Lire la lettre du SJI – n° 29 - Jésuites de la Province de France
Transcription
Lire la lettre du SJI – n° 29 - Jésuites de la Province de France
La Lettre du N°29 S J I ervice Trimestriel ésuite nternational Avril – Juin 2013 Nouvelles de Monseigneur Vandame sommaire M AFRIQUE Cameroun Nouvelles de Mgr Vandame R.D.C. Signes de paix et de réconciliation Tchad Nouvelles de Kyabé AMÉRIQUES Colombie e voici camerounais depuis début novembre, à Bafoussam, au noviciat des jésuites. Changement radical, Bafoussam est en altitude, à 1 400 m, la température ambiante y est très agréable. Cela change des grosses chaleurs du Tchad. De la fenêtre de mon bureau, j’ai une vue magnifique qui porte au loin, la région est vallonnée. Tout est vert. A perte de vue ce sont des champs, haricots, maïs, patates douces, macabos, ignames, bananiers ; et, perdues dans la verdure, les maisons des cultivateurs au toit pointu à quatre pentes couvertes de tôles d’aluminium qui brillent au soleil. Les novices, au nombre de 29 pour deux promotions, sont originaires des divers pays francophones. Parmi eux : six Burkinabè, six Tchadiens, cinq Camerounais, trois Ivoiriens, trois Congolais, deux Béninois, un Centrafricain, un Togolais, un Guinéen, un Gabonais, soit dix nationalités. C’est là une source de grande richesse. Par ailleurs, cette diversité des nationalités contribue au dépassement des tensions qui peuvent survenir dans les communautés internationales. La moitié d’entre eux sont entrés au noviciat après le baccalauréat, l‘autre moitié après avoir fait quelque trois ans à l’Université. Ils ont entre 21 et 29 ans. Certains d’entre eux ont été baptisés bébé, d’autres à l’adolescence. Les formateurs sont au nombre de trois : le maître des novices, burkinabè ; son adjoint, camerounais tout juste ordonné ; et le « ministre » (chargé du personnel, de l’intendance, la maintenance, la santé) est tchadien. Je suis le quatrième. C’est la première fois depuis trente ans que je demeure dans une communauté jésuite. Le combat pour la dignité J’ai commencé à donner un cours de deux semaines sur le Credo. Tout à fait passionnant. Je dois en donner un autre sur la vie religieuse, et un troisième destiné à aider à une meilleure maîtrise de la langue française, langue officielle de tous ces pays. ASIE Il me faut apprendre à occuper intelligemment mon temps lorsque je n’ai rien à faire pour les autres, à y trouver ma joie. C’est une révolution copernicienne. Il n’est pas trop tard, à 84 ans, pour apprendre ce que tant d’autres avant moi ont appris à l’âge de la retraite. J’ai davantage de temps pour me retrouver dans le silence. C’est précieux de pouvoir plusieurs fois dans la journée se retrouver en face de soi-même. J’ai davantage de temps pour prier. De demeurer dans un noviciat est, sous ce rapport, très favorable, porté par l’atmosphère qui y règne. J’aime chanter Laudes et Vêpres avec les novices, c’est beau et aide à prier. Les réfugiés quittent le Népal PROCHE–ORIENT Syrie - Liban L’éducation inaccessible le temps de lire Prions pour celui qui nous a quittéS Parlons de nostalgie, car elle est là, malgré tout. Je découvre comment les lieux dans lesquels j’ai vécu, les paysages que j’ai contemplés sont comme le prolongement de mon corps. Tout cela s’est éloigné de moi. Je me vois comme un arbre ébranché ; disons plutôt comme un arbre dont on a sévèrement taillé les branches. Je comprends mieux ceux qui, autour de moi, sont si attachés au pays natal, à la maison de famille, toutes choses qui sont riches de souvenir et permettent, d’un seul coup d’œil, de revivre et d’assumer toute leur histoire. Tout cela fait partie de leur corps. J’en mesure aujourd’hui l’importance. Mais même les arbres ébranchés sont stimulés et poussent des bourgeons prometteurs. Je savais, dans la foi, que l’arrachement au Tchad serait pour moi une chance, une opportunité pour faire du neuf, et nouer des relations renouvelées, marquées par plus d’exigences, de vérité, de profondeur, et, je l’espère, d’humilité. l Charles Vandame Noviciat St Ignace, Bafoussam, Cameroun Vu l’importance du texte sur la Colombie que le Père Provincial, Francisco de Roux, a composé à notre demande, nous avons modifié la présentation de « LA LETTRE » et mis en valeur cinq articles sur la Compagnie dans le monde. République Démocratique du Congo : après la guerre, Masisi connaît des signes de paix et de réconciliation «L es déplacés congolais vivaient dans la peur permanente de l’arrivée des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23). Ils subissaient tous les jours les violentes attaques de ceux qui ont déjà pris le contrôle de Goma. » Bujumbura, le 30 janvier 2013 – A Masisi on sent l’espoir renaître entre les communautés locales. Il y a tout juste un mois et demi, on se focalisait sur le nombre de morts suite au conflit entre les groupes rebelles liés aux deux plus importantes communautés de la région, les Hunde et les Hutus. Afin de promouvoir la réconciliation et empêcher de futurs conflits, les leaders communautaires, y compris les leaders rebelles, ont participé à une rencontre communautaire le mois dernier à Lushebere, non loin de Masisi. Au cours de la rencontre, les groupes armés Hunde et Hutus se sont mis d’accord sur un cessez-le-feu immédiat. Ils ont également accepté que l’armée congolaise intervienne pour restaurer la paix et la sécurité en cas de rupture de l’accord par l’un des groupes. Enfin, ils ont accepté que les communautés déplacées rentrent dans leurs villages et que soient organisées des activités éducatives relatives à la construction de la paix. l T c h a d Nouvelles de Kyabé Q uelle désolation ce matin ! En rentrant au centre de formation de Tatemoë, un stagiaire arrivait de son tour de vigilance du champ de mil. Les élèves du Centre sont en train de faire la récolte d’un champ de dix hectares à trois km de Tatemoë. A minuit il avait quitté le centre pour surveiller le champ : il est arrivé trop tard ! Visage contracté par le froid du matin : « Ils ont tout dévasté. Tout le mil a disparu ! » Les bœufs des nomades, rentrés massivement dans le champ de mil, ont dévoré les deux hectares en pleine production. Dans la journée les familles devaient terminer la récolte. En une nuit, ce qui devait nourrir la population du Centre pendant deux mois, a disparu. Il s’agit d’une vraie guerre entre nomades et agriculteurs. Cette fois la bataille nous a touchés ; depuis trois mois, elle frappe la population entière de nos villages. Les hectares dévastés dans le secteur s’élèvent à 123 pour quatre villages ! Un chrétien courageux de ce secteur rural de la paroisse a recueilli la liste des hectares endommagés pour la présenter aux autorités locales. Lors de la visite du Gouverneur de la région du Moyen Chari à Kyabé, tous les chefs de canton convoqués étaient complices de la mascarade : le Gouverneur a déclaré à l’assemblée : « Je vous félicite parce que cette année tout s’est passé dans le calme, pas un hectare n’a été dévasté dans le département du Lac Iro » ! Deux membres de la Ligue des Droits de l’Homme ont voulu intervenir, mais on a interdit aux très rares invités qui n’étaient pas chefs de canton, de réagir. Un des membres de la Ligue a déclaré à voix basse : « Après ce qu’on vient d’entendre, il nous reste un choix à faire : ou l’esclavage ou faire couler le sang ». D’autre part, les classes de sixième et cinquième des lycées et collèges se sont vidées. Tous les enfants ont été en brousse pour « l’initiation ». Des milliers d’enfants auront une « année blanche ». Les parents chrétiens, nombreux, essayent de convaincre leurs enfants d’attendre une autre occasion pour faire l’initiation ; l’irrationnel collectif est plus fort que tout. Chaque année l’Administration lutte avec les dirigeants « traditionnels ». Ceux-ci, à Kyabé n’ont aucun souci de promotion sociale des jeunes. Deux forces se battent autour de la jeune population, l’Administration ne peut rien faire : Le divorce entre tradition et promotion humaine est un enjeu très difficile à surmonter. Cette période constitue une réelle perturbation dans notre Centre Culturel. La bonne nouvelle toutefois c’est la construction de la grande salle de lecture pour les enfants dans l’enceinte du Centre Culturel. Notre souci est l’alphabétisation des enfants de Kyabé. De nombreuses bonnes volontés se sont unies pour arriver à ce résultat. Nous préparons la bibliothèque. Nos étagères sont neuves mais vides. Si vous avez des idées pour les remplir de livres de lecture en français pour enfants, nous serons très heureux. l M. Fortuny, sj et A. Gourane, sj N’hésitez pas à contacter le SJI – cf. page 4. D. Giannese Colombie Responsable de la Communication et de l’Advocacy au sein du JRS des Grands Lacs d’Afrique Le combat pour la dignité D ès 1995 je me suis voué à la prévention de conflits dans le Magdalena Medio, région dans le centre nord de la Colombie, (30 000 kms2, 700 000 habitants) traversée par le grand fleuve Magdalena. C’était la région la plus violente du pays. En 2002, alors que le conflit battait son plein, nous avons reçu le Prix National pour la Paix de Colombie. J’insistais pour que toutes les familles, dont des proches avaient été assassinés par les paramilitaires ou la guérilla et qui avaient travaillé pour le Programme pour le Développement et la Paix de Magdalena Medio, soient présentes. Ce soir-là, Julian, dix-sept ans, a pris le micro devant les ambassadeurs et les entreprises qui donnaient le prix : « Je vais vous parler de Alma Rosa Jaramillo, avocate venue de la Côte Caribe pour travailler aux côtés des paysans et de Pacho de Roux. Grâce à elle les paysans ont pu récupérer leurs terres. Un jour, séquestrée par les guérilléros, on a réussi à la libérer. Les paramilitaires l’ont enlevée. Nous l’avons retrouvée, morte près du fleuve Magdalena le corps atrocement mutilé. Alma Rosa, était ma maman… Nous allons continuer notre combat, sans armes, ensemble, pour arrêter la terreur. » Je me souviens aussi de H. Murillo, enseignant, maintenant paralysé : un paramilitaire lui a tiré une balle pendant une formation que nous proposions aux paysans, près du lac de San Silvestre. Il continue son combat en chaise roulante. De même L. Arango qui se battait pour défendre la lettre – avril-juin 2013 – 2 les mangroves, pour sauvegarder les poissons et le fleuve, s’engageait avec nous contre la guerre qui détruit la nature. Il disait : « Ils m’ont menacé, s’ils me tuent, je continuerai à vivre de l’autre côté de la rue » (sa maison se situe face au cimetière du village de pêcheurs). Maintenant il repose, enterré à 20 mètres de sa maison, sa compagne continue à résister. C’était le dernier des 31 hommes et femmes, mes compagnons, assassinés au cours d’un combat exigeant, qui a transformé le Magdalena Medio en un exemple de notre engagement pour la paix en Colombie. Pendant tout ce processus j’ai compris qu’il est possible de faire face à la violence et à l’injustice si nous gardons confiance, si les communautés restent solidaires et prennent l’initiative et leurs responsabilités. Nous pouvons avancer si nous reconnaissons que nous sommes tous responsables, par action ou par omission, de la violence que nous infligeons à d’autres êtres humains et à la nature. Au fur et à mesure que j’avançais dans ce processus, partageant la douleur des victimes, célébrant les funérailles de mes amis, j’ai abandonné toutes les théories politiques, les idéologies, et même les explications théologiques. La seule chose qui restait était la dignité humaine à travers la dignité des femmes et des hommes qui avaient tout perdu et qui restaient sur leurs terres, qui mettaient en danger leur sécurité et leur vie, qui ne cherchaient ni profit, ni reconnaissance, ni pouvoir, qui continuaient à se battre. S’ils n’étaient pas prêts à se mettre entièrement au service de la vie, alors leur existence perdrait tout son sens. Ce combat m’a aussi montré l’importance de la culture totalement reliée à la nature, et à travers laquelle un peuple exprime sa dignité. La prévention de conflits n’est possible que quand il y a un respect radical pour toutes les personnes et que si tous y contribuent. C’est pourquoi j’ai travaillé avec tous sans exception : les victimes, les paysans, les femmes, les jeunes, les entrepreneurs, les jésuites de France, les Nations Unies, la Banque Mondiale, l’Union Européenne, le soutien international du Secours Catholique, de la Fondation C. L. Mayer, de l’École de Paix de Grenoble, du CCFD, du Japon, de la Suède et de l’USAID. Je suis convaincu que les racines profondes de ce conflit, de cette cruauté que nous nous infligeons mutuellement, est d’ordre spirituel. Je crois que le combat le plus important se joue dans le cœur des hommes et des femmes. Il faut donc aller rencontrer les chefs des paramilitaires et de la guérilla, les leaders des communautés et les politiciens, écouter leurs messages avec respect ; regarder les ombres avec eux pour clarifier les intentions de leurs cœurs et pour les accompagner ; pour qu’ils écoutent, dans le silence, la voix de leur conscience, pour qu’ils puissent entrer dans cet espace d’émerveillement et de gratitude d’être un être vivant sur cette magnifique terre, pour qu’ils se laissent toucher par le mystère de l’amour qui transforme l’existence humaine en une célébration. Seulement alors pourrons-nous comprendre l’absurdité de la violence. Paix ont déjà confessé l’assassinat de plus de 175 000 personnes en douze ans et provoqué plus de quatre millions de déplacés intérieurs, nous avons eu les chiffres les plus élevés au monde de personnes séquestrées. Plus de six millions d’hectares ont été volés aux paysans. La démarche spirituelle de ma propre vie m’a mené à la conviction que le jugement que fera l’histoire sur nous-mêmes, le jugement que fera la Pacha Mama comme disent les indigènes, sera fait au vu de toutes les victimes de tous les conflits et de toutes les injustices et destructions de la vie. « Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel, (...) parce que j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; (...) j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais blessé et vous m’avez abandonné, j’étais déplacé et vous ne m’avez pas accueilli ». Et ce sera Dieu qui poussera ce cri « Tout ça c’était moi, c’est à moi que vous l’avez fait quand vous avez laissé mourir quelqu’un sur le chemin, c’est à moi que vous l’avez fait quand vous détruisiez la vie dans le plus pauvre des êtres humains, quand vous détruisiez la nature… » Il y a quatre ans j’ai reçu comme jésuite la mission de guider notre présence dans toute la Colombie. Au-delà de toutes les obligations que cette tâche comporte, j’ai continué le combat pour la paix, parce que c’est évidemment le plus grand défi pour la Colombie et notre plus grande responsabilité morale. Aujourd’hui j’ai de l’espoir pour le dialogue de paix que le gouvernement colombien a entamé avec la guérilla, à Cuba. l F. de Roux sj. Provincial de Colombie népal 75 000 réfugiés quittent le camp en quête d’un avenir plus serein T andis que la population du camp de réfugiés bhoutanais diminue et que les efforts internationaux en vue de la réinstallation continuent, le JRS se réjouit des retours massifs des réfugiés du Népal. Après avoir vécu des années de conflit culturel et d’oppression de la part du gouvernement bhoutanais, les familles parlant le Népalais avaient commencé à fuir au Népal au début des années 90. Pour un grand nombre d’entre elles, leur rêve d’une vie nouvelle commence seulement à se réaliser. « Le rêve du JRS et de la Caritas est en train de prendre corps. Nous sommes heureux de les voir partir et de voir les camps fermer », a déclaré PS Amaral SJ, directeur du JRS Népal. l J’ai étudié l’économie à Paris et à Londres quand j’étais jeune et vivais parmi les pauvres. J’avais compris qu’il fallait démontrer avec des actes que « una vida querida » était possible sans devoir s’entretuer ; qu’il fallait le démontrer par un développement humain en harmonie radicale avec le vivant, la nature, un développement politiquement viable, techniquement faisable et écologiquement acceptable. C’est pour cela que nous avons mis sur pied le Programme de Développement et de Paix en Magdalena Medio qui s’est démultiplié par 20 autres programmes similaires dans mon pays. Je porte en moi encore et toujours la douleur de la réalité colombienne. Un pays riche de par sa population, ses peuples, ses racines, sa grande biodiversité, ses deux océans, ses montagnes et ses fleuves ; où les chiffres de la douleur sont horrifiants. Durant la dictature de Pinochet au Chili éclata un grand scandale international quand le monde apprit qu’il y avait eu 3 200 personnes assassinées et disparues. Dans mon pays les paramilitaires qui participent au processus de Justice et la lettre – avril-juin 2013 – 3 Proche-Orient liban – SYRIE L’éducation inaccessible U La Lettre du Service Jésuite I nternational Trimestriel Directeur du S.J.I. : Bertrand Desjobert s.j. Service Jésuite International 42, rue de Grenelle 75343 Paris Cedex 07 ne rapide évaluation des besoins menée à la fin de l’année 2012 par l’Unicef du Liban et l’ONG Save the Children a cité la barrière des langues comme principal obstacle pour les enfants syriens vivant au Liban, d’être scolarisés. Les enfants sont confrontés au système éducatif P r ions qui utilise le français et l’anglais pour les cours, l’arabe est réservé aux cours de langue et à certains cours d’histoire. En Syrie, l’enseignement est en arabe. Le rapport précise que la plupart des Syriens voudraient voir leurs enfants étudier soit en français soit en anglais, ces deux langues représentant pour eux « une chance d’aller plus loin ». La présence du JRS au Liban est toute récente. Après diverses évaluations des besoins menées à la fin de l’année 2012, le bureau a été ouvert mi-novembre. A ce jour, les activités sont opérationnelles dans les zones reculées de la vallée de la Bekaa et à Beyrouth. Le JRS Liban soutient jusqu’à 350 familles, et il prévoit d’étendre ses services en 2013. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé mardi que le cap du demi-million de réfugiés syriens enregistrés – ou en attente de l’être – avait été franchi dans les quatre pays voisins de la Syrie et en Afrique du Nord. Leur nombre continue de croître au rythme de plus de 3 000 chaque jour. l pour celui qui nous a quittés • Le 2 mars 2013 à Lille, Le Père Jean LEROGNON, né à Dombasle près de Nancy en 1921, ordonné à Lyon en 1953. 40 ans missionnaire en Afrique. Six ans professeur en Algérie ; puis envoyé au Tchad, il s’engage dans l’évangélisation et le développement surtout auprès des jeunes ; il est tour à tour enseignant au LycéeCollège Ch. Lwanga à Sarh, puis vicaire de la cathédrale, curé de la paroisse de Moïssala, et de nouveau enseignant à Mongo... Après un retour au pays Sara, il est envoyé au Cameroun où il dirige le centre spirituel de Bonamoussadi pendant dix ans, puis il rejoint le centre spirituel de Vouéla au Congo. Il rentre en France en 1999. Tél. : 01 44 39 46 20 Fax : 01 44 39 46 28 Email : [email protected] La Lettre est envoyée pendant un an à tout donateur annuel de l’O.M.C.F.A.A.* Conception et réalisation : SER *OMCFAA : l’Œuvre des Missions Catholiques Françaises d’Asie et d’Afrique est une fondation reconnue d’utilité publique, habilitée à recevoir des dons et legs. Siège social : 42, rue de Grenelle 75343 Paris Cedex 07 Site : www.omcfaa.org Chèque bancaire à : O.M.C.F.A.A. (sans numéro). Un reçu pour déduction d’impôts sera envoyé. Le temps de lire Mgr Ch. Vandame sj : Cinquante ans de la vie de l’église catholique au Tchad, épreuves et espérance. éditions l’Harmattan. Si vous demeurez en Europe et désirez mieux comprendre les problèmes économiques, sociaux, culturels, religieux de l’Afrique noire, vous y trouverez un éclairage intéressant. Si vous demeurez en Afrique, vous constaterez que les situations sont analogues d’un pays à l’autre, et la manière, judicieuse ou pas, dont on les a abordées peut aider à pousser plus loin la réflexion sur ce qu’il convient de faire ailleurs. Sylvain Urfer sj. : Madagascar : une culture en péril. éditions l’Harmattan. À Madagascar, l’heure est aux défis : une vie politique à réinventer, une prospérité économique à fonder, une justice sociale à instaurer. Des défis qui ne peuvent être relevés sans que soit abordée la question de la culture. Car la crise de la société malgache s’enracine dans une crise de ses valeurs traditionnelles. Sylvain Urfer, analysant chacune de ces valeurs et posant les conditions de leur réappropriation, apporte une contribution déterminante à la réflexion sur l’avenir de la Grande Île. Benoît Vermander sj, Les Jésuites et la Chine - De Matteo Ricci à nos jours. éditions Lessius. Les jésuites entretiennent des rapports privilégiés avec la Chine. Unique en son genre, cet ouvrage offre une vue d’ensemble de cette longue histoire. Il met en évidence le choc identitaire et culturel que les jésuites furent les premiers à vivre en terre chinoise.