TRADUCTEUR / Grease / Critique Le Devoir 20-06-2015

Transcription

TRADUCTEUR / Grease / Critique Le Devoir 20-06-2015
«Grease»: dépoussiérer un classique | Le Devoir
http://www.ledevoir.com/culture/theatre/443158/grease-depoussierer-un-...
20 juin 2015 | Manon Dumais - Collaboratrice | Théâtre
Photo: Annik MH De Carufel Le Devoir
Le metteur en scène Andrew Shaver souhaite amener quelque chose de nouveau « sans être trop respectueux ni trop parodique ».
«Grease» sera à l’affiche au
Théâtre Saint-Denis jusqu’au 1er
août.
Sous la direction d’Andrew Shaver, dauphin de Denise Filiatrault, Grease
s’offre une cure de jeunesse tout l’été. Nostalgie, quand tu nous tiens…
Lundi après-midi, l’atmosphère était des plus fébriles au Théâtre SaintDenis, alors que la troupe de Grease s’apprêtait à dévoiler aux journalistes
deux numéros de la comédie musicale créée en 1972 par Jim Jacobs et Warren Casey avant de remporter un
succès phénoménal en 1978 grâce au film de Randal Kleiser. Ainsi, les médias ont pu voir et entendre les
T-Birds entonner Greased Lightning, de même que Sandy et Danny (Annie Villeneuve et Jason Roy Léveillée)
exprimer leur chagrin d’amour sur Hopelessly Devoted to You.
Si le duo amoureux était plutôt classique, une petite note « funkydélique » pointait lors du numéro des vilains
garçons en veste de cuir. Pour sa première mise en scène au Festival Juste pour rire, Andrew Shaver,
Torontois ayant appris le théâtre à Paris, s’est permis une touche d’audace. « En abordant un projet comme
Grease, explique-t-il, il y a toujours cet équilibre à trouver à ne pas être prisonnier de l’histoire de Grease et
de l’attente des spectateurs. Comme on est en 2015, il fallait amener quelque chose de nouveau sans être
trop respectueux ni trop parodique. »
1 sur 3
2015-06-23 11:47
«Grease»: dépoussiérer un classique | Le Devoir
http://www.ledevoir.com/culture/theatre/443158/grease-depoussierer-un-...
Succédant à Denise Filiatrault, qui agit ici à titre de conseillère artistique, Shaver assure qu’elle lui a donné
carte blanche. « C’est un grand honneur et un plaisir de succéder à cette metteure en scène si légendaire.
Denise était présente pendant les auditions pour donner son avis ; elle a aussi coaché Annie Villeneuve, dont
il s’agissait de la première participation à une comédie musicale. Elle a également assisté à trois
enchaînements pour me donner ses commentaires. »
Traducteur émérite, Yves Morin a pour sa part adapté les dialogues au goût du jour et traduit les chansons…
enfin, presque toutes, puisque certaines d’entre elles sont pour ainsi dire intouchables. « Encore une fois,
c’est une question d’équilibre, poursuit le metteur en scène. Il y a des chansons comme You’re the One That I
Want, que le public veut entendre et chanter avec les acteurs, qu’on ne peut pas traduire. Je crois qu’Yves a
fait un travail étonnant. On voulait un texte vivant et une couleur montréalaise de 2015, comme il y avait
déjà cette distance entre la pièce et le film des années 1970 avec le récit qui se déroule en 1959. »
Faire oublier Travolta et Olivia
Qui dit Grease pense automatiquement à John Travolta et à Olivia Newton-John, qui ont créé les rôles de
Danny et Sandy au grand écran. À Jason Roy Léveillée et Annie Villeneuve revenait la tâche de faire oublier,
le temps d’une soirée, aux spectateurs toutes générations confondues ces visages adulés.
« Quand j’ai annoncé que je jouais dans Grease, on ne me disait pas que j’allais jouer John Travolta, révèle
l’acteur qui a poussé la chansonnette dans l’adaptation montréalaise de Big Bazar. C’est sûr que j’ai regardé
le film trois ou quatre fois avant l’audition, mais ensuite, je me suis dit : amuse-toi et advienne que pourra !
Avec l’aide du metteur en scène, qui nous laisse faire des erreurs et construit à partir de celles-ci, le
personnage s’est placé petit à petit. »
« Andrew nous a dit d’oublier la pièce et le film, que le jeu allait partir de nous, se souvient l’ex-StarAcadémicienne. Plutôt que de nous dire “fais comme cela”, il nous disait “fais-le comme tu le sens”. Sur le
plan du jeu, il m’a donné beaucoup de confiance en moi. J’étais surprise de découvrir que Sandy avait
beaucoup plus de caractère dans la pièce que dans le film. Je dirais qu’elle est un peu plus féministe.
Évidemment, l’essence du récit est la même et on retrouve les chansons que les gens ont envie d’entendre. »
Enfin, l’acteur ayant grandi avec les films de Gene Kelly résume l’engouement toujours constant pour
Grease : « Les années 1950 nous intriguent, car elles ont quelque chose de naïf, de coloré et de magique.
C’est pour ça que Grease revient tout le temps à la mode. Et il y a l’histoire d’amour qui touche tout le
monde, car tout le monde veut tomber amoureux et être aimé. Pour un acteur, c’est du bonbon ! »
Grease sera à l’affiche au Théâtre Saint-Denis jusqu’au 1er août.
2 sur 3
2015-06-23 11:47
«Grease»: dépoussiérer un classique | Le Devoir
3 sur 3
http://www.ledevoir.com/culture/theatre/443158/grease-depoussierer-un-...
2015-06-23 11:47

Documents pareils

GREASE - Juste pour rire

GREASE - Juste pour rire Le succès de Grease a atteint son paroxysme en 1978 grâce au film mettant en vedette John Travolta et Olivia Newton-John. Véritable film culte pour plusieurs générations, Grease est aussi reconnu p...

Plus en détail

Télécharger le PDF

Télécharger le PDF précédent puisque la comédie musicale a été montée dans plus de 25 pays et fut acclamée par des millions de spectateurs à travers le monde! Le succès de Grease a atteint son paroxysme en 1978 grâce...

Plus en détail