les familles de plantes les plus représentées dans les serres sont les Cactaceae (2.475 introductions), les Orchidaceae (1.651), les Euphorbiaceae (1.006), les Liliaceae (910), les Rubiaceae
(578), les Crassulaceae (509), les Araceae (474) et les Agavaceae (412).
La collection de plantes vivantes du Jardin botanique compte actuellement 25.185 introductions. Elles représentent 341 familles, 3.008 genres, 16.833 taxons et 12.562 espèces. Elles sont
partagées entre les serres (57%) et les collections de plein air (43%).
Collection de plantes vivantes
Collections
2012
710
2013
2013
Cultivé
Origine sauvage
1 114
2 159
1 884
1 495
Total
0
20
40
60
80
100
120
140
600
800
1 000
1 200
1 400
2011
Introductions CITES
2012
278
2010
69
2011
2013
Introductions CITES
122
2013
Nombre de plantes confisquées
86
2012
Le nombre de plantes CITES confisquées par les douanes belges et transférées aux collections
vivantes du Jardin botanique fluctue d’année en année. En 2013, il y a eu 122 introductions, ce
qui représente 1 152 plantes individuelles. Elles sont le résultat de 10 saisies.
Confiscation de plantes CITES
0
500
1 000
1 500
2 000
2011
528
404
1 631
2012
2010
863
1 021
2 500
881
614
2010
Origine sauvage
2011
Cultivé
Le nombre d’introductions dans la collection de plantes vivantes a continué à augmenter au
cours des dernières années. En 2013, cette croissance était plutôt limitée.
Évolution de l’acquisition de matériel végétal vivant
Le Jardin botanique en chiffres
52 — 53
0
200
400
600
800
2011
2011
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
2011
2011
2012
2012
2012
30
2010
2012
2012
2 205
2012
2010
2013
2013
2013
18
2011
2013
240
2012
1 152
Introductions
2013 CITES
10
2013
Nombre de saisies CITES
Nombre de saisies CITES
12
2012
Nombre de plantes confisquées
Nombre de plantes confisquées
2013
105 2013
2011
Conservation à long terme des semences
0
2
4
6
8
10
12
14
16
2011
20
Nombre de saisies CITES
18
0
200
400
600
1 000
800
1 200
1 000
1 400
1 200
1 400
0
20
40
Nombre
de2011
plantes confisquées
60
80
100
1 500
0
2 000
500
2 500
1 000
1 500
2 000
2 500
Flore belge
59%
Flore du cuivre
17%
24%
626
17%
536
59% 841
890
2012
2013
411
Haricots sauvages
2012
2011
2013
2012
2011
Haricots sauvages
Flore du cuivre
Flore belge
2 144
Haricots
sauvages
2 152
Flore belge
2 144
Flore du
cuivre
Haricots sauvages
Flore du cuivre
772
24%
2011
Flore belge
La banque de graines est un moyen de conservation ex situ très important pour soutenir les
projets de conservation in situ. Elle permet de stocker, dans un espace très limité, une très
grande diversité génétique à long terme (plus de 100 ans). La banque de graines du Jardin
botanique stocke actuellement des graines prélevées dans la nature dont 890 introductions
d’espèces belges et 626 de plantes du cuivre du Katanga et 2 152 introductions de graines de
haricots sauvages.
0
20
40
60
2009
2010
2011
2 158
2012
1 370
2010
2013
1 889
2011
1 770
2013
Distribution de matériel
1 664
2012
Spécimens montés BT
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
Total
2009
Spécimens montés SP
2010
2011
16 869
9 519
7 350
2009
2012
21 728
13 828
7 900
2010
2013
37 191
20 191
17 000
2011
24 311
17 500
6 811
2013
Spécimens montés BT
Spécimens montés SP
18 096
11 596
6 500
2012
Le montage de spécimens est une étape importante et de longue haleine qui permet une
conservation à long terme du matériel végétal. Le nombre de spécimens montés en 2013 a augmenté. Contrairement à 2010 et 2011, aucun engagement de personnel supplémentaire n’a pu
être effectué en 2013 afin d’accélérer le travail de montage.
Montage de spécimens d’herbier
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
Distribution de matériel
2009
Le nombre d’échantillons de plantes envoyés varie fortement d’une année à l’autre. En 2013, un
total de 1 770 échantillons ont été expédiés, dont environ 75 % sous forme de graines.
Distribution de matériel vivant
Le Jardin botanique en chiffres
54 — 55
2010
2011
2012
2013
4 475
7 300
47 500
3 383
8 352
4 151
5 759
44 854
3 376
8 214
114 365
Séries
Correspondance
Monographies
Ouvrages précieux
Périodiques
Total
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000
48 516
48 011
Articles
119 526
2010
2009
121 796
8 742
3 385
48 796
7 443
4 596
48 834
2011
123 503
8 979
3 386
49 969
7 444
4 695
49 030
2012
2013
2012
2011
2010
2009
124 664
9 117
3 421
50 743
7 444
4 789
49 150
2013
Le nombre d’enregistrements dans la base de données de la bibliothèque est en augmentation constante. Le catalogue complet, qui est également disponible en ligne, comprend plus de
120 000 enregistrements.
Base de données de la bibliothèque
0
10 000
20 000
30 000
BT
SP
Échanges
entrants
Dons
entrants
Prêts
entrants
Échanges
sortants
Dons
sortants
3 114
221
2 897
539
2 463
11 261
2011
Prêts
sortants
1 701
175
1 655
2 391
8 591
7 892
2012
2013
2012
2011
2010
2009
2 366
128
1 991
678
3 918
15 536
2013
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
2009
2010
2011
2012
3 000
3 018
Fascicules de périodiques
3 500
3 124
2 238
2010
Monographies
2009
2013
3 025
1 244
2011
2 500
926
2013
Fascicules de périodiques
Monographies
2 733
1 035
2012
Le nombre de nouvelles acquisitions de la bibliothèque est en diminution constante. La raison
en est que de plus en plus de périodiques sont uniquement disponibles en ligne. Le nombre de
nouvelles monographies est stable; 2010 et 2011 étaient des années exceptionnelles au cours
desquelles la bibliothèque du Jardin a reçu plusieurs dons d’autres bibliothèques.
Acquisitions de la bibliothèque
0
2 000
4 000
6 000
8 000
10 000
12 000
50 000
40 000
14 000
2 012
2 149
Prêts sortants
60 000
1 426
177
2 569
164
Échanges sortants
Dons sortants
9 668
595
2 441
535
Dons entrants
Prêts entrants
3 249
2 799
2010
Échanges entrants
16 000
75 446
26 105
49 341
2013
70 000
47 811
30 324
17 487
2012
18 000
40 039
21 880
18 159
2011
2009
Le transfert de spécimens d’herbier entre institutions est essentiel pour la recherche botanique. Les spécimens peuvent être transférés vers un autre Herbier sur base d’une convention temporaire sous forme de prêt, de façon permanente comme don ou dans le cadre d’un
programme d’échange. 2013 a été une année particulièrement chargée avec un nombre élevé
d’échanges entrants, de dons et de prêts entrants.
Prêts et programmes d’échange
80 000
2009
23 447
17 020
25 050
SP
Total
45 382
21 935
8 030
BT
2010
2009
Les spécimens d’herbier contiennent de précieuses données sur la répartition, l’écologie et
l’utilisation des plantes. Cette information est rendue accessible à un vaste groupe d’utilisateurs potentiels par la numérisation des collections et l’encodage dans une base de données.
En 2013, plus de 75.000 nouveaux enregistrements de spécimens ont été créés par les deux départements. Ce nombre élevé est le résultat de « l’encodage rapide » dans le département BT,
qui a été effectué afin de donner l’accès à l’inventaire complet de la collection fédérale. Seule
l’information de base a été enregistrée.
Encodage des collections
Le Jardin botanique en chiffres
56 — 57
2013
Livres ou
chapitres de livres
Total
72
50
83
116
2012
2013
45
40
30
49
2012
2013
0
10
20
30
40
50
Publications
internationales
ou nationales sans IF
36
47
2011
Publications
internationales
avec IF
25
34
60
20
28
2010
27
8
31
5
2
Livres
ou chapitres
de livres
Publications
internationales ou
nationales sans IF
2009
Publications
internationales
avec IF
Manuscripts publiés et chapitres de livres
0
2013
2012
2011
2010
2009
116
83
114
64
50
Résumés de posters
ou présentations
26
114
2011
200
Autres publications
(rapports, comptes
rendus de livres...)
26
14
18
5
6
Total
Autres publications
(rapports, comptes
rendus de livres...)
2013
2012
2011
2010
2009
192
169
158
130
119
Total
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
Moyenne IF
2009
2,02
2009
2010
2011
1,27
2010
2012
2,21
2011
2013
2,81
2012
Moyenne IF
2,33
2013
Le facteur d’impact moyen des manuscrits du personnel du Jardin botanique en 2013 atteind
2,33 soit un peu moins qu’en 2012, mais beaucoup plus qu’en 2010 et 2011. Les scientifiques de
notre Jardin combinent les travaux taxonomiques de base (souvent publiés dans des périodiques à faible facteur d’impact) avec des recherches plus appliquées pouvant être publiées
dans les meilleures revues à facteur d’impact plus élevé.
Facteur d’impact moyen
0
50
Manuscrits et
chapitres de livres
61
64
2010
250
63
Résumés
de posters ou
présentations
50
100
2012
Visiteurs externes
Manuscrits
et chapitres
de livres
2009
100
2011
58
440
2013
Prêts inter-bibliothèques
61
457
2012
150
49
504
2011
Le nombre de publications scientifiques du personnel a encore augmenté. Le nombre de
contributions dans des journaux à comité de lecture avec facteur d’impact (IF) est le plus élevé
depuis 2009.
Nombre de publications
Recherche
200
300
400
500
2010
58
54
Prêts inter-bibliothèques
2009
494
492
Visiteurs externes
600
2010
2009
La bibliothèque est ouverte au public et accueille, chaque année, 500 visiteurs externes et
1.000 visiteurs internes. Ce nombre va continuer à diminuer à l’avenir car la littérature botanique est de plus en plus disponible en ligne. Le Jardin botanique participe donc activement
à divers projets de digitalisation. Le nombre de prêts inter-bibliothèques reste plus ou moins
stable.
Consultation externe de la bibliothèque
Le Jardin botanique en chiffres
58 — 59
•
•
•
•
•
•
Molecular data place the hyphomycetous
lichenicolous genus Sclerococcum
close to Dactylospora (Eurotiomycetes)
and S. parmeliae in Cladophialophora
(Chaetothyriales). Fungal Diversity 58:
61-72. (IF: 5.319)
Ertz D., Fischer E., Killmann D.,
Razafindrahaja T. & Sérusiaux E. (2013)
Savoronala, a new genus of Malmideaceae
(Lecanorales) from Madagascar with stipes
producing sporodochia. Mycological
Progress 12: 645-656. (IF: 1.606)
Ewald J., Hennekens S., Conrad S.,
Wohlgemuth T., Jansen F., Jenssen M.,
Cornelis J., Michiels H.G., Kayser J.,
Chytrý M., Gégout J.C., Breuer M.,
Abs C., Walentowski H., Starlinger F.
& Godefroid S. (2013) Spatial and
temporal patterns of Ellenberg nutrient
values in forests of Germany and
adjacent regions - a survey based on
phytosociological databases. Tuexenia
33: 93-109.
Fraiture A. & Di Giangregorio M.
(2013) Amanita inopinata, its ecology and
expansion in Europe. Cryptogamie,
Mycologie 34,3: 212-222. (IF: 1.044)
Godefroid S., Van de Vyver
A., Lebrun J., Masengo Kalenga W.,
Handjila Minengo G., Rose C., Ngongo
Luhembwe M., Vanderborght T. &
Mahy G. (2013) Germination capacity
and seed storage behaviour of threatened
plant species from the Katanga copper
belt: implications for ex situ conservation.
Plant Ecology and Evolution 146,2:
183-192. http://dx.doi.org/10.5091/
plecevo.2013.745 (IF: 1.192)
Groom Q.J. (2013) Estimation of
vascular plant occupancy and its change
using kriging. New Journal of Botany 3,1:
33-46.
Groom Q.J. (2013) Some poleward
22
18,0
45,1
%
18
22
55
2013
27
Rejeté
Rejeté sans
lecture
•
•
•
•
•
•
55
En lecture
Accepté
Rejeté
Rejeté sans lecture
22,1
27
En lecture
122
Total
movement of British native vascular
plants is occurring, but the fingerprint
of climate change is not evident. PeerJ, 1,
e77. doi:10.7717/peerj.77
Haelewaters D. & De Kesel A.
(2013) A new species of Cantharomyces
(Laboulbeniales, Ascomycota) from the
Netherlands. Mycotaxon 123: 467-472
(IF: 0.709)
Heger T., Pahl A.T., Botta-Dukát Z.,
Gherardi F., Hoppe C., Hoste I., Jax
K., Lindström L., Boets P., Haider S.,
Kollmann J. Wittmann M.J. & Jeschke
J. (2013) Conceptual Frameworks and
Methods for Advancing Invasion
Ecology. Ambio 42,5: 527-540. http://
dx.doi.org/10.1007/s13280-012-0379-x
(IF: 2.295)
Iamonico D. & Verloove F. (2013)
Ptilotus spicatus. In: von Raab-Straube
E. & Raus T. (eds) Notulae ad floram
euro-mediterraneam pertinentes No. 30.
Willdenowia 43: 152-153. (IF: 0.328)
Jüttner I., Ector L., Reichardt E., Van
de Vijver B., Jarlman A., Krokowski
J. & Cox E.J. (2013) Gomphonema
varioreduncum a new species from
northern and western Europe and
re-examination of Gomphonema
exilissimum (Grunow) Lange-Bertalot
& Reichardt. Diatom Research 28: 303316. http://dx.doi.org/10.1080/026924
9X.2013.797924 (IF: 0,7500)
Kopalová K., Nedbalová L., Nývlt
D., Elster J. & Van de Vijver B. (2013)
Ecological assessment of the freshwater
diatom communities from Ulu Peninsula
(James Ross Island, NE Antarctic
Peninsula). Polar Biology 36: 933-948.
http://dx.doi.org/10.1007/s00300-0131317-5 (IF: 2.006)
Kopalová K. & Van de Vijver
B. (2013) Structure and ecology of
14,8
18
Accepté
Depuis 2010, le Jardin botanique publie, en collaboration avec la Société Royale de Botanique
de Belgique, le périodique Plant Ecology and Evolution avec comité de lecture. Au total, le périodique a reçu près de 450 soumissions. En 2013, 122 articles ont été reçus, 55 ont été rejetés
sans lecture pour différentes raisons éditoriales, 22 ont été rejetés, 18 ont été acceptés pour
publication et 27 sont toujours en lecture. L’augmentation de la qualité des soumissions nous
permet d’accepter uniquement les meilleurs articles dans le cadre du périodique. Le facteur
d’impact du périodique a légèrement augmenté et atteind 1,19.
Plant Ecology and Evolution
•
•
•
•
•
freshwater diatom communities of Byers
Peninsula (Livingston Island, South
Shetland Islands). Antarctic Science
25: 239-253. http://dx.doi.org/10.1017/
S0954102012000764 (IF: 1.630)
Lachenaud O., Droissart V., Dessein
S., Stévart T., Simo M., Lemaire B.,
Taedoumg H. & Sonké B. (2013) New
records for the flora of Cameroon,
including a new species of Psychotria
(Rubiaceae) and range extensions for
some rare species. Plant Ecology and
Evolution 146,1: 121-133. http://dx.doi.
org/10.5091/plecevo.2013.632 (IF: 1.192)
Lahiani E., Dufaÿ M., Castric V., Le
Cadre S., Charlesworth D., Van
Rossum F. & Touzet P. (2013)
Disentangling the effects of mating
systems and mutation rates on
cytoplasmic diversity in gynodioecious
Silene nutans and dioecious Silene otites.
Heredity 111: 157-164. http://dx.doi.
org/10.1038/hdy.2013.32 (IF: 4.110)
Lee S.S., Tobias F.A.C. & Van de
Vijver B. (2013) Envekadea metzeltinii
sp. nov., a new diatom (Bacillariophyta)
species from the subtropical karstic
wetlands of the Florida Everglades,
U.S.A. Phytotaxa 115: 15-24. http://
dx.doi.org/10.11646/phytotaxa.115.1.2 (IF:
1.295)
Lowe R.L., Kociolek J.P. & Van de
Vijver B. (2013) Two new Orthoseira
species (Bacillariophyta) from lava tubes.
Phytotaxa 111: 39-52. http://dx.doi.
org/10.11646/phytotaxa.111.1.3 (IF: 1.295)
Mangambu M.J-D., Muhashy H.F,
Janssen T., Diggelen R., Robbrecht
E. & Ntahobavuka H. (2013) Diversité
des Fougères et leurs alliées le long
du gradient altitudinal au sein de
l’écosystème forestier des montagnes
du Parc National de Kahuzi-Biega
• Aguiar B., Vieira J., Cunha A.E., Fonseca
N.A., Reboiro-Jato D., Reboiro-Jato M.,
dez-Riverola F.F., Raspé O. & Vieira
C.P. (2013) Patterns of evolution at the
gametophytic self-incompatibility Sorbus
aucuparia (Pyrinae) S pollen genes support
the non-self recognition by multiple
factors model. Journal of Experimental
Botany 64,8: 2423-2434.(IF: 5.242)
• Aptroot A., Ertz D., Lima E.L., Jesus
K.A., Maia L.C. & Cáceres M.E.S.
(2013) Two new species of Roccellaceae
(Ascomycota: Arthoniales) from Brazil,
with the description of the new genus
Sergipea. Lichenologist 45,5: 627-634. (IF:
1.135)
• Bokhorst S., Huiskes A., Aerts R.,
Convey P., Cooper E.J., Dalen L.,
Erschbamer B., Gudmundsson J.,
Hofgaard A., Hollister R.D., Johnstone
J., Jónsdóttir I.S., Lebouvier M., Van de
Vijver B., Wahren C.H. & Dorrepaal
E. (2013) Variable temperature effects of
Open Top Chambers at polar and alpine
sites explained by irradiance and snow
depth. Global Change Biology 19: 64-74.
(IF: 6.910)
• Carvalheiro L.G., Kunin W.E., Keil P.,
Aguirre-Gutiérrez J., Elli, W.N., Fox
R., Groom Q., Hennekens S., Van
Landuyt, W., Maes D., Van de Meutter
F., Michez D., Rasmon, P., Ode B.,
Potts S.G., Reeme, M., Roberts S.P.M.,
Schaminé, J., Wallis de Vries M.F. &
Biesmeijer J.C. (2013) Species richness
Publications à comité de
lecture, avec auteur ou
co-auteur collaborateur
du Jardin botanique
Publications
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
(RD Congo). International Journal of
Environmental Studies 70,2: 259-283.
Mangambu M.J.-D., Van Diggelen R.,
Mwangamwanga J.-C., Ntahobavuka
H. & Robbrecht E. (2013) Espèces
nouvellement signalées pour la flore
ptéridologique de la République
Démocratique du Congo. International
Journal of Biological and Chemical
Sciences 7,1: 107-124.
Mareš J., Komárek J., Compère P. &
Oren A. (2013) Validation of the generic
name Gloeobacter Rippka et al. 1974,
Cyanophyceae. Cryptogamie, Algologie
34: 255-262. (IF: 1.170)
Mareš J., Komárek J., Compère P. &
Oren A. (2013) Proposal to conserve
the name Gloeobacter violaceus against
Aphanothece caldariorum, Gloeothece
coerulea and Gloeothece linearis
(Cyanophyceae). Taxon 62,5: 1055. (IF:
2.782)
Mareš J., Hauer T., Komárek J.
& Compère P. (2013) Proposal
to conserve the name Gloeothece
(Cyanophyceae) with a conserved type.
Taxon 62,5: 1056. (IF: 2.782)
Merckx V.S.F.T., Kissling J., Hentrich H.,
Janssens S.B., Mennes C.B., Specht
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(IF: 2.586)
de Moraes P.L.R., De Smedt S., Esser
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distributed by Martius in 1827 and
published by Colla in 1833. Harvard
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de Moraes P.L.R., De Smedt S., Esser
H.J., Gallagher C. & Guglielmone
declines and biotic homogenisation
have slowed down for NW-European
pollinators and plants. Ecology Letters
16,11: 1416–1417. (IF: 17.949)
Champluvier D. (2013) New and
overlooked Acanthaceae taxa from
the Democratic Republic of Congo (2):
the genus Justicia. Plant Ecology and
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org/10.5091/plecevo.2013.715 (IF: 1.192)
Cocquyt C., Jüttner I. & Kusber W.-H.
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Surirellaceae (Bacillariophyta) described
by Woodhead & Tweed from Sierra
Leone. Diatom Research 28,2: 121-129.
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9X.2012.752411 (IF: 0.750)
Cocquyt C., de Haan M. & Taylor J.
(2013) Cavinula lilandae (Bacillariophyta),
a new diatom species from the Congo
Basin Diatom Research 28,2: 157-163.
http://dx.doi.org/10.1080/026924
9X.2012.753952 (IF: 0,750)
De Block P. & Vrijdaghs A. (2013)
Development of reproductive
organs in Canephora madagascariensis
(Octotropideae - Rubiaceae). Plant
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plecevo.2013.844 (IF: 1.192)
Degreef J., Amalfi M., Decock C. &
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recorded from SãoTomé. Cryptogamie,
Mycologie 34,1: 3-13. (IF: 1.044)
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practical science: The difficult choice of
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Diederich P., Ertz D., Lawrey J.D.,
Sikaroodi M. & Untereiner W.A. (2013)
Le Jardin botanique en chiffres
60 — 61
• Cocquyt C. & Plisnier P.-D. (2013)
Fytoplankton uit het tanganyika-meer
en Cholera. Diatomededelingen 37: 27-33.
• De Beer D., Reyniers J. & Stieperaere
H. (2013) Nieuwe en interessante mossen
in Vlaanderen. 2. Muscillanea 33: 55-62.
Publications, dans des revues
nationales ou sans comité
de lecture, avec auteur ou
co-auteur collaborateur du
Jardin botanique
Webbia 68,1: 67-71.
• Verloove F. (2013) New xenophytes
from Gran Canaria (Canary islands,
Spain), with emphasis on naturalized
and (potentially) invasive species.
Collectanea Botanica 33: 59-82.
• Verloove F. (2013) Non-native
vascular plants from Canary Islands
(Spain): Nomenclatural and taxonomical
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Phylogenetic lineages in Vanguerieae
(Rubiaceae) associated with Burkholderia
bacteria in sub-Saharan Africa.
American Journal of Botany 100,12: 23802387. (IF: 2.586)
• Verstraete B., Janssens S., Smets
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b-proteobacteria beyond Legumes:
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e55260. (IF: 3.730)
• Wetzel C.E., Van de Vijver B.,
Hoffmann L. & Ector L. (2013) A
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Abdoul Kader Fofana Cheikh
Abid Kenza
Allemeersch Luc
Amalfi Mario
Asselman Sabrina
Ausloos Gert
Baert Wim
Ballings Petra
Beau Natacha
Bebwa Baguma Nestor
Bellanger Sven
Bellefroid Elke
Bockstael Patrick
Bogaerts Ann
Borremans Paul
Brouwers Erwin
Caluwaerts Hilda
Cammaerts Thomas
Cassaer Ronny
Charavel Valérie
Clarysse Katrien
Claus Liliane
Cnop Rony
Cocquyt Christine
Personnel et étudiants jobistes
L’équipe du Jardin
from paper and on to the Internet.
pro-iBiosphere Newsletter http://
www.pro-ibiosphere.eu/news/4395_
recommendations%20on%20how%20
to%20move%20the%20naming%20
of%20organisms%20from%20paper%20
and%20on%20to%20the%20internet/
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Cremers Stijn
D’Hondt Frank
Dardenne Christel
De Backer Rita
De Block Petra
De Bondt Hendrik
De Bondt Leen
De Buyser William
De Coster An
De Groote Anne
de Haan Myriam
De Jonge Gerrit
De Kesel André
De Medts Steve
De Meeter Ivo
De Meeter Niko
De Meyer Frank
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Delcoigne Daphne
Denis Alain
Deraet Nancy
Derammelaere Stijn
Derycke Marleen
Dessein Steven
Diagre Denis
Dubroca Yael
Engledow Henry
Ertz Damien
Es Koen
Esselens Hans
Etienne Christophe
Fabri Régine
Faict Samuel
Fernandez Antonio
Fourmanois Frédéric
Fraiture André
Franck Pieter
Galluccio Michele
Gerstmans Cyrille
Gheys Rudy
Ghijs Dimitri
Godefroid Sandrine
Groom Quentin
Hanquart Nicole
Hanssens Francis
Hechelski Marie
Heyvaert Karin
Heyvaert Louisa Maria
Hidvegi Franck
Honoré Jacqueline
Hoste Ivan
Houdmont Karel
Huyberechts Sonja
Incheva Diana
Janssens Marina
Janssens Steven
Jospin Xavier
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Kosolosky Christine
Lachenaud Olivier
Laenen Luc
Lahaye Chantal
Lanata Francesca
Lanckmans Peter
Lanin Lieve
Lanin Myriam
Lanin Peter
Le Pajolec Sarah
Lekeux Hubert
Leyman Viviane
Lips Axel
Lips Jimmy
Loeckx Yentl
Looverie Marleen
Maerten Christophe
Magotteaux Denis
Mamdy Guillaume
Mangambu-Mokoso Jean de Dieu
Mato Kelenda Bibiche
Mertens Micheline
Mombaerts Marijke
Moortgat Niels
Moyson Jozef
Ndiritu George
Ntore Salvator
Ohanian Aren
Orban Philippe
Peeters Katarina
Peeters Marc
Postma Susan
Puttenaers Myriam
Raspé Olivier
Reubrecht Guy
Reusens Dirk
Reynders Marc
Robberechts Jean
Rombout Patrick
Ronse Anne
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D., Paton A. & Sierra S. (2013) The
Use of e-Tools among Producers of
Taxonomic Knowledge. Figshare. EU
Seventh Framework programme ProiBiosphere, http://dx.doi.org/10.6084/
m9.figshare.785738
• Groom Q. & Agosti D. (2013) Taking
the data out of paper. EU-BON
Newsletter Online publication: http://
www.eubon.eu/news/10516_taking-thedata-out-of-paper/
• Groom Q. (2013) Recommendations on
how to move the naming of organisms
Sélection de rapports,
avec auteur ou co-auteur
collaborateur du Jardin
botanique
(Rubiaceae) and range extensions for some
rare species. Scripta Botanica Belgica
50: 304-316. [Republished from: Plant
Ecology and Evolution 146,1: 121-133.]
Le Jardin botanique en chiffres
64 — 65
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Keresdedjian Andrée
Kozloski Elisabeth
Lecomte Jo
Lippert Maïa
Lokadi La Kembe Hyango Valère
Maes Bart
Mager Gertrude
Marivoet Jos
Mignolet Vinciane
Miguel Gámiz Beatriz
Minost Claire
Moesen Piet
Peeters Henrica
Putman Didier
Puttemans Barbara
Ray Anne
Rose Nathalie
Salazar Renaldo
Sanin Robayo David
Sasson Diane
Scheers Patricia
Scheiba Ria
Schotte Marleen
Semeria Claudia
Shutt Richard
Speeckaert Claudine
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Sterckx Marie-Louise
Strack Van Schijndel Maarten
Sutterman Marina
Swyncop Muriël
Tack Florent
Tanase Ionut
Thielemans Lea
Thielemans Marc
Valles Maria
Van Asch Solange
Van Assche Hilde
Van Bueren Gerd
Van Capellen Gisèle
Van De Casteele Geertrui
Van der Straeten Els
Van Rossem Mieke
Vandeloo Rita
Verlinden Hugo
Verswyvel Myriam
Vivek Rao
Vivignis Patrick
Wagemans Miel
Wagemans Philip
Wens Monique
Würsten Bart
Van Herp Michiel
Van Hove Siemen
Van Hoye Manon
Van Humbeeck Jozef
Van Humbeeck Linda
Van Laethem Steven
Van Onacker Jean
Van Opstal Jan
Van Ossel Anja
Van Paeschen Bénédicte
Van Renterghem Koen
Van Riet Laurens
Van Rossum Fabienne
Van wal Rita
Van Wambeke Paul
Vandelook Filip
Vanderborght Thierry
Vanderstraeten Dirk
Vanwinghe Petra
Vekens Odette
Verdickt Jozef
Verdickt Nathalie
Verdonck Carina
Verissimo Pereira Nuno
Verlinden Kevin
Verlinden Willy
Verloove Filip
Vermeerbergen Jochen
Vermeersch Bart
Versaen François
Versaen Ilse
Verschueren Alice
Vleminckx Kevin
Vleminckx Sabine
Vloeberghen Joseph
Wets Rutger
Willems Stefaan
Würsten Bart
Yamani Kamal
Zemagho Lise
Zerard Carine
Zucka Serge
Billiet Frieda
Champluvier Dominique
Compère Pierre
Geerinck Daniel
Janssens Thomas
Jongkind Carel
Malaisse François
Pauwels Luc
Rammeloo Jan
Robbrecht Elmar
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Sanín David
Sharp Cathy
Sonké Bonaventure
Sotiaux André
Tariq Stévart
Stieperaere Herman
Vanderweyen Arthur
Vanhecke Leo
Verstraete Brecht
Vrijdaghs Alexander
Collaborateurs scientifiques bénévoles
Schaillée David
Scheers Elke
Schoemaker Erika
Schoevaerts Johan
Schuerman Riet
Sergeant Roland
Sosef Marc
Speliers Wim
Steppe Eric
Stoffelen Piet
Stuer Benoît
Swaerts Daniel
Tavernier Willy
Telka Brandon
Telka Dominique
Thielemans Tom
Tilley Maarten
Tytens Liliane
Van Belle Fernand
Van Caekenberghe Frank
Van Campenhout Geert
Van De Kerckhove Omer
Van de Vijver Bart
Van de Vyver Ann
Van den Borre Jeroen
Van Den Broeck Dries
Van den Broeck Maria
Van Den Moortel Jean
Van den Troost Gery
Van der Beeten Iris
Van der Jeugd Celien
Van der Jeugd Michael
Van der Plassche Thierry
Van Eeckhoudt Jozef
Van Eeckhoudt Kevin
Van Eeckhoudt Lucienne
Van Eeckhoudt Rita
Van Gijseghem Jeannine
Van Gompel Julie
Van Grimbergen Dieter
Van Hamme Lucienne
Van Herp Anita
Van Herp Marc
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Adams An
Aparicio Tejerina Oscar
Bailly Francine
Bas Osman
Bastin Dominique
Belmans Lucie
Berckx Mieke
Bockstael Annie
Boutet Didier
Boyker Victor
Buelens Luc
Cammaerts Lisette
Cappelleman Ingrid
Chashanovski Zvi
Claes Philippe
Claessens Alfons
Coen Marie-Laure
Connrot Claire
Cuvry Bruno
De Beer Dirk
de Borman Sandrine
De Cock Marianne
de Coninck Hans
De Cuyper Josephus
Bénévoles
Bailly Francine
Benit Danielle
De Cock Marianne
De Cuyper Jef
De Vriendt Francis
Geernaert Inge
Kozloski Elisabeth
Proost Alida
Silverans Michel
Talloen Paul
Tavernier Patrick
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De Meuter Pascale
De Praetere Claude
De Smet Françoise
De Wit Daniël
Dehaes Mimi
Deleu Ann
Delière Sandra
Devolder Chris
Doutrelepont Hugues
Dubois Tinne
Dumont Anne-Marie
Durant Daniël
Exsteen Walter
Eykens Jos
Fabré Lisette
Gheysens Lieve
Goossens Florent
Harding Steven
Horions Chris
Houben Guido
Huet Dimitri
Huriaux Thierry
Jacobs Ludo
Jessen Georgette
Thielemans Katinka
Van Acoleyen Roger
Van Conkelberge Luc
Van den Broeck Martine
Vanderherten Frank
Van de Vijver Martine
van Lidth Bénédicte
Verschueren Frans
Wayembergh Lisiane
Wymeersch Miet
Le Jardin botanique reçoit chaque année environ 100 000 visiteurs. La plupart connaît surtout
les collections extérieures et les serres, mais il y a beaucoup plus à découvrir ! Nos scientifiques partagent avec passion leurs connaissances avec le public. Le Jardin botanique a développé une série d’outils qui permettent de diffuser la connaissance sur les plantes de façon
efficace et sensibilisent le public à la nécessité de la conservation des plantes. Notre site web
www.jardinbotanique.be offre un aperçu des activités en cours.
Le partage des connaissances sur les plantes…
Les activités de nos scientifiques couvrent le monde entier, de l’Antarctique jusqu’aux forêts
tropicales du Congo. Leur travail se concentre sur l’identification correcte et scientifique
des espèces. Quelles sont les caractéristiques d’une espèce ? Combien d’espèces existe-t-il ?
Comment pouvons-nous distinguer une espèce d’une autre ? Aucune activité économique
basée sur les végétaux ou des produits dérivés des végétaux ne pourrait avoir lieu sans répondre à ces questions fondamentales. Attribuer un nom scientifique à une espèce est la clé
des connaissances à son sujet. L’identification correcte des espèces nous aide à distinguer les
espèces vénéneuses des espèces médicinales apparentées ou à identifier les espèces menacées
qui nécessitent une protection.
Une institution scientifique qui étudie les plantes et les champignons…
Le Jardin botanique conserve plus de 18 000 espèces de plantes vivantes, parmi lesquelles de
nombreuses espèces menacées, comme l’encéphalartos de Laurent (Encephalartos laurentianus).
Le Jardin botanique a une collection de référence au niveau mondial de graines de haricots
sauvages.
Conserver les plantes pour l’avenir…
L’herbier du Jardin botanique abrite quelque 4 millions de spécimens, comprenant notamment
le plus grand herbier de roses du monde et d’importantes collections historiques du Brésil et
d’Afrique centrale. Le Jardin botanique a aussi une bibliothèque spécialisée comptant plus de
200 000 volumes, avec des publications allant du 15ème siècle à nos jours.
Des collections uniques…
L’histoire du Jardin botanique Meise remonte à 1796. L’institution est plus ancienne que la Belgique et elle bénéficie de plus de deux siècles d’expérience. Le domaine de 92 hectares abrite
des bâtiments historiques, notamment un château dont le donjon remonte au 12ème siècle.
Un Jardin botanique jouissant d’une histoire riche….
Le Jardin botanique Meise
en quelques mots
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Guides
Le Jardin botanique en chiffres
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Nous atteignons nos objectifs de manière efficiente, intègre et avec professionnalisme. A cette fin, nous évaluons notre fonctionnement de manière critique et
osons faire des ajustements si nécessaire. Nous sommes ouverts aux remarques
constructives émanant tant de l’intérieur que de l’extérieur.
Viser l’excellence
Tant dans notre travail quotidien que dans la prise de décisions, nous communiquons ouvertement et honnêtement. L’information dont nous disposons est un
bien commun que nous partageons avec toute personne à qui elle peut être utile.
Nous discutons des problèmes que nous rencontrons et cherchons, ensemble, des
solutions. Nous sommes discrets lorsque c’est nécessaire.
Une communication ouverte
En tant que professionnels dans le domaine nous portons tous une responsabilité
pour garantir un environnement sain aux personnes et aux plantes. Nous sommes
un exemple et une référence à l’intérieur et à l’extérieur de notre institution.
Un engagement pour l’environnement
Dans l’accomplissement de nos tâches et le développement de nouvelles idées,
nous avons à l’esprit les besoins et les attentes de nos collaborateurs et de nos
clients.
Un service ciblé
Nous avons de la considération et du respect pour toutes les personnes que nous
côtoyons. Nous valorisons leur individualité et leur diversité. Nos collègues sont
des partenaires professionnels avec qui nous interagissons avec respect.
Le respect de la diversité
En tant que collaborateurs du Jardin botanique, nous mettons ensemble nos talents pour réaliser notre mission. Nous déterminons de concert les objectifs et
nous sommes conjointement responsables de leur réalisation.
Une équipe, une mission
Nos valeurs
Explorer, étudier et décrire le monde végétal, le préserver
et le faire connaître pour construire ensemble un avenir durable.
Notre mission
Section
Muséologie et
Éducation
Section
Bibliothèque
et Archives
Section
Collections
vivantes
et Parc
Section
Dicotylédones
Section
Fougères,
Gymnospermes et
Monocotylédones
Section
Champignons
et Lichens
Section
Algues et
Mousses
Organigramme
DÉPT.
Spermatophytes et
Ptéridophytes
DÉPT.
Bryophytes et
Thallophytes
Direction
Gestion
générale
Entretien
Gardiens
Accueil
Service
Technique
Sécurité et
Hygiène
Informatique
Service du
Personnel
Comptabilité
Administration
Texte :
Jardin botanique Meise
Botanical Values
Ce rapport est également disponible en néerlandais et en anglais et peut être téléchargé à partir de
notre site web http://www.jardinbotanique.be
Imprimé sur papier recyclé certifié FSC.
© Jardin botanique Meise, 2014

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