concert programme (in french)
Transcription
concert programme (in french)
DU 4 AU 29 JUIN 2016 PRÉLUDE AU FESTIVAL D’AIX LES VOIX DE S I LV A C A N E ENSEMBLEBERLIN-TOKYO SOLISTES X XI QUATUOR 18 JUIN16h la roque d’anthéron - abbaye de silvacane ENSEMBLE SOLISTES XXI Rachid SAFIR direction musicale Raphaële KENNEDY Marie ALBERT sopranos Els JANSSENS-VANMUNSTER Lucile RICHARDOT mezzo-sopranos Pierre PERNY Laurent DAVID ténors Jean-Sébastien NICOLAS Jean-Christophe JACQUES basses Christophe DESJARDINS alto Amore Contraffatto Carlo GESUALDO (1566-1613) Six répons de l’Office des ténèbres du Samedi saint Répons 1 : Sicut ovis ad occisionem Répons 2 : Jerusalem, surge Répons 3 : Plange quasi virgo Répons 4 : Recessit Pastor noster Répons 5 : O vos omnes Répons 6 : Ecce quomodo Gianvincenzo CRESTA (1968) Devequt II No lo dir mai Nel suo demorare D’aver lo tuo amore Possedi posseduta Carlo GESUALDO (1566-1613) Six répons de l’Office des ténèbres du Samedi saint (1611) pour six voix a cappella La musique de Carlo Gesualdo, prince de Venosa, est peut-être aussi imprévisible que sa vie. Ce compositeur ne doit pas tant sa célébrité à sa musique sacrée qu’à ses madrigaux ainsi qu’aux mésaventures ayant jalonné son parcours. En 1590, Gesualdo assassine son épouse Maria d’Avalos, fille du marquis de Pescara, après l’avoir surprise en flagrant délit d’adultère avec le duc d’Andria. Quoique non condamnable dans le contexte de l’époque, ce crime d’honneur restera comme « un caillou dans la chaussure » du compositeur en mal de sérénité. Cela ne l’empêche pas de se remarier en 1594 avec la nièce du duc de Ferrare, Leonora d’Este, et de s’adonner dès lors pleinement à l’art musical. Au même titre que ses quatre motets dédiés à la Vierge Marie, ce corpus de répons révèle toute l’exubérance d’un être passionné. Il entend dépasser le simple figuralisme visant à illustrer musicalement ce que le texte exprime. Gesualdo cherche plutôt à susciter des émotions chez l’auditeur à travers une puissante expressivité tout en tentant de dépeindre le sens caché des paroles par le biais d’impondérables dissonances. De même que le rythme présente souvent des discontinuités voire des interruptions, les fluctuantes lignes mélodiques laissent entendre d’imprévisibles sauts. Ces effets peu conventionnels trahissent certainement l’impulsivité du personnage. Aurélie Barbuscia Sabbato sancto Répons du Samedi saint Nocturnus Nocturnus I - R. Sicut ovis ad occisionem ductus est, & dum male tractaretur, non aperuit os suum : traditus est ad mortem : Ut vivificaret populum suum. I - R. Il a été mené au supplice comme une brebis, & tandis qu’on l’a maltraité, il n’a point ouvert la bouche, & a été livré à la mort pour rendre la vie à son peuple. v. Tradidit in mortem animam suam, & inter sceleratos deputatus est. v. Il a franchement abandonné son âme à la mort, & a été compté au nombre des méchants. Ut vivificaret... Pour rendre la vie à son peuple... II - R. Jerusalem surge, & exue te vestibus jucunditatis : induere cinere & cilicio : Quia in te occisus est Salvator Israel. v. Deduc quasi torrentem lacrymas per diem & noctem, & non taceat pupilla oculi tui. Quia... II - R. Jérusalem, levez-vous, & vous dépouillez de vos robbes [sic] de réjouissance, pour vos couvrir d’un sac, & mettre des cendres sur votre tête : parce que vous avez fait mourir le Sauveur d’Israël. v. Versez nuit & jour des torrens [sic] de larmes : que vos yeux ne cessent point de pleurer. Parce que vous avez fait mourir... III - R. Plange quasi virgo plebs mea ululate Pastores in cinere & cilicio : Quia venit dies Domini magna, & amara valde. v. Accingite vos Sacerdotes, & plangite, ministri altaris, aspergite vos cinere : Quia venit dies… Plange… III - R. Mon peuple, c’est à cette heure qu’il est tems [sic] que tu pleures comme une fille : & vous Pasteurs, faites entendre vos cris comme des hurlements ; mais soyez couverts de cendre & de cilice, parce que le jour du Seigneur est proche, qui est un jour plein d’amertume. v. Vous Prêtres couvrez vos têtes de cendre : & vous Ministres des Autels lamentez-vous, Parce que le jour du Seigneur... Mon peuple, c’est à cette heure... Nocturnus II Nocturnus II IV - R. Recessit Pastor noster, fons aquae vivae, ad cujus transitu Sol obscuratus est : nam & ille captus est, qui captivum tenebat primum homi-nem : hodie portas mortis & seras pariter Salvator noster disrupit. IV - R. Notre Pasteur s’est retiré : cette fontaine d’eau vive a disparu, & le Soleil s’est obscurcy [sic] à son passage : car celui-là même a été pris, qui tenoit [sic] le premier Homme en captivité, & aujourd’hui notre Seigneur a brisé les Portes de l’Enfer, & a rompu les serrures de la mort. v. Destruxit quidem claustra inferni, & subvertit potentias diaboli. Nam & ille captus est… v. Il a véritablement renversé les prisons de l’enfer & ruiné les puissances du diable. Car celuy-la [sic] même... V - R. O vos omnes qui transitis per viam, attendite & videte, si est dolor similis sicut dolor Heus. v. Attendite universi populi, & videte dolorem meum. Si est dolor… VI - R. Ecce quomodo moritur justus, & nemo percipit corde : & viri justi tolluntur : & nemo considerat: a facie iniquitatis sublatus est justus : Et erit in pace memoria ejus. v. Tanquam agnus coram tondente se obmutuit, & non aperuit os suum : de angustia, & de judicio sublatus est. V - R. Ô vous tous qui passez par la voye [sic], arrestez –vous [sic], & voyez s’il y a une douleur au monde pareille à ma douleur ! v. Vous Peuple de la terre, arrestez –vous [sic] un peu, et voyes [sic] ma douleur. S’en trouve-t-il quelqu’une pareille à la mienne ? VI - R. Voilà de quelle sorte le Juste meurt : & voilà comme personne n’en a été touché de compassion. Les hommes justes sont ôtés, et personne ne les considère. Le Juste est ravi devant la face de l’iniquité : mais sa mémoire sera conservée en paix. Et erit in pace… v. Il s’est tu comme un agneau sous celuy [sic] qui le tond : & n’a point ouvert la bouche : Ecce quomodo… Mais sa mémoire… Voilà de quelle sorte le Juste… Nocturnus III Nocturnus III VII - R. Astiterunt Reges terrae, & Principes convenerunt in unum : Adversus Dominum & adversus Christum ejus. VII - R. Les Rois de la Terre se sont soulevés, & les Princes ont fait complot, & se sont unis contre le Seigneur, & contre son Christ. v. Quare fremuerunt gentes, & populi meditati sunt inania ? Adversus Dominum… VIII - R. Aestimatus sum cum descendentibus in lacum. Factus sum sicut homo fine adjutorio ; inter mortuos liber. v. Posuerunt me in lacu inferiori, in tenebrosis, & in umbra mortis. Factus sum sicut… v. Pourquoi les Nations murmurentelles, & quelle folie émeut les peuples entiers ? Contre le Seigneur… VIII - R. On m’a mis au nombre de ceux qui descendent dans l’abîme : je suis, comme un homme qui n’a plus de forces ; mais pourtant délivré de misère entre les morts. v. Ils m’ont confiné dans un profond abîme parmy [sic] l’horreur des ténèbres, & dans l’ombre de la mort. De sorte que je suis comme un homme... IX - R. Sepulto Domino signatum est monumentum, volventes lapidem ad ostium monumenti : Ponentes milites, qui custodirent illum. IX - R. Après que le Seigneur fut ensevely [sic], le sépulcre étant scellé, ils roulèrent une grosse pierre ä l’entrée du monument, & mirent des soldats pour le garder. Ponentes milites… v. Les princes des Sacrificateurs venant à Pilate, luy [sic] demandèrent des gardes pour mettre auprès du monument. Sepulto Domino… Et mirent des soldats pour… v. Accedentes Principes Sacerdotum ad Pilatum, petierunt illum. Après que le Seigneur... Traduit par Michel de Marolles (1650) Gianvincenzo CRESTA (1968) Devequt II (2011) Texte extraits des Laudes de Jacopone de Todi pour sept voix et alto Ce tourment, si intensément exprimé par Gesualdo, se résout chez Gianvincenzo Cresta en une sorte de sérénité quant à l’histoire, à l’art et à la religion comme l’expression d’un sens supérieur et confiant dans la vie de tout être. Devequt II commence par une sorte d’évocation, dans le lointain, des échos distants de la mémoire qui se transforment en chants voilés et suspendus. Après un début intriguant confié à l’alto, une voix murmurante apparaît n’osant pas prononcer de mots, comme le dit bien l’hébreu original (qô’ l demamah daqqah). Le Seigneur se cache dans une voix faite de silences subtils, un silence contenant tous les sons et toutes les significations. Il s’agit d’un silence conçu comme une forme extrême de dia-logos : un silence vécu non pas comme négatif mais comme un prolongement de la parole. Dans ce travail, le domaine d’interaction entre le silence et le son est aussi vaste que profond ; la parole de Jacopone de Todi s’y adjoignant. Dense, synthétique, sa parole cassée s’autoalimente dans la tentative de s’exprimer à tout prix, en mettant à profit toutes les possibilités. L’alto a été choisi pour sa ductilité de timbre et de dynamique. L’instrument a souvent la fonction de commentaire : il vient en contrepoint, introduit et relie des situations diverses, se pose en tant que voix supplémentaire, comme un prolongement, une résonance ou, dans d’autres cas, pour souligner des figures particulières. Il est en même temps une voix narrative, qui dépasse et sublime la parole : son pur, chant, souffle. Des sons tenus annoncent la reprise du choeur, le nom de Jésus devient la clef de voûte sur laquelle se fondent et tournent les autres mots, avec douceur et affection. Enfin, un long bourdon et des vocalismes à l’aigu semblent symboliser à la fois les racines s’enfonçant dans la terre et l’envie de voler vers les espaces infinis, silencieux comme la parole de Dieu. Gianvincenzo Cresta La musique de Devequt II est inspirée des récits poétiques de Jacopone de Todi et de l’expérience talmudique d’union totale avec Dieu, thème constant de la Kabbale, du Mussad et de la littérature hassidique. Le son se trouve chargé d’indicible : résonance du silence et prolongement de la parole elle-même. Les textes, extraits des Laudes, ont été recomposés pour mettre en évidence la lacération, la redécouverte, la spoliation, la perte de soi, et l’abandon. No lo dir mai (Ne dites jamais) Instrumental Nel suo demorare Quand Il demeure Fugo la croce, ché me devora : la sua calura – non pozzo portare Je fuis la croix qui me dévore : sa chaleur je ne puis la supporter. Vorria trovare alcuno, c’avesse pigitanza de lo meo core affritto pleno de tribulanza Je veux trouver quelqu’un qui ait pitié de mon coeur en deuil et troublé La Veretate plange, ch’è morta la Bontate Amore contraffatto, spogliato de vertute La Vérité pleure car est morte la Bonté, Amour contrefait, dépouillé de vertu [Signor] dàme la morte [Seigneur] donne-moi la mort [Frate] eo era morto et or aio vita [Frate] eo sì trovo la croce florita de’ suoi [pensieri] mia alma ò vestita… [et] aio vita nel suo demorare [Frère] J’étais mort et maintenant je vis [Frère] et je vois la croix fleurie De ses pensées, j’habille mon âme… Et je vis quand Il demeure [en elle] Fugo la croce, ché me devora : la sua calura – non pozzo portare Je fuis la croix qui me dévore : sa chaleur je ne puis la supporter. Amore contraffatto, spogliato de vertute [Frate] eo sì trovo la croce florita e’n questo la croce sì m’è apparita de’ suoi pensieri mia alma ò vestita… Amour contrefait, dépouillé de vertu [Frère] je vois la croix fleurie Et ainsi m’est apparue la croix De ses pensées, j’habille mon âme… D’aver lo tuo amore (Avoir ton amour) Instrumental Possedi posseduta (Tu possèdes, possédée) Ensegnateme Iesù Cristo [Possedi posseduta] ché eo lo voglio trovare, ché eo l’aio udito contare ch’ell’è de me ’nnamorato. Enseignez-moi Jésus-Christ, [Avez-vous possédé] car je veux le trouver, de lui j’ai entendu conter qu’il est de moi en amouré. Rachid SAFIR direction musicale / france Rachid Safir s’attache à interpréter la musique vocale de solistes de toutes les époques, de Pérotin à Brian Ferneyhough, de Dufay à Franz Schubert. Également chanteur, il travaille aussi bien avec Alfred Deller qu’avec le Groupe vocal de France, le Studio der frühen Musik ou le Clemencic Consort. En 1978, il fonde A Sei Voci, ensemble avec lequel il chante plus de dix ans. Plusieurs des enregistrements auxquels il participe obtiennent des récompenses. Il devient chef de chœur en 1988 et crée l’ensemble Les Jeunes Solistes qui devient par la suite l’ensemble Solistes XXI. Cet ensemble vocal réunit une équipe de chanteurs solistes passionnés de polyphonies agissant à la fois en faveur du répertoire traditionnel, de la création musicale et de la recherche polyphonique vocale simplement acoustique ou en utilisant les techniques multimédia. Pédagogue, il assure la direction artistique du Centre d’Art Polyphonique de Paris de 1989 à 1997 et enseigne aux Conservatoires nationaux supérieurs de musique et de danse de Lyon et de Paris. Il s’investit également largement au développement de l’enseignement de la direction de chœur et de la pédagogie du chant en France. Aujourd’hui, Rachid Safir se consacre exclusivement à la direction de groupes vocaux, plus particulièrement l’ensemble Solistes XXI à la tête duquel il a donné en plus de vingt ans de nombreux concerts et créations en France et sur les scènes européennes. De nombreux enregistrements discographiques ont été couronnés par des récompenses. Ensemble SOLISTES XXI ensemble vocal / france Fondé en 1988 par Rachid Safir, l’ensemble Solistes XXI développe le répertoire vocal chambriste en se tournant à la fois vers les œuvres polyphoniques du haut Moyen Âge, de la Renaissance et du baroque naissant tout en sollicitant des partitions nouvelles auprès des compositeurs du monde entier, mettant époques et styles en perspective. Dès 1989, l’ensemble travaille sur la création musicale et tisse ainsi des liens étroits avec de nombreux compositeurs. S’intéressant aux techniques les plus modernes de composition, de diffusion et de transformation du son en temps réel, il est amené à collaborer notamment avec l’Ircam (Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique). Sont ainsi nés plusieurs projets, tant de vocalité pure, comme le CD Angels de Jonathan Harvey ou le Miserere Hominibus de Klaus Huber, que de théâtre musical et d’opéra, tels Das Theater der Wiederholungen de Bernhard Lang créé en 2003 à Graz, Yvonne, princesse de Bourgogne de Philippe Boesmans, créé en 2009 à l’Opéra national de Paris (Prix de la critique 2009). Il a donné de nombreux concerts notamment au Festival de Salzbourg, au Festival d’Automne et à l’Opéra national de Paris, au Carnegie Hall de New York, au festival Wien Modern à Vienne, à Berlin, à Amsterdam. Il se consacre à tous les répertoires interprétant Philippe Leroux, Giacinto Scelsi, Kaija Saariaho, Gilbert Amy, Iannis Xenakis, Luigi Dallapiccola, Claude Vivier, Klaus Huber, Gianvincenzo Cresta, Luis de Pablo, François Paris, Édith Canat de Chizy tout comme Josquin des Prés, Claudio Monteverdi, Carlo Gesualdo, Guillaume de Machaut ou Jean-Sébastien Bach. Leur CD Quid sit Musicus ? (Soupir éditions) interprétant des œuvres de Guillaume de Machaut et Jacob de Senlèches sur une musique de Philippe Leroux, a été récompensé par le Grand Prix du disque 2015 de l’Académie Charles Cros et a été désigné Disque de l’année de musique contemporaine par Le Monde. Cette année, dans le cadre du festival Présences 2016 organisé par La Maison de la Radio (Radio France), l’ensemble Solistes XXI et l’ensemble Multilatérale dirigé par Léo Warynski, créent Visio d’Édith Canat de Chizy, œuvre pour six voix et ensemble instrumental et électronique. En avril dernier, il crée Maria Republica, opéra de François Paris écrit à partir du roman éponyme d’Agustín Gómez-Arcos, pour orchestre et set électronique live. Il a été présenté au Théâtre Graslin de Nantes avec l’Ensemble Orchestral Contemporain, sous la direction de Daniel Kawka et dans une mise en scène de Gilles Rico. L’électronique omniprésente tout au long de l’œuvre a été assurée par le Cirm (Centre National de Création Musicale) de Nice avec le concours de l’Ircam. L’ensemble Solistes XXI est aidé par le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC d’Île‐de‐France au titre de l’aide aux ensembles conventionnés. Il est soutenu par la SACEM. Il est membre de la Fevis (Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés). Christophe DESJARDINS alto / france L’altiste Christophe Desjardins a été professeur à la Hochschule für Musik de Detmold et enseigne depuis 2011 au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon. Il est à la fois engagé dans la création et la composition, et dans la diffusion du répertoire de son instrument auprès d’un plus large public. Il a créé de nombreuses œuvres pour soliste de Berio, Boulez, Boesmans, Jarrell, Fedele, Nunes, Manoury, Pesson, Levinas, Harvey, Stroppa, Pintscher, Widmann, Cresta, Sebastiani, Moultaka, Markeas, Rihm et Posadas. Il joue en soliste avec le Concertgebouw d’Amsterdam, les orchestres symphoniques de la NDR, la WDR et de la SWR, l’Orchestre de la Fondation Toscanini, l’Orchestre National de Lyon, l’Orchestre Symphonique Portugais et bien d’autres ensembles et orchestres en Europe. Il joue en soliste avec plusieurs ensembles vocaux : Helsinki Chamber Choir, Les Cris de Paris, l’Ensemble Solistes XXI. D’abord alto solo à La Monnaie de Bruxelles, il a ensuite été soliste de l’Ensemble intercontemporain pendant vingt ans avec qui il réalise une trentaine de disques. Sa discographie reflète la singularité de son parcours ; les disques qu’il a conçus et enregistrés pour le label Aeon ont reçu de nombreuses récompenses : Voix d’alto consacré à Luciano Berio et Morton Feldman, a été récompensé par un Diapason d’or, 4 T de Télérama, le Choc du Monde de la Musique, le Grand Prix du disque de l’Académie Charles Cros. En 2007, il créé la monumentale Partita I de Philippe Manoury, pour alto et électronique en temps réel, qui utilise la technique de captation du geste, ouvrant une nouvelle ère dans le développement des musiques mixtes. L’œuvre fait l’objet d’importantes tournées internationales et son enregistrement pour le label Kairos a reçu le Diapason d’or. En 2011, Maurizio Pollini fait appel à lui pour le cycle de musique de chambre Pollini Perspectives. En 2013, est paru le CD Amore Contraffatto, avec Devequt II l’œuvre de Gianvincenzo Cresta pour alto et sept voix. Par ailleurs il joue régulièrement avec Teodoro Anzellotti, accordéoniste, Daniel Ciampolini, percussionniste, Philippe Cassard et Wilhem Latchoumia, pianistes. Il crée des spectacles mêlant la musique à la poésie, la danse, la vidéo : Il était une fois l’alto, Alto/ Multiples, Harold et son double, Chansons d’altiste, Caldo Disio. L’Abbaye de Silvacane, un lieu d’exception L’Abbaye de Silvacane, une des trois abbayes cisterciennes de Provence, est située sur la commune de la Roque d’Anthéron. Installée dans un site remarquable, elle est adossée à la chaîne des Côtes, sur une rive de la Durance, et fait face au massif du Luberon. Ses beaux espaces acoustiques offrent un écrin idéal aux concerts de chant des Voix de Silvacane organisés dans le cadre d’AIX EN JUIN, prélude au Festival d’Aix-en-Provence. aix en juin INFORMATIONS ET RÉSERVATIONS L A BOUTIQUE DU FESTIVAL Palais de l’Ancien Archevêché Place des martyrs de la résistance 13100 AIX-EN-PROVENCE Tél : 0 820 922 923 (12 cts /min.) w w w.festival-aix.com M Festival d’Aix-en-Provence N @Festival_dAix P @festivalaix PASS Laissez-passer nominatif donnant accès aux manifestations publiques d’AIX EN JUIN et de l’Académie du Festival d’Aix en juillet (dans la limite des places disponibles) PASS : 15 € GR ATUIT POUR LES MOINS DE 30 ANS BILLET UNIQUE : 5 € par spectacle En vente à la boutique du Festival et par téléphone au 0 820 922 923 illustrations : Brecht Evens conception graphique : Clément Vial – [email protected]