À Marseille, Front national, royalistes et néofascistes font bon ménage

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À Marseille, Front national, royalistes et néofascistes font bon ménage
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les 15e et 16e. Sur la liste de ce dernier secteur, figurait
également Anne Tartrais, une proche de Jérémie
Ferrer, qui s’est fait tatouer « Blood and Honour » en
haut du torse. Ce nom est tiré de la devise des jeunesses
hitlériennes « Blut and Ehre», reprise par un groupe de
musique. Aucun n’a toutefois été élu.
À Marseille, Front national, royalistes et
néofascistes font bon ménage
PAR LOUISE FESSARD
ARTICLE PUBLIÉ LE SAMEDI 17 MAI 2014
Sur mediapart.fr, un objet graphique est disponible à cet endroit.
Plusieurs jeunes royalistes de l’Action française ont
fait campagne pour le leader du Front national
marseillais, Stéphane Ravier, qui a remporté le 30
mars 2014 la mairie de secteur des 13e et 14e
arrondissements. L’un d’eux, candidat FN dans un
autre secteur marseillais et condamné en 2004 à deux
mois de prison ferme pour violences, affiche ses
amitiés néofascistes sur les réseaux sociaux.
Militants de l'AF lors de la prise de fonction de Ravier, le 11
avril 2014. Au centre, Jérémie Ferrer avec un sweat «Kosovo». © LF
Au soir du second tour des municipales marseillaises,
plusieurs jeunes militants sont apparus autour de
Stéphane Ravier au Royal Garden, où le leader
du Front national marseillais fêtait sa victoire. Le
FN a raflé vingt sièges au conseil municipal de
Marseille et remporté la mairie des 13e et 14e
arrondissements. Bandanas blancs et vestes de cuir :
le code vestimentaire de ces jeunes, qui portent leur
champion en triomphe, est sans équivoque. C’est celui
des jeunes de l’Action française, mouvement qui
milite pour la restauration de la monarchie.
A droite avec le béret, Anthony Mura, militant de
l'Action française et candidat FN dans le 1e/7e. © LF
Pour mémoire, l’Action française est l’un des
plus anciens mouvements d’extrême droite français,
fondé en 1898 sur des positions antidreyfusardes,
royalistes et nationalistes. Fidèle à l’idéologie de
Charles Maurras, l’Action française fut notamment
des émeutes antirépublicaines du 6 février 1934. En
Ravier porté par des militants de l'Action française (dont
Anthony Mura tout à gauche), le 30 mars 2014 © Romain Beurrier/REA
Les mêmes étaient de nouveau présents, casques de
moto et gants en cuir à la main, pour assurer le
service d’ordre lors de la prise de fonction houleuse
de Stéphane Ravier, le 11 avril 2014. La présence de
militants de l’AF Provence sur les listes du FN
marseillais est passée totalement inaperçue durant la
campagne électorale. Ils étaient pourtant au moins
deux : Anthony Mura en 15e position dans les 1er et 7e
arrondissements et Jérémie Ferrer en 23e position dans
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février 2014, l'AF Provence fêtait cet anniversaire en
organisant un colloque sur « la prise du pouvoir » et
« la théorie du coup d’État ». Tout un programme...
embastillé pour avoir voulu se défendre ». Il s’agit
d’un légionnaire mis en examen pour « violences
volontaires avec armes ayant entraîné la mort sans
intention de la donner » après avoir tué un homme le
3 mai 2014 à la gare du Nord.
Jérémie Ferrer lors du défilé du 11 mai 2014, à Paris. © DR
Sur cette photo, les jeunes royalistes provençaux
posent avec Alain Soral, 55 ans, de passage à Marseille
au Diamant Palace, en janvier 2014. Autour de Soral
au centre, on retrouve plusieurs proches de Stéphane
Ravier, présents au soir du second tour ou lors de sa
prise de fonction. Et notamment Guillaume Langlois
(troisième en partant de la gauche), Jérémie Ferrer (au
dernier rang tout à droite) ou encore Anthony Mura
(accroupi devant avec un béret).
Capture du Facebook d'Anthony Mura
L'Action française organise également des weekends d'hommage à Louis XVI, invitant « tous les
Français à venir témoigner de leur fidélité au roi,
victime d’avoir trop aimé son peuple ». Chaque année
en mai, ses militants défilent lors du rassemblement
traditionnel de l’extrême droite célébrant Jeanne
d'Arc. On les voit ici poser à Paris, avec à droite
Jérémie Ferrer, candidat FN aux municipales 2014 de
Marseille.
© DR
Libérationrelate que dans sa conférence du 12 janvier,
devant une salle comble, Soral a lancé : « Arrêtez de
nous faire chier en France ! Ils ont un pays, Israël… ils
oublient d’y aller. » Toujours selon le quotidien, à la
tribune de Marseille, Soral se vantera d’avoir fait la
fameuse quenelle au mémorial de la Shoah à Berlin,
« un lieu de drague pédé », « pour en finir avec la
Les militants de l'AF lors du défilé de mai 2013. Jérémie
Ferrer, candidat FN, est le 2ème en partant de la droite. © DR
L’Action française Provence, une des plus actives
en France, était également présente en force
cette année. Lors du défilé du 11 mai 2014, les
militants marseillais et aixois se sont distingués
par un autocollant de soutien au « légionnaire
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religion shoatique ». Les militants de l'AF Provence
en ont profité pour faire une quenelle avec l’intéressé,
qui se définit comme « national-socialiste ».
de la jeunesse, les Jeunesses identitaires, avant de
se rapprocher de l'Action française Provence et du
groupuscule du Lys noir. En mai 2011, on le voit
ainsi participer à Lyon aux côtés des identitaires à
une « marche des cochons »contre l’agrandissement
d’un marché vendant de la viande halal.
Jérémie Ferrer et Anne Tartrais en mai 2011, deux
ans avant de rejoindre les listes FN marseillaises.
Jérémie Ferrer et plusieurs militanst de l'AF provence aux côtés de Soral. © DR
Fascination pour les néofascistes
Sur le plateau de France 3 Provence-Alpes, à la suite de
la diffusion du documentaire La Bataille de Marseille,
Stéphane Ravier a chaudement pris la défense de
ces jeunes royalistes. Il les a décrits comme des
« jeunes gens étudiants, diplômés, qui travaillent ».
« Les militants de l’Action française ont mené une
campagne exemplaire à mes côtés, ce sont des jeunes
gens qui n’ont aucun casier judiciaire, qui ne vendent
pas de shit, n’agressent pas », assure le nouveau maire
de secteur. « J’ai été très heureux de ces soutiens »,
insiste-t-il.
Comme l’avait révélé le site La Horde, Jérémie Ferrer
a fait un passage par la case prison, contrairement à
ce qu’affirme Stéphane Ravier. Le jeune homme a été
condamné le 11 mars 2004 par le tribunal correctionnel
d’Aix-en-Provence à douze mois d’emprisonnement,
dont deux fermes avec mandat de dépôt, pour des
violences et des dégradations. Cinq autres personnes
ont également été condamnées en comparution
immédiate pour ces faits, commis dans un bar aixois
un mois plus tôt.
Et le candidat placé en 15e position sur la liste FN
dans le 8e marseillais est bien plus que royaliste. Ce
que publie Jérémie Ferrer sur les réseaux sociaux est
à mille lieues de la stratégie de normalisation du parti
voulue par Marine Le Pen. Sur son fil Twitter, il
défend par exemple l’inceste pour « gardé (sic) notre
sang pur ».
Sur mediapart.fr, une vidéo est disponible à cet endroit.
Le discours tranche avec celui de Marine Le Pen, qui
assure que son parti n'a « aucun rapport avec ces
groupes, qui expriment d'ailleurs régulièrement leur
désapprobation à (son) égard », tandis que son viceprésident, Florian Philippot, répète que « le FN n'a
rien à voir avec ces personnalités radicales » et qu'il
n'est « pas d'extrême droite ».
Sur mediapart.fr, un objet graphique est disponible à cet endroit.
Le jeune militant n’est pas sectaire dans ses références
idéologiques. Sur sa page Facebook, toute l’imagerie
de l’extrême droite y passe : illustrations de Mussolini,
de Léon Degrelle, « un homme d’honneur» (qui
a combattu aux côté des Waffen-SS), du parti
néonazi grec Aube dorée, du Ku Klux Klan, de
Des jeunes gens « exemplaires » ? Lorsque
nous l’avons interviewé en mairie des 13e et 14e
arrondissement le 11 avril, Jérémie Ferrer prétendait
s’appeler Dimitri et être fonctionnaire hospitalier.
Vêtu d’un sweat représentant le Kosovo aux couleurs
du drapeau serbe, le jeune homme s'est présenté
comme un simple sympathisant du Front national. En
réalité, à 28 ans, Jérémie Ferrer a déjà un long passé de
militant d’extrême droite. Selon le site La Horde, il est
passé par les mouvements skinhead, le Front national
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l’OAS (Organisation armée secrète), d'un casque avec
l’emblème des Waffen-SS. Jérémie Ferrer ne cache
pas sa fascination pour les mouvements néofascistes.
collaboration et le régime de Vichy, et qui rend des
hommages réguliers au maréchal Pétain, à Brasillach
ou à Maurras ».
En Moldavie, en compagnie de son amie Anne
Tartrais, Jérémie Ferrer tend le bras aux côtés des
néofascistes roumains de Noua Dreapta, disciples
de l’ex-Garde de fer. Sur les photos postées sur
son Facebook, on voit ces militants en train de
On le voit d'ailleurs défilant en Espagne aux côtés
des chemises bleues de l’Œuvre française lors d’un
hommage à José Antonio Primo de Rivera, le
fondateur de la Phalange espagnole, parti d’inspiration
fasciste. L’Œuvre française a été dissoute le 23
juillet 2013 par décret présidentiel à la suite de
l’homicide du militant antifasciste Clément Méric.
Alors ministre de l’intérieur, Manuel Valls avait
décrit cette organisation comme une « association
qui propage une idéologie xénophobe et antisémite,
des thèses racistes et négationnistes, qui exalte la
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commémorer la mort de Corneliu Zelea Codreanu, le
leader historique de ce mouvement nationaliste des
années 1930.
« incitation à la haine raciale » et « antisémitisme »
après une descente dans le quartier juif historique de
la rue des Rosiers, à Paris.
Jérémie Ferrer est le 2ème en partant de la droite.
Lors de ce voyage en Moldavie, le militant prend la parole
devant les néo-fascistes roumains de Noua Dreapta.
On comprend qu'il n'hésite pas à faire le coup de
poing contre les Arabes et les gauchistes, qualifiés
de « pourriture » et de « saloperie », lors des
manifestations.
Il publie au passage une citation antisémite.
Jérémie Ferrer s’affiche également aux côté de Kemi
Séba, un militant racialiste français. Son groupuscule
la « Tribu Ka » avait été dissous en juillet 2006 pour
Capture d'écran
Silence radio du FN
Au Front national, les responsables nationaux et
locaux contactés se renvoient la balle. Au téléphone,
Nicolas Bay, secrétaire général adjoint du FN et
directeur de la campagne des municipales, met
immédiatement fin à la conversation. « Je suis en
campagne dans le Nord-Ouest, évacue-t-il. Pour
les municipales à Marseille, ses candidats, ses
collaborateurs, etc., voyez avec M. Ravier. » Ce
dernier n'a pas répondu à nos multiples appels. Et à la
fédération FN des Bouches-du-Rhône, l'interlocuteur
qui finit par nous rappeler assure ne pas connaître
les militants royalistes en question et refuse de
se présenter. « Vous mettrez comme vous mettez
d'habitude à Mediapart : un fasciste parmi d'autres,
nazi incestueux et pédophile », nous rembarre-t-il.
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Seul l'élu frontiste Bernard Marandat, tête de liste
dans les 15e et 16e arrondissements aux dernières
municipales, a accepté de répondre à nos questions.
Le chef du groupe FN au conseil régional ProvenceAlpes-Côte-d'Azur explique que le contact avec les
jeunes royalistes s'est fait à travers les mobilisations,
notamment contre le mariage pour tous. « J'en connais
deux ou trois, dit-il. On se voit régulièrement dans
des débats, des sympathies se créent, ils nous aident
à tracter. Dans les moments d'urgence et de péril,
c'est sûr que ceux qui défendent les mêmes valeurs le
font ensemble. » Le chirurgien marseillais, âgé de 60
ans, est un pilier historique du parti frontiste. Après
un premier mandat de 1995 à 2001, il fut le seul élu
frontiste à siéger au conseil municipal de Marseille, de
2008 à 2013.
Début septembre 2013, une note interne du
Front national avait demandé aux secrétaires
départementaux « de vérifier, ou de faire vérifier,
que les candidats aux municipales respectent la ligne
politique du Front national sur leurs blogs ou sur les
réseaux sociaux ». Le 18 octobre, nouvelle polémique,
et nouveau courrier : le parti réclame désormais à
ses responsables locaux « un rapport ville par ville
sur la bonne tenue du compte Facebook » de chaque
candidat.
Mais, faute d'une réelle volonté de faire le ménage,
le FN ne sévit que mis au pied du mur par les
médias. En janvier 2014, Stéphane Ravier avait dû
écarter Armel Brisson, tête de liste FN dans un secteur
marseillais, après que Marianne eut relevé plusieurs
dérapages racistes sur sa page Facebook. Le conseiller
régional FN Laurent Comas assurait alors au site
Marsactu : « Nous avons une directive très claire de
vigilance sur Internet. S'il y avait des sous-entendus
(sic), il a dû être sévèrement réprimandé. »
Questionné au sujet des sympathies néofascistes et
soraliennes de Jérémie Ferrer, Bernard Marandat
répond ne pas être au courant du profil de sa jeune
recrue. « Je n'ai pas épluché son CV et je ne vais pas
sur Facebook », affirme l'ancien militant du GUD, un
groupuscule étudiant d'extrême droite radicale. L'élu
FN n'a pas non plus remarqué le tatouage « Blood and
Honour » d'Anne Tartrais, qui ne passe pourtant pas
inaperçu. « Les jeunes qui viennent nous aider, à moins
que ce ne soient de dangereux nazis connus comme
tels, on ne les passe pas à la question, dit Bernard
Marandat. On n'a pas de commissaire politique, ce
n'est pas dans nos traditions. Quand on fait les listes
sur les éligibles ou pour le choix des responsables du
parti, ce n'est pas pareil. Mais l'Action française, ce
sont des jeunes modérés, de vrais militants avec une
conscience politique, pas des gens oisifs. »
Passé inaperçu des médias, le candidat Jérémie Ferrer
a lui continué tranquillement à poster ses images
prônant le fascisme au vu et au su de ses amis frontistes
internautes. Dont Bernard Marandat, tête de liste du
FN dans les 15e et 16e arrondissements, et Stéphane
Ravier qui figurent tous deux parmi ses contacts
Facebook et que le jeune homme semble connaître et
apprécier depuis longtemps.
Même lorsqu'ils défilent aux côtés de mouvements
néofascistes en Moldavie ou en Espagne ? « Je ne suis
pas au courant de ça », répète Bernard Marandat. Mais
est-ce compatible avec les idées du FN ? « Ce n'est
pas dans la ligne du FN, reconnaît-il. Mais l'urgence
est telle qu'il y a peut-être des choses plus importantes
à défendre que ça. » Mais, à bien y réfléchir, ça fait
finalement « un moment » qu'il n'a pas vu Jérémie
Ferrer…
Jérémie Ferrer et Stéphane Ravier semblent d'ailleurs
partager certaines références : quand le premier se
promène avec un sweat défendant les Serbes au
Kosovo, le second porte un très discret bracelet
tressé noir au poignet gauche, qu'on aperçoit dans
le documentaire La Bataille de Marseille. Doté du
même bracelet, Julien Rochedy, le porte-parole du
Front national de la jeunesse, en avait expliqué
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la signification à Rue89. « C’est un bracelet
traditionnel, un geste de solidarité pour les Serbes du
Kosovo », indiquait-il.
L’AF ne donne pas de consigne de vote. « Nous
ne sommes pas un parti, on recommande juste de
voter pour des gens enracinés, et non parachutés, qui
défendront le mieux les intérêts de la France et nos
idées », dit Arnaud Pâris. À ce titre, il ne voit pas
d’incompatibilité entre l’objectif de l’AF – le retour de
la monarchie – et le fait de participer à des élections
locales aux côtés du FN. « En attendant le retour du
roi, soit on reste les bras croisés, soit on s’investit,
indique-t-il. Et la monarchie n’est pas incompatible
avec la démocratie. »
Capture d'écran de La Bataille de Marseille montrant Stéphane Ravier.
Du côté de l'Action française, l'engagement de
plusieurs militants marseillais sur des listes FN ne
pose apparemment pas problème. Le mouvement
prône l’autonomie de ses fédérations locales. « La
fédération Ile-de-France est plutôt proche des
identitaires, celle de Grenoble des milieux anarchistes
et celle de Provence-Alpes-Côte-d’Azur de Stéphane
Ravier, du fait je crois des liens personnels de
plusieurs militants avec lui », explique Arnaud Pâris,
responsable communication de l’AF. Qui affirme ne
pas connaître lesdits militants provençaux et leur
parcours extrémiste.
Boite noire
Stéphane Ravier n'a pas répondu à nos nombreux
appels. Contactée, l'Action française n'a pas pu
confirmer la réelle appartenance des militants cités
dans cet article, faute de fichier des adhérents.
Sollicités sur Facebook, Anthony Mura, Jérémie
Ferrer et Guillaume Langlois ne nous ont pas répondu.
De même que l'Action française Provence, sollicitée à
plusieurs reprises.
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