ElEphant - Parc National de la Pendjari

Transcription

ElEphant - Parc National de la Pendjari
02. 2 0 0 7
w w w . p e n d j a r i . n e t
FURIE
D’ELEPHANT
POPULATION
ET CULTURE
UNE
VIE D’
ElEphant
Ces pages
sont
réservées
pour vos
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PENDJARI
EDITORIAL
La Pendjari ou le royaume du « big des bigs five » ?
Le Parc National de la Pendjari au Bénin à l’instar des autres les
plus en vue en Afrique, reste une fascination pour ses visiteurs.
Tellement, sa grandeur et surtout sa richesse en espèces de toutes
sortes laissent perplexe !
Et lorsque le touriste au terme d’un safari drive s’écrie triomphalement avec joie et émotion : « … c’est merveilleux ; j’ai tout vu »,
cela signifie que le buffle, le lion et l’éléphant étaient au rendez-vous.
Autrement, il dira : « j’ai tout vu, sauf… ». Que représenterait donc
une réserve sans la présence de ces trois espèces emblématiques
de la grande faune africaine ? Je ne dirai pas « rien », mais plutôt
je vous laisse constater un grand manque à gagner tant pour le
Directeur
Ali Djafarou TIOMOKO
Rédacteur en Chef
C. Aristide TEHOU
Reporteur Principal
Cosme KPADONOU
Secrétaire de Rédaction
A. Abilé ATITIHOUN
Marketing
Cosme KPADONOU
Editeur
ProCGRN/ GTZ
Diffusion
DPNP
BP. 32 Tanguiéta
Republique du Bénin
Tel./Fax. : +229 23830065
E-Mail : [email protected]
www.pendjari.net
Photographies :
Guenay ULUTUNÇOK
Cosme KPADONOU
Udo LANGE
Nous tenons à remercier
M. Jean François Magne
(©C.F.MAGNE) pour la
cession gracieuse des
photos dans notre édition
précédente
Format de texte et layout :
Mediaproduction
www.mediaproductiononline.de
touriste que pour le parc concerné. Heureusement que le Parc
Dans le prochain
numéro à paraître
en avril 2008
vivier dans la sous-région tant par l’abondance de ses ressources
National de la Pendjari continue de tenir sa réputation de réserve
riche en spectacles impressionnants de troupeaux de buffles. En
effet, il n’est pas rare de rencontrer ensemble plus de cent (100)
têtes de ces robustes. Il en est de même du cheptel des lions
dont le regroupement envoisine une quinzaine voire une vingtaine
autour de la seule mare Bali ; ceci surtout en saison sèche. Depuis
environ une demie décennie, la colonie des éléphants n’a cessé
de croître dans les aires protégées de la Réserve de Biosphère de
la Pendjari, faisant de celle-ci, le royaume du « big des bigs five. »
Cet ensemble de ressources fauniques aussi riches que variées
fait du coup du Parc National de la Pendjari, une réserve dont la
notoriété s’est considérablement accrue ces dernières années.
Un potentiel qui fait chaque jour de la destination Pendjari, une
destination de plus en plus prisée. Ce qui lui fait toujours valoir son
slogan bien connu de «Destination 100% Nature. » En témoigne
l’évolution spectaculaire du nombre de touristes qui est passé de
moins de 3000 en 1999 à plus de 6000 en 2007. Comme quoi ; à
bon vin, point d’enseigne !
Le Parc National de la Pendjari reste donc un joyau, que dis-je ? un
que par la densité de ses pachydermes (0,4 ind./km) caractérisés
par la présence de petites défenses avec une taille moyenne des
groupes d’environ 12 individus. Et c’est à juste titre que ; Chers
Lecteurs, nous consacrons l’édition du présent numéro de votre
magazine exclusivement à la vie du « big des bigs five » ou encore
au géant de la Pendjari. Bonne lecture donc à toutes et à tous ; et
LE FEU
bienvenue au royaume des colosses !!!
Ali Djafarou TIOMOKO
PENDJARI
SOMMAIRE
Thème
06
Une vie de d’ELEPHANT
Reportage
14
Furie d’Eléphant
Population/Culture
25
L’éléphant : perception des populations
riveraines de la Pendjari
En bref
28
SITHO : un instrument de promotion de la
destination Afrique
Atelier de Concertation sur le recensement
du lion dans le Complexe WAP
Boussole
32
Destination Pendjari : comprendre pour
mieux choisir
Informations sur le Parc
33
PENDJARI
THÈME
UNE VIE D’ElEphant
Aristide TEHOU
L’éléphant encore appelé dans le langage scientifique loxodonta africana reste incontestablement le plus
géant des animaux du Parc National de la Pendjari : trois mètres de long et un poids atteignant parfois
six tonnes. La Réserve de Biosphère de la Pendjari regorge d’une très grande population de ces
pachydermes munis de petites défenses. La cohabitation de ces animaux avec les populations résidentes
de la Réserve de Biosphère de la Pendjari n’est pas toujours chose aisée car, les dégâts causés par les
éléphants aux cultures entraînent souvent des plaintes de la part des paysans. Ceci occasionne souvent
de lourdes pertes pour les riverains qui n’hésitent plus à mettre en danger la vie de ces colosses. Mais
seulement voilà ! Leur handicape réside dans l’existence de lois nationales et internationales qui
protègent intégralement la vie de leurs « bourreaux ». Au-delà de sa nuisance due à son rôle jugé
dévastateur, la présence de l’éléphant dans une région permet non seulement la fertilisation du sol mais
aussi la régénérescence de plusieurs variétés d’arbres fruitiers grâce à la composition de son régime
alimentaire.
PENDJARI
L’essentiel à savoir !
La taille du géant de la Pendjari a des avantages
évidents sur sa sécurité en brousse. En effet, il n’y a
guère d’animal qui s’attaque aussi facilement à un
éléphant. L’éléphant adulte est 2 fois plus long
(3 mètres) que l’éléphanteau (1,5 m). Son poids
est d’environ 12 fois plus grand (500 kg x 12 =
6000 kg). Notons au passage que L’éléphant meurt
souvent de faim entre 50 et 60 ans après l’usure
de ses dents. La définition scientifique du terme « loxodonta », signifie : « aux dents de biais ». Les
défenses ne sont pas des canines mais des incisives
supérieures prolongées. Elles sont utilisées pour
fouiller le sol, casser les branches ou affronter un
ennemi. Rarement égale des deux côtés, l’usure
de ces incisives permet de distinguer les éléphants
droitiers des gauchers.
La particularité de nos éléphants est la présence de
petites défenses. Il faut signaler que la population
des éléphants de la Réserve de Biosphère de la Pendjari
THÈME
est la plus importante de toutes les aires protégées
du Bénin. La densité moyenne des éléphants du
Parc National de la Pendjari est d’environ 0,4 ind.
/ Km avec une taille moyenne des groupes d’environ 12 individus.
L’éléphant ou le plus gros herbivore de la Pendjari?
Un éléphant ne saurait se permettre d’être exigent
en matière d’alimentation si tant est qu’il veut
avoir assez à manger. C’est pourquoi les éléphants
s’adaptent très facilement à leur milieu de vie. Il
n’y a guère d’autres herbivores qui se nourrissent
d’une si grande quantité de plantes de diverses
espèces ou de diverses origines. Il peut ainsi trouver
à manger dans divers types d’habitats. L’éléphant
est à l’image d’un « bulldozers ». Vivant, il arrache
des arbres, terrasse les herbes et buissons, aménageant ainsi les clairières. Seule une partie des plantes
arrachées et écrasées est consommée par ce gros
herbivore. La plus grande partie restante pourrit
pour donner plus tard de l’humus qui servira pour
la fertilisation du sol. D’un autre côté, la nourriture
à peine digérée par le pachyderme est répandue
à travers les excréments dans la savane. C’est par
tonnage que de « l’engrais naturel » est de la sorte
dispersé dans les zones ouvertes ; ce qui est favorable
au développement des herbes et des microorganismes du sol. La couverture herbeuse écrasée en permanence forme une sorte de moquette
enchevêtrée qui retient bien l’eau. Ces excréments
contribuent dans une large mesure à répandre les
arbres qui produisent des fruits. En effet, les excréments de nos pachydermes contiennent des graines
non digérées des fruits consommés. Ces graines
bien enrobées dans le fumier, bourgeonnent là où
l’éléphant les a lâchées, donnant ainsi naissance à
un nouvel arbre.
L’éléphant passe beaucoup plus de temps que les
autres animaux à s’alimenter : une dizaine d’heures
au moins pour mâcher sa nourriture. Son alimen-
tation est essentiellement composée de branches,
de feuilles et de fruits.
Un habitat conditionné par l’alimentation
Si dans la savane, la nourriture venait à manquer,
les éléphants se retirent dans les autres habitats. Ils
y créent de petites clairières où l’herbe et toutes
sortes de végétaux prospèrent. Pendant ce temps,
la savane peut se régénérer, et buissons et arbres
repoussent. Quand les éléphants retournent dans
les régions ouvertes, la clairière se referme. A long
terme, les éléphants maintiennent donc l’équilibre
entre savane et forêt. Leur mode de vie apparemment
destructeur crée une végétation variée qui fait bien
vivre d’autres espèces animales dans la réserve.
Dans les savanes boisées, forêts sèches et galeries
forestières, on constate que les éléphants apportent
une contribution non négligeable au rajeunissement et au maintien du couvert végétal et de l’arborisation naturelle. En conclusion, les éléphants
PENDJARI
THÈME
sont de véritables aménagistes, et leur intervention
qualifiée de brutale dans le couvert végétal par certains finit par être bien « digérée » par les écosystèmes
à condition que les dimensions de l’espace et du
temps dans lesquelles les éléphants évoluent ne
soient pas modifiées.
Quelques rudiments du langage éléphant
L’éléphant : un animal à fécondation particulière
La grossesse chez les éléphants dure environ 22
mois, et il faut compter 1 à 2 ans entre la naissance
et la conception suivante. Ce n’est donc que tous
les quatre ans environ que la femelle donne naissance
à un petit. Ce qui donne un total de 8 à 9 petits
par femelle, puisqu’elle est féconde pendant une
durée totale de vie estimée à 35 ans. Mais il est
important de souligner ici que seulement 4 de ces
petits atteignent l’âge adulte, et la moitié environ
est mâle.
Effectifs minima des Elephants
1800
1600
100
100
1000
800
600
00
00
00
0
10
00
006
« Je suis inquiet » : se traduit par un claquement
d’oreilles
« Les choses ne vont pas se passer comme ça » : les
pieds frappent le sol en soulevant de la poussière
« Otes toi de mon chemin » : barrissements
« Celui qui touche à mon enfant, je le tue » :
barrissements et trompettes
« La vie est belle, tout va pour le mieux dans le
meilleur des mondes » : un bruit continu à la
limite entre grondement et ronronnement
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PENDJARI
THÈME
Le Parc National de la Pendjari, une
expérience de gestion communautaire au service de la nature
Damien SIBILI
En poste dans le cadre d’un projet ayant pour
objectif à terme, la contribution à l’amélioration
de la gestion durable des ressources naturelles en
Afrique centrale, j’ai dû profiter de quelques jours
de congé pour rendre visite à des amis au Bénin.
Un collègue qui travaillait pour le CENAGREF,
m’a mis en contact avec le Directeur du Parc
National de la Pendjari en la personne de M. Djafarou
Ali TIOMOKO, ceci, afin que je profite de mon
séjour pour avoir des échanges d’expériences avec
le Centre National de Gestion des Réserves de
Faunes (CENAGREF).
12
Malgré son absence, le Directeur a mis à notre
disposition les moyens nécessaires pour une visite
complète du parc et de ses structures de gestion.
Grâce aux explications claires du Chef Service surveillance et aménagement, M. Amadou ATCHAKPA,
cette visite guidée fut très riche en échange et
découverte.
Après une rapide présentation de l’antenne régionale
du CENAGREF à Tanguiéta, nous voilà partis !
Première escale, premier constat : les animaux sont
là !… et même au-delà de nos espérances : éléphants,
bubales, cobes de Buffon, buffles, singes, oiseaux de
toutes sortes, le craintif damalisque… et même un
lion ! L’expérience a été tout simplement fantastique,
c’est donc l’occasion pour nous de lever un coin
de voile sur une idée reçue : le parc peut être bel et
bien visité toutes les périodes de l’année avec une
qualité de vision excellente.
De toutes les explications fournies sur place,
je retiendrai deux éléments majeurs qui font du
Parc National de la Pendjari une référence certaine.
D’abord, la zone cynégétique est gérée en bonne
intelligence et de concert avec les populations
locales. Elle assure un revenu non négligeable au
CENAGREF et aux populations riveraines. Ce
qui est encore plus édifiant pour moi, c’est que
la synergie d’action qui existe entre le réseau des
AVIGREF couplée avec l’implication effective des
populations riveraines dans la surveillance de la
réserve au travers de l’organisation de patrouilles
communes avec les éco-gardes reste un gage de
parfaite réussite pour la conservation effective et
durable du parc.
Je saisis donc l’occasion pour remercier à nouveau
toutes les personnes qui ont contribué à la construction
du souvenir mémorable que reste pour nous, la visite
du Parc National de la Pendjari au Bénin. Amis
Lecteurs, rendez-vous au Parc National de la Pendjari
en toute période de l’année et vous ne serez pas
déçus !
Damien SIBILI
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PENDJARI
REPORTAGE
Furie d’Eléphant
Cosme KPADONOU
14
Un après-midi du mois de Mai, je revenais fatigué du poste de contrôle
de Arli après une journée de travail chargée. A l’image d’un pèlerin,
je dois suivre cette piste latéritique qui mène à travers baffons, hautes
herbes, détours et villages environnants du Parc avant de pouvoir me
rendre à la maison. La maison ! Rien qu’à penser à cela, j’ai envie de
ne plus retourner dans cette ambiance qui commence sérieusement
par m’étouffer. C’est mon grand-père qui avait raison quand il me
disait que le mariage est une école de la vie.
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PENDJARI
Je ne pouvais pas rouler lentement car il n’est pas
conseillé d’emprunter ce chemin à la tombée de
la nuit à travers le Parc. Pour évacuer le stress, je
m’efforçais à me souvenir de mes aventures les plus
amusantes. Oh ! Que c’est fou la façon dont je me
comportais avec les filles durant ma jeunesse.. !
J’étais au fond de mes pensées et souriais de ce qui
me venait à l’esprit quand à l’amorce d’un virage, je
vis un spectacle inhabituel. Une grande masse brune
était là et semblait guetter mon passage. Au fur et
à mesure que j’avançais, la masse semblait se
rapprocher de la piste. Mon état d’extase me faisait
croire à un mirage et j’avançais toujours. Plus je
me rapprochais davantage dudit mirage, plus
il devenait réel. Avec plus d’attention, je me suis
rendu compte que la géante masse à la couleur
cendre était un éléphant qui me chargeait.
Conscient de la situation à seulement quelques
trente mètres du danger, je n’ai eu autre alternative
16
REPORTAGE
que de laisser la piste pour rentrer dans la brousse
avec ma moto qui me le permettait. C’était une
moto cross rouge au ronflement à peine audible et
qui était conçue pour être maniée dans de pareilles
circonstances. Dans ma fuite, je me suis retrouvé
sur la trajectoire de l’éléphant qui semblait alors aller
plus vite que ma fidèle moto qui plus d’une fois,
m’a déjà aidé à réussir des poursuites spectaculaires
dans les brousses de ce même Parc ; ceci pour des
arrestations de braconniers et autres personnes en
infraction. Vu les réalités de l’heure, j’ai dû sauter
dans le vide, abandonnant mon fidèle serviteur à
la merci de ce géant qui visiblement, cherchait de
quoi se mettre sous les pattes. Pendant que la moto
roulait toute seule, je me suis relevé rapidement
pour prendre une autre direction. Aidé en partie
par mon uniforme qui me permettait de me fondre dans la verdure du Parc, je n’avais qu’à me trouver
un abri et en bon forestier, me mettre dans une
position de vent favorable. A cause sûrement de
la couleur rouge de la moto, l’éléphant l’a suivi dans
sa course jusqu’à ce qu’elle se renverse quelques mètres
plus loin du point où je l’avais abandonné. Arrivé
auprès de la moto, il a rodé autour et ensuite a
posé sa patte avant droite sur elle, la tâtant avec sa
trompe comme comprenant les bruits du moteur
qui vrombissait toujours.
Quelques petites minutes après, le moteur s’arrêta.
J’ai cru que juste après que le moteur se soit coupé,
mon challenger allait se replier mais erreur ! Il s’est
maintenant assis près de la moto et semblait attendre
patiemment mon retour. Etant toujours en position
de vent favorable et bien camouflé, je n’avais autre
choix que de supporter cette attente qui commençait par se faire longue car le colosse auscultait
dans les moindres détails tous les mouvements
de son entourage dans lequel malheureusement je
me trouvais. Toute ma garantie était ce vent angélique qui continuait à souffler du géant vers moi,
l’empêchant ainsi de me localiser dans son rayon.
De ma dernière sanction de manoeuvrage à l’Ecole
Nationale des Officiers de Toffo lors de mon passage
du grade d’Officier Ingénieur des Eaux et Forêts,
homologue Capitaine de l’armée, à ma dernière
opération de perquisition dans ce même Parc, ceci
n’avait pas d’égal. Rien que de penser à ce qui allait
se passer par une petite maladresse de ma part me
faisait frissonner. Je pensais à mille et une choses à
la fois. Je me suis même reproché le fait d’être parti
fâché de la maison en claquant la porte comme je
l’avais fait ce matin. Si je pouvais retourner dans
le passé, j’allais offrir à mon épouse un joli sourire
et bénir chacun de mes enfants la main sur leur
tête, car je viens de me rendre compte que l’audelà
n’est que la porte d’à côté, et qu’à tout instant, on
peut la franchir de gré ou de force. Dans un laps
de temps, plusieurs idées m’ont traversé l’esprit
quand subitement, j’ai ressenti en moi un espoir
venu d’où je ne sais.
17
PENDJARI
POSTER
Marché à Tanongou
18
19
PENDJARI
J’ai repris mes esprits et je me suis rappelé qu’une
autre équipe de mes collaborateurs devait passer au
même endroit dans le cadre des descentes hebdomadaires. J’ai commencé par reprendre espoir et ce
n’est que deux heures d’horloge après que j’aperçu
une 4x4 land cruiser familiale blanche avec un
porte-bagages sur le toit ; c’était notre véhicule
de patrouille. Mon challenger a aussitôt repéré
le véhicule et au même moment, s’est mis de nouveau à charger. Mes collaborateurs ont vite fait de
comprendre la situation et ont deviné ma présence
dans les parages. Comme dans un exercice qu’on a
l’habitude de répéter sur notre base pour des cas de
sauvetage du genre, on a fait diversion avec le véhicule pour pouvoir libérer la moto prise en otage par
le pachyderme. Ne pouvant poursuivre deux lièvres
à la fois, et ayant trouvé un autre adversaire qui
semble visiblement opter pour l’affrontement,
l’animal s’est détourné de ma moto ; ce qui m’a
permis d’aller la chercher à toutes enjambées. Pen-
20
REPORTAGE
dant que continuait la diversion, j’ai manié ma
moto qui, comme pour me donner une fois de plus
la preuve de sa fidélité, a démarré en un demi-coup
de manivelle. Je suis revenu sur la piste principale
puis j’ai eu le temps de m’éloigner un peu plus des
lieux.
En bons Forestiers assermentés et Protecteurs de
la faune, nous avons par la même diversion pu
remettre le géant sur le sens centripète du Parc
pour que dans sa rage d’affrontement, il ne puisse
sortir de la réserve au risque de se faire abattre par
les populations des villages environnants. Par des
techniques propres à notre corps, cet exercice a été
une réussite. Le colosse, fier d’avoir tenu en respect
tous les éléments de son entourage, a dû tout déçu,
reprendre la route du Parc faute d’un challenger
plus courageux. Comme quoi, la guerre est terminée
faute de combattants.
En réalité, un éléphant n’est pas aussi agressif com-
me on peut le penser. Néanmoins, il n’aime pas
la grande proximité de l’Homme car, il sent
sa sécurité menacée. Si je m’étais vite aperçu de
la présence du colosse, je me serais arrêté à une
distance raisonnable pour signifier ma soumission.
C’est après l’événement que je me suis rendu
compte de ma propre erreur et de mon manque
d’attention qui ont failli m’être fatal.
la base de l’alimentation au Bénin. J’ai mangé à
ma faim sans penser au passé ni au futur. Je venais
d’avoir la preuve qu’à chaque jour, suffit sa peine.
L’autre leçon à retenir : prudence est mère de sécurité surtout au royaume des pachydermes.
Avec le véhicule, nous avons roulé en convoi et il
sonnait 19 heures lorsque nous avions fait notre
entrée à Tanguiéta. Sans détours, je me suis rendu
à la maison où j’ai salué mon épouse avec une joie
qui me venait du fond du cœur, à la suite de quoi,
j’ai béni chacun de mes trois enfants. Quelques
minutes plus tard, j’étais à table et contre toute
attente, c’était de la patte de maïs accompagnée de
la sauce de légumes qui était le menu de la soirée.
La qualité du repas m’a donné l’impression que,
seule mon épouse a le secret de ce plat qui constitue
21
22
PENDJARI
SOUVENIR
NO
UV
Peluche 5000f CFA
Casquette 3000f CFA
Tee-shirt 1500f CFA
Carte postale 250f CFA
Porte-clés 1000f CFA
Couteau de poche 5000f CFA
Carte de la Pendjari 500f CFA
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23
EA
U
PENDJARI
POPULATION/CULTURE
L’ELEPHANT : PERCEPTION DES
POPULATIONS RIVERAINES DE LA PENDJARI
Djibrila SALAOU
L’Eléphant dans presque tous les villages riverains
de la Réserve de Biosphère de la Pendjari est considéré
comme un animal mythique, un être humain sinon,
pris comme totem. De ce fait, l’éléphant est craint
par tous les clans des populations riveraines. Ainsi,
la chasse aux éléphants n’est pas une activité laissée à
la portée de tous les chasseurs. Elle est exclusivement
réservée aux chasseurs appartenant à un cercle restreint de clans détenteurs d’un pouvoir spécial. Les
différentes parties du corps d’un éléphant notamment la peau, l’os et les excréments ont des vertus
spécifiques notamment pour l’accroissement de la
productivité, la lutte contre la famine, la guérison
de certaines maladies et la protection contre les
24
mauvais esprits ou pour conjurer les mauvais sorts.
L’Eléphant, l’animal totem de certains clans
Si la viande de l’éléphant est consommée par
la majorité des clans des populations riveraines,
d’autres clans tels que ceux des gourmantché
qu’on ne retrouve maintenant que dans les villages
de Kaobagou et Firou (Commune de Kérou) et des
berba ou moutitiba qui vivent dans les villages de
Dassari, Nagasséga, Sétchédiga et Porga (commune
de Matéri) ont en commun l’éléphant pour totem
compte tenu du service rendu par ce dernier à leurs
ancêtres. En effet, selon la tradition gourmantché,
dans les temps jadis, un groupe de chasseurs a eu
soif au cours d’une partie de chasse. Ils ont cherché en
vain un point d’eau pour se désaltérer. Au creux du
désespoir, l’un des chasseurs s’était levé pour tenter
une fois encore sa chance de trouver le précieux liquide. Mais dans sa recherche effrénée, il a aperçu
un éléphant près d’une liane qu’il venait de casser.
Après le départ de l’animal, il a semblé à ce chasseur
qu’un liquide coulait de la liane cassée. Il s’était
rapproché pour mieux voir. C’est ainsi qu’il se convainc
que c’était bel et bien de l’eau qui y coulait. Il but
suffisamment et alla chercher ses autres collègues
qui ont pu se désaltérer à leur tour. Après avoir bu,
ce groupe de chasseurs qui a eu la vie sauve grâce
à cet éléphant bienfaiteur ne retrouvait plus le
chemin de la maison. C’est alors que ces chasseurs
d’infortune ont dû suivre les traces de cet éléphant
qui les ont conduit à une mare située à quelques
encablures de leur village où ils ont pu regagner leur
domicile. Donc par deux fois de suite, cet éléphant
a sauvé ces chasseurs de la mort et du danger. C’est
en souvenir de ces bienfaits inoubliables que ces
chasseurs et les membres de leurs clans respectifs
ont érigé l’éléphant au rang de totem. Quant à la
tradition berba, la légende raconte qu’à l’époque
des razzia, les moutitibas (clan ayant pour totem
l’éléphant) dans leur fuite contre les envahisseurs
qui les poursuivaient, ont eu la vie sauve grâce à un
troupeau d’éléphants qui a surgit pour s’interposer
juste après leur passage, effaçant du coup leurs traces
que sui-vaient leurs ennemis qui, arrivés sur les
lieux n’ont pu les repérer et étaient obligés de
rebrousser chemin.
La chasse aux Eléphants : une affaire de clans
Selon certaines traditions, l’éléphant était un animal
mythique, donc doté d’une puissance inouïe. Pour
l’abattre, il fallait être puissant, sinon, très
puissant. Ainsi, depuis lors, la chasse aux éléphants
est reconnue et réservée exclusivement à des clans
bien connus. En milieu biali par exemple, ces clans
25
PENDJARI
chasseurs d’éléphants sont les Sakouébas qu’on
retrouve dans les villages de Nagasséga, Dassari,
Sétchédiga), les Tantibas habitant à Tantéga, les
Bames et les Sakoums séjournant dans le village
de Koalou. Chez les gourmantché et les Boulbas,
les chasseurs d’éléphants sont de tout clan, pourvu
qu’ils soient très puissants et maîtrisant tous les rites
à suivre avant et après l’abattage d’un éléphant.
Selon la tradition, l’abattage d’éléphant se faisait
à l’aide de lances empoisonnées. Chaque chasseur
est souvent armé de trois lances. Avant d’aller à la
chasse, les chasseurs d’éléphants font des cérémonies
en se lavant avec les décoctions de certaines plantes
pour conjurer d’éventuels mauvais sorts. Ces derniers
en allant, sont munis d’amulettes à pouvoirs multiples
et ont même le secret des incantations pouvant
leur permettre de se transformer en un animal
quelconque, de « dialoguer » avec les éléphants et
de disparaître en cas de danger. Généralement pour
abattre un éléphant, ces chasseurs montent dans
26
POPULATION/CULTURE
l’arbre et par le biais des incantations, ils attirent
le troupeau. C’est alors qu’ils y opèrent leur choix.
Le plus souvent, le choix porte sur le mâle dominant
à qui ils enfoncent les lances selon le degré de résistance de l’animal. Immédiatement après l’abattage
de l’animal, sans chercher à le toucher, ils retournent
à la maison pour sacrifier à une autre cérémonie rituelle avant d’informer les habitants du village. C’est
alors que, dès le lendemain, ils reviennent en renfort
chercher la carcasse de l’animal. Là encore, avant de
toucher et de dépecer le gibier, ils l’aspergent d’une
potion magique après une série d’incantations afin
d’anéantir complètement l’âme de l’animal totem.
L’abattage d’éléphant : un acte à visée socioéconomique
En abattant les éléphants, les chasseurs recherchaient
non seulement de la viande, mais aussi les défenses
qui servaient dans la fabrication des colliers. Donc,
ces défenses étaient vendues aux clans spécialisés
dans cet art. Hormis les besoins protéiniques (consommation de la viande), économiques et artistiques
(vente des défenses et fabrication des colliers) que
permet d’assouvir la carcasse d’éléphant, certaines
parties de l’animal notamment : la peau, l’os, le
cœur, les excréments mélangés à d’autres produits
servent entre autres dans les cultures de maïs,
d’igname, de sorgho etc.… pour accroître leur
productivité, à lutter contre la famine et le traitement de certaines affections telles que les cauchemars,
l’épilepsie, la galle, l’éléphantiasis etc.…, à la
protection des enfants contre les mauvais esprits, à
la facilitation de la dentition des enfants, etc.…
une certaine protection de l’espèce.
Mais aujourd’hui, à la faveur des avancées de la
technologie et surtout de la modernisation des
institutions sociales, les populations riveraines qui
intégraient une protection (même si elle était
partielle) de l’espèce ont abandonné cette pratique
endogène de conservation. L’éléphant ne fait plus
aujourd’hui peur et est abattu avec des armes
modernes par les braconniers qu’ils soient du clan
des chasseurs d’éléphant ou non ; ceci malgré
l’existence des textes nationaux et internationaux
consacrant la protection intégrale de l’espèce.
L’éléphant : une espèce aujourd’hui menacée
L’éléphant de part ses caractéristiques était considéré
comme un être humain. Aussi, son abattage était
– il réglementé et soumis à des rites rigides dont
certains clans étaient les seuls détenteurs. C’est dire
donc que cette forme d’organisation sociale couvait
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PENDJARI
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EN BREF
revendeuses de bijoux et autres objets d’art ont
SITHO : UN INSTRUMENT DE
PROMOTION DE LA DESTINATION fortement marqué la présence du Bénin. Au niveau
des stands de représentation des pays participants,
AFRIQUE
Cosme KPADONOU
La capitale du Burkina-Faso a abrité du 25 au
28 Octobre 2007 la 4ème Edition du Salon
International du Tourisme et de l’Hôtellerie de
Ouagadougou (SITHO 2007). L’événement qui
se veut un creuset d’échanges entre divers acteurs
du tourisme et de l’hôtellerie, offre une nouvelle
approche de promotion de la destination Afrique.
Ceci en permettant le rapprochement entre les
tours opérateurs du Nord et des professionnels africains du secteur. Placée sous le thème : « Tourisme :
Genre, Formation et Emploi », cette 4ème Edition
du SITHO n’a pas été moins attractive que les
précédentes au regard de l’achalandage des stands
riches en objets d’art de toutes sortes, en produits de pharmacopée et autres spécialités de l’art
culinaire africain. L’occasion a aussi permis à la
délégation du Parc National Pendjari de vendre
la destination Pendjari aux nombreux visiteurs du
SITHO 2007.
la destination Pendjari a été largement vendue
aux nombreux visiteurs qui ont eu droit à divers
renseignements sur les nombreuses richesses dont
regorge le Parc National de la Pendjari. Dans le
cadre de l’animation du stand du Bénin, un film
documentaire et plusieurs supports vidéo portant
sur le Parc Pendjari ont été l’un des grands souvenirs
restés gravés dans la mémoire des visiteurs qui,
pour la plupart tenaient à avoir une copie de ces
précieux documents. De petites séances de travail
notamment avec l’office National du Tourisme
Burkinabé, l’Agence Africaine du Tourisme et les
Tours Opérateurs et autres Agences de Voyages ont
meublé les activités de l’équipe de la Pendjari. Des
réponses appropriées ont été apportées aux préoccupations des agences de voyages quant au choix
de la destination Bénin ; de nouveaux contacts ont
été pris et plusieurs idées jetées de part et d’autre
dans le cadre de la promotion sous régionale du
tourisme et de l’hôtellerie. La participation du
Parc National de la Pendjari à cette 4ème Edition
du SITHO a été, au-delà de la réussite, une
satisfaction pour l’équipe dudit Parc que pour les
agences de voyages et les tours opérateurs qui ont
massivement répondu à ce rendez-vous d’échanges.
Sommes toutes, le SITHO reste dans sa droite
ligne de promotion, de professionnalisation et de
développement du secteur touristique africain.
Pour pérenniser les acquis, le Comité d’Organisation du Salon International du Tourisme et de
l’Hôtellerie de Ouagadougou a fixé la tenue du
SITHO 2008 pour la période allant du 25 au 28
Septembre 2008 toujours à Ouagadougou. Pour
l’équipe du Parc National de la Pendjari, l’heure
est à la cristallisation de toutes les discussions et
idées nées des divers échanges lors du SITHO
2007.
Le Bénin n’est pas resté en marge de ce rendez-vous
sous régional qui a connu la participation d’une
dizaine de pays africains pour un total de 61 stands
d’exposition portant sur plusieurs produits des secteurs du tourisme et de l’hôtellerie. Dans la catégorie
art culinaire, le Bénin représenté par les membres
de l’Association des Femmes Restauratrices du
Bénin, s’est fait nettement remarqué par la mise
en consommation de mets très appétissants dont,
seules ces femmes ont le secret. Des « mets made
in Benin » dont le public a raffolé. Ce savoir-faire
inédit à valu aux femmes de l’association un des
très convoités prix offerts par le jury mis en place
par le comité d’organisation du SITHO 2007 au
cours de la nuit des partenaires qui s’est tenue
dans la grande salle des fêtes de Ouaga 2000. D’un Nous souhaitons donc longue vie au SITHO pour
autre côté, dans la catégorie des arts plastiques ; un véritable décollage des secteurs du tourisme et
les sculpteurs, les couturiers stylistes et les femmes de l’hôtellerie dans la sous-région.
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PENDJARI
2ème Atelier de Concertation sur le recensement du lion dans le Complexe WAP :
Vers une meilleure gestion de l’espèce lion
Aristide C. TEHOU
La ville de Kandi dans le Département du Bourgon
a abrité le 25 Octobre 2007 les travaux du deuxième
atelier de concertation sur la poursuite des recensements et de l’étude scientifique du lion dans
le Complexe WAP. Un atelier qui a permis de faire
l’état des lieux de l’avancement du programme de
suivi des lions du Complexe WAP courant Octobre
2006 et Septembre 2007. D’abord, il a été question
pour les participants de faire un bref rappel sur la
saison passée notamment sur les résultats de l’atelier
du 15 Septembre 2006 à Ouagadougou, capitale
du Burkina-Faso.
Selon ces résultats, la méthodologie proposée pour
le dénombrement et pour le suivi des lions du Com-
30
EN BREF
plexe WAP doit être mise en application et évaluée,
ceci selon un calendrier bien déterminé.
De même, la méthodologie d’étude de l’éco
éthologie du lion du Complexe WAP a été adoptée
et la prise en charge du processus de dénombrement
déterminée. Ce qui doit déboucher entre autres sur
un suivi rigoureux de la population des lions suivi
des opérations de chasse pour mieux appréhender
l’abondance et la tendance de l’espèce ainsi que les
menaces et les besoins. Un accent particulier a été
mis sur la promotion des recherches scientifiques.
Toutes choses qui devraient permettre une
meilleure gestion et valorisation du capital des
lions du Complexe WAP. Les résultats issus de cette
première saison ont fait l’objet d’une validation en
fin Août 2007 par l’UICN et le Conseil Scientifique RBTW.
Les résultats obtenus en Octobre 2007 dans les trois
pays concernés que sont : le Bénin, le Burkina-Faso
et le Niger restent largement en dessous des
espérances. Ces contre- performances sont essentiellement dues au retard observé dans la finalisation
des contrats pour les chercheurs juniors ; le retard
dans l’acquisition du matériel pour la recherche et
l’absence des contrats pour les pisteurs.
Au Bénin par exemple, les difficultés sont liées entre
autres : au retard dans l’identification du chercheur
junior pour le Parc W, le manque de participation
du chercheur qui devrait intervenir au niveau du
Parc National de la Pendjari sur le programme de
suivi. Résultat, aucune donnée de terrain n’a été
collectée par ce dernier. Pour remédier à ces insuffisances les unes plus contraignantes que les autres,
des propositions et suggestions pour la suite du
programme de suivi ont été faites. Pour ce faire, il
importe de redéfinir les activités de suivi, revoir les
disponibilités réelles en logistiques des composantes,
revoir et éventuellement recentrer le rôle des partenaires que sont : Wildlife Society, l’IUCN etc….
Enfin, les participants ont souhaité une reformulation
du calendrier d’exécution des activités.
A la fin des travaux de ce deuxième atelier de
concertation, et en attendant la poursuite des
recensements et du suivi scientifique, une proposition
a été faite par le groupe IGF. Cette proposition très
pertinente dans le fond comme dans la forme a été
adoptée pour un meilleur suivi des prélèvements
de l’espèce lion dans les différents campements de
chasse.
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PENDJARI
BOUSSOLE
QUELQUES RENSEIGNEMENTS UTILES
Hôtels
Cotonou
Bénin Marina Bénin
(5 étoiles)
Tél : (229) 21 30 41 77
Novotel Orisha
Tél : (229) 21 30 42 86
Ouidah La Casa del Papa
Tél : (229) 21 49 21 01
Parakou
Hôtel Les Routiers
Tél : (229) 23 61 04 01
Natitingou
Hôtel Tata Somba
Tél : (229) 23 82 11 24
Hôtel de Bourgogne
Tél : (229) 23 82 24 40
Tanguiéta
Hôtel Baobab
Tél : (229) 23 83 02 25
Restaurants
Le Costa Rica
Tél : (229) 21 30 20 09
L’Oriental
Tél : (229) 21 30 18 27
Maquis La Résidence
Tél : (229) 21 31 39 92
Maquis la Marielle
Tél : (229) 21 30 24 89
Compagnies aériennes
Air France
Tél : (229) 21 30 18 15
West African Airlines
Tél : (229) 21 32 34 09
Afrique Airlines
Tél : (229) 21 30 30 60
Agences de Voyages /
Location de véhicules
Sandotour
Tél : (229) 21 32 31 34
Afrique Destination
Tel : (229) 21 31 57 19
Evénementiel
Tél : (229) 21 31 19 36
CBM Voyages
Tél : (229) 21 31 49 02
Agence Africaine de
Tourisme
Tél : (229) 21 31 54 15
Agence Africaine de
Tourisme
Tél : (226) 50 33 14 44 /45
Couleurs d’Afrique
Tél : (226) 50 34 19 56
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Hirondelles Voyages
Tél : (226) 50 48 02 10
L’Agence Tourisme
Tél : (226) 50 31 84 44
Banques
Société Générale de Banques
au Bénin
Tél : (229) 21 31 83 00
Ecobank
Tél : (229) 21 31 40 23
Bank of Africa
Tél : (229) 21 31 33 13
Représentations béninoises
à l’extérieur
FRANCE - PARIS
87, Avenue Victor Hugo,
75116 PARIS
Tél : (0033) 1 45 00 98 82Fax : (0033) 1 45 01 82 02
ALLEMAGNE – BERLIN
Englerallee 23, 14195 Berlin
Tél : (0049) 30-23 63 14 70Fax : (0049) 30-2 36 31 47 40
BELGIQUE - BRUXELLES
5, Avenue de l’observatoire,
1180 BRUXELLES
Tél : (00322) 374 9192 Fax : (00322) 375 83 26
ITALIE - TURIN
Corso Duca Degli Abruzzi, 34
10129 Turin
Tél : (00391) 15 90 436 Fax : (00391) 15 02 433
ETATS-UNIS - WASHINGTON
2737, Cathédrale Avenue,
200008 WASHINGTON DC
Tél : (001202) 232 66 56 Fax : (001202) 265 1996
Représentations étrangères
ayant résidence au Bénin
Ambassade de France
Tél : (229) 21 30 02 25
Centre Culturel Français
Tél : (229) 21 30 08 56
Ambassade d’Allemagne
Tél : (229) 21 30 58 31
Ambassade de Belgique Tél : (229) 21 30 38 79
Ambassade des Etats-Unis
d’Amérique
Tél : (229) 21 30 70 50
PENDJARI
DESTINATION PENDJARI :
COMPRENDRE POUR MIEUX
CHOISIR
Cosme KPADONOU
Situé en Afrique de l’Ouest plus précisément en
République du Bénin, le Parc National de la
Pendjari se trouve à Tanguiéta à l’extrême NordOuest du pays dans le Département de l’Atacora.
D’une superficie de 275.000 hectares, il est situé à
600 kilomètres de Cotonou (6 heures de route), à
370 kilomètres de Ouagadougou (5 heures de route)
et à 440 kilomètres de Niamey (6 heures de route).
Frontalier avec le parc Arly du Burkina-Faso, le parc
Pendjari fait corps avec le complexe du W du Bénin
qui s’étend au Niger et au Burkina-Faso.
Il est ouvert au tourisme toute l’année mais du fait
du relief montagneux de la région, son accessibilité
est difficile en saison des pluies (Juillet à Octobre).
Les travaux en cours pour l’amélioration des pistes
devraient permettre d’assurer un accès aisé quelle
que soit la période.
Plusieurs chemins pour s’y rendre
Les touristes venants de Niamey ont la possibilité
d’emprunter l’itinéraire : Niamey – Kantchari-Arli
– Parc. La même recommandation reste valable
pour les touristes en provenance de Ouagadougou
(Burkina Faso) et il s’agira de l’axe Ouagadougou
– Pama – Porga – Parc.
De Cotonou, rendez-vous à la Pendjari
Pour les touristes qui n’ont pas à disposition un véhicule,
deux entreprises de transport privé desservent
quotidiennement la ligne Tanguiéta - Natitingou. Il
s’agit de ‘‘Coton’ Bus’’ : (229) 97017040 ou (229)
93692022 et de ‘‘Confort Lines’’ : (229) 21325818
et (229) 95844143. Le départ de Cotonou est pour
7 heures au rond point de l’Etoile Rouge à Cotonou.
Le trajet dure 8 heures d’horloge pour un coût
total de 8000 F. CFA (réservez de préférence la
veille). Arrivé à la destination Natitingou, rendez
vous à l’hôtel Bourgogne où se trouve le guichet
d’informations du Parc Pendjari.
De Cotonou, empruntez l’itinéraire de Savalou
(239 km), Djougou (455 km) et puis Natitingou
(535 km) ou de Savè (300 km), Parakou (435 km)
INFORMATIONS SUR LE PARC
puis Natitingou (650 km). A partir de Natitingou,
vous traverserez la chaîne de l’Atacora par une route
de 48 kilomètres au paysage impressionnant qui
vous conduira de façon majestueuse à Tanguiéta
(585 km).
Tanguiéta est la dernière ville où vous pouvez faire
le plein de carburant et faire d’ultimes courses pour
votre restauration.
De Tanguiéta, une alternative est la cinquantaine de
kilomètre de piste en latérite vous conduira au poste
d’entrée du parc à Batia via le village de Tanongou
qui abrite une chute d’eau impressionnante. L’autre
alternative possible est que vous pouvez emprunter
la voie bitumée (60 km) qui vous mènera à l’entrée
de Porga. Aux postes d’entrée, les guides touristiques sont à votre disposition pour le guidage et
pour vous renseigner sur les réalités du Parc. Aussi,
demandez à acheter la carte de la Pendjari (500 F
CFA) qui vous permettra de vous situer une fois à
l’intérieur de la réserve.
Bienvenue au Parc Pendjari !
Passez le poste d’entrée de Batia et ça y est ! Vous
êtes au Parc Pendjari. Vous traversez d’abord une
partie de la zone de chasse sur 11 kilomètres. Vous
remarquez un ancien arboretum de chaque coté
de la piste où il y subsiste encore quelques plaques
sur les arbres et arbustes. Les oiseaux nombreux,
s’envolent à l’approche de votre véhicule. Surpris,
un groupe d’animaux est étonné de vous croiser et
c’est le galop, un saut par ici ou une fuite par là
selon l’espèce et la façon dont vous vous approchez.
Non loin sûrement, un solitaire indifférent sera là
à quelques pas de vous sans que vous n’ayez remarqué
sa présence. Si vous entrez au parc par le poste de
Porga, soyez attentif à la végétation que traverse
la piste qui va vous mener à l’hôtel de la Pendjari.
C’est l’une des meilleures observations botaniques
que le parc vous offre sur un peu plus de 125
kilomètres. Après avoir fait quelques circuits dans
le Parc, retournez à l’hôtel pour un repos mérité (il
est souhaitable de réserver les chambres à l’avance
pour ne pas en manquer). Maintenant que vous avez
entre les mains toutes les informations nécessaires,
touristes de tous les horizons… prêt… ! Partez à
la conquête de la destination Pendjari (Bénin) ;
Destination 100% Nature !
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www.pendjari.net
Le Parc National de la Penjari
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