B1 – Badigeon à la chaux, à la terre, et organique

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B1 – Badigeon à la chaux, à la terre, et organique
Ar ts de bâ tir:
B1 – Badigeon à la chaux, à la terre, et organique
Pays:
Egypte
P R É S E N TATI O N
E m p r i s e G é og r ap hi qu e
D é f i ni ti on
Badigeons
Composition
Mélange homogène d’ eau et d’un liant natur el
d’origine minérale (généralement la chaux
mais aussi le plâtre ou la terre ar gileuse) ou
d’origine organique (bous e de v ache).
Peut être coloré par l’ajout de pigments
d’origine minérale, métallique ou plus
rarement v égétale.
Peut être amélioré par des adj uvants ou liants
complémentaires tels le gros sel, le s el
d’Alun, les huiles v égétal es.
Mise en œuvre
- en une, deux ou trois couches de
consistance plus ou moi ns épaiss e (suivant
les pratiques locales)
- au moy en d’une br osse, d’un pi nceau, d’un
balai parfois rudi mentaire (végétaux s échés)
voire des mains, de chiffons ou d’éponges
- sur des maç onneries nues en pierre, en
terre crue ( pisé, adobe), en terre c uite, en
bois, mixtes et l e plus fréquemment s ur des
enduits de protec tion
Fonctions
Protecti on et présentati on
Hygiénique (pouv oir aseptisant de la chaux)
Mi l i e u
Dans l’espace MED A, le badigeon à l a chaux est obs ervé dans tous les pays. Sa prés enc e est courante dans tous les milieux : ruraux , urbains,
en plaine, en montagne et en bord de mer à l’exception de la J ordanie qui rensei gne cette pratique c omme ess enti ellement rurale et
exceptionnelle. Parallèl ement à l a techni que du badigeon à la c haux, des badi geons à la terre sont si gnal és par Chypr e, le M aroc et la T unisie
(très localement). Ils s ont employ és en milieu rur al tant en plaine, qu’en montagne ou en bord de mer. Leur us age est cour ant. Le Maroc pratique
égal ement cour amment la tec hni que du badigeon organi que en milieu rural exclusivement. Seule la T unisie r ensei gne un badi geon à base de
plâtre tr aditionnel. Il es t couramment utilisé dans tous les milieux géographiques de c ertaines régi ons tr ès sèc hes du s ud du pays riches en gypse
(Nefzoua, Djérid et Dahar).
En Eg ypte, l a tec hnique du badigeon à la c haux est utilisée partout. Sa présence est c ourante.
I l lu s t r a ti on s
Vues général es :
Vues de détail :
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
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B1 Egypte – Badigeon à la chaux , à l a terre, organique et au plâtr e
P R I NC I P E C ON S TR UC TI F
Ma t é r i a u x
I l lu s t r a ti on s
Liant - Nature et Disponibilité (sous quelle forme)
Dans l’espace MED A, le liant traditionnel pour le badigeon à la chaux est la chaux aérienne
disponible s ous for me, dans l’ordre de fréquence d’utilisation, de poudre, de roche ou de pâte.
L’emploi de la chaux hydraulique naturelle en poudre es t également si gnalé mais moins
fréquemment.
Pour le badigeon de terre, le liant est une terre blanc he tamisée.
Pour le badigeon organique, le liant est la bouse de vache employée s eule ou mélangée av ec
une fine terre tamis ée.
Pour le badigeon au pl âtre, l e liant est un gy pse c alciné, broy é finement et tamisé.
Des adj uvants ou liants compl émentaires ont, de tout temps, été aj outés en faible quantité au
badi geon à la c haux pour améliorer certai nes de s es propriétés.
Ils aident à :
- fixer les pigments c olorants ;
- favoriser le process us de prise de la c haux aérienne ou c arbonatation ;
- ralentir l’évaporation de l’eau pour éviter une dessiccation trop rapide causée par le vent et le soleil ;
- rendre le badigeon pl us souple, plus plas tique, plus flui de pour faciliter s a mis e en œuvre.
Les liants compl émentaires traditionnels les pl us souvent cités sont : l e gros sel, le sel d’Alun,
les huiles végétales : huile d’olive et huile de lin.
En Eg ypte, l e liant traditi onnel pour l e badigeon à la chaux est l a Chaux Aérienne en poudr e.
Principe c onstruc tif : mise en oeuvre dans le
cadre d’une restauration à Bayt El Suhay mi
Agrégat - Nature et Disponibilité (sous quelle forme)
Dans l’espace MED A, les badigeons à l a chaux ne c omprennent auc un agrégat autre que les
pigments employ és exclusivement pour l es color er. Ces pigments n’ont pas été ici consi dérés
comme j ouant l e rôle de charge même si tec hni quement l e badigeon se comporte
différemment lorsqu’il conti ent des pigments.
Les badi geons à la terre , organiques et au plâtre ne compr ennent aucun agrégat.
En Eg ypte, auc un dos age n'a été rens eigné pour le badigeon à la c haux.
Agrégat – Granulométrie
Sans obj et. Pas d’agrégat.
Dosage de la couche de finition
L’eau a pour rôle essentiel de donner s a pl asticité au badigeon, qu’il soit à la c haux où elle
participe principal ement à s a c arbonatation ou à sa bonne prise, ou qu’il s oit à l a terre,
organi que ou au plâtre.
Le dosage eau/c haux, eau/terre , eau/bouse de v ache ou eau/plâtre dépend de la fluidité, de
la plasticité et de la s ouplesse que l’on souhaite obtenir. Pl us le v olume d’eau par rapport à
celui du liant sera faibl e, plus le badigeon sera épais.
Les dosages chaux/eau communément rens eignés s ont d’1 v olume de chaux pour 2, 3 ou 4
volumes d’ eau maxi mum.
Lorsqu’ on ajoute des pigments c olorants ou des adjuv ants , il est parfois nécess aire de
procéder à une re-diluti on éventuelle par un faible apport d’eau.
Quelques pays menti onnent que l e dosage du badigeon à la chaux est aléatoire, qu’il est
laissé à l’appréci ation de cel ui qui l e prépare habituellement.
Pour les badigeons de terre, organique et au plâtr e, il n’es t jamais question de dosage précis
mais d’une consistance que le préparateur souhaite obtenir et qu’il connaît par habitude.
O u t il s
Dans l’espace MED A, le badigeon à l a chaux est appliqué au moyen d’ un bal ai souv ent
rudi mentaire (parfois si mpl e régi me de dattes dépouillé de s es fruits) et aussi av ec une
brosse ou un pinc eau (+ des c hiffons ou des éponges en J ordanie) ou à la brosse et au
pinceau.
Le badi geon à la terre est soit appliqué c omme le badi geon à la c haux : balai + brosse ou
balai rudi mentaire réalisé à bas e de végétaux séc hés ou à la mai n.
Pour les badigeons organiques et au plâtr e (sauf en ville où on utilise la brosse), l’outil
traditionnel est le balai réalisé à bas e de végétaux séc hés.
En Eg ypte, auc un outil n'a été renseigné pour le badigeon à la chaux.
Principe c onstruc tif : exemples de badigeons
divers, à l a chaux, à l a terre, color é ou non.
Mé t i e r s
Métier, Nombre de personnes nécessaires
Dans l’espace MED A, le badigeon est le pl us souvent mis en œuvre par les usagers euxmêmes et plus particulièrement par les femmes aux quelles cette tâche est traditionnellement
réservée en milieu rural. Dans certains c as et notamment lors de la première mise en oeuvre,
le travail es t réalisé par un maçon ai dé ou non par l’usager ou par deux ou trois ouvriers.
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
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P R I NC I P E C ON S TR UC TI F ( s ui t e )
D E S C RI P TI O N D E MI S E EN O EU V R E
En Egypte :
Le badigeon à la c haux es t appliqué s ur l'enduit de protec tion à la chaux.
L'enduiseur c ouvre une s urface de 50 m² par jour.
La c ouche de badigeon à la chaux s èche en un jour environ.
Exemple Fr ançais :
Les s upports traditionnels du badigeon à l a chaux s ont les s upports minéraux : l a pi erre, la terre crue, la brique de terre cuite, les enduits à la
chaux, les enduits de plâtre + chaux. Le badigeon à la chaux accroche méc aniquement d’autant mi eux que le s upport s ur lequel il es t appliqué est
poreux.
Le s upport es t tout d’abord brossé, dépoussiéré et lavé. Il sera humidifi é avant l’application du badigeon à la c haux pour favoriser la bonne prise
de la chaux hydraulique naturelle ou la c arbonatation de la c haux aérienne, proc essus c onditionnant la qualité final e du badigeon du point de vue
de s a solidité et donc s a durée. Sui vant la porosité du s upport et les c onditions climatiques, une ou plusi eurs humidifications peuvent être
nécess aires. L’abs enc e d’ humidificati on provoquera un farinage du badigeon. Un excès d’eau en s urface saturera le support ce qui nuira à la
bonne accroche du badigeon et diminuera son pouvoir couvrant.
La mise en œuvre du badigeon à la c haux doit impérati vement être effectuée hors gel, à une température extérieure c omprise entre 5 et 30° C. La
température mini male du support ne doit pas être inférieure à 5° C. Les s aisons les plus propices sont le printemps et l’automne. Une protection
contre l e vent, l e sol eil et la plui e doit être envisagée. Le vent et le soleil s ont, en effet, des facteurs de dessèc hement rapide du support. La pl uie
diluera le badigeon avant la prise de la c haux.
Avant d’entamer la prépar ation du badigeon à la chaux, il faut déterminer la s urface totale à couvrir mais également celle qui sera faite
journellement.
On mélange tout d’abord l’eau et l a chaux dans une proportion habituelle d’1 volume de c haux pour 2 à 3 vol umes d’ eau. Ce dos age eau/chaux
dépend de la texture rec herchée.
On y ajoute ensuite les éventuels pigments color ants et adjuvants. Il est alors parfois nécess aire de diluer à nouveau un peu le mélange c ar
l’adjoncti on de pigments c ontribue à son épaississement. Le brass age est effectué au moyen d’un fouet ou d’un malaxeur.
L’utilisation de la c haux aérienne c omme liant permet de préparer l a quantité de mélange néc essaire pour plusi eurs jours ; l’utilisation de la c haux
hydraulique naturelle i mpliquant une mis e en œuvre dans les 4 heures .
Il convient de veiller à c ons erver ce mél ange homogène tout au long de l’applicati on qui tr aditionnellement se faisait à la brosse ou au pi nceau en
une seul e couche épaiss e.
Actuellement, le badigeon à la c haux es t appliqué à la brosse en soie naturelle (longueur 12 à 15 cm, largeur 4 à 5 cm), en deux c ouc hes
croisées, en termi nant vertical ement de façon à faciliter l’écoulement des eaux de plui e. Les c ouc hes doi vent être c ouvrantes .
Les grands coups de bross e sont à éviter. Le passage de l a bross e doit s e faire sans insistance afi n d’éviter les s urcharges.
Si le badigeon es t col oré et dans l e cas d’un support ancien, une premi ère c ouche de badigeon à la c haux bl anc est appliquée s ur la surface pour
unifor miser sa tonalité.
Le temps de s échage entre les couches à bas e de chaux aérienne varie, selon les conditions climatiques, de 1 à 3 j ours. Pour les badigeons à
base de chaux hydraulique natur elle, le temps de prise est d’ environ 24 heures .
L’application d’un badigeon blanc dit « de propreté » est s ouvent effectuée par une seule personne qui peut couvrir 100 m2 par jour ou plus.
Pour le badigeon color é en deux c ouc hes, la s urface couverte en un jour est de +/- 30 M2 sui vant notamment l e soin apporté à la mise en œuvre.
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B1 Egypte – Badigeon à la chaux , à l a terre, organique et au plâtr e
AS P E C T, P ATH O L O G I E
As p e c t
Texture, Coloration:
Dans l’espace MED A, la texture v arie suivant l a nature du support et la consistance épaisse ou liquide du badigeon à la c haux , à la terre ou
organi que. Un badigeon épais a un effet masquant et couvrant, il laisse apparaître les traces de ou des outil(s) utilisé(s). Un badigeon pl us liqui de
a un effet plus aquarellé, pl us transpar ent, les marques de l’outil empl oyé s ont à pei ne visibl es voire totalement invisibles . Le badigeon à la c haux
présente un aspect laiteux mat s auf si des liants synthéti ques y sont ajoutés c omme adjuvants. Généralement, les pays qualifient l a tex ture du
badi geon à la c haux comme étant très lisse ou lisse. L’Algérie la r ensei gne comme étant l égèr ement grenue ceci c ompte tenu de l a superposition
des c ouches d’entr etien. La textur e du badigeon à la terre est lisse ou légèrement grenue s uivant la granulométrie choisie ou dis poni ble de la
terre employ ée. La texture du badigeon organi que est également décrite c omme étant lisse ou légèrement grenue suivant s a consistance et s a
mis e en œuvre. Dans l’espace MEDA, le badigeon à la chaux est traditionnellement d’abord blanc , c’est la chaux qui assure la foncti on de
colorant. Il rec ouvre l e pl us souvent un enduit de protection. Il assure très fréquemment l a couche « de propreté » qui est entretenue très
régulièrement dans tous les pays . L’ utilisation de pigments, comme s ubstanc e color ante du badi geon à la c haux es t ancienne partout. Ces
pigments peuvent être d’origine mi néral e, métallique ou végétale. Ils sont br oyés plus ou moi ns finement ou liquides l orsqu’ils sont d’origine
végétale. Les tonalités traditionnelles du badigeon à l a chaux l es pl us fréquemment citées s ont le bl eu plus ou moi ns clair, l’ocre, les tons terreux ,
le vert pl us ou moins clair, le gris, le ros e, le j aune. La France détaille une large gamme de pi gments dont l’empl oi est traditi onnellement courant.
Pour le badigeon à l a terre, sa tonalité est fonc tion de la c ouleur de la terre empl oyée.
En Eg ypte, l a texture du badigeon à l a chaux est qualifiée de lisse.
Il est traditionnellement blanc ou col oré : j aune ou gris.
P a t h o log i e d e vi e il li s s e m e n t
Liée au matériau et aux conditions climatiques :
Dans l’espace MED A, les pays décrivent généralement les effets des pathologies de vi eillissement du badigeon à la c haux mais presque j amais
les caus es. Les effets c ommunément cités sont : le farinage, l’éc aillage, les déc ollements ponctuels s ouv ent dus au poids des c ouches
successives d’entretien, la décoloration des badigeons colorés , l’apparition de taches.
Les pathologies de vi eillissement pour le badigeon à la c haux telles que citées par la France et l’Espagne av ec les effets et les causes s ont de
deux types : les pathologi es liées à des c aus es chi mi ques et celles dues à des défauts de mise en œuvre.
Les pathologies liées à des causes c hi miques sont :
la disparition progressive de la c ouc he pictural e (pour les s urfaces exposées à l’eau) due à la dissoluti on de l a chaux aérienne par l’eau de
pluie c hargée de gaz carbonique ou de gaz sulfurique ;
la calcification de s urface (sur les s urfaces non expos ées) due à l a diss olution de la c haux par l’eau qui en s’év aporant laisse, en surfac e,
des dépôts de c alcite.
Aucune pathol ogie n’a été rens eignée pour les badigeons à la terre, organique et au plâtre.
En Eg ypte, l es pathologies de vieillissement citées pour le badigeon à l a chaux sont liées :
- à son support ; problème de fissuration au ni veau des marques, c orps de truelles laiss é(e)s lors de la mise en oeuvre de l'enduit entraînant la
fissuration du badigeon.
- à sa déc oloration.
Liée à la technique :
Les pathologies de mise en œuvre pour le badigeon à l a chaux, telles que citées par la France et l’Espagne, s ont :
- le farinage ( mauvaise tenue du badigeon à la c haux qui laisse des traces au toucher) dû à une mauvais e préparation du mélange et/ou du
support ou à une application du badigeon dans des conditions météorol ogiques défavorables (t° trop élev ée, ex position au s oleil, au vent) ;
- le déc ollement dû à une inc ompatibilité du badigeon avec l e support, à un mauv ais dosage d’adj uvant synthétique et parfois à la c onsistanc e
trop épaiss e du badi geon ;
- les effl orescences dues au mauvais contrôle de l’humidité dans l e support (gorgé d’eau ou pas assez s ec).
Entretien :
Dans l’espace MED A, à l’exception de la France, l’entretien du badigeon à l a chaux , à l a terre et organique est assuré une fois par an mini mum
voire deux. L’Algérie et le Maroc signalent que c ette opération d’entretien coïncide égal ement av ec les fêtes religieuses et familiales .
Ce travail si mple, est habituellement effectué par les habitants eux- mêmes ; général ement la femme.
L'Egypte ne signal e aucun entreti en particulier pour l e badigeon à la chaux.
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U S AG E , E V O L U TI O N E T TR AN S F O R MATI O N
U sag e
Types de bâtiments:
Dans l’espace MED A, les badigeons à l a chaux, à la terre et organique sont appliqués directement sur les maçonneries nues (en pi erre, en terre
crue (pisé, adobe), en terre cuite, en bois, mixte) mais beauc oup plus fréquemment sur l es enduits de pr otecti on. Dans l es deux c as, l e badigeon
à la c haux a deux foncti ons : une de protec tion, l’autre, de décoration. Les différentes tonalités utilisées peuvent s ervir à marquer les
soubassements, à s ouligner les enc adrements des baies , les angles, à i miter des matériaux et des appareils. Accessoirement, le badi geon à la
chaux blanc a une fonc tion s anitaire étant bactéricide et répulsif contre les insec tes.
Les badi geons à la c haux, à la terre, organique et au pl âtre s ont employ és s ur tous les ty pes de bâti ments essentiellement s ur les façades
principales et parfois aussi s ur les façades secondaires.
Le badi geon à la c haux es t dans c ertains pays, en z one rurale, appliqué uniquement en façade principal e à hauteur d’ homme ou uniquement
autour des fenêtres ou des portes.
En Eg ypte, l e badigeon à la c haux est appliqué sur l es faç ades princi pales et s econdaires de la plupart des c onstruc tions traditi onnelles.
Période d’apparition de la technique / Période d’emploi de la technique – Usage contemporain ou disparu :
Dans l’espace MED A (pour les pays rensei gnant c es techniques), la pratique des badigeons à l a chaux, à la terre, organique et au plâtre est
ances trale.
Elle reste en us age en Egypte, en Espagne, en France, au Maroc, en Pal estine et en Tunisie (localement, pour l’argile blanc he et l e pl âtre).
Elle a disparu en Algérie, à Chy pre, en J ordanie avec c ependant une utilisation très li mitée lors de la restauration d’ édifices anci ens.
En Eg ypte, l a tec hnique du badigeon à la c haux est anc estrale.
Elle est toujours pratiquée.
Raisons de la disparition ou de la modification de la technique :
Dans l’espace MED A, la disparition des badigeons à la chaux, à la terre et or gani que es t motivée par la c ontrai nte de la fréquenc e d’ entretien, par
l’apparition de nouv elles peintures indus trielles prêtes à l’emploi et offrant une plus l arge gamme de tonalités, par l’utilisation de nouv eaux enduits
dont la c omposition est inc ompatible avec l e badigeon traditionnel, par la mode des matériaux préférés d’ aspect br ut.
La disparition de cette tec hnique du badigeon entraîne partout c elle du s avoir faire traditi onnellement trans mis uniquement par s a pratique
régulière.
E v o l u tio n / Tr a n s f or m a t io n
Les matériaux :
Dans l’espace MED A, tous l es pays signalent le remplac ement du badigeon traditionnel par des peintures indus trielles prêtes à l’emploi et offrant
une large gamme de tonalités .
Les enduits de protec tion à l a chaux s ont également mai ntenant for mul és à base de ci ment c e qui justifie l’usage de c es peintures sy nthétiques.
Les aspects techniques :
Dans l’espace MED A, les pei ntures industrielles prêtes à l’empl oi sont jugées plus faciles et plus rapides à mettre en œuvr e.
Elles sont souvent appli quées au pistolet et non plus à la brosse.
Evaluation des matériaux et des techniques de remplacement:
Dans l’espace MED A, les pays rens eignent les peintures de rempl acement c omme étant inadéquates au bâti ancien car dans l a pl upart des cas,
elles sont non respirantes. Elles pertur bent donc l a mi gration de la vapeur d’eau à trav ers les maçonneries de toute nature et particulièrement
celles en terre cr ue.
Les pays regrettent parfois l’aspect brillant de c es peintures contrairement à celui des badigeons qui est mat.
Leur avantage est c elui de l’entretien qui es t esti mé moins c ontrai gnant.
En Eg ypte, l a tec hnique du badigeon à la c haux étant toujours d'usage, aucune transformation ni évolution n'a été renseignée.
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
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