AusderWeltderSchönenundReichen

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KULTUR
Tageblatt
Montag, 14. November 2011 • Nr. 265
Modefotograf Jean-Daniel Lorieux in der hauptstädtischen Galerie Schortgen
Aus der Welt der Schönen und Reichen
Daniel Lorieux in Luxemburg.
Mehr als 300 Gäste fanden sich
zu diesem gesellschaftlichen Ereignis in der Galerie Schortgen in
der rue Beaumont ein, darunter
auch das Luxemburger Topmodel Mandy Graff, das vor zwei
Monaten von Lorieux zum Shooting geladen wurde. Und sogar
der ehemalige Winnetou-Darsteller Pierre Brice, langjähriger
Freund des Fotografen der Schönen und Reichen dieser Welt, war
gekommen.
von anderen Größen aus dem
Film- und Showbusiness, von
Fernandel über Gainsbourg bis
zu Halliday.
Alle hatte er sie vor der Linse,
dieser Fotograf, der – finanziell
unabhängig – seinen Lebenstraum realisieren konnte: Sonne,
Meer und Frauen, das ist die Welt
von Jean-Daniel Lorieux. Vor allem die frühen Arbeiten des Foto-
3 QUESTIONS À
Der eigentliche Star
des Abends
Vor allem die frühen Fotos von Jean-Daniel Lorieux sind an
Originalität und Ausstrahlung kaum zu überbieten
François Besch
(Texte u. Fotos)
Jean-Daniel Lorieux gehört
seit den 1970er Jahren zu den
Großen der Modefotografie in
Frankreich.
Seine Auftraggeber heißen
Dior, Cardin, Lanvin, Rabanne,
Ricci, ... Seine Fotos zieren die
Titelseiten renommierter Magazine.
Seit dem Wochenende stellt Lorieux bei Schortgen in der hauptstädtischen rue Beaumont aus.
Alle kamen sie: Vom künftigen
Bürgermeister der Stadt Luxemburg, Xavier Bettel, über Kulturschöffin Lydie Polfer bis hin zu
Innenminister Jean-Marie Halsdorf. Sehen und gesehen werden,
lautete das Motto am Freitagabend anlässlich der Vernissage
zur ersten Ausstellung von Jean-
Der Schauspieler war denn auch
an diesem Abend der eigentliche
Star, der von seinen über gleich
mehrere Generationen verteilten
Fans regelrecht umlagert wurde.
Er schrieb Dutzende Autogramme und gab sich zu genauso vielen Arm-in-Arm-Fotos her. Mit
viel Geduld und einer ausgesprochenen Liebenswürdigkeit ertrug
der mittlerweile 83-Jährige den
Rummel um seine Person.
Die Fotos und Gemälde von
Lorieux – seit einiger Zeit übermalt Lorieux Fotos, die er auf
Leinwand aufziehen lässt, mit
Acryl-Farben – spielten am Vernissageabend so gesehen eigentlich nur eine Nebenrolle. Aber
um diese geht es ja schlussendlich in der Ausstellung, die noch
bis zum 8. Dezember zu sehen ist.
Bei manchen der Exponate
stellt sich beim Betrachten ein
Déjà-vu-Effekt ein: Fotos aus den
letzten 40 Jahren, von denen viele „à l’époque“ die Titelseiten von
Mode- und Society-Magazinen
zierten, sind hier als großformatige Abzüge zu sehen. Von Carla
Bruni über Isabelle Adjani bis hin
zu Stephanie Seymour, in Farbe
oder Schwarz-Weiß, hinter Glas
oder übermalt auf Leinwand. Dazu kleinere Schwarz-Weiß-Bilder
grafen sind an Originalität und
Ausstrahlung kaum zu überbieten.
Was die „Gemälde“ angeht,
übermalte Schwarz-Weiß-Fotos
auf Leinwand, so sind einige relativ gut, andere aber leider weniger gelungen. Lorieux ist ohne
Zweifel ein Meister der Kamera.
Auf den Pinsel trifft dies weniger
zu.
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Pierre Brice, acteur
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Pierre Brice, l’interprète du
légendaire personnage de
Karl May, Winnetou, fut le
plus célèbre parmi les nombreux invités vendredi soir
lors du vernissage de l’exposition de Jean-Daniel Lorieux, dont il est un ami de
longue date.
Tageblatt: Monsieur
Brice, depuis quand
connaissez-vous
Jean-Daniel Lorieux?
Pierre Brice: „On s’est rencontré pour la première fois
sur un plateau de cinéma,
lors du tournage du film ’Les
Tricheurs‘ de Marcel Carné
fin des années 1950. Depuis
lors on s’est perdu de vue
plusieurs fois, mais on s’est
toujours retrouvé. Lui, il a
fait la guerre d’Algérie, moi
celle d’Indochine. Voilà,
c’est comme ça.“
„T“: Est-ce vrai qu’aujourd’hui vous n’aimez plus tellement
parler du personnage
de Winnetou?
P.B.: „Je dois tout à Winne-
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tou, même ma femme. Sans
lui je ne l’aurais jamais
connue. Il n’est pas vrai que
je n’aime pas parler de ce
personnage. Ce qui est vrai
c’est que, quand on m’avait
proposé ce rôle, j’ai dit
’non‘! Mais mon impresario
à l’époque, qui était une
femme qui avait lu les livres
de Karl May, m’a dit:
’Pierre, si tu acceptes ce
rôle-là, tu vas devenir très
célèbre en Allemagne.‘ Et
elle ne s’est pas trompée.“
„T“: Vous avez atteint un certain âge,
83 ans, mais on ne
les vous donnerait
pas. Vous êtes toujours sportif, vous
faites toujours du
cheval?
P.B.: „D’abord, ce n’est pas
un certain âge, c’est un âge
certain! Sportif? Oui, je fait
deux kilomètres tous les
jours, à pieds. Je n’ai plus
de chevaux. Ils sont morts.
J’avais trois chevaux à la
maison, mais ils sont tous
morts de vieillesse.“
Un entretien avec le photographe de mode Jean-Daniel Lorieux
„Mon propos était de faire rêver les gens“
Jean-Daniel Lorieux, en tant
qu’héritier de la famille des
producteurs des locomotives
Batignolles (aujourd’hui SpieBatignolles), pouvait se lancer
dans la photographie de mode
sans se faire des soucis en ce
qui concerne ses moyens financiers. Lors du vernissage
vendredi soir de son exposition à la galerie Schortgen le
photographe a répondu à nos
questions.
phié des morts, des gens par terre,
des combats. Tout cela pendant
deux ans.
Et puis après – en réalité je ne
suis pas photographe, je suis ingénieur des arts et métiers –
j’avais vu tellement de choses dures que je me suis dit: ’Qu’est-ce
que j’aime? J’aime le soleil, la mer
... et les femmes‘. Donc j’ai tourné
ma tête vers le soleil.“
Tageblatt: Monsieur Lorieux,
qu’est qui vous a amené à exposer vos photos et tableaux
pour la première fois au
Grand-Duché?
Jean-Daniel Lorieux: „Je trouve
merveilleux d’être reçu au
Luxembourg, qui est un pays que
je vénère. C’est un grand bonheur. J’ai même de la famille ici et
des amis, cette galerie et le docteur Lanners (collectionneur de
photos de Lorieux – note de la rédaction), qui est un monsieur que
j’ai rencontré à Cran-sur-Sierre.
C’est lui qui m’a dit, il faut absolument que tu viennes à Luxembourg. Voilà, alors je suis très honoré d’être là!“
„T“: Avant de vous lancer
vers 1970 dans la photographie de mode, quel était votre métier?
J.-D.L.: „J’étais parti en guerre
d’Algérie. Là-bas j’ai fait beaucoup de photos. J’ai photogra-
Jean-Daniel Lorieux: „J’aime le soleil, la mer ... et les femmes“
„T“: Et qu’est-ce qui a déclenché votre succès?
J.-D.L.: „C’était fin des années
60, début 70: la vie était facile, la
vie était belle, donc ... Je ne sais
pas ce qui a déclenché le succès.
Il y a des gens qui disent que vous
avez du talent. Moi je crois que le
talent, c’est uniquement de travailler et quand vous avez un très
beau mannequin, une robe de
Dior, un bon maquilleur, alors
tout le monde fait de belles photos. Mais je pense que l’admiration qu’on a pour la vie – avec
tout ce qui se passe aujourd’hui –
je voulais et veux toujours encore
montrer l‘élégance, la beauté et le
bonheur.
Si vous allumez la télé, vous
n’entendez que des malheurs: la
Grèce, le tremblement de terre en
Turquie, ... Je crois qu’il faut aussi
montrer qu’il y a du bonheur et je
pense que mon propos était d’essayer de faire un peu rêver les
gens. On a tous besoin de regarder une jolie femme, un coucher
de soleil et le ciel bleu.“
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Galerie Schortgen
Jean-Daniel Lorieux
Bis zum 8. Dezember
Di.-Sa., 10.30-12.30 Uhr
und 13.30-18.30 Uhr
Kontakt
24, rue Beaumont
L-1219 Luxemburg
Tel.: (+352) 26 20 15 10
www.schortgen.lu
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