annexe 3 etat des lieux des transports sanitaires
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annexe 3 etat des lieux des transports sanitaires
ANNEXE 3 ETAT DES LIEUX DES TRANSPORTS SANITAIRES - SCHEMA REGIONAL D’ORGANISATION DES SOINS DE MARTINIQUE - Siège Centre d’Affaires « AGORA » ZAC de l’Etang Z’Abricot – Pointe des Grives B.P. 656 - 97263 FORT DE FRANCE CEDEX Standard : 05.96.39.42.43 – Fax 05.96.60.60.12 [email protected] www.ars.rhonealpes.sante.fr www.ars.martnique.sante.fr/ www.ars.rhonealpes.sante.fr PARC REGIONAL AUTORISATIONS La Martinique compte, au 15 mars 2011, 127 véhicules autorisés pour le transport sanitaire (publics et privés). Figure 1 – Véhicules autorisés par type de transport sanitaire 140 120 100 57 56 53 51 70 70 74 76 5 5 2008 2009 2010 2011 80 60 40 20 0 Ambulance Hors VSL – ARS Martinique Sources : Direction de laQuota CoordinationAmbulance des Soins et de l’Efficience Ces autorisations sont majoritairement détenues par des transporteurs privés, à l’exception des modes de transports « autres » qui relèvent exclusivement du secteur hospitalier. Figure 2 – répartition des autorisations par secteur (public et privé) en 2011 100% 90% 80% 70% 60% 50% 68 40 40% 30% 20% 10% 0% 8 Ambulance 11 VSL Privés Sources : Direction dePublics la Coordination des Soins et de l’Efficience – ARS Martinique ARS Martinique SROS-PRS Annexe 3 – Etat des lieux des transports sanitaires 2 |Page REPARTITION SUR LE TERRITOIRE La répartition géographique des autorisations et son évolution sont représentées sur la carte cidessous. Il convient de noter que la sectorisation en vigueur jusqu’en 2011 a été fixée par arrêté préfectoral n°03-3358 du 13 octobre 2003 et ne correspond pas exactement au découpage en territoires de proximité arrêté par le DGARS en 2011 dans le cadre des travaux du PRS. En effet, la commune de Case Pilote y est rattaché au secteur centre alors qu’elle relève du territoire de proximité du Nord caraïbe. Figure 3 – Répartition géographique des autorisations et évolutions Sources : Direction de la Coordination des Soins et de l’Efficience – ARS Martinique (Mars 2011) Le ratio Ambulance / VSL en 2011 varie selon les secteurs mais reste systématiquement en dessous du ratio cible national de 1 ambulance pour 2 VSL : Centre Sud Nord Caraïbe Nord Atlantique Martinique Cible nationale 1 ambulance / 0,4 VSL 1 Ambulance / 0,9 VSL 1 Ambulance / 0,6 VSL 1 Ambulance / 0,9 VSL 1 Ambulance / 0,6 VSL 1 Ambulance / 2 VSL ARS Martinique SROS-PRS Annexe 3 – Etat des lieux des transports sanitaires 3 |Page SUIVI DE L’ACTIVITE ET DES AUTORISATIONS : PARTENARIAT ARS-CGSS Une commission technique ad-hoc a été mise en place entre l’ARS et la CGSS de la Martinique le 2 février 2011. L’objectif de cette commission est de : disposer d’une vision commune des activités des transporteurs sanitaires ; harmoniser et mettre à jour régulièrement les données et informations en vue : d’un suivi rigoureux avec des contrôles en amont de préparer les programmes de contrôles à venir, pour réduire en amont les tentatives de fraude. A l’occasion des premiers travaux de la commission, un différentiel de 56 véhicules entre les bases ARS et CGSS a été constaté. Ces 56 véhicules supplémentaires enregistrés dans les bases assurance maladie seraient probablement « facturables ». Les pistes de travail envisagées par la commission sont les suivantes : Repérage des véhicules non-autorisés par le biais des « facturations » : la CGSS étudiera la possibilité de mise en place d’un système de « seuil » du nombre de transports pouvant être facturés quotidiennement pour un même véhicule (système d’alerte informatique) ; Mise à jour des données dans les systèmes informatiques : o Les RNT qui ont déjà été transmis par certains entrepreneurs à la CGSS seront saisis avec le concours de l’ARS (afin de permettre un contrôle des données correctes à enregistrer dans les bases informatiques – rapprochement des informations réelles et régulières entre ARS et CGSS). o Le RNT : la date limite de cette déclaration obligatoire pour les entreprises vis-à-vis de la CGSS étant fixée au 31 décembre 2010, la CGSS envisage de « suspendre » les paiements des transports effectués par les entreprises n’ayant pas rempli cette obligation au 25 février 2011 ; o Cette procédure vise à éradiquer le phénomène des « véhicules marrons » (56) effectuant des transports sanitaires qui seraient pris en charge par le CGSS ; Paiement de la garde préfectorale du « lundi gras » : La CGSS informera l’ARS des jours « fériés » à prendre en compte véritablement (cf conventions collectives) pour le paiement du forfait et par conséquent pour l’établissement des tableaux de la garde préfectorale ; ARS Martinique SROS-PRS Annexe 3 – Etat des lieux des transports sanitaires 4 |Page DEPENSES DE TRANSPORTS SANITAIRES DEPENSES TOTALES ET EVOLUTION Sur l’année 2010, plus de 11 millions d’euros ont été consacrés au remboursement de transports sanitaires en Martinique prescrit par les établissements publics de santé de la Région. Ainsi, en 2010, 3 établissements dépassent le seuil du million de dépenses de transports sanitaires prescrits (le CHU de Fort de France, le CH du Lamentin, le CH du Carbet). Figure 4 - Dépenses de transport en 2009 et 2010 par établissement prescripteur 14 000 000 12 000 000 10 000 000 1 008 382 1 058 013 8 000 000 2 819 807 2 651 827 6 000 000 4 000 000 6 452 248 5 929 703 2 000 000 2009 CHU CH LAMENTIN 2 010 CH CARBET COLSON CH2010 TRINITE AUTRES SourcesCH : DCIR, liquidations de et 2009 – Tous régimes En termes d’évolution, les dépenses régionales ont augmenté de 6,8% entre 2009 et 2010 bien que 6 établissements soient en diminution du montant des prescriptions de transports entre 2009 et 2010. Ainsi, on constate que la plupart des gros prescripteurs (CHU, CH du Lamentin et CH de Trinité) dépassent le seuil des 6% d’évolution. Figure 5 - Taux d’évolution 2009-2010 par établissement 80% 70% 70% 60% 56% 53% 50% 35% 40% 30% 15% 20% 12%10% 10% 2% 9% 6% 2% 6% 10% 7% 0% -4% -10% -10% -20% CH TROIS ILETS CHI LORRAIN Evolution dépenses -6% -12% CH TRINITE Evolution patients CHU CHL AUTRES Evolution montant moyen par patient Sources : DCIR, liquidations de 2010 et 2009 – Tous régimes ARS Martinique SROS-PRS Annexe 3 – Etat des lieux des transports sanitaires 5 |Page REPARTITION PAR TYPE DE TRANSPORT L’enveloppe des remboursements de transports se répartit entre les transports sanitaires (ambulance, VSL) et non sanitaires (taxis, voitures particulières, transports en commun). Le volume des dépenses 2010 se répartit de la façon suivante : Figure 6 - Répartition des dépenses 2010 par type de transports Sources : DCIR, liquidations de 2010 et 2009 – Tous régimes Ces dépenses conjuguent un effet volume (en nombre de patients pris en charge) et un effet prix relativement important dans la mesure où les tarifs des différents types de transport sont très différents. A titre indicatif, les tarifs 2011 sont les suivants : Tarifs au 1.1.2011 Ambulance jour 10 Km (3 premiers km inclus dans le forfait) 66,14 € VSL jour 10 Km (3 premiers km inclus dans le forfait) 18,71 € Taxis jour 10 Km (3 premiers km inclus dans le forfait) 17,20 € Véhicules personnels 5 cv (10 Km) 2,50 € Figure 7 - Comparaison des tarifs 2011 - Base 100 : Tarifs Ambulance er Sources : Tarifs Martinique au 1 janvier 2011 ARS Martinique SROS-PRS Annexe 3 – Etat des lieux des transports sanitaires 6 |Page Les patients pris en charge par type de transport en 2010 se répartissent de la façon suivante : Figure 8 - Répartition du nombre de patients pris en charge en 2010 par type de transports Sources : DCIR, liquidations de 2010 et 2009 – Régime général Quant aux dépenses moyennes par patients par type de transport, elles varient sensiblement entre établissement. Les écarts peuvent s’expliquer essentiellement par les différences de distances. Figure 9 - Montant moyen remboursé par patient en 2010, par type de transport Sources : DCIR, liquidations de 2010 et 2009 – Régime général ARS Martinique SROS-PRS Annexe 3 – Etat des lieux des transports sanitaires 7 |Page EVOLUTION DES DEPENSES POUR LES TAXIS Les dépenses de prescription de transports sanitaires par taxi représentent 5 026 603 € en 2010, soit 44% des dépenses régionales. Le CHU en est le premier prescripteur avec plus de 53% des dépenses régionales, suivi du CH du Lamentin (29%). Figure 10 - Dépenses de prescriptions de transports sanitaires en taxi Sources : DCIR, liquidations de 2010 et 2009 – Tous régimes Les dépenses de transports par taxi ont augmenté de plus de 6,5% entre 2009 et 2010 au niveau régional. Le CH de Trinité connait l’augmentation la plus importante avec plus du double de dépenses en 2010 (131 652 €) par rapport à 2009 (54 991 €), essentiellement expliqué par un accroissement des dépenses moyennes par patient (+96,3%). Figure 11 - Taux d’évolution 2009-2010 des dépenses de taxis par établissement Sources : DCIR, liquidations de 2010 et 2009 – Régime général ARS Martinique SROS-PRS Annexe 3 – Etat des lieux des transports sanitaires 8 |Page EVOLUTION DES DEPENSES POUR LES AMBULANCES Les dépenses de prescription de transports sanitaires par ambulance représentent 4 743 239 € en 2010, soit 41% des dépenses régionales. Le CHU en est le premier prescripteur avec plus de 58% des dépenses régionales, suivi du CH du Lamentin (23%). Figure 12 - Dépenses de prescriptions de transports sanitaires en ambulance Sources : DCIR, liquidations de 2010 et 2009 – Tous régimes Les dépenses de transports par ambulance restent stables (+0,5% tous régimes confondus) entre 2009 et 2010 au niveau régional. Seul le CH du Lamentin dépasse les 6% d’augmentation et voit ses dépenses pour ambulance augmenter de 8,9%, du fait d’un accroissement du nombre de patients pris en charge de 15%. Figure 13 - Taux d’évolution 2009-2010 des dépenses d’ambulance par établissement Sources : DCIR, liquidations de 2010 et 2009 – Régime général ARS Martinique SROS-PRS Annexe 3 – Etat des lieux des transports sanitaires 9 |Page EVOLUTION DES DEPENSES POUR LES VSL Les dépenses de prescription de transports sanitaires par VSL représentent 1 239 428 € en 2010, soit 11% des dépenses régionales. Le CHU en est le premier prescripteur avec près de 51% des dépenses régionales, suivi du CH du Lamentin (22%). Figure 14 - Dépenses de prescriptions de transports sanitaires en VSL Sources : DCIR, liquidations de 2010 et 2009 – Tous régimes Les dépenses de transports par VSL ont augmenté de plus de 4% entre 2009 et 2010 au niveau régional. Le CH de Trinité voit ses prescriptions de transports sanitaires par VSL augmenter de plus de 27%, en lien avec un accroissement de 10% du nombre de patients et de 15% des dépenses par patients. Figure 15 - Taux d’évolution 2009-2010 des dépenses de VSL par établissement Sources : DCIR, liquidations de 2010 et 2009 – Régime général ARS Martinique SROS-PRS Annexe 3 – Etat des lieux des transports sanitaires 10 |Page EVOLUTION DES DEPENSES POUR LES TRANSPORTS AUTRES (VEHICULES PERSONNELS) Les dépenses de prescription de transports sanitaires autres (véhicules personnels) représentent 448 139 € en 2010, soit 4% des dépenses régionales. Seuls 5 établissements prescrivent ce mode de transport dont le CHU de Fort de France qui représente plus de 95% des prescriptions en 2010. Figure 16 - Dépenses de prescriptions de transports sanitaires « autres » Sources : DCIR, liquidations de 2010 et 2009 – Tous régimes Les dépenses de transports « autres » ont presque triplé entre 2009 et 2010 (+190%), en particulier au CHU de Fort de France où les dépenses ont plus que triplé du fait d’une augmentation de 85% du nombre de patients et de 134% des dépenses moyennes par patient. Figure 17 - Taux d’évolution 2009-2010 des dépenses d’ambulance par établissement Sources : DCIR, liquidations de 2010 et 2009 – Régime général ARS Martinique SROS-PRS Annexe 3 – Etat des lieux des transports sanitaires 11 |Page UNE DEMARCHE DE LA MISSION REGIONALE DE SANTE DE MARTINIQUE (MRS) ENGAGEE SUR CE THEME DEBUT 2008 La MRS qui associait l’Agence Régionale de l’Hospitalisation, la Caisse Générale de Sécurité Sociale et la Direction Régionale du Service Médical, a mis en œuvre, dès 2007, un programme d’actions autour d’objectifs de maîtrise médicalisée des dépenses de santé. L’un des volets du programme portait sur les dépenses de transports. 4 accords d’initiative locale de bon usage des transports ont été signés en 2008 avec les 4 principaux établissements prescripteurs (CHU de Fort de France, CH du Carbet, CH du Lamentin et CHI Lorrain – Basse Pointe prescripteurs responsables de 86% des remboursements de transports en 2008). Une affiche sur les indications et les modalités de prise en charge des transports sanitaires a été distribuée par les déléguées de l’assurance maladie dans les cabinets médicaux et les services hospitaliers (service des urgences et consultations externes). Afin de mobiliser les établissements, et les professionnels de santé y exerçant, l’accord prévoyait une procédure d’intéressement avec un reversement de 30% de la dépense évitée en cas de baisse des dépenses (le ratio coût moyen par patient était un des indicateurs) Au regard des données transmises par la CGSS, seul le CHI Lorrain – Basse Pointe devrait pouvoir, à l’heure actuelle, bénéficier d’un reversement de 6 010,12 € au titre de l’évolution des dépenses 2008-2009.Tous les autres établissements présentaient une évolution positive des dépenses de transports. Avec l’application des nouvelles dispositions réglementaires concernant notamment la signature de Contrats d’Amélioration de la Qualité et de l’Organisation des Soins portant sur l’évolution des dépenses de transport à destination des établissements de santé, les 4 accords régionaux doivent être résilié pour laisser la place aux nouveaux contrats. ARS Martinique SROS-PRS Annexe 3 – Etat des lieux des transports sanitaires 12 |Page PROBLEMATIQUE REGIONALE EN MATIERE DE TRANSPORT SANITAIRE CARENCES AMBULANCIERES La carence ambulancière est avérée quand les ambulanciers sont dans l’indisponibilité de répondre à la demande de transports sanitaires faîte par le centre 15, faute de moyens matériels ou humains mobilisables dans des délais compatibles avec l’état de santé du patient. L’indisponibilité des ambulanciers privés doit nécessairement être constatée au préalable par le médecin régulateur du centre 15. Les motifs d’une carence peuvent être résumés ainsi : Choix du régulateur ; Ambulance privée non joignable ; Véhicule de garde déjà engagé par le SAMU ; Distance trop éloignée ; Refus. Dès que cette carence est constatée, le médecin régulateur fait appel au SDIS. Dès lors, le paiement de ces carences ambulancières est effectué par les MIGAC des centres hospitaliers. Une comparaison hâtive par les niveaux tarifaires doit être écartée. En effet, la structuration des prix et a fortiori des coûts de revient sont hétérogènes. En effet, les tarifs affichés reposent : sur le coût marginal pour le SDIS sur les coûts moyens fixes pour les transports sanitaires. Il a été estimé par le rapport EYSSARTIER que le coût pour le pouvoir public d’une intervention SDIS varie entre 500 et 1000 euros plus élevé que les prestations des transporteurs sanitaires privés. L’objectif qui se dégage est de diminuer le recours au SDIS. Dans le but d’atteindre cet objectif, un état des lieux a été sollicité. Les statistiques du SAMU, du SDIS et de l’ATSU ne sont pas homogènes. 1 110 de carences pour le SAMU en 2010 contre 1297 de carences pour le SDIS et 791 de carences pour l’ATSU. Un travail de rapprochement des bases a été initié afin de fiabiliser les données et surtout connaître la part des motifs de carence. AMELIORER LE FONCTIONNEMENT DU RECOURS AUX TRANSPORTS SANITAIRES Une charte d’orientation a permis de jeter les bases d’un discours homogène de la profession ambulancière envers la tutelle. Une structuration administrative, le Comité Technique de Réflexion (CTR) a été mis en place dont le rôle est : de permettre à l'ensemble des ambulanciers de s'exprimer, d’optimiser la diffusion de l’information (ascendante et descendante) d’élaborer tout projet commun d’amélioration de la réponse ambulancière par appel ou non d’experts juridiques, administratifs, économiques… Le CTR a conduit à la création de la « maison des ambulanciers ». La profession ambulancière à travers le CTR travaille sur un projet de plateforme ambulancière qui sera soumis à l’ARS. Son fonctionnement peut être schématisé comme suit : ARS Martinique SROS-PRS Annexe 3 – Etat des lieux des transports sanitaires 13 |Page ARS Martinique SROS-PRS Annexe 3 – Etat des lieux des transports sanitaires 14 |Page