Cervantes-Shakespeare une « pétrifiante » coïncidence morts tous

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Cervantes-Shakespeare une « pétrifiante » coïncidence morts tous
Cervantes-Shakespeare
une « pétrifiante » coïncidence
morts tous les deux le 23 avril 1616
un projet ludique mais pas seulement
pour le 399° anniversaire de cette coïncidence
(pas le 400°; nombres et lettres, « jeux » créatifs, répétitifs de l'inconscient, du ÇA)
le 23 avril 2015
à laquelle il faut ajouter l'autre « pétrifiante » coïncidence
Shakespeare naît et meurt un 23 avril (1564-1616)
La coïncidence de la date de leur mort est partiellement fabriquée (on se reportera aux notes 1 et 2
des articles de Wikipedia sur ces deux auteurs).
http://fr.wikipedia.org/wiki/William_Shakespeare
http://www.inlibroveritas.net/auteur360-oeuvres.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Miguel_de_Cervantes
http://www.inlibroveritas.net/auteur4390.html
On passera outre la fausseté de la stupéfiante coïncidence pour s'inscrire dans la légende qui fait que
chaque 23 avril est la journée mondiale du livre (en Espagne les femmes offrent un livre aux
hommes qui ne lisent pas, les hommes des roses rouges aux femmes qui ne les aiment pas) et que le
Falstaffday se fête dans les pubs anglais, œuvres en mains, chaque 23 avril depuis 1717 (comme il y
a un Bloomday qui se fête dans les pubs de Dublin, œuvre en mains, chaque 16 juin depuis 1954, 50
ans après la journée du roman).
Par contre la coïncidence entre date de naissance et date de mort de Shakespeare n'est pas fabriquée.
Ces « pétrifiantes » coïncidences comme les appelaient les réalistes sûrs (genre : l'improbable
rencontre sur une table de dissection d'un parapluie féminin et d'une machine à coudre
masculine ?!?) posent la question du hasard que beaucoup récusent pour dire c'est le destin, c'était
écrit.
Un premier enjeu se joue entre une métaphysique théologisée (Dieu créateur et ses créatures,
métaphysique pour paresseux préférant obéir et peu penser puisque une seule cause initiale suffit à
expliquer l'infinité des conséquences aussi variables et contradictoires soient-elles) et une
métaphysique du hasard (faire du hasard le moteur, le créateur aveugle de tout ce qui apparaît,
disparaît, se transforme, est une entreprise difficile à penser surtout quand pensant l'homme, on le
pense comme liberté et volonté ou comme multiples déterminations et déterminismes). Lire l'article
en lien : La métaphysique du hasard de Marcel Conche. http://leportique.revues.org/180
Si on choisit une métaphysique du hasard, des calculs se mettent en place pour le prévoir, des jeux
s'inventent pour le déjouer, le mettre de son côté. Y a-t-il de l'impossible ? Tout est-il possible ?
Quelles probabilités pour tel possible ? Y a-t-il de l'improbable ? C'est quoi la chance ? La
malchance ? Le kairos ? Un mauvais concours de circonstances ? Place aux nombres et aux calculs,
de plus en plus puissants avec les calculateurs Ada et Turing, ou avec Gaia. Les chercheurs auront
bientôt la capacité de calculs exaflopiques. Ils pourront alors définir les caractéristiques de ce qui
leur résiste aujourd'hui, matière et énergie noires, avant de les déceler. Les écrivains feront place à
des situations, des lieux réels, imaginaires, des personnages de leur choix ou qui leur échoient dans
leurs rêves, en introduisant le plus d'aléatoire possible (on lira L'aléatoire de Marcel Conche). Et
pour vivre sa vie, on valsera-hésitera entre croire la maîtriser, la livrer au hasard (coup de dés, pile
ou face, roulette russe avec arme à blanc ou chargée mais jamais, un coup de dés…), inventer
chaque jour ses « impossibilités de vivre » en alternant souffrance et résilience, tirer trigrammes et
hexagrammes du Yi Jing avec 3 pièces et tous autres bricolages, poser des questions à Siri, un 31/12
(quel est le sens de la vie ? 3 réponses : 1- 42 ; 2- qui suis-je, où vais-je et dans quelle étagère ? 3j'ai arrêté de me poser ce genre de questions) ou ayant dit blablabla, j'ai obtenu : avez-vous pensé à
devenir orateur, Jean-Claude ?
http://www.lolagassin.com/serge3.htm
http://www.chinastral.com/chinastral/yi-king/yi-king.html
Une anecdotique question subsidiaire en découle : y a-t-il immortalité des œuvres
« immortelles » qui ont eu beaucoup de chances d'arriver jusqu'à nous dans des versions multiples
sans qu'on puisse décider laquelle est la vraie ou la plus vraisemblable et dont les supports sont
périssables ?
Un paradoxe prend forme : ce qui a eu lieu a eu lieu pour toujours, rien ne peut l'effacer, rien ne
peut effacer ce qui a été dit, pensé, ressenti, éprouvé, fait, été. Nous oublions ou commémorons,
réécrivons : c'est sans importance ou incidence par rapport au fait que c'est inscrit dans le temps
infini ou éternel. Mais où passe donc le passé ? Où ça se stocke tout ça si ça se stocke et qui est
incommensurable ? Y a-t-il un lieu de mémoire ou est-ce dans l'Immémorial, l'Utopie ? Ça reste en
l'état, ça se disperse ou ça se réduit en éléments irréductibles pour d'autres combinaisons (analogie :
codes génétiques, génomes) ? Le périssable du corps, de l'esprit sans doute, se conjugue avec
l'impérissable éternité de ce qui a eu lieu, de ce qui est passé. Comme avec la madeleine de Marcel
Proust, exemple ne valant que pour un vivant et pour la question que se posait Bergson à propos du
retour des souvenirs oubliés dans Matière et mémoire, comment ça revient si ça revient, sous
quelles formes et autres questions possibles aujourd'hui grâce aux avancées scientifiques mais
voulant des écritures de poètes, d'épitaphiers et des pensées de métaphysiciens du hasard ?
Le projet
23 avril 2015 : 399e anniversaire de la mort de Shakespeare et Cervantes, œuvres accomplies.
L'un, l'Anglais, a fait le tour complet du cœur selon le titre du spectacle mis en scène et joué seul
par Gilles Cailleau 542 fois depuis le 2 juillet 2002, pour 28000 spectateurs sous chapiteau pour 35
spectateurs.
L'autre, l'Espagnol, a réussi l'exploit de ridiculiser et de tuer le genre dominant que constituait le
roman de chevalerie dont les méfaits sur les cœurs et les esprits étaient notoires.
Flaubert a tenté quelque chose contre la bêtise (la connerie = la commerie) avec Bouvard et
Pécuchet. A-t'il réussi ?
Shakespeare ou les passions humaines et les passions politiques.
Cervantes ou l’espoir, l’utopie, la résistance.
Le 2° livre du Don Quichotte fut publié en janvier 1615 soit 400 ans dans un an ; le 1° l'avait été en
1605. Don Quichotte, un redresseur de torts à travers.
Il y en a qui continuent aujourd'hui, genre Les enfants de Don Quichotte, Jeudi Noir, Génération
Précaire, Le Grand Don, Germinal, La manif de droite, À la rue O-bloque et autres artivistes
tentant de renouveler formes et contenus de la militance comme de l'art en lien avec notre société de
précaires fabriqués par les puissants de la finance et rejetés par les réactionnaires de tous bords.
Ils ont eu des précurseurs car il y en a toujours et nous serons les précurseurs de nos suiveurs et
suivants survivants. Shakespeare et sa troupe ont construit, enthousiasme et nécessité aidant, le
Globe Theatre, dans la nuit du 28 décembre 1598, dit-on. Regardons comment nous gérons nos
lieux et carrières. Jeux de pouvoir et de coulisses, tout cela pour une durée de 10 ans, 20 ans pour
les plus chanceux.
On lira cet essai de portrait quantique de l'homme Shakespeare et de son œuvre et celui sur le SPL
qui peut-être inspirera l'un d'entre les auteurs à venir :
http://les4saisons.over-blog.com/shakespeare-antibiographie/bill-bryson
http://fr.wikipedia.org/wiki/Shakespeare_Programming_Language
et ceux-ci sur Cervantes et Don Quichotte
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/cervantes_l_homme_des_masques_et_des_secrets.asp
http://fr.wikipedia.org/wiki/Don_Quichotte#Influences_de_Don_Quichotte
http://donquijotedelamancha.free.fr/fiches.html
Appel à textes : 30 auteurs français, 5 anglo-saxons, 5 hispanisants.
Pas de sélection mais l'éditeur fera en sorte que le nombre de participants ne dépasse pas 40, que la
parité F/H soit à peu près respectée, qu'un renouvellement des contributeurs s'effectue.
Marc Israël-Le Pelletier se charge de trouver les 5 auteurs anglo-saxons F et H.
Jean-Claude Grosse se charge de trouver les 5 auteurs hispanisants H et F.
Seule la traduction pour les textes venus d'ailleurs sera publiée avec l'accord des auteurs.
L'éditeur sollicitera quelques auteurs de son choix. Il invite à participer Bernd Lafrenz, qui en
Allemagne joue avec humour depuis le 23 avril 1983, pièce après pièce, l'oeuvre de Shakespeare.
Déjà 9 pièces en solo à son actif, plus de 4000 représentations, 800000 spectateurs en live et 200000
téléspectateurs, 1,5 million de kilomètres parcourus.
Texte de 2000 mots pour les textes confrontant, mêlant (et toute autre sauce) Shakespeare et
Cervantes. Ou deux textes de 1000 mots si on les traite séparément. Le souhait est de voir
traiter les deux, ensemble ou séparément. Ou un texte de 1000 mots, si on ne traite qu'un des
deux géants.
On tentera de privilégier dialogues et formes théâtrales. Mais les formes restent libres, à
inventer ou à imiter avec intelligence. Si un rêve de rencontre prend une forme graphique,
pourquoi pas ! On s'essayera à provoquer des coïncidences arbitraires, déroutantes (décidées
par jeux de hasard ou tirage du Yi Jing), des rencontres stupéfiantes à probabilités quasinulles (à indiquer après calcul) à partir de Cervantes et de Shakespeare : vies, œuvres, thèmes,
lieux, milieux, époques, personnages, rêves et songes (le royaume où tout est possible dit
Borges, le travail nocturne de Fellini dans Le livre de mes rêves, un fabuleux déclencheur).
Skakespeare et Cervantes parlent de l'arbitraire des hommes (et non pas du libre arbitre). Le
projet consiste en un appel à la responsabilité, impossiblement pure, des auteurs quant à leur
arbitraire à chacun. L'arbitraire du pouvoir, du devoir, de l'art, de l'amour, comme version
humainement vivable du hasard ? Jeux entre sens, non-sens, avec « nonsense », absurde.
Tout texte dépassant les limites sera refusé par l'éditeur.
Appel à texte sur 15 jours, début janvier 2014.
Livraison des textes, fin décembre 2014.
Édition par Les Cahiers de l'Égaré, fin mars 2015.
Marc Israël-Le Pelletier assurera la maquette du livre.
Tirage fonction de l'écho envisagé et des manifestations suscitées, 500 ou 1000.
Exploitation jusqu'au 400° anniversaire soit fin 2016.
L'éditeur se réserve le droit de ne retenir que les textes les plus hasardants.
Droits d'auteur : 2 exemplaires par auteur.
Les droits d'auteur sur les lectures seront payés par les organisateurs de ces lectures.
Contrat d'auteur élaboré par les EAT. Droits de suite pour les auteurs.
Copyright au nom de l'auteur pour chaque texte.
L'éditeur renonce à ses droits de cession auprès de la SACD.
Une étape de mi-parcours est prévue en Avignon à Présence Pasteur en juillet 2014. Des textes ou
des planches de dessins N et B en l'état, achevés ou non, seront lus et discutés avec le public.
Semaine du 18 au 25 octobre 2015 (pour mes 75 ans, si...), exposition et lectures au Bateau Lavoir à
Paris avec mise en valeur des 4 projets pluriels initiés par les EAT Méditerranée avec l'ensemble des
EAT (Envies de Méditerranée, Marilyn après tout, Diderot pour tout savoir, CervantesShakespeare : hasardantes coïncidences).
Ayant déjà l'expérience de l'investissement et du talent des participants à trois projets aboutis, je ne
doute pas que ce 4° et dernier projet que je porte avec mes collègues sera de la plus grande qualité
dans la diversité.
Envoyer votre inscription à [email protected]
ou à Jean-Claude Grosse, 669 route du Colombier, 83200 Le Revest-les-Eaux
Amitiés vives dans le partage d'écritures vivantes.