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Quand la mafia voulait frapper les monuments
DÉPÊCHE
L'attentat contre la tour de Pise,
un projet imaginé par Cosa Nostra en 1992
Révélation lors d'un procès le 6 février dernier devant le tribunal de Palerme, en Sicile : Le repenti Gioacchino La Barbera raconte comment un chantage à la
destruction de la Tour de Pise a servi d'argument en 1992 pour tenter d'obtenir la libération d'un chef mafieux. Cette menace devait marquer les esprits en ciblant
un lieu symbolique du patrimoine italien, une stratégie qui a été mise en oeuvre lors de l'attentat contre les tours jumelles du World Trade Center à New York le 11
septembre 2001.
L'idée de ces attentats émanait d'un certain Paolo Bellini, surnommé « La Primerose noire », depuis condamné pour terrorisme. Il était persuadé qu'il fallait arrêter
de prendre les civils pour cible et frapper les trésors nationaux italiens, quand les hommes de mains des mafias assassinaient les magistrats et policiers de l'anti
mafia en pleine rue.
Suggerée par la phrase « Imagine que l'Italie se réveille et que la tour de Pise ait disparu », la menace avait été validée par le chef Nino Gioe, qui s'est plus tard
suicidé en prison. L'opération a été programmée, les explosifs réunis, mais le coup n'a pas eu lieu, la mafia ayant d'autres priorités avec l'arrestation de son grand
chef Toto Riina et la vague d'interpellations massives de 1993.
A l'époque, des trains et des musées auraient aussi été pris pour cible d'attentats, ainsi que des bâtiments à Rome, la basilique Saint-Jean-de-Latran, l'église SaintGeorge-de-Velabre, ou L'Accademia dei Georgofili à Florence.Certaines opérations ont été menées jusqu'au bout en mai 1993, notamment l'attentat à la dynamite
contre le Galerie des Offices à Florence, et le musée d'art contemporain de Milan, qui ont fait une dizaine de morts.
Sources : BBC Mundo ; Daily Mail (Londres) ; La Libre Belgique (Bruxelles).
Cet article est disponible sur : OGC - La Veille | 1

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